Les Kowalski

kowalskiRéédition du 08/03/2012

Allez pour une fois, je ne suis pas avant-gardiste… (ah ah, parce que d’habitude si… quelle blague ! non ne croyez pas que j’ai pris la grosse tête mais il fallait bien trouver un moyen d’introduire le sujet…)

La série dont il est question aujourd’hui était dans ma PAL  depuis un moment, mais c’est l’avis de Fashion qui m’a finalement décidée… Et à cause d’elle, à l’insu de mon plein gré, j’ai fait une entorse à ma règle de lire les séries dans l’ordre. Après les Turner, et les Bedwyn, cela commence à faire beaucoup. Je crois que ce n’est plus une règle en fait. Un genre de principe fait pour être ignoré peut-être ? C’est tragique, je crois que je suis en train de perdre toute crédibilité à vos yeux, toute légitimité à vous faire la morale en disant que non non non lire les séries dans le désordre c’est très mal !

Bon, je maintiens, pour la plupart des séries, cela reste vrai !

Enfin, pour les Kowalski, j’ai fait très fort. J’ai donc lu le tome 3 en 1er. Puis j’ai pris le suivant au hasard, il était tard, j’avais la flemme de rallumer l’ordi pour vérifier l’ordre… Manque de chance, je me suis trompée, c’était le tome 2. J’ai donc lu cette série scrupuleusement à l’envers, avouez que c’est un exploit pour une psychorigide comme moi ! Nous avons donc, dans l’ordre, Exclusively yours, Undeniably yours et Yours to keep…

Revenons à nos moutons, et parlons maintenant de Shannon Stacey, l’auteur. Ce n’est pas une petite nouvelle, elle a commencé en écrivant d’autres livres qui ne m’inspiraient pas. J’ai vu passer son nom plusieurs fois, pour des erotica, pour des westerns historiques, pour des nouvelles de Noël, pour des justiciers/soldats/enquêteurs/je ne sais trop quoi réunis en ligue, à chaque fois, bof, je passais mon tour.

Et puis une série contemporaine. Depuis mes premiers Nora Roberts, je garde une affection particulière pour les séries contemporaines soft. Malheureusement, les auteurs ont senti le filon et se sont mises à faire des séries à rallonge. Shame… On se fatigue des meilleures séries après un moment ! Et Nora n’est plus ce qu’elle était, ou j’ai trop changé… Je suis donc en permanence à la recherche de substituts pour cette catégorie de romance que j’aime particulièrement.

Et voila comment, après avoir découvert avec enthousiasme Abigail Strom (et lu et aimé, depuis cet article, tous ses autres livres), j’ai lu le tome 3 des Kowalski. Et cette semaine, le 2, puis le 1. Et comme j’ai aimé, j’ai pensé qu’il était de mon devoir de vous en parler !

Le tome 1, autour de Joe et Keri, aborde le sujet tant redouté des retrouvailles. J’ai aimé, rien à dire. Comme Kristan Higgins, Shannon Stacey en fait un sujet crédible, où le lecteur comprend les motivations derrière la rupture, et où les protagonistes agissent de manière adulte quand ils se retrouvent. Le tome 2 met en avant Kevin, frère de Joe, et le tome 3, Sean, leur cousin. Voila des résumés alléchants, n’est-ce pas ? Je n’ai pas envie de vous en dire plus pour ne pas spoiler l’histoire…

Shannon Stacey nous offre donc trois romances bien faites, divertissantes, des contemporains très réussis, où (mon dieu que c’est reposant) les personnages ne passent pas les trois quarts du livre à se mentir à eux-mêmes et à s’aveugler sur leurs sentiments. Particulièrement les hommes d’ailleurs. J’ai adoré voir tous ces hommes Kowalski à l’œuvre, sachant souvent très vite qu’ils ont rencontré une femme avec laquelle ils veulent construire quelque chose. J’ai aimé que leurs épreuves passés qui n’en aient pas fait des hommes brisés (si si, comme les héros de Courtney Milan – je crois que je suis vraiment fatiguée des héros torturés en ce moment, point d’inquiétude, cela reviendra).

Et si chaque tome a bien son couple star, il se penche aussi sur la vie des autres membres de la famille. Puisque c’est une série, nous avons la chance de voir évoluer les couples formés dans les tomes précédents, ainsi que ceux formés avant le début du tome 1. Si l’amour et la formation d’un nouveau couple sont bien sur des sujets abordés, il est aussi question de couples mariés depuis longtemps, de leurs difficultés à maintenir leur mariage, de l’élevage d’enfants (oui oui, l’élevage, parfaitement).

J’ai une tendresse particulière pour cette famille nombreuse, unie comme les doigts de la main, bruyante et compliquée. Comme tant de familles en littérature (et je ne vous ferais pas l’affront de toutes les citer), ils représentent tout ce que j’aimerais que ma propre famille soit, quand nous avons fini de nous disputer le 25 décembre au soir pour savoir qui allait faire la vaisselle (vous remarquerez que dans les livres, ils ne se battent jamais pour la vaisselle, elle se fait magiquement toute seule) !

Petit détail pour la route, l’auteur a le don pour donner à chacun de ses personnages une petite touche, une manie ou un détail, qui les rendent particulièrement vivants à mes yeux. Une habitude de danser dans la cuisine, des baisers sur des serviettes en papier, des post-it laissés un peu partout… Les traces quotidiennes de l’amour en un mot !
Bonne lecture,
Chi-Chi

Unlocked – Turner #1.5

unlocked

(Réédition 02/02/12)

Vous vous souvenez que je n’aime pas trop les nouvelles?
Eh bien c’est comme les Harlequin, ou les cow-boys, aussitôt écrit,  le livre suivant me fait mentir ! Je vais bientôt déclarer que je n’aime pas les régences, pour le plaisir de voir le destin mettre sur mon chemin un exemplaire particulièrement réussi du genre qui me donnera tort !

Dans la lignée de ma mission de découverte de nouveaux auteurs, après le steampunk post-apo, je suis revenu à… eh bien à la régence justement… Aventureuse mais pas trop ! (Ce que je peux radoter quand même avec mes régences…)
Le nom de Courtney Milan, je l’avais déjà vu passer plusieurs fois, dans des chroniques sur des blogs américains, souvent enthousiastes. Mais avec un résumé qui ne me tentait que moyennent. Je suis un peu fatiguée des histoires ridicules où l’auteur semble n’avoir eu qu’un seul but : faire en sorte que les protagonistes finissent dans un lit, avec un maximum de scènes sexy à la clé.
C’est pour cela que j’ai porté mon choix sur une nouvelle. Pire, cette nouvelle se place entre le tome 1 et le tome 2 d’une série de 3 ! Certaines personnes ignorent-elles encore ici que je suis légèrement psychorigide sur les bords, et suis capable de faire des leçons de morale sans fin aux malheureux qui essayent de lire une série dans le désordre?
Je me suis dit qu’une nouvelle, ce ne serait pas trop grave, en cas de déception, mon agacement ne durerait pas trop longtemps… Et surtout, elle était presque gratuite sur la boutique Kindle ! (Isidore a changé ma façon de lire de manière incroyable, il faudra que je vous en parle plus longuement un de ces jours)
Bien, assez de suspens, j’ai lu Unlocked de Courtney Milan et j’ai trouvé ça si chouette que j’ai récupéré le tome 1, le 2 et le 3. J’ai lu le 1 et le 2 en 48h, je garde le 3 pour demain. Oups…
Nous avons donc dans l’ordre, Unveiled, Unlocked, Unclaimed et Unraveled ! Et puisque, en ce qui me concerne, l’essai est transformé avec Unveiled, vous aurez droit à un article sur les autres tomes de la série, dans les semaines qui suivent, tandis les autres livres de l’auteur sont tout en haut de ma liste de livres à acheter…
Pour aujourd’hui, je vous parle de Lady Elaine Warren, une amie de Margaret, héroïne du tome 1. La nouvelle peut sans problème se lire indépendamment du reste de la série, comme chaque tome de la série peut être compris sans avoir lu les autres (mais ne suivez pas mon exemple, il est bien plus sage de respecter l’ordre).
Lady Elaine, donc, a le malheur d’avoir un physique plutôt commun assorti d’un rire de cheval, très très moche et fort peu discret. Si moche que, dès sa première saison, elle s’est retrouvée la risée d’un groupe de petits plaisantins, mené par Evan Carlton, Earl de Westfled. Un grand amour se profile entre les deux, assurément ! En réalité, après avoir fait de la vie d’Elaine un enfer pendant une saison entière, et avoir ainsi assuré qu’elle fasse à tout jamais tapisserie dans les soirées chics, Evan disparait de la bonne société, attiré par les voyages sur le continent.

Flash forward quelques années, Elaine a fait de la discrétion une carrière, mettant de son côté toutes les chances de ne pas attirer sur elle les moqueries de ses tourmenteurs, pas exactement découragés par l’absence de leur leader et menés par l’amie d’enfance d’Evan en personne. Mais voilà qu’Evan est de retour, et Elaine tremble à l’idée que son calvaire ne recommence. Cette fois pourtant, elle est bien décidée à ne plus se laisser faire. Les années ont passé et Elaine en a par-dessus la tête d’être le souffre-douleur d’un petit groupe de snobs qui ne cherchent qu’à s’amuser sans considération pour les sentiments d’autrui…

Mais Evan semble différent…
Pas un mot de plus, vous savez bien que ces deux-là vont finir ensembles, comme dans toute romance qui se respecte ! Mais comment? Comment Elaine peut-elle pardonner à celui qui l’a tourmenté pendant si longtemps? Comment peut-elle lui faire confiance? Comment croire que ce n’est pas là un plan cruel pour l’humilier comme tant d’autres fois par le passé?
L’intelligence de l’auteur ici est de ne pas essayer de brusquer le rythme de son histoire. Oui, c’est une nouvelle, mais une nouvelle relativement longue, une nouvelle où le temps s’écoule, où l’histoire ne se déroule pas sur quelques jours.
Et, c’est une histoire très touchante (en même temps j’ai un faible particulier pour les histoires de bad-boys et de rédemption), Elaine est une héroïne de caractère avec un héros qui saura lui prouver qu’il en vaut la peine et j’ai vraiment adoré, et dévoré cette nouvelle en quelques heures !
Je n’ai donc rien de plus à vous en dire que, n’hésitez pas, Courtney Milan est en train de devenir une de mes références, à grande vitesse !

Bonne lecture, 
Chi-Chi

Les Bridgertons

bridgerton

(Réédition du 18/10/10)

Il y a des jours où je ne suis vraiment pas inspirée… Pas envie de travailler, pas envie de faire le ménage, la cuisine, même pas envie de me faire les ongles, je regarde mon téléphone d’un œil noir s’il a le malheur de sonner, car parler me demanderait trop d’efforts, bref, un jour de grande bonne humeur!

Tam-Tam me disait l’autre soir que pour elle, une bonne romance, ce n’est ni plus ni moins qu’un antidépresseur en papier. Et si les héros passent par mille péripéties, au moins on est certain que leur histoire finira simplement : par un happy-end. J’adhère totalement à ce concept. Lady D. aussi (et ceux qui se demandent qui est Lady D., relisez vos vieux Paris Match).

Et dans ces jours où je ne suis pas inspirée (doux euphémisme pour dire que je suis à deux doigts d’arracher la tête de la première personne qui ose regarder dans ma direction), j’ai deux options « bonne humeur garantie » : Love Actually et Julia Quinn.

JQ est donc ma thérapie des mauvais jours, et j’ai tout lu d’elle, mais j’ai une affection particulière pour la famille Bridgerton, avec Anthony, Benedict, Colin, Daphné, Eloïse, Francesca, Gregory et Hyacinthe. Et après avoir fini de lire cette série, je l’ai tellement aimée que j’ai forcé Lady D. à faire de même (oui, encore cette mystérieuse Lady D.).

Cette fratrie, c’est celle que tout le monde a rêvé d’avoir. Au programme, des chamailleries, des petits frères et sœurs pénibles, quelques déclarations de sentiments adorables, le mystère de Lady Whistledown, des parties de croquet redoutables avec le maillet de la mort, des histoires d’amour touchantes évidemment, des fous rires sous la plume de JQ. Et enfin, des personnages qui ont suffisamment de profondeur pour être crédibles, tout en gardant une légèreté de ton qui font de ces livres de véritables bulles de douceur (Chi-Chi se prend pour une poétesse).

Règne sur cette famille Violet, la mère. Pas facile de lui raconter des histoires, elle a un œil de lynx et un flair incomparable pour détecter les bêtises! Quand à Edmund (irk), le père, c’est un peu le papa parfait, celui qui lit des histoires à l’heure du coucher, porte le petit dernier sur ses épaules pour se promener dans la campagne, et vole des baisers à Maman quand il croit que les enfants ne voient rien. Il a juste eu le mauvais goût de mourir avant la naissance de Hyacinth, ce qui a laissé des traces chez ses enfants.

Et pour vous parler des enfants justement, nous recevons aujourd’hui en guest-star Lady D. (eh non, ce n’est pas la princesse de Galles, mais quand même une belle blonde aux yeux bleus, et qui connaît son sujet, ce qui ne gâche rien). Après avoir terminé ses devoirs de vacances (donc, la lecture des 8 tomes de la série), tout à fait spontanément, elle m’a envoyé un petit mail que je partage avec vous (oui oui, vous pouvez me remercier, je suis très généreuse!).

Et attention SPOILER alerte, version light mais quelques détails sont quand même révélés…

« Je viens de finir, aujourd’hui, la série des Bridgerton. Aaaahhhlalalala. Décidément. Ce fût bien chouette. Et bon, comme souvent, quand on finit quelque chose, ça brasse un peu dans le cerveau, on analyse telle chose et telle chose parce que ça nous a marqué, choqué ou simplement parce que c’est amusant. Et je dois avouer qu’en finissant cette série l’envie m’a prise d’analyser un peu le tout et de faire un petit TOP des personnages, personnalités, histoires, moments, phrases etc. Parce que cela m’amuse. Et je me suis dit, qui sait, si ça se trouve ça intéressera Chi-Chi (NdA – et ses lecteurs)! Donc voilà, je t’écris à toi, tu peux le lire, ne pas le lire, c’est ton choix.

Déjà, j’espère que je ne t’ai pas perdu avec ma petite intro carrément pompeuse quand j’aurais pu dire « JE SUIS GRAVE EN KIFFE SA MÈRE ALORS JE VEUX TE DIRE MES TRUCS PRÉFÉRÉS ». C’est parti mon kiki!

1. TOP des Bridgerton : (BAM, ça commence sec) Colin. Bah voyons, on s’en serait pas douté. J’ai même pas besoin de te dire pourquoi, tu comprends (NdA – moi, Chi-Chi, je suis une fan inconditionnelle de Colin et je le clame haut et fort. Il est beau, il est intelligent, il est charmant, il est drôle, il est riche mais pas trop, est-il besoin d’en rajouter?).

2. TOP des « pièces rapportées » : Simon Bassett. Il est beau. C’est un rake (un vrai). C’est un ami d’Anthony. Il a su surpasser son bégaiement parce qu’il est incroyablement tenace. Il n’a pas eu une enfance facile. Il me plaît beaucoup.

3. TOP « hic de personnalité » (tu sais, ils ont tous leur petit doute, leur petit défaut et tout) : Gregory et sa « vie facile ». Il n’a jamais eu besoin de se battre pour avoir quoique ce soit, il a eu une éducation de petit dernier, mais en même temps il redoute de demander de l’aide à ses frères. Il veut prouver qu’il est un homme, un vrai. J’ai bien kiffé.

4. TOP épilogue : ex-æquo Gregory ou Fransesca (j’ai du mal à me décider). L’un est amusant, l’autre est émouvant…

5. TOPs « petits moments » (il y en a plusieurs) :

  •     Dans The Duke and I : Lorsque Daphné, le soir de son mariage, complètement naïve, croit que si Simon ne peut pas avoir d’enfant c’est qu’il est impotent et IL LE PREND TROP MAL, et il lui dit un truc du genre « I promise I’m perfectly able to satisfy you in bed » (quand même je l’ai lu en juin, je ne me souviens pas parfaitement ^_^ ). Bref, j’avais bien aimé ce moment.
  •     Dans It’s in his Kiss : Quand Gareth vient prendre le thé chez les Bridgerton et que Gregory est là et n’arrête pas de charrier sa soeur « Garethhhh anth Hyacinthhh ». Ça aussi c’était marrant (NdA – mes frères aussi auraient tendance à faire un truc pareil, sales gosses).
  •     Dans An offer from a Gentleman : Quand Benedict se rend compte que Sophie est LA fameuse femme mystérieuse qu’il avait embrassé au bal et qu’il la confronte sur le fait qu’elle le lui ait caché… Là aussi j’étais en kiffe.
  •     Dans To Sir Phillip, with love: Quand les 4 frères débarquent pour casser la gueule à Phillip. Et quand Eloise rembarre trop Gregory en disant que c’est « an infant ». C’était carrément trop mort de LOL comme moment.
  •     J’ai adoré tous les moments seule à seul de Violet avec ses enfants, où elle leurs parle de leurs qualités et leurs défauts. Surtout dans les deux derniers livres. Cela permet de vraiment développer la personnalité des personnages.
  •     Et enfin, TOUS les moments avec Colin (ça, c’est fait). Mais pas particulièrement ceux dans son histoire, plus ses apparitions dans celles des autres.

6. TOP des phrases clefs (bon ça sera surtout dans les derniers parce que ce sont les plus frais dans ma mémoire) :

  •     Gregory en parlant de Hyacinth « She’s my little sister. Mine to torture and mine to protect. ».
  •     Dans l’épilogue de Gregory (ils viennent d’avoir leur 7ème enfant) « … gone off to visit Hyacinth, to expound upon the many reasons seven was the ideal number of children (Hyacinth was not amused). ». Ça m’a fait sourire ^_^.
  •     Dans l’épilogue de Fransesca : La lettre écrite par la mère de John à Michael, elle finit par « Thank you, for letting my son love her first ».

J’ai trouvé ça sur-stylé! J’avais envie de pleurer.

7. TOP duo, je t’énonce les candidats au titre de « Meilleure Paire » :

  •     Eloïse & Pénélope
  •     Hyacinth & Lady Danbury
  •     Simon & Anthony
  •     Hyacinth & Gregory
  •     Lucy & Hermione
  •     Et le couple gagnant est … ELOISE ET PENELOPE!! YoOuhOu! D’ailleurs j’aime trop le fait qu’Eloïse appelle sa fille Pénélope!

Finallly, (8, comme les 8 Bridgerton, pas fait exprès) :

8. TOP des images de couverture (parce que ça envoie du rêve quand même) : Ce sera sans nul doute, Benedict & Sophie avec sa belle robe verte. Dans les autres, je suis pas ultra fan des têtes des gars.

Voilà, tout cela fût fort passionnant (n’est-ce pas?!). »

Et voilà mes chers amis, le mail de Lady D.! Je rassure celles qui auraient pris peur, dans la vraie vie des gens réels, Lady D. parle très bien, sans LOL ni smiley, ce n’était qu’un exercice de style!

Enfin, mon conseil pour la route sera, lisez les autres livres de JQ. Et ensuite, venez vous lamenter avec nous, qui attendons impatiemment la sortie de son prochain livre… Puis du suivant. Et encore du suivant. Et de celui encore après…

Chi-Chi & Lady D.

Just Desserts

(Réédition du 06/09/10)
Au menu du jour, famille et dessert!
Que voulez-vous, cela m’inspire en ce moment…Dans Just Desserts, de Barbara Bretton, il est question de la famille de notre héroïne, Hayley Maitland Goldstein.

Et dans la famille Maitland Goldstein, je voudrais la mère, Jane Maitland…

Scientifique à la renommée internationale, Jane a élevé sa fille seule, et pour son plus grand malheur, cette dernière n’a pas hérité (du moins pas dans les même proportions) du génie de sa mère pour la science. En effet, Hayley est une pâtissière qui réussi à faire des choses incroyables avec de l’étouffe -chrétien (oui, désolée pour tous les adeptes de spongecakes à l’américaine… mais sachez que j’en ai testé un certain nombre, sans jamais ressentir le frisson de plaisir qui est le mien quand je mords dans une part du gâteau au chocolat de Chi-Chi) et du glaçage ultra sucré. Ces gâteaux sont des œuvres d’art, mais malheureusement pour elle, sa réussite professionnelle n’a jamais semblé impressionner sa chère maman.

A présent, je voudrais la fille, Elizabeth. Petit génie adolescent qui, non contente de se montrer parfois beaucoup plus mature que notre héroïne, est dotée d’un QI qui pourrait rivaliser avec celui de sa grand-mère. Elle s’occupe des finances de la pâtisserie familiale, elle gère la vie professionnelle ET personnelle de sa mère avec beaucoup de facilité.Sans vouloir me montrer exigeante, quand je serai grande, je veux une fille comme dans les romances : Intelligente, que dis-je…brillante ! mature et absolument charmante.

Je vous ai présenté la mère et la fille…Parlons à présent du père…

Hayley a grandi dans l’idée qu’elle était issue d’un donneur anonyme d’une banque de sperme (perso, je lui imagine une adolescence hyper simple à gérer avec le processus d’identification…).

Sauf que pas du tout, elle est issue d’une aventure torride que sa mère a eu avec le rocker Tommy Stiles à l’époque où celui-ci n’était encore qu’un jeune plein de promesse. Tommy Stiles, aujourd’hui super star internationale (un mix entre Bon Jovi, Bono et Paul McCartney….) est sur le point de se marier (again…), et nous sommes aux USA, et aux USA avant de se marier quand on est un rocker qui se marie avec une (ex) top-model, on demande à ses avocats d’écrire un contrat de mariage en béton armé sensé protéger les deux parties. Sauf que là, un petit problème, où plutôt une fille cachée surgit, Hayley (l’intrigue s’épaissit…) !

Mais Tommy est un homme de famille – j’adore cette image de rocker assez papy gâteau avec sa tribu – et à l’annonce de cette découverte il demande à son avocat, Finn Rafferty, d’aller à la rencontre de Hayley et « tâter le terrain » avant de surgir dans sa vie et la bouleverser…

Et c’est là que je vous présente le héros, Finn Rafferty.

Notre cher avocat a derrière lui une famille disparue et un mariage raté… Passif difficile du héros, check !

Son aura sexy d’avocat nonchalant lui permet de pouvoir monter sur scène, de remplacer au pied levé un bassiste malade et d’être crédible dans une salle de réunion… sur l’échelle de Hugh Jackman , il gagne des points (même si mon pragmatisme se permet d’arguer que coté crédibilité, il en perd… Chhhhuuuuut pragmatisme, tu gâches tout !)… Sexitude du héros, check !

Notre héros est un type bien. Il est torturé de devoir cacher à Hayley la vraie raison de sa venue. Il reconnait son attirance pour ce qu’elle est, et fini par se laisser aller aux sentiments avec élégance – combien de héros doivent en passer par une mort quasi imminente/le décès de leur grande-tante Suzanne/la maladie de leur tortue pour enfin reconnaitre qu’ils sont amoureux ? Loyauté du héros équivalente à celle du Golden Retriever…check!

Ajoutez à ce mélange un ex-mari escroc (un vrai méchant, check!), une ex-belle famille qui adore son ex-belle fille (famille envahissante, check!) et un cookie géant en forme de batterie (pâtisserie alléchante, check!)… et vous aurez une histoire de famille comme on les aime.

Une histoire de famille au sens large.

Une histoire où il est question de la famille d’origine, celle qui nous voit grandir. Ce sont nos mères qui déposent un baiser magique sur nos genoux couronnées de mercurochrome, ce sont nos pères qui froncent les sourcils le jour où l’on ramène un 3/10 en dictée, ce sont nos grands-parents, qui nous regardent par-dessus leurs lunettes en demi-lunes et nous demandent si on veut un gâteau au chocolat ou une tarte aux quetsches pour le goûter…

Une histoire où il est aussi question de la famille que l’on crée. Ce sont les conjoints à qui l’on fera les gros yeux lorsqu’une fois de plus il ne vous aura pas écouté, ce sont les enfants à qui l’on apprendra que non, les chevaliers, ce n’est pas juste une épée, un dragon et une princesse à sauver.

Et enfin, une histoire où il est question de la famille qu’on se découvre, nos amis, car ils sont aussi rares qu’ils sont précieux.

Il est souvent dit que l’on ne choisit pas sa famille, hormis son conjoint (et encore). J’aime à me
dire que la famille qui nous connaît, à qui l’on se confie est un peu un mariage de ces trois familles.

(NDLR : les personnages de cet articles sont purement fictif, toute ressemblance de près ou de loin avec des personnage de la vraie vie ne serait que fortuite…ou pas ).

Tam-Tam

Magie Irlandaise


(Réédition du 02/09/10)

Nora Roberts est une star de la romance, nous l’avons déjà établi… Elle a ses fans, ses moins-fans, et ceux qui ne l’aiment carrément pas, mais c’est probablement l’une des auteurs les plus prolifiques… Et personnellement, j’aime bien. Surtout ses trilogies.

Et surtout, la trilogie des Gallagher d’Ardmore, ou Magie Irlandaise, comme l’avait traduit notre ami J’ai lu dans l’ancien temps… Soit, Jewels of the sun, Tears of the moon, Heart of the sea. En francais, Les joyaux du soleil, Les larmes de la lune, Le cœur de la mer (le premier qui dit Titanic sort d’ici).

C’est avec eux que je suis tombée amoureuse de l’Irlande. Et comme Tam-Tam vous l’a dit, dans mon jeune temps, moi aussi je croyais que l’Irlande c’était une lointaine contrée exotique, un pays de mythes et de légendes, où même moi je pouvais croire aux contes de fées. On ne le croirait pas comme ça, mais dans la vraie vie des gens réels, je suis plutôt pragmatique et terre à terre, du genre à me souvenir que j’ai mis du lait sur le feu et à prévoir dans mon sac de Mary Poppins de quoi parer à n’importe quelle invasion extra-terrestre impromptue. Mais cet été, j’avais envie de magie…

J’ai donc ressorti mes précieux Nora Roberts et en relisant toute la série à la suite, j’ai cherché à chaque page le souvenir des Gallagher, lus il y a déjà très très longtemps : Aidan, Shawn et Darcy. Deux frères et leur sœur, chacun son livre, sur fond de légende celtique, dans un cadre idyllique, avec une pointe de surnaturel.

Toute la série s’articule autour d’un mythe local, la légende de l’amour qui a lié Carrick, prince des fées, et Lady Gwen, simple mortelle vivant dans un village de pêcheur. Cet amour contrarié est le fil conducteur de toute la série, car sur nos deux amoureux mythiques pèse une malédiction qui les sépare au-delà de la mort et qui ne pourra être brisée que lorsque par trois fois, deux cœurs se rencontreront et s’accepteront, qualités et défauts, sans réserves, et se promettront un amour de légende. Autant dire, quelque chose de très simple!

A Ardmore, où vivent les Gallagher, cette légende est bien connue, elle est considérée comme partie de l’histoire locale, et au moment où se déroulent nos livres, 300 ans se sont écoulés depuis les « faits », et nos amoureux attendent toujours d’être délivrés.

Au début du premier livre, nos héros sont bien innocents et ne savent pas encore que ce sont eux qui ont été choisis pour lever cette petite malédiction. Le frère aîné de la famille, Aidan, gère le pub local et tient le bar, son frère Shawn s’occupe des fourneaux entre deux compositions musicales et sa sœur Darcy règne sur la salle en rêvant de voyages. Le suspense est évidemment insoutenable pour vous mes chers lecteurs, Aidan va-t-il trouver l’amour? Je vous rassure tout de suite, la réponse est OUI! Shawn et Darcy aussi, évidemment… Et à la fin, Carrick et Lady Gwen se retrouveront, enfin libres de s’aimer jusqu’à la fin des temps.

Je pourrais détailler comment Aidan rencontrera Jude, comment Shawn et Brenna finiront par dépasser leurs différences, comment Darcy et Trevor parviendront a se faire confiance. Mais en fait, le vrai sujet de cette trilogie, bien plus que les histoires d’amour de nos héros, c’est l’Irlande et ses légendes…

Nora Roberts utilise sa plume poétique pour détailler les us et coutumes locaux, et nous brosse une véritable image d’Épinal… Lire cette trilogie, c’est se promener dans un enchantement féerique, c’est avoir envie de croire à nouveau aux légendes, aux amours qui traversent les siècles, c’est se promener dans un pays ancien et écouter chanter les pierres des monuments celtes, prêter l’oreille à des traditions aussi vieilles que les paroles qui nous les ont apportées. Et à travers chacun de ces mots, découvrir un pays, une tradition, une culture, une ambiance qui est peut-être romancée, mais comment ne pas l’aimer?

Et ma chère Tam-Tam, voila, rien que pour toi, une de mes belles envolées lyriques! ^_^

Ces livres m’ont donné envie de visiter l’Irlande et d’aller y voir si moi aussi je pourrais peut-être épouser un irlandais, aller vivre dans un village de pêcheur et passer toutes mes soirées au pub avant de rentrer dans mon cottage de conte de fées… Et puis non, j’ai fini par guérir de cette maladie étrange, finalement je reste citadine, mais la trilogie Magie Irlandaise est et restera toujours mythique à mes yeux… D’ailleurs, elle devrait être proposée dans toutes les agences de tourisme irlandaises, et je ne serais pas surprise que l’auteur ait des parts dans les compagnies aériennes pour s’y rendre!

Chi-Chi

L’amour et tout ce qui va avec

(Réédition du 30/08/10)

Il s’est passé quelque chose d’exceptionnel dans ma vie récemment… Une nuit blanche. Une vraie de vraie. Où l’on voit le jour se glisser timidement entre les rideaux sur les coups de 6h du matin parce que le livre est trop prenant. Cela faisait longtemps que cela ne m’était pas arrivé! Et avec « All I ever wanted » de Kristan Higgins (traduit chez Harlequin par L’amour et tout ce qui va avec), j’ai une fois de plus la preuve que pour faire une belle histoire d’amour, il n’est pas toujours besoin de vampires sexys, d’espions occupés à sauver le monde, de voyages dans des contrées exotiques, de situations invraisemblables dignes des pires scénarios hollywoodiens (ne vous méprenez pas, j’aime beaucoup les navets hollywoodiens et les scénarios tirés par des ficelles trop grosses pour que la décence m’autorise à les qualifier ici). Mais parfois, une histoire qui ne tourne que autour d’un homme et d’une femme, posés dans un décor crédible, se découvrant mutuellement, c’est appréciable. Et plus encore, je trouve qu’on y voit clairement la qualité de l’auteur, qui ne peut pas se cacher derrière des explosions, des conflits d’espèces, un changement de décor, j’en passe et des meilleures…

Avant toute chose, je dois prévenir que ce livre est écrit à la première personne. C’est quelque chose qui me dérange plutôt d’habitude, mais ici, après 5 pages, je n’y ai plus du tout fait attention… Ne vous laissez pas rebuter par ce détail, ce livre est l’un des plus « cute » que j’ai lu depuis un moment! Et parce que je n’ai pas su choisir ce que j’avais le plus aimé dans ce livre, j’en ai fait une vraie liste. Votre attention s’il-vous-plaît :

  • Parce que Callie, bien que très spontanée et optimiste, n’est pas naïve, ni sotte, c’est un personnage avec une vraie profondeur, une substance qui se construit doucement au long du livre, et non pas expédié en quelques pages, comme si l’auteur essayait de nous faire une biographie de son héroïne. Et parce que grâce à cela, elle est cohérente. Quel soulagement, une femme saine d’esprit et dont je comprend TOUTES les réactions! Et en guise de Jiminy Cricket, Callie est dotée de Michelle Obama et de Betty Boop… Qui n’aimerait avoir des voix pareilles en guise de conscience?
  • Parce que Ian ne ressemble pas aux héros habituels de romance. Il ne dégouline pas de testostérone. Il n’est pas charmeur. Même pas un peu, sur un malentendu ou rien du tout. Mais ce n’est pas non plus un ours mal léché, ni un rêveur toujours dans la lune, ni un maladroit qui dépareille ses chaussettes, ni un renfermé blessé par un passé tragique dont il ne se remet pas. Mais c’est un peu tout cela en même temps. C’est ce qui le rend si réel à mes yeux.
  • Parce que la famille de Callie… Les mots me manquent! Atypique, jamais bêtement ridicule, à la limite de la crédibilité (et du mauvais coté de la ligne franchement), drôle, drôle, drôle. J’ai mentionné drôle?
  • Parce que tout n’est pas rose et chatoyant dans la vie de Callie. Déjà, Mark!!! Mark, le boss, ex-petit copain, amour sans espoir… Muriel, et Fleur, les collègues de rêve. Ou de cauchemar, selon le point de vue… Je ne sais pas ce qu’il en est pour vous, mais ma vie étant totalement rose et chatoyante, j’aime bien lire des histoires où il arrive aux personnages plein de malheurs, pour rétablir l’équilibre entre ma vie parfaite et la réalité! Non? Non. N’empêche, j’apprécie l’auteur qui se donne la peine d’explorer les nuances de gris dans le monde, la marge d’erreur de ses personnages, les petits malheurs de la vie quotidienne, tout ce qui fait que ces gens-là, ce pourraient être nous, nos voisins, nos collègues, n’importe qui finalement!
  • Parce que tout cela se passe dans une petite ville, mais que l’auteur n’en profite pas pour nous faire une campagne de pub effrénée sur les mérites divers et variés de la vie dans une petite ville américaine, en opposition avec la grande méchante ville sournoise et anonyme.
  • Parce qu’il est question d’animaux, sans jamais dégouliner de bons sentiments du genre « il aime les chiens, c’est forcément un type bien » ou « bouhhh le vilain, mon chien ne l’aime pas, c’est un sale type ». Caricature? Qui a dit caricature? Je ne vois pas de quoi vous parlez…
  • Parce que le dindon. Je ne dirais que ça. J’ai un faible pour les dindons. D’ailleurs si vous pouvez me recommander des bons livres avec des dindons dedans…
  • Parce que Callie a un rocking-chair (chaise à bascule pour les gens normaux, mais avouez que c’est moins glamour comme appellation). Et moi j’aime les rocking-chair, ça me donnerait presque envie de déménager à la campagne pour bercer des bébés sur un porche, en regardant le soleil se coucher sur la forêt à perte de vue. Presque.
  • Et enfin, parce que ce livre est vraiment, vraiment bien écrit, sans grandiloquence, sans effets de style hasardeux tirés à la loterie, avec la pointe de douceur et de poésie qui touche, et qui fait que l’histoire, tout en étant crédible et réaliste, nous fait rêver. Et grâce à cela, pendant 409 pages, j’aurais voulu être Callie.
J’ai refermé ce livre vers 6h37 du matin. A 6h40, j’avais commandé 2 autres livres de Kristan Higgins. A la minute où j’écris ces lignes, je guette le facteur…
Chi-Chi

La magie du jour

(Réédition 29/08/10)
Au programme aujourd’hui, la famille.
Nous en avons tous une. Qu’elle soit petite, distante et discrète ou grande, exubérante et affectueuse…Il y a toujours des problèmes à résoudre, une raison de s’en plaindre et par-dessus tout une histoire à raconter !

La famille est une source d’inspiration infinie pour les auteurs, et sa complexité offre une réserve de rebondissements qui rends chaque histoire unique, incroyable et pourtant familière. Car la famille évolue, au gré du temps, des rencontres et des naissances. Elle est en constante évolution et constitue ce noyau d’origine qui nous définit, par défaut ou par action.

Le roman de Joy Nash, A little Light Magic, nous plonge au cœur de la famille et de la définition que l’on peut s’en faire. En effet, la formation d’un couple va au delà de l’association de deux individus qui bien souvent créent une nouvelle cellule familiale, la création d’un couple marie deux familles, deux ensembles hétérogènes. Et la formation du couple peut parfois dépendre de la constitution des-dîtes familles.

L’amour peut beaucoup, mais même Shakespeare n’a réussi à donner une fin heureuse à Roméo et Juliette !

Le roman s’ouvre par notre rencontre avec le héros, Nick Santangelo… Mmm… Santangelo… personnellement, en découvrant son nom de famille, j’ai immédiatement pensé famille italienne, nombreuses, bruyante, envahissante, intrusive, loyale et aimante. Et comme je suis une princesse intelligente, j’ai mis dans le mille !

Depuis la mort de son père, Nick est en charge de l’entreprise familiale. Il est beau, grand, fort…possède de belles mains capables – normal quand on travaille dans la construction…et prend ses responsabilités au sein de sa famille très au sérieux.

Avec une grand-mère kleptomane, une fille adolescente amoureuse, une mère qui s’éclipse tous les mardis soir, un frère qui veut suivre son rêve et devenir acteur et un business à faire tourner, il a de quoi occuper ses journées et une partie de ses nuits. Pas de place pour une relation sérieuse…

A l’ouverture du premier chapitre, il attend (que le monde change…il attend que change le temps…JJG, sort de ce corps !). Il attend son rendez vous ; et son rendez vous est en retard. Car son rendez vous est prise dans sa peinture et n’a pas vu l’heure tourner…Son Rendez-vous est Tori Morgan, notre héroïne.

Contrairement à Nick, Tori a vu les quelques membre de sa famille disparaitre tôt dans sa vie. L’héroïne fait partie de ces personnes qui recherchent un noyau familial à créer. Elle n’a plus de famille, et a vagabondé longtemps avant de poser ses valises. Au début de notre histoire, elle vient de s’installer dans la maison que lui a léguée sa grande tante. Bien qu’idéalement placée en bord de plage, la maison est en bien piteux état, et pour ouvrir la petite boutique ésotérique elle va devoir procéder à quelques travaux, ou du moins va-t-elle devoir engager une personnes aux main capables pour les faire…Et c’est là que notre héros entre en scène.

Tori est du genre lutin facétieux, un peu excentrique, un peu fofolle. Nick voit en elle la possibilité d’une relation légère, sans attache et sans soucis…

Ha. Ha.

J’ai parfois envie d’envoyer un mémo à tous ces fringuant jeunes hommes qui pensent pouvoir lire dans le mode de vie d’une femme si elle est à la recherche d’une relation sérieuse ou pas…et ne parlons même pas de ceux qui s’illusionnent avec les « relations sans attaches ». Mes petits chéris, si vous me lisez, une relation « sans attaches » a au moins autant de chance de rester simple et légère que moi d’épouser Hugh Jackman – il est Australien morbleu ! si peu de noblesse ferait se retourner mes aïeux dans leur crypte…

Que l’on soit bien clair, une femme qui veut une relation légère et sans attaches…va la chercher toute seule comme une grande. Plusieurs méthodes s’offrent à elle, mais la plus simple reste de demander à l’homme convoité. Je sais, c’est injuste, mais dans ce sens là, c’est une méthode pratiquement toujours assurée de succès.

Vous messieurs, si vous allez chercher une femme, RIEN ne vous garantit que cette dernière n’a pas le néon « mariage, enfant, famille » qui clignote derrière son sourire et son décolleté avantageux…Après je dis ça…

Et ce que Nick ne sait pas encore, c’est que Tori recherche du sérieux, des racines, des enfants, une famille…Sauf que Nick a un « lourd passif »…

Bingo, il est de retour le fameux passif, tout s’explique !

Sa femme ayant quitté mari et enfant pour vivre la « vida loca », Nick a ce que l’on appelle dans le jargon des « trust issues », sa confiance dans la gente féminine laisse à désirer, comme le prouve sa longue série de relations superficielles.

C’était sans compter sur l’arrivée de Tori…

Ha.ha…bis…

Sauf qu’elle sait ce qu’elle veut le petit lutin ! C’est sans doute ce qui m’a le plus plu dans cette histoire…malgré les invraisemblances, les clichés, et quelques longueurs, l’héroïne sait ce qu’elle veut quitte à se montrer un peu déraisonnable et plus entêtée qu’une mule corrézienne ! Et ce n’est pas le héros et sa testostérone qui va la faire changer d’avis ! Et comme il s’agit ici d’une histoire de famille, Nick et Tori ne sont pas les seuls à avoir leur mot à dire. Leur couple se construit grâce et en dépit de leurs « familles ».

J’aime à lire des histoires de famille, surtout quand elles finissent bien. En romance, il n’est de problème de famille qui ne trouve sa solution. Et dans un monde où le partage de la dernière part de gâteau au chocolat peut tourner en guerre des Balkans, un peu de facilité ne fait pas de mal.

Bonne lecture !

Tam-Tam

Si les Bridgerton m’étaient filmés…

Parce que deux têtes valent mieux qu’une, et que les fêtes sont propices aux réunions au sommet sur les sujets les plus importants, nous avons décidé qu’il était temps de vous présenter quelques détails supplémentaires sur nos chouchous de la romance, la famille qui a scellé notre amitié

Et quand on parle de détails, nous voulons bien sûr dire, le casting idéal pour la future série qui, nous en sommes convaincues, ne devrait pas tarder à voir le jour… 

Sans plus attendre, voici, rien que pour vos beaux yeux, et pour commencer l’année en beauté, la famille Bridgerton…
 
Enjoy, 
Chi-Chi et Tam-Tam
PS : à vous bien sûr de vous prêter au petit jeu de retrouver le nom des acteurs choisis (et non, ce n’est pas du tout parce que l’une de nous a eu la flemme de tout écrire), et de nous proposer vos alternatives, si vraaaaaaiment vous n’étiez pas convaincus… (mais c’est une option trop horrible pour mériter d’être envisagée) (la famille Bridgerton a un potentiel swoonesque assez phénoménal, il faut bien l’avouer…) 
PPS : Inutile de vous préciser que je compte bien jouer le rôle de Kate et que la proposition n’est valable que dans le cas de force majeure où j’aurais les deux jambes dans le platre et ne pourrait assurer la prestation. Mais Anthony is mine et les autres peuvent arrêter de rêver!  T.
PPPS : Et inutile de vous préciser qu’il en va de même pour mon Colin d’amour…  C. 
  


Les trois soeurs – Born in

Je discutais avec Tam-Tam l’autre jour.

Si, parfois, ça m’arrive. Genre, elle m’a lâchement abandonner pour aller vivre à l’autre bout du monde (et j’exagère à peine) mais je daigne encore lui adresser la parole (quand je vous dis que je suis trop sympa…).

Enfin, on discute, on discute… On discute surtout pour parler de romance, puisque ce petit blog remplit finalement assez bien sa mission, et que je suis régulièrement o-bli-gée d’avoir de longues séances de débriefe téléphonique sur le dernier chef d’œuvre qui secoue le monde de la romance (et non, il ne s’agit pas de Fifty shades, T. ayant déjà décrété qu’elle ne le lirait pas – a moins que ce soit moi qui le lui ai interdit, je ne sais plus bien).

Bref, je disais donc… Je discutais avec T. l’autre jour…

De romance of course ! Et plus précisément, de l’importance de Mrs Nora Roberts dans ce petit microcosme (qui va bientôt conquérir le monde, sachez-le).

Parce que nous sommes un peu vieilles (enfin surtout elle mais chut, ne lui dites rien), ou juste de vieilles lectrices (ce qui est à peine meilleur pour l’ego), nous avons toutes les deux découvert la romance à l’époque ou Nora était la reine incontestée des séries en tous genres. Il y a pffff… ah moins 6 mois ? 6 ans ? Plutôt 16 ans en fait… Gloups… Changeons vite de sujet avant que l’une de nous ne fasse une crise cardiaque devant cette prise de conscience du temps qui passe.

Nora était donc la reine de la romance, dans un univers dominé par le old-school, elle est venu apporter un vent d’air frais (c’est beau, je suis presque poète à cette heure) et je peux m’avancer sans risque en disant qu’elle a vraiment contribué au mouvement de modernisation de la romance dans les années 90. Mais Nora reine de la romance, c’était avant… Avant les premières déceptions, avant les vilaines rumeurs sur l’usage de nègres, avant que l’expérience ne nous rende de plus en plus difficiles dans nos attentes vis à vis des auteurs. Avant qu’elle ne perde son mojo ?

Quoi qu’il en soit, en discutant avec T., nous avons réalisé que nous avions le même parcours avec Nora (Pirouette va encore dire des jumelles séparées à la naissance… Pirouette, si tu nous lis, les preuves s’accumulent un peu plus chaque jour, je songe à contacter la clinique et à demander des explications à mes parents !) : des premières amours intenses, et puis petit à petit, des déceptions. Une, puis deux, puis trois… Et pour finir, plus rien. J’ai arrêté d’acheter le nouveau Nora. Je ne m’y intéresse même plus, je ne sais plus où elle en est. 

Pourtant je la cite toujours en référence ! Mais toujours avec ses vieilleries, ses valeurs sures lues et approuvées. Parce que la romance aujourd’hui ne serait pas la même sans elle dans le paysage et parce que, quoi qu’on puisse lui reprocher, elle reste responsable de mes premiers émois de lectrice romantique.

Et parce qu’elle m’a fait tomber amoureuse de l’Irlande, dans une série dont je vous ai déjà parlé… et dans une autre dont je vous parle aujourd’hui. Les experts auront deviné (enfin surtout T. qui me connaît bien) que je veux parler de la série des Trois sœurs, « Born in » en VO.

Entre Maggie la rebelle (Born in fire), Douce Brianna (Born in ice) et Shannon apprivoisée (Born in shame), Nora nous raconte l’histoire d’une famille qui a planté ses racines, là-bas au fin fond du comté de Clare, dans la campagne irlandaise, un petit village perché près de la mer, battu par les vents et la pluie. Et si la magie n’est pas présente dans sa forme la plus évidente, les mystères du paysage et de la culture locale suffisent à envoûter le lecteur (aidé de quelques rêves prémonitoires, Nora ne serait pas Nora sans un soupçon d’étrangeté paranormale que nul ne peut vraiment expliquer)…

Maggie est une artiste, une souffleuse de verre dont les sculptures sublimes attirent l’œil de Rogan Sweeney, galeriste célèbre bien décidé à faire sa fortune malgré elle. Maggie est la rebelle, l’irlandaise typique à la chevelure de feu et au tempérament ardent, vouée à son art, jusqu’à cette rencontre… Et après ? Eh bien après je ne vous fais pas un dessin, puisque notre héroïne avec son caractère doux et conciliant, apprécie follement de voir débarquer ce citadin, businessman, qui ne peut s’empêcher de lui dire ce qu’elle doit faire. Ou pas. A vous de voir !

Brianna, comme le titre ne l’indique pas, est douce. Comprenez par là qu’elle est ce que sa sœur appelle une « faiseuse de foyer ». Elle tient un B&B charmant où j’irais bien passer mes vacances, et partage son temps entre la confection de scones aux canneberges (Nora, chérie, les canneberges ne sont pas locales d’Irlande, je pense que tu confonds avec le Massachusetts, mais passons… ce n’est pas la première fois que tu nous fais le coup !), l’entretien de son jardin, et le pliage de draps. Mais ne vous inquiétez pas, elle adore ça. Oh et aussi ? Brianna, en bonne fille dévouée, passe un temps fou à écouter les jérémiades et à céder aux caprices de son acariâtre de mère… Et pour elle aussi tout va changer avec un nouvel client qui s’installe au B&B pour quelques semaines, et va lui ouvrir les portes d’un monde où on ne fait pas sa propre lessive….

Enfin, Shannon… Eh bien je ne peux rien vous dire sur Shannon, sous peine de ruiner la surprise pour vous ! Donc, Shannon n’est pas douce, ce n’est pas une rebelle, mais c’est une héroïne qui conclue en beauté cette trilogie, dans la grande tradition de Nora, à l’époque où elle savait encore me faire rêver et où je n’avais pas l’impression d’avoir lu 20 fois les mêmes types de personnages sous sa plumes.

La trilogie Born In est et restera toujours pour moi une recommandation que je fais à tous ceux qui me demandent conseil, je sais qu’il en va de même pour T., et si vous ne l’avez pas encore lue, eh bien vous savez ce qu’il vous reste à faire !
 

 
Bonne lecture,
Chi-Chi
 

Sweet nothings – Libre d’aimer

Mes petits lecteurs chéris, il n’aura pas échappé à votre œil de lynx que je ne suis pas suuuuper présente en ce moment… Le boulot, la vie, tout ça tout ça…

Et le résultat, c’est que je ne lis pas. Mais genre vraiment pas. Je n’ai pas lu une seule ligne depuis plus d’un mois. Parlez d’une panne de lecture, c’est une traversée du désert !

Bref, quelle plus belle occasion que cette panne pour revenir vers mes classiques et continuer à reprendre pour vous la série des Kendrick/Coulter ? En plus, on est venu nous reprocher sur Facebook de ne pas être à jour (n’est-ce pas Fabienne…), autant dire que j’ai la pression…
 
Retrouvons donc la série avec Jake Coulter, rancher qui murmure à l’oreille des chevaux. Oui, vous avez le droit de vous imaginer Robert Redford dans le rôle. Juste un peu plus jeune, mais tout aussi sexy dans le genre qui fleure bon les grands espaces, la vie saine et rurale perdue au fin fond de l’Oregon… Sinon vous avez toujours l’option Brokeback mountain, Jake Gyllenhaal et Heath Ledger, ou n’importe quel autre cow-boy de cinéma, bref, Jake Coulter est jeune, riche, beau, sexy, talentueux, et je manque de qualificatifs !

Et quand Jake voit débarquer Molly, au volant d’un van, avec un étalon pour le moins agité (comprendre, complètement traumatisé) à l’arrière, Jake se montre aussi noble et chevaleresque. Un vrai prince charmant. 

Et parce que je suis vicieuse, je ne veux pas en dire plus sur l’histoire en elle-même, et vous obliger à aller lire ce tome 3, qui est mon préféré de la série !

Molly est super sweet, une femme un peu paumée mais attendrissante, qui va vraiment se révéler et prendre un nouveau départ. Jake… est Jake ! Ce qui veut tout dire…

Lisez Sweet nothings (Libre d’aimer) de Catherine Anderson, et vous pourrez apprécier par vous-même !

  
Bon week-end,
Chi-Chi 

 
PS : Oui, cet article est scandaleusement court… Mea culpa, je ferai mieux la prochaine fois (enfin j’espère!!!). Pour me faire pardonner, je vous propose une photo de cupcake, offert par Milady à l’occasion de la sortie de Baiser sucré (Sugar rush), tome 1 de la série Cupcake club de Donna Kauffman… Je vous en parle très vite ! 


All he ever needed – Kowalski 4

Souvenez-vous, il y a quelques mois, je parlais d’une famille formidable de la romance, pleine de chouchous et de mâles à tomber par terre, les Kowalski.

Bonne nouvelle, trois nouveaux livres sont en cours, et, bien évidemment, je me suis précipitée pour lire celui qui est sorti la semaine dernière, All he ever needed de Shannon Stacey !

Mitch Kowalski est le frère de Sean, héros de Yours to keep et cousin de Kevin et Joe. Et, surprise, surprise, il est doté de deux autres frères et d’une sœur. Des « sequel baits » comme on dit en VO… Les appâts pour les suites. Très bien, j’ai hâte de voir ça !

Je disais donc, Mitch est un Kowalski, et il est de retour dans sa ville natale, Whitford. Certainement pas pour s’y installer, non, mais pour donner un coup de main pendant que son frère Josh se remet d’une jambe cassée. Or, Mitch n’est pas spécialement ravi de revenir, il aime sa ville mais il n’aime pas cette façon qu’ont tous les habitants de le considérer encore comme un adolescent qui fait les 400 coups !

C’est que depuis, 20 ans ont passé, sa société de démolition (oui, un homme habile de ses mains, encore) connait un succès qui ne cesse de grandir et s’il vit sur la route la plupart du temps, c’est par choix, il n’aime pas se sentir lié à un lieu et encore moins à quelqu’un.

Autre chose à savoir à propos de Mitch, ses exploits sexuels sont légion. Et là, je vous le dit tout de suite, moi, cela m’agace. D’autant que l’auteur n’y va pas de main morte. Mitch est beau, Mitch est fort, Mitch est musclé, Mitch est grand de partout et surtout, Mitch est un tombeur dont toutes les femmes de la ville chantent les prouesses. Si Mitch était une femme, Mitch serait une trainée. Mais Mitch est un homme alors Mitch est juste un séducteur qui réussi à ne pas laisser dernière lui des cœurs brisés mais simplement des soupirs d’extase.

Du coup, je n’avais qu’une envie, que Mitch rame sérieusement pour obtenir la fille de ses rêves.

Parlons-en de cette fille, d’ailleurs.
 
Elevée en nomade, au gré des (nombreux) petits copains de sa mère, Paige s’est installée à Whitford depuis deux ans avec comme objectif de planter ses racines. Elle a rouvert le vieux diner en centre-ville et en a fait un succès non négligeable. Et surtout, Paige a juré de ne plus jamais renoncer à ses rêves pour un homme, et cela implique, pour l’instant du moins, de ne pas s’approcher d’un spécimen du sexe opposé. 

Double problème : Mitch trouve Paige très à son gout et se dit qu’elle ferait une parfaite distraction pendant ses quelques semaines de sédentarisme forcé, Paige trouve Mitch charmant mais n’a aucune envie de s’impliquer dans quoi (ou qui) que ce soit qui pourrait la détourner du droit chemin.

Sauf que… sauf que toutes ses copines parlent des exploits de notre héros avec des trémolos dans la voix, que deux ans de célibat, c’est long, et que les mêmes copines l’encouragent à se lâcher un peu.

Heureusement, Shannon a su bien faire les choses et notre Paige ne va pas tomber tête la première amoureuse folle… Ce qui donne une histoire charmante, où j’ai apprécié de voir qu’aucun des deux héros ne renonce à ses rêves et à ses ambitions au nom de l’amour et où le terme de compromis prend tout son sens.

Ceci dit, il n’y a pas ici autant de magie que dans les premiers tomes, Mitch est un personnage auquel j’ai eu du mal à m’attacher, surtout en raison de son passif un peu trop lourd avec les dames (même si on finit par reconnaitre que la plupart des histoires qui courent à son sujet sont largement exagérées, voir inventées), et, me mettant à la place de Paige, je n’aurais pas du tout apprécié que la ville toute entière se charge de me faire savoir qu’elle pense que j’ai besoin de m’amuser un peu dans le lit du play-boy de service. J’ai trouvé ces interventions beaucoup trop intrusives et elles ont gâché une partie de mon plaisir. Enfin, je n’ai pas retrouvé le petit détail, la petite note particulière qui avait permis de faire ressortir toute la tendresse dans les couples précédents.

Bilan, une lecture sympathique et, pour moi, un passage indispensable dans la mesure où je compte bien lire toute la série ! Shannon Stacey reste une de mes références actuelles en matière de contemporaine, malgré ces quelques petites critiques.

 
Bonne lecture,
Chi-Chi
 

Baby love

Chers lecteurs, il ne vous aura pas échappé que, depuis la semaine dernière, nous avons un bel index de nos lectures sur ce blog… Un index qui vous permet bien sur de retrouver tous nos articles plus facilement, mais qui nous a également permis, à Tam-Tam et moi-même, de faire un petit bilan sur tout ce que nous avions pu vous présenter depuis presque 2 ans et bientôt 200 articles !
Conclusion, parmi nos classiques, il y en a encore un sacré paquet dont nous ne vous avons jamais parlé ! C’est qu’il n’est pas si facile de rassembler ici l’essence de 15 ans de lecture assidue, multiplié par deux, même si la plupart de nos références se croisent (ce n’est pas pour rien si nous avons fait bibliothèque commune pendant si longtemps) !

Enfin, pour aujourd’hui, sur les bons conseils de ma comparse, j’ai décidé de parler de Catherine Anderson, et du tome 1 de sa série emblématique, les Kendrick/Coulter, puisque cette dernière sera très prochainement rééditée ! 

 
Baby love commence mal pour Maggie, notre héroine… Qui s’est enfuie de chez elle avec son bébé, à peine âgé de quelques jours (voir de quelques heures), en pleine nuit, en plein hiver. Et qui, pour couronner le tout, se sait poursuivie. Obligée donc de faire profil bas, ce qui n’est pas chose aisée avec un nouveau-né. C’est que ces petites choses, il faut les nourrir (et quand Maman est épuisée, la montée de lait ne se fait pas très bien j’ai appris), les changer (mais Maggie a oublié les langes dans sa précipitation) et accessoirement leur trouver un coin pour qu’ils dorment tranquilles, sinon ils pleurent et font du bruit. Et ça, ce n’est pas discret. Maggie monte donc dans un train bondé, mais en plus d’avoir tout laissé derrière elle, elle ne peux utiliser les moyens de paiement habituels, cela laisse des traces. C’est donc dans le wagon à marchandises qu’elle tente de s’installer. Manque de chance (vous constaterez vite que Maggie n’a pas eu beaucoup de chance dans la vie jusque là), le wagon est malencontreusement déjà occupé par une bande de clochards, tous assez mécontents d’être dérangés.
 
Heureusement, alors que quelques-uns essayent de voler à Maggie le paquet qu’elle tient si précieusement caché sous son manteau (cela s’appelle un bébé messieurs, mais je comprends qu’après 5 ou 6 bouteilles de scotch vous ayez du mal à vous en rendre compte), l’un des vagabonds moins énervé que les autres s’interpose.
 
Rafe Kendrick, pas du tout contente d’être dérangé dans son tête-à-tête tranquille avec sa bouteille, se dit que tout de même, laisser dépouiller sous ses yeux une femme, ce serait mauvais pour son karma ! Et encore, il n’avait pas réalisé qu’il y avait un bébé dans l’histoire (on parle beaucoup du bébé là, vous commencez à voir un lien avec le titre peut-être?)…
 
Mais voila, malgré la bouteille, malgré le mode de transport, malgré tout, Rafe n’est pas vraiment un vagabond. Il a une famille (les Kendrick, cf. le titre de la série, hint hint!) et si il s’est retrouvé dans cette situation c’est car il fait une sacrée dépression bien dans les règles de l’art. Dépression dont il va sortir comme par magie, sous l’influence miraculeuse de Maggie et de son bébé.
 
Laquelle Maggie est tout de assez méfiante de voir cet ivrogne décider de s’attacher à ses pas, alors qu’elle cherche plutôt à voyager discrètement. Mais Rafe est un homme qui a de la volonté et de la ressource et il saura la convaincre de lui faire confiance, pour mieux la sauver…
 
Pas d’erreur, Rafe est bien notre héros, qui a besoin de son héroïne pour le guérir de ses maux. Maggie aussi de son coté a été durement marquée par la vie, et tous deux vont tout doucement apprendre à s’aimer mais surtout, à avoir confiance, ce qui est probablement le plus difficile pour eux !
 
Et maintenant que j’ai pu bien vous effrayer avec ce pitch, laissez moi vous dire que cette série vaut vraiment le détour ! Catherine Anderson s’intéresse pour ses personnages à des problématiques qui sont complexes, lourdes, sans jamais tomber dans le sordide ou le misérabilisme. Je ne vous dirait évidemment pas quel est le problème de Maggie, mais vous avez bien compris que Rafe est dépressif et alcoolique, c’est pourtant un héros dans toute sa splendeur, et il saura vous faire rêver !
 
Le chemin de la guérison serait presque parsemé de petits cœurs roses et d’arc-en-ciels amoureux, tout en conservant assez de réalisme pour y croire finalement. Dans ce livre, tout est centré autour du personnage de Maggie, la rédemption de Rafe ne passant que par sa guérison à elle et, dans la série entière, on retrouvera ce schéma. Le personnage le plus important de l’histoire sera toujours l’héroine, et son héros, son fidèle chevalier servant, pour ma plus grande satisfaction.
 
Catherine Anderson est parmi celles qui ont amorcé la tendance des séries contemporaines à rallonge qui n’en finissent pas et j’avoue avoir décroché après le tome 6, My Suhshine (Le soleil de ma vie), quand la religion a commencé à prendre une place centrale dans la morale des personnages, parfaite illustration d’une certaine idée de l’Amérique puritaine… C’est bien dommage car cette auteur, aidée par un style d’écriture fluide et agréable, nous invite à explorer des romances qui, basées sur des personnages un peu abimés, sont pleines d’espoir et de confiance en l’avenir.
Pour aujourd’hui, et en attendant la suite de la série, je vous souhaite donc une bonne lecture en compagnie de Rafe, Maggie, et des multiples personnages qui gravitent autour d’eux !

Bonne lecture,
Chi-Chi

  

Les Kowalski, une autre famille formidable

Allez pour une fois, je ne suis pas avant-gardiste… (ah ah, parce que d’habitude si… quelle blague ! non ne croyez pas que j’ai pris la grosse tête mais il fallait bien trouver un moyen d’introduire le sujet…) 

La série dont il est question aujourd’hui était dans ma PAL  depuis un moment, mais c’est l’avis de Fashion qui m’a finalement décidée… Et à cause d’elle, à l’insu de mon plein gré, j’ai fait une entorse à ma règle de lire les séries dans l’ordre. Après les Turner, et les Bedwyn, cela commence à faire beaucoup. Je crois que ce n’est plus une règle en fait. Un genre de principe fait pour être ignoré peut-être ? C’est tragique, je crois que je suis en train de perdre toute crédibilité à vos yeux, toute légitimité à vous faire la morale en disant que non non non lire les séries dans le désordre c’est très mal ! 

Bon, je maintiens, pour la plupart des séries, cela reste vrai ! 

Enfin, pour les Kowalski, j’ai fait très fort. J’ai donc lu le tome 3 en 1er. Puis j’ai pris le suivant au hasard, il était tard, j’avais la flemme de rallumer l’ordi pour vérifier l’ordre… Manque de chance, je me suis trompée, c’était le tome 2. J’ai donc lu cette série scrupuleusement à l’envers, avouez que c’est un exploit pour une psychorigide comme moi ! Nous avons donc, dans l’ordre, Exclusively yours, Undeniably yours et Yours to keep…

Revenons à nos moutons, et parlons maintenant de Shannon Stacey, l’auteur. Ce n’est pas une petite nouvelle, elle a commencé en écrivant d’autres livres qui ne m’inspiraient pas. J’ai vu passer son nom plusieurs fois, pour des erotica, pour des westerns historiques, pour des nouvelles de Noël, pour des justiciers/soldats/enquêteurs/je ne sais trop quoi réunis en ligue, à chaque fois, bof, je passais mon tour. 

Et puis une série contemporaine. Depuis mes premiers Nora Roberts, je garde une affection particulière pour les séries contemporaines soft. Malheureusement, les auteurs ont senti le filon et se sont mises à faire des séries à rallonge. Shame… On se fatigue des meilleures séries après un moment ! Et Nora n’est plus ce qu’elle était, ou j’ai trop changé… Je suis donc en permanence à la recherche de substituts pour cette catégorie de romance que j’aime particulièrement. 

Et voila comment, après avoir découvert avec enthousiasme Abigail Strom (et lu et aimé, depuis cet article, tous ses autres livres), j’ai lu le tome 3 des Kowalski. Et cette semaine, le 2, puis le 1. Et comme j’ai aimé, j’ai pensé qu’il était de mon devoir de vous en parler ! 

Le tome 1, autour de Joe et Keri, aborde le sujet tant redouté des retrouvailles. J’ai aimé, rien à dire. Comme Kristan Higgins, Shannon Stacey en fait un sujet crédible, où le lecteur comprend les motivations derrière la rupture, et où les protagonistes agissent de manière adulte quand ils se retrouvent. Le tome 2 met en avant Kevin, frère de Joe, et le tome 3, Sean, leur cousin. Voila des résumés alléchants, n’est-ce pas ? Je n’ai pas envie de vous en dire plus pour ne pas spoiler l’histoire… 

Shannon Stacey nous offre donc trois romances bien faites, divertissantes, des contemporains très réussis, où (mon dieu que c’est reposant) les personnages ne passent pas les trois quarts du livre à se mentir à eux-mêmes et à s’aveugler sur leurs sentiments. Particulièrement les hommes d’ailleurs. J’ai adoré voir tous ces hommes Kowalski à l’œuvre, sachant souvent très vite qu’ils ont rencontré une femme avec laquelle ils veulent construire quelque chose. J’ai aimé que leurs épreuves passés qui n’en aient pas fait des hommes brisés (si si, comme les héros de Courtney Milan – je crois que je suis vraiment fatiguée des héros torturés en ce moment, point d’inquiétude, cela reviendra). 

Et si chaque tome a bien son couple star, il se penche aussi sur la vie des autres membres de la famille. Puisque c’est une série, nous avons la chance de voir évoluer les couples formés dans les tomes précédents, ainsi que ceux formés avant le début du tome 1. Si l’amour et la formation d’un nouveau couple sont bien sur des sujets abordés, il est aussi question de couples mariés depuis longtemps, de leurs difficultés à maintenir leur mariage, de l’élevage d’enfants (oui oui, l’élevage, parfaitement). 

J’ai une tendresse particulière pour cette famille nombreuse, unie comme les doigts de la main, bruyante et compliquée. Comme tant de familles en littérature (et je ne vous ferais pas l’affront de toutes les citer), ils représentent tout ce que j’aimerais que ma propre famille soit, quand nous avons fini de nous disputer le 25 décembre au soir pour savoir qui allait faire la vaisselle (vous remarquerez que dans les livres, ils ne se battent jamais pour la vaisselle, elle se fait magiquement toute seule) ! 

Petit détail pour la route, l’auteur a le don pour donner à chacun de ses personnages une petite touche, une manie ou un détail, qui les rendent particulièrement vivants à mes yeux. Une habitude de danser dans la cuisine, des baisers sur des serviettes en papier, des post-it laissés un peu partout… Les traces quotidiennes de l’amour en un mot !  
Bonne lecture,
Chi-Chi

Unraveled, la consécration

Voici l’heure fatidique du dernier épisode des aventures de la fratrie Turner, Unraveled, et du dernier frère à marier, Smite. Smite qui est doté d’un nom terrible, puisqu’il signifie «châtiment»… Mais comme vous avez lu les tomes précédents, vous connaissez à présent la signification des prénoms de chacun des frères, lourds de symbolisme… Teaser, teaser, je ne veux pas du tout que vous lisiez cette série!
Et Smite est incontestablement celui qui porte le symbole le plus lourd. Les années se sont écoulées, nous avons fait connaissance avec Ash et Margaret, avec Mark et Jessica, mais ce troisième frère reste toujours cette figure énigmatique, venant à la rescousse de ses frères s’ils en font la demande, mais se tenant résolument à l’écart du noyau familial.
 
Si Ash a pu fuir rapidement l’emprise de leur mère, si Mark était assez jeune pour que le pire lui soit épargné, Smite a subi de plein fouet les brimades et autres «traitements» destinés à sauver son âme perdue, et c’est assurément chez lui que les effets en sont les plus visibles. Smite est donc le prototype classique du héros de romance torturé par son passé. Et pourtant, une fois de plus, l’auteur ne nous présente pas l’ombre d’un homme se lamentant sur son enfance misérable. Elle nous présente un homme complexe mais entier, lucide et volontaire qui n’attend pas son héroïne pour le sauver de son destin tragique.
 
Le nœud du problème familial est d’ailleurs là. Mark est très proche de Smite, ils ont vécu beaucoup d’épreuves ensembles, tandis que de son coté, Ash voudrait soulager sa culpabilité d’être parti et réparer le mal qui a été fait, alors que Smite considère qu’il n’y a rien à réparer. Il n’est pas « cassé ». Les conversations entre ces deux-là sont un témoignage poignant des relations entre frères, et d’une volonté farouche de consolider le lien qui les unit, malgré tout.
 
Je ne sais pas si j’ai assez insisté sur la relation entre les frères dans mes articles précédents… Car en dépit de tout, il existe entre ces trois-là une affection profonde, un lien indescriptible que l’on ne trouve que trop rarement en littérature, et surtout en romance, qui se concentre principalement sur la relation héros/héroïne. J’apprécie d’autant plus les romans où l’auteur sait parler d’amitié autant que d’amour, les deux allants souvent de pair. Et si les amitiés féminines sont un peu rares (ce qui tient surtout au statut de chacune des héroïnes), l’amitié entre Ash, Mark et Smite occupe une place importante. Et c’est pour mieux apprécier le développement de ce lien que je ne peux qu’insister encore une fois en vous recommandant de ne pas lire cette série dans le désordre ! Si vous n’aurez pas de mal à comprendre les histoires individuellement, vous risqueriez de passer à coté de cet aspect fraternel qui se forge lentement au fil des tomes…
 
Mais revenons à Smite, magistrat à Bristol. Il a bien mérité son surnom de «Lord Justice», tant il semble marié à son métier, entièrement dévoué à sa mission et férocement déterminé à poser sa marque dans le monde, en faisant une différence, aussi minime soit-elle, dans la vie de ceux qui se retrouvent devant lui. Il écoute, il prend le temps, il ne considère jamais que le pauvre sera coupable du simple fait de sa pauvreté.
 
C’est un homme plein de principes, et c’est devant lui que Miranda Darling doit se présenter un jour, sous un faux nom, une fausse apparence. Mentir et se parjurer donc. Et ce n’est pas la première fois… Mais Miranda n’a pas le choix, elle est fille d’acteurs, vit de petits boulots et a chèrement acheté sa sécurité dans les quartiers malfamés de Bristol en prêtant allégeance au Patron de la mafia locale.
 
L’inconvénient étant que Smite, en plus d’être impitoyable, est doté d’une mémoire à toute épreuve et qu’il n’est pas un instant dupe de la comédie que Miranda essaye de lui jouer. Bien décidé à mettre les choses au clair, il la suit à la sortie de la salle d’audience… Quand à ce qui arrivera par la suite, je vous laisserai le découvrir.
 
De fil en aiguille s’établit entre ces deux-là une relation étrange, faite de petits services et de relations ambiguës. Les liens entre Miranda et le Patron ne leur faciliteront pas la vie, l’intransigeance de Smite non plus… Là encore, Courtney Milan fait de ses personnages des êtres capables de réflexion, capables de confiance mutuelle, qui se serrent les coudes dans l’adversité au lieu de se dresser l’un contre l’autre.
 
Si Smite est moins original que son frère Mark avant lui (ne mentez pas, je sais que l’idée du héros vierge a éveillé plus d’une curiosité), il vaut plus que le détour, et je vous laisserai découvrir le chemin que devront parcourir ensemble ces deux-là, avec un mot de conclusion sur la série elle-même.
 
J’ai dévoré les trois tomes en moins d’une semaine, et je suis définitivement conquise, j’ai eu autant de mal à quitter les Turner que les Hathaway en leur temps. Chacun des livres est de qualité égale à mes yeux, ce qui dans une série, est assez rare pour être souligné, et j’ai été séduite, tant par la plume de l’auteur, qui sait faire preuve d’un humour sarcastique sans jamais sonner faux ou forcé, que par la richesse de ses personnages, tous un peu abîmés par la vie mais tous assez forts pour ne pas laisser leurs traumatismes influencer leur vie entière, et enfin par le fait que ces histoires ne se déroulent pas dans les salons dorés de l’aristocratie mais mélangent les milieux sociaux et nous ouvrent une fenêtre (bien documentée) sur d’autres aspects de la société anglaise et du début de la révolution industrielle.
 
Deux autres livres de Courtney Milan attendent sagement dans ma PAL, je ne manquerai pas de vous tenir informés, puisqu’elle fait maintenant officiellement partie de mes auteurs « must-read » !
Excellente lecture,
Chi-Chi
 

Unclaimed, un héros pas comme les autres

Aujourd’hui, le tome 2 des aventures des frères Turner qui, si vous avez bien suivi ce que j’ai dit les dernières fois, se place après le tome 1, Unveiled, et la nouvelle Unlocked (qui est officiellement très détachée de la série par ailleurs, aucun des Turner n’y faisant une apparition !).

Unclaimed nous raconte donc l’histoire de Mark, le benjamin de la fratrie.

Mark, ou plutôt Sir Mark, a été anobli par la reine. Souvenez-vous, les Turner ne sont pas nobles, mais Mark a été fait chevalier, en remerciement de services rendus à la nation. Le service en question, c’est d’avoir écrit un best-seller, faisant la promotion de la chasteté. Un essai philosophique qui a eut un succès si retentissant qu’il a été édité à plusieurs reprises, qu’une association en fait la promotion, que les membres de ladite association paradent dans tout le pays avec une cocarde bleue pour indiquer leur statut « chaste », et que Mark est une véritable star qui déclenche des émeutes partout où il va.

Mark, qui est un homme de presque trente ans, est le champion de la chasteté en Angleterre. Ce qui signifie, et ce détail est assez fondamental pour la suite de l’histoire pour que je ne laisse aucun doute planer dans votre esprit, qu’il est vierge.

Souvenez-vous, en des temps lointains, j’avais promis de vous écrire un article sur les héros vierges. Ils sont rares mais existent bel et bien en romance. Après tout, pas de raison que ce soit toujours l’héroïne qui demeure pure et délicate. Mais ce n’est pas le sujet d’aujourd’hui, car après Jamie et Mark, il y a encore un héros dont je veux vous parler. La dissertation sur la virginité masculine attendra encore un peu !

Je dois vous avouer que je n’avais encore rencontré aucun héros chez qui ce statut soit aussi bien justifié, aussi bien mené, aussi bien géré. La jeune fille vierge est légion dans les historiques (encore qu’elle le reste rarement), en contemporain, c’est un phénomène plus rare. Mais, dans la plus pure tradition, cette virginité est le symbole de son innocence, et il est présumé, jusqu’à preuve du contraire. Pour un héros, la virginité, si elle signifie innocence, serait donc un trait anti-sexy. Qui a envie d’un héros naïf qui découvrirait la vie au contact de l’héroïne? Pas moi, personnellement. Comme Tam-Tam, j’aime mon héros viril et sûr de lui.

Eh bien soyons directes, ici, Mark est vierge, certes, mais il n’est pas innocent, il n’est pas naïf. Lui aussi traîne quelques bagages un peu lourds, hérités de sa mère et d’autres problèmes dans son enfance. Ce qui ne l’empêche pas, comme son frère Ash avant lui, d’être intelligent et de vivre la vie qu’il a choisi. Il est chaste par choix. S’il accepte de flirter, il sait aussi ne pas dépasser les limites qu’il s’est fixé, en attendant le mariage.

Si Mark a choisi de ne pas être « familier » avec les femmes, c’est car il n’est que trop conscient en ces temps reculés, où contraception et MST sont des mots bannis, du risque que cela pourrait présenter pour sa partenaire. Il est question de religion, mais pas dans le sens strict et bigot du terme, il est question de respect et d’amour dans la façon dont Mark voit les choses. Il est question de féminisme. Et j’ai trouvé cette vision profondément touchante et tendre, en totale opposition avec les rakes qui sont si souvent les héros de mes romances ! 

Je vous le dit tout de suite, j’ai adoré Mark. A-DO-RÉ !!!

Il est la preuve flagrante pour moi que le héros viril et sûr de lui de mon cœur peut aussi être un type bien… Maintenant que c’est dit, j’avouerai avoir aussi aimé son héroïne.

Jessica est courtisane depuis l’adolescence. Et je veux dire, le tout début de l’adolescence. Très nettement mineure lors de ses débuts dans la « profession », victime du comportement d’un homme, le parfait exemple ce que Mark cherche à empêcher par sa philosophie. Son exact opposé, une vraie femme perdue qui vient de passer sept ans à passer d’un protecteur à un autre. Mise au ban de la société, isolée, sérieusement abîmée par ses expériences, et quelque peu désespérée.

Et Jessica se trouve à présent dans une situation délicate… Pour s’en sortir, elle accepte un contrat : séduire l’inaccessible Sir Mark puis ruiner sa réputation en vendant les détails croustillants aux journaux.

Un plan qui marcherait comme sur des roulettes si notre héroïne n’avait pas un semblant de conscience morale, lequel se manifeste de plus en plus fort à mesure qu’avance notre histoire. Un plan qui ne s’arrête pas à l’instant où notre héros apprends avec fracas la réelle raison de l’entrée de Jessica dans sa vie. 

J’ai un peu de mal à articuler mon idée là, tant je soupire d’aise en repensant à Mark et Jessica ensembles, à une certaine scène quand il la rejoint à Londres, aux sacrifices qu’il fait pour elle et elle pour lui….

Vous vous doutez bien qu’avec un début d’histoire comme je vous l’ai décrit, les choses sont compliquées entre eux, mais comme elles en valent la peine ! Car évidemment, entre l’homme qui, plus que tout autre, représente la vertu, et la femme qui symbolise le vice, toute alliance paraît compromise. Et même s’ils le voulaient, même si Jessica n’allait pas au bout de son plan, même si Mark acceptait qui elle est réellement, comment sauver une relation bâtie sur un mensonge, comment résister à un scandale qui ruinerait tout sur son passage ?

Je vous laisse comme il se doit le découvrir en lisant Unclaimed, et vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour le 3ème et dernier tome, Unraveled. Un dernier détail, en parallèle, nous en apprenons ici davantage sur la famille Turner en général, sur le passé des trois frères, sur la relation qu’ils s’efforcent de construire comme adultes et qui est l’une des meilleures descriptions de fratries que j’ai pu lire depuis longtemps (aussi bien que les Bridgerton, quoique dans un style différent).

 
Je ne sais que dire de plus, à part bien sur, bonne lecture !
Chi-Chi
 

La saga des MacGregor – Nora Roberts

Il y a deux semaines, alors que la France s’était subitement retrouvée sous l’ère glacière, le Prince pas si charmant et moi-même avons décidé que la neige, c’était beaucoup trop « mainstream », et avons bravé les éléments pour goûter le temps d’un weekend aux embruns, iodes et autres vents glacés qui fouettent le visage. Entre deux cris de mouettes, j’ai obéi à une tradition millénaire chez les princesses qui veut que, lorsqu’une librairie se présente devant nous, nous y entrions, faibles lectrices que nous sommes, en quête du Saint-Graal littéraire
Entre deux gondoles, quelle ne fût pas ma surprise de tomber sur une réédition de la saga des MacGregor, « Les héritiers ennemis », par notre prolifique Nora Roberts. « Que de souvenirs! », me suis-je exclamée, à un Prince pas si charmant peu ému par ma déclaration.
Car voyez-vous, avant de se quasi-spécialiser dans la trilogie, notre amie Nora s’est essayée à des séries en 4 à 10 tomes. Et les MacGregor rassemblent deux éléments qui me font fondre quasi systématiquement : Famille et Écosse.
 
Histoire de changer un peu du traitement que nous réservons aux séries ici, je vais m’occuper des quatre premiers opus en ce lundi, et c’est Chi-Chi, bless her little heart, qui s’occupera des tomes suivants. Il fallait bien deux princesses pour s’attaquer à Daniel MacGregor. J’admets, point de kilt ici, mais de l’écossais rouquin, oui !
Daniel MacGregor – donc – est un magnat de la finance à qui tout a réussi. Arrivé de son Écosse natale il y a quelques décennies, il a monté son empire, rencontré la femme de sa vie et fait 3 superbes enfants en moins d’une vie… Son projet à présent ? Se mêler de la vie de ses trois chérubins et faire en sorte que Serena, Caine, Alan, etc – le etc. incluant une grande partie de la population célibataire de la Nouvelle-Angleterre, tenons-nous le pour dit – trouvent leur douce moitié et s’appliquent à régler le problème des retraites en croissant et se multipliant. En bref.
Je ne pense pas à avoir à vous réexpliquer pourquoi l’Écosse et ses habitants ont sur ma personne un effet des plus impressionnant : dilatement des pupilles, sourire en coin et gloussement ne sont pas sans être devenus une habitude à la lecture des histoires de nos highlanders préférés. Et ce n’est pas l’aspect contemporain de la série qui m’a freiné, bien au contraire.
Le premier tome (La fierté des MacGregor) s’ouvre sur Serena, qui après de brillantes études a décidé de travailler pendant un an en temps que croupière sur un paquebot de luxe. En sa qualité de fille unique et adorée du patriarche à la crinière de feu, il va sans dire que l’annonce d’une absence d’un an n’a pas été accueillie avec un débordement de joie. Mais Serena est aussi déterminée que son Papounet, et restera sourde à ses désirs de descendance. 26 ans, elle a le temps, elle est large, et n’est pas prête à se laisser dicter sa vie par Dear Daddy !
 
Justin Blade est le propriétaire fortuné de plusieurs casinos, parti en vacances sur l’insistance d’un ami écossais absolument pas bien intentionné qui lui trouvait bien mauvaise mine. C’est avec le plus grand naturel du monde que Justin se trouve attiré par la salle de jeu du paquebot. Son instinct et son sens de l’observation vont reconnaître en Serena le talent dont il a besoin dans ses établissements… et dans sa vie.
Le deuxième tome (Un mariage au château) raconte l’histoire de Caine et de Diana, la sœur de Justin. Leur rencontre, quoique non orchestrée par le MacGregor, n’en porte pas moins sa patte. Flairant l’entente entre son cadet et la jeune sœur de son nouveau gendre, il n’aura de cesse de les pousser dans les bras l’un de l’autre, avec tout le tact et la discrétion d’un éléphant en kilt. 
 
Caine et Diana, tout deux avocats, posent un regard différent sur la vie, sans doute le résultat d’une enfance sans aucune similitude. Diana, comme Justin, n’a pas vraiment eu le soutien et l’amour du clan MacGregor pour grandir, et lorsqu’elle se découvre attirée par le golden boy de Harvard et le juriste à qui tout sourit, elle n’a pas la nonchalance de Caine. Le cadet de la portée MacGregor va devoir apprivoiser la jeune femme, et Diana devra apprendre à s’accepter avant de pouvoir saisir ce que la vie lui propose…
Deux casés, encore un dernier célibataire. Et pas des moindre puisque dans « Les héritiers ennemis », il s’agit de son ainé. L’héritier, Alan, sénateur du Massachussetts. C’est que la famille MacGregor ne produit que de la qualité nec plus ultra. Pas de demi-mesure chez les écossais. Excessifs et volubiles, ils faut les entendre parler des vieilles histoires de famille, comme cette haine ancestrale entre les Campbell et les MacGregor. 
 
Mais pour Shelby Campbell, la haine entre les deux clans, ce n’est pas vraiment ce qui la fait résister au charme du beau politicien. Son père, Robert Campbell, politicien en son temps, a été assassiné alors qu’elle n’était qu’une petite fille. Et une fois n’est pas coutume, elle a décrété que jamais au grand jamais elle ne se lierai avec un politicien. Que ce dernier soit intègre, intelligent, sexy en diable et absolument irrésistible n’y change rien. 
Mais notre ami Daniel n’a pas dit son dernier mot. Et celle qui refusera son fils n’est pas née ! Non non !
Le trio MacGregor nage en plein bliss marital. Daniel pourrait enfin laisser tout ce beau monde vivre en paix, croître et se multiplier. Mais Shelby a un frère, Grant. Et il ne sera pas dit que Daniel, ou même notre chère auteur, laissent un personnage sur le carreau. 
 
Dans « Le secret des MacGregor », Grant vit à la pointe des vents, au bord de l’océan en Nouvelle-Angleterre en quasi-ermite. Chaque personne développe des processus de défense différents face aux évènements traumatisant me direz-vous. 
Et Grant, la mort de son père, c’est comme cela qu’il l’a géré, en se recoupant du monde. Mais à trop vivre isolé, il en est devenu quelque peu ronchon et fort irritable. Appelons-le Schtroumpf Grognon, cela lui va comme un gant.
Par un soir de tempête, Gennie Grandeau atterrit chez notre schtroumpf pour lui demander asile, sa voiture étant tombée en panne. Gennie (cousine éloignée de Diana et Justin, histoire que la boucle soit bouclée) aura bien du travail pour gagner la confiance de Grant, mais Daniel passera par là, n’ayez crainte !
L’intérêt de cette série, au-delà des personnages qui, somme toute, sont assez agréables à voir évoluer, est le personnage central de Daniel, qui représente tout ce que l’on aimerait retrouver chez un chef de clan : bruyant, colérique, expansif, possessif, mauvais perdant, mais profondément aimant.

Après relecture, je n’ai qu’une question : Harlequin a-t-il fait modifier quelque peu la traduction ? Parce que c’est une série avec du « morbleu », du « ma poulette » et de la « vitupération » à l’intérieur, ha ha !
Comme en atteste la photo, j’ai en ma possession une version « vintage » de cette série dont je ne vous ai présenté que la première génération. Accordons à Daniel un peu de répit. Juste ce qu’il faudra à Chi-Chi pour vous présenter la suite et l’histoire de la génération suivante…  
Bonne lecture,
Tam-Tam
  

Pour information, l’ordre de la série est le suivant :

  • La fierté des MacGregor (Playing the odds), Serena et Justin
  • Un mariage au château (Tempting fate), Caine et Diana
  • Les héritiers ennemis (All the possibilities), Alan et Shelby
  • Le secret des MacGregor (One man’s art), Gennie et Grant
  • Les liens du coeur (For now, forever)
  • Trois mariages chez les MacGregor (The MacGregor brides)
  • L’orgueil du clan (The winning hand)
  • Trois fiancées pour les MacGregor (The MacGregor grooms)
  • Le triomphe de la passion (The perfect neighbor)



Deux spin-off historiques : 

  • Serena la rebelle (Rebellion)
  • Contre vents et marées (In from the cold)

Unveiled, la révélation

La semaine dernière, je vous parlais de Unlocked, la nouvelle de Courtney Milan. Chose promise, chose due, je parle aujourd’hui du tome 1 de la série, Unveiled, et la confirmation de mon intérêt pour cette nouvelle auteur !
Ash, Smite et Mark Turner sont frères. Et comme pour tout héros qui se respecte, dans mon catalogue particulier de la romance, ils ont un lourd passif. Très très lourd le passif. Mais à la différence de bien d’autres héros, ils n’ont pas décidé de devenir complètement stupides par la même occasion.
 
Je ne parlerai que d’Ash aujourd’hui. Chez lui, cela se traduit par le fait que, malgré son lourd passif (une mère folle à lier), il n’a pas décidé qu’il  ne se marierait jamais, il n’a pas décidé que les femmes sont toutes des créatures perverses à fuir en toute circonstances (sauf bien sûr les activités de rigueur pour tout gentleman qui se respecte, quand sa seule compagnie ne lui suffit plus) (Tam-Tam ne va pas être contente de me voir écrire des choses pareilles, moi, la maîtresse de l’étiquette) (où va le monde, je vous le demande…). Bref, Ash est un être intelligent.
Sauf quand il s’agit de se venger. Car Ash a une vengeance à exercer contre le Duc de Parford. C’est que, en plus d’avoir eu une mère complètement folle, les Turner ne sont pas nobles. Ash a amassé sa fortune aux Indes et n’est relié à la famille du Duc que par un vague ancêtre qui avait lui-même été renié. Le contentieux entre les deux familles remonte à loin, mais je vous laisserai découvrir pourquoi, exactement, Ash est aussi déterminé à détruire tout ce qui se rapporte au duché de Parford !
 
Ce que je vous rélève ici n’est rien de plus que ce que vous pourrez apprendre en lisant la 4ème de couverture, les évènements qui suivent se déroulant avant le début de l’affaire…
  
C’est pour cela que, quand le hasard et sa bonne fortune le mettent en travers de la route de la première épouse dudit Duc, Ash s’empresse d’intenter un procès pour bigamie. En effet, tous les enfants du Duc, les héritiers sont issus de son second mariage. Or, la première épouse n’étant pas tout à fait morte, le lien de filiation n’est pas exactement légal. Et, quel heureux hasard, devinez qui est l’héritier du duché, si ce n’est pas le fils aîné du Duc ? Eh bien notre cher Ash justement ! La nouvelle fait l’effet d’un cataclysme, le Duc fait une crise d’apoplexie, la Duchesse qui n’en était pas une, meurt de chagrin, et les enfants, deux garçons et une fille, ruminent de leur coté une vengeance possible.
 
L’affaire étant peu commune, tout ce petit monde est suspendu à une décision du Parlement qui pourrait légitimer les enfants du second mariage, et ainsi ruiner les plans de vengeance d’Ash.
 
Mais nous sommes en plein été, le Parlement n’est pas en session et en attendant, Ash débarque au château, un de ses petits frères sous le bras, pour faire le tour du propriétaire et vérifier que le Duc n’essaye pas en représailles de ruiner son héritage, du fond de son lit de malade.
 
Voilà tout ce petit monde dans les meilleures conditions du monde pour vivre en harmonie, quand commence notre histoire. Margaret, fille du Duc, a décidé de rester incognito au domaine, pour veiller à ce que le Duc ne s’étouffe pas mystérieusement dans son sommeil (sait-on jamais de quoi sont capables les hommes ?) et tenter de recueillir de précieuses informations pour décrédibiliser Ash dans son entreprise. Déguisée en infirmière pour le Duc, elle s’attendait à pouvoir passer inaperçue, au milieu des domestiques… C’était compter sans l’instinct redoutable de Ash, qui voit en elle la femme de sa vie, dès la première seconde. Et Ash écoute toujours son instinct, c’est sa grande force, la raison de son succès. Il est donc bien déterminé à séduire Margaret, et y emploie toute son énergie et une bonne dose de talent. Et quand je dis séduire, je ne parle pas de la mettre dans son lit !
 
Mais que se passe-t-il quand deux de ses instincts s’opposent en un cas de conscience ? Quand il tombe amoureux de la femme dont il cherche à détruire la famille ? Encore faudrait-il qu’il soit au courant…
 
Courtney Milan campe des personnages qui sont crédibles dans leurs réactions, cohérents. Margaret est intelligente, et c’est un trait suffisamment rare pour mériter d’être souligné. Elle est un pur produit de son éducation, légèrement snob et enfermée dans son système de classes sociales. Mais elle est aussi une femme forte, projetée en dehors de tout ce qu’elle croyait être sa vie, privée de tout ce qu’elle pensait lui être dû. Ash et Margaret ensembles, forment un couple irrésistible, touchant, en un mot, très très réussi ! 
 
Je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour le tome 2 des aventures des frères Turner !
  
Bonne lecture,
Chi-Chi
 

Géométrie analytique de la série

Ce samedi, je réceptionnais un colis Amazon contenant les deux premiers tomes d’une série dont j’espère vous vanter bientôt les mérites. Deux jours plus tôt, après lecture de l’article de Chi-Chi, je devenais accro à la série White Collar. Hier dans la nuit, un personnage fort patibulaire essayait de me voler mon carrosse, abimant le barillet de ma serrure et apportant la touche finale à une longue série de d’infortunes.
La loi des séries est partout…
Je ne reviendrais pas sur l’intérêt d’une série littéraire, d’autres l’ont fait avant moi. Néanmoins, je  m’interroge. Comment une série fonctionne-t-elle ? Celui qui me répond, tu prends un premier tome, tu lui accoles 4 autres livres qui se suivent et tadaaa voilà une série, il sort !
Non, ma question porte plus sur le fonctionnement de la série en temps qu’œuvre complète.
Un fait extraordinaire a en effet été porté à mon attention : rares sont les gens à commencer une série par un tome au hasard. Par ailleurs, s’il n’est pas rare de trouver des personnes assumant parfaitement ne pas avoir aimé tel ou tel tome dans une série, elles ne nieront pas non plus les avoir lus, ne serait-ce que parce que l’histoire suivait le livre d’avant et précédait celui d’après.
Comme quoi, suivre une série, c’est mathématique. Il est entendu qu’une série commence par le premier tome… et se poursuit dans l’ordre (et la discipline) croissant des livres.
J’en ai donc tiré les conclusions suivantes : une série, bien que composée de plusieurs livres aux personnalités individuelles, est une entité à part entière. Les tomes pris dans leur ensemble forment une nouvelle œuvre à apprécier.
Il existe deux corolaires à ce théorème :
– Si l’on apprécie une série dans son ensemble, il ne sera pas rare d’en avoir un tome préféré. J’ai un tome préféré dans la série des Hathaway et des Bridgerton, ce qui ne m’empêche pas de chanter les louanges de ces séries dans leur ensemble.
– Si une série dans son ensemble ne sait retenir votre attention, il vous sera difficile d’en retenir un tome, fut-il bon.
C’est une alchimie délicate, la série. Ma grand-mère vous ferait sans doute l’analogie culinaire avec la mayonnaise…
D’où mon interrogation ? Une bonne série, c’est quoi ?
Afin de parfaire ma démonstration, j’ai relu la série des frères MacKade, de notre très chère Nora Roberts, laquelle est une coutumière du fait. Les séries, sagas et autres trilogies sont presque devenues sa marque de fabrique ! Et je suis bien placée pour le savoir, ayant déjà avoué au public la monomanie dont j’ai souffert il y a quelques années pour cette auteur…
En refermant le dernier tome, j’ai réalisé que certaines séries de l’auteur ne fonctionnent pas (le quatuor MacKade n’en fait heureusement pas partie), et que, malgré les années, ce cordon bleu de la série peut encore rater une mayonnaise !
Mais aujourd’hui est un jour de logique, voici donc mon théorème de la réussite :
Une série fonctionne si, et seulement si, l’auteur nous présente un très bon premier tome, de très bons personnages secondaires/futurs héros et un très bon fil conducteur.
Dans le premier tome, l’auteur nous appâte. Un bon premier tome est capital. C’est le déclencheur de notre envie de lire la suite. Si le deuxième tome le surpasse, c’est encore mieux, car le lecteur n’aura alors de cesse de mettre ses mains sur les suivants (quitte à le faire passer à la VO). Il faut rendre le lecteur dépendant.
Chez les MacKade, le premier tome suit le manuel à la lettre. Outre la rencontre des personnages, Rafe et Reagan, la romancière plante le décor dans une petite ville avec ses ragots, ses piliers de bars et ses légendes locales. Sur fond d’histoire de guerre de sécession et saupoudré d’un zeste de fantomatique, elle place ça et là des indices qui nous interpellent, nous font hurler intérieurement « mais que va-t-il se passer !?! » – NDLR : à la relecture, mes ardeurs étaient bien plus modérées, mais à l’époque j’ai hurlé ! Je me souviens de mon impatience à l’achat de l’opus suivant, mon angoisse avant de le trouver…
Une bonne histoire n’est pas suffisante car « une bonne histoire » peut se découvrir dans un « one shot ». Non, il faut aussi de très bons personnages, tous liés les uns aux autres de manière rationnelle. Dans une série de 4 livres, vous aurez donc minimum 8 personnages centraux qui a un moment ou un autre ont été des personnages secondaires. L’idéal est d’en avoir d’autres afin de ménager le suspense et rendre les choses plausibles. Les personnages doivent avoir une histoire, une famille, des amis. L’histoire d’un ermite rencontrant une solitaire est assez délicate à faire durer sur plusieurs livres… et tout personnage catapulté dans l’œuvre fera l’effet d’un cheveu sur la soupe.
Et puisqu’on parle de recette, notre auteur a sa recette personnelle pour ses protagonistes. On retrouve souvent les même « profils » :
Il y a le mauvais garçon, l’artiste, la douce aimante/petite chose fragile, le col blanc au physique de charpentier, la beauté fatale, la fille-mère, le serviteur de l’ordre, l’amoureux de sa terre, la scientifique, le voleur, l’indépendante, le charmeur, le cerveau… Il est bien entendu qu’un seul personnage peut porter plusieurs casquette et que les genres sont interchangeable.
Ce qui nous donne ici Rafe, mauvais garçon revenu au pays, au sourire ravageur ,qui tombe sous le charme de Reagan, la beauté glacée traditionnelle à l’esprit indépendant.
Le second couple est formé de Savannah, fille-mère, un corps à damner un saint, de longues boucles qui dégringolent avec sensualité dans son dos (rahhhhh… la garce), qui se laisse prendre au jeu de Jared, l’avocat de la fratrie.
En troisième position arrive Devin, le sherif de la ville. C’est un faux calme intimidant mais qui cache un fond aussi tendre qu’un nounours à la guimauve. Ce dernier est amoureux depuis toujours de Cassie fraichement divorcée de son violent mari.
Enfin on assiste à la chute de Shane. Et l’instrument de sa chute se nomme Rebecca, scientifique brillante dont le cerveau sur-développé lui assure un certain nombre d’années d’avance sur ses compatriotes au niveau académique, mais un certain nombre d’années de retard sur le plan relationnel.
Sans parler bien sûr de tous les autres personnages qui gravitent autour de nos héros : la commère locale toujours au courant de la dernière rumeur, une tripotée d’enfants et de bébés cadum, un méchant facilement détestable, une patronne de café haute en couleurs et saturée de nicotine, un bar local avec son billard et son tenancier…
Enfin, pour rendre le tout cohérent, il est essentiel d’avoir un fil conducteur. Il permet au lecteur de se laisser porter par une histoire de fond tandis que les personnages évoluent autour d’un problème central. Nul besoin d’aller très loin pour trouver le fil parfait, il suffit d’un mystère à résoudre, d’une vengeance à accomplir, d’une enquête à mener, ou tout simplement une histoire de famille à suivre.
Car s’il est évident dès le prologue que la conclusion se fera sur un happy-end, le chemin emprunté pour arriver à cette conclusion est lié au fil conducteur. Le chemin suivi par les personnages est une conséquence de l’histoire par-delà leur histoire. Chez les MacKade, Nora Roberts joue sur plusieurs tableaux, avec une fratrie à découvrir, la petite ville  d’Antietam à explorer et une légende locale à dévoiler – La légende des deux caporaux.
Mais ne comptez pas sur moi pour vous dévoiler le mystère de ces deux soldats. Allez plutôt le découvrir par vous-même !
Bonne Lecture
Tam-Tam
PS: pour ceux qui s’interrogent, l’image est une illustration de la bataille d’Antietam durant la guerre de Sécession.

Une famille formidable

Il y a des jours où je ne suis vraiment pas inspirée… Pas envie de travailler, pas envie de faire le ménage, la cuisine, même pas envie de me faire les ongles, je regarde mon téléphone d’un œil noir s’il a le malheur de sonner, car parler me demanderait trop d’efforts, bref, un jour de grande bonne humeur!

Tam-Tam me disait l’autre soir que pour elle, une bonne romance, ce n’est ni plus ni moins qu’un antidépresseur en papier. Et si les héros passent par mille péripéties, au moins on est certain que leur histoire finira simplement : par un happy-end. J’adhère totalement à ce concept. Lady D. aussi (et ceux qui se demandent qui est Lady D., relisez vos vieux Paris Match).

Et dans ces jours où je ne suis pas inspirée (doux euphémisme pour dire que je suis à deux doigts d’arracher la tête de la première personne qui ose regarder dans ma direction), j’ai deux options « bonne humeur garantie » : Love Actually et Julia Quinn.

JQ est donc ma thérapie des mauvais jours, et j’ai tout lu d’elle, mais j’ai une affection particulière pour la famille Bridgerton, avec Anthony, Benedict, Colin, Daphné, Eloïse, Francesca, Gregory et Hyacinthe. Et après avoir fini de lire cette série, je l’ai tellement aimée que j’ai forcé Lady D. à faire de même (oui, encore cette mystérieuse Lady D.).

Cette fratrie, c’est celle que tout le monde a rêvé d’avoir. Au programme, des chamailleries, des petits frères et sœurs pénibles, quelques déclarations de sentiments adorables, le mystère de Lady Whistledown, des parties de croquet redoutables avec le maillet de la mort, des histoires d’amour touchantes évidemment, des fous rires sous la plume de JQ. Et enfin, des personnages qui ont suffisamment de profondeur pour être crédibles, tout en gardant une légèreté de ton qui font de ces livres de véritables bulles de douceur (Chi-Chi se prend pour une poétesse).

Règne sur cette famille Violet, la mère. Pas facile de lui raconter des histoires, elle a un œil de lynx et un flair incomparable pour détecter les bêtises! Quand à Edmund (irk), le père, c’est un peu le papa parfait, celui qui lit des histoires à l’heure du coucher, porte le petit dernier sur ses épaules pour se promener dans la campagne, et vole des baisers à Maman quand il croit que les enfants ne voient rien. Il a juste eu le mauvais goût de mourir avant la naissance de Hyacinth, ce qui a laissé des traces chez ses enfants.

Et pour vous parler des enfants justement, nous recevons aujourd’hui en guest-star Lady D. (eh non, ce n’est pas la princesse de Galles, mais quand même une belle blonde aux yeux bleus, et qui connaît son sujet, ce qui ne gâche rien). Après avoir terminé ses devoirs de vacances (donc, la lecture des 8 tomes de la série), tout à fait spontanément, elle m’a envoyé un petit mail que je partage avec vous (oui oui, vous pouvez me remercier, je suis très généreuse!).

Et attention SPOILER alerte, version light mais quelques détails sont quand même révélés…

« Je viens de finir, aujourd’hui, la série des Bridgerton. Aaaahhhlalalala. Décidément. Ce fût bien chouette. Et bon, comme souvent, quand on finit quelque chose, ça brasse un peu dans le cerveau, on analyse telle chose et telle chose parce que ça nous a marqué, choqué ou simplement parce que c’est amusant. Et je dois avouer qu’en finissant cette série l’envie m’a prise d’analyser un peu le tout et de faire un petit TOP des personnages, personnalités, histoires, moments, phrases etc. Parce que cela m’amuse. Et je me suis dit, qui sait, si ça se trouve ça intéressera Chi-Chi (NdA – et ses lecteurs)! Donc voilà, je t’écris à toi, tu peux le lire, ne pas le lire, c’est ton choix.
Déjà, j’espère que je ne t’ai pas perdu avec ma petite intro carrément pompeuse quand j’aurais pu dire « JE SUIS GRAVE EN KIFFE SA MÈRE ALORS JE VEUX TE DIRE MES TRUCS PRÉFÉRÉS ». C’est parti mon kiki!
1. TOP des Bridgerton : (BAM, ça commence sec) Colin. Bah voyons, on s’en serait pas douté. J’ai même pas besoin de te dire pourquoi, tu comprends (NdA – moi, Chi-Chi, je suis une fan inconditionnelle de Colin et je le clame haut et fort. Il est beau, il est intelligent, il est charmant, il est drôle, il est riche mais pas trop, est-il besoin d’en rajouter?).
2. TOP des « pièces rapportées » : Simon Bassett. Il est beau. C’est un rake (un vrai). C’est un ami d’Anthony. Il a su surpasser son bégaiement parce qu’il est incroyablement tenace. Il n’a pas eu une enfance facile. Il me plaît beaucoup.
3. TOP « hic de personnalité » (tu sais, ils ont tous leur petit doute, leur petit défaut et tout) : Gregory et sa « vie facile ». Il n’a jamais eu besoin de se battre pour avoir quoique ce soit, il a eu une éducation de petit dernier, mais en même temps il redoute de demander de l’aide à ses frères. Il veut prouver qu’il est un homme, un vrai. J’ai bien kiffé.
4. TOP épilogue : ex-æquo Gregory ou Fransesca (j’ai du mal à me décider). L’un est amusant, l’autre est émouvant…
5. TOPs « petits moments » (il y en a plusieurs) :
  • Dans The Duke and I : Lorsque Daphné, le soir de son mariage, complètement naïve, croit que si Simon ne peut pas avoir d’enfant c’est qu’il est impotent et IL LE PREND TROP MAL, et il lui dit un truc du genre « I promise I’m perfectly able to satisfy you in bed » (quand même je l’ai lu en juin, je ne me souviens pas parfaitement ^_^ ). Bref, j’avais bien aimé ce moment.
  • Dans It’s in his Kiss : Quand Gareth vient prendre le thé chez les Bridgerton et que Gregory est là et n’arrête pas de charrier sa soeur « Garethhhh anth Hyacinthhh ». Ça aussi c’était marrant (NdA – mes frères aussi auraient tendance à faire un truc pareil, sales gosses).
  • Dans An offer from a Gentleman : Quand Benedict se rend compte que Sophie est LA fameuse femme mystérieuse qu’il avait embrassé au bal et qu’il la confronte sur le fait qu’elle le lui ait caché… Là aussi j’étais en kiffe.
  • Dans To Sir Phillip, with love: Quand les 4 frères débarquent pour casser la gueule à Phillip. Et quand Eloise rembarre trop Gregory en disant que c’est « an infant ». C’était carrément trop mort de LOL comme moment.
  • J’ai adoré tous les moments seule à seul de Violet avec ses enfants, où elle leurs parle de leurs qualités et leurs défauts. Surtout dans les deux derniers livres. Cela permet de vraiment développer la personnalité des personnages.
  • Et enfin, TOUS les moments avec Colin (ça, c’est fait). Mais pas particulièrement ceux dans son histoire, plus ses apparitions dans celles des autres.
6. TOP des phrases clefs (bon ça sera surtout dans les derniers parce que ce sont les plus frais dans ma mémoire) :
  • Gregory en parlant de Hyacinth « She’s my little sister. Mine to torture and mine to protect. ».
  • Dans l’épilogue de Gregory (ils viennent d’avoir leur 7ème enfant) « … gone off to visit Hyacinth, to expound upon the many reasons seven was the ideal number of children (Hyacinth was not amused). ». Ça m’a fait sourire ^_^.
  • Dans l’épilogue de Fransesca : La lettre écrite par la mère de John à Michael, elle finit par « Thank you, for letting my son love her first ». J’ai trouvé ça sur-stylé! J’avais envie de pleurer.
7. TOP duo, je t’énonce les candidats au titre de « Meilleure Paire » :
  • Eloïse & Pénélope
  • Hyacinth & Lady Danbury
  • Simon & Anthony
  • Hyacinth & Gregory
  • Lucy & Hermione
  • Et le couple gagnant est … ELOISE ET PENELOPE!! YoOuhOu! D’ailleurs j’aime trop le fait qu’Eloïse appelle sa fille Pénélope!
Finallly, (8, comme les 8 Bridgerton, pas fait exprès) :
8. TOP des images de couverture (parce que ça envoie du rêve quand même) : Ce sera sans nul doute, Benedict & Sophie avec sa belle robe verte. Dans les autres, je suis pas ultra fan des têtes des gars.
Voilà, tout cela fût fort passionnant (n’est-ce pas?!). »
Et voilà mes chers amis, le mail de Lady D.! Je rassure celles qui auraient pris peur, dans la vraie vie des gens réels, Lady D. parle très bien, sans LOL ni smiley, ce n’était qu’un exercice de style!
Enfin, mon conseil pour la route sera, lisez les autres livres de JQ. Et ensuite, venez vous lamenter avec nous, qui attendons impatiemment la sortie de son prochain livre… Puis du suivant. Et encore du suivant. Et de celui encore après…
 
Chi-Chi & Lady D.

 

PS : Les 8 tomes de la série s’articulent de la manière suivante : 

  • The duke and I, Daphné
  • The viscount who loved me, Anthony
  • An offer from an gentleman, Benedict
  • Romancing Mister Bridgerton, Colin
  • To Sir Phillip, with love, Eloïse
  • When he was wicked, Francesca
  • It’s in his kiss, Hyacinth
  • On the way to the wedding, Gergory
 

Ode to my Family

Au menu du jour, famille et dessert!
Que voulez-vous, cela m’inspire en ce moment…


Dans Just Desserts, de Barbara Bretton, il est question de la famille de notre héroïne, Hayley Maitland Goldstein.


Et dans la famille Maitland Goldstein, je voudrais la mère, Jane Maitland…


Scientifique à la renommée internationale, Jane a élevé sa fille seule, et pour son plus grand malheur, cette dernière n’a pas hérité (du moins pas dans les même proportions) du génie de sa mère pour la science. En effet, Hayley est une pâtissière qui réussi à faire des choses incroyables avec de l’étouffe -chrétien (oui, désolée pour tous les adeptes de spongecakes à l’américaine… mais sachez que j’en ai testé un certain nombre, sans jamais ressentir le frisson de plaisir qui est le mien quand je mords dans une part du gâteau au chocolat de Chi-Chi) et du glaçage ultra sucré. Ces gâteaux sont des œuvres d’art, mais malheureusement pour elle, sa réussite professionnelle n’a jamais semblé impressionner sa chère maman.


A présent, je voudrais la fille, Elizabeth. Petit génie adolescent qui, non contente de se montrer parfois beaucoup plus mature que notre héroïne, est dotée d’un QI qui pourrait rivaliser avec celui de sa grand-mère. Elle s’occupe des finances de la pâtisserie familiale, elle gère la vie professionnelle ET personnelle de sa mère avec beaucoup de facilité.

Sans vouloir me montrer exigeante, quand je serai grande, je veux une fille comme dans les romances : Intelligente, que dis-je…brillante ! mature et absolument charmante.


Je vous ai présenté la mère et la fille…Parlons à présent du père…

Hayley a grandi dans l’idée qu’elle était issue d’un donneur anonyme d’une banque de sperme (perso, je lui imagine une adolescence hyper simple à gérer avec le processus d’identification…).

Sauf que pas du tout, elle est issue d’une aventure torride que sa mère a eu avec le rocker Tommy Stiles à l’époque où celui-ci n’était encore qu’un jeune plein de promesse. Tommy Stiles, aujourd’hui super star internationale (un mix entre Bon Jovi, Bono et Paul McCartney….) est sur le point de se marier (again…), et nous sommes aux USA, et aux USA avant de se marier quand on est un rocker qui se marie avec une (ex) top-model, on demande à ses avocats d’écrire un contrat de mariage en béton armé sensé protéger les deux parties. Sauf que là, un petit problème, où plutôt une fille cachée surgit, Hayley (l’intrigue s’épaissit…) !

Mais Tommy est un homme de famille – j’adore cette image de rocker assez papy gâteau avec sa tribu – et à l’annonce de cette découverte il demande à son avocat, Finn Rafferty, d’aller à la rencontre de Hayley et « tâter le terrain » avant de surgir dans sa vie et la bouleverser…


Et c’est là que je vous présente le héros, Finn Rafferty.

Notre cher avocat a derrière lui une famille disparue et un mariage raté… Passif difficile du héros, check !

Son aura sexy d’avocat nonchalant lui permet de pouvoir monter sur scène, de remplacer au pied levé un bassiste malade et d’être crédible dans une salle de réunion… sur l’échelle de Hugh Jackman , il gagne des points (même si mon pragmatisme se permet d’arguer que coté crédibilité, il en perd… Chhhhuuuuut pragmatisme, tu gâches tout !)… Sexitude du héros, check !

Notre héros est un type bien. Il est torturé de devoir cacher à Hayley la vraie raison de sa venue. Il reconnait son attirance pour ce qu’elle est, et fini par se laisser aller aux sentiments avec élégance – combien de héros doivent en passer par une mort quasi imminente/le décès de leur grande-tante Suzanne/la maladie de leur tortue pour enfin reconnaitre qu’ils sont amoureux ? Loyauté du héros équivalente à celle du Golden Retriever…check!


Ajoutez à ce mélange un ex-mari escroc (un vrai méchant, check!), une ex-belle famille qui adore son ex-belle fille (famille envahissante, check!) et un cookie géant en forme de batterie (pâtisserie alléchante, check!)… et vous aurez une histoire de famille comme on les aime.

Une histoire de famille au sens large.


Une histoire où il est question de la famille d’origine, celle qui nous voit grandir. Ce sont nos mères qui déposent un baiser magique sur nos genoux couronnées de mercurochrome, ce sont nos pères qui froncent les sourcils le jour où l’on ramène un 3/10 en dictée, ce sont nos grands-parents, qui nous regardent par-dessus leurs lunettes en demi-lunes et nous demandent si on veut un gâteau au chocolat ou une tarte aux quetsches pour le goûter…

Une histoire où il est aussi question de la famille que l’on crée. Ce sont les conjoints à qui l’on fera les gros yeux lorsqu’une fois de plus il ne vous aura pas écouté, ce sont les enfants à qui l’on apprendra que non, les chevaliers, ce n’est pas juste une épée, un dragon et une princesse à sauver.

Et enfin, une histoire où il est question de la famille qu’on se découvre, nos amis, car ils sont aussi rares qu’ils sont précieux.

Il est souvent dit que l’on ne choisit pas sa famille, hormis son conjoint (et encore). J’aime à me
dire que la famille qui nous connaît, à qui l’on se confie est un peu un mariage de ces trois familles.




(NDLR : les personnages de cet articles sont purement fictif, toute ressemblance de près ou de loin avec des personnage de la vraie vie ne serait que fortuite…ou pas ).

Tam-Tam

Magie irlandaise

Nora Roberts est une star de la romance, nous l’avons déjà établi… Elle a ses fans, ses moins-fans, et ceux qui ne l’aiment carrément pas, mais c’est probablement l’une des auteurs les plus prolifiques… Et personnellement, j’aime bien. Surtout ses trilogies. 

Et surtout, la trilogie des Gallagher d’Ardmore, ou Magie Irlandaise, comme l’avait traduit notre ami J’ai lu dans l’ancien temps… Soit, Jewels of the sun, Tears of the moon, Heart of the sea. En francais, Les joyaux du soleil, Les larmes de la lune, Le cœur de la mer (le premier qui dit Titanic sort d’ici). 

C’est avec eux que je suis tombée amoureuse de l’Irlande. Et comme Tam-Tam vous l’a dit, dans mon jeune temps, moi aussi je croyais que l’Irlande c’était une lointaine contrée exotique, un pays de mythes et de légendes, où même moi je pouvais croire aux contes de fées. On ne le croirait pas comme ça, mais dans la vraie vie des gens réels, je suis plutôt pragmatique et terre à terre, du genre à me souvenir que j’ai mis du lait sur le feu et à prévoir dans mon sac de Mary Poppins de quoi parer à n’importe quelle invasion extra-terrestre impromptue. Mais cet été, j’avais envie de magie… 

J’ai donc ressorti mes précieux Nora Roberts et en relisant toute la série à la suite, j’ai cherché à chaque page le souvenir des Gallagher, lus il y a déjà très très longtemps : Aidan, Shawn et Darcy. Deux frères et leur sœur, chacun son livre, sur fond de légende celtique, dans un cadre idyllique, avec une pointe de surnaturel. 

Toute la série s’articule autour d’un mythe local, la légende de l’amour qui a lié Carrick, prince des fées, et Lady Gwen, simple mortelle vivant dans un village de pêcheur. Cet amour contrarié est le fil conducteur de toute la série, car sur nos deux amoureux mythiques pèse une malédiction qui les sépare au-delà de la mort et qui ne pourra être brisée que lorsque par trois fois, deux cœurs se rencontreront et s’accepteront, qualités et défauts, sans réserves, et se promettront un amour de légende. Autant dire, quelque chose de très simple! 

A Ardmore, où vivent les Gallagher, cette légende est bien connue, elle est considérée comme partie de l’histoire locale, et au moment où se déroulent nos livres, 300 ans se sont écoulés depuis les « faits », et nos amoureux attendent toujours d’être délivrés. 

Au début du premier livre, nos héros sont bien innocents et ne savent pas encore que ce sont eux qui ont été choisis pour lever cette petite malédiction. Le frère aîné de la famille, Aidan, gère le pub local et tient le bar, son frère Shawn s’occupe des fourneaux entre deux compositions musicales et sa sœur Darcy règne sur la salle en rêvant de voyages. Le suspense est évidemment insoutenable pour vous mes chers lecteurs, Aidan va-t-il trouver l’amour? Je vous rassure tout de suite, la réponse est OUI! Shawn et Darcy aussi, évidemment… Et à la fin, Carrick et Lady Gwen se retrouveront, enfin libres de s’aimer jusqu’à la fin des temps. 

Je pourrais détailler comment Aidan rencontrera Jude, comment Shawn et Brenna finiront par dépasser leurs différences, comment Darcy et Trevor parviendront a se faire confiance. Mais en fait, le vrai sujet de cette trilogie, bien plus que les histoires d’amour de nos héros, c’est l’Irlande et ses légendes… 

Nora Roberts utilise sa plume poétique pour détailler les us et coutumes locaux, et nous brosse une véritable image d’Épinal… Lire cette trilogie, c’est se promener dans un enchantement féerique, c’est avoir envie de croire à nouveau aux légendes, aux amours qui traversent les siècles, c’est se promener dans un pays ancien et écouter chanter les pierres des monuments celtes, prêter l’oreille à des traditions aussi vieilles que les paroles qui nous les ont apportées. Et à travers chacun de ces mots, découvrir un pays, une tradition, une culture, une ambiance qui est peut-être romancée, mais comment ne pas l’aimer? 

Et ma chère Tam-Tam, voila, rien que pour toi, une de mes belles envolées lyriques! ^_^ 

Ces livres m’ont donné envie de visiter l’Irlande et d’aller y voir si moi aussi je pourrais peut-être épouser un irlandais, aller vivre dans un village de pêcheur et passer toutes mes soirées au pub avant de rentrer dans mon cottage de conte de fées… Et puis non, j’ai fini par guérir de cette maladie étrange, finalement je reste citadine, mais la trilogie Magie Irlandaise est et restera toujours mythique à mes yeux… D’ailleurs, elle devrait être proposée dans toutes les agences de tourisme irlandaises, et je ne serais pas surprise que l’auteur ait des parts dans les compagnies aériennes pour s’y rendre!

  
Chi-Chi

  

All I ever wanted – L’amour et tout ce qui va avec

Il s’est passé quelque chose d’exceptionnel dans ma vie récemment… Une nuit blanche. Une vraie de vraie. Où l’on voit le jour se glisser timidement entre les rideaux sur les coups de 6h du matin parce que le livre est trop prenant. Cela faisait longtemps que cela ne m’était pas arrivé! Et avec « All I ever wanted » de Kristan Higgins (traduit chez Harlequin par L’amour et tout ce qui va avec), j’ai une fois de plus la preuve que pour faire une belle histoire d’amour, il n’est pas toujours besoin de vampires sexys, d’espions occupés à sauver le monde, de voyages dans des contrées exotiques, de situations invraisemblables dignes des pires scénarios hollywoodiens (ne vous méprenez pas, j’aime beaucoup les navets hollywoodiens et les scénarios tirés par des ficelles trop grosses pour que la décence m’autorise à les qualifier ici). Mais parfois, une histoire qui ne tourne que autour d’un homme et d’une femme, posés dans un décor crédible, se découvrant mutuellement, c’est appréciable. Et plus encore, je trouve qu’on y voit clairement la qualité de l’auteur, qui ne peut pas se cacher derrière des explosions, des conflits d’espèces, un changement de décor, j’en passe et des meilleures…


Avant toute chose, je dois prévenir que ce livre est écrit à la première personne. C’est quelque chose qui me dérange plutôt d’habitude, mais ici, après 5 pages, je n’y ai plus du tout fait attention… Ne vous laissez pas rebuter par ce détail, ce livre est l’un des plus « cute » que j’ai lu depuis un moment! Et parce que je n’ai pas su choisir ce que j’avais le plus aimé dans ce livre, j’en ai fait une vraie liste. Votre attention s’il-vous-plaît :
  • Parce que Callie, bien que très spontanée et optimiste, n’est pas naïve, ni sotte, c’est un personnage avec une vraie profondeur, une substance qui se construit doucement au long du livre, et non pas expédié en quelques pages, comme si l’auteur essayait de nous faire une biographie de son héroïne. Et parce que grâce à cela, elle est cohérente. Quel soulagement, une femme saine d’esprit et dont je comprend TOUTES les réactions! Et en guise de Jiminy Cricket, Callie est dotée de Michelle Obama et de Betty Boop… Qui n’aimerait avoir des voix pareilles en guise de conscience?
  • Parce que Ian ne ressemble pas aux héros habituels de romance. Il ne dégouline pas de testostérone. Il n’est pas charmeur. Même pas un peu, sur un malentendu ou rien du tout. Mais ce n’est pas non plus un ours mal léché, ni un rêveur toujours dans la lune, ni un maladroit qui dépareille ses chaussettes, ni un renfermé blessé par un passé tragique dont il ne se remet pas. Mais c’est un peu tout cela en même temps. C’est ce qui le rend si réel à mes yeux.
  • Parce que la famille de Callie… Les mots me manquent! Atypique, jamais bêtement ridicule, à la limite de la crédibilité (et du mauvais coté de la ligne franchement), drôle, drôle, drôle. J’ai mentionné drôle?
  • Parce que tout n’est pas rose et chatoyant dans la vie de Callie. Déjà, Mark!!! Mark, le boss, ex-petit copain, amour sans espoir… Muriel, et Fleur, les collègues de rêve. Ou de cauchemar, selon le point de vue… Je ne sais pas ce qu’il en est pour vous, mais ma vie étant totalement rose et chatoyante, j’aime bien lire des histoires où il arrive aux personnages plein de malheurs, pour rétablir l’équilibre entre ma vie parfaite et la réalité! Non? Non. N’empêche, j’apprécie l’auteur qui se donne la peine d’explorer les nuances de gris dans le monde, la marge d’erreur de ses personnages, les petits malheurs de la vie quotidienne, tout ce qui fait que ces gens-là, ce pourraient être nous, nos voisins, nos collègues, n’importe qui finalement!
  • Parce que tout cela se passe dans une petite ville, mais que l’auteur n’en profite pas pour nous faire une campagne de pub effrénée sur les mérites divers et variés de la vie dans une petite ville américaine, en opposition avec la grande méchante ville sournoise et anonyme.
  • Parce qu’il est question d’animaux, sans jamais dégouliner de bons sentiments du genre « il aime les chiens, c’est forcément un type bien » ou « bouhhh le vilain, mon chien ne l’aime pas, c’est un sale type ». Caricature? Qui a dit caricature? Je ne vois pas de quoi vous parlez…
  • Parce que le dindon. Je ne dirais que ça. J’ai un faible pour les dindons. D’ailleurs si vous pouvez me recommander des bons livres avec des dindons dedans…
  • Parce que Callie a un rocking-chair (chaise à bascule pour les gens normaux, mais avouez que c’est moins glamour comme appellation). Et moi j’aime les rocking-chair, ça me donnerait presque envie de déménager à la campagne pour bercer des bébés sur un porche, en regardant le soleil se coucher sur la forêt à perte de vue. Presque.
  • Et enfin, parce que ce livre est vraiment, vraiment bien écrit, sans grandiloquence, sans effets de style hasardeux tirés à la loterie, avec la pointe de douceur et de poésie qui touche, et qui fait que l’histoire, tout en étant crédible et réaliste, nous fait rêver. Et grâce à cela, pendant 409 pages, j’aurais voulu être Callie.
 
J’ai refermé ce livre vers 6h37 du matin. A 6h40, j’avais commandé 2 autres livres de Kristan Higgins. A la minute où j’écris ces lignes, je guette le facteur…
 
Chi-Chi

La Magie du Jour

Au programme aujourd’hui, la famille.
Nous en avons tous une. Qu’elle soit petite, distante et discrète ou grande, exubérante et affectueuse…Il y a toujours des problèmes à résoudre, une raison de s’en plaindre et par-dessus tout une histoire à raconter !


La famille est une source d’inspiration infinie pour les auteurs, et sa complexité offre une réserve de rebondissements qui rends chaque histoire unique, incroyable et pourtant familière. Car la famille évolue, au gré du temps, des rencontres et des naissances. Elle est en constante évolution et constitue ce noyau d’origine qui nous définit, par défaut ou par action.


Le roman de Joy Nash, A little Light Magic, nous plonge au cœur de la famille et de la définition que l’on peut s’en faire. En effet, la formation d’un couple va au delà de l’association de deux individus qui bien souvent créent une nouvelle cellule familiale, la création d’un couple marie deux familles, deux ensembles hétérogènes. Et la formation du couple peut parfois dépendre de la constitution des-dîtes familles.


L’amour peut beaucoup, mais même Shakespeare n’a réussi à donner une fin heureuse à Roméo et Juliette !


Le roman s’ouvre par notre rencontre avec le héros, Nick Santangelo… Mmm… Santangelo… personnellement, en découvrant son nom de famille, j’ai immédiatement pensé famille italienne, nombreuses, bruyante, envahissante, intrusive, loyale et aimante. Et comme je suis une princesse intelligente, j’ai mis dans le mille !


Depuis la mort de son père, Nick est en charge de l’entreprise familiale. Il est beau, grand, fort…possède de belles mains capables – normal quand on travaille dans la construction…et prend ses responsabilités au sein de sa famille très au sérieux.

Avec une grand-mère kleptomane, une fille adolescente amoureuse, une mère qui s’éclipse tous les mardis soir, un frère qui veut suivre son rêve et devenir acteur et un business à faire tourner, il a de quoi occuper ses journées et une partie de ses nuits. Pas de place pour une relation sérieuse…

A l’ouverture du premier chapitre, il attend (que le monde change…il attend que change le temps…JJG, sort de ce corps !). Il attend son rendez vous ; et son rendez vous est en retard. Car son rendez vous est prise dans sa peinture et n’a pas vu l’heure tourner…Son Rendez-vous est Tori Morgan, notre héroïne.


Contrairement à Nick, Tori a vu les quelques membre de sa famille disparaitre tôt dans sa vie. L’héroïne fait partie de ces personnes qui recherchent un noyau familial à créer. Elle n’a plus de famille, et a vagabondé longtemps avant de poser ses valises. Au début de notre histoire, elle vient de s’installer dans la maison que lui a léguée sa grande tante. Bien qu’idéalement placée en bord de plage, la maison est en bien piteux état, et pour ouvrir la petite boutique ésotérique elle va devoir procéder à quelques travaux, ou du moins va-t-elle devoir engager une personnes aux main capables pour les faire…Et c’est là que notre héros entre en scène.

Tori est du genre lutin facétieux, un peu excentrique, un peu fofolle. Nick voit en elle la possibilité d’une relation légère, sans attache et sans soucis…


Ha. Ha.

J’ai parfois envie d’envoyer un mémo à tous ces fringuant jeunes hommes qui pensent pouvoir lire dans le mode de vie d’une femme si elle est à la recherche d’une relation sérieuse ou pas…et ne parlons même pas de ceux qui s’illusionnent avec les « relations sans attaches ». Mes petits chéris, si vous me lisez, une relation « sans attaches » a au moins autant de chance de rester simple et légère que moi d’épouser Hugh Jackman – il est Australien morbleu ! si peu de noblesse ferait se retourner mes aïeux dans leur crypte…

Que l’on soit bien clair, une femme qui veut une relation légère et sans attaches…va la chercher toute seule comme une grande. Plusieurs méthodes s’offrent à elle, mais la plus simple reste de demander à l’homme convoité. Je sais, c’est injuste, mais dans ce sens là, c’est une méthode pratiquement toujours assurée de succès.

Vous messieurs, si vous allez chercher une femme, RIEN ne vous garantit que cette dernière n’a pas le néon « mariage, enfant, famille » qui clignote derrière son sourire et son décolleté avantageux…Après je dis ça…


Et ce que Nick ne sait pas encore, c’est que Tori recherche du sérieux, des racines, des enfants, une famille…Sauf que Nick a un « lourd passif »…

Bingo, il est de retour le fameux passif, tout s’explique !

Sa femme ayant quitté mari et enfant pour vivre la « vida loca », Nick a ce que l’on appelle dans le jargon des « trust issues », sa confiance dans la gente féminine laisse à désirer, comme le prouve sa longue série de relations superficielles.


C’était sans compter sur l’arrivée de Tori…

Ha.ha…bis…

Sauf qu’elle sait ce qu’elle veut le petit lutin ! C’est sans doute ce qui m’a le plus plu dans cette histoire…malgré les invraisemblances, les clichés, et quelques longueurs, l’héroïne sait ce qu’elle veut quitte à se montrer un peu déraisonnable et plus entêtée qu’une mule corrézienne ! Et ce n’est pas le héros et sa testostérone qui va la faire changer d’avis ! Et comme il s’agit ici d’une histoire de famille, Nick et Tori ne sont pas les seuls à avoir leur mot à dire. Leur couple se construit grâce et en dépit de leurs « familles ».


J’aime à lire des histoires de famille, surtout quand elles finissent bien. En romance, il n’est de problème de famille qui ne trouve sa solution. Et dans un monde où le partage de la dernière part de gâteau au chocolat peut tourner en guerre des Balkans, un peu de facilité ne fait pas de mal.


Bonne lecture !


Tam-Tam

Love in the afternoon

Lorsque j’ai reçu mon exemplaire, il y a quelques semaines, j’ai eu un instant d’émotion. Voilà, après, c’en était fini de ma vie avec les Hathaway… J’ai tenu le livre entre mes mains, hésitant à le commencer tout de suite, me demandant si je n’allais pas le garder pour un moment de déprime, un de ces jours où j’aurais besoin d’une lecture de confiance. On a tous comme cela des auteurs qui ne nous déçoivent jamais, et vers lesquels on revient en période difficile… Et puis j’ai ri de moi-même. Franchement, comme si j’avais assez de volonté pour résister à un livre d’une de mes auteurs préférées, dans une série que j’avais jusqu’alors adoré! Étrange non comme, quelque soit la taille indécente de ma pile à lire, je continue à acheter des livres, et à donner la priorité à mes auteurs préférés en toute circonstance…


Ceci dit, bien m’en a pris, je crois que ce tome 5 a été mon favori.


Parlons donc de Béatrix, la dernière des sœurs Hathaway. Quand nous l’avons rencontrée la première fois, c’était encore une enfant. Elle a bien grandi, mais est restée, de loin, la plus originale de la fratrie. Le grand amour de Béatrix, ce sont les animaux. Elle a avec eux un lien particulier, comprend leur psychologie, soigne tous ceux qu’elle rencontre, entretient une véritable ménagerie (son animal de compagnie, après Dodger le furet, c’est Médusa le hérisson!) et d’une manière générale, préfère leur compagnie à celle des humains, qu’elle trouve bien trop hypocrites. Elle a évidemment le cœur tendre, et plein de compassion (un grand classique, j’ai remarqué que dans les romances, les gens qui aiment les animaux sont toujours plus compatissants que les autres… étrangement je ne trouve pas que cela se vérifie dans la vraie vie, mais admettons…).


Nous sommes en 1855, c’est la guerre de Crimée, de nombreux soldats anglais sont sur le front, et comme souvent en période de guerre, ils écrivent à la dame de leur cœur.


Béatrix n’a pas de soupirant, mais son amie Prudence, si. Plusieurs même. Et l’un d’entre eux, le Capitaine Pheelan, est justement l’un de ces soldats. Seulement voilà, Prudence n’a pas de temps à perdre, elle s’amuse bien trop de bals en parties de chasse, de thés en promenades. Elle demande donc à Béatrix d’écrire pour elle, et celle-ci ne peut refuser. Ainsi s’engage une correspondance entre Christopher Pheelan et Béatrix. Mais sous un faux nom. Très Cyrano de Bergerac tout ça…


Au fil des lettres, naissent les sentiments. Pour moi lectrice, ces lettres sont une vraie porte ouverte sur leur intimité. J’ai souvent constaté qu’on se révèle beaucoup plus facilement par écrit que en face à face. Et c’est bien ce qui arrive à nos héros. Jusqu’au jour où Béatrix ne veut plus vivre dans ce mensonge, et, toujours sans révéler son identité, envoie une lettre de rupture. Sauf qu’elle se trompe, et envoie son premier brouillon (parlez d’un acte manqué), celui où elle annonce à Christopher qu’elle n’est pas celle qu’il croit et le supplie de revenir et de la trouver!


Évidemment, Christopher ne comprend pas qu’il y a eu erreur sur la personne, et quand il rentre du front en héros national quelques mois plus tard, il est se met en quête de celle qu’il aime. Dieu merci, l’auteur en a fait un être intelligent, et il ne lui faut pas des mois pour se rendre compte que Prudence ne peut pas être celle qui lui a envoyé ces lettres (d’abord elle est trop cruche, ensuite elle est vaine et superficielle, et enfin, elle est trop cruche!). Et il n’apprécie pas du tout, mais alors pas du tout d’avoir été mené en bateau… déjà qu’il n’est pas trop en forme, après avoir passé des mois sur le front, mais quand on sait que Prudence, c’était un peu le soleil qui l’a motivé pour rentrer vivant… Et du coup, qui lui a envoyé ces lettres??!


Enfin, je ne raconte pas la suite, mais sachez que les sentiments entre les deux sont incroyablement touchants… La façon d’aborder le problème du soldat qui rentre de la guerre résonne de manière assez moderne, quand on pense que l’auteur est américaine, et qu’elle doit avoir à l’esprit tout ce qui se dit aujourd’hui sur le syndrome post-traumatique des soldats, mais elle arrive à éviter le cliché avec une grande finesse, et nous présente un héros qui affronte ses faiblesses et qui n’est pas guéri d’un coup de baguette magique par l’amour de l’héroïne (selon moi, l’un des clichés les plus irritants de la romance)…


En refermant le livre, j’ai eu ce petit pincement au cœur. Au revoir, les Hathaway…


Bonne lecture,
Chi-Chi

Married by morning

Poppy a peine installée dans sa nouvelle vie avec Harry, nous retrouvons déjà les Hathaway, mais cette fois-ci loin de Londres, dans leur propriété du Hampshire.

Léo, le grand frère, que l’on a appris a connaître durant les 3 tomes précédents, sera le héros. Comme j’avais hâte de savoir ce qui lui était réservé! Plusieurs indices m’avaient mis la puce à l’oreille et j’étais ravie de voir que oui, son héroïne, ce serait bien Catherine Marks, la dame de compagnie des deux plus jeunes sœurs, Poppy et Béatrix…

Léo, c’est un caractère particulier. Il n’a pas été éduqué pour le rôle d’un noble, il a fait des études pour devenir architecte, il a aimé et été fiancé, a perdu sa fiancé, s’est lui-même perdu en cours de route, dans le genre auto-destructeur, il a bien rempli son contrat. Et puis au fil des livres, on l’a vu évoluer, grandir, se reprendre en main, et devenir un homme charmant, avec un humour dévastateur, pas vraiment un « rake » mais pas encore quelqu’un de vraiment respectable non plus, après tout c’est un Hathaway! Bref, un héros qui n’a pas attendu une héroïne pour le sauver. Ce qui ne l’empêche pas évidemment d’être persuadé qu’il ne pourra plus jamais tomber amoureux, et d’ailleurs il ne le souhaite pas, trop peur de retomber dans cette « folie » qui a suivi la perte de son amour…

Quand à Catherine, quand le livre commence, elle travaille déjà pour la famille depuis 2 ans, et, de l’avis de tous, elle a fait des miracles pour tout le monde, leur apprenant comment naviguer dans la bonne société, et leur permettant d’éviter bien des impairs. D’ailleurs, avec l’enthousiasme général qui les caractérisent, tous la considèrent comme un membre de la famille. Et pour Catherine, tout serait merveilleux si Léo ne lui gâchait pas la vie! Depuis le 1er jour, ces deux là passent leur temps à se chamailler, à s’envoyer des piques.

En bonne lectrice de romance, c’est pour moi une indication certaine qu’il y a là une attirance non assumée! Et apparemment, les Hathaway (sœurs et maris) pensent comme moi… Et d’ailleurs, ce qui devait arriver arriva, un jour Léo embrasse Catherine. Et à partir de là… tout déraille!

En prime, mauvaise nouvelle, retournement de situation tout à fait crédible (oui, il fallait bien un ressort dramatique), on découvre une sombre clause dans l’héritage obtenu, Léo doit produire un héritier dans l’année qui suit, sous peine de perdre la maison familiale (pas le titre et les terres quand même, n’exagérons rien, on ne va pas renvoyer cette pauvre famille sur la paille!).

Léo doit donc se marier, et vite. Léo est attiré par Catherine. Catherine ne veut pas se marier (non pas que Léo l’ait proposé). Léo découvre que Catherine cache un secret. Catherine ne veut pas révéler son secret. Le secret de Catherine est découvert. Etc, etc, etc…

Et au milieu de tout cela, nos deux héros sont absolument charmants, attendrissants dans leur étonnement face aux sentiments qui naissent entre eux. Léo sera bien plus rapide à admettre les-dits sentiments d’ailleurs, et c’est tout à son honneur. Mon petit cœur de midinette aime l’idée qu’un homme reconnaisse qu’il est amoureux, et qu’il agisse en conséquence.

Léo et Catherine ensembles, c’est, pour nous, lecteurs, une évidence depuis leur première conversation, les étincelles jaillissaient hors des pages de mon livre! Et n’oublions pas non plus le rôle capital que jouera Dodger le furet dans cette histoire encore…

Bonne lecture,
Chi-Chi

Tempt me at twilight

Souvenez-vous, nous avions laissé nos Hathaway en bonne voie vers l’intégration dans la haute société londonienne, quelques années (4 ans, n’exagérons rien) se sont écoulées, le domaine familial reprend forme, les couples formées par Cam et Amélia, Win et Merripen sont toujours aussi heureux, la famille s’agrandit, bref, la vie a suivi son cours. Et voilà que Poppy, n°4 de la famille, est en âge de se marier. Et elle ne rêve que d’une chose : mener une vie normale. Les excentricités familiales, c’est épuisant! Se faire remarquer, mais pour les mauvaises raisons, c’est embarrassant. Alors non, elle n’a pas honte de sa famille, mais elle veut épouser un homme tout ce qu’il y a de plus classique et « comme il faut », et mener une vie tranquille…



Évidemment, comme disent nos amis britishs, «best laid plans»… Les choses ne se passeront pas exactement comme Poppy le souhaite! Au passage, Poppy, c’est un joli prénom non? Ça veut dire « coquelicot », j’aime bien le concept…


Dans les romans de type régence, on parle souvent de la Saison. La Saison, c’est une période entre avril et juin où le gratin de l’aristocratie se retrouvait à Londres pour socialiser, et lancer leurs précieuses têtes blondes sur le marché du mariage. Autant dire, une étape obligatoire pour toute jeune fille qui se respecte et souhaite se trouver un fiancé. Les Hathaway se trouveront donc à Londres pour la Saison, Poppy cherchant un mari! A défaut d’avoir une maison de ville en plus de leur domaine à la campagne, les voilà obligés de louer une suite au Rutledge, un hôtel, certes de très haut standing, mais pour l’époque, vivre dans un hôtel, ce n’était tout de même pas très bien vu. Les chances de Poppy d’attirer un jeune homme respectable, quand on ajoute à cela sa famille excentrique, sont plutôt minces. D’ailleurs, plus d’un prétendant a renoncé…


Poppy ne vit pas très bien cette situation. Mais le pire est encore à venir : un jour, en pourchassant un furet (lequel appartient à sa sœur Béatrix, et ne négligez pas cette information car elle aura une grande importance pour la suite de nos histoires), Poppy rencontre Harry Rutledge, propriétaire de l’hôtel. Un jeu de séduction (en tout bien tout honneur évidemment, si la séduction n’était pas quelque chose de respectable, cela se saurait!) s’installe entre eux, et ce qui devait arriver arriva, Poppy et Harry se trouvent surpris dans une position compromettante.


Dans n’importe quelle famille ordinaire, cela voudrait dire qu’un mariage s’impose, mais pas chez les Hathaway. Non, Léo, le grand frère, ne donnera sa permission (ah, l’époque bénie où les femmes avaient besoin de l’autorisation de leur gardien légal pour se marier…) que si Poppy est d’accord. Bon, soyons réalistes, elle finira bien par dire oui, sinon cela pourrait poser un sérieux problème dans l’évolution de leur histoire d’amour.


Mais j’ai assez apprécié que 1) Poppy ait suffisamment d’intelligence pour ne pas se précipiter sur la solution de facilité ou se résigner à ce mariage avant d’avoir pris le temps d’y penser et que 2) Harry sache, dès sa 1ere rencontre avec Poppy qu’il veut l’épouser, même si pour cela il utilise des moyens assez peu honorables pour lui forcer la main. Cela donne à leur relation une profondeur que je trouve bien plus touchante, car ils se posent des questions sur les raisons qui les poussent l’un vers l’autre, au-delà de la simple attraction physique, sur laquelle trop d’auteurs se reposent lourdement pour justifier l’amour naissant.


On pourra me dire ce que l’on voudra, l’amour ce n’est pas l’attraction physique, et avoir follement envie de faire des choses pas très catholiques avec un homme, même dégoulinant d’hormones viriles, ce n’est pas non plus de l’amour!!!


Évidemment, une fois mariés, Poppy et Harry auront encore pas mal de chemin à faire l’un vers l’autre, d’autant que Harry est un homme mystérieux (quel héros de romance ne l’est pas en même temps) et qu’il n’est pas trop d’accord pour partager son jardin secret.


Encore une fois, Lisa Kleypas réussit un coup de maître, la série ne tourne pas en rond, les personnages ont tous leur personnalité distincte et on trépigne d’impatience de connaître la suite!

Bonne lecture, Chi-Chi

Seduce me at sunrise

Entre deux histoires de vampires, revenons à notre série de Lisa Kleypas.

Je dois avouer que si je voulais connaître la suite des aventures des Hathaway, l’histoire de Win (L’étreinte de l’aube en français) n’était pas celle que j’avais le plus hâte de lire. En effet, les deux héros, que l’on rencontre dans le livre précédent, sont tous les deux de nature plutôt réservée. On les connaît donc mal, et je craignais vraiment que toute « l’intrigue » tourne autour de leur incapacité à se parler. Si si, ce n’est pas une blague, il arrive que les auteurs de romance tiennent 300 pages sans que les héros n’aient une seule vraie conversation ensembles sur leurs sentiments, d’où des cascades de malentendus tous plus stupides les uns que les autres. Autant dire que dans ce cas, le livre est rarement bon. Ah, l’incapacité des héros à se parler…

C’est un ressort classique, et en ce qui me concerne, très agaçant. Comment peut-on tomber amoureux que quelqu’un à qui on ne parle pas (et par conséquence, dont on ne sait rien…)??! Les éléments utilisés par les auteurs pour faire rebondir leurs histoires me font parfois lever les yeux au ciel, tant ils sont peu crédibles. C’est un problème que l’on ne rencontre pas que dans la romance à mon humble avis! Vous connaissez la peinture au numéro? Eh bien on dirait un livre écrit au numéro…

Comme si il existait un recueil des situations et de mécanismes et qu’en cas de nécessité, l’auteur se tournait vers lui pour y piocher son inspiration…Et on se retrouve avec des personnages qui n’ont pas de substance, car ils agissent de manière illogique!

 Maintenant que je vous ai bien fait peur, je vous rassure, rien de cela ici!
En même temps, pourquoi me suis-je inquiétée??! Lisa Kleypas ne déçoit pas ses lecteurs, elle a cette grande qualité de savoir éviter les ressorts trop prévisibles, même quand elle ne parle pas de grandes aventures dans des contrées exotiques! Et ceux qu’elle utilise sont assez finement intégrés à l’histoire pour ne pas agresser le lecteur.
Enfin, revenons à nos moutons. Win est une « invalide » : elle a eu la scarlatine quelques années plus tôt et ne s’en est jamais vraiment remise. Sa santé reste très fragile, elle s’épuise en montant un escalier, bref, ce n’est pas la grande forme! Mais, comme Win n’est pas la petite chose fragile et sans volonté que l’on pourrait croire (et au passage, physiquement, elle remplit parfaitement le cliché de la belle blonde éthérée que tout le monde sous-estime à cause de son apparence), elle décide de partir en France dans une clinique spéciale, suivre un traitement révolutionnaire (maintenant que tous les soucis financiers sont réglés). Et à son retour, deux ans plus tard quand même (la clinique fait des miracles, mais il faut que cela reste crédible, n’est-ce pas?) la voilà transformée. Merripen (Kev de son petit nom) est un bohémien grand et sombre, bref, le parfait héros ténébreux au passé mystérieux, qui a été élevé par la famille Hathaway depuis l’enfance (mais il ne parle jamais de ses souvenirs, respectons le mythe du héros s’il-vous-plaît) (Oui, aujourd’hui est un jour de parenthèses.) (Ça me plaît bien en fait…).
Bref, Win et Merripen se connaissent quasiment depuis toujours, et s’aiment en secret et en silence depuis à peu prés aussi longtemps (Ah, les amours d’enfance qui grandissent… bah euh, rien de spécial sur le sujet en fait…). Et c’est à ce moment là qu’un frisson de crainte vous saisit : mais en fait, les héros s’aiment et ne se le disent pas??! Eh bien oui! Mais respirez, tout va bien, ils ne mettront pas trop longtemps après le début du livre à se le dire. Enfin Win surtout… Merripen lui est surtout persuadé de ne pas être digne d’elle, il l’a placée sur un piédestal tellement haut qu’il ne la voit même plus!
Et voilà, Win réussira-t-elle a convaincre Merripen qu’il est digne de son amour et qu’il est bien l’homme qu’elle veut? Le suspens est d’autant plus insoutenable qu’on voit survenir de tous les cotés des révélations sur les origines de Merripen, avec en prime, des relents de vengeance (dans les livres, les méchants attendent toujours pile 25 ans, que le héros ait une amoureuse, pour mettre leur plan diabolique à exécution)…
Ne vous y trompez pas, ce livre est agréable à lire, mais 375 pages pour que cette espèce de tête de mule de héros dépasse son complexe d’infériorité, c’est un peu frustrant, aussi sympathique soit-il! Et bien évidemment, on retrouve avec délice les autres Hathaway, et on trépigne d’autant plus que l’on voit s’esquisser une future histoire…
Bonne lecture,
Chi-Chi

Mine till midnight

Laissons là le contemporain pour revenir à nos séries.

Mine till midnight (Les ailes de la nuit en français) est donc le 1er livre de la série des Hathaway. Il prend le temps de poser le décor, dans un contexte classique de régence anglaise. Mais pour le lecteur fidèle, Cam, le héros, est déjà familier, c’était l’un des personnages récurrents de la série « Wallflowers » qui a précédé celle-ci. On a d’ailleurs le bonheur de retrouver un certain nombre des personnages déjà rencontrés et d’avoir de leurs nouvelles…
Cam, gitan, d’une beauté renversante et exotique, élevé par le tenancier d’un casino pas des mieux fréquenté, très doué pour les affaires, donc très riche, donc accepté avec grande réticence par la bonne société qui le méprise, ce dont il se fiche royalement (mais sans tomber dans l’excès ou la provocation, c’est un calme), partagé entre deux cultures, il est pour le moins complexe! Personnellement, j’ai longtemps spéculé sur le genre d’héroïne qui lui serait attribué, il m’était très sympathique et je ne voulais pas qu’il finisse entre les bras d’une chiffe-molle!
Finalement, c’est Amélia qui emportera ce gros-lot! Amélia, c’est l’héroïne typique qui ne paye pas de mine. Venant plutôt de la bonne bourgeoisie campagnarde, parents décédés, donc situation financière pas brillante, elle prend très à cœur son rôle d’aînée. Et puis, évidemment, nous sommes dans un roman où tout doit bien se finir, in extremis et par une bizarrerie d’héritage, son frère Léo entre dans les rangs de l’aristocratie, toute la famille va pouvoir profiter des avantages que cela procure (notamment financiers, on l’aura bien compris!). Propulsés à Londres dans un milieu qui n’est pas du tout le leur, les Hathaway accumulent les impairs et les faux-pas, et Amélia, en bonne mère poule qui se respecte, cherche une solution pour faciliter l’intégration de sa famille, notamment de ses jeunes sœurs. Cette solution passera bien évidemment par Cam… Comment un original comme Cam peut aider une famille d’originaux comme les Hathaway à se faire bien voir de la bonne société londonienne? C’est ce que je vous laisserai le plaisir de découvrir.
Leur rencontre fait des étincelles. Ce sont tous les deux des protecteurs, plus habitués à prendre soin des autres qu’à se soucier d’eux-mêmes. Et puis voir cette fratrie hors du commun, comme un poisson hors de l’eau dans les beaux salons londoniens, cela donne lieu à des scènes absolument savoureuses. D’autant que, étant moi-même dotée d’une famille nombreuse, j’adore voir comment les auteurs parlent des relations familiales (souvent un peu idéalisées certes, mais tellement drôle…). C’est l’ouverture parfaite pour une série, tous les personnages sont intrigants, j’ai trépigné d’impatience en attendant la suite!
Bonne lecture,
Chi-Chi

La loi des séries

1, 2, 3, 4, 5… Il y a une satisfaction certaine à regarder une pile de livres que l’on a fini de lire, la sensation d’un travail terminé. Et pourtant, la lecture, ça n’a rien d’un travail! Tout au plus, un marathon, n’est-ce-pas, Tam-Tam? Mais parfois, exceptionnellement, trop rarement d’ailleurs, les auteurs ont la bonne idée de nous offrir des séries. Et lire une série, c’est un investissement, en temps, en émotions.

En fait, certains auteurs se spécialisent même dans le genre. Le premier nom qui vient à l’esprit, c’est celui de la reine du genre, Nora Roberts, bien sur, mais c’est un sujet pour un autre jour. Aujourd’hui, je veux parler d’une autre référence : Lisa Kleypas.

Pas moins de 10 séries à son actif. Je ne vais pas toutes les examiner, évidemment! Pourquoi toutes ces séries? Pour que nous ayons le bonheur de retrouver, livre après livre, les personnages auxquels nous nous sommes attachés. Pour que les personnages secondaires aient eux aussi droit à leur histoire, leur happy-end, et que nous, lecteurs, puissions en apprécier chaque instant! Et une fois la série terminée, nous sommes un peu tristes, nous savons qu’à partir de la dernière page, nos héros vont vieillir, heureux on l’espère, mais sans notre regard sur eux. Et il faut tourner la page, notre investissement s’achève. Avec une série, ce n’est pas seulement une histoire, mais un univers entier que l’on quitte. Une fois la lecture finie, on souffle, on se libère. D’autant que, si vous avez le malheur (si on peut vraiment parler de malheur… plutôt de frustration) de suivre la série au fur et à mesure de sa publication, il faut souvent attendre plusieurs années pour connaître le fin mot de l’histoire! Souvenez-vous du désarroi des fans de Harry Potter, attendant la sortie du prochain tome. Eh bien croyez-moi, une fan de romance ne souffre pas moins!

Pour toutes ces raisons, voir s’achever une série, c’est à la fois triste et heureux, et à peine fini de lire, on s’empresse de saisir le livre suivant, dans l’espoir de retrouver un nouvel univers tout aussi envoûtant que celui que l’on vient de quitter. Parfois, cet espoir est déçu, et parfois, on tombe sur de véritables perles.

Ma dernière série, c’est un authentique collier de perles! 5 livres, un pour chacun des enfants de la famille Hathaway :

A tel point que je n’ai pas pu me résoudre à boucler toutes ces histoires en un seul post, après tout, chacun son livre, chacun son post, cela paraît juste non? Au cours des semaines à venir, vous aurez donc droit à une petite chronique sur ces 5 livres…

Et pour la petite histoire, la série des Hathaway fait suite à celle des Wallflowers, traduite en français par « La ronde des saisons » !

Bonne lecture,
Chi-Chi