Managed (VIP 2)

Les amis, j’ai lu un livre et je lui ai donné 5 étoiles sur Goodreads.

Est-il besoin d’en dire plus ?

Bon allez, c’est le début de l’année, nous ne vous avons pas souhaité un joyeux Noël, et encore moins la bonne année, je me suis dit qu’il fallait que je vous fasse un petit cadeau pour me faire pardonner et vous dire que malgré tout, nous ne vous oublions pas (du coup je publie un mercredi après-midi, où vas le monde je vous le demande?).

C’est un peu triste d’avoir du arrêter par manque de temps, mais j’espère que quelques lecteurs trainent encore par ici (un accident est si vite arrivé) et que vous serez contents de voir que ce n’est pas encore tout à fait mort.

Alors déjà, BONNE ANNÉE à tous, avec tous les vœux de rigueur! 🙂

Et ensuite, parlons livre : j’ai mis 5 étoiles à Managed de Kristen Callihan, tome 2 de sa série VIP (le tome 1, Idol, a été chroniqué ici par Charlotte).

Et après Idol (avis mitigé pour moi), j’ai lu le tome 2. Lu, que dis-je ? Je l’ai dévoré.

C’est l’histoire de Gabriel (dit Scottie – surnom qui soit dit en passant ne lui va pas du tout, les geeks comprendront), le manager du plus grand groupe de rock du monde (non, pas U2, l’autre). Gabriel qui est un ultra-méga beau gosse qui laisse dans son sillage des cœurs brisés et des larmes de désespoir, juste par la force de son magnétisme et de son aura mystérieuse. Gabriel (vraiment, tout le monde l’appelle Scottie mais moi je ne peux pas) qui cache derrière cette sublime façade des secrets et des tourments que toute héroïne normalement constituée ne peut que vouloir découvrir. Sinon il n’y a pas d’histoire, vous comprenez bien…

Notre héroïne, c’est donc Sophie, photographe (ancienne paparazzo/i/a – pas certaine de la bonne terminaison), et un humour de dingue. Quelques valises à trainer mais pas trop non plus.

Et ce livre, cette histoire, c’est surtout ça : mettez Sophie et Gabriel ensemble, secouez bien (genre dans un avion, ou dans une rue sous la pluie), et ça fait des étincelles. C’est drôle, avec des dialogues bien écrits, pétillants, qui m’ont fait éclater de rire à plus d’une reprise (et ce n’est pas une figure de style, je veux dire le vrai éclat de rire où l’auteur réussit à vous surprendre et du coup vos voisins de métro eux aussi sont surpris, parce que je n’ai pas le rire le plus discret du monde).

C’est très très sexy aussi, avec une réelle montée en puissance de la tension entre les deux, des moments clés où leur alchimie donne le frisson et entre les deux, le développement d’une relation de confiance et de compréhension mutuelle.

J’ai très vaguement hésité à ne donner que 4 étoiles à ce livre, car le fond de l’histoire, bien que tout à fait convaincant, n’est pas renversant non plus. Le truc classique du héros à problème réparé par l’amour de l’héroïne (je ne vous dirai rien de plus, autant garder le suspens). Mais après tout non. Je n’ai rien à reprocher à ce livre, j’admets que c’est cliché mais c’est un cliché rondement mené, efficace et qui sait se faire oublier. Et puis tout ce qui pouvait être reproché au tome 1, sur la lenteur ou l’absence de communication, a disparu…

Je l’ai lu d’une traite, j’ai ri (je vous jure ce n’est pas si facile), j’ai frissonné, j’ai soupiré d’aise à la fin et franchement, que demander de plus ?

Un Gabriel en chair et en os au pied du sapin l’an prochain ?

Je suis sure que cela peut se négocier, j’ai 11 mois pour trouver le fabricant…

Mais d’ici là, précipitez-vous pour lire Managed (je crois qu’un tome 3 est prévu, je suis sur l’affaire et je vous tiens au courant).

Bonne lecture,

Chi-Chi

The Goal (Off-campus 4)

Pssst, vous savez quoi ?

J’ai lu The Goal, le nouveau (dernier) Elle Kennedy.

Déjà, en passant, c’est juste moi ou vous aussi vous confondez tout le temps cette série avec celle de Sarina Bowen ?

Du New Adult, des joueurs de hockey, une université en Nouvelle-Angleterre, et des auteurs qui ont travaillé ensembles et ont fait un cross-over entre leurs séries (je crois).

Bref, j’aime cette série, c’est un bon doudou pour moi, c’est choupi, c’est sexy, souvent assez drôle, moderne et avec des personnages pas crédibles du tout mais qui sont souvent intelligents du genre, bons à mettre en évidence les notions de consentement, de sexe protégé, tout ça, ce sont des bons points dans mes romances à moi.

J’ai donc lu The Goal d’Elle Kennedy, tome 4 de la série Off-campus.

Je vous le dit tout net, grosse déception.

On connaît Tucker depuis le tome 1, c’est le coloc de Garrett, c’est un saint avec ses amis, il est patient, il est bien élevé, il sait faire la cuisine, il est sérieux, il joue au hockey mais n’est pas obsédé par le sport parce qu’il ne veut pas particulièrement en faire une carrière, bref, c’est le gendre idéal.

Et Tucker un jour aperçoit Sabrina au coin d’un bar.

Sabrina, c’est un peu la bitch de service, en tout cas c’est ce que l’on a vu d’elle dans le tome précédent, celui de Dean. Parce que Dean et Sabrina ont couché ensemble un soir alcoolisé, et parce que Sabrina considère Dean comme un type arrogant et trop gâté par la vie pour lequel elle n’a aucun respect, et qu’en général, elle n’a pas une très haute opinion des hommes, en dehors de leurs qualités au lit.

Tucker aperçoit donc Sabrina, et il a aime bien ce qu’il voit. Et vice versa.

Cela se termine dans la voiture de Tuck, sur le parking du bar.

Comme Sabrina a une règle de « jamais deux fois avec le même gars », les choses devraient en rester là.

Sauf que, vous vous en doutez bien, Tuck est intéressé. Il veut la revoir, dans un vrai lit cette fois, et plus si affinités…

Et comme notre héroïne n’est pas trop trop partante, eh bien cela va prendre du temps.

Jusque là, de mon coté tout va bien.

C’est chou, c’est sexy, c’est intéressant, je vois bien les obstacles qu’il va falloir surmonter.

Et puis malheureusement, à force d’être parfait, eh bien Tuck devient un peu transparent.

Entre eux, c’est un mauvais cha-cha-cha : un pas en avant, quatre pas en arrière.

Il est parfait cet homme, compréhensif. Il est très perceptif aussi. Il comprend vite les problèmes de sa dulcinée. Il refuse de lui mettre la pression. Il ne fait jamais la gueule parce qu’elle a (encore) bloqué son numéro de téléphone, ne pipe mot quand elle reste 3 semaines sans lui donner signe de vie. Pas un reproche, pas un commentaire. Pas un seul « moi aussi j’ai des sentiments et ça serait gentil de ne pas toujours t’essuyer les pieds dessus ».

A la décharge de Sabrina, elle est bien consciente de ce qu’elle fait vivre à Tuck, et se débat avec ses problèmes pour arranger les choses. Mais elle n’est pas franchement des plus logiques en la matière, et c’est fatiguant. Et je ne spoile rien en disant ça, comme par hasaaaaard, elle tombe enceinte par accident du premier coup alors qu’elle prend la pilule (par contre on ne parlera jamais du risque de MST, pas sexy). Évidemment il fallait que ça arrive à la fille qui a le moins de chance sur terre. Ça a un vieux relent de morale bien-pensante tout cela. Je ne pense pas que c’était le but mais je l’ai ressenti comme cela…

Et une fois madame enceinte, l’histoire se traîne, parce qu’ils ne se parlent pas, parce que Tuck encaisse tout sans broncher, parce que Sabrina s’enferme dans ses problèmes. Parce qu’en théorie, il se passe beaucoup de choses dans ce livre. Des rebondissements dans tous les sens, des surprises, des personnages secondaires que l’on aime, forcément, on les connaît pour la plupart et ceux que l’on ne connaît pas sont chouettes.

Mais non, rien à faire.

Je suis déçue, je me suis ennuyée (parfois un peu agacée aussi).

C’est un livre qui a mérité deux petites étoiles sur Goodreads parce que je l’ai lu sans déplaisir, sans avoir envie de me taper la tête contre un mur. Mais c’est un livre que je ne vous conseille pas, sauf si vous êtes des fans hardcore de la série et que vous voulez absolument revoir vos personnages préférés…

Love,

Chi-Chi

Meilleurs ennemis (The Hating Game)

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J’ai vraiment vraiment lutté pour démarrer ce livre…

Pour tout vous dire, il est sur ma liseuse depuis le début du mois d’aout. Une copine l’avait lu avant sa sortie, et je l’avais précommandé, tellement elle était enthousiaste.

Et puis les vacances sont arrivées, et j’ai commencé les premières pages.

Fail.

J’ai changé d’idée et décidé de relire le tome 1 de Harry Potter.

Et puis une autre copine me l’a conseillé. Je lui ai dit merci bien poliment, je l’avais déjà, j’étais sur l’affaire, tout allait bien. J’ai donc repris ma lecture du début parce que je n’avais rien imprimé de ma première tentative.

15 pages plus tard, re-fail.

J’ai donc lu une romance nulle. (Je vous en parlerai un autre jour)

Et puis deux, et puis trois. J’étais dans une mauvaise passe, j’étais fatiguée et tous les clichés de toutes les romances de la terre m’agaçaient.

Et puis Lady V. qui a plutôt la dent dure, n’est pas spécialement une fan de romance et est pourvue d’un talent rare pour démonter en 5 secondes les livres qu’elle a trouvé nuls/clichés/trop faciles/pas logiques (ne rayer aucune mention), m’a dit qu’elle avait aimé ce livre.

Cette fois c’en était trop, il fallait que je comprenne pourquoi tout le monde chantait les louanges de The Hating Game, alors que je n’arrivais pas à dépasser les 20 premières pages !

Installée sur mon canapé, j’ai repris le livre, fait mon deuil du début que je refusais de relire, et repris là où je m’étais arrêtée. J’ai passé les 20 premières pages maudites. Puis 30, puis 50. Et puis rien, cela ne venait toujours pas. C’était lent, assez descriptif, pas très enthousiasmant.

Lucy et Josh travaillent ensemble et ne peuvent pas se voir en peinture. Alors ils passent leur temps à jouer à des jeux de gamins, le jeu du silence, le jeu de celui qui détournera son regard en premier, le jeu du miroir…

On ne sait pas comment cela a commencé, on ne sait pas pourquoi ils jouent, on ne sait pas vraiment à quoi cela sert ni où l’auteur veut nous emmener.

J’ai lancé un appel sur FB (oui, vous saurez vraiment tout des étapes de ma relation avec ce livre, à la minute près). J’en étais presque à 25% et je m’ennuyais. D’habitude, je renonce, refusant de perdre mon temps avec un livre qui m’ennuie, mais c’était dimanche, c’était le lendemain de mon anniversaire et j’aurais donné n’importe quoi pour ne pas faire le ménage post-soirée…

Et puis à un moment, justement au quart du livre, j’ai tourné LA page.

Et là, tout a changé.

Je ne peux pas vous dire quoi, ni quand ni comment, mais j’étais d’un coup totalement accrochée. On avait allumé la lumière, tout s’est éclairé d’un jour différent, et je voulais savoir la suite.

Qu’allait-il se passer ? Lucy et Josh se retrouvent en compétition pour une promotion, et le fait de changer le prix change les règles. Alors, d’un coup, je voulais savoir. Allaient-ils se comprendre ? Quel serait leur prochain jeu ? Et puis, à chaque nouveau rebondissement, un petit frisson d’excitation, parce que OMG c’est mené tambour battant, et c’est drôle, et tout à coup, cela devient hyper sweet, et on se met à les aimer, nos personnages, et à vouloir qu’il leur arrive plein de bonnes choses, et c’est tout à fait à la hauteur, et zut, la journée est déjà passée et oh mon dieu quelle horreur mais c’est déjà la fin et la dernière page et le livre est fini, je vais pleurer, ou sautiller partout parce que cela donne envie d’être à la place de Lucy, ou plutôt tiens si j’allais relire quelques passages parce que c’était trop bien !!!

Alors voilà, je crois que tout est dit, je vais en rester là pour The Hating Game de Sally Thorne, Meilleurs ennemis en VF, sorti le 5 octobre chez nos amis Harlequin.

Que dire de plus à part peut-être, lisez-le et ne ne vous laissez pas décourager par un début un peu lent, cela en vaut totalement la peine !

Bonne lecture,

Chi-Chi

Ça a commencé comme ça

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Dear Angéla Morelli,

 

C’est toute tremblante d’émotion (et un peu aussi de manque de sommeil) que je prends la plume (et le bout de mon clavier) pour vous écrire.

J’ai terminé « Ca a commencé comme ça » à précisément 1h27 la nuit dernière.

Et pour être plus précise encore, je m’étais couchée à 22h53, pleine de bonnes intentions, me disant « Allez, juste quelques pages, et vite au dodo, la semaine est déjà assez rude comme cela ».

L’un des problèmes majeurs de votre livre, c’est que vous nous dites que « Ça a commencé ». Et moi, en bonne lectrice frustrée, j’aurais apprécié que vous continuiez à me dire comment cela avait continué pendant 250 ou 3470 pages de plus. A peu près. Un truc qui commence comme ça, on aimerait ne pas le voir se terminer en fait…

Mais puisqu’il faut bien que dans la vie, tout ait une fin (et je constate que la fin des vacances arrive toujours bien plus vite que celle d’une journée de travail), cette lettre aussi va se terminer.

Et pour finir en beauté, je glisserai les quelques raisons (mais pas trop) qui font que je vais mettre ce livre entre les mains innocentes de quelques personnes, dans les semaines/mois à venir.

Tout d’abord parce que vous avez très bon gout en musique. Tout auteur qui peut me citer mes chansons préférées de Michel Sardou et dans la foulée me faire découvrir une chanson inconnue de Michel Delpech mérite mon admiration/ma reconnaissance éternelle.

Ensuite, parce que j’ai appris à faire des confitures avec Flore. J’admets ne pas avoir encore tenté la mise en pratique, mais c’est uniquement parce que je n’ai pas de marmite en cuivre à disposition. Oui, on dit une bassine en vrai, mais c’est tout comme. Et puis admettez que Flore a un délicieux petit côté sorcière, entre ses cheveux roux (oui oui c’est une vraie rousse, c’est ça, merci monsieur), sa bicoque qui tombe en ruine, son chien à trois pattes, ses chats, ses alambics, ses marmites, ses plantes médicinales, et bien sûr, ses croissants. Et oui, dans mon univers, les croissants relèvent de la pure magie. Peu importe qu’ils se mangent (je précise que j’ai faim) ou qu’ils soient accrochés dans le ciel.

Par contre, je n’aime pas le beau blond ténébreux. Mais alors pas du tout. J’ai un problème de prénom. Quand on s’appelle Corto on est un beau brun ténébreux madame. C’est quoi cette incohérence scénaristique ?

Bon, comme il est tatoué, je veux bien vous pardonner cette erreur. Mais sachez que cela me coute. J’ai été obligée de prendre une photo de David Beckham en fond d’écran pour me mettre dans l’ambiance. Un vrai calvaire. Les sacrifices que les lecteurs font pour essayer de comprendre les auteurs parfois, vous n’avez pas idée… En plus il m’a donné chaud, j’ai tourné de l’œil dans le métro. C’est à peine plus glamour qu’un bouquet de ronces. Et ça manquait de preux chevalier pour me ramasser. Et de mûres.

Chère Angéla Morelli, vous croyez que la pathologie dont souffre Flore pourrait être contagieuse à travers le grain du papier ? Elle aussi, elle a souvent chaud en présence de Corto…

Dans l’attente de votre réponse,

Kiss kiss,

Chi-Chi

 

Chers lecteurs, maintenant que vous avez pu apprécier ma prose un peu idiote, et être témoin de ces drôles de lettres que je m’amuse parfois à envoyer aux auteurs que j’aime, je vais vous glisser quelques mots de plus sur ce livre :

L’héroïne se met en scène dans sa propre vie, c’est doucement dingue, c’est tendre aussi. Il y est question du sud de la France en été, de soleil et de shorts, de confitures bien sur, mais aussi plus généralement de nourriture. C’est une histoire terrienne. Attachée à la terre. Ancrée dans les lieux qu’elle habite, dans son quotidien, ses habitudes, ses produits et ses excentricités, dans tout ce qui fait que l’on est chez soi quelque part. C’est une histoire pétrie de souvenir aussi, de retour sur ce qui a fait Flore et l’a construite.

Je dirais que c’est une romance « light », dans le sens où c’est plus l’histoire de Flore que celle de Flore et Corto. Je voudrais pouvoir parler aussi de Flore et sa mère, mais les mots ne viennent pas pour aborder ce sujet délicat. Alors je vous laisse sur un autre mot : c’est une jolie histoire, avec quelques moments de franche émotion, et des éclairs d’humour. C’est un roman…

Allez, je lance le mot, je sais qu’il est attendu par quelques experts.

C’est un roman feel-good ! 🙂

(et ça sort demain!)

Bonne lecture,

Chi-Chi

Finding Audrey

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Une ola de remerciement guimauve à la reine Pirouette qui a répondu à mon appel de détresse de la semaine passée. Grâce à elle j’ai pu lire ET finir le dernier Sophie Kinsella « Finding Audrey » en temps et heure pour l’article d’aujourd’hui.

Et cerise sur le chou à la crème, il était franchement bien. Alors oui, c’est du YA, et oui, il y a un peu de ce drama si caractéristique de Sophie Kinsella, mais non, nous ne tomberons pas dans le cliché total.

C’est que notre amie Audrey souffre d’un cas assez sévère d’anxiété sociale en mode Choc Post Traumatique. Comprendre, elle porte en H24 des lunettes de soleil, qu’elle ne sort de chez elle que pour aller chez sa thérapeute et elle ne parle que l’idée de parler à des inconnus la plonge dans une crise de panique. Dans un cas pareil, il y a deux options:

– héroïne trouve amour et soudainement va mieux et guérit/lectrice voit surgir en elle des pulsions de destruction de livre
-héroïne travaille sur elle, galère, trouve la force, rechute un peu, et éventuellement en chemin (ou carrément après) rencontre quelqu’un/lectrice soupire de satisfaction

Sophie, dans sa grande sagesse, ne nous a pas cuisiné la recette « chevalier qui vient sauver la damoiselle en détresse ». Non.
Il y a bien une histoire de charmant garçon. D’ailleurs, il s’appelle Linus, ce qui chez moi a eu le mauvais effet de me faire visualiser le personnage des Peanuts au nom éponyme.
Mais il y a surtout Audrey et sa famille, et nous, lecteur, qui assistons tandis que le drama familiale se déroule. Étrangement, c’est au cœur de ce drama que tout se joue.

J’ai choisi d’y croire et me suis laissée porter. L’audiobook était de très très bonne qualité ce qui n’enlève rien.

Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une bonne lecture!

T.

Wanted – Audiobooks

Mes chers sujets,

Aujourd’hui est un jour grave. Aujourd’hui est un jour de deuil. Je n’ai plus le temps de lire… Et par lire, comprendre « prendre ma liseuse et lire avec mes yeux ». Alors oui, je vous ai déjà fait le coup du « j’ai pas le temps, du coup j’ai demandé de l’aide ». Le problème étant que le temps que je n’avais pas en mai, je ne l’ai toujours pas… et le prévisionnel est mauvais (en terme de temps libre pour lire).

Du coup, je me suis tournée à nouveau vers mon « plan B », c’est à dire les audiobooks. So far, je suis en mode relecture, mon cerveau étant cuit lorsque vient le temps de se glisser au lit. Du coup, petite booklist aujourd’hui sur mes relecture et reflexion intense sur les « lecteurs » des-dits audiobooks:

White lies de Jayne Ann Krentz: l’alternance des deux voix fonctionne super bien. L’homme a la voix un soupçon velouté, un soupçon en mode « je suis un alpha, beware », un soupcon chocolatée, mais sans le petit truc qui me fait fondre (comme celle de Richard Armitage ou celle de Tom Hiddleston), la femme a une voix modulable (elle fait bien les voix différentes, c’est agréable à l’écoute), sans aigus fatiguant (vous savez, le genre de voix qui peut faire éclater les vitres!). Et globalement, ça aide beaucoup à rendre le livre super chouette à écouter.

10 things I love about you de Julia Quinn: J’adore ce livre, je n’aime pas beaucoup l’audiobook. La lectrice a une voix trop guidée, trop snob dans certaines inflexions… et puis son rendu des voix d’hommes… comment vous dire, c’est pas swoonant pour deux sous. C’est dommage parce que par moment, on sent que la lectrice a du talent (dans la narration notament), mais elle a dû avoir des consignes d’execution, et chez moi, ça marche pas…

-Mackensie’s pleasure de Linda Howard: parce que je sais que cette série est lu par un homme à la voix grave, et que je suis une gourgandine et les voix graves me font vibrer. D’ailleurs je m’étonne de ne pas vous avoir parler plus en détails de cette série un chouilla vintage, mais qui se laisse lire sans mal (pour peu qu’on ait des envies de male alpha howardien dans toute sa slendeur)

-Wicked widow d’Amanda Quick, un vieux AQ qui date de sa série sur la société Vanza… toute ma jeunesse (oui, laissez moi dans mon moment émotion) (première édition en 2000, en fait je suis jeeeeeeuuuunnnne). Bref, un début de Vintage qui me laisse un gout ambivalent. J’ai aimé, mais je ne suis pas emballée par la lectrice…

Malheureusement, les relectures ne durent qu’un temps, et j’ai des envies de nouveauté. J’en suis au stade ou j’hésite à acheter l’audiobook du dernier MacLean (alors que le livre m’attend dans ma liseuse… mais je ne suis pas sure de la voix… ahhhhh choix corneliennnnn…. C’est qu’à mesure que passe les audiobooks, je réalise à quel point mon appréciation du travail de l’auteur sera grandement affecté par la performance auditive, et je procrastine, je procrastine…

Bref, si vous avez des recommandations, je suis preneuse!

Bonne semaine,

T

Les Kowalski

kowalskiRéédition du 08/03/2012

Allez pour une fois, je ne suis pas avant-gardiste… (ah ah, parce que d’habitude si… quelle blague ! non ne croyez pas que j’ai pris la grosse tête mais il fallait bien trouver un moyen d’introduire le sujet…)

La série dont il est question aujourd’hui était dans ma PAL  depuis un moment, mais c’est l’avis de Fashion qui m’a finalement décidée… Et à cause d’elle, à l’insu de mon plein gré, j’ai fait une entorse à ma règle de lire les séries dans l’ordre. Après les Turner, et les Bedwyn, cela commence à faire beaucoup. Je crois que ce n’est plus une règle en fait. Un genre de principe fait pour être ignoré peut-être ? C’est tragique, je crois que je suis en train de perdre toute crédibilité à vos yeux, toute légitimité à vous faire la morale en disant que non non non lire les séries dans le désordre c’est très mal !

Bon, je maintiens, pour la plupart des séries, cela reste vrai !

Enfin, pour les Kowalski, j’ai fait très fort. J’ai donc lu le tome 3 en 1er. Puis j’ai pris le suivant au hasard, il était tard, j’avais la flemme de rallumer l’ordi pour vérifier l’ordre… Manque de chance, je me suis trompée, c’était le tome 2. J’ai donc lu cette série scrupuleusement à l’envers, avouez que c’est un exploit pour une psychorigide comme moi ! Nous avons donc, dans l’ordre, Exclusively yours, Undeniably yours et Yours to keep…

Revenons à nos moutons, et parlons maintenant de Shannon Stacey, l’auteur. Ce n’est pas une petite nouvelle, elle a commencé en écrivant d’autres livres qui ne m’inspiraient pas. J’ai vu passer son nom plusieurs fois, pour des erotica, pour des westerns historiques, pour des nouvelles de Noël, pour des justiciers/soldats/enquêteurs/je ne sais trop quoi réunis en ligue, à chaque fois, bof, je passais mon tour.

Et puis une série contemporaine. Depuis mes premiers Nora Roberts, je garde une affection particulière pour les séries contemporaines soft. Malheureusement, les auteurs ont senti le filon et se sont mises à faire des séries à rallonge. Shame… On se fatigue des meilleures séries après un moment ! Et Nora n’est plus ce qu’elle était, ou j’ai trop changé… Je suis donc en permanence à la recherche de substituts pour cette catégorie de romance que j’aime particulièrement.

Et voila comment, après avoir découvert avec enthousiasme Abigail Strom (et lu et aimé, depuis cet article, tous ses autres livres), j’ai lu le tome 3 des Kowalski. Et cette semaine, le 2, puis le 1. Et comme j’ai aimé, j’ai pensé qu’il était de mon devoir de vous en parler !

Le tome 1, autour de Joe et Keri, aborde le sujet tant redouté des retrouvailles. J’ai aimé, rien à dire. Comme Kristan Higgins, Shannon Stacey en fait un sujet crédible, où le lecteur comprend les motivations derrière la rupture, et où les protagonistes agissent de manière adulte quand ils se retrouvent. Le tome 2 met en avant Kevin, frère de Joe, et le tome 3, Sean, leur cousin. Voila des résumés alléchants, n’est-ce pas ? Je n’ai pas envie de vous en dire plus pour ne pas spoiler l’histoire…

Shannon Stacey nous offre donc trois romances bien faites, divertissantes, des contemporains très réussis, où (mon dieu que c’est reposant) les personnages ne passent pas les trois quarts du livre à se mentir à eux-mêmes et à s’aveugler sur leurs sentiments. Particulièrement les hommes d’ailleurs. J’ai adoré voir tous ces hommes Kowalski à l’œuvre, sachant souvent très vite qu’ils ont rencontré une femme avec laquelle ils veulent construire quelque chose. J’ai aimé que leurs épreuves passés qui n’en aient pas fait des hommes brisés (si si, comme les héros de Courtney Milan – je crois que je suis vraiment fatiguée des héros torturés en ce moment, point d’inquiétude, cela reviendra).

Et si chaque tome a bien son couple star, il se penche aussi sur la vie des autres membres de la famille. Puisque c’est une série, nous avons la chance de voir évoluer les couples formés dans les tomes précédents, ainsi que ceux formés avant le début du tome 1. Si l’amour et la formation d’un nouveau couple sont bien sur des sujets abordés, il est aussi question de couples mariés depuis longtemps, de leurs difficultés à maintenir leur mariage, de l’élevage d’enfants (oui oui, l’élevage, parfaitement).

J’ai une tendresse particulière pour cette famille nombreuse, unie comme les doigts de la main, bruyante et compliquée. Comme tant de familles en littérature (et je ne vous ferais pas l’affront de toutes les citer), ils représentent tout ce que j’aimerais que ma propre famille soit, quand nous avons fini de nous disputer le 25 décembre au soir pour savoir qui allait faire la vaisselle (vous remarquerez que dans les livres, ils ne se battent jamais pour la vaisselle, elle se fait magiquement toute seule) !

Petit détail pour la route, l’auteur a le don pour donner à chacun de ses personnages une petite touche, une manie ou un détail, qui les rendent particulièrement vivants à mes yeux. Une habitude de danser dans la cuisine, des baisers sur des serviettes en papier, des post-it laissés un peu partout… Les traces quotidiennes de l’amour en un mot !
Bonne lecture,
Chi-Chi

Le temps rattrapé

temps rattrapéRéédition du 12/03/2012

J’étais pleine de bonnes intentions. Je vous promets. J’avais fini la relecture de Killing Time (Le temps rattrapé en VF) de Linda Howard lundi dernier, vous parlez d’une avance de folie ! Je comptais m’atteler à la rédaction de l’article jeudi, ou vendredi dernier délai. Après m’être acquittée de toutes les corvées inhérentes à mon retour au royaume : lessive royale, ménage princier et rangement protocolaire.
C’était le plan.

Sauf qu’entre le plan et maintenant, il y a eu l’arrivé d’Alfred Pennyworth, contemporain d’Isidore, et l’achat de la trilogie de Courtney Milan.

Bilan des courses, je me suis couchée ce « matin » à 4 heures après avoir fini le dernier. Et nous sommes dimanche. Et mon article n’est pas près.

Tu parles d’un « Killing time » ! (haha) (Cf. photo de fin d’article)

Mais toute ironie mise à part, cette trilogie, j’ai adoré.

Fermons la parenthèse, et revenons à nos moutons et au livre de Linda Howard.

L’auteur est inégale, mais dans l’ensemble, je passe toujours un bon moment en compagnie de ses héros. Et Killing Time est un Linda Howard très correct. Pas juste moyen, pas inoubliable, entre les deux. Un très bon moment, des héros attachants, et une intrigue toujours un peu thriller, plus ici une touche de science fiction avec du time travel.

Le pitch de l’histoire ?

En 1985, une capsule temporelle contenant plein d’objets supposément représentatifs de l’époque est enterré, sous l’œil intéressé de la presse, du shérif, des journalistes, et d’un petit garçon toujours à l’affut d’information, Knox Davis.

2005, la capsule est déterrée avec 80 ans d’avance. Maintenant chef de la police locale, Knox est chargé de lever le voile sur le mystère de la capsule et de la disparition des objets qu’elle contenait.

D’habitude, les héros howardiens me donne des frissons d’anticipation. Knox, lui, sort un peu du moule « je-suis-un-homme-fort-plein-de-testostérone, je-suis-un-alpha, faible-femme-pouvoir-me-faire-confiance-pour-la-protéger ». Knox, c’est le Lassie chien fidèle du héros howardien. Alors de prime abord, une description pareille, vous allez me dire que c’est rebutant, mais voyez le plus comme une loyauté à toute épreuve, un dévouement indéfectible et un investissement pour votre plaisir à 500%.

Je vais illustrer mon propos, mais pour ce faire, attention spoilers…

Knox a perdu celle qui devait devenir sa femme et, bien que jamais unis par les liens sacrés du mariage, il rend toujours visite à sa belle famille qui ne l’a jamais été. Il n’est pas mort de chagrin, mais il sait ce que le vrai amour représente et a bien conscience que cela n’arrive pas à tous. S’il n’est pas contre refaire sa vie, la probabilité qu’il retrouve l’intimité et la profondeur des sentiments qu’il avait avec feu sa fiancée est  sans doute égale à sa probabilité de gagner au loto… deux fois de suite…

Mais voilà qu’une étrange femme fait son apparition. Nikita dit être un agent du FBI, Knox a ses doutes. Les cadavres s’accumulent. Nikita dit venir du futur, Knox a ses doutes. Des incohérences dans les meurtres les rendent impossible à comprendre. Nikita réitère sa théorie du futur, Knox n’a plus de doutes.

On pourrait croire à une nouvelle histoire de time travel, mais l’action se passant dans le présent, notre présent, l’élément futuristique n’est pas traumatisant dans le sens où il ne fait qu’ajouter une difficulté dans l’élucidation des meurtres…

Parce que Nikita n’amène pas vraiment avec elle les voitures volantes et la conquête de Mars, mais juste une preuve de plus que l’homme peut accomplir de très belle choses, comme voyager dans le temps, tout en restant profondément humain avec des failles, de la violence, une conscience torturée lorsque le bien doit passer avant son bonheur personnel.

killing time

Vous l’avez compris, dans l’histoire, Nikita et Knox vont se trouver des « compatibilités d’humeur ». Mais dans le genre romance bien mal partie d’avance, je vous donne le « pseudo veuf » avec la fille venue du futur pour attraper un meurtrier. Ça s’annonce bien simple ça encore !

N’ayez crainte, Linda sait être suffisamment inspirée pour trouver la solution à toutes les situations, même les plus désespérées. Par contre, mesdames les amatrices de réalisme et de cohérence, je vous préviens, Linda fait parfois dans le peu probable.

Mais vous le savez, lorsqu’on me mentionne « time travel », je mets la partie cartésienne sur « mute », histoire de ne pas entendre les remarques sarcastiques sur les conséquences des modifications temporelles sur le continuum espace temps…

Bonne lecture,
Tam-Tam

First star I see tonight (Chigaco Stars – 8)

Comme toujours avec Susan Elizabeth Phillips, j’attendais ce livre comme le messie. Il faut dire que l’auteur n’écrit pas vite, 18 mois au minimum entre deux livres. Bien assez de temps pour faire monter les espoirs du lecteur fébrile !

Et ce nouveau livre s’annonçant comme le tome 8 de la série des Chicago Stars que j’avais tellement adoré que nous en avions fait le casting pour la série télé, je ne pouvais pas passer à coté de First star I see tonight.

Alors, magie au rendez-vous, promesse tenue ou pas ?

Eh bien oui et non. Ce fut une jolie lecture, mais pas un coup de cœur.

Et voici pourquoi :

Déjà, je dois dire que j’ai aimé que SEP ne profite pas de l’occasion pour nous inonder de l’intégralité de tous les couples de la série. On en voit certains, il y a des liens, mais c’est bien dosé à mon humble avis (je déteste avoir l’impression de l’auteur a fait du remplissage avec ses couples déjà formés pour ne pas avoir trop d’efforts à faire pour nous raconter une histoire).

Ensuite…

Ensuite, l’auteur est toujours aussi drôle. La dynamique entre Piper, la détective dure à cuire et Cooper, Coop pour les intimes, ex-superstar du football tout juste retraité, est hilarante. Ils se chamaillent, s’envoient des piques, se challengent mutuellement et arrivent malgré tout à se surprendre l’un l’autre, et à surprendre le lecteur. Piper est droite comme un i, honnête jusqu’au bout des ongles, avec un coté efficace en toutes circonstances que j’ai adoré. Coop est un « overacheiver », qui tient plus que tout à son indépendance, et ne veut surtout surtout pas à aucun prix devenir une star vieillissante qui n’existe plus que par la gloire de sa carrière passée.

Pour vous résumer le début, Piper est embauchée pour suivre Coop, qui la repère assez vite et n’apprécie pas. Piper se fait donc passer pour la stalker de Coop, se disant que c’est mieux que de voir sa couverture percée à jour. La ruse ne fonctionnant pas, Piper perd son job et Coop finit par l’embaucher pour gérer quelques autres problèmes qu’il a avec la boite de nuit qu’il vient d’ouvrir. Sans oublier que la personnalité étonnante de la demoiselle lui plaît bien.

Et je vous dirait bien que la suite appartient à l’histoire, mais ce serait mentir.

Car si j’ai un reproche à faire à ce livre, c’est qu’il y a trop d’histoire. Trop de rebondissements, trop d’éléments perturbateurs. Enfin pas exactement. Tous ces éléments se justifient devant le fait que Piper mène l’enquête, et que donc, elle trouve sur son chemin moult fausses pistes, qui l’induisent en erreur autant que nous, pauvres lecteurs.

A l’inverse de ce qui touche à la relation entre Piper et Coop, SEP a l’air de ne pas très bien savoir où elle veut nous emmener. A moins que ce n’ait justement été son intention, auquel cas, c’est réussi. Je me suis sentie un peu ballottée entre tous ces fils narratifs, tous ces suspects, ces rebondissements qui prenaient beaucoup de place et me faisaient croire que nous allions dans un certain sens, pour arriver dans une impasse.

Je ne peux vraiment pas vous en dire plus sans spoilers. Simplement, SEP n’est pas Linda Howard (oui je suis assez limitée dans ma connaissance des romances policières, mais j’en sais assez pour trouver que cela aurait pu être mené plus efficacement).

Je me retrouve donc à la dernière page du livre, ayant adoré tout ce qui touche à Coop et Piper, leur relation, leurs interactions, leur entourage, et leur personnalité, et ayant bien moins adoré tout ce qui touche à l’enquête elle même..

Un livre qui se finit pour moi en demi-teinte, avec le sentiment que si l’auteur avait simplifié son histoire, celle-ci en serait ressortie bien plus réussie. Une demi-teinte positive tout de même, un livre qui m’aura donné plus d’un fou-rire est forcément à sa place dans la liste des livres à recommander !

Bonne lecture,

Chi-Chi

La place de l’autre

La-Place-de-lautre

(Réédition du 05/03/2012)

Comme certaines d’entre vous l’ont peut-être appris, tant leur capacité de déduction est accrue, mes déplacements princiers m’ont permis une visite protocolaire dans le château de Chi-Chi. Si ce séjour a permis la rédaction de l’article sur nos outils bloguesques, il aura eu deux autres effets :

Premièrement, mes malles se sont vues alourdies de 25 livres égarés. Je vois d’ici Chi-Chi protestant devant son écran et criant à l’outrage, mes livres n’avaient jamais été perdu, je les lui avais prêté en bonne et due forme. Mais ils auraient tout aussi bien pu être perdus, tant l’existence même de certains d’entre eux m’était complètement sortie de l’esprit.
La malédiction du poisson rouge. Sans Chi-Chi je ne saurai que très difficilement nommer les livres que j’ai lu par leur titre. Mais cela peut étrangement avoir un avantage.
Car deuxièmement, j’ai récupéré 25 livres. 25 livres sans chronique à leur nom, 25 livres à relire, redécouvrir et à décortiquer pour notre plus grand plaisir.

Une fois n’est pas coutume, je me suis précipitée sur la tâche et mon innocente main a sélectionné « The Switch » (La place de l’autre) de Sandra Brown, que je vous présente aujourd’hui. Pourquoi celui-là? Sans doute parce que la couverture était toute dorée et qu’à en écouter un rake de la télévision américaine, les femmes sont toutes attirées par les objets brillants (NDA – Je parle bien évidemment du legen… wait for it… dary Barney Stinston).

En relisant l’ouvrage, je ne savais pas que je tomberais sur une histoire mêlant deux thèmes chers à la romance : les jumeaux et les héros d’origine indienne (dont vous avez pu découvrir certains spécimens et ).

Ces thèmes, que certains détracteurs appellent clichés, font partie de ces éléments qui me font plus sourire que prendre mes jambes à mon cou. Mais je n’en reste pas moins réaliste, et « La place de l’autre », sous un synopsis qui a tout pour plaire, m’a fait froncer les sourcils à de multiples reprises, ce qui n’arrange pas la naissance de cette ride du lion entre mes deux yeux.

Gillian et Mélina sont jumelles. Gillian a décidé de devenir mère et d’avoir recours à l’insémination artificielle. Alors qu’elle dévoile la nouvelle à sa sœur et qu’elle lui fait part de l’angoisse de l’attente du résultat, Mélina lui propose de se détendre en échangeant le temps d’une soirée leur place respective.

Et c’est dans la peau de Mélina que Gillian rencontre le Colonel « Chief » Hart de la NASA, astronaute, sexy, un regard perçant et des ancêtres comanches/iroquois ou quelque chose du genre… Le temps d’une soirée, les deux personnages établissent une « connexion » (je vous laisse libre d’interpréter cela comme bon vous semble).

Le lendemain, la terrible nouvelle tombe. Gillian a été assassinée dans son appartement. Mélina est sous le choc, une enquête est ouverte, les autorités reconstituent l’emploi du temps de la victime et mettent à jour des incohérences…

Le « switch » (échange en français), bien que sans conséquences sur la vie de Mélina, est mis à jour, incluant notre indien des étoiles dans la liste des suspects… Chief et Mélina sont a présent décidés à mettre au clair toutes les facettes du dossier et à faire éclater la vérité…

Vous avez envie d’en savoir plus hein ? (Dans l’intérêt de mon argumentaire, la suite risque de contenir un certain nombre de spoilers…). Moi j’étais à fond. Au taquet. Super excitée par l’idée du changement de jumelle et du double-jeu que l’utilisation de jumeaux peut permettre.

Mais que l’intrigue ait été menée avec trop peu de subtilité par l’auteur ou que le nœud de l’histoire ait été un brin trop capillotracté, je ne saurai le dire. Il n’en reste pas moins que j’ai flairé dès le début que cet échange sans conséquences apparentes était trop simplement placé dans l’histoire. Les deux jumelles échangeaient leur place, Gillian passait une bonne soirée avec un magnifique spécimen de la NASA (et plus si affinités), Mélina se décontractait dans la quiétude de l’appartement de sa jumelle. Au petit matin, chacun réintégrait sa vie et un vil assassin venait mettre fin à la vie de Gillian dans la foulée… Emballé c’est pesé, too bad pour la « connexion » pleine de sexytude, il faudra repasser dans une autre vie. En attendant, pour tenter de se blanchir, Chief s’allie avec Mélina et se découvre une connexion avec la sœur…

Oops, I did it again, comme le dirait une grande icône de la pop.

Cousu de fil blanc. Mélina était en réalité Gillian. Elles n’avaient jamais repris leur place. Et Gillian, dans la douleur de l’annonce de la mort de sa sœur, avait instinctivement senti que sa vie était suffisamment en danger pour qu’elle dissimule être restée en vie. Mais. Bien. Sûr.

Bon, je pourrais aussi vous expliquer comment la machination du psychopathe responsable de la mort de Mélina ne m’a convaincue qu’à moitié, mais j’hésite. Peut-être que certaines d’entre vous veulent encore se laisser tenter par le livre et j’ai déjà suffisamment spoilé. Mais je suis bien décidée à vous épargner une dépense inutile (tant de bons livres vous attendent, il serait bête de perdre du temps sur celui-ci).
Vous rappelez-vous que Gillian avait pris au début de notre livre une décision d’importance pour sa vie et était dans l’attente d’un résultat d’insémination artificielle ? Et bien, cette FIV est au cœur d’une machination mis en place par un barge de la pire espèce (en est-il vraiment d’autre sorte?) qui est à la tête d’une sorte de secte et qui insémine les femmes qu’il considère suffisamment pures…

J’admets, je simplifie la chose, Sandra Brown est assez douée pour établir un scénario complexe qui se lit agréablement, si bien que d’habitude je me plonge dans ses livres avec plaisir. Mais ce roman, réunissant pourtant des éléments que j’aime, n’a fait que m’agacer à mesure que les pages s’enchainaient.

switch

J’espère que mon argumentaire aura suffit. Pour les septiques, mon exemplaire est à votre disposition. En attendant, je vais aller relire pour la 50ème fois du weekend « Tu ne dors pas,  petit ours? ». Que ne ferait-on pas pour les mini-princesses en devenir !?

Tam-Tam

Love Handles – Oakland Hills #1

lovehandles

Aujourd’hui est un jour de gloire pour votre porte monnaie, car « Love Handles », premier opus de la série « Oakland Hills » de Gretchen Hills était décevant, mais vraiment.

Mais bon, promis, il y a une argumentation derrière cette déclaration.

Déjà, parlons du pitch.

Gretchen Galway nous y conte l’histoire de Bererly Lewis  et Liam Johnson.

Ce qu’il faut savoir sur Beverly:

-elle vient d’hériter de son grand-père une entreprise de vêtements pour sport/fitness
-elle n’avait pas parlé/vu son grand-père depuis sa petite enfance (d’où une certaine surprise lors de la lecture du testament)
-elle déteste le sport. Mais genre, elle en fait un principe un peu borné d’ailleurs. Ceux qui font du sport le font parce qu’ils n’ont pas d’autres domaines plus « intellectuels » à exploiter. Une snob.
-elle a un corps « féminin ». Comprendre, en plus d’être une snob, cette garce prend du gras juste sur le cul, les hanches et la poitrine…
-elle vient de se faire virer de son boulot de maitresse de maternelle parce que la responsable de l’équipe considère qu’elle n’est pas assez détachée émotionnellement pour gérer les enfants (j’ai pas réussi a savoir si c’était du sarcasme de l’auteur, où une qualité… dans tous les cas, elle se fait avoir, que ce soit fondé ou pas)

Ce qu’il faut savoir sur Liam:

-il est BGS (Beau, Grand, Sexy). En sa qualité d’ancien champion olympique de natation, c’est pas trop dur en fait…
-il est le vice président exécutif de la boite, et était le petit fils que le grand-père de Beverly n’avait jamais eu.
-il aime les filles sportives d’ordinaire, mais de manière excessivement surprenante Beverly lui fait « des choses » (genre).
-il veut diriger l’entreprise. Et dans l’histoire, ça l’arrange que Beverly ne revende pas à sa harpie de tante.

Ce qu’il faut savoir sur Liam et Beverly ensemble:

On est dans un cas classique de « on est différents, mais on irait tellement bien ensemble ». sauf que là, l’alchimie devait être en vacances à Punta Cana, parce que je n’en ai pas vu le début du commencement. Dans l’histoire, il n’y a pas de réélle découverte de l’autre, de révélation des personnages, de rapprochement et de la création cette intimité qui crée le couple dans la romance.

Et sans alchimie, leur histoire, on y croit pas du tout. Je me suis même demandé à plusieurs reprises comment on allait légitimement « passer sous la couette ». Bah c’était facile hein, c’était pas légitime et sans transition.

Pas étonnant qu’avec des personnages en carton pâte, l’histoire s’essoufle, reste bancale et peine à vendre quoique ce soit. Le seul interet ici, c’est que pour une fois, vous n’aurez pas de livre à acheter!

Bonne semaine,

T.

 

The substitute – The Wedding Pact #1

the substitute

Avant de partir en voyage diplomatique, je me prépare toujours une petite booklist pour ne pas manquer. Et comme à mon habitude, je ne sais jamais quoi mettre dedans. C’est ainsi que fin juin début juillet, j’appelais l’internet à l’aide pour savoir quoi acheter pour occuper 2 semaines de soirées. C’était sans savoir que mes soirées allaient être peuplées d’imprévus professionnels… Mais passons.

Me voilà de retour avec à mon compteur un total faramineux de 2 livres lus et un autre à peine entamé (quand tu penses que dans une bonne lancée, je peux en lire 3 en l’espace de 24 heures, la performance est mince; et elle atteste de mon agenda de ouf).

Je vous ai présenté le premier la semaine dernière (lu dans le train qui m’emmenait vers la perfide Albion), et celui là, j’ai mis 10 jours à le finir… En grande partie parce que je n’avais pas une minute à moi, mais aussi parce que je l’ai trouvé bof.

Et par « Bof » comprendre moyen option lisible. Le truc qui se lit mais s’oublie parce qu’il manque ce truc en plus: Pas assez de swoon, pas assez de cute, pas assez de giggle… Les verbes me manquent même dans la langue du Barde pour vraiment expliquer pourquoi. Je vais donc plutôt vous expliquer le pitch, et on verra si les mots viennent…

C’est donc l’histoire de Megan Vandemeer qui est supposée se marier ce samedi. Sauf que Jay, son maintenant ex et elle-même ont rompu leurs fiançailles il y a 6 semaines. Alors pourquoi rentre-t-elle à Kansas City pour la cérémonie?

Parce que notre héroïne était tellement pétrifiée à l’idée de révéler son échec à sa mère, parce que cette dernière, surnommée « Knickers » (culotte en français, mais plutôt une dérive de l’expression « Knickers in a wad » qui signifie se mettre la rate au court bouillon/se faire du mouron mais dont l’utilisation de la culotte fonctionne ironiquement bien avec la mère de Megan qui fait passer sa majesté la Reine pour une délurée de première) est une folle furieuse qui lui inspire des poussées de plaques rouge rien qu’à l’idée de lui tenir tête sur le moindre détail de l’organisation de la cérémonie et enfin parce que Megan, qui est pleine crise identitaire, n’a pas vraiment de backbone (comprendre elle est mou du genou) et qu’elle m’a agacé presque direct.

Mais je m’égare… Megan est donc dans l’avion, angoissée par le vol/sa mère/son mensonge/sa vie qui a déraillé (ne rayer aucune mention) et après avoir pris deux Daramine, histoire que le vol se passe dans tout le zen que la médecine peut apporter, elle a le malheur de boire un verre (comprendre d’alcool). Son corps fait alors une réaction de fou au cocktail médoc+alcool (qui n’était pas du Médoc) (oula je suis fatiguée, celle là elle vient de loin) et la voilà qui raconte sa life à son voisin avant de perdre la maitrise de ses fonctions cognitives (en gros, elle est défoncée grave).

Le voisin de son côté n’est autre que notre héros qui prend l’avion pour essayer de crasher le mariage de la fille de Mr. Vandemeer, soupçonnant ce dernier de lui avoir volé un brevet; LE brevet qui lui permettrait de ne pas mettre la clé sous la porte. Voilà voilà…

Megan étant doucement en train de planer avec Dingo et Babar à atterrissage, Josh, grand prince, la transporte, en mode total prince charmant et demoiselle en détresse… Une chose en entrainant une autre la famille Vandemeer, venue chercher Megan à l’aéroport, prend notre héros pour l’ex (comme c’est pratique pour crasher le mariage avouez)…

Voilà pour le pitch.

Vous avouerez, ce pitch n’est pas le plus invraisemblable qu’une auteur ait voulu nous vendre. Il est certes peu vraisemblable que dans la vie des gens normaux un tel scénario arrive, après, clairement, j’ai déjà lu vachement plus téléporté (tout en couinant et lovant à mort!).

Mais voilà, celui là, bah c’était bof. Après, je l’ai fini sans avoir d’envie de meurtre, et le dieu de la paillette sait à quel point je suis difficile en contemporain!

Alors qui sait, peut être aimerez vous?

T.

 

 

Breakfast at Darcy’s

Ouf, j’ai enfin réussi à taper ce titre sans faire l’erreur la plus évidente qui soit, changer le « Darcy’s » par « Tiffany’s ». Avouez que prendre le petit déjeuner avec Audrey Hepburn aurait été du meilleur goût en ce lundi. (NDLA – Breakfast at Tiffany’s porte le titre français de Diamants sur canapé). Mais il faudra aujourd’hui se contenter du dernier né de l’auteur Ali McNamara, cette britannique qui avait su enchanter la fin de mon séjour pluvieux en perfide Albion en juillet.

Son premier opus m’avait beaucoup plu avec toutes les références cinématographiques parsemées ça et là au fil des pages. Comme si, en lisant un livre, l’auteur jouait au Petit Pouçet et vous guidait vers une salle remplie d’allusions romantiques, de « meet-cute », de dénouements sous la pluie et autres déclarations d’amour éternel.

En découvrant la sortie de son deuxième livre, et son titre, j’ai pensé « Chic, cette fois-ci, les références seront littéraires »! Cela n’a pas manqué, même si ces dernières sont beaucoup moins nombreuses que les allusions cinématographique du premier.

Après une intense interrogation avec ma conscience, j’ai décidé de vous en révéler trois. Les trois qui m’ont sauté au visage lorsque j’ai reçu le livre, les trois que j’ai cherché à retrouver à travers les lignes d’Ali, les trois qui m’ont fait lire ce livre, et les trois qui j’espère sauront atteindre votre cœur de jeune fille romantique (celui qui est caché sous une épaisse couche d’indépendance et de pragmatisme) :

Breakfast at Tiffany’s tout d’abord. J’en ai mentionné l’adaptation ciné plus haut, mais c’est originellement une œuvre de Truman Capote qui raconte l’histoire de Holly et ses prétendants (je prends quelques libertés de simplification ici, afin de ne pas vous faire un article en 3 actes). Holly est belle, charmante, et très mystérieuse. Un passé voilé et jamais tout à fait dévoilé. Comment ne pas retrouver sous ses traits, Darcy au début de ce livre ?

Pride and Prejudice ensuite. Puisque l’héroïne s’appelle Darcy. Il m’a d’ailleurs été difficile de ne pas bondir de joie à l’idée de retrouver un héros à la hauteur du ténébreux, orgueilleux et si correctement chevaleresque Mister Darcy. Mais que les fans invétérés de P&P ne se précipitent pas tout de suite sur l’ouvrage. Car si la dynamique entre Darcy, Dermott et Connor n’est pas sans rappeler celle qui fut mise en place par Jane Austen entre George Wickham, Mister Darcy et Elisabeth Bennet, on peut très difficilement arriver à la cheville d’un tel ouvrage.

Autant en emporte le vent, enfin. Le roman d’Ali McNamara se déroule sur une île nommée Tara. Cette île, tout d’abord vue comme un simple héritage, finit par prendre une importance capitale dans l’évolution des personnages, leurs attentes et leur évolution. Si, au début du livre, j’ai vaguement pensé que j’avais bien trop d’imagination et que je prêtais à l’auteur des intentions et des sous-entendus qui n’existent que dans mon esprit, je n’ai pu me retenir de penser que Tara, nom de la plantation de Scarlett, est au cœur du roman de Margaret Mitchell, tout comme cette île est au cœur du roman de notre auteur. Et puis, si Darcy n’est pas aussi butée que Scarlett elle-même, Autant en emporte le vent est encore une fois une histoire de triangle amoureux.

Un triangle… amoureux… arrgggg !

Le fameux triangle amoureux qui était devant mon nez depuis le début, me direz vous. Depuis le titre et ses références, au synopsis de la 4ème de couverture qui nous explique que suite à la mort de sa tante Molly, Darcy a quitté sa vie londonienne de journaliste pour aller s’installer sur Tara où, afin d’exécuter les derniers vœux de sa cher tante, elle doit construire un village et créer une communauté. Au passage elle rencontre Dermott, raisonnable et entêté ; et Connor, charmeur et confiant.

2 hommes, un choix…
Le livre en lui même est agréable, mais ce triangle amoureux fut assez décevant.

Pourquoi ? Parce qu’un triangle amoureux est aussi compliqué à rendre crédible que des retrouvailles. J’en entends au loin certaines qui s’insurgent. Que je puisse dire qu’un livre où l’héroïne « a le choix » ne soit pas crédible, c’est aberrant étant donné que dans la vraie vie, parfois, la femme a des choix compliqués à faire. Entre la raison et le cœur, entre deux hommes, entre une paire de talons et une paire de ballerines, entre un fruit et une décadente mousse au chocolat… Des choix clés. Des choix cornéliens presque, j’en ai bien conscience. C’est là d’ailleurs l’ironie de la situation. Il doit se produire une réaction chimique mystérieuse qui fait que les triangles amoureux ne satisfont pas ma soif de romance.

A croire qu’ils suivent tous le même schéma.

Le livre s’ouvre sur l’héroïne, puis on découvre les deux prétendants. Là, deux options s’ouvrent à notre jeune demoiselle :

  • Soit elle attend tout le livre pour peser lentement le pour et le contre avant de choisir celui qui saura la rendre heureuse. Prétendant que nous avons bien sur identifié dès les premières pages. Je veux dire, comment a-t-elle pu avoir ne serait-ce qu’un doute sur l’issue de la situation ?
  • Soit elle se laisse séduire par l’un des deux, alors que bien évidemment c’est l’autre qui est tellement mieux qu’on se retient avec peine de lui hurler que les signes sont là, il faut juste qu’elle arrête de faire sa grosse gourdasse et qu’elle choisisse le bon.

J’ai d’ailleurs l’exemple parfait pour illustrer mon propos : Twilight. Y-a-t-il seulement une femme qui ait douté que Bella choisisse quelqu’un d’autre qu’Edward (même si cela n’a aucun sens)?

Dans les deux cas, le choix n’en est pas un. Nous autres lectrices averties, nous SAVONS, et cette hésitation chez l’héroïne fait ressortir le Hulk qui est en nous, ce qui n’est pas bon pour notre teint !

Ultime hypothèse : nous ne savons pas (je cherche encore l’auteur talentueuse qui arrivera à me faire douter) et là, quelque chose va bien évidemment nous retenir de nous prendre d’affection pour l’un des deux héros, puisque nous SAVONS que l’un des deux n’est pas le bon. C’est le cercle vicieux par excellence !

Personnellement, je finis systématiquement en colère contre l’héroïne qui hérite alors du titre de cruchaude du mois (position peu enviable, croyez moi). Les seules histoires avec des triangles amoureux qui fonctionnent chez mois sont celles qui ne tablent pas toute l’histoire sur le-dit triangle, comme P&P, ou Autant en emporte le vent.

Le roman de Ali McNamara, malgré toutes ses qualités, ne rentre pas dans cette catégorie.
Néanmoins, si vous aimez les triangles amoureux, n’hésitez pas une seconde, la lecture sera un plaisir pour vous !

Bonne lecture…ou pas,
Tam-Tam

Un pianiste ou rien


Du contemporain (je sais, c’est toujours surprenant de ma part) et en plus traduit (miraculeux) en ce mardi de juillet. Il n’y a pas à dire, je suis aventureuse! J’ai acheté un livre que ni Charlotte ni Chi-Chi n’ont lu, que personne autour de moi ne m’a recommandé et j’ai aimé.

Oui, parce que mes dernières tentatives se sont souvent conclues sur des échecs cuisants. Bon après, vous me direz, c’est important d’essayer, sinon on ne découvre plus rien, et il faut que je remplisse mon rôle de chroniqueuse aventureuse!

Et donc voilà, aujourd’hui, « Un pianiste sinon rien » de Kat French (que j’ai lu sous le titre « The Piano Project ») qui était exactement ce dont j’avais besoin quand je l’ai lu. Je l’avoue, ce livre à quelques défauts, mais l’auteur fait preuve de talent quand elle nous embarque dans l’histoire de Honey qui vient elle même de se faire embarquer par ses copines Tash et Nell dans le « Projet Pianiste ».

La problématique : Honey semble n’être tombée que sur des incompétents et n’a jamais goûté au 7eme étage du plaisir des sens au grand dam de ses amies qui en concluent que Honey a besoin d’un pianiste.

Leur théorie est simple puisqu’elle est fondée sur l’assertion suivante : pour entrer au 7eme étage, il faut quelqu’un de doué de ses mains et de sensible. Un pianiste, de part sa formation, est doué de ses 10 doigts. De plus, sa formation musicale fait de lui un être artistique en phase avec la sensibilité de ses sentiments. Ergo, Honey a besoin d’un pianiste.

Voilà, vous connaissez le pitch de base. Mais soyons clair, ce n’est absolument pas ça qui m’a poussé à acheter. Ce qui m’a poussé à acheter et lire ce lire, c’est la mention du voisin bourru, sexy et aveugle, Hal.

Et si le projet pianiste apparaît en fil rouge dans le roman, c’est clairement la construction de la relation entre les deux voisins qui était au centre de tout. Et force est de constater que l’auteur veut une relation aux fondations solides et prend le temps d’établir la backstory du héros et de construire prudemment leurs échanges. Car vous ne vous trompez pas, derrière « bourru, sexy et aveugle » se cache un passif bien complexe à démêler avec délicatesse et application. Et là où d’autres auraient usé de raccourcis (qui m’auraient rendue dingue), l’auteur a pris le parti de faire les choses avec panache.

Petit bémol néanmoins (oui, il en faut), si l’auteur a pris son temps tout au long du roman, j’ai trouvé le dénouement un peu rapide. De plus quelques éléments en amont m’ont fait tiquer :

-Nos héros sont voisins, et j’ai trouvé certains moments un peu statistiquement improbables. C’est à dire que je me suis mise dans la peau de l’héroïne pendant 1/4 de seconde, et je me suis dit que non, juste non, même pas en rêve je fais ça avec mes voisins.

– Cette histoire de whisky (et pour ne pas spoiler, je n’en dis pas plus, mais toi qui a déjà lu, tu vois de quoi je parles)…

Mais c’est finalement facile de se dire, bon, OK, j’arrête de tiquer sur ça et je me laisse porter par l’histoire pour en profiter à mort!

Donc une histoire parfaite pour les esprits fatigués par l’année, à déguster sur la plage, au soleil, avec un « sex on the beach » (virgin ou pas).

Bonne lecture,

T.

The All-Star antes up (Wager of Hearts 2)

Hello friends! Chi-Chi here…

Je ne sais pas vous mais moi j’ai un peu le moral dans les chaussettes en ce  moment. Pour ceux qui ne le savent pas, je suis française et je vis à Londres depuis trois ans. Autant vous dire que ce fichu Brexit nous met la tête à l’envers et l’ambiance n’est pas vraiment pas rose… Raison de plus pour essayer de trouver le réconfort dans des jolies  romances !

Du coup j’ai pris ce livre un peu par hasard. J’avais lu mon premier Nancy Herkness, un peu par hasard aussi, et sans grande conviction. Juste assez pour me dire qu’il y avait là un bon potentiel. C’était mignon, pas completement mal écrit, bien trop rapide mais assez bon pour que je ne me transforme pas en mégère sur la fin, avec une grande tirade énervée de la nana frustrée a qui on a volé son happy-end/ses paillettes/son prince charmant/son quota de lecture frivole. Ne rayez aucune mention.

Te transformer en mégère, tu veux dire comme ca?

Je suis d’humour potache héhé!

C’est que si je vais perdre mon temps à lire (ahem) (c’est bien connu, la lecture, plus grosse perte de temps depuis l’invention de la roue) (attendez, je pleure de rire!) (ça se voit que je suis championne de Questions pour une championne?) (question pour une princesse tu veux dire… Tiens d’ailleurs c’est un jeu avec du potentiel non?) si je vais donc perdre mon temps à lire, mon temps précieux, alors je veux en avoir pour mon argent. Raisonnement bassement consommateur de la lectrice qui pleure pour trouver 5 minutes de lectures dans sa journée, et qui a BESOIN que le livre soit bon, sinon elle pleure et les 5 minutes se transforment en 12 secondes, parce que de rage le livre fait un vol plané à travers la pièce (je me controle dans le métro) (par contre le kindle je ne vous raconte pas le drame) (je ne vis pas dans une cellule capitonnée). Du coup, c’est beaucoup de pression pour l’auteur, je ne vous le cache pas.

Comme je te comprends, je ne lis plus rien depuis un mois exactement pour cette raison. J’ai fait une seule entorse (le dernier Kleypas), mais je ne risquais pas grand chose, faut admettre!

Donc, Nancy Herkness. Dont j’avais lu le tome 1 de la série Wager of Hearts (Le pari des coeurs, en français). Que j’avais trouvé sympa mais sans plus. Mais assez sympa pour que quand le tome 2 est sorti, je me dise que j’allais lui donner sa chance.

Tu es une fille sympa toi. Je suis devenue vachement plus vilaine. Tu crois que je deviens aigri de la romance? Oh mon dieu?? Tu crois que je suis blasée????

Allons droit au but. C’était chouette. Toujours pas inoubliable. Mais vraiment chouette.

Miranda et Luke sont choupinous, ascendant sexy (attendez, Monsieur est superstar de football américain, fichu comme un dieu grec, et en plus, il lui fait le coup du fantasme du cowboy texan, chapeau Stetson, bottes et torse nu à l’apui, que demande le peuple???). Ils sont plutot smarts, ils sont plutot marrants, ils ont des soucis mais pas de drama pénible – juste la moyenne de casserole tolérable pour une histoire qui va aussi vite.

Sur l’échelle des Chicago Stars, on est où niveau sexytude??? Moi je veux du concret là. Parce que il y a sexy et Seeeexy *Tam-Tam cligne des yeux et remue les sourcils dans un effet peu concluant, mais comme vous êtes gentil, vous voyez ce qu’elle veut dire*.

Ben oui, que voulez-vous, autant dans la vie en vraie, je n’aime pas quand les choses trainent (l’angoisse existentielle de l’effeuillage de marguerites à base de « il m’aime », « il ne m’aime pas »…) autant dans les livres, je veux que les choses prennent leur temps. Parce que les livres et la réalité, c’est bien connu, cela ne fonctionne pas pareil, et dans mes livres, je veux VOIR les sentiments se developper.

Traduction, Chi-Chi est une vilaine sadique qui veut bien que les héros souffrent dans l’angoisse et l’incertitude, mais elle veut elle-même sauter cette étape et passer directement aux promesses gravées dans le marbre (saumon, obviously).

Résultat des courses? Eh bien cela m’a changé les idées le temps de la  lecture,ce qui est déjà pas mal, et je vais attendre la sortie du tome 3. Parce que si Nancy continue à s’améliorer, elle est chaque fois plus proche de me donner mon livre parfait qui justifie que je sacrifie 10 minutes de sommeil pour en savoir plus… Et que donc, ce livre était choupinou et que le seul reproche que je lui fait, c’est qu’il va trop vite. C’est un défaut avec lequel je peux vivre, et je pense que vous aussi. 😉

Mouuais…. Je reste perplexe. Mais je suis une perpétuelle perplexe. Surtout sur la romance contemporaine…

En attendant, bonne lecture!

Chi-Chi

Et T. en mode pénible…

L’homme le plus sexy

Alors que vous lisez tranquillement ces lignes, vous ne savez pas qu’un drame a presque eu lieu la veille au soir. En effet, dans un accès de bonté et de serviabilité, le prince pas si charmant a décidé hier que mon ordinateur faisait un peu de bruit (comprendre, il soufflait comme un fumeur de cigarillos asthmatique qui aurait décidé de faire un hammam) et qu’il devait donc être temps pour lui d’être défragmenté.
Vous me direz, ce n’est pas bien grave une défragmentation… c’est juste un peu long.
C’est justement là que le drame patientait sagement avant d’éclater. A l’heure où je vous écris, la défragmentation n’est toujours pas finie, le prince pas si charmant n’a pas l’air optimiste et mon article est dû pour le lendemain (aujourd’hui, maintenant tout de suite, pour ceux qui ont du mal avec les dates). Dans votre innocence, vous pensez sans doute que je prépare scrupuleusement mes articles pendant la semaine, que ces derniers sont pré-postés 4 à 5 jours en amont… I wish…
Je vais vous révéler un secret (de polichinelle). La procrastination et moi, on a pris un appart’ et on vit ensemble dans une relation « je t’aime, moi non plus » depuis cette réalisation funeste en CM1, au rendu de mon auto-dictée de la semaine : que j’apprenne dès le lundi ou que j’attende le jeudi soir au goûter, ma note était sensiblement la même…
Ayant hurlé à la lune mon besoin viscéral de ne pas laisser tomber mes lecteurs et de pouvoir partager avec eux le roman « L’homme le plus sexy » de Julie James (Just the sexiest man alive en VO), le prince pas si charmant a mis son costume de Batman (celui de McGyver étant pris) et m’a installé devant le vidéo projecteur, un clavier à la main. J’aime les challenges, j’aime les défis, et le clavier fonctionne. Que demander de plus?
Bah puisque vous le demandez si gentiment, je reprendrais bien une dose de Jason Andrews, le héros de ce roman. Pas de publicité mensongère ici, Jason, c’est Hugh Jackman et Bradley Cooper qui auraient fait un enfant. Et histoire de nous faire baver pour l’éternité, cet enfant, il a trois marraines: Gerard B., Alexander S. et Colin F. Une explosion de l’échelle de sexytude, un charisme et un charme qui en font l’acteur chouchou d’Hollywood. Julie James, en terme de héros de roman, met la barre haut, c’est le moins que l’on puisse dire.
Et entre deux crises de salivation extrême, j’ai tout de même réussi à connecter mes neurones pour comprendre l’histoire.Taylor Donovan est avocate. A Los Angeles pour quelques mois, elle travaille d’arrache-pied à la préparation d’un procès qui s’annonce juteux pour sa boite et avantageux pour sa carrière. Taylor, c’est la femme forte et volontaire que l’on rêve toutes d’être quelques fois. C’est la bucheuse que l’on enviait à l’université alors que l’on courait après le retard pris en procrastination toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé ne serait « bien sûr » que pure coïncidence. C’est la femme qui vous monte un meuble ikéa en 3 minutes, sans lire la notice. C’est celle qui n’oublie jamais que le mardi, la bibliothèque est fermée et qui peut vous faire la vidange de votre voiture au besoin.

Taylor, si elle n’avait pas un ex-fiancé n’avait pas brisé son cœur (et sa foi dans la gente masculine) je crois que je vous autoriserais à la détester. Mais cette version 2.0. de nous toutes, est bien plus qu’une énième femme parfaite. Elle a des failles, tout comme notre héros.

Oui, parce que sous des airs de perfection humaine, Jason c’est quand même un acteur talentueux qui peut se montrer quelque peu imbu de sa propre célébrité. Môssieur est une star, on ne lui refuse jamais rien.

Et quand môssieur veut qu’on l’aide à se mettre dans la peau d’un personnage pour un nouveau film, le cabinet d’avocats qui s’occupe de ses petites affaires se plie en quatre pour lui trouver un associé/bonne poire pour lui cirer les pompes et répondre à ses moindres demandes.

Mais là où d’autres auraient rongé leur frein et encaissé les attitudes de diva de l’acteur, Taylor prend un malin plaisir à le remettre à sa place, ce qui, ironiquement, intrigue le monsieur, à qui l’on n’a plus osé dire ses 4 vérités depuis qu’il a joué dans son premier blockbuster.

Pour nous autres lecteurs, c’est un pur délice à lire. Les dialogues sont comme un jeu d’échec, où les joueurs parent les coups un par un. C’est un ballet acrobatique où la moindre victoire est durement arrachée à l’adversaire. C’est un match de boxe, une joute verbale, un spectacle de marionnettes (euhh…je m’emballe un peu là).

*respire, respire, respire*

Jason et Taylor ne se laissent ni l’un ni l’autre intimider et finisse par commettre l’erreur qu’ils s’étaient promis de ne pas commettre : ils se dévoilent! Le voile se lève, les personnages prennent de la profondeur, les traits parfaits montrent quelques imperfections…

Je pourrais vous en conter encore bien plus sur cette romance qui m’a fait glousser comme une lycéenne, mais je ne gâcherai pas votre plaisir. Du Julie James, ça se déguste comme du chocolat : on commence un instant, celui d’après, la boite et vide et on en veut encore!

Bonne lecture,
Tam-Tam

Who’s that girl?

Je continue mon intérim sur le blog. Chi-Chi étant ma dealeuse officielle, je fais comme T. et je surveille ses recommandations Goodreads. Enfin, le peu qu’il y en a ! :p

Oui, Chi-Chi est une bonne source goodreadesque. Parce qu’elle ne mets pas 4 étoiles à un livre moyen. Je veux dire, c’est quoi ce délire de mettre 3 étoiles à un livre qu’on a pas aimé 4 à un moyen et 5 à un bon. Alors après ça argumente que ça préside 5*+++ ou « méga coup de coeur » quand le livre est vraiment vraiment bon. Mais mince, ça fausse tout le calcul. Les gens, 1 et 2 étoiles ce sont des notes à utiliser! Et la note « moyenne », c’est 2,5!!!!!!! 

L’avantage c’est qu’on est d’accord à 99%, cela à l’avantage que je suis rarement déçue.

En attendant, moi je suis vénère parce que je n’arrive pas à lire un « bon livre » à moins de me farcir la lecture de 10 trucs nuls.

Hello, Chi-Chi here, venue rétablir quelques vérités! T. my dear, tu n’as qu’à te remettre au contemporain, cela irait beaucoup mieux pour toi… Après moi, ce que j’en dis… 😉 

Mais du coup je risque de spoiler un peu le début (juste le début, c’est promis), évitez le rose si jamais vous êtes allergiques…

C’est comme ça que je me suis retrouvée à lire Who’s that girl de Mhairi McFarlane.

Il vient de sortir en anglais mais je suis certaine que la traduction n’est pas loin, vu le succès de ses premiers livres (je suis aussi à peu près certaine qu’il y en a eu 2 chroniqués déjà ici mais j’ai eu la flemme de chercher) (vous me direz, ce n’est pas compliqué, il y a un moteur de recherche) (mais tant pis, je vous laisse faire !)

Et comme mon ordi est mort et que je fais tout sur tablette (et que donc c’est franchement le bazar) ce n’est pas moi qui irais vous les chercher. Mais nous favorisons ainsi vos capacités d’autonomie (vous le sentez que j’ai un enfant en bas age hein?).

Et moi, si je vous dis que je n’aime pas utiliser le touchpad de mon portable et que la souris est planquée au fond d’une boite depuis mon déménagement il y a 6 mois, ça me fait une excuse aussi?

Who’s that girl c’est l’histoire d’Eddie, qui atteint l’âge canonique de 35 ans toujours célibataire. Il faut dire qu’être amoureuse de son collègue de travail depuis 3 ans ne l’aide pas beaucoup ! Et comme Eddie aime faire les choses simplement, elle ne s’épargne rien. Pas même d’assister au mariage dudit collègue. Qui ne trouve rien de mieux à faire entre le cocktail et le diner, que de lui rouler une pelle. Spectacle auquel assiste malencontreusement la toute nouvelle mariée qui, il faut bien le reconnaitre, n’est pas très contente de la tournure prise par les évènements.

Et donc elle fait quoi quand il lui roule une pelle. Elle reste passive comme la vache qui regarde les trains passer ou elle entre dans le feu de l’action (comme… comme… Non, je n’ai pas de métaphore animalière là)

Noooon, elle le repousse, juste pas assez vite! C’est une fille bien Eddie! (mais un peu lente j’avoue)

S’en suit une véritable cabale médiatique, où Facebook, Twitter, Instagram, et tous les réseaux sociaux que vous pouvez imaginer sont mis à profit pour faire de la vie d’Eddie un enfer (merci la témoin de la mariée, horrible virago hargneuse qui a un sens très relatif de la mesure).

Et, elle atterit sur les réseaux sociaux comment??? Genre il a fait ça devant TOUT le monde? Ou la mariée à eu le temps de sortir son téléphone pour faire une petite vidéo???

Pas besoin qu’il y ait eu une vidéo ou une photo pour démarrer une campagne sur les réseaux sociaux! Et la mariée pas trop contente n’a pas vraiment choisi de traiter le problème dans la discrétion!

Pauvre Eddie, qui subit les conséquences de ses actes mais franchement j’avais de la peine pour elle, aucun être humain ne devrait avoir à subir un tel harcèlement, quels que soient ses fautes. Pauvre Eddie donc, fuit la ville, Londres et son boulot, pour se retrouver à Nottingham, chez son père, où elle va passer quelques mois à écrire la biographie d’un acteur célèbre, en attendant que les choses se calment un peu.

Il est shérif son papa?

OK, je sors…

Rentrer chez son père c’est évidemment se retrouver face à son passé, et à toute son histoire familiale (sujet qu’il était sacrément temps de traiter).

Ce livre était super. Drôle, très chouchou par moments, une pure chick-lit mais vraiment bien faite et bien écrite, avec des personnages pas trop caricaturaux (à part la sœur d’Eddie que j’ai trouvée insupportable). Bizarrement, il y a plein d’éléments qui m’auraient agacée si l’on me les avait juste décrits, mais qui dans le contexte fonctionnent bien. La preuve s’il en faut que l’auteur sait écrire et accrocher son lecteur, pari réussi.

Mais.

Les gars, ça pue…

Il y a un énorme mais.

Je crains le pire…

Ce livre a soit deux chapitres de trop à la fin, soit il lui manque 100 pages !

Il se termine sur une queue de poisson complètement ridicule et inutile à mon sens. Qui m’a passablement énervée, du coup j’ai du mal à vous parler d‘autre chose. Et pourtant j’ai vraiment aimé, je l’ai lu très vite, je vous le recommande et je pense que vous aimerez aussi.

Juste, soyez prévenus. La fin… Frustration…

Non mais là, c’est toi qui est frustrante! Genre c’est quoi le jus de boudin. Diiiissss nouuuusssss!!!! (Parce qu’avec une conclusion pareille, tu ne crois quand même pas que je (et plein d’autres avec moi) vais aller le lire ce bouquin! Si c’est pour balancer mon Kindle quand le mot fin arrivera, merci bien!

Ah ah ah ah! Ce teasing de folie! Allez T. je suis sympa, je t’explique : il y a un moment à deux chapitres de la fin où juste, l’histoire aurait pu se terminer, et c’était parfait. Sauf que non, l’auteur nous jete un petit rebondissement de dernière minute, et qu’après elle ne se laisse pas le temps de le résoudre correctement. Mais happy-end il y a bien. Tu penses que je n’aurais pas laissé Charlotte vous en parler sinon!

Bonne lecture,

Non mais ou pas!!

Charlotte

et T. qui proteste vigoureusement!

Et C. qui passait par là pour éviter la crise cardiaque à T. ! 😀

Idol (VIP 1)

Je veux vous parler du cas du livre qu’on adore et déteste à la fois.

Un peu comme la pluie en plein milieu du mois de juin? Genre pfffff… Je voudrais le soleil, mais en vrai, la pluie c’est plutot pratique pour les pollens?

Genre celui la…

Idol de Kirsten Callihan.

Bon, je ne connais pas bien l’auteur, mais une copine (non, ce n’était ni Chi-Chi, ni Tam-Tam) (QUÔÔAAAAA???? Tu as d’autres amies???? I am crushed) m’a dit qu’il était très chouette, après en avoir lu les 3 premiers chapitres. J’étais désœuvrée, j’avais un avion à prendre (et en plus tu pars en voyage… Je suis verte d’envyyyyyy), je cherchais l’inspiration, l’inspiration est venue à moi, tous les ingrédients étaient réunis pour que cela se passe bien.

J’ai donc commencé ma lecture.

Dis??? Tu avais la place à côté du hublot????

C’est l’histoire de Liberty, qui trouve, un matin au réveil, un mec à la dégaine de bad boy / rocker/ biker – complètement bourré et endormi sur sa pelouse, devant sa porte d’entrée. Liberty n’est pas trop contente, d’abord parce que cela fait mauvais effet, ensuite parce que le mec bourré ça ne sent pas bon, et enfin, parce que la moto dudit mec bourré a défoncé sa pelouse (et que ses parents sont morts dans un accident causé par un mec bourré, ce qui ne la rend pas très charitable avec les mecs bourrés qui conduisent).

A ce stade, vous vous dites que ce livre sera une histoire avec un mec bourré.

Et perso je me dis que l’auteur a de l’ambition, parce que me vendre le « mec bourré », c’est pas gagné! L’alcool a tendance à rendre les gens bêtes et à les faire régresser à l’état primitif. Ce qui est tout sauf classieux (j’ai des images de popotins montrés aux voitures… Mais que voulez vous, j’ai été jeune, et les princes qui ont accompagnés mes années étudiantes n’étaient pas tous des gentlemen).

Ben non. Killian, le mec en question, n’est pas coutumier du fait. C’est aussi une super rock star de la mort qui tue, mais cela, Liberty ne le sait pas. Elle vit un peu en ermite notre amie Liberty. Libby pour les intimes.

Je peux demander à ce que ce soit Tom Hiddleston qui vienne s’écrouler devant chez moi alors? Quitte à choisir hein? 

Et comme Killian n’est pas là par hasard (il a loué la maison d’à côté), avec Libby, ils vont avoir l’occasion de se revoir. Heureusement que les premières impressions ne sont pas toujours les bonnes, et que cela va s’arranger entre eux !

Je n’en dis pas plus sur l’histoire.

Ouhhhhhh vraiment??? Vraiment??? même si je dis please, que je ne mets pas de chantilly dessus (parce que oui, je me suis souvenue que te n’es pas fan) mais que je mets des M&Ms (en gardant les rouges pour moi, parce qu’il faut pas déconner, ce sont les meilleurs!)

Mais je vais vous en dire plus sur ma relation conflictuelle avec ce livre.

Ah? Tu es en conflit avec toi même? Un peu schizophrène sur les bords? C’est d’avoir un pseudo (Mouahaha) ça… C’est confusing!

J’ai ADORE la première partie.

Mais genre, vraiment, jusqu’à la moitié je me disais « ce livre est génial, je vais lui mettre 5 étoiles, c’est drôle, c’est fin, là et là et là aussi j’ai vu un écueil magnifique et l’auteur a su l’éviter, franchement, chapeau ». En particulier un super passage sur le consentement et le préservatif…

Je sens venir le bémol. Enfin le bémol… Je nous vois passer de Fa majeur à Do majeur…ET je me demande si il ne faudrait pas passer directement dans la relative mineur, pour plus d’effet dramatique…

NDLR- En fa majeur, il n’y a qu’un bémol dans l’armature, en do majeur, 7. 

Et puis il y a eu une scène de sexe (une de plus à ce stade) et je me suis dit « bon, ok, on a compris qu’ils ont une alchimie de ouf de malade, on est peut-être pas obligés d’avoir tous les détails à chaque fois ».

Et puis j’ai enchainé avec « bon, ok, ça suffit les chauds lapins, vous avez complètement arrêté de vous parler là, less kissing, more talking ».

Et puis…

Et puis (définitivement La Mineur les gars. On en est à 4 répétitions! Et Charlotte maîtrise ses figures de styles!) j’ai commencé à m’agacer. L’auteur est tombée dans le piège de la non-communication (alors qu’elle avait juste super bien géré jusqu’alors). Libby et Killian ne se parlent plus, ils doutent, ils s’inquiètent. Il se passe des trucs, ils ne se parlent pas.

Pour être juste avec le livre, ce n’est pas atroce. Il n’y a pas d’énorme malentendu à se taper la tête contre un mur.

Mais frustration certaine, quand tout était TELLEMENT bien parti, et que la qualité baisse comme cela. Baisse au point que si tout le livre avait été de ce niveau, il aurait eu deux étoiles au classement. Ce qui nous fait une moyenne de 3 étoiles pour ce livre. Et une grosse déception pour moi qui ai tellement adoré la première moitié.

C’est pénible ces auteurs qui changent la tonalité du livre en plein milieu (oui, je continue avec ma métaphore filée à la musique, sue me!)

Là où vous savez que c’est tout de même un livre pas mal ?

A la fin, il y a le premier chapitre du tome suivant (en passant, cela existe encore, des auteurs qui n’écrivent pas de série ??!), et j’ai… adoré… Donc je suis à peu près certaine de tomber dans le panneau et de redonner sa chance à l’auteur, ne serais-ce que pour retrouver les petits papillons et les rires qu’elle a su provoquer pendant un moment.

Alors moi, je te propose de réécrire la suite, et de nous la proposer en ces murs. Comme ça au lieu d’une bonne première partie, on pourra se régaler d’un livre entier top! 

 

Bonne lecture quand même !

Charlotte

Et T. Chef d’orchestre de la romance, oui oui!

Je peux très bien me passer de toi

Bonjour!

Charlotte de nouveau au micro cette semaine, pour vous parler du livre que je recommande à tout le monde en ce moment.

Avec 1 an de retard, mais tout de même.

Du retard? Ça dépend du référentiel… Il y a des gens qui m’ont recommandé Jane Austen, George Sand, ou encore Lucy Maud Montgomery… Il n’a jamais été question de retard. Donc je déclare aujourd’hui que c’est le jour « verre à moitié plein » et sur l’échelle de la romance, tu es grave large (surtout si je décide que l’échelle de la romance est identique à l’échelle géologique! (Je vous ai déjà raconté que je voulais être géologue?)

Parlons de « Je peux très bien me passer de toi » (La princesse que je suis remercie la Mano Negra de bien vouloir quitter son esprit, parce que ça va pas être possible de vous avoir en tête toute la semaine)  de Marie Vareille, que j’ai adoré. Un coup de cœur avec les papillons dans l’estomac et les frissons de plaisir et le petit soupir de satisfaction qui fait bien à la fin.

Le même soupir que quand je parle de Jamie ou quand Chi-Chi évoque les Colin?

Comme je suis assez paresseuse (parce qu’on est vendredi, que j’ai une dead-line à tenir au boulot et que je n’ai pas beaucoup dormi et que je ferais mieux de m’y mettre au lieu de rédiger cette chronique), je vous laisse lire la 4ème de couverture…

Chloé et Constance sont bonnes copines, bien qu’elles n’aient en commun que leurs vies sentimentales catastrophiques. Chloé écume les boîtes de nuit et enchaîne les histoires d’un soir, Constance, éternelle romantique et perpétuelle célibataire, lit Jane Austen en attendant que le Prince Charmant ne tombe du ciel. Mais rien ne tombe du ciel, si ce n’est les tuiles, et les deux jeunes femmes décident de prendre leur vie en main en concluant un pacte. Chloé, Parisienne jusqu’au bout des ongles, devra s’exiler avec ses talons aiguilles en pleine campagne avec interdiction d’approcher un homme pendant six mois. Constance s’engagera à coucher le premier soir avec un parfait inconnu.

Humour, amour et grands voyages seront au rendez-vous : des vignobles du Sauternais à Londres en passant par Paris, cet étrange pacte entraînera les deux amies bien plus loin que prévu…

Alors clairement, il y a pas mal d’identification dans ce livre… Pour moi, j’étais complètement Chloé ! La page que l’on n’arrive pas à tourner, les préjugés de la citadine, les chaussures pas adaptées, tout ce qu’il faut. En plus, il y a une Charlotte là-dedans. Qui ne me ressemble pas du tout ! Le premier qui dit que c’est normal vu que Charlotte est un pseudo pour moi s’expose à des représailles… 😉

Non, non, promis, je ne dirais rien. Mais je tiens à souligner que 1) je n’ai jamais vu un prince voler (donc pour tomber du ciel faudra repasser) et 2) tu n’arriveras pas à me convertir à la boite de nuit (oui, parce que je la vois venir la Miss Charlotte). 

Et comme Chloé, j’ai un peu le fantasme de la vie à la campagne – même si tous mes amis se liguent pour affirmer que je pourrais m’y ennuyer comme un rat mort. Je ne les crois pas.

*essuie son clavier qui vient d’être aspergé par le café que T. sirotait en commentant*

Mouahahahahahahahahahahahahaha. Attendez, Charlotte, à la campagne. C’est pire que mes « JAMAIS » ça !

NDLA- j’ai la fâcheuse habitude d’être trop catégorique sur certains sujets et je suis connue pour avoir eu l’audace (et le malheur) de dire « jamais » en quelques circonstances qui ont fini par très ironiquement se réaliser – comprendre « jamais je ne me marierai » (le prince se marre à chaque fois), « jamais je n’habiterai dans cette petite ville ridicule » (qui est donc mon lieu de résidence), etc, etc…

Ce livre, ce sont donc deux histoires en parallèle, celles de deux copines qui ne se ressemblent pas tellement et qui, à travers ce challenge qu’elles se lancent, essayent de sortir de l’impasse dans laquelle leur vie se trouve et de devenir elles-mêmes. C’est beau, c’est philosophique, c’est spirituel. C’est surtout hyper charmant.

C’est un peu le voyage initiatique. Jésus est parti 40 jours dans le désert, Chloé part à la campagne et Constance « en » campagne… C’est ça?

Il ne me manque plus que le château près de Bordeaux pour trouver enfin une bonne raison de quitter la ville. Je prends mon prince charmant sous le bras et on ira planter de choux, ou je ne sais quoi d’autre que l’on fait quand on ne vit pas entre deux tours d’immeubles. Regarder les étoiles, respirer à plein poumons (sans ventoline) et manger les fruits cueillis à même l’arbre. Quand je vous disais que j’ai bien réfléchi à la question… Identification totale !

Moi je suis plus « bord de mer », « les éléments se déchaînent », « les embruns ». Parce que respirer à plein poumons à la campagne, c’est oublier que c’est PollenLand la campagne (comment ça je « pleuvois » sur ta « parade »?)

Ceci dit, vous n’êtes donc pas là pour m’écouter raconter ma vie, je reprends :

C’est un livre adorable, mignon comme tout, drôle tout en finesse. Qui parle plutôt bien d’émotions, de la vie moderne pas toujours simple. Ce n’est pas torturé, ce n’est pas dramatique, et c’est exactement ce dont j’avais besoin en ce moment.

C’est plein de bonne humeur, de joues rosies par le soleil et de repas en famille, ça se promène dans les vignes du bordelais, Paris et à Londres. C’est un super compagnon de voyage, de sieste au soleil, de plage, de métro, d’après-midi pluvieuse et de nuit blanche.

En résumé, c’est joliment romantique et tendre,et vous devriez tous aller le lire si ce n’est pas déjà fait !

Non pas encore. Mais qui sait, quand j’aurais trois minutes et l’envie d’un contemporain, je note. 

 Bonne lecture,

Mic drops! (Genre j’ai quand même attendu tout l’article pour faire ma blague pourrie, admirez) (oui, parce que je trépigne depuis la première phrase avec l’allusion au micro) (faut que j’arrête le snif de paillettes…)

Charlotte

Et T.

 

Emporte-moi (Backstage – 3)

Après mon article de la semaine dernière, vous ne serez pas surpris d’apprendre que je suis très très légèrement à court de temps. Du coup, j’ai fait un truc hyper mature, j’ai renoncé à tout gérer de front et j’ai appelé à l’aide. Comme j’ai de chic copines, Charlotte a répondu à mon appel (un couinement assez pathétique entre le cri de grâce et le grognement de douleur)(hyper élégant et glamour, je vous l’accorde). Je compte donc sur vous ce mois ci pour la couvrir de guimauve…

Je passerai en pointillés pour vous surveiller hein!

Bises bises

T.

Hello !

T. est sous l’eau en ce moment, alors elle m’a recrutée pour donner un coup de main pendant quelques semaines. Du coup, je viens vous proposer une petite chronique de Fade into you – Shaken Dirty 3 de Tracy Wolff (Emporte-moi de la série Backstage,  en français dans le texte, sortie prévue le 8 juillet chez Milady).

Je suis comme ça, je commence les séries par le tome 3.

Moi je valide la lecture anarchique, mais ça vous le saviez. 

Faux, j’ai lu le tome 2 aussi, je lui avais donné 3 étoiles, chou mais pas inoubliable (une sombre histoire de musicien rock qui retrouve son amour d’enfance, une pianiste classique qui vient d’avoir un grave accident et ne pourra plus jouer de piano). Le tome 1 ne m’inspirait vraiment pas du tout donc j’avais fait l’impasse.

Alors, quand tu dis terrible accident, tu sous-entends quoi? Parce que j’imagine que cela ne l’handicape que pour le piano, parce que une héroïne manchot, tu nous le dirais hein?

Ce tome 3, comment vous dire… Pas bien. Pas atroce/détestable, mais pas bien. Une LC avec la princesse Chi-Chi qui ne s’est d’ailleurs pas super bien passée, pas une pour rattraper l’autre…

L’honneur!!!!! 

ATTENTION SPOILERS!

Le livre où le héros est un drogué qui sort tout juste (moins de 12h) de cure de desintox. La 3ème cure, pour un type qui a commencé à boire à 11 ans et se piquait à l’héroïne. C’est vous dire qu’il a des soucis dans la vie. Sauf que l’on ne saura presque pas pourquoi il se drogue. On nous parle d’un trauma d’enfant, je manque peut-être de cœur mais cela m’a semblé à peine justifier le comportement autodestructeur qu’il traine depuis 20 ans. On y reviendra.

12h?? Genre même digérer une pomme prend plus de temps, alors purger son corps de 20 ans de drogue, je peux rire?

Le livre où l’héroïne est une business woman qui rêve de prouver à son père (un crétin misogyne qui est aussi son patron) que oui oui, une femme cela peut aussi avoir des idées. Alors elle prend incognito des fonctions de babysitter auprès du groupe (Shaken Dirty – il faut suivre !) pour s’assurer que le héros ne se re-drogue pas. Elle a un cas de conscience horrible parce que mentir c’est MAL, mais c’est son frère (qui bosse aussi pour papa) qui l’a obligée, et puis se droguer c’est mal aussi, et faire perdre de l’argent à la boite, c’est mal, alors du coup, on est en droit de se demander ce qui est le plus mal dans l’histoire hein ?

Et puis c’est connu, le titre de « baby sitter de groupe », ça en impose. C’est Papounet qui va être impressioné par l’accomplissement… 

Notre héroïne (Poppy – comme une fleur, une fleur de pavot – pour un drogué, c’est trop poétique non ?) arrive donc en ville et croise un beau mec dans la pénombre, dans une allée sombre près de la boite de nuit où elle doit retrouver les musiciens. Prise d’une attraction irrésistible, elle se laisse aller à quelques moments intimes avec le BG dont elle n’a même pas vu le visage (et heureusement, sinon elle aurait reconnu Wyatt – le héros qu’elle est venue pour babysitter).

J’aime tellement ces héroïnes qui ont des pulsions incontrôlables. C’est tellement crédible, et hyper adapté à une ambitieuse qui veut prouver à Papounet qu’elle est une businesswoman. Cré-Dible. 

Et là, paf, magie absolue de la romance et de la féminité de l’héroïne (là encore, le lien avec la drogue, so subtile, vous avez vu ?), Wyatt va mieux. Il a carrément moins envie de se droguer. Il est de nouveau inspiré par la musique, la vie est belle, les oiseaux chantent, les licornes s’envolent…

(Mouahahaha, moi quand je serai grande, je serai dresseuse de licornes!)

Ah bah non en fait.

Mais nous avons là une magnifique démonstration d’insta-love.

1/4 de secondes passés ensembles et ça y est, nos héros ne peuvent plus se passer l’un de l’autre.

#insta-love #licornepower #sniffonsdespaillettesensemble 

Tout ceci, j’aurais pu le pardonner. Excuser le fait qu’ils se sautent dessus comme des lapins en rut (quoi, ça ne rut pas un lapin ?), avec moult détails de scènes pseudo-sexy que je n’ai pas trouvé particulièrement inspirantes ni aguichantes.

Tu crois que le rut du lapin c’est duveteux ou viril?

Mais je ne peux pas pardonner que le livre entier se déroule sur moins de 2 semaines. Pendant lesquelles l’amour de Poppy guérit Wyatt de son addiction (en tout cas pour le moment) (de toute façon, il peut replonger sans souci car c’est un type tellement bien que ses amis l’aiment même drogué et la preuve c’est qu’il n’a pas besoin de jamais s’excuser de rien qu’il aurait pu faire quand il était sous influence) (d’ailleurs c’est dingue parce que pour un camé de haut vol, il semble n’avoir jamais rien fait de mal – ni vol, ni arrestation, ni conduite en état suspect, ni insultes à personne, ni… rien.), où un seul mot de sa part suffit à le guérir de son trauma (il a vu mourir son papa écrasé par un tracteur à l’âge de 5 ans et se sent responsable car il n’a pas su arrêter ledit tracteur. Et que sa mère lui a rabâché que c’était de sa faute) (ok c’est un trauma légitime, mais cela justifie-t-il une vie d’autodestruction, je vous le demande ???) là où tous les psys de la terre n’avaient pas réussi. Et parlons-en tiens, pourquoi ce type n’est-il pas suivi par un psy, genre 4 fois par jour ? Il en a les moyens, il est « à risque », mais non non, il sort de desintox et hop, dans la nature sans aucun garde-fou ? Je n’y crois pas une seconde

Un tracteur+ un enfant de 5 ans = une purée mousseline de futur junkie. Personne lui a passé le mémo? Quant aux psys incapables, je pense qu’eux aussi sont sous l’influence des paillettes snifées consciencieusement tous les matins avant le porridge (oui, je suis une fille wild, les psys ça mange du porridge qui, on le sait tous, facilite le transit) (mais je m’égare).

Pour traiter d’un sujet aussi délicat, il aurait fallu des mois et des mois à l’auteur.

Et moi, pour me remettre du portrait dramatique qu’elle en a dressé, il m’aurait fallu des pages et des pages.

C’est parce qu’à l’époque il y avait pénurie de papier. Nous en France on a une pénurie d’essence, et trop d’eau dans des endroits pas adaptés (genre ton parking ou ta salle de réunion), l’auteur de son côté a souffert d’une grande pénurie de papier. Du coup son éditrice lui a dit « soit synthétique », ce qu’elle a interprété par « je vais te boucler le truc en 15 jours, easy! ».

Ici, rien de tout cela. Il se passe des trucs, le méchant papa qui complote, la mauvaise conscience de Poppy, mais rien de très constructif. C’est trop court, tout est trop raccourci, simplifié à l’extrême, on tombe dans une forme assez désagréable de manichéisme primaire. Blanc, noir, gentil, méchant, amour, haine, bien, pas bien. Drogue, pas drogue.

Puis-je émettre une suggestion: notre amie Poppy, elle a un sérieux problème elle aussi. Elle aime sauter suavement sur des types dont elle ne voit même pas le visage, mais elle a des cas de conscience avec son père qui a l’air d’être le plus gros douchebag de la terre, et ne parlons même pas du fait qu’elle se laisse séduire par un junkie, qui sont les personnes les plus stables de la terre, obviously! Poppy, je crois qu’il faut que tu te trouve un psy toi aussi… Après je dis ça..

Wyatt + trauma = drogue = pas bien = problèmes MAIS

Wyatt + Poppy = plus de trauma = pas de drogue = bien = happy end

Vous avez la recette du livre… que donc, je ne vous recommande pas.

 Tu as oublié les paillettes et les licornes, celles qui sont sous acides!

Bonne journée quand même!

Charlotte

Et T. qui se marre bien!

Le mois de l’angoisse

Mes très chers tous…

Le mois de mai à été (et le mois de juin sera) synonyme de lecture en mode gruyère. Dans mes contrées, il commence à faire beau, les week-ends commencent à se remplir d’impératifs formels et diplomatiques et la masse de travail de princesse de faiblit pas.

Du coup, après des lectures plus que bof, j’attends patiemment la sortie du nouveau Hoyt et du nouveau Kleypas. En dehors de ces deux livres, je n’ai franchement pas envie de me lancer dans quoi que ce soit…

Il faut dire que la liste des livres lus ce mois-ci est déprimante en terme de performance:

J’ai tenté (je ne sais pas bien pourquoi) « Their Kidnapped Bride » de Vanessa Vale. Et c’est bof, ascendant mauvais. J’ai mis 2 étoiles, mais juste parce que je l’ai fini sans avoir des envies de meurtres. C’est donc l’histoire d’Emma qui est vendu par son demi-frère parce qu’elle l’a surpris en train d’empaler la bonne de son membre turgescent. Quand on sait que le demi-frère en question et sa femme sont des membres (mouahahaha, le correcteur d’orthographe qui me propose membrés) incontournables de leur communauté plutot très conservatrice… Après, le concept m’a bien fait rire, le demi-frère qui vend sa soeur à un bordel pour garder secret ses penchants pour la chair.

Ok, là je suis obligée d’intervenir, une histoire de femme vendue, déjà tu ne t’es pas posé des questions?

Non mais la prochaine fois appelle moi avant, je suis inquiète là!

Bien entendu, un regard suffit à Whitmore et Ian pour savoir qu’elle va leur appartenir. C’est qu’ils ont été soldats dans les contrées éloignées de l’Orient, où les choses se font différemment et où partager une femme c’est la norme, trop normal, franchement je vois pas pourquoi vous haussez les sourcils mademoiselle Emma.

Appelez les secours, T. est très très gravement malade. Ou carrément Mulder et Scully, on nous l’a remplacée par un extraterrestre. Donc toi tu vois le pitch pour un ménage à trois et tu te dis « oh ben tiens, pourquoi pas, y’a de l’idée »???!!!!!!!!!!!

Je suis tellement, mais alors là tellement désolée pour toi, une épreuve pareille… Je m’en vais t’envoyer des recommandations de livres garantis sans ménage à trois, sans « kidnapped bride » – qui en plus si j’ai bien compris n’est pas kidnappée mais vendue comme esclave, et surtout, garantie sans infarctus pour moi quand je découvrirais ce que tu lis! :p

Bref, c’était bof, c’était trop cliché sans avoir l’humour pour permettre de passer outre. Et Emma était un peu insipide et les deux hommes ne vendaient pas assez du rêve. C’est qu’il me faut du mystère, des passifs de ouf et des traumas refoulés pour me faire avaler qu’un bataillon entier de soldats de Sa Majesté se sont découvert un amour du partage…

Ensuite, je me suis lancée dans « Frenched » de Mélanie Harlow. J’étais supposée découvrir avec joie et sensualité la rencontre entre Mia, qui vient de se faire planter à l’autel par son ex-fiancé, et Lucas, franco-américain supposément méga sexy. Mais c’est tellement oubliable que j’ai 1) oublié le métier supposément sexy du héros et 2) j’ai même pas rougi du tout. Alors que bon, avec un titre pareil… Moi je demandais de la sensualité.

En plus, je réalise aujourd’hui que je devais divaguer à la fin de ma lecture, j’ai mis 3 étoiles… Genre. C’est la fatigue. Qu’on m’envoie des schoko-bons, il n’y a plus que cela!

Enfin, j’ai testé « Blurred lines » de Lauren Layne.

OMG je l’ai lu celui-là, j’en tremble d’avance!!!

Une histoire de meilleurs amis qui tombent amoureux. Je voulais vérifier que je n’y croyais pas vraiment, je confirme, j’y crois pas vraiment. Je veux dire, surtout dans les circonstances de cette romance où nos héros avaient ZERO attractions l’un pour l’autre avant qu’une colique sensuelle les prennent (je schématise hein).

Euhhhh, c’est quoi cette expression? Tu me fais peur!

Et sinon, ben tout pareil, je n’y ai pas cru du tout…

Alors voilà, j’ai décidé que je faisais grève, que j’allais attendre que Lisa Kleypas et Elizabeth Hoyt  viennent me sauver et je réfléchis présentement à la manière de contraindre mes auteurs chouchous à écrire plus vite (même si le premier scénario qui me vient en tête n’est franchement pas bienveillant)(quelqu’un a parlé de Mysery?)

 

Bonne pas lecture,

T.

Et C.

Acting up

Bien, chers lecteurs, nous avons déjà établi que je suis une princesse pleine de préjugés… ce dont je ne suis pas forcément fière !
Ici on parle de romance, quelle surprise pour vous. Et, la romance « ultime », celle que les fans utilisent souvent pour donner au genre sa crédibilité, c’est l’inégalable Orgueil et préjugés de Jane Austen. Œuvre dont je suis bien évidemment fan, comme il se doit, que j’ai lu plusieurs fois, en anglais et dans plusieurs traductions, vu les adaptations cinématographiques, et même une adaptation au théâtre, si si j’ai beaucoup de chance !
Bref, je suis pleine de préjugés et j’aime Orgueil et préjugés. Ce que je n’aime pas trop en revanche, ce sont les suites et réinterprétations, je trouve souvent que l’auteur prend trop de libertés avec l’histoire. J’ai pourtant aimé Lost in Austen, et Coup de foudre à Bollywod. Mais Mr Darcy and I, Darcy’s story, Pride and prejudice and zombies n’ont pas vraiment trouvé grâce à mes yeux. Je suis un public méfiant sur le sujet.
Pourtant, au 4ème avis dithyrambique lu sur Pride and prejudice and Jasmin Fields (aussi connu sous le titre de Acting up), j’ai fini par me rendre à l’évidence. Il fallait que je lise ce livre, Pimpi, Fashion, Cess, et Karine m’ayant toutes assurées que j’allais aimer.
D’autant plus qu’en me renseignant, j’ai réalisé que je connaissais déjà l’auteur, Mélissa Nathan, et qu’elle avait écrit d’autres livres que j’avais beaucoup aimé : The Nanny et The waitress. Comment avais-je pu oublier son nom ?!! Ma mémoire ne me joue pourtant pas des tours pareils d’habitude… Ni une, ni deux, la semaine dernière, en deux clics grâce à Isidore, je commençais la lecture de Acting up (le changement de titre correspondant à une simple réédition).
Bien, suspens insoutenable, est-ce que j’ai aimé ? La réponse est, sans l’ombre d’une hésitation, oui !
Jasmin, notre héroïne, écrit des chroniques pour un magasine féminin. Je veux bien son job moi, soit dit en passant. Bref, elle est journaliste, et s’en va passer un casting pour participer à une représentation de P&P, mise en scène par le grand Harry Noble, et dont les bénéfices seront reversés à une œuvre de charité. Si vous ne savez pas qui est Harry Noble, c’est car vous ne suivez pas bien la presse people… Un peu comme pour Jordan Hayes en son temps, tout le monde sait qui est Harry Noble voyons ! (oui, j’ai osé faire le lien entre Harry et JH, honte sur moi sur 27 générations)
Jasmin, Jazz, n’a pas particulièrement d’ambition de devenir actrice, mais c’est une bonne publicité pour elle, et puis sa sœur, actrice montante, et sa coloc/meilleure amie, passent aussi les auditions, ce sera une occasion de passer un bon moment toutes ensembles ! Sauf que, bien sûr, Jazz a les oreilles qui traînent et qu’elle surprend une conversation du grand Harry Noble, sur son manque évident de beauté. Ce qui, vous pouvez l’imaginer, ne lui fait pas exactement plaisir…
Après… après je ne vous raconte rien de plus sur l’histoire puisqu’il s’agit d’une retranscription moderne de l’histoire que vous connaissez tous déjà. Jasmin/Lizzie est pleine de préjugés, Harry/Darcy est bien trop fier pour son propre bien, arrogant et déconnecté du monde réel, et tous les personnages qui gravitent autour d’eux correspondent à certains éléments de l’histoire. En général, celui qu’ils jouent dans la pièce d’ailleurs, serait-ce une façon subtile de brouiller les pistes ? Le mimétisme de l’acteur avec son personnage, tout ça, tout ça…
Mélissa Nathan a très bien su retranscrire dans notre monde moderne les problématiques des relations entre chaque personnage. Wickham notamment m’a beaucoup choquée, j’imagine dans les mêmes proportions que le comportement du Wickham de Jane avait du choquer ses contemporains…
Je vous dis que j’ai aimé, c’est évidemment au dessous de la vérité, j’ai adoré cette comédie pétillante, tendre et acérée à la fois, j’ai dévoré le livre en 24h, j’ai risqué la vie d’Isidore pour lire dans mon bain, j’ai risqué ma vie en cuisinant d’une main sans regarder, je me suis fâchée contre ma famille qui avait l’audace de vouloir commencer le repas de Noël alors qu’il ne me restait qu’une vingtaine de pages à lire,  bref, j’ai dévoré cette histoire…
Dommage que Noël soit déjà passé, je sais à qui j’aurais pu offrir ce livre !
Mais surtout (oui, certaines vont se plaindre que je les pousse à la consommation), surtout, lisez Acting up.
En lisant les dernières pages, je me suis dit que j’adorerais voir cette histoire adaptée en film…
Bonne lecture,
Chi-Chi

Irresistibly Yours – Oxford #1


Ma relation avec Chi-Chi fête cette année ses 8 ans. Et dès le début, on a entretenu un lien « lecture » très fort. Ces derniers temps, on est un peu sous l’eau question vies personnelles. Mais on ne demande pas à Superman et Batman de se justifier quand Clark et Bruce sont overbookés. Donc on peste sur les journées trop courtes et on se lamente qu’on arrive pas à se voir/s’appeler assez, mais jamais on ne faillit.

Et toujours, toujours, on se recommande des lectures. La lecture d’aujourd’hui, c’est une fois encore Chi-Chi qui me l’a conseillée. Mais cette fois ci, à l’insu de son plein gré. En effet, j’ai été fouiner sur son Goodreads (grosse stalker que je suis) et j’ai été lire ses impressions sur les livres auxquels elle donnait 4 étoiles ou plus (on est des juges assez dures et exigeantes en romance – Cher auteur, si vous obtenez un 4 étoiles de notre part, c’est une très très bonne note, car nous ne réservons les 5 étoiles que pour le moment où la lumière divine de l’archange de la romance vient caresser délicatement la couverture de votre oeuvre ).

Je me suis donc lancée vaillament dans une romance contemporaine. Chose rare pour moi. Et j’ai aimé l’histoire de Cole Sharpe et Pénélope Pope. Tous deux journalistes sportifs, les voilà qui se rencontrent alors qu’ils briguent le même poste. L’équation pour se hair au premier regard… Sauf que l’auteur Lauren Layne en a décidé autrement, et nous embarque dans une romance au concept simple mais efficace.

Pénélope est le garçon manqué par excellence (on donne dans le cliché pour une journaliste sportive, je vous l’accorde), et Cole est un charmeur fini mais avec un peu de matière quand même. Les héros physiquement intelligents, ca finit par etre méga boring.

La romance se construit sans gros drama, mais avec quelques problématique à résoudre (efficace je vous disais). On se laisse emporter, on glousse des personnages secondaires, on sourit des héros et on passe un très bon moment!

Que vous dire de plus. Allez donc le lire!!!

Très bonne semaine,

Tam-Tam

Allez je passe vous faire un petit commentaire en bonus! 🙂

Je ne savais même pas que T. avait lu ce livre, c’est vous dire le niveau de non-communication entre nous en ce moment, elle ne m’a rien dit cette fourbe! T. my dear, je suis ravie que tu ais aimé ce livre. En revanche ne lis pas le suivant, il est nettement moins bon. Seulement deux étoiles, c’est dire… Ceci dit, j’attends avec impatience la publication du tome 3 d’ici quelques mois. Je ne perds pas espoir!

Et je confirme, c’est une jolie romance sans prise de tête avec de l’humour, un peu de sexy, une ribambelle de persos secondaires tous bien alignés en rang d’oignons pour faire valoir/devenir les meilleurs amis/servir de conscience à nos héros, en fonction des besoins. Mais comme c’est drôle on pardonne à l’auteur.

Enjoy!

Chi-Chi

PS : Happy birthday to us, 1ère fois que l’on ne fête pas l’occasion…

The Player and The Pixie

Un an après cet article, et une chronique plutôt mitigée sur le tome 1, me voici de retour pour le tome 2 de la série « Rugbymen » – écrite à 4 mains entre Penny Reid et L.H. Cosway.
J’attaquais ce livre avec une grande méfiance. D’abord, parce que je ne lis presque pas en ce moment. Presque pas et encore moins de romance. J’ai déserté les pages de ce blog, à mon grand regret, mais voici enfin quelque chose qui méritait que je le partage avec vous !

The player and the pixie, c’est donc l’histoire de Sean et Lucy. Sean, c’est le méchant dans le tome 1. La tête brulée de l’équipe qui n’a qu’une idée en tête, faire virer le héros précédent, qui ne vit que pour le provoquer et qui règle tous les problèmes de sa vie en jetant de l’argent dessus d’un grand geste. Autant dire, un gars bien, un mec qui fait rêver. Sauf que Sean est, je viens de le dire riche, sportif (donc bien foutu), célèbre, et accessoirement, n’a pas encore les oreilles en chou-fleur du joueur de rugby qui a trop vécu. Sean est un ultra-méga beau-gosse.

Et Sean est aussi un très très très, mais alors vraiment très mauvais coup.

Du genre à ne pas savoir où se trouvent les parties intéressantes, et à faire un bruit d’aspirateur aux moments les plus inopportuns. Du genre qui dure 12 secondes et laisse ses partnaires admirer les fissures du plafond (et 12 secondes c’est déjà trop long dans ces circonstances).

La loose totale.

D’autant plus que Sean sait qu’il est nul, nul, archi-nul. Et qu’il ne le vit pas hyper bien. Ce qui le rend encore plus charmant. Comprenez, il se comporte encore plus comme un idiot.

Entre en scène Lucy.

Lucy c’est la sœur du héros du tome 1, donc la fille qui a toutes les raisons du monde de détester Sean, pour ce qu’il a fait à son frère. Lucy a les cheveux arc-en-ciel, une mère tarée qui zappe toute sa confiance en elle, et une volonté de se libérer de cette emprise. Lucy vient donc de déménager à New-York pour mettre de la distance entre sa mère et elle, elle pratique la méditation et le yoga, bref, Lucy est une fille qui traine quelques casseroles mais qui est globalement saine et surtout, sympa. Avant même d’avoir connaissance des petits problèmes de Sean, elle essaye d’être sympa. Parce qu’il faut toujours être sympa avec tout le monde.

Pauvre Lucy qui n’imaginait pas ce qu’elle allait déclencher!

Et c’est là que se joue la meilleure partie de ce livre : enfin, Penny Reid a écrit (avec l’aide non négligeable de L.H. Cosway je n’en doute pas) une héroïne différente. Lucy n’est pas une originale excentrique (à part les cheveux), elle fait plaisir à lire.

Pour l’histoire ? Eh bien Sean et Lucy font des étincelles, Sean est nul, Lucy est sympa, ils font du yoga et du toilettage de chien, la mère est insupportable, le grand frère pète les plombs en apprenant la nouvelle, l’histoire est hyper mignonne, et prend bien son temps pour évoluer et développer les sentiments de tout le monde (y compris ceux du lecteur), et enfin, c’est drôle et enlevé.

Pour conclure, je dois vous avouer que j’ai très sérieusement hésité à donner 5 étoiles à ce livre sur Goodreads. Il me manque un minuscule je-ne-sais-quoi pour l’adoration totale et l’entrée dans mon Panthéon des livres inoubliables, mais depuis le temps vous me connaissez, vous savez qu’il n’y a guère qu’une quinzaine de livres de tous les temps dans ce classement !

Excellente lecture,

Chi-Chi (en coup de vent)

PS de Tam-Tam (qui a lu la chronique en amont): Arrrgggg, j’aurais pas dû lire la chronique alors que j’avais plein de boulot. Je viens de passer mon après-midi à lire d’une traite. Super bon moment. Et moi aussi, j’ai failli mettre 5 étoiles, mais je trouve qu’il y a quelques questionnements qui restent sans résponses concernant le héros (et moi j’aime bien qu’on réponde à toutes mes questions)(j’étais madame Pourquoi)(j’assume). Mais sinon, very very good indeed!!!!!

Cross my heart

(Réédition)

Pfiouh, j’ai eu chaud ! Après les déceptions de ces derniers livres, j’étais un peu en peine de lecture… Je suis comme ça, un mauvais bouquin et je ne veux plus rien toucher sans avoir l’assurance de ne pas être déçue !

Mais comme Kristan Higgins et Julia Quinn ne sortent pas de nouveauté tous les mois, (oui je radote et vous reparle toujours des mêmes auteurs finalement…) et qu’Eloisa James a déjà prévu d’arriver chez moi dans la hotte du bonhomme en rouge, j’ai un peu tâtonné… La semaine dernière je vous ai parlé d’un livre bien plus vieux, mais cela ne pouvait pas durer, vous êtes d’accord !

Et j’ai fini par prendre, un peu au hasard, et parce qu’il n’étais pas cher dans la boutique Kindle, Cross my heart d’Abigail Strom.

Voilà, c’était mon cadeau de Noël en avance…

C’est un petit livre court, un Silhouette Harlequin, qui ne paie pas de mine, mais il est bien écrit, très agréable et, indice non négligeable, drôlement bien classé à l’échelle de mes papillons dans l’estomac !

Je vous fait un petit topo : Michael est chirurgien, pas désagréable à regarder, et entièrement dévoué à son travail. Sauf quand sa fille de 14 ans vient lui rendre visite, 2 semaines par an. Le souci, c’est qu’il a aussi la fâcheuse réputation (méritée) d’être un peu froid et distant et que Claire étant une ado dans toute sa splendeur, Michael, comme tout père célibataire qui se respecte, n’a pas l’ombre du début d’une idée de comment s’y prendre avec elle !

Michael, c’est donc Dr McDreamy avec une fille adolescente.

Et Michael a aussi une très jolie nouvelle voisine, qui répond au doux nom de Jenna. Et qui, sa fille fraîchement débarquée s’empresse de le lui annoncer, est aussi une ancienne star du rock. Pas star genre U2, avec émeutes et fans hystériques, mais tout même relativement connue.

Jenna est assez compliquée de son coté, elle est en pleine reconversion professionnelle après la séparation de son groupe et a prévu de ne passer que quelques mois dans cette ville où elle a grandi. Plus que tout, elle est attachée à sa liberté, et souhaite continuer à vivre pour son art, lequel devrait l’emmener de l’autre coté du pays bientôt. L’amour n’est donc pas au programme pour elle, surtout avec un voisin, père de famille et bien sous tout rapport, qui va vouloir quelque chose de plus stable qu’une histoire d’un soir. L’alchimie qui se développe entre eux n’arrange donc pas du tout ses affaires.

Entre ces trois-là, l’alchimie est pourtant certaine et immédiate, Jenna n’ayant pas son pareil pour arrondir les angles entre le père et sa fille, qui tombent tous deux sous son charme. La situation entre Claire et son père, faite de non-dits, est également plus compliquée qu’il n’y parait au premier abord…

J’avoue que, même moi qui aime sincèrement la romance, j’ai des préjugés sur certains livres. Et notamment, j’ai souvent tendance à considérer que les nouvelles Harlequin sont trop simplistes pour mon goût, parce que trop courtes, et souvent écrites à la va-vite. Et vous savez ce qui arrive avec les livres écrits trop vite. Souvent, je ne les regarde même pas… Voilà un parfait exemple qui m’a donné tort, puisque j’ai été impressionnée par la capacité de l’auteur à me plonger dans son histoire en peu de mots, et à me garder intéressée tout du long. Quand apprendrais-je enfin qu’il ne faut se fier à aucun signe extérieur de présentation en matière de romance??!

C’est un livre simple, c’est un Harlequin, et pourtant, il n’y a, à mon humble avis, pas de fausses notes dans cette histoire, qui est charmante, douce et sexy à la fois, avec juste ce qu’il faut de complications pour être intéressante, et juste assez peu pour ne pas tomber dans la caricature.

Hélas, information tragique, maintenant que je vous ai bien appâté, ce livre n’existe qu’en e-book… Mais il existe deux autres livres de cette auteur en version papier et je vais me pencher sur la question dans les semaines qui suivent ! Je crois bien que l’un d’entre eux raconte l’histoire de la sœur de Jenna d’ailleurs… Un autre cadeau à me faire peut-être?

Je vous souhaite une bonne lecture !

Chi-Chi

La trilogie Spencer Cohen


Il y a quelques semaines, je vous parlais de Sixty-Five hours de N.R. Walker, une romance M/M plutôt délicieuse. Je ne vous apprends rien, je suis quelqu’un de monomaniaque, et quand je trouve une bonne romance, mon premier instinct est de déterminer si l’auteur découverte vient de m’offrir un « one-shot-wonder » ou si elle est une auteure que je vais pouvoir ajouter dans ma « watch-list ». Il est important d’avoir une « watch-list ». C’est presque une wish-list, mais en plus ouvert. Une watch-list sous-entend que l’on achète pas encore de manière systématique, mais que l’on va guetter les sorties, pour voir si le nouvel opus sera à la hauteur du/des précédents. C’est un peu la version beta de la wish-list.

Schématiquement, toutes les auteures que j’achète sans même lire le synopsis sont passées par l’étape « watch-list ». La dernière en date étant Sarah MacLean que j’ai découvert il y a maintenant 6 ans, à l’époque de « 9 rules to break when romancing a rake » (d’ailleurs, madame/monsieur de chez J’ai Lu, si tu passes par ici, pourrais-tu le traduire, que je l’offre à tour de bras?).

Mais revenons à N.R.Walker et son Sixty-Five Hours. Après sa lecture, je suis partie à la découverte de cette auteure et j’ai testé plusieurs de ses titres: Taxes and TARDIS, que j’ai lu pour sa référence au Doctor Who mais que je n’ai que moyennement aimé (pas assez abouti à mon goût); Learning to feel, qui conte l’histoire d’un medecin au bout du rouleau qui se « réfugie » à la campagne. Du potentiel, mais des personnages que j’ai moins apprécié que les deux publicistes. Mais je sentais qu’il y avais du potentiel. Du coup, j’ai respiré un grand coup, et j’ai tenté sa trilogie « Spencer Cohen ». Et là, clairement on sentait que ce n’était plus du niveau de la simple novella remaniée et vendue gratuitement. C’était construit, avec des personnages aboutis et travaillés. Une histoire à laquelle j’ai pu croire et qui m’a fait couiner par moments.

Le pitch est simple: Spencer Cohen est l’homme qui vous obtient des réponses. En jouant le rôle du faux « nouveau petit ami », son boulot est de permettre à l’ex de son client soit de réaliser qu’il a fait une erreur en quittant le-dit client, soit de confirmer la rupture et de permettre au client de faire le deuil.

Et c’est dans le cadre de ses fonctions que notre héros rencontre Andrew Landon. Ce dernier se remet difficilement de sa rupture avec Eli, et sa soeur lui a suggéré d’embaucher Spencer. Cette dernière avait raisonné de la sorte: au mieux, Eli et Andrew se remettent ensemble, au pire, Andrew fait une croix définitive et tourne la page. Sauf que rien de tout cela n’arrive…

Pour Andrew qui n’envisage les relations que comme des transactions faisant partie de son travail, la surprise va être de taille…

Sur l’histoire je n’en dirais pas plus, mais sur ma lecture, je vais prendre quelques instants et m’étendre un peu. Quand j’ai cliqué « acheter » sur le premier opus, j’avais plusieurs craintes, et la plus grande était directement liée au fait que cette histoire s’annonçait clairement comme « une série » sur le même personnage (avec un titre comme « The Spencer Cohen séries », fallait pas avoir fait un doctorat en romance pour établir la connection et tirer les conclusions nécéssaires). Mais j’ai été très agréablement surprise. Si clairement il est plus sympathique de lire les 3 comme un seul et même ensemble, je n’ai pas eu envie de tuer l’auteure dans d’atroces souffrance lorsque le mot fin par trois fois est arrivé. Pas de cliffhanger de folie, pas d’arrêt brusque, pas de fin en « noeud de boudin » (my personal pet-peeve). Pas de triangle amoureux  ni de trahison non plus (oui, j’avoue, je vous spoile un peu, mais je déteste tellement ça, que j’ai beaucoup apprécié que la relation entre les protagonistes se construise sans ressort littéraire qui vous ruine l’affection que vous portez à l’un des héros.

Alors voilà, j’ai lu les trois. J’ai aimé.

Bonne lecture?

Tam-Tam

Un parfum de chèvrefeuille – Boonsboro tome 1

Nora Roberts, c’est un peu la papesse de la romance contemporaine. Non pas qu’elle écrive forcément ce qui se fait de mieux (vous savez déjà que je ne jure que par Julia Quinn pour l’historique et Susan Elisabeth Phillips ou Kristan Higgins pour le contemporain), mais parce que c’est incontestablement celle qui écrit le plus. Et également parce que, rendons à César ce qui est à Nora, elle a largement contribué à faire évoluer le genre de la romance old-school à ce que nous connaissons aujourd’hui.Et puis, c’est un peu avec Nora que j’ai exploré la romance durant mes folles années d’adolescente, aussi, quand je vois qu’elle a sorti un nouveau titre, c’est un réflexe un peu pavlovien, il faut que je vois de quoi il s’agit, et notamment s’il saura me rappeler pourquoi, à l’époque d’Une femme dans la tourmente et de La fortune des Sullivan, cette auteur était pour moi incontournable.

Hélas, il y a eu plusieurs déceptions, et je vous confirme à présent que Nora n’est pas une auteur vers laquelle on peut se diriger en toute confiance. Il n’y a qu’a voir la différence entre la Trilogie irlandaise, les MacKade et le quartet des Wedding-planners.

Et comme vous ne pouvez pas vous précipiter aveuglément sur le dernier Nora, je me suis empressée de le lire pour vous donner mon avis ! Pour l’occasion, j’ai (re)fait lecture commune avec Pimpi. Avant, à l’époque où je n’avais pas de blog, je faisais lecture commune avec Tam-Tam… Maintenant cela ne fonctionne plus, nous essayons de lire des choses différentes pour mieux vous en parler ! Mais, je disais donc, j’ai lu The next always en même temps que Pimpi…

Alors alors…

Eh bien voilà une trilogie qui débute dans la droite ligne de la série précédente… Et de toutes ses autres séries en fait ! Le schéma de la série chez Nora est toujours très classique…

Trois frères décident de rénover, avec l’aide de leur mère, un Bed and Breakfast de la petite ville de Boonsboro, Maine. Pour la petite anecdote, Boonsboro est la ville où Nora habite depuis plus de 30 ans et la plupart des boutiques, noms de rues et autres lieux notables, sont fidèles à la réalité.

Le B&B donc, approche de la fin des travaux, le gros œuvre est fait, on en est à poser les parquets et à choisir le mobilier… Beckett, l’architecte du trio supervise tout cela avec une grande efficacité, tout en continuant de bosser sur quelques petits projets à coté et en mettant la main à la pâte dans l’atelier de menuiserie hérité de son père Entre deux journées de 18h, il trouve le temps de partager une pizza avec sa mère, boire des bières avec ses frères, et aller soupirer après Clare, qu’il aime depuis l’adolescence sans jamais le lui avoir dit, dans la librairie qu’elle tient…

Voilà un homme occupé, à qui il ne manque qu’une femme pour être heureux. Et Clare, veuve et maman de trois garçons, ne va pas avoir beaucoup de travail à faire pour attirer son attention !

Maintenant que le décor est planté, je vais vous dire ce que j’ai aimé :

  • J’ai aimé que Clare ne soit pas une veuve éplorée. Six ans après la mort de son mari, elle a fait son deuil et est prête à refaire sa vie si un homme bien se présente.
  • J’ai aimé qu’elle soit présenté profondément et avant tout comme une maman, avec une routine à un train d’enfer que j’ai reconnu.
  • J’ai aimé Avery, la meilleure amie de Clare, qui change de couleur de cheveux au gré de ses humeurs et prépare des pizzas fort appétissantes.
  • J’ai aimé que l’esquisse des tomes suivants soit suffisamment légère pour que je m’interroge un moment sur le « qui finira avec qui ».
Malheureusement, il y a plus de choses que je n’ai pas aimé :
  • Je n’ai pas aimé retrouver encore une fois ces descriptions à n’en plus finir de chaque détail de chaque pièce du B&B, qui me font penser que Nora cherche surtout à remplir ses pages et non pas à approfondir son histoire. Surtout qu’il s’agit des gouts décoratifs typiquement américains, et que je ne suis souvent que moyennement convaincue. Encore plus quand on m’évoque les merveilles de toilettes qui font bidet en même temps, comme summum du luxe… et du glamour?
  • Je n’ai pas aimé la perfection parfaite de ce monde idyllique où tous les gentils sont super gentils et il n’y a qu’un ou deux méchants histoire de remplir les quotas, un monde en noir et blanc, sans zone intermédiaire.
  • Je n’ai pas aimé que Beckett n’ait jamais une minute pour souffler, se reposer, se concentrer et réfléchir à ce qu’il faisait. Vivre à ce train d’enfer, ce n’est pas une vie ! Et personne ne peut tenir avec 4h de sommeil pendant aussi longtemps.
  • Je n’ai pas aimé le manque cruel de scènes entre Clare et Beckett, me frustrant d’assister au développement de leur relation. Bien que l’on nous dise qu’ils ont passé du temps ensembles, le lecteur n’a pas le privilège d’y assister Là encore, j’ai l’impression que Nora cherche à remplir sans trop se fatiguer.
  • Je n’ai pas aimé le conflit entre nos héros, tellement léger au début qu’il n’est qu’un détail anodin, avant de prendre des proportions énormes – dont les conséquences sont expédiées en 5 lignes top chrono.
  • Je n’ai pas aimé les descriptions de scènes « sexy » qui sont si ampoulées et fleuries que l’on frise le ridicule sans provoquer la moindre émotion.
  • Je n’ai pas aimé la présence incongrue de Lizzie le fantôme, qui m’a parue superflue, avant que je ne me rende compte qu’elle n’était qu’un prétexte pour faciliter le déroulement de l’histoire – sans avoir à penser à autre chose !
Pour conclure, je vous dirait que, même si j’ai passé un bon moment, et que j’ai lu The next always sans déplaisir, je ne peux m’empêcher de penser qu’il s’agit là d’un livre écrit certes agréablement, mais trop vite et sans profondeur.Nora elle même dit qu’il lui faut en moyenne 45 jours pour écrire un livre. Hélas, avec les années, cela se ressent de plus en plus et je me lasse d’être déçue.

Sans aller jusqu’à dire que l’on ne m’y reprendra plus, je ne suis pas particulièrement sûre d’avoir envie de lire la suite de cette série et, vous l’aurez compris, je ne vous recommande pas ce livre, trop superficiel et facile…

Chi-Chi

Sixty Five Hours

   

 Comment j’en suis arrivée à lire ce livre?

Je ne m’en souviens plus. Mais je suis ravie d’avoir croisé le chemin de l’auteur car un soir pluvieux de mars, j’ai lu cette petite romance MM par N.R. Walker en une tirée, n’en gardant pas une miette pour le lendemain. En plus mes chers amis, ce livre est gratuit, alors il n’y a plus vraiment aucune raison pour ne pas tenter l’aventure…

De quelle aventure est-il question me demanderez-vous? Celle de 2 publicistes qui se retrouvent bloqués pendant 65 heures pour boucler le pitch pour gagner la campagne d’un nouveau client. 

Lucas est texan, flirt invétéré, et « publiquement-j’assume-parfaitement-je-suis-magnifique » gay, Cameron est inconfortable dans son placard aux portes en adamentium. C’est que voyez vous, Cameron est le fils du patron, ouvrir la porte en grille de Wolverine pourrait être cataclysmique en terme de carrière en plus du raz de marrée personnel.

Mais la perspective d’une campagne pour une parque de préservatif et autres joujoux pour adultes les catapulte 65 heures dans le même appartement. 

Je n’en dis pas plus, ce serait vous gâcher le plaisir. Mais force est de constater que j’ai beaucoup aimer. A tel point que j’en ai tenter d’autres de l’auteur (avec moins de succès). C’est very steamy, la tension monte bien comme il faut, et nos deux héros sont irrésistibles ensemble. 

Alors oui, la chronique du jour est courte. Mais parfois, être synthétique est un atout. Alors on fais clic-clic chez son dealer habituel, et on me remerciera plus tard!

Bon lundi

T

PS: vous préférez quelle couverture?

J’avoue que je me demande encore laquelle est la mieux (ou moins pire, en fonction de mon humeur).

  

Une perle Maori

Et donc là, en fait, normalement, si j’étais une fille sympa, je vous dirais que j’ai lu un livre super, et que je vous ai concocté un article aux petits oignons, rien que pour vos beaux yeux !

Bon, eh bien en fait je ne suis pas une fille sympa… parce que ce que j’ai lu récemment, ce sont des vieux Harlequin de derrière les fagots (c’est le jour des expressions à 3 francs 6 sous).

Sachez que c’est avec ces vieux Harlequin que j’ai découvert la romance, et je suis toujours amusée d’en relire parfois. Donc, en ce moment, pas d’inspiration, je me suis amusée !

Car il faut vous expliquer, je souffre de graves troubles de la personnalité, je continue à récupérer des vieux vieux vieux exemplaires chez mon bouquiniste, et plus ils sont mauvais, plus je les aime.

Quand je ne hurle pas en lisant, je suis déçue. Rassurez-vous, j’ai hurlé. Fort. Depuis, j’ai déménagé, mes voisins m’en voulait un peu…

La première chose que j’ai remarqué avec Le bijou maori de Gloria Bevan, ça a été la couverture. Avec un monsieur aux faux airs de clown. Ou de Ken raté. Je crois qu’il devait avoir l’air d’un cow-boy, essai non concluant. Et une madame avec les cils si épais que j’hésite entre une comparaison avec une balayette ou des essuie-glaces. Là encore, pour la sexytude et le glamour, on repassera !

Ensuite, je vous plante le décor (en carton pâte) :

La belle, la jeune, la pure et innocente Jenny vit à Londres avec son petit frère. Elle a vingt ans et ça fait déjà 4 ans qu’elle supporte cette charge car leurs parents sont morts dans un tragique accident de voiture. Jenny donc, à 16 ans, a pris en charge son frère de 6 ans. Mais que font les services sociaux, je vous le demande?

Jenny la pure entretient une correspondance avec sa tante Kate qui vit en Nouvelle-Zélande. Jenny la belle fréquente vaguement un jeune cadre dynamique aux dents longues. Le jeune homme, Gerry de son petit nom, trouve que Jenny et Gerry ça sonnerait bien ensemble, et a donc décidé d’épouser notre héroïne, mais seulement si elle veut bien vendre le petit frère. Enfin non, pas vendre, mais envoyer en pension au fin fond de nulle part. Les gamins c’est pénible et ils vous empêchent de sortir au cinéma, on ne va quand même pas s’embêter. Au moins, les chiens posent moins de problèmes eux, on les abandonne sur le bord d’une route et on n’en parle plus. Mais un petit frère, c’est étonnamment coriace…

Outrée, Jenny la merveilleuse refuse la proposition(pourtant si tentante) et écrit à tante Kate pour lui annoncer qu’elle accepte son invitation à venir vivre en Nouvelle Zélande. Nous sommes page 4, vous voyez comme il s’en passe des choses ! N’ayez crainte, le livre s’annonce palpitant…

Jenny la parfaite met son petit frère dans une valise et hop, direction la Nouvelle-Zélande ! Manque de chance, arrivés au fin fond de nulle part, tante Kate a disparu. Zut alors!

Heureusement, un fringant cow-boy passe par là avec ses vaches. Il leur apprend le décès de tante Kate et, devant le désarroi sans nom de notre pauvre Jenny, le voilà qui a une idée de génie : venir jouer les préceptrices des enfants de la ferme qu’il tient avec son frère. Une seule condition : Jenny doit se faire passer pour sa fiancée, car il a un pari à gagner avec ledit frère (Andrew). Ça vole haut. Et Jenny l’innocente accepte. Bah oui, où peut être le mal, c’est juste une petite blague! Nous sommes page 23. Voilà qui promet pour la suite!

Vous avez tous deviné la suite non? Jenny la merveilleuse débarque à la ferme, Andrew n’est pas content. Andrew est un homme, il est beau, il est grand, il est fort, il est viril, il est roux, il porte des chemises en tweed. Glamour toujours. Il est roux. Pardon… C’est un cow-boy néo-zélandais et il est roux. Moi, je suis une fille simple, j’aime mes clichés. Un roux c’est un irlandais, point. A l’extrême rigueur, un écossais ou un anglais. Mais un néo-zélandais… On me dit néo-zélandais, je pense All Blacks. Sur un cheval avec un chapeau de cow-boy et un pantalon à franges. Oui oui, parfaitement!

Mais là, Andrew, en plus d’être roux, n’aime pas Jenny au premier regard, ce qui ne doit pas arriver souvent à notre héroïne, vu que l’on a déjà fermement établi à quel point elle est belle, sublime, merveilleuse et parfaite !

La suite est un enchainement de péripéties ininterrompu et palpitant pour nous… Ainsi, la supercherie des fausses fiançailles est éventée le soir même quand il s’avère que le jeune cow-boy/frère a déjà une fiancée légitime. A qui il voulait faire une blague. Ou la plaquer. Ou pas… Je n’ai pas très bien compris… La grande classe en tout cas, Georges Abitbol a du passer par là!

Mais Jenny est fâchée de passer pour une intrigante sans scrupules. Ce qui ne l’empêche pas d’enfiler une robe trouvée dans le placard de sa chambre pour aller se promener. Elle ne sait pas à qui la robe appartient mais qu’importe. Jenny est au dessus de tout soupçon, personne n’irait imaginer qu’elle a juste piquer la robe de quelqu’un d’autre sans demander!

Et là, rebondissement de folie, coup de tonnerre au paradis, Jenny se prend un avion entier d’engrais sur la tête. J’en reste sans voix! Andrew est mort de rire, Jenny est fâchée car son brushing est ruiné. Avouez, ça c’est du suspens, de l’action comme on aimerait en lire plus souvent!

Pourtant, la mésaventure du brushing ne suffisant pas, Jenny va se balader sans prévenir personne et part en avion avec un gars qu’elle vient de rencontrer. En Nouvelle-Zélande, on fait de l’avion-stop, c’est plus élégant. Ces gens-là savent vivre, ce n’est pas comme nous qui prenons la voiture, comme c’est trivial et ordinaire comme moyen de transport!

Comme un malheur n’arrive jamais seul, Jenny est non seulement en rupture de laque (encore qu’en voyant la couverture, j’ai un doute sur l’authenticité de cette information), mais en plus, elle se retrouve coincée par un orage avec son chauffeur. Heureusement, Andrew vient à sa rescousse (le pilote peut crever la bouche ouverte par contre – en silence, on ne lui demande rien – c’est une punition karmique pour le coup du brushing, puisqu’il s’avère que c’est lui qui a balancé son engrais sur notre héroïque héroïne).

Jenny à peine saine et sauve, n’oublions pas que jamais deux sans trois, c’est au tour du petit frère d’avoir des ennuis! Il se retrouve coincé en haut d’un arbre… C’est plus compliqué pour redescendre, forcément! Jenny voudrait bien l’aider mais il paraît qu’elle est sotte (impossible, Jenny est parfaite – cet enfant n’y comprends rien) et Andrew doit une fois de plus intervenir. Quel héros! Jenny est pourtant re-fâchée, ce n’est pas agréable de passer pour une sotte. On a la réputation qu’on mérite en même temps!

Un peu de répit pour nos héros, Andrew emmène Jenny à la foire locale et lui offre un pendentif maori, symbole de fécondité et de fertilité (le fameux bijou du titre fait son apparition – faut-il y voir un sous-entendu, Andrew aurait envie de faire des choses fécondes et fertiles avec Jenny?). Il en profite pour lui voler un baiser fougueux en public, en toute intimité. Je suis choquée.

Assez de flâneries, une nouvelle péripétie attend notre couple nouvellement formé. Et cette fois, toute la pression repose sur Jenny… Car Andrew a oublié son pique-nique en partant travailler! Jenny va devoir traverser la pampa (enfin la pampa néo-zélandaise mais à l’en croire, c’est au moins la jungle, en plus il faut faire UNE HEURE de cheval pour s’y rendre, attention c’est sportif!!!) pour le lui apporter. C’est que Andrew sans son gouter, ce n’est pas Andrew… Qui en déduit aussitôt que Jenny la vertueuse est fait pour vivre au milieu de nulle part. Et que c’est une fille bien. Et généreuse. Et assez bonne, mais ça c’est pas encore officiel. Pour le moment elle est juste bonne à peloter dans la voiture, le mariage ne pointe pas encore le bout de son nez (de sa bague?), il s’agit d’être sur de soi, cela fait au moins deux semaines qu’ils se connaissent, c’est beaucoup certes, mais le mariage c’est pour la vie (enfin c’est ce que j’ai entendu dire…).

C’est l’état d’esprit dans lequel se trouvent notre héros quand Gerry, le prince charmant du début, fait son grand retour. Il veut récupérer Jenny. C’est qu’aucune autre femme n’est aussi belle, aussi extraordinaire, aussi parfaite que Jenny! Et au passage, il vole un baiser à notre gourgandine (nom de code pour dire qu’il lui roule une pelle – il paraît que ce n’est pas classe de dire ça…). Quelle réputation elle va avoir celle-là! Andrew découvre le pot au roses et en déduit qu’il s’est trompé. Finalement, une femme qui prépare son quatre-heure, ce n’est pas si bien que ça, si elle embrasse d’autres hommes… Au lieu de le détromper, même si elle repousse Gerry (parce que, tout bien considéré, avoir un époux dont le nom rime avec le votre, ce n’est pas très élégant), Jenny donne sa démission. Logique imparable des héroïnes Harlequin, quand tu nous tiens! (et là, c’est moi qui fait des rimes…)

Desemparée, condamnée à la solitude jusqu’à la fin de sa vie (malgré le pendentif qui lui garantissait une descendance nombreuse), Jenny pleure, elle fait ses valises.

Rassurez-vous, tout n’est pas perdu! Son petit frère, boulet un jour, boulet toujours (mais pour le mieux cette fois), dans un élan inspiré, choisit ce moment pour faire une fugue. C’est que la vie au grand air, les chevaux, les avions d’engrais, l’absence de téléphone, tout ça, il aime le petit frère. Peut-être même qu’un jour, lui aussi il voudra se trouver une femme parfaite qui lui amènera son gouter à cheval à travers la pampa! Heureusement qu’Andrew est là pour sauver la situation et consoler Jenny. Accessoirement, retrouver le boulet aussi, mais c’est un détail. Ce qui compte, c’est que nos héros sont enfin réunis par l’amour et les gouters, tout cela par le pouvoir d’un bijou maori qui n’a rien à voir avec la choucroute!

Et quand je vous disais que j’ai beaucoup ri avec ce livre… Le niveau de ridicule atteint était assez épique!

Encore une fois mes chers lecteurs, comme toujours avec ces chroniques de vieilleries, j’espère que vous avez passé un bon moment, et si l’envie vous en prenait, surtout ne lisez pas Le bijou maori!

Bonne journée,

Chi-Chi

C’est toi que j’attendais

(réédition du 10/11/11)

J’ai décidé de lancer une annonce officielle à l’intention de Kristan Higgins : serait-il possible de publier un livre par mois, plutôt que un par an ? Non parce que là, franchement, cela ne va pas être tenable !

Cette auteur, découverte il y a a peine plus d’un an, avait fait d’office son entrée dans mon panthéon des auteurs préférés. Et comme j’ai beaucoup de chance, il s’avère qu’elle avait déjà écrit 5 autres livres avant que je ne la découvre. J’ai donc pu m’occuper et patienter en attendant la sortie de My one and only, en mars dernier. Mais depuis, je trépignais, l’œil rivé sur mon calendrier. (Certains me diront qu’il serait bon d’avoir une vie pour être moins obsédée par la prochaine sortie d’un livre, mais chut, soyez indulgents et faites comme si vous n’aviez rien remarqué.) Bref, j’attendais le nouveau Kristan Higgins, qui est arrivé vendredi dernier.

Et maintenant qu’il est fini (nous sommes samedi 19h à l’heure où j’écris), la vie me semble morne, et je me demande comment survivre jusqu’au prochain. (je ne suis pas du tout du genre excessive, merci)

Sinon, tout va bien, pas de problème, nous sommes un samedi soir de novembre et je viens de finir un livre merveilleux, Until there was you de… Kristan Higgins!

Si l’on en croit la 4ème de couverture, Liam a brisé le cœur de Posey (Cordelia de son vrai nom – rebaptisée par son frère, je cherche encore comment passer de l’un à l’autre et le livre ne m’éclaire pas sur le sujet, frustration !), à l’époque du lycée – cela fait tout juste 15 ans. Vous qui me connaissez bien, vous savez que je n’aime pas les retrouvailles. Un peu comme les cow-boys, cela a tendance à me faire reposer le livre aussi sec. Mais comme il s’agissait de Kristan, et comme elle m’avait prouvé avec My one and only que les principes sont fait pour être oubliés, je me suis précipité sur le livre.

Dès les premières pages, il s’avère que Liam et Posey ne sont jamais sortis ensembles. Ce qui a brisé le cœur de notre adolescente, c’est un gros gros crush et pas mal de maladresse de la part d’un adolescent maladroit (la maladresse d’un maladroit… mon éloquence m’émerveille moi-même…). Ouf, l’honneur est sauf, il ne s’agit pas de réparer une histoire en mille morceaux… Même si je ne doutais pas du talent de mon auteur chérie, je préfère les choses comme cela !

Liam, après 15 ans d’absence, est de retour dans la petite ville où il était au lycée et où Posey a grandi, et notre héroïne a un peu de mal à s’en remettre. Ce  qui est l’euphémisme du siècle, étant donné que Liam est doté d’un physique d’Apollon et qu’elle a des vapeurs et les genoux en coton, juste en le regardant… Sans parler des souvenirs à la douzaine qui remontent à la surface !

Bien sûr, je ne vais pas vous en dire un mot de plus sur l’histoire, qui est top. Vous me connaissez maintenant et j’espère que cette recommandation suffira (oui, je m’illusionne beaucoup sur mon pouvoir de persuasion ces temps-ci…)

Ce que je vais vous dire, c’est que Kristan est meilleure à chacun de ses livres. Que ce livre n’est pas écrit à la première personne et que certains passages sont écrits du point de vue de Liam, première tentative réussie pour l’auteur. Que notre héros, tout sublime qu’il soit, est loin d’être parfait et que c’est tant mieux, il n’en est que plus humain. Que Posey est tout en contrastes, pas du tout une héroïne habituelle, qu’elle ne ressemble ni à Callie ni à Grace, ni à Harper… et un peu à toutes en même temps. Que j’ai adoré les histoires parallèles, la galerie de personnages secondaires qui sont de plus en plus subtils (je sais que certains reprochent à Kristan de donner trop facilement dans la caricature, mais c’est de moins en moins vrai, et je ne saurais que conseiller de lire ses livres dans l’ordre chronologique pour mieux apprécier cette évolution). Que j’ai aimé en savoir plus sur l’évolution de ces intrigues grâce a un épilogue. Oui, je spoile un peu mais j’ai aimé les retrouver après quelque temps, le temps d’un bref chapitre…

Assez discuté, lâchez votre ordinateur et allez tout de suite lire le nouveau Kristan Higgins !

Bonne lecture,

Chi-Chi

Happily Ever Ninja- Knitting in the city #5

HEN-Penny reid

Jamais 2 sans 3 n’est-ce pas? Après des semaines et des semaines de romances historiques, voilà 3 semaines que je déroge à mes romances de prédilection. Mais qu’y puis-je si les auteurs de contemporains ont le don de me rendre infidèle…

Cette semaine, nous retrouvons Penny Reid et son groupe de tricoteuses. Penny Reid tient une place particulière dans mon coeur. C’est en effet la première romance que j’ai lu après mon accouchement, et depuis, j’ai pratiquement lu tous ces livres avec le petit prince endormi sur moi… Et laissez moi vous dire que lire avec un bébé tout chaud sur le ventre ça rendrait couinant le code du travail, alors avec une bonne romance, on a une expérience hors du commun.

Mais fermons la parenthèse de la maternité triomphante et revenons en a « Knitting in the city », notre série chouchou, et ce cinquième opus qui nous compte l’histoire de Fiona et Greg… mariés depuis plus de 10 ans.

Oui, Penny l’a fait. Elle nous a créé une romance où il est question d’un vieux couple, et elle a réussi a rendre l’histoire délicieuse sans même avoir recours à la séparation/l’adultère/la réconciliation/l’amnésie/les jumeaux maléfiques (rayer les mentions inutiles). Comment a-t-elle fait?

Hello à tous! Chi-Chi ici… Alors j’interviens parce que T. est pleine de bons sentiments et d’enthousiasme, mais de mon coté, le couple marié depuis 14 ans, ensemble depuis 18 ans, je n’en revais pas franchement. Ce qui attire certaines pourrait donc en repousser d’autres. Je dis ça…

C’est simple, elle a utilisé une ninja: Fiona, c’est une ancienne de la CIA, une ancienne gymnaste, une ancienne survivor du cancer. Fiona, c’est une ninja dans la vie, dans la maternité, dans le boulot. Elle jongle, elle fait des listes intérieures de choses à faire, à accomplir, de deadlines et de priorités. Mais Fiona parfois elle fatigue un peu…

C’est vrai que Fiona est très superwoman. Avec un mari absent 10 mois sur 12, il vaut mieux pour elle en même temps. Le quotidien de Fiona ne m’a pas vendu du rêve non plus. Je sais que c’est le lot de toute mère de famille, mais pour une ninja, notre héroine manque singulièrement de recul, de fantaisie, de… je ne sais pas, d’une petite étincelle qui refleterait son caractère extraordinaire.

Parce que Greg, sublime, sexy, charismatique, formidable, agacant, taquin et intelligent Greg travaille sur des plates-formes pétrolières et l’alternance entre son absence et sa présence est dure au quotidien. Ce qui n’enlève rien de son charme, rassurez vous!

Alors là je t’arrete tout de suite. Greg pour moi c’est le degré zéro du fantasme. Il m’avait énormément plu dans la nouvelle « prequel », et dans le livre, j’ai eu envie de l’étrangler tout du long. Le beau, l’extraordinaire, le merveilleux Greg est une brute. Oui il est beau. Oui il est sexy. Oui il est ultra amoureux de sa femme. Mais amoureux pour lui cela ne va de toute évidence pas de paire avec le respect et l’écoute, la communication, bref, des choses que je considère un peu comme le b-a-ba de la relation de couple. Il a la détestable habitude de faire des allusions graveleuses quand Fiona essaye de soulever des problèmes graves dans la conversation, il est buté sur ses idées et se permet à peine une petite excuse du bout des lèvres quand, après coup, il s’avère qu’il avait tort. Bref, Greg m’énerve.

Du coup, quand un grain de sable (métaphorique le grain, je veux juste éviter le spoil) vient perturber la machine de guerre qu’est le quotidien de la famille Archer, la vie (cette sale truie) rappelle à nos deux héros que parfois le changement c’est aujourd’hui, et que c’est pas si mal.

Dans cette histoire, on pourra arguer qu’on s’éloigne de la romance traditionnelle où un garçon rencontre une fille et BAM! Happily ever After – Pour cette partie là, je vous invite à lire la nouvelle délicieuse « Ninja at first sight » qui vous fera placer notre ami Greg dans le top 10 des mecs les plus swoonant du monde connu (après Anthony et Jamie, faut pas déconner). On pourra…

Mais outre le fait que le traditionnel de la romance entre nos deux héros est traité dans la nouvelle, cet opus donne une dimension autrement plus flatteuse à Fiona, qui se révèle être le preux chevalier sur le blanc destrier, c’est le prince, la princesse et le carrosse magique (le beurre, l’argent du beurre et le fils de la crémière, si on veut donner dans l’expression plus traditionnelle). C’est elle qui sait que la communication est clé, c’est elle qui sait qu’il faut travailler et faire des compromis, c’est elle qui étincelle et scintille dans cette romance.

Et Greg, finalement, c’est Robin, le sidekick. Mais un sidekick avec le plus beau popotin de la série et un sens de la répartie assez puissant. Et moi, le sens de la réparti, c’est un truc que je trouve mega sexy… C’est pas pour rien d’ailleurs que j’ai couiné à mort quand le prince m’a sorti un « Greg-isme » parfait une semaine après ma lecture.

Le fameux sens de la répartie de Greg… C’est à la fois ce qui le sauve (ok j’avoue, il a ses moments sexy) et ce qui le rend insupportable pour moi. J’adore l’esprit, la bonne répartie, mais dans ce livre, je l’ai trouvé à la limite de la grossiereté, pas seulement avec Fiona mais avec tous ceux qu’il rencontre…

Imaginez la scène, je suis agacée (pour une raison tout à fait légitime, promis), et à la fin de l’argument, je lui sors « de toute façon, je t’aime plus » (dans l’agacement, j’ai eu l’audace de faire tomber la double négation). Ce a quoi il me répond « ma chérie, ce n’est pas la bonne prononciation, il faut dire « je t’aime plus » (avec prononciation du « S » final, bien évidemment). Je referme la parenthèse de félicité conjugale…

Bonne lecture,

T.

Vous l’avez compris, contrairement à T. je n’ai pas du tout été convaincue par le potentiel sexy/romantique de ce livre… Mais je reconnais à Penny de savoir raconter ses histoires avec talent et humour, cela se lit, vite et facilement, il se passe plein d’aventures, c’est drôle, on retrouve les autres persos de la série, bref, ce n’était pas mal. Mais sans plus…

Love,

C.

The score – Off Campus #3

 

Oyé! Oyé! aujourd’hui au menu princier, un NA contemporain, et pas n’importe lequel, le troisième opus de la série Off-campus dont le premier tome m’avait fait chanter des cantiques à 1heure du matin après une soirée entière de lecture effrénée…

The Score par Elle Kennedy, qui nous compte l’histoire de Dean Heyward Di Laurentis et Allie Jackson. Dean, dans les deux tomes précédent, c’était le womanizer de première. Une fille (ou plus) différente toutes les semaines, une affection particulière pour l’acte en public, un sourire carnassier et de l’humour à revendre. C’était le joueur sans soucis, pas prise de tête, mais pas forcément fiable non plus. C’était le rake, le vrai. Celui qui aime sa vie de débauche, les jolies filles, le hockey et tout ce que cela lui apporte.

Allie Jackson, au contraire, c’était la fille raisonnable en relation sérieuse depuis sa première année d’université. C’était la fille sur qui l’on peut compter, meilleure amie de Grace, dévouée à son père malade, concentrée sur l’avenir et rigoureuse et mesurée dans ses choix…

Le mix des deux ça donne quoi du coup? Pas mon préféré des trois.

Pas que l’histoire ne soit bonne hein. C’est bien monté, les rebondissements sont bien trouvés et j’ai apprécié qu’on sorte un peu des clichés. Mais comment dire, c’est comme si la backstory était plus creuse.

Je m’explique. Nous avons eu deux tomes déjà pour nous faire une idée et nous former une opinion sur les deux protagonistes, et là, on assiste a un renversement. Dean, qui est supposé est un man-slut complètement phobique de l’engagement glisse dans le rôle du boyfriend assez (trop?) facilement. Alors oui, vous pourrez arguer que peut être qu’il n’attendait que ça, mais mon esprit cartésien aurait aimé avoir une explication. Car dans le tome 1, la même thématique avec Garreth avait été traitée, et superbement! Limite Garreth fait bien plus rake/tomcat que Dean, qui est pourtant le lover revendiqué!

Du coup, c’est peut être un préjugé de ma part, mais je m’attendais a plus de construction en profondeur des personnages. Rhhhhaaaa les auteurs nous rendent exigeantes hein?

Quoiqu’il en soit, il mérite d’être lu, et je ne voudrais pas que vous passiez à côté d’une bonne histoire, juste parce que je préfère le premier tome!

Bonne lecture donc!

T.

Crazy for you – Jennifer Crusie

(Réédition du 24/10/11)

Un autre Jennifer Crusie au programme encore aujourd’hui. Mais rassurez votre banquier, vous ne devriez pas avoir à lui expliquer le pourquoi de cette dépense.

La semaine dernière, je vous parlais de Fastwomen, que j’avais écouté avec plaisir pour donner une RTT à James Bond. Cette semaine, je n’imaginais pas en appuyant sur play en début de semaine que j’allais hurler de frustration devant les agissements de l’héroïne de ce nouveau livre.

D’autant que c’est une de nos lectrices, Pirouette qui m’avait une fois encore guidée. Elle a souffert d’une petite monomanie Jennifer Crusie et a eu la grande gentillesse de m’en faire profiter. Entre adeptes d’audiobooks, on sait partager !

L’histoire est somme toute assez simple. Quinn réalise un beau jour qu’elle veut un chien. Le chien, dans son infinie sagesse lui fait réaliser que son petit ami Bill n’est pas le bon, The One, Mr. Perfect, celui qui va lui faire chanter des angélus de béatitude pour le restant de ses jours… Du coup, c’est bye bye Bill et bonjour l’inconnu!

D’ailleurs, maintenant qu’elle y pense, sa vie a bien besoin d’un grand changement et d’une profonde remise en perspective. Qu’à cela ne tienne, on est plus à un chien près.

Jusqu’à présent, pas de quoi fouetter un panda, mais là où le retour de bambou est douloureux, c’est dans le traitement de cette crise identitaire. Attention, spoilers à suivre…

Parce que Bill, en plus d’être un amoureux éconduit, possède des tendances psychopathes qui vont se révéler à mesure que Quinn reprend sa vie en main.

Mais qu’est ce que notre super héroïne entend par reprendre sa vie en main ? Et bien, c’est pimenter sa vie sexuelle et réaliser enfin que Nick, son pote de toujours et l’ex-mari de sa sœur Zoé, est finalement tout à fait envisageable comme compagnon.

Bon, d’accord, depuis la petite dizaine d’années qu’elle le connaît, il n’a jamais vraiment fait preuve de constance, mais Quinn, elle, y croit ! Et puis sinon, elle a Katie, son chien pour la consoler. Ou encore Bill, qui n’arrive pas à la laisser partir et qui, pour la faire revenir, se dit que ce serait une bonne idée de se mêler de ses affaires avec la banque, avec ses supérieurs, de piéger sa nouvelle maison…

Quinn, comme c’est une gentille, bah elle n’appelle pas tout de suite la police hein, parce que bon, cela pourrait nuire à son image de grande gourdasse. Et elle fait bien l’autruche jusqu’au jour où ça laisse des bleus. Là, c’est au tour de Nick de mettre un poing sur la table. Parce qu’il ne faudrait pas pousser le bouchon trop loin !

D’ailleurs, en parlant de Nick, notre héros de l’histoire, il est bien Nick, gentil, avec tous les muscles qu’il faut aux bons endroits, mais son rôle est quasi secondaire face à toute puissant « cruchasserie » de notre amie Quinn.

Bref, Jennifer Crusie, ici, pédale dans le boulgour en essayant de nous faire croire que les changements de vie, c’est easy, surtout quand on a un chien. Mais moi, je suis pas une princesse gourdasse, je me suis pas faite avoir !

Tenez-le vous pour dit !

Tam-Tam

Edit du mardi: A la demande de Pirouette, je tiens à préciser qu’en effet, notre héroïne est « moins cruchaude » que la reine des cruches Sookie Stackhouse! (mais bon, elle en tiens un couche quand même!)

L’amour en embuscade – Jennifer Crusie

amour embuscade VO

(Réédition du 17/10/11)

Cette semaine, une petite infidélité à la série des héros de sa Majesté. James Bond ne m’en voudra pas, j’ai été rendre visite à son pote Nestor Burma, mais en plus sexy.

Fast women de Jennifer Crusie nous amène à pousser la porte de l’agence d’investigation McKenna. J’ai toujours rêvé de pénétrer dans ces établissements discrets aux arrières gout d’années 50. Je n’en ai jamais eu l’occasion, mais Nell l’a fait pour moi. Qui y a t-elle découvert ? Le très grand, le très sérieux, le très autoritaire Gabe (et son non moins charmant cousin Riley) qui s’occupent du business de l’agence depuis la mort de son père et fondateur.

Bon accessoirement, elle y a aussi trouvé un travail. Puisque depuis son divorce voilà un an, notre héroïne s’est quelques peu laissé glisser dans une torpeur mélancolique que le politiquement incorrect m’oblige à appeler par son vrai nom : la dépression.

Mais elle a décidé de se prendre en main notre Nell, et comme premier objectif, quoi de mieux que les bureaux de son nouvel employeur. Ils sont vieillots, désorganisés au possible et son patron a l’air bien malléable non ?

Mais à trop vouloir tout ranger, Nell va découvrir deux choses à ses dépends : Gabe n’est absolument pas malléable, et les vieilles histoires enterrées du passé remontent à la surface avec un timing parfait mais bien souvent très inconfortable pour nos héros. De détournements de fonds en tentatives de chantage, les cadavres sont semés sur la piste que nos deux héros empruntent. Et si cette piste les fait passer par un grand lit bien moelleux, tant mieux pour nous.

Vous pourriez penser avoir affaire à une énième histoire d’enquêtes, mais c’est sans compter sur le talent de l’auteur qui nous surprend une fois de plus, en donnant du ressort et du mordant à ce personnage de Gabe. Nell aura essayé de régenter sa vie. Mais contrairement à certains amoureux transis qui laissent faire et trouvent cela « teeeeeellllement adoraaaaable », Gabe peste, s’énerve, se met en colère et fait clairement savoir à notre psychopathe du contrôle, que non, non et non, ce n’est pas elle qui prend toutes les décisions.

Ne détestez pas Nell tout de suite, l’auteur va lui envoyer une petite remise en question qui fait du bien. Car si, au début, elle fait clairement partie de la catégorie « petite chose toute abimée par la vie », notre héroïne à du répondant, et de la ressource. Au placard la petite Nell traumatisée par l’échec de son mariage. Au placard l’héroïne victime de l’égoïsme masculin. Elle non plus n’était pas sans torts.

Enfin un livre où les héros ne sont pas « parfaits comme ils sont » et où, pour que le couple fonctionne, un peu d’efforts et de sueur sont requis. Et non, je ne parle pas des efforts physiques que nécessite le fameux passage par le grand lit (vous savez bien qu’en ces lieux, la grande prêtresse des bonnes manières définit les règles de l’étiquette) !

Bonne lecture,
Tam-Tam

PS: je vous laisse la couverture de la VF

Straight up

Straight up

(Réédition du 13/10/11)

Lecteur, je me flatte d’être une vile tentatrice. Je dirais même plus, Tam-Tam et moi nous flattons de vous tenter avec nos lectures. Parce qu’après tout, à quoi bon tenir ce blog si ce n’est pour partager notre amour de la romance et essayer de vous convaincre de la valeur du genre ?

Mais cette semaine, je ne vais pas jouer mon rôle.

Cette semaine, je vous parle de Straight up, de Deirdre Martin.

Deirdre Martin, c’est une auteur SEP-like. Elle a écrit une série tournant autour des membres d’une équipe hockey. A New-York. Does it ring a bell ? Les Chicago Stars peut-être ? Malheureusement, Deirdre fait du Susan Elisabeth Phillips de série B. Deirdre pense que Lyon est un trou paumé.

Pourtant, quand on m’a prêté Straight up (tome 3 de la série Wild Hart), la 4ème m’a intéressée, et je me suis dit qu’il fallait lui laisser sa chance.

Le héros, Liam vient s’installer en Irlande pour échapper à une menace, et il se laisse entraîner à parier qu’il pourra séduire Aislinn, réputée pour son sale caractère. Par certains coté, l’idée me rappelait Bet me, et comme le souvenir était bon, j’ai ouvert le livre.

Je l’admets, certains éléments m’ont beaucoup plu.

D’abord, les métiers de nos héros. Elle est éleveuse de moutons, il est barman. Et pas éleveuse/multimillionnaire/artiste ou barman/écrivain/pompier-secouriste/rock-star incognito. Juste éleveuse et barman, aimant leur métier, satisfaits de leur sort, n’ayant pas fait de brillantes études et ne roulant pas sur l’or. C’est assez original pour être noté !

Ensuite, leurs caractères. Il est lunatique, et rigole intérieurement du fait que les femmes le prennent pour un héros romantique et torturé à cause de ça. Il est beau gosse et il le sait, d’ailleurs il ne doute de rien. Elle est solitaire et assume parfaitement son peu de goût pour le contact humain, elle est forte et résolue.

Enfin, le nœud du problème entre eux. Il est américain, profondément citadin, et ne rêve que de rentrer chez lui, elle est irlandaise et férocement attachée à sa terre. Le choix qu’il va leur falloir faire pour rester ensemble est intéressant. Un vrai sacrifice s’impose, et la réflexion qui l’accompagne est bien menée.

Mais…

Mais Deirdre n’est pas à la hauteur de ses promesses.

Aislinn et Liam tombent amoureux en un clin d’œil Malgré le temps qui s’écoule, rien ne vient nous éclairer sur la profondeur de leur relation.

Aislinn, que l’on nous présente comme une femme forte, elle est réduite à l’état d’amoureuse transie (encore que pas niaise pour autant) en à peine 5 chapitres. Aislinn, qui a pourtant plus d’une raison d’être méfiante…

Liam est aveuglé par sa fierté, alors qu’il aurait beaucoup de choses à se faire pardonner, il considère que trois cadeaux devrait suffire à convaincre la belle de lui retomber dans les bras. Au-delà, sa virilité serait remise en cause et Liam ne veut pas être pathétique. En fin de compte, leurs sentiments paraissent désespérément superficiels.

L’intrigue parallèle concernant la sœur d’Aislinn, qui semblait intéressante, s’achève en queue de poisson, miraculeusement résolue par un coup de baguette magique.

De même, les raisons qui poussent Liam a s’installer en Irlande au début sont tirées par les cheveux et la résolution de ce problème-là encore plus téléphonée, me faisant lever les yeux au ciel à plus d’une reprise.

Bref, malgré quelques bonnes idées, ce livre reste trop en surface, les personnages sont transparents, je n’ai ressenti ni sympathie ni empathie pour eux.

Straight up est une lecture agréable mais oubliable… Si le livre croise votre route, pourquoi pas, mais sans enthousiasme de ma part. Au moins vous ne pourrez pas m’accuser de vous avoir irrésistiblement tenté aujourd’hui !

Bonne journée,
Chi-Chi

The deception of the emerald ring

deception emerald ring

(Réédition du 10/10/11)

L’aube est enfin là, la fête de la veille résonne encore dans mes oreilles, et mon estomac se rappelle dangereusement à moi… Je n’aurais peut être pas du reprendre une troisième part de brownie…

Mais que voulez vous, ce n’est pas tous les jours que l’on fête l’anniversaire d’une princesse ! Chi-Chi a soufflé hier ses bougies avec brio, et le temps d’une soirée, nous avons pu gouté aux charmes d’un bal à notre image. Pas de quadrille, mais des vieux tubes des années 80, pas de valse, mais des classiques des années 90.

Ce matin, mon esprit vogue vers d’autres soirées, irlandaises cette fois-ci. Car après nous avoir ouvert les portes du salon de Joséphine Bonaparte et invité aux bals les plus demandés de la Saison londonienne, notre œillet favori et sa joyeuse bande de d’espions nous emmènent en verte Erin dans « The Deception of the Emerald RIng ».

Et parce qu’il ne fait pas bon folâtrer dans l’herbe verte ces derniers temps en Irlande, du renfort arrive en la personne du stratège de l’ex-ligue de la Gentiane, Lord Geoffrey Pinchingdale-Snipe. NDLR : Pour ceux qui ne suivent pas, retenez que c’est une fois encore un espion superbement formé, d’une intelligence rare et d’un charisme à faire se pâmer les plus coriaces des vieilles filles.

Ce qui le différencie de Miles et Richard, me demanderez vous ? Lord Geoffrey Pinchingdale-Snipe, ou Geoff pour les intimes, est amoureux. Il est amoureux ET n’a absolument pas honte de le crier sur les toits, de réciter à qui veut l’entendre des sonnets composés par son brillant esprit en honneur de la beauté de la belle Mary.

D’ailleurs, il a prévu de fuir avec la belle pour se marier en douce. Seulement, comme dans bien des scénarios parfaitement huilés, un seul grain de sable suffit à grimper le mécanisme. Et ce jour là, le grain de sable a un nom : Letty Alsworthy, qui n’est autre que la petite sœur de la fameuse Mary. Deux ou trois quiproquos plus tard, voilà nos héros mariés pour sauver les apparences.

Écœuré d’avoir perdu l’amour de sa vie, et pas vraiment décidé à se montrer courtois avec sa nouvelle femme, Goeff part en Irlande porter main forte à l’Œillet dès le lendemain de la noce. Bien décidée à ne pas laisser cette situation en l’état, Letty le suit…

Il ne sera pas trop d’un livre pour qu’enfin ces deux-là se décident a établir une communication « constructive », car entre les apparences, l’insurrection irlandaise, l’Œillet, la Tulipe et le fantôme de Mary, Lauren Willig n’aura pas rendu la situation facile pour notre rouquine à la tête bien vissée sur les épaules et son nouveau mari !

Bonne lecture,
Tam-Tam

Le masque de la tulipe noire

Masque Tulipe Noire

(Réédition du 03/10/2011)

Programme du jour… La suite des aventures d’Éloïse et son jardin aux espions. Vous allez voir, d’ici peu, vous serez incollables sur les différentes espèces de fleurs qui y fleurissent.

La semaine dernière, nous avions quitté Amy et Richard en plein bliss marital, tandis qu’à notre époque, Éloïse découvrait le charme anglais (le syndrome Colin Firth a encore frappé j’en ai peur) chez tante Arabella.

En ayant fini avec le coffre de correspondance, notre universitaire s’est arrangée pour se faire inviter dans la maison ancestrale des Selwick afin d’explorer les archives et de continuer sa quête de vérité sur « the pink carnation »…

Elle ouvre un ouvrage poussiéreux, et nous voilà plongés une fois de plus dans un jeu d’espionnage à la mode napoléonienne. Et c’est à travers les yeux de Henrietta et de Miles que nous découvrirons les dessous du contre-espionnage car figurez-vous que la rumeur est arrivée à Londres. La Tulipe noire, un opératif français des plus meurtrier est de retour après une longue absence.

Espion parmi les meilleurs, la Tulipe a toujours filé entre les doigts de la Gentiane et du Mouron. Et cette fois-ci, c’est au cœur même de la haute société londonienne qu’elle semble vouloir frapper…

L’Œillet rose n’est pas disponible, qu’à cela ne tienne, Henrietta a plus d’un tour dans son réticule et entend bien prouver à sa mère, à son cher frère, et à tous autour d’elle qu’elle n’est plus une enfant et qu’elle est tout à fait à même de démasquer l’espion le plus redoutable du royaume, un Goldfinger napoléonien si vous me permettez l’allusion.

Miles de son côté, a promis à Richard qu’il garderait un œil sur celle qu’il considère comme sa petite sœur, enfin sauf ces derniers temps, où il semble se découvrir des pensées fort inconvenantes (mais qui nous arrangent bien, nous lecteurs) à l’égard de la jeune fille.

Sans vous en dévoilez plus sur ses aventures, quelques détails tout de même, histoire de vous faire saliver. Des deux histoires, ma préférence va pour le moment à l’histoire entre Henrietta et Miles. Plus spontanés, plus natures, c’est avec plaisir que j’ai pu observer les deux personnages pester contre ces nouveaux sentiments qui ne sont pas les bienvenus.

Et puis, ils ont tous les deux cette qualité « next-door » qui rend un héros accessible. Richard est chevaleresque certes, Amy donne dans les plans rocambolesques et la tragédie grecque, mais il est confortable de savoir qu’un esprit logique et cartésien peut aussi se « faire avoir » par l’aiguillon de l’amour.

Miles aura tout fait pour ne pas succomber, tandis qu’Henrietta aura longtemps gardé la tête dans le sable… hilarant lorsque de notre confortable position de lecture omniscient, nous « savons » !

Et la Tulipe dans l’histoire ? Ohhhh, elle est aussi maline qu’elle est vilement brillante ! Préparez vous à la détester !

Bonne lecture,

Tam-Tam

PS : J’ai commencé le troisième tome qui semble m’emmener en Irlande. Je ne peux pas plus résister à l’appel des verts leprechauns que Miles n’aura pu résister aux charmes de Hen’… La suite la semaine prochaine, hopefully !

PS de décembre 2015: Juste parce que j’ai ricané comme une idiote en faisant des recherche images, je partage Alain avec vous.

Alain Delon Tulipe Noire

Up and Down de Décembre

sapin-Xmas-origami

Parce que la professionnelle des booklists c’était Chi-Chi, que je n’ai lu que 2 novellas et qu’une booklist avec 2 livres, c’est un peu juste… J’ai décidé de faire un Up and Down, parce que la vie n’est pas la boite de chocolat que Forest veut nous vendre.

Ce sont les montagnes russes. Si vous avez de la chance, vous êtes bien attachés, et vous profitez du voyage, et parfois vous avez la sensation d’être en chute libre et qu’il faut regarder en haut et se concentrer sur les petites choses pour garder l’optimisme…

UP – Mon arbre de Noël en origami qui a trop la classe. Et oui, je me la ramène, mais je le trouve trop beau et j’assume complètement mon obsession du papier plié!

DOWN – L’humidité ambiante qui n’est même pas synonyme de neige. Du coup il fait froid, humide et brumeux. Alors comme Noël approche, je proteste parce que je veux de la neige… ou un soleil radieux… Voir en fait les deux combinés!

UP – Ninja at first sight de Penny Reid. Novella lu en début de mois qui raconte l’histoire de Fiona dans la série « Knitting in the city » et qui marque l’introduction du roman à suivre dans les prochains mois. C’est cute, c’est doux, c’est sweet et efficace. On couine et fantasme à mort sur Greg, et on rêve d’être une ancienne gymnaste avec un gout prononcé pour le sarcasme.

UP – J’ai quasi fini mes cadeaux de Noël. THE accomplissement de ce mois ci.

DOWN – Mon bébé a eu 2 ans. Laissez moi encaisser et qu’on me resserve du Champomy (l’arnaque total les goûter d’anniversaire de ce côté là!).

UP – Mon bébé a eu 2 ans. C’est le plus intelligent, le plus beau et il va conquérir le monde. Voilà.

UP – C’est moi qui reçoit à Noël et j’ai mon menu de fait, j’ai des idées pour la décoration (une histoire de papier plié), et j’ai préparé à Little B. une booklist de ouf à lire pendant ses vacances.

UP – J’ai une LC de prévue autour du premier tome de la nouvelle série historique de Courtney Milan. J’ai même fait un jeu de mot tellement pourri que j’en suis méga fière – Because Courtney is « Worth » it.

DOWN – All Fired Up de Vivian Arend et Elle Kennedy. Dear God ce que je me suis ennuyée. C’est là première fois que je trouve qu’une collaboration penalise le roman. On sent que c’est entrecoupé, ce n’est pas fluide, les personnage sont creux… Bref… Total Fail! Bilan, j’ai rien à liiiire!!!

UP – C’est la saison où manger des chocolats à toute heure de la journée est parfaitement acceptable. Je suis en joie, mon taux de magnésium se porte à merveille.

DOWN – C’est la saison où manger des chocolats à tout heure de la journée est parfaitement accceptable. Mes vêtements ont rétréci…

UP – Je viens de me finir le visionnage des 6 premières saisons de Parks and Recreation, je Love. Je veux plus de moustache Swansonienne dans ma vie, je veux du sarcasme Aprilien et de la bonne humeur Chrissienne… Et il me tarde de pouvoir regarder la saison 7!

DOWN – 2015 se finit, ça va être la fameuse heure des bilans, et je sens que cette année les bilans ne vont pas être que rose, paillettes et envolée de licornes…

UP – 2015 se finit, et j’ai prévu un méga voyage diplomatique dans mes contrées natales de l’est avec toute la famille Tam-Tam. Il me tarde.

Et vous, les montagnes russes sont comment ces temps ci?

Tam-Tam

Coming in from the cold

coming from the cold

La lecture de cette semaine est le résultats de plusieurs facteurs:

1) J’ai réalisé que j’avais du mal à lire autrement que sur ma liseuse le soir. Sans doute une histoire de lumière dans la nuit et de main qui n’a pas a sortir de la chaleur pour tenir le livre papier.

2) J’ai réalisé qu’il faisait froid (cf. les mains du premier point) et que les histoires « de noël » commencaient à sérieusement me faire envie.

3) J’ai du mal à résister à une bonne promo.

Vous combinez les trois, et vous m’avez moi, au fond du lit un soir de novembre, en train de me procurer « Coming in from the cold » de Sarina Bowen en pensant « Him était génial, avec un peu de chance celui là sera très bien aussi ».

Comme je me voulais aventurière j’avais grave du mal à me réchauffer (une histoire d’oubli de fenêtre lors de l’aération quotidienne des pièces), je n’ai même pas lu le synopsis avant de le commencer. Je me suis juste dis que le titre était d’actualité, et que cela me changerait les idées.

Epic Fail! J’ai soufflé à de nombreuses reprises, j’ai pesté et levé les yeux au ciel. Ainsi chers lecteurs, si vous avez pour projet de lire ce livre sans spoilers, n’allez pas plus loin car je ne donne pas cher de ma volonté à ne pas vous spoiler… A bon entendeur………..

Notre histoire commence par une nuit de blizzard comme il y en a souvent dans le Vermont. En revenant du magasin de nourriture pour poules (oui, c’est un magasin en vogue dans le Vermont), Willow apercoit  trop tard un véhicule devant elle sur la route, et en un coup de volant, voilà les deux héros bloqués dans la tempête.

Parce que bien entendu dans ces circonstances il faut que Murphy s’en mèle, il n’y a pas de réseau. Et parce que Destinée est aussi de la partie, Dane invite Willow dans son pick-up pour attendre le passage du chasse-neige (Murphy et Destinée, les deux meilleurs marieurs de la planète romance).

Du fond de l’habitacle, Dane et Willow se disent que pour tromper l’ennui, ils se sauteraient bien dessus sauvagement (sur un malentendu, c’est une technique de drague qui peut marcher…).

J’avoue, je n’ai rien contre un « meet-cute » un peu steamy-bouillant. Je comprends parfaitement qu’un contexte de situation perilleuse peut rapprocher les êtres (il n’y a qu’à voir les héros de romance thriller), mais là, dans un contexte où clairement notre héros déclare qu’ils ne risquent rien parce que, et je cite « seuls ceux qui sortent de leur voiture meurent », il n’y a même pas cette excuse de l’urgence qui porterait nos deux héros à s’en remettre à leurs instincts primaires, mais passons…

Une explosion sensuelle et deux passages de chasse-neige plus tard, les voilà qui transfèrent leur libido au domicile de Willow (jusque là, finalement rien de surprenant) et qui découvrent qu’il n’y a plus de préservatifs (Tsoin-tsoin-tsoinoinoinnnnnn).

A ce moment de l’histoire (quelque part autour de 15%), une sueur froide a coulé dans mon dos, alors même que j’étais au fond du lit, au chaud sous la couette et le couvre lit « Bagheera » (oui, j’ai un couvre lit qui a un nom, deal with it). J’ai secoué la tête, comme pour nier l’inévitable, alors qu’inéluctablement Willow et Dane se « laissaient aller à leur passion ».

😱😱😱😱😱😱😱😱😱😱😱😱😱😱

Non! Juste non!

Et là, je ne vous ai pas encore dit le pire.

Dane a UNE règle, UNE! Zéro attachement. ZE-RO. Il a toute un protocole afuté au millième prés:
-ne jamais dormir avec une femme
-ne jamais sortir avec une femme
– et TOUJOURS, TOU-JOURS porter un préservatif (qu’il fournit lui-meme), de la même marque (oui, promis, c’est précisé!).

Et là, une nuit dans le froid avec une inconnue, et BAM, on jette toutes les règles par la fenêtre juste parce qu’elle a dit qu’elle prenait la pilule (je me retiens de ne pas remettre des emojis, vous n’avez pas idée!).

Alors forcément, ce qui doit arriver arrive. Les nageurs super-champions de Dane trouvent l’oeuf refroidi de Willow, l’oeuf en question est une fille facile, un des nageurs conclu, l’affaire est pliée en une fécondation.

Et alors que notre héroïne se demande comment elle va bien pouvoir annoncer THE nouvelle, les allusions pas si subtiles au fait que notre héros a une raison secrète pour ne pas vouloir s’attacher deviennent de plus en plus lourdes. Je vous laisse imaginer à quel point Dane nous fait un flip international à l’annonce de la grossesse…

Alors forcément, on devine, à demi mot, parce que l’on est des êtres articulés et que l’on se dit que c’est soit une MST, soit une maladie héréditaire. Comme il avait un peu déclaré qu’il était clean, on se dit que sur un malentendu, il a été franc sur ce point là, et on commence à faire la liste des maladies génétiques qui pourraient le faire flipper à ce point (oui, parce que clairement, l’idée de transmettre le daltonisme ne procurent pas le même genre de sueurs froides que Huntington) (et oui, j’ai spoilé à mort, mais je vous avais prévenu).

Notre histoire continu donc sur Dane qui se fait tester par la meilleure amie de Willow, qui de son côté surfe sur les hormones du bonheur (vaste arnaque, il en va de mon devoir de vous dire que la romance vous ment sur la grossesse) (comment ça je fais aigrie en disant ça?).

Pim Pam Poum… le resultat arrive, une révélation plus tard, Dane avoue son amour. Comme ça. Sorti de nul part.

😱😱😱😱😱😱😱😱😱

*Grognements de douleur*

Le mot fin arrive. Je soupire. Voilà… faut pas que je fasse mon aventurière.

Dans une tentative de voir le bon côté des choses, à force de grogner et souffler, à la fin de la lecture, je n’avais plus froid!

A mardi prochain pour, je l’espère, une meilleure lecture!

T.

La couleur du mensonge

couleur-mensonge

(Réédition du 19/09/15)

La société Arcane, je vous en avais parlé lors de mon étude sur l’auteur à mille facettes qu’est Jayne Ann Krentz… Alias Amanda Quick… Encore connue sous le nom de Jayne Castle.Je vous avais alors raconté que, si tous ces livres ne sont pas inoubliables, il en est certains qui vous restent en tête, qui vous suivent et vers lesquels vous revenez un jour de nostalgie. C’est le cas de « Absolutely, Positively » que j’avais chroniqué à cette occasion, ou « Ravished » qui est le « all time favourite » de Chi-Chi, pour le versant « Amanda Quick » de la personnalité de l’auteur.

De mon côté, en grande fan du fantastique, j’ai une affection particulière pour le secret, l’obscure, le paranormal qui règne dans la série de la société Arcane.

Pour les néophytes, je vais tacher tout d’abord de vous faire un topo rapide sur le concept de « sensibilité paranormale » développé par l’auteur dans ladite série.

Jayne a construit une échelle de mesure de sensibilité paranormale expliquant la facilité naturelle de certaines personnes avec les chiffres, avec l’équilibre des couleurs ou encore cette capacité à savoir au premier regard « qui » est en face de vous.

Vous l’avez compris, sous ce nom assez obscur, se cache en réalité une explication simple de l’intuition que certains semblent avoir en quantité.

Partant de ce postulat, l’auteur a extrapolé, elle a crée une véritable échelle de mesure (youpiiiii !!! une échelle de mesure) pour aboutir à la création de certains êtres qui, non contents de posséder ce talent, l’on en telle quantité qu’il s’apparente plus au super pouvoir qu’à la simple intuition.

Cela étant dit, en fan inconditionnelle de Batman, de Hugh Jackman et d’un certain nombre de super-men, un peu de supers pouvoirs ne me fait pas peur, bien au contraire…

C’est donc avec enjouement que je me suis lancée dans la lecture de la série. Si bien qu’aujourd’hui, j’ai pris sur moi d’aller me replonger dans mon préféré « White Lies », traduit en français par « La couleur du mensonge » pour vous en faire l’apologie aujourd’hui.

On y découvre l’histoire de Clare Lancaster, détecteur de mensonge vivant, notée 10 sur l’échelle Jones, et de Jake Slater, lui aussi noté 10, mais dans un domaine plus primitif. Monsieur est un « hunter ». Si dans le jargon de l’auteur cela veut dire qu’il a un sens du bien et du mal super développé, que ses réflexes sont accrus et qu’il émane de lui une sensualité débridée, perso, je traduis cela par un score très très très élevé sur mon échelle personnelle de la sexytude – mais est-il seulement nécessaire de vous rappeler l’existence de l’échelle de Hugh Jackman ?

Au début de notre histoire, Clare est invitée à une réception donnée par son paternel. L’accueil est froid, la demoiselle n’était pas attendue. Et puis, vous imaginez, la demoiselle est illégitime, alors…

Les raisons de sa venue semblent être des plus obscures, surtout pour Jack qui « lit » en elle l’arrivée de problèmes dans son enquête – pour une société qui donne dans l’obscure, elle sait envelopper les mondanités d’une aura de mystère, c’est le moins que l’on puisse dire.

Car Jack a une mission : déjouer les plans d’une organisation qui s’est infiltré au sein même de l’Arcane et stopper les vilains méchants. Si dans le même temps il arrive à ravir le cœur de ce détecteur de mensonge sur pattes qu’est Clare, qu’à cela ne tienne!

Bon, c’est la version simplifiée, mais toute tentative d’explication de ma part entrainerait un paragraphe entier de spoilers et je m’en voudrais de vous gâcher le plaisir de la découverte. Parce que Jack et Clare, c’est un duo qui fait des étincelles. Deux caractères forts. Deux « talents  paranormaux » atypiques et délicieusement sensuels dans l’abandon. Deux êtres solitaires qui se trouvent enfin… Bref, un très bon moment.Bonne lecture,

Tam-Tam

Le roi du plaquage

Edit du 14/09/2016 :

En bonus, la nouvelle couverture, l’œuvre ayant été rachetée par Milady, qui a décidément très bon gout! 🙂

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My dear fellows, 
Faites une haie d’honneur, car aujourd’hui en ces murs nous accueillons, avec toutes les pompes nécessaires, Charlotte. Cette princesse par intérim aime la romance, le rugby et la pâtisserie (qu’elle porte ou pas le même nom qu’elle). Elle n’a qu’un défaut, elle n’aime pas les paillettes. Ce qui, en fait, en fait ma meilleure alliée puisque je n’aime de la paillette que le concept!
Faite place!
T.

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Cher Marc Moritz,

Sur les conseils d’une princesse, j’ai lu Le roi du plaquage, et les gens autour de moi s’en sont plaint.

Mes voisins, parce que les éclats de rire à  2h du matin les ont réveillés, ayant commis l’erreur fatale de commencer à lire à minuit.

Mes compagnons de métro parce qu’ils n’ont pas apprécié les coups de coude pour tenir mon kindle dans mes 30cm² d’espace vital, pas prête à renoncer à 30 minutes de lecture supplémentaire.

Mes collègues, parce que j’ai servi un café à celle qui ne boit que du thé et proposé un chocolat à celle qui est au régime, distraite par la scène au milieu de laquelle j’avais du m’arrêter.

Mon chef, parce que je dors debout et n’enregistre aucune de ses instructions, obnubilée par la perspective de lire un peu pendant ma pause déjeuner.

Mes clients, parce que je leur envoie des mails étranges où j’ai oublié la moitié des mots et ne répond pas à leurs questions, fatiguée par seulement 4h de sommeil distrait.

Mon mec, parce que je lui ai demandé s’il comptait se mettre bientôt au rugby, et que même la promesse de lui faire la cuisine jusqu’à ce qu’il pèse 111 kilos ne l’a pas convaincu.

Je crois bien qu’autour de moi, personne n’est heureux que j’aie lu votre livre, cher M. Moritz.

Sauf moi.

Moi je vous remercie de m’avoir donné envie de lire jusqu’au milieu de la nuit, de m’avoir fait rêver, d’avoir fait passer plus vite les 30 minutes de mon métro quotidien, d’avoir égayé ma journée de travail avec la perspective de retrouver Margot et Romain, et surtout, d’avoir réussi à parler d’amour en évitant le piège le plus redoutable, la faute impardonnable – en littérature ou dans la vie : la mièvrerie.

Cher M. Moritz, je crois bien que je vous aime. A moins que ce ne soit un transfert. En tout cas, j’aime votre plume!

Cher Monsieur, auriez-vous l’obligeance d’écrire rapidement une autre romance, avec le double de pages cette fois-ci ?

Merci,

Bien à vous,

Charlotte, princesse par intérim

PS de Tam-Tam:
A la lecture de son article, j’ai acheté et lu cette histoire en une nuit… Après, je dis cela…

La vie épicée de Charlotte Lavigne, Tome 1

Un peu de Quebec en Novembre chez les princesses, Mais toujours de la romance avec ce premier opus de la série de Nathalie Roy aussi appelé « Piment de Cayenne et pouding chômeur ».

Cette petite gourmandise romantique nous conte la vie de Charlotte, recherchiste pour une émission de télé (Pour ceux qui se demanderaient ce que « recherchiste » peut bien être en code ROM du pôle emploi, je vous renvoie au lexique que Karine avait eu la grande gentillesse de me fournir à la lecture de ma première romance québécoise) et Maximilien, diplomate français, son « chum ».

Et Charlotte, elle y tient à son chum. Elle y  tient tant qu’elle est prête à tous les stratagèmes pour s’assurer que ce dernier soit sous son charme et y reste: elle est prête à cuisiner des heures durant pour mitonner des plats plus délicieux les uns que les autres. Juste bon n’est pas suffisant, il faut que ce soit « meilleur ». Arriver deuxième, ce serait échouer pour Charlotte, alors elle est aussi prête à « mitonner » des histoires abracadabrantes pour que jamais Maximilien ne réalise qui est charlotte derrière la façade parfaite qu’elle renvoie.

Charlotte a tellement peur qu’on ne l’aime pas pour elle, qu’elle s’est construit une « charlotte » idéale dans la tête, et elle est sure certaine que Maximilien ne pourra jamais aimer que cette « charlotte » là.

Mais de charlotte en charlotte, de stratagèmes en stratagèmes… j’en suis arrivée à trouver que cela sentait quand même un peu le mensonge et la dissimulation. Et vous me connaissez, je suis pour la communication saine.

Charlotte en plus, elle est pétillante, charmante, brillante. Mais c’est un peu comme si elle voulait annihiler cette partie d’elle même qui ne rentrerai pas dans un moule. Alors je sais, c’était sans doute l’intention première de l’auteur, de nous montrer qu’elle se fourvoie et qu’il faut être authentique pour avoir son happy end, mais dans ses égarements, j’ai un peu perdu charlotte moi, et son histoire aussi…

Et j’ai donc réalisé que ce roman québécois éveillait en moi les même sentiments que d’autres romance « chic-lit ». Donc je peux annoncer que ce roman est très bon pour les aficionados du genre. Je me connais suffisamment pour pouvoir dire « Ce n’est pas le livre, c’est moi ».

Bonne lecture (ou pas, pour ceux qui sont comme moi)
Tam-Tam

Angel’s Rest

Réédition du 08/09/2011

Il y a quelques temps, je faisais un tour sur Facebook pour mettre à jour les pages de nos auteurs favoris… Et chez plusieurs d’entre elles, je constatais qu’elles avaient adhéré à la page d’une petite nouvelle, répondant au doux nom d’Emily March. Ni une, ni deux, intriguée, je me mis donc en quête de renseignements !

Après tout, la dernière fois que le hasard de mes recherches m’a conduite à l’achat, je ne l’ai pas regretté. Après quelques recherches, il s’avère que c’est en fait le nouveau pseudo de l’auteur Geralyn Dawson, 17 romans et 2 nouvelles au compteur. Pas franchement une petite nouvelle en fait donc ! Mais apparemment, un nouveau pseudo qui indique un changement radical dans le style de romances écrites par l’auteur…

Emily March a publié cette année les 3 premiers tomes d’une série se déroulant dans le petit village montagnard d’Eternity Springs, Colorado.

Cela tombe bien, je suis dans un mood « contemporain-chroniques de petites villes-séries doudou » dans l’esprit des Dakota de Debbie Macomber ou des Virgin River de Robyn Carr. Emily March semble parfaite pour ça, je vais donc donner sa chance au tome 1, Angel’s rest… Hop, un petit tour sur internet plus tard, je guette le facteur.

Me voila donc au rapport, pour vous en parler !

A en croire la 4ème de couverture, John Gabriel Callahan, Gabe, est un homme désespéré. Et franchement, si j’avais eu sa vie, je le serais moi aussi. Mais pourquoi, cela vous ne le saurez que plus tard… Gabe a donc décidé d’en finir avec la vie. Et si ce n’est pas littéralement, en tout cas, c’est en vivant reclus dans une maison très haut sur la montagne où personne ne passe jamais. Jusqu’au jour où il recueille un chien errant, et là, il est bien obligé de descendre jusqu’à la ville la plus proche à la recherche d’un vétérinaire. Vétérinaire qui s’avère être Nicole Sullivan, Nic, notre héroïne.

Bien, à ce stade de l’histoire, je me disais « ok, une petite histoire bien sympathique, qui ne fait pas de vagues, où l’amour d’une femme et la compagnie des animaux vont sauver ce pauvre homme de lui-même ».Gentil mais pas exceptionnel. Que nenni mes amis !(j’aime bien cette expression, ça rime en plus…)

Angel’s rest m’a étonnée. Plusieurs fois. Avec des retournements de situations qui ne sont pas les clichés auxquels je m’attendais, et des personnages nuancés. Pas de miracles ici, pas de coup de baguette magique, pas d’héritage mystérieusement tombé du ciel. Mais des héros qui se donnent du mal pour se comprendre, pour arriver à s’entendre et mériter leur happy-end.

Autour d’eux, des personnages secondaires qui annoncent clairement la suite de la série, mais je me suis arrachée les cheveux à essayer de savoir qui finirait avec qui, ce n’est pas aussi évident que je l’aurais souhaité ! (et aussi évident que ce que l’on peut trouver dans 95% des séries) Une ambiance de petite ville, mais sans oublier de mentionner les défauts de ses qualités et la difficulté qu’il y a à vivre si loin de monde moderne,  les problèmes qui se présentent et les efforts de chacun pour redynamiser la vie économique locale,  une histoire qui finalement tourne autour de l’idée d’une communauté et de l’amitié entre tous ces personnages…

Vous l’aurez compris, Angel’s rest est une surprise, une bonne surprise même, et je sais déjà que je vais me mettre en quête des tomes 2 et 3, en attendant la sortie du 4 en décembre !

Bonne lecture,

Chi-Chi

Call me irresistible

Réédition du 15/08/2011

L’été évoque souvent les vacances, la plage, le soleil. Juillet et août sont souvent rythmés par une course ininterrompue entre les balades dans l’arrière-pays, les apéritifs devant le barbecue qui rougeoie et les matins qui démarrent doucement, le tout au son des cigales et des grillons. Mais au delà de cette langueur, de cette douceur de vivre, l’été est aussi synonyme de grandes réunions de famille et autre obligations sociales, j’ai nommé les mariages !

Je suis bien placée pour le dire, puisque c’est votre serviteur ici présente qui a prié sa condisciple et partenaire dans le crime de venir apposer sa signature au bas d’un registre pas plus tard que la semaine dernière.

Je vous privais en même temps d’un article en bonne et dû forme. Déshonneur sur moi, déshonneur sur ma famille, déshonneur sur ma vache…

Mais je ne vous avais pas laissé sans livre, cela doit compter pour quelque chose, non ?

Alors rattrapons-nous, et passons à présent à « Call me Irresistible », le dernier livre de Susan Elisabeth Philips qui parle de… mariage ! Tiens comme c’est étonnant, je suis une princesse pleine d’humour !

Quittons la France et ses mariages « à taille humaine », bonjour le Texas (tout y est plus grand, c’est bien connu) où Ted Beaudine, l’enfant chéri du pays, le wonderboy de Wynette, le Superman du Texas, est sur le point de s’unir à Lucy.

Cette dernière, qui craint de n’être pas assez bien pour ce parangon sudiste, fait part de ses doutes à sa meilleure amie Meg, qui tant bien que mal essaye de lui donner de bons conseils – si tant est que l’on puisse en donner de bons lorsque l’on a jamais rencontré le marié et qu’on n’est pas citée en exemple dans la bouche de la mère de la mariée. 25 minutes de conversation et le lendemain, alors qu’il est à présent temps de remonter l’allée centrale, Lucy décide de prendre ses jambes à son cou, et de planter l’homme parfait à l’autel. Laissant sa meilleure amie ramasser les morceaux et endosser l’entière responsabilité du désastre.

Parce que voir s’enfuir Lucy, c’est un peu comme si tous les anglais avaient vu Katherine relevant ses jupons en avril et s’enfuir en bousculant la foule, plantant William à l’autel et laissant à Pippa le soin de tout expliquer..
Autant dire que c’est de l’ordre de l’incident diplomatique !Meg se retrouve donc sans ami et sans le sou dans une ville qui ne lui veut pas du bien.
Et qui mieux que Susan Elisabeth Philips pour vous retourner une situation désastreuse ?
Je vous l’accorde, Meg va devoir se retrousser les manches et ravaler sa fierté.
Sa seule arme, une langue acérée qu’elle n’hésitera pas à utiliser sur Môssieur Parfait… qui a décidément bien besoin de se remettre en question.Parlons en d’ailleurs de Ted. Beau, brillant, le sourire tellement radieux que lorsqu’il rit les anges soupirent… Enfin, si l’on en croit la légende !
J’ai eu peur un instant de ne pas pouvoir le supporter. Mais c’était sans compter sur l’aide de Meg, qui n’a pas son pareil pour le faire tourner en bourrique.Deux héros fort bien dépeints par une auteur au gout sûr, et une atmosphère de petite ville du sud américain qui me régale à tous les coups. Vous pensiez que Paris était un village, attendez de découvrir Wynette !

Bienvenue dans un monde où tout le monde se connaît, où les femmes boivent du thé glacé et parlent des bonnes manières avant de vous assassiner. Vous voilà au Texas ! Un peu d’accent sudiste, du golf, l’avenir d’une ville, une histoire de bijoux et des discussions sulfureuses entre nos deux héros vont nous amener doucement mais sûrement vers un dénouement pas si attendu.

Des héros plein de surprises, de quoi me faire presque oublier qu’il aura fallu un mariage avorté à ces deux là pour se trouver !

Bonne lecture,

Tam-Tam

Here comes the bridesmaid

J’ai une passion pas très cachée pour les romances de type Harlequins. Les vraies romances de mes débuts, toutes dégoulinantes de guimauve, avec une histoire simpliste, des personnages peu compliqués, et une résolution en 150 pages, épilogue compris.

Les Harlequins sont les Haribos de la romance!

J’aime ces livres que je dévore comme des bonbons, simples et faciles à lire. Une rencontre, vaguement 3 problèmes facile à résoudre, et pouf, un happy-end. Parfait pour moi, surtout quand mon cerveau ne demande qu’une chose, se mettre au repos.

Mouahaha, l’analogie confiserie, sans même avoir lu le paragraphe suivant… Parfois nous me faisons peur…

Dans une de ces phases rose bonbon, je suis tombée sur cette petite perle d’Avril Tremayne, Here comes the bridesmaid. J’ai sommé Tam-Tam de le lire séance tenante, mais il faut savoir qu’elle n’est pas aussi réceptive que moi au plaisir régressif de ces histoires simples et faciles. Elle a du goût et des standards pour nous deux (remerciez la, sinon vous n’auriez rien à vous mettre sous la dent) !

Tu parles, j’aime juste vachement le galbe des mollets de l’historique, et les hommes dans les romances Harlequin contemporaines sont rarement en collants! ^^

Ce livre, c’est donc l’histoire de Sunshine (merci les parents hippies) qui est chargée d’organiser le mariage de son meilleur ami, de concert avec le frère du fiancé, le très charmant Leo. Et Leo et Sunshine ensemble, c’est drôle !

C’est vrai, ils sont drôles. 
Oui, parce que je me suis laissée tenter et je l’ai lu celui là. Sauf que je suis moins emballée que ma comparse…

Voilà, c’est le plus marquant pour moi dans cette histoire, cet humour. Ils ne s’entendent pas bien sûr, elle est libérée, un peu excentrique, créative, extravagante, un peu blessée par la vie, il est bien plus carré, réservé, conventionnel. Mais pas trop non plus, il est protecteur… Ils ne sont pas non plus d’accord sur ce qui représente un beau mariage, et de malentendus en quiproquos, les négociations ne se font pas sans mal.

J’aime beaucoup les mails qu’il envoie à son frère d’ailleurs.  Mais, mais…

Si vous rajoutez dans ce cocktail quelques étincelles sensuelles, vous obtenez une romance toute mignonnette dont il n’y a en fait pas grand-chose à dire de plus.

Déjà, voilà… pas grand chose de plus à dire comme tu le dis. Et il y a un élément qui m’a chiffonné. Alors je vais spoiler un peu:
Il est question du décès de quelqu’un et de la gestion du 
deuil, et cette partie là, j’ai pas aimé. Sans doute parce que le deuil est quelque chose de très personnel, sans doute aussi parce que ça  me touche  de trop près et que je suis trop différente de notre héroïne. Au final, cela m’a clairement empêché de profiter à fond.

Rire et émotion, c’est déjà un bon début pour cette histoire, et si comme moi, vous aimez les romances guimauve, je vous conseille de donner sa chance à l’auteur (j’ai lu 3 autres livres d’elle depuis, Here comes the bridesmaid reste mon préféré mais elle tient ses promesses) !

Bonne lecture,

Chi-Chi

Et Tam-Tam… vachement plus circonspecte aujourd’hui.

Passé/Présent ep.3 : Judith McNaught

Réédition de la première saga de l’été: 12/09/2011

Judith McNaught à l’honneur aujourd’hui après une série qui vous aura tenu en haleine pratiquement un mois. Un mois pour étudier avec sérieux ces auteurs qui naviguent entre le passé et le présent, ces auteurs qui savent aussi bien manier le corset et les jupons, que les téléphones portables et les voitures à gros cylindres.Mais à l’origine de cette étude, il y avait une auteur, et un livre dans lequel je m’étais plongée alors que les derniers jours de l’été sonnaient. Judith McNaugh et son « Until You ». C’est étrange parfois comme certains livres semblent avoir été placés sur votre chemin. « Until You » fut de ceux-là, déniché lors dufameux voyage diplomatique qui vous aura permis de passer un mois entier en présence de nos guest-stars.

Mais revenons à « Until You ». Romance historique écrite par une auteur découverte dans le contemporain, ce dernier raconte l’histoire de Sheridan Bromleigh et de Stephen David Elliott Westmoreland Comte de Langford (à vos souhaits !).

L’honnêteté me pousse à vous révéler un fait des plus critiques : j’ai lu ce roman dans sa version française il y a une dizaine d’années (à l’époque où j’ai découvert l’auteur), mais ma mémoire étant des plus faillibles, j’ai complètement oublié le-dit roman, jusqu’à la relecture de celui-ci, quand, arrivée à la page 57, j’ai eu une vague impression de déjà-vu. Mon incapacité à retenir les noms sera ma perte, c’est dit!Vous me direz, ceci en dit peut-être long sur le roman en question, mais pas du tout !

L’histoire entre Stephen et Sheridan est plutôt bien menée. La jeune fille a été élevée aux États-Unis, de manière peu conventionnelle, suite au décès de sa mère. Elle sait monter un cheval comme une écuyère de cirque, enfile un pantalon comme d’autres enfilent des corsets et possède un répertoire d’injures qui ferait honneur au capitaine Haddock.Fort heureusement, elle sait aussi être un portrait de convenance, grâce aux enseignements de sa tante. Tout irait pour le mieux si, à son arrivée en Grande Bretagne, notre héroïne ne perdait pas la mémoire…

Coup de chance pour elle, et pour notre histoire, ce malencontreux accident survient alors que notre héros Stephen Du nom à Ralonge se trouve à ses côtés. Un petit coup de pouce du destin, ou une chute de cargaison (tout dépend du point de vue), mais voilà donc nos héros en présence l’un de l’autre.

Alors que Sheridan tente de retrouver les bribes de son passé, elle découvre Stephen. Ce dernier est un héros historique comme on les aime : beau, charmant, noble mais enclin aux propositions indécentes, arrogant et réticent à admettre ses erreurs. Bref, un héros un peu « rake » sur les bords.

J’ai fait l’erreur de m’attendre à une histoire d’amnésie assez « traditionnelle » et finalement quelque peu sans saveur : héros rencontre héroïne, héroïne perd mémoire, couple tombe follement amoureux, héroïne retrouve mémoire, héroïne n’est pas de son rang, héros fait proposition indécente, etc…

Mais je suis heureuse de vous annoncer que Judith, dans son infinie sagesse, a su trouver les éléments nécessaires pour perturber ce schéma éculé. Elle a su créer une folle équipe de personnages secondaires et de situations parallèles qui donne de la profondeur à ce roman, pour le rendre très bon.

Si bon, que je ne m’explique pas vraiment cette amnésie partielle de ma part, car si j’avais complètement oublié « Garçon Manqué » (titre français), je garde un très beau souvenir de « Séduction » (Remember When)… Peut être ai-je été frappée du même mal que l’héroïne ?

Mais penchons nous donc sur ce fameux contemporain : « Séduction ». Diana Foster, Cole Harrison et son ambiance texane. Il me suffît de voir la couverture pour me remémorer certaines scènes empruntes de sensualité, de chaleur, et de haute société sudiste.

Cole Harrison est un businessman accompli. Bien des années ont passées depuis le temps où il travaillait dans les écuries Foster pour payer ces études. C’est dans ces mêmes écuries que Diana Foster est tombée amoureuse de lui. Bien des années plus tard, les voilà de nouveaux réunis.
A l’époque la jeune fille était une riche héritière, mais un revers du destin l’a forcée à travailler dur pour sauver sa famille de la ruine. Aujourd’hui, elle aussi est à la tête d’une entreprise florissante. Deux travailleurs hors du commun, à la volonté de fer qui décident de s’unir. Non, ce ne sera pas un mariage sous le signe de l’amour, mais chacun à quelque chose à tirer de cette situation : Cole donne satisfaction à son grand-père qui lui a posé un ultimatum « tu te maries, ou c’est la ruine », et Diana sauve son image du scandale (lequel, je vous laisse découvrir).Encore un scénario cousu de fil blanc ? Que nenni ! Judith a plus d’un tour dans son sac, et sa plume m’a enchanté encore une fois de rebondissements imprévus, de personnages plus subtils que les apparences ne le laissent entendre… Un réel plaisir de lecture !

Comment les départager alors? Pour les besoins de cette chronique, j’ai été farfouiller dans la vie de l’auteur, pour savoir si elle était comme AQ/JAK, et que ce va-et-vient entre historiques et contemporains était une habitude ou si, comme Lisa Kleypas, elle ne s’était tournée vers le contemporain que récemment…

Et bien figurez vous qu’elle a commencé par l’historique, mais voyant que de plus en plus d’auteurs débarquaient sur ce même marché, elle s’est réinventée auteur de contemporain et n’a plus vraiment changé depuis.

Si une partie de moi se dit que c’est peut-être dommage, je préfère qu’elle se concentre sur un genre et qu’elle y excelle, une déception est si dure à gérer !

Je referme à présent cette série Passé/Présent, je n’écarte pas l’idée d’y revenir un jour… Mais en attendant, vous avez de la lecture devant vous !

Tam-Tam

NB: Sur la photo vous pouvez apercevoir « Once and Always », autre roman historique de Judith McNaught, il est désormais dans ma PAC (Pile à Chroniquer), mais si vous voulez prendre de l’avance, c’est un bon cru de l’auteur!

De l’art de la recommandation…

2012-08-03 12.39.37

Je suis en plein dans cette période désagréable où j’alterne les livres médiocres et les mauvaises surprises, et tout m’énerve ! Du coup je vais partager, parce qu’il n’y a pas de raison que je sois la seule à souffrir… Je viens donc de lire successivement, tous des livres recommandés par des copines lectrices :

Hollywood dirt, d’Alessandra Torres

Lui est une superstar de Hollywood, elle est une nobody du fin fond de la Georgie. Il est en plein divorce sanglant, elle n’a aucune ambition, si ce n’est celle de quitter la petite ville où elle a grandi, et où il vient tourner son prochain film…

Le livre commence bien avec des accents de Ain’t she sweet ? et une héroïne qui n’a pas la langue dans sa poche. Malheureusement, très vite, tout part en vrille. Ils se détestent, sont odieux l’un envers l’autre, et cela dure… jusqu’à 85%! Et puis là, pouf, par magie, ils sont follement amoureux. Rajoutez à cela le fait qu’ils ne se parlent presque pas, interagissent à peine, les scènes de sexe sont à la limite du porno, en contradiction avec le ton de tout le reste, les raisons pour lesquelles toute la ville la traite en paria, je ne vous en parle même pas, il y a un délire sur les sacs en papier incompréhensible, et un bébé coq qui aurait pu être mignon sauf qu’il fait ressortir encore plus violemment l’absence totale de respect du héros envers son environnement.

Bref, une histoire qui pour moi n’évolue pas du tout  et tient à peine la route, et des personnages à peine sympathiques, en dépit d’une bonne idée et d’un début prometteur.

Une étoile.

The CEO buys in de Nancy Herkness

Lui est un multimillionnaire qui rêve de rencontrer l’amour (j’avoue j’apprécie le changement avec ceux qui ne veulent pas en entendre parler) et qui flashe sur elle, sa petite intérimaire (sa secrétaire à la grippe). Une histoire qui n’a rien révolutionné, et beaucoup beaucoup de sexe (pas toujours très à propos), mais pour finir, une histoire qui ne tient pas debout mais est charmante. J’ai passé un bon moment, j’ai ri un peu, je les ai trouvés touchants par moments et dans l’ensemble, pas trop bêtes !

Trois étoiles.

Caged in winter de Brighton Walsh

OMG les angoisses existentielles de ces deux-là!!!! Lui est orphelin, mais ne s’en sort pas trop mal grâce à l’héritage modeste de ses parents, il vit avec sa sœur et sa nièce, qu’il considère comme sa responsabilité (même si sa sœur, qui a eu un enfant à 17 ans, est plutôt responsable, qu’elle bosse et tout et tout), il a presque fini sa formation pour devenir chef, et est affligé d’un sérieux complexe du prince charmant (vous savez, celui qui veut toujours sauver la demoiselle en détresse, même si elle n’est pas d’accord) (cf sa sœur).

Elle est orpheline aussi, a grandi en foyer, se paye ses études toute seule en bossant comme une dingue dans un bar pourri où elle est obligée de porter un costume pour le moins léger. Et elle ne veut surtout accepter d’aide de personne, jamais, parce qu’elle est IN-DE-PEN-DAN-TE. Elle n’a pas d’amis, rien, personne, c’est un porc-épic, il ne faut pas l’approcher.

Et puis il arrive à la convaincre de sortir avec lui, ils sont ensemble, ça se passe bien, ils s’aiment bien, bref, des jeunes de 22 ans amoureux.

Et puis la catastrophe, elle perd son job à 5 semaines des examens finaux, et là, il a l’audace de suggérer qu’elle s’installe avec lui et sa sœur pour économiser le prix d’un loyer et se concentrer sur ses examens pendant quelques semaines, et elle le largue parce que non merci, elle ne dépend de personne. Et tous ses potes à lui lui disent que c’est de sa faute parce qu’il aurait dû se rendre compte qu’avec son passif, elle prendrait peur.

Argh. La première moitié n’est tout de même pas trop mal, avec la manière dont ils tombent amoureux, c’est chou. Mais tout est gâché après, comme si l’auteur s’était dit que pour être intéressante, elle devait artificiellement multiplier toutes les émotions par 347 à chaque fois. Epuisant.

Deux étoiles.

Plain Jayne de Laura Drewry

Pffff. Ils sont amis depuis la maternelle, elle avait quitté la petite ville où ils ont grandi tandis que lui s’y est marié, a monté sa boite, puis est devenu veuf. Elle revient à la faveur d’un héritage, ils sont toujours amis mais en fait elle est amoureuse de lui depuis toujours, persuadée que cela n’arrivera jamais (j’avoue, après 25 ans…). C’est une histoire mignonne, qui ne casse pas trois pattes à un canard, mais c’est trop long. Pendant 70% du livre, il fréquente une autre femme, puis quand il la quitte parce qu’il a compris qu’il avait des sentiments pour l’autre, il ne dit rien pendant encore presque 10%… C’est long, c’est long, c’est long. Et pendant ce temps, eh bien il ne se passe rien, ils sont amis, mais leur relation n’évolue pas.

Deux étoiles.

A Bollywood Bride de Sonali Dev

Oh la la, la catastrophe totale.

J’avais vraiment aimé le 1er livre de l’auteur, A Bollywood Affair.

Mais là… Ce livre m’a mise en colère, comme cela m’arrive rarement. Probablement parce que j’attendais mieux, tellement mieux, comparé au précédent.

Elle est une superstar de Bollywood, et revient dans sa famille après 10 ans d’absence, pour le mariage de son cousin adoré. Là, elle retrouve son premier amour, qu’elle a quitté brutalement et dans des conditions mystérieuses, 10 ans auparavant. Quand j’ai enfin compris ses raisons, j’ai failli ne jamais terminer le livre. C’est ridicule, cela n’a pas de sens, c’est juste totalement incompréhensible et franchement, inexcusable. Je n’ai qu’une chose à dire de l’héroïne : elle a besoin d’une thérapie. Une loooongue thérapie, elle est frappée. Elle est supposée être mystérieuse, glaciale, tourmentée, mais elle est juste frappée, et incohérente. L’histoire est lente aussi, on passe un temps fou sur le mariage du cousin, dans ses moindres détails, sans que cela n’apporte quoi que ce soit à l’évolution de la relation. La voix du héros est totalement absente de l’histoire, ses souvenirs, ses sentiments ne sont jamais explorés. D’une manière générale, on ne retrouve dans ce livre ni la légèreté, ni la tendresse qui m’avaient tant plu dans le livre précédent, c’est une histoire compliquée alors qu’il s’y passe très peu de choses, tourmentée (alors qu’elle n’avait franchement pas de raison de l’être) et entièrement racontée du point de vue d’une héroïne névrosée.

Une étoile.

Et maintenant, je lis quoi ?

Bonne semaine,

Chi-Chi (déprimée)

Passé/Présent ep. 2: Lisa Kleypas

loterie de l'amour
Réédition de la première saga de l’été: 05/09/2011
Cette série d’articles m’aura permis de me plonger dans mes archives. C’est avec plaisir que j’aurais redécouvert certains historiques de Teresa Medeiros, je me serais absolument, positivement régalée avec Jayne Ann Krentz la semaine dernière et, pour l’article de ce jour, j’ai déniché au fond de ma bibliothèque mes très… anciens, très… kitch…  Lisa Kleypas édités chez J’ai lu à l’époque où lemulet était de rigueur !Depuis mon initiation à la romance, ma bibliothèque a eu le temps de voir défiler des romans de l’auteur. De ces séries qui ont récemment fait palpiter mon petit cœur de midinette, des romans en VF lu à l’abri des couvertures à la fin du 20ème siècle, en passant par ses récentes séries texanes, entre Lisa Kleypas et moi, c’est une histoire sérieuse.

Si bien que si le choix du contemporain s’est fait très rapidement, choisir l’historique qui allait servir à mon argumentation n’a pas été sans mal.

Me fallait-il me tourner vers les Hathaway et leurs excentricités ? Me fallait-il envisager le quatuors desWallflowers, ses rakes, ses bals et ses parties de « rounders » dans la prairie ?

J’aurais pu. Et en toute honnêteté, ce choix m’aurait sans doute économisé une nuit blanche. Mais c’était sans compter sur l’hypnotique attraction des couvertures « rouge passion » de ma bibliothèque. Il vous faudra remercier J’ai Lu, chers lecteurs, car c’est grâce à eux qu’aujourd’hui l’histoire de Sara et Derek servira à mon argumentaire.

La loterie de l’amour…. *soupir*…..*re-soupir*………….

Il fait parti de ces romans qui marquent le début d’une ère. Avant Derek, ma vie me semble en rétrospective morne, triste, transparente…

Ce héros a ajouté une nouvelle nuance à ma palette de mesure. En l’an 1 AD (Avant Dereck, pendant temporel de l’échelle de Hugh Jackman), j’avais ouvert ce livre avec l’innocence de l’agneau qui vient de naitre, encore ignorante de l’explosion de sensualité et de sentiments qui allaient me chambouler à l’intérieur de moi à peine le livre entamé.

Plantons le décors : Londres, extérieur nuit.

Notre héros sort d’un tripot alors qu’il se fait sauvagement agresser par deux individus patibulaires armés d’une lame. Alors que le sang coule déjà, une déflagration retentit. Sara, écrivain de son état, vient de quitter sa position d’observatrice pour porter secours à notre héros, qui loin de lui en être reconnaissant, jure comme un poissonnier.Cela mes petits amis, c’est l’ouverture du premier chapitre. Je vous passe les détails, mais sachez qu’un chapitre m’a suffit à entrevoir la sexytude de Derek (un mec qui vient de se prendre un coup de couteau et qui reste irradiant de sensualité comme il le fait vaut forcément le détour). Un chapitre seulement m’a été nécessaire pour tomber amoureuse de Sara (en tout bien tout honneur, hein !). Une héroïne qui sauve le héros à coup d’arme à feu, ça force le respect. Et cela change enfin de ces damoiselles qui se pâment devant un papillon mais hurlent d’horreur devant une chenille.

Sara est de celles qui savent ce qu’elles veulent et n’hésitent pas à retrousser leur manches pour atteindre leur objectif.L’objectif de Sara, écrire. Pour cela, elle a besoin de Derek et de son club, car elle entend capturer l’atmosphère des tripots londoniens pour son prochain livre. Et passer par le lit du monsieur n’est pas prévu au programme. De son côté, le viril Derek n’a que faire des petites souris à lunettes et bonnet et n’a qu’une hâte, que Sara reparte vers sa campagne et qu’elle le laisse tranquille !

Présenté comme cela, on pourrait croire que ce n’est qu’une énième histoire de rake réformé. Il y aurait de cela si Derek n’était pas issu du ruisseau. Pas de noblesse chez le monsieur. Il est cru, il est grossier, il est ambitieux, il n’a aucun scrupule. Il est calculateur, manipulateur, conspirateur… en un mot parfait.

Sara va devoir puiser dans son infinie patience, avoir recours à son intelligence et à son sens de la repartie à de nombreuse reprises pour faire tomber une par une les défenses d’un homme qui a passé sa vie entière à se battre contre une destinée qui ne lui a rien donné. Tout ce qu’il a, Derek a dû le dérober, le subtiliser, se battre pour l’avoir. Et moi, petit cœur d’artichaut que je suis, je n’ai qu’une envie, prendre dans mes bras et consoler cette grande coquille musclée qui cache un intérieur plus fondant que de la guimauve.

Vous l’avez compris, « La loterie de l’amour » est un de mes must-have. Non seulement le héros est un être sombre et compliqué avec une sensualité en diable mais l’héroïne est une guerrière ! Un duo de choc, pour un historique mémorable.

Lisa Kleypas place la barre haut. D’emblée.

Mais heureusement pour elle, pour son excursion littéraire dans le monde du contemporain, l’auteur a choisi une série au Texas. Contré du cliché viril par excellence, cet état nous aura donné les Ewing, les Bodeen et les Travis !

L’histoire de ces derniers nous est contée sur 3 tomes :
Sugar Daddy – Mon nom est Liberty
Blue-eyed Devil – Bad Boy
Smooth Talking Stranger – La peur d’aimer

Dans un soucis de justice, j’ai choisi pour mon argumentation d’étudier le cas de d’Hardy Cates et de Haven Travis… Qui est donc sensé être un bad boy, on l’aura toutes compris!

Pour comprendre le feu qui brule en Hardy, il faut se pencher sur ses origines. Il a grandi dans un mobile-home, il travaille depuis qu’il a l’âge de tenir sur ses jambes, il se bat pour survivre depuis que son père a décidé que punching-ball était un parfait rôle pour lui et sa mère…

Depuis cette époque maudite, Hardy en a accompli du chemin. Mais il en veut toujours plus, à n’importe quel prix, même si cela implique d’utiliser Haven Travis, fille de l’ingénieux patriarche Travis, lui-même à la tête d’un patrimoine colossal.

Si Travis à tous les ingrédients pour faire un bad boy parfait (passé torturé, rage de réussir, corps à damner un saint…), il n’est (malheureusement) pas à la hauteur de Derek. Certes Derek n’a jamais fait dans la dentelle, mais à la lecture du livre, j’avais déjà une dent « contre » Travis. En effet, ce dernier apparaît déjà dans le premier tome. Je ne voudrais pas spoiler plus, mais disons qu’il n’y endosse pas le plus beau des rôles.

Je suis rancunière que voulez-vous… Ou bien est-ce mon esprit qui a du mal à imaginer un « reformed rake » contemporain, quoiqu’il en soit, Travis fait perdre des points au contemporain de Lisa.

L’héroïne aurait pu compenser cette perte, mais cette dernière n’arrive pas à la cheville de Sara. Elle a une histoire complexe certes ! Elle est tout en nuances certes ! Et elle est combative certes ! Mais Sara, c’est un peu une amazone à lunettes.
Cela a un charme fou. C’est Super-bibliothécaire et Wonder-vieille fille réunie !Ou alors est-ce tout simplement dû à l’absence de coup de feu.

Mon affection pour la famille Travis est grande. Si grande que je vous recommande la lecture de cette série. Mais plus qu’un must-have, cette trilogie me laisse présager de belles choses dans la carrière « contemporaine » de Lisa.

Un bon Kleypas, c’est comme le bon rouge, il faut le laisser murir. De leur côté, les historiques ont déjà eu le temps de devenir des grands crus !Bonne lecture,

Tam-Tam

Passé/Présent ep. 1: Amanda Quick vs. Jayne Ann Krentz

Réédition de la première saga de l’été: 29/08/2011

La semaine dernière, il était question de ma révélation alors que je lisais un contemporain de Judith McNaught.

Historique et contemporain, une auteur peut-elle être aussi douée dans l’écriture de ces deux genres si diamétralement opposés ?

La semaine dernière, je vous dévoilais commentTeresa Medeiros, reine de l’historique de toute époque avait su se montrer à la hauteur du challenge et nous avait régalé de son récent « Goodnight Tweetheart ».

Pour Teresa il s’agissait d’une digression de son talent premier, les historiques. Mais entre les deux « familles », certaines auteurs ne semblent avoir jamais réussi à se décider.

C’est le cas de Jayne Ann Krentz, qui sous le nom de plume d’Amanda Quick, nous offre des régences où bien souvent de mystérieuses forces sont à l’œuvre pour rendre la vie impossible à nos héros (et les rapprocher par la même occasion).

JAK, AQ… mais aussi Jayne Castle, lorsque tout à coup il prend l’envie à l’auteur de se plonger dans une romance futuriste. De quoi verser dans la schizophrénie…

L’auteur en a presque fait sa marque de fabrique. Depuis des décennies, elle sort environ un livre de chaque nom de plume par an (toutes ces heures de lectures en perspectives ^^).

Il semble donc que Jayne (qui parait être son réel prénom) soit habituée à la gymnastique de passage entre chaque période. Avec autant d’années d’expérience derrière elle, on peut imaginer qu’elle sait gérer les détails contemporains et  jongle parfaitement avec les idiomatismes du passé. Qui sait, peut-être maitrise-t-elle les codes de la mode du 19ème siècle tout en se maintenant à jour sur les derniers défilés pour les accessoires de ses héros contemporains ?

Rien de tel que des exemples pour déterminer si oui ou non notre auteur maitrise son art. Au hasard d’un bouquiniste britannique qui s’est trouvé fortuitement placé sur ma route en juillet (admettez que ça tombe plutôt pas mal ?), j’ai déniché des vieilleries à un prix imbattable, dont « Absolutely, Positively » (publié en français sous le titre de « Passionnément, à la folie » que j’ai dévoré en cette semaine de canicule.

Publié en 1997, il commence à dater – je n’en reviens pas d’en être arrivée à dire que les années 90 « datent », mais passons. L’histoire de Molly et Harry m’a pourtant bien plu, la rime mise à part bien sûr !

Depuis la mort de son père, inventeur de génie, Molly est en charge de la fondation scientifique que son père avait mise en place avant son décès. Cette dernière vise à aider les jeunes talents scientifiques en mal d’investissement financier. Mais comme toujours lorsqu’il est question de grosses sommes d’argent, les escroqueries sont légions. Elle décide donc de faire appel aux compétences de Harry Trevelyan.

Harry est le fruit de l’union maudite entre la famille des Trevelyans, forains, saltimbanques et diseurs de bonne aventure ; et celle des Strattons, businessmen de pères en fils. Jayne ne nous le décrit pas comme une gravure de mode, il est trop intense, trop grave par moment pour cela. Mais cette intensité ne le rend que plus captivant et mystérieux. Harry fait partie de ces hommes qui ne verbalisent pas leurs sentiments. Ils agissent.

Et les actions de Harry parlent pour lui. Protecteur de Molly dès que la première menace se fait sentir. Déterminé à trouver la source du danger, il a l’abnégation du soldat qui part sauver sa patrie. Il est de ces hommes qui pensent toujours au bien-être de l’autre. L’égoïsme lui est inconnu. *soupir*

On aurait pu tomber dans le « trop bon, trop c** », mais Jayne est plus fine. Elle en a fait un homme sans pitié pour ceux qui se mettent en travers de son chemin.

Nous avons donc un protecteur sans pitié pour protéger Molly. Elle aurait pu en profiter, mais cette héroïne est à la hauteur du preux consultant.

Une belle histoire où il est question des valeurs de la famille, où la sensualité des personnages m’a fait monté le roses aux joues, et où l’héroïne, une femme qui a la tête sur les épaules  sait quand « trop, c’est trop! ».

Un 10/10 pour JAK sur ce contemporain. Voyons à présent si l’historique sera à la hauteur…

Là même année, Amanda Quick a sorti « Mischief » (en français « La dame de lumière »).

Dans cet opus, AQ (tout le monde suit entre les différents pseudonymes ?) raconte l’histoire de Matthias, Lord Colchester et de l’excentrique Imogen Waterstone (appelée Deborah dans la VF), le tout sur fond d’archéologie.

Car Matthias est un brillant archéologue qui vient de retrouver des ruines d’une civilisation dont seule l’auteur à le secret (j’ai vérifié, même wikipédia n’a jamais entendu parlé de la Zamarie). L’ »imodeste Imogen », de son côté, est en pleine planification de sa vengeance à l’encontre du supposé assassin de sa meilleure amie (qui se trouve être le mari de la-dîte défunte). Et comme la jeune femme est 1) une spécialiste de la Zamarie et 2) une superbe créature, Matthias se laisse convaincre d’entrer dans la machination.

J’aime beaucoup certains historiques de l’auteur – Chi-Chi vous a déjà chroniqué son préféré – j’ai pour ma part une faiblesse pour « The paid companion » et la série « Arcane society ». Amanda Quick a le talent nécessaire pour me faire passer une nuit blanche. Pour des raisons qu’il me serait bien difficiles de nommer avec acuité, sa « Dame de lumière » me laisse un sentiment d’inachevé. C’est donc avec regret que je ne donnerai que 6/10 à cet historique.

C’est donc à croire que l’on peut être bon dans les deux genres, mais il est dur d’être bon sur toute la ligne et en permanence. Je n’écarte pas la possibilité d’une année faste pour cette auteur, mais en 1997, Jayne a été meilleure qu’Amanda.

Je m’en remets à présent à votre jugement.

Bonne lecture,
Tam-Tam

Délicieuse Dépendance (ou pas) – Harlequin 100% Rugby

Délicieuse Dépendance

Bonjour à tous, c’est Min’ qui repasse par là !

Quand Chi-Chi m’a parlé d’une série de romances sur le rugby, je me suis vite portée volontaire pour en lire une (grand coeur, abnégation, sens du sacrifice, tout ça tout ça…).

Mais on se dévoue pour la cause, oui madame! On travaille d’arrache-pied chaque semaine à rester la plus objective sur les profils de rugbymen!!! ON effectue des recherches approfondies sur le sujet, toussa, toussa…

PS : c’est T.

Mon enthousiasme a été un peu tempéré quand j’ai compris qu’il s’agissait de nouvelles, mais j’avais déjà donné ma parole. (A qui le dis tu! Des nouvelles, le plan casse gueule franchement!) Comme je vous le disais la semaine dernière, je n’aime pas trop les nouvelles. De deux choses l’une: soit elles sont ratées (comme le dit si bien Tam-Tam, la nouvelle c’est une alchimie particulière), soit elles sont réussies et je suis toujours frustrée de ne pas pouvoir en savoir plus sur les personnages et leur histoire.

Bon après, une nouvelle qui donne envie de lire d’autres choses mais ne frustre pas, c’est plutôt une réussite. Mais clairement, les auteurs aiment explorer leur personnages et du coup, souvent, c’est périlleux la nouvelle en romance.

Bon mais qu’en est-il de cette Délicieuse Dépendance rubgystique (si si c’est un vrai mot) me direz vous ? Sous l’élégante accroche « Amour, rugby et erreur de plaquage », Eve Borelli nous parle d’Agathe, jeune médecin de campagne, et de son cœur brisé par Nicolas, véritable dieu du stade, qui l’a plaquée (ha ha) du jour au lendemain sur un bout de Sopalin. (un bout de Sopalin? Il n’avait plu d’enveloppe usagée? ou de vieux ticket de caisse? parce que globalement, il y a plus pratique que du Sopalin!) Plus d’un an après, Nicolas repasse avec son équipe par la petite ville où vit toujours Agathe, ce qui donne naturellement des vapeurs à cette dernière. Mais Agathe est en colère et blessée, que va-t-il donc se passer ???

Gros suspense donc… Moi je vois déjà plusieurs problème, les retrouvailles déjà. Et je ne parle même pas du fait que ce soit un truc que je n’affectionne que moyen. Mais qui dit retrouvailles dit bagage émotionnel à traiter. On est dans une nouvelle, pour être efficace, l’auteur vient de se rajouter un niveau de difficulté supplémentaire. Après je dis ça…

Je vous épargne le suspense, la seule raison pour laquelle je l’ai lue jusqu’au bout c’est que c’était une nouvelle, donc très court. Je ne vous fais pas une liste exhaustive mais malgré quelques tentatives d’humour pas trop mal réussies (j’ai bien aimé le concept de « la respiration de la loutre en trois temps » pour se vider la tête, ou quand Agathe compare son ex à « une ridicule paire d’escarpins synthétiques: brillants au premier abord, puants en un temps record. »), le style est plutôt moyen.

La respiration de loutre en trois temps? tu m’intrigues… ça consiste en quoi spécifiquement?

Les personnages et l’intrigue ne sont pas du tout convaincants: Agathe et Nico vivent une histoire d’amour intense, elle est convaincue qu’il est l’homme de sa vie, il lui a déclaré son amour éternel, et quand il la quitte par essuie-tout interposé elle ne lui passe même pas un coup de fil pour essayer de comprendre ? Et je ne vous parle même pas de la raison pour laquelle lui est parti comme ça.

Mouahahahaha… Non mais tu pensais vraiment qu’il y  aurait de la communication? Malheureuse, ce serait espérer un raisonnement cortiqué de la part d’une héroïne qui est en proie à ses hormones!

En plus Agathe, la pauvre, est clairement nymphomane : l’histoire commence sur une scène « torride » avec Nico qu’elle est en train de revivre dans son imagination. Soit. Sauf qu’en fait, elle est complètement obsédée et ne peut plus fonctionner normalement parce que ce genre de scène lui envahit l’esprit tous les quart d’heure, y compris en pleine consultation médicale d’un rat répugnant (non non, elle n’est pas vétérinaire, elle se laisse juste harceler par Louis, l’ancien entraîneur de Nicolas, et son rat tricolore). Personnellement vous me mettez un gros pervers et un rat agressif sous le nez, je peux vous dire que ça calme mes fantasmes rapido, dieu du stade ou pas…

C’est le genre de meuf qui doit se faire des films au rayons saucissons du supermarché et qui a des vapeurs devant un concombre.

Donc entre les scènes sexy imaginaires un peu clichés toutes les 2 pages, les personnages stéréotypés (James, son collègue médecin gay londonien), le surnom douteux que lui donnait Nicolas (« cul » – oui, il l’appelle affectueusement « cul ») (Mouahahahahahahan juste là, mouahahahahaha. Juste pour rire, ce soir, je tente le sobriquet avec le prince, juste pour voir la réaction d’une personne normale, et je vous tiens au jus), c’était mal parti. Tout ça pour finir sur des retrouvailles parfaites alors que dans toute la nouvelle les héros passent en tout à peu près 15 minutes ensemble – et que quand Nicolas essaye de s’expliquer, Agathe lui saute dessus et déclare que ce n’est pas nécessaire, passons tout de suite au sexe et aux projets de mariage – moi je dis merci mais non merci.

J’imagine la scène, petite musique d’Ennio Morricone en fond (Le Professionnel, parce que ça fait toujours un peu royal canin), elle et lui qui court dans une prairie en se déshabillant… pour finalement se sauter dessus en parfaite synchronisation…. explosion de paillettes hallucinogènes (c’est nouveau sur le marché, très efficace!)… Et BAM, happy end. Je me trompe?

Après la chronique de Tam-Tam de la semaine dernière, je crois que je vais plutôt me contenter de regarder les rugbymen jouer dans le stade et de me plonger dans une bonne romance historique… ou steampunk tiens !

Moi je n’ai pas envie de lire en ce moment, j’ai la troisième saison de Miss Fisher qui m’attend! (et la lecture assidue de Pierre Lapin aussi, mais c’est dans un autre registre!)

Bonne journée à vous et peut-être à bientôt !

Min’

Et Tam-Tam

Money Shot

Réédition du 04/08/2011

Souvenez-vous, il n’y a pas si longtemps, je vous vantais les mérites d’un livre qui me rappelait furieusement l’une de mes séries fétiches… Premier livre d’une nouvelle auteur, après cette réussite je me devais de vérifier si elle allait tenir ses promesses et entrer dans mon panthéon des valeurs sures!

C’est chose faite avec Money shot, le deuxième livre de Susan Sey. On y retrouve le personnage Goose, Maria di Guzman, déjà rencontrée dans Money, Honey. Cette (très sexy) agent du FBI dissimule un bien lourd secret derrière son brushing impeccable et son gloss écarlate. Le mascara, les vêtements à la mode, tout cela lui permet de se forger une image publique, lisse et parfaitement contrôlée. Goose vit en représentation permanente, et Maria, son « moi » profond, est prié de se faire tout petit et discret dans un coin pour ne pas la déranger. Parce que son « moi » profond est mauvais. Affreux. Horrible. Impulsif. Une catastrophe en devenir. Donc, ignorons-le. Aha, certes, mais jusqu’à quand?

Car Goose, toujours si irréprochable, n’a pas pu empêcher Maria de faire usage de méthodes peu orthodoxes pour régler son compte à un collègue un peu trop entreprenant. Et bizarrement, la hiérarchie n’a pas vu d’un bon œil les photos compromettantes dudit collègue envoyées à tout le département!

Notre agent très spécial se retrouve donc, en plein hiver, envoyée sur une toute petite ile du grand nord américain pour y enquêter sur une histoire complètement farfelue. Ou en tout cas, c’est ce qu’il semble au premier abord…. Suspens, suspens!

L’ile de Mishkwa, sous ses airs tranquilles, n’échappe pas aux fléaux de la vie moderne : des hippies qui pratiquent la sorcellerie, des jeunes qui veulent embrocher le gouverneur avec une fourche enflammée, un élan aux pulsions sexuelles débridées (avec une préférence pour les poubelles, plutôt que ses congénères), bref, une actualité brulante!

Sur cette île, Goose va tout de même mettre la main sur le seul célibataire potable à 500 km à la ronde, le (très sexy) Rush, garde-forestier ex-militaire qui se planque là suite à quelques traumatismes (qui a dit que la vie dans l’armée était une partie de plaisir?).

Ajoutez à tout cela un trafic de faux billets (après tout, c’est la spécialité de Goose, il fallait bien une autre raison que les hippies pour l’envoyer dans ce coin paumé), beaucoup, beaucoup de neige, une cérémonie païenne, une cousine gothique et un cousin flemmard, une grand-mère prêtresse de la lune, et vous obtenez un cocktail efficace et dynamique.

Est-ce que j’ai aimé ce livre? Oui.

Est-ce que ce livre est du même genre que Money, Honey? Non.

Money shot est moins léger, moins pétillant. Il ne m’a pas du tout évoqué l’humour et la malice de Castle… Goose et Rush sont tous les deux des personnages tourmentés, littéralement étouffés sous le poids de leurs erreurs passées. Tous deux vont progresser au cours de l’histoire, et tout doucement apprendre à lâcher du lest pour avancer, mais ce cheminement ne se fait pas sans mal, et tous les évènements, jusqu’à l’enquête de Goose, ne sont que des prétextes à les faire évoluer.

J’avoue ma nette préférence pour Rush au détriment de Goose. Il est plus solide et, soyons claires, très sexy! Oui, je l’ai déjà dit, mais il me semblait important de bien insister sur ce point. Il fait des étincelles, mon petit cœur de midinette a fondu, il est charmant…

Susan Sey confirme son coup d’essai avec ce livre, et bien que les deux soient très différents, je les recommande également!

Bonne lecture,

Chi-Chi

A un stade du plaisir – Harlequin 100% Rugby

a-un-stade-du-plaisir

Harlequin s’est mis aux couleurs de la coupe du monde, et comme 1) je n’ai pas eu la chance d’aller admirer les Gallois se faire ratatiner par les Irlandais et que 2) il faut bien quelqu’un pour se dévouer pour la science, j’ai lu ce weekend « A un stade du plaisir » de Valéry K. Baran dans la collection 100% Rugby de Harlequin.

De la romance et du rugby, ça promet de réchauffer nos soirées d’automne ça ! *se lèche subrepticement les babines* (Au fait bonjour, c’est Min, je passe juste pour le thé)

Bilan: extrêmement mitigé. Un peu comme un match des All Blacks où ces derniers ne marqueraient qu’après presque une heure de match… Une question de rythme qui ne colle pas.

Inimaginable pour les All Blacks ! Quoique, s’ils pouvaient faire ça contre les Bleus… En attendant ça s’annonce mal pour les soirées lecture romance-rugby…

Le pitch? Josh, rugbyman en proie à une colère sourde, a été sélectionné pour jouer dans l’équipe des bleuets (ce qui pour les non rugbysants veut dire qu’il est dans l’équipe de France des moins de 20 ans). Dans son équipe se trouve Damien. Damien, ses muscles, son aura, sa vitesse, sa puissance, sa testostérone et son sourire perturbent Josh et ses hormones (d’où la colère).

Des muscles, de l’aura, de la puissance, de la testostérone, un beau sourire… Moi ça me plaît déjà ! *se re-lèche subrepticement les babines*

Josh réussira-t-il à y voir clair dans le magma de sensations et sentiments qui l’habite? Damien saura-t-il lui montrer le chemin?

Oh oui Damien, montre nous le chemin !

La réponse? Oui, bien évidemment. Mais c’est le comment qui est intéressant en romance. D’où l’amour sans frontières que je porte à ce genre de la littérature. Ainsi, c’est avec tristesse que je suis au regret de vous annoncer que les sentiments qui m’agitaient à la fin de la lecture de cette nouvelle n’étaient pas chatoyants de couleurs et de paillettes. Je suis mitigée.

NOOON on veut des paillettes ! Moi je ne suis pas mitigée: « sans paillettes, nouvelle ne vaut que poubelle ». C’est une nouvelle vérité universelle de la romance, je le déclare solennellement ! Là !

Si il y a des très bon passages (du genre de ceux qui donnent chaud), le rythme est « off », des retours en arrière pour expliquer d’où viennent les personnages, beaucoup de débat intérieur, et au final, pas tant d’échanges entre les deux héros… Mais le format nouvelle est complexe, il faut en dire suffisamment mais pas trop. Il faut de l’efficacité. Le background des personnages est compliqué à aborder, parce que s’il faut que les héros aient de la matière et de la profondeur, il ne faut pas que cela se fasse au détriment de l’action elle même et de l’histoire.

Bon je dois vous avouer 2 choses : 1) Je n’aime pas trop les nouvelles et 2) Nous on a vu les Gallois jouer pour de vrai dans leur magnifique stade ce weekend et ça, ça tient bien chaud en hiver (oui, à Galles c’est déjà l’hiver).

Lorsque le mot fin est arrivé, j’avais l’impression que l’auteur en avait encore tellement à nous dire et qu’il n’avait que gratté la surface, sauf que c’est ma lecture qui en a pâti. Grrrrr… pourquooiiiiiiii?????

Bon ce n’était pas un échec total au moins, si ton sentiment à la fin était l’envie d’en savoir plus et pas le soulagement que ce soit terminé. Mais je ne la mets quand même pas dans ma PàL…

Merci pour le thé et à très bientôt 😉

Tam-Tam

Et Min

From Notting Hill with love… actually

Réédition du 01/08/2011
Chez les princesses, lorsqu’il n’est pas question de lecture, il est souvent question de voyages. Ceux que l’on a faits, ceux que l’on va faire, et ceux que l’on rêve de faire. Vous en avez été témoin pendant ce mois de juillet, où nos guest-stars se sont enchaînées avec brio et talent, les voyages et la lecture font partie intégrante de notre position de princesse.On dit bien souvent que les voyages forment la jeunesse. J’ai tendance à vouloir nuancer ce dicton, car dans mon cas, les voyages forment… mon dos !

Entre les spécialités gastronomiques et les découvertes littéraires, ma valise semble avoir fait des petits depuis mon départ en juillet !

Mais c’est pour votre plus grand plaisir (et le mien) que je vais vous raconter aujourd’hui comment « From Notting Hill with love… actually » a su me faire oublier que transporter une mini-bibliothèque sur son dos et à bout de bras sur 36 heures de voyage en bus (mon royaume est en crise) fut loin d’être une sinécure.

On y découvre Scarlett, fan de cinéma devant l’éternel, et spécialiste de comédies romantiques en tout genre. Vous doutez sur une réplique culte de Hugh Grant dans 4 mariages et 1 enterrement? Sur le nom de l’acteur qui joue aux coté de Meg Ryan dans « Vous avez un message »? Sur l’année de sortie de Jerry Maguire? Elle sait. Cette petite est une véritable encyclopédie.

Mais cette addiction n’est pas sans conséquences, Scarlett est victime de sa propre passion. Elle ne peut s’empêcher de croire que ce qui arrive aux héros des comédies romantiques n’est qu’un concentré de « la vraie vie » et refuse, au grand désespoir de ses proches, de renoncer à rechercher le « meet cute » dans une rencontre (NDLA : le meet-cute désigne le moment clé où les héros d’une comédie romantique se rencontrent), à comparer chaque évènement à une scène mythique, à attribuer des qualités de personnages cinématographiques aux personnes qui peuplent sa vie.

Sur le papier, on se demande bien pourquoi les autres autour se plaignent ! Perso, j’aimerai bien que l’on me compare à Nathalie sautant dans les bras d’Hugh Grant dans Love Actually et que mon prince pas si charmant soit une réplique de Mr. Darcy (avec le corps de Hugh Jackman il va sans dire). Mais selon les proches de Scarlett, cette tendance à toujours tout placer dans une perspective de cinéma lui fait oublier la « vraie vie ».

Bien décidée à leur prouver qu’ils ont tous tort, elle décide de profiter d’un « house-sitting » à Notting Hill pour mettre sa théorie en pratique. Si dans le même temps, elle arrivait à remettre sa vie en ordre, cela ne sera pas de refus !

Car à la veille de son mariage avec le pragmatique, sérieux (et quelque peu pingre) David, les doutes l’assaillent. L’aime-t-elle vraiment ou bien s’accroche-t-elle au fait que leur couple fonctionne ? Doit-on se contenter de « fonctionner » quand c’est pour toute la vie ? Tant de questions, et si peu de réponses.

Mais à Notting Hill, il semble toujours être question de rencontres fortuites, et ce n’est pas William Thacker et Anna Scott qui nous diront le contraire! Il suffira d’une tache de chocolat chaud, d’un styliste aux manières de grande dame, de la recherche d’une mère disparue et d’un voisin délicieusement horripilant qui pense que le romantisme n’existe pas pour bousculer Scarlett, lui faire enfin se poser les bonnes questions et savoir où trouver les bonnes réponses.

Entre deux références de films, Ali McNamara a su me captiver et me rappeler à quel point les bonnes romances britanniques sont un pur délice. De l’humour, une pointe de sarcasme, des bonnes manières saupoudrées d’une touche d’excentricité, le tout servi avec des personnages hauts en couleur.

Et comment ne pas apprécier le changement d’atmosphère :
– Au revoir New York, Chicago, Boston, et toutes ces villes où nos héroïnes contemporaines semblent se donner rendez-vous, bonjour Londres.
– Au revoir les crinolines, Hyde Park à cheval, et la soirée du Duke de Westmoran-truc où toutes les héroïnes de régence semblent trouver chaussures à leur pied, Bonjour Portobello, Notting Hill, son cinéma et ses pop-corn.La romance à l’heure britannique, il y avait longtemps que je n’y avais pas gouté, et croyez-moi, je n’ai qu’une envie, y retourner ! En attendant, je vais aller me faire une tasse de thé, mettre de la marmelade sur un scone et me délecter des délices culinaires dont la perfide Albion n’a pas fini de nous régaler!

Bonne lecture,
Tam-Tam

Mêlée à deux – Harlequin 100% Rugby

 

Pour ceux d’entre vous qui vivent sous un caillou (ou qui n’en ont tout simplement rien à faire, c’est possible, cela existe, j’en ai fait partie pendant longtemps) (et moi aussi, j’avoue), je vous fais une petite mise à jour :

La coupe du monde de rugby commence cette semaine.

Et cette année, la coupe du monde a lieu chez moi (outre-manche donc).

(Là, en revanche, t’es une petite veinarde, parce que tu vas voir défiler de l’ultra beau gosse viril mais correct, plein de poils et de testostérone. Je suis jalouuuuuse.)

Vous pensez bien que j’étais sur le coup, et que j’ai des places pour aller voir un match depuis un an. (re-jalouse) Et vous pensez aussi que quand HQN – Harlequin décide de sortir une série spéciale coupe du monde de rugby, avec dans le tas, une nouvelle de ma copine Angéla Morelli, je me suis aussi mise sur le coup !

Je vous présente donc Mêlée à deux, d’Angéla Morelli, en vente dès vendredi.

Oh by the way, vous avez cru que c’était T. qui commentait cette semaine? Raté!!! Pour l’occasion, j’ai invité Angéla Morelli en personne à venir commenter!

BONJOUR ANGELA!!! Welcome! 🙂

Alors pour commencer, j’ai un gros gros problème avec ce livre : il n’est pas livré avec le monsieur sur la couverture.

(Moi aussi, j’ai trouvé que c’était un problème. Mes copino-collègues chez HQN aussi, d’ailleurs. Du coup, on a envoyé une pétition à nos éditrices bien-aimées pour demander pourquoi on n’avait pas été invitées au shooting. Elles ont juré que ça ne se produirait plus.)

J’espère bien!!! Autant vous dire que j’aurais bien crié à la publicité mensongère, mais il parait que cela ne fonctionne pas comme ça dans le monde de l’édition.

Triste réalité…

Mêlée à deux, c’est donc Eugénie, la geekette – mon héroïne préférée en contemporains, soit dit en passant, je la vois assez bien comme la wallflower des temps modernes – aux cheveux roses, qui vit dans la campagne pas loin de Montauban – ville que l’on ne devrait jamais quitter si j’en crois mes références.

(Tu connais une Polonaise qui en boit au petit-déjeuner ? Hu, hu, pardon, mais moi aussi j’adore ce film. Et je sais qu’Eugénie aussi.)

C’est curieux chez les marins, ce besoin de faire de phrases… On va monter un club « Fans des Tontons flingueurs », et on invitera Eugénie, mais seulement si elle nous ramène son rugbyman…

Car Mêlée à deux c’est aussi Rodrigue, qui fait à notre Eugénie à peu près autant d’effet qu’un coup de soleil sur une glace à la menthe.

(Han, j’adore l’image.)

Chaud. Chaud chaud chaud. Très chaud.

C’est que notre Eugénie tient avec sa tante une maison d’hôte, et que Rodrigue fait partie d’une équipe de rugby, et que ces pauvres petits malheureux, en pleine saison d’entrainement, se retrouvent à la rue parce qu’un orage est venu câliner le toit de leur centre de vacances. Et que donc, débarquent dans la maison 7 rugbymen bien sous tous rapports (enfin presque), dégoulinants de phéromones – même moi j’étais affolée à travers l’écran de mon Kindle

(venant de toi, je prends ça comme un super compliment et je couine de plaisir !)

Merci! Je reprends donc : et qu’il va bien falloir les nourrir, et surtout, arrêter de se casser la figure à chaque fois que notre héroïne se laisse distraire par les beaux yeux de notre héros !

Enfin je vous dis ça, mais j’ai adoré voir Eugénie perdre tous ses moyens, et m’éventer un peu au passage parce que j’en perdais mes moyens. Il faut dire que, toute féministe que je puisse m’autoproclamer, le fantasme du sportif, ses muscles magnifiques, sa… puissance…

(j’ai vraiment cru que tu allais oser écrire autre chose, petite coquine)

Eh non, je suis digne, je reste digne, je me contrôle. Enfin j’essaye! Sa puissance donc… tout ça, tout ça… cela fonctionne à 3000%.

(ooooh, je couiiiiiiiiine en battant des mains !)

Conclusion ? Comme si vous aviez besoin que je vous en dise davantage… Eh bien Mêlée à deux, c’est drôle, c’est sexy (why am I not surprised ?)!

(j’espère bien, j’ai tout donné sur ce coup-là !)

C’est une nouvelle donc c’est court mais c’est drôlement efficace et émouvant aussi par moments, tout n’étant pas toujours rose et simple au royaume de la romance…

(ah bon ? Tu as pleuré ?)

Ah ah, non, mais j’ai couiné, c’est presque aussi bien! Et enfin, pour finir le pitch, c’est dans le thème de la saison, et c’est à lire dès vendredi !

Bonne lecture,

Chi-Chi

(Rho, merci pour ce billet qui ravit mon petit cœur tout mou !)

Angéla

With a twist – Bad Habits #1


Force est de constater que je n’ai pas réussi à finir ma PAL estivale. La responsabilité de cet échec pèse entièrement sur les épaules du petit prince qui s’est dit que l’été était la période rêvée pour faire une poussée de croissance de ouf, prendre une taille de fringue et de chaussures, se réveiller tous les matins autour de 5h et courir sans interruption jusqu’au coucher du soleil (le pire, c’est que je n’exagère pas) (demandez à Chi-Chi, elle est témoin).

Je confirme, mes vacances chez Tam-Tam ont été pour le moins… énergiques!

Deuxième constatation, nous ne sommes plus vraiment en été. J’ai changé de garde-robe et rangé mes orteils, les nuages se sont installés et la pluie se fait régulière (pour ne pas dire omniprésente, j’aime être optimiste). Ainsi, je n’ai plus vraiment l’envie de me plonger dans une booklist que je voulais « estivale ». Je me devais donc de me pencher sur mes lectures de l’automne et de créer une PAL appropriée.

Tu parles, tu parles. Ici, l’automne dure depuis le mois de juin… Et pourtant je lis des livres d’été. Des excuses tout ça!

Je me suis même sentie pleine d’ambition et de courage car j’ai composée cette PAL sans l’aide de Chi-Chi, juste en explorant notre ami Goodreads et en me laissant tenter par des titres et des couvertures, dans cet ordre. Je ne suis pas non plus suicidaire, j’ai vérifié succinctement que le synopsis présentait quelque chose qui me fasse envie, mais quoiqu’il en soit, j’ai cette sensation de m’être créé une liste « à l’aveugle ».

Premier titre de cette liste (que je ne vous dévoile pas, je vous laisse vous aussi dans le noir, et toc!) : With a twist de Staci Hart qui nous conte l’histoire de Lily et son meilleur ami West. Sur le papier ça avait l’air plutôt pas mal.

Lily est danseuse classique, et au moment où notre histoire commence, sa vie est parfaite. Elle vient d’être promue danseuse étoile et va endosser le rôle d’Odette dans le lac des cygnes, tandis que Blane, danseur dans sa compagnie, sur lequel elle fantasme depuis toujours, vient de se séparer de sa copine. Blane, bien évidemment s’avère être un abruti fini et Lily réalise alors que West est fait pour elle. HEA, the end.

Et West alors, c’est aussi un danseur? Non parce que le coté athlète/artiste, on pourrait s’entendre, c’est pas mal!

Mais voilà, les ingrédients avaient l’air sympa, le mix est paillettement décevant. Spoilers à suivre (mais bon, je ne vous souhaite même pas de le lire, alors on ne va pas s’arrêter à quelques spoilers!) :

Déjà, je proteste sur un sous-entendu mensonger du synopsis. Je croyais que j’aurais affaire à une romance « BFF qui tombent amoureux », et pas un satané triangle avec le pire mufle qui soit. Oui, parce que Lily et Blane, c’est une petite affaire qui va durer les deux tiers du roman. Deux tiers!!!

Et pendant ces deux tiers, on a d’un côté Lily qui se lamente parce que Blane est nul au lit (mais comme il est méga BG avec un galbe du popotin qui fait chanter les anges, faut lui laisser sa chance au pauvre chéri) et West, qui est méga vénère parce que Blane ne lui revient pas en peinture (pensez vous, il n’est pas ému par le galbe du popotin lui) et qu’il comprends pas que Lily ne le voit pas.

Et deux tiers plus tard, West a une révélation, en fait, il aime Lily, du coup c’est vachement dur de la voir continuer à tenter de mettre de la qualité dans les galipettes. Et c’est d’autant plus dur qu’il surprend Blane en train de faire des galipettes dans les toilettes du bar avec une fille qui n’est pas Lily. Il réagit avec sa testostérone, refait le nez de Blane. Lily est hors d’elle, en essayant de se justifier il dévoile ses sentiments, fin du chapitre.

S’en suis alors une crise identitaire chez Lily, le tout arrosé d’alcool à profusion. Trois pages, une pizza et une gueule de bois plus tard, eurêka, en fait elle est amoureuse elle aussi! Elle lui écrit un poème (oui, vous avez bien lu, un poème) pour lui déclarer sa flamme, ils tombent dans les bras l’un de l’autre, les petits cœurs virevoltent autour d’eux, les galipettes font trembler les fondations de l’amour lui-même, le lecteur n’en peut plus de rouler des yeux, et le mot fin arrive enfin.

Je veux bien la pizza. Le reste par contre, non merci… Et un seul homme à le droit de me dire des poèmes, c’est Drew! (seule fois de ma vie où j’ai trouvé cela bien amené dans l’histoire…)

Notez donc que la révélation se fait magiquement… à non, pardon… alocooliquement en l’espace de 2h (soit 1 chapitre et demi) alors qu’on vient de se faire les deux tiers du bouquin à tourner en rond pour rien. Et puis ce poème, non mais le poème!!! Elle est en pleine gueule de bois!!!!! Et genre elle a pris un ibuprofène et abracadabra, un sonnet. Je ne sais pas ce qu’il y a dedans, mais rien que de rimer sur 4 vers serait à peu près aussi simple que de la physique nucléaire après une soirée aussi arrosée que la sienne. Mais je vous jure, le poème est long!!!

Vous ne me croyez pas? attendez, le voilà :

My friend, my firend you’ll always be

and from the very start

you were as steadfast as the sea

and i gave you my heart

for we could be no mare

and so we vowed until the end

there’d be no more in store.

and all this time i’ve gladly spent

my days and nights with you

my friend, my friend, without a hint

of love, without a clue

that you were meant for me, my love

and i was meant for you.

Attendez, je pars prendre des anti nauséeux et je reviens finir cette chronique.

*inspire* *expire*

OK. Cette romance m’a rappelé ce que je déteste dans le mauvais NA/YA (à ce stade, il ne devrait même pas y avoir de A tout court). Ça dégouline de bon sentiments, les personnages sont sans matière, leur problèmes sont résolus magiquement et n’étaient là que parce qu’ils n’étaient pas fichus de faire fonctionner leur cerveau. Seul point positif de cette romance, elle n’est pas longue. Le calvaire n’aura au moins pas été interminable et j’ai pu depuis couiner sur autre chose!

A très bientôt,

Tam-Tam

Et surtout, pas bonne lecture!

Chi-Chi

If you only knew

C’était obligatoire, Kristan Higgins a sorti un nouveau livre et il fallait que je le lise !

Enfin, j’étais un peu hésitante, parce que l’on nous annonçait que Kristan passait de la romance à la «women’s fiction», comprendre le roman féminin, ce qui voulait dire pour moi beaucoup moins de temps passé à swooner sur le héros.
Mais après discussion avec des amies lectrices, j’ai été sommée de lire ce livre séance tenante.

Et comme la météo anglaise (vous apprendrez que quand on vit dans ce pays, la météo est le sujet d’à peu près 25% de toutes les conversations que vous pouvez avoir, avec qui que ce soit), je disais donc, la météo anglaise ayant été coopérative avec mes envies de lectures, plutôt qu’avec les projets de balade en campagne par 13 degrés sous une pluie battante, j’ai lu le dernier Kristan Higgins hier.

Et parce que, contrairement à beaucoup de lecteurs que je connais, je déteste être spoilée, je n’avais même pas été vérifier le résumé avant de commencer.

Bon.

Jenny a 36 ans, designer de robes de mariées, sans enfants mais rêvant d’en avoir, et elle est fraichement divorcée d’Owen, l’ex parfait et plein de sollicitude qui est désolé de lui avoir brisé le cœur et avec qui elle est restée amie. Et pour faire bonne mesure, elle est aussi devenue amie avec Ana-Sofia, la nouvelle femme d’Owen. Et elle pousse même le vice jusqu’à aider la ô-combien-parfaite Ana-Sofia à accoucher lorsque leur bébé surprise se présente avec un peu d’avance.

Vous l’aurez compris, Jenny n’a pas encore vraiment tourné la page de son mariage et même si tout ce beau monde est charmant et poli, elle a besoin d’air. D’où la décision de déménager, pour retourner dans la région de son enfance, se rapprocher de sa famille et ouvrir sa boutique de robe de mariées.

Ce sera le coup de départ de notre histoire.

De l’autre côté, nous avons Rachel, la grande sœur de Jenny, presque 40 ans, formant un couple parfait avec Adam et mère au foyer de triplettes de 3 ans et demi qui sont adorables mais épuisantes. Enfin, couple parfait, jusqu’à ce que la petite graine de doute vienne germer dans leur mariage…

Autour des deux sœurs, on retrouve, comme toujours chez Kristan Higgins, une galerie de personnages secondaires délicieux. La mère – veuve professionnelle, les amis, les voisins. Sans oublier l’assistant gay qui écrit une romance porno gay BDSM parce que qui ne tente pas de devenir le nouveau E.L. James, je vous le demande ?

Quant à l’histoire ? Eh bien Jenny voudrait se remarier et avoir des enfants. Rachel voudrait savoir ce qu’elle doit faire de son couple. Toutes les deux aimeraient réussi à canaliser l’énergie négative de leur mère, et en général, être heureuses tout simplement.

Je me suis couchée à 4h du matin pour finir ce livre. Je suis tombée dedans comme toujours avec Kristan. Et si j’ai regretté que plus de temps ne soit pas accordé à la romance (Léo <3), j’ai apprécié  Jenny (un peu plus que Rachel qui représente pourtant la moitié de l’histoire, j’avoue), que j’ai trouvée très réussie, la tête sur les épaules, touchante et charmante, prenant sa vie en main. J’ai aimé le héros romantique (le petit cœur était un indice), l’absence de grande scène de mélodrame à la fin pour justifier une crise puis réunion des héros.

Et puis surtout, j’ai adoré les références à la téléréalité américaine, et la présence, même éphémère de Tim Gunn, qui ne parlera pas aux francophones…  Allez, je vous explique. Tim Gunn est un des piliers de l’émission de téléréalité d’Heidi Klum (la top model), Project Runway (émission concentrée autour d’une compétition de design de mode, ce qui veut dire plein de couture et de belles robes à chaque épisode). C’est une star aux US, il a même fait des apparitions en guest-star dans des séries – la plus notable pour moi étant celle du tailleur de Barney dans How I Met Your Mother. C’est un peu le Jiminy Cricket du show, la voix de la sagesse, la mamie gâteau bienveillante, dans le corps d’un américain aux airs d’anglais distingué toujours tiré à 4 épingles. Je suis fan de l’émission depuis sa 1ère saison, nous en sommes à la 14, je suis toujours fan de Tim Gunn et Jenny l’a rencontré. Plusieurs fois. Et même qu’il se souvient de son nom. C’est ça la gloire les enfants !

Et pour faire bonne mesure, on fait aussi référence à Say yes to the dress, autre émission de téléréalité nettement moins distinguée, où des futures mariées essayent des robes toutes plus atroces les unes que les autres pour trouver « la bonne ».

C’est qu’on ne plaisante pas avec une robe de mariée !

Pour conclure, on dit que ce livre n’est pas une romance, mais pour moi, elle y est tout aussi présente que dans un livre comme Catch of the day. C’est à dire légère mais pas non plus absente. Certes ce n’est pas une romance mais il y a de la romance, c’est une vraie réussite pour Kristan Higgins qui met son talent au service d’un nouveau genre, et une fois n’est pas coutume, je crois que je vais la suivre sur ce coup !

Bonne lecture,

Chi-Chi

Him

Qu’est-ce que j’ai hésité à lire ce livre !

Déjà des retrouvailles… J’essaye de ne pas être fermée à la possibilité, mais cela reste un ressort scénaristique qui me laisse un peu froide. Et puis du NA. Et puis encore une histoire de couple gay, je suis un peu en overdose de ça en ce moment.

Mais j’ai adoré les Elle Kennedy, et les Sarina Bowen, chacun de leur côté, et des copines me harcelaient en me disant que c’était trop top génial de la mort qui tue (traduction littérale puisque cette conversation a eu lieu en anglais et que mes copines ne parlent pas comme une ado hystérique – je me réserve ce privilège).

Tu parles, moi je peux parler comme une ado hystérique parfois (surtout pour tous les gloussements).
Oui, je suis là même si je n’ai pas lu le livre. Mais je me suis dit que comme je venais de relire « The deal » et « The mistake », j’avais mon mot à dire!

Un peu poussée donc, vous rajoutez dans l’équation un dimanche morose de retour de vacances, avec la météo anglais qui s’en même (je suis emballée dans une couverture et ma coloc m’a dit ce matin qu’elle hésitait à allumer le chauffage ce soir parce que la lessive ne sèche pas depuis 3 jours) (love London, vraiment), bref, tous les ingrédients pour que je regarde ma PAL et me dise que j’allais donner sa chance à Him – fruit de la collaboration entre les deux auteurs susmentionnés.

N’empêche, je ne sais encore rien de l’histoire et mon côté monomaniaque se dit qu’il va falloir que je l’ajoute à ma PAL de fin d’été…

Que vous dire de cette histoire ?

Oui, parle nous sexytude, abdos dessinés, et sourire canaille!!! Please, please!

Wes est une superstar du hockey pour son équipe universitaire. L’an prochain, un avenir radieux s’offre à lui, une carrière professionnelle lui tend les bras. Wes a tout pour être heureux. Mais Wes est aussi ouvertement homosexuel, ce qui, dans le monde du sport de haut niveau, n’est pas toujours simple. Il est donc discret, sans se cacher, et compte bien faire profil bas en attendant d’avoir solidement établi sa carrière.

Cela ressemble à un plan murement réfléchi si vous voulez mon avis !

Wes a un regret cependant. Un terrible regret, une erreur de jugement, une culpabilité atroce qu’il traine, tel un boulet, depuis des années. C’est que Wes, adolescent, était amoureux de son meilleur ami. Lequel n’était pas spécialement gay. Rajoutez dans la balance un épisode malheureux, vers 18 ans, et pouf, voilà 4 ans que Wes n’a pas parlé à Jamie.

Il s’appelle Jamie??? OMG!!! OMG!!! OMG!!!! Genre Jamie pour de vrai? Si tu me dis qu’il a des ancêtres écossais et qu’il est roux, je ne réponds pas de moi!!!
Alors, l’ado hystérique, crédible ou bien?

Sauf que, évidemment, il en est toujours amoureux. Et bien embarrassé de ne pas savoir que faire de ces sentiments. Et voilà que le hasard remet Wes et Jamie en contact…

Hasard, vous êtes cool sur ce coup là. Par contre, si vous pouviez glisser à Hugh Jackman que des vacances en Tam-Tamland c’est le comble de la détente, ce serait cool…
Hey! On peut rêver non?

Je vous raconte la suite ou je vous laisse imaginer ?

Eh bien je vais vous laisser imaginer en fait, car j’ai adoré Wes et Jamie ensemble. Ils sont juste trop choux ces deux-là, drôles, sexy, ils communiquent. J’ai adoré ressentir le fait que, par-dessus tout, ils sont amis. Ils se connaissent depuis longtemps et les années séparées n’ont pas altéré leur complicité. Jamie est tout ce que Wes n’est pas, et cela fonctionne de A à Z.

*Bruit de chaise qui tombe*

Les chapitres sont à point de vue alternés, Wes puis Jamie, mais pour moi, c’est vraiment Wes le héros. Jamie est tout aussi charmant, un california boy dans toute sa splendeur. Il a une famille au top du top, je veux la même ! Son homosexualité, ou plutôt bisexualité, est traitée un peu rapidement mais finement et même la traditionnelle « crise » vers la fin du livre, qui a pour seul objectif d’obliger nos héros à sortir de leur zone de confort, est intelligemment traitée et ne bascule pas dans le ridicule.

*Farfouille dans son sac pour trouver son kindle*

Bref, j’ai lu ce livre d’une traite, et j’y ai trouvé le meilleur des deux auteurs, vous connaissez la suite !

*soupirs de satisfaction*

Bonne lecture,

Chi-Chi

*Vous avez perdu Tam-Tam, mais vous vous en étiez rendu compte je crois*

Truth or beard

Je suis plutôt une lectrice fidèle. Comprendre, quand j’aime une auteur, je vais essayer de lire tout ce qu’elle écrit. Le souci, c’est quand cette auteur perd la main. Ou part dans une direction qui ne me plait pas trop.

Moi aussi je suis comme ça, j’appelle ça ma tendance monomaniaque, mais fidèle ça marche aussi.

Un livre, deux livres, je laisse passer, je me dis que c’est de la malchance, que l’on ne peut pas toujours tout aimer, que l’amour c’est comme dans la vie, parfois, on a envie de hurler même sur les personnes que l’on adore…

PS: c’est T. hein, dès fois que vous n’auriez pas connecté vos neurones (de bon matin, ça pourrait se comprendre).

C’est un peu ce que je vis avec Penny Reid en ce moment.

Et c’est carrément triste comme processus… Perso, je ne suis toujours pas remise du fait que je n’ai pas lu un SEP depuis 4 ans, je n’ai pas apprécié de Nora Roberts depuis le Bride Quartet, j’ai deux tomes de retard chez Elizabeth Hoyt, et avant de sortir son dernier opus de la série Smythe-Smith, Julia Quinn et moi-même étions en froid…

Je l’ai découverte au tout début, quand elle n’avait publié qu’un livre, et j’ai lu tout ce qu’elle a publié depuis. Dont le dernier, Truth or beard, tome 1 de la série sur les Winston Brothers, apparus pour la 1ère fois dans Beauty and the mustache.

Je me souviens de la première fois où j’ai lu un de ces livres. J’ai commencé à rebrousse chemin avec le tome 2 et Nico. Sa majesté dormait sur moi. J’adore ce souvenir.

Et Dieu sait que j’avais adoré ce livre, je suis encore émue à sa seule pensée. Mais dans ce livre, les frangins m’ont plus donné des cauchemars que des papillons dans l’estomac.

Je dirais même plus, j’étais horrifiée et j’ai eu de la peine pour cette malheureuse Ashley, affligée d’une famille pareille.

J’avoue, l’aspect hyper ours de la capillarité des frères me fait bien envie malgré leurs défauts. Et puis j’aime me rappeler que les « reformed rakes make the best husbands ».

Entre temps, j’ai lu Elements of chemistry, et je vous rappelle le désastre que cela a été pour moi. Autant vous dire que j’ai attaqué Truth or beard avec les plus grandes précautions…

Moi pas, il est toujours dans la PAL estivale… Mais j’ai lu Hermit and the Hooker.

Commençons par l’essentiel. J’ai apprécié ce livre. Mais je ne l’ai pas aimé. Je commence avec le résumé de l’histoire :
Jessica est prof de maths, elle rêve d’explorer le vaste monde mais commence par revenir vivre chez ses parents parce qu’elle a un crédit étudiant à rembourser. Elle n’est là que de passage, 2/3 ans max, et donc aucune intention de s’encombrer d’une relation sentimentale qui compliquerait tout.

Les maths, c’est sexy!

Sauf si on lui parle de Beau Winston, sur qui elle a un crush depuis la nuit des temps. Enfin ça c’est ce qu’elle croit, jusqu’au soir où elle embrasse Duane par erreur. Parce que Beau et Duane sont frères jumeaux et qu’une erreur est si vite arrivée…

Mouahahahaha… Le coup des jumeaux! 
C’est quoi son excuse? Il était de dos, dans le brouillard, un soir où elle avait abusée de Ginger beer? Parce que bon, même si ce sont des vrais jumeaux, si elle rêve en secret de Beau depuis des années, elle a du en passer des heures à détailler la grandeur de son physique et la noblesse de son profil hein… non?

Sauf que Duane a d’autres projets pour Jessica, des projets qui impliquent de lui faire la cour dans les règles de l’art, et de terminer tout cela par un entretien avec le papa et une jolie bague de fiançailles, un pavillon en banlieue et 2.5 enfants. J’exagère à peine.

Sans oublier le « white picket fence », qui dans la culture Américaine est LE must de l’accomplissement familial. Marié, 2.5 enfants et une maison avec une palissade blanche… 

Et bien sûr, rien ne va se passer comme prévu, mais cela vous vous en doutiez…

Duane et Jessica sont sympathiques, mignons ensemble même. Sexy par moments, oui. Tout cela est très joli et Penny a un talent indéniable pour entrainer le lecteur dans les mésaventures les plus improbables et lui faire oublier toutes les incohérences de son scénario.

Car incohérences il y a, et c’est ce que j’ai le plus de mal à accepter.

A commencer par le fait que les frères Winston ont totalement changé de personnalité entre les deux livres ! D’hommes un peu rustres (voir péquenauds) perdus au fin fond du Tennessee, border line délinquants et illettrés – ok j’exagère mais franchement ils n’envoyaient pas du rêve, les voilà qui deviennent des incompris, en réalité parfaitement éduqués, ayant lu tous les classiques, respectueux de ces dames, allant à la messe tous les dimanches (??!!!!). Incompréhensible !!!!

Quoiiii???? Moi je voulais du bad boy!!! Je voulais du mec au plaisir simple. Celui qui t’emmène en balade dans la foret et qui sait te montrer le nid des petits oiseaux et les terriers des petits lapins. Mais qui me cite Kant ou Twain… OMG non! Même chez BHL c’est pas sexy.

Ensuite Jessica. Son grand plan pour explorer le monde ne tient pas debout, pour une wannabe aventurière, elle n’est jamais allée nulle part à l’âge canonique de 24 ans. 4 ans de fac à 2h de route de chez ses parents, et pas l’ombre d’un petit week-end dans l’état d’a côté, ou d’un road-trip pendant ses vacances ? Et elle accepte un job dans son ancien lycée au lieu d’en profiter pour voir autre chose ? Non, vraiment, je n’y crois pas.

Attend, tu es dure, elle doit peut être montrer son passeport à la sortie de la ville. Supposément, le fin fond du Tennessee, c’est presque le tiers monde, non?

Et enfin, last but not least, il y a toute la partie du livre sur le gang de motard. Je ne vous dis rien, je vous laisse lire le livre et me dire ce que vous en avez pensé. Personnellement, je choisis de prétendre que cette partie du livre n’existe même pas, toute traumatisée que je suis par le dernier gang que j’ai rencontré

Pour conclure, j’ai envie de dire que c’est une lecture agréable, mais bien en dessous de ce que j’ai déjà pu lire de la plume de l’auteur. C’est à vous de voir sur ce coup-là !

Bonne lecture,

Chi-Chi

Et T.

Suddenly one summer

Quand Tam-Tam et Chi-Chi sont sur un canapé, ça donne l’article de Suddenly one summer, le dernier Julie James, comme décrit ci-dessous :

C’est l’histoire d’une fille, un soir elle rentre chez elle, elle vit dans une belle maison dans un quartier bien comme il faut, elle a un super système d’alarme, elle est prudente et ré-arme son système après être rentrée chez elle (tard parce qu’elle est avocate et qu’elle travaille beaucoup), et va s’endormir (parce que demain elle va encore travailler beaucoup, elle est comme ça notre héroïne, conscience professionnelle de malade et tout et tout).

Alors déjà, rien à voir, mais vous auriez du voir la rapidité de frappe de Chi-Chi, un truc de fou ce nombre de mot à la minute, je suis encore estomaquée et sous le choc, à tel point que je me devais de vous en parler. En plus maintenant, j’ai Romain Duris et Deborah François en tête…
Mais revenons à notre héroïne…

Et puis, pas de chance, notre Victoria, qui a plutôt la classe il faut bien l’avouer, va vivre une expérience que je ne lui envie pas du tout (et qui me fait même assez franchement flipper) : une « home-invasion », comprendre un cambriolage alors qu’elle est chez elle. Comme c’est une super héroïne et qu’elle est smart et qu’elle a de bons réflexes, elle se planque dans son dressing et appelle la cavalerie qui arrive, les voleurs sont arrêtés, et tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.

Tout?

Non.

Sauf un petit détaillounet qui est que, suite à l’incident, Victoria se met à faire des crises d’angoisse de malade, et réalise qu’elle va devoir déménager, associant à tout jamais sa jolie maison de ville à cet épisode malheureux.

Déjà, heureusement qu’elle avait un dressing! Parce que moi, je ne pense pas que je rentre dans ma commode hein… ou alors en morceaux… Mais c’est un détail, avouons-le!

Entre la vente de la jolie maison et l’achat d’un nouvel appart ultra-sécurisé, elle décide de s’installer pour l’été dans l’appart d’un ami d’un collègue. Appart qui est doté de murs en papier de riz (vie communautaire avec le voisin pas en option) et d’un voisinage charmant : le beau (très très charmant) Ford.

J’ai eu des murs comme ça. J’étais étudiante et je n’avais pas la vie débridée de ma voisine délurée. Oui, j’ai été élevée chez les princesses, et les princesses ont besoin de leur beauty sleep! Pourquoi ça a un rapport avec la lecture? Parce que partager la vie nocturne de son voisin, c’est pas forcément reposant.

Je ne vous fait pas un dessin, Victoria, Ford, la vie sexuelle de Ford, plein de préjugés et des murs trop fins, vous rajoutez dans l’équation une petite sœur dans une situation délicate et plein de raisons plus ou moins valables pour jeter nos deux tourtereaux dans la même pièce, et cela vous fait une petite romance d’été charmante, pétillante et légère comme Julie James sait si bien les faire!

D’autant que nos deux héros ont été agrémenté de toute la panoplie « gros bagage et trust issues ». Père alcoolique pour monsieur, père absent suite au divorce pour madame (et vous ajoutez une carrière qui ne vous donne pas envie de croire en la bonté de la nature humaine) (elle s’est spécialisée en droit de la famille et en divorces sordides).  
Pas besoin d’avoir un doctorat en paillettes pour savoir qu’il va y avoir de la remise en 
question, avec pas mal d’étincelles…

Je vous laisse sur ces bons sentiments, pas la peine d’en dire plus, vous connaissez l’essentiel!

Bonne lecture,

Oui, vraiment bonne!

Chi-Chi

Tam-Tam

PS : Ce livre ne fait pas partie d’une série, même si l’on y retrouve quelques personnages de la série FBI/District attorney (une de nous chouchoutes en ces lieux)!

La maison du Pacifique

Réédition du 30/06/2011

Les vacances approchent à grands pas, et avec elles, mes envies de prendre le large après une année difficile. Ce que je ne vais d’ailleurs pas tarder à faire, mais point d’inquiétudes, ce blog ne sera pas laissé à l’abandon…

Et qui dit envie de prendre le large dit envie de romans qui font voyager. Le livre que j’ai choisi pour aujourd’hui ne fait pas tellement voyager par son intrigue, il ne m’emmène pas dans des contrées exotiques, mais dans un environnement qui évoque pour moi un autre genre de vacances, celles où l’on peut enfin déconnecter du stress quotidien pour respirer et recharger ses batteries.

Bien sur, l’aventure et l’exotisme ont aussi leur charme, mais pas cette fois. Fait assez exceptionnel pour être noté, j’ai lu ce roman en français… Acheté dans un relais de gare, un jour de départ, finalement jamais lu, il est remonté récemment au sommet de ma PAL. Et je dois admettre que la traduction n’était pas mauvaise, sans doute les éditeurs ont-ils fait des efforts depuis les J’ai Lu de mes 15 ans!

La maison du Pacifique de Susan Wiggs (Just breathe en VO) résume parfaitement cet état d’esprit auquel j’aspire actuellement. Il se déroule dans une petite ville côtière de Californie, loin de la ville et de son bruit incessant. La vie n’y est peut-être pas idyllique mais son rythme est apaisant, en harmonie avec l’océan voisin. Bizarrement, chez moi, la citadine, ce livre à eu un écho particulier…

Il y est question de Sarah, mariée à un riche entrepreneur de Chicago, qui prend conscience de  l’inanité de son existence en apprenant l’infidélité de son mari. Illustratrice de métier, elle a tout sacrifié pour son couple qu’elle pensait solide : vivre dans une ville qu’elle n’aime pas, prendre de la distance avec sa famille qui ne colle pas au tableau de la réussite sociale de son mari, mettre sa carrière entre parenthèses pour suivre pendant des mois des traitements de procréation médicalement assistée, sans résultats. Mais face à cette nouvelle réalité, il est temps de réagir, et en fait de réaction, Sarah fait ses valises, et retourne vivre chez son père, dans la petite ville de son enfance, au bord du Pacifique. Revenir sur les lieux où on a grandi n’est pas toujours une expérience facile, surtout quand, comme notre héroïne, on n’a jamais eu l’impression d’être vraiment intégrée. Artiste, dessinatrice, caricaturiste à l’humour mordant, Sarah était assez marginale, phénomène qui était renforcé par son complexe d’infériorité devant sa situation financière modeste. En bref, Sarah n’est pas Sugar Beth mais son retour ne va pas de soi, et il va falloir à chacun le temps de revenir sur ses préjugés pour accueillir l’enfant prodigue.

Hélas, à peine les choses semblent-elles se mettre en place, à peine Sarah commence-t-elle a s’adapter à sa nouvelle vie qu’un événement vient tout bouleverser. Face aux changements, parmi toutes les décisions qu’il va falloir prendre, c’est une véritable renaissance qui l’attend, dans sa maison face à l’océan.

Si l’histoire est charmante, et prend le temps de se développer tout en douceur, j’ai particulièrement apprécié le portrait qui nous est fait de cette ville, l’image douce, un peu surannée qui s’en dégage. Par le personnage de Sarah, il y a une réflexion profonde sur la maternité, ce qui en motive le désir, comment elle peut être vécue, les difficultés comme les espoirs qu’elle entraine. Et rassurez-vous, en bonne romance qui se respecte, il y a bien ici une histoire d’amour, dont je ne vous dirais évidemment rien!

Susan Wiggs nous dépeint une galerie de personnages qui se place directement dans la veine des séries de Debbie Maccomber ou Robyn Carr, et c’est comme toujours un plaisir de se laisser bercer par l’histoire, qui me souffle que pour moi aussi il est temps de prendre des décisions et de respirer.
To just breathe…

Bonne lecture,
Chi-Chi

De l’art de finir une série en beauté – Asa (Marked Men #6)

asa_jay_crownover

Aujourd’hui, deux couvertures pour le prix d’une, pour une fois, je les ai trouvé toutes les deux aussi réussies et je n’ai pas eu envie de choisir!

Et je vous raconte l’histoire du livre qu’il aurait été dommage de ne pas lire.

Tout le monde ici se souvient de mon crush sur Rule de Jay Crownover. Crush qui m’a conduite à lire tous les tomes suivants de la série et à trépigner d’impatience en attendant chaque sortie. Tous ? Non en fait, pas tout à fait.

On récapitule. Dans la série Marked Men de Jay Crownover, il y a eu :

  1. Rule
  2. Jet
  3. Rome
  4. Nash
  5. Rowdy

et maintenant, last but not least, Asa…

Et de Rule à Rowdy, un intérêt décroissant de ma part. L’auteur s’est empêtrée dans ses histoires, devenues trop compliquées, trop clichées, ses héros toujours plus bad boy, toujours plus tatoués, toujours plus percés (aie mes pauvres yeux quand j’ai été faire des recherches…) (et puis là pour le coup, je vous préviens tout de suite, y’en a pas) (et tant mieux, je frôlais l’overdose).

Bref, c’est l’histoire d’une série que j’ai failli abandonner plus d’une fois.

Mais le souvenir de Rule… C’est quand même le livre qui m’a fait découvrir le genre. Donc je suis prête à être très patiente pour l’auteure.

Mais c’est aussi l’histoire d’une série que je lisais en duo avec La Petite Lady (une de nos guest-stars récurrentes pour ceux qui n’étaient pas là et donc mon binôme pour la lecture du jour) (tout le monde, dites bonjour La Petite Lady!), et quand elle m’a glissé, au coin d’un petit texto, qu’elle avait prévu de commencer à lire le tome 6, Asa donc, sorti en avril dernier, je me suis dit que je n’avais rien de mieux à faire ce soir-là (surtout pas mon ménage).

Quand je commence une série  ou une saga de livres que j’aime globalement bien, je n’abandonne jamais le train en route… Et à vrai dire, il n’y a que 2 ou 3 livres que j’ai commencé sans les terminer, malgré certains beaux navets que je me suis imposé. Pardon Mes Yeux, je sais que parfois c’est dur.

Dimanche, 18h30, 7%, premier message « Non mais c’est quoi cette pity party de la part de l’héroïne là ??? Je sens qu’elle va m’énerver… »

Disons qu’elle a tout de même quelques circonstances atténuantes : son partenaire professionnel qui est également son meilleur ami a été blessé très gravement alors qu’il était en mission et qu’elle devait assurer ses arrières. Donc elle s’en veut personnellement (bien que ce ne soit pas de sa faute). Elle s’en veut en mode « début d’autodestruction car c’est tout ce que je mérite et ce petit southy m’a l’air tout à fait appétissant ».

Dimanche, 22h, 35%, deuxième message « Bon en fait ça va, c’est pas mal »

Effectivement Royal n’est pas du genre à se complaire dans son malheur donc elle se rend compte assez rapidement qu’elle doit reprendre sa vie en main ! Lucky us ! Mais ça n’exclut pas inclure Asa dans sa vie malgré tout. Lucky him.

Lundi, 15h, 51%, troisième message « en fait je l’aime bien cette fille, elle est smart, elle ne se laisse pas faire, elle est bien équilibrée, ça fait plaisir une héroïne réussie. Lui y va un peu lourdement dans la méga culpabilité mais il a de quoi, ils marchent bien ensemble »

Ouais il a de QUOI. Mais on lui pardonne, parce qu’il a vraiment changé. Et c’est assez heureux que lui mette du temps tout de même à se pardonner… Disons que la première fois qu’il a fait un acte non egoïste dans sa vie c’est peut-être dans le tome Rome, ce qui en dit long sur sa vie d’avant.

Lundi, 21h, 63% « je kiffe de plus en plus, l’auteur n’a pas la main trop lourde sur le drama. Je vais dormir, on en reparle demain »

Et puis mardi, 0h52 « en fait j’ai fini, c’était super »

Là les mauvaises langues vont dire que les LC avec moi ce n’est pas drôle, mais je jure que je ne le fais pas exprès !!!

Alors pour résumer… Asa, c’est le méchant dans Jet, et puis, je ne vais pas vous refaire l’histoire mais vous prenez son tome 3 ans plus tard, il a bien changé, cela fait 3 livres que nous le voyons reconstruire sa vie un gravillon à la fois, pas facile facile mais il essaye.

Depuis Nash, on sent bien qu’il y a baleine sous gravillon avec Royal, la très très jolie voisine de Saint (cherchez pas, les prénoms dans cette série…).

Dinosaure sous grain de sable ! Cachalot sous goutte d’eau. NEZ AU MILIEU DE LA FIGURE.

Et puis, je ne veux pas vous raconter leur histoire, mais simplement vous en dire deux-trois choses :

1. Je commence par le négatif : j’en ai tellement MARRE des auteurs (et accessoirement des personnages dans le livre du coup) qui trouvent que c’est normal et sexy de ne pas porter de sous-vêtements ! Une fois, nue sous le manteau pour surprendre ton mec, ok. Mais systématiquement, non ! Et lui, qui en fait une religion, non non jamais, même s’il trouve que le métal de sa braguette lui donne bien froid en hiver et qu’il ne serait pas contre un peu de protection supplémentaire. Ben alors, les boxers c’est pour les faibles c’est ça ??? Cela me dépasse.

Beurk beurk beurk beurk. Chacun fait ce qu’il veut certes mais un peu d’hygiène svp.

2. Ce tome est moins riche en drama que les autres et cela me convenait parfaitement. Oui il y a un conflit, et oui, on peut ne pas être 100% d’accord avec la manière dont ils vont le régler, mais j’ai trouvé intéressant que justement, cela ne se finisse pas d’une manière toute rose et parfaite, avec tous les problèmes nettement réglés et rangés dans des petites boites. Cela m’a surprise mais j’ai trouvé cela étrangement réaliste !

Effectivement le drama est intéressement géré… Ca change, même si effectivement cela surprends… Voir frustre un peu.  Vous nous direz ce que vous en pensez (voilà maintenant obligé de le lire).

3. J’ai vraiment aimé Royal. C’est une héroïne intelligente, et cela se voit dans son comportement. Elle ne se laisse pas faire mais n’en devient pas hystérique, elle est fine et parvient à ne pas se laisser manipuler, elle a du caractère et sait ce qu’elle veut dans la vie et est prête à se donner du mal pour l’obtenir. Rien que pour elle, cela vaut le coup de lire le livre.

En exclusivité notre grand top des héroïnes les plus stylées par ordre de préférence 1. Royal (voilà maintenant obligé de le lire) 2. Shaw (cool mais gnangan) 3. Ayden (cool mais s’invente des problèmes) 4. Cora (méga chouette mais pas crédible de A à Z) 5. Salem (une dure à cuire mais pas notre style) 6. Sainte (gentille mais trop mauviette)

4. Asa est un bad boy blond avec l’accent du sud. Et moi j’ai rêvé pendant tout le livre qu’il ressemblant à Wade dans Hart of Dixie. Si vous ne connaissez pas Wade, vous avez perdu quelque chose, précipitez-vous… (petit GIF pour la route)

wade

Oh la menteuuuuuuse. C’est ce dont J’AI rêvé et dans ma grande bonté, je t’ai fait partager mon kiffe. Le côté bad boy, bartender tout ça tout ça… SI TU M’ENTENDS WADE, I LOVE YOU.

Pour conclure, je crois qu’Asa est mon tome préféré de la série, ex aequo avec Rule ! Vous savez ce qu’il vous reste à faire,

Bonne lecture,

Chi-Chi

Et comme l’a très bien Lorde :
And we’ll never be royals (royals).
It don’t run in our blood,
That kind of luxe just ain’t for us.
We crave a different kind of buzz.
Let me be your ruler (ruler),
You can call me Petite Lady
And baby I’ll rule, I’ll rule, I’ll rule, I’ll rule.
Let me live that fantasy.

(désolée mais j’ai eu la chanson en tête pendant toute la lecture. En même temps, comme l’a dit Chi-Chi : C’est QUOI CES PRÉNOMS)

Yours for the taking

Réédition du 16/06/2011
Lecteurs, j’ai une grande nouvelle!
Je crois avoir mis le doigt sur une nouvelle tendance de la romance, un nouveau sous-genre qui devrait faire fureur sans tarder si vous voulez mon avis.
J’ai nommé, les héros fées du logis…
Mais si, vous savez, ce héros doué de ses dix doigts (et je ne veux pas dire seulement sous une couverture – encore que ce soit utile). Celui qui cuisine comme un chef, aime passer l’aspirateur, manie le fer à repasser avec art et pense à faire les carreaux une fois par an. Comment-ça, une fois par an cela ne suffit pas??!
Ce héros, vous pensiez qu’il n’existait pas. Vous pensiez que vous devriez engager une femme de ménage ou adopter Cendrillon (mais cela vous couterait cher en graines à oiseaux et fromage à souris)… Eh bien, ce héros est né, sous la plume de Robin Kaye! Après Roméo, Roméo, voici Yours for the taking…
Ben est, comme Nick avant lui, un maitre ès arts ménagers. Mais un maitre avec un gros problème… Son grand-père, un magnat (on ne sait pas trop de quoi, mais il est riche, ça c’est sur), son grand-père donc le menace de ne pas le laisser hériter du ranch où il a grandit et auquel il est attaché plus que tout, si Ben ne se dépêche pas de se marier.
En bon héros de romance qui se respecte, Ben se met donc en tête de faire un mariage moyennant finances (oui, il est riche aussi, ce n’est pas drôle sinon). Non non, il ne cherche même pas à trouver une fille qu’il pourrait supporter, il ne se dit pas non plus qu’il pourrait envoyer balader son grand-père (qui n’est pas un monstre du tout, juste un vieillard trop gâté à qui personne ne dit jamais non), Ben se dit qu’il va conclure un contrat avec une femme pour l’épouser et divorcer après un an.
Après avoir proposé sans succès à une ou deux de ses amies, en tout bien tout honneur, il se met en tête que Gina, qu’il a rencontré une fois, est la candidate idéale. Gina, qui n’est autre que la collègue de Rosalie, héroïne de Roméo, Roméo! Laquelle Rosalie est amie avec Anabelle, l’associée de Ben… Vous avez bien suivi les liens? Ben a du talent je dois admettre, car, de toutes les femmes de New-York, il trouve le moyen de tomber sur son héroïne avec un plan aussi ridicule que ça!
Et Gina, pour des raisons assez complexes et que j’ai trouvé, somme toute assez valables, accepte la proposition de Ben. Les voilà donc mariés… Je dois avouer, c’est plus fort que moi, j’aime bien les livres où les héros sont mariés (ou en tout cas obligés de vivre ensembles/voyager ensembles/se supporter) assez rapidement. C’est un ressort de l’histoire peu crédible, j’en suis consciente, mais j’aime voir les personnages obligés d’apprendre à communiquer, faute de pouvoir s’ignorer…
Une fois mariés évidemment, l’histoire commence! Car Gina et Ben vont apprendre à se connaître, et on retrouve exactement la patte de Robin Kaye : galerie de personnages secondaires pittoresques, humour pétillant, quelques moments d’émotions et de jolis retournements de situation… Ben est une fée du logis comme j’aimerais bien en avoir une à domicile, et Gina est une petite boule d’énergie, piquante et acide, un personnage à l’évolution fort intéressante…
Je note cependant que Roméo, Roméo et Your’s for the taking m’ont été prêtés par une amie qui ne me veut pas que du bien (non, ce n’est pas Tam-Tam), puisqu’elle a omis de préciser qu’entre ces deux livres, il en existe deux autres de la même série : Too hot to handle et Breakfast in bed.
Je vous laisse, je vais essayer de mettre la main dessus de ce pas!
Bonne lecture,
Chi-Chi

Les Chicago Stars – SEP

Réédition du 09/06/2011
Vous qui suivez tous religieusement notre blog, semaine après semaine, et ce, depuis le premier jour, savez tous que ma romance number one absolue est Ain’t she sweet de Susan Elisabeth Phillips.Et si vous ne le saviez pas, soyez rassurés, cette grave lacune a maintenant été réparée…Pour mon plus grand bonheur, SEP a aussi eu la bonne idée de vouloir écrire des séries (il faudra un jour que je développe la différence que je fais entre série et saga, et pourquoi j’aime tant l’un et pas l’autre)… SEP a donc écrit une série, 7 tomes que vous allez absolument devoir lire vous aussi !

Dans l’ordre de la série :
Nulle autre que toi (It had to be you)
Une étoile en plein coeur (Heaven, Texas)
C’est lui que j’ai choisi (Nobody’s baby but mine)
Ensorcelée (Dream a little dream)
Folle de toi (This heart of mine)
Parfaite pour toi (Match me if you can)
Tout feu, tout flamme (Natural born charmer)

Posons le décor : Phoebe Somerville, renversante beauté blonde à la réputation sulfureuse, quitte New York pour Chicago, où elle vient d’hériter de l’équipe de football américain locale, les Chicago Stars (et là, vous commencez à vous douter de quelque chose, puisque les Chicago Stars est le nom de la série!).

Phoebe est le parfait stéréotype de la bimbo décérébrée, emmenant partout avec elle son toutou chéri, qui tient dans son sac à main. Enfin c’est ce que tout le monde veut bien croire, mais qu’en est-il en réalité? Et surtout Phoebe ne connait rien, mais alors rien de rien du tout au football, américain ou autre. En fait, elle n’y connait même rien en sport d’aucun genre. Et la voilà qui débarque, le sourire aux lèvres, perchée sur des talons de 12 cm, le brushing parfaitement agencé, bien décidée à s’investir dans la gestion de l’équipe. Je vous laisse le plaisir d’imaginer la réaction des athlètes, et surtout, celle de Dan Calebow, coach de l’équipe, ancien joueur et légende vivante de son état. Rien que ça. Et n’oublions pas de mentionner que Dan est aussi parfaitement misogyne, et n’a aucune intention de faciliter la vie à Phoebe…

Voilà comment commence notre histoire, entre ces deux-là qui ne vont pas tarder à faire des étincelles dans tous les sens !

S’ensuit toute une série, s’intéressant successivement à différents membres de l’équipe des Chicago Stars, tous pourvus d’héroïnes hautes en couleurs.

Dans le lot, je ne vais parler que de mes chouchous : j’aime bien sur Phoebe et Dan, mais aussi Jane  et Cal, de Nobody’s baby but mine, qui m’ont fait pleurer de rire à plus d’une occasion. Jane est un génie au QI scandaleusement élevé, mais qui a souffert toute son enfance d’être si brillante. Aussi, quand son horloge biologique s’emballe, elle décide de faire un bébé toute seule. Mais, et c’est là le nœud de l’intrigue, il faut que le géniteur soit stupide, pour contrebalancer ses gènes à elle. Son choix se porte sur Cal, footballeur professionnel, qui n’avait rien demandé à personne ! Oui, vous avez bien lu, nous avons donc un docteur en physique réputé pour être l’un des esprits les plus brillants de la planète qui concocte un stratagème si stupide scientifiquement que même un élève de seconde verrait qu’il est voué à l’échec.

Et pourtant, en dépit de ce plan absurde, Jane et Cal forment un couple touchant, qui passe un bonne partie du livre à se jouer des tours pendables pour le plus grand bonheur du lecteur. Pour ceux d’entre vous qui ont le bonheur d’avoir déjà lu le livre, je n’ai qu’une chose à dire : Lucky Charms. Et si vous n’avez pas compris, c’est qu’il vous faut vous précipiter chez votre libraire .

Enfin, dans This heart of mine, Molly use elle aussi de procédés peu recommandables pour parvenir à ses fins avec Kevin Tucker, quaterback de l’équipe des Chicago Stars, qui a osé ignorer son existence alors qu’elle est amoureuse de lui depuis… eh bien presque depuis toujours ! Que se passe-t-il quand vous vous montrez un peu trop entreprenante afin de vous faire remarquer par quelqu’un qui ne vous voit pas? Rien de bon… en tout cas pas au début !

C’est là que se trouve la grande force de SEP dans cette série : malgré des situations complètement aberrantes, parfois même inconvenantes, même si ses personnages se comportent d’une façon pour le moins étrange, l’auteur parvient à nous faire entrer dans son univers, à nous convaincre que tout cela est plausible (tant que l’on ne lève pas le nez du bouquin en tout cas) et à nous amuser avec autant de talent qu’a nous émouvoir.

La série des Chicago Stars est un must-have de toute lectrice de romance qui se respecte. Au moins pour pouvoir s’en faire une idée, car SEP reste une référence en la matière. Ce cocktail d’humour et d’amour, tout en finesse, c’est la raison exacte pour laquelle j’aime la romance… Et je ne saurais en dire plus, car comme toujours quand j’aime un livre ou un auteur, les mots me manquent…

Bonne lecture,
Chi-Chi

Mugs of love

OMG !!! Je suis tellement choquée par ce livre que je suis obligée de partager !!!!

Première impression de moi (yours truly, Tam-Tam au rapport): j’aime la couverture.

Repéré sur un blog, présenté comme une « small town romance » mignonne, avec une pincée de bad-boy (le héros a fait de la prison), je dis oui, et j’avais très envie de lire Mugs of love de Norma Jeanne Karlsson…

Scandale, un héros qui a fait de la prison! On me dit dans l’oreillette qu’un héros de Kristan Higgins avait lui aussi eu ses déboires avec la Loi (avec un grand L, parce qu’L ne pardonne pas) (je suis en verve) (c’est sans doute d’avoir dormi 8h).

Et puis cela commence, il y a des passages vraiment chou, on voit très vite que l’ex d’Emily va poser un problème mais cela fonctionne.

Et puis… Et puis après c’est l’ajout constant d’éléments tous plus improbables les uns que les autres, et les mauvaises surprises s’enchainent.

Des noms! Des détails!!! Balance!!!

Vous ajoutez le président du club de motards local (aka pas un gars gentil – motard étant le nom gentil pour dire une mafia violente, regardez Sons of Anarchy), qui déclare à Emily que s’il n’était pas déjà amoureux, il serait carrément sur les rangs pour la conquérir (5 minutes après leur 1ère rencontre) (et devant sa petite amie, histoire de mettre tout le monde bien à l’aise) (laquelle petite amie entreprend alors de devenir la nouvelle meilleure amie d’Emily)

Alors déjà, Son of Anarchy, non. Parce que j’aime me dire que je souhaite que les 8h de sommeil de la nuit passée se reproduisent. Ensuite, 5 minutes et devant la petite amie (et donc future ex, si je calcule bien). Franchement, c’est plus bad boy là, c’est douchebag ascendant abruti…

Ensuite, vous ajoutez que tout le monde a un passé trouble (le meilleur ami d’Emily se révèle être le fils du précédent président du club de motards) (la nana qui tient la boutique d’à côté est une pouffe qui a couché avec l’ex d’Emily pendant tout le temps où ils étaient ensemble) (le propriétaire de la boutique d’en face a fait de la prison aussi) etc etc

Après le pays des poneys, voici le pays des motards, celui où quand tu nais, tu as déjà fait de la prison…

Ensuite, vous ajoutez la découverte d’un demi-frère surprise pour Garrett (que tout le monde aime instantanément) (et le meilleure pote du petit frère qui tombe instantanément amoureux d’Emily et explique à Garrett qu’il n’a pas intérêt à rater sa chance sinon il se met sur les rangs) (le mec a 16 ans)

On va dire qu’en pincer pour l’héroïne est dans les gènes… Ainsi que l’arrogance de croire que clairement Emily n’a même pas son mot à dire (parce que genre elle pourrait vouloir faire sa vie avec un comptable hein, et qui scandaleusement n’aurait même pas fait de la prison)

Ensuite, vous ajoutez le fait que Garrett a tué non pas une mais plusieurs personnes (mais c’est OK parce que ce n’était pas des gens bien) (et puis c’est Emily qui le dit) (et franchement, tirer une balle dans la tête d’une femme qui vient de s’ouvrir les veines après avoir accidentellement tué son bébé, c’est plus un acte de miséricorde qu’un meurtre) (parce qu’il n’y a pas d’hôpitaux aux États-Unis et que sinon elle serait morte dans d’atroces souffrances)

Garrett, juge et jury. Tout est dit.

Ensuite, il y a le comportement de stalker absolu de Garrett envers Emily : il l’observe à travers la vitre de sa boutique (à se demander comment il fait pour travailler), il la suit, l’observe à travers la fenêtre de son salon (j’aime en particulier le moment où elle sent que quelqu’un la regarde, se sent en danger et pense « cela ne peut pas être Garrett, il ne ferait jamais rien pour me faire peur »), et quand ils sont ensemble, insiste pour savoir où elle est à tout moment (deux options, le moniteur à la cheville ou les menottes, je ne vois que ça)…

Emily, très chère, va falloir que tu t’achètes une personnalité. Demande une extra dose de courage et de libre arbitre, parce que là, tu n’assures pas du tout!

Ensuite, il y a l’ex-petit ami, qui c’est vrai, la harcèle de coups de fils et petits mots sur son pare-brise depuis des mois. Et Garrett et le meilleur ami qui disent à Emily d’aller voir la police et elle qui assure que non non ce n’est rien (mais se met quand même dans un tel état qu’elle ne peut pas aller travailler parce qu’il a laissé un message sur son répondeur) (parce qu’elle est TRISTE de lui avoir fait de la peine, pas parce qu’elle a peur). Et les gars qui lui disent de se méfier mais au lieu de la trainer de force chez les flics, préfèrent se passer le relai pour tabasser l’ex quand il vient sonner à sa porte. En passant, personne ne s’inquiète trop de savoir que le gars finit inconscient sur le tapis de l’entrée, et la première chose qu’il dit en reprenant connaissance, c’est « est-ce que tu veux bien diner avec moi demain ? », et cette gourde dit oui parce que cela protègera les deux c*** qui ont joué les Cro-Magnon et que l’ex comme ça n’ira lui pas voir la police.

Holly Sparkling Unicorn!!!! (oui, c’est ma nouvelle insulte, notez le registre de langue de ouf!)

Et puis ALORS …  l’apothéose… Le demi-frère, son meilleur pote et la petite sœur du meilleur pote sont retrouvés tabassés dans la cave d’une maison, comme ça, gratuitement, sans le moindre indice qui aurait pu nous laisser penser que le livre allait devenir violent, que quelque chose était louche quelque part (en tout cas pas à ce point) (en fait si, rétrospectivement j’aurais pu me douter, mais pas à ce point). Et donc, avec moult détails, Garrett les retrouve, fait appel au club de motards pour lui filer un coup de main (mais on ne préviens pas la police, non non), et plein plein de détails gores plus tard, Emily dit à Garrett de faire « whatever it takes » pour venger cette attaque, et en faisant ça, elle sait très bien qu’elle lui donne carte blanche pour aller tuer les responsables.

Genre jamais elle réagit. #Facepalm

Miss Princesse qui est si douce et parfaite et adorable que tous les êtres humains tombent à ses pieds, qui est si géniale parce qu’elle fait toujours ce qui est bien, qu’elle ne ment pas, qu’elle est délicate et loyale et compréhensive et qu’elle a un sens moral incroyable, Miss Princesse autorise son petit copain (dont elle sait déjà que c’est un meurtrier multirécidiviste) à faire ce qu’il a à faire – avec comme raisonnement que son papa à elle était un sniper et que du coup elle n’a pas le même regard que le commun des mortels sur la vie et la mort, et qu’elle sait que parfois il faut un mal pour un bien et que tuer quelques personnes pour protéger les autres, cela arrive. (oui, évidemment, c’est bien à eux de décider, ce n’est pas comme si l’on avait inventé ce truc génial qui s’appelle un système judiciaire) (et franchement pour qui ils se prennent ???)

Et dans cette histoire, on est supposé fantasmer et rêver sur quoi au juste? Parce qu’Emily me donne des envies de meurtre au crépi (douloureux et défigurant) et Garrett me fait douter dans la capacité de la race humaine à faire le bien…

J’ai arrêté la lecture au moment où Garrett explique qu’il vient de se briser les dents d’un homme avec un marteau pour le faire parler et que c’était bien mérité. C’est sanglant, c’est bien bien détaillé, et j’ai senti que cela n’allait pas en s’améliorant.

Et moi maintenant, je veux mon doudou, du chocolat et un câlin…

Mais mon dieu, que s’est-il passé ? Ce livre veut passer pour une romance qui met en avant le côté protecteur de ses personnages masculins et il en ressort une ambiance hyper malsaine, où tous sont borderline stalkers, se promènent avec des armes planqués dans les chaussettes (j’exagère à peine) et, comme nous avons la chance d’avoir une alternance des points de vue, prennent un plaisir pervers à exercer une violence physique sur ceux qu’ils perçoivent comme indignes… Et leurs « femmes » trouvent toutes cela très bien…

Je ne l’ai pas lu le dernier tiers de l’histoire, je ne sais pas comment cela finit, et franchement je m’en passerai très bien…

Love,

Oui, il va nous en falloir pour se remettre!

Chi-Chi

Et Tam-Tam qui va aller relire ses « Mon petit poney » vintage, parce que là, au moins, tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil…

Confessions of a Reformed Tom Cat

Il y a quelques semaines, j’ai fait un truc improbable: j’ai tenté une romance contemporaine, sans en parler à Chi-Chi ni même lui demander son point de vue avant de me procurer le livre. J’ai pris un risque, je me suis jeté dans le grand bain sans bouée et brassards…

Le plus marrant dans cette affaire, c’est que exactement la semaine d’avant, je me suis lancée dans une romance historique inconnue sans en parler à T.

Et franchement, je suis plutôt contente du résultat. Alors oui, pas d’envolée de poneys, pas de licorne arc-en-ciel, pas de paillettes à l’horizon mais un bon livre. Vraiment.

Confessions of a Reformed Tom Cat par Daisy Prescott, 4ème opus de la série Modern Love Stories. Une bonne romance contemporaine qui nous compte l’histoire de Thomas Clifford Donnely et Hailey King, aka Idaho pour les intimes.

Correction… Le plus marrant en fait, c’est que la semaine d’avant aussi, j’ai essayé de lire un autre livre de la même série (en fait, le tome 1, parce que mon coté maniaque s’est exprimé et m’a dit de commencer par le début)…

Au début de notre histoire, Tom en est encore a se lamenter d’avoir perdu son bras droit de la drague (en anglais dans le texte, ils appellent ça un « wingman », ce qui me fait toujours penser aux coqs paradant en se faisant gonfler les plumes) (cherchez pas, j’ai un humour pourri).

Moi le wingman cela me fait surtout penser à Top Gun, Tom Cruise, Val Kilmer, et mes frangins essayant de rouler des mécaniques. Ou à Barney Stinson.

Tom assume parfaitement son amour incommensurable de la gente féminine dans sa globalité. Il aime la variété et la quantité. Il a la cuisse légère notre héros. D’ailleurs il le dit lui même, c’est un « manwhore » (que mon autocorrect veut vous réécrire « mandore », mon autocorrect a de l’humour lui aussi).

L’amour, très peu pour notre héros.

Moi je pense comme le héros, très peu pour moi. Ceci dit il est fort, parce que sa réputation n’a vraiment par l’air d’être un problème. Merveille de la littérature.

Qu’en est-il de l’héroine? Hailey King est la meilleure amie de la sœur de Tom, fiancée à un responsable d’une boite qui fait de la spéculation immobilière, le Tom Cat, elle le connait depuis lonnnnnngtemps. D’ailleurs, il l’a affublé d’une surnom qui lui fait grincé des dents « Idaho » – c’est drôle la première fois,  mais vous savez comment c’est quand on est ado, on nous surnommerait « Madame Jackman » qu’on trouverait quelque chose à y redire. Hailey est de retour sur leur petite île qui vend du rêve, est s’est dégotté un travail de manager dans la boite familiale de construction de bateaux des Donelly.

Le pitch, à partir de là, est simple. Nos héros se côtoient, à la fois au boulot et lors des réunions/fiesta familiale du clan D. où bien entendu notre héroïne est conviée. Il y a rapprochement, et puis quand Hailey et monsieur immobilier se séparent, le rapprochement s’intensifie.

*sigh* tomber amoureuse du gars que l’on connait depuis toujours… peu probable mais tellement pratique pour que l’auteur évite tous ces moments pénibles où ils apprennent à se connaitre, on peut s’intéresser de plus près au nœud du problème en eux. J’aime bien!

Vous ajoutez des petits problématiques très modernes et courantes telles que:
-les ex qui sont des abrutis (et je pèse mes mots)
-les a prioris et réputations qui troublent la compréhension
-les famille envahissantes
-la communication qui n’est jamais parfaite
-l’alcool et ses conséquences
-le deuil

Vous obtenez un excellent livre avec une particularité qui a été très bien traité et qui n’est pourtant pas évidente: la narration à la première personne, du point de vue du héros!

Rien que ça, c’est assez pour vous intriguer et vous pousser à lire le livre non? Je me souviens, le 1er livre du POV du héros que j’ai lu, c’était un Harlequin Azur, je devais avoir 14 ans, il était millionnaire, anglais, menait une vie très austère, avec une fiancée très comme il faut qui avait la migraine quand elle mangeait du chocolat (la pauvre) et l’héroine elle dirigeait une maison de retraite, et elle était rousse et il y avait une histoire avec un foulard rose fuschia qui faisait comme des pétales de fleurs quand on l’apercevait à travers ses boucles. Les trucs bizarres que l’on retient d’une lecture parfois… J’avais bien aimé ce livre!

La première personne, c’est déjà une narration complexe, où l’auteur doit réussir à nous révéler des choses sur l’autre personne sans ruiner son rythme, où l’auteur doit réussir à introduire des dialogue sans que cela ne sorte de nulle part, et ou globalement l’auteur doit faire preuve d’ingéniosité pour compenser la perte du narrateur omniscient et tirer partie de la plongée dans les tréfonds de l’âme du « Je » du roman. C’est complexe mais bien utiliser c’est génial (j’ai en tête un KH absolument délicieux d’ailleurs).

D’ordinaire, les auteurs de romance nous plongent dans la tête de l’héroïne, sans doute parce que ainsi, la lectrice devient complètement l’héroïne elle aussi. et sans doute un peu parce que les auteurs étant elle-même des femmes, il est plus aisée d’imaginer la psyché d’une femme, aussi différente de vous soit-elle.

Le point de vue (POV) du héros n’a absolument pas le même effet. Déjà parce que l’identification sera très légèrement compromise par l’aspect physique de la différence entre femmes et hommes (je fais appel à vos connaissance sur les petites abeilles, les choux et les cigognes) mais aussi parce que comme le disent si bien les magasines féminin, les hommes ne pensent pas comme nous.

Ceci dit, je m’interroge vraiment sur la capacité d’une femme à se mettre bien dans l’esprit d’un homme? De même, quand je lis des romances écrites par des hommes, je m’interroge sur leur capacité à transcrire l’état d’esprit d’une femme. Il y a des exceptions bien sur, mais en général je me méfie. Disons que je ne vais pas prendre les bons conseils de Tom pour argent comptant!

Ainsi, les auteurs qui nous plongent dans les tréfonds de l’âme masculine, le fond en sachant pertinemment que nous allons être intriguées, curieuse et somme toute amusée de voir « comment le héros pense ».

Cependant, c’est une alchimie complexe. Parce qu’il faut aussi que l’on y croit. Et si vous pensiez que les juges de Top Chef étaient durs (là, j’avoue, je fais une référence que je ne comprends sans Chi-Chi, help?), la lectrice en pleine lecture… mes aïeux… c’est Gordon Ramsey en train de hurler dans sa cuisine!

Ah ah, de quoi traumatiser des générations entières! Tu me diras, la lectrice en train de disséquer sa lecture a posteriori n’est guère plus tendre…

Fort heureusement, le Tom Cat de Daisy Prescott est une réussite. Tom est tout a fait cohérent, ses errances intérieures crédibles et au final, je le trouve vachement cute ce cher Tom.

 

Enfin, je peux vous dire « Bonne lecture »!!!

Tam-Tam

(j’ai mentionné que je n’avais pas encore lu ce livre? j’y vais de ce pas!)

C.

Money, Honey

Réédition du 26/05/2011

J’ai déjà évoqué mon addiction aux séries télévisées. Et quand je dis addiction, je pèse mes mots. Au fil de l’année, je regarde entre 15 et 20 séries différentes. Comment, me direz-vous? Simple, je n’ai pas de vie sociale! Non, en fait, j’ai établi un ordre de priorité des séries à suivre chaque semaine, et de temps en temps, je m’accorde des séances de rattrapage où je peux enchaine 5 ou 6 épisodes dans la soirée. Plus les mois d’été où rien n’est diffusé, c’est tout de même une organisation minutieuse qui s’écroule dès que j’ai un peu trop de travail. Comme cette année… Où je suis épouvantablement en retard pour presque tout… Je songe à une cure de désintoxication très prochainement… Mais revenons à nos moutons, ce n’est pas de cela dont il est question aujourd’hui!

Aujourd’hui, il est question du fait que, dans mes séries sacrées, dans mon top trois, se trouve Castle.

Pourquoi?D’abord parce que Rick Castle/Nathan Fillion… *soupir*

Lui, c’est simple, je l’ai aimé dans tous les rôles où je l’ai vu…Ensuite parce que Kate Beckett, Ryan, Esposito, Alexis, Martha, Lanie, … Bref, vous l’aurez compris, parce que je trouve que c’est une galerie de personnage géniale (je suis sans mots en fait, me voilà réduite à parler comme une adolescente de 14 ans), parce que les enquêtes sont plutôt bien ficelées et surtout, surtout parce que j’adore la relation entre nos deux héros, les étincelles, et l’humour!!!Et récemment, pour mon plus grand bonheur, j’ai lu un livre qui m’évoque furieusement l’univers de Castle. Dans

Money, Honey, de Susan Sey, j’ai retrouvé tous les éléments qui me font aimer la série.

Vous avez donc d’un coté Liz, aka Agent Elisabeth Brynn du FBI. Liz est jolie mais pas renversante, des cheveux vaguement blonds mais pas vraiment, les yeux noisette (Tam-Tam, ça c’est pour toi), elle a le physique de son métier, musclée et pas très grande. Pas minuscule non plus. Solide. Portant des tailleurs en polyester noir qu’elle n’a pas peur de salir et des chaussures pratiques pour courir. Avouez, on ne rencontre pas souvent des héroïnes au physique banal. Et cela change de Kate Beckett qui fait toujours ses courses-poursuites en talons de 12, ce que je trouve parfaitement improbable. Ou alors elle a déjà eu 27 entorses à la cheville depuis le début de la série et on nous l’a caché… Enfin, Liz n’est pas perturbée par son physique, son manque de goût vestimentaire ou que sais-je encore. Elle est carrée, dévouée à son métier, elle sait ce qu’elle veut et ce qu’elle vaut, elle ne se raconte pas d’histoires. En un mot, Liz me plait. Beaucoup. Et Liz dissimule beaucoup de choses derrière son apparence de parfait petit soldat du FBI…

De l’autre coté, vous avez Patrick O’Connor. Patrick vient d’une famille de mafieux notoires, c’était un voleur incroyablement doué. Un faussaire, un arnaqueur. Mais de grande classe, à la Arsène Lupin ou Neil Caffrey! Le physique aussi, la classe, le goût du luxe, toute la panoplie… Je dis était car, 6 ans avant le début de notre affaire, Patrick s’est livré au FBI pour sauver sa sœur de la prison. Il a travaillé pendant 3 ans (dans la joie et la bonne humeur) sous les ordres de Liz, et considère qu’il a payé sa dette. Enfin payé, façon de parler, car les vieux réflexes ont la peau dure. En apparence, Patrick s’est reconverti dans l’écriture de scénarios de films à grand succès (vague similitude avec Rick Castle peut-être?), mais une fois encore sa petite sœur l’appelle à la rescousse. En apparence, certes, mais qu’en est-il en réalité?…

Pour aider sa sœur, Patrick est prêt à beaucoup de choses. Même à retravailler avec Liz. Qui n’est pas convaincue que Patrick soit tout à fait blanc dans cette affaire… Nos héros se connaissent bien dès le début du livre, et c’est agréable en un sens car, non, ce ne sont pas des retrouvailles, mais on plonge très vite dans le cœur du sujet. Ce n’est pas la guerre entre eux, mais pas le grand amour non plus, forcément, le voleur et la policière. Liz voit le monde en noir et blanc et Patrick, avec son passé de voleur ne peut appartenir qu’à la première catégorie. J’étais vraiment curieuse de voir comment l’auteur allait s’en tirer pour expliquer le changement d’opinion de Liz sur la moralité de Patrick, comment elle allait accepter de voir une situation en nuances… Je dois avouer que c’est pour moi un retournement mené brillamment.

Je ne vous en révèle pas plus, car le livre ouvre avec le retour de Patrick, venu mener l’enquête pour le compte de sa sœur. L’intrigue policière fonctionne bien, le suspens n’est pas insoutenable mais l’histoire est prenante, et sans être franchement un thriller, Money, Honey présente plus de substance « policière » qu’unJulie James avec notamment un méchant qui m’a quelque peu inquiétée par moments.

Enfin, on retrouve entre Liz et Patrick les étincelles qui annoncent un couple intéressant, et tout autour d’eux, la galerie de personnages secondaires savoureux qui permettent au lecteur (donc nous) de profiter d’un décor bien posé pour voir se dérouler notre histoire…

Si vous aimez les policiers contemporains légers et pétillants, je vous recommande donc (avec enthousiasme) de mettre la main sur Money, Honey!

Et si vous ne connaissez pas encore Castle, allez tout de suite réparer cette erreur!
(tu as vu Tam-Tam comme je suis trop forte à réussir à parler de ma série chérie alors qu’on ne devrait normalement écrire que sur des livres?) ^_^

(lecteurs, je sens qu’il va y avoir des représailles ici bientôt!)
(gardons l’œil ouvert…)

Bonne lecture,

Chi-Chi

Any man of mine

 

Avant de poursuivre notre programme, nous avons le plaisir de vous informer que Ariel et Eric sont désormais sur Instagram, et que vous pouvez venir suivre leurs aventures @modern.princesses

xx

Chi-Chi & Tam-Tam

 

Réédition du 23/05/2011

C’est la saison. La saison où l’on découvre un livre qui vous prouve qu’avoir tort n’est pas grave en romance. Que changer d’avis sur un style ou un sous-genre n’est pas un reniement de soi, mais simplement une preuve d’intelligence. Ce n’est pas Chi-Chi qui me contredira, mais les histoires de retrouvailles, ce n’est pas une mince affaire.

Après de nombreuses déceptions, Chi-Chi trouvait il y a peu une histoire de retrouvailles dans laquelle elle pouvait enfin croire.

C’est à mon tour aujourd’hui de reconnaître que parfois, un auteur sait faire preuve de sensibilité pour aborder ce thème délicat enlittérature.

Le dernier Rachel Gibson, Any Man of Mine, raconte l’histoire de Autumn Haven et de Sam LeClaire. Il y a 6 ans, nos deux protagonistes se sont rencontrés à Las Vegas où ils ont passé un week-end torride. En ont résulté un mariage éclair, une gueule de bois faramineuse, et un enfant accidentel.

Aujourd’hui divorcés, ils vivent chacun de leur côté. Autumn s’épanouit dans son travail d’organisatrice d’événement et dans son rôle de mère. Sam est resté l’homme à femme qu’il était, se concentrant sur sa carrière de joueur de hockey. Enfin… Ça, c’est ce qu’ils croient… Car les protagonistes d’un livre ont souvent une image toute tracée de leur avenir, et l’auteur, maître absolu de leur destinée, a souvent d’autres plans en tête…

Si j’ai beaucoup aimé ce livre, je tiens avant tout à être équitable. Un petit « pour ou contre » est donc de circonstance.

– des prénoms comme Autumn, Shiloh, Bo (pour une femme) : Contre.
Vraiment, je ne comprend pas… S’il existait une explication logique au prénom de l’héroïne, encore, je pourrais faire l’effort de trouver cela joli… On ne choisit pas son prénom. Ses parents aurait pu être des hippies post-Woodstock férus de champignons et autres herbes aromatiques… Mais là, non.

– les origines mixtes des personnages : Pour
Un canadien et une américaine. Un joueur de hockey et une organisatrice de mariages. Le choc culturel. Et rien que pour le plaisir de lire le nom de la ville d’origine de Sam « Saskatchewan ». (ville que j’ai déjà retrouvé dans plusieurs romans – quelle est donc la particularité de cette ville, hormis son nom si curieux ?)

– plastique de l’héroïne : Contre
Arrrgggggh !!! Encore une vraie rousse au yeux vert qui souuuuuuffffre d’avoir de si beaux cheveux…. La pauvre, vraiment, je la plains.
Je vote pour un manifeste contre tous les défauts factices des héros. Non, avoir de superbes cheveux ne constitue en rien un point qui me poussera à plus d’empathie pour la donzelle.
– l’enfant pas caché : Pour.
Il est un moteur dans ce livre. Pas uniquement en sa qualité de personnage, mais tout simplement parce qu’il existe. Quand deux héros qui considèrent qu’ils n’ont rien en commun, décident de faire des efforts pour s’entendre, il y a souvent une raison derrière. Si vous êtes dans de la mauvaise romance, il est souvent question de pulsions sensuelles irrépressibles. Lorsqu’il s’agit de bonne romance, c’est une raison plus altruiste, comme le bien d’un enfant. Sam veut être un meilleur père. Autumn sait que Connor a besoin de son père.
– la sensualité entre Printemps…Euh, non, Autumn et Sam : Contre
Aahhh ! Je viens de vous surprendre hein ? Ne vous méprenez pas. J’ai beaucoup aimé les scènes sexy de ce livre. Il y a de l’alchimie entre les personnages et sous les couvertures, cela fonctionne parfaitement. Mais pour la progression de l’histoire, j’ai trouvé que c’était un facteur qui les détournaient de leur histoire. Pour deux personnes qui souhaitaient ne se voir que pour le bien de leur enfant, tomber dans les bras l’un de l’autre sur une simple alchimie ressemble un peu à une reproduction de leur passé.
– le hockey : Pour
Je ne connais rien à ce sport. Je dois admettre que lorsqu’un livre mentionne à quel point c’est un sport violent où il n’est pas rare pour les joueurs de s’insulter sur la glace et de se retrouver avec œil au beurre noir et autres cicatrices de guerre après un match, il y a comme une partie primitive de moi qui trouve cela profondément viril. Et puis, qui dit sport de haut-niveau dit corps magnifique…3 partout, balle au centre.
Je m’en remets donc à vous pour le jugement final.
Bonne lecture,
Tam-Tam

Les saveurs de la vie

Réédition du 12/05/2011
Après Holly et Gerry la semaine dernière, retournons une fois de plus en Irlande !  Qu’il s’agisse de romans, de mythes ou de légendes, ce pays exerce sur Tam-Tam et moi même une fascination certaine. Et je trouvais justement que je n’en avais pas assez parlé ces temps-ci…Aujourd’hui, je vous propose de découvrir une auteur irlandaise célèbre, qui n’est souvent pas classée dans la romance traditionnelle mais dans les romans féminins. Une auteur qui parle d’amour, mais pour mieux parler de la condition féminine, des difficultés rencontrées par ses héroïnes dans l’Irlande d’aujourd’hui, de mariage, de divorce, de liaisons dangereuses, même d’avortement, de difficultés financières, de différences de classes et j’en passe. J’ai nommé Maeve (prononcez Mève) Binchy…J’ai découvert Maeve Binchy avec l’adaptation cinéma de son roman Circle of friends (avec Minnie Driver dans le rôle-titre), et je me suis très vite mise en quête de tous les livres de l’auteur. Dans ma bibliothèque, il n’y a plus maintenant qu’un livre de Maeve Binchy : Scarlet feather, mon favori. Les autres ont dû être sacrifiés, la mort dans l’âme, lors de l’un de mes multiples déménagements.

Scarlet Feather (Les Saveurs de la Vie en VF) tourne autour de deux personnages : Cathy Scarlet et Tom Feather, tous deux cuisiniers et qui se sont connus lors de leur formation. Leur rêve est d’ouvrir une société de traiteur ensembles, et c’est avec ce projet que début notre histoire. En suivant l’essor de leur société, « Scarlet Feather », pendant un an, nous entrons dans la vie de Cathy et de Tom, mais aussi dans la vie de tous ceux qui gravitent autour d’eux.

Cathy a connu un destin un peu à la Sabrina : elle a épousé Neil, brillant avocat et fils de la famille pour laquelle sa mère est femme de ménage depuis toujours. Malheureusement, ce mariage n’est pas bien vécu du tout par la famille de Neil, et particulièrement par sa mère. Cathy dépense donc une énergie folle à se plier en douze pour plaire à sa belle-mère, dans l’espoir d’apaiser les tensions… Le lancement de Scarlet Feather sera un catalyseur de ces tensions, et l’équilibre précaire de la situation va s’en trouver sensiblement modifié.

Tom de son coté est doté d’une petite amie au physique de rêve, Marcella,  qui rêve d’une carrière de mannequin qui lui ouvrirait la voie vers une vie meilleure, et par meilleure, je veux dire plus riche. Les sacrifices nécessaires à la réussite de Tom et de son entreprise ne sont que très moyennement à son goût, et leur relation s’en ressent.

L’histoire ne démarre donc pas sous les meilleurs auspices, car personne à part Cathy et Tom ne semble enthousiasmé par cette aventure. Les raisons en sont à la fois très simple et terriblement humaines. Jalousie, envie, amour, vanité, ambition, conformisme sont autant d’éléments qui dictent la conduite des personnages. A travers la création de Scarlet Feather, son évolution et celle des relations entre tous ces personnages, c’est leur vie de famille, les responsabilités leur incombant, les challenges qu’ils rencontrent, leurs rêves et leurs espoirs que nous découvrons.

Maeve Binchy met son talent au service d’une société en pleine mutation où s’affrontent encore tradition et modernité, et nous laisse imaginer que Tom et Cathy pourraient être nos voisins, nos amis, nos cousins tant ils nous sont familiers, arrivé à la dernière page. Elle nous entraîne avec finesse et discernement dans la vie quotidienne de ses héros, dans tout ce qu’elle a à la fois d’extraordinaire et de banal.

Vous l’aurez compris, encore une auteur dont je ne peux que vous recommander l’œuvre toute entière, même si je me limite pour aujourd’hui à un seul livre!
Bonne lecture,
Chi-Chi

Contemporain plus ou moins inspiré

Pas de 4 mains aujourd’hui, j’ai envoyé T. prendre des vacances, pendant que je lis des contemporains à tour de bras, et qu’elle se met à jour en Eloisa James et Elizabeth Hoyt…

Huhuhu… chuuutt, ne dites rien, mais en fait je suis quand même là, en mode clandestin. Bon, il est évident qu’au moment où vous lisez ces lignes le pot-aux-roses a été révélé, mais à l’heure où j’écris ces lignes, je ricane.

Du coup j’ai pas mal de choses à rattraper, avec une petite booklist de bon et un peu moins bon. On attaque !

A Bollywood affair de Sonali Dev : recommandé à de multiples reprises et qui est bien à la hauteur de sa réputation, une histoire très tendre et touchante, avec une héroïne qui vit un tel décalage entre ses différents univers que l’on ne peut que comprendre ses réticences à lâcher prise sur son passé. Oui, le postulat de départ va nous paraitre incroyable, et oui, plus d’une situation est complètement tirée par les cheveux, mais cela fonctionne ! Le contraste entre Inde traditionnelle et moderne est bien amené, on comprend tout sans avoir l’impression que l’on nous fait la leçon, c’est un bonheur. Et puis le héros… *soupir* très très charmant…

Moui… moui… ma chère C., tu me connais, moi et le Bollywood. C’est juste Pas. Possible. Même en littérature, j’ai la musique aux accents stridents, le curry et les épices et les overdoses de couleur qui s’imposent dans mon esprit. 

L’amour est dans le foin d’Angela Morelli : c’est la Picardie sous le soleil, déjà, ensuite c’est une héroïne qui manie la truelle et la scie sauteuse sans sourciller, et cela me plait, vous n’avez pas idée ! Ouste, dehors les héroïnes fragiles qui pleurnichent dès qu’elles se cassent un ongle, ici Louise n’a pas BESOIN d’un homme pour assurer dans sa vie. Elle en a envie, et c’est là toute la différence. Son histoire est vaaaaaguement inspirée de P&P – pour ma plus grande joie – et le héros (chut il ne faut pas dire son nom) est délicieusement réel. Et touchant… Miam.

Celui là, il faut que je le lise. Vraiment.
Faudrait juste que les étoiles s’alignent de nouveau pour que la lecture d’un contemporain soit possible. Mais pour moi qui ais la peur panique de la scie ou tout outil qui pourrait me priver d’un membre, je ne suis que respect devant Louise. 

Rise de Karina Bliss : Zander est un personnage secondaire récurrent de l’auteur, et depuis What the librarian did (où il joue quand même le méchant de l’histoire), j’attendais d’en savoir plus sur lui. Malheureusement, si le livre est agréable, il n’est pas à la hauteur de mes attentes. Nous retrouvons le big bad boy du rock and roll complétement transformé, se débattant encore avec quelques démons mais à peine. Toute la transformation s’est faite loin de notre regard, et nous n’en saurons pas grand-chose. Alors oui, c’est chou, oui, son héroïne est bien car elle ne se laisse pas marcher sur les pieds, oui, ils m’ont donné des papillons tous les deux. Mais quand même, c’était un peu dommage.

Je ne suis plus si bad boy que cela. C’est mal?
Par contre, si tu me vends du rake, je soupire et je couine… Va comprendre!

The greatest love story of all times de Lucy Robinson : je continue ma découverte de l’auteur parce qu’elle me parle de ma ville… Son héroïne est complétement barrée, je ne vois pas comment ou pourrait le dire autrement ! C’est aussi une anglaise très typique, avec son sens du style particulier et son amour pour le gin tonic. Quant à la fameuse histoire d’amour, elle est secondaire pour moi. Ici c’est l’histoire de Fran, de comment elle grandit, prend sa vie en main, évolue et à la fin, retrouve l’amour. C’est super choupi trognon, si l’on fait abstraction du rôle que ses amis jouent (ou ne jouent pas) dans l’histoire. RAH frustration !!!! Mais il y a aussi une amourette en bonus choupi trognonne elle aussi alors cela fait passer le temps…

J’ai comme la sensation que ma ville actuelle te ferai vachement moins rêver…
Brive, son clocher, ses ruelles… et ses habitantes pas du tout excentriquement anglaise…
Par contre, on a des rugbymen dans le coin, ça peut vendre tu crois le mollet d’un rugbyman?

Deep de Kylie Scott : le tome 4 de Stage Dive, le volet de transition avec la série suivante, que tout le monde se rassure, l’auteur n’en a pas fini avec ses rockeurs ! Ben oui parce qu’au passage, on rencontre plein de nouveaux personnages secondaires qui sont juste des énormes appâts pour les livres suivants (celles qui l’ont lu, suivez mon regard, les autres je reste digne et silencieuse). Bon, vous l’aurez senti, pas de coup de foudre pour ce livre. Ben y est complétement absent, c’est presque un personnage secondaire de sa propre histoire ! Nous n’apprenons presque rien sur lui, il ne parle pas, il interagit à peine avec Lizzie (en dehors des textos, qui eux sont hyper cute), bref, c’est un pâle reflet de ce que devrait être un héros. Ceci dit, bon, on revoit les autres membres du groupe, en particulier Mal, alors j’ai couiné. Mais pas sur les héros…

Quoi, on serait obligé d’être le personnage principal de sa propre histoire? Tu en demandes beaucoup non? C’est un peu comme demander à être l’acteur de sa propre vie, ou maîtriser sa capacité à rougir et à frissonner à la lecture d’une belle histoire avec un héros couinant…
Franchement, ce que tu demandes aux auteurs parfois…

Almost like love d’Abigail Strom : J’aime bien l’auteur, je sais que c’est du Harlequin pur sucre, et j’ai eu exactement ce que je voulais. Une romance mignonnette, avec un héros qui est plus compliqué que les premières apparences ne le laissent penser et surtout, surtout, une héroïne geek ! Il y a une telle pénurie de femmes geeks en romance (et en général d’ailleurs), que j’ai sautillé partout en découvrant que son chat s’appelle Gallifrey ! (les initiés comprendront) Pour moi, un vrai chouette moment de lecture, tout en douceur et familiarité.

Gniiii!!!!!!! Gallifrey!!! Je valide à mort! et puis je veux un poisson rouge qui s’appellerait Chewie!!
Tu crois qu’elle porte une écharpe à rayures?

Anticipation de Sarah Mayberry : un héros qui donne toutes les apparences d’un playboy – surtout si vous avez lu Satisfaction – et qui se révèle littéralement ! Il est top, patient, compréhensif, amoureux, un vrai régal ! Blue est une héroïne complexe et il se montre vraiment à la hauteur. Du coup, je n’ai rien de plus à dire si ce n’est que Sarah et moi, on va devenir copines de chaussures, car elle offre à Blue pour son anniversaire des bottes Fiorentini and Baker qui sont juste les motardes de mes rêves les plus fous !

Conseil de princesse: ne jamais se mettre en Chi-Chi et une paire de chaussures ^^

Bonnes lectures,

Chi-Chi

Et T. en sous-marin

Then he kissed me

 

Réédition du 02/05/2011
Au risque d’en choquer plus d’une, je n’ai pas mis ma vie entre parenthèses le temps de regarder le mariage du siècle.

Si j’ai déjà du mal à rester éveillée pendant un film de plus de 2 heures, je n’allais pas m’imposer une messe télévisée interminable, un cortège sans fin pour aboutir par un baiser « balconné » alors qu’il était évident que la bave aurait déjà commencé à couler dangereusement, dû au fait que j’allais me mettre à ronfler sitôt le programme commencé.

Mais ne vos inquiétez pas pour moi, Internet est un outil formidable, et les photos sont nombreuses (et suffisantes). D’autant que j’explorais de mon côté mon mariage royal littéraire avec « Then he kissed me » de Christie Ridgway, où il est question de Jack, prince d’Ardenia, petit royaume d’Europe frontalier de la France et du Luxembourg – l’auteur a ouvert un atlas, on applaudit car Ardenia n’est pas sans rappeler Ardennes qui, ô miracle, se trouve non loin du Luxembourg !

Stevie et ses sœurs sont en manque d’argent. Pour faire entrer des liquidités, elles organisent des mariages dans leur propriété viticole de la vallée de Napa. Tout cela ne poserait aucun problème si son ex, Emerson n’avait pas décidé de venir se marier chez elle avec Roxane, princesse d’Ardenia. Stevie a tourné la page, mais le reste de la population ne l’entend pas de cette oreille et lui rend la vie infernale en la couvant de bonne volonté.

De son côté, Jack Parini, Prince d’Ardenia, ne souhaite que le bonheur de sa sœur, et souhaite à tout prix prévenir un sabordage de la noce par une ex, aussi charmante soit-elle.

Vous ajoutez à cela une mère sénateur qui considère que la réputation du frère de sa future bru ne va pas être du goût des électeurs, des fiançailles factices, une famille envahissante, un secret du passé, une légende et un trésor caché, et vous aurez tous les ingrédients qui forment cette histoire où Jack et Stevie sont les acteurs principaux.

Et même si l’histoire est quelque-peu cousue de fil blanc (ce qui en romance, est encore plus significatif), le roman possède quelques qualités que je me devais de vous conter ici.

Jack Parini parle français, sans faute. On fait youpi tralala et on remercie la fameuse « Emmanuelle » mentionnée dans la note de l’auteur en fin de livre, et qui vraisemblablement est à l’origine des phrases (et des gros mots) prononcées (sans faute) par le héros.

Jack Parini n’est pas un bel homme à moustache portant une marinière se désespérant s’il n’a pas sa baguette de pain et son camembert qui pue le matin au petit déjeuner. Non, c’est juste un séducteur avec une réputation. Il est très protecteur du bonheur de sa petite sœur et comme tout bon héros, a un problème avec l’engagement. C’est un peu un « rake » des temps modernes.

Stevie est du genre indépendante. Mais elle ne fait pas semblant comme ces héroïnes TSTL. Elle a son propre business, et pour sauver le domaine de famille, a promis de s’occuper de l’organisation du mariage de son ex. Cela ne l’enchante pas, mais question d’éthique, elle le fera. Et perso, j’aime cette façon de penser.

Stevie a cette pulsion humaine de fuir en cas de danger. Je suis toujours impressionnée par ces héros qui se sacrifient. Souvent pour des causes justes et nobles comme leur famille, leur communauté, leur pays, mais cela n’en reste pas moins un sacrifice. Stevie a cet instinct vital qui est de fuir quand sa vie est menacée.

Bon, là, je la fais passer pour une poule mouillée, aussi vais-je m’expliquer en vous dévoilant quelques infos. Stevie a perdu sa mère et son père, elle s’est toujours sentie plus ou moins en marge de sa famille et de sa fratrie. Tous les gens qu’elle aimait l’ont quitté (rappelons qu’elle s’est aussi fait plaquer pour une princesse). Elle a donc adopté une technique que j’appelle « la tour d’ivoire ». Elle est indépendante, parce que comme ça, elle n’aura besoin de personne. Elle n’a besoin de personne parce que comme ça, elle n’aura pas à se rapprocher de quelqu’un. Elle n’a pas à se rapprocher de quelqu’un parce que comme ça, cette personne ne pourra pas l’abandonner et lui briser le cœur…(psychologie d’opérette, mais je vous assure, ici, c’est exactement ça)

Du coup quand elle sent qu’elle commence à trop s’attacher, elle fuit. Défaut assez humain, qui nous vient directement de la croyance populaire qui veut que, si on ne risque rien, on n’a pas d’accident. Stevie n’est pas parfaite, et j’aime assez ça.

Un livre bien agréable avec prince et princesse pour faire concurrence à William et Catherine. Seule petite ombre au programme, la présence de Roxanne, la sœur de Jack, et d’Emerson, son fiancé. J’ai trouvé qu’à certains moments, leur histoire prend trop de place et ceci au détriment du couple phare.

Néanmoins, j’avais une paix royale sur la plage, en plein mariage princier. J’ai rapidement oublié les petits défauts et j’ai profité de Jack, de Stevie, du soleil et du sable chaud.

Bonne lecture,
Tam-Tam

Animal Magnetism


(Réédition du 25/04/2011)
Le miracle pascal a eu lieu. J’ai réussi à finir un livre ce weekend.

Par contre, je dois faire face à un dilemme intérieur… Comment vais-je trouver un lien avec Pâques ? Gros challenge en perspective…

Oui, parce que Animal Magnetism de Jill Shalvis nous affiche un synopsis qui ne laisse pas sous-entendre de lien avec la livraison des cloches ou le passage du lapin de Pâques…

De passage dans la petite ville de Sunshine, Idaho, Brady Millet est en visite chez Adam et Dell, vétérinaires au grand cœur, et « frères de cœur » de cet appétissant  futur ex-militaire.

Comment vous décrire Brady… Voyons, il est superbement bâti. Un monstre de masculinité et de virilité – c’est un militaire qui inspire le respect… bla, bla, bla… Le héros transpire de testostérone. Il a un passé sombre peuplé de familles d’accueil, d’enfance volée et de racines transportables. Bilan, ce cher monsieur à la phobie de l’engagement.

J’ouvre une parenthèse, la phobie de l’engagement, pour une personne qui s’est « engagée » dans l’armée, je trouve ça délicieusement ironique. Refermons la parenthèse et revenons-en à Brady et à son physique de protecteur. Adam et Dell l’on fait venir par un procédé que les membres de famille nombreuse connaissent bien, la « culpabilité ». C’est étonnant comme ce sentiment peut bouger des montagnes lorsqu’il est utilisé avec talent.

Nous avons donc Brady… Et pour lui faire face, nous avons Lilah Young, propriétaire du refuge pour animaux local mais qui lutte un peu pour joindre les deux bouts. Car entre une propriété dont elle a hérité et qui est un gouffre financier, le refuge qui ne rapporte pas autant qu’il ne coûte, et ses cours du soir, la jeune Lilah est en flux tendu sur bien des plans. La plomberie laisse à désirer, la toiture est dangereusement vieillissante… Bref, l’héroïne se classe dans la catégorie « je suis une pette chose qui se débrouille comme une grande et qui se bat contre une mauvaise fortune congénitale. Je suis indépendante, je n’accepte pas la pitié des autres, mais j’inspire chez le mâle alpha des pulsions protectrices ».

Ajoutons au passage que la jeune Lilah est jolie comme un cœur et qu’elle est d’une sensualité affolante.

A ce stade de mon article, vous vous dîtes… C’est quoi ce livre pourri ? Je viens de découvrir le héros et j’ai envie de le secouer, et l’héroïne me donne des envies de meurtre…

Et bien, c’est un livre qui travaille les détails.

L’histoire est assez binaire. Brady rencontre Lilah. Lilah pose son regard sur Brady. Les hormones font pratiquement le reste.

Lilah est indépendante, elle veut un truc sans attaches. Brady est un phobique, cela lui convient parfaitement.

Lilah et Brady ensemble, c’est une machine à scènes coquines.

Et là où le bât blesse, et où ironiquement, j’ai trouvé ma source principale de fou-rires, c’est dans les détails des-dites scènes!

En avant-première pour vous aujourd’hui, un florilège :

–       Brady ne porte pas de sous-vêtements. Il va dans la vie « commando ». J’aime ce sens de la classe innée chez ce type. Et j’aime cette capacité qu’ont certains auteur à nous faire croire que c’est sexy… Perso, je trouve ça vraiment bof. Et en l’occurrence ici, cela arrive un peu comme un cheveux sur la soupe.

–       Lilah est tout le temps « érotiquement chargée ». Elle a autant d’hormones qu’une classe d’adolescents boutonneux qui découvrent les joie du corps… Autant dire, pour quelqu’un qui a 3 jobs dans la vraie vie, mission impossible.

–       Brady a autant de volonté et de résistance qu’un diabétique dans une pâtisserie. Non, non, je dois résister… Non, non, elle est trop irrésistible… Non, non, je ne peux que succomber… Non, non, ce n’est pas de ma faute… Mais. Bien. Sûr !

–       Lilah a un corps de bombasse. Je la hais la bougresse ! En plus elle se nourrit de Twinkies, qui doivent être la sucrerie la plus calorique qu’il ne m’ait jamais été donné de voir. Et ce corps, il va sans dire qu’elle sait l’utiliser…

Livre assez creux je dois dire. Mais que j’ai réussi à finir… Sans doute parce qu’au-delà des nombreux détails qui tuent, les scènes sexy qui peuplent le livre sont assez bien écrites et qu’entre deux chocolats, elles se lisent sans modération.

Petite déception, je n’ai pas trouvé de lien avec Pâques, car bien que peuplé de chats, chiens et autres petites bêtes poilues et mignonnes à souhait, il n’y avait dans cette histoire, ni lapin, ni cloches…

Bonne lecture,

Tam-Tam

Trade me

Trade me, le dernier Courtney Milan.

Son premier contemporain. Le premier tome d’une nouvelle série… Et globalement, une déception.

Avant d’aller plus loin, vous devez savoir 2 choses:

Premièrement, je suis dans une ère « historique ». Je ne peux décemment plus appeler cela une phase, cela fait 3 ans que je suis dedans. Je dois lire 1 contemporain pour 19 historiques. Je pourrai faire un bilan plus détaillé, mais globalement, j’ai 3 Julie James de retard, 2 Kristan Higgins (la honte, je sais). Je n’ai pas lu de nouvel auteur contemporain depuis 3 ans, et j’applaudis à l’idée de relire du Lisa Kleypas historique!

Et deux, dites bonjour à Chi-Chi qui va nous accompagner aujourd’hui (2 princesses pour le prix d’une, encore, on vous gâte!!). Elle me tient à l’œil.

Salut tout le monde! Je me présente, moi c’est Chi-Chi! En fait vous ne le savez pas, mais je suis là sur tous les articles de T. (et vice versa) – là on essaye un nouveau truc pour vous faire partager et que ce soit plus fun!  Pour l’ère historique, cela tombe bien car pour moi c’est l’exact contraire, je ne lis presque plus que du contemporain – nos listes Goodreads en témoignent! On s’assortit bien finalement… Et aussi, je crois pouvoir affirmer que j’ai plus aimé le livre que T. même si j’avoue qu’il est loin d’être parfait.

Passons maintenant au vif du sujet car notre amie Tina ne saurait attendre plus longtemps. Elle n’aime pas attendre Tina. Elle n’a qu’une hâte, en avoir fini avec l’université et avoir un boulot. Un boulot qui payerait bien. Un boulot qui lui permettrait enfin de sortir ses parents de l’abysse financier dans lequel ils semblent tomber tous les mois.

Moi je préfère essayer de me trouver un riche mari, c’est moins de boulot sur le long terme, surtout s’il n’est pas trop jeune! Mon objectif dans la vie étant de devenir une femme entretenue avec un dressing digne de Victoria Beckham, mais nous avons déjà établi que je n’avais pas le potentiel pour devenir une héroïne de romance…

Et si il y a une chose pour laquelle elle n’a pas le temps, c’est Blake Reynold, héritier milliardaire de Cyclone Technology. Vous ne connaissez pas Cyclone Technology? C’est Apple, Microsoft et Google, le tout mixé avec force dans le shaker à cocktail de la haute technologie.

Blake, de son côté, a tout du lover boy a qui la vie a tout donné. Il est brillant, blindé et absolument charmant. Et lorsqu’il propose à Tina d’échanger sa vie pour la sienne, elle croit à une blague.

Mais attention hein, si vous croyez que Blake est un gosse de riche à la cervelle vide, un prince charmant bon à aligner les conquètes (comme Tina et ses préjugés donc), vous allez être surpris.

Elle tourne et retourne le contrat (parce que oui, il y a contrat, et pas ce genre de contrat) pour trouver la faille, le piège et finit par accepter. Elle échangera donc sa vie contre la sienne. Et par cela, elle vivra dans son appart, percevra son salaire, utilisera sa voiture et en échange, il devra vivre dans le trou à rat qu’elle appelle « maison », devra faire les journées de 18h de travail en quasi-continu qu’elle enchaine, et devra aider sa famille à boucler les fins de mois.

Là où cela devient fun, c’est que Tina galère comme une dingue, tandis que Blake survole les difficultés. Même sans argent, son charisme et son aura surhumaine l’aident en toutes circonstances! Cela me fend le cœur de le dire, mais (on a oublié de préciser, c’est un New Adult) Courtney a fait de son héros un cliché ambulant…

Pourquoi un tel deal? Quelle peut bien être la folie qui a saisi notre héros pour que soudainement la vie de Tina soit paradisiaque à côté de la sienne…

Forcément, il y a anguille sous roche, hippopotame sous caillou, baleine sous gravillon…

Astéroïde sous goutte d’eau, ça marche?

Alors je pourrais spoiler. Je pourrais vous dire de quoi il retourne. Mais non, à la place je vais vous expliquer pourquoi je n’ai pas aimé, au delà du fait que ce n’est pas un  historique…

Le rythme :
On passe les deux tiers de la romance à mettre en place tout le bazar autour du deal. Et juste le deal. Pas d’interactions plus approfondies entre les personnages, qui ils sont, d’où ils viennent et le pourquoi du comment de leurs sentiments profonds…

Là je suis d’accord. C’est long à démarrer et après 14253 péripéties dans le dernier tiers. Et beaucoup beaucoup trop de détails technologiques à mon gout. Et beaucoup trop de détails sur le travail de Tina, qui sans aucune formation, intègre la boite de Blake (de son coté à lui, il devient serveur, challenge nettement moins challenging je trouve!) 

L’alchimie :
J’ai fini le livre, j’ai digéré le livre, et je ne crois toujours pas vraiment à leur histoire.
C’est triste, mais bon… Le golden boy avec un trust-fund et la jeune boursière, 1ere génération d’immigrants chinois. J’ai même pas rougi au moment du « rapprochement culturel ». Il faisait froid, j’aurais bien aimé!

Oui, c’est vrai que leur relation n’a pas beaucoup de sens, mais ils ont leurs moments mignons. Bizarrement, là où Courtney excelle d’habitude, ses scènes sexy tombent un peu à plat. Mais il y a une belle déclaration d’amour. Et la relation entre Blake et son père est très touchante aussi. Comment ça on s’en fiche, ce n’est pas l’histoire d’amour qui nous intéresse? C’est quand même de l’amour moi je dis! 

Les passifs :
Don’t even get me started!
Vous pensiez que certains héros de l’auteur étaient sombres et torturés? Vous pensiez que certains des héros de l’auteur avaient des passifs de folie? Préparez vous! Vous aurez droit à du complexe, de l’intense, et du psychologiquement avancé à un point tel que cela pénalise l’histoire. Ou alors je ne voulais pas de quelque chose d’aussi intense et rude.

Marrant, de mon coté, je ne l’ai pas trouvé si gratiné que ça, le passif de Blake? Oui, il a un trauma, Tina aussi traine quelques casseroles, mais pas plus ou moins que dans 90% des livres qui sortent en ce moment. C’est aussi probablement là que se fait la différence entre T. et moi, les histoires de Blake sont crédibles et j’ai même trouvé que c’était original comme problème – un peu sous-traité mais abordé intelligemment!

Bilan :
Je n’ai qu’une hâte, que Courtney repasse à l’historique!

Tam-Tam

Ben bilan pour moi, j’ai bien aimé, et si vous êtes fan de NA, et fans de Courtney Milan, je pense que vous passerez un bon moment en lisant Trade me (qui au passage promet d’être le premier tome d’une série – attendons de voir ce que nous réserve la suite)!

Bonne lecture de mon coté,

Chi-Chi

 

The Hooker and the Hermit

C’est le livre que tout le monde attendait.

Moi j’attends plus le chocolat qui ne fait pas grossir et la baguette sans gluten qui n’aurait pas le gout d’éponge… Mais on a chacun ses priorités hein…

Enfin surtout moi.

J’attendais le nouveau Penny Reid, et puis c’était un livre à 4 mains, je ne connais pas L.H. Cosway, mais on va dire que j’étais aventureuse.

The Hooker and the Hermit, c’est le livre que j’ai lu dans l’avion à mon départ en vacances.

Et c’est malheureusement un livre qui m’a un peu déçue.

Ces gens qui partent en vacances… jamais contents! (je suis vilaine, en vrai, Chi-Chi est esclave de son bureau depuis trop longtemps pour que la seule mention de ce fait soit tolérée en ces lieux, elle méritait bien plus que d’autres de partir, mais je suis grave jalouse, alors je fais ma princesse de mauvaise foi)

Du coup, discussion avec Tam-Tam qui l’a lu en même temps, et qui elle, a nettement plus apprécié que moi.

Après, les circonstances de ma lecture sont graves glamour : mon petit empereur s’est endormi sur moi, décidant que mon ventre était un coussin parfait pour une sieste digne du Guinness (je ne vous raconte pas la nuit par contre…). C’est over choupi et ça fait frémir mes hormones maternelles, donc bon, ça me rend vachement positive et poney-paillettes…

Annie est une ermite, elle est un petit génie des relations publiques, elle s’habille comme une nonne septuagénaire, mange des pâtisseries sans prendre un gramme et a une double identité de bloggeuse people qui traine dans les lieux branchés de New-York pour prendre des photos volées de célébrités et faire rire les foules avec ses commentaires ironiques bien sentis (mais jamais trop méchants, sinon, cela ne compte pas).

La pouffe… des éclairs en plus. Le jour où les sans gluten seront bons, les courgettes hallucinogènes seront en vente chez tous les primeurs, je vous le dis!

Ronan est un joueur de rugby fraichement débarqué aux States pour fuir la vilaine publicité que son ex lui fait (publicité évidemment complètement injustifiée sinon cela ne compte pas).

Annie prend Ronan en photo, Ronan envoie un mail d’insultes à la bloggeuse mystère, et par ailleurs embauche la firme d’Annie pour redorer son blason, Ronan voit Annie en train de manger un éclair et, saisi d’un désir fulgurant, décide qu’il ne veut plus bosser qu’avec elle.

Le joueur de rugby n’a aucune subtilité quand même, un éclair… franchement!

La boss d’Annie dit oui évidemment. Annie sous son pseudo de bloggeuse entame une conversation avec Ronan, Annie sous son jour professionnel fait tout pour le fuir parce qu’elle aussi est prise d’un désir fulgurant mais qu’elle tient à son identité d’ermite.

Et tout cela n’est que dans le premier chapitre !

Allons à l’essentiel… Les éclairs, parlez-nous des éclairs!

La suite, vous la devinez, ils sont obligés de passer plein de temps ensemble, ce qui devait arriver, etc etc, l’identité cachée sera révélée à un moment donné, les lourds secrets de Ronan seront révélés à un moment donnée, etc etc.

Bon.

C’est une romance plutôt bien ficelée. Écrite à 4 mains mais cela ne se ressent pas dans le style ou dans le rythme de l’histoire qui sont bien réguliers et fluides.

Grave! J’ai cherché à un moment à identifier les passages et le moment où c’était telle ou telle auteur, mais non, cela passait nickel!

Mais c’est lisse. C’est un peu trop froid. Je n’ai accroché avec aucun des personnages principaux. Je n’ai pas réussi à m’intéresser à leur sort. Les états d’âmes de l’un et de l’autre m’ont paru artificiels, plus souvent prévus pour servir de ressort à l’histoire que le fruit d’une alchimie quelconque entre eux ou la conséquence logique de leur passifs respectifs.

C’est donc un livre qui me laisse très mitigée. Bien mais sans plus.

Alors moi non, j’ai beaucoup aimé comment leurs sentiments se construisent. C’est cohérent, c’est progressif (si on oublie l’éclair de désir fulgurant du début), et c’est logique. On ne va pas demander à une ermite de se sentir pousser direct des ailes et de sauter sans un regard pour ses craintes dans les bras d’un adonis qui a tout du « coureur » (même si ce n’est absolument pas le cas hein, c’est un peu une forme de délit de faciès, le rugbyman ne fait pas Lassy chien fidèle… voilà).

Par contre, mon bémol viendrait plutôt des scènes sensuelles et de l’incorporation plus ou moins subtile à la domination. Notre rugbyman aime avoir le dessus, il a des règles sur le sujet. Ouh-la-la, tous aux abris (vous le sentez mon sarcasme là?).

Entendons-nous bien, je n’ai rien contre un peu d’épices dans ma sauce, mais j’ai eu l’impression ici qu’on m’a épicé un livre juste parce que l’épice en question est à la mode. Et cela je n’aime pas… mais alors pas du tout. Chi-Chi vous le dira, je suis blanc ou noir. Je fais rarement dans la nuance de gris (youhhhouhhh! je suis pleine d’esprit ce soir ma parole!) Qu’on me donne un vrai érotica, BDSM inclus ou pas. Mais là, juste… non.

Je vous laisserai être juges, car si j’en crois Tam-Tam, il n’a pas laissé tout le monde indifférent comme moi, et rien que pour cela, cela vaut la peine d’aller vous forger votre propre opinion !

Du coup, c’est un peu partagées que l’on vous souhaite une bonne lecture !

(et que l’on attends vos avis respectifs pour en débattre…)

Chi-Chi & Tam-Tam

Toi et Moi


Réédition du 21/04/2011
Chers lecteurs,

Je dois avouer que je rencontre un problème étrangement similaire à celui de Tam-Tam ces temps-ci… Peu de temps pour lire, et moins encore pour vous écrire tous les magnifiques articles en attente dans un coin de ma tête, sur des sujets aussi passionnants que… eh bien que mystère et boule de gomme, car je vais ménager mon suspens !
Mais chez moi, le responsable de cette baisse de régime n’est pas trop de soleil mais trop de travail, et laissez-moi vous dire que cela ne va pas aller en s’arrangeant dans les semaines à venir… D’avance, je vous prie de m’en excuser. De toute façon, vous aussi, vous êtes très occupés ailleurs, si j’en crois mes informations !
Enfin, entre deux séances de travail intensives, j’ai tout de même trouvé le temps de lire pour vous le dernier Kristan Higgins. J’espère que vous apprécierez à sa juste valeur mon dévouement à la cause, ce fut pour moi un grand sacrifice de prendre un peu de mon temps si précieux pour lire ce livre…
Pour ceux qui n’auraient pas suivi assidument mes chroniques (c’est MAL !), Kristan Higgins est sans conteste mon plus grand coup de cœur depuis Julia Quinn, il y a déjà  8 ans (c’est fou comme le temps passe vite quand on s’amuse !).
Je dois vous avouer cependant que j’avais quelques angoisses à la réception de Toi et Moi (My One and Only en VO). Car il s’agit d’une histoire de retrouvailles, et Tam-Tam vous a déjà expliqué à quel point j’aime les retrouvailles (ironie, mon amie) !
Il aura donc fallu tout le talent et la confiance que j’ai placée en l’auteur pour me tenter et finalement me convaincre d’acheter quand même ce livre.
Evidemment, comme vous ne vous en doutez pas du tout puisque je prends la peine de vous en parler ici, j’ai adoré ce livre et je l’ai dévoré en 3 jours !
Toi et Moi raconte donc l’histoire de Harper et de Nick, divorcés depuis 12 ans. Harper est aujourd’hui une avocate spécialisée dans les divorces justement, légèrement cynique (ou réaliste, question de point de vue), et elle n’a pas revu, ou entendu parlé, ou même prononcé le nom de son ex-mari depuis leur divorce. Ses amis, son petit copain, ne savent même pas qu’elle a été mariée, c’est vous dire comme elle a bien tourné la page sur cet épisode de sa vie!
Mais le jour où sa petite sœur, Willa, lui annonce son mariage avec le frère de Nick (surprise, surprise), Harper se retrouve confrontée à son passé. Le mariage étant prévu pour la semaine suivante, pas vraiment de possibilité de se défiler, Harper sait qu’elle va revoir Nick. Enfin, se dit-elle, le temps d’un mariage, et après, hop, il retournera sagement dans le petit cagibi dans un coin de son cerveau, soigneusement fermé à clé pour ne pas être tentée d’y regarder de trop près.
Manque de chance, par un concours de circonstances malheureux, notre héroïne va se retrouver contrainte de faire route commune avec Nick, et tous deux vont avoir l’occasion de se retourner sur les raisons qui les ont séparé.
J’ai été touchée par Harper, et son caractère de porc-épic (c’est elle qui le dit) qui change des héroïnes résolument optimistes de Kristan Higgins. Harper qui est forte, mais encore traumatisée par l’abandon de sa mère le jour de ses 13 ans, et qui éprouve toutes les peines du monde à faire confiance aux gens autour d’elle. Mais surtout, surtout, je suis tombée amoureuse de Nick (décidément, les Nicolas ont quelque chose de spécial), qui m’a émue comme peu de héros ont su le faire. Nick avec ses yeux sombres, son sourire malicieux, et … et je ne peux pas vous en dire plus sans révéler des éléments clés de l’histoire, mais soyez certains que si jamais Harper changeait d’avis, je veux bien me porter volontaire pour la remplacer dans la seconde !
L’histoire de Nick et Harper est jonchée d’obstacles et très vite, je n’avais qu’une envie, les voir enfin réunis et heureux ensembles. J’aurais aimé que les choses soient plus faciles pour eux, mais arrivée à la dernière page, j’ai compris que ces détours étaient nécessaires pour que chacun d’eux se libère de ses incertitudes et qu’ils puissent enfin se rejoindre et (re)commencer leur vie ensemble.
Cerise sur le gâteau, ici, pas d’enfant caché, pas d’ex complètement stupide se raccrochant à une rancœur vieille de plusieurs années comme une moule à son rocher, pas de machination diabolique digne d’un enfant de 5 ans pour humilier son ex et obtenir vengeance de griefs ridicules. Dans l’histoire de leur séparation, aucun de nos deux héros n’est innocent, et ils abordent leurs retrouvailles avec le minimum de civilité que l’on attend en général de deux adultes responsables ! De plus, les raisons de leur séparation sont étudiées avec beaucoup de finesse et l’évolution de leurs sentiments est parfaitement compréhensible selon moi. Rien, donc, de tous ces clichés qui selon moi rendent les histoires de retrouvailles si souvent médiocres…
Et, ce qui ne gâche rien, j’ai toujours aimé les road-trips ! Il y a quelque chose d’intime à voyager avec quelqu’un, surtout dans l’espace confiné d’une voiture, quelque chose de propice à la romance peut-être?
Vous l’aurez compris, je ne peux que vous recommander de vous précipiter pour lire ce livre qui a su me prouver que, quand elles sont écrites avec talent, les histoires de retrouvailles peuvent, elles aussi, être magnifiques !
Bonne lecture,
Chi-Chi

Mrs. Miracle


Réédition du 31/03/2011
Lecteurs, mes amis, j’ai appris une grande nouvelle la semaine dernière… (et je vous le dis tout de suite, j’admire le calme olympien qui transparait dans cette phrase, en vrai je suis comme une gamine le matin de Noël – et vous allez voir à quel point cette image est justement choisie!)En trainant sur un blog d’auteur de romance que je ne connaissais pas (oui, on pourrait croire comme ça que j’ai du temps à perdre, en fait pas du tout, je cherchais des infos sur un livre que j’envisageais d’acheter) (et d’ailleurs acheté mais c’est une autre histoire), je disais donc en trainant sur un blog inconnu (activité dangereuse et chronophage), j’ai appris quelque chose de formidable, d’extraordinaire, de merveilleux : il existe un film tiré du roman Mrs Miracle de Debbie Macomber! Joie dans mon petit cœur de fan, bonds de cabri autour de la chaise de bureau, meilleure nouvelle du jour (voir de la semaine…) (peut-être même du mois!) (je ne pousserais pas jusqu’à dire de l’année quand même sinon vous allez vous demander à quoi ressemble ma vie…). Je disais donc, UN FILM MRS MIRACLE!!! (oui je crie, pardon)Quoi, quel livre, me direz vous? Mais si voyons, Mrs Miracle, LE livre de Debbie Macomber qui avait eu l’honneur de figurer dans mon Top 15! (je vois que vous n’avez pas bien appris vos leçons, c’est mal!)

Un film sur lequel il me fallait mettre la main séance tenante. Internet, mon ami, où puis-je trouver ce film? Eh bien pas en France apparemment. Quelle perte pour la culture française… Mais qu’importe, Amazon US est aussi mon ami, et hop, 5 minutes plus tard, je commence à faire des croix sur mon calendrier et à guetter le facteur, prête à faire un procès à La Poste s’il prétend encore mettre directement un avis de passage sans sonner alors que j’étais là… (La Poste, mon amour) (remarquez, j’ai découvert pire : Adrexo, sous-traitant de La Poste… eux je ne veux même pas en parler, ce serait dangereux pour ma tension)

Mais pour une fois, le saint patron des colis était avec moi et le DVD est arrivé hier sans encombres, juste à temps pour ma chronique de la semaine, c’est un signe, il est temps de vous parler de Mrs Miracle.

Mrs Miracle est un livre de Noël… (pas la saison dirons les râleurs. M’en fiche, c’est un livre doudou, et il n’y a pas de saison pour ça) (si vraiment cela vous perturbe, vous pouvez toujours prendre votre agenda et noter soigneusement, à décembre prochain : lire Mrs Miracle puis regarder le film)

En prime, les acteurs principaux sont James Van der Beek, le cher Dawson de mon adolescence (enfin cher si j’avais été fan de la série, mais on va faire comme si) et Erin Karpluk, Erica dans Being Erica (dont je suis réellement et totalement fan, pour de vrai et depuis peu)! Avec un casting pareil, j’étais convaincue que le film ne pouvait pas être mauvais…

Et je ne me suis pas trompée! Certes, il ne raflera pas 9 statuettes aux prochains Oscars, mais il est fidèle à l’histoire du livre (avec tout de même les quelques petits détails de rigueur que seul le fan fidèle saura détecter), et il parvient très bien à nous en traduire l’ambiance…Reba tient une agence de voyage, elle a renoncé à tous ses rêves de gloire sur les planches d’un théâtre pour la « réalité » et a apparemment quelques tensions avec sa famille.Seth peine à élever ses jumeaux de 6 ans depuis la mort de sa femme. Pas matériellement, non, Seth est architecte, et sa maison est digne de figurer dans un magazine de décoration (si on ne regarde pas trop le bazar que peuvent mettre deux enfants lâchés dans un salon). Mais il a un sérieux problème d’autorité, et toutes ses gouvernantes rendent leur tablier plus vite que leur ombre. (entre nous, je trouve qu’elles ne sont pas bien résistantes ces gouvernantes, mais c’est parce que je me souviens de La mélodie du bonheur et de ces charmants enfants Von Trapp, cela remet tout de suite les choses en perspective!)

Enfin, Seth a donc un problème de gouvernante et l’agence qui les recrutait pour lui ne veut plus en entendre parler. En prime, Noël approche, les enfants vont participer au spectacle de Noël à l’école, ce qui implique de les conduire aux répétitions, non, vraiment, c’est la galère!

Si ce livre était du pur cliché, Reba, pour une raison X, Y ou Z, perdrait son emploi et se retrouverait obligée d’accepter le premier job qui passe par là, donc gouvernante, et serait tellement géniale instinctivement que Seth tomberait sous son charme en 48h et qu’après une semaine, hop, livre terminé, ils seraient fiancés. (ne rigolez pas, j’ai vu ce film il y a quelque temps, je n’arrive pas à me souvenir du titre, c’est dire si cela m’a marquée!)

Mais ce livre fait appel à un autre genre de cliché : les miracles. Pas les miracles à la baguette magique, genre conte de fée et phénomènes paranormaux, ouvrage à ranger fermement dans l’étagère des livres fantastiques, non juste une pincée de magie qui effleure subtilement l’histoire, donnant aux personnages le petit coup de pouce nécessaire pour qu’enfin, ils sortent du marasme qui les emprisonnait.

Entre donc en scène Mrs Emily Merkle, une charmante vieille dame que les enfants surnomment aussitôt Mrs Miracle. Il faut dire que elle, elle sait y fait et ne se laisse pas impressionner par leurs bêtises… Et surtout, c’est elle qui saupoudre l’histoire de ces petites touches qui lui donnent tout son charme!

On comprend très vite que Mrs Miracle a des intentions cachées en ce qui concerne Seth et sa petite famille. En ce qui concerne Reba aussi d’ailleurs. A commencer par faire en sorte que ces deux-là se rencontrent. Comment? Eh bien je vous laisse le plaisir de le découvrir, car Mrs Miracle ne fait jamais rien simplement, elle use de stratagèmes tous plus subtils et ingénieux les uns que les autres. Et d’un soupçon de magie quand la stratégie ne suffit pas…

Finalement, si ce livre (et ce film) racontent la jolie histoire d’amour entre Reba et Seth, le personnage principal reste Mrs Miracle. Qui est-elle, pourquoi est-elle là? Mystère et boule de gomme (ou de Noël en l’occurrence)!

Même si c’est le printemps, même si les arbres bourgeonnent et que les fleurs pointent le bout de leur nez un peu partout, l’esprit de Noël qui se dégage du livre fonctionne parfaitement et pour une fois qu’une romance est bien adaptée en film, je me devais de partager cet événement avec vous… Oui, ne faites pas semblant, je sais bien que vous êtes tous suspendus à mes avis avisés. (oh la belle allitération) (oui, j’ai des restes de littérature) (et j’ai envie de frimer) (et de croire que vous n’attendiez que ce post pour connaitre Mrs Miracle) (et d’arrêter avec les parenthèses) (je suis fatiguée en même temps j’ai des excuses) (maintenant j’arrête, promis…)

Donc, si vous connaissez et aimez l’univers de Debbie Macomber, n’hésitez pas!

Et sur ces bonnes paroles, je vous annonce que nous avons officiellement parlé de tous les auteurs (si ce n’est tous les titres mais ne désespérez pas) du Top 15…

Bonne lecture,
Chi-Chi

It’s not me, it’s you

Grande victoire, avec T. on a réussi à se parler hier pour la 1ere fois depuis presque 3 semaines.

La vie, la distance, le travail, les enfants (enfin surtout le sien), et les voyages pour moi, le temps passe trop vite. Ici, c’est notre bébé à toutes les deux, et il est tristement négligé ces derniers temps. Et la lecture, l’écriture, le blog, tout cela tend à passer un peu au second plan.

Tellement au second plan qu’on va encore une fois devoir changer le rythme du blog. Avec parfois un peu l’impression de renoncer, que la clé sous la porte n’est pas loin, et pourtant, nous ne sommes pas prêtes à renoncer. On en reparle mercredi…

En attendant, j’attaque la semaine avec un mini-coup de cœur tout récent, le 3ème livre de Mhairi McFarlane It’s not me, it’s you, sorti fin 2014 en VO et je suis certaine que la VF n’est pas loin, vu l’accueil reçu par les deux premiers livres de l’auteur chez Milady ! Si j’avais été mitigée sur le 1er et que je n’ai pas lu le 2ème je peux vous dire que celui-ci est plus que réussi et qu’il faut vous précipiter.

Delia a une petite vie bien tranquille à Newcastle, avec un boulot plan-plan et Paul avec qui elle vit depuis 10 ans. Delia a 33 ans et se dit qu’il est temps de passer à l’étape suivante : le mariage.

D’où la demande en mariage soigneusement orchestrée par ses soins, et dans la foulée, la réception d’un texto malencontreusement qui ne lui était pas destinée…

En parallèle, le fameux boulot plan-plan prend une drôle de tournure et n’est finalement plus si plan-plan que ça.

Et voici Delia, plus très sûre de sa place dans sa propre vie, qui se demande si c’est elle la responsable, si elle aurait pu faire quelque chose pour éviter cela, femme trompée qui plie bagage, le temps de remettre un peu d’ordre dans sa vie.

Entre Newcastle et Londres, un (deux) boss complètement dingues, dans des genres différents, notre héroïne reprend les choses en main, se réveille de la torpeur de sa vie trop tranquille et se transforme en super-héroïne. Non non, vous avez bien lu, notre héroïne est pourvue d’un alter-ego qui veille sur la ville et n’a pas froid aux yeux.

Le truc avec ce livre, c’est que je n’avais pas lu la 4ème (comme c’est de plus en plus souvent le cas en fait, j’aime me garder la surprise), et que donc, chaque nouvelle péripétie m’a tenue en haleine !

Entre le Naan cyber-justicier, Steph et son accent du Nord, Ralph le doux géant, Paul le hipster, Emma avocate de choc et londonienne de haut vol, Adam le corbeau, Kurt australien aux méthodes peu orthodoxes, toute la faune urbaine semble s’être donné rendez-vous pour graviter autour de Delia au look de pin-up, super-héroïne qui s’ignore…

Le tout dans une histoire choupinette comme tout, tendre, drôle aussi, avec une sublime lettre de déclaration d’amour comme on aimerait toutes en recevoir et qui m’a fait refermer le livre avec des petits frissons.

Après Edenbrooke, et avec mon amour du roman épistolaire, je crois que It’s not me, it’s you a gagné une place dans mon panthéon personnel.

Et vous, dans quel livre se trouve votre plus belle lettre d’amour ?

Bonne lecture,
Chi-Chi

Le vrac des trucs pas terribles (ou comment vous faire rêver)

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Je caressais vaguement l’espoir d’avoir le courage de vous écrire un article pendant mes vacances (entre deux chi-chi et trois cocktails)

Le seul souci, c’est que je pars sans mon ordinateur. Imaginez-moi en train de rédiger ce post sur mon téléphone (que je compte laisser éteint) ou pire, sur une feuille de papier !!!

Alors, au lieu de dormir en attendant mon taxi au milieu de la nuit, je me suis dit que j’allais prendre de l’avance pour le meilleur article de tous les temps (et prévenir votre désespoir du lundi matin) : celui où je vous fais la liste de tout ce que j’ai lu ces derniers temps et qui n’a pas mérité que je lui consacre un article, et qui mérite en fait à peine que je vous fasse un mini pitch de trois lignes dessus.

Comprendre, des livres assez acceptables (ou pas) pour que j’arrive à les finir mais pas assez acceptables pour que je vous encourage à les lire, sauf si vous être sur une ile déserte et que bon, la bronzette, ça va bien cinq minutes mais on s’ennuie vite !

Pie girls, Lauren Clark
C’est mignon, on me l’a vendu comme une héroïne qui n’attend pas que tout lui tombe tout cuit dans le bec. Ok, la publicité n’a pas menti. Mais après 10 ans à ne rien faire, à la seconde où elle se réveille, elle s’excite comme une puce et sa vie entière se transforme comme par magie. Trop facile. Mignon mais trop facile.

Dear Mr Knightley, Katherine Reay
Une réécriture de Daddy Long-legs que j’adore, recommandée par Eloisa James. Ben je me suis ennuyée, et j’ai trouvé la voix de l’auteur très moralisatrice. Enquête menée, c’est une mormone qui écrit pour faire passer ses idées, ceci expliquant sans doute cela. Mais du coup, bof bof pour cette romance peu crédible et bien en dessous de son inspiration.

After Math, Denise Grover Swank
Mouais. Rien de plus à dire, je me suis ennuyée.

Venus in blue jeans, Meg Benjamin
Ça se présente comme une small town romance et en fait il y a des meurtres et des kidnappings! C’est mignon mais pas inoubliable. L’héroïne est agaçante et monte facilement sur ses grands chevaux…

Picture perfect, Alessandra Thomas
Euh… une super idée sur l’acceptation de soi et de son corps, et puis en fait non, pouf, tout sera résolu par la magie de l’amooooour. Pffff. Vu, vu et revu, je n’ai plus la patience pour cela.

A little something different, Sandy Hall
Idée super mignonne et bien menée, mais des personnages qui passent plus de temps séparés qu’ensemble et un roman qui est à peine plus long qu’une nouvelle. Comprendre, trop court. Mais des héros super cute qui valent l’effort.

Playing the part, Darcy Daniel
OMG !!!! Une héroïne tête à claque, un héros aveugle QUI EST FERMIER. Et qui vit seul dans l’outback australien. Je ne veux même pas en dire plus, ça serait trop facile de s’acharner sur la bêtise absolue de cette histoire. A éviter à tout prix.

#nerd, Cambria Hebert
Meh. C’est mignon, le héros n’est pas le c*** absolu qu’il semble être au premier abord, mais globalement, assez neutre. Je n’ai rien de plus à en dire, en positif ou en négatif !

The Do-over, MK Schiller
Mitigé. Une héroïne qui a du mordant, et a su me surprendre, un héros qui fait un virage à 180° bien trop rapidement, pas mal d’humour et des réparties drôles entre eux. Mais ils tombent amoureux pour des raisons qui restent totalement mystérieuses à mes yeux, et surtout, les scènes sexy sont écrites de manière clinique, rien de sexy là-dedans !

Ride with me, Ruthie Knox
Comme le 1er livre que j’ai lu de l’auteur, c’est très sexy, c’est mignon mais l’histoire est sous-développée.

Mai tai’d up, Alice Clayton
Je persévère avec l’auteur, avec plus ou moins de succès. Ici, carrément moins. Les personnages m’ont laissée de marbre. Princesse Barbie largue son fiancé pour découvrir qui elle est, et BIEN EVIDEMMENT le 1er gars par lequel elle est attiré est beau comme un dieu (encore on pourrait la comprendre), intelligent, drôle, et intéressé lui aussi. Et BIEN EVIDEMMENT ils finiront ensemble. J’aurais aimé être un peu plus surprise, et que son soi-disant chemin de découverte personnelle prenne un peu plus que 5 secondes et un job qui lui tombe tout cuit dans le bec, suivi du mec parfait !

Deeper, Robin York (Ruthie Knox)
AHA on finit par le pire (pour moi). Sujet d’actualité, la malheureuse héroïne est victime de revenge-porn. C’est un YA, cela colle bien avec l’idée que la romance sert aussi parfois à éduquer les foules. Et même si je ne suis pas d’accord avec tout ce qui est dit, au moins l’auteur ne la présente pas comme une trainée. MAIS. Mais ce livre est en réalité le tome 1 d’une série de 2. Et les héros se séparent à la fin ! Et moi, cela me met en rage, quand ce n’est pas précisé. Je ne l’aurais pas lu si j’avais si, je fuis les suites comme la peste. Trop souvent, les personnages ne sont pas consistants d’un tome à l’autre. Et tout ce que j’ai pu lire sur le tome 2 me fait douter, pour l’instant je n’ai pas eu le courage d’aller lire la suite. Donc, pas contente.

Sur ces bonnes paroles, je vous souhaite une bonne lecture, ou pas, selon votre humeur.

Chi-Chi

La vie en couleurs


Voilà un article qui aura failli ne jamais voir le jour… Car après mes mésaventures microbiennes, c’est la tornade des problèmes informatiques qui s’est déchainé en Tam-Tamland.
A l’heure où vous lisez ces lignes, je ne sais toujours pas si le prince pas si charmant sera en mesure de récupérer mes données.
Je vous laisse imaginer l’état de désespoir qui est le mien. Car outre le fait que mon ordinateur m’est fort utiles pour écrire ces articles que vous attendez en trépignant tous les lundis, c’est aussi mon outils de travail dans lequel est stocké des heures et des heures de travail… Et puis comme je suis une princesse qui manque de temps, je n’ai pas fait de sauvegarde depuis juillet.

Je suis donc en mode « damage control » depuis la semaine dernière… Mais heureusement, j’ai une petite relecture à vous présenter, fruit de ma fin de grippe: La vie en couleurs de Susan Mallery. Mondialement connue pour sa série (à rallonge, elle doit en être à 20 tomes!) « Fool’s Gold », Susan Mallery a donné un temps dans la trilogie (comme notre amie Nora), et je me suis replongée avec plaisir dans le tome 1 de sa série « Backery Sisters ».

Ce dernier raconte comment Claire et Wyatt se sont laissé allé à tomber amoureux.
Concertiste de renom et pianiste prodige depuis sa plus tendre enfance, Claire revient au bercail après des années d' »exil »…
Mais c’est sans savoir que ce qu’elle croyait être une tentative de réconciliation entre Nicole, sa jumelle, et elle, n’est qu’en fait un stratagème mis au point par Jesse, la cadette. Mais si Nicole n’a nullement envie de revoir sa soeur, Jesse a disparu.

Voilà donc le duo contraint de faire des efforts… difficilement… en rechignant à qui mieux mieux… avec la plus grande des mauvaise foi… et dans une ambiance des plus tendue.

Et ce qu’il faut dans ces cas là, c’est un médiateur. Cela tombe bien, Wyatt, voisin sexy au sourire ravageur, est disponible. C’est le meilleur ami de Nicole et la vision de Claire fait naitre en lui des sensations, des envies…

L’équation parfaite non?
Pas tout à fait.
L’auteur installe ici le cadre qui sera celui de la trilogie et nous installe les personnages. ET si Nicole et Wyatt sont très réels, avec leurs défaut et leurs qualité, Claire fait un peu trop « miss Parfaite » et « Miss stoïque » à mon gout. ET ne parlons pas de Jesse qui passe pour une odieuse enfant gâtée pourrie qui m’a presque fait m’interroger sur Nicole elle-même (puisque cette dernière a en partie aidé à l’éducation de sa petite soeur).

Bref. Les traits sont parfois trop accentués pour mon confort, mais l’histoire se lit, Wyatt est appétissant à souhait, et le happy end voit nos deux jumelle enfin sur la même fréquence de communication!

Il parait que la grippe est virulente cette année, j’ai envie de vous dire de vous procurer le livre pour le cas ou, parce que c’était l’histoire parfaite à ce moment là!
bonne lecture,
Tam-Tam

Le temps volé

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Les amis, c’est l’heure de la reprise…

Et vous n’allez pas être déçus du voyage quand vous allez voir le rythme de la reprise.

Bon, reprenons au début.

En janvier, j’ai eu la grippe. Et en même temps, marié une de mes meilleures amies. Et bossé 50h par semaine. Autant vous dire que je suis présente à 300% sur le blog ! En février, j’ai encore bossé 50h par semaine, mais là (demain pour être précise), je pars en vacances. Sans mail, sans téléphone, sans internet. J’ai hâte à un point que vous n’imaginez pas. Je reviens en mars et le travail devrait s’être calmé un peu d’ici là ! (on peut rêver)

Quand à T., elle a eu la grippe, son prince et son empereur aussi, et elle bosse aussi 50h par semaine. Et en panne totale de lecture depuis avant Noel. Donc qui dit pas de lecture dit rien à écrire.

*petite musique embarrassée*

On essaye vraiment de continuer à être présentes ici, mais c’est dur de tenir le rythme en ce moment. C’est un de ces moments où la vie nous oblige à sélectionner à mort, pour revenir aux priorités, et dormir, manger, parfois avoir une conversation avec une personne en live deviennent ces priorités. Lire, c’est facile dans le métro. Mais écrire, là, on touche à des sommets de complexité inatteignables.

Bref.

Après en avoir discuté, pause, pas pause, arrêt, pas arrêt du blog, on a décidé de ne rien décider. On revient donc pour le moment, mais probablement pas au rythme d’une chronique par semaine. On verra comment cela se met en place…

Ceci dit, je veux vous parler d’un livre !

Cela fait presque un an que j’attends de pouvoir vous en parler !

Sort mercredi chez Milady le 2ème roman de Chloé Duval, Le temps volé. Synopsis :

« La lettre d’un inconnu peut-elle changer votre vie ?
Flavie, auteure de romans d’amour et fleur bleue dans l’âme, ne peut qu’être conquise, quand elle reçoit un jour une missive mystérieuse, accompagnée des excuses de la Poste pour… les quarante-trois ans de retard.
Qui étaient donc cette Amélie et cet anonyme désespéré de la convaincre de tout quitter pour vivre avec lui ?
Bouleversée, Flavie brûle de les réunir, si longtemps après, et part en quête d’une aventure surgie du passé qu’elle espère faire renaître de ses cendres, au cœur de la Bretagne et de ses légendes.
Malgré les embûches, elle est bien décidée à obtenir son happy end. »

Je crois que Chloé s’améliore à chaque nouvelle histoire.

Sur deux époques à la fois, elle nous raconte les histoires de Flavie et d’Amélie, deux histoires d’amour qui s’inscrivent dans les pas l’une de l’autre. Et comme toujours aussi avec Chloé, c’est tendre et romantique. C’est plein d’optimisme, de retenue, et parfois d’un trait d’audace qui change tout. C’est une enquête qui vous emmène en voyage à travers la France, et avec quelques éléments de surprise pour pimenter le tout.

Cela donne envie de partir en vacances, de visiter la Bretagne (comme si on avait besoin d’encouragements), de tomber amoureuse, et de lire des histoires d’amour. Ah non pardon, ça c’est déjà ce que l’on est en train de faire !

Je ne vous révèle rien sur les héros, je sais qu’il faut garder la surprise.

Mais pour résumer (et parce que vous voyez bien que je suis loquace en ce moment, en réalité je suis tellement fatiguée que je ne trouve plus mes mots et que je passe ma vie le nez dans un dictionnaire), j’ai aimé cette belle histoire et je sais que vous l’aimerez aussi. Vous savez ce qu’il vous reste à faire…

Je vous laisse, j’ai un avion à attraper, et je reviens bientôt pour de nouvelles aventures !

Bonne lecture,

Chi-Chi

Le théorème de Cupidon

(Réédition du 28/03/2011)
… ou comment le Salon du livre est mauvais pour le budget lecture.Le weekend dernier, j’ai fait ma valise, empilé tous les livres de Chi-Chi qui traînassaient dans ma bibliothèque, donné un dernier baiser à mon prince pas si charmant et j’ai quitté mon royaume le temps d’un weekend pour rejoindre les lumières de la ville et arpenter les couloirs du Salon du livre.Mon programme du samedi organisé à la demie-heure près, j’avais listé mes dédicaces, les conférences auxquelles je voulais assister et les auteurs que je voulais apercevoir.

Et puis, des circonstances exceptionnelles m’ont obligé à changer mon jour de visite…
Me voilà donc le dimanche, avec dans mon programme 4 heures de libres (puisqu’au final, les conférences du dimanche me faisaient moins envie). 4 longues heures à déambuler dans les allées du Salon. 4 heures interminables avec tous pleins de beaux livres à portée de main (et de portefeuille).Ma volonté a tenu 2h.
Elle a craqué lorsque je suis arrivée sur le stand Calmann-Levy où j’ai rencontré Agnès Abécassis et son éditrice.
L’auteure dédicaçait son dernier ouvrage « Le théorème de Cupidon ». Et la quatrième de couverture combinée à la gentillesse du duo a eu raison de mes derniers doutes.
Sitôt acheté, j’ai trouvé un coin tranquille dans la grande halle du Salon et me suis installée contre un pilier avec un café pour commencer ma lecture.

Si ce n’était pour les deux dernières dédicaces qui m’attendaient, j’aurais sans doute fini le livre dans l’après-midi. Mais ce n’était que partie remise car depuis, j’ai eu tout le temps nécessaire pour finir l’histoire d’Adelaïde et de Philéas.

L’histoire se passe à Paris. Je n’ai aucun mal à imaginer Adelaïde passant son badge Navigo sur la borne pour attraper son métro. J’imagine Philéas sur un scooter naviguant entre les voitures à l’heure de pointe ou passant au Franprix le soir pour acheter de quoi manger. J’imagine Adélaide et ses filles au marché le dimanche matin à Bastille… Légère et agréable à lire, j’ai aimé cette histoire où pour une fois toutes les références me sont familières.

Mais pourquoi le Théorème de Cupidon ? La définition de l’auteure: deux lignes parallèles ne se croisent jamais. Sauf si elles sont faites l’une pour l’autre.

Soit. Mais en pratique, cela donne quoi ?

Cela donne une histoire où les héros semblent se rater en permanence, où la tension monte, et où l’on attend avec impatience LE moment où enfin ils vont se rendre compte qu’ils sont faits l’un pour l’autre. Parce que nous, lecteurs, au fur et à mesure des chapitres, nous en avons la certitude. Adélaïde et Philéas sont les fameuses lignes droites dont l’auteur parle !

Si vous ne connaissez pas cette auteure, je vous invite à vous procurer un de ces livres. Vous aimerez son humour et ses dialogues acérés. Et enfin un livre où l’on peut crier « Cocorico ! »

Mais, car il faut toujours un « mais », si je n’ai qu’un regret à déplorer (pour l’intérêt de l’argument, quelques révélations sur le livre vont suivre)…

J’aurais aimé que l’histoire aille plus loin. J’ai l’impression d’être restée sur ma faim.

Que se passe-t-il après LA fameuse rencontre ! Une histoire d’amour ne peut se résumer à la rencontre entre deux individus, qu’ils soient faits l’un pour l’autre ou non…

J’ai donc refermé ce livre quelque peu frustrée. Ce qui était sans doute l’intention de l’auteure. Mais je grogne, je grogne… et me demande ce que font Philéas et Adélaïde en ce moment même…

Bonne lecture,
Tam-Tam

Unsticky

Aie aie aie cela va être dur de vous parler de ce livre, j’aurais mieux fait d’en choisir un plus facile.

Vous dire « c’est tout rose et mignon, allez-y, c’est une sucrerie facile », là, pas de souci. Dans le pire des cas, vous vous ennuyez un peu, mais bon, vous commencez à me connaitre maintenant, je ne prends en général pas beaucoup de risques…

Et puis je suis tombée sur « Unsticky » de Sarra Manning. J’avais aimé You don’t have to say you love me, et j’ai dans la foulée mis la main sur les autres livres « adulte » de l’auteur (oui elle est plutôt connue pour ses YA mais ce n’est pas trop mon truc).

Unsticky, c’est l’histoire de Grace. Grace qui adore son boulot de petite main dans un prestigieux magazine de mode, et qui range l’armoire aux trésors (comprendre les vêtements prêtés/donnés par les designers) en attendant que l’on lui offre une chance comme éditrice. Grace qui n’arrive pas à joindre les deux bouts avec son salaire de misère à Londres et qui en plus, est affligée de 8 crédits sur le dos, cadeaux d’une addiction au shopping. Et pour couronner le tout, Grace qui se fait larguer le jour de son anniversaire.

Alors quand, par un concours de circonstances pour le moins hasardeux, le mystérieux Vaughn (dont elle aurait bien fait son gouter mais qui a décliné) lui propose de devenir sa maitresse (moyennant finances), Grace se dit que c’est une bouée de sauvetage qui pourrait lui permettre de mettre un peu d’ordre dans sa vie, et tant pis pour ses principes.

La suite, je vous laisse la découvrir par vous-même.

Pour une raison que je ne m’explique pas, j’ai été saisie par ce livre, je l’ai dévoré et j’en suis ressortie émue. Emue par la façon dont ces deux-là se trouvent et ce qui les rapprochent.

Grace n’est pas la plus sympa des héroïnes, elle est un peu pleurnicharde, irresponsable aussi. Elle a ses raisons et il faut bien admettre aussi qu’elle est jeune (24 ans). Vaughn n’est pas un homme sympathique, c’est même quelqu’un que l’on va assez franchement détester pendant une partie du livre. Avec la meilleure volonté du monde, il ne rentrera pas dans le rôle du chevalier servant. Pourtant c’est bien ce qui va se passer. Il sauve Grace, et elle le sauvera en retour. Là où l’auteur réussit son coup, c’est qu’aucun des deux ne va connaitre une grande rédemption avec apparition miraculeuse et chœurs célestes. Ils évoluent, s’apprivoisent, et petit à petit, apprennent à fonctionner ensemble. Ce sont deux personnages abimés qui, mystérieusement, ensemble, prennent tout leur sens.

La dernière page tournée, je me suis précipitée pour relire certains passages, pour les retrouver, pour apprécier ce qu’ils sont et le chemin parcouru. J’aurais aimé que le livre soit plus long, pour passer plus de temps avec eux, et les accompagner un peu plus longtemps.

C’est une lecture dont j’ai du mal à vous parler parce que si je l’ai aimé, je sais aussi exactement pourquoi vous pourriez le détester, tant il sort des canons habituels de la romance. Mais c’est un livre que je ne peux que vous recommander tant il m’a fascinée ! Et émue, oui, je me répète.

Pour le reste, on y retrouve bien l’écriture de Sarra Manning, cette pointe d’humour anglais et de douceur jamais mièvre qu’il y avait déjà dans ses autres livres, et Londres vu par une anglaise (ce qui donne un ton particulier à l’histoire), pour moi qui commence à bien connaitre, c’est très amusant.

Bonne lecture,

Chi-Chi

Des livres en vrac

Puisque je n’ai pas fait de chronique lundi, pour la peine, un petit « vrac » de ce que je peux vous recommander sans avoir pris le temps d’écrire dessus… (j’aime bien ce mot, « vrac », je trouve que l’on ne l’utilise pas assez souvent !)

Le mot d’ordre du jour va être « léger et mignon », à la rigueur un peu « sexy », et sans plus. Si l’un de ces qualificatifs vous fait fuir, je vous conseille de ne pas aller plus loin !

Miranda’s big mistake, Jill Mansell : une chick-lit dans les règles de l’art, qui évite pourtant l’écueil du soufflé trop sucré. Il y a plus de choses à découvrir dans ce livre que la 4eme ne le laisse penser, et c’est pour le mieux.

Falling for Max, Shannon Stacey : toujours les Kowalski, toujours dans la droite ligne de la série, c’est chou, cela se lit vit et facilement, et avec grand plaisir. Petit bémol avec le personnage de Max qui apparait comme bien différent de ses apparitions dans les tomes précédents… et que j’aimais plus comme perso secondaire que comme héros hélas…

The lucky charm, Beth Bolden : romance sportive (genre que j’aime bien si l’auteur me fait le plaisir de ne pas en profiter pour donner un cours en la matière), rondement menée, avec une héroïne pour qui le journalisme sportif, c’est un peu le bagne, mais bien déterminée à ne pas se laisser faire et à assurer en toutes circonstances. C’est drôle et tendre à la fois, et les personnages sont cohérents du début à la fin.

The honeymoon hotel, Hester Browne : plus de la chick-lit que de la romance (qui est assez secondaire finalement), mais cela se passe à Londres, il y est question d’organisation de mariage, et l’héroïne est charmante dans le genre « bonne copine dont on rêve toutes ».

A negotiated marriage, Noelle Adams : mignon, mariage arrange et pour une fois, arrangé entre les participants de leur plein gré et ils le vivent bien. Et oui, c’est un contemporain. C’est sexy aussi. Aurait mérité d’avoir une bonne centaine de pages en plus pour approfondir les personnages et leurs motivations, un chouette moment de lecture malgré tout.

About last night, Ruthie Knox : aloooors… C’est mignon, c’est aussi très très sexy. Genre tellement que cela laisse assez peu de place à l’histoire… Mais c’est bien ficelé, une jolie histoire et des personnages intéressants. Là aussi, trop court du coup !

Screwdrivered, Alice Clayton : dans la série, je demande la fille tatouée-piercée-casse-cou-mais-quand-meme-génie-informatique-et-artiste-non-assumée. J’aime bien mais en fait non, c’est juste TROP FACILE !!! Bon, il y a Clark, le bibliothécaire sexy. Du coup, c’est sympa, et j’ai apprécié, mais à des années-lumière de coup de cœur de Wallbanger

The unfinished symphony of you and me, Lucy Robinson : un livre qui se déroule à deux époques en parallèle, maintenant et il y a un an. Un secret qui se devine finalement assez vite. Un héros qui est adorable, et très loin de la perfection standard des héros de romance. Des personnages profondément humains, et une très jolie histoire d’amour. J’aurais juste voulu avoir plus de temps dans le présent…

Bonne fin de semaine et bonne lecture!

Chi-Chi

Un amour de poids – Jemima J


(Réédition du 14/02/2011)
Avez-vous entendu parlé du F** word?
C’est très trendy de glisser des mots anglais dans une conversation ou un texte. Mais c’est un art très délicat. N’est pas doué qui veut, on a tôt fait de donner dans le Jean-Claude Van Damme… Mais je suis douée. Et modeste.En fait, je suis surtout dans l’incapacité de trouver une expression qui fasse ressortir le paradoxe du concept du « F* word ».Traditionnellement en anglais, lorsqu’on parle de « F* word », on fait référence à un mot que Chi-Chi m’interdit de dire ici. Du moins, ne l’a-t-elle pas dit en ces termes, mais l’idée reste la même. Chi-Chi est la maîtresse de l’étiquette en ces lieux.Cette expression fait donc référence à un mot si injurieux qu’il est impensable de le dire (ne serait-ce que pour l’évoquer dans le sens lexical du terme) et encore moins de l’écrire.

Où est donc le paradoxe ?

J’y viens votre honneur, mais éviter le lavage de bouche au savon pour utilisation frauduleuse d’une insulte innommable est compliqué quand on a un message à faire passer… Ne m’en veuillez pas si je prends un peu mon temps !

La beauté de ce paradoxe est à la hauteur de la superbe subtilité de la langue anglaise et de l’imagination sans borne de nos auteurs. Car ici, le « F*** word » fait référence à « Fat », ou gros en français courant. Gros est un mot tabou. Un héros en romance n’est pas gros, il n’est pas chauve non plus si j’y réfléchis bien. Une héroïne en romance n’est pas grosse au point de ne plus voir ses orteils lorsqu’elle se tient debout, ou alors elle est enceinte… On ne dit pas « gros » d’un personnage principal de roman. On dit carré, athlétique, enrobé, pulpeux. On parle de largeur à défaut de grosseur. Chi-Chi a déjà évoqué à quel point l’embonpoint fictif des héroïnes de romance était une vaste fumisterie.

Le livre d’aujourd’hui ose le mot gros. Il ose même le mot très très gros. Jemima J (Un amour de poids) de Jane Green nous plonge dans la peau de Jemima Jones, journaliste dans un petit journal local. Elle est gentille, intelligente, drôle, brillante avec les mots et grosse. Vraiment grosse. Le genre qui fait naitre en tout un chacun une veine politiquement correcte qui aboutit à la non-utilisation du mot grosse.

Jemima sait pourquoi elle est grosse. Son paquet de biscuit vidé en 3 minutes le sait. La vendeuse du coin de la rue qui lui vend ses 2 club-sandwichs au bacon tous les jours le sait. Jemima est grosse parce qu’elle mange trop. Mais quand on est seule et mal dans sa peau, le réconfort vient bien souvent de la chose même qui nous isole.

Comme dans toutes les bonnes histoires, il y a un garçon. Il est beau. Il est intelligent et drôle. Et Jemima est complètement, désespérément, irrémédiablement amoureuse de lui.

Comme dans toutes les bonnes histoires. Il ne la voit pas. Du moins, il ne voit pas plus loin que son enveloppe. Qu’à cela ne tienne, Jemima va mincir…

Je pourrais vous dire qu’un beau jour, Jemima se réveille, en a marre de son corps et trouve enfin la volonté de mincir pour se sentir mieux. Mais ce serait faire de la taille de Jemima une simple question de volonté. Et ce serait mentir.

Comme dans toutes les bonnes histoires, les choses sont bien plus compliquées que ce que l’on voit en surface. L’auteur arrive à nous emmener dans une histoire pleine de finesse sur l’apprentissage et le dur chemin que l’héroïne va emprunter. Toute la problématique autour du « gros » aurait pu plomber cette histoire, nous faire passer à côté de l’essentiel, mais il n’en est rien.

Bien des surprises attendent Jemima au bout de ce chemin. Et pas seulement parce qu’elle va découvrir qu’être mince n’est pas une fin en soit, mais parce qu’elle va réaliser que cela s’applique à tout dans la vie, y compris l’amour.

Bonne lecture,
Tam-Tam

Deux livres pour Noël

Je voulais vous préparer une petite liste de livres de Noël, histoire de se mettre dans l’ambiance de ce mois de décembre qui commence. Je ne sais pas pour vous, mais chez moi ce WE c’était décoration de sapin couplé avec repas de Thanksgiving. J’aime autant vous dire que je suis toujours en train d’essayer de me remettre de cette dinde, et que j’ai cuisiné trois tartes aux noix de pecan en une après-midi… et que du coup je n’ai pas lu beaucoup, et encore moins écrit mon article.

Mais à quoi serviraient les dimanches soirs, si je n’avais pas un coup de stress sur le sujet ?

Je suis un peu en panne d’écriture en fait… et j’ai des fleurs en soie à terminer, pour un autre projet. Enfin, T. m’a donné sa bénédiction pour vous faire une chronique télégramme, elle n’est que bonté et compréhension.

Lectures du jour, nous avons donc deux recommandations (oui parce que j’ai tenté quelques histoires de Noël, et j’ai failli périr d’ennui, je ne veux donc pas perdre de temps à écrire quelques chose là-dessus) (juste, est-ce qu’on peut évoquer la question cruciale de savoir pourquoi il faut toujours nous coller un gamin dans les histoires de Noël – comme si l’on ne pouvait pas apprécier Noël sans avoir des enfants pour nous rappeler à quel point Noël c’est magique – et être bien bien insistant sur le sujet, que la magie de Noël ça vous fait aimer les enfants qui ne sont pas les vôtres et que ça ne s’apprécie que dans l’innocence du regard d’un chérubin aux yeux blonds qui ne sait pas se servir d’un rouleau de scotch à 9 ans, pour emballer un cadre en macaronis, et que c’est-y pas le truc le plus charmant du monde, toute cette maladresse attendrissante – non mais ARGH sauvez-moi !!!!!!!!!)

Je reprends.

Je disais donc, deux livres à recommander :

Scenes from de city de Penny Reid :

Attention, en vente seulement jusqu’au 15 décembre, non vous ne rêvez pas, mais comme c’est un recueil de mini-nouvelles dont les recettes vont intégralement à une association, Penny a choisi de ne pas le laisser en vente longtemps.

Vous y retrouverez, littéralement le temps d’une seule et unique scène, tous les personnages de sa série Knitting in the city : Janie et Quinn, Elizabeth et Nico, Sandra et Alex, Ashley et Drew. Et les 3 premiers chapitres du prochain tome, Fiona et Greg. Et là, je swoone à mort… Fiona et Greg promettent d’être juste… pfiouh… magique ? (mais cette fois dans le bon sens du terme !!!) On les découvre au tout début de leur histoire, ils sont jeunes, fringants et innocents, et je trépigne d’impatience (alors que je ne m’étais pas spécialement attardée sur Fiona dans les autres tomes) (il faut dire que dans le livre qui lui sera consacré, elle est déjà mariée à Greg depuis 10 ans) (avouez que ce n’est pas un point de départ  commun pour une romance) ! Et en bonus, le début d’un autre livre, The hooker and the hermit, écrit à quatre mains avec L. H. Cosway. Tout un programme !

Et pour ne pas risquer d’être en manque d’ici la fin de la semaine, on continue la lecture avec Rendez-vous à Pigalle de Chloé Duval :

Attention, celui-là n’est en vente qu’à partir du 4 décembre (oui, j’ai des relations très hauts placées pour avoir lu le livre avant sa sortie), chez Laska et chez nos revendeurs d’ebooks habituels…

Clémentine qui aime lire dans le métro, Julien qui aime lire dans le métro, Paris (et son métro donc), et surtout une histoire d’amour de Noël (garantie sans enfants). Disons-le clairement : j’adore Paris. Vraiment. Et je ne tolèrerai pas de commentaires désobligeants en ces lieux ! J’y ai vécu 12 ans, c’est ma ville de cœur. Et quelqu’un qui sait me parler de ma ville sans me servir une ribambelle de clichés, j’achète. Ici, c’est le Paris fébrile du début de l’hiver, éclairé à la guirlande électrique et emmitouflé dans une écharpe couverture, le Paris magique où toute la ville bruisse d’excitation, où le cœur de la ville s’emballe en préparatifs de Noël, un Paris où l’on relève le nez de son bouquin 15 secondes, histoire de vérifier que l’on n’a pas raté sa station à l’heure de pointe. C’est une histoire courte, oui. Mais l’auteur nous parle, comme elle sait le faire, si délicatement, tendrement, de la magie du quotidien. De ces petites surprises qui nous attendent lorsque justement nous relevons le nez, pendant ces 15 secondes qui peuvent changer une vie. Et moi, ce sont mes livres préférés. Ceux où j’y crois, ceux où je me dis que Clémentine,  c’est un peu ma meilleure copine, un peu l’histoire d’amour et la vie dont je rêve, pour rencontre un Julien et me retrouver, des étoiles pleins les yeux, dans ma ville chérie, à la veille de Noël…

Sur cette belle envolée lyrique, je vous souhaite une bonne lecture, un excellent début d’avent pour ceux qui célèbrent, et une semaine au top !

Love,

Chi-Chi

Satisfaction

Réédition du 24/02/2011
Le néophyte pense souvent que romance = Harlequin = histoire à l’eau de rose gnan-gnan et pas très intelligente. Et c’est vrai que parfois, c’est le cas, comme avec SFALO, Carissa, Hiawatha ou Sophie… Mais Harlequin, c’est aussi la maison d’édition de Kristan Higgins! Preuve s’il en est qu’il ne faut jamais généraliser…
Des romances ratées, on en trouve chez tous les éditeurs finalement… Et je vais aujourd’hui vous parler d’un livre édité chez Avon (filiale de Harper Collins, et qui publie notamment Eloisa James et Julia Quinn). Livre qui concentre un nombre si important de phrases ridicules et de clichés que je n’ai pas réussi à dépasser la page 4. Peut-être ai-je eu tort, peut-être l’histoire est-elle merveilleuse, indépendamment de cette mauvaise première impression, je ne le saurais jamais !

Une fois n’est pas coutume, vous aurez droit à l’extrait des premières pages, disponible sur le site de l’auteur…

Sleeping single in a double bed? Then think pink, the color of love and romance! Wear pink to attract your Mr. Right – shell pink, rose, magenta, any hue will do. Snuggle between pink sheets, nosh on pink foods, and splash the doorway over your bedroom with passionate pink paint. When you’re ‘in the pink’ you won’t need to go looking for love, honey; it’s smack right into you! »
Georgiana Mundy’s Feng Shui For Lovers

Ouverture sur un extrait du best-seller de notre héroïne, « Le Feng-Shui pour amoureux ». Où elle nous conseille de penser rose pour attirer les hommes. Rose dragée, rose pâle, rose fuchsia, rose magenta, n’importe quelle nuance fera l’affaire. Et au passage, repeignez votre chambre en rose, investissez dans des vêtements roses et ne mangez plus que des aliments roses. A cet instant, je réalise ce qui manque à ma vie : les draps de mon lit ne sont pas roses! Et c’est sur, il a suffit de quelques lignes pour me convaincre, je crois qu’en réalité, tous les hommes sont attirés par le look barbe-à-papa d’une folle qui ne se nourrirait que de chamallows et de fraises Tagada (manger sainement, c’est pour celles qui veulent rester célibataires)…

Chapter 1

A bell pinged, and the set of double doors slid open. Stepping inside the empty elevator, Ethan Darling thumbed the button for the thirty-first floor, then crossed his arms and leaned his shoulder against the cherry wood paneling, watching as the polished steel panels begin to glide quietly together.
« Wait, wait, wait! »
Fingers fluttered between the closing doors like a frantic butterfly.

Ethan Darling, notre héros, est dans un magnifique ascenseur, dont aucun détail ne nous sera épargné : lambris en bois de cerisier ciré, portes en acier poli qui glissent silencieusement l’une vers l’autre, accompagnées par le tintinnabulement délicat d’une clochette (où comment remplir du vide avec rien)… Et des doigts qui s’agitent entre lesdites portes comme un papillon désespéré. Comme. Un. Papillon. Désespéré. Comme un papillon désespéré !!! J’espère que vous ressentez bien tout le désespoir du papillon en cet instant…

Without thinking, Ethan thrust his hand through the narrow gap, curling his fingers around the edge of the cool metal door at the exact moment a soft pink blur shot into the car and slammed into his chest, knocking him back a few steps. Her forehead conked him on the nose, sending a sharp pain up between his eyes, momentarily blurring his vision.
She was either a klutz or a clever assassin. Before he could decide which, her heel crunched down on his right foot, and he clenched his jaw to keep from calling her a very ungentlemanly name. Her abrupt movements caused her gigantic shoulder bag to gain the momentum of a wrecking ball, and as it headed directly for his nuts, he jerked his hips back just in time to salvage his manhood.

Première rencontre sportive entre Barbie et Ken, Barbie profitant de l’occasion pour casser le nez de Ken, lui écraser les orteils et faire une tentative de castration à coup de sac à main, tentative évitée  de justesse par les réflexes incroyables de Ken (oui, l’héroïne blonde habillée en rose, je suis désolée, c’est Barbie, et donc son héros ne peut être que Ken!). Bien sur, le tout se déroule en 3 secondes top chrono, et Ken pense que Barbie doit être une tueuse super-entrainée ou une sacrée maladroite. Ken a de l’humour. Une tueuse, c’est toujours la première chose qui me vient à l’esprit quand je me fais attaquer dans un ascenseur (ce qui m’arrive tous les jeudis à 14h30, pour information).

Somewhere along the line, he’d grabbed her shoulders and pulled her against his body to keep them both from falling. Through the fabric of his suit jacket and shirt, he felt firm muscle, solid bone, and warm feminine flesh where her boobs and belly met his torso.
Her head lowered, she was panting hard, and had looped her arms around his neck to steady herself. Anybody entering the elevator would have sworn they were lovers locked in a passionate embrace – unless they happened to notice the look of agony mixed with the ecstasy on his face.

Ken, malgré une douleur insoutenable, affiche sur son visage une expression proche de l’extase. Deux questions s’imposent à ton esprit, lecteur : comment sait-il que son visage exprime l’extase, et pourquoi une telle expression ? Eh bien il le sait car, comme tout bon héros de romance qui se respecte, il a un rétroviseur intégré! Voilà, un tabou est brisé, vous saurez tout des héros de romance aujourd’hui. Ce rétroviseur lui est tout à fait indispensable pour savoir ce que reflète son expression à tout instant (sinon, on ne sait jamais, il pourrait croire qu’il est en colère quand il a sommeil, ou qu’il est heureux quand on le menace de mort. Et avouez, ce serait embêtant pour la logique de l’intrigue). Et s’il est en extase, c’est car il est tout troublé dans son petit corps par la présence de Barbie, dont les bras sont entortillés autour de son cou (Barbie est une pieuvre en fait).

For a moment, the compartment grew quiet while he stared down at the top of her head. Finally, he murmured thinly, « You hurt? » She kept her head bent as she disentangled her arms from around his neck and pushed herself off him. In a husky voice, she whispered, « I’m embarrassed. »
He dropped his arms to his sides, suddenly not knowing what to do with them. Her body had fit him so perfectly, felt so good, he was almost sorry their little skirmish was over.
Running her fingers through her glorious tumble of long brown hair, she tried to smooth the tangled mass, but only succeeded in galvanizing his attention. Ms. Knockout was really a knockout.

Oups, Barbie est toute embarrassée, elle n’ose pas regarder Ken, elle se tortille et se tripote les cheveux. Barbie a 4 ans, 4 ans et demi les bons jours…

Finally she raised her face, their eyes locked, and she rushed, « You’re hurt! I hurt you! Oh, God, I’m so sorry! » She lifted her hand as if to touch his cheek, but seemed to think better of it, curled her fingers in, and lowered her arm.
« I’m fine, » he bit out, realizing as he did so, that the pain in his side had flared up again. Maybe his abrupt movements had irritated the scarring, but suddenly, the wound burned like hell, and it was all he could do to keep from snapping at her to leave him the hell alone.
She examined him more closely. « But I see pain there, in your eyes. Are you sure I didn’t— »

Barbie est désolée, Ken, lui, a très très mal… Lecteur, à cet instant, tu apprends qu’il a une blessure qui lui fait super mal (crédit blessure mystérieuse) et qu’il ne veut pas l’avouer, non non il va top bien (crédit virilité). Mais Barbie est une fille intelligente, elle ne s’en laisse pas conter, non non, elle peut lire la douleur, juste là, dans ses yeux. Oui, parfaitement, Barbie possède un super pouvoir, elle peut lire la douleur dans les yeux de Ken. Pas dans sa grimace, pas dans la façon dont il se tient, non, dans ses yeux.Je suis près de jeter l’éponge (et Georgie et ses jupons roses et Ethan et sa virilité mystérieuse en émoi avec)…

« Positive. » He wanted to clutch his ribs, but didn’t make a move.
A warning bell sounded, and he realized her purse had dropped into the open doorway, preventing the doors from closing. He reached past her to pick it up, the bell ceased ringing, the doors slid together, and the elevator began to rise.
Finally, he thought with relief as he handed the handbag to her.
She smiled sheepishly up at him. « I, um, I hope I didn’t cause any damage when my bag hit you. »

L’ascenseur repars, et là, Barbie choisit cet instant pour demander si son sac a causé des dégâts là où il a frappé. Mais si, souvenez-vous, le sac à main a essayé de castrer Ken, à l’insu du plein gré de sa propriétaire, et seuls les réflexes surhumains de notre héros ont permis de préserver l’avenir de l’humanité, et la descendance que nos héros voudront surement avoir un jour (non, pitié, n’essayez pas de vous reproduire !!!).

He shrugged, noticing the deep brown of her irises, sort of like melty pools of chocolate. Her lashes were dark, too, and sooty, making her eyes appear languid and mesmerizing. For a couple of seconds, he totally forgot how to breathe. If his heartbeat wasn’t set on automatic, he’d’ve needed jumper cables to get it going again.

Arnaque sur la marchandise, Ken nous dit que Barbie a les yeux qui ressemblent à des piscines de chocolat fondu, or je sais de source sure (ma petite cousine) que Barbie a les yeux bleus!L’auteur tente de nous vendre une contrefaçon, il est temps de fuir!!!D’autant que Ken a le cœur sur pilote automatique, et qu’il a bien peur que le regard de Barbie ne lui fasse tant d’effet qu’il faudra des câbles de batterie pour le faire repartir. Je comprends, moi aussi quand j’ai appris que Barbie était une usurpatrice, cela m’a perturbée…

Pardon mes chers lecteurs, je (et vous) ne saurez jamais la suite de cette histoire. Nous en sommes en bas de la page 3 et déjà, j’ai atteint mon quota de phrases et images stupides par livre, les quelques neurones qui ont survécu au poids des ans ne se remettraient pas de 200 pages supplémentaires au même rythme…

Mais je partage tout de même avec vous une triste nouvelle : Tam-Tam m’a demandé de vérifier la fin, et j’ai le regret de vous annoncer que Ken et Barbie n’ont pas entendu mes supplications, elle est enceinte. L’humanité est perdue…

Chi-Chi

The Will

Il devrait exister un mot pour décrire cette sensation qui nous fait dire à la fin d’une lecture: « J’ai aimé le livre mais… », ou « Ce livre est trop bien mais… », ou encore « Très bon livre, mais… ». Ces phrases marchent parfaitement avec un « cependant », j’ai néanmoins la sensation que je suis plus prône à utiliser le mot « mais » quand je suis sous l’effet de l’émotion.

Mais revenons à notre livre, The Will de Kristen Ashley, qui bien entendu rentre dans la catégorie des livres « Génial, mais… » (il fallait bien un lien), et mettons nous dans le contexte:

Josephine Malone n’a jamais pu compter toute sa vie que sur sa grand-mère (comprendre, dans sa famille, il y a du fruit bien pourri), et la nécéssité a fait que notre héroine a appris à cacher ses émotions et à garder les autres à distance, histoire de ne pas se laisser dépasser. Cela ne l’a pas empêché de réussir sa vie et de devenir un gourou de la mode (j’imagine d’ailleurs que l’aura d’inaccessibilité a du participer à son succès, mais je m’égare). Mais voilà que sa grand-mère décède, et avec elle disparait l’ancrage que Josephine avait à ses racines (je suis d’une profondeur philosophique aujourd’hui).

Au moment de la lecture du testament (the will en anglais, ceci expliquant le titre), quelle n’est pas la surprise de Josephine en découvrant que sa grand-mère l’a leguée à Jake Spear. Leguée, elle, la personne, toute entière, corps et esprit, le tout enrobée dans de magnifiques tenues tendances…

Et de Jake, elle ne sait rien. Mais elle découvre qu’elle n’était pas la seule a aimer profondément sa grand-mère et alors qu’elle parcourait le monde de séances photos en expositions, Jake Spear et ses trois enfants avaient eux aussi trouvé en Lydia une grand-mère providentielle.

Alors comment lui refuser son dernier souhait. Bien entendu, ils ont tout deux conscience qu’on ne peut « léguer » une femme en héritage, mais par respect et amour pour la défunte, ils décident d’apprendre à se connaitre pour essayer de comprendre ce qui a pu motiver Lydia à inclure une telle modalité dans son testament….

Un pitch de folie hein? Et l’histoire est carrément bien menée, pas de ralentissements, de la matière et un travail de construction des personnages exemplaire, le tout enrobé dans une histoire fort agréable….. MAIS!

Arrrffff!!! Ce langage!!!!! Jake, c’est le fils caché d’un charretier et d’une poissonnière! Une horreur!

Alors oui, c’est un ancien boxeur. Oui, il est tout a fait admissible (et même parfois drôle) de lire des dialogues avec une bonne dose d’argot et de familiarité. On a l’impression d’assister à un match de ping-pong verbal. Oui, il n’est nul besoin de parler comme la Reine d’Angleterre pour que je sois satisfaite (j’ai même une bonne tolérance pour ce genre de chose). Et oui, un écart entre la très comme il faut, la très guindée et presque hautaine Joséphine et le fort mais un peu rustre Jake, c’est un délice rien que d’y penser. Mais arrrrggggggggg il y a un moment où mon seuil de tolérance pour les grossièretés a été franchi, et je suis au regret de dire que je l’ai franchi suffisamment tôt pour que cela me gâche une partie de mon plaisir.

Je veux dire, Jake n’est pas juste « limite » grossier, il est grossier à toutes les phrases, quelles que soient les circonstances: à l’épicerie, chez l’avocat, au restaurant, sous le coup de la colère ou quand il est d’un calme olympien, en balade, au travail, dans la cuisine avec ses 3 enfants, en tête à tête avec Josephine, le jour de l’enterrement, au téléphone, avec le principal du lycée, le maire, le barman, le postier, le jardinier, ses employés… TOUT LE TEMPS!!!!

Et ça, j’ai beaucoup, beaucoup, beaucoup de mal à trouver ça crédible. Qu’on soit à l’aise dans son langage argotique et ses vulgarités, oui. Mais qu’on en arrive au point où on n’a plus de filtres qui permettent de différencier les moment où il faut être un minimum correct, juste, non.

Il met des F**** partout.

Et cerise sur le gâteau, pour une héroine qui nous est présentée comme hyper guidée, voire complètement coincée dans son langage et son attitude (mécanisme de protection et de distanciation), Joséphine ne semble pratiquement pas tiquer au nombre de grossièreté par phrases. Alors oui, elle doit protester une fois ou deux à cause des enfants. Mais elle s’adresse à l’enfant, pas à Jake. Je vous laisse imaginer ce que j’ai pu lever les yeux au ciel et grogner de douleur!

Après debrief avec Chi-Chi, j’ai appris que Kristen était connue pour cela et qu’elle utilisait du langage hyper familier dans ses romances parce qu’elle même en utilisait.

Du coup j’ai une question pour elle: Are you F*****ing kidding me?????????

Tam-Tam

Retrouver Blue Heron

Sans titre

Attention, ceci est un message important :

Vous avez vu ces deux livres ci-dessus?

Lisez-les.

Je sais que certaines ont été déçues par les derniers Kristan Higgins, et que tous les tomes de la série Blue Heron ne sont pas égaux. Moi aussi j’étais déçue. Et puis le temps a passé et j’ai eu envie de prendre des risques (audacieuse mais pas téméraire).

Motivée et pleine d’entrain, j’ai donc repris le cours de la série et lu Waiting on you et In your dreams, les histoires respectivement de Colleen et Lucas (des retrouvailles, enfer de damnation, pourtant j’ai aimé quand même!) et Emma et Jack (qui eux sont juste mignons tout plein).

C’est chou comme du Kristan Higgins quand elle est en forme, c’est léger et cela se laisse lire avec beaucoup de tendresse. En bref, une lecture parfaite pour affronter le mois de novembre, sa pluie et sa grisaille, emmitouflée dans une couette (d’ailleurs j’y retourne de ce pas).

C’est tout pour aujourd’hui!

(mes plus plates excuses, le boulot, tout ça tout ça… le temps de lire mais plus trop d’inspiration pour écrire)

(et puis c’est toujours mieux de ne pas spoiler!!!)

Bonne lecture,

Chi-Chi

Du bon et du moins bon, en vrac

Allez, c’est dimanche soir, on prend les mêmes (ou presque) et on recommence.

Il va falloir que je me méfie, avec l’article d’aujourd’hui, j’ai épuisé ma réserve de livres lus à chroniquer, et je n’ai pas ouvert un livre depuis 2 mois. Sauf le dernier Kristan Higgins (<3) mais je ne sais pas si je pourrais lui faire justice…

Je conseille donc… une série de livres 3 étoiles (comprendre sympas mais pas inoubliables) :

Playing for keeps, R. L. Mathewson

Haley en a marre d’être la carpette de service. Après une journée horrible, quand son voisin décide de déplacer son parterre de fleurs, elle claque un boulon et pour la première fois de sa vie, s’impose! Ô surprise, le monde ne s’arrête pas de tourner du coup ! Et la voilà coincée avec un Jason qui a un penchant légèrement pathologique pour la nourriture et un métabolisme extraterrestre. Traduction, il se ferait a peu près n’importe quoi pour des cookies (oui, même la prostitution n’est pas à exclure), et il a un corps de dieu grec.

Bon, une histoire assez classique, choupinette et marrante, plutôt sexy aussi. Deux défauts majeurs pour moi : la raison pour laquelle l’héroïne est vierge et la manière qu’elle a de considérer ce qui lui permet de préserver ladite virginité… Et le coté obsessionnel de la nourriture du héros, qui est poussé à des extrêmes que vous n’imaginez pas encore !

Ceci dit, j’ai bien ri et lu dans la foulée le 2eme tome de la série !

Ain’t misbehaving, Jennifer Greene

Un livre découvert dans le cadre de la saga de l’été. Du coup, gros gros spoiler, Mitch, notre héros, est vierge également… Et il cherche l’amour.

C’est une jolie histoire, et pour une fois, cela fait plaisir d’avoir un héros qui cherche à rencontrer quelqu’un, qui ne considère pas qu’être célibataire est la meilleure chose du monde, et qui reconnait assez vite être tombé amoureux !!!

Après… eh bien tout avait très bien commencé, c’était une histoire adorable, mais il y a un énorme malentendu pour manque de communication entre les personnages, et ça, ça me rend juste dingue. Donc en fait, il a perdu des points sur la fin…

Frigid, J. Lynn

Les histoires d’amour sans retour, c’est aussi un cliché que j’aime bien en fait. Et là, Sydney est amoureuse de Kyler depuis toujours (c’est du YA, pas de panique, toujours n’est pas si long finalement)… Mais Kyler est un ami, et c’est aussi une trainée. Oui oui, ici, le fait que monsieur couche avec tout ce qui bouge n’est pas présenté comme sa plus belle qualité mais plutôt comme un vilain défaut (non pas que je condamne, mais au moins, pas de double standard) !

Un week-end de ski plus tard, alors qu’ils se retrouvent coincés sans moyen de transport et sans électricité, les sentiments de l’un de et l’autre commencent à se révéler. Malheureusement, un tueur en série passe par là et vient mettre le bazar dans l’histoire, interrompant moult scènes romantiques et potentielles déclarations !

Sydney est un peu une tête-à-claque/drama-queen, elle en est bien consciente mais cela ne l’aide pas à se calmer…  Ceci dit, j’ai lu ça en une soirée, l’histoire est bien prenante et mignonne.

Finding Mr. Rochester, Trisha Ashley

Une mini mini nouvelle, vraiment trop courte mais chou comme tout, avec une auteur contemporaine en mal d’inspiration dans les landes anglaises qui ont inspiré Charlotte Brontë et un Mr Rochester que l’on imagine plus vrai que nature ! (c’est vrai après tout, pourquoi toujours parler de Mr Darcy, en matière de héros romantique, il était pas mal aussi non ? exception faite de la folle dans le grenier, certes…)

Semper mine, Lizzy Ford

Sawyer est un soldat. C’est tout ce qu’il connait, c’est toute sa vie. Et en bon soldat, il porte sur ses épaules le poids des hommes morts sous son commandement. Et Katya, en sœur protectrice, ne le porte pas spécialement dans son cœur quand ils se rencontrent à l’enterrement de son frère. Mais de fil en aiguille, c’est une belle histoire sur le deuil et les relations de famille qui se construit, et ils ont tous les deux une véritable évolution.

Un énorme bémol, mais vous savez déjà que ce sujet me rend dingue, ils n’utilisent pas de préservatif quand ils couchent ensemble. Pas l’ombre du début d’une discussion, comme si cela n’existait même pas. Ou comment ce livre a perdu 2 étoiles au classement sur cette seule raison !

Si vous y êtes moins sensibles que moi, alors n’hésitez pas, un très joli livre…

Et sur ces bonnes paroles, je suis à court d’inspiration pour la semaine, et je vais vous laisser lire (ou prendre un café) !

Bonne lecture,

Chi-Chi

Ravages

J’ai tendance à me méfier des livres où les héros sont victimes une attraction animale dès les cinq premières secondes de leur rencontre.
C’est parfois une grande réussite, mais trop souvent, une vraie déception. Je m’explique : beaucoup d’auteurs se reposent sur ce ressort narratif pour expliquer l’histoire d’amour, au détriment des sentiments, et la relation entre les héros peine à décoller, à dépasser le stade des hormones en folie…

Heureusement, certains savent relever le défi, et m’obliger à dépasser mes préjugés pour me convaincre avec une belle histoire, où même cette attirance magnétique que je trouve si peu crédible prend tout son sens !

Dans Causing Havoc de Lori Foster (publié par J’ai Lu sous le titre de Ravages – dans la collection Passion Intense, je ne suis pas du tout d’accord avec ce choix éditorial !), dont je veux vous parler aujourd’hui, c’est exactement ce qui se passe.

Dean « Havoc » est un sportif de haut niveau, il pratique un sport de combat mélangeant boxe et différents arts martiaux. Ce qui veut dire qu’il a le physique de super-héros qui va avec le sport, et quelques cicatrices en souvenir. Eve est une sorte de bombe ultra-sexy et décomplexée, et dès leur rencontre dans un bar, les étincelles jaillissent de toutes parts. Ils échangent leur premier baiser avant leurs prénoms, je vous laisse imaginer l’ambiance !

Et pourtant, je dois admettre avoir adoré ce livre…•    Parce que Lori Foster ne se contente pas de réunir ces deux personnages, elle nous dresse le portrait d’une famille entière, celle de Dean, séparé de ses sœurs depuis près de vingt ans et qui les retrouve dans des circonstances assez particulières.

•    Parce qu’Eve, en dépit des apparences n’est pas si facile que ça…

•    Parce que Dean, malgré sa réputation, n’est pas un boxeur sans cervelle, et que malgré tous ses efforts pour ne pas s’impliquer émotionnellement, que ce soit avec Eve ou avec ses sœurs, il fond comme un iceberg !

•    Parce que les deux sœurs sont des personnages à part entière avec chacune leur histoire.

•    Parce qu’à Harmony, les méchants ne sont pas toujours ceux que l’on croit et que la petite ville du Kentucky est toute perturbée de se trouver soudain envahie d’athlètes venus dans le sillage de Dean, aux allures de dieux grecs tous plus beaux et plus musclés les uns que les autres!

•    Parce que passé le premier chapitre, la relation entre Dean et Eve, qui est la meilleure amie de l’une des sœurs, cesse d’être exclusivement centrée sur leur attraction mutuelle, et que donc, mon argument qui veut que des héros éprouvant un désir incontrôlable dès les premières pages ne forment pas un couple crédible se trouve complètement renversé !

Alors je remercie Lori Foster de me donner tort sur le sujet puisque j’ai ainsi pu lire un livre très agréable, mais je maintiens qu’il faut le talent d’un bon auteur pour parvenir à me convaincre malgré ma réticence originale !

Causing Havoc appartient à une série où l’on retrouvera d’autres boxeurs/combattants shaolin/dieux grecs, et j’espère bien que la suite sera à la hauteur de la réussite de ce premier tome …
Bonne lecture,

Chi-Chi

Les mathématiques, c’est romantique

 

Lorsque l’on parle de sentiments, le postulat général veut que la logique reste à la porte. Le cœur a ses raisons, bla  bla bla… Blaise Pascal n’était peut être pas fleur bleue, mais l’idée était là. J’ai eu une version personnelle et adaptée de cet adage : Je suis pragmatique, l’amour ce n’est pas pour moi. Comme si le fait d’être logique et raisonnée allait en contradiction avec le sentiment amoureux.

Mais on parle de tomber amoureux, et s’il y a bien quelque chose que nous ne prévoyons pas dans notre vie, c’est la chute. L’amour représente alors un sentiment que l’on ne peut expliquer, qui n’obéit à aucun raisonnement et qui reste incompréhensible au plus brillant des intellects. L’amour serait pour les esprits lâchant prise, se laissant aller aux sentiments en oubliant leur raison.

Et puis un jour, au fil des lectures, j’ai réalisé que l’on y cherchait des explications à l’amour qui nait entre les hommes. Il y aura toujours quelqu’un pour expliquer la relation entre x et y, pour donner une raison à leur attraction : les hormones, la survie de l’espèce, l’attirance naturelle de l’homme, la sensualité féline de la femme…

On a tous entendu les théories fumeuses de l’attraction : Qui se ressemble s’assemble, les opposés s’attirent, ils ont les mêmes objectifs de vie…

Nous prétendons que l’amour n’est pas logique, mais nous passons notre vie à essayer de l’expliquer, avec plus ou moins de réussite.

Patrick Cauvin pousse la théorie plus loin. Dans « e=mc2,  mon amour » et « Pythagore, je t’adore », il nous dévoile l’histoire de Daniel et Lauren.

Daniel est français, habite en banlieue parisienne, connaît le dictionnaire du cinéma par cœur et pourrait sans doute monter un réacteur nucléaire avec un bout de ficelle et un chewing-gum usagé.

Lauren est américaine, parle en alexandrins et peut vous expliquer tout Kant et Nietzche depuis l’âge de 3 ans.

Avec un cerveau pareil, difficile de se sentir à sa place dans la société. Plus vraiment un enfant, pas encore un adulte, mais définitivement très solitaire. Les vies de nos héros vont entrer en collision le jour de leur rencontre, chacun trouve en l’autre une âme sœur. Ils se ressemblent, et pourtant tout les oppose : il est un peu voyou, un peu branleur, elle est un peu coincée, un peu hautaine, mais l’auteur saura les réunir.

Le charme de ces deux romans est d’avoir rendu possible ce qui dans mon esprit était impossible. Ces deux prodiges sont d’une logique implacable, les rouages de leur cerveau leur font envisager des possibilités qui nous dépassent, nous, simples mortels, et pourtant, ils « lâchent prise » et « tombent » amoureux.

On peut donc être pragmatique ET amoureux ? Une révolution s’opère dans mon esprit…

Nous aurons deux livres pour découvrir leurs aventures. Ils vont grandir et passer de l’enfance à l’adolescence, tenter de s’émanciper. Ils vont nous émouvoir avec leurs problèmes d’adultes et leur énergie d’enfants. Comme ils ont pu me faire rire avec leurs plans invraisemblablement brillants qui m’ont fait envisager un instant que la conquête du monde était possible, ils réussiront même à réconcilier les plus allergiques aux mathématiques !

Après lecture de ces deux opus, mon envie oscille entre faire une équation du troisième degré, déterminer l’intégrale de la fonction f(x), ou aller me pelotonner devant un film de Franck Capra dans lequel Cary Grant déploierait tout son charme.

Bonne lecture,
Tam-Tam

L’anti-booklist

Le Vendée Globe d'une princesse

Ceux qui m’ont suivi ces derniers temps sur Goodreads le savent, j’ai lu. Beaucoup. Il est temps de faire donc une petite mise à jour, d’abord de ce que je ne vous recommande pas, pour vous laisser le temps de vous préparer à l’arrivée, dans les semaines qui viennent, de multiples listes de TOUT ce que je vais vous recommander (avec plus ou moins d’enthousiasme, mais le pire est pour aujourd’hui) !

  • Sans plus attendre, on commence avec Just one song de Stacey Lynn :

Je sais que ce livre a été traduit chez Milady, je sais qu’il y a des fans (il m’a été recommandé par Melwasul), et je ne l’ai pas détesté. Mais c’est un livre moyen pour moi. Pas inoubliable, et qui présente le défaut majeur de m’avoir donné l’impression de faire 978 pages – et non pas 200 et quelques. Nic n’était pas très sympathique, et malgré ses raisons d’être blessée, je n’ai pas réussi à avoir d’empathie pour elle. Zack est finalement plutôt plat comme héros, et tous deux m’ont laissé le sentiment d’une histoire en 2D, manquant cruellement de profondeur et de subtilité.

  • La suite est une difficile à supporter, avec The girl in room fourteen de Carol Drinkwater :

J’avoue avoir choisi ce livre parce qu’il y avait des jolis citrons sur la couverture et parce que l’héroïne s’appelle comme moi, et que cela se passe sur la côte d’Azur. Que des raisons parfaitement valables, vous en conviendrez.

Mais hélas, quelle déception!!! On rencontre Cécile, femme belle et mystérieuse d’un âge indéterminé (que l’on déterminera par la suite). Elle vit en vendant des citrons sur les marchés (et rien que des citrons ou produits dérivés de ses citrons) mais est tellement riche qu’elle a une voiture avec chauffeur. Elle ne parle jamais à personne mais tout le monde l’aime. Elle a une fille à qui elle ne parle pas non plus. Et elle ne prend qu’une semaine de vacances par an, pour aller au festival du citron dans une ville voisine et elle dort toujours dans la chambre 14 du même hôtel. Et bien sûr, à grand coups de flash-backs, on apprend que cela fait 16 ans que Cécile revient dans cette chambre pour attendre le retour de son amour de jeunesse, le père de sa fille, que cela fait 16 ans que sa vie est en suspens, 16 ans qu’elle n’a pas d’amis, pas de vie, RIEN.
Et il y a peu de choses qui m’énervent plus qu’un personnage qui n’évolue pas. Quelques mois, un an ou deux, mais 16 ans ???!!!!

Pour ne rien arranger, c’est un roman très court, et la chute est à se taper la tête contre un mur de bêtise. Je n’en dirais pas plus, ne le lisez pas !

  • Next, Not the marrying kind de Nicola Marsh :

Gah. Une héroïne qui prend en charge la boite de party-planner de sa sœur parce que celle-ci est tellement mal en point à cause de son divorce qu’elle ne peut plus travailler. La boite allant mal, elle a une Idée de génie « et si on diversifiait l’activité avec des « divorce-party » ? Mais incognito, car cela ne ferait que remuer le couteau dans la plaie pour ladite sœur.

Le héros qui se retrouve obliger d’organiser une fête de divorce pour son associé car celui-ci est tellement atteint par son divorce qu’il ne peut plus travailler et qu’une bonne fête lui remettrait les idées en place.

Mais on n’embauche pas une party-planner sans s’assurer que ce n’est pas un escroc, alors quand le héros réalise que l’héroïne cherche à rester incognito il pense que c’est un mauvais plan et il décide de profiter de la situation en la faisant chanter pour qu’elle organise la fête en personne. Parce que trouver une autre party-planner ou simplement faire confiance à un contrat en béton armé aurait été trop difficile.

  • Devant une logique si implacable, j’ai laissé tomber, je n’ai pas fini le livre et ai donné sa chance à Prejudice meets pride de Rachael Anderson :

Encore une réécriture de P&P qui venait pourtant chaudement recommandée. Elle est fière, il est plein de préjugés, mais il n’y a dans cette histoire pas la plus petite étincelle d’humour qui rendrait les échanges entre nos personnages amusants. Toutes leurs interactions sont forcées, artificielles, et rien ne m’explique pourquoi ils pourraient bien vouloir passer du temps d’un avec l’autre !

  • Là encore, livre abandonné en cours de route… Pour The opposite of wild de Kylie Gilmore :

OMG! Vous parlez d’une héroïne arrogante, donneuse de leçons, qui croit toujours tout savoir mieux que tout le monde ? Ne cherchez plus, vous l’avez trouvé ! Dès le 1er chapitre, elle explique à sa sœur, tombée enceinte par accident et abandonnée par le père, que ce n’est pas grave, qu’elle ne peut pas avorter bien sur parce que cela ne se fait pas, mais pas de souci, elle n’aura qu’à lui laisser le bébé et elle, sœur responsable et dévouée qu’elle est, s’en occupera. Bon bien sûr, il faut que la frangine laisse tomber sa vie à l’autre bout du pays et vienne vivre avec elle, mais après tout elle n’était pas si top que ça sa vie, alors ce n’est pas un souci et puis un bébé cela change tout !

Le héros avait un bon potentiel de son coté, mais rien n’aurait pu me convaincre d’aller jusqu’au bout de cette histoire avec un personnage aussi prétentieux et insupportable.

Sur ces bonnes paroles, je vous laisse démunis et sans nouvelles idées de lecture, en tout cas jusqu’à la semaine prochaine (il me reste pleeeeinn de livres de l’été en réserve) !

Bonne journée,

Chi-Chi

Trois (presque 4) pour le prix d’un

Si vous saviez comme je suis assidue à mon écriture…

Du genre à rédiger 7/8 articles à la chaine et puis à ne plus toucher à rien pendant 2 mois… Genre là, j’écris cet article la veille alors que la séance d’écriture précédente datait de mi-aout. Normal.

Pour l’occasion, je vais vous dire deux mots de quelques livres très chouettes lus ces derniers temps et sur lesquels je pense que vous devriez vous précipiter. Comme d’hab, la routine, on ne va pas y passer la nuit, et pour résumer, sachez quand même que sur 1 livres que je vous recommande, j’en ai généralement lu 2 qui passent aux oubliettes !

J’ai donc lu :

Lead de Kylie Scott – Tome 3 de la série Stage Dive.

Le tome 2 reste mon préféré (Mal !!! <3) (oui maintenant je mets des smileys dans mes chroniques) (pardon T. je promets que je ne le ferai plus) (mais je suis fatiguée) (normalement c’est moi qui râle pour qu’on évite les smileys). Je disais donc, le tome 2 reste mon préféré mais Jimmy, chanteur et bad-boy en titre – un alcoolique et drogué qui ne fait pas semblant et a quand même tenu le rôle du « méchant » dans le tome 1, s’en sort avec les honneurs, et vient devancer David et Eve dans mon petit cœur de midinette. Jimmy qui, vous vous en doutez, a bien fait le ménage dans sa vie, est passé par une cure de desintox et fait vraiment des efforts pour rester dans le droit chemin. Efforts qui incluent partager son espace vital avec Lena, son assistante et vraiment, plutôt son pitbull de compagnie puisque son rôle principal est de s’assurer qu’il ne se mette pas à boire sur un malentendu…

Evidemment, vous vous en doutez, ce n’est pas si simple, mais Jimmy est à la hauteur de tout ce que l’on peut imaginer, il se bat pour s’en sortir, il est sexy, il incroyablement talentueux, et il mérite tout ce qui va lui arriver de bien. Super lecture, à ne pas rater, et vous pouvez aller en lire un peu plus chez Cess !

J’ai lu aussi :

Irrepressible you de Georgina Penney

Je ne me souviens même pas de comment je suis tombée sur ce résumé. Ben Martindale est british, comédien et écrivain, dans le genre satyrique qui ne s’attire pas que des amis. Tellement pas qu’il décide de s’installer en Australie le temps d’écrire son nouveau roman. Entre deux pages blanches, il rencontre Amy, une poupée pin-up 50’s en chair et en os. Tout, de la pointe de ses cheveux blonds platine parfaitement coiffés jusqu’à la pointe de ses mules à pompons, en passant par ses robes vintage et sa maison en sucre glace, tout est un cliché d’une autre époque, et Ben, frappé d’illumination, se dit que ce serait un bon sujet pour sa chronique hebdomadaire. La suite logique, c’est bien évidemment de s’insinuer dans la vie d’Amy, et de l’utiliser, sans le lui dire, pour faire rire les gens. Et la suite encore plus logique, c’est bien évidemment de voir se développer des répercussions redoutables, car Amy, toute précieuse qu’elle soit, n’est pas une idiote.

J’ai adoré, à un tout petit détail près dans le timing de l’histoire. Mais c’est chou comme tout, c’est drôle, c’est bien écrit, et ça se passe en Australie, histoire de changer un peu !

Et le hasard faisant bien les choses, j’ai enchainé avec :

Swept off her feet (The vintage girl) de Hester Browne

Oui, l’ouvrage a été publié deux fois sous deux titres différents…

Meet Evie, experte en vieilles choses. J’aimerai pouvoir vous dire antiquités, mais vraiment, Evie aime les vieilles choses, pas seulement celles qui ont de la valeur. Voir, surtout celles qui n’ont pas de valeur. La moitié de son salaire passe pour rembourser à son patron (qui lui est vraiment antiquaire) toutes les vieilleries sur lesquelles elle craque quand elle fait les brocantes pour lui. Evie qui vient d’être invitée à expertiser et cataloguer le contenu entier d’un château écossais et dont l’imagination s’emballe déjà !

De fil en aiguille, de Londres au fin fond de l’Ecosse, et d’une vieillerie à une autre, c’est toute une histoire familiale qu’Evie met à jour (ou c’est ce qu’elle croit… suspens, suspens…). Je n’en dis pas plus, c’est un livre qui commence comme de la chick-lit, et n’en est en fait pas du tout, c’est un livre léger et drôle (parce que Evie) et c’est aussi un livre où l’héroïne a du bon sens, elle sonne juste, et Dieu merci car cela n’arrive pas assez souvent à mon gout !

Bon c’est aussi une jolie histoire sur des gens amoureux, mais cela je vous laisse le découvrir par vous-même !

Enfin, il était indispensable de mentionner Talk sweetly to me de Courtney Milan, petite nouvelle A-DO-RABLE qui vient conclure la série des Frères Sinister sur une note tendre et juste, comme toujours. Stephen Shaughnessy, Actual Man (lisez The Sufragette scandal, vous verrez), est à la hauteur de toutes mes espérances, et Miss Rose Sweetly, la plus charmante des héroïnes !

Sur ces bonnes paroles, je vous souhaite une excellente lecture !

Chi-Chi

Seconde chance – KGI 2


Vous savez quoi, depuis la dernière fois, j’ai trouvé ce que voulait dire KGI!!! Kelly Group International!

Comme quoi, cela sert de persévérer dans la lecture d’une série et de donner sa chance à une auteur. Et j’ai très très bien fait car si le premier tome m’avait décue, le second, j’ai adoré.

On y découvre Sam (Kelly), en mission incognito mais qui trouve quand même le temps pour avoir une aventure avec Sophie, fille du vilain. Mais au moment de leur torride affaire, ce dernier ne sait pas qu’elle est plus qu’une « simple serveuse »…

4 mois plus tard, alors qu’il regrette encore de ne pas avoir réussi à la retrouver après sa mission bouclée, il la découvre semi-noyée dans le lac en bas de chez lui, enceinte. Et je vous entends protester, mais c’est pas du spoil, c’est l’instinct de la lectrice de romance qui sait que quand il y a « oubli » de protection, il y a « surprise » 9 mois plus tard (le nageur du héros de romance étant de qualité supérieure, bien évidemment).

Les grossesses imprévues ont un effet « mariage arrangé » dans un contemporain que personnellement j’adore (de mémoire, le tome 2 des Kowalski est aussi une histoire de grossesse accidentelle). Cela force les gens à devoir communiquer et apprendre à se connaitre. Parce que bon, un enfant ça lie pour toujours.

Vous ajoutez le flou autour de leur rencontre, la menace qui pèse sur elle (oui, elle ne s’est pas noyée pour le fun) et le fait que la confiance entre nos deux protagoniste va être dure à obtenir étant donné leurs « origines » respective (elle étant la fille d’un vilain, et lui d’un gentil) (faut que j’arrête le visionnage des Inconnus, cela se sent dans mes chroniques), vous obtenez une romance vraiment tip top sur laquelle je vous recommande de sauter sauvagement!

Bonne lecture,
Tam-Tam

Heroes are my weakness

Après la déception de Call me irresistible, je n’avais carrément pas lu The Great Escape.

Cela faisait longtemps que je me méfiais vaguement du nouveau Susan Elisabeth Phillips, pas tentée par les résumés, échaudée par les avis plus que mitigés. Regrettant de ne pas retrouver la magie que lui avait permis d’écrire un de mes livres préférés de tous les temps.

Et puis à force de voir trainer des infos sur Heroes are my weakness, j’étais tentée de nouveau, pour la première fois depuis longtemps…

Tellement tentée que j’avais pré-commandé le livre et que je l’ai commencé à la seconde où il est arrivé, et que je l’ai terminé dans la nuit qui a suivi, comprendre à 4h du matin.

J’ai aimé le livre et beaucoup moins la journée de travail qui a suivi !

SEP avait prévenu que ce livre serait un peu plus sombre que ce dont elle a l’habitude, et elle n’a pas menti. Ce livre est un hommage aux romans gothiques du 18ème et 19ème siècle. Il s’ouvre sur une tempête de neige, sur une ile, avec une héroïne souffrant d’une pneumonie, à la nuit tombante, quand elle voit passer un mystérieux cavalier qui l’expédie droit dans le fossé.

Il se continue avec un château décoré de gargouilles et un maitre des lieux en habit d’époque, un pistolet de duel à la main – maitre des lieux qui est également le cauchemar de l’été de ses 15 ans, qui l’a tourmentée et a même failli la tuer… autant vous dire qu’il règne une ambiance de folie !

Comme souvent avec les héroïnes de SEP, Annie a des problèmes, elle est fauchée, elle n’a pas eu beaucoup de chance dans la vie, et elle est là pour chercher un mystérieux héritage que sa mère aurait caché sur l’ile et qui lui permettrait de se remettre sur pied. Si cela vous rappelle étrangement Ain’t she sweet, c’est normal. Mais pas de panique, les similitudes ne sont que de surface, et se font bien vite oublier, et si l’ambiance ne devient jamais franchement légère, elle ne reste pas non plus aussi pesante tout du long.

Il y a beaucoup de références littéraires que vous pourrez vous amuser à identifier, Jane Eyre, Rebecca et Northanger Abbey tout en haut de la liste bien évidemment. Et il y a les marionnettes.

Car Annie est marionnettiste/ventriloque de son métier (il faut bien payer les factures et sa carrière d’actrice n’a jamais décollé). Elle tient donc à ses marionnettes comme à la prunelle de ses yeux, et ces petites choses lui parlent en permanence. Le premier chapitre a été franchement pénible pour moi, toutes ces voix dans sa tête m’ont surtout donné l’impression qu’elle était folle à lier, et non pas charmante et originale comme c’était probablement l’intention. Heureusement, cela se calme rapidement, et c’est bien la voix des personnages qui reprend sa place.

Je ne vous dirais pas que ce livre est parfait, il a des défauts. C’est un peu difficile de rentrer dans l’histoire à cause de cette ambiance lugubre, Annie n’est pas (pour moi) le personnage le plus sympathique, elle a un peu trop un complexe de martyr pour cela, mais c’est un livre que j’ai dévoré et qui me laisse un excellent souvenir.

Il y a là un élément de mystère qui m’a fait tourner les pages à toute allure. Ce n’est pas un policier, ou un suspens, mais je brulais de savoir le fin mot de l’histoire et si j’ai vite eu des soupçons sur certaines choses, il y a tout de même une grande partie du mystère que je n’aurais jamais pu deviner.

Il y a aussi Lyvia qui est une enfant réussie (vous avez déjà remarqué à quel point il est difficile de bien décrire une enfant dans les romances ?), et tous les personnages secondaires qui les entourent, et bien sûr, il y a THEO !

Théo qui pousse Annie à sortir de sa coquille (et elle en a besoin !!! – ok, j’avoue, je ne suis pas fan d’Annie, elle est plutôt agréable mais elle n’est pas toujours très logique dans son comportement, et du coup n’a pas toujours des réactions intelligentes, cela la rend difficile à suivre – mais elle évolue vraiment et s’améliore, c’est ce qui la sauve), Théo qui se débat avec ses démons, Théo qui dévoile petit à petit les raisons de son comportement passé et qui prend tout son sens.

Théo dont je ne peux évidemment pas parler sinon je vous en révèle trop sur le pourquoi du comment !

La bonne nouvelle du jour, c’est que SEP is back avec cette romance réussie !

Bonne lecture,

Chi-Chi

En Sursis – KGI 1


Pour les habituées de ces murs, la déclaration suivante ne sera pas une surprise : j’aime les hommes pleins de testostérone.

Il n’y a qu’à voir mon amour des Linda Howard, ou mon amour des highlanders (en général et en particulier, évidemment), et la couleur de mes joues lorsque l’on me parle de Batman

Aussi, lorsque Hibana m’a parlé des héros muy sexy de Maya Banks, je me suis dit pourquoi pas, puis elle a ajouté qu’ils étaient « bien testostéronés », et là, j’ai fait « un homme sexy avec sauce testostérone, un! ».

C’est ainsi que le restaurant des princesses vous propose aujourd’hui Ethan Kelly sur un plateau…

Le héros de « En sursis » de Maya Banks vient de passer toute l’année à pleurer sa femme disparue (il nous la fait dans le genre inconsolable, ma vie est finie, que vais-je faire sans elle) quand tout à coup il reçoit un courrier lui révélant que 1) sa douce Rachel n’est pas morte mais que 2) elle a été kidnappé par un cartel d’Amérique latine qui la retient prisonnière dans la jungle (je suis pleine d’humour noir aujourd’hui et je dois me retenir pour ne pas appeler l’héroïne Ingrid…).

Le sang de notre héros se regonfle de testostérone et il organise une mission sauvetage avec ses frères tous membre d’un club d’élite testostéroné nommé le KGI…

Quand j’ai lu le synopsis, qui vous dévoile plus ou moins cela (sans doute de manière plus alléchante), je me suis dit « Chic! une course poursuite dans la jungle pleine de suspense et de tension (sensuelle ou pas hein, je ne suis pas sectaire)! ». J’étais même prête à fermer les yeux sur le fait que nos deux héros allaient se « retrouver » (vous nous connaissez, nous et les retrouvailles…). Je m’étais raisonnée en me disant que cela ne faisait qu’un an, toussa…

Sauf que voilà, cela ne s’est pas déroulé comme je l’avait envisagé.
Spoilons un peu pour les besoins de mon argumentaire.

Tout d’abord, la mission de sauvetage est bouclée en 2 chapitres environ, ce qui fait que la quasi totalité du livre nous raconte la vie après le retour. Ce qui n’est pas un problème en soit.

Sauf que…
Spoilons un chouilla plus…

Ethan est affublée du syndrome « ne parlons de rien, dès fois que cela pourrait faire avancer le schmilblick ». En effet, Rachel vient de passer un an en captivité. Ses geôliers l’ont rendue addict à l’héroïne (pour adoucir son quotidien sans doute) et elle est atteinte d’amnésie. Mais juste avant l’enlèvement, le mariage avait perdu les paillettes. Les licornes s’en étaient allées et Ethan, dans un élan de stupidité avérée s’est dit que si il lui parlait de sa vie d’avant, elle allait forcément le quitter.

Ha. Ha. Ha.

Ahhhh il est beau le courage du héros. Mieux vaut ne pas l’aider à aller mieux, dès fois qu’elle se souviendrait que j’ai été un goujat et qu’elle me quitte à nouveau. Infaillible comme plan, c’est bien connu.

En Sursis n’obtient pas d’étoiles au Michelin des princesses, loin de là, mais je dois tout de même reconnaitre à l’auteur un talent avéré pour la mise en place des personnages secondaires. Parce que je n’ai qu’une envie, lire la suite!

Tam-Tam

 

Beauty and the mustache

Scroll down for english

Ça y est, tout le monde a bien fait sa rentrée, acheté ses cahiers et son agenda, rangé son bureau et pris des bonnes résolutions ?

De mon côté, j’ai commencé un nouveau travail, trié ma penderie et lu un livre que j’attendais avec impatience (ok, pas qu’un seul, mais c’est pour la prochaine fois) !

Faisons bref avec le résumé du tout nouveau Penny Reid, Beauty and the mustache : on retrouve Ashley, membre de notre groupe Knitting in the City, et après Janie, Elisabeth et Sandra, il était temps pour elle d’avoir son happy end.

Ash retourne chez elle, dans le Tennessee, qu’elle a quitté 8 ans plus tôt pour ses études. Elle ne rentre pas de gaité de cœur puisque sa mère est malade et que c’est à peu près la seule raison au monde qui aurait pu la convaincre de revenir. Entre les souvenirs d’un père psychopathe et six frères assez peu tendres avec elle, il n’y avait pas grand-chose pour l’y inciter, il faut bien le reconnaitre.

Mais voilà, Ash est de retour, et les choses ont bien changé en huit ans.

Je ne vais pas en dire beaucoup sur l’intrigue, parce qu’à la différence des tomes précédents de la série, ce livre se concentre sur Ash, sa famille, ses relations avec ses proches, et bien sûr, Drew et leur histoire d’amour. On retrouve l’humour de Penny mais les grands retournements de situation rocambolesques ne font pas leur apparition ici (enfin presque pas), et c’est une romance toute en nuances et en tendresse qui se développe sous les yeux du lecteur.

C’est une romance dans le tout premier sens du terme, c’est une histoire d’amour profond avant d’être une histoire d’attraction. C’est une histoire qui prend son temps, une histoire où la séduction passe bien plus par l’esprit que par le physique. Ash parle de cet amour dont elle ne veut pas, elle le compare à est un feu qui détruit tout sur son passage et ne laisse rien derrière lui. Mais Drew est différent. L’amour avec Drew est une pluie d’été, bienfaisante, qui nourrit et régénère, vous enveloppe en douceur, vous surprend parfois par sa force mais toujours vous laisse apaisé, qui ne s’arrête que pour mieux vous laisser respirer et revient quand vous en avez besoin… C’est une eau constante, à la force tranquille et puissante…

C’est aussi la toute première fois de ma vie que je surligne des passages d’un livre pour les relire plus tard. La poésie qui infuse tout le livre m’a laissée toute bouleversée, la gorge serrée…

Surtout quand Ash parle de son type d’homme : « My type has a romantic soul. He’ll make my brain and my heart fight over who gets him first. »

Mon type d’homme à une âme romantique. Mon cœur et ma tête se battront pour savoir lequel l’atteindra en premier.

Surtout quand Drew parle du feu à Ashley, dont le diminutif signifie « cendre » :

« I love fire the most because of what it leaves behind » (…)

– What does the fire leave behind? Destruction? Death? (…)

– Ash – the fire leaves ash. »

J’aime le feu plus que tout pour ce qu’il laisse après son passage.

Que laisse le feu après son passage? La dévastation? La mort?

Ash –  le feu laisse Ash.

Surtout quand Drew parle de la distance, et rejette toute unité de mesure. Il n’y a que deux unités qui comptent, dès qu’Ash est concernée :

« Here, not here ».

Là, pas là.

Mais il vous faudra tout lire pour comprendre vraiment la portée de ces petits passages et tous ce qu’ils révèlent sur nos personnages…

Dans ce livre (et je le précise parce que j’imagine bien que ce ne sera pas le cas pour tout le monde), je me suis identifiée à mort à Ash, à ce qu’elle pense de l’amour, à la relation qu’elle a avec ses frères. C’est assez fantastique chez Penny cette capacité à me parler de situations psychologiques complexes que j’imagine, elle n’a pas vécu (ou alors elle nous ment, et elle a 92 ans pour avoir vécu tant de choses) – elle fait mentir cette idée selon laquelle on ne parle vraiment bien que de ce que l’on connait.

Il y a donc Ash, qui traverse une période pas simple de sa vie, et qui ne cherche pas du tout l’amour, et elle face d’elle, il y a Drew. Drew le Viking/Highlander avec sa barbe blonde (je vous ai déjà dit que je craquais à mort sur les hommes à barbe ?) – Drew qui ressemble à Charlie Hunman, Drew qui a adopté sa famille, qui est un protecteur, qui est attentif et silencieux au milieu du vacarme, Drew avec son regard qui cache plus qu’il ne révèle et Drew qui cite Nietzsche comme moi je balance des répliques de Tontons flingueurs. Que voulez-vous, on a les références que l’on mérite…

Drew à l’âme de poète qui m’a émue comme peu de héros savent le faire.

Pour conclure, vous avez 15 secondes pour vous précipiter sur Beauty and the mustache, et vous plonger avec délice dans cette histoire d’amour romantique !

Bonne lecture,

Chi-Chi

It’s back to school for everyone now, and lots of new things for me too. New job, cleaned my closet, and read the long-awaited Penny Reid, Beauty and the mustache…

In this new book of her Knitting in the city series, we find Ashley, going back home to Tennessee after 8 years, to look after her dying mother. That is not the lightest of settings for a love story, and Ash doesn’t seem to have very fond memories of her childhood, between her lunatic father and her 6 brothers – I have 4 myself and I can totally understand the feeling…

Let’s not say anything else about the plot, because, contrary to the previous books, this is about Ash, her family, relationships, and of course, Drew. There is no big, over the top, crazy twist in the story. Penny still writes beautifully, it is still incredibly funny, but the overall tone is a bit quieter, more serious. I loved it.

This really is romance, in the purest sense of the word. This is about love, before it is about chemistry (and believe me there is plenty of chemistry). This is about taking the time to get to know somebody, and about seducing one’s mind just as much as it is about seducing one’s body. This is the reason I started reading romance.

Ash fears love, she compares it to an all-destructive fire, but with Drew, love is rain. It helps her grow, it nurtures her, soothes her, supports her and surrounds her. Love becomes strength and peace.

For the first time ever, I found myself writing down lines, just so I could go back later and savour them again :
Ash speaking of her ideal man « My type has a romantic soul. He’ll make my brain and my heart fight over who gets him first. »
Drew talking about fire « I love fire the most because of what it leaves behind » (…)
– What does the fire leave behind? Destruction? Death? (…)
– Ash – the fire leaves ash. »
Drew talking about distance « Here, not here. You are not here. »

But in order for you to fully grasp how much the poetry in this book moved me, you really would need to read it, to understand the context, to see what every little word reveals about each character.

I am amazed by Penny’s ability to write about situations that she could not possibly have lived (at least not all of it – or has she had 9 lives like a cat??), and talk about them with so much understanding. Ash’s situation with her brothers rang so true to me, I could hardly believe it…

To sum it up, in this book, you have Ash, going through a hard time, definitely NOT looking for love, and you have Drew. I feel I should tell you more about Drew…

Drew, the Viking/highlander, bearded, Charlie Hunman lookalike. Drew who adopted his family. Drew the protector, Drew silent and watchful in the midst of a storm. Drew whose silvery eyes hide more than they ever reveal. Drew and his Nietzsche quoting at the most random moments. Drew who’s poet soul had my heart beating, butterflies and shivers and losing my words I loved him so much.

Well, really, Drew that can’t be described, and that is why you all should go right this second get your own book and read it as soon as possible!

Love
Chi-Chi

Parce que c’est toi

chloé duval

Pour le livre d’aujourd’hui, je vous préviens tout de suite, vous allez me maudire.

Mais mettez-vous à ma place aussi un peu : moi cela fait presque un an que je l’ai lu et que je veux vous en parler, alors que j’étais tenue au secret…

Tout a commencé avec un commentaire laissé sur notre blog. La première lectrice que nous ne connaissions pas, pour être plus précise. Et puis cette lectrice est devenue une copine de blog, une amie, et quand elle s’est lancée dans la grande aventure de l’écriture, il y a deux ans, elle m’a fait l’honneur de me laisser lire ses textes et de me demander mon avis.

Je l’ai lu alors que ce n’était encore qu’un projet d’histoire, même pas un roman en devenir, alors qu’il n’était pas fini, alors que l’éditrice ne l’avais pas lu non plus, qu’elle n’en connaissait même pas l’existence. Alors que son auteur ne pensait même pas encore à la publication ! Je l’ai lu et j’ai sauté partout en me disant qu’une histoire pareille, aussi sweet et réussie, il fallait absolument la faire partager au monde, d’où un harcèlement en règle pour arriver à mes fins.

Bon, la suite, vous la connaissez, l’histoire est top et Jeanne, l’éditrice des éditions Laska, s’en est emparée pour vous la faire partager.

Et j’ai eu raison puisque aujourd’hui, je peux vous parler de Parce que c’est toi, de Chloé Duval. Comme vous vous en doutez, je suis parfaitement objective sur la qualité de ce livre !

Et comme souvent hélas, quand j’aime, je peine à trouver mes mots pour parler sans spoiler – il n’y a qu’à voir comment je n’ai pas réussi à écrire sur L’homme idéal (en mieux) (et puis il y a eu tellement d’articles écrits déjà que je ne sais plus ce que je pourrais y ajouter) (vous ne trouvez pas cela horriblement difficile d’écrire sur un livre à propos duquel vous avez déjà tellement lu ?)…

Mais revenons à notre histoire. De quoi s’agit-il ? Une romance contemporaine dans le sens le plus classique du terme (et c’est un compliment).

Une romance avec dedans, en vrac, Claire, Théo, des amis bien décidés à jouer les entremetteurs, les paysages somptueux du Québec en automne, en forêt ou à Montréal, un safari photo et un rallye de géocaching, des vertiges et des seconds rôles intriguant, du thé et de la douceur à tous les étages.

Attendez, c’est quoi le géocaching ? Terme barbare qui peut effrayer au premier abord, il s’agit d’un jeu communautaire (comprendre, vous trouvez. A l’aide d’un GPS, vous partez en quête d’une « cache », autrement dit une surprise (comme un kinder, la surprise est à l’intérieur d’un contenant incognito). Le plus souvent, vous remplacez votre découverte par une autre cache que vous aurez préparé de vos blanches mains. C’est une version technologique de la chasse aux trésors !

Voilà pour les grandes lignes, mais ne vous inquiétez pas car tout va vous être expliqué bien plus soigneusement par une héroïne qui pratique et aime le géocaching, et saura vous faire partager sa passion.

J’ai lu cette histoire à un moment où je ne cherchais que cela, des romances doudous bonne humeur. Et c’est exactement ce que l’auteur nous donne ici. Quelques complications au détour du chemin pour rendre les choses intéressantes mais pas de grandes angoisses existentielles, pas de sentiments torturés qui martyrise ses personnages pendant des mois et des mois, mais un déroulement délicat, et c’est très bien comme ça !

Quant à la raison pour laquelle vous allez me maudire ? Si le livre sort chez Laska demain (30 janvier), il faudra attendre avril pour le trouver en vente sans passer par l’abonnement (comment ça vous n’avez pas encore votre abonnement ??!). Dans tous les cas, prenez note de cette romance douce, et tendre…

Bonne lecture,

Chi-Chi

Soutien-gorge rose et veston noir

Aujourd’hui, je vous emmène au pays de Céline Dion, des caribous, du sirop d’érable et de Raphaële Germain. Aujourd’hui, on part au Canada avec Soutien-gorge rose et veston noir.

J’aurais aimé me retenir et vous sortir cette chronique le 1er Juillet. J’aurais alors eu tout un pitch avec Canada Day, son hymne, ses festivités, j’aurais ensuite ouvert mon discours sur le pays entier, ses joueurs de hockeys, ses bucherons, ses clichés ; et j’aurais enfin conclu avec mon livre, ses différents niveaux de lectures, ses héros.

Mais je suis trop impatiente et il m’est impossible de garder tout cela pour moi plus longtemps car Soutien-gorge rose et veston noir est … un OVNI ! Chi-Chi appellerait cela une exception qui confirme la règle, j’avais envie d’OVNI. Et puis le livre vient d’ailleurs, alors c’est finalement plutôt à propos comme référence !

Le décor est planté à Montréal. Antoine et Juliette sont les meilleurs amis de Chloé, recherchiste pigiste. Dans leur jeunesse, tous trois ont signé le « manifeste du célibat ». Aucun d’entre eux ne croyant en l’amour, ils avaient décidé de montrer à tous que l’on peut être célibataire et épanoui/heureux de l’être. Mais lors d’une épluchette d’août, alors qu’une amie commune annonce ses fiançailles, Chloé se remet en question. Elle n’est finalement plus si épanouie que ça de ne pas savoir ce que c’est d’être en amour.

Là normalement, vous avez des questions à me poser :
C’est quoi recherchiste pigiste ? (Une documentaliste freelance) C’est quoi une épluchette d’août ? (Une soirée d’août où les convives épluchent du maïs avant de le déguster) C’est quoi tomber en amour ? (Tomber amoureux)

Ce qu’il y a de formidable, c’est que je me les suis posées aussi ces fabuleuses questions. Ce sont les niveaux de lecture dont je parlais un peu plus haut. Le monde merveilleux des mots. L’aventure vocabulaire. Le fossé culturel. Je me suis délectée de chaque expression, essayant de trouver un sens logique à certaines, les testant sur mes lèvres. J’en ai apprécié les différences avec mon français de métropole, les similitudes (oui, parce que tomber en amour, normalement, vous n’avez pas vraiment eu besoin de moi) et je n’en ai que plus apprécié le livre et son histoire.

Histoire qui nous raconte donc la petite vie de Chloé, qui a décidé qu’elle voulait trouver l’amour. Et comme le monde est bien fait, elle va rencontrer Simon, dont elle était amoureuse en primaire. Simon est parfait. Il est beau, il est blond, il est gentil et charmant. Et alors que Chloé découvre le bonheur d’une relation, elle s’interroge. Ce n’est vraiment « que » ça l’amour ?

Certaines d’entre vous vont le flairer, aussi je vais vous le dévoiler: Cette histoire pourrait être, sur un malentendu, de dos dans le brouillard… un triangle amoureux. Alors oui, je sais, j’avais dit que l’on ne m’y prendrait plus et que les triangles c’était FINI ! Mais que voulez-vous, à l’insu de mon plein gré, j’ai adoré.
Sans doute parce que l’histoire tient la route, sans doute parce que les dialogues sont géniaux, sans doute enfin parce que les personnages sont géniaux.
Et en parlant de personnages…

Il y a sa famille, un peu exubérante, profondément aimante. Sa mère qui fut jadis une star de feuilleton TV, qui propose des martinis comme d’autres proposeraient des cafés/thés. Son père, calme, amoureux, solide. Et sa petite sœur, qui a tout fait parfaitement : un mariage parfait à un mari parfait, des jumelles parfaites dans une maison de banlieue parfaite.

Et il y a ses amis, comme Marcus, la grande folle complètement gay qui collectionne les boa à plumes. Il vit en colocation avec Juliette, artiste maudite un peu mélancolique, qui jusqu’à peu, collectionnait les petits amis pourris (sans jamais être amoureuse, manifeste oblige). Et Antoine… ahhh… Antoine. Je soupire rien qu’à l’évoquer. C’est le grand brun qui sort avec tout ce qui bouge, l’homme charmeur au regard de braise. Pour lui, le manifeste, c’est une seconde nature. Il a des théories sur tout et surtout ce qui sert sa cause. Il croit que l’amour ne peut pas exister et encore moins durer. Pour lui, les gens qui cherchent l’amour cherchent à être surpris et les gens fidèles ont renoncés à être surpris. Pourtant, il est aussi l’ami fidèle de toujours, là quand on a besoin. Il se targue d’être un homme sans cœur, pourtant ce cœur… ahhh… je défaille…

Mais parler plus serait spoiler. Et il ne faut pas spoiler hein ?

Je vous ai laissé un mois pour vous procurer le livre avant le C-day. M’est d’avis que vous allez aimer !

Bonne lecture,
Tam-Tam

PS1 : Un dernier mot avant de rendre l’antenne… Je remercie chaudement Karine, pour sa recommandation et son soutien linguistique et Yueyin pour m’avoir fait parvenir le livre.

PS2 : petit lexique made in Karine !
4 et demi : c’est un appart de 4 pièces plus une salle de bain
Une situation plate : c’est une situation embêtante, tannante
Se faire accroire : se convaincre de quelque chose et se croire soi-même
La SAQ : le seul endroit autorisé au Québec pour vendre de l’alcool, à part certaines épiceries, qui vendent aussi du vin cheap!
La patate : c’est le cœur
Garrocher : lancer avec force, un peu n’importe comment, que ce soit un objet ou une idée. 

Les broches : l’appareil dentaire
Niaiser : (peut avoir plusieurs sens) Tu me niaises? C’est quand quelque chose paraît tellement fou qu’on se demande si la personne ne se moque pas de nous. Niaiser peut aussi vouloir dire déconner
Toutoune : grassouillet
Le Cégep : le « Collège d’Études Générales et professionnelles ». On y va deux ans au général (qui mène à l’université) entre le secondaire et l’université. Il y a un an d’école de plus qu’en France avant d’entrer à l’université
Un pichou: c’est définitivement très laid. L’expression, c’est être laid comme un pichou!
Poche : plate, tannant. Et oui, ça pourrait être comme « bête », mais plus populaire
Être une petite nounoune : c’est être une nunuche, une gourdasse. Mais des fois, c’est aussi un terme un peu affectueux, tu vois… Quand quelqu’un fait une connerie, on peut dire, t’es ben nounoune, quand c’est une copine.
Jobine : c’est un petit job alimentaire, qui ne paye pas et pour laquelle on est pas formé. Genre travailler dans une supérette ou Mac Do
Jouer aux dards : c’est jouer aux fléchettes
Ouache : beurk
Schnoutte : c’est une façon gentille de dire « merde ». C’est d’la schnoutte, ça veut dire que c’est pas bon, cheap. Peut s’utiliser aussi dans le sens de « mensonge désobligeant » dans « Pffff… ce qu’il te raconte, c’est d’la schnoutte ! »
Marde : merde
Mox : un enfant
Achalant : c’est chiant, mais plutôt comme une mouche qui nous tourne autour. Fatigant, gossant…

Les hormones en folie

J’ai tendance à me méfier des livres où les héros sont victimes une attraction animale dès les cinq premières secondes de leur rencontre.
C’est parfois une grande réussite, mais trop souvent, une vraie déception. Je m’explique : beaucoup d’auteurs se reposent sur ce ressort narratif pour expliquer l’histoire d’amour, au détriment des sentiments, et la relation entre les héros peine à décoller, à dépasser le stade des hormones en folie…

Heureusement, certains savent relever le défi, et m’obliger à dépasser mes préjugés pour me convaincre avec une belle histoire, où même cette attirance magnétique que je trouve si peu crédible prend tout son sens !

Dans Causing Havoc de Lori Foster (publié par J’ai Lu sous le titre de Ravages – dans la collection Passion Intense, je ne suis pas du tout d’accord avec ce choix éditorial !), dont je veux vous parler aujourd’hui, c’est exactement ce qui se passe.

Dean « Havoc » est un sportif de haut niveau, il pratique un sport de combat mélangeant boxe et différents arts martiaux. Ce qui veut dire qu’il a le physique de super-héros qui va avec le sport, et quelques cicatrices en souvenir. Eve est une sorte de bombe ultra-sexy et décomplexée, et dès leur rencontre dans un bar, les étincelles jaillissent de toutes parts. Ils échangent leur premier baiser avant leurs prénoms, je vous laisse imaginer l’ambiance !

Et pourtant, je dois admettre avoir adoré ce livre…

•    Parce que Lori Foster ne se contente pas de réunir ces deux personnages, elle nous dresse le portrait d’une famille entière, celle de Dean, séparé de ses sœurs depuis près de vingt ans et qui les retrouve dans des circonstances assez particulières.

•    Parce qu’Eve, en dépit des apparences n’est pas si facile que ça…

•    Parce que Dean, malgré sa réputation, n’est pas un boxeur sans cervelle, et que malgré tous ses efforts pour ne pas s’impliquer émotionnellement, que ce soit avec Eve ou avec ses sœurs, il fond comme un iceberg !

•    Parce que les deux sœurs sont des personnages à part entière avec chacune leur histoire.

•    Parce qu’à Harmony, les méchants ne sont pas toujours ceux que l’on croit et que la petite ville du Kentucky est toute perturbée de se trouver soudain envahie d’athlètes venus dans le sillage de Dean, aux allures de dieux grecs tous plus beaux et plus musclés les uns que les autres!

•    Parce que passé le premier chapitre, la relation entre Dean et Eve, qui est la meilleure amie de l’une des sœurs, cesse d’être exclusivement centrée sur leur attraction mutuelle, et que donc, mon argument qui veut que des héros éprouvant un désir incontrôlable dès les premières pages ne forment pas un couple crédible se trouve complètement renversé !

Alors je remercie Lori Foster de me donner tort sur le sujet puisque j’ai ainsi pu lire un livre très agréable, mais je maintiens qu’il faut le talent d’un bon auteur pour parvenir à me convaincre malgré ma réticence originale !

Causing Havoc appartient à une série où l’on retrouvera d’autres boxeurs/combattants shaolin/dieux grecs, et j’espère bien que la suite sera à la hauteur de la réussite de ce premier tome …
Bonne lecture,

Chi-Chi

Heureux qui comme Ulysse…

…a fait un long voyage.
Voilà bien longtemps que je voyage. Mais en ce 6 décembre, c’est vers ma chère Lorraine que mon esprit s’égare. Car en Lorraine, le 6 décembre, nous célébrons, en compagnie que tout le reste de la communauté germanophile et germanophone, la Saint Nicolas.
J’ai caressé l’idée, un court instant de vous raconter dans ce post du lundi l’histoire du bon Saint Nicolas, du boucher et des trois petits enfants. Car Saint Nicolas est l’infâme instigateur de mon addiction au chocolat Ferrero – nous avons déjà établi à quel point entre moi et Ferrero, c’est une véritable histoire d’amour qui s’est créé.
Chaque année, grâce à lui, l’action du chocolatier doit gagner quelques points…
Il était donc de mon devoir de rendre hommage à celui qui a vu naitre mon amour des gouters de pain d’épices les jours de neige, celui qui nous voyait, chaque année sans faute, enfiler nos pulls les plus chauds (et piquants) pour aller voir sa parade dans les rues de notre ville. Du haut de son char, il agitait la main, saluant les familles avec une dextérité digne d’un concours de Miss (des années de pratique mes bons amis, et un coaching intense orchestré par Miss Mirabelle).
Mais j’ai eu pitié de vous, et du devenir de votre petit déjeuner. Aussi ai-je décidé de me concentrer sur Nicolas, à défaut de vous faire un rapport sur le Saint. Et pour rendre cet hommage encore plus légitime, j’accueille ici aujourd’hui Madame la Marquise. Cette Lady d’Alsace connaît tout comme moi le plaisir simple de déguster le pain d’épices de la Saint Nicolas, la joie de voir les décorations de Noël dans les rues, l’excitation à l’ouverture du Marché de Noël qui donne aux rues un air de fête…
Et des Nicolas, que ce soit moi ou notre guest-star du jour, nous en avons rencontré !
Il y a les tourmentés :
Alors que je faisais les étagères de ma bibliothèque pour retrouver mes Nicolas, Madame la Marquise, elle, pensait à Nicolas Angelovski, et me racontait comment elle l’avait rencontré pour la première fois dans « L’ange de minuit » de Lisa Kleypas, alors qu’il n’était qu’un méchant. Imaginez, il voulait pendre l’innocente Tasia pour le meurtre de son frère (qui selon moi était un pervers de la pire espèce qui le méritait bien, mais Madame la Marquise est une dame bien comme il faut, aussi ne l’a t-elle pas mentionné).
Lorsqu’on le retrouve dans « Prince de l’éternité », il n’est plus cet homme ténébreux qui pouvait faire ce qu’il voulait en toute impunité. Il a changé. Notre Marquise a son panthéon personnel de héros incontournables, et ce Nicolas en est une figure très sombre (entrer dans un panthéon n’est pas chose aisée après 30 ans de lecture). Il a un passé. Il a changé. Mais il sait ce qu’il veut… ou plutôt qui il veut, quitte à manigancer la rupture des fiançailles de la jeune fille convoitée pour pouvoir la consoler en l’épousant lui-même. Mais le grand Nicolas qui croyait tout savoir va comprendre qu’on ne peut tout prévoir, et surtout pas les sentiments.
Tout comme notre marquise, j’aime ce Nicolas, ses imperfections et ses tourments. Et pour mon plus grand bonheur, Lisa Kleypas semble affectionner les Nicolas au passé sombre.
Il y a les musiciens :
Comme chez Nora Roberts et le charismatique Nicholas Le Beck, pianiste et compositeur de talent dans la saga des Stanislaski. Il ne vous chantera pas « Deck the halls with boughs of holly »… non, loin de là. Ce fringuant jeune homme donne plus dans le Broadway que dans le chant de Noël. Et c’est la charmante Frederica qui saura lui faire battre le cœur. Pour les besoins de cet article, je me suis replongée dans leur histoire… Elle fleure bon les années 80 (Monsieur est fumeur) mais le charme de Nick a su rester intact. Il est l’idée que je me fais d’un musicien. De longs doigts fins, agiles, un corps tout en nervosité et muscles longs, un passé (check !), et le salut dans la musique. Laissez-vous charmer par la musique de Waiting for Nick (Un amour d’enfance), vous refermerez ce livre avec une envie de Broadway, et de nourriture ukrainienne.
Il y a les Lords au grand cœur :
l-amour-en-10-leconsNicholas St. John, dans Ten ways to be adored when landing a Lord de Sarah MacLean : je vous avait parlé de mon miracle Amazon de cet été, ce livre est l’histoire du charmant jumeau, Nicholas. Et si jumeau il est, identique il n’est pas…
Nicholas n’est pas un « rake », c’est un intellectuel. Du moins en apparence. Sous couvert de son statut d’expert en antiquités, ce dernier a œuvré pour l’intelligence britannique pendant les guerres napoléoniennes. Il est à présent de retour au pays, et après avoir été élu meilleur parti de Grande-Bretagne, sa vie semble encore plus périlleuse. Lorsqu’un vieil ami lui demande son aide, il saute sur l’occasion de fuir Londres… et tombe sur Isabel.
Il y a les petits :
Ou plutôt Le petit… Nicolas, de René Goscinny. Fidèle à ma tendance à tout lire dans le désordre (je vous raconterai un jour comment j’ai lu les Chroniques de Narnia en commençant par le Prince Caspian…), j’ai découvert le petit Nicolas avec « Joachim a des ennuis ». Je devais avoir 7 ans, et j’ai été impressionnée d’apprendre que c’était un adulte qui avait su retranscrire avec autant de justesse mon esprit d’enfant. Vous remarquerez aussi que le petit Nicolas est assez intemporel. Il est évident qu’on n’y parle ni de Nintendo, ni d’internet, mais les questionnements, problèmes, chamailleries, et autres considérations enfantines restent vraies. Je ne saurais dire si j’ai lu un « Petit Nicolas » un 6 décembre, mais l’esprit est le bon. Prenez donc une clémentine, une barre de chocolat Milka (pour changer) et plongez-vous dans les aventures de ce petit bonhomme.
Des Nicolas, il y en a bien d’autres…
En ce 6 décembre, je suis plongée dans The Perfect Stranger – Sauvetage amoureux – de Anne Gracie où il est question de Nicholas Blacklock et de Faith, j’ai ouvert la case 6 de mon calendrier de l’avent, il fait froid dehors et la lessive attendra…
Bonne lecture,
Tam-Tam