Duke of Pleasure – Maiden Lane #11

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Vous ne rêvez pas!!!  J’ai lu un livre!!!

Genre même qu’en vrai, j’en ai lu 2 (le dernier Hoyt ET le dernier MacLean). Mais je me suis laissée débordée par le temps après ma lecture du dernier opus de Sarah, et du coup, c’est un chouilla moins frais dans mon esprit en overdrive.

Du coup, ce sera de l’historique à la mode Hoyt aujourd’hui, et son dernier tome de la série des fantômes de Maiden Lane: The Duke of Pleasure (le duc du plaisir, rien que ça).

Pour ceux qui ne seraient pas familier avec la série, il y a trois choses à savoir autour de cette série:
-Il est question du « fantôme de Saint Giles », un genre de superhéros habillé en Arlequin (je me demande s’il n’existerai pas un lien entre l’Arlequin et Harlequin) (genre il m’aura fallu 6 ans pour faire le rapprochement hein). Ce fantôme est pourfendeur du crime et protecteur des plus faibles dans le quartier mal famé de Saint-Giles (à prononcer Gaiiiiles, comme Giles dans Buffy) (on a des références culturelles ou pas)

-Il est question de l’identité changeante de ce fantôme (un peu comme le Dread Pirate Roberts) (ceux qui n’ont pas compris la référence sont priés de passer au rattrapage pour l’UE princesse)

-Il est question des Lords of Chaos (surtout sur les derniers tomes). Des mégas vilains qui sont potes avec Satan et Sauron, boivent le sang des jeunes vierges dans des coupes en peau de licorne et arrache les ailes des fées.

-Il est question du mélange des mondes: l’aristocratie et les bas-fonds. Le jeux des apparences de la noblesse qui cache parfois bien des déconvenues, tandis que les diamants les plus beaux sont rares et durs à révéler (comprendre, les nantis sont parfois des sales pourris, et c’est pas parce qu’on vient de Saint Giles que l’on a pas un cœur en or)

-Enfin, il est question de sensualité. Là, je ne vous apprendre rien. C’est du Hoyt. Parfois ça marche mieux que d’autres, mais jamais au grand jamais, je ne pourrais nier que le rose me monte aux joues rien que de repenser à certaines scènes (oui, même celles des « bollocks et genitals »)

Maintenant, penchons nous plus sérieusement sur le cas du « duc du plaisir ». Il y est question de Alf et Kyle. Et oh dear… ce que j’ai aimé!

Et sachez que le manque de temps qui est toujours d’actualité dans ma vie me rend encore plus exigeante et à réduit ma patience à néant. Nos pauvres auteurs se la jouent un peu « mort subite » avec moi. Mais après un certain nombre de livres commencés et jamais finis, de grognements de frustration et une toundra désertique dans le paysage de mes lectures, Madame Hoyt a su relever le défi et m’a fait couiné avec délectation devant Alf et Kyle.

En deux mots?
Alf, c’est une habitante de Saint Giles, experte dans l’art d’obtenir, de négocier et de vendre l’information. C’est aussi le fantôme actuel (promis, je spoile pas, c’est dans le synopsis). Et alors que Kyle a échappé de peu à un piège mortel dans les bas-fonds de Londres, il est bien loin de se douter que le diable masqué qui lui est tombé dessus (révélant ainsi ses « atouts ») et Alf, le gamin qu’il a recruté pour lui récupérer des infos, sont en réalité la même personne.

Leur romance est délicieuse, douce… Ce qui est assez paradoxal quand on pense qu’ils sont en pleine chasse à la société ultra secrète (Lord of chaos, suivons, suivons!). L’équilibre a vraiment été trouvé dans la dynamique de ces deux personnages. On joue avec le cliché, mais on ne tombe pas dans la caricature.

Alf est badass à mort, donne envie d’abattre tous les murs qui se dressent devant toutes les femmes, et à la fois, elle a ce physique menu, fin, fragile. C’est un peu comme les ballerines, elles sont graciles, mais c’est du muscle pur.

Kyle est cet homme plus grand que nature, un physique de montagne, la virilité en bandoulière (un brun, les yeux profond, le torse velu… ) et pourtant, de le voir avec ses deux fils, d’être témoin de ses questionnements intérieurs, il s’en dégage une certaine fragilité…

Bref, j’ai A-Do-Ré.

Et que certaines scènes soient absolument wouaaaahhhhh, n’a rien gâché… après, je vous dis ça moi… Quoiqu’il en soit, je vous invite à vous jeter dessus violemment (sur le livre hein, Kyle est pris) et à me dire ce que vous en avez pensé!

Bonne lecture
T.

 

Mariés par devoir, amants pour toujours – Les frères Malory, Tome 10

Cet article pourrait s’appeler « Le théorème du Biactol », mais comme une preuve de retenue sans borne de ma part, et parce que je souhaite que tout le monde sache bien de quel livre je parle aujourd’hui, je me suis abstenue.Le titre reste donc le tome 10 des frères Malory.
Sur le papier ça donne quoi ? Ça donne une famille qui me plait bien à l’origine. Une série que je suis en audiobook depuis quelques années maintenant. Je ne suis pas à la pointe de chaque sortie, mais je me tiens au courant. J’ai mes favoris, mais je reste ouverte d’esprit lorsqu’un nouveau tome m’est présenté.

Cet opus, Chi-Chi me l’a offert pour mon anniversaire. J’étais d’ailleurs ravie. Vous pensez, un tome qui m’avait échappé ET un « classique » qui devait me plaire presque à coup sûr…

Un Johanna Lindsey. Cette auteur est à l’origine d’un des pirates que je chéris, portant le doux nom de James Malory. Je me le garde pour le jour où les marins d’eau douce seront mis à l’honneur dans une chronique spéciale, sachez néanmoins que Johanna a le chic pour créer des hommes virils, un brin caractériels, qui savent bien mieux régler leurs problèmes à coup de poings qu’à coup d’arguments. Des héros comme je les aime. Grands, forts et musclés de partout…Revenons d’ailleurs à notre tome 10, puisqu’il est le sujet de ce lundi. En l’ouvrant, je me suis dit « Chic » ! Un héros Malory. En plus, il s’appelle Richard. Un Richard, on est d’accord, ce n’est pas le potentiel de sexytude d’un Colin, mais parfois, un Richard, ça suffit pour nous accrocher à une série fleurie !

Sauf que…
Beware, spoilers à suivre…

Bah Richard, ce n’est pas un Malory, pour commencer ! Je n’ai rien contre les « valeurs ajoutées » aux familles des séries que nous aimons d’amour. Mais là, en plus de ne pas être un Malory, il a des vues sur la femme d’un Malory. Genre, le crime absolu !

Le Malory, vous l’aurez compris, est légèrement borné. Ils ont tous décrété, dans leur stupidité partagée, qu’ils ne se marieraient JAMAIS. Et bien sûr, un livre après l’autre, ils se sont tous fait avoir un par un. Ce qui fait qu’ils sont tous un brin possessif maintenant qu’ils ont trouvé LA perle. Vous imaginez donc comment un homme qui a des vues sur leur chère et tendre peut leur faire voir rouge…

En plus, ce canaillou de Richard, il est marié! Avec Julia Miller, notre héroïne.

Un pacte a été signé entre leurs deux familles alors que les deux héros n’étaient que des enfants. Ce n’est pas un simple contrat que l’un des deux époux pourrait faire annuler une fois l’âge légal atteint. Non, c’est un pacte qui ne peut être dissout qui si les deux familles l’ayant contracté sont d’accord. Pourquoi cela a son importance ? Parce que le père de Richard tient absolument à ce que ce mariage ait lieu.

Et c’est ainsi que Julia et Richard vont grandir en se vouant une haine féroce. Une antipathie telle, qu’ils vont en venir aux mains, se bagarrer comme des chiffonniers. Elle va lui briser le nez. Il va la faire tomber dans un lac gelé… Et je vous en passe et des meilleures.

Ils passeront leur enfance et leur adolescence entière à se détester avec toute la hargne dont sont capables les jeunes à cet âge. Il va se moquer de sa silhouette maigrichonne, elle va ricaner à chaque fois qu’elle est meilleure que lui dans quelque domaine que ce soit. Ils ne trouveront jamais de terrain d’entente. Richard prendra la fuite pour échapper au mariage mais il deviendra pour Julia celui qui représente tout ce qui n’allait pas dans sa vie pendant son adolescence.

Vous savez que les mariages arrangés peuvent donner lieu à de très belles histoires, mais à cette histoire s’ajoute des retrouvailles, et pas des moindres.

Imaginez qu’on vous ait marié au berceau avec celui qui s’est fichu de votre absence de poitrine à l’âge de 15 ans. Celui qui a fait que vous pleuriez intérieurement lorsque le cours de sport arrivait parce qu’il hurlait « hey, gras du bide !».

Imaginez que vos parents aient signé pour vous un contrat qui vous oblige à passer le reste de vos jours aux côtés de celui qui fait ressortir chez vous une partie primaire de votre personne. Cette partie que je nomme la partie Hulk et qui se manifeste chez moi par une envie de violence incontrôlée envers les automobilistes qui ne mettent pas leur s***** de clignotant sur un rond point ou qui déboitent à 40km/h sur une autoroute. Je voue encore une haine féroce à tous mes tourmenteurs (imaginés ou réels) de l’adolescence, j’appelle cela le théorème du Biactol (j’ai un nom pour tout, ou presque).Donc imaginez…
Vous pourrez alors peut-être commencer à entre-apercevoir ce qui a pu animer nos deux héros toutes ces années et pourquoi, malgré les péripéties que l’auteur a placé sur leur route pour les rapprocher, je n’ai jamais pu croire en leur amour. Non. Désolé. Trop de choses à surmonter.

Je vous dirai bien bonne lecture, mais ce serait mentir.

A défaut, bonne semaine…
Tam-Tam

Une orchidée pour un parvenu


Tam-Tam is back!!!

Houurrrrraaaaaaaa!!!!! Après un mois passé en sous-marin de labeur, je reviens. Ça c’est la bonne nouvelle.

La mauvaise est que je n’ai rien lu (ou presque), et qu’avec la saison estivale qui arrive (accompagnée de ses voyages diplomatiques divers et variés), je ne suis pas sure d’être très très productive, littérairement parlant. Alors oui, vous pourriez me répondre que justement, les vacances sont la période idyllique pour lire, et je vous répondrais que sa majesté le petit prince, du haut de ses 2 ans et demi est très très chronophage (en plus d’être hyper mobile) (le temps où je pouvais le poser à un endroit et lire deux chapitres est révolu….Hell yeah!).

En même temps, ce temps a duré 2 mois… Des excuses!!!

Du coup, pas de saga de l’été en perspective (alors que je vous promets j’avais un super idée!), mais des livres. Et aujourd’hui, quel livre!!!!

Le second opus de la nouvelle série historique de Lisa Kleypas, Les Ravenel et un focus sur Mister Rhys Winterborne et Helen Ravenel : Marrying Winterborne, Une orchidée pour un parvenu en français (qui sort en octobre). Et Sweet lord que j’ai couiné!!!!

J’ai pas trop envie de vous spoiler, ce serait mal.

Oui, surtout que moi je n’ai toujours pas lu le tome 1 de la série. Je me demande si je relirai de l’historique un jour…

Je pourrais vous la faire: héros rencontre héroïne – héros et héroïne se découvrent une attirance de ouf – péripéties et communication à travailler – happy end. Mais j’avoue c’est light. Alors je vais tâcher de vous persuader autrement!

Dans ce livre vous :

  • allez gravement améliorer votre niveau de Gallois, et réaliser que le Gallois ne met pas de voyelle dans le sexe de la femme (ou comment briller en société, je vous le dit)
  • imaginerez ce qu’une robe arc-en-ciel et des chaussures licornes pourraient donner à un mariage (moi j’étais colorée, mais quand même pas autant que ca!) (OMG ça va faire 5 ans!)

Euh non mais surtout, méga référence à Peau d’âne, non?

  • réaffirmerez que la meilleur arme de la femme est sa langue (avec TOUT ce que cela peut sous entendre)
  • comprendrez que lancer des cailloux sur un arbre est un bon moyen d’exprimer ses sentiments pour l’homme local (peut être que celui de Montauban diffère un tantinet, mais j’ai la sensation que ce moyen d’expression est finalement très universel) (ou alors je suis mariée à un Gallois sans le savoir)
  • découvrirez que Helen Ravenel a de très bonne références littéraires et phantasme sur des héros plutôt canons (Darcy, Heathcliff, Romeo, Lancelot, Rochester) (je ne les valide pas tous, mais bon…)

Le premier qui défend Heathcliff comme héros romantique perd des points…

  • rêverez avec l’héroïne de Mister Winterborne qui vous embrasse, vous déshabille et vous murmure bien des choses en Gallois (oui, je suis une gourgandine!)
  • ricanerez devant des envies d’amandes salées (moi j’ai vraiment jamais eu d’envie chelou. Ça existe vraiment?)

Tu es en train de nous spoiler qu’il y a un bébé on the way là non?

Alors oui, pauvres de vous qui lisez en VF, il va falloir attendre l’automne. Mais je vous promets, ça vaut le coup! C’est simple, Winterborne m’a rappelé Derek. Et c’est MA référence Kleypasienne, car si mon échelle de la sexytude va de zéro à Hugh Jackman, chez Kleypas, c’est de zéro à Derek Craven.

Bonne lecture,

T.

Et C.

8 Weeks of Bridgertons

  
Cela n’aura sans doute pas échappé à votre attention, mais Julia Quinn nous fait l’immense plaisir de nous régaler d’un nouvel opus Bridgerton. A cette occasion, elle avait lancé sur la toile le tag #8WeeksOfBridgertons, lançant ainsi une lecture commune planétaire. Une semaine, un Bridgerton, histoire d’attendre sans trop ronger son frein la sortie de « Because of Miss Bridgerton » – qui en vrai est référencé comme premier opus de la série Rockesby, mais on ne va pas pinailler…

Alors forcément, notre amour des Bridgertons est sans faille ici. Ce sont les premiers livres que Chi-Chi m’a prêté (il y a quelques saisons de cela)(dear, te rends tu compte qu’on a fêté nos 8 ans il y a peu?) , c’est la série qu’on a offert à tour de bras, on en a imaginé le casting parfait, on s’est imaginé dans les bras des héros, on s’est imaginé sous les traits des héroïnes… Les Bridgertons et nous c’est l’amour forever, les paillettes, le HEA, les licornes, les envolées de cantiques d’angelots, des explosions d’échelle de Hugh Jackman… Bref, il était inconcevable, impossible, inevisageable, inqualifiable et meme ingognoscible de ne pas être de cette méga teuf Bridgerton.

Sauf que… Sauf que, vous me connaissez, je suis contradictoire (normal, je suis une princesse) et j’ai un emploi du temps bien plein (normal, je suis une princesse). Du coup, avec quelques amies (addictes), nous avons fait notre version du #8WeeksOfBridgertons : zéro contrainte, du spoilers à gogo, aucune obligation de tous les lire (et dans l’ordre) mais du Bridgerton en veux tu en voilà.

Et le bilan? Ce fut Dé-Li-Cieux et que de redécouvertes! Que de gloussements! J’ai tendance à relire toujours les mêmes (Anthony, Colin essentiellement). Et là… Rhaaaaa si vous saviez le nombre de Oh! Et Ah! J’ai même des témoins qui peuvent attester que quand je lis du Bridgerton, oui, je glousse pour de vrai!

En vrac et en spoilant bien, les Bridgertons c’est:

– la nuit de noces la plus ubuesque entre Simon et Daphne

– le bain dans la tamise le plus sexy avec Anthony et Simon

– La partie de Croquet la plus anthologique de la Régence avec Kate et son Mallet of Death

– L’identité secrète la plus génialement gardée … et sa révélation au champagne!

– Les récitals Smythe-Smith et la lecture de poésie à la mise ne scène « licorne »

– L’absence de problème de fécondité de Grégory (non, mais 9!!!)

– La séance de flirt innaproprié entre Mickael et Violet (oui, oui!!!)

– L’ épiphanie amoureuse de Hyacyth, la plus décidée de la fratrie 

– Le thé, ses conversations pas toujours correctes, mais toujours cet esprit potache

– L’appétit de Colin (et son tour de taille, franchement, c’est injuste ça aussi!)

– La scène de la prison, où comment on voudrait toutes que Violet soit notre mère

– L’in-articulation de Gregory… Surtout avec les « th » de Hyacyth et Gareth

– La demande en mariage devant Grand-Mère Dunbary!

– La canne de Lady Dunbarry, son carractère de dogue et sa perspicacité.

– Le sens chevaleresque de tous les hommes Bridgertons (les scènes pour illustrer cela sont tellement nombreuses)

– L’intelligence affûtée d’Eloise et son endurance aux pires crasses des 2 monstres

– L’esprit analytique de Lady Whistledown qui a compris que les hommes sont des moutons (dans Daphne), que tout le monde a des secrets (dans Colin) et qu’à choisir entre charme, look et honneur, il vaut mieux le dernier qui reste la vrai mesure d’une homme (Anthony)

– Les éléments qui se liguent toujours contre les héros mais toujours vers le Happy Ending (l’orage, la maladie, les abeilles)

Et puis au rayon des miracles, figurez vous que Madame Julia Quinn compte une nouvelle fan en la personne de ma maman qui voyant Little B. et moi même en pleine euphorie bridgertonesque a demandé à savoir… Bien évidement, Simon et Daphne ont ravi son petit coeur (normal).

Il ne reste plus qu’une semaine avant la sortie du nouveau. En attendant, poussée par autant de joie autour de cette relecture, je me suis replongée dans la ronde des saisons… Puisque le nouveau Lisa Kleypas sort peu de temps après Miss Bridgerton. 

Que ne ferait on pas pour patienter?

Et vous, les Bridgertons, vous en êtes où?

T.

Désirs enfouis

désirs enfouis

(Réédition du 07/11/11)

Il y a quelques années, j’ai décidé par décret royal de fêter indéfiniment mes 25 ans, et ce que j’aime, c’est lorsque l’une de mes auteurs fétiches sort pile pour mon anniversaire son nouveau livre.

Ce n’est pas tant le nombre de bougies qui me chagrine, mais les protestations de Chi-Chi qui essaye de me persuader d’ajouter une bougie à mon gâteau. Mais rassurez-vous, elle aura beau me menacer avec sa lourde clé anglaise rouillée, je resterai éternellement une princesse jeune…

Cela étant établi, passons à mon auto-cadeau d’anniversaire et à la sortie littéraire magique de ce début de mois. Elizabeth Hoyt et le troisième opus de sa série « Maiden Lane » qui est arrivé dans ma boite aux lettres à l’heure où les citrouilles s’illuminaient sur les bords de fenêtres. Et c’est donc bien au chaud devant ma cheminée imaginaire que j’ai dévoré Scandalous Desires.

Elizabeth Hoyt est de ces auteurs dont l’œuvre demande une mise en condition. En bonnes routières de la romance, nous saurons, Chi-Chi et moi-même, reconnaître l’erreur du néophyte si, par hasard, nous la croisons dans un train/bus/panda-taxi… Ou tout autre lieu public. Rappelez-vous, lire un Elizabeth Hoyt, c’est rougissements et palpitations assurés !

Et comme Elizabeth est une personne qui aime ses lecteurs, elle s’est appliquée avec son nouveau livre à nous mettre en condition dès la couverture. Enfin, quand je parle de couverture, je parle bien-sûr de la sous-couverture qui existe dans la romance anglo-saxonne. Cette même sous-couverture qui dévoile bien souvent des scènes très « Ouh-La-La ! ».

Une baignoire, un baiser langoureux à la lueur des chandelles, une main virile qui remonte sensuellement le long de la jambe d’une demoiselle qui profite de la propriété physique magique de la mousse (qui semble savoir quelles parties du corps recouvrir en priorité) pour se laisser aller à la langueur d’un bain avec ce que je suppose être son amant… Notez la présence de la bagounette au doigt du viril monsieur, c’est d’un goût parfait…

*soupir* (oui, je suis quand même très impressionnable)

Tournons le livre, c’est plus sûr. Et plongeons nous enfin dans le synopsis : Mickey O’Connor… bla bla bla… Silence Hollingbrook… bla bla… pirate… bla … widow (NDLR: Veuve en français)… love. Des ingrédients prometteurs ma foi. Je reprends mon souffle pour ouvrir à nouveau le livre et résister à l’appel de la sous-couverture et entame la lecture du livre…

Silence Hollingbrooke, est désormais en charge de la maison pour les enfants nécessiteux. Depuis le décès de son mari, elle a pris la suite de sa sœur Temperance qui a nettement mieux à faire depuis qu’elle a convolé en justes noces avec le délicieux Lord Caire.
Mais le veuvage n’a pas été tendre avec notre Silence. Heureusement, la petite Mary Darling, trouvée une nuit sur son pas de porte, lui permet de sortir doucement de la torpeur dans laquelle la mort de Monsieur Hollingbrooke l’avait plongé (la pauvre petite).

Mais comme il faut bien un élément perturbateur pour enfin réunir les deux héros, la voilà contrainte de quitter la maison pour aller s’installer chez le Lord du crime, Mickey O’Connor. Je vais vous laisser tout le loisir de découvrir les arguments de ce bandit au charme insolent mais leur rencontre, c’est un peu le choc des cultures. Silence est une veuve bien comme il faut, élevée à la puritaine avec une notion plus qu’établie de ce qu’est le bien et le mal. Mickey (aucun lien de parenté avec une souris) est un enfant des rues, qui a été élevé par la loi impitoyable que la pauvreté dicte aux habitants des bas quartiers. Mickey, en plus d’être un leader beau et viril, il sait ce qu’il veut. Ces derniers temps, il est d’ailleurs étonné par la nature de ses envies. C’est qu’il n’est pas habituel d’avoir envie d’une petite veuve comme Silence. Et puis, sous son costume de souris, elle a du répondant.

Cette histoire, en plus de répondre à la question éternelle « pourquoi les bad boys sont-ils toujours irrésistibles », est la rencontre entre deux âmes torturées. Et si vous pensez que seuls les thrillers peuvent vous laisser sur la brèche, attendez de voir la tension qu’Elisabeth a su créer autour de ce couple…

J’ai retenu mon souffle, au moins jusqu’à la fin. Et je n’ai qu’une hâte, que le dernier sorte pour enfin en avoir fini avec la famille des prénoms les plus hippy de l’éré victorienne! (je vous rappelle qu’après Temperance et Silence, nous aurons l’histoire de Winter)

Bonne lecture,
Tam-Tam

Note du prince pas si charmant : ce dernier a l’œil de lynx. Il a remarqué qu’en plus de la sous-couverture, le livre possédait aussi un flashcode.  Alors que je reprenais mon souffle, il a cracké le code et m’a dévoilé une vidéo qu’il va vous falloir voir puisqu’il s’agit du making-of de la sous couverture. Un bijou d’art !

Docteur Love

(Réédition du 27/10/11)

Lecteur, je n’aime pas les westerns.

Par conséquence, je n’aime pas les romances se déroulant dans un contexte western.

Ce n’est pas que je n’aime pas Clint Esatwood et Paul Newman, mais les chevauchées interminables, les ranchers et leurs problèmes de vaches, les conversations à bout de fusil dans le grand Ouest sauvage, les méchants indiens enlevant d’innocentes jeunes filles, ce n’est pas ma tasse de thé.

Et ce n’est pas un livre comme celui-là qui va me faire changer d’avis…

Mais, comme pour tout, il faut bien l’exception qui confirme la règle ! Maggie Osborne en son temps a su me faire aimer cette catégorie, mais depuis elle, bien peu de réussites. J’avais renoncé, je ne regardais même plus, la simple mention d’un cow-boy me faisait reposer le livre.

Oui, ma vie était devenue un véritable calvaire !

Tout cela pour établir que, en général, je n’aime pas les romances se déroulant durant la conquête de l’Ouest américain.

Mais j’ai aimé Marry me de Jo Goodman. Que dis-je, aimé… J’ai adoré !

Cet été, je vous disais que ce livre était dans ma pile « à lire rapidement »… Et pour tout vous avouer, puisque je n’aime pas les westerns, je ne suis pas certaine d’avoir réellement lu la 4ème de couverture avant l’achat. Sinon, je ne m’explique pas l’arrivée de Jo Goodman dans ma PAL… J’avais du en lire une bonne critique quelque part, et comme les mariages ont été d’actualité cet été, j’ai pris un risque, avec raison cette fois !

Ce qui est certain, c’est que j’ai ressorti le livre de la pile en n’ayant qu’une très vague idée de ce dont il allait être question. Et aucune idée du contexte historique !

Je l’ai donc ouvert sans savoir que notre histoire se déroule dans le Colorado, en 1884. Quand j’ai vu ça, j’ai failli reposer le livre aussitôt. J’ai peiné pendant à peu près les 5 premières pages. Puis j’ai été intriguée. Puis franchement appâtée. Puis carrément accrochée !

Et pour finir, j’ai lu ce petit livre de 440 pages en 3 jours… (ce qui n’est pas impressionnant pour certaines mais énorme pour moi qui n’ai plus le temps de lire que dans les transports !)

Donc, dans le Colorado, en 1884, voilà un contexte qui m’a fait penser à « Dr. Quinn, MD », que je regardais religieusement tous les mardis soirs quand j’étais jeune ! (enfin plus jeune que maintenant, c’est évident, puisque je ne vieillis pas)

Coleridge Braxton Monroe est médecin, bostonien, fortuné. Cole, de son petit nom, est aussi le gardien de sa sœur de 16 ans, Whitley… laquelle est un peu fantasque, un peu originale, et farouchement loyale à son frère. Tous deux se soutiennent mutuellement et veillent l’un sur l’autre, parfois à leur insu. C’est pour cela que Whitley, qui voit bien que son frère use sa santé et son talent dans un grand hôpital, sous la houlette d’un chef-dinosaure qui refuse tout progrès et tout changement, décide de prendre les choses en main. Elle répond de sa plus belle plume à une annonce pour un poste de médecin dans une petite ville du Colorado… Poste qu’elle va bien entendu décrocher !

Le plus difficile étant réglé, Cole engagé, il ne reste qu’à lui annoncer la nouvelle et à le convaincre que déménager à Reidsville est une excellente idée.

Je ne vous en dirais pas plus, je crois en effet que rien ne pouvait leur arriver de mieux que ce déménagement et, vu leur histoire, je ne crois pas qu’ils me contrediront !

J’ai aimé découvrir cette histoire sans savoir où je mettais les pieds ; j’ai aimé que rien ne soit attendu ; j’ai aimé ne pas retrouver l’avalanche de clichés trop souvent associés au genre ; j’ai aimé la qualité d’écriture de Jo Goodman qui n’hésite pas à utiliser les flash-backs et à changer le point de vue du narrateur pour mieux nous plonger dans son univers sans nous ennuyer ; j’ai aimé que l’histoire soit solidement appuyée par une bonne connaissance, à la fois de la médecine de l’époque et de la vie quotidienne dans une petite ville de l’Ouest ; j’ai aimé la finesse des personnages, où même les « méchants » de l’histoire ne sont pas manichéens… Et bien sûr, est-il besoin de préciser que j’ai aimé la (très) belle histoire d’amour de Cole et de son héroïne, dont je ne souffle mot pour ne pas gâcher la surprise !

Je disais donc, je n’aime pas les westerns. Mais j’ai aimé Marry me et je suis sûre que vous aimerez aussi !

Bonne lecture,

Chi-Chi

PS de 2016: on parle du titre dite?? hein??? T.

Sweetest Scoundrel – Maiden Lane #9

 
La série Maiden Lane, le retour en force (j’ai failli mettre « le retour de la force », mais c’est sans doute parce que mon esprit est quelque peu omnubilée par SW épisode VII, mais passons…) car après avoir laissé passer des mois et des mois sans toucher un nouvel Elizabeth Hoyt, j’ai lu d’affilé « Garde du Coeur », le tome huit et celui là. Et j’attends à présent de pied ferme avec une impatience non discimulée la sortie du tome 10 qui m’intrigue au plus haut point.

Mais concentrons nous sur le tome 9, qui révèle l’histoire du frère perdu de la famille Makepeace, Asa. Tellement mystérieux qu’il se fait appelé Mr. Harte et travail d’arrache pied à remettre sur pied « Harte’s Foly », ce parc d’attractions/jardin mysterieux et théâtre en plein air qui est dans toutes les conversations de la bonne société. Et si Asa est dévoué à sa tâche, diplomate et ouvert aux conseils il n’est pas. Mais alors pas du tout.

Si bien que lorsque notre héroine, Eve Dinwoody, arrive pour demander des comptes, ce dernier la reçoit avec toute la condescendance et l’impatience d’un homme à l’égo bien large et qui considère qu’il n’a pas à recevoir d’ordre d’une nobody qui ne connaît rien à la life. Cependant, Eve a l’argument pécuniaire qui terrasse tout. C’est que voyez vous elle est en charge de surveiller l’investissement fait par son frère et notre héros va devoir ravaler sa supériorité et ouvrir ses oreilles.

Il sera question de rivalités entre « magnats du show-business », de trahisons, d’accidents, de danger, de révélations et ce méga gros dossier qui consiste à « apprendre à faire confiance aux bonnes personnes »…

Et nous autre lecteur dans l’histoire? Il nous sera donné l’occasion de couiner et soupirer en découvrant nos deux héros finalement réaliser qu’ils ont besoin de quelqu’un. C’est qu’il y a du dossier « passé sombre » mes amis, et pas qu’un peu: du trauma, une famille complexe à gerer, une famille qui ne vous pas du bien, le monde qui attend que vous montriez une faiblesse pour vous frapper à terre… Il y a du gros dossier à surmonter!

Du coup, ils sont méga mignons ensemble, et même si je n’ai pas autant aimé que le précédent, cette histoire est adorable à souhait dans le genre qui réconcilie les êtres avec le monde…

Maintenant, je trépigne dans l’attente de la sortie du suivant dont le héros ne sera nul autre que LE frère d’Eve, celui qui fait chanter tout le monde, celui qui est tout sauf un mec bien du coup… Ahhhhhh…. Il reste combien de mois? De semaines? De jours? De minutes?????

Bonne lecture

T.

Garde du Coeur – Maiden Lane #8

garde du coeur

Ahhhhhhh, cela faisait longtemps que nous n’avions pas parlé de Elizabeth Hoyt ici. Mais la raison à cela en est simple, je n’ai absolument pas réussi à finir « Cher Monstre ». Comme à mon habitude, j’avais sauté dessus sauvagement à sa sortie VO, et après une lecture penible du début, j’ai baissé les bras autour de 20% (D’ailleurs, si quelqu’un ici voulait devenir une guest star en ces murs et m’en faire la chronique, qu’il n’hésite pas à me contacter).

Et puis il y a eu l’annonce de la venue de Madame Hoyt au Festival du Roman Feminin qui aura lieu à Paris en Avril, qui a créé chez moi une culpabilité littéraire accrue. Comme parfois le hasard fait bien les choses, je me suis retrouvée en fin d’année 2015 avec « rien à lire » (c’te bonne blague) et j’ai réalisé en rédigent un articles sur les sorties VO du début d’année que « Garde du coeur » sortait chez J’ai lu le 6 janvier! Les planètes de la romance étaient alignées, les astres avaient rendu leur verdict: j’allais me lancer dans « Garde du Coeur », huitième opus de la série « Les fanômes de Maiden Lane« .

Il me faut donc aujourd’hui remercier les étoiles, parce que l’histoire de Phoebe Batten et de l’ancien dragon Capitaine James Trevillion etait couinante à souhait. D’abord parce que ce dragon là est très très miam (contrairement à un autre dragon que je déteste). Imaginez le d’ici: grand, solide, le regard sombre et la voix profonde *soupirs*… Ajoutez à cela une faiblesse physique qui en fait un personnage stoique et droit *re-soupirs*… Vous obtenez un héros qui s’est engagé sur l’honneur à proteger Phoebe.

Pheobe, vous vous souvenez, la soeur de Batman Maximus Batten (Duc de Minuit), qui déjà au début de notre série avait de gros problèmes de vue, est désormais aveugle. Son frère, soucieux de sa santé, a donc engagé Tervillion. Phoebe ne vit pas forcément la chose très bien et se sens un peu à l’étroit dans cette vie que lui impose son frère (et non pas son handicap).

Sauf que soudainement, le danger devient réel, quelqu’un veut kidnapper Phoebe pour sa dote et Trévillion, ce héros, prend sur lui de protéger la demoiselle du danger…

*couinements**soupirs**rougissements*

Je ne veux vous en révéler plus, ce serait ruiner la surprise de la découverte de ces deux personnages absolument délectables. Mais sachez que cette opus est émouvant, le ton assez juste, et puis c’est du Hoyt, alors on a un peu chaud (pour notre plus grand plaisir).

Bonne lecture,

T.

L’impulsive

impulsive

(Réédition du 22/09/15)

Le retour ce matin de notre chère Lady V qui a bien voulu prendre la relève en mon absence avec l’un de ses livres favoris !

Soyez bien gentils avec elle, et je reviens dès la semaine prochaine,

Chi-Chi

Quand Jeremy Trescott, comte de Kendall, est réveillé en pleine nuit par des coups à la porte de sa chambre, il ne s’attend pas à ce que Lucy, la petite sœur de son hôte et meilleur ami Henry et l’incarnation pour Jeremy des sept plaies d’Egypte, lui saute soudainement au cou et l’embrasse fougueusement!

Flashback : déjà orpheline de père avant même sa naissance, Lucy perd sa mère à l’âge de 11 ans et se retrouve sous la tutelle de son frère Henry, 20 ans. Ce dernier, un peu perdu, invite alors ses trois meilleurs amis depuis la pension à le rejoindre dans leur propriété pour la saison de chasse (en automne): Félix, gentil et calme (qui fait surtout de la figuration dans l’histoire mais passons), Jeremy, le plus riche et titré des quatre, mais aussi froid et sérieux qu’il cache un douloureux secret (il faut bien un peu de mystère dans l’histoire) et enfin Toby, sympathique et grand séducteur de la bonne société londonienne. Leur première partie de chasse tourne presque au drame quand Toby manque de tirer sur Lucy. Pas traumatisée pour deux sous, la fillette tombe éperdument amoureuse de lui.

Huit ans plus tard, Henry est marié, père d’une famille qui ne cesse de s’agrandir et débordé par la gestion du domaine a élevé Lucy sans autorité ni réel enthousiasme en suivant une règle implicite: elle peut faire ce qui lui chante, mais pas de larmes. Jamais. Pas de problème pour la jeune femme qui est devenue presque un garçon manqué, les cheveux mal coiffés, avec plus d’intérêt pour la chasse et la pêche que pour la couture et qui n’a jamais quitté la propriété où elle est née. En effet, son entrée dans la bonne société a déjà été repoussée deux fois.

Mais tout déraille le jour où Félix ramène non seulement sa toute jeune épouse à leur annuelle réunion, mais aussi Sophia, la parfaite petite sœur de celle-ci, dont Toby est tout de suite sous le charme. Lucy, désespérée à l’idée de voir celui qu’elle adore depuis si longtemps (ce dont tout le monde, y compris et surtout le principal intéressé se rend compte!) s’engager avec une autre, décide de tenter le tout pour le tout: séduire Toby et le forcer ainsi à l’épouser. Mais afin d’être un minimum préparée, elle décide de s’entraîner sur le seul disponible à proximité: Jeremy. Et tant pis s’ils passent l’essentiel de leur temps à s’envoyer des piques, elle est tout ce qui a de plus déterminé, même s’il est évidemment aux yeux de tout le monde que Toby ne l’a jamais vu et ne la verra jamais autrement que comme une petite sœur. Le jeu se complique encore plus quand Henry et Toby, qui veut attendre la fin du séjour pour demander Sophia en mariage, demandent à Jeremy de «distraire et occuper l’attention de Lucy». Ils ne se rendent alors pas compte qu’ils viennent de déclencher de très nombreux changements dans leur relation à tous et de bouleverser la vie de tous les invités…

«L’impulsive» est le premier d’une série de trois livres de Tessa Dare, chacun étant des points de vue des personnages principaux du roman. Le deuxième est narré par Sophia, que personnellement j’ai trouvé insupportable ( alors qu’elle apparaissait comme sympathique dans le premier) et est nettement moins drôle que l’histoire de Lucy. Car les tentatives absolument pas subtiles pour apparaitre plus ladylike et féminine aux yeux de Toby sont ridicules à souhait (et donc hilarantes) et les différents personnages ne manquent ni de répartie ni d’ironie. Enfin, on s’attache rapidement à tous ces personnages, loin d’être parfaits, jaloux, parfois égoïstes et immatures (Henry, Lucy et Toby en sont les plus beaux exemples) mais qui cachent une certaine fragilité et une affection les uns pour les autres (enfin certains plus que d’autres quand même, n’exagérons rien) et c’est justement ce qui les rendent si réalistes.

Bonne lecture,

Lady V.

PS : La série est actuellement en cours de traduction chez J’ai Lu sous le titre de Trois destinées (L’impulsive, L’aventurière et L’idéaliste)

Il était un fois, Tome 2 – La belle et la bête

belle-bete
(Réédition du 07/03/2011)
Aujourd’hui, j’aimerais pouvoir résumer ma chronique en un seul mot : WOW !!!
Alors oui, forcément, cela ne va pas beaucoup vous aider pour savoir que quoi parle le livre. Mais comme souvent alors mes coups de cœur, j’ai un peu de mal à mettre des mots sur mes idées.
Mais je vais faire un effort, ne serais-ce que car je crois que ce serait un crime que vous ne vous précipitiez pas pour lire When Beauty tamed the Beast d’Eloisa James.
Eloisa, nous vous en avons déjà parlé, mais c’est la première fois qu’elle est à l’honneur, et je suis finalement contente d’avoir attendu ce livre pour lui consacrer une chronique, car il est entré directement au Panthéon de mes meilleures romances, et est incontestablement (Tam-Tam a approuvé) le meilleur d’Eloisa !
De quoi parle When Beauty tamed the Beast?C’est l’histoire de Linnet, une jeune fille plus belle encore que tout ce que nos mots de simples mortels peuvent exprimer. Une peau d’albâtre, des yeux où scintillent toutes les étoiles du ciel, des dents de perle, une chevelure de soie et un rire plus exquis que le tintinnabulement des grelots.C’est l’histoire de Piers, un ours qui vit reclus dans un château du Pays de Galles. Un ours qui est aussi médecin, éhontément copié (pour mon plus grand bonheur) sur le personnage du Dr. Gregory House (que j’aime d’amour).C’est l’histoire d’un scandale : une jeune fille aurait été compromise hors des liens sacrés du mariage, et peu importe que cela soit complètement faux, il faut lui faire quitter Londres au plus vite.

C’est l’histoire d’une rencontre au milieu d’une ribambelle de personnages secondaires tous plus savoureux les uns que les autres : un père qui veut trouver une femme à son fils, consentant ou pas, une aristocrate française, véritable icône de mode, un majordome qui n’a rien compris aux codes de la bienséance, une ribambelle de jeunes docteurs et une infirmière acariâtre…

C’est l’histoire de deux héros qui sont bien plus que ce que leur apparence laisse à penser, d’une bête au fort mauvais caractère qui sera apprivoisé par sa belle, pas intimidée pour deux sous par son attitude peu avenante.

C’est aussi, comme il se doit, l’histoire de quelques péripéties, pas forcément très roses et qui changeront à jamais le caractère de nos héros, les rendant à chaque instant plus réels à nos yeux.
En bref, c’est l’histoire d’un merveilleux conte de fée où tout est bien qui finit bien, version modernisée de La Belle et la Bête, et c’est, en ce qui me concerne, c’est l’histoire d’un énorme coup de cœur !Eloisa nous raconte une histoire où l’amour ne cède jamais à la facilité, avec une plume experte, et j’ai été bouleversée par l’intensité avec laquelle elle nous décrit les émotions  de ses personnages, enchantée par la vivacité des dialogues entre Linnet et Piers.Je ne m’étendrais pas davantage sur le sujet pour mieux vous laisser le plaisir de la découverte, mais ce livre dévoré en 48h est un must-have absolu selon moi alors n’hésitez pas !
Bonne lecture,
Chi-Chi

Ne me tente pas

Ou « Don’t Tempt me », deuxième opus de la série « Fallen women » de Loretta Chase.
Tiens d’ailleurs c’est quoi cette manie de ne pas mettre les « séries » de référence à chaque fois chez J’ai Lu?

Mais je m’égare alors que j’ai un livre à chroniquer moi. Et puis un livre qui a un résumé bien accrocheur:
Zoé Lexham, revenue d’entre les morts et portée disparue après 12 ans passés dans un harem en Orient, est de retour à Londres, et par la même occasion, dans la vie de Lucien de Grey, Duc de Marchemont.

Et 12 ans dans un harem, ça vous change une manière de penser. Si naviguer dans les eaux troubles des intrigues du gynécée derrière les portes gardées par les eunuques était compliqué, avoir retrouver la place qui est la sienne dans la haute société « bien comme il faut » n’est pas plus simple. Et notre héroïne aura besoin de toute l’aide possible, même celle de Lucien, à la réputation scandaleusement dangereuse…

Les histoires de harem, j’en ai lu toute une série quand c’était à la mode (c’est un peu comme les romance viking, ou western, c’est symptomatique d’une époque). Et puis la mode est passé à autre chose (au BDSM et au fantastique je crois) et j’ai délaissé le genre. Mais en lisant ce résumé, les frissons de ma jeunesse sont revenus, et je me suis dit qu’elle avait du en apprendre des trucs au harem, et qu’avec un héros à la réputation scandaleuse, je tenais peut être dans mes mains une romance qui me ferai frémir et rougir. Cerise sur le gâteau, mon livre était un Loretta Chase, rêver était donc permis (je ne m’aventurerai pas à parler statistique, mais vous avez compris l’idée).

Et puis j’ai lu.
Lentement.
Et j’ai fini.
Laborieusement.

Et me voilà aujourd’hui, contrainte et forcée de vous dire que le livre est bien. Vraiment bien. Les dialogues entre nos deux héros ne sont pas sans piquant et la dynamique de l’histoire est agréable. Satisfaisante même.

Mais « ensemble satisfaisant », pour un Loretta Chase avec des histoires d’héroïne au harem et de héros à l’aura emprunt de scandale, c’est presque décevant. Ce qui a créé cette interrogation : le synopsis ne serait-il pas un instrument plus dangereux qu’autre chose?

Parce que, dans ce cas précis, il a stimulé ma curiosité, fait monter mes attentes et clairement a été un  instrument capital dans ma deception relative au final.

C’est sans doute un dosage très délicat, qui fait écho à cette phrase des Monthy Pythons que j’aime beaucoup: « Mieux vaut s’attendre au pire, on est jamais décus » (No one expects the Spanish inquisition en VO).

Bonne lecture,
Tam-Tam

Un ravisseur sans scrupules

Réédition du 17/02/2011

Le retour d’une guest-star en ces murs, en la personne de Lady D. qui nous avait déjà parlé de mes (et ses) chouchous, les Bridgerton. Et comme j’avais adoré son premier post, je lui ai demandé de retenter l’expérience pour nous!

J’espère que vous apprécierez autant que moi,

Chi-Chi

Dernièrement, j’ai lu Born in Sin, lequel avait été fabuleusement chroniqué par Tam-Tam (^_^) et cela a été un réel plaisir. Ces romans médiévaux sont un vrai délice tant les auteurs n’ont pas peur de prendre quelques libertés avec l’Histoire pour donner à nos héros des qualités modernes. Parce qu’une héroïne docile et fertile, non merci ! Mais attention à ce que le décalage avec la réalité de l’époque demeure léger et amusant car la limite avec le gênant est fine. On se souvient notamment de Miss Sophie Harlow. Cependant, quand il est bien dosé, elles parviennent à transcender le cliché pour faire une œuvre complètement délirante et particulièrement kiffante. Voilà, j’étais donc dans le ‘mood’ pour une romance du même ton. Et après l’avoir expliqué à Chi-Chi, ma précieuse guide, mon mentor, mon maître Yoda (les influences de Lady V, que voulez-vous…), elle me mît The Wedding (Ravisseur sans scrupules) entre les mains et me dit « Si tu aimes ce genre là, tu vas adorer celui-ci ! ». Youpi ! J’étais lancée, « Julie Garwood, ne me déçoit pas ! ».

Et elle ne m’a pas déçue.Nos héros se rencontrent pour la première fois en 1108. Notre charmante Brenna, 7ème d’une fratrie de 8, est hyperactive et a beaucoup de bêtises à son actif. Elle persiste notamment à vouloir attraper un porcelet pour en faire son animal de compagnie et ce n’est ni la boue ni l’odeur qui vont l’arrêter, au grand désespoir de sa nourrice. Son entourage tente de lui faire prendre conscience de ses travers en l’avertissant qu’avec ce comportement elle ne décrochera pas un mari de sitôt. Ainsi, quand un jour, un beau et grand garçon, au sourire ravageur, de passage dans sa demeure, la sauve in extremis des griffes d’une truie en furie (oui, ce sont des choses qui arrivent quand on tente de voler un petit à sa maman), elle le demande en mariage. Voyez-vous, Brenna (6 ans) redoute de causer du souci à son cher père et veut lui faciliter la tâche. Il n’y a pas d’âge pour commencer à prendre sa vie en main.

Vous l’avez compris son sauveur n’est autre que notre cher héros, Connor de son prénom, héritier de la noble famille MacAlister, qui n’avait à l’heure de cette anecdote qu’une quinzaine d’années. Petit briefing sur le (bien-entendu et c’est ce qui fait tout son charme ^_^) lourd passé de notre vaillant chevalier : il a vu son enfance s’envoler quand très jeune, son père est mort sous ses yeux, suite à une bataille sanglante. Avant de rendre l’âme, ce dernier fît promettre à son fils de retrouver le traître qui l’avait mené à sa défaite et au passage lui donne le petit conseil de ne pas tomber amoureux car bon, ça pue du cul. Connor vit donc, depuis ce jour-là, avec ce pesant désir de vengeance et de ne jamais tomber amoureux… (Merci Papa, tu nous facilites pas la tâche !) Quand, bien des années plus tard, il apprend que Brenna est la promise du Laird MacNare, son ennemi juré, qu’il croit être le traitre en question mais n’est pas en mesure de le prouver, il y voit l’occasion rêvée de lui faire un dernier affront. Et s’il acceptait enfin la demande en mariage que cette tendre enfant avait formulé 11 ans plus tôt ? Le voilà donc parti à la cueillette d’une femme sur les sentiers d’Ecosse.
Et notre histoire, qui commence réellement à ce moment, fait des étincelles!A commencer par le fait qu’elle est anglaise et lui écossais (enfin à peu près). Deux clans pas copains. Notre héros éprouve un sentiment profondément hostile à l’égard de ces « sous-hommes ». Intolérance : pas cool me direz vous. Mais si ! En l’occurrence, rien de plus craquant que ce Highlander, maquillé de peintures de guerre (si cela vous intéresse, je l’imagine comme un brave guerrier picte du Roi Arthur – le film), qui montre son mépris devant ce peuple qui ne connaît, d’après lui, ni le courage ni la loyauté. Il est même prêt à tuer en l’honneur de ces deux vertus, c’est dire l’importance qu’il leur donne ! Et nous, lectrices romantiques, on aime qu’il leur donne autant d’importance.

Ensuite, certains hommes possèdent une miette d’intuition en ce qui concerne la sensibilité féminine, mais pour notre héros, c’est un mystère absolu. Pourquoi diantre Brenna déplace-t-elle les draps du lit qu’il avait patiemment arrangé pour la nuit de noces, au centre du cercle formé par ses guerriers endormis? Je ne sais pas, peut-être parce qu’elle désire un brin d’intimité pour ce moment délicat ? DUH ! Vraiment, un homme aussi empoté avec sa femme, c’est adorable. De même, il pense que la vérité prévaut toujours !
Personnellement, je ne sais pas comment je réagirais si on m’expliquait qu’on m’avait choisi pour provoquer un vieux rival ainsi que pour assurer une descendance… Il y a des choses plus agréables à entendre. Toutefois, si Connor ne comprend rien à Brenna, elle au moins le comprend très bien (ah les femmes)!  Il est peut-être imbattable sur les champs de bataille, le plus fin des stratèges, mais le fonctionnement des dames, ça n’est (vraiment) pas (du tout) son domaine de prédilection et elle sait passer outre son handicap relationnel et rester confiante en l’avenir. (Merci, Brenna, t’es la meilleure !)
Enfin, Brenna, n’a pas changé. Et si maintenant, ce n’est plus après les porcelets qu’elle court, elle déborde tout de même d’imagination pour occuper ses journées. Ce qui ne va pas sans faire des frayeurs à notre valeureux highlander. Bien entendu, Laird MacAlister qui est respecté, admiré, obéi de TOUS (sans exception aucune) a bien du mal à rendre sa femme aussi disciplinée. Oui, Brenna est une femme plus que maligne, qui arrive toujours à dire ce qu’elle pense et à obtenir ce qu’elle veut de son époux (et pas seulement de son époux en fait). Cela ne manque pas d’amuser ses proches, et nous aussi lectrices!
Et pour clore, je préciserai juste qu’en plus de nous faire rêver avec ses héros hauts en couleur, l’auteur parvient à nous intéresser à la petite intrigue de fond. En effet, parallèlement à la love story, se trame une guerre, des trahisons, des déceptions accompagnées de cicatrices tenaces… Hin hin hin, suspense !

En bref, il s’agit là d’une histoire fun et sexy.

Amusez-vous bien,
Lady D.

Plaisir aveugle

plaisir aveugle
L’été s’achève, et avec lui, la saga de l’été. Pour le clôturer, une chronique de Little B. qui elle aussi aime bien la virginité masculine…
Enjoy
Tam-Tam

PS: je me suis permise des commentaires…………….

Me voilà ici aujourd’hui pour vous parler d’un livre qui, je dois avouer, m’a intrigué dès le départ. Ce livre c’est « Plaisir aveugle » de Monica Burns, je vous laisse découvrir le résumé pour vous montrer ce qui a piqué ma curiosité dans ce livre :

« La jeunesse et la beauté sont les meilleures cartes d’une courtisane. Ruth Attwood ne le sait que trop bien. A 41 ans, son amant vient de la quitter. Elle a perdu toute confiance en sa séduction et ne sait que penser lorsque le jeune baron Garrick Stratfield lui propose d’être sa maîtresse. En dépit de ses réticences, elle accepte. Elle n’attendait rien de cette liaison et, pourtant, grâce à lui, elle va redécouvrir les délices de la passion. »

Vous comprenez maintenant ce qui m’a attirée dans cette romance…
Non? Toujours pas? Alors je vais essayer de vous éclairer…

Je dois avouer que l’écart d’age entre les deux protagonistes m’a surprise, mais dans le bon sens du terme, comme quand on vous offre un cadeau et que cette surprise vous fait plaisir. Mais je m’égare, revenons aux choses sérieuses et au fait que cette différence ne soit pas dans le sens des « conventions ». C’est à dire l’homme plus âgé que la femme. Ici c’est l’inverse. Trouver un tel livre est suffisamment rare pour qu’ils deviennent intrigants au point où on a une grande envie de les lire.

Je vous assure que ce livre m’a séduite au premier coup d’œil et de toutes façon, il le fallait bien, car je n’avais pas beaucoup de temps pour choisir des romances et pour renouveler mon stock (ma maman ne me laisse pas très longtemps dans le rayon romance sinon elle sait que je serais capable d’y rester quelques heures) (Tam-Tam: je confirme, certaines choses sont immuables).

Je ne sais pas si vous ressentez la même chose que moi quand vous êtes devant le rayon de romance ou quand quelqu’un vous offre des romances, mais moi je sais que je suis comme une enfant à qui on annonce qu’elle va à Disneyland ou qui aurait pris du LSD, au choix. J’ai les yeux remplis d’étoiles et je cours partout (Tam-Tam: je confirme, certaines choses sont de famille). Ainsi, après avoir pris ce livre chez le libraire, je suis rentrée chez moi telle Speedy Gonzales. Puis je me suis assise dans le canapé, je me suis emmitouflée dans ma couette pour pouvoir commencer à lire (Tam-Tam: moi, j’aurais quand même fait une pause thé/biscuits, mais c’est la gourmande en moi) !

Et il m’a plu! Ce n’est pas mon préféré mais j’ai passé un très bon moment en le lisant. Ce qui est le principal je pense, pour ne rien gâcher le héros est plutôt craquant et (attention spoilers) VIERGE ! Et oui je sais c’est étonnant, on a tellement l’habitude des hommes qui ont une très grande expérience et qui se vantent du nombre de leurs conquêtes féminines ; et des femmes qui elles sont innocentes comme de jolies petites colombes. Ici c’est totalement l’inverse l’homme est innocent comme une jolie petite colombe (c’est bizarre comme tous de suite cette comparaison sonne moins bien ) et la femme est une courtisane. (Tam-Tam: et BAM, Little B. est pile dans la lignée de la saga de l’été, si c’est pas formidable!)

Par contre il faut se méfier des apparences car la belle Ruth n’est pas une bécasse qui ne sait pas que 2+2 font 4, c’est une femme altruiste et pleine de qualités ! Je trouve personnellement que la relation qu’elle entretient avec Garrick est très bien amenée et très bien menée (Tam-Tam: que d’allitérations!!!).

Les deux se sont rencontrés lors d’une soirée dans la bonne société, alors que Ruth venait juste de se faire quitter par son protecteur pour une femme plus jeune (la question de l’âge est là) ! Garrick, qui a toujours fait en sorte d’éviter ce genre de femme va se sentir tout de suite attiré par elle. Ruth, bien que rodée au jeu de la séduction, va vite perdre ses moyens face à ce beau jeune homme.  Mais elle ne veut pas tomber dans ses bras car elle le trouve trop jeune (encore la question de l’âge).

Toute l’histoire sera basée sur l’âge de nos deux héros mais aussi sur la virginité du beau Garrick. C’est vrai que l’on peut se demander pourquoi cet homme dans la fleur de l’âge (29 ans, plein de vitalité), bel homme et titré est toujours vierge. On s’en rend d’ailleurs bien compte quand ce jeune homme perd sa virginité. Il a fait  CHAUD quand je l’ai lu (il apprend plutôt vite, on va dire qu’il est doué). Mais comme souvent il y a une raison! Je ne vous en révèle pas plus, il faudra lire ce livre pour cela.

Enfin bon bref, tout ça pour dire que c’est un livre à l’histoire est douce, explosive, piquante et très sensuelle ! Je vous recommande franchement de le lire, j’ai passé un bon moment en lisant (je l’ai lu dans la journée). J’ai l’impression que dès que j’ai une nouvelle romance je la dévore (même pendant mon Bac je n’ai pas pu m’empêcher d’en dévorer) !!!

Bonne lecture,
Little B.

Heureux qui comme Ulysse…

…a fait un long voyage.
Voilà bien longtemps que je voyage. Mais en ce 6 décembre, c’est vers ma chère Lorraine que mon esprit s’égare. Car en Lorraine, le 6 décembre, nous célébrons, en compagnie que tout le reste de la communauté germanophile et germanophone, la Saint Nicolas.
J’ai caressé l’idée, un court instant de vous raconter dans ce post du lundi l’histoire du bon Saint Nicolas, du boucher et des trois petits enfants. Car Saint Nicolas est l’infâme instigateur de mon addiction au chocolat Ferrero – nous avons déjà établi à quel point entre moi et Ferrero, c’est une véritable histoire d’amour qui s’est créé.
Chaque année, grâce à lui, l’action du chocolatier doit gagner quelques points…
Il était donc de mon devoir de rendre hommage à celui qui a vu naitre mon amour des gouters de pain d’épices les jours de neige, celui qui nous voyait, chaque année sans faute, enfiler nos pulls les plus chauds (et piquants) pour aller voir sa parade dans les rues de notre ville. Du haut de son char, il agitait la main, saluant les familles avec une dextérité digne d’un concours de Miss (des années de pratique mes bons amis, et un coaching intense orchestré par Miss Mirabelle).
Mais j’ai eu pitié de vous, et du devenir de votre petit déjeuner. Aussi ai-je décidé de me concentrer sur Nicolas, à défaut de vous faire un rapport sur le Saint. Et pour rendre cet hommage encore plus légitime, j’accueille ici aujourd’hui Madame la Marquise. Cette Lady d’Alsace connaît tout comme moi le plaisir simple de déguster le pain d’épices de la Saint Nicolas, la joie de voir les décorations de Noël dans les rues, l’excitation à l’ouverture du Marché de Noël qui donne aux rues un air de fête…
Et des Nicolas, que ce soit moi ou notre guest-star du jour, nous en avons rencontré !
Il y a les tourmentés :
Alors que je faisais les étagères de ma bibliothèque pour retrouver mes Nicolas, Madame la Marquise, elle, pensait à Nicolas Angelovski, et me racontait comment elle l’avait rencontré pour la première fois dans « L’ange de minuit » de Lisa Kleypas, alors qu’il n’était qu’un méchant. Imaginez, il voulait pendre l’innocente Tasia pour le meurtre de son frère (qui selon moi était un pervers de la pire espèce qui le méritait bien, mais Madame la Marquise est une dame bien comme il faut, aussi ne l’a t-elle pas mentionné).
Lorsqu’on le retrouve dans « Prince de l’éternité », il n’est plus cet homme ténébreux qui pouvait faire ce qu’il voulait en toute impunité. Il a changé. Notre Marquise a son panthéon personnel de héros incontournables, et ce Nicolas en est une figure très sombre (entrer dans un panthéon n’est pas chose aisée après 30 ans de lecture). Il a un passé. Il a changé. Mais il sait ce qu’il veut… ou plutôt qui il veut, quitte à manigancer la rupture des fiançailles de la jeune fille convoitée pour pouvoir la consoler en l’épousant lui-même. Mais le grand Nicolas qui croyait tout savoir va comprendre qu’on ne peut tout prévoir, et surtout pas les sentiments.
Tout comme notre marquise, j’aime ce Nicolas, ses imperfections et ses tourments. Et pour mon plus grand bonheur, Lisa Kleypas semble affectionner les Nicolas au passé sombre.
Il y a les musiciens :
Comme chez Nora Roberts et le charismatique Nicholas Le Beck, pianiste et compositeur de talent dans la saga des Stanislaski. Il ne vous chantera pas « Deck the halls with boughs of holly »… non, loin de là. Ce fringuant jeune homme donne plus dans le Broadway que dans le chant de Noël. Et c’est la charmante Frederica qui saura lui faire battre le cœur. Pour les besoins de cet article, je me suis replongée dans leur histoire… Elle fleure bon les années 80 (Monsieur est fumeur) mais le charme de Nick a su rester intact. Il est l’idée que je me fais d’un musicien. De longs doigts fins, agiles, un corps tout en nervosité et muscles longs, un passé (check !), et le salut dans la musique. Laissez-vous charmer par la musique de Waiting for Nick (Un amour d’enfance), vous refermerez ce livre avec une envie de Broadway, et de nourriture ukrainienne.
Il y a les Lords au grand cœur :
l-amour-en-10-leconsNicholas St. John, dans Ten ways to be adored when landing a Lord de Sarah MacLean : je vous avait parlé de mon miracle Amazon de cet été, ce livre est l’histoire du charmant jumeau, Nicholas. Et si jumeau il est, identique il n’est pas…
Nicholas n’est pas un « rake », c’est un intellectuel. Du moins en apparence. Sous couvert de son statut d’expert en antiquités, ce dernier a œuvré pour l’intelligence britannique pendant les guerres napoléoniennes. Il est à présent de retour au pays, et après avoir été élu meilleur parti de Grande-Bretagne, sa vie semble encore plus périlleuse. Lorsqu’un vieil ami lui demande son aide, il saute sur l’occasion de fuir Londres… et tombe sur Isabel.
Il y a les petits :
Ou plutôt Le petit… Nicolas, de René Goscinny. Fidèle à ma tendance à tout lire dans le désordre (je vous raconterai un jour comment j’ai lu les Chroniques de Narnia en commençant par le Prince Caspian…), j’ai découvert le petit Nicolas avec « Joachim a des ennuis ». Je devais avoir 7 ans, et j’ai été impressionnée d’apprendre que c’était un adulte qui avait su retranscrire avec autant de justesse mon esprit d’enfant. Vous remarquerez aussi que le petit Nicolas est assez intemporel. Il est évident qu’on n’y parle ni de Nintendo, ni d’internet, mais les questionnements, problèmes, chamailleries, et autres considérations enfantines restent vraies. Je ne saurais dire si j’ai lu un « Petit Nicolas » un 6 décembre, mais l’esprit est le bon. Prenez donc une clémentine, une barre de chocolat Milka (pour changer) et plongez-vous dans les aventures de ce petit bonhomme.
Des Nicolas, il y en a bien d’autres…
En ce 6 décembre, je suis plongée dans The Perfect Stranger – Sauvetage amoureux – de Anne Gracie où il est question de Nicholas Blacklock et de Faith, j’ai ouvert la case 6 de mon calendrier de l’avent, il fait froid dehors et la lessive attendra…
Bonne lecture,
Tam-Tam

Le miracle du colis

l-amour-en-9-defis
Lorsque l’on est une lectrice confirmée de romance, il devient de plus en plus difficile de trouver le livre qui saura nous faire soupirer de satisfaction une fois la couverture refermée. Plus notre savoir grandit, plus l’on devient difficile en matière d’histoire, de héros, de cohérence romanesque…Voilà pourquoi je reste bien souvent fidèle à certaines auteurs dont je sais qu’elles ne vont pas me décevoir.


Je suis une monomaniaque qui s’assume. J’ai lu tous les Julia Quinn, tous les Sherrilyn Kenyon, tous les Amanda Quick (ou presque), une très grande partie de la production de Nora Roberts, bon nombre de Susan Elizabeth Phillips sont passés entre mes mains, tout comme Linda Howard, Kinley MacGregor, Teresa Medeiros, Elizabeth Hoyt…


Mais comme les productions annuelles de ces dames ne couvrent pas ma quantité syndicale de lecture à l’année, je me vois souvent contrainte de partir à l’aventure littéraire et de commander un livre sur le seul résumé ou la présentation qui en est faite par une chroniqueuse sur un blog, forum ou site d’achat en ligne.


L’inconvénient de cette méthode est que pour dix livres lus, deux n’ont pas été fini, cinq sont à lire une fois et à revendre dans la foulée et seulement deux sont vraiment bien…Voilà des statistiques peu encourageantes il est vrai ; mais vous me direz, cela nous fait un total de 9 livres… Je sais, il manque le dernier, j’y viens !


L’avantage de cette méthode est justement ce dernier livre, le miracle du colis, le petit dernier, celui qui à lui seul rachète toute une semaine de mauvaises lectures. La trouvaille qui vous fait revivre les émois des premiers livres lus à la lumière du radio-réveil une fois le couvre-feu passé – ma chère maman ayant tenté vainement de nous imposer 8 heures de sommeil par nuit en embarquant nos ampoules tous les soirs – Maman, si tu me lis, c’était bien essayé, mais j’ai l’instinct des survivors !


Mon dernier miracle en date ? Nine Rules to Break When Romancing a Rake de Sarah MacLean. (neuf règles à enfreindre pour séduire une fripouille/canaille)


L’histoire ?
Calpurnia Hartwell, 28 ans et définitivement « on the self » – littéralement, sur l’étagère, et qui en bon français veut dire qu’elle n’est plus mariable et entre dans la catégorie des vieilles filles – décide un beau jour que jouer la lady à la réputation irréprochable ne lui a rien apporté de bon. Elle n’est pas mariée, n’est pas une figure incontournable de la bonne société, et semble n’inspirer chez les autres que de la bienveillante pitié…Elle a même surpris sa sœur, de 8 ans sa cadette, s’inquiéter pour son futur lors d’une discussion avec son futur mari.

Bien décidée à prendre les choses en main, elle établit une liste de 9 actions ô combien scandaleuses pour une femme de sa condition et entreprend de les effectuer une par une.

La première l’amène à se rendre chez notre héros, Gabriel St. John, un « rake » à la beauté scandaleusement séduisante qui voit en leur rencontre une opportunité en or pour se sortir d’une situation délicate. En effet, sa demi-sœur vient de débarquer d’Italie suite au décès de son père et cette dernière n’est pas du tout prête pour la jungle qu’est la bonne société londonienne. Qui de plus apte à la guider qu’une Lady à la réputation irréprochable ?

En échange de son aide, Gabriel lui accorde le baiser qu’elle convoite et le droit de lui demander une faveur dans le futur…


Pourquoi j’ai aimé ?

Calpurnia est un rayon de fraicheur. Elle nous ressemble. Avec ses complexes (elle n’entre malheureusement pas dans les canons de la beauté de son époque), ses rêves inavoués, elle réalise qu’elle n’est en rien maîtresse de sa propre destinée et décide de prendre quelques risques, quitte à y laisser quelques plumes, pour être en accord avec elle-même.

Gabriel est un « rake ». J’ai une affection particulière pour ces fripouilles. Il émane de leurs personnes un parfum de scandale et de sensualité.

Il est un adage que l’on retrouve très souvent dans la romance – « reformed rakes make the best husbands » (les fripouilles repenties font les meilleurs maris) – ce que pour ma part j’explique par le simple fait que si ces derniers ont une vaste expérience des jeux de la séduction et savent très bien user de leur sourires charmeurs pour faire fondre les demoiselles, leur cœur a toujours été bien gardé. Quand enfin celui-ci est capturé par l’héroïne, c’est la révélation !

Gabriel est de ceux là. C’est un gentil rake, au passé tristement entaché par l’abandon de sa mère (Oedipe, quand tu nous tiens…).


Leur rencontre fait des étincelles et tout n’est pas simple pour ce couple régence.

Enfin, n’oublions pas qu’il s’agit d’une liste ! Pour quelqu’un qui aime les échelles de mesure ! Vous pensez !


Je suis désolée maman, une fois encore je n’ai pas eu mes 8 heures de sommeil…Mais c’est pour la bonne cause, Calpurnia et Gabriel devait avoir leur Happy end !


Bonne lecture
Tam-Tam