Happily Ever Ninja- Knitting in the city #5

HEN-Penny reid

Jamais 2 sans 3 n’est-ce pas? Après des semaines et des semaines de romances historiques, voilà 3 semaines que je déroge à mes romances de prédilection. Mais qu’y puis-je si les auteurs de contemporains ont le don de me rendre infidèle…

Cette semaine, nous retrouvons Penny Reid et son groupe de tricoteuses. Penny Reid tient une place particulière dans mon coeur. C’est en effet la première romance que j’ai lu après mon accouchement, et depuis, j’ai pratiquement lu tous ces livres avec le petit prince endormi sur moi… Et laissez moi vous dire que lire avec un bébé tout chaud sur le ventre ça rendrait couinant le code du travail, alors avec une bonne romance, on a une expérience hors du commun.

Mais fermons la parenthèse de la maternité triomphante et revenons en a « Knitting in the city », notre série chouchou, et ce cinquième opus qui nous compte l’histoire de Fiona et Greg… mariés depuis plus de 10 ans.

Oui, Penny l’a fait. Elle nous a créé une romance où il est question d’un vieux couple, et elle a réussi a rendre l’histoire délicieuse sans même avoir recours à la séparation/l’adultère/la réconciliation/l’amnésie/les jumeaux maléfiques (rayer les mentions inutiles). Comment a-t-elle fait?

Hello à tous! Chi-Chi ici… Alors j’interviens parce que T. est pleine de bons sentiments et d’enthousiasme, mais de mon coté, le couple marié depuis 14 ans, ensemble depuis 18 ans, je n’en revais pas franchement. Ce qui attire certaines pourrait donc en repousser d’autres. Je dis ça…

C’est simple, elle a utilisé une ninja: Fiona, c’est une ancienne de la CIA, une ancienne gymnaste, une ancienne survivor du cancer. Fiona, c’est une ninja dans la vie, dans la maternité, dans le boulot. Elle jongle, elle fait des listes intérieures de choses à faire, à accomplir, de deadlines et de priorités. Mais Fiona parfois elle fatigue un peu…

C’est vrai que Fiona est très superwoman. Avec un mari absent 10 mois sur 12, il vaut mieux pour elle en même temps. Le quotidien de Fiona ne m’a pas vendu du rêve non plus. Je sais que c’est le lot de toute mère de famille, mais pour une ninja, notre héroine manque singulièrement de recul, de fantaisie, de… je ne sais pas, d’une petite étincelle qui refleterait son caractère extraordinaire.

Parce que Greg, sublime, sexy, charismatique, formidable, agacant, taquin et intelligent Greg travaille sur des plates-formes pétrolières et l’alternance entre son absence et sa présence est dure au quotidien. Ce qui n’enlève rien de son charme, rassurez vous!

Alors là je t’arrete tout de suite. Greg pour moi c’est le degré zéro du fantasme. Il m’avait énormément plu dans la nouvelle « prequel », et dans le livre, j’ai eu envie de l’étrangler tout du long. Le beau, l’extraordinaire, le merveilleux Greg est une brute. Oui il est beau. Oui il est sexy. Oui il est ultra amoureux de sa femme. Mais amoureux pour lui cela ne va de toute évidence pas de paire avec le respect et l’écoute, la communication, bref, des choses que je considère un peu comme le b-a-ba de la relation de couple. Il a la détestable habitude de faire des allusions graveleuses quand Fiona essaye de soulever des problèmes graves dans la conversation, il est buté sur ses idées et se permet à peine une petite excuse du bout des lèvres quand, après coup, il s’avère qu’il avait tort. Bref, Greg m’énerve.

Du coup, quand un grain de sable (métaphorique le grain, je veux juste éviter le spoil) vient perturber la machine de guerre qu’est le quotidien de la famille Archer, la vie (cette sale truie) rappelle à nos deux héros que parfois le changement c’est aujourd’hui, et que c’est pas si mal.

Dans cette histoire, on pourra arguer qu’on s’éloigne de la romance traditionnelle où un garçon rencontre une fille et BAM! Happily ever After – Pour cette partie là, je vous invite à lire la nouvelle délicieuse « Ninja at first sight » qui vous fera placer notre ami Greg dans le top 10 des mecs les plus swoonant du monde connu (après Anthony et Jamie, faut pas déconner). On pourra…

Mais outre le fait que le traditionnel de la romance entre nos deux héros est traité dans la nouvelle, cet opus donne une dimension autrement plus flatteuse à Fiona, qui se révèle être le preux chevalier sur le blanc destrier, c’est le prince, la princesse et le carrosse magique (le beurre, l’argent du beurre et le fils de la crémière, si on veut donner dans l’expression plus traditionnelle). C’est elle qui sait que la communication est clé, c’est elle qui sait qu’il faut travailler et faire des compromis, c’est elle qui étincelle et scintille dans cette romance.

Et Greg, finalement, c’est Robin, le sidekick. Mais un sidekick avec le plus beau popotin de la série et un sens de la répartie assez puissant. Et moi, le sens de la réparti, c’est un truc que je trouve mega sexy… C’est pas pour rien d’ailleurs que j’ai couiné à mort quand le prince m’a sorti un « Greg-isme » parfait une semaine après ma lecture.

Le fameux sens de la répartie de Greg… C’est à la fois ce qui le sauve (ok j’avoue, il a ses moments sexy) et ce qui le rend insupportable pour moi. J’adore l’esprit, la bonne répartie, mais dans ce livre, je l’ai trouvé à la limite de la grossiereté, pas seulement avec Fiona mais avec tous ceux qu’il rencontre…

Imaginez la scène, je suis agacée (pour une raison tout à fait légitime, promis), et à la fin de l’argument, je lui sors « de toute façon, je t’aime plus » (dans l’agacement, j’ai eu l’audace de faire tomber la double négation). Ce a quoi il me répond « ma chérie, ce n’est pas la bonne prononciation, il faut dire « je t’aime plus » (avec prononciation du « S » final, bien évidemment). Je referme la parenthèse de félicité conjugale…

Bonne lecture,

T.

Vous l’avez compris, contrairement à T. je n’ai pas du tout été convaincue par le potentiel sexy/romantique de ce livre… Mais je reconnais à Penny de savoir raconter ses histoires avec talent et humour, cela se lit, vite et facilement, il se passe plein d’aventures, c’est drôle, on retrouve les autres persos de la série, bref, ce n’était pas mal. Mais sans plus…

Love,

C.

The deception of the emerald ring

deception emerald ring

(Réédition du 10/10/11)

L’aube est enfin là, la fête de la veille résonne encore dans mes oreilles, et mon estomac se rappelle dangereusement à moi… Je n’aurais peut être pas du reprendre une troisième part de brownie…

Mais que voulez vous, ce n’est pas tous les jours que l’on fête l’anniversaire d’une princesse ! Chi-Chi a soufflé hier ses bougies avec brio, et le temps d’une soirée, nous avons pu gouté aux charmes d’un bal à notre image. Pas de quadrille, mais des vieux tubes des années 80, pas de valse, mais des classiques des années 90.

Ce matin, mon esprit vogue vers d’autres soirées, irlandaises cette fois-ci. Car après nous avoir ouvert les portes du salon de Joséphine Bonaparte et invité aux bals les plus demandés de la Saison londonienne, notre œillet favori et sa joyeuse bande de d’espions nous emmènent en verte Erin dans « The Deception of the Emerald RIng ».

Et parce qu’il ne fait pas bon folâtrer dans l’herbe verte ces derniers temps en Irlande, du renfort arrive en la personne du stratège de l’ex-ligue de la Gentiane, Lord Geoffrey Pinchingdale-Snipe. NDLR : Pour ceux qui ne suivent pas, retenez que c’est une fois encore un espion superbement formé, d’une intelligence rare et d’un charisme à faire se pâmer les plus coriaces des vieilles filles.

Ce qui le différencie de Miles et Richard, me demanderez vous ? Lord Geoffrey Pinchingdale-Snipe, ou Geoff pour les intimes, est amoureux. Il est amoureux ET n’a absolument pas honte de le crier sur les toits, de réciter à qui veut l’entendre des sonnets composés par son brillant esprit en honneur de la beauté de la belle Mary.

D’ailleurs, il a prévu de fuir avec la belle pour se marier en douce. Seulement, comme dans bien des scénarios parfaitement huilés, un seul grain de sable suffit à grimper le mécanisme. Et ce jour là, le grain de sable a un nom : Letty Alsworthy, qui n’est autre que la petite sœur de la fameuse Mary. Deux ou trois quiproquos plus tard, voilà nos héros mariés pour sauver les apparences.

Écœuré d’avoir perdu l’amour de sa vie, et pas vraiment décidé à se montrer courtois avec sa nouvelle femme, Goeff part en Irlande porter main forte à l’Œillet dès le lendemain de la noce. Bien décidée à ne pas laisser cette situation en l’état, Letty le suit…

Il ne sera pas trop d’un livre pour qu’enfin ces deux-là se décident a établir une communication « constructive », car entre les apparences, l’insurrection irlandaise, l’Œillet, la Tulipe et le fantôme de Mary, Lauren Willig n’aura pas rendu la situation facile pour notre rouquine à la tête bien vissée sur les épaules et son nouveau mari !

Bonne lecture,
Tam-Tam

Le masque de la tulipe noire

Masque Tulipe Noire

(Réédition du 03/10/2011)

Programme du jour… La suite des aventures d’Éloïse et son jardin aux espions. Vous allez voir, d’ici peu, vous serez incollables sur les différentes espèces de fleurs qui y fleurissent.

La semaine dernière, nous avions quitté Amy et Richard en plein bliss marital, tandis qu’à notre époque, Éloïse découvrait le charme anglais (le syndrome Colin Firth a encore frappé j’en ai peur) chez tante Arabella.

En ayant fini avec le coffre de correspondance, notre universitaire s’est arrangée pour se faire inviter dans la maison ancestrale des Selwick afin d’explorer les archives et de continuer sa quête de vérité sur « the pink carnation »…

Elle ouvre un ouvrage poussiéreux, et nous voilà plongés une fois de plus dans un jeu d’espionnage à la mode napoléonienne. Et c’est à travers les yeux de Henrietta et de Miles que nous découvrirons les dessous du contre-espionnage car figurez-vous que la rumeur est arrivée à Londres. La Tulipe noire, un opératif français des plus meurtrier est de retour après une longue absence.

Espion parmi les meilleurs, la Tulipe a toujours filé entre les doigts de la Gentiane et du Mouron. Et cette fois-ci, c’est au cœur même de la haute société londonienne qu’elle semble vouloir frapper…

L’Œillet rose n’est pas disponible, qu’à cela ne tienne, Henrietta a plus d’un tour dans son réticule et entend bien prouver à sa mère, à son cher frère, et à tous autour d’elle qu’elle n’est plus une enfant et qu’elle est tout à fait à même de démasquer l’espion le plus redoutable du royaume, un Goldfinger napoléonien si vous me permettez l’allusion.

Miles de son côté, a promis à Richard qu’il garderait un œil sur celle qu’il considère comme sa petite sœur, enfin sauf ces derniers temps, où il semble se découvrir des pensées fort inconvenantes (mais qui nous arrangent bien, nous lecteurs) à l’égard de la jeune fille.

Sans vous en dévoilez plus sur ses aventures, quelques détails tout de même, histoire de vous faire saliver. Des deux histoires, ma préférence va pour le moment à l’histoire entre Henrietta et Miles. Plus spontanés, plus natures, c’est avec plaisir que j’ai pu observer les deux personnages pester contre ces nouveaux sentiments qui ne sont pas les bienvenus.

Et puis, ils ont tous les deux cette qualité « next-door » qui rend un héros accessible. Richard est chevaleresque certes, Amy donne dans les plans rocambolesques et la tragédie grecque, mais il est confortable de savoir qu’un esprit logique et cartésien peut aussi se « faire avoir » par l’aiguillon de l’amour.

Miles aura tout fait pour ne pas succomber, tandis qu’Henrietta aura longtemps gardé la tête dans le sable… hilarant lorsque de notre confortable position de lecture omniscient, nous « savons » !

Et la Tulipe dans l’histoire ? Ohhhh, elle est aussi maline qu’elle est vilement brillante ! Préparez vous à la détester !

Bonne lecture,

Tam-Tam

PS : J’ai commencé le troisième tome qui semble m’emmener en Irlande. Je ne peux pas plus résister à l’appel des verts leprechauns que Miles n’aura pu résister aux charmes de Hen’… La suite la semaine prochaine, hopefully !

PS de décembre 2015: Juste parce que j’ai ricané comme une idiote en faisant des recherche images, je partage Alain avec vous.

Alain Delon Tulipe Noire

La mystérieuse histoire de l’OEillet rose

pink-carnation

(Réédition du 26/09/15)

Dans une autre vie, James bond était Horticulteur!

Vous ne le saviez pas ? Ce n’est pas grave, j’ai lu un livre où tout est bien expliqué : James Bond, dans un autre vie, avait Napoléon pour ennemi.  Il ne vivait que pour protéger sa chère Grande-Bretagne des griffes du Mini-Pouce corse! Il était courageux, il était vaillant et avec ses compères, il avait un nom de code « botaniquement chargé ». Au revoir monsieur Bond et bonjour à « l’œillet rose », « le mouron rouge » et la « gentiane violette » !

Ce jardin aux espions ouvre une nouvelle série de livres qui, pour changer, ne m’ont pas été recommandés par Chi-Chi (le monde continue de tourner? vraiment?) mais par une de nos lectrices qui a la fièvre de la romance au corps et un gout prononcé pour le sirop d’érable, j’ai nommé Pimpi.

Cette dernière, apprenant que je traversais une phase peu enviable de désert de lecture (40 livres en souffrance, mais aucune envie d’en prendre un et de l’ouvrir) s’est mise en tête de me redonner « le goût » et s’est mise à me parler de sa série chouchoute par Lauren Willig.

Vous serez rassurée d’apprendre que je ne me suis pas laissée persuader comme ça. Je ne suis pas une princesse facile! Elle a du recourir à tout son talent de persuasion, se montrer tour à tour charmeuse et catégorique… Tant et si bien que je me suis résolue à me procurer le premier de la série en audiobook (dans la vraie vie, votre Tam-Tam passe pas mal de temps au volant, l’audiobook, c’est la garantie que je puisse lire plusieurs heures par jour !) et j’ai passé la semaine à découvrir ce nouvel univers… Imaginez…

Il ne fait pas encore jour, me voici donc au volant de ma batmobile, et sur les conseils de Pimpi, l’audiobook « The Secret History of the Pink Carnation » résonne dans l’habitacle. Je découvre Eloïse… Universitaire en mal de matériel pour sa dissertation de thèse, elle nous raconte comment et pourquoi elle a décidé de lever le mystère qui plane au dessus de ce groupe d’espions de l’aire napoléonienne et de découvrir enfin l’identité secrète du plus valeureux d’entre eux : the Pink carnation aka l’œillet rose (sexy le nom de code hein?).

Mais Éloïse a un problème, elle a compulsé toutes les archives possibles et inimaginables, elle a passé un nombre d’heures incroyables le nez penché sur des rapports insipides du ministère de la Défense, mais pas la moindre mention de l’espion le plus connu de Grande-Bretagne, après James et son martini bien sûr!

Pour tacher de retrouver la piste du furtif bouton (c’est le jour de la métaphore filée sur le thème du jardin, qu’on se le dise!), elle s’est résolue à contacter les descendants des autres espions du jardin, ceux dont l’identité à été découverte par les français à l’époque même des faits. Et c’est donc avec la motivation du désespoir qu’elle se rend chez Arabella Selwick-Alderly, pour découvrir…………… un coffre entier de correspondance entre les divers fleurs du jardin des espions (quand vous en aurez marre des allusions botaniques, vous me ferez signe hein?) !

La voilà donc plongée dans la correspondance d’Amy, au grand dam d’un certain Colin, neveu de cette chère Arabella, qui ne voit pas la présence de notre américaine d’un si bon œil (NDLA : Je flaire une affaire entre ces deux-là sur plusieurs volumes, mais passons). Nous découvrons donc avec elle l’univers napoléonien de la jeune fille.

Française par son père, Amy Balcourt a beaucoup souffert de la révolution qui lui a ravi son père, plongeant sa mère dans une « mélancolie » qui l’a précipitée vers la tombe elle aussi. Elle a grandi avec les histoires des prouesses du Mouron Rouge (oui, vous l’avez bien compris, l’auteur fait une référence directe aux livres de la Baronne Orczy) et de son successeur, « The Purple Gentian ». Elle caresse depuis toujours l’espoir de rejoindre sa ligue et de combattre à ses côtés le joug Napoléonien et profite d’une invitation lancée par son frère resté en France pour traverser la manche avec sa cousine…

Mais qui est ce fameux espion ? Je ne souhaite pas tout vous dévoiler, mais sachez juste qu’iI est grand, blond, sait se mouvoir avec discrétion (surtout sur les balcons) et possède un sens de l’honneur digne de tous les espions de sa majesté… Et puis, avec un nom de code de la mort qui tue : the Purple Gentian, il ne peut qu’être irrésistible non ?

Entre le bel espion et sa « Gentian Girl », l’avenir de la monarchie est entre de bonnes mains. Enfin, pas tout à fait…

De l’aventure, du mystère, de l’humour, j’ai béni les kilomètres parcourus cette semaine et j’ai enfin résolu le mystère de la gentiane violette…

Je n’ai qu’une hâte, découvrir la suite avec le masque de la Tulipe Noire…

En attendant, bonne lecture !
Tam-Tam

PS : La photo, c’est un peu Colin, un peu la Gentiane… Et c’est toujours très agréable à regarder, surtout qu’il a de la bonne lecture à portée de main, héhé!

PS 2 : pour les myopes, notre ami Alexander lit « The Secret History of the Pink Carnation »!!!

Think of England


Un normand qui voudrait résumer ce livre de manière articulée dirait: ce livre a les défaut de ses qualités (c‘est mieux que pt’êt ben qu’oui, pt’êt ben qu’non, non?).

Mais je ne suis pas normande, alors commençons depuis le début.

Je confirme, T. n’est pas normande. Mais il y a des vaches vers chez elle. C’est presque pareil…

En janvier, j’ai gouté pour la première fois à la romance M/M. Et je dois avouer avoir été très très agréablement surprise d’avoir aimé cela, mes précédentes tentatives ayant été plus que décevantes (Tam-Tam qui lève les yeux au ciel, soupire, et ne finit le livre qu’en diagonale en grognant que franchement, non.)

J’avoue que moi aussi, ce n’est pas trop un genre qui marche pour moi, mais parfois, sur recommandation exceptionnelle… En l’occurrence, là je crois que j’avais lu un truc sur Goodreads et que j’étais juste curieuse! Comme quoi une bonne critique peut faire toute la différence…

Et une lectrice m’a suggéré un titre de romance M/M historique, si l’envie m’en prenait. A l’époque, je me suis dit « why not », mais n’abusons pas de ces choses là, et gardons cet historique pas comme les autres pour une lecture prochaine.

Et Chi-Chi m’a ressorti le titre de sa mémoire faramineuse… Et j’ai dit oui à Think of England de K.J. Charles.

Confère, j’essaye de faire lire T.

Je me suis plongée dans l’histoire entre Archie Curtis, ancien soldat de sa majesté, estropié de guerre, la dignité et l’honneur greffé au corps et un désir de vengeance/justice dévorant chacune de ses minutes, et Daniel Da Silva, poète, esthète, et amateur de profils arrières (je laisse votre imagination faire son travail…) qui se retrouvent tout deux invités à un « weekend à la campagne ».

Alors que notre ex-officier tente de pénétrer… dans le coffre fort de l’hôte (humour scabreux #1), il tombe sur Da Silva. Une conversation plus tard, leurs talents de déduction les amènent aux conclusions suivantes:

Pénétrer… *glousse* oui voila, parce que vous, vous l’avez en version écrite, mais il faudrait que je l’enregistre quand elle me le raconte au téléphone!!!

1-Leur présence à la « house party » n’est qu’un prétexte
2-L’ennemi de mon ennemi est mon ami (ou « – par – égale + », les maths ont réponse à tout)
3-Une étroite collaboration (humour scabreux #2) peut faire gagner du temps

Pénétrer, étroit… Vous voyez où elle veut en venir? Moi, pas du tout.

C’est donc décidé: Da Silva piquera les serrures et Curtis s’occupera de l’alarme.

Sauf que… Sauf que… Les alarmes sont vicieuses, et les voilà découverts. Il faut penser vite, tenter de sauver les apparences. Si leur hote apprend qu’ils veulent le démasquer, ils sont tous les deux morts (littéralement). Alors Da Silva prend une décision. Et alors que le bruits des pas des domestiques réveillés par l’alarme se rapprochent dans le couloir, il s’agenouille devant Curtis, lui baisse son pantalon et déclare:

« Lie back, and think of England » (Allonge toi, et pense à l’Angleterre)

*hurlement de rire Tam-Tamesque* *larmes incontrôlées*

Yep… Et au téléphone cela donne un truc du genre « et là *hihihihihi* il lui dit *hihihihihihi* lie *gasp* back *gasp* and thiiink of *gasp* England *MWAHAHAAAAHAAAAA*

J’adore! La moitié du plaisir de la lecture c’est de partager l’expérience non? Bon, peut-être pas la moitié, mais bien 10/15%!

A ce stade du livre je me suis dit « Cela va être un pur délice »!
Vous imaginez, de l’historique, de l’espionnage, des héros qui doivent prétendre être ensemble, un méchant à battre, des réputations à sauver, une vengeance à accomplir et une sexualité à découvrir (oui, parce que bon, on est aussi un peu là pour ça hein, ne nous voilons pas la face), j’étais à fond!

Et puis non. Après un début absolument magique, j’avoue que notre duo m’a quelque peu laissé sur ma faim. L’auteur a fort élégamment et habilement traité l’intrigue d’espionnage, mais sans doute quelque peu au détriment de l’histoire entre Archie et Daniel.

Ah oui, sorry les enfants, je n’ai pas lu le livre, je ne peux donc que partager ce que T. m’en a raconté.

J’en reviens donc à mon résumé à la normande. Ce livre à les défauts de ses qualités. Ce n’est pas un livre long, ce qui rend l’enchainement assez fluide et parfois même haletant, mais il est trop court pour mener à bien le traitement de l’histoire d’amour et de l’intrigue d’espionnage. On ne peut pas être sur tous les fronts!

Le démarrage fulgurant en fait un « page turner », mais l’essoufflement dont il est victime à partir de 50% est finalement frustrant. On veut finir, parce qu’il y a quand même matière à vouloir savoir (et puis qu’on y croit aussi), mais lorsque le mot fin arrive, on se dit le meilleur était au début, et c’est triste.

Pour conclure, je vais me permettre un truc scandaleux: le spoil sensuel (là, encore, je laisse votre imagination faire son travail):

WHAT? Une romance où ils couchent ensemble? Je suis choquée!!!

1-où Curtis découvre qu’il aime les « profils arrières »…
Dans une romance M/M qui commence comme celle ci, on se dit d’emblée qu’il va être question d’initiation, de découverte, de questionnement. Je veux dire notre héros Curtis, au début, il est pas très amical avec Da Silva. Et voilà que BAM, en 24h à peine, il découvre que ce qui se passait dans sa tente à la guerre avec son sergent, ce n’était pas juste « pour soulager la nature », et que finalement, c’est plutôt cool.
Mais. Bien. Sur.

Mais euh… le petit mousse sur les navires je connaissais, mais le sergent? En période de disette, je vous jure, il ne me viendrait pas à l’esprit de demander de l’aide! Ces gens sont bizarres…

Je rappelle à votre aimable souvenir que nous sommes en 1900. L’homosexualité est totalement interdite par la loi, absolument condamnée par à peu prêt tout le monde dans la société et n’est même pas vraiment connue par tous sous ce nom là. Les gens parlent de perversion & co. Et perso, cette précipitations dans la réalisation m’a un peu perturbé.

2-où franchement, je reste sur ma faim niveau galipettes
Dans une romance, je conçoit parfaitement qu’il puisse ne pas avoir de scène plus sexy qu’un simple baiser. Je n’ai rien contre, certaine de mes romances préférées font d’élégantes ellipses lorsque la porte du boudoir se referme.

En revanche, lorsque dans le premier quart du roman, j’ai le droit à un « Lie back and think of England » avec ce que vous imaginez bien qui suit cette déclaration, je m’attends à une romance un chouilla plus épicée que le chaste baiser sur la bouche au moment du happy-end (si vous voyez ce que je veux dire) (mais vous voyez, bande de gourgandines!).

En même temps, moi qui étais choquée par la perspective d’une scène de sexe, je me retrouve au contraire bien contente (oserai-je dire, soulagée?) de ne pas avoir… OK je mens, je suis d’accord, c’est du vol, de l’arnaque!!!

Ainsi, je trouve que j’ai été arnaquée parce que dans ce livre, nos deux héros n’iront pas plus loin que l’oral (humour scabreux #3). Je trouve ça léger, surtout quand là encore, on parle d’initiation/découverte etc…

Alors voilà, le livre est bien, sympa comme tout à lire, mais zut, j’aurais bien aimé pouvoir « penser à l’Angleterre » un peu plus!

Bonne lecture,

Tam-Tam

(ou pas hein… en fait…)

Chi-Chi

Le réseau Corneille


(Réédtion du 21/03/2011)

Les histoires policières, d’espionnage, de suspense, de crimes en tout genre ne sont pas la tasse de thé de Chi-Chi qui le reconnaît fort volontiers.
De mon côté, sans être une fan invétérée au courant de toutes les dernières sorties, c’est un genre que j’aime revisiter de temps à autre.
J’ai mes auteurs fétiches. J’ai mes sous-genres fétiches et Ken Follet pourrait être une sous-catégorie à lui tout seul.
Ces derniers temps, je suis un peu en retard sur la lecture de ses 2 derniers écrits qui attendent patiemment sur mes étagères, mais je dois avoir dans mes rayons l’intégrale de ses écrits.J’aime son travail. En VO et en VF. J’aime la manière dont il mène une histoire. J’aime comme il se sert de plusieurs fils rouges pour nous mener à sa conclusion. J’aime les zones grises si chères à cet auteur. Il y a les gentils, les méchants et les « à définir ». Et j’aime cette épreuve que va représenter le livre pour les héros.Un héros chez Ken Follet va toujours un peu souffrir. Mais c’est pour son bien. C’est un peu comme la désinfection d’une blessure qui brûlerait le temps de l’application de l’alcool. Une fois les microbes éradiqués, quand la douleur palpitante disparaît peu à peu, on a la certitude que notre corps va nous remercier et repartir plus sain, avec une petite cicatrice en prime.

L’histoire chez Ken Follet est aussi un paramètre très important et je sais de source sûre que l’homme fait ses devoirs de recherches avec application. Et son livre s’en ressent. Dans ses livres, vous ne trouverez pas Le Havre sur la Méditerranée, et les français ne seront pas des êtres maniérés qui portent des foulards et des bérets pour aller chercher leur baguette en passant par le bistrot du coin…

Comment je le sais ? Parce que l’action du Réseau Corneille se passe dans l’Europe de la seconde guerre mondiale, de part et d’autre de la Manche. Et qu’en termes d’analyse du comportement anglais et français, mon ami Ken tape dans le mile !

Naviguant entre le nord de la France et le sud des Etats-Unis, ce livre est mené tambour battant et vous tient en haleine jusqu’à la dernière page.
Betty Clairet est Major au MI6, chargée de mission de sabotage sur le territoire français. A la veille du débarquement allié, Betty va devoir former une équipe pour une mission particulièrement périlleuse, la destruction d’un centre de télécommunications allemand. Le réseau Corneille, une sorte d’agence tout risque à la mode WWII (World War 2) est composée exclusivement de femmes, histoire de surprendre l’ennemi…
Pour faire face à cette héroïne au charisme impressionnant, il nous fallait un Némésis à sa hauteur. Et Dieter, allemand Nazi au charme machiavélique remplit toutes les conditions requises pour le rôle :
– Sans aimer la violence pour la violence, il voit en elle une façon d’obtenir des informations, et s’embarrasse peu des scrupules moraux qui pourraient en animer d’autres.
– Alors que d’autres auraient sous-estimé une femme, il sait que Betty est une menace pour le Reich, et voit en son arrestation le moyen prouver sa supériorité intellectuelle.
On aime le détester.
On aimera aussi Paul, américain intriguant chargé de prêter main forte au Major… et plus si affinités… Ahhhh… Paul…
L’arrogance américaine, le charme viril de l’homme, l’honneur et l’héroïsme du militaire allié. Betty a bien de la chance. Mais avant d’avoir de la chance, Betty va un peu souffrir. Paul aussi d’ailleurs. Mais tout deux vont en sortir grandis.
Et moi, alors que je referme le livre, j’en ressors le souffle court d’avoir eu peur pour eux, émue par leur douleur, et amoureuse une nouvelle fois du travail de leur auteur.
Bonne lecture,
Tam-Tam

Le Mouron Rouge

(Réédition du 08/09/10)

Le Mouron rouge n’est pas une romance.

Déjà, Le Mouron rouge n’est pas très connu. C’est un livre d’un autre temps. Je dirais même presque d’une autre génération, si je ne craignais pas de subir les foudres de certaines personnes, en particuliers celles qui ont eu l’idée un jour de me mettre ce livre dans les mains!

Le Mouron rouge, pour moi, c’était un roman de cape et d’épée, un énoooorme pavé (rouge d’ailleurs) qui traînait dans la bibliothèque de mon grand-père entre Les 3 Mousquetaires et Le Capitan. Et j’avais beau avoir plein de frères et de cousins, et préférer Les chevaliers du Zodiaque à Candy, ce gros livre ne me tentait pas, mais alors pas du tout!

Seulement voila, les étés sont longs quand on est jeune. et encore plus long quand on erre dans la maison familiale, qu’on a déjà lu 27 fois tous les Club des Cinq, 14 fois les Alice, que Oui-Oui ou Jojo-Lapin, c’est gentil mais qu’on a définitivement passé l’âge, et que l’on n’est pas encore désespérée au point de lire Eugénie Grandet (enfin pas désespérée au point d’essayer de le lire pour la 4ème fois dans mon cas).

Et pourtant, Le Mouron rouge, c’est une romance. Au même titre que Anne des pignons verts. Au même titre que Jane Eyre. Orgueil et préjugés. Les Mille et unes nuits. Et tant d’autres. Le Mouron rouge, c’est l’été de mes 14 ans, et surtout, Le Mouron rouge, c’est à mon humble avis un des livres les plus injustement méconnus, malgré ses multiples traductions, adaptations au théâtre, au cinéma et à la télévision… C’est une série de 9 romans écrits au début du 20ème siècle par une Baronne anglo-hongroise, sous le titre The Scarlet Pimpernel.

Et cette série nous parle d’un héros, un vrai, un grand beau fort et viril comme on les aime… Un savant mélange de Robin des Bois pour le coté voleur au grand cœur (mais qui ne vole rien en fait), James Bond pour les aventures abracadabrantesques, Arsène Lupin pour la chance insolente, Mac Gyver pour l’ingéniosité, Jack Sparrow pour la sexytude nonchalante (et pourtant ce n’est pas un canon de beauté), un peu Superman sur les bords pour la double identité, et il se murmure même dans certains milieux éclairés que c’est le Mouron Rouge qui a inspiré le personnage du Zorro! Autant dire un bel aventurier qui court vers son destin tel un cheval sauvage (Johnny, sors de ce corps!), et que je verrais bien incarné par Hugh Jackman. Au cas où les choses ne seraient pas encore bien claires, Tam-Tam et moi-même pensons que Hugh incarne le top de la sexytude absolue. Donc, tous mes héros aventuriers, je les vois sous les traits de Hugh Jackman…

Sir Percy (ouch, on vient de perds 372 points sur l’échelle de Hugh Jackman… Soyez indulgents avec ce malheureux, il n’a pas choisi son prénom. Sir Percy donc… ) est un gentilhomme anglais, qui appartient à une société secrète fondée pendant la Terreur française et essaye de sauver de la guillotine le plus grand nombre d’aristocrates. C’est que toutes ces têtes coupées, cela fait franchement mauvais genre, désordre et compagnie, cela manque d’élégance… Sir Percy est une figure publique, nonchalante, distraite, un dandy superficiel que personne ne prend au sérieux. Ce qui le rend évidemment d’autant plus habile lors de ses missions de sauvetage. Missions qu’il n’accomplit pas seul la plupart du temps, il est aidé de ses petits camarades de la société secrète.

Ah, j’oubliais… Le Mouron rouge, qu’est-ce que c’est? Un mouron rouge, c’est une petite fleur écarlate, qui sert de nom de code et de signature à Sir Percy lorsqu’il est en mission. Sir Percy est également un as de déguisement, il glisse comme une anguille entre les mains de la police révolutionnaire française (ah ce livre a bien été écrit par une anglaise, les français n’y tiennent pas DU TOUT le beau rôle!) et notamment file toujours in extremis entre les doigts de son ennemi juré, le sinistre Chauvelin.

Mais où est donc la romance??!

C’est que Sir Percy, en plus d’avoir une gentleman-attitude digne des plus héroïques chevaliers, est marié mes petits amis, à une beauté renversante et française qui répond au doux nom de Marguerite. Et Marguerite a un frère qu’elle aime beaucoup (quelle idée, franchement) et pour lequel elle a la mauvaise habitude de se mettre dans un pétrin pas possible, laissant ensuite à son tendre époux le soin de venir réparer les dégâts. A un petit détail près : Marguerite ne sait pas que son mari est le Mouron rouge. Marguerite compte donc sur le Mouron rouge pour la tirer d’affaire. Par contre, elle ne tient pas son cher mari en très haute estime, méprisant vaguement ce dandy qui se laisse aller à vivre dans un luxe facile pendant que tant de gens meurent de l’autre coté de la Manche… De son coté, Sir Percy est vraiment très très très amoureux de sa femme, mais ne peux pas le lui dire, car il doute de sa loyauté. Un magnifique cas d’identité secrète, qui cause toutes sortes de situations délicates pour nos héros… Conflit, conflit, mon ami!

Ce secret ne s’étendra évidemment pas sur les 9 tomes de la série, en tout cas pas entre les époux, mais il donnera lieu à quelques scènes particulièrement émouvantes entre ces deux-là, qui devront apprendre à se faire confiance et traverser ensembles les épreuves que ne manqueront pas de leur imposer ces temps troublés. C’est donc un pur roman d’aventures chevaleresque, parfaitement entremêlé de romance!

Et, ma chère Tam-Tam, j’ai le bonheur de t’apprendre que Sir Percy passe haut-la-main ton test du soulevage de demoiselle en détresse, il saura faire battre ton cœur de midinette!

Excellente lecture,
Chi-Chi

RED

Je vous emmène au ciné en ce mercredi, enfin « je »… C’est un bien grand mot! Car en réalité c’est plus le prince qui vous invite à cette séance, comme il m’y a invité un soir d’hiver il y a 2 ans.

Au début accepté pour lui faire plaisir (et parce qu’il y avait Bruce Willis au casting), ce film est devenu un de mes préféré depuis parce qu’il me fait mourir de rire, qu’il y est question de romance, d’espionnage, et que le cast est quand même bien impressionnant!

Le tout, sans être une comédie romantique, label qui a le don de faire fuir Mr. Tam-Tam, me condamnant à swooner sur Mr. Darcy dans la solitude la plus totale (trop dur).

Mais de quoi parle ce film qui peut se vendre à l’homme de Neandertal qui partage peut être votre vie et qui grogne quand vous lui parlez d’amour et d’envolée de poneys cinématographique?

Il raconte l’histoire de Frank Moses, ancien agent (black op) de la CIA. Ce dernier, retraité, voit son quotidien chamboulé quand il reçoit la visite inopportune d’une équipe armée jusqu’au dents envoyée pour le « nettoyer ». Comme Franck Moses est un peu le roi du monde (Bruce Willis quoi), le commando se prend une dérouillée, et Frank s’échappe en se demandant bien pourquoi tant d’année après sa retraite, il reçoit une visite de cette nature.

Les habitudes ont la vie dure, il comprend qu’une telle opération sur son domicile signifie qu’il est « surveillé » depuis un moment et que les conversation qu’il entretient avec Sarah (Mary-Louise Parker) auront sans nul doute éveillé les soupçons de ses poursuivant et que la jeune femme, qui travaille au service clientèle de l’entreprise en charge du versement de sa pension de retraite, est en danger.

Bah oui, parce pour un ancien agent, la vie de tous les jours finit par être un tantinet monotone. Si bien que notre ami Frank a pris l’habitude d’appeler Sarah pour tromper l’ennui en prétextant la perte de son chèque de pension…

Mais si Frank sait reconnaitre les signes d’une attaque commando au beau milieu de la nuit, la psychologie féminine n’est pas son fort, et il se retrouve contraint de « kidnapper la demoiselle ».

S’en suit alors une histoire absolument délicieuse et digne d’une romance d’espions où les anciens collègues/ennemis de Frank vont s’allier pour comprendre le fin mot de l’histoire sous les yeux admiratifs de Sarah, qui vit la plus grande aventure de sa vie, et qui en adore chaque instant!

L’équipe des papys de l’espionnage est à elle seule une raison de regarder ce film: vous y trouverez une Helen Mirren absolument mortelle (dans le sens littéral du mot), un John Malkovitch complètement barré, et un Morgan Freeman en grande forme (cette voix…).

Je dois revoir ce film au bas mot, une fois par saison tant le mélange d’humour est efficace! Les soirées vont se rallonger, c’est le moment parfait de vous le procurer! Avec le prince, nous surveillons la sortie DVD de RED 2 avec impatience et en attendant, on se console en propageant la bonne parole!

Bon visionnage!
Tam-Tam

Kell Sabin, la série

 
L’obsession compulsive a encore frappée. 
Le week-end dernier, je finissais White Lies de Linda Howard. Il y a un quart d’heure, j’ai vu apparaitre le mot « fin » sur le troisième tome de la série. Il fallait bien quelqu’un comme Linda Howard pour me plonger dans un marathon sans même y penser.

Alors je pourrais faire un article pour chaque opus. Mais il se trouve que cette série date des années 80. Et que si elle a beaucoup de qualités (que je vais vous lister, n’ayez crainte), la longueur n’en fait pas partie. Je préfère ainsi ne dédier qu’un article aux trois premiers (plus courts) et ne pas trop spoiler.

C’est moche de spoiler. Le sage dit même « A chaque fois que tu racontes la fin avant l’heure, aux pays du bel arc-en-ciel, un lapin pleure » (et là, le sage a réussi à rimer, et mettre pile le bon nombre de pieds, merci d’applaudir).

Et au-delà du bien être des petits lapinous adorables et duveteux, je n’aime pas trop en dévoiler sur les romances suspense. Je veux dire, on se doute bien que les héros vont se sauter dessus sauvagement dans le feu de l’action/après avoir échappé de peu à la mort/pour se réconforter de la perte d’une compagnon d’armes. Les raisons sont aussi nombreuses que variées, mais le lecteur doit les découvrir seul, quitte à s’endormir à une heure indécente.
Et heure indécente, sur cette série il y a eu.

Dans « L’arc en ciel de minuit » (Midnight Rainbow), Grant (qui s’appelle Grégory dans la version française) vient d’être engagé pour porter secours à Jane Greer. Cette dernière s’est en effet retrouvée mêlée à une sombre affaire de microfilm (oui, 80’s power, mes amis) et semble être retenue prisonnière chez un baron de la pègre du Costa Rica. 

Alors que Grant, ancien mercenaire/espion/nettoyeur (on ne saura pas vraiment) s’était dit que son dernier contrat avant une retraite bien méritée serait de la tarte (vous pensez, une jet-setteuse insouciante), il ne s’attendait clairement pas à la course poursuite dans la jungle du Costa Rica en compagnie d’une femme avec un solide sens des réalités, une détermination peu commune le tout emballé dans un packaging assez attirant. Et un mercenaire surpris, ça donne des situations explosives de sensualité. D’autant qu’une fois encore, nous avons ici le modèle howardien de l’homme alpha : Grant est un homme, un vrai. Protecteur dans l’âme, héroïque et un tantinet macho… Vous me direz, je me répète, mais c’est toujours un peu comme ça l’homme howardien, il ruisselle de masculinité, et puis un jour, une femme surprenante ne se laisse berner par son tour de force…. et BAM!

Enfin, bam ou pas bam, notre couple est tout de même dans de sérieux draps. Entre les sbires du vilain méchant qui veulent leur mettre le grappin dessus, des traitres qui se sont infiltrés dans la hiérarchie de « l’agence », le Costa Rica comme destination de vacances, il faudra repasser!

Après la course poursuite dans la jungle, la moiteur de l’Amérique du Sud et la sexytude de l’homme aux yeux de félin (oui, Linda Howard, dans le texte). Je n’avais pas encore eu ma dose de testostérone. Et puis j’avais aussi aperçu un certain Kell Sabin qui paraissait avoir toutes les qualités requises d’un héros über-miam. J’ai donc procédé à la lecture du second livre.

L’aventure de l’amour (Diamond Bay) commence par un naufrage. Notre espion/mercenaire Kell Sabin (oui, on n’en sait toujours pas plus, si ce n’est qu’il « n’existe pas officiellement ») que l’on avait entre-aperçu dans le tome précédent, voit ses vacances annuelles ruinées par une explosion de bateau, deux balles dans le corps, et 3,5 km à nager dans la baie pour échapper à un certain Charles (le vilain). Vous admettrez qu’on a vu mieux comme thalasso pour se reposer. 

Rachel Jones est veuve et vit depuis 5 ans à Diamond Bay (un nom très romantique donné au lieu parce que quand le soleil se couche, cela fait comme un tapis de diamants sur la ligne d’horizon) (encore l’auteur dans le texte), un lieu est évocateur de romance (plus que la jungle humide du Costa Rica) (quoique…) où notre héroïne vit avec son chien Joe, ses journées rythmées par les tâches domestiques, la gestion de ses magasins de souvenirs, ses écrits, ses cours…
Mais son quotidien va se trouver perturbé lorsqu’au hasard d’une balade sur la plage, elle tombe sur le corps inanimé de Kell Sabin. Avec l’aide de son chien (oui, Joe est le cousin de Lassie, il comprend tout et est capable de monter une Expedit de chez Ikea en deux aboiements et trois jappements), elle va rapatrier le blessé à son domicile et entreprendre de le maintenir en vie.

Dans une autre vie (comprendre, avant la mort de son mari) Rachel était journaliste d’investigation. Et parce qu’elle n’est pas née de la dernière pluie (de poneys), elle comprend que 1) cet homme est blessé (oui, deux balles peuvent avoir cet effet),  que 2) que cet homme est quand même hyper beau gosse avec son teint halé (l’auteur nous précise que l’homme est bronzé « partout ») et enfin que 3) appeler la police n’est sans doute pas la meilleure chose qu’elle puisse faire (c’est bien connu, quand tu trouves un homme qui ressemble à une passoire, tu te dis, « n’appelons pas la police, c’est plus prudent »). C’est ainsi que Rachel appelle son amie vétérinaire pour qu’elle l’aide à soigner notre Mister BG.

Alors voilà… en 3 points, je viens de vous dévoiler pourquoi cette histoire, de prime abord, fait carrément moins crédible. Mais je vous rassure, au-delà de l’improbabilité de la situation, Rachel est un personnage attachant et Kell possède aussi sa carte de membre du club des mâles intensément dominants. Il est tellement dur (ouhh… mais c’est que je ferais presque des allusions sensouelles moi), tellement fort… tellement… tellement… que l’histoire se lit, et que le mot fin arrive sans que Joe ait eu le temps de monter le canapé (je fais référence à ma blague pourrie de tout à l’heure, pardonnez…).

Après avoir laissé notre duo se repaitre du spectacle des vagues s’échouant sur la plage, j’ai attaqué le dernier tome, La chevrolet bleue (Heartbreaker).

Et là, deux choses se sont imposées à moi d’emblée. Les titres français de cette série sont à mourir de rire et point d’espion/mercenaire dans celui-là. Non, dans cette histoire il est question de Michelle Cabot, au lendemain du décès de son père. 

Alors qu’elle s’affaire à mettre en ordre les papiers du défunt, tout en essayant vainement de maintenir à flot le ranch dont elle vient d’hériter, elle découvre un soir qu’une partie (une grosse partie) de sa dette n’est pas détenue par une banque, mais par John Raferty, le rancher d’à côté, bourreau des cœurs arrogant et macho. Soucieuse de liquider sa dette le plus vite possible, Michelle prend son courage à deux mains et appelle notre ami John… 

Vous pensez bien que ces deux là sont faits pour s’entendre… à l’usure! Mais elle verra au delà de l’arrogance, il saura mettre de côté les manières de princesse. Ajoutez à cela un ex-mari qui rode… Vous obtenez une romance suspense honorable, qui n’est pas sans me rappeler « Libre d’aimer » de Catherine Anderson. D’ailleurs je ne vous en dit pas plus, et je vous laisse faire votre sélection howardienne vous-même.


Lisez les dans l’ordre, dans le désordre, qu’importe! Le mâle howardien est toujours sexy et torride! En revanche, je décline toute responsabilité pour les couvertures cheesy et kitch des versions françaises que vous pourrez trouver! Oui, j’en ai même été réduite à vous mettre les couvertures VO, c’est dire! 

Enfin, je vous ai présenté ici de la vrai romance 80’s. Elle ne se lit pas tout à fait comme de la romance actuelle. Le mâle y est beaucoup plus macho, l’héroïne est beaucoup moins maitresse des choses. Il faut en prendre et en laisser. Si d’aventure vous seriez craintive, mon préféré reste le dernier opus « White Lies ».

  
A bon entendeur, bonne lecture,
Tam-Tam
   

White Lies

Il a longtemps, dans un royaume fort fort lointain, vivait une princesse qui aimait faire des nuits blanches. Et cette princesse, qui répondait au doux sobriquet de Tam-Tam, aimait à raconter les raisons de ces nuits blanches à l’internet tout entier, dévoiler que l’auteur responsable de sa première fois n’était autre que Linda Howard. Et cette même princesse (qui devrait arrêter de parler d’elle à la troisième personne) a lu récemment un nouveau Linda Howard…
Enfin, pas si nouveau que ça (1988). Mais n’allons pas couper les cheveux en quatre, et soupirons en cœur mes sœurs, car le Héros Howardien est de retour dans ma vie! (oui, le « H » majuscule est obligatoire ici)

Je n’en ai pas lu de nouveau depuis bien des lunes (je crois que ça commence à se compter en années) pour plusieurs raisons, toutes très légitimes :

  • mes dernières lectures de cette auteur m’avaient déçues par rapport aux nuits blanches de mes débuts de princesse.
  • constatation de ces dernières années, je n’ai finalement lu que peu de romance suspense, écrites par Linda ou qui que ce soit d’autre. Chi-Chi, grande influenceuse devant l’éternel chatoyant, est fort peu portée sur le genre (même si Linda Howard tient tout de même une place particulière dans son panthéon) et j’ai oublié d’avoir envie (Johnny sort de ce corps) de suspense.
  • malgré un courrier incendiaire envoyé au très haut (toujours chatoyant), ce dernier n’a pas consenti à rallonger les journées qui ne font toujours que 24h, limitant mes possibilités de lecture.
Mais comme vous l’aurez conclu de ce fabuleux passage introductif sans queue ni tête, cette disette vient de prendre fin car grâce à Emmanuelle, lectrice et bloggeuse, qui me l’a chaudement conseillé.

Bilan de la lecture, j’ai soupiré, j’ai frissonné, et je vais sans doute me jeter violemment sur les autres tomes de la série (oui, parce que bien entendu, j’ai commencé par le dernier, sinon, c’est moins drôle).

Mais je vous parle, je vous parle. Et vous ne savez toujours pas de quoi il s’agit…
 

« White Lies » s’ouvre un jour où tout va mal. Jay (l’héroine, pas l’oiseau) vient de se faire licencier parce qu’elle a eu le malheur d’être plus compétente, plus efficace que le fils du patron, et que ça fait un peu tâche, aussi pour rétablir l’équilibre du cosmos, le grand patron a cru bon de congédier la demoiselle.

Alors qu’elle rentre chez elle en ruminant son agacement et ses envies de hurler l’injustice de cette situation à la terre entière (sentiment que je partage, j’ai bien souvent, dans ces situations, des visions très violentes de têtes écrabouillées avec délectation par mes blanches mains sur un crépi bien épais et dur) (toute analogie avec une chanson du même nom serait bien entendu fortuite), un homme mystérieux au doux nom de Frank la contacte.

Frankie (pas Vincent) a besoin d’elle pour identifier le seul survivant d’une explosion comme étant Steve, son ex-mari. Plus à une mauvaise nouvelle prêt, Jay se dit qu’un petit voyage à l’hôpital militaire lui fera oublier quelques heures qu’elle va devoir passer les 2 prochaines semaines à faire semblant de ne pas être duuuuuu tout atteinte par son licenciement et que tout va bien dans le meilleur des mondes (on visualise des petites moutons blancs bouclés qui gambadent dans des prairies verdoyantes et on respire par le ventre).

A l’hôpital, devant le corps enrubanné de l’homme avec lequel elle a partagé sa vie, Jay est pleine de doutes. Certes la taille est globalement la même, certes la corpulence est somme toute similaire, mais elle trouve tout de même que reconnaitre quelqu’un avec lequel elle n’a pas eu de contact depuis cinq ans, c’est pas si facile quand de la personne s’échappent plusieurs tubes rattachés à des machines, et que la peau visible à ce moment là, elle la cherche…

Mais chez Linda Howard, certaines choses ne s’expliquent pas par des mots. Les sentiments et les sensations gouvernent les personnages. Comme si les corps pouvaient se reconnaitre avant de se parler, comme une sorte d’alchimie. C’est sans doute de là que vient le coup de foudre… Mais je m’égare.

Car bien entendu, Jay reconnait la momie Steve, et Steve, depuis les profondeurs de son coma artificiel, reconnait Jay. Je sais cela sonne vraiment mal, presque dégoulinant de sucre et que l’on a envie de lever les yeux au ciel, mais dans le livre, l’auteur a fort heureusement plus de talent que moi. 

Une fois le patient identifié, Jay pense pouvoir repartir affronter ses 15 jours de préavis. C’est sans compter sur Frank qui la persuade de rester auprès de son ex-mari… Jay réfléchit longuement (au moins trois secondes) et accepte…

Alors, comme ça, on pourrait croire que 1) c’est une histoire de retrouvailles, et que 2) pour le suspense il faudra repasser. Mais ce serait sous-estimer l’auteur qui nous livre un héros amnésique, seul détenteur de la vérité de l’accident et des circonstances pour le moins opaques de l’évènement qui chamboule la vie de Jay. 

A chaque détour de phrase on se demande QUAND la vérité éclatera. Car si le lecteur en sait parfois plus que les personnages, il perçoit aussi que les personnages ne lui ont pas tout dévoilé. La tension monte donc, et comme toujours avec Howard, elle va de paire avec le désir.
 
Ouhhhh que j’avais oublié à quel point j’aimais les héros howardiens!! Forts, possessifs, passionnels, sensuels jusqu’à en être félins. Je l’aime cet alpha howardien. Je frissonne quand il parle à celle qui considère comme sienne. J’aime quand il décide, mais écoute néanmoins sa partenaire. Je l’aime cet alpha.

White Lies (j’entends ici d’avance le désespoir de certaines) n’est pas traduit, mais je pense être retombé dans mon addiction, et prévois de lire très prochainement les trois premiers tomes de la série Kell Sabin dont ce livre est le 4ème opus. Rassurez vous donc, les trois premiers sont disponibles en VF (en vintage, couverture pourrie incluse). 

Je m’en vais de ce pas comparer les profils de ces hommes hors du commun, et m’imaginer pantelante entre leur bras (que voulez-vous, j’ai une imagination fertile), et je vous tiens au courant!
 

 
En attendant, bonne lecture,
Tam-Tam

PS: l’article d’Emmanuelle sur son blog anglophone ICI
 

Le jardin aux pistolets d’or

Il y a un an environ, Pimpi, entendant mon cri de douleur et de frustration, me faisait découvrir la lumière. Alors que je me lamentais dans le noir de ma panne de lecture, elle m’ouvrait des horizons formidables et m’initiait à Lauren Willig et son jardin.

Un an a passé, et voilà que j’ai épuisé le filon déjà sorti en finissant pour vous cette semaine (et un peu pour moi quand même) « The Garden Intrigue », tome 9 de la série des Pink Carnation. Entre l’œillet, le lilas, l’orchidée ou la tulipe, ces 9 tomes ont affuté mes talents linguistiques en botanique ! 

Aujourd’hui c’est un jardin entier qui s’ouvre à vous. Mais pas que cela, puisque comme à l’ordinaire, cette histoire s’ouvre d’abord sur Eloise et Colin, dont bien entendu je ne peux rien vous dévoiler au risque de vous gacher le plaisir de la découverte sur les tomes précédents…

(petite ellipse pendant laquelle votre princesse médite avec sa conscience)
Moi : Dois-je leur révéler que Eloise et Colin sont ensemble ?
Conscience : Patate ! Tu ne crois pas qu’ils s’en doutent un peu ? Aie deux sous de jugeote voyons ! Tu n’es pas connu pour être des plus subtiles et clairement, cela fait 8 articles que tu les bassines sur la sexytude de Colin et le fait qu’Eloise et lui, c’est chaud bouillant !
Moi : Oui, mais c’est dur de savoir quoi dire ! Autant les spoilers me donne encore plus envie de lire un livre, autant certaines personnes tiennent vraiment à être surprise.
Conscience : Et alors ?
Moi : Bah je me demande si je leur révèle l’avancement de la relation, les obstacles et tout, tu vois ?
Conscience : Mmmmmm…
Moi : J’ai pas envie de leur ressortir la même soupe en permanence, et même si je trouve cela drôle, le « mmmmhhh… ouhhh… ahhh… » devient lassant non ?
Conscience : C’est toi qui vois.
Moi : Comment ça c’est moi qui voit ? Tu es ma conscience ou bien ?
Conscience : …

Je me dois de censurer ce qui s’est passé par la suite, mais disons seulement que ma conscience est moi ne sommes pas en bons termes. Il me reste mon éthique, qui me dit de vous laisser dans l’ombre, et de passer directement à l’histoire d’espion. Oui, parce que c’est quand même le thème du livre et de cette saga estivale (estivale décrivant ici les températures dont certaines régions bénéficient, quand bien même tout le monde est retourné au travail).

A l’honneur dans le jardin, Augustus Whittlesby qui, sous ses airs de mauvais poète, est un agent de Sa Majesté avec une nouvelle mission à remplir pour, une fois de plus, empêcher le nabot corse de faire des siennes. Augustus, vous l’avez peut être déjà croisé dans les opus précédent, vous qui êtes à l’heure dans vos lectures de Lauren Willig. Mais à l’époque, il ne dégageait pas cette image d’espion sexy, il était juste un poète à la rime un soupçon pourri et au jugement condescendant. En un mot, il était parfaitement « horripilant ».

Dans « The Garden Intrigue », il redore son blason et nous dévoile sa personnalité secrète. Celui qu’il est lorsqu’il n’est pas obligé de se faire passer pour ce paon prétentieux qui parle en vers. Car s’il est un médiocre poète, il est un agent infiltré de la plus belle eau. Son déguisement est brillamment exécuté, sa persuasion parfaite, etc.

Toutefois, cela n’est pas sans avoir des conséquences sur sa vie personnelle. Quand personne ne vous connaît autrement que comme le leurre que vous affichez à la société, personne n’arrive à vous atteindre et la solitude peut être rude.

Cette solitude, en un sens, Emma Morris Delagardie la connaît aussi. Depuis la mort de son époux, elle s’est créé un personnage public qui fait fureur pour mieux cacher ses blessures.

A l’occasion de l’anniversaire de la belle-fille de Napoléon, Emma est chargée de l’écriture d’un masque (NDA – alors, j’ai eu beau chercher, je n’ai pas réussi à trouver la définition concrète de cet exercice d’écriture poétique). Et pour la seconder, qui mieux que ce cher Augustus ?

Il va sans dire que l’écriture du-dit masque ne sera pas de tout repos. Car entre les deux personnages qui vont se chercher mutuellement et les conspirations mystérieuses, Lauren Willig aura encore une fois rendu la route vers le happy-end pleine de rebondissements.

Un opus plus léger et très fouillé historiquement mais qui pourtant me plait moins que le précédent. Sans doute parce qu’à trop faire attention à ce qu’ils disent, les personnages en ont perdu une certaine spontanéité.

Cela n’en reste pas moins un très bon livre qui mérite que l’on s’y arrête. Et puis si Augustus et Emma ne vous convainquent pas, il reste toujours Eloise et Colin qui dans ce tome vont faire face à leurs premières épreuves de couple (oups… I did it ! Damn you conscience!).


  
 
Bonne lecture,
Tam-Tam

  

CIA – charisme, intelligence, awesomitude

Dans cette série qui entame son 4ème épisode, j’ai du bon et du mauvais. Mais qu’il soit régence ou contemporain, mes espions étaient jusqu’à présent plus occupés à découvrir les conséquences de leurs sentiments et la puissance de ce que l’amour peut leur faire faire, qu’à réfléchir aux conséquences de leurs actions sur la paix mondiale, sur la destinée des populations.

Parce que j’ai beau aimer les espions débordant de testostérone ou ceux qui savent briller dans les salons Londoniens, la partie purement cartésienne de mon esprit n’arrive pas a avoir peur pour eux, à craindre ne serait-ce qu’un instant que le méchant les atteigne.

Or, une des dimensions du roman d’espion est ce suspense haletant, cette incertitude quand à l’issu de la course poursuite entre le héros et son adversaire. Parfois, la ligne qui définit le bien est le mal est elle-même incertaine, les héros ne sont pas tout à fait exempts de défauts et ils se tiennent sur le fil, constamment tiraillés entre leur honneur, leur égo, et la peur de mourir (qui vous fait oublier l’honneur, croyez moi !).

Cette semaine, je mets donc à l’honneur un livre qui possède ses caractéristiques. « Les lions du Panshir » de Ken Follet ouvre son premier chapitre en 1981. Alors pour ceux qui ne savent pas, en 1981, le mur n’est pas tombé. Nous sommes (encore) dans le contexte de la guerre froide, où deux blocs s’affrontent, un peu comme dans une partie d’échecs.

Le terrain de jeu ? L’Afghanistan. Chaque puissance place ses pions pour consolider ses positions.

Tout commence à Paris, où Jane, jeune étudiante en linguistique, tombe sous le charme d’Ellis. Ce qu’elle ne sait pas, c’est qu’Ellis, est un espion de la CIA. Lorsqu’elle découvre l’homme de sa vie n’est qu’une illusion et que sa relation n’est qu’un mensonge, Jane épouse (sans doute un peu par dépit) Jean-Pierre, un jeune médecin qui l’emmène en mission humanitaire pour « Médecins de la liberté » en Afghanistan. 

Et alors que Jean-Pierre assoit sa réputation de médecin, Jane essaye de dispenser des leçons basiques d’hygiène dans les contrées reculées du Panshir. Elle se lie avec les femmes du village, s’immerge dans la culture linguistique locale et pense qu’enfin elle a trouver un sens à sa vie…

Bon là, je caricature… Parce que ce qu’elle ne sait pas, c’est que Jean-Pierre est lui aussi un espion, à la solde du bloc soviétique et qu’il a pour mission de rendre la vie des rebelles très compliquée. Rebelles qui se trouvent au sein même de la communauté.

Jane n’est pas stupide et alors qu’elle encaisse à peine la trahison de son mari, voilà qu’Ellis réapparait…

Vous dire que le gentil dans l’histoire c’est Ellis serait mentir. Vous dire que Jean-Pierre est un gougeât manipulateur serait trop simple. Ils sont tout deux bien trop complexes pour cela. Dans le Panshir, on donne plus dans les nuances de gris (oui, je me permets la référence, oui !) que dans le manichéen pur et simple. Car les motivations de Jean-Pierre sont finalement très semblables à celle qui animent Monsieur Ellis CIA. J’aime quand tout n’est pas si simple et que l’auteur nous plonge dans la complexité du cerveau humain et ses désirs.

Ken Follet est d’ailleurs suffisamment talentueux pour que son histoire, les virages qu’elle finit par prendre jusqu’à son final surprenant soit orchestré de main de maitre. Jane est le point d’ancrage de cette histoire, et les évènements semblent graviter autour d’elle. Aucune chose n’est certaine avant le mot « fin » qui à mon sens vient bien trop vite.

Bonne lecture,
Tam-Tam

Au service de la couronne

Trois semaines déjà que nous nous épanouissons auprès des collègues de Mr. Bond. Trois semaines au cours desquels j’ai pu vous montrer que les espions, c’est glamour, que les espionnes peuvent être super bad-ass quand elles veulent et que s’il est bien traité, l’espion régence peut faire grave rêver…

Mais nous sommes en France mes amis, et en France, il faut une exception à toute règle. C’est la semaine de l’exception avec la série « Au service de la couronne » de Jenna Petersen :
– From London with love (Bons baisers de Londres)
– Desire never dies
– Seduction is forever

Prenons trois ladies. Pas n’importe lesquels, trois ladies qui partagent grâce, beauté et charme en quantité suffisante pour faire sensation sur la saison londonienne. Trois femmes influentes que tous connaissent, qui ont accès à tous les salons et reçoivent toutes les invitations.Le genre de ladies parfaitement placées pour s’informer, savoir, démasquer.

Meredith Sinclair est éblouissante, pleine de charme et possède un sacré sens de la répartie qui en font la belle des salons. Anastasia Whittig est la lady par excellence, posée, belle comme le jour, et discrète. Enfin, Emily Redgrave est intelligente, racée… Bla. Bla. Bla.

Pourquoi bla ? Une présentation comme ça est trop belle pour être vraie. Parce que l’histoire développée dans chaque livre est parfaitement insipide et que les héroïnes, qui sont supposément des jeunes femmes intelligentes et futées sont à la limite entre la tête à claque et la plante verte. Et parce qu’au-delà de toutes ces imperfections, cette série est parfaitement oubliable.

Vous me direz, c’était peut-être l’intention de l’auteur, en faire une trilogie qui s’autodétruira à la fin de la lecture.

J’aimerais pouvoir vous dire que les héros rattrapent un peu la sauce, mais pas vraiment. Déjà, j’ai complètement oublié leur nom. Le dieu internet est là, certes, et je pourrais vous dévoiler l’identité des lascars, mais ils sont interchangeables et ne sont clairement là que pour faire joli.

Devant un tel fiasco, vous pensez bien que j’ai médité longtemps sur les raisons de mon ennui.

Est-ce à cause des clichés ? Réponse : non, les romans de Céleste Bradley n’en sont pas exempts, loin de là, et la série est pourtant une réussite.

Est-ce à cause des héros ? Réponse : oui, mais pas seulement. Un roman peut avoir des héros « moyens » mais être récupéré par une histoire en béton armé !

Est-ce à cause des incohérences ? Réponse : oui, mais ce n’est pas comme si mon cerveau s’attendait à de la logique scientifique à tout épreuve quand il lit une romance d’espionnage.

Est-ce à cause du style ? Réponse : non, le style est correct, et le livre se lit sans roulements systématiques des yeux.

Alors pourquoi ?

  • Parce que cette trilogie ne possède pas les éléments subtils et nécessaires à la réussite d’une série.
  • Parce que le tome un est moyen, voir ennuyeux.
  • Parce que le fil directeur est parfaitement fantoche.
  • Parce que les personnages secondaires sont sous-développés dans les tomes précédent le leur, alors que le lecteur devrait normalement mourir d’envie de découvrir leurs histoires.
  • Parce que les rebondissements sont… inexistants.

Alors oui, c’est un jugement dur, mais quand je me plonge dans un roman d’espions, je m’attends à une intrigue, un adversaire, une identité sécrète, du mystère. L’histoire, c’est le synopsis, dilué sur 400 pages. D’ailleurs, J’ai Lu n’a jamais publié les tomes 2 et 3. Qui sait, peut-être est-ce un signe qu’il faut faire l’impasse de cette série!

Bonne semaine (je ne peux décemment pas vous dire bonne lecture),
Tam-Tam
  

Le cercle des menteurs disparus

J’aime bien mes jeux de mots pourris. Là maintenant, tout de suite, j’ai la certitude que vous avez en tête Robin Williams en professeur de littérature, tentant de nourrir de son savoir les futurs tête pensantes de son pays…

Avec un peu de chance, vous finirez par vous rappeler que dans ce film, il y a aussi le délicieux Ethan Hawke, qui ma foi, n’est pas non plus désagréable à regarder. Je vous invite à rester sur cette image. Parce que la série des menteurs de Céleste Bradley est une série où le mâle est beau, le mâle est mystérieux, en un mot comme en cent, le mâle est un espion…

Mais revenons aux origines…

A l’époque où je découvrais cette auteur, j’étais encore une jeune fille naïve qui commençais studieusement et sagement par le premier tome. Et puis vint ce jour maudit où le premier tome ne pu être mis à ma disposition à la bibliothèque. Je commis alors le sacrilège qui allait changer pour toujours la face du monde : j’empruntais le tome 3. Oui, même pas le tome 2, directement le tome 3… positivement médiéval !

Pourquoi ? Quel démon avait alors pris possession de mon corps ?

Je repasse au présent de narration, et je vous explique.

La 4ème de couverture avait tout pour me plaire. Il y était question d’usurpation d’identité,  d’un homme au passé compliqué, d’une mémoire qui fait des siennes, d’un honneur à rétablir et un héros qui s’appelle JAMES. Bref, cela sentait l’espionnage régence à plein nez. Et moi, innocente ou pas, je me suis dit que je tenais là mon prochain livre de chevet.

J’étais bien loin de savoir que Celeste Bradley dédierait non pas 5, mais 7 livres aux espions de la couronne. Que les femmes seraient elles aussi mises à l’honneur, et que les noms de codes seraient chargés en animaux (le renard, le griffon, le lion, etc…).

Mais revenons à James qui, il faut l’avouer, possède quand même un prénom qui le prédestine à participer à cette série. Notre cher James est un espion blessé. Un homme blessé, et a fortiori un espion, cela finit par être ronchon (à défaut d’une autre expression qui me vaudrait les foudre de Chi-Chi). Il ne comprend pas que la convalescence prenne du temps, tout ce qu’il voit, c’est qu’un traître court encore et toujours et que Napoléon et ses sbires menacent le royaume. Du coup, du fond de son bureau au club, il cherche…

Les indices lui laissent entendre que tout part des messages codés, que le maitre du code a la clé du mystère et que trouver le décrypteur permettra de déjouer les plans du traître. Le plan semble parfait, à un détail près. On (comprendre le cosmos entier) a aucune idée de comment mettre la main sur le maître du code.

Heureusement, le maitre en question a une fille qui porte le doux nom de Phillipa. James se dit donc que pour trouver le père, passer par la fille pourrait être une bonne idée… ou pas. Et ce n’est pas le nouveau précepteur de son fils adoptif, un certain Phillip Atwater qui en dirait autrement. Car lui aussi, en un sens est à la recherche de son père. Mouahaha *rire machiavelique* !!!

Dans cette histoire, les masques vont et viennent au gré des visages, personne n’est ce qu’il prétend être. Homme ou femme, espion ou lord du royaume, traître ou victime. Une chose est sûre, quand on cherche quelque chose avec obsession, on finit par oublier de regarder sous son nez. Ni Philipa, ni James ne prétendront le contraire.

Les histoires où les jeunes filles aux abois se transforment en jeunes garçons sont toujours pour moi une source inépuisable de fou rire. Il y a ceux qui sont intentionnellement créés par l’auteur, et tous les autres, qui me viennent quand j’imagine comment, dans la vraie vie, les événement s’enchaineraient.

J’imagine comment, si j’étais une jeune fille taille lutin, j’arriverais à me faire passer pour un jeune garçon en me coupant les cheveux et en baissant le ton de ma voix. J’imagine comment, si j’étais l’espion qui me fait face, je n’aurais pas la puce à l’oreille en me découvrant sous mes traits « masculinisés » (surtout si je suis un super espion de la couronne, le genre qui a tout vu, tout vécu).

Alors entre deux fou rires, je profiterais tellement de cette histoire qui dépeint des héros d’une autre époque. Une époque où l’espionnage n’était pas une affaire de microfilms et de téléphones sur écoute, une époque où finalement, parce que l’homme vit dans cette illusion de supériorité, il ne voit pas arriver le coup de massue et se fait avoir à tous les coups par des femmes qui font la moitié de leur taille.

Entre deux sourires, je voudrais à tout pris lire toutes ces histoires qui racontent comment la femme est le meilleur contre-espion qui soit puisqu’elle finit par sauver tout le monde avec panache.

Enfin, entre deux révélations, je me rendrais compte que, même s’il n’ont pas l’aura mystérieuse de James bond ni son Martini, les espions régence de Céleste Bradley restent quand même dangereux, mais juste pour les nabots corses !

Bonne lecture,
Tam-Tam

Liar’s Club
The pretender – L’espion de la couronne
The imposter – Imposteur à la cour
The spy – Une séduisante espionne
The charmer – Une charmante espionne
The rogue
The Royal Four
To wed a scandalous spy
Surrender to a wicked spy
One night with a spy
Seducing the spy

Qui a parlé du mâle alpha?

Linda Howard, on en a déjà parlé à plusieurs reprises. Entre ma première nuit blanche et l’intemporel Mister Perfect, elle reste un des grands noms de la romance, même si j’admets moins me précipiter sur ses derniers ouvrages.

Toujours une note d’action, souvent avec l’ombre du danger qui guette, elle a gagné sa place dans les canons de la romance en démocratisant son schéma de héros qui  porte même un nom : il est « mâle alpha » (grrrr… mmmmmhhhh). Les autres hommes n’arrivent pas à lui faire de l’ombre, tous sont fades à coté de lui. L’héroïne succombe à sa virilité, son instinct protecteur, sa puissance. Toutes les femmes indépendantes deviennent dépendantes de lui… 

C’est le Chuck Norris des héros de romance. Il a compté jusqu’à l’infini deux fois, il sait réparer une chaudière par -15°C avec une paille, il peut t’improviser une maison et son chauffage central avec des fougères (lui devenant la source du chauffage central, vous aurez compris).

Rien d’étonnant à ce que le mâle alpha de Linda Howard choisisse la voie royale de l’espionnage. Protéger son pays, les jeunes femmes en détresses de la menace terroriste, rien de plus gratifiant pour cet Homme avec un grand… H (oui, j’ai failli, shame on me) que de dévouer son corps au service de son pays ! (oui, dévoue toi pour moi, Ô mâle alpha)

Mais parfois, parce qu’on finirait sans doute par s’ennuyer à toujours lire des histoires de héros magnifique au physique de dieux grecs, l’auteur glisse un élément inattendu : ce n’est plus un espion dont il est question, mais d’une espionne!

Ça change un peu toute la dynamique. Car Lily Mansfield n’est pas une simple espionne, elle est « nettoyeuse » (j’ai aussi des références cinématographiques à la hauteur de ma réputation). Pour ceux qui n’auraient pas compris, Lily élimine les cruels trafiquants/bandits/brigands/malfrats pour le compte de la CIA.

Mais ce genre de travail n’est pas sans laisser des séquelles, si bien que lorsque ses meilleurs amis et leur fille sont assassinés, elle dépasse son ordre de mission et empoisonne le commanditaire, un mafieux notoire nommé Nervi (une vengeance de femme, le poison, parait-il), et manque de mourir dans la foulée.

Tout ceci, bien que tout à fait compréhensible au regard de la situation (dont je ne vous dirait rien de plus, je ne voudrais pas non plus vous priver du plaisir de la découverte), n’est pas vraiment du gout de ses supérieurs. Langley envoie donc l’agent Swain récupérer notre espionne et la ramener à la maison pour un debriefing approfondi (comprendre, elle va se prendre une avoinée).

Sauf que rien ne se passe comme prévu. Entre la colère du fils Nervi qui a vu son père mourir et les trahisons diverses et variées, c’est un parcours semés d’embuches qui attend notre duo CIA.

En parlant de notre duo, quelques mots dessus. Je vous rappelle que Swain a été envoyé pour rapatrier la demoiselle. Il va sans dire qu’elle ne sait pas que le splendide spécimen blond qui se tient devant elle, un sourire canaille aux lèvres, est de la CIA. Mais elle est aux abois, a besoin de toute l’aide qu’elle peut et Swain se trouve là, consentant (comprendre ce que vous voulez)…

Un secret existe donc entre eux, alors même que vous vous doutez bien qu’ils se rapprochent. Car en romance, des circonstances dangereuses riment avec l’attraction des corps !

Un secret, c’est dur à gérer quand les sentiments commencent à prendre le dessus. Lily, clairement décrite comme une femme alpha au bout du rouleau, commence à faire confiance à Swain. Il connait ses failles, il est alpha lui aussi (vous apprendrez que Linda Howard a du mal avec le reste de l’alphabet grec). C’est un alpha qui soutient plutôt qu’il n’étouffe (ce qui, il faut l’admettre, est un changement agréable) et devoir tout cacher à celle qui commence à envahir son esprit et menace de conclure une époque royale de célibat assumé et épanoui, ne pouvoir dire qu’il la comprend bien plus qu’il n’en a l’air, non seulement cela le ronge de l’intérieur (ce pauvre petit) mais cela menace leur relation future…

Mais bon, la menace d’une mort certaine aide à placer les choses dans une perspective de sagesse, d’acceptation et de pardon. La magie de ce livre est d’inverser les rôles stéréotypés et de bousculer le schéma de l’auteur et son mâle alpha (je spoile un peu, beware).

Elle a un lourd passé de la mort qui tue. Il gère son divorce plutôt élégamment.
Elle a coupé tous les ponts avec sa famille. Il voit la sienne au gré de ses affectations.
Elle a renoncé à toute vie de famille (comprendre, le mariage, même pas en rêve). Il a été marié et cela ne l’a pas dégouté (même si clairement, le célibataire sexy au sourire canaille lui va bien comme statut)
Elle mène la danse, elle ne lâche pas un pouce de terrain. Il est patient, il sait qu’il aura gain de cause.

Lily mérite sa place dans la saga de l’été, et cerise sur le gâteau, ce livre clôture la série Medina. Une héroïne à la hauteur du glamour de la fonction combiné à la perspective de 3 livres à lire. Comment ne pas adhérer ?

Bonne lecture,
Tam-Tam
  

L’orchidée qui m’aimait

Il était une fois un jardin. Mais vous le connaissez ce jardin, c’est celui où poussent des hommes qui mènent une double vie. Pas le genre de double vie qui nous amène, nous gracieuses princesses, à sortir de sécateur en rétribution d’une attitude de gougeât, non, loin de là ! C’est plutôt le genre de double vie qui nous fait nous pâmer devant tant de bravoure et de mystère. 
Dans ce jardin poussent en effet l’œillet, la gentiane, la rose, le lilas, la tulipe, le jasmin… et très dernièrement, l’orchidée ! The Orchid Affair (l’affaire Orchidée en français) est le dernier lu de la série de Lauren Willig, et l’avant-dernier sorti (en date). Je me rapproche avec tristesse du moment fatidique où je devrais, tel le commun des mortels, attendre patiemment une année avant de lire la suite des aventures de mes espions préférés.

Quoiqu’il en soit, vous vous rappelez à présent du principe de mes chroniques botaniques (puisque les têtes de linottes ont scrupuleusement été rattraper leur retard dans les archives du blog), je vais passer la première partie de cet article à tourner autour du fait que je ne peux pas vraiment vous raconter ce qui se passe entre Eloïse et Colin puisque ce serait spoiler les tomes précédents. Je vous conterais alors à quel point la situation est Ahhhhh… Ouhhhh… Gniiiii…….. J’ajouterais sans doute un « yummy Colin » et un « sexy! » pour la route et je vous laisserais sur votre faim. Mais non, je ne vais pas faire ça. Aujourd’hui, je ne vais même pas parler de Eloïse et Colin. Puisque voilà, je ne peux rien dire. Chut. Bouche cousue. Motus. Pas même le… ni encore le moment où…………..

Par contre, je peux vous parler du couple que forment André Jaouen et Laura Grey. Oui, ça je peux. Il sont Ahhhhh… Ouhhhh… Gniiiii…….. (Oups, désolée, c’était trop facile !)

Laura est gouvernante, l’Œillet rose l’a recrutée pour être formée à l’infiltration. Car qui de mieux placé qu’un domestique pour recueillir les informations clés chez les proches du nabot corse ?

André a perdu sa femme, ses enfants ont besoin d’une gouvernante pour superviser leur éducation. Il travaille pour le Ministère de la police, bras droit de Foucher, et collègue de Delaroche (des vilains qui puent). Il est très occupé, vous imaginez !

Au début de notre histoire, elle arrive tout juste à l’hôtel du Bac pour se faire engager. Prétendre enseigner le latin et l’arithmétique à Gabrielle et Pierre-André, tout en espérant surprendre l’information qui pourra intéresser l’Œillet rose, voilà qui est nouveau tout en restant exactement dans le même registre que ses précédents postes. Pas grave, espionne cela reste plus glamour que gouvernante !

Et puis, les problèmes arrivent. Parce que ce serait un peu trop simple de pouvoir tout faire facilement. D’abord, André occupe une position compliquée. En effet, la défunte femme du monsieur est apparentée à Fouchet. Ce qui ne plaît qu’à moitié à Delaroche, et ce qui ne va pas simplifier le travaille de notre Orchidée !

Si je m’écoutais, je vous en raconterais plus. Mais la beauté de ce livre se fonde principalement sur cette étonnante surprise que sont André et Laura. Je vais être claire : André travaille pour les méchants. Laura travaille pour les gentils. Et pourtant, pas de triangle caché ici. L’auteur réussi ici un coup de maitre tout en incluant un élément que j’affectionne beaucoup (et je ne suis pas la seule) : le road-trip !

Comment André et Laura vont-ils se rapprocher ? Et leur secrets ? Et les enfants ? Et le ministère de la police ? Et l’Œillet ? Comment, comment ? MAIS COMMENT!!!!???

Et bien, pour tout vous dire, cela se passe comme ca : Ahhhhh… Ouhhhh… Gniiiii……..

Plus sérieusement, dans ce livre il sera question :
–    d’un ouvrage en latin illustré qui nous donnerait envie de réviser Catulle
–    d’une colombine qui s’appelle Cécile
–    d’un homme vêtu de noir qui sait soigner ses répliques macabres
–    d’une paire de lunettes au potentiel de sexytude insolent
–    d’un problème de réservation de chambre
–    d’un blondinet trop choupi et de sa sœur qui boude
–    d’une roulotte
–    d’une tricoteuse
–    d’un recueil de poésie
–    d’un peintre
–    d’une résidence de famille
–    d’une Eloïse et d’un Colin (oui, gardons le meilleur pour la fin)

Un dernier mot avant de vous laisser vous jeter sur l’ouvrage. Ce livre fut une surprise à deux niveaux pour moi. Car, si je mets de coté l’histoire de Turnip, dont le ton est totalement différents des autres ouvrages de l’auteur, j’ai remarqué au fur et à mesures des tomes, que l’auteur s’éloignait de la romance pure pour se rapprocher de plus en plus du roman historique pur.

Cet ouvrage, au-delà de sa trame historique indéniable, marque de nouveau un changement. Ici, c’est le couple phare qui occupe toute la lumière et, finalement, moins les jeux de pouvoir et d’espion. J’aime assez, et j’ai bon espoir que vous aussi.

Bonne lecture,
Tam-Tam

Opération Navet, The mischief of the mistletoe

Je ne sais si c’est l’arrivée des beaux jours et l’appel de la nature, ou simplement un besoin passager en fibres, mais j’ai ces derniers temps des envies de légumes.


Certains diront que c’est de n’avoir que trop souvent affaire à des héros au charisme de loukoum, ou que Pâques et son chocolat sont passés par là, mais mon corps réclame de la  nourriture saine pour évacuer le trop plein hivernal.


Et c’est chose faite, puisqu’après la merveilleuse Mélisande et son preux Jasper, j’ai passé la semaine à manger du navet. Mais un navet de qualité j’entends. Un navet qui à sa place dans un trois étoiles du Michelin. Un navet… un Turnip… un Reginald Fitzhugh… soupir…


The Mischief of the Mistletoe (en français, littéralement, La malice du gui) de Lauren Willig est une ode à ce légume, et au personnage éponyme. Car Reginald « Turnip » Fitzhugh est un récurrent dans le paysage des espions aux noms fleuris.


Mais d’ordinaire, disons que je suis plus concentrée sur l’intrigue principale : qui espionne qui, qui porte atteinte à l’intégrité physique de qui, qui finit avec qui ? Ce genre de considérations bassement terre à terre et pourtant inhérentes à la lecture d’un livre d’espionnage. Enfin, quand je ne suis pas en hystérie intérieure quant au dernier développement de l’histoire Eloïse/Colin bien entendu…


Vous l’aurez compris, une fois arrivée devant mon écran avec pour tache capitale de vous faire mourir d’envie de lire le livre, je me concentre sur « the bigger picture » et je dois admettre dans la foulée, j’ai omis jusqu’à présent de vous parler de Turnip. Erreur de débutante que je compte bien rattraper aujourd’hui. 


Parce que Turnip, c’est un légume qui vaut le détour. Lorsque qu’on le rencontre pour la première fois pourtant, il vous ferait presque sourire. Il est le bon copain, toujours là, un peu pataud, bien brave même. Il est le personnage qui met en valeur le héros. Celui qui n’est pas aussi brillant, ni aussi courageux que Richard. Qui n’est pas aussi malin ni aussi intrépide que Miles, qui n’est pas aussi sarcastique ni aussi éblouissant que Lord Vaughn, etc.


Turnip, c’est l’enfant caché de Mister Bingley et de Rory Williams. 


Mister Darcy est plein de mystère et de panache, mais finalement, il y a quelque chose de rassurant dans la loyauté de son camarade Bingley. Il ne lui aura pas fallu tout le satané livre pour savoir que la demoiselle Bennet lui plaisait, à lui !


De son côté, The doctor est tout simplement parfait, nous sommes bien d’accord, mais un homme capable d’attendre 2000 ans pour s’assurer que celle qu’il aime est en sécurité, c’est atteindre un sacré level en terme de dévouement amoureux (*soupir*).


Mais trêve de digressions, rentrons dans le vif du légume, et laissez-moi vous séduire…


Arabella Dempsey est dans une situation compliquée au début de notre livre. Jeune fille de bonne famille, quoique plutôt désargentée, elle se trouve à un croisement de sa vie. La couguar… euh, tante chez qui elle officiait comme dame de compagnie vient de se remarier avec un homme de 15 ans son cadet. Et puis, pour que le tableau soit bien rempli, l’étalon…euh, l’oncle par alliance se trouve être un ancien crush de l’héroïne.


Arabella sait que sa famille compte sur elle, mais plutôt mourir que de continuer dans sa situation actuelle. Il lui faut s’en trouver une autre. Ça tombe bien, l’enseignement lui tend les bras.


Son amie Jane Austen (gniiiiiiii, elle est copine avec Jane !!!!) l’a bien mise en garde et prévenue que l’idée que la société se fait de l’enseignement et la réalité sont deux choses diamétralement opposées, mais Arabella est aux abois, et se dit que 15 jeunes adolescentes sous hormones doivent être plus simples à gérer qu’une vieille tante lubrique qui a redécouvert les plaisirs de la vie (comprendre ce que l’on veut, tout dépendra de l’heure à laquelle vous lirez ces lignes – je ne voudrais pas vous gâchez l’appétit).


Sa chance voudra que parmi ses élèves gloussantes et bondissantes se trouve Sally Fitzhugh, petite sœur de notre cher Navet ; que les fêtes de Noël apportent leur lot de représentations, bals et autres distractions dont la haute société londonienne est particulièrement friande (sans oublier bien-sûr le traditionnel pudding qui saura orner les tables du buffet) ; et que Reginald prenne ses obligations de grand frère très au sérieux…


Ce qui n’était pas prévu au programme en revanche, c’est que nos héros se retrouvent mêlés à des machinations d’espionnage. Car il semblerait que même lorsque les fleurs n’ont pas encore éclos, les espions du vil nabot corse essayent toujours de bouter les anglais hors de… ah non, ce n’est pas la bonne histoire. Bref, les sbires de Napoléon conspirent…


Heureusement pour Sally, Arabella et l’empire britannique lui-même, Turnip qui ne brille peut-être pas par son esprit, dévoilera dans ce livre sa plus belle qualité : la force de son attachement et de sa gentillesse, ce qui aura d’autant plus de valeur qu’il finira par sauver tout ce beau monde, et remporter le cœur de la belle au passage!

Car à quoi bon être intelligent si c’est pour faire le mal ou à quoi bon être brillant si c’est pour faire souffrir les autres. Turnip, j’en veux pour le petit déjeuner, le déjeuner et le dîner. Il est l’homme que l’on veut pour partager nos jours, pour s’occuper de nos futurs enfants. C’est le genre d’homme que la gentillesse sublime, on ne finit par ne voir que cela, un peu comme une aura… Voilà ! L’aura du navet !




Bonne lecture,
Tam-Tam


Note : Pour ceux qui s’interrogeraient encore sur l’origine du fameux Doctor et de Rory Williams, je vous invite à vous plonger avec délice dans les épisodes de la série « Doctor Who ».

From India with love

Mes chers sujets, aujourd’hui j’ai un rêve, pas celui de Martin, non, un rêve beaucoup plus égoïste… Je rêve que Lauren Willig soit traduite en français. Une vague d’espions fleuris ne peut être qu’une bonne chose pour la croissance économique.
Imaginez, vous commencez le premier tome (pour empêcher Pimpi de mourir d’étouffement), vous tombez amoureuse de Richard et surtout de Colin… Et ça y est, vous avez signé pour une dizaine de tomes (l’auteur ne les a pas encore tous écrit, mais en comptant le délai de traduction, il y en aura bien dix d’ici là).

C’est mathématique !

Et comme ça, vous pourrez enfin vous réjouir avec moi (et Pimpi) de la suite des aventures d’Eloïse et son sujet de thèse. C’est que chaque article me demande de puiser dans des ressources d’imagination pour ne pas spoiler le fil rouge…

Aujourd’hui, 6ème tome « The Betrayal of the Blood Lily » et, encore une fois, Colin et Eloïse ont happé mon attention dès les premières minutes de l’audiobook. Colin, dont la sexytude ne prend que plus de profondeur à mesure que se dévoile son passé, son caractère, et Eloïse, à qui nous pouvons sans doute toutes nous identifier lorsque, comme elle, nous vivons les premiers mois d’une romance avec un magnifique spécimen britannique.

Mais voilà, Lauren Willig n’est pas traduite. Et sous peine de vous spoiler le plaisir des tomes précédents, je ne peux pas vraiment vous expliquer pourquoi l’histoire prend du corps, pourquoi Eloïse et moi, on pourrait être amies, pourquoi la famille de Colin m’est carrément familière… Non… Je dois me retenir (mais c’est très dur).

Heureusement, il y a l’autre histoire, celle qui supposément aide Eloïse à avancer dans sa thèse. Pas que depuis le début, on n’en ait vu une ligne de cette thèse (je ne suis même pas sûre qu’elle ait fait valider son plan), mais passons.

Trêve de divergences, cette fois-ci Lauren et ses espions nous emmènent en Indes avec Pénélope. Dans le « Jasmin de la nuit », nous avions quitté la jeune fille dans une situation précaire. Et dans les historiques, la précarité sous-entend bien souvent scandale, réputation ruinée, et mariage précipité.

Pénélope ne fait pas exception. Pour éviter la honte et la déchéance, la voilà mariée à Lord Frederick Staines, et en route avec ce dernier pour sa prise de poste. Mais si la société londonienne peut sembler périlleuse avec son étiquette, ses scandales et la peur de la ruine, c’est une partie de pique-nique par rapport aux relations complexes de la cour du Nizam de Hyderabad. Autre culture, autres mœurs.

Bien décidée à revenir à Londres la tête haute, Pénélope s’est mise en tête de découvrir l’identité d’un espion local appelé le Marigold (pour info, en langage floral, Marigold est l’anglais pour souci, mais vraiment, le traduire ici, ce serait ouvrir la porte à un nombre infini de jeux de mots pourris, je vais m’abstenir), envers et contre Freddie, pour qui espionnage rime avec parties de cartes dans des clubs enfumés jusqu’aux premières heures de l’aube et parties de chasse dans les étendues exotiques de l’Inde.

Ce n’est pas au goût d’un certain capitaine Alex Reid qui a d’autre choses à faire qu’assister l’épouse du dignitaire britannique local nouvellement nommé dans sa lubie d’espionnage et de contre-espionnage. Elevé en Inde, il n’a aucune patience pour cette Lady anglaise qui se donne de grands airs. Il n’a aucunement l’intention de passer derrière elle ou son mari pour rattraper leurs écarts de conduite. Il a d’autres choses à faire. Bien plus importantes… 

Sauf que… sauf que notre cher Alex ne sait pas à qui il se frotte. Pénélope ne lui laissera pas un instant de répit. Elle ira bousculer ses a priori, chambouler sa vision des femmes et détruire ses résolutions d’homme pragmatique.

Ahhhhh le pragmatisme ! Si j’avais une autruche, je l’appellerais pragmatisme, parce que c’est exactement l’attitude des héros qui se veulent pragmatiques. Bon, vous me direz, Alex a des raisons de vouloir s’agripper à son pragmatisme, entre le fait qu’elle soit anglaise et le fait qu’elle soit mariée, je ne sais quel facteur est le plus contrariant pour notre sombre héros !

Cet opus se rapproche énormément du roman historique. On quitte quelque peu la romance pure pour se plonger dans les machinations du pouvoir dans les colonies. C’est haletant, c’est trépidant. J’ai adoré!

Mais n’ayez crainte, entre deux excursions dans la pampa indienne en compagnie de notre couple improbable, vous aurez le fin mot de leur histoire, avec en prime, quelques news de Colin !!!

Bonne lecture,
Tam-Tam

PS: et encore une fois, j’ai réussi a glisser ma référence James Bondienne…. Challenge completed!

The Night Jasmine dies another day

J’ai enfin fini les 4 maudites heures qui m’ont empêché de vous faire un article au pied levé alors que sa majesté Chi-Chi était on ne sait où (bon, en vrai, je le sais bien, mais j’aime bien faire monter le suspense).
Et d’ailleurs puisque l’on parle de suspense, je suis en plein débat avec ma conscience. Et que ce soit moi ou ma voix intérieure (avec laquelle j’ai des conversations très intéressantes, merci de vous inquiéter), nous ne savons pas jusqu’à quel point vous révéler des choses sur le livre de Lauren Willig fini pas plus tard que vendredi.

Parce que c’est bien simple, il s’ouvre par une révélation, que dis-je une révélation, une bombe atomique sur le couple fil rouge. Pour ceux qui n’auraient pas appris leur leçon, le couple fil rouge, c’est Éloïse et Colin (Colin…*soupir*), dont l’auteur ne nous donne que 6 chapitres à chaque livre à dévorer, histoire de bien nous faire mariner.

Et même si dès le tome 1, on se doute bien qu’il y a une baleine sous le gravillon de la romance, une partie de moi ne veut pas vous gâcher la surprise. Disons donc que pour ceux qui sont tombés amoureux de ce couple, « The temptation of the Night Jasmine » est LE tome à lire, le tome des révélations et des découvertes.

Voilà, ma voix intérieure semble satisfaite, passons à l’autre histoire : Charlotte et Robert.

Petite fiche d’identité, histoire de bien situer qui est qui. Charlotte, c’est l’une des BFF d’Henrietta. Cette jeune demoiselle bien sous tous rapports vit depuis le décès de ses parents chez sa grand-mère (un peu folle-dingue). Feu son papounet n’était autre que le Duc de Dovedale. Sauf que, règle de la transmission des biens et titres oblige, ce dernier étant mort sans héritier mâle, le duché est passé au « cousin Robert ».

Robert, cousin de son état, n’a pas vraiment supporté le poids des responsabilités d’un duché et les trois calèches de culpabilité qui allaient de paire avec la certitude qu’il n’était qu’un usurpateur et que ce duché « n’aurait jamais du lui revenir »… Bla, bla bla… Robert était jeune, il était perdu, et là où d’autres auraient noyé leur désarroi dans la bouteille de cognac la plus proche, il a choisi la fuite, aux Indes (histoire de bien mettre des kilomètres entre lui et le duché de la culpabilité).

Or, le voilà de retour bien des années plus tard, avec en tête, la vengeance !  Pourquoi, on ne sait pas vraiment, mais ce que l’on sait, c’est que cela va l’amener à revoir Charlotte, ce qui est plutôt une bonne nouvelle… Enfin, c’est ce que je pensais au début.

Imaginez la scène :
Charlotte assiste à un bal, Robert aperçoit Charlotte, Charlotte tombe sous le charme, Robert est sans voix – à base de « qu’est ce qu’elle a grandi ma parole ». Charlotte et Robert se rappellent leurs chasses aux licornes et les appâts de tartes à la confiture (enfance de folie !), Robert fond devant la jeune fille, oubliant culpabilité et scrupules…

Et là, je me suis dit, bingo, c’est un livre où nous avons deux individus intelligents qui savent reconnaître leurs sentiments, prennent leurs responsabilités, et vont de l’avant.

Sauf que, pas tout à fait. Alors que Charlotte est appelée au service de la Reine (une obligation/honneur que doivent remplir les femmes de la famille Dovedale depuis des générations), Robert se retrouve de plus en plus englué dans sa vengeance.

C’est que la vengeance est une bête compliquée, qui entraine les hommes sur des chemins que l’on n’aurait jamais pu soupçonner. Par exemple, elle peut entrainer un individu lambda, appelons-le Robert, sur la piste d’un complot contre le trône fomenté par des traitres. Et comme c’est vicieux une vengeance, cela peut soudainement mettre en danger une autre personne, appelons-la Charlotte, qui n’avait au départ aucun lien avec les motifs originels de cette vengeance.

Une machination complexe, des ramifications inattendues et une fin royale pour un couple qui m’aura inquiété quelques instants… Mais pas plus.

Bonne lecture,
Tam-Tam
  

Crimson rose never dies…

C’est parti pour un début de semaine sous le signe de l’espionnage, cela faisait si longtemps.

Bon, on arrive à un stade de la série où trouver un titre en référence avec James Bond devient un véritable challenge, mais impossible n’est pas romance, et si Lauren Willig a su encore une fois trouver les mots pour m’embarquer dans une histoire menée tambour battant, je me devais de faire un effort pour mentionner l’espion le plus sexy de sa majesté.

Au programme de notre leçon de botanique du jour, The seduction of the Crimson Rose, qui nous raconte les aventures de Mary Alsworthy (rencontrée dans l’opus précédent, puisqu’elle est la grande sœur de Letty) et du mystérieux et séduisant Lord Vaughn.

Petits rappel des faits pour ceux qui seraient un peu perdus. Il était une fois Mary, « belle du bal », qui par un concours de circonstances, se retrouve délaissée au pied de l’autel par son prétendant au profit de sa petite sœur.

Notre Mary, bien que quelque peu décontenancée par un tel revers de fortune (c’est la grande honte mais elle sait garder la tête haute), est vaillante, et ce n’est pas un petit échec qui va lui faire peur (c’est pas comme si, coté prétendant, elle n’avait pas une file d’attente devant son perron de toute façon). Ainsi elle décide de se remettre en chasse d’un futur mari qui pourra la mettre à l’abri du besoin.

Lord Vaughn, qui passait par là, lui fait remarquer que bon, c’est sympathique son petit plan, mais concrètement, elle ne pourra jamais être assurée du fait que le futur « Monsieur Mary Alsworthy » ne décide pas un jour, dans un excès de stupidité, de jouer toute sa fortune au jeu. Donc côté sécurité, en fait, elle peut aller se rhabiller.

Du coup il lui propose un marché. La Tulipe Noire courant toujours, Mary s’engage à jouer l’appât contre salaire. C’est qu’elle a le physique de l’emploi : sublime, une cascade de cheveux noirs sur une peau d’albâtre (je parie qu’elle n’a pas de pore tellement sa peau paraît douce !), tout à fait le genre de la Tulipe !

Mary, Lord Vaughn, elle n’apprécie pas l’apprécier autant qu’elle l’apprécie (si je vous dis que moi par contre j’apprécie, vous appréciez ?). Mais il marque un point le bougre, et alors qu’elle réfléchit, la Tulipe fait son apparition…..

Arrrgh ce suspense est insoutenable, n’est ce pas ? Je suis machiavélique, niark niark !

Plus sérieusement, je ne vais pas tout vous dévoiler, mais sachez seulement, que ce tome là, c’est sans doute le plus sérieux de tous ceux que j’ai lu jusqu’à présent.

Mary est une pragmatique. Le mariage pour elle est une véritable transaction. Tu m’offres le confort de ton toit et ton nom, je t’offre une descendance. Exactement comme ce que représentait réellement le mariage à cette époque.

Une grande réussite pour l’auteur, prendre deux personnalités dénuées de tout romantisme, les faire évoluer dans une atmosphère dangereuse où les conversations ont lieu à voix basse et où l’intimité est de rigueur, sans tomber dans les écueils du revirement de situation improbable.

Je m’explique. Il arrive régulièrement qu’un auteur nous présente des héros pragmatiques, qui pensent avec leur tête et analysent leurs actions de manière rationnelle. Là n’est absolument pas le problème, le souci vient bien souvent du fait qu’à peine lesdits héros ont-ils posé le regard l’un sur l’autre qu’une force maléfique les force à se tomber dans les bras l’un de l’autre, bien souvent dans une profusion de sentiments roses, licornes, petits cœurs et angelots (histoire que le tableau soit bien complet).

Pas de cela chez Mary et Vaughn. Chez eux cela va prendre du temps, la Tulipe ne leur laissant pas beaucoup de répit. Mais c’est tant mieux, l’intrigue n’en est que plus complexe et, enfin, vous saurez qui est cette infâme Tulipe !

Avant de vous laisser vous ruer sur l’ouvrage, un dernier mot sur Éloïse et Colin… *soupir* … ou peut-être pas finalement, certaines choses se passent de commentaires !

Bonne lecture
Tam-Tam
 

Les émeraudes sont éternelles

L’aube est enfin là, la fête de la veille résonne encore dans mes oreilles, et mon estomac se rappelle dangereusement à moi… Je n’aurais peut être pas du reprendre une troisième part de brownie…

Mais que voulez vous, ce n’est pas tous les jours que l’on fête l’anniversaire d’une princesse ! Chi-Chi a soufflé hier ses bougies avec brio, et le temps d’une soirée, nous avons pu gouté aux charmes d’un bal à notre image. Pas de quadrille, mais des vieux tubes des années 80, pas de valse, mais des classiques des années 90.

Ce matin, mon esprit vogue vers d’autres soirées, irlandaises cette fois-ci. Car après nous avoir ouvert les portes du salon de Joséphine Bonaparte et invité aux bals les plus demandés de la Saison londonienne, notre œillet favori et sa joyeuse bande de d’espions nous emmènent en verte Erin dans « The Deception of the Emerald RIng ».

Et parce qu’il ne fait pas bon folâtrer dans l’herbe verte ces derniers temps en Irlande, du renfort arrive en la personne du stratège de l’ex-ligue de la Gentiane, Lord Geoffrey Pinchingdale-Snipe. NDLR : Pour ceux qui ne suivent pas, retenez que c’est une fois encore un espion superbement formé, d’une intelligence rare et d’un charisme à faire se pâmer les plus coriaces des vieilles filles.

Ce qui le différencie de Miles et Richard, me demanderez vous ? Lord Geoffrey Pinchingdale-Snipe, ou Geoff pour les intimes, est amoureux. Il est amoureux ET n’a absolument pas honte de le crier sur les toits, de réciter à qui veut l’entendre des sonnets composés par son brillant esprit en honneur de la beauté de la belle Mary.

D’ailleurs, il a prévu de fuir avec la belle pour se marier en douce. Seulement, comme dans bien des scénarios parfaitement huilés, un seul grain de sable suffit à grimper le mécanisme. Et ce jour là, le grain de sable a un nom : Letty Alsworthy, qui n’est autre que la petite sœur de la fameuse Mary. Deux ou trois quiproquos plus tard, voilà nos héros mariés pour sauver les apparences.

Écœuré d’avoir perdu l’amour de sa vie, et pas vraiment décidé à se montrer courtois avec sa nouvelle femme, Goeff part en Irlande porter main forte à l’Œillet dès le lendemain de la noce. Bien décidée à ne pas laisser cette situation en l’état, Letty le suit…

Il ne sera pas trop d’un livre pour qu’enfin ces deux-là se décident a établir une communication « constructive », car entre les apparences, l’insurrection irlandaise, l’Œillet, la Tulipe et le fantôme de Mary, Lauren Willig n’aura pas rendu la situation facile pour notre rouquine à la tête bien vissée sur les épaules et son nouveau mari !

Bonne lecture,
Tam-Tam

PS: Je commence à me prendre au jeu des références James Bondiennes dans le titre!!

Goldfinger aurait un faible pour les tulipes…

Programme du jour… La suite des aventures d’Éloïse et son jardin aux espions. Vous allez voir, d’ici peu, vous serez incollables sur les différentes espèces de fleurs qui y fleurissent.
La semaine dernière, nous avions quitté Amy et Richard en plein bliss marital, tandis qu’à notre époque, Éloïse découvrait le charme anglais (le syndrome Colin Firth a encore frappé j’en ai peur) chez tante Arabella.
En ayant fini avec le coffre de correspondance, notre universitaire s’est arrangée pour se faire inviter dans la maison ancestrale des Selwick afin d’explorer les archives et de continuer sa quête de vérité sur « the pink carnation »…
Elle ouvre un ouvrage poussiéreux, et nous voilà plongés une fois de plus dans un jeu d’espionnage à la mode napoléonienne. Et c’est à travers les yeux de Henrietta et de Miles que nous découvrirons les dessous du contre-espionnage car figurez-vous que la rumeur est arrivée à Londres. La Tulipe noire, un opératif français des plus meurtrier est de retour après une longue absence.
Espion parmi les meilleurs, la Tulipe a toujours filé entre les doigts de la Gentiane et du Mouron. Et cette fois-ci, c’est au cœur même de la haute société londonienne qu’elle semble vouloir frapper…
L’Œillet rose n’est pas disponible, qu’à cela ne tienne, Henrietta a plus d’un tour dans son réticule et entend bien prouver à sa mère, à son cher frère, et à tous autour d’elle qu’elle n’est plus une enfant et qu’elle est tout à fait à même de démasquer l’espion le plus redoutable du royaume, un Goldfinger napoléonien si vous me permettez l’allusion.
Miles de son côté, a promis à Richard qu’il garderait un œil sur celle qu’il considère comme sa petite sœur, enfin sauf ces derniers temps, où il semble se découvrir des pensées fort inconvenantes (mais qui nous arrangent bien, nous lecteurs) à l’égard de la jeune fille.
Sans vous en dévoilez plus sur ses aventures, quelques détails tout de même, histoire de vous faire saliver. Des deux histoires, ma préférence va pour le moment à l’histoire entre Henrietta et Miles. Plus spontanés, plus natures, c’est avec plaisir que j’ai pu observer les deux personnages pester contre ces nouveaux sentiments qui ne sont pas les bienvenus.
Et puis, ils ont tous les deux cette qualité « next-door » qui rend un héros accessible. Richard est chevaleresque certes, Amy donne dans les plans rocambolesques et la tragédie grecque, mais il est confortable de savoir qu’un esprit logique et cartésien peut aussi se « faire avoir » par l’aiguillon de l’amour.
Miles aura tout fait pour ne pas succomber, tandis qu’Henrietta aura longtemps gardé la tête dans le sable… hilarant lorsque de notre confortable position de lecture omniscient, nous « savons » !
Et la Tulipe dans l’histoire ? Ohhhh, elle est aussi maline qu’elle est vilement brillante ! Préparez vous à la détester !
Bonne lecture,
Tam-Tam
PS : J’ai commencé le troisième tome qui semble m’emmener en Irlande. Je ne peux pas plus résister à l’appel des verts leprechauns que Miles n’aura pu résister aux charmes de Hen’… La suite la semaine prochaine, hopefully !

Dans une autre vie, James Bond était horticulteur

Vous ne le saviez pas ? Ce n’est pas grave, j’ai lu un livre où tout est bien expliqué : James Bond, dans un autre vie, avait Napoléon pour ennemi.  Il ne vivait que pour protéger sa chère Grande-Bretagne des griffes du Mini-Pouce corse! Il était courageux, il était vaillant et avec ses compères, il avait un nom de code « botaniquement chargé ». Au revoir monsieur Bond et bonjour à « l’œillet rose », « le mouron rouge » et la « gentiane violette » !

Ce jardin aux espions ouvre une nouvelle série de livres qui, pour changer, ne m’ont pas été recommandés par Chi-Chi (le monde continue de tourner? vraiment?) mais par une de nos lectrices qui a la fièvre de la romance au corps et un gout prononcé pour le sirop d’érable, j’ai nommé Pimpi.

Cette dernière, apprenant que je traversais une phase peu enviable de désert de lecture (40 livres en souffrance, mais aucune envie d’en prendre un et de l’ouvrir) s’est mise en tête de me redonner « le goût » et s’est mise à me parler de sa série chouchoute par Lauren Willig.

Vous serez rassurée d’apprendre que je ne me suis pas laissée persuader comme ça. Je ne suis pas une princesse facile! Elle a du recourir à tout son talent de persuasion, se montrer tour à tour charmeuse et catégorique… Tant et si bien que je me suis résolue à me procurer le premier de la série en audiobook (dans la vraie vie, votre Tam-Tam passe pas mal de temps au volant, l’audiobook, c’est la garantie que je puisse lire plusieurs heures par jour !) et j’ai passé la semaine à découvrir ce nouvel univers… Imaginez…

Il ne fait pas encore jour, me voici donc au volant de ma batmobile, et sur les conseils de Pimpi, l’audiobook « The Secret History of the Pink Carnation » résonne dans l’habitacle. Je découvre Eloïse… Universitaire en mal de matériel pour sa dissertation de thèse, elle nous raconte comment et pourquoi elle a décidé de lever le mystère qui plane au dessus de ce groupe d’espions de l’aire napoléonienne et de découvrir enfin l’identité secrète du plus valeureux d’entre eux : the Pink carnation aka l’œillet rose (sexy le nom de code hein?).

Mais Éloïse a un problème, elle a compulsé toutes les archives possibles et inimaginables, elle a passé un nombre d’heures incroyables le nez penché sur des rapports insipides du ministère de la Défense, mais pas la moindre mention de l’espion le plus connu de Grande-Bretagne, après James et son martini bien sûr!

Pour tacher de retrouver la piste du furtif bouton (c’est le jour de la métaphore filée sur le thème du jardin, qu’on se le dise!), elle s’est résolue à contacter les descendants des autres espions du jardin, ceux dont l’identité à été découverte par les français à l’époque même des faits. Et c’est donc avec la motivation du désespoir qu’elle se rend chez Arabella Selwick-Alderly, pour découvrir…………… un coffre entier de correspondance entre les divers fleurs du jardin des espions (quand vous en aurez marre des allusions botaniques, vous me ferez signe hein?) !

La voilà donc plongée dans la correspondance d’Amy, au grand dam d’un certain Colin, neveu de cette chère Arabella, qui ne voit pas la présence de notre américaine d’un si bon œil (NDLA : Je flaire une affaire entre ces deux-là sur plusieurs volumes, mais passons). Nous découvrons donc avec elle l’univers napoléonien de la jeune fille.

Française par son père, Amy Balcourt a beaucoup souffert de la révolution qui lui a ravi son père, plongeant sa mère dans une « mélancolie » qui l’a précipitée vers la tombe elle aussi. Elle a grandi avec les histoires des prouesses du Mouron Rouge (oui, vous l’avez bien compris, l’auteur fait une référence directe aux livres de la Baronne Orczy) et de son successeur, « The Purple Gentian ». Elle caresse depuis toujours l’espoir de rejoindre sa ligue et de combattre à ses côtés le joug Napoléonien et profite d’une invitation lancée par son frère resté en France pour traverser la manche avec sa cousine…

Mais qui est ce fameux espion ? Je ne souhaite pas tout vous dévoiler, mais sachez juste qu’iI est grand, blond, sait se mouvoir avec discrétion (surtout sur les balcons) et possède un sens de l’honneur digne de tous les espions de sa majesté… Et puis, avec un nom de code de la mort qui tue : the Purple Gentian, il ne peut qu’être irrésistible non ?

Entre le bel espion et sa « Gentian Girl », l’avenir de la monarchie est entre de bonnes mains. Enfin, pas tout à fait…

De l’aventure, du mystère, de l’humour, j’ai béni les kilomètres parcourus cette semaine et j’ai enfin résolu le mystère de la gentiane violette…

Je n’ai qu’une hâte, découvrir la suite avec le masque de la Tulipe Noire…

En attendant, bonne lecture !
Tam-Tam

PS : La photo, c’est un peu Colin, un peu la Gentiane… Et c’est toujours très agréable à regarder, surtout qu’il a de la bonne lecture à portée de main, héhé! 
PS 2 : pour les myopes, notre ami Alexander lit « The Secret History of the Pink Carnation »!!!

Le réseau Corneille

Les histoires policières, d’espionnage, de suspense, de crimes en tout genre ne sont pas la tasse de thé de Chi-Chi qui le reconnaît fort volontiers.
De mon côté, sans être une fan invétérée au courant de toutes les dernières sorties, c’est un genre que j’aime revisiter de temps à autre. 
J’ai mes auteurs fétiches. J’ai mes sous-genres fétiches et Ken Follet pourrait être une sous-catégorie à lui tout seul. 
Ces derniers temps, je suis un peu en retard sur la lecture de ses 2 derniers écrits qui attendent patiemment sur mes étagères, mais je dois avoir dans mes rayons l’intégrale de ses écrits.

J’aime son travail. En VO et en VF. J’aime la manière dont il mène une histoire. J’aime comme il se sert de plusieurs fils rouges pour nous mener à sa conclusion. J’aime les zones grises si chères à cet auteur. Il y a les gentils, les méchants et les « à définir ». Et j’aime cette épreuve que va représenter le livre pour les héros.

Un héros chez Ken Follet va toujours un peu souffrir. Mais c’est pour son bien. C’est un peu comme la désinfection d’une blessure qui brûlerait le temps de l’application de l’alcool. Une fois les microbes éradiqués, quand la douleur palpitante disparaît peu à peu, on a la certitude que notre corps va nous remercier et repartir plus sain, avec une petite cicatrice en prime.

L’histoire chez Ken Follet est aussi un paramètre très important et je sais de source sûre que l’homme fait ses devoirs de recherches avec application. Et son livre s’en ressent. Dans ses livres, vous ne trouverez pas Le Havre sur la Méditerranée, et les français ne seront pas des êtres maniérés qui portent des foulards et des bérets pour aller chercher leur baguette en passant par le bistrot du coin…

Comment je le sais ? Parce que l’action du Réseau Corneille se passe dans l’Europe de la seconde guerre mondiale, de part et d’autre de la Manche. Et qu’en termes d’analyse du comportement anglais et français, mon ami Ken tape dans le mile !

Naviguant entre le nord de la France et le sud des Etats-Unis, ce livre est mené tambour battant et vous tient en haleine jusqu’à la dernière page.
Betty Clairet est Major au MI6, chargée de mission de sabotage sur le territoire français. A la veille du débarquement allié, Betty va devoir former une équipe pour une mission particulièrement périlleuse, la destruction d’un centre de télécommunications allemand. Le réseau Corneille, une sorte d’agence tout risque à la mode WWII (World War 2) est composée exclusivement de femmes, histoire de surprendre l’ennemi…
Pour faire face à cette héroïne au charisme impressionnant, il nous fallait un Némésis à sa hauteur. Et Dieter, allemand Nazi au charme machiavélique remplit toutes les conditions requises pour le rôle :
– Sans aimer la violence pour la violence, il voit en elle une façon d’obtenir des informations, et s’embarrasse peu des scrupules moraux qui pourraient en animer d’autres.
– Alors que d’autres auraient sous-estimé une femme, il sait que Betty est une menace pour le Reich, et voit en son arrestation le moyen prouver sa supériorité intellectuelle.
On aime le détester.
On aimera aussi Paul, américain intriguant chargé de prêter main forte au Major… et plus si affinités… Ahhhh… Paul…
L’arrogance américaine, le charme viril de l’homme, l’honneur et l’héroïsme du militaire allié. Betty a bien de la chance. Mais avant d’avoir de la chance, Betty va un peu souffrir. Paul aussi d’ailleurs. Mais tout deux vont en sortir grandis.
Et moi, alors que je referme le livre, j’en ressors le souffle court d’avoir eu peur pour eux, émue par leur douleur, et amoureuse une nouvelle fois du travail de leur auteur.
Bonne lecture,
Tam-Tam

Le mythe du sauveur masqué

Le Mouron rouge n’est pas une romance.

Déjà, Le Mouron rouge n’est pas très connu. C’est un livre d’un autre temps. Je dirais même presque d’une autre génération, si je ne craignais pas de subir les foudres de certaines personnes, en particuliers celles qui ont eu l’idée un jour de me mettre ce livre dans les mains!

Le Mouron rouge, pour moi, c’était un roman de cape et d’épée, un énoooorme pavé (rouge d’ailleurs) qui traînait dans la bibliothèque de mon grand-père entre Les 3 Mousquetaires et Le Capitan. Et j’avais beau avoir plein de frères et de cousins, et préférer Les chevaliers du Zodiaque à Candy, ce gros livre ne me tentait pas, mais alors pas du tout!

Seulement voila, les étés sont longs quand on est jeune. et encore plus long quand on erre dans la maison familiale, qu’on a déjà lu 27 fois tous les Club des Cinq, 14 fois les Alice, que Oui-Oui ou Jojo-Lapin, c’est gentil mais qu’on a définitivement passé l’âge, et que l’on n’est pas encore désespérée au point de lire Eugénie Grandet (enfin pas désespérée au point d’essayer de le lire pour la 4ème fois dans mon cas).

Et pourtant, Le Mouron rouge, c’est une romance. Au même titre que Anne des pignons verts. Au même titre que Jane Eyre. Orgueil et préjugés. Les Mille et unes nuits. Et tant d’autres. Le Mouron rouge, c’est l’été de mes 14 ans, et surtout, Le Mouron rouge, c’est à mon humble avis un des livres les plus injustement méconnus, malgré ses multiples traductions, adaptations au théâtre, au cinéma et à la télévision… C’est une série de 9 romans écrits au début du 20ème siècle par une Baronne anglo-hongroise, sous le titre The Scarlet Pimpernel.

Et cette série nous parle d’un héros, un vrai, un grand beau fort et viril comme on les aime… Un savant mélange de Robin des Bois pour le coté voleur au grand cœur (mais qui ne vole rien en fait), James Bond pour les aventures abracadabrantesques, Arsène Lupin pour la chance insolente, Mac Gyver pour l’ingéniosité, Jack Sparrow pour la sexytude nonchalante (et pourtant ce n’est pas un canon de beauté), un peu Superman sur les bords pour la double identité, et il se murmure même dans certains milieux éclairés que c’est le Mouron Rouge qui a inspiré le personnage du Zorro! Autant dire un bel aventurier qui court vers son destin tel un cheval sauvage (Johnny, sors de ce corps!), et que je verrais bien incarné par Hugh Jackman. Au cas où les choses ne seraient pas encore bien claires, Tam-Tam et moi-même pensons que Hugh incarne le top de la sexytude absolue. Donc, tous mes héros aventuriers, je les vois sous les traits de Hugh Jackman…

Sir Percy (ouch, on vient de perds 372 points sur l’échelle de Hugh Jackman… Soyez indulgents avec ce malheureux, il n’a pas choisi son prénom. Sir Percy donc… ) est un gentilhomme anglais, qui appartient à une société secrète fondée pendant la Terreur française et essaye de sauver de la guillotine le plus grand nombre d’aristocrates. C’est que toutes ces têtes coupées, cela fait franchement mauvais genre, désordre et compagnie, cela manque d’élégance… Sir Percy est une figure publique, nonchalante, distraite, un dandy superficiel que personne ne prend au sérieux. Ce qui le rend évidemment d’autant plus habile lors de ses missions de sauvetage. Missions qu’il n’accomplit pas seul la plupart du temps, il est aidé de ses petits camarades de la société secrète.

Ah, j’oubliais… Le Mouron rouge, qu’est-ce que c’est? Un mouron rouge, c’est une petite fleur écarlate, qui sert de nom de code et de signature à Sir Percy lorsqu’il est en mission. Sir Percy est également un as de déguisement, il glisse comme une anguille entre les mains de la police révolutionnaire française (ah ce livre a bien été écrit par une anglaise, les français n’y tiennent pas DU TOUT le beau rôle!) et notamment file toujours in extremis entre les doigts de son ennemi juré, le sinistre Chauvelin.

Mais où est donc la romance??!

C’est que Sir Percy, en plus d’avoir une gentleman-attitude digne des plus héroïques chevaliers, est marié mes petits amis, à une beauté renversante et française qui répond au doux nom de Marguerite. Et Marguerite a un frère qu’elle aime beaucoup (quelle idée, franchement) et pour lequel elle a la mauvaise habitude de se mettre dans un pétrin pas possible, laissant ensuite à son tendre époux le soin de venir réparer les dégâts. A un petit détail près : Marguerite ne sait pas que son mari est le Mouron rouge. Marguerite compte donc sur le Mouron rouge pour la tirer d’affaire. Par contre, elle ne tient pas son cher mari en très haute estime, méprisant vaguement ce dandy qui se laisse aller à vivre dans un luxe facile pendant que tant de gens meurent de l’autre coté de la Manche… De son coté, Sir Percy est vraiment très très très amoureux de sa femme, mais ne peux pas le lui dire, car il doute de sa loyauté. Un magnifique cas d’identité secrète, qui cause toutes sortes de situations délicates pour nos héros… Conflit, conflit, mon ami!

Ce secret ne s’étendra évidemment pas sur les 9 tomes de la série, en tout cas pas entre les époux, mais il donnera lieu à quelques scènes particulièrement émouvantes entre ces deux-là, qui devront apprendre à se faire confiance et traverser ensembles les épreuves que ne manqueront pas de leur imposer ces temps troublés. C’est donc un pur roman d’aventures chevaleresque, parfaitement entremêlé de romance!

Et, ma chère Tam-Tam, j’ai le bonheur de t’apprendre que Sir Percy passe haut-la-main ton test du soulevage de demoiselle en détresse, il saura faire battre ton cœur de midinette!



Excellente lecture, 
Chi-Chi