Chi-Chi
Acting up
Chi-Chi
(Réédition du 31/10/11)
A l’origine, je pensais vous faire aujourd’hui un post sur la suite de ma saga James Bondienne sous Napoléon. Et puis, un truc tout bête, j’ai fait moins de kilomètres en voiture cette semaine et du coup, j’ai optimisé mes trajets de train en m’avançant dans mon travail professionnel (une princesse professionnelle est une princesse responsable). Bilan de la manœuvre : je n’ai pas fini l’écoute de The seduction of the Crimson Rose…. arrrggggggh….
Du coup, aujourd’hui, c’est chronique vintage avec un livre lu il y a pile 10 ans. Je le sais, c’est inscrit à l’intérieur (je vous promets, c’est une manie créatrice de sourires)!
Ce roman a tout pour plaire à tout le monde.
– A votre banquier d’abord, puisque La demi-pensionnaire se trouvera sans doute dans les rayons de votre bibliothèque.
– A votre capital temps, puisque 200 petites pages, c’est à peine plus qu’un Harlequin ! (mais en tellement mieux)
– A votre âme francophone : Didier Van Cauwelaert, est comme son nom ne l’indique pas, français. C’est suffisamment rare pour être souligné.
– A votre cœur de midinette, puisqu’il s’agit d’un coup de foudre…
Dans toutes les belles histoires de coup de foudre, il y a le moment où le héros tombe amoureux, et le moment où son amour est testé. La particularité de La demi-pensionnaire est que le coup de foudre à lieu à l’entrée, et le test fatidique au dessert… littéralement.
Je vous perds ? Pas de panique, je vous explique…
La demi pensionnaire, c’est donc l’histoire de Thomas, qui lors d’un déjeuner, tombe amoureux d’Hélène au premier regard. Sauf que Thomas est un gentleman, et ce n’est pas avant le dessert qu’il réalise que cette dernière est bloquée dans un fauteuil roulant puisque, jusque là, il était plongé dans ses grands yeux…
Elle est « demi-pensionnaire », mais pas figée au sol, ni amorphe dans sa propre vie. C’est d’ailleurs la force de ce livre. Absolument pas tourné vers le pathos, ni vers la colère qui semble parfois bien légitime pourtant devant l’adversité. C’est une bouffée d’optimisme et d’humour que nous crée ici l’auteur.
Tout n’est pas non plus tourné vers cette héroïne qui sort de l’ordinaire. Thomas est un être complexe, qui se dévoile au fil des pages. A l’époque de sa lecture, ce livre m’a donné de l’énergie, de l’envie de déplacer les montagnes. Oui, il y a dix ans, je donnais dans le cliché Harlequin…
Et puis il s’agit d’un coup de foudre donc, argument principal pour certain, mais qui reste un élément qui me fait grincer des dents. Ou peut être est-ce un petit reste de cynisme qui fait que je suis de celles qui disent « on ne me la fait pas à moi »… Car un coup de foudre, c’est :
– trois fois plus de travail pour l’auteur pour me convaincre.
– trois fois plus de risque de tomber dans la catégorie des couples que je ne saurais voir
– trois fois plus de pentes glissant vers le cliché Harlequin qui ne passe qu’avec du champagne
– mais trois fois plus de chance de se montrer inoubliable s’il est manié avec talent
Histoire complexe, où l’on se plonge dans une réflexion sur le sens de la vie, ce qu’on en attends… et où Hélène et Thomas nous montrent que parfois, les miracles ne sont pas nécessaires pour voir la vie du bon côté.
Didier à tout bon, la demi-pensionnaire a pris pension chez moi depuis 2001…
Bonne lecture,
Tam-Tam
Réédition du 11/07/2014
Ceux qui veulent une histoire façon Amélie Poulain peuvent donc arrêter la lecture ici…
Donc pour résumer la situation, Mary est un peu dans une sale situation…
Forcément Richard l’apprend –enfin façon de parler. Richard rentre de mission et découvre Mary et son ventre proéminent. Il est gentil mais pas con… Donc vite fait bien fait il vire Mary de la maison sans lui laisser le temps de dire au revoir à Jane, sa petite fille d’un an et lui paye un billet de retour pour l’Ecosse.
Mais Mary ne va pas rentrer en Europe parce que Kentaro est un gentleman (enfin à ce stade de l’histoire c’est ce qu’on croit) et il va assumer ses responsabilités en bon Japonais qu’il est. Il fait chercher sa maitresse dans l’hôtel où elle attend avant de prendre le bateau et la fait venir au Japon. Là il l’installe dans une maison avec des domestiques et l’entretien. Elle se fait une raison quant à son statut de maîtresse mais se dit que de toute façon elle n’a rien à perdre vu qu’elle est déjà au bas de l’échelle sociale pour avoir couché avec un Japonais. Mary accouche ; elle est un peu sur un petit nuage et ne voit pas la catastrophe arriver. Son bébé, Tomo, lui est enlevé par Kentaro pour être donné à adopter. Petite explication : Tomo n’a pas l’air occidental et Kentaro appartient à une dynastie haut placée. L’idée est donc de donner son fils à adopter par une famille ayant déjà une fille. Le fils et la fille seront mariés ensemble et ainsi il y aura du sang Kurihama dans la famille. Youpi !
Ce roman est riche. J’aime que l’histoire de fond soit ancrée dans un contexte historique (la révolte des Boxers en Chine, la première et la seconde Guerre Mondiale). J’aime l’aspect féministe et donc moderne de l’histoire : Mary Mackenzie se prend en main et s’en sort toute seule. C’est une femme forte et moderne qui s’assume et se débrouille seule et ne craint pas le regard des autres.
Mais le mieux c’est de le lire et de se faire se propre opinion.
Arwen
Réédition du 27/06/2011
L’exemple le plus flagrant est sans aucun doute la saga:
Son auteur, Jean M. Auel, est de celles qui se documentent sans fin, ne sont pas avares de détails dans leurs écrits et savent les diluer dans une histoire si passionnante, que lorsqu’enfin le livre se referme, on pourrait presque passer un test sur l’époque historique abordée.
Les aventures d’Ayla se passe lors de la préhistoire. Cette saga, qui s’étale sur 6 tomes, a tenu en haleine de nombreux fans depuis la sortie du premier opus dans les années 80. Le dernier tome est sorti cette année, et autant vous dire que j’étais dans les starting-blocs , même si je ne fais pas partie des premiers addicts de cette histoire venue du confins des âges. C’est le genre d’histoire qui vous plonge dans un monde que l’on n’entraperçoit que dans les musées, entre deux silex et trois ossements.
Le génie de l’auteur fut ici de rendre compte d’une histoire complètement inventée, mais en se basant sur des faits archéologiques et anthropologiques si précis que le réalisme et la cohérence de l’histoire ont su accrocher même les plus grands spécialistes.
6 tomes. 6 tomes pour voir grandir la jeune Ayla, la voir perdre sa famille ; la voir être recueillie par le « clan de l’ours des cavernes », que nous connaissons tous sous le nom de Neanderthal.
La voir lutter pour être acceptée, puis finalement partir à la recherche des siens (Homo sapiens sapiens).
Pour plus de détails, s’en référer au tome 1 : Le clan de l’ours des cavernes.
Mais au delà du personnage charismatique qu’est celui d’Ayla, et du couple qu’elle forme avec son géant blond, il y a la découverte d’un mode de vie, d’une civilisation méconnue, de l’évolution de l’homme qui semble avoir été cristallisée par l’auteur en 6 tomes d’une qualité littéraire telle que je n’ai jamais reculé devant 25 pages de description pour une simple peinture rupestre.
Ne vous méprenez pas, lire une saga est une chose exigeante. On ne peut passer au tome 5 sans avoir lu les 4 premiers. Mais la récompense est parfois à la hauteur de la tache, et grâce au talent de Jean M. Auel, et à la destinée de son héroïne, je n’ai jamais eu à regretter d’avoir passé tant d’heures, le nez plongé dans un de ses livres.
Je n’ai plus qu’à vous inviter à en faire de même et à vous enjoindre à vous plonger à votre tour dans cette épopée mythique dans un passé datant de plusieurs milliers d’années.
Bonne lecture,
Tam-Tam
Réédition du 23/06/2011
Récemment, je parlais lecture avec ma mère. J’avais lu La solitude des nombres premiers. Elle avait lu Trois vies chinoises de Dai Sije. Et tandis qu’elle me disait combien elle avait trouvé cette histoire désespérante, je me suis retrouvée en train de lui expliquer pourquoi j’aimais tant la romance. Un livre qui vous envoie un message positif, que vous refermez avec l’idée que le monde est un endroit plus beau, que l’amour n’est pas vain, cela n’a pas de prix. Ma mère comprend ce point de vue, même si elle n’est pas elle-même une fan de romance, et après tout, c’est elle qui m’a mis entre les mains ces livres qui ont formé mon goût et mon caractère! A la même époque où je découvrais Le Mouron Rouge et Anne of Green Gables, toujours dans la bibliothèque familiale, se trouvait Jane Eyre. Longtemps je me suis méfié de ce livre, héritage d’un temps ancien où les couvertures n’avaient pas d’image! Reconnaissez que c’était suspect…
Aujourd’hui, Jane Eyre est pourtant une de mes références. Malgré les multiples adaptations en film (dont une version avec Charlotte Gainsbourg en 1996, et une nouvelle version est prévue le 7 septembre 2011, avec Mia Wasikowska dans le rôle-titre), c’est toujours vers le livre que je reviens.
Ce roman de Charlotte Brontë a été publié en 1847 en Angleterre. Le succès est immédiat, et le livre sera traduit en français dès 1854. Présenté comme l’autobiographie de la narratrice, l’histoire nous fait suivre la vie de Jane Eyre sur une quinzaine d’années.
Jane, orpheline de dix ans, est hébergée par une vague relation de famille, Mrs Reed. Cette dernière n’est pas du tout contente de la situation, elle considère Jane comme une gêne, la maltraite et la punit durement si elle ose se rebeller. Après un incident particulièrement violent, Mrs Reed décide de se débarrasser de Jane et l’envoie à Lowood, école pour jeunes filles « difficiles ». Les conditions de vie y sont extrêmement rudes, la discipline de fer pour corriger toutes des demoiselles de leurs « vices ». Et Jane restera huit ans à Lowood, huit ans durant lesquels elle survivra plus qu’elle ne vivra réellement, mais huit ans durant lesquels son caractère se forgera, autour d’une idée : être indépendante. Le jour où Jane quitte l’internat, ce sera pour devenir l’institutrice d’Adèle, pupille du mystérieux Mr Rochester, à Thornfield Hall.
J’hésite à vous en dire plus, car si vous n’avez pas encore lu ou vu Jane Eyre, je m’en voudrais de gâcher pour vous la découverte de la suite!
La relation entre Jane et Mr Rochester va bien sûr occuper une place centrale dans la suite de l’histoire, mais les personnages qui les entourent ont une importance fondamentale. Tout le roman se déroule dans une ambiance sombre, presque pesante, un secret plane sur Thornfield Hall, des rumeurs courent, et Jane, comme le lecteur, ne sait que croire. En lisant Jane Eyre, j’ai toujours l’impression d’entrer dans une bulle, un espace où le temps n’a pas de prise, dans des lieux noyés de brouillard et de froid. Dans cet univers évoluent des personnages qui sont à l’exact opposé de cette ambiance, Jane est ardente en dépit des apparences, Mr Rochester est passionné… La personnalité de Jane, discrète jusqu’à l’effacement, mais farouchement indépendante, est tout à fait hors du commun pour une femme de son époque. C’est pour moi une héroïne tout à fait extraordinaire, surtout parce qu’elle est féministe dans un monde où le concept même du féminisme était très mal vu, parce qu’elle s’est formée seule dans un environnement où rien ne l’y encourageait, parce qu’elle est incroyablement forte tout simplement.
Si les films se concentrent le plus souvent autour de l’histoire d’amour entre Jane et Mr Rochester, ce serait faire un raccourci que de croire que l’histoire ne se limite qu’à cela. Jane Eyre n’est pas seulement une histoire d’amour, c’est avant tout un roman d’initiation, une histoire de femme dans l’Angleterre victorienne, c’est surtout l’histoire de Jane qui refuse d’être une victime et de subir sa propre vie. De plus, Charlotte Brontë manie la plume avec art, son écriture est très poétique, marquée par les influences romantiques de l’époque, avec une nuance presque gothique par moments!
Je vous recommande donc la lecture de Jane Eyre, sans vous contenter des versions cinématographiques. Mais, si vraiment vous n’avez pas le temps, pour les fans, le lien audio-book!
Bonne lecture,
Chi-Chi
Réédition du 13/06/2011
J’ai du relire ce livre au bas mot 10 fois depuis ce fameux voyage de 2005. Pourquoi ? Parce qu’au delà de la magnifique histoire que l’auteur raconte, Franck Conroy fait preuve d’un talent hors du commun pour peindre les émotions. Corps et âme fait parti des livres qui m’ont fait pleurer, et je vous ai déjà expliqué à quel point c’est un gage de magnificence.
Je pourrais sans doute vous parler des heures de ce livre qui immanquablement me fait pleurer à la page 570, qui me berce à travers ses pages des mélodies des plus grands. Je pourrais vous dire qu’au delà de la musique, qui reste le grand amour de la vie de Claude, ce dernier va devoir aussi se construire une famille, des amis, pour l’accompagner lors de son périple. Car le talent n’est pas tout, c’est ce que l’on en fait qui fait tout la différence.
Le livre a tout pour lui !
– Le cadre de New York à la fin des années 40. Les rues à la vapeur sortant des bouches d’égout. Les automobiles, le tramway. La ségrégation, le travail qui manque, le retour des soldats…
L’histoire enfin, d’une destinée, d’un amour inconditionnel, d’un talent, de rencontres… Cette histoire d’exception qui à mon gout fini trop tôt. Le talent n’a pas assez d’une vie pour s’épanouir, et Franck Conroy a à peine le temps d’un livre pour ravir notre cœur avec son héros tout en nuances.
A lire, vraiment.
Tam-Tam
Réédition du 11/04/2011
Ce weekend, la météo a été clémente sur le royaume. Il a fait si beau, que j’ai déserté le château pour profiter des rayons du soleil en terrasse, un Perrier-violette à la main.
Bilan, ma peau est légèrement rosée (merci le parasol), et je suis gravement en retard sur l’écriture de mon post hebdomadaire. C’est le souci avec la météo estivale, on a des envies de plage et de baignade. Et si un livre est très aisément transportable dans le sac de plage, un ordinateur en plein soleil n’est pas une idée intelligente pour ces petites machines qui sont bien trop sensibles.
Du coup, je vous refais un remake des veilles d’examens. J’ai sorti tous mes livres, je potasse à fond en espérant être prête pour le lendemain.
A l’époque, lorsque la caféine conjuguée aux dragibus n’étaient plus suffisants pour me maintenir éveillée jusqu’au moment fatidique où le professeur me tendrait mon sujet, il me restait la perspective des vacances et des livres que j’allais emporter pour me porter jusqu’à la ligne d’arrivée.
Ah… que ne ferait-on pas pour quelques jours au soleil avec un bon livre… Aussi, en exclusivité pour vous aujourd’hui, une liste spécialement conçue pour des vacances au soleil.
En vacances nous voulons… de l’exotisme mâtiné de féminisme, avec Shalimar de Rebecca Ryman, qui retrace l’histoire d’Emma, héritière rebelle et sans le sou qui s’applique à suivre son propre code de conduite, même si ce dernier va à l’encontre des traditions perpétuées dans la colonie britannique de Delhi, en cette fin de XIXème siècle. Son chemin va croiser celui de Damien Granville, collectionneur de femmes qui décide, on ne sait pas bien pourquoi, qu’Emma est la femme faite pour lui. A travers un jeu politique de pouvoir autour d’un passage stratégique au cœur des montagnes himalayennes, c’est l’avenir de tout un continent qui semble se jouer sur cette histoire d’amour victorienne.
Dépaysement : 4/5
Suspense : 4/5
Nous voulons… du mystique sur un autre hémisphère, avec La dame Australie de Bernard Simonay. Dans cet immense continent, nous allons suivre Judith Lavallière, envoyée en exil dans une colonie pénitencière. Mais l’Australie, à cette époque, ce n’est pas le Club Med. Et ce sont bien des épreuves qui attendent la jeune fille. Exploitée par un alcoolique notoire, elle s’enfuie dans les profondeurs de l’outback, évite la mort de peu, est recueillie par des Aborigènes, retrouve la civilisation, participe à la ruée vers l’or, trouve l’amour, et affronte les démons de son passé. Entre le choc culturel, la beauté des paysages australiens et le charismatique Alan, Judith est la parfaite compagne de voyage pour les aventures chez les Aussies.
Dépaysement : 5/5
Suspense :4/5
(NB : Je tiens à vous rappeler que Hugh Jackman est Australien… Alan, Hugh, même combat !)
Nous voulons… la mélancolie des landes verdoyantes avec Les Dames à la licorne de René Barjavel et Olenka de Veer. Et c’est l’envoutante Griselda, benjamine de Sir John Green, qui nous ouvre son domaine. Elevée sur l’île de Saint Alban avec ses quatre sœurs, Griselda ne rêve que d’une chose, quitter son île aux falaises escarpées et vivre. Hugh est un chef rebelle en fuite, car l’Irlande est en ébullition, ses habitants aspirant à autre chose qu’à la domination anglaise et à un avenir fait de servitude. Hugh et Griselda, à leur manière, n’aspirent qu’à la même chose, la liberté. De leur rencontre va naitre une très belle histoire d’amour. Une histoire qui m’a été conseillée par ma mère, une veille de vacances, et qui, à l’époque, a fait naitre chez moi un amour sans borne pour la verte Erin…
Dépaysement : 4/5
Suspense : 3/5
Nous voulons… du mystère et des alligators, avec Une coupable idéale de Jude Deveraux. Ce sont Fiona et Paul qui nous emmènent pour une aventure dans le Bayou. Une véritable chasse au trésor où, en plus des méchants à combattre, des traitres à démasquer et des coffres remplis d’or à récupérer, il y aura une belle histoire d’amour comme Jude Deveraux sait nous les concocter. De l’humour, des personnages hauts en couleur et des Montgomery !
Dépaysement : 3/5
Suspense : 4/5
Pour ma part, pour les vacances, je souhaite… des fresques murales d’animaux courants dans la plaine, avec la suite des aventures d’Ayla et Jondalar dans Le pays des grottes sacrées de Jean M. Auel. Les cinq premiers tomes de cette sagas font parties des « must absolutly have » de ma bibliothèques. Découverts pendant des vacances en famille, je me suis retrouvée à lire à voix haute dans la voiture familiale l’équivalent des 1600 pages que représentent les 2 premiers tomes et demi. Je me revois encore lisant le 5ème livre, un weekend de 1er mai, confortablement installée sur une chaise en terrasse de mon café préféré à Poitiers…
Qui sait où je lirai cet opus, mais je m’attacherai à lui trouver un lieu à la hauteur de la place exceptionnelle que cette série tient dans mon cœur, et ne manquerai pas de vous en relater les moindres détails !
En attendant, vous avez tout ce qu’il vous faut pour vous aussi, tenir, avant les vacances tant attendues ! Et pour les petits chanceux qui sont déjà installés sur leur chaise longue, ne manquez pas de nous faire part de vos découvertes littéraires !
Bonne lecture,
Tam-Tam
Ce livre a contribué à éveiller ma fibre romantique et mon amour pour les héroïnes fortes qui surmontent les difficultés qu’elles rencontrent et prennent leur vie en main. Fadette est certainement l’un des plus beaux personnages de littérature que j’ai eu l’occasion de rencontrer, complexe, très fine psychologiquement et résolument sûre d’elle.
Françoise Fadet, dite La Fadette, la Petite Fadette, le Grelet ou encore Fanchon. Vous voyez que ce ne sont pas les surnoms qui lui manquent!
Fadette qui est presque encore une enfant, à peine une adolescente, toujours mal fagotée, trop maigre, la peau trop sombre, et que toute la région pense sorcière à cause de ses manières un peu étranges et à cause du caractère plus étrange encore de sa grand-mère, la guérisseuse locale.
Fadette qui, en dépit des apparences, souffre d’être ainsi considérée mais qui, par fierté, n’en montre jamais rien et cultive, avec un peu de perversité, sa réputation.
Le soir où Fadette rencontre Landry, l’un des fils de la famille Barbeau, notre histoire peut commencer. Les Barbeau sont des fermiers plutôt aisés de la région, et ces deux là se connaissent sans vraiment se connaître. Mais ce soir-là, Landry est à la recherche de son frère jumeau, Sylvain, qui a disparu, et Fadette ne peut s’empêcher de le narguer, lui disant qu’elle, elle sait où se cache Sylvain.
Souvenez-vous de ce que je vous ai dit sur la perversité avec laquelle Fadette entretien sa réputation. Ce n’est pas une décision arbitraire qu’elle prend, mais une revanche envers ceux qui la méprisent sans la connaître. Et Landry est de ceux-là. Aussi, elle n’accepte de l’aider qu’à la condition qu’il lui promette de lui donner ce qu’elle veut, le moment venu.
Trop inquiet pour son frère, Landry accepte ce marché, tout en espérant secrètement que Fadette oubliera cette promesse et qu’il ne sera pas obligé de la tenir. Ce qui ne sera bien évidemment pas le cas, mais je n’en dirais pas plus, pour vous laisser le plaisir de découvrir vous-même cette histoire magnifique, et les évènements qui vont marquer l’évolution de la relation qui se noue entre Landry et Fadette…
Bien sur, puisque je parle de ce livre ici, vous pouvez vous douter qu’il y aura une histoire d’amour, quelque part en cours de route. Mais avant d’en arriver là, nos héros apprendront à se connaître, et le chemin qui va les mener l’un vers l’autre ne sera pas simple!
Georges Sand nous parle bien sûr de la vie dans les campagnes françaises au 19ème siècle, du poids des convenances sur la vie de chacun, de la différence sociale, mais aussi de la dignité humaine, de l’importance de toujours rester honnête envers soi-même, tout cela avec des personnages et dans un contexte que la bonne société de l’époque considérait comme frustre et sans intérêt.
Réédition du 14/04/2011
Ces dernières semaines ont été riches en déceptions littéraires… Pas un seul livre enthousiasmant à me mettre sous la dent, vous imaginez l’état de désespoir qui est le mien à l’heure où j’écris ces lignes.
Mais puisque Tam-Tam vous a fait lundi une booklist spéciale vacances, et qu’il faut bien à mon tour que je partage l’état de mes lectures avec vous, je vais rester dans le ton et faire une contre-booklist avec les livres qui m’ont déçue ces derniers temps, des livres que je vous recommanderais d’éviter…
Pas ce soir, je dine avec mon père, Marion Ruggieri : les états d’âme d’une jeune femme qui ne peut pas grandir car son père refuse de vieillir, qui se choisit un homme plus vieux pour tenter de trouver ce père donc. Il y avait le début d’une réflexion sur ce conflit de générations, une idée intéressante. Et puis rien. Le néant. Des états d’âme à n’en plus finir, une narratrice qui subit dans les détails la vie sexuelle de son père, semble se révolter et vouloir enfin évoluer, et puis non finalement, retour à la case départ. Des pages pour rien, le vide.
When Harry met Molly, Kieran Kramer : le livre sur lequel je faisais des recherches le jour où j’ai découvert le film Mrs Miracle! Eh bien, à ma grande déception, il n’a pas tenu ses promesses. Pourtant Julia Quinn en disait du bien… Re-déception. En toute honnêteté, ce livre n’est pas mauvais. Mais trop approximatif, un peu bâclé, les ressorts de l’histoire sont trop gros, la trame parfaitement ridicule, le héros pas du tout héroïque et l’héroïne complètement anachronique! Rien de crédible ici, dans le même esprit qu’avec A groom of one’s own, il y a eu des moments agréables, mais une impression globalement négative…
Le caveau de famille, Katarina Mazetti : autant j’avais aimé Le mec de la tombe d’à coté, dont ce livre est la suite, autant Le caveau de famille m’a ennuyée. Benny et Désirée veulent faire un enfant, mais ils ne veulent pas avoir à décider d’être ensembles. Ils ne prendront donc une décision que si elle tombe enceinte. Ce qui arrive. Incapables de prendre la moindre décision, il se morfond, elle s’enferme dans le silence. Rien ici ne m’a évoqué l’humour mordant du premier volet, et les personnages m’ont semblé désespérément agaçants. Une vraie déception…
La solitude des nombres premiers, Paolo Giordano : voilà un livre qui m’a carrément mise en colère! Ce livre prétend parler du lien indestructible qui unit Alice et Mattia, depuis leur adolescence tourmentée, puis au long de leur vie adulte. Mais en fait de lien, il n’y a rien, que la complaisance de ces deux personnages qui s’enferment dans la conviction que leur souffrance dépasse celle de tous les autres. Si cette attitude se comprend chez des adolescents, elle est horripilante chez des adultes. Alice, l’anorexique qui se coupe du monde suite à une blessure qui la laisse boiteuse, et n’a jamais réglé son Œdipe, m’a paru affreusement égoïste et puérile. Mattia, au QI trop élevé, qui se sent responsable de la mort de sa sœur jumelle et s’auto-mutile pour se punir, est déjà bien plus cohérent. Mais peu importe, car si au début, leur douleur est poignante, j’ai fini par les détester, tant leur souffrance semblait n’être plus qu’un artifice pour préserver leur sentiment d’être spéciaux, hors du monde, tant leur relation me paraissait dépourvue de sens. Les personnages n’évoluent pas, restent coincés dans le rôle qu’ils se sont définis des années plus tôt, et cela peu importe les influences extérieures. Sans jamais faire le moindre effort pour en sortir, tous deux se tournent autour sans vraiment s’approcher, s’éloignent au gré de leurs caprices ou par fatalité, et se perdent. L’auteur parsème son récit de quelques miettes d’espoir, pour mieux les écraser aussitôt, ouvre des pistes pour ne jamais les explorer, et dévore ses personnages avec un fatalisme morbide. Au-delà de l’aspect désespéré de l’histoire, je n’ai pas cru une seconde que cette relation était possible ou cohérente. Et en refermant ce livre, je n’avais qu’une question : Pourquoi??!
Espérons que cette mauvaise passe ne dure pas car, si ma PAL déborde, dès que je commence un nouveau livre, il me tombe des mains… Et je ne peux pas en parler car je ne parle que des livres que j’ai fini… Mais l’heure devient grave, je n’aurais bientôt plus de livre en réserve dont je voudrais vous parler, et alors, j’en serais réduite à me filmer en train de faire des claquettes pour que vous ne passiez pas ici pour rien les jeudis! Avouez que ce serait triste…
Bonne semaine,
Chi-Chi
L’histoire chez Ken Follet est aussi un paramètre très important et je sais de source sûre que l’homme fait ses devoirs de recherches avec application. Et son livre s’en ressent. Dans ses livres, vous ne trouverez pas Le Havre sur la Méditerranée, et les français ne seront pas des êtres maniérés qui portent des foulards et des bérets pour aller chercher leur baguette en passant par le bistrot du coin…
Comment je le sais ? Parce que l’action du Réseau Corneille se passe dans l’Europe de la seconde guerre mondiale, de part et d’autre de la Manche. Et qu’en termes d’analyse du comportement anglais et français, mon ami Ken tape dans le mile !
Eh bien pas moi. Étant hautement intelligente, je me suis précipitée sur internet pour commander en urgence mon livre chéri. Logique. Surtout que je suis en train de rédiger ce post de mémoire! Ce n’est donc pas comme si j’allais m’en servir immédiatement. Mais le simple fait de savoir que je ne l’avais pas a déclenché chez moi un réflexe primaire, une nécessité de le tenir entre mes mains et de le relire, une fois de plus!
L’histoire se passe en Chine, en 1930. Pearl Buck, l’auteur, est une américaine contemporaine de l’époque, qui connaît bien son sujet pour avoir vécu en Chine plusieurs années. C’est de la vieille Chine, celle d’avant la Révolution culturelle, dont il est question ici, et de son affrontement avec l’Occident qui commençait alors à atteindre le pays.
Kwein-Lan est une jeune fille élevée dans la plus pure tradition chinoise. Son mariage a été arrangé, avec un homme de très bonne famille qu’elle n’a jamais rencontré, un chinois éduqué qui a étudié la médecine aux Etats-Unis et n’en est revenu que pour le mariage. Le soir de leurs noces, il lui annonce qu’il ne souhaite pas vivre selon la tradition, à commencer par le fait d’habiter avec ses parents dans la maison ancestrale. Nos jeunes mariés emménagent donc dans une maison de type occidental, idée révolutionnaire pour l’époque. Kwein-Lan est troublée par l’attitude de son mari, elle qui a été élevée pour demeurer soumise à un homme, alors que lui souhaite la traiter en égale. Elle a été si bien élevée qu’elle ne dit jamais rien de ses opinions, de sa perplexité face aux idées étranges de son époux, de cette maison qu’elle trouve laide. Entre eux, le courant ne passe pas du tout. Plus elle tente de plaire à son mari en étant une bonne épouse selon les préceptes que l’on lui a enseigné, plus il est distant. Car Kwein-Lan ne peut se résoudre à remettre en cause le bien-fondé de tout ce que l’on lui a appris. A commencer par ce qui concerne ses pieds.
En effet, notre jeune mariée a les pieds bandés. Pour rappel, dans la vieille tradition chinoise, les femmes issues de familles riches avaient les pieds bandés depuis leur plus tendre enfance, pour les empêcher de grandir. En dehors du fait que les petits pieds étaient considérés comme un canon de beauté, cette coutume était extrêmement douloureuse et elle symbolisait la richesse et la puissance de la famille : une femme aux pieds bandés ayant du mal à marcher, cela signifiait que la famille pouvait se permettre d’entretenir ses femmes sans qu’elles aient à travailler. Seules les paysannes avaient donc des pieds normaux, considérés par tous, à commencer par notre jeune mariée, comme laids.
Quand son mari lui demande d’arrêter de se bander les pieds, Kwein-Lan résiste violemment. Elle y voit un déni de tout ce qu’elle est, tout ce qu’elle représente. Son mari y voit un signe de barbarie, un refus d’entrer dans la modernité. C’est le jour où elle cède enfin que les choses changeront entre eux. A compter de ce moment, leur relation va s’épanouir, et nos époux vont se découvrir, enfin communiquer et se comprendre. Nous suivrons dès lors l’évolution non seulement de leur mariage, mais aussi du monde qui les entourent.
C’est une histoire très touchante, toute en nuances et délicatesse, avec des personnages vraiment atypiques, pris entre deux mondes, deux civilisations. L’auteur sait à merveille nous décrire un pays en suspens, à l’aube du changement. Si Vent d’est, vent d’ouest est incontestablement le chef-d’œuvre de Pearl Buck, sur le même thème, je vous recommande également les livres Fils de Dragon et Pavillon de femmes, deux autres histoires magnifiques et poignantes…
Mais j’ai confiance en mon amie. J’ai refoulé mon trauma d’enfant et je me suis lancée dans la lecture du roman de Sara Gruen.
Cela aurait pu virer à la catastrophe. Je me voyais déjà appeler Chi-Chi en catastrophe parce que je n’arrivais pas à dormir, que j’avais peur du noir et que des éléphants roses voulaient me piquer mes BN…
Dès les premières lignes de ce livre, un miracle a eu lieu. C’est bien simple, lorsque j’ai fini le livre, le soir même, j’avais les larmes aux yeux, des envies d’éléphant de compagnie qui me tiendrait chaud le soir…
L’histoire est bien écrite, intéressante et émouvante.
Jacob Jankowski est étudiant à l’école vétérinaire lorsqu’il perd ses parents dans un accident. Sans doute un peu perdu et sans doute un peu poussé par le désespoir, il saute dans le premier train qui passe. C’est celui du Cirque des frères Benzini. A bord du train, on n’accepte pas les passagers clandestins. S’il ne veut pas être jeté par dessus-bord, il va lui falloir gagner le droit de rester.
On découvre alors l’envers du décor. Car au-delà des paillettes et des projecteurs, la vie dans un cirque est dure. Il y a les stars qui occupent le centre de la piste, et les travailleurs de l’ombre. Mal nourris, maltraités, sous-payés, la Grande dépression n’a pas arrangé leur quotidien. Et par-delà les applaudissements de la foule, c’est un monde cruel qui s’articule autour d’un concept simple : tu travailles ou tu meurs.
(Disney 1 – mes illusions 0)
Malgré les difficultés, c’est dans cette dureté que Jakob va découvrir la valeur de sa vie, et s’y accrocher. De cette vie d’errance, il va faire un voyage initiatique, il découvrira les valeurs de l’amitié, du courage et de l’amour.
Au-delà d’une histoire captivante, ce roman est remarquablement écrit. Pendant tout le trajet que le train du cirque suit, j’ai senti la tension monter. J’ai appris à connaître les personnages imaginés par l’auteur. Du triangle amoureux au dressage des éléphants, cette histoire regorge de surprises. J’ai découvert l’Amérique de la Grande dépression et j’ai été déçue de voir le mot « fin » apparaitre.
Après réflexion, Dumbo mérite peut-être une seconde chance…
Bonne lecture,
Tam-Tam
PS : J’ai appris dernièrement que cette histoire avait été adaptée en film. La sortie de ce dernier est pour bientôt. J’hésite… D’autant que le rôle-titre est tenu par Robert Pattinson…
Qu’en pensez vous ?
Lorsque l’on parle de sentiments, le postulat général veut que la logique reste à la porte. Le cœur a ses raisons, bla bla bla… Blaise Pascal n’était peut être pas fleur bleue, mais l’idée était là. J’ai eu une version personnelle et adaptée de cet adage : Je suis pragmatique, l’amour ce n’est pas pour moi. Comme si le fait d’être logique et raisonnée allait en contradiction avec le sentiment amoureux.
Mais on parle de tomber amoureux, et s’il y a bien quelque chose que nous ne prévoyons pas dans notre vie, c’est la chute. L’amour représente alors un sentiment que l’on ne peut expliquer, qui n’obéit à aucun raisonnement et qui reste incompréhensible au plus brillant des intellects. L’amour serait pour les esprits lâchant prise, se laissant aller aux sentiments en oubliant leur raison.
Et puis un jour, au fil des lectures, j’ai réalisé que l’on y cherchait des explications à l’amour qui nait entre les hommes. Il y aura toujours quelqu’un pour expliquer la relation entre x et y, pour donner une raison à leur attraction : les hormones, la survie de l’espèce, l’attirance naturelle de l’homme, la sensualité féline de la femme…
On a tous entendu les théories fumeuses de l’attraction : Qui se ressemble s’assemble, les opposés s’attirent, ils ont les mêmes objectifs de vie…
Nous prétendons que l’amour n’est pas logique, mais nous passons notre vie à essayer de l’expliquer, avec plus ou moins de réussite.
Patrick Cauvin pousse la théorie plus loin. Dans « e=mc2, mon amour » et « Pythagore, je t’adore », il nous dévoile l’histoire de Daniel et Lauren.
Daniel est français, habite en banlieue parisienne, connaît le dictionnaire du cinéma par cœur et pourrait sans doute monter un réacteur nucléaire avec un bout de ficelle et un chewing-gum usagé.
Lauren est américaine, parle en alexandrins et peut vous expliquer tout Kant et Nietzche depuis l’âge de 3 ans.
Avec un cerveau pareil, difficile de se sentir à sa place dans la société. Plus vraiment un enfant, pas encore un adulte, mais définitivement très solitaire. Les vies de nos héros vont entrer en collision le jour de leur rencontre, chacun trouve en l’autre une âme sœur. Ils se ressemblent, et pourtant tout les oppose : il est un peu voyou, un peu branleur, elle est un peu coincée, un peu hautaine, mais l’auteur saura les réunir.
Le charme de ces deux romans est d’avoir rendu possible ce qui dans mon esprit était impossible. Ces deux prodiges sont d’une logique implacable, les rouages de leur cerveau leur font envisager des possibilités qui nous dépassent, nous, simples mortels, et pourtant, ils « lâchent prise » et « tombent » amoureux.
On peut donc être pragmatique ET amoureux ? Une révolution s’opère dans mon esprit…
Nous aurons deux livres pour découvrir leurs aventures. Ils vont grandir et passer de l’enfance à l’adolescence, tenter de s’émanciper. Ils vont nous émouvoir avec leurs problèmes d’adultes et leur énergie d’enfants. Comme ils ont pu me faire rire avec leurs plans invraisemblablement brillants qui m’ont fait envisager un instant que la conquête du monde était possible, ils réussiront même à réconcilier les plus allergiques aux mathématiques !
Après lecture de ces deux opus, mon envie oscille entre faire une équation du troisième degré, déterminer l’intégrale de la fonction f(x), ou aller me pelotonner devant un film de Franck Capra dans lequel Cary Grant déploierait tout son charme.
Bonne lecture,
Tam-Tam
J’ai découvert le cirque avec Dumbo. Et ce Disney n’a rien de tendre : entre la cruauté de Monsieur Loyal envers ce pauvre petit éléphant et sa maman, et l’indifférence des autres animaux, mon cœur d’enfant a encore mal pour Dumbo. Comment oublier la séquence où l’éléphanteau, complètement ivre, nous fait partager ses hallucinations musicales qui ont peuplé mes cauchemars d’enfants pendant de nombreuses années (pour les courageux).
Mais j’ai confiance en mon amie. J’ai refoulé mon trauma d’enfant et je me suis lancée dans la lecture du roman de Sara Gruen.
Cela aurait pu virer à la catastrophe. Je me voyais déjà appeler Chi-Chi en catastrophe parce que je n’arrivais pas à dormir, que j’avais peur du noir et que des éléphants roses voulaient me piquer mes BN…
Dès les premières lignes de ce livre, un miracle a eu lieu. C’est bien simple, lorsque j’ai fini le livre, le soir même, j’avais les larmes aux yeux, des envies d’éléphant de compagnie qui me tiendrait chaud le soir…
L’histoire est bien écrite, intéressante et émouvante.
Jacob Jankowski est étudiant à l’école vétérinaire lorsqu’il perd ses parents dans un accident. Sans doute un peu perdu et sans doute un peu poussé par le désespoir, il saute dans le premier train qui passe. C’est celui du Cirque des frères Benzini. A bord du train, on n’accepte pas les passagers clandestins. S’il ne veut pas être jeté par dessus-bord, il va lui falloir gagner le droit de rester.
On découvre alors l’envers du décor. Car au-delà des paillettes et des projecteurs, la vie dans un cirque est dure. Il y a les stars qui occupent le centre de la piste, et les travailleurs de l’ombre. Mal nourris, maltraités, sous-payés, la Grande dépression n’a pas arrangé leur quotidien. Et par-delà les applaudissements de la foule, c’est un monde cruel qui s’articule autour d’un concept simple : tu travailles ou tu meurs.
(Disney 1 – mes illusions 0)
Malgré les difficultés, c’est dans cette dureté que Jakob va découvrir la valeur de sa vie, et s’y accrocher. De cette vie d’errance, il va faire un voyage initiatique, il découvrira les valeurs de l’amitié, du courage et de l’amour.
Au-delà d’une histoire captivante, ce roman est remarquablement écrit. Pendant tout le trajet que le train du cirque suit, j’ai senti la tension monter. J’ai appris à connaître les personnages imaginés par l’auteur. Du triangle amoureux au dressage des éléphants, cette histoire regorge de surprises. J’ai découvert l’Amérique de la Grande dépression et j’ai été déçue de voir le mot « fin » apparaitre.
Après réflexion, Dumbo mérite peut-être une seconde chance…
Bonne lecture,
Tam-Tam
PS : J’ai appris dernièrement que cette histoire avait été adaptée en film. La sortie de ce dernier est pour bientôt. J’hésite… D’autant que le rôle-titre est tenu par Robert Pattinson…
Qu’en pensez vous ?