La trilogie Spencer Cohen


Il y a quelques semaines, je vous parlais de Sixty-Five hours de N.R. Walker, une romance M/M plutôt délicieuse. Je ne vous apprends rien, je suis quelqu’un de monomaniaque, et quand je trouve une bonne romance, mon premier instinct est de déterminer si l’auteur découverte vient de m’offrir un « one-shot-wonder » ou si elle est une auteure que je vais pouvoir ajouter dans ma « watch-list ». Il est important d’avoir une « watch-list ». C’est presque une wish-list, mais en plus ouvert. Une watch-list sous-entend que l’on achète pas encore de manière systématique, mais que l’on va guetter les sorties, pour voir si le nouvel opus sera à la hauteur du/des précédents. C’est un peu la version beta de la wish-list.

Schématiquement, toutes les auteures que j’achète sans même lire le synopsis sont passées par l’étape « watch-list ». La dernière en date étant Sarah MacLean que j’ai découvert il y a maintenant 6 ans, à l’époque de « 9 rules to break when romancing a rake » (d’ailleurs, madame/monsieur de chez J’ai Lu, si tu passes par ici, pourrais-tu le traduire, que je l’offre à tour de bras?).

Mais revenons à N.R.Walker et son Sixty-Five Hours. Après sa lecture, je suis partie à la découverte de cette auteure et j’ai testé plusieurs de ses titres: Taxes and TARDIS, que j’ai lu pour sa référence au Doctor Who mais que je n’ai que moyennement aimé (pas assez abouti à mon goût); Learning to feel, qui conte l’histoire d’un medecin au bout du rouleau qui se « réfugie » à la campagne. Du potentiel, mais des personnages que j’ai moins apprécié que les deux publicistes. Mais je sentais qu’il y avais du potentiel. Du coup, j’ai respiré un grand coup, et j’ai tenté sa trilogie « Spencer Cohen ». Et là, clairement on sentait que ce n’était plus du niveau de la simple novella remaniée et vendue gratuitement. C’était construit, avec des personnages aboutis et travaillés. Une histoire à laquelle j’ai pu croire et qui m’a fait couiner par moments.

Le pitch est simple: Spencer Cohen est l’homme qui vous obtient des réponses. En jouant le rôle du faux « nouveau petit ami », son boulot est de permettre à l’ex de son client soit de réaliser qu’il a fait une erreur en quittant le-dit client, soit de confirmer la rupture et de permettre au client de faire le deuil.

Et c’est dans le cadre de ses fonctions que notre héros rencontre Andrew Landon. Ce dernier se remet difficilement de sa rupture avec Eli, et sa soeur lui a suggéré d’embaucher Spencer. Cette dernière avait raisonné de la sorte: au mieux, Eli et Andrew se remettent ensemble, au pire, Andrew fait une croix définitive et tourne la page. Sauf que rien de tout cela n’arrive…

Pour Andrew qui n’envisage les relations que comme des transactions faisant partie de son travail, la surprise va être de taille…

Sur l’histoire je n’en dirais pas plus, mais sur ma lecture, je vais prendre quelques instants et m’étendre un peu. Quand j’ai cliqué « acheter » sur le premier opus, j’avais plusieurs craintes, et la plus grande était directement liée au fait que cette histoire s’annonçait clairement comme « une série » sur le même personnage (avec un titre comme « The Spencer Cohen séries », fallait pas avoir fait un doctorat en romance pour établir la connection et tirer les conclusions nécéssaires). Mais j’ai été très agréablement surprise. Si clairement il est plus sympathique de lire les 3 comme un seul et même ensemble, je n’ai pas eu envie de tuer l’auteure dans d’atroces souffrance lorsque le mot fin par trois fois est arrivé. Pas de cliffhanger de folie, pas d’arrêt brusque, pas de fin en « noeud de boudin » (my personal pet-peeve). Pas de triangle amoureux  ni de trahison non plus (oui, j’avoue, je vous spoile un peu, mais je déteste tellement ça, que j’ai beaucoup apprécié que la relation entre les protagonistes se construise sans ressort littéraire qui vous ruine l’affection que vous portez à l’un des héros.

Alors voilà, j’ai lu les trois. J’ai aimé.

Bonne lecture?

Tam-Tam