Breakfast at Darcy’s

Ouf, j’ai enfin réussi à taper ce titre sans faire l’erreur la plus évidente qui soit, changer le « Darcy’s » par « Tiffany’s ». Avouez que prendre le petit déjeuner avec Audrey Hepburn aurait été du meilleur goût en ce lundi. (NDLA – Breakfast at Tiffany’s porte le titre français de Diamants sur canapé). Mais il faudra aujourd’hui se contenter du dernier né de l’auteur Ali McNamara, cette britannique qui avait su enchanter la fin de mon séjour pluvieux en perfide Albion en juillet.

Son premier opus m’avait beaucoup plu avec toutes les références cinématographiques parsemées ça et là au fil des pages. Comme si, en lisant un livre, l’auteur jouait au Petit Pouçet et vous guidait vers une salle remplie d’allusions romantiques, de « meet-cute », de dénouements sous la pluie et autres déclarations d’amour éternel.

En découvrant la sortie de son deuxième livre, et son titre, j’ai pensé « Chic, cette fois-ci, les références seront littéraires »! Cela n’a pas manqué, même si ces dernières sont beaucoup moins nombreuses que les allusions cinématographique du premier.

Après une intense interrogation avec ma conscience, j’ai décidé de vous en révéler trois. Les trois qui m’ont sauté au visage lorsque j’ai reçu le livre, les trois que j’ai cherché à retrouver à travers les lignes d’Ali, les trois qui m’ont fait lire ce livre, et les trois qui j’espère sauront atteindre votre cœur de jeune fille romantique (celui qui est caché sous une épaisse couche d’indépendance et de pragmatisme) :

Breakfast at Tiffany’s tout d’abord. J’en ai mentionné l’adaptation ciné plus haut, mais c’est originellement une œuvre de Truman Capote qui raconte l’histoire de Holly et ses prétendants (je prends quelques libertés de simplification ici, afin de ne pas vous faire un article en 3 actes). Holly est belle, charmante, et très mystérieuse. Un passé voilé et jamais tout à fait dévoilé. Comment ne pas retrouver sous ses traits, Darcy au début de ce livre ?

Pride and Prejudice ensuite. Puisque l’héroïne s’appelle Darcy. Il m’a d’ailleurs été difficile de ne pas bondir de joie à l’idée de retrouver un héros à la hauteur du ténébreux, orgueilleux et si correctement chevaleresque Mister Darcy. Mais que les fans invétérés de P&P ne se précipitent pas tout de suite sur l’ouvrage. Car si la dynamique entre Darcy, Dermott et Connor n’est pas sans rappeler celle qui fut mise en place par Jane Austen entre George Wickham, Mister Darcy et Elisabeth Bennet, on peut très difficilement arriver à la cheville d’un tel ouvrage.

Autant en emporte le vent, enfin. Le roman d’Ali McNamara se déroule sur une île nommée Tara. Cette île, tout d’abord vue comme un simple héritage, finit par prendre une importance capitale dans l’évolution des personnages, leurs attentes et leur évolution. Si, au début du livre, j’ai vaguement pensé que j’avais bien trop d’imagination et que je prêtais à l’auteur des intentions et des sous-entendus qui n’existent que dans mon esprit, je n’ai pu me retenir de penser que Tara, nom de la plantation de Scarlett, est au cœur du roman de Margaret Mitchell, tout comme cette île est au cœur du roman de notre auteur. Et puis, si Darcy n’est pas aussi butée que Scarlett elle-même, Autant en emporte le vent est encore une fois une histoire de triangle amoureux.

Un triangle… amoureux… arrgggg !

Le fameux triangle amoureux qui était devant mon nez depuis le début, me direz vous. Depuis le titre et ses références, au synopsis de la 4ème de couverture qui nous explique que suite à la mort de sa tante Molly, Darcy a quitté sa vie londonienne de journaliste pour aller s’installer sur Tara où, afin d’exécuter les derniers vœux de sa cher tante, elle doit construire un village et créer une communauté. Au passage elle rencontre Dermott, raisonnable et entêté ; et Connor, charmeur et confiant.

2 hommes, un choix…
Le livre en lui même est agréable, mais ce triangle amoureux fut assez décevant.

Pourquoi ? Parce qu’un triangle amoureux est aussi compliqué à rendre crédible que des retrouvailles. J’en entends au loin certaines qui s’insurgent. Que je puisse dire qu’un livre où l’héroïne « a le choix » ne soit pas crédible, c’est aberrant étant donné que dans la vraie vie, parfois, la femme a des choix compliqués à faire. Entre la raison et le cœur, entre deux hommes, entre une paire de talons et une paire de ballerines, entre un fruit et une décadente mousse au chocolat… Des choix clés. Des choix cornéliens presque, j’en ai bien conscience. C’est là d’ailleurs l’ironie de la situation. Il doit se produire une réaction chimique mystérieuse qui fait que les triangles amoureux ne satisfont pas ma soif de romance.

A croire qu’ils suivent tous le même schéma.

Le livre s’ouvre sur l’héroïne, puis on découvre les deux prétendants. Là, deux options s’ouvrent à notre jeune demoiselle :

  • Soit elle attend tout le livre pour peser lentement le pour et le contre avant de choisir celui qui saura la rendre heureuse. Prétendant que nous avons bien sur identifié dès les premières pages. Je veux dire, comment a-t-elle pu avoir ne serait-ce qu’un doute sur l’issue de la situation ?
  • Soit elle se laisse séduire par l’un des deux, alors que bien évidemment c’est l’autre qui est tellement mieux qu’on se retient avec peine de lui hurler que les signes sont là, il faut juste qu’elle arrête de faire sa grosse gourdasse et qu’elle choisisse le bon.

J’ai d’ailleurs l’exemple parfait pour illustrer mon propos : Twilight. Y-a-t-il seulement une femme qui ait douté que Bella choisisse quelqu’un d’autre qu’Edward (même si cela n’a aucun sens)?

Dans les deux cas, le choix n’en est pas un. Nous autres lectrices averties, nous SAVONS, et cette hésitation chez l’héroïne fait ressortir le Hulk qui est en nous, ce qui n’est pas bon pour notre teint !

Ultime hypothèse : nous ne savons pas (je cherche encore l’auteur talentueuse qui arrivera à me faire douter) et là, quelque chose va bien évidemment nous retenir de nous prendre d’affection pour l’un des deux héros, puisque nous SAVONS que l’un des deux n’est pas le bon. C’est le cercle vicieux par excellence !

Personnellement, je finis systématiquement en colère contre l’héroïne qui hérite alors du titre de cruchaude du mois (position peu enviable, croyez moi). Les seules histoires avec des triangles amoureux qui fonctionnent chez mois sont celles qui ne tablent pas toute l’histoire sur le-dit triangle, comme P&P, ou Autant en emporte le vent.

Le roman de Ali McNamara, malgré toutes ses qualités, ne rentre pas dans cette catégorie.
Néanmoins, si vous aimez les triangles amoureux, n’hésitez pas une seconde, la lecture sera un plaisir pour vous !

Bonne lecture…ou pas,
Tam-Tam

Un pianiste ou rien


Du contemporain (je sais, c’est toujours surprenant de ma part) et en plus traduit (miraculeux) en ce mardi de juillet. Il n’y a pas à dire, je suis aventureuse! J’ai acheté un livre que ni Charlotte ni Chi-Chi n’ont lu, que personne autour de moi ne m’a recommandé et j’ai aimé.

Oui, parce que mes dernières tentatives se sont souvent conclues sur des échecs cuisants. Bon après, vous me direz, c’est important d’essayer, sinon on ne découvre plus rien, et il faut que je remplisse mon rôle de chroniqueuse aventureuse!

Et donc voilà, aujourd’hui, « Un pianiste sinon rien » de Kat French (que j’ai lu sous le titre « The Piano Project ») qui était exactement ce dont j’avais besoin quand je l’ai lu. Je l’avoue, ce livre à quelques défauts, mais l’auteur fait preuve de talent quand elle nous embarque dans l’histoire de Honey qui vient elle même de se faire embarquer par ses copines Tash et Nell dans le « Projet Pianiste ».

La problématique : Honey semble n’être tombée que sur des incompétents et n’a jamais goûté au 7eme étage du plaisir des sens au grand dam de ses amies qui en concluent que Honey a besoin d’un pianiste.

Leur théorie est simple puisqu’elle est fondée sur l’assertion suivante : pour entrer au 7eme étage, il faut quelqu’un de doué de ses mains et de sensible. Un pianiste, de part sa formation, est doué de ses 10 doigts. De plus, sa formation musicale fait de lui un être artistique en phase avec la sensibilité de ses sentiments. Ergo, Honey a besoin d’un pianiste.

Voilà, vous connaissez le pitch de base. Mais soyons clair, ce n’est absolument pas ça qui m’a poussé à acheter. Ce qui m’a poussé à acheter et lire ce lire, c’est la mention du voisin bourru, sexy et aveugle, Hal.

Et si le projet pianiste apparaît en fil rouge dans le roman, c’est clairement la construction de la relation entre les deux voisins qui était au centre de tout. Et force est de constater que l’auteur veut une relation aux fondations solides et prend le temps d’établir la backstory du héros et de construire prudemment leurs échanges. Car vous ne vous trompez pas, derrière « bourru, sexy et aveugle » se cache un passif bien complexe à démêler avec délicatesse et application. Et là où d’autres auraient usé de raccourcis (qui m’auraient rendue dingue), l’auteur a pris le parti de faire les choses avec panache.

Petit bémol néanmoins (oui, il en faut), si l’auteur a pris son temps tout au long du roman, j’ai trouvé le dénouement un peu rapide. De plus quelques éléments en amont m’ont fait tiquer :

-Nos héros sont voisins, et j’ai trouvé certains moments un peu statistiquement improbables. C’est à dire que je me suis mise dans la peau de l’héroïne pendant 1/4 de seconde, et je me suis dit que non, juste non, même pas en rêve je fais ça avec mes voisins.

– Cette histoire de whisky (et pour ne pas spoiler, je n’en dis pas plus, mais toi qui a déjà lu, tu vois de quoi je parles)…

Mais c’est finalement facile de se dire, bon, OK, j’arrête de tiquer sur ça et je me laisse porter par l’histoire pour en profiter à mort!

Donc une histoire parfaite pour les esprits fatigués par l’année, à déguster sur la plage, au soleil, avec un « sex on the beach » (virgin ou pas).

Bonne lecture,

T.

Who’s that girl?

Je continue mon intérim sur le blog. Chi-Chi étant ma dealeuse officielle, je fais comme T. et je surveille ses recommandations Goodreads. Enfin, le peu qu’il y en a ! :p

Oui, Chi-Chi est une bonne source goodreadesque. Parce qu’elle ne mets pas 4 étoiles à un livre moyen. Je veux dire, c’est quoi ce délire de mettre 3 étoiles à un livre qu’on a pas aimé 4 à un moyen et 5 à un bon. Alors après ça argumente que ça préside 5*+++ ou « méga coup de coeur » quand le livre est vraiment vraiment bon. Mais mince, ça fausse tout le calcul. Les gens, 1 et 2 étoiles ce sont des notes à utiliser! Et la note « moyenne », c’est 2,5!!!!!!! 

L’avantage c’est qu’on est d’accord à 99%, cela à l’avantage que je suis rarement déçue.

En attendant, moi je suis vénère parce que je n’arrive pas à lire un « bon livre » à moins de me farcir la lecture de 10 trucs nuls.

Hello, Chi-Chi here, venue rétablir quelques vérités! T. my dear, tu n’as qu’à te remettre au contemporain, cela irait beaucoup mieux pour toi… Après moi, ce que j’en dis… 😉 

Mais du coup je risque de spoiler un peu le début (juste le début, c’est promis), évitez le rose si jamais vous êtes allergiques…

C’est comme ça que je me suis retrouvée à lire Who’s that girl de Mhairi McFarlane.

Il vient de sortir en anglais mais je suis certaine que la traduction n’est pas loin, vu le succès de ses premiers livres (je suis aussi à peu près certaine qu’il y en a eu 2 chroniqués déjà ici mais j’ai eu la flemme de chercher) (vous me direz, ce n’est pas compliqué, il y a un moteur de recherche) (mais tant pis, je vous laisse faire !)

Et comme mon ordi est mort et que je fais tout sur tablette (et que donc c’est franchement le bazar) ce n’est pas moi qui irais vous les chercher. Mais nous favorisons ainsi vos capacités d’autonomie (vous le sentez que j’ai un enfant en bas age hein?).

Et moi, si je vous dis que je n’aime pas utiliser le touchpad de mon portable et que la souris est planquée au fond d’une boite depuis mon déménagement il y a 6 mois, ça me fait une excuse aussi?

Who’s that girl c’est l’histoire d’Eddie, qui atteint l’âge canonique de 35 ans toujours célibataire. Il faut dire qu’être amoureuse de son collègue de travail depuis 3 ans ne l’aide pas beaucoup ! Et comme Eddie aime faire les choses simplement, elle ne s’épargne rien. Pas même d’assister au mariage dudit collègue. Qui ne trouve rien de mieux à faire entre le cocktail et le diner, que de lui rouler une pelle. Spectacle auquel assiste malencontreusement la toute nouvelle mariée qui, il faut bien le reconnaitre, n’est pas très contente de la tournure prise par les évènements.

Et donc elle fait quoi quand il lui roule une pelle. Elle reste passive comme la vache qui regarde les trains passer ou elle entre dans le feu de l’action (comme… comme… Non, je n’ai pas de métaphore animalière là)

Noooon, elle le repousse, juste pas assez vite! C’est une fille bien Eddie! (mais un peu lente j’avoue)

S’en suit une véritable cabale médiatique, où Facebook, Twitter, Instagram, et tous les réseaux sociaux que vous pouvez imaginer sont mis à profit pour faire de la vie d’Eddie un enfer (merci la témoin de la mariée, horrible virago hargneuse qui a un sens très relatif de la mesure).

Et, elle atterit sur les réseaux sociaux comment??? Genre il a fait ça devant TOUT le monde? Ou la mariée à eu le temps de sortir son téléphone pour faire une petite vidéo???

Pas besoin qu’il y ait eu une vidéo ou une photo pour démarrer une campagne sur les réseaux sociaux! Et la mariée pas trop contente n’a pas vraiment choisi de traiter le problème dans la discrétion!

Pauvre Eddie, qui subit les conséquences de ses actes mais franchement j’avais de la peine pour elle, aucun être humain ne devrait avoir à subir un tel harcèlement, quels que soient ses fautes. Pauvre Eddie donc, fuit la ville, Londres et son boulot, pour se retrouver à Nottingham, chez son père, où elle va passer quelques mois à écrire la biographie d’un acteur célèbre, en attendant que les choses se calment un peu.

Il est shérif son papa?

OK, je sors…

Rentrer chez son père c’est évidemment se retrouver face à son passé, et à toute son histoire familiale (sujet qu’il était sacrément temps de traiter).

Ce livre était super. Drôle, très chouchou par moments, une pure chick-lit mais vraiment bien faite et bien écrite, avec des personnages pas trop caricaturaux (à part la sœur d’Eddie que j’ai trouvée insupportable). Bizarrement, il y a plein d’éléments qui m’auraient agacée si l’on me les avait juste décrits, mais qui dans le contexte fonctionnent bien. La preuve s’il en faut que l’auteur sait écrire et accrocher son lecteur, pari réussi.

Mais.

Les gars, ça pue…

Il y a un énorme mais.

Je crains le pire…

Ce livre a soit deux chapitres de trop à la fin, soit il lui manque 100 pages !

Il se termine sur une queue de poisson complètement ridicule et inutile à mon sens. Qui m’a passablement énervée, du coup j’ai du mal à vous parler d‘autre chose. Et pourtant j’ai vraiment aimé, je l’ai lu très vite, je vous le recommande et je pense que vous aimerez aussi.

Juste, soyez prévenus. La fin… Frustration…

Non mais là, c’est toi qui est frustrante! Genre c’est quoi le jus de boudin. Diiiissss nouuuusssss!!!! (Parce qu’avec une conclusion pareille, tu ne crois quand même pas que je (et plein d’autres avec moi) vais aller le lire ce bouquin! Si c’est pour balancer mon Kindle quand le mot fin arrivera, merci bien!

Ah ah ah ah! Ce teasing de folie! Allez T. je suis sympa, je t’explique : il y a un moment à deux chapitres de la fin où juste, l’histoire aurait pu se terminer, et c’était parfait. Sauf que non, l’auteur nous jete un petit rebondissement de dernière minute, et qu’après elle ne se laisse pas le temps de le résoudre correctement. Mais happy-end il y a bien. Tu penses que je n’aurais pas laissé Charlotte vous en parler sinon!

Bonne lecture,

Non mais ou pas!!

Charlotte

et T. qui proteste vigoureusement!

Et C. qui passait par là pour éviter la crise cardiaque à T. ! 😀

From Notting Hill with love… actually

Réédition du 01/08/2011
Chez les princesses, lorsqu’il n’est pas question de lecture, il est souvent question de voyages. Ceux que l’on a faits, ceux que l’on va faire, et ceux que l’on rêve de faire. Vous en avez été témoin pendant ce mois de juillet, où nos guest-stars se sont enchaînées avec brio et talent, les voyages et la lecture font partie intégrante de notre position de princesse.On dit bien souvent que les voyages forment la jeunesse. J’ai tendance à vouloir nuancer ce dicton, car dans mon cas, les voyages forment… mon dos !

Entre les spécialités gastronomiques et les découvertes littéraires, ma valise semble avoir fait des petits depuis mon départ en juillet !

Mais c’est pour votre plus grand plaisir (et le mien) que je vais vous raconter aujourd’hui comment « From Notting Hill with love… actually » a su me faire oublier que transporter une mini-bibliothèque sur son dos et à bout de bras sur 36 heures de voyage en bus (mon royaume est en crise) fut loin d’être une sinécure.

On y découvre Scarlett, fan de cinéma devant l’éternel, et spécialiste de comédies romantiques en tout genre. Vous doutez sur une réplique culte de Hugh Grant dans 4 mariages et 1 enterrement? Sur le nom de l’acteur qui joue aux coté de Meg Ryan dans « Vous avez un message »? Sur l’année de sortie de Jerry Maguire? Elle sait. Cette petite est une véritable encyclopédie.

Mais cette addiction n’est pas sans conséquences, Scarlett est victime de sa propre passion. Elle ne peut s’empêcher de croire que ce qui arrive aux héros des comédies romantiques n’est qu’un concentré de « la vraie vie » et refuse, au grand désespoir de ses proches, de renoncer à rechercher le « meet cute » dans une rencontre (NDLA : le meet-cute désigne le moment clé où les héros d’une comédie romantique se rencontrent), à comparer chaque évènement à une scène mythique, à attribuer des qualités de personnages cinématographiques aux personnes qui peuplent sa vie.

Sur le papier, on se demande bien pourquoi les autres autour se plaignent ! Perso, j’aimerai bien que l’on me compare à Nathalie sautant dans les bras d’Hugh Grant dans Love Actually et que mon prince pas si charmant soit une réplique de Mr. Darcy (avec le corps de Hugh Jackman il va sans dire). Mais selon les proches de Scarlett, cette tendance à toujours tout placer dans une perspective de cinéma lui fait oublier la « vraie vie ».

Bien décidée à leur prouver qu’ils ont tous tort, elle décide de profiter d’un « house-sitting » à Notting Hill pour mettre sa théorie en pratique. Si dans le même temps, elle arrivait à remettre sa vie en ordre, cela ne sera pas de refus !

Car à la veille de son mariage avec le pragmatique, sérieux (et quelque peu pingre) David, les doutes l’assaillent. L’aime-t-elle vraiment ou bien s’accroche-t-elle au fait que leur couple fonctionne ? Doit-on se contenter de « fonctionner » quand c’est pour toute la vie ? Tant de questions, et si peu de réponses.

Mais à Notting Hill, il semble toujours être question de rencontres fortuites, et ce n’est pas William Thacker et Anna Scott qui nous diront le contraire! Il suffira d’une tache de chocolat chaud, d’un styliste aux manières de grande dame, de la recherche d’une mère disparue et d’un voisin délicieusement horripilant qui pense que le romantisme n’existe pas pour bousculer Scarlett, lui faire enfin se poser les bonnes questions et savoir où trouver les bonnes réponses.

Entre deux références de films, Ali McNamara a su me captiver et me rappeler à quel point les bonnes romances britanniques sont un pur délice. De l’humour, une pointe de sarcasme, des bonnes manières saupoudrées d’une touche d’excentricité, le tout servi avec des personnages hauts en couleur.

Et comment ne pas apprécier le changement d’atmosphère :
– Au revoir New York, Chicago, Boston, et toutes ces villes où nos héroïnes contemporaines semblent se donner rendez-vous, bonjour Londres.
– Au revoir les crinolines, Hyde Park à cheval, et la soirée du Duke de Westmoran-truc où toutes les héroïnes de régence semblent trouver chaussures à leur pied, Bonjour Portobello, Notting Hill, son cinéma et ses pop-corn.La romance à l’heure britannique, il y avait longtemps que je n’y avais pas gouté, et croyez-moi, je n’ai qu’une envie, y retourner ! En attendant, je vais aller me faire une tasse de thé, mettre de la marmelade sur un scone et me délecter des délices culinaires dont la perfide Albion n’a pas fini de nous régaler!

Bonne lecture,
Tam-Tam

The French for Love

Aujourd’hui, j’ai décidé d’être courageuse et vaillante. J’ai décidé de plonger dans l’eau (sans doute froide) de l’inconnu et tenter un livre dont je ne connais ni le titre ni l’auteur, et qui ne m’a pas été recommandé par qui que ce soit.

Mon choix pour The French for love de Fiona Valpy s’est fait sur la mention de la géolocalisation de l’histoire : le Bordelais. Avouez que c’est sauvage!

Gina a perdu le boulot parfait, son petit copain et sa tante chérie en l’espace de quelques mois, de quoi en chambouler plus d’un. Si bien qu’elle fini par décider que l’héritage de sa tante, sa vieille maison pleine de courant d’airs, perdue au fin fond de la campagne du Sud-Ouest, fera l’endroit parfait pour faire le point et repartir d’un bon pied.

Elle quitte donc la grisaille météorologique anglaise pour le soleil et le bon vin…

Le programme était simple : se débarrasser de l’insomnie, commencer ses cours avancés en œnologie, se reposer et profiter de la vie. C’était sans compter sur les secrets qui se dissimulent dans les malles du grenier ou les problèmes de traduction du langage local…

Et puis il y a Cédric aussi. Le charmant, sexy, chaud bouillant, overly capable mâcon (mais le genre bien sexy, qui rénove les monuments historiques, qui taille les pierres et qui a un popotin sublime) qui va venir avec ses frères à la rescousse de Gina alors que la tempête a laissé un trou béant dans sa toiture.

Entre attirance et incompréhension dans le texte, ces deux-là ne sont vraiment pas sortis de l’auberge! Mais en attendant, le spectacle est plutôt agréable.

Et quel spectacle! Il est évident que (pour une fois) l’auteur maitrise son sujet. Que ce soit parce qu’elle a elle-même vécu dans la région ou que son histoire soit le résultat d’une recherche poussée, force est de constater que la France, ses habitants et l’atmosphère sont rendus de manière magistrale. Pas de cliché pour forcer le trait, ni de stéréotype balancé comme un cheveu sur la soupe. Non! Tout est fait avec subtilité, et la recette fonctionne!

Entre les prénoms choisis, les allusions subtiles aux magasins et chaines locales, ou encore les coutumes typiquement francophones, j’applaudis des deux mains et en redemande. Point de référence aux vieux à béret, la baguette de pain sous le bras qui arbore une formidable moustache. Point de condescendance à propos de la soi-disant vulgarité des français (bon j’admets, certains le sont), de leur saleté, du fait que tout est « pittoresque » ou que personne ne travaille jamais!

Merci Madame Valpy, pour une fois, j’ai vraiment pu reconnaitre mon pays à travers vos lignes et j’ai pris un réel plaisir à voyager dans le Bordelais (ce qui change de la traditionnelle Provence, qui semble être la seule région de France hors Paris connue des étrangers). Et je m’y suis crue. Le rythme de la vie à la campagne est rendu avec brio!

Et rien que pour tout ça, je pardonne la lenteur de l’histoire.

Lent comment me direz-vous? Il va me falloir spoiler un peu pour vous expliquer…
Mais… à 70% de l’histoire, Gina croit toujours Cédric marié, ce qui n’est pas un élément qui invite à la séduction, vous admettrez! Et le manque de scène sexy se fait cruellement sentir par moment…

Bon après, ce n’est sans doute pas que la lenteur qui est responsable de cette incompréhension entre nos héros, mais sans doute un bête problème de COMMUNICATION!!! On ne le dira jamais assez, mais messieurs-dames les héros, parlez-vous, nom de nom!

N’ayez crainte, l’histoire reste absolument délicieuse, cute à souhait et la première personne donne de la profondeur au personnage de Gina. A travers ses interrogations et autres questions existentielle, j’ai fini par me poser des question moi aussi, et j’ai terminé ce romans avec la sensation d’avoir moi aussi évolué dans le bon sens!

Ce livre est un peu l’équivalent de la « small town romance » américaine, avec son rythme lent et ses personnages secondaires forts, mais en version « campagne française », et juste la touche de british qui rend les choses meilleures!

Une auteur à suivre!

Bonne lecture,
Tam-Tam

Call the midwife, le livre


Allez, j’en remets une couche…

Il y a quelques semaines, je vous parlais d’une série de la BBC… Oui, je sais, je parle beaucoup séries ces derniers temps, et plus particulièrement de série BBC, mais qu’y puis-je si elles sont si bien?

Il y a quelques semaines donc, je vous parlais de cette série sur les sages-femme de Londres au lendemain de la seconde guerre mondiale, et je vous disais que « Call the midwife » était l’adaptation des mémoires de Jenny Worth. Et parce que je suis un chouilla obsessionnelle, je me suis procurée le premier tome, je l’ai dévoré, englouti, avalé en une bouchée.

Et c’est avec assurance que je peux vous dire qu’en matière de livre qui n’est pas une romance, qui n’est même pas une fiction, ce livre est canon!

Jenny worth, alors Jenny Reed nous raconte sa routine et si la trame narrative n’est pas linéaire, la lecture n’en ai pas alourdie ni complexifiée. C’est un peu comme si Jenny était dans la pièce avec nous. Et jenny est une fabuleuse conteuse!

J’ai aimé les descriptions des patientes et des cas, les non-dits de la narratrice qui donnent envie de savoir la raison du sous entendu. J’ai aimé cette image donnée de Londres, de ses habitants.

Alors par rapport à la série, il y a quelques différences.
Déjà la vie du couvent, des sœurs et de leurs comparses les sages femmes, tout cela est bien moins présent. Et l’histoire est clairement plus centrée sur Jenny et son expérience. Mais on passe un moment si excellent que je déroge à la règle (avec la permission de Chi-Chi) et je vous parle d’un livre où il n’est pas question de romance!!

C’est vous dire!!! Allez, précipitez vous dessus!!
En plus le premier tome a été traduit en français sous le titre « Appelez la sage-femme ». Vous n’avez plus aucune excuse!!!

Bonne lecture,
Tam-Tam

I’ve got your number

Tout a commencé par une bague et un téléphone…

Enfin, dans la vraie vie, tout a commencé par une conversation téléphonique entre Chi-Chi et moi. Une de ces conversations où je chouine lamentablement parce que je n’ai « rien à lire », et où Chi-Chi endure patiemment ma diatribe (dear, I am trying to best myself, I promise).

Immanquablement, Chi-Chi finit par me donner des idées, des titres, des auteurs… (que ferais-je donc sans elle hein ?) Et je finis par faire mon choix. Parfois mon choix se porte sur quelque chose de totalement différent (esprit de contradiction, moi?), mais c’est ce qui est formidable avec les échanges sur la lecture, ils apportent toujours quelque chose et rendent le tableau complet beaucoup plus lisible. 

Un peu comme ce blog.

Même si l’article d’aujourd’hui ne vous donne pas envie, votre esprit va faire des associations qui vont vous aider à faire un choix…

 Mais je m’égare, revenons à notre bague et notre téléphone. Enfin, celui de Poppy, héroïne de I’ve got your number, dernier livre de Sophie Kinsella.

Il se trouve que la demoiselle a perdu sa bague et que son téléphone a été volé. Et afin que vous réalisiez à quel point la journée de Poppy est pourrie, je me dois d’ajouter que cette bague est sa bague de fiançailles et qu‘elle voue à son téléphone un culte aussi grand que celui que je voue à la couleur rouge ou que Chi-Chi voue aux paillettes. Car au-delà du fait que sa vie se trouve dans son téléphone, il est aussi pour elle le seul moyen d’entrer en contact avec le personnel de l’hôtel (dernier endroit où sa bague a été repérée en vie) qui a promis de tout mettre en œuvre pour la retrouver. 

Et puisqu’on parle de bague, autre détail qu’il vous faut connaître. Cette bague est dans la famille de Magnus (son fiancé) depuis des générations, elle est chargée d’histoire et de sens et dire que sa perte porterait un coup fatal à la relation que Poppy entretient avec sa future belle-famille est un doux euphémisme. Ainsi le poids de la culpabilité va la pousser à faire quelque chose de……… pas très honnête.

Imaginez-la, désespérée dans le hall de l’hôtel où elle a passé la soirée avec ses amies, (avant de réaliser qu’elle a égaré sa bague dans la confusion d’une alerte incendie) et quelques secondes seulement après avoir vu son téléphone arraché de ses mains.

Quand tout à coup, elle aperçoit, jeté négligemment sur une poubelle non loin d’elle, un téléphone.

 Alors la décence, l’honnêteté, la politesse et bien d’autres choses voudraient que Poppy restitue le téléphone, d’autant que sur l’appareil, un autocollant fournit le nom de l’entreprise propriétaire.

Mais Poppy est désespérée, au point que lorsque Sam Roxton, propriétaire dudit téléphone réalise ce qu’elle a fait, et exige la restitution de l’appareil, notre héroïne enfile le masque de la mauvaise foi combinée à la jeune fille en détresse et argumente comme jamais.

Poppy réussi donc à le persuader de lui laisser le portable (qui était celui de son assistante) le temps que l’histoire avec sa bague de fiançailles soit résolue. En échange de quoi, elle s’engage à transférer tous les mails et textos qui arrivent sur la ligne directe de Sam.


Nous avons donc Poppy, Magnus, et Sam. La recette d’un triangle. Et je vois certains d’entre vous tiquer. Et vous auriez eu raison si Sophie Kinsella n’avait pas eu autant de talent.

Car non seulement l’histoire est délicieuse et pleine d’humour, mais les personnages sont diablement bien construits. 

On aime Poppy pour sa manière de se sortir des situations de la manière la plus cocasse, on aime Sam qui semble trop stricte et aurait besoin d’être décoiffé, on apprécie Magnus et sa famille de têtes qui dissertent de métaphysique quantique quand je discute des derniers rebondissements de Doctor Who. 
J’aime quand un personnage semble presque réel à la lecture. Car on oublie facilement la probabilité pour qu’un haut dirigeant d’une entreprise vous laisse par gentillesse le portable de son assistante, et on boit les paroles de l’auteur qui nous raconte la relation entre Poppy et Magnus, sa famille, la préparation de leur mariage et les nouvelles interactions digitales (et très personnelles) qu’elle entretient à présent avec le sexy et énigmatique Sam Roxton.

Le risque d’une telle histoire serait de nous faire croire qu’à l’aube de son mariage avec l’homme qu’elle aime, l’héroïne tomberait soudainement sous le charme d’un homme différent.

Mais l’auteur n’a en rien réduit son histoire à cela. La fin est bien plus complexe (mais néanmoins heureuse, nous sommes au royaume du happy-end après tout) que je ne l’aurais cru d’emblée, et j’ai presque regrettée que le livre ne dure pas plus longtemps.


Jetez vous dessus, il sera le parfait compagnon de juillet, que vous soyez en vacances ou pas!
 
Bonne lecture,
Tam-Tam
 

Breakfast at Darcy’s ou le triangle amoureux

Ouf, j’ai enfin réussi à taper ce titre sans faire l’erreur la plus évidente qui soit, changer le « Darcy’s » par « Tiffany’s ». Avouez que prendre le petit déjeuner avec Audrey Hepburn aurait été du meilleur goût en ce lundi. (NDLA – Breakfast at Tiffany’s porte le titre français de Diamants sur canapé). Mais il faudra aujourd’hui se contenter du dernier né de l’auteur Ali McNamara, cette britannique qui avait su enchanter la fin de mon séjour pluvieux en perfide Albion en juillet.

Son premier opus m’avait beaucoup plu avec toutes les références cinématographiques parsemées ça et là au fil des pages. Comme si, en lisant un livre, l’auteur jouait au Petit Pouçet et vous guidait vers une salle remplie d’allusions romantiques, de « meet-cute », de dénouements sous la pluie et autres déclarations d’amour éternel.

En découvrant la sortie de son deuxième livre, et son titre, j’ai pensé « Chic, cette fois-ci, les références seront littéraires »! Cela n’a pas manqué, même si ces dernières sont beaucoup moins nombreuses que les allusions cinématographique du premier.

Après une intense interrogation avec ma conscience, j’ai décidé de vous en révéler trois. Les trois qui m’ont sauté au visage lorsque j’ai reçu le livre, les trois que j’ai cherché à retrouver à travers les lignes d’Ali, les trois qui m’ont fait lire ce livre, et les trois qui j’espère sauront atteindre votre cœur de jeune fille romantique (celui qui est caché sous une épaisse couche d’indépendance et de pragmatisme) :

Breakfast at Tiffany’s tout d’abord. J’en ai mentionné l’adaptation ciné plus haut, mais c’est originellement une œuvre de Truman Capote qui raconte l’histoire de Holly et ses prétendants (je prends quelques libertés de simplification ici, afin de ne pas vous faire un article en 3 actes). Holly est belle, charmante, et très mystérieuse. Un passé voilé et jamais tout à fait dévoilé. Comment ne pas retrouver sous ses traits, Darcy au début de ce livre ?

Pride and Prejudice ensuite. Puisque l’héroïne s’appelle Darcy. Il m’a d’ailleurs été difficile de ne pas bondir de joie à l’idée de retrouver un héros à la hauteur du ténébreux, orgueilleux et si correctement chevaleresque Mister Darcy. Mais que les fans invétérés de P&P ne se précipitent pas tout de suite sur l’ouvrage. Car si la dynamique entre Darcy, Dermott et Connor n’est pas sans rappeler celle qui fut mise en place par Jane Austen entre George Wickham, Mister Darcy et Elisabeth Bennet, on peut très difficilement arriver à la cheville d’un tel ouvrage.

Autant en emporte le vent, enfin. Le roman d’Ali McNamara se déroule sur une île nommée Tara. Cette île, tout d’abord vue comme un simple héritage, finit par prendre une importance capitale dans l’évolution des personnages, leurs attentes et leur évolution. Si, au début du livre, j’ai vaguement pensé que j’avais bien trop d’imagination et que je prêtais à l’auteur des intentions et des sous-entendus qui n’existent que dans mon esprit, je n’ai pu me retenir de penser que Tara, nom de la plantation de Scarlett, est au cœur du roman de Margaret Mitchell, tout comme cette île est au cœur du roman de notre auteur. Et puis, si Darcy n’est pas aussi butée que Scarlett elle-même, Autant en emporte le vent est encore une fois une histoire de triangle amoureux.

Un triangle… amoureux… arrgggg !

Le fameux triangle amoureux qui était devant mon nez depuis le début, me direz vous. Depuis le titre et ses références, au synopsis de la 4ème de couverture qui nous explique que suite à la mort de sa tante Molly, Darcy a quitté sa vie londonienne de journaliste pour aller s’installer sur Tara où, afin d’exécuter les derniers vœux de sa cher tante, elle doit construire un village et créer une communauté. Au passage elle rencontre Dermott, raisonnable et entêté ; et Connor, charmeur et confiant.

2 hommes, un choix…
Le livre en lui même est agréable, mais ce triangle amoureux fut assez décevant.

Pourquoi ? Parce qu’un triangle amoureux est aussi compliqué à rendre crédible que des retrouvailles. J’en entends au loin certaines qui s’insurgent. Que je puisse dire qu’un livre où l’héroïne « a le choix » ne soit pas crédible, c’est aberrant étant donné que dans la vraie vie, parfois, la femme a des choix compliqués à faire. Entre la raison et le cœur, entre deux hommes, entre une paire de talons et une paire de ballerines, entre un fruit et une décadente mousse au chocolat… Des choix clés. Des choix cornéliens presque, j’en ai bien conscience. C’est là d’ailleurs l’ironie de la situation. Il doit se produire une réaction chimique mystérieuse qui fait que les triangles amoureux ne satisfont pas ma soif de romance.

A croire qu’ils suivent tous le même schéma.

Le livre s’ouvre sur l’héroïne, puis on découvre les deux prétendants. Là, deux options s’ouvrent à notre jeune demoiselle :

  • Soit elle attend tout le livre pour peser lentement le pour et le contre avant de choisir celui qui saura la rendre heureuse. Prétendant que nous avons bien sur identifié dès les premières pages. Je veux dire, comment a-t-elle pu avoir ne serait-ce qu’un doute sur l’issue de la situation ?
  • Soit elle se laisse séduire par l’un des deux, alors que bien évidemment c’est l’autre qui est tellement mieux qu’on se retient avec peine de lui hurler que les signes sont là, il faut juste qu’elle arrête de faire sa grosse gourdasse et qu’elle choisisse le bon.

J’ai d’ailleurs l’exemple parfait pour illustrer mon propos : Twilight. Y-a-t-il seulement une femme qui ait douté que Bella choisisse quelqu’un d’autre qu’Edward (même si cela n’a aucun sens)?

Dans les deux cas, le choix n’en est pas un. Nous autres lectrices averties, nous SAVONS, et cette hésitation chez l’héroïne fait ressortir le Hulk qui est en nous, ce qui n’est pas bon pour notre teint !

Ultime hypothèse : nous ne savons pas (je cherche encore l’auteur talentueuse qui arrivera à me faire douter) et là, quelque chose va bien évidemment nous retenir de nous prendre d’affection pour l’un des deux héros, puisque nous SAVONS que l’un des deux n’est pas le bon. C’est le cercle vicieux par excellence !

Personnellement, je finis systématiquement en colère contre l’héroïne qui hérite alors du titre de cruchaude du mois (position peu enviable, croyez moi). Les seules histoires avec des triangles amoureux qui fonctionnent chez mois sont celles qui ne tablent pas toute l’histoire sur le-dit triangle, comme P&P, ou Autant en emporte le vent.

Le roman de Ali McNamara, malgré toutes ses qualités, ne rentre pas dans cette catégorie.
Néanmoins, si vous aimez les triangles amoureux, n’hésitez pas une seconde, la lecture sera un plaisir pour vous !

Bonne lecture…ou pas,
Tam-Tam
 

Les gens sérieux ne jouent pas la comédie

Bien, chers lecteurs, puisque le bilan de cette année 2011 a été si bien fait par Tam-Tam, il est temps d’entamer cette nouvelle année avec une chronique en bonne et due forme.
 
Nous avons déjà établi que je suis une princesse pleine de préjugés… ce dont je ne suis pas forcément fière !
 
Ici on parle de romance, quelle surprise pour vous. Et, la romance « ultime », celle que les fans utilisent souvent pour donner au genre sa crédibilité, c’est l’inégalable Orgueil et préjugés de Jane Austen. Œuvre dont je suis bien évidemment fan, comme il se doit, que j’ai lu plusieurs fois, en anglais et dans plusieurs traductions, vu les adaptations cinématographiques, et même une adaptation au théâtre, si si j’ai beaucoup de chance !
 
Bref, je suis pleine de préjugés et j’aime Orgueil et préjugés. Ce que je n’aime pas trop en revanche, ce sont les suites et réinterprétations, je trouve souvent que l’auteur prend trop de libertés avec l’histoire. J’ai pourtant aimé Lost in Austen, et Coup de foudre à Bollywod. Mais Mr Darcy and I, Darcy’s story, Pride and prejudice and zombies n’ont pas vraiment trouvé grâce à mes yeux. Je suis un public méfiant sur le sujet.
 
Pourtant, au 4ème avis dithyrambique lu sur Pride and prejudice and Jasmin Fields, j’ai fini par me rendre à l’évidence. Il fallait que je lise ce livre, Pimpi, Fashion, Cess, et Karine m’ayant toutes assurées que j’allais aimer.
 
D’autant plus qu’en me renseignant, j’ai réalisé que je connaissais déjà l’auteur, Mélissa Nathan, et qu’elle avait écrit d’autres livres que j’avais beaucoup aimé : The Nanny et The waitress. Comment avais-je pu oublier son nom ?!! Ma mémoire ne me joue pourtant pas des tours pareils d’habitude… Ni une, ni deux, la semaine dernière, en deux clics grâce à Isidore, je commençais la lecture de Acting up (le changement de titre correspondant à une simple réédition).
  
Bien, suspens insoutenable, est-ce que j’ai aimé ? La réponse est, sans l’ombre d’une hésitation, oui !
Jasmin, notre héroïne, écrit des chroniques pour un magasine féminin. Je veux bien son job moi, soit dit en passant. Bref, elle est journaliste, et s’en va passer un casting pour participer à une représentation de P&P, mise en scène par le grand Harry Noble, et dont les bénéfices seront reversés à une œuvre de charité. Si vous ne savez pas qui est Harry Noble, c’est car vous ne suivez pas bien la presse people… Un peu comme pour Jordan Hayes en son temps, tout le monde sait qui est Harry Noble voyons ! (oui, j’ai osé faire le lien entre Harry et JH, honte sur moi sur 27 générations)
 
Jasmin, Jazz, n’a pas particulièrement d’ambition de devenir actrice, mais c’est une bonne publicité pour elle, et puis sa sœur, actrice montante, et sa coloc/meilleure amie, passent aussi les auditions, ce sera une occasion de passer un bon moment toutes ensembles ! Sauf que, bien sûr, Jazz a les oreilles qui traînent et qu’elle surprend une conversation du grand Harry Noble, sur son manque évident de beauté. Ce qui, vous pouvez l’imaginer, ne lui fait pas exactement plaisir…
  
Après… après je ne vous raconte rien de plus sur l’histoire puisqu’il s’agit d’une retranscription moderne de l’histoire que vous connaissez tous déjà. Jasmin/Lizzie est pleine de préjugés, Harry/Darcy est bien trop fier pour son propre bien, arrogant et déconnecté du monde réel, et tous les personnages qui gravitent autour d’eux correspondent à certains éléments de l’histoire. En général, celui qu’ils jouent dans la pièce d’ailleurs, serait-ce une façon subtile de brouiller les pistes ? Le mimétisme de l’acteur avec son personnage, tout ça, tout ça…
 Mélissa Nathan a très bien su retranscrire dans notre monde moderne les problématiques des relations entre chaque personnage. Wickham notamment m’a beaucoup choquée, j’imagine dans les mêmes proportions que le comportement du Wickham de Jane avait du choquer ses contemporains…
Je vous dis que j’ai aimé, c’est évidemment au dessous de la vérité, j’ai adoré cette comédie pétillante, tendre et acérée à la fois, j’ai dévoré le livre en 24h, j’ai risqué la vie d’Isidore pour lire dans mon bain, j’ai risqué ma vie en cuisinant d’une main sans regarder, je me suis fâchée contre ma famille qui avait l’audace de vouloir commencer le repas de Noël alors qu’il ne me restait qu’une vingtaine de pages à lire,  bref, j’ai dévoré cette histoire…
  
Dommage que Noël soit déjà passé, je sais à qui j’aurais pu offrir ce livre !
Mais surtout (oui, certaines vont se plaindre que je les pousse à la consommation), surtout, lisez Acting up.
En lisant les dernières pages, je me suis dit que j’adorerais voir cette histoire adaptée en film…
Bonne lecture,
Chi-Chi

From Notting Hill, With love… Actually

Chez les princesses, lorsqu’il n’est pas question de lecture, il est souvent question de voyages. Ceux que l’on a faits, ceux que l’on va faire, et ceux que l’on rêve de faire. Vous en avez été témoin pendant ce mois de juillet, où nos guest-stars se sont enchaînées avec brio et talent, les voyages et la lecture font partie intégrante de notre position de princesse.

On dit bien souvent que les voyages forment la jeunesse. J’ai tendance à vouloir nuancer ce dicton, car dans mon cas, les voyages forment… mon dos !

Entre les spécialités gastronomiques et les découvertes littéraires, ma valise semble avoir fait des petits depuis mon départ en juillet !

Mais c’est pour votre plus grand plaisir (et le mien) que je vais vous raconter aujourd’hui comment « From Notting Hill with love… actually » a su me faire oublier que transporter une mini-bibliothèque sur son dos et à bout de bras sur 36 heures de voyage en bus (mon royaume est en crise) fut loin d’être une sinécure.

On y découvre Scarlett, fan de cinéma devant l’éternel, et spécialiste de comédies romantiques en tout genre. Vous doutez sur une réplique culte de Hugh Grant dans 4 mariages et 1 enterrement? Sur le nom de l’acteur qui joue aux coté de Meg Ryan dans « Vous avez un message »? Sur l’année de sortie de Jerry Maguire? Elle sait. Cette petite est une véritable encyclopédie.

Mais cette addiction n’est pas sans conséquences, Scarlett est victime de sa propre passion. Elle ne peut s’empêcher de croire que ce qui arrive aux héros des comédies romantiques n’est qu’un concentré de « la vraie vie » et refuse, au grand désespoir de ses proches, de renoncer à rechercher le « meet cute » dans une rencontre (NDLA : le meet-cute désigne le moment clé où les héros d’une comédie romantique se rencontrent), à comparer chaque évènement à une scène mythique, à attribuer des qualités de personnages cinématographiques aux personnes qui peuplent sa vie.

Sur le papier, on se demande bien pourquoi les autres autour se plaignent ! Perso, j’aimerai bien que l’on me compare à Nathalie sautant dans les bras d’Hugh Grant dans Love Actually et que mon prince pas si charmant soit une réplique de Mr. Darcy (avec le corps de Hugh Jackman il va sans dire). Mais selon les proches de Scarlett, cette tendance à toujours tout placer dans une perspective de cinéma lui fait oublier la « vraie vie ».

Bien décidée à leur prouver qu’ils ont tous tort, elle décide de profiter d’un « house-sitting » à Notting Hill pour mettre sa théorie en pratique. Si dans le même temps, elle arrivait à remettre sa vie en ordre, cela ne sera pas de refus !

Car à la veille de son mariage avec le pragmatique, sérieux (et quelque peu pingre) David, les doutes l’assaillent. L’aime-t-elle vraiment ou bien s’accroche-t-elle au fait que leur couple fonctionne ? Doit-on se contenter de « fonctionner » quand c’est pour toute la vie ? Tant de questions, et si peu de réponses.

Mais à Notting Hill, il semble toujours être question de rencontres fortuites, et ce n’est pas William Thacker et Anna Scott qui nous diront le contraire! Il suffira d’une tache de chocolat chaud, d’un styliste aux manières de grande dame, de la recherche d’une mère disparue et d’un voisin délicieusement horripilant qui pense que le romantisme n’existe pas pour bousculer Scarlett, lui faire enfin se poser les bonnes questions et savoir où trouver les bonnes réponses.

Entre deux références de films, Ali McNamara a su me captiver et me rappeler à quel point les bonnes romances britanniques sont un pur délice. De l’humour, une pointe de sarcasme, des bonnes manières saupoudrées d’une touche d’excentricité, le tout servi avec des personnages hauts en couleur. 

Et comment ne pas apprécier le changement d’atmosphère :
– Au revoir New York, Chicago, Boston, et toutes ces villes où nos héroïnes contemporaines semblent se donner rendez-vous, bonjour Londres.
– Au revoir les crinolines, Hyde Park à cheval, et la soirée du Duke de Westmoran-truc où toutes les héroïnes de régence semblent trouver chaussures à leur pied, Bonjour Portobello, Notting Hill, son cinéma et ses pop-corn.

La romance à l’heure britannique, il y avait longtemps que je n’y avais pas gouté, et croyez-moi, je n’ai qu’une envie, y retourner ! En attendant, je vais aller me faire une tasse de thé, mettre de la marmelade sur un scone et me délecter des délices culinaires dont la perfide Albion n’a pas fini de nous régaler!

Bonne lecture,
Tam-Tam