Les immortels de la nuit

Réédition du 19/03/2012

Au programme d’aujourd’hui, pas un mais cinq livres chroniqués! C’est le retour des marathons lecture avec une envie, ces derniers jours, chez moi, de canines, de loups et autres créatures fantastiques.

Vous le savez, sans être des fans absolues de Bit-Lit, nous nous laissons parfois tenter, Chi-Chi et moi-même, par le monde obscur et mystérieux des chasseurs de la nuit.

La série de Kresley Cole, Immortals after Dark, compte à ce jour pas loin de douze ouvrages. Il fut un temps pas si lointain où j’aurais trouvé le temps de tous les lire à temps pour ma chronique, or, j’ai fini le cinquième cet après-midi, et j’ai du renoncer au rêve de tout lire ce weekend. Mais ce n’est que partie remise, car sitôt cet article rédigé, je me plonge dans le suivant…

Comme vous êtes toutes dotées d’un sens de la déduction plus que développé, vous aurez conclu du paragraphe précédent que j’aime beaucoup la série. Mais pourquoi ? Et qu’a-t-elle de plus que toutes ces histoires de vampires à la sexualité débridée ? Qu’est ce qui a fait que dans cette série a su sortir du lot ?

Je me suis plongée dès le tome un sur cette question. Et j’ai étudié les suspects habituels :

  • Le style : je mentirais sans doute un peu en vous disant que Kresley Cole est la prochaine Jane Austen. Son style se lit facilement, en VO tout du moins, je ne saurais m’avancer quand à la qualité de la traduction. L’auteur mène son histoire de manière efficace, établit même un petit glossaire à notre intention, ce qui est bien pratique dans une lecture fantastique parfois, mais rien de bien transcendant ici. Pas de hurlement de rire, qui font que j’aime d’amour Julia Quinn ; pas de moments Nutella Kristan Higgins qui me font pousser des petits soupirs de satisfaction ; et pas non plus de gorge qui se serre comme à la lecture de Courtney Milan.

 

  • Le suspense : oui, on se rapproche. Lire du fantastique, si l’auteur sait s’y prendre, c’est se donner l’occasion d’être surprise. Sherrilyn Kenyon avait le don de me surprendre à chaque chapitre lors de la lecture de ses premiers tomes, et puis c’est devenu plus dur à mesure que je me suis acclimatée au style de l’auteur.

 

  • Les personnages : on brûle! Kresley Cole a mis en place tout un système de Panthéon. La série va bien au-delà du vampire de base et du loup garou syndical. Ici, on rencontre des « Valkyries ». Et si, comme moi, vous vous attendiez à de plantureuses créatures blondes qui arrivent sur scène dans des chevauchées épiques de type wagnériennes, attendez-vous à quelques surprises. Pas de macarons blonds sur chaque oreille, point d’accent « chermanique », point de gorge palpitante, mais des êtres à l’allure de petits lutins matinées d’elfes, qui, sous cette apparence fragile et délicate, sont des guerrières sans pitié. J’aime bien les contrastes. J’ai adoré celui-là !

 

  • Le pitch des histoires d’amour : bingo ! Ici, l’amour c’est un peu le mariage arrangé par excellence. Vous vous souvenez de la théorie de Chi-Chi : un mariage arrangé, c’est comme un road trip, on ne découvre les personnes qu’une fois la route prise et il faut bien se débrouiller avec ses compagnons de voyage pour arriver à destination. Ici, c’est exactement cela. Sauf que nos héros ne sont pas mariés de force, c’est encore plus vicieux. Il sont destinés l’un à l’autre par des forces contre lesquels ils ne peuvent rien. Et laissez moi vous dire que c’est n’est pas le pays des petits poneys quand ils se découvrent une destinée commune. Ils auraient plutôt tendance à dire « plutôt mourir » que « youpi, sautons dans un lit et faisons plein de petits bruits! ». L’auteur prend un malin plaisir à mélanger des êtres fantastiques avec une antipathie séculaire l’un pour l’autre. C’est formidable, les Capulet vs. Montaigus, sans l’histoire pourrie d’ados qui veulent mourir au milieu!
    Je m’emballe, passons à quelques synopsis, histoire de vous mettre en canine…

 

warlordThe warlord wants forever, pas traduit à ce jour, ouvre la série des immortels avec une valkyrie et un vampire. Les deux races ennemies… Nicolai Wroth fait pourtant partie d’une race de vampire particulière qui a renoncé à boire du sang à partir de la source, cette pratique étant à l’origine de la folie meurtrière et de la cruauté légendaire de la race par la suite.

Mais ce petit détail, Myst the Coveted (la Convoitée) n’en a pas grand chose à faire. Pas question qu’elle soit la Bride (épouse prédestinée par le destin et qui permet au vampire de récupérer l’usage de son système sanguin, et donc de certaines fonctions masculines) d’un vampire, reformé ou pas ! Qui dit Bride, dit excitation permanente pour le vampire. Il passera cinq ans à lui courir après. Pour enfin la retrouver à la nouvelle Orléans avec un sérieux compte à régler.

morsureA hunger like no other (Morsure secrète en VF) raconte l’histoire de Lachlain MacRieve, roi loup-garou emprisonné pendant des siècles par les vampires et condamné à la torture constante (les vampires étant on le sait, un race pleine d’amour et de gentillesse dans leur cœur), et Emmaline Troy, hybride à moitié Valkyrie, à moitié Vampire (oui, il y a des mélanges étrange qui se font chez les immortels).

Notre histoire s’ouvre à Paris, où dans les profondeurs des souterrains, le roi lycan souffre, quand tout à coup il sent l’odeur de sa « mate » (épouse prédestinée chez les loup-garous qui fait naitre chez eux un sentiment de possessivité et de besoin de protection au-delà de tout entendement). Ses forces décuplées par le choc, il brise ses chaînes et fuit (bien pour lui) et par à la recherche de celle qui l’a libéré : Emmaline (moins bien pour elle). Devenir la compagne über-protégée d’un puissant mâle, ce n’était pas dans son programme. Pas plus que de voir la moitié de son héritage trainé dans la boue… Scènes cocasses et autres mises au point machistes au programme. Un délice.

walkyrieNo rest for the wicked (Valkyrie sans cœur en VF) nous refait le coup du duo valkirye/vampire. Sebastian Worth (frère de…) et Kaderin the Cold-hearted (Sans-cœur) se rencontrent brièvement au début du roman, juste assez pour que la guerrière agite le sang du vampire, ce qui m’a fait craindre un bis du premier tome.

Mais c’était sans compter sur le passif des deux héros qui finissent par nous emmener dans une épopée digne d’Indiana Jones appelée « the Hie » et qui a très modestement lieu tous les 250 ans. C’est une sorte de Survivor/Koh Lanta pour les êtres surnaturels en manque de sensations fortes. Kaderin y participe depuis des siècles, et compte bien remporter encore une fois la récompense. Mais c’est sans compter sur les autres compétiteurs et Sebastian qui se mettent dans ses jambes (en tout bien tout honneur bien entendu).

charmesWicked deeds on a winter’s night (Charmes en VF) se passe lui aussi pendant la « chasse au trésor ». Mais cette fois-ci, nous découvrons la course du point de vue de Bowen MacRieve (cousin de…) et Mariketa the Awaited (l’Attendue), sorcière de son état.

Si je vous dit que dans son passé, Bowen a déjà eu à faire à des sorcières et que ça s’est très mal passé, vous me croyez ? N’ayez crainte, l’histoire est un peu plus complexe que cela. Au-delà du fait qu’il est question d’une « mate » perdue et de réincarnation, se lève aussi le voile sur une prophétie qui lie Bowen et Mariketa, au grand désespoir des deux intéressés.
amedamneeDark needs a dark edge (Ame damnée en VF) est à ce jour celui que j’ai le moins aimé. Il y est question de Conrad Worth (l’auteur aime les histoires de famille), vampire tombé du coté obscure de la force (comprendre, il boit le sang à la source) et que ses frères essayent de sauver à son corps défendant en l’enchaînant à un lit dans une maison désertée.

Ce qu’ils ne savent pas c’est que dans la maison vit Néomi Laress, ancienne ballerine et fantôme de son état, morte il y 80 ans de cela. La culture urbaine voudrait que les fantômes puissent être visible par nous autres mortels, sauf qu’en fait, ici, pas du tout. Néomi vient de passer 80 ans à observer sans jamais être vue ni entendue. Quelle n’est pas sa surprise quand Conrad semble très clairement la percevoir…

J’aime et je conseille quatre sur cinq, c’est un bon début. Je m’en vais de ce pas commencer le sixième.

En attendant la suite, bonne lecture,
Tam-Tam

PS : l’ordre n’est pas capital à la compréhension, juste pour info. J’en veux pour preuve que la traduction n’a pas cru bon de passer par le premier tome…

Edit du 30/05: j’ai tenté de poursuivre…mais finalement, les premiers tomes sont les meilleurs. Il y a la surprise, la mise en place du monde. Les tomes suivants s’essoufflent très rapidement, et ils ont même fini par me lasser!

C’est toi que j’attendais

(réédition du 10/11/11)

J’ai décidé de lancer une annonce officielle à l’intention de Kristan Higgins : serait-il possible de publier un livre par mois, plutôt que un par an ? Non parce que là, franchement, cela ne va pas être tenable !

Cette auteur, découverte il y a a peine plus d’un an, avait fait d’office son entrée dans mon panthéon des auteurs préférés. Et comme j’ai beaucoup de chance, il s’avère qu’elle avait déjà écrit 5 autres livres avant que je ne la découvre. J’ai donc pu m’occuper et patienter en attendant la sortie de My one and only, en mars dernier. Mais depuis, je trépignais, l’œil rivé sur mon calendrier. (Certains me diront qu’il serait bon d’avoir une vie pour être moins obsédée par la prochaine sortie d’un livre, mais chut, soyez indulgents et faites comme si vous n’aviez rien remarqué.) Bref, j’attendais le nouveau Kristan Higgins, qui est arrivé vendredi dernier.

Et maintenant qu’il est fini (nous sommes samedi 19h à l’heure où j’écris), la vie me semble morne, et je me demande comment survivre jusqu’au prochain. (je ne suis pas du tout du genre excessive, merci)

Sinon, tout va bien, pas de problème, nous sommes un samedi soir de novembre et je viens de finir un livre merveilleux, Until there was you de… Kristan Higgins!

Si l’on en croit la 4ème de couverture, Liam a brisé le cœur de Posey (Cordelia de son vrai nom – rebaptisée par son frère, je cherche encore comment passer de l’un à l’autre et le livre ne m’éclaire pas sur le sujet, frustration !), à l’époque du lycée – cela fait tout juste 15 ans. Vous qui me connaissez bien, vous savez que je n’aime pas les retrouvailles. Un peu comme les cow-boys, cela a tendance à me faire reposer le livre aussi sec. Mais comme il s’agissait de Kristan, et comme elle m’avait prouvé avec My one and only que les principes sont fait pour être oubliés, je me suis précipité sur le livre.

Dès les premières pages, il s’avère que Liam et Posey ne sont jamais sortis ensembles. Ce qui a brisé le cœur de notre adolescente, c’est un gros gros crush et pas mal de maladresse de la part d’un adolescent maladroit (la maladresse d’un maladroit… mon éloquence m’émerveille moi-même…). Ouf, l’honneur est sauf, il ne s’agit pas de réparer une histoire en mille morceaux… Même si je ne doutais pas du talent de mon auteur chérie, je préfère les choses comme cela !

Liam, après 15 ans d’absence, est de retour dans la petite ville où il était au lycée et où Posey a grandi, et notre héroïne a un peu de mal à s’en remettre. Ce  qui est l’euphémisme du siècle, étant donné que Liam est doté d’un physique d’Apollon et qu’elle a des vapeurs et les genoux en coton, juste en le regardant… Sans parler des souvenirs à la douzaine qui remontent à la surface !

Bien sûr, je ne vais pas vous en dire un mot de plus sur l’histoire, qui est top. Vous me connaissez maintenant et j’espère que cette recommandation suffira (oui, je m’illusionne beaucoup sur mon pouvoir de persuasion ces temps-ci…)

Ce que je vais vous dire, c’est que Kristan est meilleure à chacun de ses livres. Que ce livre n’est pas écrit à la première personne et que certains passages sont écrits du point de vue de Liam, première tentative réussie pour l’auteur. Que notre héros, tout sublime qu’il soit, est loin d’être parfait et que c’est tant mieux, il n’en est que plus humain. Que Posey est tout en contrastes, pas du tout une héroïne habituelle, qu’elle ne ressemble ni à Callie ni à Grace, ni à Harper… et un peu à toutes en même temps. Que j’ai adoré les histoires parallèles, la galerie de personnages secondaires qui sont de plus en plus subtils (je sais que certains reprochent à Kristan de donner trop facilement dans la caricature, mais c’est de moins en moins vrai, et je ne saurais que conseiller de lire ses livres dans l’ordre chronologique pour mieux apprécier cette évolution). Que j’ai aimé en savoir plus sur l’évolution de ces intrigues grâce a un épilogue. Oui, je spoile un peu mais j’ai aimé les retrouver après quelque temps, le temps d’un bref chapitre…

Assez discuté, lâchez votre ordinateur et allez tout de suite lire le nouveau Kristan Higgins !

Bonne lecture,

Chi-Chi

8 Weeks of Bridgertons

  
Cela n’aura sans doute pas échappé à votre attention, mais Julia Quinn nous fait l’immense plaisir de nous régaler d’un nouvel opus Bridgerton. A cette occasion, elle avait lancé sur la toile le tag #8WeeksOfBridgertons, lançant ainsi une lecture commune planétaire. Une semaine, un Bridgerton, histoire d’attendre sans trop ronger son frein la sortie de « Because of Miss Bridgerton » – qui en vrai est référencé comme premier opus de la série Rockesby, mais on ne va pas pinailler…

Alors forcément, notre amour des Bridgertons est sans faille ici. Ce sont les premiers livres que Chi-Chi m’a prêté (il y a quelques saisons de cela)(dear, te rends tu compte qu’on a fêté nos 8 ans il y a peu?) , c’est la série qu’on a offert à tour de bras, on en a imaginé le casting parfait, on s’est imaginé dans les bras des héros, on s’est imaginé sous les traits des héroïnes… Les Bridgertons et nous c’est l’amour forever, les paillettes, le HEA, les licornes, les envolées de cantiques d’angelots, des explosions d’échelle de Hugh Jackman… Bref, il était inconcevable, impossible, inevisageable, inqualifiable et meme ingognoscible de ne pas être de cette méga teuf Bridgerton.

Sauf que… Sauf que, vous me connaissez, je suis contradictoire (normal, je suis une princesse) et j’ai un emploi du temps bien plein (normal, je suis une princesse). Du coup, avec quelques amies (addictes), nous avons fait notre version du #8WeeksOfBridgertons : zéro contrainte, du spoilers à gogo, aucune obligation de tous les lire (et dans l’ordre) mais du Bridgerton en veux tu en voilà.

Et le bilan? Ce fut Dé-Li-Cieux et que de redécouvertes! Que de gloussements! J’ai tendance à relire toujours les mêmes (Anthony, Colin essentiellement). Et là… Rhaaaaa si vous saviez le nombre de Oh! Et Ah! J’ai même des témoins qui peuvent attester que quand je lis du Bridgerton, oui, je glousse pour de vrai!

En vrac et en spoilant bien, les Bridgertons c’est:

– la nuit de noces la plus ubuesque entre Simon et Daphne

– le bain dans la tamise le plus sexy avec Anthony et Simon

– La partie de Croquet la plus anthologique de la Régence avec Kate et son Mallet of Death

– L’identité secrète la plus génialement gardée … et sa révélation au champagne!

– Les récitals Smythe-Smith et la lecture de poésie à la mise ne scène « licorne »

– L’absence de problème de fécondité de Grégory (non, mais 9!!!)

– La séance de flirt innaproprié entre Mickael et Violet (oui, oui!!!)

– L’ épiphanie amoureuse de Hyacyth, la plus décidée de la fratrie 

– Le thé, ses conversations pas toujours correctes, mais toujours cet esprit potache

– L’appétit de Colin (et son tour de taille, franchement, c’est injuste ça aussi!)

– La scène de la prison, où comment on voudrait toutes que Violet soit notre mère

– L’in-articulation de Gregory… Surtout avec les « th » de Hyacyth et Gareth

– La demande en mariage devant Grand-Mère Dunbary!

– La canne de Lady Dunbarry, son carractère de dogue et sa perspicacité.

– Le sens chevaleresque de tous les hommes Bridgertons (les scènes pour illustrer cela sont tellement nombreuses)

– L’intelligence affûtée d’Eloise et son endurance aux pires crasses des 2 monstres

– L’esprit analytique de Lady Whistledown qui a compris que les hommes sont des moutons (dans Daphne), que tout le monde a des secrets (dans Colin) et qu’à choisir entre charme, look et honneur, il vaut mieux le dernier qui reste la vrai mesure d’une homme (Anthony)

– Les éléments qui se liguent toujours contre les héros mais toujours vers le Happy Ending (l’orage, la maladie, les abeilles)

Et puis au rayon des miracles, figurez vous que Madame Julia Quinn compte une nouvelle fan en la personne de ma maman qui voyant Little B. et moi même en pleine euphorie bridgertonesque a demandé à savoir… Bien évidement, Simon et Daphne ont ravi son petit coeur (normal).

Il ne reste plus qu’une semaine avant la sortie du nouveau. En attendant, poussée par autant de joie autour de cette relecture, je me suis replongée dans la ronde des saisons… Puisque le nouveau Lisa Kleypas sort peu de temps après Miss Bridgerton. 

Que ne ferait on pas pour patienter?

Et vous, les Bridgertons, vous en êtes où?

T.

Désirs enfouis

désirs enfouis

(Réédition du 07/11/11)

Il y a quelques années, j’ai décidé par décret royal de fêter indéfiniment mes 25 ans, et ce que j’aime, c’est lorsque l’une de mes auteurs fétiches sort pile pour mon anniversaire son nouveau livre.

Ce n’est pas tant le nombre de bougies qui me chagrine, mais les protestations de Chi-Chi qui essaye de me persuader d’ajouter une bougie à mon gâteau. Mais rassurez-vous, elle aura beau me menacer avec sa lourde clé anglaise rouillée, je resterai éternellement une princesse jeune…

Cela étant établi, passons à mon auto-cadeau d’anniversaire et à la sortie littéraire magique de ce début de mois. Elizabeth Hoyt et le troisième opus de sa série « Maiden Lane » qui est arrivé dans ma boite aux lettres à l’heure où les citrouilles s’illuminaient sur les bords de fenêtres. Et c’est donc bien au chaud devant ma cheminée imaginaire que j’ai dévoré Scandalous Desires.

Elizabeth Hoyt est de ces auteurs dont l’œuvre demande une mise en condition. En bonnes routières de la romance, nous saurons, Chi-Chi et moi-même, reconnaître l’erreur du néophyte si, par hasard, nous la croisons dans un train/bus/panda-taxi… Ou tout autre lieu public. Rappelez-vous, lire un Elizabeth Hoyt, c’est rougissements et palpitations assurés !

Et comme Elizabeth est une personne qui aime ses lecteurs, elle s’est appliquée avec son nouveau livre à nous mettre en condition dès la couverture. Enfin, quand je parle de couverture, je parle bien-sûr de la sous-couverture qui existe dans la romance anglo-saxonne. Cette même sous-couverture qui dévoile bien souvent des scènes très « Ouh-La-La ! ».

Une baignoire, un baiser langoureux à la lueur des chandelles, une main virile qui remonte sensuellement le long de la jambe d’une demoiselle qui profite de la propriété physique magique de la mousse (qui semble savoir quelles parties du corps recouvrir en priorité) pour se laisser aller à la langueur d’un bain avec ce que je suppose être son amant… Notez la présence de la bagounette au doigt du viril monsieur, c’est d’un goût parfait…

*soupir* (oui, je suis quand même très impressionnable)

Tournons le livre, c’est plus sûr. Et plongeons nous enfin dans le synopsis : Mickey O’Connor… bla bla bla… Silence Hollingbrook… bla bla… pirate… bla … widow (NDLR: Veuve en français)… love. Des ingrédients prometteurs ma foi. Je reprends mon souffle pour ouvrir à nouveau le livre et résister à l’appel de la sous-couverture et entame la lecture du livre…

Silence Hollingbrooke, est désormais en charge de la maison pour les enfants nécessiteux. Depuis le décès de son mari, elle a pris la suite de sa sœur Temperance qui a nettement mieux à faire depuis qu’elle a convolé en justes noces avec le délicieux Lord Caire.
Mais le veuvage n’a pas été tendre avec notre Silence. Heureusement, la petite Mary Darling, trouvée une nuit sur son pas de porte, lui permet de sortir doucement de la torpeur dans laquelle la mort de Monsieur Hollingbrooke l’avait plongé (la pauvre petite).

Mais comme il faut bien un élément perturbateur pour enfin réunir les deux héros, la voilà contrainte de quitter la maison pour aller s’installer chez le Lord du crime, Mickey O’Connor. Je vais vous laisser tout le loisir de découvrir les arguments de ce bandit au charme insolent mais leur rencontre, c’est un peu le choc des cultures. Silence est une veuve bien comme il faut, élevée à la puritaine avec une notion plus qu’établie de ce qu’est le bien et le mal. Mickey (aucun lien de parenté avec une souris) est un enfant des rues, qui a été élevé par la loi impitoyable que la pauvreté dicte aux habitants des bas quartiers. Mickey, en plus d’être un leader beau et viril, il sait ce qu’il veut. Ces derniers temps, il est d’ailleurs étonné par la nature de ses envies. C’est qu’il n’est pas habituel d’avoir envie d’une petite veuve comme Silence. Et puis, sous son costume de souris, elle a du répondant.

Cette histoire, en plus de répondre à la question éternelle « pourquoi les bad boys sont-ils toujours irrésistibles », est la rencontre entre deux âmes torturées. Et si vous pensez que seuls les thrillers peuvent vous laisser sur la brèche, attendez de voir la tension qu’Elisabeth a su créer autour de ce couple…

J’ai retenu mon souffle, au moins jusqu’à la fin. Et je n’ai qu’une hâte, que le dernier sorte pour enfin en avoir fini avec la famille des prénoms les plus hippy de l’éré victorienne! (je vous rappelle qu’après Temperance et Silence, nous aurons l’histoire de Winter)

Bonne lecture,
Tam-Tam

Note du prince pas si charmant : ce dernier a l’œil de lynx. Il a remarqué qu’en plus de la sous-couverture, le livre possédait aussi un flashcode.  Alors que je reprenais mon souffle, il a cracké le code et m’a dévoilé une vidéo qu’il va vous falloir voir puisqu’il s’agit du making-of de la sous couverture. Un bijou d’art !

Docteur Love

(Réédition du 27/10/11)

Lecteur, je n’aime pas les westerns.

Par conséquence, je n’aime pas les romances se déroulant dans un contexte western.

Ce n’est pas que je n’aime pas Clint Esatwood et Paul Newman, mais les chevauchées interminables, les ranchers et leurs problèmes de vaches, les conversations à bout de fusil dans le grand Ouest sauvage, les méchants indiens enlevant d’innocentes jeunes filles, ce n’est pas ma tasse de thé.

Et ce n’est pas un livre comme celui-là qui va me faire changer d’avis…

Mais, comme pour tout, il faut bien l’exception qui confirme la règle ! Maggie Osborne en son temps a su me faire aimer cette catégorie, mais depuis elle, bien peu de réussites. J’avais renoncé, je ne regardais même plus, la simple mention d’un cow-boy me faisait reposer le livre.

Oui, ma vie était devenue un véritable calvaire !

Tout cela pour établir que, en général, je n’aime pas les romances se déroulant durant la conquête de l’Ouest américain.

Mais j’ai aimé Marry me de Jo Goodman. Que dis-je, aimé… J’ai adoré !

Cet été, je vous disais que ce livre était dans ma pile « à lire rapidement »… Et pour tout vous avouer, puisque je n’aime pas les westerns, je ne suis pas certaine d’avoir réellement lu la 4ème de couverture avant l’achat. Sinon, je ne m’explique pas l’arrivée de Jo Goodman dans ma PAL… J’avais du en lire une bonne critique quelque part, et comme les mariages ont été d’actualité cet été, j’ai pris un risque, avec raison cette fois !

Ce qui est certain, c’est que j’ai ressorti le livre de la pile en n’ayant qu’une très vague idée de ce dont il allait être question. Et aucune idée du contexte historique !

Je l’ai donc ouvert sans savoir que notre histoire se déroule dans le Colorado, en 1884. Quand j’ai vu ça, j’ai failli reposer le livre aussitôt. J’ai peiné pendant à peu près les 5 premières pages. Puis j’ai été intriguée. Puis franchement appâtée. Puis carrément accrochée !

Et pour finir, j’ai lu ce petit livre de 440 pages en 3 jours… (ce qui n’est pas impressionnant pour certaines mais énorme pour moi qui n’ai plus le temps de lire que dans les transports !)

Donc, dans le Colorado, en 1884, voilà un contexte qui m’a fait penser à « Dr. Quinn, MD », que je regardais religieusement tous les mardis soirs quand j’étais jeune ! (enfin plus jeune que maintenant, c’est évident, puisque je ne vieillis pas)

Coleridge Braxton Monroe est médecin, bostonien, fortuné. Cole, de son petit nom, est aussi le gardien de sa sœur de 16 ans, Whitley… laquelle est un peu fantasque, un peu originale, et farouchement loyale à son frère. Tous deux se soutiennent mutuellement et veillent l’un sur l’autre, parfois à leur insu. C’est pour cela que Whitley, qui voit bien que son frère use sa santé et son talent dans un grand hôpital, sous la houlette d’un chef-dinosaure qui refuse tout progrès et tout changement, décide de prendre les choses en main. Elle répond de sa plus belle plume à une annonce pour un poste de médecin dans une petite ville du Colorado… Poste qu’elle va bien entendu décrocher !

Le plus difficile étant réglé, Cole engagé, il ne reste qu’à lui annoncer la nouvelle et à le convaincre que déménager à Reidsville est une excellente idée.

Je ne vous en dirais pas plus, je crois en effet que rien ne pouvait leur arriver de mieux que ce déménagement et, vu leur histoire, je ne crois pas qu’ils me contrediront !

J’ai aimé découvrir cette histoire sans savoir où je mettais les pieds ; j’ai aimé que rien ne soit attendu ; j’ai aimé ne pas retrouver l’avalanche de clichés trop souvent associés au genre ; j’ai aimé la qualité d’écriture de Jo Goodman qui n’hésite pas à utiliser les flash-backs et à changer le point de vue du narrateur pour mieux nous plonger dans son univers sans nous ennuyer ; j’ai aimé que l’histoire soit solidement appuyée par une bonne connaissance, à la fois de la médecine de l’époque et de la vie quotidienne dans une petite ville de l’Ouest ; j’ai aimé la finesse des personnages, où même les « méchants » de l’histoire ne sont pas manichéens… Et bien sûr, est-il besoin de préciser que j’ai aimé la (très) belle histoire d’amour de Cole et de son héroïne, dont je ne souffle mot pour ne pas gâcher la surprise !

Je disais donc, je n’aime pas les westerns. Mais j’ai aimé Marry me et je suis sûre que vous aimerez aussi !

Bonne lecture,

Chi-Chi

PS de 2016: on parle du titre dite?? hein??? T.

Sweetest Scoundrel – Maiden Lane #9

 
La série Maiden Lane, le retour en force (j’ai failli mettre « le retour de la force », mais c’est sans doute parce que mon esprit est quelque peu omnubilée par SW épisode VII, mais passons…) car après avoir laissé passer des mois et des mois sans toucher un nouvel Elizabeth Hoyt, j’ai lu d’affilé « Garde du Coeur », le tome huit et celui là. Et j’attends à présent de pied ferme avec une impatience non discimulée la sortie du tome 10 qui m’intrigue au plus haut point.

Mais concentrons nous sur le tome 9, qui révèle l’histoire du frère perdu de la famille Makepeace, Asa. Tellement mystérieux qu’il se fait appelé Mr. Harte et travail d’arrache pied à remettre sur pied « Harte’s Foly », ce parc d’attractions/jardin mysterieux et théâtre en plein air qui est dans toutes les conversations de la bonne société. Et si Asa est dévoué à sa tâche, diplomate et ouvert aux conseils il n’est pas. Mais alors pas du tout.

Si bien que lorsque notre héroine, Eve Dinwoody, arrive pour demander des comptes, ce dernier la reçoit avec toute la condescendance et l’impatience d’un homme à l’égo bien large et qui considère qu’il n’a pas à recevoir d’ordre d’une nobody qui ne connaît rien à la life. Cependant, Eve a l’argument pécuniaire qui terrasse tout. C’est que voyez vous elle est en charge de surveiller l’investissement fait par son frère et notre héros va devoir ravaler sa supériorité et ouvrir ses oreilles.

Il sera question de rivalités entre « magnats du show-business », de trahisons, d’accidents, de danger, de révélations et ce méga gros dossier qui consiste à « apprendre à faire confiance aux bonnes personnes »…

Et nous autre lecteur dans l’histoire? Il nous sera donné l’occasion de couiner et soupirer en découvrant nos deux héros finalement réaliser qu’ils ont besoin de quelqu’un. C’est qu’il y a du dossier « passé sombre » mes amis, et pas qu’un peu: du trauma, une famille complexe à gerer, une famille qui ne vous pas du bien, le monde qui attend que vous montriez une faiblesse pour vous frapper à terre… Il y a du gros dossier à surmonter!

Du coup, ils sont méga mignons ensemble, et même si je n’ai pas autant aimé que le précédent, cette histoire est adorable à souhait dans le genre qui réconcilie les êtres avec le monde…

Maintenant, je trépigne dans l’attente de la sortie du suivant dont le héros ne sera nul autre que LE frère d’Eve, celui qui fait chanter tout le monde, celui qui est tout sauf un mec bien du coup… Ahhhhhh…. Il reste combien de mois? De semaines? De jours? De minutes?????

Bonne lecture

T.

Garde du Coeur – Maiden Lane #8

garde du coeur

Ahhhhhhh, cela faisait longtemps que nous n’avions pas parlé de Elizabeth Hoyt ici. Mais la raison à cela en est simple, je n’ai absolument pas réussi à finir « Cher Monstre ». Comme à mon habitude, j’avais sauté dessus sauvagement à sa sortie VO, et après une lecture penible du début, j’ai baissé les bras autour de 20% (D’ailleurs, si quelqu’un ici voulait devenir une guest star en ces murs et m’en faire la chronique, qu’il n’hésite pas à me contacter).

Et puis il y a eu l’annonce de la venue de Madame Hoyt au Festival du Roman Feminin qui aura lieu à Paris en Avril, qui a créé chez moi une culpabilité littéraire accrue. Comme parfois le hasard fait bien les choses, je me suis retrouvée en fin d’année 2015 avec « rien à lire » (c’te bonne blague) et j’ai réalisé en rédigent un articles sur les sorties VO du début d’année que « Garde du coeur » sortait chez J’ai lu le 6 janvier! Les planètes de la romance étaient alignées, les astres avaient rendu leur verdict: j’allais me lancer dans « Garde du Coeur », huitième opus de la série « Les fanômes de Maiden Lane« .

Il me faut donc aujourd’hui remercier les étoiles, parce que l’histoire de Phoebe Batten et de l’ancien dragon Capitaine James Trevillion etait couinante à souhait. D’abord parce que ce dragon là est très très miam (contrairement à un autre dragon que je déteste). Imaginez le d’ici: grand, solide, le regard sombre et la voix profonde *soupirs*… Ajoutez à cela une faiblesse physique qui en fait un personnage stoique et droit *re-soupirs*… Vous obtenez un héros qui s’est engagé sur l’honneur à proteger Phoebe.

Pheobe, vous vous souvenez, la soeur de Batman Maximus Batten (Duc de Minuit), qui déjà au début de notre série avait de gros problèmes de vue, est désormais aveugle. Son frère, soucieux de sa santé, a donc engagé Tervillion. Phoebe ne vit pas forcément la chose très bien et se sens un peu à l’étroit dans cette vie que lui impose son frère (et non pas son handicap).

Sauf que soudainement, le danger devient réel, quelqu’un veut kidnapper Phoebe pour sa dote et Trévillion, ce héros, prend sur lui de protéger la demoiselle du danger…

*couinements**soupirs**rougissements*

Je ne veux vous en révéler plus, ce serait ruiner la surprise de la découverte de ces deux personnages absolument délectables. Mais sachez que cette opus est émouvant, le ton assez juste, et puis c’est du Hoyt, alors on a un peu chaud (pour notre plus grand plaisir).

Bonne lecture,

T.

L’impulsive

impulsive

(Réédition du 22/09/15)

Le retour ce matin de notre chère Lady V qui a bien voulu prendre la relève en mon absence avec l’un de ses livres favoris !

Soyez bien gentils avec elle, et je reviens dès la semaine prochaine,

Chi-Chi

Quand Jeremy Trescott, comte de Kendall, est réveillé en pleine nuit par des coups à la porte de sa chambre, il ne s’attend pas à ce que Lucy, la petite sœur de son hôte et meilleur ami Henry et l’incarnation pour Jeremy des sept plaies d’Egypte, lui saute soudainement au cou et l’embrasse fougueusement!

Flashback : déjà orpheline de père avant même sa naissance, Lucy perd sa mère à l’âge de 11 ans et se retrouve sous la tutelle de son frère Henry, 20 ans. Ce dernier, un peu perdu, invite alors ses trois meilleurs amis depuis la pension à le rejoindre dans leur propriété pour la saison de chasse (en automne): Félix, gentil et calme (qui fait surtout de la figuration dans l’histoire mais passons), Jeremy, le plus riche et titré des quatre, mais aussi froid et sérieux qu’il cache un douloureux secret (il faut bien un peu de mystère dans l’histoire) et enfin Toby, sympathique et grand séducteur de la bonne société londonienne. Leur première partie de chasse tourne presque au drame quand Toby manque de tirer sur Lucy. Pas traumatisée pour deux sous, la fillette tombe éperdument amoureuse de lui.

Huit ans plus tard, Henry est marié, père d’une famille qui ne cesse de s’agrandir et débordé par la gestion du domaine a élevé Lucy sans autorité ni réel enthousiasme en suivant une règle implicite: elle peut faire ce qui lui chante, mais pas de larmes. Jamais. Pas de problème pour la jeune femme qui est devenue presque un garçon manqué, les cheveux mal coiffés, avec plus d’intérêt pour la chasse et la pêche que pour la couture et qui n’a jamais quitté la propriété où elle est née. En effet, son entrée dans la bonne société a déjà été repoussée deux fois.

Mais tout déraille le jour où Félix ramène non seulement sa toute jeune épouse à leur annuelle réunion, mais aussi Sophia, la parfaite petite sœur de celle-ci, dont Toby est tout de suite sous le charme. Lucy, désespérée à l’idée de voir celui qu’elle adore depuis si longtemps (ce dont tout le monde, y compris et surtout le principal intéressé se rend compte!) s’engager avec une autre, décide de tenter le tout pour le tout: séduire Toby et le forcer ainsi à l’épouser. Mais afin d’être un minimum préparée, elle décide de s’entraîner sur le seul disponible à proximité: Jeremy. Et tant pis s’ils passent l’essentiel de leur temps à s’envoyer des piques, elle est tout ce qui a de plus déterminé, même s’il est évidemment aux yeux de tout le monde que Toby ne l’a jamais vu et ne la verra jamais autrement que comme une petite sœur. Le jeu se complique encore plus quand Henry et Toby, qui veut attendre la fin du séjour pour demander Sophia en mariage, demandent à Jeremy de «distraire et occuper l’attention de Lucy». Ils ne se rendent alors pas compte qu’ils viennent de déclencher de très nombreux changements dans leur relation à tous et de bouleverser la vie de tous les invités…

«L’impulsive» est le premier d’une série de trois livres de Tessa Dare, chacun étant des points de vue des personnages principaux du roman. Le deuxième est narré par Sophia, que personnellement j’ai trouvé insupportable ( alors qu’elle apparaissait comme sympathique dans le premier) et est nettement moins drôle que l’histoire de Lucy. Car les tentatives absolument pas subtiles pour apparaitre plus ladylike et féminine aux yeux de Toby sont ridicules à souhait (et donc hilarantes) et les différents personnages ne manquent ni de répartie ni d’ironie. Enfin, on s’attache rapidement à tous ces personnages, loin d’être parfaits, jaloux, parfois égoïstes et immatures (Henry, Lucy et Toby en sont les plus beaux exemples) mais qui cachent une certaine fragilité et une affection les uns pour les autres (enfin certains plus que d’autres quand même, n’exagérons rien) et c’est justement ce qui les rendent si réalistes.

Bonne lecture,

Lady V.

PS : La série est actuellement en cours de traduction chez J’ai Lu sous le titre de Trois destinées (L’impulsive, L’aventurière et L’idéaliste)

Opération au Kavango

Réédition du 30/05/2011

Aujourd’hui, c’est en compagnie de Nicolas Hulot que je vous emmène vers des contrées lointaines et exotiques. Direction l’Afrique du sud, pour un dépaysement total avec « Sous le soleil de Kavongo » d’Anaïck de Launay.

Note: Ce vieux J’ai Lu de la collection « Escale Romance » fait ressortir chez moi  un humour assez pourri, Opération Okavango est une série d’Ushuaïa, d’où la présence exceptionnelle de Nicolas.

Le voyage s’annonce particulièrement réussi. A bord du ballon qui nous emmène vers notre destination, je découvre nos compagnons de voyage, Marion Graq et Kevin Smiley. Kevin :o)

J’ai le droit de hurler de rire ou bien ?

Non, un peu de sérieux, vous comptez tous sur moi pour vous présenter ce bijou de littérature.
Reprenons, dans l’ordre…

Notre héros s’appelle Kevin… Smiley. Un Smiley à l’humeur de dogue nous précise la 4ème de couverture.

Tachons d’en apprendre un peu plus sur notre héros qui a sans doute des qualités cachées sous ce vernis « canin ». Ouvrons l’ouvrage et lisons. Chapitre 1, page 6 « yankee par son père, frenchie par sa mère, mais 100% ours la plupart du temps ».

Kevin a la vie douce entouré de tous ses animaux lorsque George, son fidèle second 100% africain, lui rappelle qu’il doit aller chercher le nouveau stagiaire envoyé par le Fonds international de la nature (après recherche, ce doit être une traduction approximative de WWF). Kevin s’en trouve contrarié, il n’a pas que cela à faire aujourd’hui ! (le pauvre chéri, mon cœur se serre pour lui, ô grand spécimen masculin plein de testostérone…)

A l’aéroport, c’est Marion qui débarque, avec dans ses bagages, la panoplie complète de Barbie Safari… Ken… euh Kevin s’en trouve tout chamboulé à l’intérieur de lui, et décide de prendre sur lui de dégouter la jeune fille afin que cette dernière plie bagages au plus vite. Kevin, décidément, tu n’es pas un gentleman !

A ce stade de l’histoire, même Marion sait qu’elle n’est pas la bienvenue. Il faut dire que le comité d’accueil était plutôt frisquet…

La voilà donc arrivée sur la réserve, dans un campement qui sort tout droit d’un tournage de Daktari (sans le lion qui louche malheureusement). On rencontre enfin nos derniers compagnons de voyage : Joey, Matt qui s’occupent des animaux, et Amanda la jeune gouvernante enceinte.

Nous sommes péniblement arrivés au chapitre 3 et Marion découvre sa chambre. Pendant ce temps, mon cerveau commence à réfléchir à la situation. Parce qu’il est évident que notre couple phare est parti sur de très très très mauvaises bases. C’est à peine si Ken a adressé la parole à Barbie ! Quand à parler d’un début de relation, je m’interroge. (Nicolas me souffle que cette Afrique du sud fait très carton pâte… Chhhhuttt, ici, on observe les humains et leur relations, voyons Nicolas !)

L’auteur va-t-elle nous faire le coup de la passion irrépressible « je dis non, en fait je veux dire oui » ? Ou va-t-elle trouver une explication dans le passé (forcément lourd et noir) de l’un de nos héros ? Encore mieux, va-t-elle nous créer une situation de danger extrême qui va rapprocher nos deux héros ?

Je pense tenir ma réponse quand je découvre Marion en train de réprimer un hurlement devant une blatte… Barbie a une peur phobique des blattes. Mais non, Barbie prend sur elle, baptise la blatte Charlie et part se coucher… Mais. Bien. Sûr.
Nicolas et moi, on y croit à mort !

Jour 2, chapitre 3. Barbie et Ken prennent le petit déjeuner. Tous les autres autours ont compris que tant de tensions ne pouvaient cacher qu’une envie irrépressible de sauter l’un sur l’autre (tous les personnages de ce livre sont des futurs auteurs de mauvais Harlequins !). Moi, j’ai toujours mes doutes. Ils ne se parlent pas. Ken méprise Barbie, Barbie ignore Ken. On avance à pas de géants vers des horizons roses et des envolées de petits poneys.

Comme Kevin est un sale macho, il ne veut pas de Marion dans ses pattes pendant qu’il travaille. Il lui prête donc une jeep toute pourrie pour aller faire joujou avec les fleurs de la savane. Comme elle est blonde, il lui donne une carte colorée comme un plan de Disneyland avec des zones « éléphants », « hippopotames », « zèbres » coloriées avec application. Marion a beaucoup d’humour, elle prend sa carte de blonde, son carnet à dessin et s’en va comme ça, à l’aventure.

Pas de boussole, nooonnnn, vous pensez, dans la savane, il y a des panneaux et puis, elle est bardée de diplômes, elle a le GPS savane intégré ! « Au troisième baobab, tournez à gauche. A 400 mètres, faites demi-tour autour de la carcasse du buffle… »

Marion passe la journée à observer les animaux (Nicolas est ravi) et de leur côté, Georges, Matt et Joey passent leur journée à rire sous cape à chaque bulletin radio envoyé par Barbie stagiaire.
« ici, Donald Duck à bord de la batmobile, je me trouve à proximité de la grande parade de Mickey dans le secteur J-7. Prévenez le grand Schtroumpf que je vais rendre une petite visite à Dumbo en J-6. »
Que d’humour cette petite.

Ce qu’elle n’avait pas prévu, c’était l’arrivée des crocodiles… Dans son kit Barbie, elle n’a pas d’arme. C’est bête hein ? Il ne lui reste plus qu’à appeler au secours Smiley qui va arriver en pétard, sauver la donzelle et la cantonner au campement jusqu’à nouvel ordre (comprendre « pour toujours »).

Chapitre 5, Ken et Barbie ne se parlent toujours pas.

Mais le traitement du silence n’empêche pas Marion de passer un bon séjour. Elle s’est liée avec tous les autres, ils se font des petites soirées où ils boivent des bières, ils dansent, ils chahutent pendant que Kevin les observe de loin. Et comme nous sommes narrateurs omniscients, nous avons une vue imprenable sur les pensées noires du patron. Son amertume et cette phrase sibylline « il n’accepterait jamais sa mort »….

Et là, je me suis dit « Bingo ! Le lourd secret du héros », encore un mec avec un passif de folie et zéro envie de tourner la page ! Marion, ma chérie fuit pendant qu’il en est encore temps! (Nicolas trouve que je suis dure, qu’il faut laisser une chance à ce brave homme)

Chapitre 6, ou l’accident.

L’auteur fait preuve de beaucoup de ténacité pour réunir nos deux futurs tourtereaux. D’abord elle nous les a dépeint comme des gravures de mode, nous avons Barbie Safari, et la version littéraire de Robert Redford. Cela n’a pas suffit.

Elle a donc créé une phobie chez Mademoiselle. Mais après un début de relation assez catastrophique, Marion et Charlie la blatte s’entendent comme larrons en foire.
Puis il y a eu les crocodiles (j’y aurais presque cru) mais Kevin n’est pas un homme facile, il ne vend pas sa vertu pour si peu. Il a donc puni Marion de s’être mise en danger.
J’ai bien cru ne jamais pouvoir assister à la réunion de ce couple qui a vraiment tout pour s’entendre. C’est vrai, ce n’est pas comme si l’auteur ne nous racontait pas depuis le début à quel point ces deux là n’ont rien en commun.

Et donc, nous voilà le jour de l’accident. Alors que Kevin et son équipe réparent une clôture, Smiley et Matt sont chargés par un rhinocéros.
Rhino 2 – Homme blanc 0

Matt s’en sort avec une foulure au genou tandis que Smiley a la peau du dos arrachée par des barbelés (yummy !)
Bien entendu, Smiley est fort, il ne veut pas entendre parler de médecin. Mais Marion est là pour panser ses blessures, et découvrir l’homme sensible qui se cache derrière. Et c’est enfin le moment où la tension se transforme comme par magie en passion intense entre ces corps enfiévrés qui ne demandaient que cela… AH. AH. AH.

Nous voilà enfin arrivé au chapitre 7. Nicolas me souffle en coulisse que je ne parle pas des animaux, mais j’ai des priorités… Et c’est l’auteur qui décide de la suite de mon article. Elle a décidé que c’était quand même un peu simple. Six chapitres pour s’adresser la parole, et sauter à pieds joints dans un même lit n’était pas assez complexe pour l’histoire. Elle nous ressort donc le fameux passé de folie de notre héros.

Imaginez la scène, Amanda, la jeune gouvernante enceinte, a disparu. Elle est partie accoucher dans la tradition de son village et c’est la panique au domaine. Oui, parce que cela renvoie à ce cher Kevin des images de son passé.

Bon, là, je vais vous révéler le secret de polichinelle qui plane encore. Kevin était marié et sa femme est morte en couches. Wouahhh vous ne l’avez pas sentie venir celle-là hein ? (perso, j’ai flairé le truc dès le chapitre 5)

Chapitre 8, Kevin renvoie Marion. Parce que vous comprenez, elle est blonde, elle ne peut pas vraiment se rendre compte des vraies choses de la vie. Et puis, s’ils restaient ensemble, elle pourrait tomber enceinte, il risquerait de la perdre (logique implacable, puisque je risque de te perdre, je ne veux plus de toi). Et puis Marion, comme elle est un peu influençable et que c’est carrément une vrai lavette… Bah elle est d’accord.

Je vous passe le chapitre 9 qui ne sert pas à grand chose puisqu’il ne parle que d’animaux (Nicolas n’est pas content). J’en viens directement au chapitre 10.

Marion travaille pour un super zoo en Angleterre. Kevin, grand seigneur qu’il est, a téléphoné à son vieux pote pour « recommander » la candidature de la demoiselle (candidature qu’elle n’avait jamais posée hein, sinon, c’est pas macho !)

Mais depuis son arrivée, tout le personnel, les animaux, les brins d’herbes, les fleurs, les astres même, savent que Marion n’est pas heureuse. Elle regarde avec mélancolie l’horizon… (retenez vos nausées, on arrive au bout)

Elle vient de lire une lettre envoyée par ses amis restés en Afrique quand un collègue lui propose d’aller boire un café. J’ai presque eu de la peine pour ce pauvre Jonathan. Mon chéri, à côté de Kevin Smiley, ton mètre 65, ta calvitie naissante et tes épaules frêles ne font pas le poids.

Et puisqu’on parle de Kevin, le voilà qui remonte l’allée, son chapeau vissé sur la tête (le chapeau d’Indiana Jones, sinon ça fait fake). Marion court dans se jeter dans ses bras. Les oiseaux chantent leur bonheur d’être enfin réunis. L’Afrique l’attend, sa place est là-bas. Le soleil rougeoie, Nicolas rend l’antenne…

Générique de fin.

Je suis à court de mots, et c’est peut être mieux ainsi,

Bonne lecture (ou pas)

Tam-Tam

Toi et Moi


Réédition du 21/04/2011
Chers lecteurs,

Je dois avouer que je rencontre un problème étrangement similaire à celui de Tam-Tam ces temps-ci… Peu de temps pour lire, et moins encore pour vous écrire tous les magnifiques articles en attente dans un coin de ma tête, sur des sujets aussi passionnants que… eh bien que mystère et boule de gomme, car je vais ménager mon suspens !
Mais chez moi, le responsable de cette baisse de régime n’est pas trop de soleil mais trop de travail, et laissez-moi vous dire que cela ne va pas aller en s’arrangeant dans les semaines à venir… D’avance, je vous prie de m’en excuser. De toute façon, vous aussi, vous êtes très occupés ailleurs, si j’en crois mes informations !
Enfin, entre deux séances de travail intensives, j’ai tout de même trouvé le temps de lire pour vous le dernier Kristan Higgins. J’espère que vous apprécierez à sa juste valeur mon dévouement à la cause, ce fut pour moi un grand sacrifice de prendre un peu de mon temps si précieux pour lire ce livre…
Pour ceux qui n’auraient pas suivi assidument mes chroniques (c’est MAL !), Kristan Higgins est sans conteste mon plus grand coup de cœur depuis Julia Quinn, il y a déjà  8 ans (c’est fou comme le temps passe vite quand on s’amuse !).
Je dois vous avouer cependant que j’avais quelques angoisses à la réception de Toi et Moi (My One and Only en VO). Car il s’agit d’une histoire de retrouvailles, et Tam-Tam vous a déjà expliqué à quel point j’aime les retrouvailles (ironie, mon amie) !
Il aura donc fallu tout le talent et la confiance que j’ai placée en l’auteur pour me tenter et finalement me convaincre d’acheter quand même ce livre.
Evidemment, comme vous ne vous en doutez pas du tout puisque je prends la peine de vous en parler ici, j’ai adoré ce livre et je l’ai dévoré en 3 jours !
Toi et Moi raconte donc l’histoire de Harper et de Nick, divorcés depuis 12 ans. Harper est aujourd’hui une avocate spécialisée dans les divorces justement, légèrement cynique (ou réaliste, question de point de vue), et elle n’a pas revu, ou entendu parlé, ou même prononcé le nom de son ex-mari depuis leur divorce. Ses amis, son petit copain, ne savent même pas qu’elle a été mariée, c’est vous dire comme elle a bien tourné la page sur cet épisode de sa vie!
Mais le jour où sa petite sœur, Willa, lui annonce son mariage avec le frère de Nick (surprise, surprise), Harper se retrouve confrontée à son passé. Le mariage étant prévu pour la semaine suivante, pas vraiment de possibilité de se défiler, Harper sait qu’elle va revoir Nick. Enfin, se dit-elle, le temps d’un mariage, et après, hop, il retournera sagement dans le petit cagibi dans un coin de son cerveau, soigneusement fermé à clé pour ne pas être tentée d’y regarder de trop près.
Manque de chance, par un concours de circonstances malheureux, notre héroïne va se retrouver contrainte de faire route commune avec Nick, et tous deux vont avoir l’occasion de se retourner sur les raisons qui les ont séparé.
J’ai été touchée par Harper, et son caractère de porc-épic (c’est elle qui le dit) qui change des héroïnes résolument optimistes de Kristan Higgins. Harper qui est forte, mais encore traumatisée par l’abandon de sa mère le jour de ses 13 ans, et qui éprouve toutes les peines du monde à faire confiance aux gens autour d’elle. Mais surtout, surtout, je suis tombée amoureuse de Nick (décidément, les Nicolas ont quelque chose de spécial), qui m’a émue comme peu de héros ont su le faire. Nick avec ses yeux sombres, son sourire malicieux, et … et je ne peux pas vous en dire plus sans révéler des éléments clés de l’histoire, mais soyez certains que si jamais Harper changeait d’avis, je veux bien me porter volontaire pour la remplacer dans la seconde !
L’histoire de Nick et Harper est jonchée d’obstacles et très vite, je n’avais qu’une envie, les voir enfin réunis et heureux ensembles. J’aurais aimé que les choses soient plus faciles pour eux, mais arrivée à la dernière page, j’ai compris que ces détours étaient nécessaires pour que chacun d’eux se libère de ses incertitudes et qu’ils puissent enfin se rejoindre et (re)commencer leur vie ensemble.
Cerise sur le gâteau, ici, pas d’enfant caché, pas d’ex complètement stupide se raccrochant à une rancœur vieille de plusieurs années comme une moule à son rocher, pas de machination diabolique digne d’un enfant de 5 ans pour humilier son ex et obtenir vengeance de griefs ridicules. Dans l’histoire de leur séparation, aucun de nos deux héros n’est innocent, et ils abordent leurs retrouvailles avec le minimum de civilité que l’on attend en général de deux adultes responsables ! De plus, les raisons de leur séparation sont étudiées avec beaucoup de finesse et l’évolution de leurs sentiments est parfaitement compréhensible selon moi. Rien, donc, de tous ces clichés qui selon moi rendent les histoires de retrouvailles si souvent médiocres…
Et, ce qui ne gâche rien, j’ai toujours aimé les road-trips ! Il y a quelque chose d’intime à voyager avec quelqu’un, surtout dans l’espace confiné d’une voiture, quelque chose de propice à la romance peut-être?
Vous l’aurez compris, je ne peux que vous recommander de vous précipiter pour lire ce livre qui a su me prouver que, quand elles sont écrites avec talent, les histoires de retrouvailles peuvent, elles aussi, être magnifiques !
Bonne lecture,
Chi-Chi

Mister Perfect

Réédition du 04/04/2011

Aujourd’hui, un classique.

Un classique qui a fêté ses 10 bougies l’année dernière, mais un classique quand même.

C’est même bien plus qu’un classique, c’est un incontournable, un indispensable, c’est un bâton de vitamine un jour de grisaille, c’est un rail de coke en pleine crise de manque… C’est un livre qui, si je m’en donnais la peine, ferait partie de mon Top 15 (mais je suis une sale vilaine, j’ai pas encore fait ma liste à moi)…

Et pourquoi cette envolée lyrique me direz-vous ?

Parce que c’est tout d’abord un livre que j’aime tellement que je l’ai en VF, VO et audiobook. (Monomaniaque ? moi, jamais)

Deuxième raison, ces derniers temps, je fais beaucoup de carrosse. C’est la crise au royaume et j’ai donné congé à mon chauffeur pour pouvoir maintenir mon train de lecture.

Bilan, je conduis le carrosse moi-même et je suis d’une grossièreté sans précédent dans les embouteillages… Quelle déchéance !

Le point positif dans cette histoire, lorsqu’on a les deux mains prises par le volant, les deux yeux rivés à la route, il nous reste nos deux oreilles pour se délecter de ce livre de Linda Howard, des centaines de kilomètres pour redécouvrir Mr. Perfect et sa liste.

Et quelle liste !

Un vendredi soir à la sortie du travail, quatre copines, TJ, Marcy, Luna et Jayne, se retrouvent autour d’un bon repas et d’un bon verre de vin. L’alcool aidant, les voilà qui fantasment sur l’homme parfait – soirée entre filles stéréotypée, sans doute.

Mais d’ailleurs, qu’est ce que l’homme parfait ?

A cette question, nos quatre amies répondent par une liste des qualités requises pour atteindre la perfection masculine. Et rien que d’y penser, j’en ai le rouge qui monte aux joues et l’œil qui brille.

Voyez donc :

1 : Loyauté, ne triche pas, ne ment pas.

2 : Gentillesse. Pas Lassie chien fidèle, mais un mec bien.

3 : Fiabilité. Tient ses engagements.

4 : Emploi stable. Gage de maturité et de responsabilité.

5 : Sens de l’humour. Avec une option sur le non-scato.

6 : Confortable financièrement. Le juste milieu, l’éternel juste milieu !

7 : Beau gosse. Ne serait-ce que par égard pour les futures générations.

8 : Super bon coup. Parce qu’on parle d’un fantasme, alors tant qu’à faire…

9 : Super gros engin…

Jusque là, tout va bien, mais par un concours de circonstances que je ne vous dévoilerai pas ici, la liste devient publique (vous les sentez les ennuis ?).

Cette dernière va diviser l’opinion et réveiller les tendances psychotiques d’un individu qui va décider de faire taire les quatre « salopes » à l’origine de ce « tissus de grossièretés » (quand je vous parlais d’ennuis…).

Notre fil conducteur tendancieux va nous permettre de découvrir chacun des personnages, et l’auteur, avec son habilité coutumière va concentrer notre attention sur Jayne, dont le voisin policier n’est pas sans retenir notre intérêt (en tout bien tout honneur bien sûr).

C’est sans doute là la clé de la réussite de ce livre. Un groupe de copines à l’humour désopilant, une liste parfaite, un mâle alpha qui n’a rien de parfait, et un tueur qui n’a décidément pas le sens de l’humour.

Du couple phare du roman, il y a tant à dire. Entre leur alchimie physique, leurs conversations qui font des étincelles, on ne sait par quel bout commencer. Mais il est plus sage de vous inviter à aller le découvrir vous-même, je vous assure que vous ne regretterez qu’une chose, que le mot fin arrive.

Bonne lecture,

Tam-Tam

Rendez-vous à risques


(Réédition du 24/03/2011)
Mercredi soir, 22h27.Houston, nous avons un problème. Une page entière de problèmes même… Blanche, la page.

Eh oui, je n’arrive pas à écrire ce soir. Ce qui est bien embêtant compte tenu que demain matin, jeudi, 9h, je dois publier mon article de la semaine, sous peine de risquer la mort dans des souffrances épouvantables administrées par Tam-Tam. En même temps, j’avoue que la situation a souvent été inversée, alors je devrais sans doute arrêter de me plaindre ! Tam-Tam ne va pas plus me tuer que je ne le fais quand elle peine sur sa page blanche, il parait qu’on doit tous y passer un jour ou l’autre…

Mais quand même, je ne suis pas très inspirée. Sauf que le livre dont je veux parler, je l’ai vraiment aimé. Alors pourquoi cette page blanche?
Aucune idée, mais on va dire que vous me pardonnerez mon peu d’inspiration de cette semaine, et que, sur mes bons conseils, vous lirez A lot like love, le dernier roman de Julie James.

Voici un contemporain enlevé, avec un soupçon de policier, où les personnages forment une alliance délicieuse pour le plus grand bonheur du lecteur.

A ma gauche, Jordan, fille de milliardaire, propriétaire d’une boutique de vins, sublime et très élégante, bref, le parfait stéréotype de petite fille riche.

A ma droite, Nick, agent du FBI, originaire de l’Italie via Brooklyn, spécialisé dans les missions sous couvertures, le parfait stéréotype du flic aguerri.

Au centre, un restaurateur snob que le FBI suspecte d’avoir des liens un peu trop fraternels avec la mafia et un frère détenu à la prison fédérale pour cyber-terrorisme (et quand je dis cyber-terrorisme… rien que pour ça, vous devriez lire le livre, c’est hilarant).

Voilà donc comment Jordan, pour aider son frère, se retrouve à prétendre que Nick est son amant, lui ouvrant les portes d’une soirée très huppée donnée par ledit restaurateur.

Or, Jordan trouve Nick très irritant, Nick pense que Jordan est une gosse de riche sans cervelle, en un mot un couple de rêve! Malheureusement, cette fausse liaison qui ne devait durer que le temps d’une soirée va devoir être prolongée, lorsque leur couverture manque d’être découverte.

Au début un peu coincés dans leurs rôles, Nick et Jordan vont apprendre à se connaître et à s’apprécier, et vivre ensembles quelques belles aventures que l’auteur nous décrit avec humour et verve. Tous deux ont beaucoup d’esprit et savent s’en servir, maniant à la perfection l’art de l’ironie… Et évidemment, dans la plus pure tradition de la romance, aucun des deux n’est aussi simple à analyser que ce qu’il paraît être au premier abord !

En prime, quelques bonus sur le livre :
– de nombreuses informations sur l’œnologie et le commerce du vin, Jordan se faisant un plaisir d’initier Nick, qui pense de son coté que hors du bourbon, point de salut. Initiation qui est donc très drôle à voir !
– le frère de Jordan est un personnage des plus intéressants (oui oui, le prisonnier) et j’espère qu’il aura droit à son histoire un de ces jours. Cyber-terrorisme, n’oubliez pas !
– pour les fans de Julie James, vous retrouverez Jack Pallas et Cameron Lynde, héros de Something about you !

Sur ces bonnes paroles, vous l’aurez compris, je vous conseille de découvrir Julie James si ce n’est pas déjà fait… L’un de ses livres sera d’ailleurs publié chez J’ai Lu début mai, sous le titre Comme ton ombre. Aucune excuse donc pour celles qui ne lisent pas en VO !

Bonne lecture,
Chi-Chi

Il était un fois, Tome 2 – La belle et la bête

belle-bete
(Réédition du 07/03/2011)
Aujourd’hui, j’aimerais pouvoir résumer ma chronique en un seul mot : WOW !!!
Alors oui, forcément, cela ne va pas beaucoup vous aider pour savoir que quoi parle le livre. Mais comme souvent alors mes coups de cœur, j’ai un peu de mal à mettre des mots sur mes idées.
Mais je vais faire un effort, ne serais-ce que car je crois que ce serait un crime que vous ne vous précipitiez pas pour lire When Beauty tamed the Beast d’Eloisa James.
Eloisa, nous vous en avons déjà parlé, mais c’est la première fois qu’elle est à l’honneur, et je suis finalement contente d’avoir attendu ce livre pour lui consacrer une chronique, car il est entré directement au Panthéon de mes meilleures romances, et est incontestablement (Tam-Tam a approuvé) le meilleur d’Eloisa !
De quoi parle When Beauty tamed the Beast?C’est l’histoire de Linnet, une jeune fille plus belle encore que tout ce que nos mots de simples mortels peuvent exprimer. Une peau d’albâtre, des yeux où scintillent toutes les étoiles du ciel, des dents de perle, une chevelure de soie et un rire plus exquis que le tintinnabulement des grelots.C’est l’histoire de Piers, un ours qui vit reclus dans un château du Pays de Galles. Un ours qui est aussi médecin, éhontément copié (pour mon plus grand bonheur) sur le personnage du Dr. Gregory House (que j’aime d’amour).C’est l’histoire d’un scandale : une jeune fille aurait été compromise hors des liens sacrés du mariage, et peu importe que cela soit complètement faux, il faut lui faire quitter Londres au plus vite.

C’est l’histoire d’une rencontre au milieu d’une ribambelle de personnages secondaires tous plus savoureux les uns que les autres : un père qui veut trouver une femme à son fils, consentant ou pas, une aristocrate française, véritable icône de mode, un majordome qui n’a rien compris aux codes de la bienséance, une ribambelle de jeunes docteurs et une infirmière acariâtre…

C’est l’histoire de deux héros qui sont bien plus que ce que leur apparence laisse à penser, d’une bête au fort mauvais caractère qui sera apprivoisé par sa belle, pas intimidée pour deux sous par son attitude peu avenante.

C’est aussi, comme il se doit, l’histoire de quelques péripéties, pas forcément très roses et qui changeront à jamais le caractère de nos héros, les rendant à chaque instant plus réels à nos yeux.
En bref, c’est l’histoire d’un merveilleux conte de fée où tout est bien qui finit bien, version modernisée de La Belle et la Bête, et c’est, en ce qui me concerne, c’est l’histoire d’un énorme coup de cœur !Eloisa nous raconte une histoire où l’amour ne cède jamais à la facilité, avec une plume experte, et j’ai été bouleversée par l’intensité avec laquelle elle nous décrit les émotions  de ses personnages, enchantée par la vivacité des dialogues entre Linnet et Piers.Je ne m’étendrais pas davantage sur le sujet pour mieux vous laisser le plaisir de la découverte, mais ce livre dévoré en 48h est un must-have absolu selon moi alors n’hésitez pas !
Bonne lecture,
Chi-Chi

Ne me tente pas

Ou « Don’t Tempt me », deuxième opus de la série « Fallen women » de Loretta Chase.
Tiens d’ailleurs c’est quoi cette manie de ne pas mettre les « séries » de référence à chaque fois chez J’ai Lu?

Mais je m’égare alors que j’ai un livre à chroniquer moi. Et puis un livre qui a un résumé bien accrocheur:
Zoé Lexham, revenue d’entre les morts et portée disparue après 12 ans passés dans un harem en Orient, est de retour à Londres, et par la même occasion, dans la vie de Lucien de Grey, Duc de Marchemont.

Et 12 ans dans un harem, ça vous change une manière de penser. Si naviguer dans les eaux troubles des intrigues du gynécée derrière les portes gardées par les eunuques était compliqué, avoir retrouver la place qui est la sienne dans la haute société « bien comme il faut » n’est pas plus simple. Et notre héroïne aura besoin de toute l’aide possible, même celle de Lucien, à la réputation scandaleusement dangereuse…

Les histoires de harem, j’en ai lu toute une série quand c’était à la mode (c’est un peu comme les romance viking, ou western, c’est symptomatique d’une époque). Et puis la mode est passé à autre chose (au BDSM et au fantastique je crois) et j’ai délaissé le genre. Mais en lisant ce résumé, les frissons de ma jeunesse sont revenus, et je me suis dit qu’elle avait du en apprendre des trucs au harem, et qu’avec un héros à la réputation scandaleuse, je tenais peut être dans mes mains une romance qui me ferai frémir et rougir. Cerise sur le gâteau, mon livre était un Loretta Chase, rêver était donc permis (je ne m’aventurerai pas à parler statistique, mais vous avez compris l’idée).

Et puis j’ai lu.
Lentement.
Et j’ai fini.
Laborieusement.

Et me voilà aujourd’hui, contrainte et forcée de vous dire que le livre est bien. Vraiment bien. Les dialogues entre nos deux héros ne sont pas sans piquant et la dynamique de l’histoire est agréable. Satisfaisante même.

Mais « ensemble satisfaisant », pour un Loretta Chase avec des histoires d’héroïne au harem et de héros à l’aura emprunt de scandale, c’est presque décevant. Ce qui a créé cette interrogation : le synopsis ne serait-il pas un instrument plus dangereux qu’autre chose?

Parce que, dans ce cas précis, il a stimulé ma curiosité, fait monter mes attentes et clairement a été un  instrument capital dans ma deception relative au final.

C’est sans doute un dosage très délicat, qui fait écho à cette phrase des Monthy Pythons que j’aime beaucoup: « Mieux vaut s’attendre au pire, on est jamais décus » (No one expects the Spanish inquisition en VO).

Bonne lecture,
Tam-Tam

Un ravisseur sans scrupules

Réédition du 17/02/2011

Le retour d’une guest-star en ces murs, en la personne de Lady D. qui nous avait déjà parlé de mes (et ses) chouchous, les Bridgerton. Et comme j’avais adoré son premier post, je lui ai demandé de retenter l’expérience pour nous!

J’espère que vous apprécierez autant que moi,

Chi-Chi

Dernièrement, j’ai lu Born in Sin, lequel avait été fabuleusement chroniqué par Tam-Tam (^_^) et cela a été un réel plaisir. Ces romans médiévaux sont un vrai délice tant les auteurs n’ont pas peur de prendre quelques libertés avec l’Histoire pour donner à nos héros des qualités modernes. Parce qu’une héroïne docile et fertile, non merci ! Mais attention à ce que le décalage avec la réalité de l’époque demeure léger et amusant car la limite avec le gênant est fine. On se souvient notamment de Miss Sophie Harlow. Cependant, quand il est bien dosé, elles parviennent à transcender le cliché pour faire une œuvre complètement délirante et particulièrement kiffante. Voilà, j’étais donc dans le ‘mood’ pour une romance du même ton. Et après l’avoir expliqué à Chi-Chi, ma précieuse guide, mon mentor, mon maître Yoda (les influences de Lady V, que voulez-vous…), elle me mît The Wedding (Ravisseur sans scrupules) entre les mains et me dit « Si tu aimes ce genre là, tu vas adorer celui-ci ! ». Youpi ! J’étais lancée, « Julie Garwood, ne me déçoit pas ! ».

Et elle ne m’a pas déçue.Nos héros se rencontrent pour la première fois en 1108. Notre charmante Brenna, 7ème d’une fratrie de 8, est hyperactive et a beaucoup de bêtises à son actif. Elle persiste notamment à vouloir attraper un porcelet pour en faire son animal de compagnie et ce n’est ni la boue ni l’odeur qui vont l’arrêter, au grand désespoir de sa nourrice. Son entourage tente de lui faire prendre conscience de ses travers en l’avertissant qu’avec ce comportement elle ne décrochera pas un mari de sitôt. Ainsi, quand un jour, un beau et grand garçon, au sourire ravageur, de passage dans sa demeure, la sauve in extremis des griffes d’une truie en furie (oui, ce sont des choses qui arrivent quand on tente de voler un petit à sa maman), elle le demande en mariage. Voyez-vous, Brenna (6 ans) redoute de causer du souci à son cher père et veut lui faciliter la tâche. Il n’y a pas d’âge pour commencer à prendre sa vie en main.

Vous l’avez compris son sauveur n’est autre que notre cher héros, Connor de son prénom, héritier de la noble famille MacAlister, qui n’avait à l’heure de cette anecdote qu’une quinzaine d’années. Petit briefing sur le (bien-entendu et c’est ce qui fait tout son charme ^_^) lourd passé de notre vaillant chevalier : il a vu son enfance s’envoler quand très jeune, son père est mort sous ses yeux, suite à une bataille sanglante. Avant de rendre l’âme, ce dernier fît promettre à son fils de retrouver le traître qui l’avait mené à sa défaite et au passage lui donne le petit conseil de ne pas tomber amoureux car bon, ça pue du cul. Connor vit donc, depuis ce jour-là, avec ce pesant désir de vengeance et de ne jamais tomber amoureux… (Merci Papa, tu nous facilites pas la tâche !) Quand, bien des années plus tard, il apprend que Brenna est la promise du Laird MacNare, son ennemi juré, qu’il croit être le traitre en question mais n’est pas en mesure de le prouver, il y voit l’occasion rêvée de lui faire un dernier affront. Et s’il acceptait enfin la demande en mariage que cette tendre enfant avait formulé 11 ans plus tôt ? Le voilà donc parti à la cueillette d’une femme sur les sentiers d’Ecosse.
Et notre histoire, qui commence réellement à ce moment, fait des étincelles!A commencer par le fait qu’elle est anglaise et lui écossais (enfin à peu près). Deux clans pas copains. Notre héros éprouve un sentiment profondément hostile à l’égard de ces « sous-hommes ». Intolérance : pas cool me direz vous. Mais si ! En l’occurrence, rien de plus craquant que ce Highlander, maquillé de peintures de guerre (si cela vous intéresse, je l’imagine comme un brave guerrier picte du Roi Arthur – le film), qui montre son mépris devant ce peuple qui ne connaît, d’après lui, ni le courage ni la loyauté. Il est même prêt à tuer en l’honneur de ces deux vertus, c’est dire l’importance qu’il leur donne ! Et nous, lectrices romantiques, on aime qu’il leur donne autant d’importance.

Ensuite, certains hommes possèdent une miette d’intuition en ce qui concerne la sensibilité féminine, mais pour notre héros, c’est un mystère absolu. Pourquoi diantre Brenna déplace-t-elle les draps du lit qu’il avait patiemment arrangé pour la nuit de noces, au centre du cercle formé par ses guerriers endormis? Je ne sais pas, peut-être parce qu’elle désire un brin d’intimité pour ce moment délicat ? DUH ! Vraiment, un homme aussi empoté avec sa femme, c’est adorable. De même, il pense que la vérité prévaut toujours !
Personnellement, je ne sais pas comment je réagirais si on m’expliquait qu’on m’avait choisi pour provoquer un vieux rival ainsi que pour assurer une descendance… Il y a des choses plus agréables à entendre. Toutefois, si Connor ne comprend rien à Brenna, elle au moins le comprend très bien (ah les femmes)!  Il est peut-être imbattable sur les champs de bataille, le plus fin des stratèges, mais le fonctionnement des dames, ça n’est (vraiment) pas (du tout) son domaine de prédilection et elle sait passer outre son handicap relationnel et rester confiante en l’avenir. (Merci, Brenna, t’es la meilleure !)
Enfin, Brenna, n’a pas changé. Et si maintenant, ce n’est plus après les porcelets qu’elle court, elle déborde tout de même d’imagination pour occuper ses journées. Ce qui ne va pas sans faire des frayeurs à notre valeureux highlander. Bien entendu, Laird MacAlister qui est respecté, admiré, obéi de TOUS (sans exception aucune) a bien du mal à rendre sa femme aussi disciplinée. Oui, Brenna est une femme plus que maligne, qui arrive toujours à dire ce qu’elle pense et à obtenir ce qu’elle veut de son époux (et pas seulement de son époux en fait). Cela ne manque pas d’amuser ses proches, et nous aussi lectrices!
Et pour clore, je préciserai juste qu’en plus de nous faire rêver avec ses héros hauts en couleur, l’auteur parvient à nous intéresser à la petite intrigue de fond. En effet, parallèlement à la love story, se trame une guerre, des trahisons, des déceptions accompagnées de cicatrices tenaces… Hin hin hin, suspense !

En bref, il s’agit là d’une histoire fun et sexy.

Amusez-vous bien,
Lady D.

Ravages

J’ai tendance à me méfier des livres où les héros sont victimes une attraction animale dès les cinq premières secondes de leur rencontre.
C’est parfois une grande réussite, mais trop souvent, une vraie déception. Je m’explique : beaucoup d’auteurs se reposent sur ce ressort narratif pour expliquer l’histoire d’amour, au détriment des sentiments, et la relation entre les héros peine à décoller, à dépasser le stade des hormones en folie…

Heureusement, certains savent relever le défi, et m’obliger à dépasser mes préjugés pour me convaincre avec une belle histoire, où même cette attirance magnétique que je trouve si peu crédible prend tout son sens !

Dans Causing Havoc de Lori Foster (publié par J’ai Lu sous le titre de Ravages – dans la collection Passion Intense, je ne suis pas du tout d’accord avec ce choix éditorial !), dont je veux vous parler aujourd’hui, c’est exactement ce qui se passe.

Dean « Havoc » est un sportif de haut niveau, il pratique un sport de combat mélangeant boxe et différents arts martiaux. Ce qui veut dire qu’il a le physique de super-héros qui va avec le sport, et quelques cicatrices en souvenir. Eve est une sorte de bombe ultra-sexy et décomplexée, et dès leur rencontre dans un bar, les étincelles jaillissent de toutes parts. Ils échangent leur premier baiser avant leurs prénoms, je vous laisse imaginer l’ambiance !

Et pourtant, je dois admettre avoir adoré ce livre…•    Parce que Lori Foster ne se contente pas de réunir ces deux personnages, elle nous dresse le portrait d’une famille entière, celle de Dean, séparé de ses sœurs depuis près de vingt ans et qui les retrouve dans des circonstances assez particulières.

•    Parce qu’Eve, en dépit des apparences n’est pas si facile que ça…

•    Parce que Dean, malgré sa réputation, n’est pas un boxeur sans cervelle, et que malgré tous ses efforts pour ne pas s’impliquer émotionnellement, que ce soit avec Eve ou avec ses sœurs, il fond comme un iceberg !

•    Parce que les deux sœurs sont des personnages à part entière avec chacune leur histoire.

•    Parce qu’à Harmony, les méchants ne sont pas toujours ceux que l’on croit et que la petite ville du Kentucky est toute perturbée de se trouver soudain envahie d’athlètes venus dans le sillage de Dean, aux allures de dieux grecs tous plus beaux et plus musclés les uns que les autres!

•    Parce que passé le premier chapitre, la relation entre Dean et Eve, qui est la meilleure amie de l’une des sœurs, cesse d’être exclusivement centrée sur leur attraction mutuelle, et que donc, mon argument qui veut que des héros éprouvant un désir incontrôlable dès les premières pages ne forment pas un couple crédible se trouve complètement renversé !

Alors je remercie Lori Foster de me donner tort sur le sujet puisque j’ai ainsi pu lire un livre très agréable, mais je maintiens qu’il faut le talent d’un bon auteur pour parvenir à me convaincre malgré ma réticence originale !

Causing Havoc appartient à une série où l’on retrouvera d’autres boxeurs/combattants shaolin/dieux grecs, et j’espère bien que la suite sera à la hauteur de la réussite de ce premier tome …
Bonne lecture,

Chi-Chi

Chercheuse d’or


Réédition du 17/01/2011

Si je vous dis cow-boy, à quoi pensez-vous ?

A Lucky Luke, l’homme qui tire plus vite que son ombre ? Au lieutenant Blueberry ? A Clint Eastwood dans la trilogie du Dollar ?

De mon côté, j’imagine la salle enfumée d’un saloon, une apparition féminine toute en jambes et la silhouette du charismatique John Wayne. J’imagine des étendues de plaines à perte de vue et le regard d’acier de Paul Newman. 
Pour moi, le cow-boy, c’est l’homme libre de chevaucher vers l’horizon, le stetson vissé sur la tête. C’est la démarche chaloupée et le déhanché sexy. C’est l’homme libre, la voix rocailleuse, l’honneur à portée de revolver (ou de colt).

Pourtant, ma raison me dis que la position même de « cow-boy » sous-entend un travail rude et physique, une hygiène assez border-line et une relation très étroite avec les vaches.

Mais j’ai cette image glamour du cow-boy.

Et c’est à cause de cette image d’Epinal à la mode US que j’aime les romans où les héros manient le lasso aussi bien que le salut du chapeau. J’aime ces histoires où il est question de ranch, d’élevage, d’étendues sauvages, d’honneur, de liberté… Ce sont des romans où le rêve américain dans tout ce qu’il a de plus cliché peut prendre son ampleur.

Malheureusement, la tendance littéraire en romance est plus aux vampires et autres créatures fantastiques. Et pour retrouver mes étendues sans fin, il m’a donc fallu partir en quête d’un ouvrage lu il y a longtemps, dont Chi-Chi vous parlait jeudi dernier dans son Top 15 : Chercheuse d’or (Silver lining) de Maggie Osborne.

Le concept de l’histoire est simple : à la suite d’une épidémie de variole, Max MacCord se retrouve marié à Louise Downe, dite Low Down, parce qu’elle est restée pour s’occuper des malades et que les survivants veulent la remercier. 
Comme souvent lorsqu’il s’agit de mariage arrangé, l’ »arrangement » ne convient ni à l’homme, ni à la femme. Mais tous deux sont des personnes d’honneur, et sitôt la cérémonie prononcée, les voilà mari et femme, en route pour les terres des MacCord.

On pourrait croire que cette histoire se résume à un mariage forcé dans l’ouest. Ce serait sous-estimer l’imagination de l’auteur !

D’une part, il ne s’agit pas d’un mariage forcé dans le sens strict du terme ; ce n’est pas une alliance entre deux familles orchestrées par les deux paternels pour consolider la fortune de l’un et la position sociale de l’autre. Ce n’est pas non plus un mariage organisé pour rétablir la paix dans un territoire en guerre depuis des siècles. Non, en aucun cas les familles des conjoints n’ont eu leur mot à dire. Et j’ajouterais même que les deux parties se retrouvent victimes des circonstances.

Par ailleurs, il ne s’agit pas non plus d’une simple histoire d’ajustement entre deux personnes qui ne se connaissent pas et qui se retrouvent liées par le mariage. Il y aura ici une sombre histoire d’ex-fiancé(e), de vengeance paternelle, de vendetta agricole et de trahison « amoureuse ».

Ce mariage forcé va avoir des répercutions sur la famille entière des époux et saura créer son lot de problèmes. Il est souvent dit que c’est dans les situations difficiles que se révèle la vraie valeur d’une personne. Maggie Osborne applique ici ce dicton à la lettre.

Les conditions sont dures dans l’ouest, la vie est rude au ranch. Entre l’hiver, les accidents, et les tensions familiales, l’histoire entre Max et Louise n’est absolument pas gagnée d’avance. En effet, Max vient d’une famille de ranchers prospère alors que Louise est une orpheline qui a du se battre chaque jour de sa vie. Mais Maggie Osborne réussit à trouver les mots pour adoucir les situations critiques avec un savant mélange de dialogues à l’humour caustique et d’émotions nouvelles.

Nos deux héros vont en apprendre beaucoup sur les autres et sur eux-mêmes et sortiront de ce livre grandis.

Si la couverture a mal vieilli, je relis pour ma part ce livre avec beaucoup de plaisir et m’imagine Max MacCord avec les yeux envoûtants de Paul Newman et la carrure de John Wayne. C’est entièrement de sa faute. Je vous l’avais dit !

Bonne lecture,

Tam-Tam

Plaisir aveugle

plaisir aveugle
L’été s’achève, et avec lui, la saga de l’été. Pour le clôturer, une chronique de Little B. qui elle aussi aime bien la virginité masculine…
Enjoy
Tam-Tam

PS: je me suis permise des commentaires…………….

Me voilà ici aujourd’hui pour vous parler d’un livre qui, je dois avouer, m’a intrigué dès le départ. Ce livre c’est « Plaisir aveugle » de Monica Burns, je vous laisse découvrir le résumé pour vous montrer ce qui a piqué ma curiosité dans ce livre :

« La jeunesse et la beauté sont les meilleures cartes d’une courtisane. Ruth Attwood ne le sait que trop bien. A 41 ans, son amant vient de la quitter. Elle a perdu toute confiance en sa séduction et ne sait que penser lorsque le jeune baron Garrick Stratfield lui propose d’être sa maîtresse. En dépit de ses réticences, elle accepte. Elle n’attendait rien de cette liaison et, pourtant, grâce à lui, elle va redécouvrir les délices de la passion. »

Vous comprenez maintenant ce qui m’a attirée dans cette romance…
Non? Toujours pas? Alors je vais essayer de vous éclairer…

Je dois avouer que l’écart d’age entre les deux protagonistes m’a surprise, mais dans le bon sens du terme, comme quand on vous offre un cadeau et que cette surprise vous fait plaisir. Mais je m’égare, revenons aux choses sérieuses et au fait que cette différence ne soit pas dans le sens des « conventions ». C’est à dire l’homme plus âgé que la femme. Ici c’est l’inverse. Trouver un tel livre est suffisamment rare pour qu’ils deviennent intrigants au point où on a une grande envie de les lire.

Je vous assure que ce livre m’a séduite au premier coup d’œil et de toutes façon, il le fallait bien, car je n’avais pas beaucoup de temps pour choisir des romances et pour renouveler mon stock (ma maman ne me laisse pas très longtemps dans le rayon romance sinon elle sait que je serais capable d’y rester quelques heures) (Tam-Tam: je confirme, certaines choses sont immuables).

Je ne sais pas si vous ressentez la même chose que moi quand vous êtes devant le rayon de romance ou quand quelqu’un vous offre des romances, mais moi je sais que je suis comme une enfant à qui on annonce qu’elle va à Disneyland ou qui aurait pris du LSD, au choix. J’ai les yeux remplis d’étoiles et je cours partout (Tam-Tam: je confirme, certaines choses sont de famille). Ainsi, après avoir pris ce livre chez le libraire, je suis rentrée chez moi telle Speedy Gonzales. Puis je me suis assise dans le canapé, je me suis emmitouflée dans ma couette pour pouvoir commencer à lire (Tam-Tam: moi, j’aurais quand même fait une pause thé/biscuits, mais c’est la gourmande en moi) !

Et il m’a plu! Ce n’est pas mon préféré mais j’ai passé un très bon moment en le lisant. Ce qui est le principal je pense, pour ne rien gâcher le héros est plutôt craquant et (attention spoilers) VIERGE ! Et oui je sais c’est étonnant, on a tellement l’habitude des hommes qui ont une très grande expérience et qui se vantent du nombre de leurs conquêtes féminines ; et des femmes qui elles sont innocentes comme de jolies petites colombes. Ici c’est totalement l’inverse l’homme est innocent comme une jolie petite colombe (c’est bizarre comme tous de suite cette comparaison sonne moins bien ) et la femme est une courtisane. (Tam-Tam: et BAM, Little B. est pile dans la lignée de la saga de l’été, si c’est pas formidable!)

Par contre il faut se méfier des apparences car la belle Ruth n’est pas une bécasse qui ne sait pas que 2+2 font 4, c’est une femme altruiste et pleine de qualités ! Je trouve personnellement que la relation qu’elle entretient avec Garrick est très bien amenée et très bien menée (Tam-Tam: que d’allitérations!!!).

Les deux se sont rencontrés lors d’une soirée dans la bonne société, alors que Ruth venait juste de se faire quitter par son protecteur pour une femme plus jeune (la question de l’âge est là) ! Garrick, qui a toujours fait en sorte d’éviter ce genre de femme va se sentir tout de suite attiré par elle. Ruth, bien que rodée au jeu de la séduction, va vite perdre ses moyens face à ce beau jeune homme.  Mais elle ne veut pas tomber dans ses bras car elle le trouve trop jeune (encore la question de l’âge).

Toute l’histoire sera basée sur l’âge de nos deux héros mais aussi sur la virginité du beau Garrick. C’est vrai que l’on peut se demander pourquoi cet homme dans la fleur de l’âge (29 ans, plein de vitalité), bel homme et titré est toujours vierge. On s’en rend d’ailleurs bien compte quand ce jeune homme perd sa virginité. Il a fait  CHAUD quand je l’ai lu (il apprend plutôt vite, on va dire qu’il est doué). Mais comme souvent il y a une raison! Je ne vous en révèle pas plus, il faudra lire ce livre pour cela.

Enfin bon bref, tout ça pour dire que c’est un livre à l’histoire est douce, explosive, piquante et très sensuelle ! Je vous recommande franchement de le lire, j’ai passé un bon moment en lisant (je l’ai lu dans la journée). J’ai l’impression que dès que j’ai une nouvelle romance je la dévore (même pendant mon Bac je n’ai pas pu m’empêcher d’en dévorer) !!!

Bonne lecture,
Little B.

Heureux qui comme Ulysse…

…a fait un long voyage.
Voilà bien longtemps que je voyage. Mais en ce 6 décembre, c’est vers ma chère Lorraine que mon esprit s’égare. Car en Lorraine, le 6 décembre, nous célébrons, en compagnie que tout le reste de la communauté germanophile et germanophone, la Saint Nicolas.
J’ai caressé l’idée, un court instant de vous raconter dans ce post du lundi l’histoire du bon Saint Nicolas, du boucher et des trois petits enfants. Car Saint Nicolas est l’infâme instigateur de mon addiction au chocolat Ferrero – nous avons déjà établi à quel point entre moi et Ferrero, c’est une véritable histoire d’amour qui s’est créé.
Chaque année, grâce à lui, l’action du chocolatier doit gagner quelques points…
Il était donc de mon devoir de rendre hommage à celui qui a vu naitre mon amour des gouters de pain d’épices les jours de neige, celui qui nous voyait, chaque année sans faute, enfiler nos pulls les plus chauds (et piquants) pour aller voir sa parade dans les rues de notre ville. Du haut de son char, il agitait la main, saluant les familles avec une dextérité digne d’un concours de Miss (des années de pratique mes bons amis, et un coaching intense orchestré par Miss Mirabelle).
Mais j’ai eu pitié de vous, et du devenir de votre petit déjeuner. Aussi ai-je décidé de me concentrer sur Nicolas, à défaut de vous faire un rapport sur le Saint. Et pour rendre cet hommage encore plus légitime, j’accueille ici aujourd’hui Madame la Marquise. Cette Lady d’Alsace connaît tout comme moi le plaisir simple de déguster le pain d’épices de la Saint Nicolas, la joie de voir les décorations de Noël dans les rues, l’excitation à l’ouverture du Marché de Noël qui donne aux rues un air de fête…
Et des Nicolas, que ce soit moi ou notre guest-star du jour, nous en avons rencontré !
Il y a les tourmentés :
Alors que je faisais les étagères de ma bibliothèque pour retrouver mes Nicolas, Madame la Marquise, elle, pensait à Nicolas Angelovski, et me racontait comment elle l’avait rencontré pour la première fois dans « L’ange de minuit » de Lisa Kleypas, alors qu’il n’était qu’un méchant. Imaginez, il voulait pendre l’innocente Tasia pour le meurtre de son frère (qui selon moi était un pervers de la pire espèce qui le méritait bien, mais Madame la Marquise est une dame bien comme il faut, aussi ne l’a t-elle pas mentionné).
Lorsqu’on le retrouve dans « Prince de l’éternité », il n’est plus cet homme ténébreux qui pouvait faire ce qu’il voulait en toute impunité. Il a changé. Notre Marquise a son panthéon personnel de héros incontournables, et ce Nicolas en est une figure très sombre (entrer dans un panthéon n’est pas chose aisée après 30 ans de lecture). Il a un passé. Il a changé. Mais il sait ce qu’il veut… ou plutôt qui il veut, quitte à manigancer la rupture des fiançailles de la jeune fille convoitée pour pouvoir la consoler en l’épousant lui-même. Mais le grand Nicolas qui croyait tout savoir va comprendre qu’on ne peut tout prévoir, et surtout pas les sentiments.
Tout comme notre marquise, j’aime ce Nicolas, ses imperfections et ses tourments. Et pour mon plus grand bonheur, Lisa Kleypas semble affectionner les Nicolas au passé sombre.
Il y a les musiciens :
Comme chez Nora Roberts et le charismatique Nicholas Le Beck, pianiste et compositeur de talent dans la saga des Stanislaski. Il ne vous chantera pas « Deck the halls with boughs of holly »… non, loin de là. Ce fringuant jeune homme donne plus dans le Broadway que dans le chant de Noël. Et c’est la charmante Frederica qui saura lui faire battre le cœur. Pour les besoins de cet article, je me suis replongée dans leur histoire… Elle fleure bon les années 80 (Monsieur est fumeur) mais le charme de Nick a su rester intact. Il est l’idée que je me fais d’un musicien. De longs doigts fins, agiles, un corps tout en nervosité et muscles longs, un passé (check !), et le salut dans la musique. Laissez-vous charmer par la musique de Waiting for Nick (Un amour d’enfance), vous refermerez ce livre avec une envie de Broadway, et de nourriture ukrainienne.
Il y a les Lords au grand cœur :
l-amour-en-10-leconsNicholas St. John, dans Ten ways to be adored when landing a Lord de Sarah MacLean : je vous avait parlé de mon miracle Amazon de cet été, ce livre est l’histoire du charmant jumeau, Nicholas. Et si jumeau il est, identique il n’est pas…
Nicholas n’est pas un « rake », c’est un intellectuel. Du moins en apparence. Sous couvert de son statut d’expert en antiquités, ce dernier a œuvré pour l’intelligence britannique pendant les guerres napoléoniennes. Il est à présent de retour au pays, et après avoir été élu meilleur parti de Grande-Bretagne, sa vie semble encore plus périlleuse. Lorsqu’un vieil ami lui demande son aide, il saute sur l’occasion de fuir Londres… et tombe sur Isabel.
Il y a les petits :
Ou plutôt Le petit… Nicolas, de René Goscinny. Fidèle à ma tendance à tout lire dans le désordre (je vous raconterai un jour comment j’ai lu les Chroniques de Narnia en commençant par le Prince Caspian…), j’ai découvert le petit Nicolas avec « Joachim a des ennuis ». Je devais avoir 7 ans, et j’ai été impressionnée d’apprendre que c’était un adulte qui avait su retranscrire avec autant de justesse mon esprit d’enfant. Vous remarquerez aussi que le petit Nicolas est assez intemporel. Il est évident qu’on n’y parle ni de Nintendo, ni d’internet, mais les questionnements, problèmes, chamailleries, et autres considérations enfantines restent vraies. Je ne saurais dire si j’ai lu un « Petit Nicolas » un 6 décembre, mais l’esprit est le bon. Prenez donc une clémentine, une barre de chocolat Milka (pour changer) et plongez-vous dans les aventures de ce petit bonhomme.
Des Nicolas, il y en a bien d’autres…
En ce 6 décembre, je suis plongée dans The Perfect Stranger – Sauvetage amoureux – de Anne Gracie où il est question de Nicholas Blacklock et de Faith, j’ai ouvert la case 6 de mon calendrier de l’avent, il fait froid dehors et la lessive attendra…
Bonne lecture,
Tam-Tam