The All-Star antes up (Wager of Hearts 2)

Hello friends! Chi-Chi here…

Je ne sais pas vous mais moi j’ai un peu le moral dans les chaussettes en ce  moment. Pour ceux qui ne le savent pas, je suis française et je vis à Londres depuis trois ans. Autant vous dire que ce fichu Brexit nous met la tête à l’envers et l’ambiance n’est pas vraiment pas rose… Raison de plus pour essayer de trouver le réconfort dans des jolies  romances !

Du coup j’ai pris ce livre un peu par hasard. J’avais lu mon premier Nancy Herkness, un peu par hasard aussi, et sans grande conviction. Juste assez pour me dire qu’il y avait là un bon potentiel. C’était mignon, pas completement mal écrit, bien trop rapide mais assez bon pour que je ne me transforme pas en mégère sur la fin, avec une grande tirade énervée de la nana frustrée a qui on a volé son happy-end/ses paillettes/son prince charmant/son quota de lecture frivole. Ne rayez aucune mention.

Te transformer en mégère, tu veux dire comme ca?

Je suis d’humour potache héhé!

C’est que si je vais perdre mon temps à lire (ahem) (c’est bien connu, la lecture, plus grosse perte de temps depuis l’invention de la roue) (attendez, je pleure de rire!) (ça se voit que je suis championne de Questions pour une championne?) (question pour une princesse tu veux dire… Tiens d’ailleurs c’est un jeu avec du potentiel non?) si je vais donc perdre mon temps à lire, mon temps précieux, alors je veux en avoir pour mon argent. Raisonnement bassement consommateur de la lectrice qui pleure pour trouver 5 minutes de lectures dans sa journée, et qui a BESOIN que le livre soit bon, sinon elle pleure et les 5 minutes se transforment en 12 secondes, parce que de rage le livre fait un vol plané à travers la pièce (je me controle dans le métro) (par contre le kindle je ne vous raconte pas le drame) (je ne vis pas dans une cellule capitonnée). Du coup, c’est beaucoup de pression pour l’auteur, je ne vous le cache pas.

Comme je te comprends, je ne lis plus rien depuis un mois exactement pour cette raison. J’ai fait une seule entorse (le dernier Kleypas), mais je ne risquais pas grand chose, faut admettre!

Donc, Nancy Herkness. Dont j’avais lu le tome 1 de la série Wager of Hearts (Le pari des coeurs, en français). Que j’avais trouvé sympa mais sans plus. Mais assez sympa pour que quand le tome 2 est sorti, je me dise que j’allais lui donner sa chance.

Tu es une fille sympa toi. Je suis devenue vachement plus vilaine. Tu crois que je deviens aigri de la romance? Oh mon dieu?? Tu crois que je suis blasée????

Allons droit au but. C’était chouette. Toujours pas inoubliable. Mais vraiment chouette.

Miranda et Luke sont choupinous, ascendant sexy (attendez, Monsieur est superstar de football américain, fichu comme un dieu grec, et en plus, il lui fait le coup du fantasme du cowboy texan, chapeau Stetson, bottes et torse nu à l’apui, que demande le peuple???). Ils sont plutot smarts, ils sont plutot marrants, ils ont des soucis mais pas de drama pénible – juste la moyenne de casserole tolérable pour une histoire qui va aussi vite.

Sur l’échelle des Chicago Stars, on est où niveau sexytude??? Moi je veux du concret là. Parce que il y a sexy et Seeeexy *Tam-Tam cligne des yeux et remue les sourcils dans un effet peu concluant, mais comme vous êtes gentil, vous voyez ce qu’elle veut dire*.

Ben oui, que voulez-vous, autant dans la vie en vraie, je n’aime pas quand les choses trainent (l’angoisse existentielle de l’effeuillage de marguerites à base de « il m’aime », « il ne m’aime pas »…) autant dans les livres, je veux que les choses prennent leur temps. Parce que les livres et la réalité, c’est bien connu, cela ne fonctionne pas pareil, et dans mes livres, je veux VOIR les sentiments se developper.

Traduction, Chi-Chi est une vilaine sadique qui veut bien que les héros souffrent dans l’angoisse et l’incertitude, mais elle veut elle-même sauter cette étape et passer directement aux promesses gravées dans le marbre (saumon, obviously).

Résultat des courses? Eh bien cela m’a changé les idées le temps de la  lecture,ce qui est déjà pas mal, et je vais attendre la sortie du tome 3. Parce que si Nancy continue à s’améliorer, elle est chaque fois plus proche de me donner mon livre parfait qui justifie que je sacrifie 10 minutes de sommeil pour en savoir plus… Et que donc, ce livre était choupinou et que le seul reproche que je lui fait, c’est qu’il va trop vite. C’est un défaut avec lequel je peux vivre, et je pense que vous aussi. 😉

Mouuais…. Je reste perplexe. Mais je suis une perpétuelle perplexe. Surtout sur la romance contemporaine…

En attendant, bonne lecture!

Chi-Chi

Et T. en mode pénible…

Who’s that girl?

Je continue mon intérim sur le blog. Chi-Chi étant ma dealeuse officielle, je fais comme T. et je surveille ses recommandations Goodreads. Enfin, le peu qu’il y en a ! :p

Oui, Chi-Chi est une bonne source goodreadesque. Parce qu’elle ne mets pas 4 étoiles à un livre moyen. Je veux dire, c’est quoi ce délire de mettre 3 étoiles à un livre qu’on a pas aimé 4 à un moyen et 5 à un bon. Alors après ça argumente que ça préside 5*+++ ou « méga coup de coeur » quand le livre est vraiment vraiment bon. Mais mince, ça fausse tout le calcul. Les gens, 1 et 2 étoiles ce sont des notes à utiliser! Et la note « moyenne », c’est 2,5!!!!!!! 

L’avantage c’est qu’on est d’accord à 99%, cela à l’avantage que je suis rarement déçue.

En attendant, moi je suis vénère parce que je n’arrive pas à lire un « bon livre » à moins de me farcir la lecture de 10 trucs nuls.

Hello, Chi-Chi here, venue rétablir quelques vérités! T. my dear, tu n’as qu’à te remettre au contemporain, cela irait beaucoup mieux pour toi… Après moi, ce que j’en dis… 😉 

Mais du coup je risque de spoiler un peu le début (juste le début, c’est promis), évitez le rose si jamais vous êtes allergiques…

C’est comme ça que je me suis retrouvée à lire Who’s that girl de Mhairi McFarlane.

Il vient de sortir en anglais mais je suis certaine que la traduction n’est pas loin, vu le succès de ses premiers livres (je suis aussi à peu près certaine qu’il y en a eu 2 chroniqués déjà ici mais j’ai eu la flemme de chercher) (vous me direz, ce n’est pas compliqué, il y a un moteur de recherche) (mais tant pis, je vous laisse faire !)

Et comme mon ordi est mort et que je fais tout sur tablette (et que donc c’est franchement le bazar) ce n’est pas moi qui irais vous les chercher. Mais nous favorisons ainsi vos capacités d’autonomie (vous le sentez que j’ai un enfant en bas age hein?).

Et moi, si je vous dis que je n’aime pas utiliser le touchpad de mon portable et que la souris est planquée au fond d’une boite depuis mon déménagement il y a 6 mois, ça me fait une excuse aussi?

Who’s that girl c’est l’histoire d’Eddie, qui atteint l’âge canonique de 35 ans toujours célibataire. Il faut dire qu’être amoureuse de son collègue de travail depuis 3 ans ne l’aide pas beaucoup ! Et comme Eddie aime faire les choses simplement, elle ne s’épargne rien. Pas même d’assister au mariage dudit collègue. Qui ne trouve rien de mieux à faire entre le cocktail et le diner, que de lui rouler une pelle. Spectacle auquel assiste malencontreusement la toute nouvelle mariée qui, il faut bien le reconnaitre, n’est pas très contente de la tournure prise par les évènements.

Et donc elle fait quoi quand il lui roule une pelle. Elle reste passive comme la vache qui regarde les trains passer ou elle entre dans le feu de l’action (comme… comme… Non, je n’ai pas de métaphore animalière là)

Noooon, elle le repousse, juste pas assez vite! C’est une fille bien Eddie! (mais un peu lente j’avoue)

S’en suit une véritable cabale médiatique, où Facebook, Twitter, Instagram, et tous les réseaux sociaux que vous pouvez imaginer sont mis à profit pour faire de la vie d’Eddie un enfer (merci la témoin de la mariée, horrible virago hargneuse qui a un sens très relatif de la mesure).

Et, elle atterit sur les réseaux sociaux comment??? Genre il a fait ça devant TOUT le monde? Ou la mariée à eu le temps de sortir son téléphone pour faire une petite vidéo???

Pas besoin qu’il y ait eu une vidéo ou une photo pour démarrer une campagne sur les réseaux sociaux! Et la mariée pas trop contente n’a pas vraiment choisi de traiter le problème dans la discrétion!

Pauvre Eddie, qui subit les conséquences de ses actes mais franchement j’avais de la peine pour elle, aucun être humain ne devrait avoir à subir un tel harcèlement, quels que soient ses fautes. Pauvre Eddie donc, fuit la ville, Londres et son boulot, pour se retrouver à Nottingham, chez son père, où elle va passer quelques mois à écrire la biographie d’un acteur célèbre, en attendant que les choses se calment un peu.

Il est shérif son papa?

OK, je sors…

Rentrer chez son père c’est évidemment se retrouver face à son passé, et à toute son histoire familiale (sujet qu’il était sacrément temps de traiter).

Ce livre était super. Drôle, très chouchou par moments, une pure chick-lit mais vraiment bien faite et bien écrite, avec des personnages pas trop caricaturaux (à part la sœur d’Eddie que j’ai trouvée insupportable). Bizarrement, il y a plein d’éléments qui m’auraient agacée si l’on me les avait juste décrits, mais qui dans le contexte fonctionnent bien. La preuve s’il en faut que l’auteur sait écrire et accrocher son lecteur, pari réussi.

Mais.

Les gars, ça pue…

Il y a un énorme mais.

Je crains le pire…

Ce livre a soit deux chapitres de trop à la fin, soit il lui manque 100 pages !

Il se termine sur une queue de poisson complètement ridicule et inutile à mon sens. Qui m’a passablement énervée, du coup j’ai du mal à vous parler d‘autre chose. Et pourtant j’ai vraiment aimé, je l’ai lu très vite, je vous le recommande et je pense que vous aimerez aussi.

Juste, soyez prévenus. La fin… Frustration…

Non mais là, c’est toi qui est frustrante! Genre c’est quoi le jus de boudin. Diiiissss nouuuusssss!!!! (Parce qu’avec une conclusion pareille, tu ne crois quand même pas que je (et plein d’autres avec moi) vais aller le lire ce bouquin! Si c’est pour balancer mon Kindle quand le mot fin arrivera, merci bien!

Ah ah ah ah! Ce teasing de folie! Allez T. je suis sympa, je t’explique : il y a un moment à deux chapitres de la fin où juste, l’histoire aurait pu se terminer, et c’était parfait. Sauf que non, l’auteur nous jete un petit rebondissement de dernière minute, et qu’après elle ne se laisse pas le temps de le résoudre correctement. Mais happy-end il y a bien. Tu penses que je n’aurais pas laissé Charlotte vous en parler sinon!

Bonne lecture,

Non mais ou pas!!

Charlotte

et T. qui proteste vigoureusement!

Et C. qui passait par là pour éviter la crise cardiaque à T. ! 😀

Idol (VIP 1)

Je veux vous parler du cas du livre qu’on adore et déteste à la fois.

Un peu comme la pluie en plein milieu du mois de juin? Genre pfffff… Je voudrais le soleil, mais en vrai, la pluie c’est plutot pratique pour les pollens?

Genre celui la…

Idol de Kirsten Callihan.

Bon, je ne connais pas bien l’auteur, mais une copine (non, ce n’était ni Chi-Chi, ni Tam-Tam) (QUÔÔAAAAA???? Tu as d’autres amies???? I am crushed) m’a dit qu’il était très chouette, après en avoir lu les 3 premiers chapitres. J’étais désœuvrée, j’avais un avion à prendre (et en plus tu pars en voyage… Je suis verte d’envyyyyyy), je cherchais l’inspiration, l’inspiration est venue à moi, tous les ingrédients étaient réunis pour que cela se passe bien.

J’ai donc commencé ma lecture.

Dis??? Tu avais la place à côté du hublot????

C’est l’histoire de Liberty, qui trouve, un matin au réveil, un mec à la dégaine de bad boy / rocker/ biker – complètement bourré et endormi sur sa pelouse, devant sa porte d’entrée. Liberty n’est pas trop contente, d’abord parce que cela fait mauvais effet, ensuite parce que le mec bourré ça ne sent pas bon, et enfin, parce que la moto dudit mec bourré a défoncé sa pelouse (et que ses parents sont morts dans un accident causé par un mec bourré, ce qui ne la rend pas très charitable avec les mecs bourrés qui conduisent).

A ce stade, vous vous dites que ce livre sera une histoire avec un mec bourré.

Et perso je me dis que l’auteur a de l’ambition, parce que me vendre le « mec bourré », c’est pas gagné! L’alcool a tendance à rendre les gens bêtes et à les faire régresser à l’état primitif. Ce qui est tout sauf classieux (j’ai des images de popotins montrés aux voitures… Mais que voulez vous, j’ai été jeune, et les princes qui ont accompagnés mes années étudiantes n’étaient pas tous des gentlemen).

Ben non. Killian, le mec en question, n’est pas coutumier du fait. C’est aussi une super rock star de la mort qui tue, mais cela, Liberty ne le sait pas. Elle vit un peu en ermite notre amie Liberty. Libby pour les intimes.

Je peux demander à ce que ce soit Tom Hiddleston qui vienne s’écrouler devant chez moi alors? Quitte à choisir hein? 

Et comme Killian n’est pas là par hasard (il a loué la maison d’à côté), avec Libby, ils vont avoir l’occasion de se revoir. Heureusement que les premières impressions ne sont pas toujours les bonnes, et que cela va s’arranger entre eux !

Je n’en dis pas plus sur l’histoire.

Ouhhhhhh vraiment??? Vraiment??? même si je dis please, que je ne mets pas de chantilly dessus (parce que oui, je me suis souvenue que te n’es pas fan) mais que je mets des M&Ms (en gardant les rouges pour moi, parce qu’il faut pas déconner, ce sont les meilleurs!)

Mais je vais vous en dire plus sur ma relation conflictuelle avec ce livre.

Ah? Tu es en conflit avec toi même? Un peu schizophrène sur les bords? C’est d’avoir un pseudo (Mouahaha) ça… C’est confusing!

J’ai ADORE la première partie.

Mais genre, vraiment, jusqu’à la moitié je me disais « ce livre est génial, je vais lui mettre 5 étoiles, c’est drôle, c’est fin, là et là et là aussi j’ai vu un écueil magnifique et l’auteur a su l’éviter, franchement, chapeau ». En particulier un super passage sur le consentement et le préservatif…

Je sens venir le bémol. Enfin le bémol… Je nous vois passer de Fa majeur à Do majeur…ET je me demande si il ne faudrait pas passer directement dans la relative mineur, pour plus d’effet dramatique…

NDLR- En fa majeur, il n’y a qu’un bémol dans l’armature, en do majeur, 7. 

Et puis il y a eu une scène de sexe (une de plus à ce stade) et je me suis dit « bon, ok, on a compris qu’ils ont une alchimie de ouf de malade, on est peut-être pas obligés d’avoir tous les détails à chaque fois ».

Et puis j’ai enchainé avec « bon, ok, ça suffit les chauds lapins, vous avez complètement arrêté de vous parler là, less kissing, more talking ».

Et puis…

Et puis (définitivement La Mineur les gars. On en est à 4 répétitions! Et Charlotte maîtrise ses figures de styles!) j’ai commencé à m’agacer. L’auteur est tombée dans le piège de la non-communication (alors qu’elle avait juste super bien géré jusqu’alors). Libby et Killian ne se parlent plus, ils doutent, ils s’inquiètent. Il se passe des trucs, ils ne se parlent pas.

Pour être juste avec le livre, ce n’est pas atroce. Il n’y a pas d’énorme malentendu à se taper la tête contre un mur.

Mais frustration certaine, quand tout était TELLEMENT bien parti, et que la qualité baisse comme cela. Baisse au point que si tout le livre avait été de ce niveau, il aurait eu deux étoiles au classement. Ce qui nous fait une moyenne de 3 étoiles pour ce livre. Et une grosse déception pour moi qui ai tellement adoré la première moitié.

C’est pénible ces auteurs qui changent la tonalité du livre en plein milieu (oui, je continue avec ma métaphore filée à la musique, sue me!)

Là où vous savez que c’est tout de même un livre pas mal ?

A la fin, il y a le premier chapitre du tome suivant (en passant, cela existe encore, des auteurs qui n’écrivent pas de série ??!), et j’ai… adoré… Donc je suis à peu près certaine de tomber dans le panneau et de redonner sa chance à l’auteur, ne serais-ce que pour retrouver les petits papillons et les rires qu’elle a su provoquer pendant un moment.

Alors moi, je te propose de réécrire la suite, et de nous la proposer en ces murs. Comme ça au lieu d’une bonne première partie, on pourra se régaler d’un livre entier top! 

 

Bonne lecture quand même !

Charlotte

Et T. Chef d’orchestre de la romance, oui oui!

Je peux très bien me passer de toi

Bonjour!

Charlotte de nouveau au micro cette semaine, pour vous parler du livre que je recommande à tout le monde en ce moment.

Avec 1 an de retard, mais tout de même.

Du retard? Ça dépend du référentiel… Il y a des gens qui m’ont recommandé Jane Austen, George Sand, ou encore Lucy Maud Montgomery… Il n’a jamais été question de retard. Donc je déclare aujourd’hui que c’est le jour « verre à moitié plein » et sur l’échelle de la romance, tu es grave large (surtout si je décide que l’échelle de la romance est identique à l’échelle géologique! (Je vous ai déjà raconté que je voulais être géologue?)

Parlons de « Je peux très bien me passer de toi » (La princesse que je suis remercie la Mano Negra de bien vouloir quitter son esprit, parce que ça va pas être possible de vous avoir en tête toute la semaine)  de Marie Vareille, que j’ai adoré. Un coup de cœur avec les papillons dans l’estomac et les frissons de plaisir et le petit soupir de satisfaction qui fait bien à la fin.

Le même soupir que quand je parle de Jamie ou quand Chi-Chi évoque les Colin?

Comme je suis assez paresseuse (parce qu’on est vendredi, que j’ai une dead-line à tenir au boulot et que je n’ai pas beaucoup dormi et que je ferais mieux de m’y mettre au lieu de rédiger cette chronique), je vous laisse lire la 4ème de couverture…

Chloé et Constance sont bonnes copines, bien qu’elles n’aient en commun que leurs vies sentimentales catastrophiques. Chloé écume les boîtes de nuit et enchaîne les histoires d’un soir, Constance, éternelle romantique et perpétuelle célibataire, lit Jane Austen en attendant que le Prince Charmant ne tombe du ciel. Mais rien ne tombe du ciel, si ce n’est les tuiles, et les deux jeunes femmes décident de prendre leur vie en main en concluant un pacte. Chloé, Parisienne jusqu’au bout des ongles, devra s’exiler avec ses talons aiguilles en pleine campagne avec interdiction d’approcher un homme pendant six mois. Constance s’engagera à coucher le premier soir avec un parfait inconnu.

Humour, amour et grands voyages seront au rendez-vous : des vignobles du Sauternais à Londres en passant par Paris, cet étrange pacte entraînera les deux amies bien plus loin que prévu…

Alors clairement, il y a pas mal d’identification dans ce livre… Pour moi, j’étais complètement Chloé ! La page que l’on n’arrive pas à tourner, les préjugés de la citadine, les chaussures pas adaptées, tout ce qu’il faut. En plus, il y a une Charlotte là-dedans. Qui ne me ressemble pas du tout ! Le premier qui dit que c’est normal vu que Charlotte est un pseudo pour moi s’expose à des représailles… 😉

Non, non, promis, je ne dirais rien. Mais je tiens à souligner que 1) je n’ai jamais vu un prince voler (donc pour tomber du ciel faudra repasser) et 2) tu n’arriveras pas à me convertir à la boite de nuit (oui, parce que je la vois venir la Miss Charlotte). 

Et comme Chloé, j’ai un peu le fantasme de la vie à la campagne – même si tous mes amis se liguent pour affirmer que je pourrais m’y ennuyer comme un rat mort. Je ne les crois pas.

*essuie son clavier qui vient d’être aspergé par le café que T. sirotait en commentant*

Mouahahahahahahahahahahahahaha. Attendez, Charlotte, à la campagne. C’est pire que mes « JAMAIS » ça !

NDLA- j’ai la fâcheuse habitude d’être trop catégorique sur certains sujets et je suis connue pour avoir eu l’audace (et le malheur) de dire « jamais » en quelques circonstances qui ont fini par très ironiquement se réaliser – comprendre « jamais je ne me marierai » (le prince se marre à chaque fois), « jamais je n’habiterai dans cette petite ville ridicule » (qui est donc mon lieu de résidence), etc, etc…

Ce livre, ce sont donc deux histoires en parallèle, celles de deux copines qui ne se ressemblent pas tellement et qui, à travers ce challenge qu’elles se lancent, essayent de sortir de l’impasse dans laquelle leur vie se trouve et de devenir elles-mêmes. C’est beau, c’est philosophique, c’est spirituel. C’est surtout hyper charmant.

C’est un peu le voyage initiatique. Jésus est parti 40 jours dans le désert, Chloé part à la campagne et Constance « en » campagne… C’est ça?

Il ne me manque plus que le château près de Bordeaux pour trouver enfin une bonne raison de quitter la ville. Je prends mon prince charmant sous le bras et on ira planter de choux, ou je ne sais quoi d’autre que l’on fait quand on ne vit pas entre deux tours d’immeubles. Regarder les étoiles, respirer à plein poumons (sans ventoline) et manger les fruits cueillis à même l’arbre. Quand je vous disais que j’ai bien réfléchi à la question… Identification totale !

Moi je suis plus « bord de mer », « les éléments se déchaînent », « les embruns ». Parce que respirer à plein poumons à la campagne, c’est oublier que c’est PollenLand la campagne (comment ça je « pleuvois » sur ta « parade »?)

Ceci dit, vous n’êtes donc pas là pour m’écouter raconter ma vie, je reprends :

C’est un livre adorable, mignon comme tout, drôle tout en finesse. Qui parle plutôt bien d’émotions, de la vie moderne pas toujours simple. Ce n’est pas torturé, ce n’est pas dramatique, et c’est exactement ce dont j’avais besoin en ce moment.

C’est plein de bonne humeur, de joues rosies par le soleil et de repas en famille, ça se promène dans les vignes du bordelais, Paris et à Londres. C’est un super compagnon de voyage, de sieste au soleil, de plage, de métro, d’après-midi pluvieuse et de nuit blanche.

En résumé, c’est joliment romantique et tendre,et vous devriez tous aller le lire si ce n’est pas déjà fait !

Non pas encore. Mais qui sait, quand j’aurais trois minutes et l’envie d’un contemporain, je note. 

 Bonne lecture,

Mic drops! (Genre j’ai quand même attendu tout l’article pour faire ma blague pourrie, admirez) (oui, parce que je trépigne depuis la première phrase avec l’allusion au micro) (faut que j’arrête le snif de paillettes…)

Charlotte

Et T.

 

Emporte-moi (Backstage – 3)

Après mon article de la semaine dernière, vous ne serez pas surpris d’apprendre que je suis très très légèrement à court de temps. Du coup, j’ai fait un truc hyper mature, j’ai renoncé à tout gérer de front et j’ai appelé à l’aide. Comme j’ai de chic copines, Charlotte a répondu à mon appel (un couinement assez pathétique entre le cri de grâce et le grognement de douleur)(hyper élégant et glamour, je vous l’accorde). Je compte donc sur vous ce mois ci pour la couvrir de guimauve…

Je passerai en pointillés pour vous surveiller hein!

Bises bises

T.

Hello !

T. est sous l’eau en ce moment, alors elle m’a recrutée pour donner un coup de main pendant quelques semaines. Du coup, je viens vous proposer une petite chronique de Fade into you – Shaken Dirty 3 de Tracy Wolff (Emporte-moi de la série Backstage,  en français dans le texte, sortie prévue le 8 juillet chez Milady).

Je suis comme ça, je commence les séries par le tome 3.

Moi je valide la lecture anarchique, mais ça vous le saviez. 

Faux, j’ai lu le tome 2 aussi, je lui avais donné 3 étoiles, chou mais pas inoubliable (une sombre histoire de musicien rock qui retrouve son amour d’enfance, une pianiste classique qui vient d’avoir un grave accident et ne pourra plus jouer de piano). Le tome 1 ne m’inspirait vraiment pas du tout donc j’avais fait l’impasse.

Alors, quand tu dis terrible accident, tu sous-entends quoi? Parce que j’imagine que cela ne l’handicape que pour le piano, parce que une héroïne manchot, tu nous le dirais hein?

Ce tome 3, comment vous dire… Pas bien. Pas atroce/détestable, mais pas bien. Une LC avec la princesse Chi-Chi qui ne s’est d’ailleurs pas super bien passée, pas une pour rattraper l’autre…

L’honneur!!!!! 

ATTENTION SPOILERS!

Le livre où le héros est un drogué qui sort tout juste (moins de 12h) de cure de desintox. La 3ème cure, pour un type qui a commencé à boire à 11 ans et se piquait à l’héroïne. C’est vous dire qu’il a des soucis dans la vie. Sauf que l’on ne saura presque pas pourquoi il se drogue. On nous parle d’un trauma d’enfant, je manque peut-être de cœur mais cela m’a semblé à peine justifier le comportement autodestructeur qu’il traine depuis 20 ans. On y reviendra.

12h?? Genre même digérer une pomme prend plus de temps, alors purger son corps de 20 ans de drogue, je peux rire?

Le livre où l’héroïne est une business woman qui rêve de prouver à son père (un crétin misogyne qui est aussi son patron) que oui oui, une femme cela peut aussi avoir des idées. Alors elle prend incognito des fonctions de babysitter auprès du groupe (Shaken Dirty – il faut suivre !) pour s’assurer que le héros ne se re-drogue pas. Elle a un cas de conscience horrible parce que mentir c’est MAL, mais c’est son frère (qui bosse aussi pour papa) qui l’a obligée, et puis se droguer c’est mal aussi, et faire perdre de l’argent à la boite, c’est mal, alors du coup, on est en droit de se demander ce qui est le plus mal dans l’histoire hein ?

Et puis c’est connu, le titre de « baby sitter de groupe », ça en impose. C’est Papounet qui va être impressioné par l’accomplissement… 

Notre héroïne (Poppy – comme une fleur, une fleur de pavot – pour un drogué, c’est trop poétique non ?) arrive donc en ville et croise un beau mec dans la pénombre, dans une allée sombre près de la boite de nuit où elle doit retrouver les musiciens. Prise d’une attraction irrésistible, elle se laisse aller à quelques moments intimes avec le BG dont elle n’a même pas vu le visage (et heureusement, sinon elle aurait reconnu Wyatt – le héros qu’elle est venue pour babysitter).

J’aime tellement ces héroïnes qui ont des pulsions incontrôlables. C’est tellement crédible, et hyper adapté à une ambitieuse qui veut prouver à Papounet qu’elle est une businesswoman. Cré-Dible. 

Et là, paf, magie absolue de la romance et de la féminité de l’héroïne (là encore, le lien avec la drogue, so subtile, vous avez vu ?), Wyatt va mieux. Il a carrément moins envie de se droguer. Il est de nouveau inspiré par la musique, la vie est belle, les oiseaux chantent, les licornes s’envolent…

(Mouahahaha, moi quand je serai grande, je serai dresseuse de licornes!)

Ah bah non en fait.

Mais nous avons là une magnifique démonstration d’insta-love.

1/4 de secondes passés ensembles et ça y est, nos héros ne peuvent plus se passer l’un de l’autre.

#insta-love #licornepower #sniffonsdespaillettesensemble 

Tout ceci, j’aurais pu le pardonner. Excuser le fait qu’ils se sautent dessus comme des lapins en rut (quoi, ça ne rut pas un lapin ?), avec moult détails de scènes pseudo-sexy que je n’ai pas trouvé particulièrement inspirantes ni aguichantes.

Tu crois que le rut du lapin c’est duveteux ou viril?

Mais je ne peux pas pardonner que le livre entier se déroule sur moins de 2 semaines. Pendant lesquelles l’amour de Poppy guérit Wyatt de son addiction (en tout cas pour le moment) (de toute façon, il peut replonger sans souci car c’est un type tellement bien que ses amis l’aiment même drogué et la preuve c’est qu’il n’a pas besoin de jamais s’excuser de rien qu’il aurait pu faire quand il était sous influence) (d’ailleurs c’est dingue parce que pour un camé de haut vol, il semble n’avoir jamais rien fait de mal – ni vol, ni arrestation, ni conduite en état suspect, ni insultes à personne, ni… rien.), où un seul mot de sa part suffit à le guérir de son trauma (il a vu mourir son papa écrasé par un tracteur à l’âge de 5 ans et se sent responsable car il n’a pas su arrêter ledit tracteur. Et que sa mère lui a rabâché que c’était de sa faute) (ok c’est un trauma légitime, mais cela justifie-t-il une vie d’autodestruction, je vous le demande ???) là où tous les psys de la terre n’avaient pas réussi. Et parlons-en tiens, pourquoi ce type n’est-il pas suivi par un psy, genre 4 fois par jour ? Il en a les moyens, il est « à risque », mais non non, il sort de desintox et hop, dans la nature sans aucun garde-fou ? Je n’y crois pas une seconde

Un tracteur+ un enfant de 5 ans = une purée mousseline de futur junkie. Personne lui a passé le mémo? Quant aux psys incapables, je pense qu’eux aussi sont sous l’influence des paillettes snifées consciencieusement tous les matins avant le porridge (oui, je suis une fille wild, les psys ça mange du porridge qui, on le sait tous, facilite le transit) (mais je m’égare).

Pour traiter d’un sujet aussi délicat, il aurait fallu des mois et des mois à l’auteur.

Et moi, pour me remettre du portrait dramatique qu’elle en a dressé, il m’aurait fallu des pages et des pages.

C’est parce qu’à l’époque il y avait pénurie de papier. Nous en France on a une pénurie d’essence, et trop d’eau dans des endroits pas adaptés (genre ton parking ou ta salle de réunion), l’auteur de son côté a souffert d’une grande pénurie de papier. Du coup son éditrice lui a dit « soit synthétique », ce qu’elle a interprété par « je vais te boucler le truc en 15 jours, easy! ».

Ici, rien de tout cela. Il se passe des trucs, le méchant papa qui complote, la mauvaise conscience de Poppy, mais rien de très constructif. C’est trop court, tout est trop raccourci, simplifié à l’extrême, on tombe dans une forme assez désagréable de manichéisme primaire. Blanc, noir, gentil, méchant, amour, haine, bien, pas bien. Drogue, pas drogue.

Puis-je émettre une suggestion: notre amie Poppy, elle a un sérieux problème elle aussi. Elle aime sauter suavement sur des types dont elle ne voit même pas le visage, mais elle a des cas de conscience avec son père qui a l’air d’être le plus gros douchebag de la terre, et ne parlons même pas du fait qu’elle se laisse séduire par un junkie, qui sont les personnes les plus stables de la terre, obviously! Poppy, je crois qu’il faut que tu te trouve un psy toi aussi… Après je dis ça..

Wyatt + trauma = drogue = pas bien = problèmes MAIS

Wyatt + Poppy = plus de trauma = pas de drogue = bien = happy end

Vous avez la recette du livre… que donc, je ne vous recommande pas.

 Tu as oublié les paillettes et les licornes, celles qui sont sous acides!

Bonne journée quand même!

Charlotte

Et T. qui se marre bien!

Because of Miss Bridgerton

Ce qu’il faut savoir avant de lire cette chronique, c’est que le nouveau livre de Julia Quinn est au centre de nos conversations depuis plus de 2 mois. C’est bien simple, depuis le lancement des #8WeeksOfBridgertons, il ne se passe pas un jour sans que d’une manière ou d’une autre, JQ, ses Bridgerton ou même ses autres livres ne fassent une apparition éclair dans nos conversations. Et par « Nos », comprendre, au sein des conversations de toutes les grandes addictes de la romance, historique ou non. Je crois même que le prince pas si charmant pourrait répondre à certains quizz, et il est bien évident que l’initiation de l’héritier a commencé par le biais des audiobooks que j’écoute en voiture (même si la collection complète Bridgerton ne semble pas encore être disponible à la vente).

J’avoue, je n’ai pas vraiment participé à l’engouement des #8WeeksOfBridgertons, sinon par le biais de mises à jour de la page Facebook de Julia Quinn. Ce qui m’a amené à quand même m’intéresser au nouvel opus. Donc, quand même un peu, oui ? OK, confession intime : j’avais peiné à finir les deux premiers livres de son quatuor Smythe-Smith, et à l’heure de la lecture de Miss Bridgerton, j’avais même fait l’impasse sur le reste du quatuor. Trop de déception, trop d’ennui… 
Et après avoir passé toutes ces semaines en compagnie des Bridgerton, quel délice de découvrir enfin l’histoire de Billie et George. 

(Dites bonjour à Cat, venue me prêter main forte pour cette chronique à 4 mains!!) (et comme je suis en vadrouille, impossible d’avoir les options complètes de mise en page, donc italique, c’est Cat, le reste, môaaaa)

Dès les premières pages, j’ai tout de suite senti ce petit frisson d’anticipation qui m’avait tant fait défaut depuis Ten Things I Love About You. Et alors quoi, si on est ici à l’ère des perruques poudrées et du brocard doré ? 

Notre histoire se passe un peu avant l’ère de la tribu. Du temps où Edmund était encore un ado et où Billie Bridgerton n’était pas mariée. Bon, elle se marierait sans doute un jour avec Edward ou Andrew Rockesby, les enfants des voisins et compagnons de jeu depuis l’enfance, mais pas George.

Deuxième confession, j’avais un peu zappé le fait qu’il s’agissait des aïeux (trop méchant ?) Bridgerton, donc ça m’a pris un petit temps avant que la lumière ne se fasse. 

Non, George est la croix de son existence, toujours le sourcil froncé et désapprobateur, toujours critique, jamais fun et affectueux…

Toujours gentleman, toujours là quand on en a besoin… dès la première scène du point de vue de George, j’ai commencé à fondre. Que voulez-vous, j’ai un faible pour les intellos sérieux aux sentiments profonds et à l’humour subtil !
A moins que…
Le feu sous la glace ! 

JQ nous signe une très très belle histoire entre deux personnages qui ne sont pas des héros aux passés sombre et mystérieux, qui ne sont pas des enfants batards vendus et fouettés pendant 3 hivers consécutifs avant de faire pour les colonies, qui ne sont que George, héritier du titre et conscient de sa responsabilité et de poids que cela représente, qui ne sont que Billie, fille aînée encore célibataire, un tantinet excentrique sur les bords, mais profondément gentille et aimante.

J’ai beaucoup aimé le fait que malgré son comportement garçon manqué et son indépendance, Billie est très bien placée dans son contexte historique. Elle a parfaitement conscience de ce qu’elle doit à sa famille, des privilèges de son rang, et elle aussi prend ses responsabilités au sérieux (il y a quelques scènes très poignantes entre elle et sa mère qui illustrent bien cette facette). Trop souvent le côté historique de la romance ne sert que de décor de pacotille à des héroïnes qui font fi de toutes conventions et comme par magie tout se résout sans qu’elles ne doivent faire face aux conséquences de leurs actions. Et George… sûr de lui, mais pas arrogant. Conscient de ses lourdes responsabilités mais dénué d’amertume. Aux premiers abords sérieux mais cachant un humour subtil et jubilatoire. Gentleman in the streets, rake in the sheets ! Je craque !

Une histoire où les héros couleraient presque de source.

J’ai parfois du mal avec les trames où les héros ont grandi ensemble comme frère et sœur. Mais là, c’était très bien amené. Ils se connaissent bien sans vraiment se considérer comme frangins (beurk !), au contraire des frères de George. Même s’ils sont très différents en surface, il est très vite évident qu’ils ont des valeurs communes et un sens des responsabilités très similaire, ce qui rend la partie « ever after » de leur « happily ever after » très plausible.

Un JQ qui a su faire naître chez mes comparses des lectures communes des réactions dithyrambiques proches de l’envolée de poney arc-en-ciel accompagné du cantique des angelots.

Chez moi, plus une aura rose, un cocon de tendresse… comme un air de douce nostalgie.


 
Mais un JQ qui selon moi est très bon, mais pas de l’excellence de mes chouchous chez les Bridgertons ou encore de mon derniers coup de cœur de l’auteur en date 10 things I love about you (qui commence à dater…)

Pour tout avouer, je pense que mon engouement a été en grande partie influencé par ma déception suite à la série Smythe-Smith. Franchement j’avais presque fait une croix sur Julia Quinn. Quand j’ai commencé l’histoire de Billie, j’ai enfin retrouvé cette étincelle qui a fait de JQ une de mes auteures phares. 

Pourquoi? Sans doute parce que c’est trop normal que ça en deviendrait presque suspect. J’aime avoir un peu de suspense, et j’ai senti venir les choses sur ce dernier tiers. Et j’ai déjà vu plus d’alchimie chez des héros.

Après la combinaison d’ennui et d’humour over the top/qui tombe à plat des Smythe-Smith (ce que j’en ai lu), avoir une belle histoire toute en douceur, à l’humour équilibré (Mallet of Death !) avec des héros attachants, tout ça de la plume d’une Julia Quinn en pleine forme, je n’ai vraiment pas tiqué sur le côté prévisible du roman. 

Mais je me veux l’avocate du diable, comme vous pouvez le voir, car Cat ici est une inconditionnelle de ce premier opus.

Je recommande sans réserve !

Alors il ne nous reste plus qu’à vous inviter à découvrir ce livre pour savoir si vous êtes enthousiastes, très enthousiastes, fan, uber-fan, poney-paillettes-chantilly-arc-en-ciel-en amour de ce livre.

L’éventail de possibilité s’offre à vous!

Bonne lecture, T. & Cat

Quand les Guest-stars font un cadeau de ouf!

(Réédition du 20/10/11)

Aujourd’hui, vous me pardonnerez cet article qui va être très personnel. Aujourd’hui, je vous parle d’un livre que vous ne trouverez jamais chez aucun libraire, dans aucune bibliothèque, un livre dont il n’existe au monde qu’un seul exemplaire dont je suis l’heureuse propriétaire ! Car, pour ceux d’entre vous à qui ce détail aurait échappé, il n’y a pas longtemps, j’ai célébré mon royal anniversaire. Et à cette occasion, j’ai reçu le cadeau le plus extraordinaire qu’il m’ait été donné de voir depuis longtemps.

Pour bien comprendre, il vous faut avouer quelque chose avant. Vous vous souvenez des guest-stars ? Ces invitées ô combien importantes qui viennent prendre la relève quand Tam-Tam et moi-même décidons de tout plaquer pour partir en voyage diplomatique ? Eh bien un certain nombre d’entre elles font partie de la famille royale. Plus précisément, j’ai nommé Lady V, Lady D et la Petite Lady… Qui forment, avec deux autres que vous n’avez pas encore le bonheur de connaître (mais cela ne saurait tarder, faites confiance à mon pouvoir de persuasion) un quintet autoproclamé « International stars of the world ». En toute modestie.

Mais aujourd’hui, ces cinq demoiselles ont bien mérité leur titre parce que, à l’occasion de mon anniversaire, elles ont toutes pris leur plus belle plume pour m’écrire une histoire. Une romance bien évidemment, et mieux encore, une romance dont je serais l’héroïne !

Le chef d’œuvre s’ouvre par une dédicace à « la très puissante, la très agréable, la très indestructible Chi-Chi ! », parce que, parait-il, « même si  tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute: on a voulu rendre hommage à Chi-Chi en lui écrivant ce livre.
C’est trop banal d’être sentimentale ? NON.
Hugh, Colin, Macias, Ranulf, Pourquoi donc le nier, Ils l’ont envoûté, ils l’ont ensorcelée… »

Bien, déjà, pardonnez-moi, ma modestie souffre un peu et il est étrange de s’imaginer en héroïne de roman, mais ces histoires, écrites par des personnes qui me connaissent bien, sont saisissantes, et pleines d’humour, ce qui ne gâche rien ! C’est que je m’efforce de faire preuve de persuasion dans la vie quotidienne aussi, et mes proches sont les premières victimes de ma croisade en faveur de la romance… Alors, aussi étrange que cela puisse être pour moi de lire des choses écrites sur ma vie, je ne pouvais pas manquer de partager avec vous quelques extraits, en espérant que vous serez aussi amusés que je le suis par les multiples références, littéraires ou autres, qui parsèment ces pages…

Et j’espère que vous excuserez aussi le fait de ne pas tout comprendre aux multiples références et citations de cet article, qui se veut surtout un IMMENSE remerciement à mes cousines (et sister) géniales qui m’ont fait ce cadeau tellement magnifique que je n’ai pas de mots pour dire à quel point j’ai adoré !!!

Attention, roulements de tambours pour… Ain’t Chi-Chi sweet ! Oui, elles ont osé ! Avouez que le titre est juste extraordinairement bien trouvé non ?

Cécile parcourt le monde by Lysa Chaipas (coming out de folie… mon nom dans la vraie vie, c’est Cécile, pas Chi-Chi). Puisque dans cette histoire, je parcours le monde à la façon de Eat, Pray, Love, les aventures ne manqueront pas… Et si le bel Hugo, son italien de cuisine, sa mamma (Donatella-Limoncello de son petit nom) n’ont pas su conquérir mon cœur, ma chère Lysa, je trouve dommage que mon idylle avec Yu-Yak-Man ait été avortée pour une malheureuse histoire de serpent pané, alors que ce bel exotique possédait un panda-taxi, qui est, avouons-le, le moyen de locomotion le plus génial de la terre… Rassurez-vous, cette histoire se finit bien puisque je tombe nez-à-nez avec Hugh Jackman, the one and only, dans un cagibi où m’a emmené un nain chauve et velu (et heureusement que c’est un roman parce qu’il ne me viendrait pas à l’idée que Hugh emploie un nain chauve et velu comme pigeon voyageur, je ne l’aurais donc pas suivi dans la vraie vie, et j’aurais raté la rencontre de ma vie !). Lysa fait bien les choses là où le hasard ne les fait pas !

« Quelques mois plus tard, Cécile et Hugh sont mariés et ils ne peuvent vivre l’un sans l’autre. Cécile est chargée de la rédaction de la nouvelle constitution américaine dans laquelle le port des armes est aboli, et la peine de mort pour les nains chauves et velus est plus que conseillée. Et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants (pas nains) ! »

Palm Beach après la tempête (traduit en français par Une bonace à Palm Beach) by Jane Austen Martin (aka Lady D.) : les influences très nettes que j’exerce sur cette chère Lady D. sont légions… Une petite héroïne abîmée par la vie qui quitte son fiancé pour rejoindre sa tante au bout du monde (heureusement qu’elle ne s’appelle pas Jenny mais Sugar Cec, sinon j’aurais eu un doute), et qui tombe nez à nez avec Colin Bridgerfith, acteur mondialement connu et voisin, comme par hasard ! (ah, Colin… et Colin… le prénom a beau ne pas être sexy, quels héros…). Histoire écrite dans le plus pure style SFALO et consorts, toutes mes félicitations pour cet exercice de style à mille lieux de ta plume habituelle !

« Elle comprit à cet instant, qu’elle n’avait pas à avoir peur de cet homme, elle pouvait lui offrir son cœur, lui confier la clef de son jardin secret, il en prendrait soin (En effet, il  avait une formation non seulement de bûcheron, d’acteur mais aussi de jardinier.) et ne le piétinerait jamais. »

Surrender of the moon and stars by Nora Little Roberts (aka Lady V.) : Quand le héros a pour meilleur ami un poney répondant au doux nom de Carotte à qui il confie tous ses soucis, je ne peux qu’adhérer sans retenue à l’histoire ! Quand les héros s’aiment sans s’être jamais adressé la parole, je ne peux qu’être certaine qu’il s’agit bien d’un Harlequin, tendance Barbara Cartland ! Et quand l’héroïne se laisse embrasser par Ranulf Jackman (qui a dit que je faisais une fixette sur un certain acteur?) et que l’auteur censure le passage par un gros « Scène explicite », je ne peux que mourir de rire ! Et comme tout bon auteur sait qu’il faut fonctionner par séries, à quand les aventures de Carotte le poney ?

« Ranulf Jackman, comte de Sussex, avait une réputation de séducteur et ne semblait vivre que pour son domaine familial qu‘il entretenait avec passion, la séduction et Carotte, son poney et meilleur ami qu’il avait reçu pour ses 10 ans et à qui il aimait se confier. (…) Mais depuis quelques jours Carotte n’entendait plus parler que d’une seule chose: une magnifique femme brune aux yeux noirs, nommée Cecily. »

Cecelia, and the shadow in the corner of her eyes by Michaela Quinn : J’avoue avoir versé une petite larme là encore… Voilà une personne que je n’ai pas encore vraiment converti, elle préfère toujours les histoires tragiques (il y a de quoi pleurer…) ! Mais j’ai été plus qu’impressionnée par l’élégance de la plume (en anglais qui plus est) racontant l’histoire tragique de Cecelia et Macias le cow-boy, sur un air de Bob Dylan. Et plus que reconnaissante de la conclusion qui, respectant le code sine qua non de la bonne romance, donne à nos héros leur happy-end ! Continue à cultiver ta différence avec autant de talent…

« “My love for you is real, and should not be inconsid’rately dismissed.
Were your fine hands ever tightly held, those soft lips ever kissed?”
Our cow-boy here was begging, he wished for Cecelia to stay
He wished to make her smile, yes he wished to make her gay
Most of all, he wished to see the colours hidden by the shadows in her eyes. »

La princesse aux pinceaux magiques by La Comtesse de Bonaugur (aka The Little Lady) : un vrai conte de fée réunissant tous mes éléments favoris : la fée Moirévée, Mushu le dragon, des quiches au saumon, des cookies à la praline, Hugh le jardinier un peu geek, la comtesse Guillemette,  la princesse Tam-Tam (c’est qui celle-là??!), et Edward (qui hélas aime trop le foot), des boutons de manchettes efficaces et un pantalon avec beaucoup d’humour, un prince Parfait trop parfait et un sac Nat&Nin !

« Remerciements : Pour leur soutien, leur inspiration, je voudrais remercier mes maîtres Charles Perrault et la comtesse de Ségur, ma muse Cécile, mon confident Paul Eluard, mon livre de chevet Beaudelaire, mon pote Gérard Presgurvic, mon amoureux Hugh Jackman, mon ex Edward Norton, mon humour Jessie Trodrole, et bien sur vous mes lectrices (oui lectrices, restons réalistes). »

Pour finir, merci aux auteurs, et à vous, lecteurs (si si, j’y crois encore) pour avoir lu jusqu’au bout ! Je vous souhaite, à la fin de votre roman(ce), de vivre heureuses et d’avoir plein de bibliothèques !

Chi-Chi

PS : Ne manquez pas d’admirer la couverture délicatement photoshopée où, pour une fois dans ma vie, je parade au bras de Hugh Jackman… La classe ! ^_^

L’impulsive

impulsive

(Réédition du 22/09/15)

Le retour ce matin de notre chère Lady V qui a bien voulu prendre la relève en mon absence avec l’un de ses livres favoris !

Soyez bien gentils avec elle, et je reviens dès la semaine prochaine,

Chi-Chi

Quand Jeremy Trescott, comte de Kendall, est réveillé en pleine nuit par des coups à la porte de sa chambre, il ne s’attend pas à ce que Lucy, la petite sœur de son hôte et meilleur ami Henry et l’incarnation pour Jeremy des sept plaies d’Egypte, lui saute soudainement au cou et l’embrasse fougueusement!

Flashback : déjà orpheline de père avant même sa naissance, Lucy perd sa mère à l’âge de 11 ans et se retrouve sous la tutelle de son frère Henry, 20 ans. Ce dernier, un peu perdu, invite alors ses trois meilleurs amis depuis la pension à le rejoindre dans leur propriété pour la saison de chasse (en automne): Félix, gentil et calme (qui fait surtout de la figuration dans l’histoire mais passons), Jeremy, le plus riche et titré des quatre, mais aussi froid et sérieux qu’il cache un douloureux secret (il faut bien un peu de mystère dans l’histoire) et enfin Toby, sympathique et grand séducteur de la bonne société londonienne. Leur première partie de chasse tourne presque au drame quand Toby manque de tirer sur Lucy. Pas traumatisée pour deux sous, la fillette tombe éperdument amoureuse de lui.

Huit ans plus tard, Henry est marié, père d’une famille qui ne cesse de s’agrandir et débordé par la gestion du domaine a élevé Lucy sans autorité ni réel enthousiasme en suivant une règle implicite: elle peut faire ce qui lui chante, mais pas de larmes. Jamais. Pas de problème pour la jeune femme qui est devenue presque un garçon manqué, les cheveux mal coiffés, avec plus d’intérêt pour la chasse et la pêche que pour la couture et qui n’a jamais quitté la propriété où elle est née. En effet, son entrée dans la bonne société a déjà été repoussée deux fois.

Mais tout déraille le jour où Félix ramène non seulement sa toute jeune épouse à leur annuelle réunion, mais aussi Sophia, la parfaite petite sœur de celle-ci, dont Toby est tout de suite sous le charme. Lucy, désespérée à l’idée de voir celui qu’elle adore depuis si longtemps (ce dont tout le monde, y compris et surtout le principal intéressé se rend compte!) s’engager avec une autre, décide de tenter le tout pour le tout: séduire Toby et le forcer ainsi à l’épouser. Mais afin d’être un minimum préparée, elle décide de s’entraîner sur le seul disponible à proximité: Jeremy. Et tant pis s’ils passent l’essentiel de leur temps à s’envoyer des piques, elle est tout ce qui a de plus déterminé, même s’il est évidemment aux yeux de tout le monde que Toby ne l’a jamais vu et ne la verra jamais autrement que comme une petite sœur. Le jeu se complique encore plus quand Henry et Toby, qui veut attendre la fin du séjour pour demander Sophia en mariage, demandent à Jeremy de «distraire et occuper l’attention de Lucy». Ils ne se rendent alors pas compte qu’ils viennent de déclencher de très nombreux changements dans leur relation à tous et de bouleverser la vie de tous les invités…

«L’impulsive» est le premier d’une série de trois livres de Tessa Dare, chacun étant des points de vue des personnages principaux du roman. Le deuxième est narré par Sophia, que personnellement j’ai trouvé insupportable ( alors qu’elle apparaissait comme sympathique dans le premier) et est nettement moins drôle que l’histoire de Lucy. Car les tentatives absolument pas subtiles pour apparaitre plus ladylike et féminine aux yeux de Toby sont ridicules à souhait (et donc hilarantes) et les différents personnages ne manquent ni de répartie ni d’ironie. Enfin, on s’attache rapidement à tous ces personnages, loin d’être parfaits, jaloux, parfois égoïstes et immatures (Henry, Lucy et Toby en sont les plus beaux exemples) mais qui cachent une certaine fragilité et une affection les uns pour les autres (enfin certains plus que d’autres quand même, n’exagérons rien) et c’est justement ce qui les rendent si réalistes.

Bonne lecture,

Lady V.

PS : La série est actuellement en cours de traduction chez J’ai Lu sous le titre de Trois destinées (L’impulsive, L’aventurière et L’idéaliste)

Le roi du plaquage

Edit du 14/09/2016 :

En bonus, la nouvelle couverture, l’œuvre ayant été rachetée par Milady, qui a décidément très bon gout! 🙂

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My dear fellows, 
Faites une haie d’honneur, car aujourd’hui en ces murs nous accueillons, avec toutes les pompes nécessaires, Charlotte. Cette princesse par intérim aime la romance, le rugby et la pâtisserie (qu’elle porte ou pas le même nom qu’elle). Elle n’a qu’un défaut, elle n’aime pas les paillettes. Ce qui, en fait, en fait ma meilleure alliée puisque je n’aime de la paillette que le concept!
Faite place!
T.

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Cher Marc Moritz,

Sur les conseils d’une princesse, j’ai lu Le roi du plaquage, et les gens autour de moi s’en sont plaint.

Mes voisins, parce que les éclats de rire à  2h du matin les ont réveillés, ayant commis l’erreur fatale de commencer à lire à minuit.

Mes compagnons de métro parce qu’ils n’ont pas apprécié les coups de coude pour tenir mon kindle dans mes 30cm² d’espace vital, pas prête à renoncer à 30 minutes de lecture supplémentaire.

Mes collègues, parce que j’ai servi un café à celle qui ne boit que du thé et proposé un chocolat à celle qui est au régime, distraite par la scène au milieu de laquelle j’avais du m’arrêter.

Mon chef, parce que je dors debout et n’enregistre aucune de ses instructions, obnubilée par la perspective de lire un peu pendant ma pause déjeuner.

Mes clients, parce que je leur envoie des mails étranges où j’ai oublié la moitié des mots et ne répond pas à leurs questions, fatiguée par seulement 4h de sommeil distrait.

Mon mec, parce que je lui ai demandé s’il comptait se mettre bientôt au rugby, et que même la promesse de lui faire la cuisine jusqu’à ce qu’il pèse 111 kilos ne l’a pas convaincu.

Je crois bien qu’autour de moi, personne n’est heureux que j’aie lu votre livre, cher M. Moritz.

Sauf moi.

Moi je vous remercie de m’avoir donné envie de lire jusqu’au milieu de la nuit, de m’avoir fait rêver, d’avoir fait passer plus vite les 30 minutes de mon métro quotidien, d’avoir égayé ma journée de travail avec la perspective de retrouver Margot et Romain, et surtout, d’avoir réussi à parler d’amour en évitant le piège le plus redoutable, la faute impardonnable – en littérature ou dans la vie : la mièvrerie.

Cher M. Moritz, je crois bien que je vous aime. A moins que ce ne soit un transfert. En tout cas, j’aime votre plume!

Cher Monsieur, auriez-vous l’obligeance d’écrire rapidement une autre romance, avec le double de pages cette fois-ci ?

Merci,

Bien à vous,

Charlotte, princesse par intérim

PS de Tam-Tam:
A la lecture de son article, j’ai acheté et lu cette histoire en une nuit… Après, je dis cela…

Délicieuse Dépendance (ou pas) – Harlequin 100% Rugby

Délicieuse Dépendance

Bonjour à tous, c’est Min’ qui repasse par là !

Quand Chi-Chi m’a parlé d’une série de romances sur le rugby, je me suis vite portée volontaire pour en lire une (grand coeur, abnégation, sens du sacrifice, tout ça tout ça…).

Mais on se dévoue pour la cause, oui madame! On travaille d’arrache-pied chaque semaine à rester la plus objective sur les profils de rugbymen!!! ON effectue des recherches approfondies sur le sujet, toussa, toussa…

PS : c’est T.

Mon enthousiasme a été un peu tempéré quand j’ai compris qu’il s’agissait de nouvelles, mais j’avais déjà donné ma parole. (A qui le dis tu! Des nouvelles, le plan casse gueule franchement!) Comme je vous le disais la semaine dernière, je n’aime pas trop les nouvelles. De deux choses l’une: soit elles sont ratées (comme le dit si bien Tam-Tam, la nouvelle c’est une alchimie particulière), soit elles sont réussies et je suis toujours frustrée de ne pas pouvoir en savoir plus sur les personnages et leur histoire.

Bon après, une nouvelle qui donne envie de lire d’autres choses mais ne frustre pas, c’est plutôt une réussite. Mais clairement, les auteurs aiment explorer leur personnages et du coup, souvent, c’est périlleux la nouvelle en romance.

Bon mais qu’en est-il de cette Délicieuse Dépendance rubgystique (si si c’est un vrai mot) me direz vous ? Sous l’élégante accroche « Amour, rugby et erreur de plaquage », Eve Borelli nous parle d’Agathe, jeune médecin de campagne, et de son cœur brisé par Nicolas, véritable dieu du stade, qui l’a plaquée (ha ha) du jour au lendemain sur un bout de Sopalin. (un bout de Sopalin? Il n’avait plu d’enveloppe usagée? ou de vieux ticket de caisse? parce que globalement, il y a plus pratique que du Sopalin!) Plus d’un an après, Nicolas repasse avec son équipe par la petite ville où vit toujours Agathe, ce qui donne naturellement des vapeurs à cette dernière. Mais Agathe est en colère et blessée, que va-t-il donc se passer ???

Gros suspense donc… Moi je vois déjà plusieurs problème, les retrouvailles déjà. Et je ne parle même pas du fait que ce soit un truc que je n’affectionne que moyen. Mais qui dit retrouvailles dit bagage émotionnel à traiter. On est dans une nouvelle, pour être efficace, l’auteur vient de se rajouter un niveau de difficulté supplémentaire. Après je dis ça…

Je vous épargne le suspense, la seule raison pour laquelle je l’ai lue jusqu’au bout c’est que c’était une nouvelle, donc très court. Je ne vous fais pas une liste exhaustive mais malgré quelques tentatives d’humour pas trop mal réussies (j’ai bien aimé le concept de « la respiration de la loutre en trois temps » pour se vider la tête, ou quand Agathe compare son ex à « une ridicule paire d’escarpins synthétiques: brillants au premier abord, puants en un temps record. »), le style est plutôt moyen.

La respiration de loutre en trois temps? tu m’intrigues… ça consiste en quoi spécifiquement?

Les personnages et l’intrigue ne sont pas du tout convaincants: Agathe et Nico vivent une histoire d’amour intense, elle est convaincue qu’il est l’homme de sa vie, il lui a déclaré son amour éternel, et quand il la quitte par essuie-tout interposé elle ne lui passe même pas un coup de fil pour essayer de comprendre ? Et je ne vous parle même pas de la raison pour laquelle lui est parti comme ça.

Mouahahahaha… Non mais tu pensais vraiment qu’il y  aurait de la communication? Malheureuse, ce serait espérer un raisonnement cortiqué de la part d’une héroïne qui est en proie à ses hormones!

En plus Agathe, la pauvre, est clairement nymphomane : l’histoire commence sur une scène « torride » avec Nico qu’elle est en train de revivre dans son imagination. Soit. Sauf qu’en fait, elle est complètement obsédée et ne peut plus fonctionner normalement parce que ce genre de scène lui envahit l’esprit tous les quart d’heure, y compris en pleine consultation médicale d’un rat répugnant (non non, elle n’est pas vétérinaire, elle se laisse juste harceler par Louis, l’ancien entraîneur de Nicolas, et son rat tricolore). Personnellement vous me mettez un gros pervers et un rat agressif sous le nez, je peux vous dire que ça calme mes fantasmes rapido, dieu du stade ou pas…

C’est le genre de meuf qui doit se faire des films au rayons saucissons du supermarché et qui a des vapeurs devant un concombre.

Donc entre les scènes sexy imaginaires un peu clichés toutes les 2 pages, les personnages stéréotypés (James, son collègue médecin gay londonien), le surnom douteux que lui donnait Nicolas (« cul » – oui, il l’appelle affectueusement « cul ») (Mouahahahahahahan juste là, mouahahahahaha. Juste pour rire, ce soir, je tente le sobriquet avec le prince, juste pour voir la réaction d’une personne normale, et je vous tiens au jus), c’était mal parti. Tout ça pour finir sur des retrouvailles parfaites alors que dans toute la nouvelle les héros passent en tout à peu près 15 minutes ensemble – et que quand Nicolas essaye de s’expliquer, Agathe lui saute dessus et déclare que ce n’est pas nécessaire, passons tout de suite au sexe et aux projets de mariage – moi je dis merci mais non merci.

J’imagine la scène, petite musique d’Ennio Morricone en fond (Le Professionnel, parce que ça fait toujours un peu royal canin), elle et lui qui court dans une prairie en se déshabillant… pour finalement se sauter dessus en parfaite synchronisation…. explosion de paillettes hallucinogènes (c’est nouveau sur le marché, très efficace!)… Et BAM, happy end. Je me trompe?

Après la chronique de Tam-Tam de la semaine dernière, je crois que je vais plutôt me contenter de regarder les rugbymen jouer dans le stade et de me plonger dans une bonne romance historique… ou steampunk tiens !

Moi je n’ai pas envie de lire en ce moment, j’ai la troisième saison de Miss Fisher qui m’attend! (et la lecture assidue de Pierre Lapin aussi, mais c’est dans un autre registre!)

Bonne journée à vous et peut-être à bientôt !

Min’

Et Tam-Tam

A un stade du plaisir – Harlequin 100% Rugby

a-un-stade-du-plaisir

Harlequin s’est mis aux couleurs de la coupe du monde, et comme 1) je n’ai pas eu la chance d’aller admirer les Gallois se faire ratatiner par les Irlandais et que 2) il faut bien quelqu’un pour se dévouer pour la science, j’ai lu ce weekend « A un stade du plaisir » de Valéry K. Baran dans la collection 100% Rugby de Harlequin.

De la romance et du rugby, ça promet de réchauffer nos soirées d’automne ça ! *se lèche subrepticement les babines* (Au fait bonjour, c’est Min, je passe juste pour le thé)

Bilan: extrêmement mitigé. Un peu comme un match des All Blacks où ces derniers ne marqueraient qu’après presque une heure de match… Une question de rythme qui ne colle pas.

Inimaginable pour les All Blacks ! Quoique, s’ils pouvaient faire ça contre les Bleus… En attendant ça s’annonce mal pour les soirées lecture romance-rugby…

Le pitch? Josh, rugbyman en proie à une colère sourde, a été sélectionné pour jouer dans l’équipe des bleuets (ce qui pour les non rugbysants veut dire qu’il est dans l’équipe de France des moins de 20 ans). Dans son équipe se trouve Damien. Damien, ses muscles, son aura, sa vitesse, sa puissance, sa testostérone et son sourire perturbent Josh et ses hormones (d’où la colère).

Des muscles, de l’aura, de la puissance, de la testostérone, un beau sourire… Moi ça me plaît déjà ! *se re-lèche subrepticement les babines*

Josh réussira-t-il à y voir clair dans le magma de sensations et sentiments qui l’habite? Damien saura-t-il lui montrer le chemin?

Oh oui Damien, montre nous le chemin !

La réponse? Oui, bien évidemment. Mais c’est le comment qui est intéressant en romance. D’où l’amour sans frontières que je porte à ce genre de la littérature. Ainsi, c’est avec tristesse que je suis au regret de vous annoncer que les sentiments qui m’agitaient à la fin de la lecture de cette nouvelle n’étaient pas chatoyants de couleurs et de paillettes. Je suis mitigée.

NOOON on veut des paillettes ! Moi je ne suis pas mitigée: « sans paillettes, nouvelle ne vaut que poubelle ». C’est une nouvelle vérité universelle de la romance, je le déclare solennellement ! Là !

Si il y a des très bon passages (du genre de ceux qui donnent chaud), le rythme est « off », des retours en arrière pour expliquer d’où viennent les personnages, beaucoup de débat intérieur, et au final, pas tant d’échanges entre les deux héros… Mais le format nouvelle est complexe, il faut en dire suffisamment mais pas trop. Il faut de l’efficacité. Le background des personnages est compliqué à aborder, parce que s’il faut que les héros aient de la matière et de la profondeur, il ne faut pas que cela se fasse au détriment de l’action elle même et de l’histoire.

Bon je dois vous avouer 2 choses : 1) Je n’aime pas trop les nouvelles et 2) Nous on a vu les Gallois jouer pour de vrai dans leur magnifique stade ce weekend et ça, ça tient bien chaud en hiver (oui, à Galles c’est déjà l’hiver).

Lorsque le mot fin est arrivé, j’avais l’impression que l’auteur en avait encore tellement à nous dire et qu’il n’avait que gratté la surface, sauf que c’est ma lecture qui en a pâti. Grrrrr… pourquooiiiiiiii?????

Bon ce n’était pas un échec total au moins, si ton sentiment à la fin était l’envie d’en savoir plus et pas le soulagement que ce soit terminé. Mais je ne la mets quand même pas dans ma PàL…

Merci pour le thé et à très bientôt 😉

Tam-Tam

Et Min

Ces couples que je ne saurais voir

Réédition du 25/07/2011
Pour conclure notre « mois de la guest-star », notre invitée mystère, la toute première des invitées sur notre blog, j’ai nommé Lady V. Voila déjà un an qu’elle prenait la plume pour vous faire part de ses Conseils à l’intention des novices en romance, nous la retrouvons aujourd’hui pour parler de science de la romance de nouveau!

Il est de ces personnages qui représentent, selon certains « la plus belle histoire d’amour du monde ». Le cinéma nous a donné Jack et Rose, la télévision Ross et Rachel, la bande dessinée Tintin et le capitaine Haddock. La littérature a donné à nos pauvres cœurs de romantiques des couples mythiques qui nous font rêver. Enfin officiellement. Pessimiste (ou réaliste) assumée, je veux vous expliquer pourquoi je déteste certains de ces couples que Hollywood et les éditeurs essayent encore de nous faire passer pour une destinée merveilleuse. Non, parce que j’ai vérifié, en vrai, la petite sirène ne finit pas avec le prince Eric. Nous avons donc :

1) Roméo et Juliette, les amants maudits :

LE couple romantique par excellence. Parce que c’est bien connu, épouser un type rencontré quelques jours plus tôt, à 13 ans, c’est vraiment l’idée du siècle. Surtout à quelques jours de son mariage arrangé. En plus, Roméo tue le cousin de Juliette (histoire d’amorcer une réconciliation avec la belle-famille), doit fuir et revient pour découvrir le cadavre de sa femme. Au lieu de se donner un temps pour se remettre, il se suicide! Juju finit par se réveiller (en fait cela faisait partie d’un plan génial pour s’enfuir avec son mari. Où? Comment? Avec quel argent? Question futile enfin, elle suit son coeuuuuuur) et se tue aussi. Ils ont donc dû passer environ 48h à la suite ensemble et se marient.

Comment ça finirait en vrai : Après s’être enfuis tous les deux, Roméo se rend compte que Juju, du haut de ses 13 ans, n’est rien d’autre qu’une petite blonde et qu’ils n’ont rien en commun. En plus, la vie dans la forêt, ça va deux minutes, mais il y a une fête chez Benvolio samedi soir. Il quitte sa femme pour sa nourrice, et Juliette n’a plus qu’à faire comme toutes les filles de l’époque ayant péché : direction le couvent.

2) Les hauts de Hurlevent, l’égoïsme à l’état pur :

Alors là, j’avoue, je n’ai pas lu le livre. Le film, le résumé, la bande-annonce, les fiches de lecture m’ont largement suffi. L’histoire? Heathcliff, une brute épaisse maltraitée dans son enfance par son frère adoptif, tombe amoureux de Cathy, sa sœur adoptive (déjà c’est limite incestueux, mais personne ne dit rien), laquelle, pour une raison obscure lui retourne ses sentiments. Mais elle en épouse un autre (qui l’adore malgré le fait qu’elle crève d’amour pour son presque-frère) et Heathcliff jure de se venger, entre autres en épousant la belle-sœur de Cathy, innocente dans l’affaire, et en la maltraitant. Cathy meurt en donnant naissance à sa fille, ce qui n’empêche pas Heathcliff de poursuivre sa revanche sur la fille de Cathy, son propre fils et le fils de son frère adoptif. Ou comment ruiner les générations futures à cause de deux personnes qui s’aiment et se haïssent. J’ai du mal à voir pourquoi cette histoire plait tant.

Comment ça finirait en vrai : Le mari de Cathy a la bonne idée de déménager (parce qu’habiter en face de chez Heathcliff, ça n’aide pas vraiment à tourner la page), cette dernière devient alcoolique, tout comme l’amour de sa vie, qui fait une faveur à tout le monde en allant rencontrer Freud qui, au bout d’une heure de thérapie, trouve en lui l’inspiration pour l’ensemble de son œuvre.

3) Twilight, la possession, une nouvelle forme d’amour :

Plus besoin de raconter l’histoire, Twilight représente 97 000 résultats sur Youtube, 125209 sur Fanfiction.net et 46700000 pages sur Google. Bella et Edward, qui pense qu’espionner une camarade de classe en train de dormir, c’est romantique. Perso, moi j’appelle le 17 et je n’accepte pas sa bague de fiançailles, surtout quand ce qu’il préfère  chez moi, c’est mon odeur et mon sang. Mais c’est une question de goût… Les vampires plus vieux que l’Arc de Triomphe, qui m’interdisent de voir mes amis et dont la famille essaye de me manger comme un BigMac, ça ne me donne pas trop envie de m’effondrer lamentablement et ne plus sortir de ma chambre pendant 5 mois parce qu’il a déménagé sans laisser d’adresse. Heureusement qu’il y a un loup-garou bodybuildé à proximité pour enchainer! Simone de Beauvoir doit s’en retourner dans sa tombe.

Comment ça finirait en vrai : Edward tue Bella pour notre plus grand soulagement, la rédaction de Lire respire à nouveau, et Edward meurt bêtement lors d’une partie de balle au prisonnier avec ses frères (toujours puceau, il s‘agit d‘un livre mormon, rien en dehors du mariage). Au moins Shakespeare savait écrire, lui (oui, Stephenie Meyer s’est paraît-il inspirée de Romeo et Juju pour son chef d’œuvre)!

4) Les quatre filles du docteur March, « mais restons potes, hein? » :

On a toutes lu ce livre, on a toutes craqué pour Laurie (malgré son nom de chanteuse), on a toutes cru qu’il finirait avec Jo, son meilleur pote, son mousquetaire, le Joey de son Chandler (elle était un peu facile celle- là) qui, malgré son nom, est une fille. Mais Louisa May Alcott a brisé bien des cœurs (et reçu bien des lettres de fans en colère dans les années 1860) en casant Laurie avec Amy et Jo avec un prof allemand, après que Jo ait refusé d’épouser Laurie car elle ne l’aimait pas, et qu’elle ne montre aucun signe de jalousie quand il revient avec sa petite sœur à son bras.

Comment ça finirait en vrai : de la même façon, avec deux couples bien assortis, une amitié sauvée et une maison pleine de garçons pour Jo. Ça s’appelle tourner la page avec classe et maturité.

Il y a bien sûr bien d’autres couples, mais je ne m’occuperais que de ces quatre-là aujourd’hui… J’aurais pu par exemple écrire sur Papa Longues-Jambes, mais ce sera pour une autre fois. En attendant, dites-moi, vous, quelles histoires d’amour vous avez adoré détester ?

PS : Par pitié, fans de Twilight, que je sais animées d’une passion violente et rare, épargnez moi !

Lady V.

Ensemble c’est tout

Réédition du 18/07/2011
Aujourd’hui : lumière sur « Ensemble c’est tout », roman écrit par Anna Gavalda et publié en 2005. Comme vous le savez sûrement, ce bouquin a été adapté au cinéma deux ans plus tard par Claude Berri. Le passage de livre à film est un phénomène récurrent de nos jours qui suscite deux types de réaction : ceux qui apprécient de voir l’histoire prendre vie à l’écran et ceux qui ne jurent que par les livres et condamnent toutes adaptations cinématographiques.
Personnellement, je n’appartiens à aucun de ces deux groupes. En fait, j’appartiens à un sous-groupe de gens incultes qui va voir les films avant de lire les livres. Ce petit défaut est plus du à mon ignorance qu’à ma paresse puisque, en l’occurrence, je n’avais aucune idée que « Ensemble c’est tout » était adapté d’un roman en allant le voir au cinéma. Or, j’en suis tombée amoureuse – Qui ne craquerait pas pour Guillaume Canet dans la peau de Frank Lestafier, je vous le demande ?- et j’ai donc dévoré le bouquin par la suite. Toujours est-il qu’en procédant dans ce sens, on est rarement déçu. En effet, on redécouvre l’histoire que l’on sait aimer déjà, avec des nouvelles scènes, des détails supplémentaires sur la vie, la personnalité, le passé, la famille de nos protagonistes… Bref que du plaisir !

    Mais je m’égare, l’idée n’est pas de démarrer un débat sur le sujet mais simplement de vous expliquer pourquoi l’histoire m’a tant plu. En fait, l’auteur aborde avec justesse plusieurs thèmes qui me parlent beaucoup, notamment…

… l’amitié. Certes, ce n’est pas foudroyant d’originalité mais il s’agit d’une amitié particulière, une amitié qui se tisse entre des personnes si diamétralement opposées qu’elles ne se seraient jamais intéressé les unes aux autres dans un contexte habituel. Tout sépare nos personnages que ce soit leur personnalité, leur vécu, leurs passions et pourtant ils vont être amenés à vivre ensemble. C’est d’ailleurs le seul lien qu’ils aient, leur situation géographique. C’est comme si on vous plantait avec deux autres personnes totalement inconnues sur une île déserte. Eh bien, vous finissez par faire l’effort de franchir l’immense mur pour les connaître, par accepter vos différences et vous adapter les uns aux autres. Camille est une artiste désillusionnée, Frank un cuisinier un peu rustre, Philibert un aristocrate décalé et maladivement timide. Pourtant, ils vont se découvrir et s’apprivoiser.

… l’espoir. Dit comme cela, c’est certain, cela parait niais ! Mais dans le bouquin, laissez-moi vous dire que c’est renversant de beauté et d’émotion ! ^_^ En fait, les personnages sont tous baignés dans une triste solitude au départ, mais pas pour les mêmes raisons. Camille est hantée par ses actes passés, démoralisée par sa mère, et reste donc cachée sous une carapace de peur et de souffrance que personne ne sait briser. Frank est seul aussi, à cause de son rythme de travail infernal et de la fatigue qui l’accompagne, à cause aussi du souci qu’il se fait pour la santé de sa grand-mère chérie, le seul lien affectif qui lui reste. Quant à Philibert, avec ses tocs et sa grande timidité qui l’inhibent complètement, il se renferme sur lui-même, incapable de sociabiliser. C’est donc quand va se créer cette amitié entre eux, que petit à petit ils vont émerger de cette solitude, lutter contre leurs démons et s’épanouir. Camille qui avait rangé toiles et pinceaux, va se remettre à dessiner. Philibert va surmonter son bégaiement en se rendant à des cours de théâtre. Pas besoin de chercher à rentrer dans le moule de la société, juste à s’ouvrir aux autres pour que la vie soit plus facile.

… les choix. A un moment dans une vie, il faut oser se lancer, prendre des risques. Que ce soit Camille, Philibert ou Frank, tous sont amenés à prendre des décisions importantes tout au long du livre qui vont remettre en cause l’équilibre fragile de leur existence, leur apprendre à assumer des responsabilités et finalement les aider à se relever, à grandir et à s’épanouir.

… et l’amour bien entendu.

En somme, être ensemble c’est tout ce qui fait la différence.

Lady D.

Vous avez dit vampire?

Réédition du 14/07/11

Hello tout le monde ! Je m’appelle Belette et je vais vous parler aujourd’hui des héros à canines (non je ne parle pas de chats…)… J’ai nommé les Vampires !

Quand Chi-Chi et Tam-Tam sont venues me proposer d’écrire un article sur ce sujet,  « toi la spécialiste des Vampires », je me suis dit « whouah », pourquoi pas ? Même si j’avoue que je ne pensais pas être THE spécialiste, mais ça fait toujours plaisir

Du coup, je me suis replongée dans mes souvenirs et ai cherché quel avait été mon tout premier roman avec un vampire. Je vais faire dans le très classique mais c’est l’excellent « Dracula » de Bram Stoker. J’étais toute jeune à l’époque, je dirais une douzaine d’années et je me souviens encore de ce qui m’a le plus marquée à l’époque : le « serviteur » de Dracula, vous savez, celui qui mange des insectes ! Ce livre a d’ailleurs très bien été adapté par Francis Ford Coppola avec l’excellentissime Gary Oldman en Prince des Ténèbres…

Pour une génération plus récente, quand on dit vampire, on pense … Buffy !

Hé oui, pour beaucoup (enfin je l’espère), la série de Joss Whedon est LA référence en matière de vampires. Et comme ça, je peux vous parler de mon chouchou entre tous. Si c’est pas beau ça !

Pour résumer, pour celles et ceux qui auraient hiberné ces dernières années, Buffy est la Tueuse de Vampires de sa génération. Là ou ça va coincer, c’est qu’elle va tomber amoureuse d’un gentil vampire (non, ce n’est pas lui mon préféré !) à qui des bohémiens ont rendu son âme pour le punir d’avoir tué leur fille… S’en suivront de nombreux épisodes de tergiversations et… non je ne vais pas spoiler, regardez la série ! En début de seconde saison arrivera d’ailleurs le personnage que je préfère… SPIKE !

Lui, c’est un vampire bien bien méchant ! Un vrai bad boy qui a déjà deux Tueuses à son actif et qui compte bien ajouter Buffy à son tableau de chasse… Mais les choses sont bien compliquées et, je trouve qu’en sept saisons, il est l’un des personnages qui évoluera le plus. Et puis l’acteur qui joue Spike est plutôt beau garçon, ce qui ne gâche rien !

Pour revenir à la littérature, sachez que Buffy est également une longue série de romans, novélisations d’épisodes ou autres aventures indépendantes. Un tome spécial sur Spike et Drusilla a également été édité, le tout chez Fleuve Noir.

Mais, me direz vous à raison, il n’y a pas vraiment de romance là dedans ? J’y viens justement. Parce que bon, il serait quand même temps de rentrer dans le vif du sujet !

Les vampires dans la romance sont à la mode en ce moment, c’est un fait. Mais alors, comment s’y retrouver parmi tous les auteurs différents ? Eh bien je dirais que, comme certaines personnes aiment leur viande saignante ou même crue, d’autres la préfère à point, et là, c’est pareil… Il y en a pour tous les goûts !

Pour ma part, autant que je me souvienne, tout a commencé avec la série de Sherrilyn Kenyon, les Dark Hunters. Ce groupe de vampires créé par Artemis et chapeauté par le ténébreux Acheron m’a tout de suite plu, et j’ai été entrainée dans son univers. Ah, combien de mois d’attente avant la sortie du tome suivant pour avoir sa dose de frisson?

Pourtant, c’était encore à l’époque un genre de la romance assez confidentiel. Et même si je suis la première à dire que Twilight a plus fait du mal qu’autre chose au mythe des vampires, il faut reconnaitre que, grâce à l’engouement provoqué par ces livres, nous avons pu voir enfin traduits des auteurs que l’on n’espérait plus !

Chez les vampires, les hommes au sang chaud, ce n’est visiblement pas ça qui manque ! Que ce soit chez JR Ward et ses guerriers de la Confrérie de la Dague Noire, chez Charlaine Harris qui passe beaucoup de temps à conter les amours de Sookie dans la moite Louisiane (Ahh… Eric !), ou chez Laurell K. Hamilton et son Anita Blake très… libérée … Bref des livres à ne pas mettre entre toutes les mains et surtout des plus jeunes !

Celles-ci pourront toujours se rabattre sur des auteurs comme Michelle Rowen et MaryJanice Davidson, qui mêlent deux genres que je ne pensais pas lire en même temps un jour, la chick-lit et la romance paranormale !

Enfin, après la vague Twilight, sont arrivées dans les rayons de nombreuses nouvelles séries avec nos amis aux dents pointues. Pour en citer quelques-unes, parmi les plus connues, le « Journal d’un Vampire » de LJ Smith ou « Vampire Academy » de Richelle Mead..

Je vous quitte ici, j’ai justement l’un de nos amis à canines proéminentes qui m’attend !

Belette

Une odeur de gingembre

Réédition du 11/07/2014

Une odeur de gingembre est un livre qui m’a été offert pour mon anniversaire par ma petite cousine. Ce qui pour moi, est déjà en soi un gage certain de qualité. Car ma cousine est brillante et extrêmement intelligente ; elle lit et comprends des ouvrages qui ne seront jamais à ma portée. Elle est étudiante à l’ENS quoi…
J’avais donc déjà un apriori plutôt positif.Dans un deuxième temps, j’ai été séduite par la couverture. Oui, le marketing fonctionne sur moi et je suis très sensible au packaging : une peinture d’une femme en kimono fleuri se promenant avec une ombrelle sous le soleil… Un appel au voyage…
Je retourne donc le livre et m’empresse de lire le résumé. Il n’y a plus de doute possible : ce roman va me plaire.Avant d’aller plus loin dans la présentation, je vais mettre un énorme « WARNING » rouge clignotant.Mesdames, Mesdemoiselles, ceci n’est pas un livre « sweet  and cute » où les Petits Poneys vivent en paix et harmonie avec les Petits Malins et invitent les Bisounours à prendre le thé. Non.
Mary Mackenzie, l’« héroïne », ne vit pas dans un monde rose à paillette.

Ceux qui veulent une histoire façon Amélie Poulain peuvent donc arrêter la lecture ici…

Attention, SPOILERS!  
L’histoire de Mary Mackenzie se passe au début du 20ème siècle (plus précisément débute le 9 janvier 1903).
Mary a tout juste 20 ans, est écossaise et embarque pour la Chine où elle doit épouser Richard (un attaché militaire britannique qu’elle a rencontré en Ecosse mais qu’elle connait très peu au final). Au travers de son journal et de lettres, elle raconte son long voyage en bateau en compagnie d’un chaperon qu’elle supporte difficilement,  son arrivée en Chine et la vie avec un homme qu’elle ne connait pas et dont elle s’aperçoit qu’il n’est pas aussi « bien » qu’elle le croyait…
A Pékin, Mary est seule. Richard est souvent en mission pendant plusieurs jours –voire plusieurs mois  – elle ne parle pas chinois et n’arrive pas à communiquer avec ses domestiques et se sent donc inutile dans cette maison qu’elle n’a pas choisi et qui n’est pas à son goût. La vie avec les autres femmes de militaires ne l’intéresse pas plus que ça et elle a dû mal à s’intégrer. D’autant plus que Mary est intelligente et fait preuve d’une curiosité d’esprit rapidement désapprouvée par la communauté européenne. Cette partie est vraiment résumée parce que le roman est riche et on m’a dit d’écrire une ou deux pages…
Délaissée par Richard, Mary part en vacances (dans un monastère quelque part en Chine) avec sa seule amie, Marie de Chamonpierre, et le mari de cette dernière, premier secrétaire de la légation française.
Et là, c’est le drame… (petite musique angoissante en fond sonore)
Au milieu de toute cette nature, Mary ne rencontre pas le Petit Prince des collines mais, Kentaro (le prénom est assez sexy d’ailleurs je trouve) un officier Japonais qu’elle a eu l’occasion de rencontrer quelques fois lors de diners.
Et Mary tombe amoureuse de Kentaro et commet l’irréparable… Cette petite aventure extra conjugale aurait pu rester leur petit secret à eux et aux Chamonpierre (ben oui parce qu’ils ne sont pas bêtes les Chamonpierre. Ils ont bien compris le petit manège de Mary qui part toute la journée on ne sait pas trop où alors que le seul voisin à proximité, et ben c’est Kentaro… Un homme + une femme =… Ils ont vite fait le calcul le couple français… )
Bref le problème c’est que Mary tombe enceinte. Et là pour faire passer la pilule à Richard ça va être compliqué parce que :1-Richard est en mission depuis plusieurs mois au fin fond de la Chine ; donc Mary n’a pas pu être très intime avec lui…2-Mettons que Richard soit revenu une fois en coup de vent à Pékin quelques jours parce que Mary lui manquait trop et qu’il y ait eu des rapprochements un peu charnels, je vous rappelle juste pour mémoire que Kentaro  n’est pas blond et n’a pas les yeux bleus…

Donc pour résumer la situation, Mary est un peu dans une sale situation…

Forcément Richard l’apprend –enfin façon de parler. Richard rentre de mission et découvre Mary et son ventre proéminent. Il est gentil mais pas con… Donc vite fait bien fait il vire Mary de la maison sans lui laisser le temps de dire au revoir à Jane, sa petite fille d’un an et lui paye un billet de retour pour l’Ecosse.

Mais Mary ne va pas rentrer en Europe parce que Kentaro est un gentleman (enfin à ce stade de l’histoire c’est ce qu’on croit) et il va assumer ses responsabilités en bon Japonais qu’il est. Il fait chercher sa maitresse dans l’hôtel où elle attend avant de prendre le bateau et la fait venir au Japon. Là il l’installe dans une maison avec des domestiques et l’entretien. Elle se fait une raison quant à son statut de maîtresse mais se dit que de toute façon elle n’a rien à perdre vu qu’elle est déjà au bas de l’échelle sociale pour avoir couché avec un Japonais. Mary accouche ; elle est un peu sur un petit nuage et ne voit pas la catastrophe arriver. Son bébé, Tomo, lui est enlevé par Kentaro pour être donné à adopter. Petite explication : Tomo n’a pas l’air occidental et Kentaro appartient à une dynastie haut placée. L’idée est donc de donner son fils à adopter par une famille ayant déjà une fille. Le fils et la fille seront mariés ensemble et ainsi il y aura du sang Kurihama dans la famille. Youpi !

Donc quand elle comprend que c’est son amant qui a kidnappé son fils, Mary s’enfuit.Je vous laisse donc imaginer à quel point sa vie au Japon ne va pas être facile. C’est une femme occidentale dans un pays largement misogyne, au début du 20ème siècle…L’histoire ne vire pas au mélodrame. Mary est intelligente et courageuse. Elle va apprendre le japonais, trouver un emploi, et au final va s’avérer être une femme d’affaires brillante.

Ce roman est riche. J’aime que l’histoire de fond soit ancrée dans un contexte historique (la révolte des Boxers en Chine, la première et la seconde Guerre Mondiale). J’aime l’aspect féministe et donc moderne de l’histoire : Mary Mackenzie se prend en main et s’en sort toute seule. C’est une femme forte et moderne qui s’assume et se débrouille seule et ne craint pas le regard des autres.

Une odeur de gingembre n’est pas qu’un simple «  livre de filles », mais un livre qui traite avec finesse de la situation féminine au début du 20ème siècle et présente l’histoire d’une jeune femme qui va gagner son indépendance. Un peu comme un roman de Jane Austen avec une pointe d’exotisme.

Mais le mieux c’est de le lire et de se faire se propre opinion.

Arwen

Orgueil et Préjugés

Réédition du 07/07/2011

Qui n’a jamais rêvé de vivre au XIXe siècle, de se rendre à des bals, de rencontrer des gentlemen ? Si tel est votre rêve, plongez-vous dans ce livre ! Son incipit ? « It is a truth universally acknowledged that a single man in possession of a good fortune must be in want of a wife ». L’arrivé d’un tel homme dans la région excite cette chère Mrs Bennet dont le seul intérêt dans la vie est de marier ces cinq filles (Jane, Elizabeth, Mary, Kitty et Lydia). Alors forcément quand Mr. Bingley débarque avec son ami Mr. Darcy, et sachant que Bingley a un revenu à hauteur de 4 000 ou 5 000 £ (voire même plus !) et que Darcy a 10 000 £ par an, c’est juste magnifique ! Bon, le problème c’est que Darcy est profondément hautain et désagréable… Mrs. Bennet jette donc son dévolu sur Mr. Bingley et, la vie étant vraiment trop bien faite au XIXe siècle, Bingley a l’air de s’intéresser à Jane, qui le lui rend bien (mais ne le montre pas vraiment).

Ah, j’allais oublier le pavé dans la mare… Mr. Collins, le pasteur, cousin de la famille, qui va hériter de la propriété des Bennet (oui, parce que dans ce monde profondément sexiste, pas d’héritage pour les filles donc c’est le cousin qui profite étant donné que les Bennet n’ont pas de fils…), débarque et fait comprendre à toute la petite famille qu’il se marierait bien avec l’une des sœurs. Jane est sauvée car Mrs Bennet fait comprendre à Collins qu’il y a quelqu’un dans la place, mais la pauvre Elizabeth plait bien à ce cher Collins… Et croyez-moi, pour vouloir de lui il faut vraiment être désespérée (ou alors une sainte, ou alors les deux) ! Vous en saurez plus en lisant… Il faut également savoir que Collins habite et officie près de la propriété de Lady Catherine de Burgh qui est la tante de Darcy (oui, le monde est très petit au XIXe siècle). Pour le moment on s’en fiche car Darcy, rappelez-vous, est hautain et désagréable, mais Lady Catherine aura son importance… Ah cette chère Catoche, pas facile à vivre !

Donc, vous avez été brièvement introduit à la famille Bennet, Bingley, Darcy, Lady Catherine et Collins. Reste Mr. Wickham, ce charmant jeune officier dont Elizabeth ferait bien son goûter et qui lui raconte à quel point Mr. Darcy est un mauvais, un gros méchant. Grosso modo, ils ont été élevé ensemble et ensuite Darcy a mené la vie dure à Wickham (ahlala ce Mr. Darcy il est vraiment pas cool). Wickham le gentil et Darcy le méchant.

Enfin, mentionnons les Gardener, oncle et tante des sœurs Bennet, sans qui beaucoup de choses n’auraient pu se passer, mais aussi la chère Charlotte, amie très proche d’Elizabeth, le genre de fille dont on dirait aujourd’hui qu’elle est « bien brave » mais c’est comme la fraicheur de Kiss Cool, ce n’est pas grave, d’autant qu’elle va débarrasser Elizabeth d’un énorme boulet…

Après cette brève présentation, vous devez vous demander pourquoi lire ce livre ? On a déjà tout compris, Jane et Bingley vont finir ensemble et puis Elizabeth va séduire Wickham et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfant (en effet, il n’y a pas grand-chose d’autre à faire au XIXe siècle, sauf peut-être la chasse pour ces messieurs et le piano et la danse pour ces dames). Mais ce serait beaucoup trop simple et Jane Austen a beaucoup trop de talent pour s’enfermer dans un roman à l’eau de rose sans aucun intérêt. Bingley va partir et ne plus donner de nouvelles, Wickham va également s’éloigner et va ensuite s’enfuir avec Lydia ! Darcy saura-t-il de son côté évoluer ? Que vont devenir ces sœurs sans fortune ?

Jane Austen laisse le lecteur plonger dans les différents types de relations que peuvent avoir les gens entre eux : l’amitié d’Elizabeth et de Charlotte, les relations entre sœurs qui sont parfois très proches comme Jane et Elizabeth, mais les ainées sont de temps à autres les secondes mères des plus jeunes, notamment de Lydia et Kitty. Les couples sont formés de personnes tout à fait opposées comme les Bennet ou alors de gens proches comme les Gardener qui sont très attachés l’un à l’autre. Il y a aussi les relations mères-filles mais surtout les relations entre les hommes : rivaux (Darcy-Wickham) ou meilleurs amis (Darcy-Bingley).

Jane Austen nous emmène dans ce monde impitoyable où se mêlent séduction, tendresse, infidélité, tromperie, fugue amoureuse, entraide et amitié. Elle nous permet de traverser les plus beaux paysages anglais, notamment en passant par Pemberley. Elle nous conduit, à travers ses personnages, à détester, à adorer, à être peinés et à angoisser. Vous allez aimer vous rendre à ces bals où l’on a l’impression qu’une vie peut se jouer, vous allez rire aux idioties des jeunes Bennet, être exaspérés de leur mère, souffrir pour leur père, être peinés pour les aînés mais surtout vous allez savourez cette histoire passionnante à laquelle, malgré l’époque qui y est dépeinte, nous pouvons tous nous identifier…

Duchess Virginia

Post Scriptum : ce roman a été adapté au cinéma. Si je puis me permettre, ne regardez pas la version courte avec Keira Knightley mais préférez la version longue, BBC, avec Colin Firth et Jennifer Ehle (qui se sont retrouvés 14 ans après dans Le Discours d’un Roi). Pour info, c’est en voyant cette version BBC qu’Helen Fielding a imaginé un des passages de Bridget Jones 2 : l’âge de raison, lorsque Mr… Darcy (joué par Colin Firth !) tombe dans l’eau d’une fontaine…

De l’art de finir une série en beauté – Asa (Marked Men #6)

asa_jay_crownover

Aujourd’hui, deux couvertures pour le prix d’une, pour une fois, je les ai trouvé toutes les deux aussi réussies et je n’ai pas eu envie de choisir!

Et je vous raconte l’histoire du livre qu’il aurait été dommage de ne pas lire.

Tout le monde ici se souvient de mon crush sur Rule de Jay Crownover. Crush qui m’a conduite à lire tous les tomes suivants de la série et à trépigner d’impatience en attendant chaque sortie. Tous ? Non en fait, pas tout à fait.

On récapitule. Dans la série Marked Men de Jay Crownover, il y a eu :

  1. Rule
  2. Jet
  3. Rome
  4. Nash
  5. Rowdy

et maintenant, last but not least, Asa…

Et de Rule à Rowdy, un intérêt décroissant de ma part. L’auteur s’est empêtrée dans ses histoires, devenues trop compliquées, trop clichées, ses héros toujours plus bad boy, toujours plus tatoués, toujours plus percés (aie mes pauvres yeux quand j’ai été faire des recherches…) (et puis là pour le coup, je vous préviens tout de suite, y’en a pas) (et tant mieux, je frôlais l’overdose).

Bref, c’est l’histoire d’une série que j’ai failli abandonner plus d’une fois.

Mais le souvenir de Rule… C’est quand même le livre qui m’a fait découvrir le genre. Donc je suis prête à être très patiente pour l’auteure.

Mais c’est aussi l’histoire d’une série que je lisais en duo avec La Petite Lady (une de nos guest-stars récurrentes pour ceux qui n’étaient pas là et donc mon binôme pour la lecture du jour) (tout le monde, dites bonjour La Petite Lady!), et quand elle m’a glissé, au coin d’un petit texto, qu’elle avait prévu de commencer à lire le tome 6, Asa donc, sorti en avril dernier, je me suis dit que je n’avais rien de mieux à faire ce soir-là (surtout pas mon ménage).

Quand je commence une série  ou une saga de livres que j’aime globalement bien, je n’abandonne jamais le train en route… Et à vrai dire, il n’y a que 2 ou 3 livres que j’ai commencé sans les terminer, malgré certains beaux navets que je me suis imposé. Pardon Mes Yeux, je sais que parfois c’est dur.

Dimanche, 18h30, 7%, premier message « Non mais c’est quoi cette pity party de la part de l’héroïne là ??? Je sens qu’elle va m’énerver… »

Disons qu’elle a tout de même quelques circonstances atténuantes : son partenaire professionnel qui est également son meilleur ami a été blessé très gravement alors qu’il était en mission et qu’elle devait assurer ses arrières. Donc elle s’en veut personnellement (bien que ce ne soit pas de sa faute). Elle s’en veut en mode « début d’autodestruction car c’est tout ce que je mérite et ce petit southy m’a l’air tout à fait appétissant ».

Dimanche, 22h, 35%, deuxième message « Bon en fait ça va, c’est pas mal »

Effectivement Royal n’est pas du genre à se complaire dans son malheur donc elle se rend compte assez rapidement qu’elle doit reprendre sa vie en main ! Lucky us ! Mais ça n’exclut pas inclure Asa dans sa vie malgré tout. Lucky him.

Lundi, 15h, 51%, troisième message « en fait je l’aime bien cette fille, elle est smart, elle ne se laisse pas faire, elle est bien équilibrée, ça fait plaisir une héroïne réussie. Lui y va un peu lourdement dans la méga culpabilité mais il a de quoi, ils marchent bien ensemble »

Ouais il a de QUOI. Mais on lui pardonne, parce qu’il a vraiment changé. Et c’est assez heureux que lui mette du temps tout de même à se pardonner… Disons que la première fois qu’il a fait un acte non egoïste dans sa vie c’est peut-être dans le tome Rome, ce qui en dit long sur sa vie d’avant.

Lundi, 21h, 63% « je kiffe de plus en plus, l’auteur n’a pas la main trop lourde sur le drama. Je vais dormir, on en reparle demain »

Et puis mardi, 0h52 « en fait j’ai fini, c’était super »

Là les mauvaises langues vont dire que les LC avec moi ce n’est pas drôle, mais je jure que je ne le fais pas exprès !!!

Alors pour résumer… Asa, c’est le méchant dans Jet, et puis, je ne vais pas vous refaire l’histoire mais vous prenez son tome 3 ans plus tard, il a bien changé, cela fait 3 livres que nous le voyons reconstruire sa vie un gravillon à la fois, pas facile facile mais il essaye.

Depuis Nash, on sent bien qu’il y a baleine sous gravillon avec Royal, la très très jolie voisine de Saint (cherchez pas, les prénoms dans cette série…).

Dinosaure sous grain de sable ! Cachalot sous goutte d’eau. NEZ AU MILIEU DE LA FIGURE.

Et puis, je ne veux pas vous raconter leur histoire, mais simplement vous en dire deux-trois choses :

1. Je commence par le négatif : j’en ai tellement MARRE des auteurs (et accessoirement des personnages dans le livre du coup) qui trouvent que c’est normal et sexy de ne pas porter de sous-vêtements ! Une fois, nue sous le manteau pour surprendre ton mec, ok. Mais systématiquement, non ! Et lui, qui en fait une religion, non non jamais, même s’il trouve que le métal de sa braguette lui donne bien froid en hiver et qu’il ne serait pas contre un peu de protection supplémentaire. Ben alors, les boxers c’est pour les faibles c’est ça ??? Cela me dépasse.

Beurk beurk beurk beurk. Chacun fait ce qu’il veut certes mais un peu d’hygiène svp.

2. Ce tome est moins riche en drama que les autres et cela me convenait parfaitement. Oui il y a un conflit, et oui, on peut ne pas être 100% d’accord avec la manière dont ils vont le régler, mais j’ai trouvé intéressant que justement, cela ne se finisse pas d’une manière toute rose et parfaite, avec tous les problèmes nettement réglés et rangés dans des petites boites. Cela m’a surprise mais j’ai trouvé cela étrangement réaliste !

Effectivement le drama est intéressement géré… Ca change, même si effectivement cela surprends… Voir frustre un peu.  Vous nous direz ce que vous en pensez (voilà maintenant obligé de le lire).

3. J’ai vraiment aimé Royal. C’est une héroïne intelligente, et cela se voit dans son comportement. Elle ne se laisse pas faire mais n’en devient pas hystérique, elle est fine et parvient à ne pas se laisser manipuler, elle a du caractère et sait ce qu’elle veut dans la vie et est prête à se donner du mal pour l’obtenir. Rien que pour elle, cela vaut le coup de lire le livre.

En exclusivité notre grand top des héroïnes les plus stylées par ordre de préférence 1. Royal (voilà maintenant obligé de le lire) 2. Shaw (cool mais gnangan) 3. Ayden (cool mais s’invente des problèmes) 4. Cora (méga chouette mais pas crédible de A à Z) 5. Salem (une dure à cuire mais pas notre style) 6. Sainte (gentille mais trop mauviette)

4. Asa est un bad boy blond avec l’accent du sud. Et moi j’ai rêvé pendant tout le livre qu’il ressemblant à Wade dans Hart of Dixie. Si vous ne connaissez pas Wade, vous avez perdu quelque chose, précipitez-vous… (petit GIF pour la route)

wade

Oh la menteuuuuuuse. C’est ce dont J’AI rêvé et dans ma grande bonté, je t’ai fait partager mon kiffe. Le côté bad boy, bartender tout ça tout ça… SI TU M’ENTENDS WADE, I LOVE YOU.

Pour conclure, je crois qu’Asa est mon tome préféré de la série, ex aequo avec Rule ! Vous savez ce qu’il vous reste à faire,

Bonne lecture,

Chi-Chi

Et comme l’a très bien Lorde :
And we’ll never be royals (royals).
It don’t run in our blood,
That kind of luxe just ain’t for us.
We crave a different kind of buzz.
Let me be your ruler (ruler),
You can call me Petite Lady
And baby I’ll rule, I’ll rule, I’ll rule, I’ll rule.
Let me live that fantasy.

(désolée mais j’ai eu la chanson en tête pendant toute la lecture. En même temps, comme l’a dit Chi-Chi : C’est QUOI CES PRÉNOMS)

The Mistake (Off-Campus 2)

Chi-Chi : Puisque The Deal était la grande exception qui avait convaincu T. de lire du contemporain (enfin !!!), il était bien évident que nous allions lire The mistake, le tome 2. Et je vous l’annonce tout de suite, il y aura un tome 3 (et probablement un tome 4).

Guest : O joie dans les chaumières. (Je suis le grand dragon de pierre)

Chi-Chi : Et pour l’occasion, on s’est un peu enflammées et on a décidé de réinviter l’une de nos guests (qui se font trop rares ces derniers temps je trouve). Welcome donc à la Petite Lady !

Guest qui s’est crue incognito : (Est-ce que je vous ai dit que j’étais le grand dragon de pierre ? Oui bon ok, j’ai menti : ici la Petite Lady)

La Petite Lady fait une fixette sur Mushu et Mulan, il ne faut pas lui en vouloir ! (C’est T.)

Chi-Chi : Revenons à nos moutons. Logan (le héros) est le BFF de Garrett (tome 1 donc), et il a un problème. Ce problème s’appelle Hannah.

Eh oui, fini le bon temps où les BFF étaient jaloux parce que la nouvelle copine occupait trop l’emploi du temps du héros. Souvenez-vous, dans l’épisode précédent (cela se lit vraiment dans la continuité de l’autre), Logan n’est pas triste parce qu’il a perdu son wingman, le Goose de son Maverick (vous gagnez un chocolat si vous avez la référence), non non il est tout malheureux parce qu’il a un crush atroce sur la nouvelle copine en question.

Bref.

Logan est amoureux d’Hannah, il dépérit, il ne mange plus, il ne dort plus, et surtout, il ne joue plus au hockey. Non je plaisante.

Petite Lady : Oui clairement Chi-Chi exagère. Disons qu’avoir un big crush sur la copine de ton meilleur pote,  ce n’est jamais agréable. D’autant que ce n’est pas comme si les 2 en questions n’étaient pas en mode tourtereaux à gogo. Donc, Logan se fait violence pour essayer d’oublier Hannah, mais finalement à part les éviter en tête-à-tête, il n’a pas trouvé grand-chose de bien utile.

Tam-Tam : Si voyons, d’enchainer les conquêtes, de se noyer un tantinet dans l’alcool et de prétendre à qui voudra l’entendre que Tout. Va. Bien. La technique de l’autruche qui se transmet entre mâles depuis des millénaires.

Chi-Chi : Mais Logan n’est pas au top de sa forme, et si l’on rajoute à l’équation quelques histoires de famille de derrière les fagots, avec un frère (que je ne trouvais pas des plus sympathiques au début mais en fait il est plutôt pas mal, il n’a juste pas la vie facile facile) et surtout un père qui lui demandent beaucoup (trop) d’attention, on comprend qu’il cherche à se changer les idées.

Petite Lady : Je pense que l’auteur a un faible pour les pères qui ne concourent pas dans la catégorie meilleur papa de l’année… Entre Garrett et lui, ils ne sont pas gâtés.

Tam-Tam : Notez que les mère ne sont pas non plus hyper présentes. C’est à croire que les mec sexy et yummy, ça pousse tout seul !

Chi-Chi : Grace (l’héroïne donc) de son coté, est top comme distraction. Et, attendez, tenez-vous à votre clavier, vous n’allez pas en revenir, Grace kiffe les films d’action !

Petite Lady : Je trouve ça un raccourci un peu réducteur (comme la couverture vous me direz…mais ça Chi-Chi nous en parle plus tard) : Avant d’être une distraction pour Logan, Grace est surtout une fille qui est bien décidée à profiter de sa vie d’étudiante, à prendre plus de risques …Bref à kiffer la vibe. Ils sont mutuellement des distractions l’un pour l’autre. Le bât blesse quand Logan dit le mot « distraction » de façon explicite… Ca pique un peu les oreilles en même de s’entendre dire ça, on peut comprendre que Grâce n’y ait pas vu un compliment.

Chi-Chi : En vrai je trouve ça super cool. Mais cela m’agace !

Petite Lady : Et oui il s’avère que Logan et Grace se retrouvent devant un film d’action qui leur donne envie de faire tous pleins d’actions eux-mêmes.

Et oui, il est vrai que Logan est trop charmé par le fait que Grâce aime les films d’actions… Mais je pense que cela vient du fait que Logan ne fréquente pas la gente féminine d’ordinaire, Logan flirte avec la gente féminine, grosse nuance. (Et encore je suis polie). Donc à mon avis, il ne connait jamais suffisamment bien une demoiselle pour connaître son film préféré…

Tam-Tam : Note pour les prétendants de la Petite Lady : le sien, c’est MULAN ! Pour charmer la belle, apprendre les répliques par cœur et promettre fidélité à Mushu.

Chi-Chi : Attendez, sérieusement, dans quel monde vivent les auteurs de romances américaines, pour croire qu’une fille qui aime les films d’action soit aussi rare qu’un mouton à cinq pattes ? Ou c’est juste moi et mes quatre frères qui ait été bien éduquée ? En tout cas, je peux vous dire que cela ne m’a jamais rendu irrésistiblement séduisante aux yeux du sexe opposé, ce gout bizarre que j’ai pour Bruce Willis. Mais passons.

Petite Lady : Oui moi non plus. Ni ma passion pour les Disney vous me direz.

Tam-Tam : Alors…
1) Bruce power ❤ et 2) Disney Forever ❤

Chi-Chi : J’ai deux choses importantes à vous dire sur ce livre :

D’abord, la 4ème de couverture est complètement fausse. Mais genre, vraiment, elle a été écrite par un stagiaire de 15 ans qui n’avais pas lu le livre et s’est pris pour Shakespeare. Ce n’est pas du tout ça !

Petite Lady : CLAIREMENT. Et encore je me demande comment on peut en ayant lu le livre écrire un tel 4ème de couverture. Je vous propose des variantes (tout aussi réaliste) spoiler free mais 100% véridique.

Logan est amoureux de Hannah. Or Hannah est la copine de son meilleur pote et ils filent le parfait amour. Si Logan était une femme (attirée par les hommes), il épouserait Garrett sur le champ, c’est vous dire son amour pour son meilleur pote. Va-t-il leur proposer de faire ménage à 3 ?

Ou encore : Grâce rencontre Logan dans une soirée alors que ce dernier sortait des toilettes. Elle se teint en blonde. Va-t-il la reconnaître alors qu’il fait un jogging ?

Ou encore : Grâce n’y connaît rien en hockey alors lorsqu’elle tombe sous le charme de Logan. Ce dernier va-t-il réussir à lui faire aimer ce sport de glisse ?

Bref vous l’aurez compris, le résumé n’est vraiment pas à l’image du livre.

Tam-Tam : J’ai une hypothèse à émettre (je me sens l’âme d’un chevalier venu sauver le stagiaire en détresse) : peut être que la 4ème a été écrite avant la conclusion du livre ? Peut être que l’auteur s’est amusé à réécrire 4 fois son opus sur Logan pour qu’il fonctionne bien ?

Après, je suis optimiste aujourd’hui, j’ai mangé ma bouillie de riz qui sourit !

Chi-Chi : Je ne vous en dis pas plus, mais faites-moi confiance. Ce n’est pas un triangle amoureux (Cess angoissait à mort sur le sujet et elle a fini par reconnaitre qu’effectivement non), et ce ne sont pas non plus des retrouvailles (et là vous savez que c’est moi que cela fait fuir).

Et par ailleurs, si j’ai aimé ce livre, que je l’ai lu en une nuit (blanche) et que je l’ai trouvé mignon et tout et tout, j’exprime une petite pointe de déception car, contrairement à ce qui avait rendu le tome 1 si exceptionnel, l’auteur se perd un peu dans du drama adolescent inutile, sur deux ou trois moments. Et c’est dommage. Mais pas du tout assez dommage pour ne pas donner à The Mistake 4 étoiles bien franches au classement.

Petite Lady : Mmmh je réfute les accusations faites. Je trouve qu’au contraire dans The Deal c’est le coup classique d’un  élément extérieur suivi d’un manque de communication entre eux qui les sépare et non pas le fait qu’il doute de leur sentiment alors que dans The Mistake les péripéties sont dues à leurs propres décisions et leurs propres réflexions… Du coup je trouve ça plus réaliste…et surtout moins « facile » pour l’auteur à traiter. Parce que dans The Deal la fin reste quand même un peu facile à mon goût. («  Ah mais tu aurais dû me le dire en fait parce que TADAAAA je t’aurai dit que TADAAAAA on est sauvé »). Enfin The Mistake a aussi son lot de résolutions de problèmes un peu faciles, mais vous verrez par vous-même puisque vous allez lire le livre !

Thèse, antithèse… Tam-Tam à la synthèse alors ?

J’ai lové certains détails de celui là (j’aime les listes)(comprendront les initiés). J’ai beaucoup ri de certains dialogues.
J’ai aimé. Je suis moins fan de Grace que je ne l’étais de Hannah. Et j’ai préféré le 1 au 2.

Chi-Chi : Sur ces bonnes paroles, bonne lecture !

Petite Lady : PS : non mais faut quand même dire que Grâce elle rock ! Et que Logan est attendrissant finalement.  Et que je plussoie les 4 étoiles. Et vivement le tome 3, ça va envoyer des étincelles ! Raaaouu…

Un ravisseur sans scrupules

Réédition du 17/02/2011

Le retour d’une guest-star en ces murs, en la personne de Lady D. qui nous avait déjà parlé de mes (et ses) chouchous, les Bridgerton. Et comme j’avais adoré son premier post, je lui ai demandé de retenter l’expérience pour nous!

J’espère que vous apprécierez autant que moi,

Chi-Chi

Dernièrement, j’ai lu Born in Sin, lequel avait été fabuleusement chroniqué par Tam-Tam (^_^) et cela a été un réel plaisir. Ces romans médiévaux sont un vrai délice tant les auteurs n’ont pas peur de prendre quelques libertés avec l’Histoire pour donner à nos héros des qualités modernes. Parce qu’une héroïne docile et fertile, non merci ! Mais attention à ce que le décalage avec la réalité de l’époque demeure léger et amusant car la limite avec le gênant est fine. On se souvient notamment de Miss Sophie Harlow. Cependant, quand il est bien dosé, elles parviennent à transcender le cliché pour faire une œuvre complètement délirante et particulièrement kiffante. Voilà, j’étais donc dans le ‘mood’ pour une romance du même ton. Et après l’avoir expliqué à Chi-Chi, ma précieuse guide, mon mentor, mon maître Yoda (les influences de Lady V, que voulez-vous…), elle me mît The Wedding (Ravisseur sans scrupules) entre les mains et me dit « Si tu aimes ce genre là, tu vas adorer celui-ci ! ». Youpi ! J’étais lancée, « Julie Garwood, ne me déçoit pas ! ».

Et elle ne m’a pas déçue.Nos héros se rencontrent pour la première fois en 1108. Notre charmante Brenna, 7ème d’une fratrie de 8, est hyperactive et a beaucoup de bêtises à son actif. Elle persiste notamment à vouloir attraper un porcelet pour en faire son animal de compagnie et ce n’est ni la boue ni l’odeur qui vont l’arrêter, au grand désespoir de sa nourrice. Son entourage tente de lui faire prendre conscience de ses travers en l’avertissant qu’avec ce comportement elle ne décrochera pas un mari de sitôt. Ainsi, quand un jour, un beau et grand garçon, au sourire ravageur, de passage dans sa demeure, la sauve in extremis des griffes d’une truie en furie (oui, ce sont des choses qui arrivent quand on tente de voler un petit à sa maman), elle le demande en mariage. Voyez-vous, Brenna (6 ans) redoute de causer du souci à son cher père et veut lui faciliter la tâche. Il n’y a pas d’âge pour commencer à prendre sa vie en main.

Vous l’avez compris son sauveur n’est autre que notre cher héros, Connor de son prénom, héritier de la noble famille MacAlister, qui n’avait à l’heure de cette anecdote qu’une quinzaine d’années. Petit briefing sur le (bien-entendu et c’est ce qui fait tout son charme ^_^) lourd passé de notre vaillant chevalier : il a vu son enfance s’envoler quand très jeune, son père est mort sous ses yeux, suite à une bataille sanglante. Avant de rendre l’âme, ce dernier fît promettre à son fils de retrouver le traître qui l’avait mené à sa défaite et au passage lui donne le petit conseil de ne pas tomber amoureux car bon, ça pue du cul. Connor vit donc, depuis ce jour-là, avec ce pesant désir de vengeance et de ne jamais tomber amoureux… (Merci Papa, tu nous facilites pas la tâche !) Quand, bien des années plus tard, il apprend que Brenna est la promise du Laird MacNare, son ennemi juré, qu’il croit être le traitre en question mais n’est pas en mesure de le prouver, il y voit l’occasion rêvée de lui faire un dernier affront. Et s’il acceptait enfin la demande en mariage que cette tendre enfant avait formulé 11 ans plus tôt ? Le voilà donc parti à la cueillette d’une femme sur les sentiers d’Ecosse.
Et notre histoire, qui commence réellement à ce moment, fait des étincelles!A commencer par le fait qu’elle est anglaise et lui écossais (enfin à peu près). Deux clans pas copains. Notre héros éprouve un sentiment profondément hostile à l’égard de ces « sous-hommes ». Intolérance : pas cool me direz vous. Mais si ! En l’occurrence, rien de plus craquant que ce Highlander, maquillé de peintures de guerre (si cela vous intéresse, je l’imagine comme un brave guerrier picte du Roi Arthur – le film), qui montre son mépris devant ce peuple qui ne connaît, d’après lui, ni le courage ni la loyauté. Il est même prêt à tuer en l’honneur de ces deux vertus, c’est dire l’importance qu’il leur donne ! Et nous, lectrices romantiques, on aime qu’il leur donne autant d’importance.

Ensuite, certains hommes possèdent une miette d’intuition en ce qui concerne la sensibilité féminine, mais pour notre héros, c’est un mystère absolu. Pourquoi diantre Brenna déplace-t-elle les draps du lit qu’il avait patiemment arrangé pour la nuit de noces, au centre du cercle formé par ses guerriers endormis? Je ne sais pas, peut-être parce qu’elle désire un brin d’intimité pour ce moment délicat ? DUH ! Vraiment, un homme aussi empoté avec sa femme, c’est adorable. De même, il pense que la vérité prévaut toujours !
Personnellement, je ne sais pas comment je réagirais si on m’expliquait qu’on m’avait choisi pour provoquer un vieux rival ainsi que pour assurer une descendance… Il y a des choses plus agréables à entendre. Toutefois, si Connor ne comprend rien à Brenna, elle au moins le comprend très bien (ah les femmes)!  Il est peut-être imbattable sur les champs de bataille, le plus fin des stratèges, mais le fonctionnement des dames, ça n’est (vraiment) pas (du tout) son domaine de prédilection et elle sait passer outre son handicap relationnel et rester confiante en l’avenir. (Merci, Brenna, t’es la meilleure !)
Enfin, Brenna, n’a pas changé. Et si maintenant, ce n’est plus après les porcelets qu’elle court, elle déborde tout de même d’imagination pour occuper ses journées. Ce qui ne va pas sans faire des frayeurs à notre valeureux highlander. Bien entendu, Laird MacAlister qui est respecté, admiré, obéi de TOUS (sans exception aucune) a bien du mal à rendre sa femme aussi disciplinée. Oui, Brenna est une femme plus que maligne, qui arrive toujours à dire ce qu’elle pense et à obtenir ce qu’elle veut de son époux (et pas seulement de son époux en fait). Cela ne manque pas d’amuser ses proches, et nous aussi lectrices!
Et pour clore, je préciserai juste qu’en plus de nous faire rêver avec ses héros hauts en couleur, l’auteur parvient à nous intéresser à la petite intrigue de fond. En effet, parallèlement à la love story, se trame une guerre, des trahisons, des déceptions accompagnées de cicatrices tenaces… Hin hin hin, suspense !

En bref, il s’agit là d’une histoire fun et sexy.

Amusez-vous bien,
Lady D.

Plaisir aveugle

plaisir aveugle
L’été s’achève, et avec lui, la saga de l’été. Pour le clôturer, une chronique de Little B. qui elle aussi aime bien la virginité masculine…
Enjoy
Tam-Tam

PS: je me suis permise des commentaires…………….

Me voilà ici aujourd’hui pour vous parler d’un livre qui, je dois avouer, m’a intrigué dès le départ. Ce livre c’est « Plaisir aveugle » de Monica Burns, je vous laisse découvrir le résumé pour vous montrer ce qui a piqué ma curiosité dans ce livre :

« La jeunesse et la beauté sont les meilleures cartes d’une courtisane. Ruth Attwood ne le sait que trop bien. A 41 ans, son amant vient de la quitter. Elle a perdu toute confiance en sa séduction et ne sait que penser lorsque le jeune baron Garrick Stratfield lui propose d’être sa maîtresse. En dépit de ses réticences, elle accepte. Elle n’attendait rien de cette liaison et, pourtant, grâce à lui, elle va redécouvrir les délices de la passion. »

Vous comprenez maintenant ce qui m’a attirée dans cette romance…
Non? Toujours pas? Alors je vais essayer de vous éclairer…

Je dois avouer que l’écart d’age entre les deux protagonistes m’a surprise, mais dans le bon sens du terme, comme quand on vous offre un cadeau et que cette surprise vous fait plaisir. Mais je m’égare, revenons aux choses sérieuses et au fait que cette différence ne soit pas dans le sens des « conventions ». C’est à dire l’homme plus âgé que la femme. Ici c’est l’inverse. Trouver un tel livre est suffisamment rare pour qu’ils deviennent intrigants au point où on a une grande envie de les lire.

Je vous assure que ce livre m’a séduite au premier coup d’œil et de toutes façon, il le fallait bien, car je n’avais pas beaucoup de temps pour choisir des romances et pour renouveler mon stock (ma maman ne me laisse pas très longtemps dans le rayon romance sinon elle sait que je serais capable d’y rester quelques heures) (Tam-Tam: je confirme, certaines choses sont immuables).

Je ne sais pas si vous ressentez la même chose que moi quand vous êtes devant le rayon de romance ou quand quelqu’un vous offre des romances, mais moi je sais que je suis comme une enfant à qui on annonce qu’elle va à Disneyland ou qui aurait pris du LSD, au choix. J’ai les yeux remplis d’étoiles et je cours partout (Tam-Tam: je confirme, certaines choses sont de famille). Ainsi, après avoir pris ce livre chez le libraire, je suis rentrée chez moi telle Speedy Gonzales. Puis je me suis assise dans le canapé, je me suis emmitouflée dans ma couette pour pouvoir commencer à lire (Tam-Tam: moi, j’aurais quand même fait une pause thé/biscuits, mais c’est la gourmande en moi) !

Et il m’a plu! Ce n’est pas mon préféré mais j’ai passé un très bon moment en le lisant. Ce qui est le principal je pense, pour ne rien gâcher le héros est plutôt craquant et (attention spoilers) VIERGE ! Et oui je sais c’est étonnant, on a tellement l’habitude des hommes qui ont une très grande expérience et qui se vantent du nombre de leurs conquêtes féminines ; et des femmes qui elles sont innocentes comme de jolies petites colombes. Ici c’est totalement l’inverse l’homme est innocent comme une jolie petite colombe (c’est bizarre comme tous de suite cette comparaison sonne moins bien ) et la femme est une courtisane. (Tam-Tam: et BAM, Little B. est pile dans la lignée de la saga de l’été, si c’est pas formidable!)

Par contre il faut se méfier des apparences car la belle Ruth n’est pas une bécasse qui ne sait pas que 2+2 font 4, c’est une femme altruiste et pleine de qualités ! Je trouve personnellement que la relation qu’elle entretient avec Garrick est très bien amenée et très bien menée (Tam-Tam: que d’allitérations!!!).

Les deux se sont rencontrés lors d’une soirée dans la bonne société, alors que Ruth venait juste de se faire quitter par son protecteur pour une femme plus jeune (la question de l’âge est là) ! Garrick, qui a toujours fait en sorte d’éviter ce genre de femme va se sentir tout de suite attiré par elle. Ruth, bien que rodée au jeu de la séduction, va vite perdre ses moyens face à ce beau jeune homme.  Mais elle ne veut pas tomber dans ses bras car elle le trouve trop jeune (encore la question de l’âge).

Toute l’histoire sera basée sur l’âge de nos deux héros mais aussi sur la virginité du beau Garrick. C’est vrai que l’on peut se demander pourquoi cet homme dans la fleur de l’âge (29 ans, plein de vitalité), bel homme et titré est toujours vierge. On s’en rend d’ailleurs bien compte quand ce jeune homme perd sa virginité. Il a fait  CHAUD quand je l’ai lu (il apprend plutôt vite, on va dire qu’il est doué). Mais comme souvent il y a une raison! Je ne vous en révèle pas plus, il faudra lire ce livre pour cela.

Enfin bon bref, tout ça pour dire que c’est un livre à l’histoire est douce, explosive, piquante et très sensuelle ! Je vous recommande franchement de le lire, j’ai passé un bon moment en lisant (je l’ai lu dans la journée). J’ai l’impression que dès que j’ai une nouvelle romance je la dévore (même pendant mon Bac je n’ai pas pu m’empêcher d’en dévorer) !!!

Bonne lecture,
Little B.

Au royaume merveilleux de Disney – Mulan


(Réédition du 20/12/2010)
Restons un peu dans le thème « Noël et vacances », pour parler aujourd’hui de Disney, le meilleur ami des grands et des petits (surtout des grands qui veulent se débarrasser de leurs petits pour déguster le foie gras tranquilles)…
Comment, me direz-vous, on parle dessins animés sur un blog de lecture, est-ce possible??! Mais, mes très chers, la plupart des Disney sont des livres à l’origine, ne le savez-vous pas? Dans le cas de Mulan, une ancienne légende chinoise, comme le contexte de l’histoire ne l’indique pas du tout… Et puis c’est probablement le plus hilarant de tous, rien que pour cela, nous ferons une entorse à la règle… Pour nous en parler, accueillons aujourd’hui une nouvelle guest-star. qui présente la particularité de le connaitre ce film PAR CŒUR (littéralement, j’ai assisté à ce prodige plusieurs fois)… Merci de faire un triomphe à notre Petite Lady préférée!
« On ne rencontre pas une fille comme ça à chaque dynastie » !
Que celui qui ne connait pas Fa Mulan se jette la première pierre. Si vous faîtes partie de la malheureuse partie de la population qui n’a jamais gouté aux joies d’un visionnage de Mulan dans les périodes de blues intense (ou de joie intense… ou d’ennui intense… ou juste comme ça pour le fun… Oui, vous l’aurez compris, Mulan se déguste pour tous les goûts et toutes les envies), NO PANIC, une petite heure et demi devant votre télé ou ordi, et c’est réglé.
Trêve de bavardage, trêve d’élucubrations autour du pot , rentrons dans le vif du sujet : pourquoi faire l’éloge de ce dessin animé ?
Cinq bonnes raisons :
– Mulan est une héroïne des temps modernes (OK, ça se passe au firmament de la Chine impériale, mais là n’est pas la question) : elle n’a besoin de personne en Harley Davidson. Elle est indépendante, courageuse, téméraire, sportive, parfois maladroite, souvent attendrissante, « elle pense, elle a une grande clairvoyance », elle est prête à tout risquer pour les gens qu’elle aime (non elle est pas parfaite non plus, faut pas pousser : les Disney c’est ré-a-lis-te)… Elle change des princesses en porcelaines, qui sont certes belles et intelligentes, mais qui ont besoin d’un prince pour les protéger (disons qu’elle va quand même sauver la Chine, donc sauver le héros par la même occasion).
– Shang, le héros : il fait rêver, avouons-le. Il est fort, il se bat mieux que les autres, il reconnait ses torts, il chante (de façon plutôt stylé), bref, il en impose…
– Muschu : un dragon (pas un lézard, ils ne parlent pas la même langue vous dirait-il) qui n’a pas la langue fourchue dans sa poche ! Il est drôle, à côté de la plaque, bourré d’idées (plus ou moins appropriées), toujours accompagné par son acolyte (un criquet veinard!)… Après avoir vu Mulan, vous voudrez tous Muschu comme animal de compagnie!
– La love story (oui oui, on est quand même sur le blog de Chi-Chi et Tam-Tam ici) : en même temps, qui dirait non au héros qui tombe sous votre charme, après vous avoir vu déguisée en homme, vous ridiculiser devant toute votre troupe, et après que vous lui ayez sauvé la vie?…
– J’ai dit qu’il y en aurait cinq, donc, 5ème raison : c’est un vrai booster de moral que ce dessin animé. Les gens me prennent pour une folle quand je le dis, et même s’ils ont un peu raison, laissez-moi m’expliquer. Mulan c’est de l’optimiste en barre, une fille qui parvient à montrer qu’elle en vaut la peine, même si elle ne rentre pas dans les moules imposées par sa condition! On est tellement heureux pour elle quand elle décroche la flèche, quand elle sauve l’empereur, quand elle sauve la Chine… Et on ressort de ce film avec le sourire.
Je ne pense pas être très objective quand je vous parle de Mulan, pour la simple et bonne raison que c’est probablement LE dessin animé de mon enfance (voire de ma vie) ! Mais croyez moi, Mulan, ce n’est pas (si) niais et cela vaut vraiment le coup d’être vu… Je ne vais pas essayer de vous vendre le diable, si les dessins animés vous donnent des boutons, si les histoires d’enfants vous rendent malades, Mulan n’est pas pour vous !
Mais si vous êtes dans cette catégorie, pauvres âmes infortunées, c’est que vous n’aimez pas les Disney…. et mamma mia, si vous n’aimez pas les Disney, et bah vous n’aimez pas les Disney, tant pis hein, cet article vous laissera insensible…
Xoxo,
La Petite Lady

Le soleil sous la soie

Oyé, Oyé,
Aujourd’hui en exclusivité, un guest star. Oui, vous avez bien lu, UN guest star!
En plus, le héros du roman du jour est un Nicolas. Comme vous le savez, c’est un gage de qualité!
T.

Recevoir un livre fait plaisir mais si on n’a jamais entendu parler ni de l’auteur ni du livre, que ce dernier  fait plus de 900 pages, on peut se demander si on arrivera à  se motiver pour le commencer puis à le terminer.

Heureusement « Le Soleil sous la soie » d’Éric Marchal emporte l’intérêt du lecteur et nous tient jusqu’au dénouement.  La quatrième de couverture présente une intrigue se situant à la fin du 17e siècle relativement classique d’un personnage principal chirurgien ambulant partagé entre deux héroïnes. Une fois la lecture du livre terminée, on peut dire que cette quatrième présente bien l’intrigue et campe fidèlement le récit.

Avant de parler des personnages, précisons que le 17e siècle décrit n’est pas celui de la cour de Versailles même si un passage va s’y situer et où d’ailleurs quasiment tous les faits décrits dans l’ouvrage sont authentiques.

L’histoire commence en Lorraine et s’y terminera après un voyage à travers de l’Europe.  Nous sommes loin des fastes de la cour de France et de ses intrigues si souvent décrites ailleurs. Nous allons plutôt découvrir l’histoire du Duché de Lorraine et de son jeune Duc Léopold.

Nicolas Déruet, le personnage principal a tout pour lui, il est beau, intelligent, imaginatif, indépendant, désintéressé, avisé, tolérant et fidèle. Il est d’une amitié indéfectible, toujours là pour aider et sait pardonner en faisant preuve d’une indulgence enviable. A côté de lui de nombreux personnages qui vont l’accompagner, l’épauler, le soutenir voire parfois le trahir et, malgré cela, Nicolas saura voir et tirer le bon côté des choses. Citons François le Hérisson blanc son maitre, Azlan son élève, Germain Ribes de Jouan son ami et confrère, Léopold 1e son Duc.

Nicolas a sans doute un côté trop « parfait » mais pas trop agaçant pour le lecteur masculin que je suis. Face à lui, deux héroïnes veulent être l’élue de son cœur, l’une Marianne Pajot accoucheuse aspire comme lui au progrès de son art de maïeuticienne en cherchant à améliorer sa pratique par une soif permanente de la connaissance, l’autre, Rosa de Montigny marquise de Cornelli, issue de l’aristocratie annonce par ses actes l’esprit des lumières du 18e naissant. Alors laquelle va-t-elle gagner son cœur ?

L’une comme l’autre sont attachantes. Chacune agira pour gagner et conserver le cœur de Nicolas. Il est difficile d’en préférer l’une à l’autre. Et ce choix est aussi compliqué pour Nicolas mais le temps l’aidera à faire son choix. Si c’est le fil conducteur de l’histoire que l’on pourrait résumer à l’amour et ses complications, la richesse de l’ouvrage tient également en sa qualité de roman historique qui nous fait découvrir l’histoire du Duché de Lorraine, nous décrit les balbutiements de la chirurgie moderne face à une médecine soucieuse de garder son influence, nous fait partager le quotidien des armées de la coalition du Saint Empire Romain en guerre contre l’Empire Ottoman.

Ce roman historique, dans la ligné des Piliers de la terre de Ken Follet, a l’atout d’être écrit par un français et de tenir toutes ses promesses.  Signalons que le titre du livre « Le Soleil sous la soie » symbolise l’image du cœur qui bat sous la peau. Le cœur-soleil, emblème de l’amour et de la tendresse, assure le souffle de vie, sous la peau-soie douce au toucher.

Bonne lecture,
Dr. Come

Papa Longues Jambes

papa-longues-jambes

(Réédition du 28/10/10)

La première chose que je regarde, lorsque je vais chez quelqu’un pour la première fois, c’est la présence de livres. Peu importe le genre de littérature, mais une maison ou un appartement sans livres me semble vide. Froid. Sans vie. Lorsque je regarde une émission de déco à la télé, la question qui me préoccupe toujours le plus est la suivante : mais où mettent-ils leurs livres??! Et pour ceux qui en ont, pourquoi le décorateur s’obstine-t-il à les dissimuler? Il paraît que ce n’est pas harmonieux visuellement, une bibliothèque!

Je suis choquée par cette idée, mais du coup, je me suis demandée… Pourquoi, alors que certaines personnes n’imaginent pas vivre sans des bibliothèques surchargées, d’autres n’ouvrent jamais un livre? De qui tenons-nous notre goût pour la lecture? Qu’est-ce qui a rendu certains plus sensibles que d’autres au pouvoir des mots, de l’imagination? Est-ce prédestiné, génétique? Héréditaire? J’ai tendance à croire que c’est une bonne dose de prédisposition assortie d’un héritage favorable.

C’est ma mère qui m’a appris à lire, avant que je n’aille à l’école. Sans être une grande lectrice elle-même (trop d’enfants, pas le temps), elle avait un sain respect pour les livres. Et bien sur, elle m’a lu des histoires dès mon plus jeune âge.

Mon père, c’est autre chose, c’est un malade de lecture. Mais des choses très sérieuses, qu’il ne partageait pas avec nous. Pensez, il n’y avait même pas d’images dans ses livres, ou alors parfois quelques photos ennuyeuses, du genre un chameau au milieu du désert, ou un portrait de vieux monsieur en noir et blanc… Mais même comme cela, il m’a transmis un rapport bizarre au livre : lors des nombreux déménagements de mon enfance, et malgré le poids et les difficultés que cela pouvait entraîner, nous avions des dizaines de cartons de livres à emmener avec nous à chaque fois. Les livres étaient à la fois le boulet du déménagement, et l’élément familier qui symbolisait notre maison, où que nous soyons. D’aussi loin que je me souvienne, dans tous les lieux où nous avons vécu, il y avait toujours des livres dans toutes les pièces : chambres, bureau, bibliothèque, couloirs, entrée, sous-sol…

Pour l’entourage moins proche, même problème : chez les grands-parents, d’un coté, de l’autre, chez les oncles et tantes où nous allions en vacances… En ce qui me concerne, je crois que c’est un peu tout cela réuni qui m’a contaminée et a fait de moi une lectrice avide. Ce serait donc l’environnement? Oui, mais pas seulement. Les résultats n’ont pas été les mêmes par exemple entre mes frères et moi. Mon grand frère est comme mon père, il lit beaucoup, des choses très sérieuses, l’un de mes petits frères n’aime pas vraiment la lecture.Et moi, eh bien je lis de la romance, il paraît que cela ne compte pas. Mais je « consomme » tout de même entre 4 et 8 livres par mois!

Plus que n’importe qui, je crois que c’est ma mère qui m’a transmis ce virus, c’est elle la responsable du temps que je passe encore aujourd’hui le nez plongé dans un livre, et elle m’a donné en héritage des livres qu’elle avait elle-même aimé. Je vous ai déjà parlé d’Anne, il est temps de s’intéresser à Judy, l’héroïne de Daddy Long-legs (Papa Longues Jambes) de Jean Webster.

Jerusha Abbott, aka Judy, a grandi dans un lugubre orphelinat américain, circa 1900. Trouvée bébé, son nom a été choisi par Mrs Lippett, la directrice : Jerusha vient d’une tombe, et selon Mrs Lippett, c’est un prénom « solide », quand à Abbott, c’était le 1er nom dans l’annuaire! Ses 18 ans approchant, Judy devrait bientôt quitter l’orphelinat pour un métier fort enviable, genre domestique, domestique ou domestique. Et en attendant, elle s’occupe des petits de l’orphelinat… Un jour, Judy, que l’on n’appelle pas encore Judy mais plus sagement Jerusha, est convoquée chez la directrice.

Sa vie va changer ce jour-là : l’un des « bienfaiteurs » de l’orphelinat a décidé de s’intéresser à elle, et parce qu’il trouve qu’elle écrit bien, qu’elle a de l’esprit, et du coup, le potentiel pour devenir écrivain, il a décidé de lui payer des études à l’université! Judy se disant que c’est une perspective d’avenir nettement plus enviable que domestique (et elle a bien raison), accepte aussitôt! Seule condition à cette bourse d’études providentielle, notre héroïne doit envoyer à son bienfaiteur une lettre mensuelle sur ses activités diverses et variées.Parce qu’il souhaite rester anonyme (les lettres sont à adresser à M. John Smith – qui ne répondra jamais), Judy décide de le surnommer « Papa Longues Jambes », en référence à sa grande silhouette dégingandée, à peine entre-aperçue.

La suite de l’histoire nous est alors racontée à travers les lettres que Jerusha (qui devient enfin Judy) envoie, racontant son installation à l’université, ses cours, ses exploits sportifs, ses voyages, ses premières tentatives d’écrivain, sa rencontre avec un charmant jeune homme… Le style pétillant et malicieux qu’elle utilise dans ses lettres émaillées de petits dessins (de la main même de l’auteur), nous entraîne au fil de ses années universitaires, vers ses projets d’avenir, son émancipation de femme… Et bien évidemment, à la découverte de l’identité de ce mystérieux Papa Longues Jambes!

Ce roman est un classique de la littérature nord-américaine, maintes fois adapté en film et en dessin animé. Pour prolonger le plaisir, il existe également une suite, Dear Enemy, ou Mon ennemi chéri, qui est bien moins connue, et nous raconte l’histoire de Sally, la meilleure amie de Judy à l’université. Et sur le sujet, je vous fait partager l’avis d’une autre guest-star, Pirouette :

« Côté réflexions sur l’éducation et idées philosophiques, il y a plein de commentaires sur l’influence de l’hérédité, de l’environnement, les méthodes d’éducation plutôt douces (par rapport à celle de Mrs Lippett) et les bienfaits d’une bonne hygiène de vie : aérer les salles, envoyer camper les garçons dehors, varier la nourriture, faire travailler les enfants soit aux champs, soit à la cuisine, à la couture, etc. C’est vraiment très intéressant. Et on peut l’écouter sur librivox.org (NdA : pour les fans des audio-books, donc pas moi!). L’auteur fait référence à Montessori et à d’autres théories de l’éducation. C’est assez avant-gardiste pour l’époque. Elle insiste encore une fois aussi sur le suffrage des femmes, ou plutôt le fait qu’elles n’aient toujours pas le droit de vote. L’horreur!! L’auteur a l’air de croire que l’éducation peut tout changer et sauver tout le monde ».

Si ces livres ont survécu à l’épreuve du temps, c’est bien parce qu’au-delà de la romance, on y trouve différents niveaux de lecture!

Et j’espère bien que si j’ai un jour une fille, elle aussi les aimera, et les conservera précieusement, dans sa maison envahie par les livres (oui, je souhaite avoir des enfants qui hériteront de la maladie familiale)… En attendant, si vous n’avez pas encore lu Papa Longues Jambes, et sa suite, précipitez-vous chez votre libraire!

Bonne lecture,

Chi-Chi

La fiancée offerte

Et oui me revoilà, c’est Little B. je viens aujourd’hui pour vous chroniquer « La fiancée offerte » de Julie Garwood.

Ce livre m’a été offert par Tam-Tam (évidemment)(je suis sure que vous vous en doutiez). Elle est devenue ma fournisseuse officielle de romances – ou si elle ne m’en fournit pas, elle me conseille avec Chi-Chi ! Je crois que les deux sont devenues des conseillères professionnelles.

Enfin je m’égare, je ne suis pas venue aujourd’hui pour vous chanter les louanges de Chi-Chi et Tam-Tam, j’étais venue ici pour vous parler de la « La fiancée offerte » et c’est donc ce que je vais faire. C’est un bon livre vraiment agréable à lire. et je l’ai lu pelotonnée dans mon canapé. Ce n’est peut-être pas la meilleure romance que j’ai jamais lu mais on passe un bon moment quand on la lit.

Cette romance se situe en 1066, dans l’Angleterre saxonne envahie par Guillaume le Conquérant ! Hummm moi personnellement j’adore les romans historiques, ce n’est pas du goût de tous mais bon enfin tous ça pour vous dire que c’est un historique !

Les deux héros de l’histoire sont opposés en tous points, elle est saxonne et lui est normand ; elle est belle et lui a le visage balafré! On ne retrouve pas le côté beau comme un dieu, mais en même temps on n’attend pas que la simple beauté de base. Il nous faut de la virilité. Il nous faut un homme plein de testostérone. C’est le portrait craché de Royce.

Bon je l’avoue ce n’est pas le roman qui vous donne le plus chaud partout. Ce n’est pas le roman qui vous permettra de couper le chauffage en hiver mais il se bat quand même bien! Et il a le caractère bien trempé.

Nicholaa aussi en un sens, mais plus piquant et rebelle. Tout en étant innocente en matière d’hommes, elle n’a rien de la jouvencelle effarouchée et soumise! Elle a plus d’un tour dans son sac et donne du fil a retordre à qui ose se mettre sur son chemin! Elle a la beauté d’une rose mais aussi les épines qui vont avec!

Royce est lui un gros dur au cœur tendre comme on peut s’y attendre ! C’est comme un bonbon au chocolat praliné, la coque en chocolat est dure mais praliné est tendre (je sais je suis gourmande). Il fait preuve d’une patience d’ange tout en ne se laissant pas faire par la demoiselle qui a décidément tout pour lui faire perdre la tête…

Royce doit capturer Nicholaa pour la ramener comme trophée à son roi qui lui fera épouser le meilleur de ses guerriers en organisant des joutes. Mais le destin en a décidé autrement. Il la capture comme prévu (même si la belle Nicholaa lui a donné du fil à retordre)(on peutmême dire qu’il a un peu pataugé dans la semoule). Enfin Après moult stratagèmes, moult duperies Nicholaa se fait quand même capturer par Royce. Lui jubile, elle sort ses griffes.

Les deux ensemble forment un bon cocktail Molotov et le voyage qui les mène au roi s’annonce pétillant et explosif! L’héroïne n’est pas soumise et c’est vraiment agréable!

Enfin ils arrivent. A La cour de Guillaume le Conquérant, une femme s’avance, entièrement vêtue de blanc, ses cheveux dénoués ondoyant sur ses épaules. C’est lady Nicholaa, la fière captive saxonne. Le roi a promis sa main au vainqueur du tournoi. Soudain, un cri perçant déchire le silence. Nicholaa se retourne. Une petite fille hurle de terreur : le bas de sa robe vient de prendre feu ! La belle Saxonne se précipite, prend l’enfant dans ses bras, éteignant les flammes de ses mains nues. Devant l’assemblée pétrifiée, le roi annonce alors : – J’avais autorisé mes chevaliers à combattre pour votre main. Votre courage m’a fait changer d’avis : c’est vous qui aurez le choix….

Qui va-t-elle donc choisir!!!??? Suspense, suspense!!
Pour connaître la suite de ce roman il va falloir le lire, allez bonne lecture !!!
Little.B

PS (de Tam-Tam): Je me suis permise de mettre le montage des couvertures de ce livres (Merci Boulevard des Passions) parce que ça me fait toujours bien rire. Little B. ne le savait pas, mais c’est un peu comme si elle avait participer au challenge de Cess! Je veux dire cette première couverture, c’est quand même sacrément kitchouille!

Aujourd’hui, en guest-star…

(Réédition du 16/08/10)

Scroll down for english

… Lady V. qui nous fait l’honneur de sa présence, elle a pris le temps de rédiger, de sa plus belle plume, depuis le bord de sa piscine, quelques petits conseils à l’intention de nos chers lecteurs…
Mes amis, roulements de tambour et applaudissements pour Lady V. !
Cinq règles à l’attention des novices en romance
1) Savoir surmonter ses préjugés
Pour être parfaitement honnête, j’étais pleine d’idées reçues sur la romance. Pour moi, ce genre n’était composé que de ces livres à couverture bleue que l’on trouve au Monoprix et autres grandes surfaces, et que l’on a tous feuilleté en attendant que Maman ait fini de choisir entre des Mielpops et des Chocapics. Oui, oui, ces livres avec des titres et des couvertures si kitchs qu’il fallait se mettre à genoux pour les lire sans que les autres les voient. Heureusement, Chi-Chi, qui a vu dans ceci une sorte de blasphème, a décidé de me faire lire certains de ses ouvrages pour me prouver que la romance ne se limitait pas à des textes mal traduits et remplis de clichés et pour cela, je lui suis très reconnaissante.
2) Eviter les navets
Alors oui, certains (quelques, je ne suis encore que très loin derrière Chi-Chi et Tam-Tam) des livres sont vraiment très mauvais, certaines des intrigues franchement minables. J’ai lu notamment trois livres aux intrigues très similaires, dont The Girl most likely to de Susan Donovan, racontant comment une très jeune femme s’est enfuie de sa ville natale juste après avoir été plaquée par son amoureux – lequel a toujours une excellente excuse par ailleurs, et finit par apparaitre comme une grosse victime de la vie – et revient vingt ans plus ans plus tard avec, ô surprise, un enfant caché, lequel, évidemment formidablement intelligent, ne sait rien de son géniteur. Alors quand l’ex finit par découvrir sa paternité, généralement après avoir renoué avec la mère, il se ligue automatiquement avec sa progéniture contre la mère, qui, bien qu’elle se soit débrouillée seule pour élever son enfant, abandonnée de tous, est évidemment traitée comme la pire des catins. Mais heureusement, le héros finit par lui pardonner et en prime ils finissent par refaire un bébé. Heu, excusez-moi, mais ce n’était pas lui qui l’avait plaquée comme une moins que rien par le passé? Et, grand seigneur, il accepte de LUI pardonner??!! En bref, s’en référer à la règle suivante.
3) Avoir un Maitre, un Yoda, un mentor
Comme je l’ai dit plus tôt, c’est Chi-Chi qui m’a fait découvrir la romance, elle a su me faire partager sa passion, m’a ouvert sa bibliothèque, et surtout m’a sélectionné des livres. Un Maitre, dans sa grande sagesse et culture, saura quoi te faire lire. Il sera ton Pygmalion, ton Obi-wan Kenobi (oui c’est ma deuxième référence à Star Wars mais j’ai des excuses, mon père et mes frères sont des geeks irrécupérables, cela finit par déteindre), le Batman de ton Robin… « Non, non, ça vraiment tu veux pas le lire,c’est le cinquième tome d’une série, il faut juste que tu lises le troisième, le sixième puis le premier ils sont dans mon top 15 parce qu’on ressent vraiment les influences post années 80 du nouveau mouvement contemporain de la romance ». Euh d’accord si tu le dis…
4) Trouver LE livre qui vous fera aimer le genre
Ou dans mon cas, la série « The Wallflowers » de Lisa Kleypas, en quatre tomes. En Angleterre, pendant la régence (donc début du 19ème siècle), quatre jeunes filles se rencontrent lors d’un bal et deviennent amies car elles sont des « wallflowers », c’est à dire plus ou moins des potiches, jamais invitées à danser et donc sans grand espoir de trouver à se marier. En effet, malgré le fait qu’elles soient belles, plus ou moins éduquées et gentilles, elles ont toutes quelque chose qui repoussent les prétendants : Lillian et Daisy, deux sœurs, sont américaines ce qui, malgré leur fortune, est terriblement shocking pour la haute société anglaise ; Annabelle, bien que noble, a perdu toute fortune familiale ; enfin, la pauvre Evie, en plus de bégayer, a le mauvais gout d’être la fille d’un propriétaire de casino. Mais, sachant qu’il s’agit pour Annabelle de sa dernière saison, sa dernière chance de trouver à se fiancer, les quatre jeunes femmes décident de s’allier pour, chacune à leur tour, se dégoter un mari. Chacun des livres raconte donc l’histoire d’une de ces quatre héroïnes extrêmement différentes et, chose que j’aime particulièrement, ne s’arrete pas forcément sur le « You may kiss the bride », mais montre également le début de leur vie maritale. Et on continue à voir les personnages évoluer à travers d’autres livres que ceux qui leur est consacré. Une série très bien écrite, qui se lit facilement et que je recommande à tous.
5) L’important, c’est de lire pour soi
Malgré tout le respect que l’on doit à son Maitre, on n’est pas forcé d’aimer les mêmes choses, les mêmes livres. J’aime particulièrement les romans historiques, les contemporains ne me tentent pas plus que ça et les romans avec des vampires, encore moins. Certaines de mes cousines, dont la Wallflower préférée est Evie, ne comprennent pas du tout mon affection pour Lillian, la peste du groupe. And so what? Le plus important, c’est de trouver ce qui vous plait, et puis si vraiment ce n’est pas votre truc, reposez le livre, retournez à Millénium et économisez de la salive.
Et il est peut-être temps que j’arrête, parce que je commence à parler comme dans un mauvais épisode des Frères Scott, la musique pop en moins.
Lady V.

Today’s guest appearance…

… Lady V. who is honouring us with her presence. She has taken the time, from the side of her private pool, to write a few pieces of advice straight from the heart for our dear readers…

Five rules for newcomers to romance

1) Learn to overcome your prejudices.

To be perfectly honest, I had lots of preconceived ideas about romance. I thought that the genre was full of those books with blue covers which you find in superstores, which we have all had a glance at while waiting for mum to choose between Cheerios and Fruit Loops. Ah yes, the books with the soppy titles and with such corny covers that you had to kneel down to read them, just so that none could see what you were reading. Fortunately, Chi-Chi, who thought this was practically blasphemy, decided to make me read some of her books, to show me that romance was not just a bunch of bad translations, full of clichés. I am most grateful to her for that.

2) Avoid duds

So yes, some of the books we read are awful, (or in my case, a few, because I am a long way behind Chi-Chi and Tam-Tam) and some have really useless plots. For example, I read three books with very similar plot-lines, including Susan Donovan’s « The Girl Most Likely », where a very young woman runs away from her home town, just after being dumped by her boyfriend – who always has an excellent excuse, by the way, and turns out to be a poor victim – and comes back twenty years later with a secret child in tow, what a surprise! Of course, despite the offspring being a child genius each time, he or she still knows nothing about his or her biological father. Then, when the ex finds out he is a father, usually after getting back together with the mother, the kid takes his dad’s side against his mother. Yes, the same mum who has struggled to bring up her child for years, all by herself, is suddenly treated like some kind of harlot. Fortunately, the hero ends up by forgiving her and they have another baby into the bargain. Um, excuse me, but wasn’t it he who abandoned her like a nobody in the distant past? And now he deigns to forgive HER??!! Anyway, to avoid this, see the next point. 

3) Have a mentor, a Yoda, a guru

As I said earlier, it was Chi-Chi who introduced me to romance. She talked to me about her passion, let me share her bookshelf and above all, she picked out books for me. A guru, in all his or her wisdom and culture, will know what to give you to read. He or she will be your Pygmalion, your Obi-Wan Kenobi (yes, I know, another Star Wars reference, but I have an excuse: My father and brothers are hopeless geeks, and it rubs off on you), Batman to your Robin… « No, no, you really can’t read that! It’s the fifth volume of the series, you just have to read the third, the sixth then the first. They are in my Top 15 because you can clearly detect signs of the post-80s influence of the new contemporary romance movement ». Well, um, okay, if you say so…

4) Find THE book which will make you love the genre

Or, in my case, the series. It was « The Wallflowers », a series in four volumes by Lisa Kleypas. In England, during the regency period, at the start of the 19th century, four young girls meet at a ball and become friends because they are all « wallflowers », who are rarely invited to dance and so have little chance of finding a husband. In fact, despite being beautiful, fairly well-educated and kind, they each have something which scares off potential suitors. Lillian and Daisy, two sisters, have a great fortune, but they are American, which is terribly shocking for the English fashionable society; Annabelle, although noble, has lost her family fortune, and finally there is poor Evie, who not only stammers, but has the poor taste to be the daughter of a casino-owner. Despite these obstacles, since it is Annabelle’s final season, her last chance to get engaged, the four young ladies decide to join forces and find husbands, one after the other. Each book tells the story of one of these unusual heroines and does not stop at « You may kiss the bride », but shows us the start of their married life, too, which I particularly appreciated. Plus we continue following the characters through the other volumes, not just their particular story. The series is well-written, easy to read and I highly recommend it.

5) The most important thing is to read for yourself

Despite all the esteem in which you must hold your guru, you are not obliged to like the same things or the same books. I am particularly fond of historical romances; contemporaries do not do much for me and vampire stories even less. Some of my cousins, who like Evie best of all the Wallflowers, can not understand my affection for Lillian, the pest, but so what? The point is to find what YOU like, and if the book you are reading is really not your style, put it down, go back to Millenium and do not waste your breath explaining.

And now it is probably time for me to stop, because I am starting to talk like a bad episode of On Tree Hill, but without the pop music.

Lady V.

Toi contre moi

Je me présente, Princesse Touta, 16 bientôt 17 ans, a déjà dépassé en taille sa grande sœur, Lady V. (dont les chroniques précédentes m’ont véritablement soufflées), et concourt pour dépasser sa cousine Princesse Chi-chi (en taille, pas en talent). Bref imaginez vous une ado en pleine croissance et en quête de sens littéraire, avec une couronne d’hortensias sur la tête ainsi qu’une robe blanche à volants pour courir dans les champs. A peu de choses près, (et avec l’aide du biactol), vous pouvez m’imaginer. Je n’y connais pas grand-chose voire strictement rien en romance. Bien que rat de bibliothèque et élève de terminale L, c’est un genre de la littérature que je n’ai pas beaucoup exploré jusqu’ici (désolée Chi-Chi, toi qui m’a pourtant généreusement donné de quoi forger ma culture romantique, mais les philosophes de l’antiquité sont prioritaires sur ma liste de livre à lire pour cause d’examen national).

Des livres avec des histoires d’amour, j’en ai plein, des romans SUR les romans d’amour, nettement moins. J’ai pourtant trouvé dans ma bibliothèque quelque chose qui me semblait répondre aux  critères requises : roman, amour et happy ending. Ouf.

Toi contre moi (You against me), de Jenny Downham, avec plein de spoilers!

Mickey Mckenzie a 18 ans, un job de serveur/plongeur/mitron dans un petit pub de la banlieue anglaise, une mère alcoolique, une petite sœur qui va encore à l’école primaire et une autre sœur collégienne qui ne met plus un pied dehors depuis qu’elle a été violée lors d’une soirée trop alcoolisée. Oui, je sais, Mickey vend du rêve.

Ellie Parker a 16 ans, un parcours scolaire studieux, une belle maison de la banlieue chic voisine, des parents aimants et son frère Tom est celui qui est accusé du viol de Karyn, la petite sœur de Mickey.

Comment le protagoniste et la deutéragoniste font-ils pour s’emmêler dans les étroits liens de l’amour, me demanderiez-vous ?

Ils se rencontrent au début du roman, qui se situe quelques semaines après le viol de Karyn. Tom revient d’une courte période d’incarcération qui a fait suite à son arrestation et ses séances d’interrogatoire et en guise de welcome home (et éventuellement pour faire du lobbying, ça peut aider lors d’un procès) ses parents ont organisé une énorme fête où ils ont invités toutes leurs amis et leurs connaissances. Mickey, désespéré de voir sa sœur s’enfoncer dans un mutisme et une dépression qui l’effraie, lui promet de refaire le portrait à son agresseur. Il décide donc de s’incruster avec son meilleur ami Jacko à la fête, tel Roméo et Tybalt à la fête des Capulet, et où personne ne connait son identité. Rassurez-vous, les ressemblances avec la pièce de Shakespeare s’arrête ici. Je vous ai promis un happy ending !

Mais arrivé à la fête, c’est la déconvenue. Ellie, qui lui ouvre la porte, le prend d’abord pour un serveur. Très bien, une fois la méprise passée, Mickey est étonné de découvrir que Tom a une sœur à peine plus âgée que Karyn. Et il se sent vaguement paumé au milieu de toute cette jeunesse aisée qui se soûle joyeusement sous le prétexte du retour d’un jeune homme accusé de viol sur mineur. Après s’être un peu simplifié les idées en buvant un bon whisky, Mickey élabore le plan du siècle : sa vengeance il l’appliquera sur Ellie. Ou au moins il se servira d’elle pour arriver à ses fins…

Il repère alors la jeune fille qui fuit la bonne société qui peuple la fête, en s’étant retirée au fond du jardin où elle ressasse des idées noires (il faut aussi savoir qu’elle est en train de réviser pour ses examens à venir. ; Ellie, oh combien te suis-je solidaire). Une très lourde et très gênante tentative d’approche, dont je vous épargnerais les détails, est tentée par Mickey. Ellie l’envoie d’abord balader puis se laisse prendre au jeu. Comme le roman est une suite de chapitres alternant les focalisations internes une fois chez Mickey, l’autre fois chez Ellie, on connait le fond de la pensée de chacun des personnages au fil du récit. Ellie quand à elle ne reste pas insensible aux charmes du grand gaillard qui a le mérite de la faire rire, chose appréciable puisqu’elle n’en a pas eu beaucoup l’occasion depuis un petit moment… Mais Tom débarque, se demandant ce que devient sa sœur, Jacko est repéré en train de mettre le bazar, et Mickey décide de lever le camp. Mais avant de partir il demande à Ellie son numéro de portable. Elle refuse de lui donner mais prend le sien
(état d’esprit de la belle : ne sait-on jamais…).

Maintenant que l’intrigue est lancée, je vais vous éviter un récit chapitre par chapitre. Ellie, qui est maintenant le personnage qui nous guide dans le récit, retourne en cours après une longue période d’absence en espérant découvrir les  pouvoirs de l’invisibilité par la pensée. Elle se heurte à l’agressivité de ses camarades, et surtout à la bêtise. Puis elle quitte le lycée en coup de vent, et en vient à revoir Mickey avec qui elle se baigne en sous-vêtement en plein hiver dans une rivière en bordure  de la ville. C’est plutôt rapide pour un deuxième rendez-vous, je l’admet. Nos deux amoureux se séparent (parce que t’es bien gentille, Ellie, mais Mickey est un chef de famille qui doit gagner son pain) et Ellie ne sait toujours pas qui est Mickey. Elle sait juste qu’il travaille dans un bar près du port.

A votre avis, que fait notre jeune stalker égarée ?

Elle écume la moitié des bars de la ville jusqu’à trouver celui où travaille Mickey. Et là, elle apprend par hasard le patronyme de son mystérieux amant. Terrible désillusion, mais elle s’applique à ne rien laisser paraitre et tente quelque jour plus tard d’attirer Mickey dans un piège pour le confronter à ses responsabilités familiales. Grave erreur, Tom débarque, baston sanglante s’en suit (Ellie est quand même obligée de séparer les deux jeunes hommes à l’aide d’un karcher. Littéralement.)Et voilà, les deux amants sont décidés à ne plus jamais se revoir.

Mais nous sommes dans une histoire d’amour. Bien sur qu’ils ne peuvent résister à l’attraction sentimentale dont ils sont victimes… Ils recommencent donc à se revoir. Fuguent ensemble, même, fuyant responsabilités et révisions. Bon, en vrai, ils fuient 24h et vont se planquer dans la maison poussièreuse de la grand-mère d’Ellie, (qui elle, est en maison de retraite ; la grand-mère, pas Ellie). Ça claque moins que Tristan et Iseult se couchant nus à même les feuilles mortes dans une forêt féérique. Mais eux au moins ne sont pas obligés de respecter l’abstinence…

*rougissement et ricanements stupides de votre chroniqueuse*

Pardon. Ellie et Mickey couchent donc ensemble et l’on assiste à ce que je trouve être une plutôt belle scène de complicité et surtout de parenthèse pour eux deux quand à leurs vies pas toutes roses. Et puis c’est le retour à la vie quotidienne. Mickey se fait sévèrement remonter les bretelles par sa patronne qui le menace de licenciement et Ellie est privée de sortie.

Ellie se trouve alors face à ses cas de conscience. Après avoir couché avec Mickey, elle se demande où est la limite. A partir de quel moment s’agit-il d’un viol ? Qui de son frère et de Karyn est le responsable ? Est-ce Tom qui a ignoré les conseils d’Ellie le soir du drame ? Ou est-ce Karyn qui s’est ennivrée et n’a pas su dire non ?

« Elle a 15 ans. Elle est mineure… Laisse la tranquille, elle ne sait plus ce qu’elle fait »

« Vas te coucher, Ellie. »

Et après moult péripéties, Ellie finit par annoncer à sa famille, les yeux dans les yeux, qu’elle compte témoigner contre son frère. Oui, elle avait dit à Tom que Karyn était mineure. Oui, Karyn était endormie quand Tom s’est glissé dans la chambre où elle se trouvait.

De quelle sorte de courage faut-il s’armer pour se dresser contre celui qu’on affectionne ? contre sa famille ? en sachant que l’on aura que peu ou pas de soutient ?

Est-cela, la vraie force de l’amour ? Parfois devoir grandir, s’extraire du confortable et chaleureux cocon familial ? Je ne vois que ce seul message : aimer c’est grandir, et c’est prendre ses responsabilités.

Voici donc le happy ending promis : Karyn finit par sortir de l’appartement et vaincre sa peur de sortir, à quelques semaines du procès final. Tom déménage chez des amis de la famille, car témoins et accusés ne peuvent cohabiter sous le même toit. Avant de partir, Tom est enfin mit face à ses responsabilités et admet enfin sa culpabilité.

Opposés donc, mais pas fachés, pense Ellie. Et finalement, elle peut glisser sa main dans celle de Mickey et aller à la rencontre de Karyn sans pâlir, ni avoir à reprocher quoique ce soit à elle-même ou à d’autres.

Jenny Downham est une ancienne actrice qui s’est ensuite tournée vers l’écriture.  Elle a surtout connue la renommée grâce à son premier roman Je veux vivre (en Anglais « Before I die ». Vous pourrez constater les nuances linguistiques des traductions de titre, la version anglaise traduisant les désirs d’une adolescente malade de vouloir tout accomplir avant de mourir, et la version française impliquant plutôt un désir de survivre à la maladie. Ah, finesse des traductions…). Toi contre moi est son deuxième roman et m’a laissé la même impression : celle d’un roman avec des ados désabusés, pas très rêveurs mais ayant soif de vivre et d’être aimés. Je me retrouve plutôt bien dans ces personnages qui ont les pieds sur terre et qui pourtant sont si attachants… Est-ce que l’auteur aurait réussit ce  que d’autres spécialiste de la littérature jeunesse peinent à faire ? Peindre une jeunesse contemporaine avec réalisme et délicatesse, sans jamais tomber dans le cliché de l’adolescent ingrat (et pourtant, croyez-moi, parfois on le mérite, car ce n’est pas si loin de la réalité) et continuer à me laisser un doux sourire d’agrément quand je tourne la dernière page.  Je trouve ces romans plutôt réalistes, et pourtant ils offrent leur dose d’optimisme et de fraicheur. Well done, Jenny, Well done.

Bon, où en étions-nous, Platon ? Ah oui, à la définition de la notion de vertu.

Bonne lecture et bonne journée!

Princesse Touta

Jet, enfin!!!

Comme quoi, il suffisait de demander! Voyez-vous, La Petite Lady devait nous écrire un article, c’est chose faite, et elle est en forme!

(Juste, pardon les gars mais c’est QUOI cette couverture trop moche d’un type qui fait peur là? C’est supposé me faire rêver?? Raté… pas vous?) Enfin bon, passons, on sait déjà que la couverture de romance est un art mystérieux que personne ne maitrise et que ce n’est certainement pas ça qui va me faire acheter un livre! (surtout vu le regard halluciné du jeune homme qui me fixe, vaguement vitreux. Je ne veux pas savoir ce qu’il a pris pour ressembler à ça!)

Enfin bon, c’est les vacances (c’est l’été en tout cas), installez-vous confortablement, prenez un verre bien frais, et venez lire son (long) article à pleurer de rire avec de la science de la romance dedans… 


Chi-Chi

Bonjour, je prendrais bien un Jet (27).

Si jamais je n’avais pas peur du courroux de Chi-Chi, je pense que je m’arrêterai là parce qu’en soit ça résume bien mon sentiment général post-lecture.

Hihihi #paillettes #groupie #lovetatooboys
(non je ne suis pas sur Tweeter mais je gazouille quand même si je veux !)

Mais j’ai bien trop de respect pour Chi-Chi pour lui infliger cet affront, d’autant qu’elle attend relativement patiemment (le fait que je sois en Outre-Mer aide peut-être) cet article depuis une semaine (note de Chi-Chi: UNE SEMAINE??!!! Dis plutôt un mois!). A ma décharge, je dirais que j’ai voulu faire les choses bien: j’ai relu le livre plusieurs fois afin d’en faire la critique la plus juste et la plus fidèle (et récolter quelques citations sympathiques pour agrémenter le tout).

Tout d’abord, braves gens, damoiselles et damoiseaux (rayez la mention inutile), laissez-moi vous faire une confession: je suis une novice totale en matière de romance, mes lectures de prédilections étant plutôt dans le thème polar/héroiquo-fantastique avec histoire d’amour en arrière-plan. J’ai bien lu quelques romances dites classiques (Marc Darcy si tu m’entends), mais avec Rule, je lisais ma première romance directement approuvée/conseillée/validée par les princesses. Fraichement armée d’un Kindle (avec lequel je vous annonce mes fiançailles sous peu, on passe notre vie ensemble faut dire), j’ai décidé de me laisser tenter par Rule (petit prix mais maxi plaisir). Ayant beaucoup aimé Rule, j’ai décidé de continuer sur ma lancée avec Jet.

FAUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUX, pour éviter de mettre Kholer en colère (comment ça elle n’est pas inédite cette blague !?)

Je dois vous avouer: Rule n’était pas ma première romance. Chi-Chi m’avait prêté il y a quelques années le premier tome de la Confrérie de la Dague Noir un jour que je lui vantais en long en large et en travers les mérites de Damon et autres vampires de série (je précise que c’est une des rares fois où j’ai prêté quelque chose que je n’avais pas aimé, mais je n’avais rien d’autre sous la main – C.). J’ai donc lu L’amant Ténébreux et en français s’il vous plait… Je trhemble enchore devant le thalck pour bhébhé, c’est vous dire.
NB: désolée pour les fans de J.R. Ward et pour celles qui ne comprennent pas la blague, mais la confrérie et moi on a clairement pas accroché.

Bref, tout ça pour dire que j’ai lu Jet. (Format ebook / anglais facile) et que je le conseillerai à toutes celles qui ont aimé Rule. Nul besoin d’avoir lu Rule pour lire et comprendre Jet, mais c’est tout bonus pour mieux y apprécier l’histoire sachant que ça se passe après.

Basiquement, c’est un peu le même schéma que Rule et Shaw (le bad-boy et la perfect girl): vous prenez un beau tatoué aux pantalons hyper-slim qui fait de la musique, une belle fille intelligente avec bottes de cow-boys au passé un peu mystérieux qui veut toujours être maitresse de son destin, vous rajoutez des parents totalement honteux qui vous font perdre foi en l’Amour, un frère beau en faire damner un saint voire des seins (jeu de mot honteux mais totalement adapté selon le contexte). Vous saupoudrez le tout d’une attraction physique tellement palpable que nos deux protagonistes sont bien les derniers à se rendre compte qu’ils veulent être naked together” (ce n’est pas moi qui le dit, c’est Ruuuule). Vous rajoutez des bagues et un drame avec un grand D et hop ça fait une Love Story.

Globalement Ayden m’a un peu saoulé mais heureusement Jet était là pour relever le niveau  Donc je plussoie l’alternance des points de vue!


Ce que j’avais envie de dire à Ayden pour la secouer et la sortir de sa torpeur:
  • Quand Ayden dit “There were too many boys for too many bad reasons” a.k.a “J’ai honte de mon passé parce que j’ai fait pleins de galipettes pour de mauvaises raisons, mais surtout pour aider mon frère en fait”, et qu’elle pense que ça justifie le fait qu’elle doive s’éloigner de Jet. Alloooooo, tu parles de JET, le mec qui a enchainé les conquêtes d’un soir pendant des années …Qui est-t-il pour te juger là-dessus non mais sérieusement !!! T’es un peu crétine de croire que ça va changer quoi que ce soit, ça va peut-être lui éviter de croire que tu es une petite fleur innocente (cf. la suite), ce qui t’énerve.
  • Quand Ayden a ses pseudo-crises de culpabilités à base de « bouhou si mes amis savaient qui j’étais avant, ils me mépriseraient, bouhou il faut donc que je continue à leur mentir ». Allooooo mais apprends ce que ça veut dire le mot AMI. Et puis tu ne parles pas de Mr et Mme Parfaitsoustouteslescoutures, tu parles quand même d’un groupe de hard rock, de tatoueurs professionnels avec un passé… Alors si eux te tournent le dos quand ce ne sont clairement pas des enfants de cœur, ça sera PAS pour ton passé.
  • Et je m’arrêterai là pour éviter les spoilers… mais je peux vous dire que j’ai eu de nombreuses fois un monologue avec Ayden pour qu’elle arrête de se prendre pour ce qu’elle n’est pas. Non Ayden, tu n ‘est pas indigne de l’amour des gens et ce n’est pas parce que tu n’as pas été un ange dans ton adolescence que toute ta vie les gens vont te tourner le dos!
Jet, Jet, je n’ai pas grand-chose à te dire… Tu es un personnage attachant, assez cohérent de bout en bout et cela malgré des parents complétement indignes !

Puisque ce sont bientôt les résultats du bac de Français (enfin ça l’était quand l’article a été écrit la semaine dernière – C.), je me propose de vous démontrer par a+b pourquoi lire des romances est bénéfique pour la culture stylistique et des champs sémantiques. Cela peut toujours servir si vous arrivez à bout d’argument sur les bienfaits de la lecture de romance… Mais je doute que vous y arrivez un jour.

DE L’ART DES FIGURES DE STYLE AVEC JAY CROWNOVER:

« He tasted like whiskey and the sweetest kind of temptation there was. »
Il avait le goût du whiskey et de la plus douce des tentations qu’il puisse exister.
« She tasted like wine and invitation. »
Elle sentait le vin et le parfum enivrant d’une invitation. (Et c’est comme ça que les drames traductionnels commencent)

Ceci sont de magnifiques zeugmas : le zeugma est une figure de style qui consiste à lier syntaxiquement deux termes à un verbe (ou adjectif). Ces deux termes sont quant à eux incompatibles et entretiennent un rapport différent avec le dit terme-lien.

Application : poésie réussie avec Jay Crownover.
Grand manitou du genre : feu Pierre Desproges !

« I couldn’t forget that he thought I was just some innocent little flower who shouldn’t be touched by dirty hands. »
Je ne pouvais oublier qu’il pensait que je n’étais qu’une innocente petite fleur qui ne devait pas être touchée par des mains moins innocentes.
Ceci est un parfait exemple de la très célèbre figure de style qu’est la métaphore, une figure de style qui associe quelque chose (ici Ayden) à un autre champ sémantique (ici la fleur) afin de traduire/d’illustrer une idée/un sentiment (ici quelque chose de beau, pure et naturel qui ne demande qu’à être protégé).

Quoi que je me questionne encore sur le choix du terme fleur avec l’adjectif innocente, serait-ce un oxymore ironique dissimulé pour véhiculer une toute autre idée, bien moins pure ?


Notons l’euphémisme dans ma traduction.

« This was a kiss that was filled with promise, filled with all the things that had been hot and heavy between us for so long. »
C’était un baiser qui était rempli de promesses, remplies avec toutes les choses qui avaient été brulantes et étouffantes entre nous pendant si longtemps.
Ceci est une métaphore filée. La même chose qu’une métaphore mais avec encore plus de mots des champs sémantiques imagés.

On remplit rarement un baiser avec quelque chose de concret. Certes, une fois j’ai rempli ma bouche avec des pâtes, beaucoup de pâtes, vraiment beaucoup de pâtes (Lady D. peut en témoigner) mais m’est avis que personne n’aurait voulu remplir avec moi un baiser. (On ferait beaucoup de choses pour gagner un concours, même ressembler à un hamster).

« You really think I’m about to let you guys roam around this city unsupervised? The female population of Denver would never survive it. »
Tu pensais vraiment que j’allais vous laisser parcourir la ville sans surveillance? La population féminine de Denver n’y survivrait jamais.
Nous avons là une hyperbole, figure de style qui met en relief une idée au moyen d’une expression exagérée. Les filles de Denver y survivraient mais leurs nuits seraient surement très occupées.

« Look, I don’t know about love but I am infatuated with him. He makes me smile just being in the same room… [18 lignes] I might be in love with him, but I can’t be. »
Écoute, je ne sais pas ce qu’est l’Amour mais je suis sous le charme. Il me fait sourire juste en étant dans la même pièce [AydenesttropamoureusedeJet] Il se pourrait peut-être que je sois amoureuse de lui mais je n’ai pas le droit.
Nous avons là un bon gros mensonge de Ayden. (cf. ce que j’ai dit plus haut) et accessoirement une petite litote (bien qu’elle veuille nous faire croire le contraire) car on sait tous que dans le fond elle veut juste dire: Je suis complétement raide dingue folle amoureuse de lui et je ne peux imaginer ma vie sans lui, mais non elle se contente de dire “Il se pourrait que je sois amoureuse”.

La litote est effet une figure de style qui en dit quelque chose sous une forme atténuée pour finalement en dire plus.

Ayden nous a juste fait la version moderne du célèbre “Va, je ne te hais point”.
NB: Si on poussait plus loin l’analyse, on pourrait presque dire qu’Ayden utilise une sorte de prétérition, figure de style qui consiste à dire que l’on passe sous silence quelque chose alors que finalement on ne fait qu’en parler. Ayden veut nous faire croire qu’elle ignore tout de l’amour… Alors pourquoi nous en donne-t-elle une définition de 18 lignes ? Mais bon, je pousserai Mémé dans les orties en disant ça.

Et c’est loin d’être fini, il y a tout plein de jolies figures de styles utilisées dans la romance. (On me dit dans l’oreillette qu’il y a aussi des moins poétiques, notamment chez J.R. Ward mais ce sont les aléas du style, Hit or Miss), mais c’est tout pour le moment (Lady D. c’est pour toi  aussi).


Je dois avouer que j’aime beaucoup le zeugma et la prétérition. J’aime jouer sur les mots avec le zeugma et ne pas parler des choses tout en parlant avec la prétérition.

Et vous quelle est votre figure de style préférée avec exemple à l’appui tiré d’une romance ?

Dernier point qui m’a un peu chiffonnée… Les descriptions de Jay Crownover sont parfois un peu trop facile à base de :

  • N’importe quel garçon avec des cheveux roses comme les siens aurait l’air ridicule, mais non Rule était magnifique.
  • N’importe quel garçon portant des pantalons si slim aurait l’air ridicule, mais non Jet était SO sexy.
C’est un peu facile, moi aussi je peux le faire :
  • N’importe quelle table avec une telle nappe aurait eu l’air de mauvais goût, mais non, le jaune caca d’oie donnait à cette table un côté irrésistible!
Pour finir, je dirais que nos deux tourtereaux ont souffert non pas des situations complexes dans lesquelles ils ont été amenés à vivre (cambriolage, hospitalisation, tribunal, rupture familiale etc.), mais plutôt d’un manque de quelque chose entre eux… un truc qui commence par un grand C majuscule.

Je parle évidement de Communication !!!

J’ai vraiment l’impression qu’ils se seraient évité pas mal d’ennuis et de rebondissements si Ayden avait été plus honnête … (ouais franchement je trouve que c’est “tout de sa faute”, mais ne vous méprenez pas hein, je l’aime bien dans le fond Ayden, elle a ce côté dure-à-cuire je-veux-régler-mes-problèmes-toute-seule  que je comprends même si souvent ça ne lui réussit pas)

Donc les ami(e)s, bien que Ursula (la vilaine pieuvre qui torture Ariel, aka moi donc – .C) nous ait dit de pas sous-estimer l’importance du langage du coooorps (ce que nos deux tourtereaux n’ont pas sous-estimé croyez-moi), il faut encore moins sous-estimer importance du langage tout court dans les romances mais dans la vie aussi… C’est la MORALE de notre histoire.

Comme quoi tout est bon à prendre dans cette romance!

A VENIR L’HISTOIRE ENTRE LA DELICIEUSE CORA ET LE NON MOINS DELICIEUX ROME (schéma inversé cette fois, youpi, la bad girl et l’ex-soldat)
#tattoenformedecoeur
  

  
La Petite Lady
 

Vera Cruz au pays des Poneys

Je vous emmène en balade ce mercredi.
Point de destination exotique, mais un pays reculé et isolé au pied de l’arc en ciel: le pays des poneys.

Ceux que j’ai eu la chance de voir ce week-end n’étaient pas à paillettes, mais ils répondaient à des noms très dignes: Diamant, Naturel et Galaxie.

Et au milieu des poneys, des mini-princesses qui avaient donné rendez vous à Ariel…

 
Et puis comme il faisait si chaud, nous avons tous « fait plouf » (il faut s’adapter aux idiomatismes locaux).
Ariel n’a pas gagné le concours de grimaces, mais elle a agité ses nageoires avec délectation.
J’ai même pu assister à l’apparition furtive d’une super héroine… Heureusement pour son identité secrète, une goutte d’eau est venu se loger sur l’objectif…
Fatiguée par une séance de bombes et autres sauts impressionnants, Ariel est alors sortie de l’eau, et s’est détendue à l’ombre en sirotant son pulco.
Pendant que son altesse le dauphin faisait « plouf » à son tour dans sa pataugeoire personnelle… 
Et au milieu de cette langueur estivale, un évènement a eu lieu dans le monde de la romance, ou tout du moins, le monde des princesses.

Little B., initiée au côté rose de la force il y a un an presque tout juste, a succombé au pouvoir de la VO. Et c’est avec une joie sans précédent que je lui ai prêté Romancing Mister Bridgerton de Julia Quinn.


Je laisse maintenant à Colin le soin de parfaire son addiction! Et on ne saurait rêver d’un meilleur mentor non?
 
Bon mercredi, 
Tam-Tam 
  

Le meilleur pour la fin, take 3 (et clap de fin)

Le tout dernier épisode, la fin de la fin, l’apothéose, la conclusion de la nouvelle de Lysa Chaipas et des nouvelles de nos guests tout court. Il sera bientôt temps de vous trouver de nouvelles formes de divertissement… Mais en attendant, la concrétisation de tous mes rêves! ^_^
Le vol Pékin-New-York est interminable et Cécile n’a qu’une hâte, de se poser à l’aéroport JFK et enfin vivre le rêve New-Yorkais ! 
Ébaubie par les lumières de la ville, elle passe ses journées à descendre et remonter les interminables avenues new-Yorkaise, envoûtée par tant d’activité, tant de lumière, tant de rêve en fin de compte ! Elle se fait peu à peu un petit groupe d’amis, tous très sympathiques, avec lesquels elle anime la nightlife new-yorkaise jusqu’au lever du soleil ! New-York est SA ville et elle s’y sent bien. 
Un jour, son amie Pamela, une californienne blonde aux gros seins qu’elle a  rencontré en se faisant faire une manucure à Chinatown lui annonce qu’elle a réussi à décrocher le jackpot, que dis-je le Saint Graal, mieux encore, la LUNE : deux places pour l’avant-première New-Yorkaise de Real Steel, le dernier film de Hugh Jackman. Cécile est en pamoison, son cœur bat la chamade, enfin elle va pouvoir vérifier de visu la véracité de cette fameuse ‘échelle Hugh Jackman’ à la renommée internationale dans le monde de la romance !
Le grand soir est enfin arrivée, Cécile est éblouissante de beauté. Pour l’occasion elle a investi dans une robe de Chanel, une de ces robes classiques et à la fois élégantes qui subliment la femme jusqu’à l’extrême. Cécile est rayonnante, ravissante, exquise, délicieuse et elle le sait. Arrivée devant le cinéma, au croisement de Fifth Avenue et de Times Square, les paparazzis sont éblouis par cette déesse, les flashes crépitent, la foule délire ! 
Et là, comme dans le pire livre de romance, du type ‘Un orage à San Francisco’, le regard d’Hugh Jackman, le vrai et non plus sa version chinoise ou italienne, croise celui de Cécile : l’électricité est palpable, la  tension sexual est à son comble : Cécile le sait le sent elle vient de rencontrer l’homme de sa vie et clairement le sentiment est réciproque. Cécile monte les marches et rentre dans la salle de projection, le film commence et Cécile se sent toute chose : elle sent la présence de Hugh dans la salle et n’arrive pas à se concentrer sur ce chef d’œuvre du 7ème art, il est si proche. 
Et c’est  là, dans cette salle de projection new-yorkaise, à 5851km de Paris ;  que survint l’improbable : un nain chauve et velu vient lui apporter un papier où sont écrits seulement ces mots : 
‘Meet me in my cagibi.
Hugh.’
Aussitôt Cécile se lève, et guidée par l’attraction qui la lie à Hugh elle trouve immédiatement son cagibi, et devant, Hugh Jackman dans toute sa splendeur. Il n’y a de mots pour décrire l’atmosphère qui règne : ils ne peuvent détacher leur regard de l’autre et pourtant les mots ne viennent pas. Enfin, Hugh engage la conversation ‘I’ve been waiting for you my whole life’ et Cécile de répondre : ‘So have I’.

Quelques mois plus tard, Cécile et Hugh sont mariés et ils ne peuvent vivre l’un sans l’autre. Cécile est chargée de la rédaction de la nouvelle constitution américaine dans laquelle le port des armes est aboli, et la peine de mort pour les nains chauves et velus est plus que conseillée. Et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants (pas nains) !
Et voila, chers amis, le mot de la fin… J’espère que vous avez aimé ces petites nouvelles autant que moi quand je les ai lues la première fois! 
Bonne journée et à très vite pour de nouvelles aventures, 
Love,
Chi-Chi

Le meilleur pour la fin, take 2

Avec un petit décalage, suite de l’oeuvre de Lysa Chaipas
Dans l’avion pour Pékin, Cécile a un petit pincement au cœur en pensant à Hugo mais elle repart la tête pleine de jolis souvenirs, le cœur remplit d’émotion et de bonheur. Elle se sent apaisée et heureuse, elle le sait Hugo n’était pas le bon et l’amour, le vrai, le grand arrivera en temps et en heure. Rome n’était pas sa ville pour rencontrer l’amour.  Au contraire, Pékin, ses chinois, ses pousse-pousses, ses noodles, sont un ravissement pour notre héroïne ! 
Elle connait déjà la Chine pour l’avoir parcourue pendant les deux premières années de sa vie (et en avoir gardé tant de souvenirs) et y être retournée un été pour voir son père, sinophile devant l’éternel (et non pas cynophile). 
A l’aéroport, Cécile attrape un panda-taxi (vous savez ces pandas qui tire des petites carrioles à travers tout Pékin) et met donc 4 heures pour faire 5 kilomètres mais quel bonheur de se faire tirer par un panda (sans aucun sous-entendu, ceci n’est pas une histoire de zoophile, merci !). Cécile engage la conversation avec son chauffeur de panda-taxi, un chinois a l’air assez avenant au demeurant et Cécile n’est pas du genre à avoir de préjugés : chauffeur de panda-taxi ou secrétaire général de l’ONU : peu importe, Cécile engage la conversation avec tout un chacun et toujours avec le sourire. Le panda-taximan (pour faire court), Yu Yak-Man de son noble nom vient en faire d’une contrée reculée de la Chine, le Sichuan, une province du pays où seuls les plus fous arrivent à survivre dans un tel environnement hostile. 
Yu Yak-Man habite à Pékin depuis plusieurs années et il connait tous les bons coins, ‘the places to be in Beijing’. Il propose donc à Cécile, rebaptisée Céci-Ling dans un restaurant gastronomique de la capitale pour un dîner typique. Céci-Ling a quelques emplettes à faire mais le rendez-vous est fixé pour 8 heures le soir même. 
Le restaurant, the Shangai Empress ressemble plus à une cafétéria du Crous qu’à un restaurant gastronomique mais soit, Céci-Ling décide de laisser sa chance à Yu Yak-Man. Seulement, il s’avère que la spécialité du restaurant est le serpent : pané, en sauce, cru, fumé … il y en a pour tous les goûts. 
C’en est trop pour Cécile qui repart en courant du restaurant en laissant derrière elle un Yu Yak-Man complètement dépité qui ne comprend pas ce qu’il vient de se passer. Pour se remettre de ses émotions, Céci-Ling décide de partir quelques jours à Hong Kong, elle y a un peu de famille et même si elle n’apprécie pas forcément son cousin Nico l’infâme, lui au moins ne l’emmènera pas manger du serpent. 
Céci-Ling passe les trois mois qui suivent à parcourir la Chine en train, en bus, en panda-taxi … Elle en profite pour aller se balader au Népal, escalader l’Everest (Cécile est une grande adepte de la montagne) pour après le redescendre en tonneau (Cécile est aussi une grande adepte de sensations fortes). 
Après cette cure de nature, de verdure et de beauté, l’épisode Yu Yak-Man est oublié et Cécile se sent prête pour enfin se rendre à New-York : the Big Apple !
 
Suite et fin au prochain épisode, dès lundi! 
Chi-Chi
     

Care Package bis…

On me gâte!
J’aime ça quand on me gâte. Et quand en plus c’est une surprise, je saute comme une gamine, et je pousse des petits cris de bébé loutre qui vient de naître.

Il y a quelques semaines, Emmanuelle m’a envoyé un beau paquet. Il arrivait de France, mais son contenu avait fait beaucoup plus de route…


Voyez donc, au programme des dernières semaines, en dégustation nous avions en Tam-Tamland:
– des Lifesavers aux fruits! Je connais ceux à la menthe, qui me font toujours un peu penser aux pastilles Vichy mais ceux aux fruits sont vraiment différents. 
– des Tootsies, l’équivalent de nos Carambar (sans la blagounette traditionnelle). Le goût est différent, mais délicieux. Le prince les a dévoré!
– des Peanut Butter CookieDough Bites, absolument dé-li-cieuses! De la pâte de cookies (au beurre de cacahuètes) le tout entouré de chocolat. Une tuerie! Je dois me retenir de ne pas les dévorer en une seule fois!
– des Pop Tarts au chocolat. Pour ceux qui lisent en VO, vous lavez sans doute lu au détour d’un contemporain la mention de ses snacks sucrés tout a fait typique. Les pop tarts se dégustent chaudes, après un passage rapide dans le grille-pain
– une superbe carte des présidents des USA. Histoire de réviser pour devenir incollable au Trivial Poursuit.
– et enfin, un livre, parce que Emmanelle est adorable. Almost Paradise de Susan Isaacs, acheté dans une librairie renommé de Washington. D’ailleurs, Darling, je pense qu’on te l’a vendu comme une romance suspense, et de ce que j’en ai lu… On t’aura menti! Mais je te rassure, le livre est bien, une superbe fresque de vie, un roman féminin comme il est très dur d’en trouver en fait! Mais chut, je n’en dit pas plus… Je vous en parlerai plus en détail dans un autre article.

Bon mercredi,
Tam-Tam


Le meilleur pour la fin, take 1

Avec CECILE PARCOURT LE MONDE par LYSA CHAIPAS, nous abordons la dernière des nouvelles de nos guests, publiée cette fois en plusieurs épisodes!
Lysa connait bien l’amour, ses mystères et ses douleurs aussi bien que ses bonheurs : en effet elle vit actuellement à Long Island avec son sixième époux, âgé de 90 ans. Auparavant Lysa a écrit deux épisodes des Feux de l’amour et, alors  en plein apprentissage de la langue arabe a également rédigé un article pour « Féminin Santé » sur le Kama Sutra. « Cécile parcourt le monde » est son premier roman.

Il était une fois la douce et délicieuse Cécile, à la voix de miel et aux yeux de caramel, au caractère aimant et attentionné.  Cécile n’était ni princesse, ni reine, ni bergère mais tout simplement étudiante. Elle aimait à peindre, lire des histoires d’amour, faire la fête mais ce que Cécile aimait par-dessus tout, c’étaient les films de Hugh Jackman. Malheureusement, ces études de droit, aussi passionnantes qu’elles soient, la menaient plus à rencontrer des Dominique Rousseau, Emmanuel Chain et autres poncifs du genre qu’un bel étalon viril et couvert de poil aux griffes d’acier. Alors,  une fois son master en poche, mémoire terminé (avec comme note finale, 15 ! Cécile n’était pas peu fière!), elle décida d’aller parcourir le monde le temps d’une année afin de profiter de la fin de ses études.
Elle choisit de partager les douze mois que dureraient son périple en trois destination: l’Italie, pour la beauté de ses paysages et sa gastronomie, la Chine pour ses chinois (qu’il y a fort nombreux parait-il) et enfin, l’apogée de ce voyage sans fin, New-York, pour ses pommes.
Le jour de ses 28 ans, Cécile plia bagage emportant seulement une valise (une chouette valise à roulette, conduite latérale et frontale, Cécile avait le dos quelque peu fragile !) contenant 4 culottes et une brosse à dent : Cécile avait prévu de ne vivre que d’amour et d’eau fraîche. Après que sa sœur douce et aimante l’ait déposée à l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle (la sœur de Cécile était une crème, prête à lui rendre toutes sortes de services, quoi qu’il ait pu être raconté dans des histoires différentes), Cécile s’envola pour Rome! 
Dans l’avion, Cécile ressent une petite impression, elle ne verra pas la France pendant un an, sa petite sœur qu’elle aime tant, son appart dans lequel elle se sent si bien … et en même temps un petit frisson la traverse et elle se dit qu’elle ne pourrait pas être plus heureuse ! Ce voyage s’annonce fabuleux et Cécile a une envie folle de découvrir des villes, des paysages, des gens, … Hugh Jackman, euh non, juste des gens! 
Lorsqu’elle  atterrit à Rome, la ville hume bon la pizza et la sauce tomate. Cécile passe déposer son sac à son hôtel et décide d’aller se promener dans les rues … Des musées, des fontaines, des glaciers, un bout de shopping, Rome est une ville interminable et Cécile est inépuisable. 
Un jour, que Cécile est assise à un café, buvant un expresso, écrivant ses mémoires de voyage, un homme s’approche d’elle ‘Ah ma qué bella bellisima ragazza perqué si si sara ti amo’. Cécile, un peu interpellée par cet homme à la figure d’ange lui répond ‘perqué no ! me chiamo Cécile, no me chiamo sara’. ‘Cecilia, ma qué bella prenomo ! me chiamo Hugo Giacquemano’ ! Persuadée que le destin vient de lui tendre une fleur, à la terrasse de café romain, sous un soleil qui lui réchauffe le cœur et le dos, Cécile propose à Hugo Giacquemano de s’asseoir pour un café. 
Hugo maitrisant la langue anglaise aussi bien que Cécile, la conversation s’emballe et Hugo et Cécilia restent assis dans ce café pendant des heures, tant et si bien que lorsque le soleil se couche, ils sont encore là en train de refaire le monde. C’est à contrecœur qu’ils se quittent, mais après avoir échangé leur numéro de téléphone et promis de se revoir le lendemain pour un diner aux chandelles.
Le lendemain soir, Cécile s’est vêtue de sa plus belle robe noire (qu’elle a retrouvé dans sa valise, enfouie sous ses quatre culottes et sa brosse à dents), assortie de ses talons noirs avec des petits clous dorés, ceux qui lui font des jambes de déesse vivante. Quand elle retrouve Hugo, celui-ci a les yeux qui pétillent de joie, un peu comme le cœur de Cécile qui bat la tarentelle ! Le dîner se déroule à merveille, les sujets de conversation sont inépuisables, interminables, Cécilia (comme Hugo la surnomme) est conquise. 
Une fois le dessert fini, Hugo a encore du tiramisu aux commissures des lèvres que Cécilia a délicieusement envie de goûter. Rome est une ville d’amoureux, Hugo et Cécilia sont sous le charme, ils errent dans la ville étourdis par le charme de la soirée. Soudain, arrivés devant le Colisée, Hugo se tourne vers Cécile et là, avec tout son charme, sa vigueur d’étalon italien, l’embrasse fougueusement. Ce baiser enflammé a un doux gout de café, de crème et de chocolat. Soudain, Hugo recule: ‘Do you want to come to my house?’ Cécilia n’hésite pas une seconde ‘Si! Si!’.
Hugo prend donc la main de Cécilia et ils partent en direction de sa demeure. Une première porte, quelques marches et enfin, voilà son appartement ! Cécilia a le cœur qui vibre, la porte s’ouvre et là … ‘Hugo hugo mi fligio, con una ragazza tan bella’ Surprise !!! La mère d’Hugo s’avère être aussi sa colocataire !! Cécile est sous le choc, elle connaissait ce travers italien, mais Hugo lui paraissait si parfait, si mature, si indépendant ! La mère d’Hugo, Donatella-Limoncello (Giacquemano), leur propose un café, Hugo accepte, Cécile accepte aussi mais fulmine intérieurement. 
Puis après avoir fait bonne figure pendant une heure, Hugo lui propose d’aller dans sa chambre. Outrée par cette proposition, au vu et su de sa mère, Cécile se sent atteinte dans sa pudeur, elle décide de suivre Hugo pour lui toucher deux mots (et seulement deux mots, rien d’autre). ‘Hugo, I’m sorry but I want to date an adult, not some pretense of a man who needs his mummy for coffee and a kiss goodnight. Our story stops right here right now’. Hugo,  l’air dépité, ne comprend pas la reaction de Cécile et ils se séparèrent sur son ultime discours ‘Oh Cecilia, you’re breaking my heart, you’re shaking my confidence daily, Oh Cecilia, You’re breaking my heart, I’m begging you please do come home’. Cécile dit non.
A suivre… 

Une ballade c’est une nouvelle?

Episode 4 de notre série de nouvelles, un poème. Logique non? 

Pire, un poème en anglais… Une ballade c’est un poème non? Je ne suis jamais sure… Et là, je vous présente mes plus plates excuses mais je ne traduirais pas. Je suis une horrible flemmarde et il faut se plaindre à l’auteur pour toute réclamation. (de toute façon je peux bien dire ce que je veux, elle est partie vivre à l’autre bout du monde pour éviter que je ne lui demande une suite) (vous parlez d’une mesure extrême…) (je ne me savais pas si effrayante, mais il faut croire que je cache bien mon jeu) (pardon pour l’anglais donc, j’espère que la majorité d’entre vous y comprendront quand même quelque chose…) (selon les propres dires de l’auteur, « mon prof m’ayant rappelé que j’avais « trouvé mon style » en anglais, je me devais de faire preuve de mes talents d’auteur. C’est pour ça que, bien qu’en décalage avec les quatre autres histoires, cette ballade a toute sa place dans l’ouvrage que nous te présentons (en vrai moi je kiffe les histoires un poco dramatiques donc je me voyais pas faire un truc tout rose bonbon – je cultive ma différence.) ». Tout s’explique!)

Il s’agit donc d’une ballade country sur l’air de Lily, Rosemary and the Jack of Hearts  de Bob Dylan. 
Ballade nommée Cecelia and the shadow in the corner of her eyes, par Michaela Quinn, femme cowboy, vit dans un ranch au Texas entouré de ses poules et de ses vaches qui la comprennent mieux que personne. Elle a une  licence en « creative writing » à la University of Kentucky Fried Chicken. Elle écrit de nombreuses paroles de chansons pour des grands chanteurs country, comme Bob Dylan, Hannah Montana et Taylor Swift (plus d’un mètre 80). « Cecilia and the shadows in the corner of her eyes » est un premier galop d’essai parfaitement réussi.


She flipped the sign to “CLOSED”, dimmed the lights and beckoned the men to leave,
Macias the cow-boy was here again, that sturdy man no one could deceive
He stood beneath the doorway, with his all-to-weary smile
And no one could devise what brought him to tread those miles
Except maybe Cecelia, and that shadow in the corner of her eyes.

Macias pictured it so clear: Pilar coming home from his daily spree,
From dusk ’til dawn dead drunk, and always as violent as can be
Pilar was no one’s fool, a country-man who only guns could tame,
Who played a dangerous part in the county’s narcotic game –
And his wife Cecelia, bearing it all with that shadow in her eyes.

Rumour had it ‘round town that Macias here was one to take a stand
He could rise against the infamy of Pilar’s iron hand
The first was esteemed throughout the county, the latter only feared,
Despite Macias’ heroic count’nance, nothing to him appeared
More worthy, than gazing into the dark corners of the barmaid’s eyes.

She set off one Sunday with her rattling car and a heart loaded with grief.
To Mexico she drove, her cousin’d died – Cecelia was bereaved.
The burial had passed, but still no sign of her return.
The people of her town were all eager but to learn,
Why three days had gone by with still no sign of those dark saddened eyes.

Macias the hardy cow-boy was riding on his valiant horse that day
He ran upon Cecelia: drugged and dozing in her rattling car she lay.
The Narcos were behind this: hoards of mary-jane in the trunk he found…
And despite her tightly shut lids and dreary, absent mind
He still felt her staring back, from the shadows in the corner of her eyes.

No one knew the circumstances, no one even dared enquire:
The drug snuggling was all too common, the cost of being curious much too dire.
But our dear cow-boy, that one boy who could never be deceived
He knew this was by Pilar and his pernicious gang achieved;
And he saw that the shadows had now spread within Cecelia’s op’ning eyes.

He brought her back on horse to his wild and remote Arizonian ranch,
Once her senses came to life, with shame and awe and fright she came to blench.
“Your husband is a vile, vulgar, vicious fool, he said to her,
A princess the like of you should never such a life endure”.
In silence she sat, the shadows clouding the corners of her eyes.

He spilled his heavy-hearted soul; it had been too much for him to bear:
“We once were friends Pilar and I, one of those inseparable pairs
In his foul deeds and dirty acts I wrongfully took part, said he
And all the while, my carelessness was forbidding me to see
The shadows that were there all along in my poor wife’s drowning eyes.”

For Macias had been married to a county girl in those rash reckless times
Of this world she is no longer – victim of the Narcos’ hateful crimes.
He spoke no word ever since, and a righteous cow-boy he became.
But a promise to himself he made, that never again would he be to blame
For failing to see those shadowed eyes, women’s shadows of despair.”

« My love for you is real, and should not be inconsid’rately dismissed.
Were your fine hands ever tightly held, those soft lips ever kissed?”
Our cow-boy here was begging, he wished for Cecelia to stay
He wished to make her smile, yes he wished to make her gay
Most of all, he wished to see the colours hidden by the shadows in her eyes.

Cecelia was in awe: once a hardy gangster, now so tender.
One of the Narcos in his prime, now a cow-boy with such splendour.
But she could not give her heart to him, though she knew it to be right:
“You’re only shunning off your grief, she said, there’s no such bliss in sight”
But deep down, both had felt her shadowed eyes flicker at the thought of love.

Cecilia left the ranch, she waved goodbye on board her rattling car
Back to her town she drove; the state police was waiting at the bar:
Pilar’d been arrested for six charges of gravity supreme.
Our town girl was now free to mend the pieces of her broken dreams
Free to love, free to dispel those shadows in the corners of her eyes.

She runned back to Macias, our lonely cowboy of the High Plains
“You and me, we’re meant to be” she uttered in the pouring rain.
His stout shoulders, wavy hair and dimples on his smiling face
Seemed perfect to Cecilia as their bodies locked in an embrace.
There was no shadow in the corner of her eyes, no – only light.

Macias the cow-boy lui apprend à monter à cheval
ça s’est passé dans les halles
elle est tombé, ça lui a fait super mal
Mais finalement elle a remis pieds dans l’étrier
Et la vie elle a kiffé.

Comme quoi, dans la vie, même quand tout est dramatique, ça finit bien. La romance, c’est le bien, CQFD. Est-il encore besoin d’en dire plus? 

Bon lundi, 
Chi-Chi
 

Et ça continue, encore et encore

Continuons notre série de nouvelles (oui, on avait fait une petite pause, mais ne croyez pas que nous vous avions oublié!).

Avec aujourd’hui, Surrender of the moon and stars de Nora Little Roberts qui est, dans son temps libre, directrice de la Julliard School à New York et chante dans un groupe de Hard Rock Metal Punk pour les enfants, appelé « Snow White and the white powder ». Ancienne chanteuse lyrique, elle a décidé de se consacrer à l’écriture afin d’être plus proche de ses deux jumeaux Nora Junior et Norbert Junior qui ont « entre deux et quatre ans ». Avant « Surrender of the Moon and the stars », elle avait déjà publié “Surrender of the heart and the tears” ainsi que “Surrender of the gentleman and the lady” et a donc changé de registre avec ce nouveau roman.


L’heure était venue pour Cecily de La Grange d’affronter la vérité et de révéler la vérité à l’homme qu’elle aimait. L’homme en question se tenait en face d’elle, sa haute taille majestueuse et ses yeux noirs et brillants étaient fixés sur elle. Ranulf Jackman, comte de Sussex, avait une réputation de séducteur et ne semblait vivre que pour son domaine familial qu‘il entretenait avec passion, la séduction et Carotte, son poney et meilleur ami qu’il avait reçu pour ses dix ans et à qui il aimait se confier; jusqu’à présent, ses confidences se portaient surtout sur ses conquêtes féminines, ses angoisses concernant le domaine et la politique du pays.

Mais depuis quelques jours, Carotte n’entendait plus parler que d’une seule chose: une magnifique femme brune aux yeux noirs, nommée Cecily. Il ne l’avait rencontrée il y a seulement 5 jours, mais il savait déjà qu’il la devait la connaître. Il ne savait ni sa date de naissance, ni même qui était son père, mais sa beauté était telle qu’il n’avait pas eu besoin de réfléchir plus longtemps avant de décider qu’il l’aimait. Depuis ce jour, Ranulf apparaissait dans chaque endroit que Cecily fréquentait, il avait repoussé chaque homme essayant de se rapprocher d’elle ou seulement de lui adresser la parole, et, bien qu’il n’osait l’avouer à Carotte qu’à demi-mot, il ne pouvait s’empêcher de l’observer à la dérobée à l’autre bout d’une salle de bal, d’un jardin ou même d’une table. Mais elle semblait déterminée à ne jamais croiser son regard, ou à se trouver à proximité de lui. Quand il l’avait vu quitter la salle de bal et se diriger vers le large balcon, il avait décidé de la confronter. Pourquoi l’évitait-elle? Ne comprenait-elle pas l’affection, chaque jour grandissante, qu’il lui portait?

Cecily sortit sur le balcon prendre l’air, tant l’atmosphère de la salle de bal lui devenait irrespirable. Elle s’appuya sur la balustrade de pierre et poussa un long soupir: elle qui aimait tant danser, aurait dû être aux anges lors de ce bal. Après tout, elle portait une nouvelle robe de satin bleue qui soulignait ses belles formes, ses magnifiques yeux de braise et sa chevelure de jais. Elle était toujours très sollicitée lors de ce genre de soirées, et son carnet de bal inlassablement rempli.
 
Sa mère, Lady B., la couvait d’un œil attendri pendant qu’elle virevoltait avec l’un de ses nombreux prétendants et ses frères, William, Francis, Christopher et compagnie, lorsqu’ils ne faisaient pas la cour à quelque jeune fille, vantaient ses mérites auprès de leurs amis, fiers qu’ils étaient d’avoir une sœur aussi belle et attentionnée, et qui plus est avec de la personnalité. Quand à sa petite sœur, dont elle était si proche, elle était admirative et, dès qu’elles ne dansaient pas, elle la rejoignait pour lui raconter quelque histoire croustillante sur l’une des débutantes ayant été surprise trop proche d’un gentilhomme, ou tel couple sur le point d’annoncer des fiançailles, parfois beaucoup trop rapides et précipitées pour être un simple coup de foudre…

Oui, cette soirée aurait dû être ordinaire, parfaite, presque répétitive. Mais voilà, Cecily ne comprenait pas: tout d’abord elle avait été moins sollicitée que d’habitude, ensuite elle s’était sentie observée, épiée même, toute la nuit. Et enfin, il était là. Malgré les nombreuses personnes, les jeunes filles, les chaperons, les bons partis, les nombreux membres de sa famille, y compris cinq de ses très bruyantes et peu discrètes cousines De Saint-Machin et Des Marais de Quelque-chose, oui malgré même la présence de ses amies à quelques mètres d’elle, elle ne voyait que lui. Discrètement bien sûr, elle lui jetait, quand elle était certaine de ne pas être vue, des regards furtifs qu’elle voulait les plus discrets possible. 

Cependant il semblait aussi distant, inaccessible et sublime que d’habitude. Elle qui était toujours  maîtresse d’elle-même, elle ne comprenait pas ce qui se passait. Elle avait donc ressenti le besoin de s’isoler et de prendre un peu d’air frais, en dehors de cette salle de bal où la fumée des cigarettes, les couples en train de danser, la musique si forte et les rires aiguës des jeunes filles lui donnaient l’impression de suffoquer. Elle essayait encore de se calmer  un peu, tout en maudissant intérieurement ces satanés corsets qui empêchaient de respirer, quand elle sentit une présence derrière elle. Elle s’immobilisa. Le bruit des pas, qui s’efforçaient visiblement d’être discrets, se rapprochait d’elle.

Ranulf s’approcha silencieusement d’elle et se plaça à côté d’elle, sans la regarder.
« Quel belle lune nous avons ce soir », dit-il.
Cecily sursauta. Elle ne  l’avait pas entendu arriver.
« Heu, oui, je suppose. Le ciel est fort dégagé, on peut donc bien la voir. » 
Elle fit une pause et demanda « Je ne savais pas, comte, que vous aimiez l’astronomie. moi-même, je serais bien incapable de distinguer une constellation d’une autre. »
Ranulf répondit avec bien plus d’assurance qu’il n’en avait en vérité, car il était autant expert en planètes et astres qu’en jonglage et en funambulisme : « Voyez- vous ces cinq étoiles rapprochées les unes des autres sur votre droite? Il s’agit de la petite ourse. Et plus loin, vous pouvez apercevoir la Grande Ourse. »
« Je ne vois pas, désolée ». Il s’approcha encore plus d’elle, prit sa main dans la sienne et la pointa en direction de la constellation.

Elle frissonna quand il toucha sa main, bien qu’elle essaya de le cacher. Elle ne pouvait lui montrer l’émotion qu’elle éprouvait à se tenir si près de lui, comme dans ses rêves qu’elle ne voulait même pas confier à sa sœur ou à une de ses amies. Cecily se concentra sur le ciel et soudain, juste au dessus de son doigt pointé, de leurs mains presque enlacées, elle l’aperçut. Ses yeux s’agrandirent de joie et elle dit, tout en souriant d’excitation : « ça y est je la voie! Oh comme c’est beau! Si seulement j’avais mes pinceaux et mes couleurs, cela ferait une si belle peinture… ». Elle tourna son regard vers le sien.

Et tout se dit sans qu’ils ne parlent. Nul besoin, car les yeux disaient tout pour eux. L’amour, le désir, la passion, l’appréhension, et même un peu de peur se mêlaient à l’impatience dans leurs regards, et sans même qu’ils ne s’en rendent compte, les lèvres de Ranulf se rapprochaient des siennes.

Scène explicite

Puis, lentement, leurs lèvres se séparèrent, mais ils continuèrent à s’enlacer. Quelle folie! Cecily ne comprenait pas ce qui lui arrivait; n’importe qui aurait pu les voir. Sa réputation, celle de sa famille, ruinée par un moment de faiblesse pendant un bal, un bal fréquenté par la plus haute société londonienne, de surcroit! Son nom serait pour toujours entaché comme étant été séduite par Ranulf Trescott, comte de Sussex, un des plus grands séducteurs de Londres. Et aussi accessoirement l’objet de son cœur. 

Car elle le savait maintenant : par ce baiser, elle avait ouvert les yeux et s’était rendue à l’évidence: elle l’aimait. Comme elle n’avait jamais aimé personne. Mais cet amour n’était pas possible: qu’était elle pour lui? Une simple conquête parmi les autres. Chacun savait que depuis qu’il était revenu blessé de la guerre, depuis qu’il avait combattu ces brutes de français, avides de sang et de pouvoir, et leur cruel Empereur Napoléon, que son brave père Lord Emmanuel avait aussi affronté au péril de sa vie, oui depuis cette tragique aventure, Ranulf ne s’était pas engagé ni n’avait montré d’attachement particulier envers une femme.

Ranulf allait parler quand soudain il entendit comme un horrible bruit et avant qu’il ne puisse faire un geste, le balcon de pierre sur lequel ils se tenaient se cassa, et la rambarde tomba dans le vide, et eux avec. Instinctivement, il la serra encore plus fort contre lui, la protégeant de son corps autant que possible. Il tomba sur le sol avec force et ressenti une forte douleur à la jambe mais cela ne l’importait guère: il voulait à tout prix savoir si elle allait bien.
« Milady, allez vous? Ressentez vous une douleur quelque part? Je… », demanda-t-il, tout en grimaçant de douleur.
« Non, tout va bien. C’est vous avez pris le choc à ma place. Vous avez sauvé ma vie. », répondit-elle, encore sous le choc. Elle entendait le bruit des gens qui se dépêchaient de sortir pour voir ce qui s’était passé. « Mais vous êtes blessé! Seigneur! Je suis désolée! », cria-t-elle en voyant le rictus de douleur de Ranulf.
« Ce n’est rien, Lady Cecily. Pour vous, pour que vous soyez saine et sauve, je le referais mille fois. », avoua-t-il.
« Oh Comte, ainsi vous m’aimez donc un peu? », demanda-t-elle sous le choc.
« Je vous aime plus que ma propre vie. Vous êtes dans  toutes mes pensées, dans tous mes rêves. Épousez moi, et ils deviendront réalité. Épousez moi, je passerai ma vie à accomplir chacun de vos désirs, chacun de vos rêves. »
Alors Cecily, sans même prendre le temps d’y réfléchir à deux fois, répondit : « OUIIIIIII!!!!!! Oui, je vous épouserais! »

Et ils s’embrassèrent de nouveau, tout en pensant au futur si plaisant qui les attendait. « Mais rassurez moi, Comte, vous n’aimez pas le football? », demanda quand même Cecily, en interrompant le baiser pour une seconde…

  
J’espère que cette petite incursion sous la plume de nos guests vous a plu! 
Bonne semaine, 
Chi-Chi
 

L’amant de Lady Sophia

Chères lectrices et chers lecteurs, 

Je me présente, je suis Little B. !! La fameuse petite sœur de Tam-Tam, et je viens vous faire un petit article sur un livre que j’ai dévoré.
 
Mais revenons en arrière un moment pour ceux qui ne suivrait pas: tout a commencé l’année dernière pendant les grandes vacances. J’étais à la mer avec Tam-Tam quand elle m’a fait découvrir le côté rose de la force avec « Course poursuite fatale » de Linda Howard (ce livre est soit dit en passant une petite tuerie mais revenons à nos moutons) après ce livre je me suis retrouvée sans romance à me mettre sous la dent. 
Mais heureusement pour moi Tam-Tam connaissait un bouquiniste où nous sommes allées me dégoter 5 merveilleuses romances. De retour à la maison je me suis mise tous de suite à lire l' »Amant de lady Sophia » de Lisa Kleypas, c’est le livre dont je vais vous parler aujourd’hui ! 

Ce livre est le deuxième tome de la série « Les Bow Street Runners », et il est tout simplement un délice (comme tous les Lisa Kleypas que j’ai lu). Elle a cette façon d’écrire en vous tenant toujours en haleine. C’est une bouffée d’air frais qui permet de respirer.

C’est l’histoire d’une jeune et jolie jeune femme (c’est le concept dans toutes les romances mais bon) qui pour venger son frère arrive à Londres pour retrouver le juge qui pour elle est responsable de la mort de son frère.

Bien sûr elle s’attendait à voir un juge proéminent et dans la force de l’âge, ce qui n’est pas la cas du juge Ross Cannon qui est tout simplement à croquer. Elle était pourtant là pour lui ruiner sa réputation que l’on disait irréprochable, en faire la risée de Londres, le ridiculiser à jamais. 

Pour cela elle avait réussi à se faire engager comme gouvernante chez lui. Sauf que tout ne c’est pas passé comme elle l’avait prévu car elle est tombée sous le charme indéniable du juge. Comme dans tous les Kleypas que j’ai lu le héros est musclé, agile, doué de ses mains, tout pour faire craquer une femme, même la plus réfractaire – ce qui est le cas de Sophia qui bien qu’ayant son frère en tête mais, va vite laisser tomber cet obstacle entre eux. Car ce juge aux mille et une facettes, au désir enfoui, au caractère mystérieux, fait craqué la belle Sophia. 

Ross est veuf depuis plusieurs années et n’a jamais eu d’autre relation depuis, on l’appelle même le moine de Bow street! Ce qui n’est pas du tout le premier qualificatif que j’aurais trouvé pour lui qui est plutôt pour moi « l’homme-radiateur » car tout de suite en voyant Lady Sophia, des pulsions « animales » ce sont réveillées en lui. 

Ce livre ne raconte pas qu’une attirance magnétique entre les deux héros (le genre où l’on attend juste le moment où ils vont se tomber dans les bras comme par magie), NON !!! Il y a une vrai histoire et une intrigue sur le mystérieux frère de Sophia. Il y a aussi un troisième personnage qui perturbe le rapprochement des deux héros, ce personnage est l’ennemi de Ross et il s’appelle Nick Gentry.

Son chemin croise régulièrement celui de Ross et Sophia et peu à peu il s’immisce dans leur relation. Sophia reçoit des cadeaux somptueux de la part de cet homme. Mais qui est cet homme ? Pourquoi fait-il ça ? Quel est son rapport avec la belle Sophia ?

Je suppose que vous aimeriez savoir la suite ? Mais je vais vous laisser méditer sur tout ça (comme ça vous serez obligé de lire ce livre). Comme vous avez pu le comprendre, j’ai beaucoup apprécié cette romance et je vous conseille vivement de la lire (et vite).
 
  
Bonne lecture,
Little B.

  

Destiny de Carly Phillips…

Pendant les vacances d’hiver, j’ai été fouler la terre de Phoebe, Dan, Molly &co (voir la Série des Chicago Stars), comme Tam-Tam l’été dernier ! Et oui, ce fut un véritable pèlerinage pour moi et c’est la valise pleine de romances, aux titres prometteurs (ou du moins aguicheurs) et aux résumés sulfureux, que je suis rentrée au bercail !  Malheureusement, j’essuie ma première déception. Aujourd’hui, pour la première fois en ce qui me concerne, je vais vous faire la chronique d’un livre que je n’ai pas apprécié et pour être entièrement honnête, que je n’ai même pas terminé.

Il s’agit de Destiny de Carly Phillips. Ce livre n’est pas mal écrit. Non. Le problème n’est pas là. Cependant il y a un quelque chose qui demeure gênant. J’ai essayé de mettre le doigt sur ce quelque chose et ce n’était pas évident !

Je l’ai dit, répété, re-répété, je suis très friande de héros beaux, ténébreux, mystérieux, au passé lourd. On rêve toutes d’arriver ainsi dans la vie d’un homme, telle une sauveuse, et le sortir de sa spirale infernale, de lui faire croire en l’amour (oui, on en rêve toutes n’est-ce pas ? (ou suis-je en train de vous faire douter de ma santé spirituelle?))…

En fait, le cliché est d’une certaine façon incontournable dans la romance. Cependant, ce qui fait la différence c’est lorsqu’il est bien ou mal utilisé. Ici, il sonne creux, faux. Comment des auteures arrivent-elles à rendre le cliché, sinon réaliste, un tant soit peu crédible ? Dans ce cas, l’auteur se contente d’écrire ce que nous avons envie de lire. Rien n’est amené de manière subtile afin que nous, lectrices fières et critiques, nous ne nous rendions même pas compte que l’histoire rentre en collision faciale avec les clichés suprêmes de la romance.

Afin de mieux expliquer ce qui m’a tant déplu, je vais procéder à un rapide résumé de la trame :
Il s’agit d’une série se déroulant à Serendipity.
Parenthèse : C’est agaçant comme dans les romances il n’est jamais indiqué si le livre est tiré ou non d’une série. Ce n’est qu’en rentrant chez soi et en entamant le bouquin qu’on réalise qu’il doit probablement manquer un morceau ! Cela n’a pas manqué ici, j’ai donc en ma possession le tome 2, le premier relatant de l’histoire du frère aîné de Nash, Ethan. Fin de la parenthèse.
Nash Barron, avocat de profession, est le deuxième d’une fratrie de trois. Au mariage de son frère aîné il fait la connaissance de Kelly Moss. Kelly Moss est la demi-sœur de Tess qui est également sa demi-sœur à lui. Aucun lien de parenté, je vous rassure. Il a le même père que Tess, et Kelly la même mère. Une incontrôlable attirance plus tard, il s’entiche de cette Kelly au risque de mettre en péril la fragile relation qu’il a avec sa demi-sœur qui traverse quant à elle la dure période de l’adolescence et qui a de multiples raisons de détester la vie (comme une mère absente, au hasard). Bref, vous visualisez le schéma. A cela s’ajoute bien entendu, des histoires de familles très compliquées, un passé qu’on croyait enterré qui resurgit, des ex qui ne se font pas oublier, blablabla.

Le pitch m’avait intrigué, mais c’en est resté là. En vrac, voici quelques éléments qui m’ont passablement irritée et qui m’ont poussée à abandonner la lecture :

-Une entrée en matière beaucoup trop rapide.
1er page : il ne peut détacher son regard d’elle pendant la cérémonie (nous sommes au mariage du frère aîné).
2ème page : ne tenant plus (rapport très conflictuel avec le dit frère), il décide de quitter la cérémonie.
3ème page : elle l’en dissuade (premier échange de paroles donc).
4ème page : elle l’entraine dans un coin pour danser et ils s’embrassent !
Youpi ! Le baiser a beau «éveiller» notre héro, l’enrober de « chaleur » et de « désir » (ce qui n’était pas arrivé depuis son divorce, attention !), je dis non, non et non. Trop facile !

-Madame est bien sûr aux antipodes de Madame Ex et Monsieur n’avait JAMAIS été attiré par une femme pareille auparavant. Vu, revu, et re-revu ! Si au moins l’auteure ne se contentait pas de le dire mais nous expliquait un peu pourquoi….

-Avez-vous aussi remarqué comment dans les romances, les protagonistes arrivaient drôlement bien à décrypter les regards/ comportements/ attitudes, à saisir le mal être des autres rien qu’en les observant ? Ils sont étonnamment perceptifs et ont une maîtrise de la psychologie humaine comme cela se voit rarement ! Pour illustrer mon propos, permettez que je cite un extrait.
« In his eyes, she saw a pain that touched her deeply ». Kelly put voir dans ses yeux une douleur qui la toucha profondément… WHAT ? Il s’agit donc de leur deuxième entrevue : rencontre parent-prof, en l’occurrence frère/sœur-prof. C’est que Kelly n’a pas les yeux dans sa poche, elle est tout yeux tout oreille et après tout, ça saute aux yeux.

-J’en ai aussi plus qu’assez de ces « je ne sais quoi qui fait que » revisités à toutes les sauces. Il ne sait pourquoi mais elle l’attire. Il ne sait pourquoi mais il veut se confier en elle. Il ne sait pourquoi mais elle le comprend mieux que son ex-femme en 10 ans de vie commune. Pourquoi chercher à creuser un peu les personnages quand un léger flou artistique et une pincée de sentiments obscurs font parfaitement l’affaire. Un « pressentiment» d’un côté, une «intuition» de l’autre, et le tour est joué ! Grrr ! [Frustration]

-Surtout, ce qui m’agace par-dessus tout c’est le coup du « jamais cela n’avait été aussi bien » après la première nuit passée ensemble. J’en peux plus de cette déclaration là. Les deux héros qui se rendent compte que jusqu’à maintenant ils étaient passés à côté de beaucoup de choses dans la vie, presque tout en fait, et qui la redécouvre ensemble, la vie, la vraie, j’en ai ma claque !

Finalement, j’espère ne pas avoir choqué la sensibilité de nos lecteurs/lectrices en étant un peu virulente. Je pense d’ailleurs que Destiny n’arrive pas à la cheville de SFALO en matière d’irritation et d’exaspération! Néanmoins, il comporte selon moi les nombreux défauts que les non-connaisseurs de la vraie et bonne romance reprochent souvent à genre là. Il remplit son quota de facteurs pas crédibles du tout, et le dépasse largement même, me fatiguant avant la fin.

La prochaine fois sera meilleure !
Romantiquement vôtre,

Lady D.

Où l’on continue à vous raconter des histoires…

Parlons aujourd’hui de La princesse aux pinceaux magiques de la Comtesse de Bonaugur. Née en 1918, elle vit dans une maison de retraite en Alaska, entourée de ses 5 chats Berlioz, Toulouse-Lautrec, Marie-Madeleine, Duchesse et O‘Mazette. Très attachée aux valeurs du passé, elle a déjà publié « La règle en fer, le fouet et le bonnet d’âne : comment donner une bonne éducation à vos enfants », « Le retour aux jupes en dessous du genou » et « Du droit de porter des strings » et s’essaie avec brio à la fiction avec « La princesse aux pinceaux magiques ».
  
Il était une fois au pays des princesses la princesse Cissile. Tout le monde l’aimait parce qu’elle était bonne et cultivée, même si elle était mauvaise perdante. Elle avait quatre frères, tous plus forts et intelligents les uns  que les autres et une sœur ingrate. Mais ils étaient tous loin à présent, mariés/pacsés avec des rois et des reines de contrés éloignées. Elle avait reçu une véritable éducation de princesse : elle dansait avec plaisir, lisait volontiers, savait dire « Enchantée de faire votre connaissance » en vingt-quatre langues (dont en morse) et écrivait couramment en latin, en grec et en hiéroglyphes. C’était une princesse libérée. Elle aimait raconter qu’elle savait changer une roue. 

Cependant, la princesse Cissile avait un secret qu’elle gardait bien précieusement : ce qu’elle aimait par-dessus tout c’était la peinture ! Elle était heureuse avec des pinceaux, une toile (en lin parce que le coton ça boulotte) et un chevalet. Elle passait des heures et des heures dans son donjon gardé par un dragon à peindre des toiles, des triptyques, etc . Personne ne l’y dérangeait, puisque son dragon, Mushu de son petit nom, dissuadait les plus téméraires.

Parfaite sous tous les rapports, il manquait tout de même quelque chose dans la vie de la princesse pour être totalement heureuse : un  prince !
Elle avait bien eu quelques « affairs » (comme on disait dans les bouquins de sa bibliothèque) mais aucun d’eux n’avait été l’amour de ses rêves, celui avec qui elle chanterait « aimer c’est ce qu’il y a de plus beau, aimer c’est monter si haut, c’est toucher les ailes des oiseaux » et autres envolées lyriques sur le thème de l’amour. Cissile rêvait du prince charmant, le vrai, le seul, celui avec un grand P comme prince ou P comme parfaitement parfait.  Alors, Cissile était triste parfois parce qu’elle se lamentait de ne voir arriver son fidèle et preux chevalier avec qui elle allait avoir beaucoup d’enfants (qu’ils adopteraient et avec qui ils vivraient heureux jusqu’à la fin de leurs vies). 

Comme toutes les princesses, Cissile avait une Fée comme Marraine.  Elle s’appelait la Fée Moirévée et veillait sur elle attentivement. A chaque anniversaire, elle se creusait la tête pour trouver un sort original et dans l’air du temps ( il faut avouer que Cissile attendait beaucoup des cadeaux reçus le jour de son anniversaire, certes moins que sa sœur mais tout de même. La Fée Moirévée avait donc la pression) . Un jour qu’elle vit Cissile triste pour ses histoires de cœur, à se lamenter de ne voir arriver l’homme parfait, elle se dit : « Trop c’est trop je vais donner un petit coup de pouce au destin ».

Certes, il y avait des règles, elle ne pouvait pas transformer quelqu’un en l’homme parfait, ne pouvait forcer quelqu’un à tomber amoureux etc… Moirévée se creusa les méninges et trouva THE idea.  Elle avait hâte de lui offrir.
Cissile organisait souvent des diners avec ses amis proches : Hugh le jardiner du château, la comtesse Guillemette, la princesse Tam-Tam  avec qui elle partageait son amour des livres, Edward le gardien de Mushu (pratique d’être amie avec le gardien de celui qui te garde) (liste non exhaustive). Elle faisait souvent  des quiches pour les régaler (quiches au saumon avec plein de crème, et même qu’elles étaient parfaitement cuites !).  Elle s’entendait très bien avec tous. Elle ne les trouvait pas parfaits pour autant ! Edward et Hugh  étaient très beaux, mais l’un  un peu trop « geek » et l’autre trop orienté « foot », ce qui avaient le don de la mettre hors d’elle. Et Cissile recherchait la perfection.
Le jour de son anniversaire arrivait à grand pas…Et voilà, une bougie de plus au gâteau d’anniversaire de la princesse (je n’ai pas dit combien il y avait de bougies, on ne demande jamais l’âge d’une jeune femme, non mais, quel toupet).
Sa mère, la reine B. avait préparée un énorme festin pour l’occasion. Tartelettes aux myrtilles, crêpes au nutella, cookies aux pralines (d’ordinaire, elles n’aimait pas les cookies, mais quand il y avait des pralines… ah les cookies aux pralines), des cakes au chèvre frais et aux olives, des tapenades en tous genres etc … Puis vint le fatidique moment de l’ouverture des présents. Le roi de Birmanie lui offrit un chameau, le prince de Monaco un casino, la princesse de Clèves une bibliothèque, l’empereur de Papouasie une des huit merveilles du monde (pourquoi crois-tu qu’il n’y en a plus que sept maintenant ?), ses parents un château en Espagne, Hugh un parfum,  Edward des mains d’argents pour ranger ses bracelets… C’est alors que la fée Moirévée arriva dans un éclair de chocolat… roulement de tambour et chants de troubadours. 

Moirevée annonça fièrement le souhait qu’elle lui accordait. 
A chaque équinoxe de printemps tu pourras rendre réel un de tes dessins. Pour cela, il faudra que tu clignes des yeux trois fois devant le tableau en question et que tu récites ces mots magiques :
« Waddiwasi que ce tableau prenne vie»
Toute la cour resta ébahi devant ce présent si original et si plaisant.
Quelques mois passèrent. Cissile savait d’ores et déjà le tableau auquel elle allait influer un souffle de vie. Ce tableau elle le peaufinait depuis des mois. LE Prince Charmant. Il avait (entre autres, la liste est longue et non-exhaustive) des yeux bleus rieurs, un air doux, un sourire charmeur, des pommettes intelligentes, des boutons de manchettes efficaces, un pantalon avec beaucoup d’humour, des mains sincères, des souliers protecteurs et une ceinture costaude. Le jour où le règne de l’astre lunaire dura aussi longtemps que son confrère céleste,  Cissile cligna trois fois des yeux et prononça la formule magique… Et paf, ça a fait des chocapics (du latin chocapicum : qui veut dire étincelles, ne se méprenons pas). Le prince était là, beau comme un dieu, sentait bon le sable chaud, fort comme Hercule, un pro, l’Apollo du show, un monstre sacré qui met tous les monstres KO.
Cissile était ra-vie. Il correspondait à sa vision du Prince dans les rêves les plus fous.
« Bonjour Cissile, Je m’appelle le Prince Parfait. Vous êtes la princesse des mes rêves. Je ne peux déjà plus vivre sans vous. Vous êtes la pièce manquante du puzzle de mon cœur. »
Cissile était charmée. Même si techniquement, c’était vrai, sans elle et son sortilège, il ne pouvait pas vivre…
«  Ma mère est la fée Dulojie et m’as transmis son savoir. Pour te prouver mon attachement à toi, je souhaiterais te concocter un banquet pour ce soir ! »
Cissile était enchantée. Elle prit un bon bouquin (« Ain’t She sweet » ) et se prélassa jusqu’à l’heure où le Prince Parfait la fit prévenir que le repas était servi. Cissile vint, Cissile vit, Cissile fut vaincue. Chandelles, pétales de roses, feu d’artifice, musique d’ambiance, cygnes sur le lac, bougies, paillettes dans l’air, doux parfum d’encens, arc-en-ciel (ça aide d’être pote avec le Soleil et la Pluie), rien n’avait été laissé au hasard.
« Mon amour, avant de commencer notre souper, je voudrais  t’offrir ce petit présent en témoignage de mon affection.» dit Parfait en lui tendant un paquet. Cissile défit les rubans roses et le papier argenté pour découvrir, ô comble de satisfaction, le dernier sac Nat & Nin.
Cissile était bouche-bée. Parfait était parfait. Ses cadeaux, ses attentions, tout était toujours… parfait comme lui. Le repas commença (avec un feu d’artifice dans son palais). Le charme avait pris. Au moment du dessert, le prince Parfait récite (matez le présent de narration pour rendre l’intrigue plus vivante) un poème en alexandrin qu’il avait composé pour sa dulcinée. (Petits curieux, vous vous demandez ce qu’il a bien pu lui dire. La discrétion voudrait que je ne vous répète rien mais je vais vous faire l’immense faveur de vous dévoiler quelques vers histoire de vous mettre l’eau à la bouche «  Je t’aime pour toutes les femmes que je n’ai pas connues. Je t’aime pour tous les temps où je n’ai pas vécu […] »)
Cissile était aux anges, rayonnante, heureuse, épanouie, sous le charme, et cetera et cetera. Elle était amoureuse du parfait Prince Parfait, un prince pas en toc et sans tics. Ils parlaient mariage et appart.
Un vrai conte de fée en vérité.
OUI mais. Au bout de une semaine :
Cissile était un peu contrariée. Parfait était vraiment trop parfait : elle n’avait plus besoin de faire quoi que soit. Il faisait tout, tout, tout, du ménage au repassage en passant par les massages. Il prévoyait les moindres envies de Cissile. Il était irréprochable, toujours là pour elle et toujours prêt à lui faire plaisir. Certes, elle pouvait peindre autant qu’elle voulait, mais elle n’était pas une princesse oisive. Elle finit par se raisonner en concluant qu’après avoir chercher tant d’années l’homme parfait, elle n’allait pas râler, une fois trouvé, qu’il soit trop parfait !
OUI mais. Au bout de deux semaines :
Cissile était très contrariée. Parfait était toujours trop parfait et elle se sentait parfois en sucre à trop vivre à ses côtés. Or, comme nous avons déjà pu voir au début de cette histoire, Cissile était une princesse libérée. Parfait était infaillible, or parfois elle aurait voulu qu’il ait besoin d’elle autant qu’elle pouvait avoir besoin de lui. Elle lui fit part de son désarroi et Parfait se montra si compréhensif et si prompt à réagir qu’elle lui pardonna sur le champ.
OUI mais. Au bout de trois semaines :
Cissile était agacée. Parfait était toujours lui-même c’est-à-dire trop parfait, et elle en avait marre de se sentir imparfaite. Elle alla en parler à Hugh pour lui demander conseils, qui lui expliqua que l’amour parfois demandait des concessions. Peut-être Parfait n’avait pas encore compris que Cissile voulait qu’il la protège moins. Il lui conseilla patience, tolérance et mise au point. Ce qu’elle alla faire. Il y eut du mieux.
OUI mais. Au bout de quatre semaines :
Cissile était vénère-sa-grand-mère. Elle appela sa marraine la fée et lui confia ce qu’elle avait sur le cœur, c’est-à-dire qu’elle lui expliqua pourquoi elle en avait gros sur la patate. Parfait était peut-être un prince idéal, exemplaire et qui ne laissait rien à désirer mais Cissile ne pouvait l’aimer. Elle pouvait avoir du respect, elle pouvait être admirative, elle pouvait le remercier de toutes ses attentions mais elle ne pouvait pas l’aimer. Elle avait besoin qu’il lui ouvre son cœur et lui montre ses faiblesses, elle avait besoin qu’il se confie à elle en retour de ses confidences. Hugh se confiait bien à elle, comme elle savait qu’elle pouvait se confier à lui. Parfait était parfait mais finalement ce n’est pas ce qu’elle voulait. Elle s’était trompée sur ce qu’elle attendait de son prince charmant. Elle aurait même accepté qu’il aime le foot s’il avait su lui montrer qu’elle lui était indispensable. 

Elle ne voulait plus d’un prince parfait, elle ne voulait même plus d’un prince du tout. « Je veux  un homme et que j’aime, et qui m’aime et qui n’est, chaque fois, ni tout à fait le même, ni tout à fait un autre, et m’aime et me comprends. » Pas une, pas deux secondes ne se déroulèrent avant qu’un flash, qu’un éclair de compréhension ne vint écarquiller les yeux de Cissile. L’homme qui lui fallait, l’homme qui aimait certes le foot, mais avait toujours été là pour l’épauler quand elle avait besoin, tout comme elle avait toujours été une oreille à qui il pouvait se confier, cet homme qu’elle attendait, elle l’avait devant les yeux depuis longtemps. 

Cet homme c’était Hugh.

Elle courut jusque chez lui, les yeux plein de larmes (de joie évidemment). La voyant en pleurs, Hugh grinça des dents, serra les poings pour contenir sa rage et s’exclama que le prince Parfait-tement crétin avait encore fait des siennes et qu’il allait lui toucher deux mots car il ne pouvait continuer à rendre Cissile malheureuse.
Cissile lui coupa la parole pour lui annoncer :
« Deux mots tu dis, moi j’en ai trois à te dire : je t’aime »

Parfait, comme il était Parfait, comprit qu’il était de trop et que la Princesse avait enfin trouvé chaussure à son pied. Il décida de retourner dans son tableau. Après tout, ses frères Aimé et Désiré l’attendait pour finir la partie de poker.
Abasourdi, ébahi, interloqué, éberlué, époustouflé, Hugh ne sut que lui répondre alors il décida de l’embrasser. Un an plus tard, ils se marièrent et eurent beaucoup de bibliothèques.

Première morale de cette histoire :
Tu fais erreur,
demoiselle au grand cœur
si tu crois que tu es à la recherche d’un homme parfait.
Un homme sans défauts tu le trouveras surfait.
Toi ce que tu veux, dans le fond
C’est un amour si beau et si fort qu’il frôle et les étoiles et la perfection.

Deuxième morale de cette histoire :
Quand on s’appelle Hugh, pas besoin de chercher le bonheur longtemps,
car un jour, il viendra à vous en courant.

Morale selon Victor Hugo :
« Il reconnut qu’être parfait, c’est être incomplet. N’ayant que des qualités, il résolut de se donner des défauts. » (comme jouer au poker par exemple)

Remerciements : Pour leur soutien, leur inspiration, je voudrais remercier mes maîtres Charles Perrault et la comtesse de Ségur, ma muse Cécile R., mon confident Paul Eluard, mon livre de chevet Beaudelaire, mon pote Gérard Presgurvic, mon amoureux Hugh Jackman, mon ex Edward Norton, mon humour Jessie Trodrole, et bien sur vous mes lectrices ( oui lectrices, restons réalistes).


Alors, ça se passe comment niveau références aujourd’hui? La Comtesse s’est un peu lâchée je crois! 

Bon vendredi, 
Chi-Chi
 

Où l’on continue à vous raconter la même histoire…

Petit interlude, la suite des aventures de Sugar Cec et Colin Bridgefirth, by Jane Austin Martin… Suite de notre série sur les nouvelles de nos guests (Lady D. est toujours en voyage diplomatique et il parait qu’elle n’a pas le temps de lire, ce scandale…)!
Dans les temps qui suivirent, les tensions ne firent que s’accentuer. 
Dès qu’ils se croisaient, à la plage, en ville, ses muscles se crispaient et un nœud se nouait au creux de son ventre. Ils n’échangeaient pas un bonjour, pas un sourire, à peine un signe de la tête. 
Cependant, elle ne pouvait nier l’attirance physique qu’elle éprouvait pour lui. Il possédait un charme magnétique que son mauvais caractère ne réussissait à éclipser. Et malgré toute sa bonne volonté elle ne cessait de penser à lui. Agacé par sa propre superficialité, elle se jura de faire tout son possible pour ne jamais se retrouver sur son chemin. Elle continua à mener son petit bout de vie et à se reconstruire. Elle se mit à chercher un poste dans une galerie, et auditionnait dans toutes celles de Palm City avec un enthousiasme intarissable. Elle n’en oubliait pas pour autant de prendre soin d’elle-même et retrouvait ses activités sportives favorites, comme le ping-pong. 
Un après-midi, confortablement installée au volant de la Mini-Cooper et celle-ci tomba en panne au milieu d’une route déserte (Le suspense est à son comble.)! Elle entendit un bruit de moteur au loin et se précipita alors sur la chaussée en agitant frénétiquement les bras. L’automobile arrivait à toute allure, et au fur et à mesure qu’elle parcourait les mètres qui les séparaient, elle reconnut un modèle bien trop familier. Quelle poisse décidément, de toutes les personnes, il fallait que ce soit M. Colin Bridgerfirth qui passe ici ! Il n’allait même pas s’arrêter, elle en était plus que certaine. Quelle ne fut pas sa surprise quand elle le vit freiner et se ranger à deux pas de son véhicule. Il prit son temps pour descendre la fenêtre,
– Un problème ? questionna-t-il de sa voix grave.
– Comme vous êtes perspicace ! dit-elle avec emphase.
– J’ai beaucoup d’intuition.
– Je n’ai plus d’essence, avoua-t-elle.
– Donc vous êtes bloquée là…
– Merci, je ne m’en étais pas rendu compte.

Il ne lui fit qu’un petit hochement de tête en guise de réponse. Cependant, elle ne s’en offusqua pas et fit le tour de l’Aston Martin. Pas un mot ne fut prononcé durant tout le trajet. Sous ses airs détachés, il s’était tout de même arrêté pour lui venir en aide et cela avait de l’importance. L’idée que sous sa carapace de grand dur, existait un homme plus doux et bienveillant émergea en elle. Il la déposa devant la maison de Tatie Panda avec un simple bonne soirée, la laissant songeuse quant au charme de cet acteur capricieux.

Quelques jours plus tard, en revenant de sa balade matinale elle remarqua une voiture inconnue dans l’allée centrale. Elles avaient un visiteur.  Intriguée, elle se demanda qui cela pouvait bien être ? Tout d’un coup elle entendit une voix bien trop familière venant du patio. Elle se figea, n’osant plus avancer. Il était peut-être encore temps de faire demi-tour et de se cacher en attendant son départ. Au moment où elle recouvrait ses esprits, il était trop tard pour agir, son pire cauchemar se matérialisait devant elle. Alexandre de Chamot. Son fiancé. Ou ex-fiancé. Comment l’avait-il retrouvé ? Elle qui pensait enfin pouvoir tourner la page sur son passé.
– Bonjour mon Sucre, dit-il doucement, mais elle le connaissait suffisamment pour savoir que cette douceur camouflait superficiellement une colère immense. Elle l’avait quitté sans dire mot, et il n’était pas homme à laisser passer un tel affront.
– Bonjour Alex, répondit-elle froidement.
– On doit avoir une discussion toi et moi.
– Mouais. Pas envie.
– Je ne vais pas tourner autour du pot, pourquoi es-tu partie mon Sucre ?
 

Elle sentait sa patience s’effriter mais elle s’en fichait. Elle se sentait fin prête à l’affronter, surtout quand il l’appelait par ce surnom débile. Sugar pas Sucre !
– Je t’ai quitté, Alex. Je ne veux pas de ce mariage, tu sais que c’est Mère qui l’a choisi pour moi. Je ne t’aime pas, et tu ne m’aimes pas non plus.
– Ne dis pas des choses pareilles. L’amour peut survenir plus tard dans un mariage, tant qu’il y a de l’affection il n’y a pas de raison d’avoir peur.
– Non, je ne peux pas. Tu ne peux pas me rendre heureuse.
 
Elle sentit le virement dans son comportement, elle avait dit le mot de trop.
– Ce n’est pas ce que tu disais quand je t’ai offert la rivière de perles qui avait appartenu à ma grand-mère ! ou quand je t’ai emmené à Venise ! Et quand tu recevais tous ces sacs, ces vêtements, ces bijoux ! Tu étais malheureuse peut-être ? Parce que tu es une grande comédienne si c’est le cas ! Et…
– Arrête ! L’interrompit-elle, les yeux humide. Je t’aimais, oui. Mais uniquement parce que je croyais que tu m’aimais aussi. Seulement, c’est un sentiment dont tu n’es pas capable. Je l’ai finalement compris. Tout ce qui t’intéresse c’est de posséder la fille Rochester. Quelle belle union, une Rochester et un Chamot, les deux plus grosses fortunes de Paris ! Quand j’ai découvert que ma mère avait œuvré dans mon dos pour arranger notre rencontre, j’ai eu le cœur brisé, moi ! Oui, moi ! Toi, tu n’as eu que ta fierté égratignée.
– Tu délires.
– Si seulement.
 
Il fut piqué au vif, fit quelques pas vers elle et la saisit brutalement par le bras. Sugar Cec l’avait déjà vu succomber à des accès de violence, mais jamais ceux-ci n’avait été dirigés contre elle. Elle craignait tout d’un coup cet homme qu’elle avait si longtemps côtoyé.
 
– Laissez-la ! intervint une voix grave
 
Ils se tournèrent ensemble et pour la première fois, elle fut terriblement heureuse de voir Colin. Il était simplement vêtue d’un jean troué, le torse nue luisant de sueur (probablement car il était en train de couper du bois). Les poings serrés le long du corps faisaient ressortir les veines de ses bras musclés. Il était impressionnant et effrayant à la fois. Une force émanait de lui, que seul un fou aurait osé défier. Alexandre était bien trop soucieux de sa plastique pour s’essayer à un duel avec un tel homme. Il lâcha prise, et sans porter un regard à Sugar Cec, il monta dans sa voiture et s’envola en un tournemain.
– Je ne sais comment te remercier Colin. Tout ce que j’ai pu dire sur toi. Je… Je regrette maintenant.
 
Des larmes commençaient à couler sur ses joues roses. Après la frayeur que lui avait causée Alex, le soulagement débordait de tous ses pores.
– Non, c’est moi qui ait quelque chose à regretter.
 
Il détourna les yeux et regarda droit devant lui. Ce n’était pas un homme qui avait l’habitude de se confier.
– Quand je t’ai vu arriver un soir et sonner à ma porte, tout en toi me rappelait Scarlett. Ta démarche, ton port de tête, ta voix…
– Mais je ne suis pas Scarlett. Je suis Sugar Cec, même si je ne suis pas en sucre.
– Oui, mais j’ai mis du temps avant d’ouvrir les yeux. Scarlett ne désirait que ma célébrité et mon argent. Elle ne manquait pas une occasion de poser devant les paparazzis, elle me réclamait systématiquement les suites les plus luxueuses, me tannait pour aller diner dans les restaurants les plus chics, sans parler du nombre de bijoux et de vêtements qu’elle s’achetait à mes frais. Elle m’a vidé de mon énergie. De ma joie. De tout. Et toi qui débarque un soir, inattendue, tu sonnes à ma porte, tu t’introduis chez moi… Toutes ces années m’ont appris à être méfiant tu sais, mais, dit-il en tournant la tête pour la regarder droit dans les yeux et lui déclamer les mots suivants, je me suis trompée sur ton compte. Je sais que tu n’es pas comme elle. Tu es douce, généreuse, tu as un grand cœur Sugar Cec.

Elle comprit à cet instant, qu’elle n’avait pas à avoir peur de cet homme, elle pouvait lui offrir son cœur, lui confier la clef de son jardin secret, il en prendrait soin  et ne le piétinerait jamais. Ils se regardèrent longuement sans dire mot, se comprenant parfaitement, puis il se baissa pour déposer sur ses lèvres un doux baiser.


THE END
  

Où l’on vous raconte une première histoire…

… non, pas moi. Moi je ne raconte jamais d’histoire. Je suis un modèle d’étiquette et de bonne foi en toutes circonstances, vous n’avez qu’à demander à Tam-Tam.

(enfin moi… si les choses étaient faites correctement, ce moi devrait être Lady D., c’est son tour ce vendredi, mais elle est en voyage diplomatique – chacun son tour, il parait que cela devait bien finir par arriver – et je reprends le flambeau quelques temps) (Chi-Chi donc) (simple à suivre non?)

Pendant quelques semaines, je vais donc vous raconter une histoire. Ou, plus précisément, laisser quelques guests vous raconter des histoires. De romance, comme il se doit pour respecter le protocole en ces lieux. Mais par n’importe quelles romances. J’ai décidé de partager avec vous les romances qui ont été écrites justes pour mes beaux yeux, il y a de cela déjà plus d’un an, à l’occasion de mon anniversaire

Je sais que pour beaucoup, ces petites nouvelles resteront assez obscures, car pleines de références cachées que même ma mère ne comprends pas, mais je ne pouvais pas vous priver plus longtemps du plaisir de lire ces petites merveilles de clichés romantiques et d’humour, sous la plume de quelques unes de nos guests régulières (qui resteront sous pseudonymes, à vous de voir si vous le reconnaissez). 

On commence cette semaine avec Une bonnasse à Palm Beach de Jane Austin Martin. Connue du grand public pour avoir participé à la quatrième saison de Secret Story avec pour secret « J’ai encore un doudou à 20 ans », elle réside à Chino (comme Ryan de Newport Beach) et a essayé de se tourner vers la musique avec le single « Bop to the top », une reprise de High School Musical façon hard rock, sans succès. Elle a ensuite tenté sa chance dans le mannequinat et la télévision, toujours sans succès. Mais elle a mis tout son cœur dans « Palm Beach après la tempête », traduit en français par Une bonnasse à Palm Beach, « c’est trop mon histoire racontée », dit elle.

Je vous propose un petit jeu, dans les semaines qui viennent, celui de voir combien de références à des romances que nous avons chroniqué vous pourrez retrouver dans chacun des textes présentés! 

Bonne lecture et bon vendredi, 
Chi-Chi 
  

La route avait été longue et fatigante pour Sugar Cec mais quand elle mit les pieds sur le sol californien, elle sentit que rien ne l’empêcherait plus d’être heureuse. Fini Paris ! La requête de Tatie Panda était arrivée à point nommé. Celle-ci la réclamait à ses côtés, elle souffrait de solitude depuis peu. Ni une ni deux, Sugar Cec avait enfourché sa trottinette et s’était lancée dans l’aventure. Elle pourrait enfin tourner la page sur les derniers évènements, sa mère, ses fiançailles et son titre de noblesse. O malédiction ! O schoumoune !  Elle s’efforça de chasser ces pensées noires de son esprit et tacha de se concentrer sur l’opportunité qu’elle avait de commencer une nouvelle vie.

Le taxi la déposa devant la bicoque de sa chère tante, celle-ci se présentait telle qu’elle était gravée dans ses souvenirs (pour la santé mentale du lecteur, allergique aux élucubrations sur la couleur des gonds des portes et le détail de la texture des tapis, les descriptions ont été quelque peu raccourcies voire complètement supprimée. Merci de votre compréhension.). Elle se mit alors à courir et n’avait pas encore posé son doigt sur la sonnette que la porte s’ouvrit grande ouverte et elle se retrouva face à sa tante. Un sentiment de joie immense l’envahit et c’est sans réfléchir qu’elle lui sauta au coup pour l’embrasser.
– Que tu es jolie ma toute petite Sugar Cec ! Tu as la beauté de ta mère.


Sugar Cec fit la grimace, c’est un compliment qu’on lui faisait régulièrement mais qu’elle n’appréciait guère. Cec ne voyait aucun mérite dans ses attraits physiques, la beauté intérieure n’était-ce pas autrement important ? Et puis, les gens pensaient certainement la flatter, seulement elle connaissait la vraie vérité. Ses yeux étaient trop grands, ses pommettes trop roses et ses dents trop blanches. Elle ne serait jamais qu’une pale copie de cette femme !
– Viens, j’ai préparé ta chambre, dit Tatie Panda en lui caressant le visage. 

 —


Quel réveil difficile ! Sugar Cec n’avait pas fermé l’œil de la nuit, leur voisin avait fait un boucan jusqu’à point d’heure. Une mauvaise musique pop commerciale ainsi que des fracas l’avaient tenu éveillée tout du long et elle était de très mauvais poil. 

Cependant quand elle descendit et découvrit le petit déjeuner préparé par sa tante, sa mauvaise humeur disparut un peu. Des pancakes au sirop d’érable, des céréales, des toasts garnis de confitures faites maison, des fruits, du fromages frais, des p’tits filous tubes, du thé ainsi qu’un jus d’orange fraichement pressé l’attendaient sur la table. L’attention de sa tante lui décrocha un sourire. C’est alors qu’elle la vit assise sur la vieille chaise à bascule en osier sur le patio, en train de tricoter comme elle avait l’habitude de le faire.
– Bonjour tata.

– Bonjour ma toute petite. Bien dormi ?
– Comme un loir, lui répondit-elle.
– C’est le voisin et sa musique de sauvage qui t’en ont empêchée ?
 

Décidément, elle lisait en elle comme dans un livre ouvert. Rien ne servait d’essayer de lui cacher quoique ce soit.
– Est-ce comme ça tous les soirs ? s’enquit-elle.
– Non, le propriétaire n’est pas souvent là. Je ne sais s’il va rester longtemps. Je suis désolée, je réalise maintenant que je ne t’ai pas installée dans la meilleure chambre qui soit, tu risques de souffrir du tapage nocturne.
 

Elle voyait des rides d’anxiété se former sur le front de celle qui avait tenu un rôle de mère pour elle et elle se refusa de lui causer plus de soucis.
– Je suis très bien là où je suis, dit-elle avec un sourire qu’elle souhaitait rassurant. Je suis une grande fille, ne t’en fais pas autant pour moi.
 

La journée s’écoula sans que Sugar Cec ne s’en aperçoive. Le temps avait été radieux et elle en avait profité pour faire une promenade en bord de mer. C’est l’esprit apaisé qu’elle enfila son pyjama fétiche, un vieux T-shirt délavé et un caleçon rose bonbon que lui avait offert Tam-Tam il y a bien des années, avec le fameux I’m a princess sur le postérieur, qui en avait amusé plus d’un. Elle prit son recueil de poèmes posé sur le chevet et se glissa sous les couvertures. 

Malheureusement, le calme fut de courte durée, c’était sans compter sur le voisin. 

Il choisissait bien ses heures pour émerger celui-là! Une musique rythmée et bruyante se mit à résonner à l’extérieur. Elle tenta de faire abstraction de cette pop affreuse pendant un temps, mais craqua rapidement devant ce manque flagrant de respect à leur égard. Elle se leva en trombe, enfila rapidement sa veste en jean à boutons argentés et fonça telle une furie au numéro 2. Le temps d’arriver sur le pas de la porte, elle bouillonnait de rage, il n’entendait même pas la sonnette. En même temps avec cette musique ! Elle fit le tour par le jardin et arrivant devant l’immense terrasse, elle n’attendit pas une invitation pour pénétrer dans la maisonnée.

Le vaste salon était désert. Le peu de meubles et la décoration, froide et impersonnelle, si elle conférait un aspect luxueux à la pièce la mettait mal à l’aise. Raison de plus pour ne pas s’attarder, pensa-t-elle et n’apercevant pas l’occupant du palace dans les parages, elle se dirigea directement sur la sono et sans hésitation diminua le volume de plusieurs décibels. Satisfaite de son intervention, qui fut qui plus est sans confrontation, elle entreprit de retourner chez elle le plus rapidement possible. 

C’est alors qu’elle l’aperçut dans l’ouverture de la baie vitrée. Elle le reconnut immédiatement. Il était grand, adossé au mur le plus naturellement du monde. Une chevelure ondulée d’un brun foncé bordait un des plus beaux visages qui lui ait jamais été donné de voir. 

Colin Bridgerfirth. 

L’homme le plus connu de la planète. 

Ses yeux d’un vert éclatant,  légèrement enfoncé et encadré par des sourcils durs et droits, la perçaient du regard. Son souffle fut coupé et l’espace d’un instant elle se demanda si elle n’avait pas fait une grosse erreur en s’introduisant ici. Il possédait un grand nez, long et fin qui donnait encore plus de caractères à ce visage déjà si chargé de mystères. Ses lèvres étaient bien dessinées avec la partie inférieure charnue comme le code de la sensualité l’exige et les commissures bien prononcées de telles sortes qu’on ne désirait plus qu’une chose, les voir s’étirer en un sourire. Il occupait l’espace de ses larges épaules, et, les mains dans les poches de son jean qui tombait parfaitement sur ses hanches plus étroites, la fixait intensément. On devinait, sous son vieux T-shirt de rockeurs démodés, un corps bien sculpté d’autant plus intimidant qu’il semblait tout à fait à son aise dedans. 

La presse ne l’avait pas épargné ces derniers temps. Sa rupture avec Scarlet Cooper avait fait la une des tabloïds de tous les pays. La population, toute génération confondue, vouait une adoration sans limite à cette jeune et jolie actrice et avait eu le cœur brisé par cette nouvelle. Maintenant, il était devant elle et il attendait avec le plus grand calme qu’elle fasse le premier pas.
– Bonsoir, dit-elle quelque peu gênée devant son silence avant de poursuivre, je suis désolée mais votre musique m’empêchait de dormir.
– Donc vous entrez chez moi sans permission.
 

Aïe. Il n’allait décidément pas l’épargner.
– J’ai sonné au préalable mais avec ce bruit vous ne m’avez pas entendu.
– J’étais occupé. Son mépris apparent la poussa hors de ses gonds, elle n’était pas femme à se laisser faire ainsi.
– Cours de poney, peut-être?
– A téléphoner. Ce n’était que ma mère qui m’appelait depuis son lit d’hôpital où elle se fait soigner d’un ulcère. Peut-être aurais-je du la laisser pour venir vous accueillir?
 

Sa mère était en très bonne santé, installée dans son condo à New York, mais cette femme devait être remise à sa place et un petit mensonge ne ferait pas de mal.
– Justement, je ne voulais pas vous déranger. J’ai préféré le faire moi-même.
 

Elle n’y croyait pas une seconde. S’inventer une mère malade, quel culot !
– Comme vous être prévenante…
– Je vous en prie, dit-elle en lui rendant son sourire.
 

Puis elle sortit et ne se retourna pas avant d’arriver chez elle. Elle avait rêvé d’une rencontre avec Colin Bridgerfirth mais qui aurait cru qu’il puisse être si détestable !
 
 
To be continued… Rendez-vous dans deux semaines pour la suite des aventures de Sugar Cec et Colin!
  

Care Package chez les princesses

Il y a quelques jours (en fait cela fera une semaine au moment où vous lirez ces lignes) j’ai reçu un « Care Package » d’un royaume voisin. Une fois n’est pas coutume ce n’est pas Chi-Chi qui a rassemblé les éléments de ce paquet, puisqu’elle a elle aussi reçu le même genre de paquet. 

C’est notre amie (et princesse en devenir) Min’, que vous avez eu la chance de rencontrer vendredi pour un article sur son film préféré de la mort qui paillette, qui a eu l’immense gentillesse d’apporter un sourire sur mon visage fatigué.

L’origine de ce Care Package? la création d’une société secrète et son porte clé de reconnaissance (nous finirons bien par avoir une poignée de main particulière). 
Chi-Chi, Persie, Min et moi-même en sommes les membres fondateurs, et les épreuves d’iniciations sont tellement complexes que je me garderais bien d’en parler ici. Mais qui sait, un jour serez vous peut être aussi choisi(e)s…

En attendant, admirez ce paquet plein de sourire en sucre et d’éclat de rire princiers. 
Min! you rule dear!
Bon mercredi,
Tam-Tam

The Princess Bride

Bonjour à toutes (et à tous) !

Moi c’est Min’ et j’ai été gentiment invitée par Tam-Tam et Chi-Chi pour vous parler du film culte, que dis-je, cultissime : « The Princess Bride », de Rob Reiner. Mais si voyons, vous connaissez : Tam-Tam vous en a déjà donné un petit aperçu la semaine dernière – et comme vous suivez toujours assidûment ses conseils éclairés vous l’avez bien sûr regardé depuis… N’est-ce pas ?

Bon alors, pour les (inconcevables !) retardataires, en voici un résumé pour finir de vous convaincre d’aller emprunter le DVD sur le champ.

The Princess Bride, c’est le livre qu’un grand-père lit à son petit-fils malade. Il faut savoir que le petit fils est plutôt sceptique au départ (« Un bouquin ?!? ») mais qu’il sera (tout comme vous !) rapidement conquis par cette histoire. Après tout il y a tout ce qu’il faut pour en faire l’aventure préférée de toute la famille : « Bagarre, duels, torture, vengeance, géants, monstres, poursuites, évasions, grand amour, miracles… » Mais commençons par poser le décor.

L’histoire dans l’histoire donc, c’est celle de Bouton d’Or (Buttercup), une jeune princesse qui tombe amoureuse de son Valet de Ferme (oui oui, avec une majuscule, parce Farm Boy mérite bien ça pour avoir fait battre la chamade à mon petit coeur de fillette… puis d’ado… puis de grande) après avoir réalisé qu’il lui déclarait son amour à chaque occasion de la servir par un tendre « Comme vous voudrez… ». 

Oui mais voyez-vous, Wesley, de son vrai nom, n’a pas le sou et se voit obligé d’aller conquérir le monde et sa fortune avant de pouvoir épouser sa belle (ce serait trop facile sinon). Et là c’est le drame, enlevé et tué par le Terrible Pirate Roberts, Wesley semble perdu à tout jamais et Bouton d’Or est fiancée de force à l’horrible Prince Humperdinck.

Je vous entends vous indigner : comment ça, pas de Happy End ? Et la romance alors ? On nous a trompées ! 


Revenez, revenez ! Vous n’avez même pas encore rencontré le Mysterieux Homme en Noir et son masque sexy (on se demande bien qui ça peut être !), ni Vizzini, Fezzik et Inigo (trio d’enfer qui enlève Bouton d’Or), ni Miracle Max, et promis ça vaut la peine de rester ! Comment vous convaincre…

Avec de l’humour me direz-vous ? Ah mais Princess Bride c’est aussi une collection de répliques cultes hilarantes, déclamées par des personnages tous plus déjantés les uns que les autres. Tam-Tam vous en a déjà citées quelques unes mais je ne résiste pas au plaisir d’une de plus. C’est lorsque ce cher et toujours si poli Inigo rencontre le Mystérieux Homme en Noir (et son masque !) et avant leur légendaire duel à l’épée : 


– Inigo: « Je ne voudrais pas abuser, mais pouvez-vous me dire si par hasard vous avez six doigts à la main droite ? »
– L’Homme en Noir : « Vous commencez toutes vos conversations comme ça ? »
 
On découvre en fait à cette occasion qu’Inigo cherche depuis 20 ans à venger son père, tué par un homme à six doigts, mais qu’en attendant il est obligé de travailler pour le sournois Vizzini, histoire de payer les factures parce que bon « ça rapporte pas grand chose la vengeance ».

Et de l’amour entends-je ? 

Je n’oublie pas que nous somme sur un blog dédié à la romance et Princess Bride y a toute sa place, car au grand dam du petit graçon et pour notre plus grand plaisir, il n’y a pas que du sport dans ce film, c’est aussi une histoire où on s’embrasse. En fait l’intrigue est centrée sur le thème du Grand Amour (oui encore des majuscules, vous croyez que ça arrive tous les jours ?) Et qui mieux que ce cher Miracle Max pour vous parler d’amour, avec son inimitable sens de la poésie ? 

« Le grand amour c’est la plus grande chose en ce monde. Sauf peut-être un Big mac, un bon sandwich bœuf, tomate et laitue, que le bœuf il est maigre et tendre et kasher et que la tomate elle est bien mûre. Ca ravigote, j’adore ça ! » – Quel poète ce Max… 

Mais pourra-t-il rivaliser avec les talents innés du géant Fezzik et d’Inigo en matière de rimes ? Je vous laisse en juger par vous même, et si vous avez la chance de le regarder en VO c’est encore mieux.

Princess Bride est tout simplement la parodie de film de cape et d’épée la mieux réussie de tous les temps – même les princes l’aiment, quoiqu’ils ne l’admettront jamais en public. Un de mes colocs à qui je l’avais fait voir m’a dit à la fin : « Je ne m’y attendais pas mais il est super ce film ! J’ai vraiment aimé – mais si tu répètes ça à un seul de mes amis je te tue. » Afin donc de préserver sa vie privée (et ma chère petite vie tout court) je ne le nommerai pas ici (mais j’ai des témoins !).

Allez, plus d’excuse, allez le voir, en famille ou entre amis c’est un bon moment garanti !

  
A bientôt peut-être et merci encore à Tam-Tam et Chi-Chi.
Min’

  

Breathing Room – Les leçons du cœur

Ou de l’importance de Lorenzo Gage dans ma vie.

Je suis une inconditionnelle de Susan Elizabeth Phillips, SEP pour les intimes. C’est une auteure incontournable de la romance. 

Du moins, c’est ce que je pense. En fait, en vrai, je suis pas la plus culturée en romance, j’ai encore beaucoup à apprendre, mais je trouve SEP si particulièrement géniale que je la décrète comme une incontournable. 

Ici, Chi-Chi et Tam-Tam ont déjà fait l’éloge du merveilleux Ain’t she sweet et de l’incroyable série des Chicago Stars. Quant à moi, je vais vous parler de Breathing Room (Les leçons du cœur) donc, l’étincelante rencontre entre une gourou (au féminin) et un tueur sur fond de paysages toscans… Hin hin hin…


Mais avant de vous conter leur histoire, je voudrais vous parler de cette romancière. Dans chacun de ses romans, on retrouve des ingrédients pour la recette parfaite de la romance. Bon, il y a l’éternel lourd passé des héros/l’attirance physique incontrôlable/les situations alambiquées imposant la bi-présence des personnages qui ne peuvent pas s’encadrer au premier abord, mais cela ce n’est pas nouveau. 

Non, SEP, elle, aime :

  • Les héroïnes fauchées et les héros millionnaires (ou plus encore). S’ils ne sont pas sportifs de haut niveau ou acteurs de renoms, ils ont fait fortune de quelque manière que ce soit. Bien sûr, l’héroïne devient toujours aussi riche que son prince charmant à la fin. Question d’équilibre dans le couple. La femme n’a pas besoin de l’homme pour survivre. Et ouais, d’abord.
  • Les situations gênantes… vraiment très gênantes… Le genre où tu fermes le bouquin subitement en hurlant « Arrrrg, pourquoi ?!! ». Elles ont lieu au début, mais c’est toujours pour mieux rebondir par la suite.
  • Et surtout, les histoires parallèles. SEP a cette qualité de bien développer ses personnages secondaires, et ils ont aussi droit notamment à leur happy-end. Parfois, on aime la zapper. Parfois, elle est aussi bien que la trame principale. Deux histoires pour le prix d’une, si c’est pas gégé !
Breathing Room n’est certainement pas une exception et on retrouve ces trois éléments qui fonctionnent parfaitement.

D’une part, Isabel Favor, docteur en psychologie, partie de rien et qui a construit son empire. Si tant est qu’on puisse considérer le «courant auto-aide» un empire (comment traduire «self-help movement» ?). En fait, elle écrit des livres, part en tournée à travers tout les Etats-Unis, donne des conférences. Elle enseigne les fondements d’une vie saine et bien menée, se posant en modèle (gourou-style). Mais c’était sans compter sur son escroc de comptable. Une visite de l’IRS plus tard, Isabel est sans le sous, sans job, sans rien. Pour couronner le tout, son fiancé la quitte pour une femme plus vieille. Ça arrive. Afin de se reprendre en main, elle décide de s’exiler quelques temps de l’autre côté de l’Atlantique dans un beau pays qu’on appelle l’Italie.

D’autre part, Lorenzo Gage, plus communément appelé Ren, est un tueur/violeur/bourreau professionnel… sur grand écran. Oui, il fait le méchant dans les films. Mais un méchant diablement sexy et complètement beau. C’est peut-être ses origines italiennes… Lui aussi traverse une crise majeure. Son ex-petite amie, actrice adulée, s’est donné la mort et il est considéré comme responsable de cette tragédie. De plus, il n’a pas une haute estime de lui-même, et ne pense pas valoir mieux que les personnages ignobles qu’il incarne derrière la caméra.

Bref, voilà le contexte dans lequel Isabel et Ren vont se rencontrer. Par le plus grand des hasards, la charmante maisonnette que va louer notre héroïne est située à deux pas de la villa de notre héros, et il en est, bien entendu, le propriétaire. 

Vous imaginez bien que leur histoire fait des étincelles, des éclairs mêmes. SEP est la reine des reparties acides et ironiques… C’est un délice ! Et ici, l’histoire secondaire m’a autant plu. Vous aurez aussi droit à une légende italienne qui sème la panique chez les habitants du village… 

Bref, je n’ai qu’un conseil, courez faire l’acquisition de cette petite perle et faites-vous un plaisir de le lire !
 
Romantiquement votre,
Lady D.
 

Les sirènes de Saint-Malo

Nous sommes le 26 décembre. Je m’apprête à prendre le train pour Trouville sans livre pour me tenir compagnie. Me voilà donc à errer dans les rayons du Virgin de Saint Lazare. C’est ainsi que j’ai découvert « Les sirènes de Saint-Malo » de Françoise Bourdin que j’allais entamer pendant les deux heures de trajet.

Bretagne, cathédrale de Saint-Malo, Joël revient après huit ans d’exil pour les obsèques de son père. 

On parle des prénoms ? Oui parce que la trame se déroule en Bretagne donc laissez moi vous dire que question originalité vous allez être servi… Jaouëns, Mariannick, Servane…

Bon, personnellement, Joël, cela me rappelle mon moniteur d’auto-école qui portait des petites chemises noires avec des bagues aux doigts. Bref, pas le rêve. Mais revenons-en à Joël, notre héros donc, qui, à la suite d’une grande dispute avec le dit père, avait quitté la maison familiale une nuit pour se réfugier à Rennes dans un premier temps et y faire ses études, et plus tard à Paris sans jamais remettre les pieds en Bretagne.

En effet, une erreur de jeunesse commise avec son acolyte de toujours, Thierry, avait bien failli faire sombrer la société d’armement J.Carriban, transmise de père en fils depuis plusieurs générations. Joël et sa sœur décident alors de reprendre la société, de continuer à la faire vivre malgré tout. Ils n’envisagent pas les choses autrement, celle-ci leur tient trop à cœur. Bien entendu, il va falloir s’imposer et convaincre, car autant vous dire que le retour de Joël n’est pas franchement vu d’un très bon œil… Mais ce dernier veut se racheter et surtout réalise à quel point il est attaché à cette région.

J’aimerais vous parler un peu de la romance qui a lieu mais je crains de vous spoiler légèrement… Pas qu’elle ne soit repérable à cent mille lieux à la ronde mais pour ceux qui entretiendraient des petits espoirs au début… Bon, je fais court, et si vous ne voulez rien savoir abstenez-vous de lire les trois lignes qui suivent.

Elle est jeune, d’origine très modeste, s’en sort tout juste en travaillant à mi-temps. Très droite, franche et honnête, elle est surtout très belle. De beaux cheveux roux (à faire baver Chi-Chi), fine et élégante, elle fait chavirer bien des cœurs. Je vous en ai déjà dit beaucoup.

Le livre ne transcende pas son genre, une ou deux choses m’ont peut-être un peu déçue mais il est très agréable à lire et fait référence à des choses, des endroits, des ambiances que l’on connait. La Bretagne, l’océan, la voile. Sans être bretonne, cette ambiance me parle, me touche, j’y adhère et je comprends l’amour que nos protagonistes portent à cette région.
 
 
Bonne lecture…
Lady D.
 

La mort s’invite à Pemberley – Death comes to Pemberley

Il y a quelque mois, je vous avais parlé de cette très belle histoire, celle de Lizzie et Darcy : Orgueil et Préjugés

Pour ceux et celles qui n’auraient pas encore lu ce livre (ce dont je doute fortement si vous lisez ce blog…), je vous conseille de ne pas poursuivre cet article car je commence par la fin de l’ouvrage de Jane Austen. Si vous connaissez la fin, suivez-moi…

Lizzie et Darcy ont mis du temps, ils se sont ignorés, ne se sont pas aimés, se sont connus, appréciés, et ont fini par se marier ! L’histoire finit parfaitement bien, ils furent heureux et eurent beaucoup d’enfants… 

Enfin, c’est ce que l’on suppose. Le roman s’arrête au mariage. Qui n’a jamais souhaité connaître la suite ? Leur vie de couple, l’installation de Lizzie comme maitresse de Pemberley, la naissance des enfants ! 

C’est ce que nous offre P.D. James dans Death comes to Pemberley (La mort s’invite à Pemberley en VF). Certes, le titre est surprenant. L’on sort d’une romance pour entrer dans un vrai roman policier. Est-ce possible ?

Oui ! 

Tout l’art de l’auteur est de nous offrir une suite en respectant parfaitement la psychologie des personnes que l’on connaît. Et quelle joie de les retrouver ! Lizzie, Darcy mais aussi Jane et Bingley, Lydia, Mr. Bennet et… Wickham. 

C’est autour de ce dernier que se situe l’intrigue. Etant une fan absolue des romans policiers, je ne vous en dirai pas plus, par crainte de gâcher le suspens. Ce n’est certainement par le meilleur « polar » de tous les temps ; toutefois, retrouver les personnages rattrape les quelques petites insuffisances et longueurs du roman. Sans déflorer l’intrigue, et pour vous mettre l’eau à la bouche, je peux vous dire que Bingley et Jane se sont installés très près des Darcy, que Lydia est toujours aussi insupportable et que vous allez en apprendre long sur Wickham… 

Amis de la romance et du polar (parce qu’il n’y a aucune raison que cela soit incompatible), ce livre est fait pour vous !


Bonne lecture,
Duchess V.

PS : dans un tout autre style, mais toujours avec cette association romance/polar, je vous recommande également le livre que m’a conseillé Chi-Chi pour m’initier aux romances : Mister Perfect.
 

A Night Like This

Quand Chi-Chi a voulu m’initier à la romance, il y a de ça quatre ans environ, elle a choisi de me faire lire une valeur sûre : TheDuke and I

Depuis, je voue un amour sans borne à Julia Quinn qui m’a enchantée alors que j’étais encore jeune, pure et innocente (si si) et que le monde de la romance m’était inconnu. Mon éducation romantico-littéraire a été bien menée, vous pouvez remercier la grande prêtresse (euh, princesse). 

Tard hier soir, j’ai terminé son dernier roman en date, A Night Like This, qui est le deuxième tome de la série du Quatuor des Smythe-Smith.

Notre cher héros n’est autre que Daniel, frère aîné d’Honoria (héroïne de Just like Heaven, souvenezvous). Il revient à Londres après trois longues années d’exil. En effet, suite à une altercation avec un certain Hugh, Daniel s’était retrouvé levé à l’aube pour un duel, et une balle perdu plus tard, Hugh était en sang, flirtant avec la mort. Le père d’Hugh, pas très content, voire même très très fâché (ma verve ce matin m’émerveille) avait juré de se venger et promis à Daniel une mort certaine. Celui-ci n’avait donc pas d’autre choix que de quitter l’Angleterre…

 Mais désormais, il est de retour. Et pas n’importe quel jour ! Il est de retour pour assister au très fameux concert familial donné chaque année par les jeunes filles pas encore mariées de la grande lignée des Smythe-Smith. Concert nocif pour les tympans si l’on en croit les dire de tous, en fait. Cependant, c’est une tradition vieille de quelques dix-sept années et il y a toujours eu des foules de cousines pour prendre place dans ce quatuor. 

Mais cette fois, il semble y avoir eu une entorse à la règle puisque Daniel, discrètement entré par le fond de la pièce, à l’abri des regards, remarque, assise au piano, une fille qui ne fait certainement pas partie de sa famille…

Il s’agit d’Anne Wynter, gouvernante des plus jeunes filles de Lady Pleinsworth. Anne est sublime. Anne a été désignée (de manière pas très démocratique) pour remplacer la fille aînée de Lady Pleinsworthopportunément tombée malade ce jour-là. Anne, est sublime donc, nous l’avons déjà dit (mais apparemment c’est très frappant), seulement, elle est perpétuellement sur ses gardes… Eh oui, elle a un secret ! Surprise ! C’est rare dans une romance, n’est-ce pas ?
 
Mais voilà, Daniel, lui, a un coup de foudre, et dès le premier regard, il est perdu ! Elle dégage un charme sans précédent, comme il n’en a jamais vu chez aucune fille (et s’il n’est pas officiellement un « rake », il en a quand même vu passer). 

Alors, il est vrai qu’habituellementn cette sorte de scénario a tendance à me hérisser le poil, mais là, cela ne m’a pas fait fuir. Et pourquoi donc ? Daniel assume ! Il n’est pas tiraillé entre un désir presque irréfrénable pour Anne et un acharnement à se contrôler, et ne balance pas sans arrêt entre les deux. Non, Daniel est moins compliqué. Il a envie de la voir, il y va. Et si sa cousine/tante voit clair dans son jeu, peu importe. Bref, il assume donc. Et cela me plait.

Ensuite, Anne et lui se comportent en adultes. Elle connait ses responsabilités, sait où est sa place, ne se leurre pas sur son avenir. Quant à lui, il est Comte, il peut plus ou moins faire ce qui lui chante.
Bien entendu, l’humour génial de l’auteure est au rendez-vous, ce qui fait de ce bouquin une autre réussite ! Et pour l’instant, il est très certainement mon tome préféré de cette nouvelle série !
 
 
Bonne lecture,
Lady D.
  

Eudoxie à Vera Cruz

J’ai une amie magique aux doigts de fée. Une amie qui transforme le satin et les rubans en créations magnifiques. Une amie qui use des crayons et des couleurs pour créer des choses magnifiques.

Cette amie, c’est Eudoxie.

Il y a quelques semaines, je suis arrivée avec un sac plein de mes romances (leur couvertures kitch et leurs éphèbes dénudés) et je lui ai demandé de les rendre belles et classes. Je voulais la « Eudoxie’s touch » sur le monde de la romance.

Reine de la mise en scène, alliant paillettes, coiffures, et dessins; elle a relevé le défi.

Et c’est masquée, et avec la participation exceptionnelle du prince pas si charmant que je vous présente cette série de Photo made in Eudoxie!


J’ai un lit confortable, où se côtoient NR, LK, EH et plein d’autres lettres… 
 
Quand vient le soir, je sélectionne un compagnon…
…et je m’installe pour un tête à tête littéraire.


Parfois, la lecture se fait intense, et je rougis dans les draps.
Mais quelque soit le livre, je m’endors un sourire au lèvres, la tête plein de déclarations délicieuses à souhait.
Avouez qu’après de tels clichés, on a du mal à trouver les couvertures de nos romans d’amour préférés ridicules ou désuets?

Bon mercredi,
Tam-Tam

Crédit Photos: Eudoxie 

NB: Aucun animal n’a été maltraité pendant cette séance photo. Le manteau est garanti 100% peluche véritable


Ma révérence

Mes amis, l’heure est grave…

Et pour une fois, ce n’est pas une méthode toute nulle pour vous attirer et captiver votre attention le temps d’un livre.

Non, l’heure est grave parce qu’aujourd’hui, une ère prend fin. Celle où j’écrivais ici pour vous, fidèlement, semaine après semaine. Depuis plus de deux ans maintenant, je n’ai manqué a l’appel qu’une seule fois, pour cause de problèmes techniques… Autant vous dire que j’ai un peu mal au cœur en écrivant ces lignes.

Voila, je ne serais plus un auteur régulier sur ce blog. Je viendrai encore, parfois, quand je pourrais. Parfois le mercredi à Vera Cruz, parfois le vendredi avec une chronique. Ou parfois pas. Mais la vie, hélas, ne permet pas les journées de 36 heures. Et pourtant, dieu sait que j’ai essayé… Essayé de tout mener de front. Le travail, mes activités de prof, celles de peintre. Et ce blog bien sur, qui est une partie si importante de moi. Mais voila, j’ai pris une grande décision. Celle de préparer un projet difficile, trop longtemps repoussé et chronophage… Et là, je suis obligée de faire des choix. Obligée de me donner une chance de réussir a atteindre l’objectif que je me suis fixée.

Alors, avec l’accord de Tam-Tam (je n’oserais pas dire sa bénédiction), je vous fais mes adieux. Temporaires j’espère!!!
 

Mais parce que je suis une princesse over-sympa et que vous allez me manquer plus que vous ne pouvez l’imaginer, je me suis trouvé une remplaçante. Et de qualité! 
Pendant les mois à venir, c’est Lady D qui va vous donner rendez-vous, un vendredi sur deux, pour une chronique délirante, merveilleuse, extraordinaire, comme tout ce qu’elle fait, bref, un article dans le pur esprit des princesses et de ce que nous avons essayé de mettre en place ici… En guise de passation de flambeau, je lui ai même prêté Isidore, le temps pour elle de finir la prochaine perle dont elle vous parlera bientôt… C’est dire si je vous aime, pour me défaire ainsi de mon précieux, même si ce n’est que pour quelques jours!

Et maintenant, avant de me mettre à pleurer, je vous tire ma révérence, en espérant pouvoir vous retrouver dans quelques mois, toujours fidèles et toujours aussi amateurs de romances, de coeurs roses a paillettes, d’envolées de petits poneys et de votre nouvelle chroniqueuse!
 

  
With love,
Chi-Chi
 

The great escape (bis)

L’article d’aujourd’hui a un peu de retard pour des raisons indépendantes de ma volonté, je vous présente mes plus plates excuses…

Mais pas d’inquiétude, je vous propose pour la peine, en guest-star du vendredi, la réponse d’une de nos lectrices a une autre guest. (oui, ça en fait des guest, on aime bien ouvrir la discussion aux extérieurs, ça apporte un peu de sang neuf a ce blog qui commence a se faire vieux -et nous avec…)
Bref, Pirouette a voulu elle aussi donner son avis sur The great escape, le dernier SEP, en réponse à l’avis de Cat
Je vous laisse le soin de juger par vous-meme, voir de donner votre avis a votre tour!

 

Je partage un peu la déception de Cat, mais bizarrement, mes impressions sont tout le contraire!! Elle est super, ta chronique, Cat, plein de choses à dire, mais plein où je ne suis pas d’accord 😉

– J’ai DETESTE le début du roman. J’ai écouté aussi en audio, et la partie Road-Movie m’a semblé plate, sans intérêt. Au bout d’une heure 26 d’écoute, je me suis vraiment demandé si j’allais pouvoir aller jusqu’au bout. Mais comme c’est SEP, qu’elle a souvent des débuts bizarres / dérangeants / mal écrits, j’ai persisté. Dans la première maison, il ne s’est rien passé. On doit subir pratiquement 2 heures de Panda mal elevé, silencieux, Lucy traumatisé et triste. C’est un peu lourd. J’aurais aimé avoir une toute petite lueur d’affection pour Panda un peu plus tôt dans l’intrigue.

– J’ai bien aimé Lucy. Je suis d’accord qu’elle manque un peu de réflexion. Je trouvais étrange qu’elle parte se planquer pour faire le point, et qu’en définitive, elle n’avance pas beaucoup dans son analyse de sa propre situation. Je m’attendais à ce qu’elle cherche un peu plus longuement pourquoi elle a laissé tomber Ted, mais apparemment les tatouages et les vêtements grunge l’intéressent beaucoup plus.

– J’ai beaucoup, beaucoup aimé, à partir de la deuxième ou troisième heure (parce qu’en audio, le livre est massif et dure 12 heures!!) les personnages secondaires. Les histoires de Bree, de Mike, de Toby et de Temple m’ont ravi! J’ai beaucoup aimé les dialogues entre Lucy et Panda et aussi les échanges des deux avec Temple, qui était un personnage très humoristique.

– La partie apiculture était assez cool! Après, je suis d’accord qu’il y a trop de sujets abordés. La partie où Bree essaie d’intéresser Toby à son « héritage » m’a semblé très étrange! Je ne comprends pas où elle veut en venir, SEP, et je suis plutôt d’accord avec Toby à ce sujet…

– Elle prétend que Panda (oui, d’où vient ce surnom???) est « guéri »? Je ne l’ai pas ressenti comme ça. Il arrivait déjà à gérer son stress d’une certaine façon, en évitant certaines situations, et ensuite il arrive à un moment où il peut se confier à un psy et mieux surmonter. On a déjà vu des « guérisons » moins probables et plus instantanées, notamment de l’alcolisme, mais celle-ci ne m’a pas choquée.

Pour moi, c’est en effet un livre un peu trop long, où SEP n’a pas fait assez preuve de sélectivité. On a l’impression qu’il manque des coupes à la fin et de l’ordre en général. Mais je pense que les fans sont obligés de lire de toute façon! 

 
Pirouette
 

Les brèves de Vera Cruz

Little B. a recu son paquet. Au moment où je vous parle, la marchandise plait à la demoiselle, qui n’en délaisse pas pour autant son travail (elle est parfaite).
Ses premières impressions sont « génial, trop bien, encore » (dans le désordre, en mode répétition). Je ne m’inquiète pas pour l’avenir de la romance dans ma famille. Une de convertie, le reste de la population à venir…

Et pour convertir les masses, rien de mieux que Kristan Higgins . « Toi et moi » est déjà sorti, et « L’amour et tout ce qui va avec » arrive bientôt chez Harlequin. 
Faites-vous un rappel agenda, pré-commandez-le, mettez-vous des post-it sur votre écran d’ordinateur, n’importe quoi, mais n’oubliez pas! Parce que celui-là, vous VOULEZ le lire! (foi de princesse)

Et puisque l’on parle d’annonce de traduction, Teresa Medeiros et son « Pour un tweet avec toi » sort fin novembre. On applaudit, et on se réjouit, parce qu’il faisait partie de LA liste (dont nous vous avons rabattu les oreilles), véritable kit de conversion VF que nous vous avions concocté à l’occasion de notre 200ème article. Dans cette liste, il y avait trois bonus VO, dont ce livre faisait partie)…

Et si l’on est trop impatiente, on se rabat sur le très bon « Duc de fer » qui sort aujourd’hui chez J’ai Lu.

Il est bientôt l’heure pour moi de rendre l’antenne…
 
Je vous laisse avec une vidéo qui me met la choucroute patate et me donne envie de me lancer dans un lib-dub des bloggeuses de romance!


 
Bon mercredi,
Tam-Tam (qui chante, oui, rien que ça…)
  

Histoire d’une conversion à Vera Cruz

Tout a commencé avec un long weekend en juillet…
Ma sœur avait oublié de mettre un livre dans sa valise, la malheureuse.
Heureusement, dans mon sac se trouvait un des livres que je prévoyais de chroniquer pour ma saga de l’été! Je lui ai donc tendu, et nous sommes toutes deux parties pour la plage. Elle s’est plongée dans « Course poursuite fatale », oubliant le monde extérieur (et le soleil, à son grand désespoir le soir même) et j’en profitais pour la prendre en photo le-dit livre à la main…

Moins de 48 heures plus tard, petite soeur en redemandait! 
Qu’a cela ne tienne! Nous avons trouvé un bouquiniste, et je me suis basée sur les préceptes fondamentaux de l’initiation, et avec l’aide téléphonique de Chi-Chi, ai procédé à un choix avisé pour parfaire sa convertion:
Et quelle liste! entre Baby love de Catherine Anderson, L’homme-tigre de Sherrilyn Kenyon, L’amant de Lady Sophia de Kleypas, L’héritage du passé de Garwood, et un frère Quinn de Nora Roberts, j’avais tapé dans les classiques des classiques!

Et figurez-vous que la nouvelle junkie n’a pas mis une semaine à tout finir! 
Il n’est donc pas étonnant que pour son anniversaire, je sois à nouveau allée faire un tour chez le bouquiniste!

Au programme de son mois de septembre :
Celeste Bradley et ses espions, deux autres Sherrilyn Kenyon (elle mélange tout comme moi les séries, ce n’est pas ma sœur pour rien!), un nouveau Howard, et une trilogie de Nora Roberts.

Je l’ai laissé dimanche avec son paquet, elle avait l’air impatiente de s’y mettre. Et comme je suis la grande soeur la plus géniale de la création, sont en commande à son attention, la collection complète des Chicago Stars, un Hathaway de Kleypas, un Bridgerton de Julia Quinn et Séduire un séducteur de Hoyt.

Cerise sur le gateau, son anniversaire tombe aujourd’hui! Alors toutes ensemble, chantez avec moi… en attendant qu’elle nous raconte ce qu’elle a pensé de ses nouveaux bébés…

Joyeux Anniversaire Little B., et bienvenue du côté rose de la force!

 
Tam-Tam
  

The great escape

En ce vendredi, je vous fait défaut, je vous propose de rester dans le thème SEP amorcé mercredi… Et pour cela, je vous présente une nouvelle guest-star en ces lieux, pour nous parler du nouveau livre de Susan Elisabeth Phillips, tome 7 de sa série Wynette, Texas.
Série qui se compose comme suit : 
  • Glitter baby (La fille lumière)
  • Fancy pants (La Belle de Dallas)
  • Lady be good
  • First lady (Tu n’échapperas pas à ton passé)
  • What I did for love
  • Call me irresistible
  • The great escape
Mesdames et Messieurs, pour votre plus grand plaisir, Cat ! 
Chi-Chi

En tant que lectrice de romance de longue date, il est une chose qui gâche à coup sûr un livre, même doté d’une intrigue en béton, et cette chose, c’est une héroïne à baffer !

Malheureusement, c’est le cas du dernier roman de Susan Elizabeth Phillips. Malgré de multiples défauts, le roman aurait pu s’avérer un SEP «moyen » si l’héroïne avait été mieux écrite…

La première fois que nous rencontrons Lucy, c’est dans le livre « First Lady », où c’est une ado déterminée à protéger sa petite sœur après le décès de leur bonne à rien de mère, et à s’assurer qu’elles n’atterrissent pas dans le système de famille d’accueil (foster care), système où les orphelins et enfants issus de familles à problèmes sont souvent ballotés d’un foyer à l’autre. Elle est farouche, courageuse et totalement dévouée à sa sœur. En un mot comme en mille, c’est un excellent personnage secondaire.

C’est donc avec impatience que j’attendais la sortie du livre dont Lucy est l’héroïne. J’avais vraiment bien aimé le livre précédent, « Call Me Irresistible », mettant en scène Meg, la meilleure amie de Lucy (contrairement à de nombreuses lectrices qui avaient été déçues).

Comment vous dire alors la déception, le désenchantement, la désillusion…

Le livre démarre pourtant au quart de tour : Lucy plante son fiancé parfait, Ted Baudine, au pied de l’autel, devant les plus hauts dignitaires du monde et nombre de célébrités. En effet, Lucy est la fille de l’ancienne présidente des Etats-Unis, et Ted est le fils d’un joueur de golf de renom et d’une journaliste tout aussi célèbre. Ne sachant que faire pour s’échapper de la petite ville de Wynette, Texas, où elle a l’impression que tout le monde la méprise, elle accepte de monter sur la moto d’un parfait inconnu qu’elle pense vaguement avoir vu lors de la réception la veille, avec pour tout bagage un habit de chœur d’église par-dessus ses sous-vêtements affriolants (mariage oblige !).

Comme c’est un livre de SEP, je ne m’inquiète pas encore malgré la pose du décor peu plausible – c’est bien connu, c’est la reine en la matière, et elle s’en est toujours bien sortie par le passé selon moi (oui, je suis une grande fan depuis mes 15 ans !).

Mais là où je m’attendais à une « road-romance » pleine d’aventures, de belles réparties, de moments chauds et de doux sentiments qui se développent au fil de l’autoroute entre Lucy et notre héros, Panda ( no comment !!!), cette petite escapade est brutalement interrompue aux environs du quart du livre (peut-être même un peu avant, je ne suis pas sûre vu que je « lis » ce livre sous forme de livre audio).

Et puis à partir de là, le livre retombe comme un mauvais soufflé… Il est question d’une petite île au milieu des Grands Lacs avec ses habitants hauts en couleur et en théorie, il est question de Lucy à la recherche de son identité. SEP ajoute et rajoute des personnages, encore et toujours – j’en ai eu le tournis. Il y une deuxième trame, puis une troisième. Chaque trame aborde un thème social qui aurait mérité son propre livre sans doute, mais là j’ai trouvé qu’elle n’a pas vraiment fait justice à chaque thème abordé. 

En vrac, et très politiquement correctement, SEP nous parle : des problèmes de poids, de l’identité raciale d’un petit garçon métisse, du syndrome de stress post-traumatique,  de la vie après le divorce et des problèmes de gang. Elle inclut aussi des sujets aussi divers que : l’apiculture et l’art de faire du pain. Le problème, c’est qu’en abordant autant de sujets en un seul livre, elle n’a pas le temps d’explorer chacun d’entre eux en profondeur. Et le pire, c’est que l’histoire d’amour entre Lucy et Panda se perd un peu (beaucoup) dans tout ce drame.

Mais parlons-en, de Lucy et Panda. Ils s’échangent à peine quelques phrases hostiles avant de se sauter dessus. Puis Lucy se « déguise » et régresse en même temps d’une femme de 31 ans, lobbyiste et mature, à une ado aux allures gothiques et à la cervelle de moineau. Je vous épargne le facteur « beurk » lors des passages où notre héros prouve sa masculinité à notre héroïne qui apparaît avoir 15 ans. 

Malgré sa politique de l’autruche (elle se cache sur une île incognito et ne sait que faire de sa vie, la pauvre petite fille riche), Lucy est forte, Lucy est indépendante, Lucy n’a besoin de personne. Sauf quand elle manque de se faire violer derrière un bar après s’être comportée comme une écervelée. Mais non, Lucy persiste, elle se suffit à elle-même. Non seulement elle prend l’apparence d’une ado rebelle, mais elle en adopte l’attitude. Ça passe pour un ou deux chapitres, mais pour les trois quart de l’histoire, moi j’avais envie de l’envoyer au coin.

Et Panda ? Panda, dont on ne saura jamais pourquoi il a hérité de ce charmant sobriquet, est un homme blessé (forcément). Il a eu la vie dure, se sent coupable de la mort de son frère, mais a réussi à bâtir une carrière plutôt lucrative. Bref, qui n’en voudrait pas, de notre Panda ? 

Les lectrices averties que vous êtes auront probablement deviné que le problème social dont il souffre est le susmentionné syndrome de stress post-traumatique (PTSD en anglais, c’est à la mode en ce moment !). Mais Lucy, qui était une assistante sociale chevronnée avant de devenir lobbyiste, tombe des nues quand enfin la lumière se fait dans son cerveau génial. 
Comment guérir notre héros ? 
Bah apparemment les services sociaux et les psychiatres n’ont rien pu faire, ils ne comprennent pas. Notre héros, très intelligent par ailleurs, n’a apparemment jamais entendu parler du département américain pour les vétérans. Et j’en serais peut-être dupe aussi, si je n’avais pas moi-même dû gérer une crise similaire. Mais il se trouve que je suis mariée à un vétéran de l’armée américaine qui a souffert et souffre toujours dans une certaine mesure, de ce mal. En tant que telle, je trouve que SEP aurait pu faire un peu plus de recherches, surtout que c’est un phénomène qui touche de plus en plus de familles aux Etats-Unis. Elle aurait peut-être découvert qu’on ne guérit pas du PTSD, on apprend à le gérer et à vivre avec, avec beaucoup de patience (si je me souviens bien, Panda en guérit en quelques semaines !) et de sessions avec un bon psychiatre.

En dépit de tout ce monde, de toutes ces différentes histoires et de ces problèmes à peine abordés, j’aurais pu aimer le livre si l’histoire d’amour était plus centrale et si les protagonistes, surtout Lucy, étaient plus sympa.

J’espère vraiment que son prochain livre sera meilleur, car SEP fait partie de mes auteurs cultes. Je lui donnerai une deuxième et même une troisième chance de se rattraper. Croisons les doigts et repensons à Phoebe et Dan ou à Sugar Beth et Colin en attendant !

Signé : Cat
 

De l’importance des histoires d’amour dans les romans héroiquo-fantastiques du 21ème siècle

Quand on lit une œuvre qui s’inscrit dans un genre littéraire, on sait en général à quoi s’attendre sur l’intrigue principale. Toutefois une intrigue principale ne fait pas toujours l’histoire. En général viennent s’ajouter des intrigues que j’appellerais secondaires, qui participent  également à retenir l’intérêt du lecteur. Mon dada à moi, Petite Lady de mon état, ce sont les romans de fantasy. Ainsi je suis pleinement consciente que viennent s’ajouter à l’intrigue principale (globalement « le héros doit sauver le monde ») des ingrédients secondaires mais essentiels qui sont : des trahisons, des quêtes de la connaissance de soi et, évidement, des histoires d’amour.

En ma qualité de Guest-star des princesses, ma problématique du jour ne peut donc qu’être « les histoires d’amour apportent-elles un plus aux histoires de la fantasy ? »

Et pour parfaire mon argumentation, je vais utiliser les livres suivants :

  • Tara Duncan de la série éponyme de Sophie Audouin-Mamikonian (faiblesse de jeunesse qui me poursuit : eh oui je ne sais toujours pas qui est le big méchant)
  • Ewilan de La Quête d’Ewilan  et le Monde d’Ewilan écrits par Pierre Bottero (ça se lit très bien à l’adolescence)
  • Eragon  du cycle L’Héritage écrit par Christopher Paolini (il y a des choses intéressantes)
  • Garion, principal personnage de La Belgariade et La Mallorée, deux cycles de fantasy écrits par David Eddings (ma série préférée)
  • Nathaniel de La Trilogie de Bartiméus (Bartimaeus) écrits par Jonathan Stroud  (un concentré de rire)
  • Artemis Fowl de la série de romans écrite par Eoin Colfer (un héros qui vaut le détour) (elle est sereine quand elle en parle d’Artémis la petite lady, moi je suis over excitée, les anti-héros, c’est la kiffitude intense – Tam-Tam (oui, parce que vous pensiez pas que j’allais vous abandonner en ce lundi ^^))
  • Fitz Chevalerie  du cycle de l’Assassin royal écrit par  Robin Hobb (mon dernier coup de cœur)
Mais entrons à présent dans le vif du sujet…

Chapitre 1 – Les héroïnes

Cette étude littéraire sera réalisée à travers la comparaison d’œuvres ayant les mêmes caractéristiques péripétie-sques. Commençons par deux séries narrant les aventures extraordinaires de deux héroïnes qui naviguent dans des mondes parallèles : Tara Duncan vs. Ewilan.

Le combat sur le ring c’est maintenant et c’est pour vous ! (en musique de fond, j’entends la BO de Rocky, après, je dis ça, je dis rien – T.)

L’une est belle, une surdouée de la magie qui n’a pourtant découvert qu’à 13 ans son potentiel de « dessinatrice », qui vit à la fois dans notre monde et à la fois dans un autre monde, une fille au fort caractère avec des immenses yeux violets, entourée d’amis prêts à tout pour la sauver.

L’autre est belle, une surdouée de la magie qui n’a pourtant découvert qu’à 12ans son potentiel de « sortcelière », qui vit à la fois dans notre monde et à la fois dans un autre monde, une fille au fort caractère avec des yeux bleus et une mèche blanche, entourée d’amis prêt à tout pour la sauver.

A première vue, vous me direz que les différences entre les deux sont minimes. A deuxième vue également, ne vous inquiétez pas. Nos deux héroïnes sont parfaites. De fait, par voie de conséquences, elles ont le droit à un amoureux parfait. Robin est par exemple un demi-elfe ma-gni-fique (quand on aime les elfes), gentil, fort, adroit tandis que Salim est un marchombre (enfin pour le savoir, il faut lire les livres), gentil, drôle, souple (ça c’est une qualité surprenante ! T.). Leur point commun principal, négligeable dans notre étude péripétie-esques, est qu’ils sont complètement fous amoureux de nos deux  héroïnes dès les premières pages (voire même avant). Les histoires d’amour sont construites sur le même schéma narratif, à savoir qu’elle met du temps à se rendre compte de l’amour qu’éprouve le protagoniste masculin (la cruchaude ! … Bon ok, je sors – T.). C’est là que l’on se rend compte que l’héroïne est naïve car, nous, on s’en est rendu compte depuis le début mais passons.

Tandis qu’une des histoires nous plait, l’autre nous agace. Ou, je dirais plutôt, tandis que l’une des histoires nous agace, l’autre nous agace un peu moins. Les deux histoires sont téléphonées au possible (et là c’est Ozone que j’ai en musique de fond – Tam-Tam, qui n’est pas vraiment constructive dans l’argumentation il faut bien l’avouer). Toutefois, si l’histoire entre Salim et Ewilan apportent réellement quelque chose à l’intrigue, l’histoire entre Robin et Tara est pour moi juste une façon d’avoir plus de pages et de faire durer le suspense de l’histoire principale. L’histoire d’Ewilan pour moi, c’est comme une touche de couleur pastel dans une aquarelle sombre (agréable et discret),  tandis que l’histoire de Tara, c’est juste un nuage rose de plus sur une image de bisounours (superflu et écœurant) (Petite Lady, je te maudit… Moi je veux être un Bisouuuuussss – T.).

Tara : 0. Ewilan : 1.

Nous avons parlé des héroïnes, portons à présent notre attention sur deux héros masculins.

Chapitre 2 : Les héros 
(ouiiii, du muscle, de la sexytude, du charisme !!! – T.)

Parapgraphe 1 –  Garion vs. Aragorn

Encore une fois, le schéma narratif est similaire. Notons que c’est souvent le cas dans les histoires héroïquo-fantastiques.

Garion est un garçon qui a l’avenir du monde entre ses mains : une prophétie l’a choisi depuis des siècles et des siècles. Reste que la décalogie en elle-même est à mes yeux un petit bijou du genre : de l’humour, des personnages hauts-en-couleur, une histoire bien menée ET des histoires d’amour. Celle de Garion commence par un mariage arrangé avec une princesse un peu hystérique mais totalement charmante. Si on était sur Facebook, je dirais : j’aime. J’aime les deux personnages et l’histoire qui se crée entre eux deux, vraiment, cette histoire est à mon avis indispensable à l’intrigue (Et puis on a déjà établi à de multiples reprises que les mariages arrangés, c’est top en romance – T.).


Eragon est un garçon qui a l’avenir du monde entre ses mains : le jour où il a trouvé un œuf de dragon (un des derniers), il a été marqué par la destinée. Cliché : il tombe amoureux d’une elfe. Cet amour est impossible évidement car un elfe, ça rend toujours tout compliqué. Petit parallèle Seigneur des anneaux : Aragorn mérite mieux qu’Arwen et je me porte volontaire d’ailleurs si il le faut ! J’ai trouvé cette histoire d’amour pénible : j’avais envie de lui secouer les puces et de lui dire «  Keep focus, t’as juste le monde à sauver ! » (Petit Lady a plus de volonté que moi, j’ai lâché prise à la fin du premier tome – T.). A leurs décharges, je n’ai pas encore lu le dernier tome donc mon avis pourra peut-être en être modulé. 


Bilan Garion 1 – Eragon 0

Paragraphe 2 – Artémis Fowl vs. Nathaniel

Encore une fois, les histoires auxquelles nous avons affaire sont construites sur le même type de schéma narratif : un individu que l’on classe dans la catégorie des anti-héros agit dans son propre intérêt et va se retrouver mêler à une histoire de plus grande envergure. Malgré eux, ils deviennent de gentils héros – cela peut prendre quelques tomes toutefois.

La vie est quand même bien faite : ils ont fait des efforts pour être exécrables, égoïstes, voire corrompus et à la fin, on les aime quand même car ils révèlent leur bon côté. On  ne peut pas dire qu’il y ait beaucoup d’histoires d’amours dans ces deux séries, mais tout de même. Pas de celles qui restent dans les annales ou qui font tout l’intérêt de l’histoire MAIS des histoires d’amours non négligeables.

Si l’histoire d’amour pour Artémis est juste complètement inutile (c’est même à mon goût le tome le moins bien de la série), l’histoire d’amour de Nathaniel est vraiment un plus dans le roman. On est intrigué, tourmenté, tiraillé en même temps que lui. Les puristes diront que ce n’est pas une histoire d’amour mais vu la fin de la trilogie (spoilers) on ne peut pas appeler ça autrement… Ou bien je suis le pape et j’attends ma sœur. 


Artemis 0 – Nathaniel 1

Paragraphe 3 – Fitz, parce qu’il le vaut bien
(Bah on attendait pas votre sœur ? T.)

Un dernier exemple peut-être, parce que cette série me tient à cœur : Fitz est le fils illégitime du Roi-servant (gné ? Ils ont vraiment l’art de trouver des noms improbables – T.). Mais on ne découvre son existence qu’à ses 6 ans. Dès lors, son grand-père lui propose un marché : il s’occupe de lui, en échange de quoi Fitz doit faire ce qu’il lui dit concernant son éducation (à savoir : il va devenir son assassin royal). De par son statut et de par son sang, Fitz va se retrouver mêlé à moultes aventures où il n’aura pas d’autres choix que de se donner corps et âme pour le royaume… Et c’est là où son histoire d’amour en pâtit.
Mais cette histoire donne vraiment du rythme à l’intrigue principal : on se demande toujours comment les deux amoureux vont réagir au destin qui s’acharne sur Fitz. Honnêtement, de tous les livres de fantasy, Fitz est un des seuls héros où c’est vraiment le destin qui s’acharne sur lui, et non pas lé héros qui s’acharne pour que le destin le rende malheureux. Bref, je dis oui à l’histoire d’amour. Mais pour comprendre toute la complexité des personnages, il est vivement conseillé de lire tous les tomes du cycle ! 


Fitz 1 – et adversaire invisible 0 (nulle argumentation n’est parfaite)

Que retenir de cette brève étude : 
Les histoires d’amour dans les romans héroiquo-fantastiques du 21ème siècle, hit or miss ?
 Le débat est ouvert…

Bonne Lecture,
Petite Lady

PS de Tam-Tam : Je voudrais vous présenter mes excuses pour les interruptions, mais je mentirais, j’adore trop ça ! ^_^

C’était mon anniversaire…

Aujourd’hui, vous me pardonnerez cet article qui va être très personnel. Aujourd’hui, je vous parle d’un livre que vous ne trouverez jamais chez aucun libraire, dans aucune bibliothèque, un livre dont il n’existe au monde qu’un seul exemplaire dont je suis l’heureuse propriétaire ! Car, pour ceux d’entre vous à qui ce détail aurait échappé, il n’y a pas longtemps, j’ai célébré mon royal anniversaire. Et à cette occasion, j’ai reçu le cadeau le plus extraordinaire qu’il m’ait été donné de voir depuis longtemps.

Pour bien comprendre, il vous faut avouer quelque chose avant. Vous vous souvenez des guest-stars ? Ces invitées ô combien importantes qui viennent prendre la relève quand Tam-Tam et moi-même décidons de tout plaquer pour partir en voyage diplomatique ? Eh bien un certain nombre d’entre elles font partie de la famille royale. Plus précisément, j’ai nommé Lady V, Lady D et la Petite Lady… Qui forment, avec deux autres que vous n’avez pas encore le bonheur de connaître (mais cela ne saurait tarder, faites confiance à mon pouvoir de persuasion) un quintet autoproclamé « International stars of the world ». En toute modestie.

Mais aujourd’hui, ces cinq demoiselles ont bien mérité leur titre parce que, à l’occasion de mon anniversaire, elles ont toutes pris leur plus belle plume pour m’écrire une histoire. Une romance bien évidemment, et mieux encore, une romance dont je serais l’héroïne !

Le chef d’œuvre s’ouvre par une dédicace à « la très puissante, la très agréable, la très indestructible Chi-Chi ! », parce que, parait-il, « même si  tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute: on a voulu rendre hommage à Chi-Chi en lui écrivant ce livre.
C’est trop banal d’être sentimentale ? NON.
Hugh, Colin, Macias, Ranulf, Pourquoi donc le nier, Ils l’ont envoûté, ils l’ont ensorcelée… »

Bien, déjà, pardonnez-moi, ma modestie souffre un peu et il est étrange de s’imaginer en héroïne de roman, mais ces histoires, écrites par des personnes qui me connaissent bien, sont saisissantes, et pleines d’humour, ce qui ne gâche rien ! C’est que je m’efforce de faire preuve de persuasion dans la vie quotidienne aussi, et mes proches sont les premières victimes de ma croisade en faveur de la romance… Alors, aussi étrange que cela puisse être pour moi de lire des choses écrites sur ma vie, je ne pouvais pas manquer de partager avec vous quelques extraits, en espérant que vous serez aussi amusés que je le suis par les multiples références, littéraires ou autres, qui parsèment ces pages…

Et j’espère que vous excuserez aussi le fait de ne pas tout comprendre aux multiples références et citations de cet article, qui se veut surtout un IMMENSE remerciement à mes cousines (et sister) géniales qui m’ont fait ce cadeau tellement magnifique que je n’ai pas de mots pour dire à quel point j’ai adoré !!!

Attention, roulements de tambours pour… Ain’t Chi-Chi sweet ! Oui, elles ont osé ! Avouez que le titre est juste extraordinairement bien trouvé non ?
 

Cécile parcourt le monde by Lysa Chaipas (coming out de folie… mon nom dans la vraie vie, c’est Cécile, pas Chi-Chi). Puisque dans cette histoire, je parcours le monde à la façon de Eat, Pray, Love, les aventures ne manqueront pas… Et si le bel Hugo, son italien de cuisine, sa mamma (Donatella-Limoncello de son petit nom) n’ont pas su conquérir mon cœur, ma chère Lysa, je trouve dommage que mon idylle avec Yu-Yak-Man ait été avortée pour une malheureuse histoire de serpent pané, alors que ce bel exotique possédait un panda-taxi, qui est, avouons-le, le moyen de locomotion le plus génial de la terre… Rassurez-vous, cette histoire se finit bien puisque je tombe nez-à-nez avec Hugh Jackman, the one and only, dans un cagibi où m’a emmené un nain chauve et velu (et heureusement que c’est un roman parce qu’il ne me viendrait pas à l’idée que Hugh emploie un nain chauve et velu comme pigeon voyageur, je ne l’aurais donc pas suivi dans la vraie vie, et j’aurais raté la rencontre de ma vie !). Lysa fait bien les choses là où le hasard ne les fait pas ! 

« Quelques mois plus tard, Cécile et Hugh sont mariés et ils ne peuvent vivre l’un sans l’autre. Cécile est chargée de la rédaction de la nouvelle constitution américaine dans laquelle le port des armes est aboli, et la peine de mort pour les nains chauves et velus est plus que conseillée. Et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants (pas nains) ! »

Palm Beach après la tempête (traduit en français par Une bonace à Palm Beach) by Jane Austen Martin (aka Lady D.) : les influences très nettes que j’exerce sur cette chère Lady D. sont légions… Une petite héroïne abîmée par la vie qui quitte son fiancé pour rejoindre sa tante au bout du monde (heureusement qu’elle ne s’appelle pas Jenny mais Sugar Cec, sinon j’aurais eu un doute), et qui tombe nez à nez avec Colin Bridgerfith, acteur mondialement connu et voisin, comme par hasard ! (ah, Colin… et Colin… le prénom a beau ne pas être sexy, quels héros…). Histoire écrite dans le plus pure style SFALO et consorts, toutes mes félicitations pour cet exercice de style à mille lieux de ta plume habituelle !

« Elle comprit à cet instant, qu’elle n’avait pas à avoir peur de cet homme, elle pouvait lui offrir son cœur, lui confier la clef de son jardin secret, il en prendrait soin (En effet, il  avait une formation non seulement de bûcheron, d’acteur mais aussi de jardinier.) et ne le piétinerait jamais. »

Surrender of the moon and stars by Nora Little Roberts (aka Lady V.) : Quand le héros a pour meilleur ami un poney répondant au doux nom de Carotte à qui il confie tous ses soucis, je ne peux qu’adhérer sans retenue à l’histoire ! Quand les héros s’aiment sans s’être jamais adressé la parole, je ne peux qu’être certaine qu’il s’agit bien d’un Harlequin, tendance Barbara Cartland ! Et quand l’héroïne se laisse embrasser par Ranulf Jackman (qui a dit que je faisais une fixette sur un certain acteur?) et que l’auteur censure le passage par un gros « Scène explicite », je ne peux que mourir de rire ! Et comme tout bon auteur sait qu’il faut fonctionner par séries, à quand les aventures de Carotte le poney ?

« Ranulf Jackman, comte de Sussex, avait une réputation de séducteur et ne semblait vivre que pour son domaine familial qu‘il entretenait avec passion, la séduction et Carotte, son poney et meilleur ami qu’il avait reçu pour ses 10 ans et à qui il aimait se confier. (…) Mais depuis quelques jours Carotte n’entendait plus parler que d’une seule chose: une magnifique femme brune aux yeux noirs, nommée Cecily. »

Cecelia, and the shadow in the corner of her eyes by Michaela Quinn : J’avoue avoir versé une petite larme là encore… Voilà une personne que je n’ai pas encore vraiment converti, elle préfère toujours les histoires tragiques (il y a de quoi pleurer…) ! Mais j’ai été plus qu’impressionnée par l’élégance de la plume (en anglais qui plus est) racontant l’histoire tragique de Cecelia et Macias le cow-boy, sur un air de Bob Dylan. Et plus que reconnaissante de la conclusion qui, respectant le code sine qua non de la bonne romance, donne à nos héros leur happy-end ! Continue à cultiver ta différence avec autant de talent…

« “My love for you is real, and should not be inconsid’rately dismissed.
Were your fine hands ever tightly held, those soft lips ever kissed?”
Our cow-boy here was begging, he wished for Cecelia to stay
He wished to make her smile, yes he wished to make her gay
Most of all, he wished to see the colours hidden by the shadows in her eyes. »

La princesse aux pinceaux magiques by La Comtesse de Bonaugur (aka The Little Lady) : un vrai conte de fée réunissant tous mes éléments favoris : la fée Moirévée, Mushu le dragon, des quiches au saumon, des cookies à la praline, Hugh le jardinier un peu geek, la comtesse Guillemette,  la princesse Tam-Tam (c’est qui celle-là??!), et Edward (qui hélas aime trop le foot), des boutons de manchettes efficaces et un pantalon avec beaucoup d’humour, un prince Parfait trop parfait et un sac Nat&Nin !

« Remerciements : Pour leur soutien, leur inspiration, je voudrais remercier mes maîtres Charles Perrault et la comtesse de Ségur, ma muse Cécile, mon confident Paul Eluard, mon livre de chevet Beaudelaire, mon pote Gérard Presgurvic, mon amoureux Hugh Jackman, mon ex Edward Norton, mon humour Jessie Trodrole, et bien sur vous mes lectrices (oui lectrices, restons réalistes). »

Pour finir, merci aux auteurs, et à vous, lecteurs (si si, j’y crois encore) pour avoir lu jusqu’au bout ! Je vous souhaite, à la fin de votre roman(ce), de vivre heureuses et d’avoir plein de bibliothèques !

Chi-Chi

PS : Ne manquez pas d’admirer la couverture délicatement photoshopée où, pour une fois dans ma vie, je parade au bras de Hugh Jackman… La classe ! ^_^

Diane chasseresse (aucun rapport)

Le retour ce matin de notre chère Lady V qui a bien voulu prendre la relève en mon absence avec l’un de ses livres favoris !
Soyez bien gentils avec elle, et je reviens dès la semaine prochaine,
Chi-Chi
 
Quand Jeremy Trescott, comte de Kendall, est réveillé en pleine nuit par des coups à la porte de sa chambre, il ne s’attend pas à ce que Lucy, la petite sœur de son hôte et meilleur ami Henry et l’incarnation pour Jeremy des sept plaies d’Egypte, lui saute soudainement au cou et l’embrasse fougueusement!
 
Flashback : déjà orpheline de père avant même sa naissance, Lucy perd sa mère à l’âge de 11 ans et se retrouve sous la tutelle de son frère Henry, 20 ans. Ce dernier, un peu perdu, invite alors ses trois meilleurs amis depuis la pension à le rejoindre dans leur propriété pour la saison de chasse (en automne): Félix, gentil et calme (qui fait surtout de la figuration dans l’histoire mais passons), Jeremy, le plus riche et titré des quatre, mais aussi froid et sérieux qu’il cache un douloureux secret (il faut bien un peu de mystère dans l’histoire) et enfin Toby, sympathique et grand séducteur de la bonne société londonienne. Leur première partie de chasse tourne presque au drame quand Toby manque de tirer sur Lucy. Pas traumatisée pour deux sous, la fillette tombe éperdument amoureuse de lui.
  
Huit ans plus tard, Henry est marié, père d’une famille qui ne cesse de s’agrandir et débordé par la gestion du domaine a élevé Lucy sans autorité ni réel enthousiasme en suivant une règle implicite: elle peut faire ce qui lui chante, mais pas de larmes. Jamais. Pas de problème pour la jeune femme qui est devenue presque un garçon manqué, les cheveux mal coiffés, avec plus d’intérêt pour la chasse et la pêche que pour la couture et qui n’a jamais quitté la propriété où elle est née. En effet, son entrée dans la bonne société a déjà été repoussée deux fois.
  
Mais tout déraille le jour où Félix ramène non seulement sa toute jeune épouse à leur annuelle réunion, mais aussi Sophia, la parfaite petite sœur de celle-ci, dont Toby est tout de suite sous le charme. Lucy, désespérée à l’idée de voir celui qu’elle adore depuis si longtemps (ce dont tout le monde, y compris et surtout le principal intéressé se rend compte!) s’engager avec une autre, décide de tenter le tout pour le tout: séduire Toby et le forcer ainsi à l’épouser. Mais afin d’être un minimum préparée, elle décide de s’entraîner sur le seul disponible à proximité: Jeremy. Et tant pis s’ils passent l’essentiel de leur temps à s’envoyer des piques, elle est tout ce qui a de plus déterminé, même s’il est évidemment aux yeux de tout le monde que Toby ne l’a jamais vu et ne la verra jamais autrement que comme une petite sœur. Le jeu se complique encore plus quand Henry et Toby, qui veut attendre la fin du séjour pour demander Sophia en mariage, demandent à Jeremy de «distraire et occuper l’attention de Lucy». Ils ne se rendent alors pas compte qu’ils viennent de déclencher de très nombreux changements dans leur relation à tous et de bouleverser la vie de tous les invités…
  
«Goddess of the Hunt» est le premier d’une série de trois livres de Tessa Dare, chacun étant des points de vue des personnages principaux du roman. Le deuxième est narré par Sophia, que personnellement j’ai trouvé insupportable ( alors qu’elle apparaissait comme sympathique dans le premier) et est nettement moins drôle que l’histoire de Lucy. Car les tentatives absolument pas subtiles pour apparaitre plus ladylike et féminine aux yeux de Toby sont ridicules à souhait (et donc hilarantes) et les différents personnages ne manquent ni de répartie ni d’ironie. Enfin, on s’attache rapidement à tous ces personnages, loin d’être parfaits, jaloux, parfois égoïstes et immatures (Henry, Lucy et Toby en sont les plus beaux exemples) mais qui cachent une certaine fragilité et une affection les uns pour les autres (enfin certains plus que d’autres quand même, n’exagérons rien) et c’est justement ce qui les rendent si réalistes.
  
Bonne lecture,
Lady V. 
PS : La série est actuellement en cours de traduction chez J’ai Lu sous le titre de Trois destinées (L’impulsive, L’aventurière et L’idéaliste – dernier tome qui sortira en décembre).

Ces couples que je ne saurais voir

Pour conclure notre « mois de la guest-star », notre invitée mystère, la toute première des invitées sur notre blog, j’ai nommé Lady V. Voila déjà un an qu’elle prenait la plume pour vous faire part de ses Conseils à l’intention des novices en romance, nous la retrouvons aujourd’hui pour parler de science de la romance de nouveau!
Il est de ces personnages qui représentent, selon certains « la plus belle histoire d’amour du monde ». Le cinéma nous a donné Jack et Rose, la télévision Ross et Rachel, la bande dessinée Tintin et le capitaine Haddock. La littérature a donné à nos pauvres cœurs de romantiques des couples mythiques qui nous font rêver. Enfin officiellement. Pessimiste (ou réaliste) assumée, je veux vous expliquer pourquoi je déteste certains de ces couples que Hollywood et les éditeurs essayent encore de nous faire passer pour une destinée merveilleuse. Non, parce que j’ai vérifié, en vrai, la petite sirène ne finit pas avec le prince Eric. Nous avons donc :

1) Roméo et Juliette, les amants maudits :

LE couple romantique par excellence. Parce que c’est bien connu, épouser un type rencontré quelques jours plus tôt, à 13 ans, c’est vraiment l’idée du siècle. Surtout à quelques jours de son mariage arrangé. En plus, Roméo tue le cousin de Juliette (histoire d’amorcer une réconciliation avec la belle-famille), doit fuir et revient pour découvrir le cadavre de sa femme. Au lieu de se donner un temps pour se remettre, il se suicide! Juju finit par se réveiller (en fait cela faisait partie d’un plan génial pour s’enfuir avec son mari. Où? Comment? Avec quel argent? Question futile enfin, elle suit son coeuuuuuur) et se tue aussi. Ils ont donc dû passer environ 48h à la suite ensemble et se marient. 

Comment ça finirait en vrai : Après s’être enfuis tous les deux, Roméo se rend compte que Juju, du haut de ses 13 ans, n’est rien d’autre qu’une petite blonde et qu’ils n’ont rien en commun. En plus, la vie dans la forêt, ça va deux minutes, mais il y a une fête chez Benvolio samedi soir. Il quitte sa femme pour sa nourrice, et Juliette n’a plus qu’à faire comme toutes les filles de l’époque ayant péché : direction le couvent.

2) Les hauts de Hurlevent, l’égoïsme à l’état pur :

Alors là, j’avoue, je n’ai pas lu le livre. Le film, le résumé, la bande-annonce, les fiches de lecture m’ont largement suffi. L’histoire? Heathcliff, une brute épaisse maltraitée dans son enfance par son frère adoptif, tombe amoureux de Cathy, sa sœur adoptive (déjà c’est limite incestueux, mais personne ne dit rien), laquelle, pour une raison obscure lui retourne ses sentiments. Mais elle en épouse un autre (qui l’adore malgré le fait qu’elle crève d’amour pour son presque-frère) et Heathcliff jure de se venger, entre autres en épousant la belle-sœur de Cathy, innocente dans l’affaire, et en la maltraitant. Cathy meurt en donnant naissance à sa fille, ce qui n’empêche pas Heathcliff de poursuivre sa revanche sur la fille de Cathy, son propre fils et le fils de son frère adoptif. Ou comment ruiner les générations futures à cause de deux personnes qui s’aiment et se haïssent. J’ai du mal à voir pourquoi cette histoire plait tant.

Comment ça finirait en vrai : Le mari de Cathy a la bonne idée de déménager (parce qu’habiter en face de chez Heathcliff, ça n’aide pas vraiment à tourner la page), cette dernière devient alcoolique, tout comme l’amour de sa vie, qui fait une faveur à tout le monde en allant rencontrer Freud qui, au bout d’une heure de thérapie, trouve en lui l’inspiration pour l’ensemble de son œuvre.

3) Twilight, la possession, une nouvelle forme d’amour :

Plus besoin de raconter l’histoire, Twilight représente 97 000 résultats sur Youtube, 125209 sur Fanfiction.net et 46700000 pages sur Google. Bella et Edward, qui pense qu’espionner une camarade de classe en train de dormir, c’est romantique. Perso, moi j’appelle le 17 et je n’accepte pas sa bague de fiançailles, surtout quand ce qu’il préfère  chez moi, c’est mon odeur et mon sang. Mais c’est une question de goût… Les vampires plus vieux que l’Arc de Triomphe, qui m’interdisent de voir mes amis et dont la famille essaye de me manger comme un BigMac, ça ne me donne pas trop envie de m’effondrer lamentablement et ne plus sortir de ma chambre pendant 5 mois parce qu’il a déménagé sans laisser d’adresse. Heureusement qu’il y a un loup-garou bodybuildé à proximité pour enchainer! Simone de Beauvoir doit s’en retourner dans sa tombe.

Comment ça finirait en vrai : Edward tue Bella pour notre plus grand soulagement, la rédaction de Lire respire à nouveau, et Edward meurt bêtement lors d’une partie de balle au prisonnier avec ses frères (toujours puceau, il s‘agit d‘un livre mormon, rien en dehors du mariage). Au moins Shakespeare savait écrire, lui (oui, Stephenie Meyer s’est paraît-il inspirée de Romeo et Juju pour son chef d’œuvre)!

4) Les quatre filles du docteur March, « mais restons potes, hein? » :

On a toutes lu ce livre, on a toutes craqué pour Laurie (malgré son nom de chanteuse), on a toutes cru qu’il finirait avec Jo, son meilleur pote, son mousquetaire, le Joey de son Chandler (elle était un peu facile celle- là) qui, malgré son nom, est une fille. Mais Louisa May Alcott a brisé bien des cœurs (et reçu bien des lettres de fans en colère dans les années 1860) en casant Laurie avec Amy et Jo avec un prof allemand, après que Jo ait refusé d’épouser Laurie car elle ne l’aimait pas, et qu’elle ne montre aucun signe de jalousie quand il revient avec sa petite sœur à son bras.

Comment ça finirait en vrai : de la même façon, avec deux couples bien assortis, une amitié sauvée et une maison pleine de garçons pour Jo. Ça s’appelle tourner la page avec classe et maturité. 

Il y a bien sûr bien d’autres couples, mais je ne m’occuperais que de ces quatre-là aujourd’hui… J’aurais pu par exemple écrire sur Papa Longues-Jambes, mais ce sera pour une autre fois. En attendant, dites-moi, vous, quelles histoires d’amour vous avez adoré détester ?

PS : Par pitié, fans de Twilight, que je sais animées d’une passion violente et rare, épargnez moi !

Lady V.

Sally, la trilogie, Francine Pascal

Vous connaissez ce sentiment d’avoir subitement envie de lire, mais sans savoir quoi? Alors vous faites les cents pas devant la bibliothèque en espérant qu’un livre va vous appeler et dire « Eh oh ! Lis-moi ! Lis-moi ! ». Mais si les livres nous parlent, ce n’est pas à haute voix (heureusement parce que, personnellement, ça me ficherait la trouille)…
Eh bien, l’histoire de ma rencontre avec le personnage de Sally a commencé comme ça. Mes yeux se sont arrêtés sur ces bonnes vieilles couvertures des années 1980, la première de la trilogie Le Drame nous montre une jeune fille digne des séries américaines, visiblement très inquiète ; sur le deuxième Les Remords Sally (oui, visiblement c’est elle !) porte des lunettes de soleil avec un air grave ; enfin, Le Bonheur, nous dévoile une jeune fille radieuse, souriante ! Donc on a tout compris : au début ça va péter, elle va le regretter, mais finalement tout va aller pour le mieux. Sally poursuit ici le traditionnel parcours initiatique.

Présenté comme ça, vous allez penser que je veux vous dégouter. Mais non ! Malgré l’apparente banalité de la trilogie il n’en est rien et j’ai adoré ! Dès les premières pages, Francine Pascal nous fait comprendre très clairement que son héroïne, Sally, est une véritable peste. C’est la reine du lycée, nouvelle présidente du conseil des étudiants, et elle compte bien le rester. Pour cela, elle n’hésite pas à magouiller et à s’approprier les idées des autres filles, celles-ci ayant trop peur de sortir du groupe pour oser dire quoi que ce soit. A côté de ça, tout en faisant les yeux doux à tous les plus beaux mecs du lycée qui n’ont d’yeux que pour elle, cette chère Sally n’en pince que pour le beau Jed Michaels, tout nouveau arrivé dans leur lycée de Highgate, typiquement le genre de garçon qu’il faut à Sally. Laquelle va tout faire pour qu’il la remarque et craque, lui aussi, comme les autres, ce qui ne va pas marcher aussi facilement…
Même si Sally est une chipie, dès le début on se prend d’affection pour elle, sans vraiment savoir pourquoi. Puis, au fur et à mesure, on commence à comprendre et à lui trouver des circonstances atténuantes. Cette jeune fille n’a plus de parents, est élevée (à distance, elle est en pension) par sa grand-mère, Regina Ryan, une femme très haut placé avec de grandes attentes en ce qui concerne son unique petite fille. Si Sally règne sur la vie de Highgate, Regina Ryan règne sur la vie de Sally. Alors, même si on aimerait dire à Sally de se comporter autrement au lycée, on ne peut s’empêcher d’être de son côté.
Bien sûr, beaucoup de choses se passent dans cette histoire : mensonges, manigances, accidents, rencontres… Sally va tout faire pour conquérir Jed, et parfois s’en mordre les doigts, puis petit à petit  elle va prendre conscience que son comportement est loin d’être idéal…
Mais je ne veux pas tout vous dire (faisant moi-même partie de ceux qui ne lisent même pas le quatrième de couverture…). Toutefois, outre l’histoire en elle-même, j’ai aimé lire les trois livres en français. En règle générale, je préfère toujours les versions originales, que ce soit au cinéma ou dans toute lecture ; mais dans ce cas précis, la traduction était particulièrement bonne. Pas de college qui devient « collège » ni de actually devenant « actuellement » ! Vous allez me dire que c’est la moindre des choses, mais ce n’est pas toujours le cas… La version française peut même laisser penser au lecteur qu’elle est la version originale (!) et que l’auteur écrit bien.
En résumé, avec Sally, vous pourrez lire une histoire très bien écrite, vous attacher à cette jeune starlette et apprécier de la voir grandir auprès du beau Jed… 
 
 
Duchess Virginia

Ensemble c’est tout, Anna Gavalda

Aujourd’hui : lumière sur « Ensemble c’est tout », roman écrit par Anna Gavalda et publié en 2005. Comme vous le savez sûrement, ce bouquin a été adapté au cinéma deux ans plus tard par Claude Berri. Le passage de livre à film est un phénomène récurrent de nos jours qui suscite deux types de réaction : ceux qui apprécient de voir l’histoire prendre vie à l’écran et ceux qui ne jurent que par les livres et condamnent toutes adaptations cinématographiques. 
Personnellement, je n’appartiens à aucun de ces deux groupes. En fait, j’appartiens à un sous-groupe de gens incultes qui va voir les films avant de lire les livres. Ce petit défaut est plus du à mon ignorance qu’à ma paresse puisque, en l’occurrence, je n’avais aucune idée que « Ensemble c’est tout » était adapté d’un roman en allant le voir au cinéma. Or, j’en suis tombée amoureuse – Qui ne craquerait pas pour Guillaume Canet dans la peau de Frank Lestafier, je vous le demande ?- et j’ai donc dévoré le bouquin par la suite. Toujours est-il qu’en procédant dans ce sens, on est rarement déçu. En effet, on redécouvre l’histoire que l’on sait aimer déjà, avec des nouvelles scènes, des détails supplémentaires sur la vie, la personnalité, le passé, la famille de nos protagonistes… Bref que du plaisir !

    Mais je m’égare, l’idée n’est pas de démarrer un débat sur le sujet mais simplement de vous expliquer pourquoi l’histoire m’a tant plu. En fait, l’auteur aborde avec justesse plusieurs thèmes qui me parlent beaucoup, notamment…

… l’amitié. Certes, ce n’est pas foudroyant d’originalité mais il s’agit d’une amitié particulière, une amitié qui se tisse entre des personnes si diamétralement opposées qu’elles ne se seraient jamais intéressé les unes aux autres dans un contexte habituel. Tout sépare nos personnages que ce soit leur personnalité, leur vécu, leurs passions et pourtant ils vont être amenés à vivre ensemble. C’est d’ailleurs le seul lien qu’ils aient, leur situation géographique. C’est comme si on vous plantait avec deux autres personnes totalement inconnues sur une île déserte. Eh bien, vous finissez par faire l’effort de franchir l’immense mur pour les connaître, par accepter vos différences et vous adapter les uns aux autres. Camille est une artiste désillusionnée, Frank un cuisinier un peu rustre, Philibert un aristocrate décalé et maladivement timide. Pourtant, ils vont se découvrir et s’apprivoiser.

… l’espoir. Dit comme cela, c’est certain, cela parait niais ! Mais dans le bouquin, laissez-moi vous dire que c’est renversant de beauté et d’émotion ! ^_^ En fait, les personnages sont tous baignés dans une triste solitude au départ, mais pas pour les mêmes raisons. Camille est hantée par ses actes passés, démoralisée par sa mère, et reste donc cachée sous une carapace de peur et de souffrance que personne ne sait briser. Frank est seul aussi, à cause de son rythme de travail infernal et de la fatigue qui l’accompagne, à cause aussi du souci qu’il se fait pour la santé de sa grand-mère chérie, le seul lien affectif qui lui reste. Quant à Philibert, avec ses tocs et sa grande timidité qui l’inhibent complètement, il se renferme sur lui-même, incapable de sociabiliser. C’est donc quand va se créer cette amitié entre eux, que petit à petit ils vont émerger de cette solitude, lutter contre leurs démons et s’épanouir. Camille qui avait rangé toiles et pinceaux, va se remettre à dessiner. Philibert va surmonter son bégaiement en se rendant à des cours de théâtre. Pas besoin de chercher à rentrer dans le moule de la société, juste à s’ouvrir aux autres pour que la vie soit plus facile.

… les choix. A un moment dans une vie, il faut oser se lancer, prendre des risques. Que ce soit Camille, Philibert ou Frank, tous sont amenés à prendre des décisions importantes tout au long du livre qui vont remettre en cause l’équilibre fragile de leur existence, leur apprendre à assumer des responsabilités et finalement les aider à se relever, à grandir et à s’épanouir.

… et l’amour bien entendu.

En somme, être ensemble c’est tout ce qui fait la différence.

Lady D.
 

Vous avez dit vampire ?

Hello tout le monde ! Je m’appelle Belette et je vais vous parler aujourd’hui des héros à canines (non je ne parle pas de chats…)… J’ai nommé les Vampires !

Quand Chi-Chi et Tam-Tam sont venues me proposer d’écrire un article sur ce sujet,  « toi la spécialiste des Vampires », je me suis dit « whouah », pourquoi pas ? Même si j’avoue que je ne pensais pas être THE spécialiste, mais ça fait toujours plaisir

Du coup, je me suis replongée dans mes souvenirs et ai cherché quel avait été mon tout premier roman avec un vampire. Je vais faire dans le très classique mais c’est l’excellent « Dracula » de Bram Stoker. J’étais toute jeune à l’époque, je dirais une douzaine d’années et je me souviens encore de ce qui m’a le plus marquée à l’époque : le « serviteur » de Dracula, vous savez, celui qui mange des insectes ! Ce livre a d’ailleurs très bien été adapté par Francis Ford Coppola avec l’excellentissime Gary Oldman en Prince des Ténèbres…

Pour une génération plus récente, quand on dit vampire, on pense … Buffy !

Hé oui, pour beaucoup (enfin je l’espère), la série de Joss Whedon est LA référence en matière de vampires. Et comme ça, je peux vous parler de mon chouchou entre tous. Si c’est pas beau ça !

Pour résumer, pour celles et ceux qui auraient hiberné ces dernières années, Buffy est la Tueuse de Vampires de sa génération. Là ou ça va coincer, c’est qu’elle va tomber amoureuse d’un gentil vampire (non, ce n’est pas lui mon préféré !) à qui des bohémiens ont rendu son âme pour le punir d’avoir tué leur fille… S’en suivront de nombreux épisodes de tergiversations et… non je ne vais pas spoiler, regardez la série ! En début de seconde saison arrivera d’ailleurs le personnage que je préfère… SPIKE !

Lui, c’est un vampire bien bien méchant ! Un vrai bad boy qui a déjà deux Tueuses à son actif et qui compte bien ajouter Buffy à son tableau de chasse… Mais les choses sont bien compliquées et, je trouve qu’en sept saisons, il est l’un des personnages qui évoluera le plus. Et puis l’acteur qui joue Spike est plutôt beau garçon, ce qui ne gâche rien !

Pour revenir à la littérature, sachez que Buffy est également une longue série de romans, novélisations d’épisodes ou autres aventures indépendantes. Un tome spécial sur Spike et Drusilla a également été édité, le tout chez Fleuve Noir.

Mais, me direz vous à raison, il n’y a pas vraiment de romance là dedans ? J’y viens justement. Parce que bon, il serait quand même temps de rentrer dans le vif du sujet !

Les vampires dans la romance sont à la mode en ce moment, c’est un fait. Mais alors, comment s’y retrouver parmi tous les auteurs différents ? Eh bien je dirais que, comme certaines personnes aiment leur viande saignante ou même crue, d’autres la préfère à point, et là, c’est pareil… Il y en a pour tous les goûts !

Pour ma part, autant que je me souvienne, tout a commencé avec la série de Sherrilyn Kenyon, les Dark Hunters. Ce groupe de vampires créé par Artemis et chapeauté par le ténébreux Acheron m’a tout de suite plu, et j’ai été entrainée dans son univers. Ah, combien de mois d’attente avant la sortie du tome suivant pour avoir sa dose de frisson?

Pourtant, c’était encore à l’époque un genre de la romance assez confidentiel. Et même si je suis la première à dire que Twilight a plus fait du mal qu’autre chose au mythe des vampires, il faut reconnaitre que, grâce à l’engouement provoqué par ces livres, nous avons pu voir enfin traduits des auteurs que l’on n’espérait plus !

Chez les vampires, les hommes au sang chaud, ce n’est visiblement pas ça qui manque ! Que ce soit chez JR Ward et ses guerriers de la Confrérie de la Dague Noire, chez Charlaine Harris qui passe beaucoup de temps à conter les amours de Sookie dans la moite Louisiane (Ahh… Eric !), ou chez Laurell K. Hamilton et son Anita Blake très… libérée … Bref des livres à ne pas mettre entre toutes les mains et surtout des plus jeunes !

Celles-ci pourront toujours se rabattre sur des auteurs comme Michelle Rowen et MaryJanice Davidson, qui mêlent deux genres que je ne pensais pas lire en même temps un jour, la chick-lit et la romance paranormale !

Enfin, après la vague Twilight, sont arrivées dans les rayons de nombreuses nouvelles séries avec nos amis aux dents pointues. Pour en citer quelques-unes, parmi les plus connues, le « Journal d’un Vampire » de LJ Smith ou « Vampire Academy » de Richelle Mead..

Je vous quitte ici, j’ai justement l’un de nos amis à canines proéminentes qui m’attend !

Belette
 

Une odeur de gingembre, Oswald Wynd

Une odeur de gingembre est un livre qui m’a été offert pour mon anniversaire par ma petite cousine. Ce qui pour moi, est déjà en soi un gage certain de qualité. Car ma cousine est brillante et extrêmement intelligente ; elle lit et comprends des ouvrages qui ne seront jamais à ma portée. Elle est étudiante à l’ENS quoi…
J’avais donc déjà un apriori plutôt positif.

Dans un deuxième temps, j’ai été séduite par la couverture. Oui, le marketing fonctionne sur moi et je suis très sensible au packaging : une peinture d’une femme en kimono fleuri se promenant avec une ombrelle sous le soleil… Un appel au voyage…

Je retourne donc le livre et m’empresse de lire le résumé. Il n’y a plus de doute possible : ce roman va me plaire.

Avant d’aller plus loin dans la présentation, je vais mettre un énorme « WARNING » rouge clignotant.

Mesdames, Mesdemoiselles, ceci n’est pas un livre « sweet  and cute » où les Petits Poneys vivent en paix et harmonie avec les Petits Malins et invitent les Bisounours à prendre le thé. Non.
Mary Mackenzie, l’« héroïne », ne vit pas dans un monde rose à paillette.

Ceux qui veulent une histoire façon Amélie Poulain peuvent donc arrêter la lecture ici…

Attention, SPOILERS!  
L’histoire de Mary Mackenzie se passe au début du 20ème siècle (plus précisément débute le 9 janvier 1903).
Mary a tout juste 20 ans, est écossaise et embarque pour la Chine où elle doit épouser Richard (un attaché militaire britannique qu’elle a rencontré en Ecosse mais qu’elle connait très peu au final). Au travers de son journal et de lettres, elle raconte son long voyage en bateau en compagnie d’un chaperon qu’elle supporte difficilement,  son arrivée en Chine et la vie avec un homme qu’elle ne connait pas et dont elle s’aperçoit qu’il n’est pas aussi « bien » qu’elle le croyait…
A Pékin, Mary est seule. Richard est souvent en mission pendant plusieurs jours –voire plusieurs mois  – elle ne parle pas chinois et n’arrive pas à communiquer avec ses domestiques et se sent donc inutile dans cette maison qu’elle n’a pas choisi et qui n’est pas à son goût. La vie avec les autres femmes de militaires ne l’intéresse pas plus que ça et elle a dû mal à s’intégrer. D’autant plus que Mary est intelligente et fait preuve d’une curiosité d’esprit rapidement désapprouvée par la communauté européenne. Cette partie est vraiment résumée parce que le roman est riche et on m’a dit d’écrire une ou deux pages…
Délaissée par Richard, Mary part en vacances (dans un monastère quelque part en Chine) avec sa seule amie, Marie de Chamonpierre, et le mari de cette dernière, premier secrétaire de la légation française.
Et là, c’est le drame… (petite musique angoissante en fond sonore)
Au milieu de toute cette nature, Mary ne rencontre pas le Petit Prince des collines mais, Kentaro (le prénom est assez sexy d’ailleurs je trouve) un officier Japonais qu’elle a eu l’occasion de rencontrer quelques fois lors de diners.
Et Mary tombe amoureuse de Kentaro et commet l’irréparable… Cette petite aventure extra conjugale aurait pu rester leur petit secret à eux et aux Chamonpierre (ben oui parce qu’ils ne sont pas bêtes les Chamonpierre. Ils ont bien compris le petit manège de Mary qui part toute la journée on ne sait pas trop où alors que le seul voisin à proximité, et ben c’est Kentaro… Un homme + une femme =… Ils ont vite fait le calcul le couple français… )
Bref le problème c’est que Mary tombe enceinte. Et là pour faire passer la pilule à Richard ça va être compliqué parce que :

1-Richard est en mission depuis plusieurs mois au fin fond de la Chine ; donc Mary n’a pas pu être très intime avec lui…

2-Mettons que Richard soit revenu une fois en coup de vent à Pékin quelques jours parce que Mary lui manquait trop et qu’il y ait eu des rapprochements un peu charnels, je vous rappelle juste pour mémoire que Kentaro  n’est pas blond et n’a pas les yeux bleus…

Donc pour résumer la situation, Mary est un peu dans une sale situation…

Forcément Richard l’apprend –enfin façon de parler. Richard rentre de mission et découvre Mary et son ventre proéminent. Il est gentil mais pas con… Donc vite fait bien fait il vire Mary de la maison sans lui laisser le temps de dire au revoir à Jane, sa petite fille d’un an et lui paye un billet de retour pour l’Ecosse.

Mais Mary ne va pas rentrer en Europe parce que Kentaro est un gentleman (enfin à ce stade de l’histoire c’est ce qu’on croit) et il va assumer ses responsabilités en bon Japonais qu’il est. Il fait chercher sa maitresse dans l’hôtel où elle attend avant de prendre le bateau et la fait venir au Japon. Là il l’installe dans une maison avec des domestiques et l’entretien. Elle se fait une raison quant à son statut de maîtresse mais se dit que de toute façon elle n’a rien à perdre vu qu’elle est déjà au bas de l’échelle sociale pour avoir couché avec un Japonais. Mary accouche ; elle est un peu sur un petit nuage et ne voit pas la catastrophe arriver. Son bébé, Tomo, lui est enlevé par Kentaro pour être donné à adopter. Petite explication : Tomo n’a pas l’air occidental et Kentaro appartient à une dynastie haut placée. L’idée est donc de donner son fils à adopter par une famille ayant déjà une fille. Le fils et la fille seront mariés ensemble et ainsi il y aura du sang Kurihama dans la famille. Youpi !

Donc quand elle comprend que c’est son amant qui a kidnappé son fils, Mary s’enfuit.

Je vous laisse donc imaginer à quel point sa vie au Japon ne va pas être facile. C’est une femme occidentale dans un pays largement misogyne, au début du 20ème siècle…

L’histoire ne vire pas au mélodrame. Mary est intelligente et courageuse. Elle va apprendre le japonais, trouver un emploi, et au final va s’avérer être une femme d’affaires brillante.

Ce roman est riche. J’aime que l’histoire de fond soit ancrée dans un contexte historique (la révolte des Boxers en Chine, la première et la seconde Guerre Mondiale). J’aime l’aspect féministe et donc moderne de l’histoire : Mary Mackenzie se prend en main et s’en sort toute seule. C’est une femme forte et moderne qui s’assume et se débrouille seule et ne craint pas le regard des autres.

Une odeur de gingembre n’est pas qu’un simple «  livre de filles », mais un livre qui traite avec finesse de la situation féminine au début du 20ème siècle et présente l’histoire d’une jeune femme qui va gagner son indépendance. Un peu comme un roman de Jane Austen avec une pointe d’exotisme.

Mais le mieux c’est de le lire et de se faire se propre opinion.

 
Arwen
 

Pride and Prejudice, Jane Austen

Qui n’a jamais rêvé de vivre au XIXe siècle, de se rendre à des bals, de rencontrer des gentlemen ? Si tel est votre rêve, plongez-vous dans ce livre ! Son incipit ? « It is a truth universally acknowledged that a single man in possession of a good fortune must be in want of a wife ». L’arrivé d’un tel homme dans la région excite cette chère Mrs Bennet dont le seul intérêt dans la vie est de marier ces cinq filles (Jane, Elizabeth, Mary, Kitty et Lydia). Alors forcément quand Mr. Bingley débarque avec son ami Mr. Darcy, et sachant que Bingley a un revenu à hauteur de 4 000 ou 5 000 £ (voire même plus !) et que Darcy a 10 000 £ par an, c’est juste magnifique ! Bon, le problème c’est que Darcy est profondément hautain et désagréable… Mrs. Bennet jette donc son dévolu sur Mr. Bingley et, la vie étant vraiment trop bien faite au XIXe siècle, Bingley a l’air de s’intéresser à Jane, qui le lui rend bien (mais ne le montre pas vraiment).

Ah, j’allais oublier le pavé dans la mare… Mr. Collins, le pasteur, cousin de la famille, qui va hériter de la propriété des Bennet (oui, parce que dans ce monde profondément sexiste, pas d’héritage pour les filles donc c’est le cousin qui profite étant donné que les Bennet n’ont pas de fils…), débarque et fait comprendre à toute la petite famille qu’il se marierait bien avec l’une des sœurs. Jane est sauvée car Mrs Bennet fait comprendre à Collins qu’il y a quelqu’un dans la place, mais la pauvre Elizabeth plait bien à ce cher Collins… Et croyez-moi, pour vouloir de lui il faut vraiment être désespérée (ou alors une sainte, ou alors les deux) ! Vous en saurez plus en lisant… Il faut également savoir que Collins habite et officie près de la propriété de Lady Catherine de Burgh qui est la tante de Darcy (oui, le monde est très petit au XIXe siècle). Pour le moment on s’en fiche car Darcy, rappelez-vous, est hautain et désagréable, mais Lady Catherine aura son importance… Ah cette chère Catoche, pas facile à vivre !

Donc, vous avez été brièvement introduit à la famille Bennet, Bingley, Darcy, Lady Catherine et Collins. Reste Mr. Wickham, ce charmant jeune officier dont Elizabeth ferait bien son goûter et qui lui raconte à quel point Mr. Darcy est un mauvais, un gros méchant. Grosso modo, ils ont été élevé ensemble et ensuite Darcy a mené la vie dure à Wickham (ahlala ce Mr. Darcy il est vraiment pas cool). Wickham le gentil et Darcy le méchant.

Enfin, mentionnons les Gardener, oncle et tante des sœurs Bennet, sans qui beaucoup de choses n’auraient pu se passer, mais aussi la chère Charlotte, amie très proche d’Elizabeth, le genre de fille dont on dirait aujourd’hui qu’elle est « bien brave » mais c’est comme la fraicheur de Kiss Cool, ce n’est pas grave, d’autant qu’elle va débarrasser Elizabeth d’un énorme boulet…

Après cette brève présentation, vous devez vous demander pourquoi lire ce livre ? On a déjà tout compris, Jane et Bingley vont finir ensemble et puis Elizabeth va séduire Wickham et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfant (en effet, il n’y a pas grand-chose d’autre à faire au XIXe siècle, sauf peut-être la chasse pour ces messieurs et le piano et la danse pour ces dames). Mais ce serait beaucoup trop simple et Jane Austen a beaucoup trop de talent pour s’enfermer dans un roman à l’eau de rose sans aucun intérêt. Bingley va partir et ne plus donner de nouvelles, Wickham va également s’éloigner et va ensuite s’enfuir avec Lydia ! Darcy saura-t-il de son côté évoluer ? Que vont devenir ces sœurs sans fortune ?

Jane Austen laisse le lecteur plonger dans les différents types de relations que peuvent avoir les gens entre eux : l’amitié d’Elizabeth et de Charlotte, les relations entre sœurs qui sont parfois très proches comme Jane et Elizabeth, mais les ainées sont de temps à autres les secondes mères des plus jeunes, notamment de Lydia et Kitty. Les couples sont formés de personnes tout à fait opposées comme les Bennet ou alors de gens proches comme les Gardener qui sont très attachés l’un à l’autre. Il y a aussi les relations mères-filles mais surtout les relations entre les hommes : rivaux (Darcy-Wickham) ou meilleurs amis (Darcy-Bingley).

Jane Austen nous emmène dans ce monde impitoyable où se mêlent séduction, tendresse, infidélité, tromperie, fugue amoureuse, entraide et amitié. Elle nous permet de traverser les plus beaux paysages anglais, notamment en passant par Pemberley. Elle nous conduit, à travers ses personnages, à détester, à adorer, à être peinés et à angoisser. Vous allez aimer vous rendre à ces bals où l’on a l’impression qu’une vie peut se jouer, vous allez rire aux idioties des jeunes Bennet, être exaspérés de leur mère, souffrir pour leur père, être peinés pour les aînés mais surtout vous allez savourez cette histoire passionnante à laquelle, malgré l’époque qui y est dépeinte, nous pouvons tous nous identifier…

Duchess Virginia

Post Scriptum : ce roman a été adapté au cinéma. Si je puis me permettre, ne regardez pas la version courte avec Keira Knightley mais préférez la version longue, BBC, avec Colin Firth et Jennifer Ehle (qui se sont retrouvés 14 ans après dans Le Discours d’un Roi). Pour info, c’est en voyant cette version BBC qu’Helen Fielding a imaginé un des passages de Bridget Jones 2 : l’âge de raison, lorsque Mr… Darcy (joué par Colin Firth !) tombe dans l’eau d’une fontaine…
 

Il était une fois…

…deux princesses, Chi-Chi et Tam-Tam.
Cette phrase, nous l’avons écrite il y a maintenant 364 jours.
Voilà bientôt un an que nous vous régalons de nos chroniques littéraires où le happy-end est de rigueur. Un an de livres, d’auteurs, de débats virulents sur les clichés de la romance.
Un an de belles surprises aussi : le premier commentaire d’une personne inconnue « IRL », le premier référencement dans les blogrolls d’autres blogs, les 100 lecteurs par article, les 100 articles…
Et alors que l’heure de souffler notre première bougie approche, nous avons décidé de vous faire à notre tour une surprise. En ce mois anniversaire, nous déclarons l’ouverture du « mois de la Guest-Star » !
Au programme, un quatuor de charme pour vous régaler : DuchessVirginia, Arwen, Belette et Lady D. (que vous avez déjà pu apercevoir ici et ici).
Nos invités vous ont préparé un mois de juillet…
Un mois de juillet de découvertes, de lectures et de vacances.
De notre côté, deux voyages diplomatiques s’imposent à nous. Loin de nos écrans, nous ne pourrons répondre aux commentaires avec notre ponctualité habituelle. Mais nous ne vous abandonnons pas, nous vous laissons entre de bonnes mains. Et nous serons de retour dès la fin du mois, avec dans nos valises, de nouvelles lectures à vous présenter.
Alors que Chi-Chi s’est déjà envolée vers l’Empire du Milieu, je vous donne rendez-vous demain, pour souffler avec moi notre première bougie. Je partirai à mon tour vers le Royaume de l’Union.
Bonne lecture,
Tam-Tam

Lady D. en Ecosse

Le retour d’une guest-star en ces murs, en la personne de Lady D. qui nous avait déjà parlé de mes (et ses) chouchous, les Bridgerton. Et comme j’avais adoré son premier post, je lui ai demandé de retenter l’expérience pour nous!

J’espère que vous apprécierez autant que moi,

Chi-Chi

Dernièrement, j’ai lu Born in Sin, lequel avait été fabuleusement chroniqué par Tam-Tam (^_^) et cela a été un réel plaisir. Ces romans médiévaux sont un vrai délice tant les auteurs n’ont pas peur de prendre quelques libertés avec l’Histoire pour donner à nos héros des qualités modernes. Parce qu’une héroïne docile et fertile, non merci ! Mais attention à ce que le décalage avec la réalité de l’époque demeure léger et amusant car la limite avec le gênant est fine. On se souvient notamment de Miss Sophie Harlow. Cependant, quand il est bien dosé, elles parviennent à transcender le cliché pour faire une œuvre complètement délirante et particulièrement kiffante. Voilà, j’étais donc dans le ‘mood’ pour une romance du même ton. Et après l’avoir expliqué à Chi-Chi, ma précieuse guide, mon mentor, mon maître Yoda (les influences de Lady V, que voulez-vous…), elle me mît The Wedding (Ravisseur sans scrupules) entre les mains et me dit « Si tu aimes ce genre là, tu vas adorer celui-ci ! ». Youpi ! J’étais lancée, « Julie Garwood, ne me déçoit pas ! ».

Et elle ne m’a pas déçue.

Nos héros se rencontrent pour la première fois en 1108. Notre charmante Brenna, 7ème d’une fratrie de 8, est hyperactive et a beaucoup de bêtises à son actif. Elle persiste notamment à vouloir attraper un porcelet pour en faire son animal de compagnie et ce n’est ni la boue ni l’odeur qui vont l’arrêter, au grand désespoir de sa nourrice. Son entourage tente de lui faire prendre conscience de ses travers en l’avertissant qu’avec ce comportement elle ne décrochera pas un mari de sitôt. Ainsi, quand un jour, un beau et grand garçon, au sourire ravageur, de passage dans sa demeure, la sauve in extremis des griffes d’une truie en furie (oui, ce sont des choses qui arrivent quand on tente de voler un petit à sa maman), elle le demande en mariage. Voyez-vous, Brenna (6 ans) redoute de causer du souci à son cher père et veut lui faciliter la tâche. Il n’y a pas d’âge pour commencer à prendre sa vie en main.

Vous l’avez compris son sauveur n’est autre que notre cher héros, Connor de son prénom, héritier de la noble famille MacAlister, qui n’avait à l’heure de cette anecdote qu’une quinzaine d’années. Petit briefing sur le (bien-entendu et c’est ce qui fait tout son charme ^_^) lourd passé de notre vaillant chevalier : il a vu son enfance s’envoler quand très jeune, son père est mort sous ses yeux, suite à une bataille sanglante. Avant de rendre l’âme, ce dernier fît promettre à son fils de retrouver le traître qui l’avait mené à sa défaite et au passage lui donne le petit conseil de ne pas tomber amoureux car bon, ça pue du cul. Connor vit donc, depuis ce jour-là, avec ce pesant désir de vengeance et de ne jamais tomber amoureux… (Merci Papa, tu nous facilites pas la tâche !) Quand, bien des années plus tard, il apprend que Brenna est la promise du Laird MacNare, son ennemi juré, qu’il croit être le traitre en question mais n’est pas en mesure de le prouver, il y voit l’occasion rêvée de lui faire un dernier affront. Et s’il acceptait enfin la demande en mariage que cette tendre enfant avait formulé 11 ans plus tôt ? Le voilà donc parti à la cueillette d’une femme sur les sentiers d’Ecosse.
Et notre histoire, qui commence réellement à ce moment, fait des étincelles!

A commencer par le fait qu’elle est anglaise et lui écossais (enfin à peu près). Deux clans pas copains. Notre héros éprouve un sentiment profondément hostile à l’égard de ces « sous-hommes ». Intolérance : pas cool me direz vous. Mais si ! En l’occurrence, rien de plus craquant que ce Highlander, maquillé de peintures de guerre (si cela vous intéresse, je l’imagine comme un brave guerrier picte du Roi Arthur – le film), qui montre son mépris devant ce peuple qui ne connaît, d’après lui, ni le courage ni la loyauté. Il est même prêt à tuer en l’honneur de ces deux vertus, c’est dire l’importance qu’il leur donne ! Et nous, lectrices romantiques, on aime qu’il leur donne autant d’importance.

Ensuite, certains hommes possèdent une miette d’intuition en ce qui concerne la sensibilité féminine, mais pour notre héros, c’est un mystère absolu. Pourquoi diantre Brenna déplace-t-elle les draps du lit qu’il avait patiemment arrangé pour la nuit de noces, au centre du cercle formé par ses guerriers endormis? Je ne sais pas, peut-être parce qu’elle désire un brin d’intimité pour ce moment délicat ? DUH ! Vraiment, un homme aussi empoté avec sa femme, c’est adorable. De même, il pense que la vérité prévaut toujours ! 
Personnellement, je ne sais pas comment je réagirais si on m’expliquait qu’on m’avait choisi pour provoquer un vieux rival ainsi que pour assurer une descendance… Il y a des choses plus agréables à entendre. Toutefois, si Connor ne comprend rien à Brenna, elle au moins le comprend très bien (ah les femmes)!  Il est peut-être imbattable sur les champs de bataille, le plus fin des stratèges, mais le fonctionnement des dames, ça n’est (vraiment) pas (du tout) son domaine de prédilection et elle sait passer outre son handicap relationnel et rester confiante en l’avenir. (Merci, Brenna, t’es la meilleure !)
Enfin, Brenna, n’a pas changé. Et si maintenant, ce n’est plus après les porcelets qu’elle court, elle déborde tout de même d’imagination pour occuper ses journées. Ce qui ne va pas sans faire des frayeurs à notre valeureux highlander. Bien entendu, Laird MacAlister qui est respecté, admiré, obéi de TOUS (sans exception aucune) a bien du mal à rendre sa femme aussi disciplinée. Oui, Brenna est une femme plus que maligne, qui arrive toujours à dire ce qu’elle pense et à obtenir ce qu’elle veut de son époux (et pas seulement de son époux en fait). Cela ne manque pas d’amuser ses proches, et nous aussi lectrices!
Et pour clore, je préciserai juste qu’en plus de nous faire rêver avec ses héros hauts en couleur, l’auteur parvient à nous intéresser à la petite intrigue de fond. En effet, parallèlement à la love story, se trame une guerre, des trahisons, des déceptions accompagnées de cicatrices tenaces… Hin hin hin, suspense !

En bref, il s’agit là d’une histoire fun et sexy.

Amusez-vous bien,
Lady D.
 

Le dernier souffle

Parfois, je n’ai plus rien à lire.
Je suis une grosse menteuse ? Je suis blessée dans mon honneur. Vraiment, vous ne me croyez pas quand je vous dis qu’il m’arrive de ne plus rien avoir à lire ?
Ce doit être ces mois passés à vous recommander des livres ? Ou peut être me suis-je trahie en reconnaissant ne pas avoir lu certains livres chroniqués par Chi-Chi
Bon, je le reconnais, lorsque je dis que je n’ai rien à lire, il faut voir entre les lignes et comprendre « rien ne me tente dans ma bibliothèque » ou « je ne suis pas chez moi et j’ai sous-estimé ma vitesse de lecture, les 6 livres que j’ai apporté pour le weekend sont déjà lu et chroniqués ».
Vous êtes durs avec moi, vraiment !
En plus, il m’est déjà arrivé de n’avoir rien à lire !
Je m’en souviens comme si c’était hier : j’étais en visite dans un royaume voisin et le prince pas si charmant qui me recevait a passé le week-end à lire. Moi qui pensais que l’on passerait cette visite diplomatique à goûter aux charmes du pays, j’étais un peu vexée. 
Et puis il s’est mis à me parler de la trilogie du Dernier Souffle de Fiona McIntosh. « C’est une histoire d’amour formidable, tu devrais être sensible ! ». Le rustre, il marquait un point. 
Pourtant rien dans la quatrième de couverture du premier opus intitulé « Le Don » ne laisse entrevoir la moindre romance. Il est question de Wyl Thirsk, général et chef des armées du royaume de Morgravia, dont l’ennemi juré et héritier du trône, a juré la perte. Il est question d’une menace venue du nord, d’une malédiction (ou d’un don, question de point de vue) transmise par Myrren, une sorcière, qui doit être la réponse au mal qui ronge le continent et que Wyl va devoir embrasser s’il espère sauver le pays qu’il a juré de défendre.
Fidèle à ses talents d’argumentateur, ce prince pas si charmant me rétorque :
« Si ! Si ! là.
– Mon cher prince, peux tu développer ?
– Wyl et une fille du livre! Le doigt pointé sur un passage qu’il est vraisemblablement en train de lire, il lève le bout du nez et rencontre mon regard interrogatif.
– Ah bon ? Pas une chèvre ? »
Le prince pas si charmant est quelqu’un de concis. Mais j’ai eu recours à ma technique de sniper pour lui tirer les vers du nez. Quelques spoilers suivent, mais ce sont ces informations même qui m’ont poussée à ouvrir le premier tome et à plonger avec délice dans les aventures du général à la crinière de feu. A bon entendeur…
Wyl est l’héritier d’une longue tradition de militaires et proches amis du roi. Son père était général et le frère de sang du roi Magnus, son grand-père était général et confident du roi précédent, und zo weiter…
Le souverain souhaite que son fils Celimus fasse de même avec Wyl (la tradition, vous comprenez). Mais l’amitié ne se commande pas, et il est clair dès leur rencontre qu’ils sont destinés tout au mieux à se détester cordialement. Magnus n’est pas éternel. A l’heure de sa mort, c’est une profonde haine que voue Celimus à l’égard de Wyl.
A présent que son royal père n’est plus là pour temporiser ses excès, la cruauté naturelle du nouveau souverain peut enfin se révéler dans toute sa splendeur.
Sa première mission, faire tuer Wyl (Parce que sinon, c’est pas drôle hein ? Une histoire sans complications en heroic fantasy, faut pas trop compter dessus !).
Quelques années plus tôt, Wyl a bravé le courroux de l’héritier et fait preuve de compassion envers une jeune femme accusée de sorcellerie en lui donnant un verre d’eau et en s’opposant à la poursuite de sa torture. Cette dernière, avant de succomber, a transmis le « dernier souffle » à Wyl pour le remercier et faire du jeune homme l’instrument de sa vengeance…
Ce dernier souffle transmis par Myrren se matérialise au moment de la mort. L’âme de Wyl se trouve alors transportée dans le corps de son assassin. De corps en corps, Wyl devra traverser le continent entier, affronter des armées entières, ruser, mentir et se battre pour venger sa famille, protéger la femme qu’il aime et rétablir la paix.
Pourquoi lire Le don, Le sang et L’âme ?
Parce que fondamentalement, voir un guerrier rouquin réagir à la découverte de ses « nouveaux corps » successifs est un amusement sans fin.
Parce que comme toujours dans l’héroic fantasy, la division manichéenne du monde est reposante. Les méchants sont de la pire sorte, pas de circonstances atténuantes, pas de sursaut d’humanité. On est heureux de les voir périr avec fracas. Les héros luttent pour une noble cause. Ils sont généreux, loyaux, téméraires… Bref, tout ce que nous ne sommes jamais totalement.
Parce que l’auteur est une femme. Et si nous avons le droit à des descriptions rondement menées de combats au corps à corps, Fiona McIntosch vous épargnera les chapitres entiers de descriptions de batailles qui personnellement m’ont fait périr d’ennui à la lecture du Seigneur des anneaux.
Enfin, parce que le prince pas si charmant avait raison, il y a une belle histoire d’amour qui vaut le coup d’être découverte.
Bonne Lecture
Tam-Tam

De l’héroine pure et innocente

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Aujourd’hui, je voudrais vous parler d’un cliché assez tenace de la romance : le statut « préservé » de l’héroïne. Cliché n°1 de la romance, notre héroïne doit être aussi pure que la neige fraiche, aussi blanche que la colombe innocente, aussi virginale qu’un vison d’hermine… Vous voyez le genre. Une héroïne de romance qui se respecte doit être vierge. Jusqu’au milieu des années 90, on compte sur les doigts d’une main les héroïnes qui ne remplissent pas ce critère. Même les veuves n’avaient pas consommé leur mariage, les hommes impuissants se comptant par semi-remorques entiers dans ces temps reculés… On trouvait des fausses veuves, mariées à un vieillard pour adoucir ses vieux jours, ou avec un malade à l’agonie, et même parfois un ami qui avait eu pitié d’elles lorsqu’elles attendaient l’enfant du héros qui pour une raison ou une autre les avaient quittées…

La question de la virginité a donné lieu à un échange avec Madame la Marquise, pilier du forum Les Romantiques, qui n’accepte de lire un livre qui si elle est sure que l’héroïne ne connaitra pas d’autre homme que le héros. Pour elle, la vierge garde un statut à part dans la romance, il n’y a qu’à voir la collection Azur de Harlequin, où la plupart des histoires ont des héroïnes vierges, ce qui à notre époque peut sembler bizarre. D’ailleurs, des auteurs connus et très appréciés, telles que Lynne Graham, Michelle Reid, Jacqueline Baird ou Lee Wilkinson s’en sont fait une spécialité (avec bien sûr quelques exceptions de rigueur pour confirmer la règle).

Selon Madame la Marquise, son addiction pour la romance remonte à son enfance, quand son grand-père lui racontait des contes de fées. Et, tradition allemande oblige, seulement les contes de Grimm. « Les sept chevreaux ne m’emballaient pas plus que ça, je trouvais le petit chaperon rouge très idiot, la belle au bois dormant était un peu trop vieille pour son prince, mais Cendrillon… Ah! Cendrillon, c’était la jeune fille maltraitée qui à la fin rencontre l’amour et fait un pied-de-nez à ses tourmenteurs. Dans toutes les autres histoires, parfois moins connues, la pauvre princesse devait souffrir avant qu’enfin ne s’ouvrent les bras de celui qu’elle attendait.
Et puis, le temps a passé, mon grand-père ne m’a plus raconté d’histoires, et c’est à ce moment-là que j’ai découvert mon premier Harlequin. Je venais d’avoir vingt ans. Comme j’aimais ces héroïnes qui rencontraient non pas des princes, mais des hommes beaux, pleins de charme et virils, comme je n’en avais jamais rencontré dans la réalité. Et riches en plus… Même si ce n’est pas le critère le plus important, il est bon de savoir que l’on n’aura pas de fins de mois difficiles! »

Je suis complètement d’accord avec ce point de vue, si j’apprécie tant la romance moi aussi, c’est car elle me rappelle le monde enchanté des contes de fées de mon enfance… C’est par la suite, concernant la virginité de toutes ces héroïnes que nos opinions diffèrent. Pour notre Marquise, « ces jeunes filles qui ont appris de leurs mères, tantes, aïeules ou autres qu’elles ne devaient pas se donner avant le mariage avaient des principes. Elles résistent bravement aux assauts de la gent masculine, à part à ce héros, beau, viril et plein d’allant qui finit toujours par les épouser. Ces Harlequin m’ont fait rêver, même s’il faut avouer que les scènes « hot » se bornaient, après quelques baisers appuyés, à s’allonger sur le lit, canapé, divan ou autre surface… et hop, c’était le lendemain! Cela ne me gênait pas, j’ai beaucoup d’imagination. »

De mon coté, je n’ai pas d’objections à ce que l’héroïne ait connu d’autres hommes, chacune ayant sa propre histoire, il suffit qu’elle soit cohérente. Je suis bien plus perturbée par les retrouvailles ou, pire encore, par les ex « parfaits », ceux dont l’ombre plane sur le nouveau couple, quand il semble que le héros ne sera jamais à la hauteur de ce premier amour… Et surtout, il me paraît assez irréaliste de croire aujourd’hui que toutes les jeunes filles attendent le mariage. En tout cas, pas dans tous les livres, pas systématiquement! D’ailleurs, les auteurs se sont bien adaptés à l’air du temps, puisque la vierge se fait plus rare en romance.

C’est pourtant un critère qui garde ses fidèles. Même mariée, avec des enfants, même en ayant pris quelques années, et malgré le fait que, petit à petit, toutes les branches de la romance aient été envahies par de vraies veuves ou autres jeunes filles « ayant vu le loup », après plus de trente ans de lectures, Madame la Marquise reste une inconditionnelle de l’héroïne pure et innocente (avec tout de même l’exception des héroïnes ayant fauté avec le héros avant le mariage!). Elle a développé des techniques de sioux pour ne pas se tromper, dénicher des lectures répondant à ses critères, sonder les résumés, et surtout, surtout, demander l’assistance d’autres lectrices assidues! « En fin de compte, dans cette époque où la virginité n’a plus de valeur, je suis resté cette petite fille qui écoutait les histoires de son grand père… Ces derniers temps, je lis des romans en allemands, dans le genre des Série Royale, et je retrouve avec plaisir ces protagonistes qui se cherchent, se désirent et s’aiment, sans presque se toucher ni même s’embrasser ».

Sans tomber dans le cliché facile de l’héroïne de Barbara Cartland, grande prêtresse de la jeune vierge effarouchée, il y a un certain charme suranné dans une histoire où les héros exercent une certaine retenue l’un envers l’autre! Et même s’il paraît normal que les auteurs s’adaptent à l’air du temps, il est heureux de voir qu’il y en a encore pour tous les gouts, vierges ou non… Et vous, est-ce un critère qui a de l’importance à vos yeux?

Tiens, tant qu’on est sur le sujet, ma résolution pour 2011 sera de vous préparer un article sur les héros vierges, la prochaine fois…

On se retrouve l’année prochaine pour de nouvelles aventures,

Chi-Chi

Au royaume merveilleux de Disney

Restons un peu dans le thème « Noël et vacances », pour parler aujourd’hui de Disney, le meilleur ami des grands et des petits (surtout des grands qui veulent se débarrasser de leurs petits pour déguster le foie gras tranquilles)…
Comment, me direz-vous, on parle dessins animés sur un blog de lecture, est-ce possible??! Mais, mes très chers, la plupart des Disney sont des livres à l’origine, ne le savez-vous pas? Dans le cas de Mulan, une ancienne légende chinoise, comme le contexte de l’histoire ne l’indique pas du tout… Et puis c’est probablement le plus hilarant de tous, rien que pour cela, nous ferons une entorse à la règle… Pour nous en parler, accueillons aujourd’hui une nouvelle guest-star. qui présente la particularité de le connaitre ce film PAR CŒUR (littéralement, j’ai assisté à ce prodige plusieurs fois)… Merci de faire un triomphe à notre Petite Lady préférée!
« On ne rencontre pas une fille comme ça à chaque dynastie » !
Que celui qui ne connait pas Fa Mulan se jette la première pierre. Si vous faîtes partie de la malheureuse partie de la population qui n’a jamais gouté aux joies d’un visionnage de Mulan dans les périodes de blues intense (ou de joie intense… ou d’ennui intense… ou juste comme ça pour le fun… Oui, vous l’aurez compris, Mulan se déguste pour tous les goûts et toutes les envies), NO PANIC, une petite heure et demi devant votre télé ou ordi, et c’est réglé.
Trêve de bavardage, trêve d’élucubrations autour du pot , rentrons dans le vif du sujet : pourquoi faire l’éloge de ce dessin animé ?
Cinq bonnes raisons :
– Mulan est une héroïne des temps modernes (OK, ça se passe au firmament de la Chine impériale, mais là n’est pas la question) : elle n’a besoin de personne en Harley Davidson. Elle est indépendante, courageuse, téméraire, sportive, parfois maladroite, souvent attendrissante, « elle pense, elle a une grande clairvoyance », elle est prête à tout risquer pour les gens qu’elle aime (non elle est pas parfaite non plus, faut pas pousser : les Disney c’est ré-a-lis-te)… Elle change des princesses en porcelaines, qui sont certes belles et intelligentes, mais qui ont besoin d’un prince pour les protéger (disons qu’elle va quand même sauver la Chine, donc sauver le héros par la même occasion).
– Shang, le héros : il fait rêver, avouons-le. Il est fort, il se bat mieux que les autres, il reconnait ses torts, il chante (de façon plutôt stylé), bref, il en impose…
– Muschu : un dragon (pas un lézard, ils ne parlent pas la même langue vous dirait-il) qui n’a pas la langue fourchue dans sa poche ! Il est drôle, à côté de la plaque, bourré d’idées (plus ou moins appropriées), toujours accompagné par son acolyte (un criquet veinard!)… Après avoir vu Mulan, vous voudrez tous Muschu comme animal de compagnie!
– La love story (oui oui, on est quand même sur le blog de Chi-Chi et Tam-Tam ici) : en même temps, qui dirait non au héros qui tombe sous votre charme, après vous avoir vu déguisée en homme, vous ridiculiser devant toute votre troupe, et après que vous lui ayez sauvé la vie?…
– J’ai dit qu’il y en aurait cinq, donc, 5ème raison : c’est un vrai booster de moral que ce dessin animé. Les gens me prennent pour une folle quand je le dis, et même s’ils ont un peu raison, laissez-moi m’expliquer. Mulan c’est de l’optimiste en barre, une fille qui parvient à montrer qu’elle en vaut la peine, même si elle ne rentre pas dans les moules imposées par sa condition! On est tellement heureux pour elle quand elle décroche la flèche, quand elle sauve l’empereur, quand elle sauve la Chine… Et on ressort de ce film avec le sourire.
Je ne pense pas être très objective quand je vous parle de Mulan, pour la simple et bonne raison que c’est probablement LE dessin animé de mon enfance (voire de ma vie) ! Mais croyez moi, Mulan, ce n’est pas (si) niais et cela vaut vraiment le coup d’être vu… Je ne vais pas essayer de vous vendre le diable, si les dessins animés vous donnent des boutons, si les histoires d’enfants vous rendent malades, Mulan n’est pas pour vous !
Mais si vous êtes dans cette catégorie, pauvres âmes infortunées, c’est que vous n’aimez pas les Disney…. et mamma mia, si vous n’aimez pas les Disney, et bah vous n’aimez pas les Disney, tant pis hein, cet article vous laissera insensible…
Xoxo,
La Petite Lady

Heureux qui comme Ulysse…

…a fait un long voyage.
Voilà bien longtemps que je voyage. Mais en ce 6 décembre, c’est vers ma chère Lorraine que mon esprit s’égare. Car en Lorraine, le 6 décembre, nous célébrons, en compagnie que tout le reste de la communauté germanophile et germanophone, la Saint Nicolas.
J’ai caressé l’idée, un court instant de vous raconter dans ce post du lundi l’histoire du bon Saint Nicolas, du boucher et des trois petits enfants. Car Saint Nicolas est l’infâme instigateur de mon addiction au chocolat Ferrero – nous avons déjà établi à quel point entre moi et Ferrero, c’est une véritable histoire d’amour qui s’est créé.
Chaque année, grâce à lui, l’action du chocolatier doit gagner quelques points…
Il était donc de mon devoir de rendre hommage à celui qui a vu naitre mon amour des gouters de pain d’épices les jours de neige, celui qui nous voyait, chaque année sans faute, enfiler nos pulls les plus chauds (et piquants) pour aller voir sa parade dans les rues de notre ville. Du haut de son char, il agitait la main, saluant les familles avec une dextérité digne d’un concours de Miss (des années de pratique mes bons amis, et un coaching intense orchestré par Miss Mirabelle).
Mais j’ai eu pitié de vous, et du devenir de votre petit déjeuner. Aussi ai-je décidé de me concentrer sur Nicolas, à défaut de vous faire un rapport sur le Saint. Et pour rendre cet hommage encore plus légitime, j’accueille ici aujourd’hui Madame la Marquise. Cette Lady d’Alsace connaît tout comme moi le plaisir simple de déguster le pain d’épices de la Saint Nicolas, la joie de voir les décorations de Noël dans les rues, l’excitation à l’ouverture du Marché de Noël qui donne aux rues un air de fête…
Et des Nicolas, que ce soit moi ou notre guest-star du jour, nous en avons rencontré !
Il y a les tourmentés :
Alors que je faisais les étagères de ma bibliothèque pour retrouver mes Nicolas, Madame la Marquise, elle, pensait à Nicolas Angelovski, et me racontait comment elle l’avait rencontré pour la première fois dans « L’ange de minuit » de Lisa Kleypas, alors qu’il n’était qu’un méchant. Imaginez, il voulait pendre l’innocente Tasia pour le meurtre de son frère (qui selon moi était un pervers de la pire espèce qui le méritait bien, mais Madame la Marquise est une dame bien comme il faut, aussi ne l’a t-elle pas mentionné).
Lorsqu’on le retrouve dans « Prince de l’éternité », il n’est plus cet homme ténébreux qui pouvait faire ce qu’il voulait en toute impunité. Il a changé. Notre Marquise a son panthéon personnel de héros incontournables, et ce Nicolas en est une figure très sombre (entrer dans un panthéon n’est pas chose aisée après 30 ans de lecture). Il a un passé. Il a changé. Mais il sait ce qu’il veut… ou plutôt qui il veut, quitte à manigancer la rupture des fiançailles de la jeune fille convoitée pour pouvoir la consoler en l’épousant lui-même. Mais le grand Nicolas qui croyait tout savoir va comprendre qu’on ne peut tout prévoir, et surtout pas les sentiments.
Tout comme notre marquise, j’aime ce Nicolas, ses imperfections et ses tourments. Et pour mon plus grand bonheur, Lisa Kleypas semble affectionner les Nicolas au passé sombre.
Il y a les musiciens :
Comme chez Nora Roberts et le charismatique Nicholas Le Beck, pianiste et compositeur de talent dans la saga des Stanislaski. Il ne vous chantera pas « Deck the halls with boughs of holly »… non, loin de là. Ce fringuant jeune homme donne plus dans le Broadway que dans le chant de Noël. Et c’est la charmante Frederica qui saura lui faire battre le cœur. Pour les besoins de cet article, je me suis replongée dans leur histoire… Elle fleure bon les années 80 (Monsieur est fumeur) mais le charme de Nick a su rester intact. Il est l’idée que je me fais d’un musicien. De longs doigts fins, agiles, un corps tout en nervosité et muscles longs, un passé (check !), et le salut dans la musique. Laissez-vous charmer par la musique de Waiting for Nick (Un amour d’enfance), vous refermerez ce livre avec une envie de Broadway, et de nourriture ukrainienne.
Il y a les Lords au grand cœur :
l-amour-en-10-leconsNicholas St. John, dans Ten ways to be adored when landing a Lord de Sarah MacLean : je vous avait parlé de mon miracle Amazon de cet été, ce livre est l’histoire du charmant jumeau, Nicholas. Et si jumeau il est, identique il n’est pas…
Nicholas n’est pas un « rake », c’est un intellectuel. Du moins en apparence. Sous couvert de son statut d’expert en antiquités, ce dernier a œuvré pour l’intelligence britannique pendant les guerres napoléoniennes. Il est à présent de retour au pays, et après avoir été élu meilleur parti de Grande-Bretagne, sa vie semble encore plus périlleuse. Lorsqu’un vieil ami lui demande son aide, il saute sur l’occasion de fuir Londres… et tombe sur Isabel.
Il y a les petits :
Ou plutôt Le petit… Nicolas, de René Goscinny. Fidèle à ma tendance à tout lire dans le désordre (je vous raconterai un jour comment j’ai lu les Chroniques de Narnia en commençant par le Prince Caspian…), j’ai découvert le petit Nicolas avec « Joachim a des ennuis ». Je devais avoir 7 ans, et j’ai été impressionnée d’apprendre que c’était un adulte qui avait su retranscrire avec autant de justesse mon esprit d’enfant. Vous remarquerez aussi que le petit Nicolas est assez intemporel. Il est évident qu’on n’y parle ni de Nintendo, ni d’internet, mais les questionnements, problèmes, chamailleries, et autres considérations enfantines restent vraies. Je ne saurais dire si j’ai lu un « Petit Nicolas » un 6 décembre, mais l’esprit est le bon. Prenez donc une clémentine, une barre de chocolat Milka (pour changer) et plongez-vous dans les aventures de ce petit bonhomme.
Des Nicolas, il y en a bien d’autres…
En ce 6 décembre, je suis plongée dans The Perfect Stranger – Sauvetage amoureux – de Anne Gracie où il est question de Nicholas Blacklock et de Faith, j’ai ouvert la case 6 de mon calendrier de l’avent, il fait froid dehors et la lessive attendra…
Bonne lecture,
Tam-Tam

Mon plus bel héritage


La première chose que je regarde, lorsque je vais chez quelqu’un pour la première fois, c’est la présence de livres. Peu importe le genre de littérature, mais une maison ou un appartement sans livres me semble vide. Froid. Sans vie. Lorsque je regarde une émission de déco à la télé, la question qui me préoccupe toujours le plus est la suivante : mais où mettent-ils leurs livres??! Et pour ceux qui en ont, pourquoi le décorateur s’obstine-t-il à les dissimuler? Il paraît que ce n’est pas harmonieux visuellement, une bibliothèque!

Je suis choquée par cette idée, mais du coup, je me suis demandée… Pourquoi, alors que certaines personnes n’imaginent pas vivre sans des bibliothèques surchargées, d’autres n’ouvrent jamais un livre? De qui tenons-nous notre goût pour la lecture? Qu’est-ce qui a rendu certains plus sensibles que d’autres au pouvoir des mots, de l’imagination? Est-ce prédestiné, génétique? Héréditaire? J’ai tendance à croire que c’est une bonne dose de prédisposition assortie d’un héritage favorable.

C’est ma mère qui m’a appris à lire, avant que je n’aille à l’école. Sans être une grande lectrice elle-même (trop d’enfants, pas le temps), elle avait un sain respect pour les livres. Et bien sur, elle m’a lu des histoires dès mon plus jeune âge.
Mon père, c’est autre chose, c’est un malade de lecture. Mais des choses très sérieuses, qu’il ne partageait pas avec nous. Pensez, il n’y avait même pas d’images dans ses livres, ou alors parfois quelques photos ennuyeuses, du genre un chameau au milieu du désert, ou un portrait de vieux monsieur en noir et blanc… Mais même comme cela, il m’a transmis un rapport bizarre au livre : lors des nombreux déménagements de mon enfance, et malgré le poids et les difficultés que cela pouvait entraîner, nous avions des dizaines de cartons de livres à emmener avec nous à chaque fois. Les livres étaient à la fois le boulet du déménagement, et l’élément familier qui symbolisait notre maison, où que nous soyons. D’aussi loin que je me souvienne, dans tous les lieux où nous avons vécu, il y avait toujours des livres dans toutes les pièces : chambres, bureau, bibliothèque, couloirs, entrée, sous-sol…
Pour l’entourage moins proche, même problème : chez les grands-parents, d’un coté, de l’autre, chez les oncles et tantes où nous allions en vacances… En ce qui me concerne, je crois que c’est un peu tout cela réuni qui m’a contaminée et a fait de moi une lectrice avide. Ce serait donc l’environnement? Oui, mais pas seulement. Les résultats n’ont pas été les mêmes par exemple entre mes frères et moi. Mon grand frère est comme mon père, il lit beaucoup, des choses très sérieuses, l’un de mes petits frères n’aime pas vraiment la lecture.

Et moi, eh bien je lis de la romance, il paraît que cela ne compte pas. Mais je « consomme » tout de même entre 4 et 8 livres par mois!

Plus que n’importe qui, je crois que c’est ma mère qui m’a transmis ce virus, c’est elle la responsable du temps que je passe encore aujourd’hui le nez plongé dans un livre, et elle m’a donné en héritage des livres qu’elle avait elle-même aimé. Je vous ai déjà parlé d’Anne, il est temps de s’intéresser à Judy, l’héroïne de Daddy Long-legs (Papa Longues Jambes) de Jean Webster.
Jerusha Abbott, aka Judy, a grandi dans un lugubre orphelinat américain, circa 1900. Trouvée bébé, son nom a été choisi par Mrs Lippett, la directrice : Jerusha vient d’une tombe, et selon Mrs Lippett, c’est un prénom « solide », quand à Abbott, c’était le 1er nom dans l’annuaire! Ses 18 ans approchant, Judy devrait bientôt quitter l’orphelinat pour un métier fort enviable, genre domestique, domestique ou domestique. Et en attendant, elle s’occupe des petits de l’orphelinat… Un jour, Judy, que l’on n’appelle pas encore Judy mais plus sagement Jerusha, est convoquée chez la directrice.

Sa vie va changer ce jour-là : l’un des « bienfaiteurs » de l’orphelinat a décidé de s’intéresser à elle, et parce qu’il trouve qu’elle écrit bien, qu’elle a de l’esprit, et du coup, le potentiel pour devenir écrivain, il a décidé de lui payer des études à l’université! Judy se disant que c’est une perspective d’avenir nettement plus enviable que domestique (et elle a bien raison), accepte aussitôt! Seule condition à cette bourse d’études providentielle, notre héroïne doit envoyer à son bienfaiteur une lettre mensuelle sur ses activités diverses et variées.

Parce qu’il souhaite rester anonyme (les lettres sont à adresser à M. John Smith – qui ne répondra jamais), Judy décide de le surnommer « Papa Longues Jambes », en référence à sa grande silhouette dégingandée, à peine entre-aperçue.

La suite de l’histoire nous est alors racontée à travers les lettres que Jerusha (qui devient enfin Judy) envoie, racontant son installation à l’université, ses cours, ses exploits sportifs, ses voyages, ses premières tentatives d’écrivain, sa rencontre avec un charmant jeune homme… Le style pétillant et malicieux qu’elle utilise dans ses lettres émaillées de petits dessins (de la main même de l’auteur), nous entraîne au fil de ses années universitaire, vers ses projets d’avenir, son émancipation de femme… Et bien évidemment, à la découverte de l’identité de ce mystérieux Papa Longues Jambes!
Ce roman est un classique de la littérature nord-américaine, maintes fois adapté en film et en dessin animé. Pour prolonger le plaisir, il existe également une suite, Dear Enemy, ou Mon ennemi chéri, qui est bien moins connue, et nous raconte l’histoire de Sally, la meilleure amie de Judy à l’université.

Et sur le sujet, je vous fait partager l’avis d’une autre guest-star, Pirouette : « Côté réflexions sur l’éducation et idées philosophiques, il y a plein de commentaires sur l’influence de l’hérédité, de l’environnement, les méthodes d’éducation plutôt douces (par rapport à celle de Mrs Lippett) et les bienfaits d’une bonne hygiène de vie : aérer les salles, envoyer camper les garçons dehors, varier la nourriture, faire travailler les enfants soit aux champs, soit à la cuisine, à la couture, etc. C’est vraiment très intéressant. Et on peut l’écouter sur librivox.org (NdA : pour les fans des audio-books, donc pas moi!). L’auteur fait référence à Montessori et à d’autres théories de l’éducation. C’est assez avant-gardiste pour l’époque. Elle insiste encore une fois aussi sur le suffrage des femmes, ou plutôt le fait qu’elles n’aient toujours pas le droit de vote. L’horreur!! L’auteur a l’air de croire que l’éducation peut tout changer et sauver tout le monde ».

Si ces livres ont survécu à l’épreuve du temps, c’est bien parce qu’au-delà de la romance, on y trouve différents niveaux de lecture!
Et j’espère bien que si j’ai un jour une fille, elle aussi les aimera, et les conservera précieusement, dans sa maison envahie par les livres (oui, je souhaite avoir des enfants qui hériteront de la maladie familiale)… En attendant, si vous n’avez pas encore lu Papa Longues Jambes, et sa suite, précipitez-vous chez votre libraire!
Bonne lecture,
Chi-Chi
 

Une famille formidable

Il y a des jours où je ne suis vraiment pas inspirée… Pas envie de travailler, pas envie de faire le ménage, la cuisine, même pas envie de me faire les ongles, je regarde mon téléphone d’un œil noir s’il a le malheur de sonner, car parler me demanderait trop d’efforts, bref, un jour de grande bonne humeur!

Tam-Tam me disait l’autre soir que pour elle, une bonne romance, ce n’est ni plus ni moins qu’un antidépresseur en papier. Et si les héros passent par mille péripéties, au moins on est certain que leur histoire finira simplement : par un happy-end. J’adhère totalement à ce concept. Lady D. aussi (et ceux qui se demandent qui est Lady D., relisez vos vieux Paris Match).

Et dans ces jours où je ne suis pas inspirée (doux euphémisme pour dire que je suis à deux doigts d’arracher la tête de la première personne qui ose regarder dans ma direction), j’ai deux options « bonne humeur garantie » : Love Actually et Julia Quinn.

JQ est donc ma thérapie des mauvais jours, et j’ai tout lu d’elle, mais j’ai une affection particulière pour la famille Bridgerton, avec Anthony, Benedict, Colin, Daphné, Eloïse, Francesca, Gregory et Hyacinthe. Et après avoir fini de lire cette série, je l’ai tellement aimée que j’ai forcé Lady D. à faire de même (oui, encore cette mystérieuse Lady D.).

Cette fratrie, c’est celle que tout le monde a rêvé d’avoir. Au programme, des chamailleries, des petits frères et sœurs pénibles, quelques déclarations de sentiments adorables, le mystère de Lady Whistledown, des parties de croquet redoutables avec le maillet de la mort, des histoires d’amour touchantes évidemment, des fous rires sous la plume de JQ. Et enfin, des personnages qui ont suffisamment de profondeur pour être crédibles, tout en gardant une légèreté de ton qui font de ces livres de véritables bulles de douceur (Chi-Chi se prend pour une poétesse).

Règne sur cette famille Violet, la mère. Pas facile de lui raconter des histoires, elle a un œil de lynx et un flair incomparable pour détecter les bêtises! Quand à Edmund (irk), le père, c’est un peu le papa parfait, celui qui lit des histoires à l’heure du coucher, porte le petit dernier sur ses épaules pour se promener dans la campagne, et vole des baisers à Maman quand il croit que les enfants ne voient rien. Il a juste eu le mauvais goût de mourir avant la naissance de Hyacinth, ce qui a laissé des traces chez ses enfants.

Et pour vous parler des enfants justement, nous recevons aujourd’hui en guest-star Lady D. (eh non, ce n’est pas la princesse de Galles, mais quand même une belle blonde aux yeux bleus, et qui connaît son sujet, ce qui ne gâche rien). Après avoir terminé ses devoirs de vacances (donc, la lecture des 8 tomes de la série), tout à fait spontanément, elle m’a envoyé un petit mail que je partage avec vous (oui oui, vous pouvez me remercier, je suis très généreuse!).

Et attention SPOILER alerte, version light mais quelques détails sont quand même révélés…

« Je viens de finir, aujourd’hui, la série des Bridgerton. Aaaahhhlalalala. Décidément. Ce fût bien chouette. Et bon, comme souvent, quand on finit quelque chose, ça brasse un peu dans le cerveau, on analyse telle chose et telle chose parce que ça nous a marqué, choqué ou simplement parce que c’est amusant. Et je dois avouer qu’en finissant cette série l’envie m’a prise d’analyser un peu le tout et de faire un petit TOP des personnages, personnalités, histoires, moments, phrases etc. Parce que cela m’amuse. Et je me suis dit, qui sait, si ça se trouve ça intéressera Chi-Chi (NdA – et ses lecteurs)! Donc voilà, je t’écris à toi, tu peux le lire, ne pas le lire, c’est ton choix.
Déjà, j’espère que je ne t’ai pas perdu avec ma petite intro carrément pompeuse quand j’aurais pu dire « JE SUIS GRAVE EN KIFFE SA MÈRE ALORS JE VEUX TE DIRE MES TRUCS PRÉFÉRÉS ». C’est parti mon kiki!
1. TOP des Bridgerton : (BAM, ça commence sec) Colin. Bah voyons, on s’en serait pas douté. J’ai même pas besoin de te dire pourquoi, tu comprends (NdA – moi, Chi-Chi, je suis une fan inconditionnelle de Colin et je le clame haut et fort. Il est beau, il est intelligent, il est charmant, il est drôle, il est riche mais pas trop, est-il besoin d’en rajouter?).
2. TOP des « pièces rapportées » : Simon Bassett. Il est beau. C’est un rake (un vrai). C’est un ami d’Anthony. Il a su surpasser son bégaiement parce qu’il est incroyablement tenace. Il n’a pas eu une enfance facile. Il me plaît beaucoup.
3. TOP « hic de personnalité » (tu sais, ils ont tous leur petit doute, leur petit défaut et tout) : Gregory et sa « vie facile ». Il n’a jamais eu besoin de se battre pour avoir quoique ce soit, il a eu une éducation de petit dernier, mais en même temps il redoute de demander de l’aide à ses frères. Il veut prouver qu’il est un homme, un vrai. J’ai bien kiffé.
4. TOP épilogue : ex-æquo Gregory ou Fransesca (j’ai du mal à me décider). L’un est amusant, l’autre est émouvant…
5. TOPs « petits moments » (il y en a plusieurs) :
  • Dans The Duke and I : Lorsque Daphné, le soir de son mariage, complètement naïve, croit que si Simon ne peut pas avoir d’enfant c’est qu’il est impotent et IL LE PREND TROP MAL, et il lui dit un truc du genre « I promise I’m perfectly able to satisfy you in bed » (quand même je l’ai lu en juin, je ne me souviens pas parfaitement ^_^ ). Bref, j’avais bien aimé ce moment.
  • Dans It’s in his Kiss : Quand Gareth vient prendre le thé chez les Bridgerton et que Gregory est là et n’arrête pas de charrier sa soeur « Garethhhh anth Hyacinthhh ». Ça aussi c’était marrant (NdA – mes frères aussi auraient tendance à faire un truc pareil, sales gosses).
  • Dans An offer from a Gentleman : Quand Benedict se rend compte que Sophie est LA fameuse femme mystérieuse qu’il avait embrassé au bal et qu’il la confronte sur le fait qu’elle le lui ait caché… Là aussi j’étais en kiffe.
  • Dans To Sir Phillip, with love: Quand les 4 frères débarquent pour casser la gueule à Phillip. Et quand Eloise rembarre trop Gregory en disant que c’est « an infant ». C’était carrément trop mort de LOL comme moment.
  • J’ai adoré tous les moments seule à seul de Violet avec ses enfants, où elle leurs parle de leurs qualités et leurs défauts. Surtout dans les deux derniers livres. Cela permet de vraiment développer la personnalité des personnages.
  • Et enfin, TOUS les moments avec Colin (ça, c’est fait). Mais pas particulièrement ceux dans son histoire, plus ses apparitions dans celles des autres.
6. TOP des phrases clefs (bon ça sera surtout dans les derniers parce que ce sont les plus frais dans ma mémoire) :
  • Gregory en parlant de Hyacinth « She’s my little sister. Mine to torture and mine to protect. ».
  • Dans l’épilogue de Gregory (ils viennent d’avoir leur 7ème enfant) « … gone off to visit Hyacinth, to expound upon the many reasons seven was the ideal number of children (Hyacinth was not amused). ». Ça m’a fait sourire ^_^.
  • Dans l’épilogue de Fransesca : La lettre écrite par la mère de John à Michael, elle finit par « Thank you, for letting my son love her first ». J’ai trouvé ça sur-stylé! J’avais envie de pleurer.
7. TOP duo, je t’énonce les candidats au titre de « Meilleure Paire » :
  • Eloïse & Pénélope
  • Hyacinth & Lady Danbury
  • Simon & Anthony
  • Hyacinth & Gregory
  • Lucy & Hermione
  • Et le couple gagnant est … ELOISE ET PENELOPE!! YoOuhOu! D’ailleurs j’aime trop le fait qu’Eloïse appelle sa fille Pénélope!
Finallly, (8, comme les 8 Bridgerton, pas fait exprès) :
8. TOP des images de couverture (parce que ça envoie du rêve quand même) : Ce sera sans nul doute, Benedict & Sophie avec sa belle robe verte. Dans les autres, je suis pas ultra fan des têtes des gars.
Voilà, tout cela fût fort passionnant (n’est-ce pas?!). »
Et voilà mes chers amis, le mail de Lady D.! Je rassure celles qui auraient pris peur, dans la vraie vie des gens réels, Lady D. parle très bien, sans LOL ni smiley, ce n’était qu’un exercice de style!
Enfin, mon conseil pour la route sera, lisez les autres livres de JQ. Et ensuite, venez vous lamenter avec nous, qui attendons impatiemment la sortie de son prochain livre… Puis du suivant. Et encore du suivant. Et de celui encore après…
 
Chi-Chi & Lady D.

 

PS : Les 8 tomes de la série s’articulent de la manière suivante : 

  • The duke and I, Daphné
  • The viscount who loved me, Anthony
  • An offer from an gentleman, Benedict
  • Romancing Mister Bridgerton, Colin
  • To Sir Phillip, with love, Eloïse
  • When he was wicked, Francesca
  • It’s in his kiss, Hyacinth
  • On the way to the wedding, Gergory
 

Aujourd’hui, en guest-star…

Scroll down for english
… Lady V. qui nous fait l’honneur de sa présence, elle a pris le temps de rédiger, de sa plus belle plume, depuis le bord de sa piscine, quelques petits conseils à l’intention de nos chers lecteurs…
 
Mes amis, roulements de tambour et applaudissements pour Lady V. !
 
Cinq règles à l’attention des novices en romance
 
1) Savoir surmonter ses préjugés
 
Pour être parfaitement honnête, j’étais pleine d’idées reçues sur la romance. Pour moi, ce genre n’était composé que de ces livres à couverture bleue que l’on trouve au Monoprix et autres grandes surfaces, et que l’on a tous feuilleté en attendant que Maman ait fini de choisir entre des Mielpops et des Chocapics. Oui, oui, ces livres avec des titres et des couvertures si kitchs qu’il fallait se mettre à genoux pour les lire sans que les autres les voient. Heureusement, Chi-Chi, qui a vu dans ceci une sorte de blasphème, a décidé de me faire lire certains de ses ouvrages pour me prouver que la romance ne se limitait pas à des textes mal traduits et remplis de clichés et pour cela, je lui suis très reconnaissante.
 
2) Eviter les navets
 
Alors oui, certains (quelques, je ne suis encore que très loin derrière Chi-Chi et Tam-Tam) des livres sont vraiment très mauvais, certaines des intrigues franchement minables. J’ai lu notamment trois livres aux intrigues très similaires, dont The Girl most likely to de Susan Donovan, racontant comment une très jeune femme s’est enfuie de sa ville natale juste après avoir été plaquée par son amoureux – lequel a toujours une excellente excuse par ailleurs, et finit par apparaitre comme une grosse victime de la vie – et revient vingt ans plus ans plus tard avec, ô surprise, un enfant caché, lequel, évidemment formidablement intelligent, ne sait rien de son géniteur. Alors quand l’ex finit par découvrir sa paternité, généralement après avoir renoué avec la mère, il se ligue automatiquement avec sa progéniture contre la mère, qui, bien qu’elle se soit débrouillée seule pour élever son enfant, abandonnée de tous, est évidemment traitée comme la pire des catins. Mais heureusement, le héros finit par lui pardonner et en prime ils finissent par refaire un bébé. Heu, excusez-moi, mais ce n’était pas lui qui l’avait plaquée comme une moins que rien par le passé? Et, grand seigneur, il accepte de LUI pardonner??!! En bref, s’en référer à la règle suivante.
 
3) Avoir un Maitre, un Yoda, un mentor
 
Comme je l’ai dit plus tôt, c’est Chi-Chi qui m’a fait découvrir la romance, elle a su me faire partager sa passion, m’a ouvert sa bibliothèque, et surtout m’a sélectionné des livres. Un Maitre, dans sa grande sagesse et culture, saura quoi te faire lire. Il sera ton Pygmalion, ton Obi-wan Kenobi (oui c’est ma deuxième référence à Star Wars mais j’ai des excuses, mon père et mes frères sont des geeks irrécupérables, cela finit par déteindre), le Batman de ton Robin… « Non, non, ça vraiment tu veux pas le lire,c’est le cinquième tome d’une série, il faut juste que tu lises le troisième, le sixième puis le premier ils sont dans mon top 15 parce qu’on ressent vraiment les influences post années 80 du nouveau mouvement contemporain de la romance ». Euh d’accord si tu le dis…
 
4) Trouver LE livre qui vous fera aimer le genre
 
Ou dans mon cas, la série « The Wallflowers » de Lisa Kleypas, en quatre tomes. En Angleterre, pendant la régence (donc début du 19ème siècle), quatre jeunes filles se rencontrent lors d’un bal et deviennent amies car elles sont des « wallflowers », c’est à dire plus ou moins des potiches, jamais invitées à danser et donc sans grand espoir de trouver à se marier. En effet, malgré le fait qu’elles soient belles, plus ou moins éduquées et gentilles, elles ont toutes quelque chose qui repoussent les prétendants : Lillian et Daisy, deux sœurs, sont américaines ce qui, malgré leur fortune, est terriblement shocking pour la haute société anglaise ; Annabelle, bien que noble, a perdu toute fortune familiale ; enfin, la pauvre Evie, en plus de bégayer, a le mauvais gout d’être la fille d’un propriétaire de casino. Mais, sachant qu’il s’agit pour Annabelle de sa dernière saison, sa dernière chance de trouver à se fiancer, les quatre jeunes femmes décident de s’allier pour, chacune à leur tour, se dégoter un mari. Chacun des livres raconte donc l’histoire d’une de ces quatre héroïnes extrêmement différentes et, chose que j’aime particulièrement, ne s’arrete pas forcément sur le « You may kiss the bride », mais montre également le début de leur vie maritale. Et on continue à voir les personnages évoluer à travers d’autres livres que ceux qui leur est consacré. Une série très bien écrite, qui se lit facilement et que je recommande à tous.
 
5) L’important, c’est de lire pour soi
 
Malgré tout le respect que l’on doit à son Maitre, on n’est pas forcé d’aimer les mêmes choses, les mêmes livres. J’aime particulièrement les romans historiques, les contemporains ne me tentent pas plus que ça et les romans avec des vampires, encore moins. Certaines de mes cousines, dont la Wallflower préférée est Evie, ne comprennent pas du tout mon affection pour Lillian, la peste du groupe. And so what? Le plus important, c’est de trouver ce qui vous plait, et puis si vraiment ce n’est pas votre truc, reposez le livre, retournez à Millénium et économisez de la salive.
 
Et il est peut-être temps que j’arrête, parce que je commence à parler comme dans un mauvais épisode des Frères Scott, la musique pop en moins.
 
 
Lady V.
 

Today’s guest appearance…

… Lady V. who is honouring us with her presence. She has taken the time, from the side of her private pool, to write a few pieces of advice straight from the heart for our dear readers…

Five rules for newcomers to romance

1) Learn to overcome your prejudices.

To be perfectly honest, I had lots of preconceived ideas about romance. I thought that the genre was full of those books with blue covers which you find in superstores, which we have all had a glance at while waiting for mum to choose between Cheerios and Fruit Loops. Ah yes, the books with the soppy titles and with such corny covers that you had to kneel down to read them, just so that none could see what you were reading. Fortunately, Chi-Chi, who thought this was practically blasphemy, decided to make me read some of her books, to show me that romance was not just a bunch of bad translations, full of clichés. I am most grateful to her for that.

2) Avoid duds

So yes, some of the books we read are awful, (or in my case, a few, because I am a long way behind Chi-Chi and Tam-Tam) and some have really useless plots. For example, I read three books with very similar plot-lines, including Susan Donovan’s « The Girl Most Likely », where a very young woman runs away from her home town, just after being dumped by her boyfriend – who always has an excellent excuse, by the way, and turns out to be a poor victim – and comes back twenty years later with a secret child in tow, what a surprise! Of course, despite the offspring being a child genius each time, he or she still knows nothing about his or her biological father. Then, when the ex finds out he is a father, usually after getting back together with the mother, the kid takes his dad’s side against his mother. Yes, the same mum who has struggled to bring up her child for years, all by herself, is suddenly treated like some kind of harlot. Fortunately, the hero ends up by forgiving her and they have another baby into the bargain. Um, excuse me, but wasn’t it he who abandoned her like a nobody in the distant past? And now he deigns to forgive HER??!! Anyway, to avoid this, see the next point. 

3) Have a mentor, a Yoda, a guru

As I said earlier, it was Chi-Chi who introduced me to romance. She talked to me about her passion, let me share her bookshelf and above all, she picked out books for me. A guru, in all his or her wisdom and culture, will know what to give you to read. He or she will be your Pygmalion, your Obi-Wan Kenobi (yes, I know, another Star Wars reference, but I have an excuse: My father and brothers are hopeless geeks, and it rubs off on you), Batman to your Robin… « No, no, you really can’t read that! It’s the fifth volume of the series, you just have to read the third, the sixth then the first. They are in my Top 15 because you can clearly detect signs of the post-80s influence of the new contemporary romance movement ». Well, um, okay, if you say so…

4) Find THE book which will make you love the genre

Or, in my case, the series. It was « The Wallflowers », a series in four volumes by Lisa Kleypas. In England, during the regency period, at the start of the 19th century, four young girls meet at a ball and become friends because they are all « wallflowers », who are rarely invited to dance and so have little chance of finding a husband. In fact, despite being beautiful, fairly well-educated and kind, they each have something which scares off potential suitors. Lillian and Daisy, two sisters, have a great fortune, but they are American, which is terribly shocking for the English fashionable society; Annabelle, although noble, has lost her family fortune, and finally there is poor Evie, who not only stammers, but has the poor taste to be the daughter of a casino-owner. Despite these obstacles, since it is Annabelle’s final season, her last chance to get engaged, the four young ladies decide to join forces and find husbands, one after the other. Each book tells the story of one of these unusual heroines and does not stop at « You may kiss the bride », but shows us the start of their married life, too, which I particularly appreciated. Plus we continue following the characters through the other volumes, not just their particular story. The series is well-written, easy to read and I highly recommend it.

5) The most important thing is to read for yourself

Despite all the esteem in which you must hold your guru, you are not obliged to like the same things or the same books. I am particularly fond of historical romances; contemporaries do not do much for me and vampire stories even less. Some of my cousins, who like Evie best of all the Wallflowers, can not understand my affection for Lillian, the pest, but so what? The point is to find what YOU like, and if the book you are reading is really not your style, put it down, go back to Millenium and do not waste your breath explaining.

And now it is probably time for me to stop, because I am starting to talk like a bad episode of On Tree Hill, but without the pop music.

Lady V.