Truth or beard

Je suis plutôt une lectrice fidèle. Comprendre, quand j’aime une auteur, je vais essayer de lire tout ce qu’elle écrit. Le souci, c’est quand cette auteur perd la main. Ou part dans une direction qui ne me plait pas trop.

Moi aussi je suis comme ça, j’appelle ça ma tendance monomaniaque, mais fidèle ça marche aussi.

Un livre, deux livres, je laisse passer, je me dis que c’est de la malchance, que l’on ne peut pas toujours tout aimer, que l’amour c’est comme dans la vie, parfois, on a envie de hurler même sur les personnes que l’on adore…

PS: c’est T. hein, dès fois que vous n’auriez pas connecté vos neurones (de bon matin, ça pourrait se comprendre).

C’est un peu ce que je vis avec Penny Reid en ce moment.

Et c’est carrément triste comme processus… Perso, je ne suis toujours pas remise du fait que je n’ai pas lu un SEP depuis 4 ans, je n’ai pas apprécié de Nora Roberts depuis le Bride Quartet, j’ai deux tomes de retard chez Elizabeth Hoyt, et avant de sortir son dernier opus de la série Smythe-Smith, Julia Quinn et moi-même étions en froid…

Je l’ai découverte au tout début, quand elle n’avait publié qu’un livre, et j’ai lu tout ce qu’elle a publié depuis. Dont le dernier, Truth or beard, tome 1 de la série sur les Winston Brothers, apparus pour la 1ère fois dans Beauty and the mustache.

Je me souviens de la première fois où j’ai lu un de ces livres. J’ai commencé à rebrousse chemin avec le tome 2 et Nico. Sa majesté dormait sur moi. J’adore ce souvenir.

Et Dieu sait que j’avais adoré ce livre, je suis encore émue à sa seule pensée. Mais dans ce livre, les frangins m’ont plus donné des cauchemars que des papillons dans l’estomac.

Je dirais même plus, j’étais horrifiée et j’ai eu de la peine pour cette malheureuse Ashley, affligée d’une famille pareille.

J’avoue, l’aspect hyper ours de la capillarité des frères me fait bien envie malgré leurs défauts. Et puis j’aime me rappeler que les « reformed rakes make the best husbands ».

Entre temps, j’ai lu Elements of chemistry, et je vous rappelle le désastre que cela a été pour moi. Autant vous dire que j’ai attaqué Truth or beard avec les plus grandes précautions…

Moi pas, il est toujours dans la PAL estivale… Mais j’ai lu Hermit and the Hooker.

Commençons par l’essentiel. J’ai apprécié ce livre. Mais je ne l’ai pas aimé. Je commence avec le résumé de l’histoire :
Jessica est prof de maths, elle rêve d’explorer le vaste monde mais commence par revenir vivre chez ses parents parce qu’elle a un crédit étudiant à rembourser. Elle n’est là que de passage, 2/3 ans max, et donc aucune intention de s’encombrer d’une relation sentimentale qui compliquerait tout.

Les maths, c’est sexy!

Sauf si on lui parle de Beau Winston, sur qui elle a un crush depuis la nuit des temps. Enfin ça c’est ce qu’elle croit, jusqu’au soir où elle embrasse Duane par erreur. Parce que Beau et Duane sont frères jumeaux et qu’une erreur est si vite arrivée…

Mouahahahaha… Le coup des jumeaux! 
C’est quoi son excuse? Il était de dos, dans le brouillard, un soir où elle avait abusée de Ginger beer? Parce que bon, même si ce sont des vrais jumeaux, si elle rêve en secret de Beau depuis des années, elle a du en passer des heures à détailler la grandeur de son physique et la noblesse de son profil hein… non?

Sauf que Duane a d’autres projets pour Jessica, des projets qui impliquent de lui faire la cour dans les règles de l’art, et de terminer tout cela par un entretien avec le papa et une jolie bague de fiançailles, un pavillon en banlieue et 2.5 enfants. J’exagère à peine.

Sans oublier le « white picket fence », qui dans la culture Américaine est LE must de l’accomplissement familial. Marié, 2.5 enfants et une maison avec une palissade blanche… 

Et bien sûr, rien ne va se passer comme prévu, mais cela vous vous en doutiez…

Duane et Jessica sont sympathiques, mignons ensemble même. Sexy par moments, oui. Tout cela est très joli et Penny a un talent indéniable pour entrainer le lecteur dans les mésaventures les plus improbables et lui faire oublier toutes les incohérences de son scénario.

Car incohérences il y a, et c’est ce que j’ai le plus de mal à accepter.

A commencer par le fait que les frères Winston ont totalement changé de personnalité entre les deux livres ! D’hommes un peu rustres (voir péquenauds) perdus au fin fond du Tennessee, border line délinquants et illettrés – ok j’exagère mais franchement ils n’envoyaient pas du rêve, les voilà qui deviennent des incompris, en réalité parfaitement éduqués, ayant lu tous les classiques, respectueux de ces dames, allant à la messe tous les dimanches (??!!!!). Incompréhensible !!!!

Quoiiii???? Moi je voulais du bad boy!!! Je voulais du mec au plaisir simple. Celui qui t’emmène en balade dans la foret et qui sait te montrer le nid des petits oiseaux et les terriers des petits lapins. Mais qui me cite Kant ou Twain… OMG non! Même chez BHL c’est pas sexy.

Ensuite Jessica. Son grand plan pour explorer le monde ne tient pas debout, pour une wannabe aventurière, elle n’est jamais allée nulle part à l’âge canonique de 24 ans. 4 ans de fac à 2h de route de chez ses parents, et pas l’ombre d’un petit week-end dans l’état d’a côté, ou d’un road-trip pendant ses vacances ? Et elle accepte un job dans son ancien lycée au lieu d’en profiter pour voir autre chose ? Non, vraiment, je n’y crois pas.

Attend, tu es dure, elle doit peut être montrer son passeport à la sortie de la ville. Supposément, le fin fond du Tennessee, c’est presque le tiers monde, non?

Et enfin, last but not least, il y a toute la partie du livre sur le gang de motard. Je ne vous dis rien, je vous laisse lire le livre et me dire ce que vous en avez pensé. Personnellement, je choisis de prétendre que cette partie du livre n’existe même pas, toute traumatisée que je suis par le dernier gang que j’ai rencontré

Pour conclure, j’ai envie de dire que c’est une lecture agréable, mais bien en dessous de ce que j’ai déjà pu lire de la plume de l’auteur. C’est à vous de voir sur ce coup-là !

Bonne lecture,

Chi-Chi

Et T.