Meilleurs ennemis (The Hating Game)

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J’ai vraiment vraiment lutté pour démarrer ce livre…

Pour tout vous dire, il est sur ma liseuse depuis le début du mois d’aout. Une copine l’avait lu avant sa sortie, et je l’avais précommandé, tellement elle était enthousiaste.

Et puis les vacances sont arrivées, et j’ai commencé les premières pages.

Fail.

J’ai changé d’idée et décidé de relire le tome 1 de Harry Potter.

Et puis une autre copine me l’a conseillé. Je lui ai dit merci bien poliment, je l’avais déjà, j’étais sur l’affaire, tout allait bien. J’ai donc repris ma lecture du début parce que je n’avais rien imprimé de ma première tentative.

15 pages plus tard, re-fail.

J’ai donc lu une romance nulle. (Je vous en parlerai un autre jour)

Et puis deux, et puis trois. J’étais dans une mauvaise passe, j’étais fatiguée et tous les clichés de toutes les romances de la terre m’agaçaient.

Et puis Lady V. qui a plutôt la dent dure, n’est pas spécialement une fan de romance et est pourvue d’un talent rare pour démonter en 5 secondes les livres qu’elle a trouvé nuls/clichés/trop faciles/pas logiques (ne rayer aucune mention), m’a dit qu’elle avait aimé ce livre.

Cette fois c’en était trop, il fallait que je comprenne pourquoi tout le monde chantait les louanges de The Hating Game, alors que je n’arrivais pas à dépasser les 20 premières pages !

Installée sur mon canapé, j’ai repris le livre, fait mon deuil du début que je refusais de relire, et repris là où je m’étais arrêtée. J’ai passé les 20 premières pages maudites. Puis 30, puis 50. Et puis rien, cela ne venait toujours pas. C’était lent, assez descriptif, pas très enthousiasmant.

Lucy et Josh travaillent ensemble et ne peuvent pas se voir en peinture. Alors ils passent leur temps à jouer à des jeux de gamins, le jeu du silence, le jeu de celui qui détournera son regard en premier, le jeu du miroir…

On ne sait pas comment cela a commencé, on ne sait pas pourquoi ils jouent, on ne sait pas vraiment à quoi cela sert ni où l’auteur veut nous emmener.

J’ai lancé un appel sur FB (oui, vous saurez vraiment tout des étapes de ma relation avec ce livre, à la minute près). J’en étais presque à 25% et je m’ennuyais. D’habitude, je renonce, refusant de perdre mon temps avec un livre qui m’ennuie, mais c’était dimanche, c’était le lendemain de mon anniversaire et j’aurais donné n’importe quoi pour ne pas faire le ménage post-soirée…

Et puis à un moment, justement au quart du livre, j’ai tourné LA page.

Et là, tout a changé.

Je ne peux pas vous dire quoi, ni quand ni comment, mais j’étais d’un coup totalement accrochée. On avait allumé la lumière, tout s’est éclairé d’un jour différent, et je voulais savoir la suite.

Qu’allait-il se passer ? Lucy et Josh se retrouvent en compétition pour une promotion, et le fait de changer le prix change les règles. Alors, d’un coup, je voulais savoir. Allaient-ils se comprendre ? Quel serait leur prochain jeu ? Et puis, à chaque nouveau rebondissement, un petit frisson d’excitation, parce que OMG c’est mené tambour battant, et c’est drôle, et tout à coup, cela devient hyper sweet, et on se met à les aimer, nos personnages, et à vouloir qu’il leur arrive plein de bonnes choses, et c’est tout à fait à la hauteur, et zut, la journée est déjà passée et oh mon dieu quelle horreur mais c’est déjà la fin et la dernière page et le livre est fini, je vais pleurer, ou sautiller partout parce que cela donne envie d’être à la place de Lucy, ou plutôt tiens si j’allais relire quelques passages parce que c’était trop bien !!!

Alors voilà, je crois que tout est dit, je vais en rester là pour The Hating Game de Sally Thorne, Meilleurs ennemis en VF, sorti le 5 octobre chez nos amis Harlequin.

Que dire de plus à part peut-être, lisez-le et ne ne vous laissez pas décourager par un début un peu lent, cela en vaut totalement la peine !

Bonne lecture,

Chi-Chi

Ça a commencé comme ça

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Dear Angéla Morelli,

 

C’est toute tremblante d’émotion (et un peu aussi de manque de sommeil) que je prends la plume (et le bout de mon clavier) pour vous écrire.

J’ai terminé « Ca a commencé comme ça » à précisément 1h27 la nuit dernière.

Et pour être plus précise encore, je m’étais couchée à 22h53, pleine de bonnes intentions, me disant « Allez, juste quelques pages, et vite au dodo, la semaine est déjà assez rude comme cela ».

L’un des problèmes majeurs de votre livre, c’est que vous nous dites que « Ça a commencé ». Et moi, en bonne lectrice frustrée, j’aurais apprécié que vous continuiez à me dire comment cela avait continué pendant 250 ou 3470 pages de plus. A peu près. Un truc qui commence comme ça, on aimerait ne pas le voir se terminer en fait…

Mais puisqu’il faut bien que dans la vie, tout ait une fin (et je constate que la fin des vacances arrive toujours bien plus vite que celle d’une journée de travail), cette lettre aussi va se terminer.

Et pour finir en beauté, je glisserai les quelques raisons (mais pas trop) qui font que je vais mettre ce livre entre les mains innocentes de quelques personnes, dans les semaines/mois à venir.

Tout d’abord parce que vous avez très bon gout en musique. Tout auteur qui peut me citer mes chansons préférées de Michel Sardou et dans la foulée me faire découvrir une chanson inconnue de Michel Delpech mérite mon admiration/ma reconnaissance éternelle.

Ensuite, parce que j’ai appris à faire des confitures avec Flore. J’admets ne pas avoir encore tenté la mise en pratique, mais c’est uniquement parce que je n’ai pas de marmite en cuivre à disposition. Oui, on dit une bassine en vrai, mais c’est tout comme. Et puis admettez que Flore a un délicieux petit côté sorcière, entre ses cheveux roux (oui oui c’est une vraie rousse, c’est ça, merci monsieur), sa bicoque qui tombe en ruine, son chien à trois pattes, ses chats, ses alambics, ses marmites, ses plantes médicinales, et bien sûr, ses croissants. Et oui, dans mon univers, les croissants relèvent de la pure magie. Peu importe qu’ils se mangent (je précise que j’ai faim) ou qu’ils soient accrochés dans le ciel.

Par contre, je n’aime pas le beau blond ténébreux. Mais alors pas du tout. J’ai un problème de prénom. Quand on s’appelle Corto on est un beau brun ténébreux madame. C’est quoi cette incohérence scénaristique ?

Bon, comme il est tatoué, je veux bien vous pardonner cette erreur. Mais sachez que cela me coute. J’ai été obligée de prendre une photo de David Beckham en fond d’écran pour me mettre dans l’ambiance. Un vrai calvaire. Les sacrifices que les lecteurs font pour essayer de comprendre les auteurs parfois, vous n’avez pas idée… En plus il m’a donné chaud, j’ai tourné de l’œil dans le métro. C’est à peine plus glamour qu’un bouquet de ronces. Et ça manquait de preux chevalier pour me ramasser. Et de mûres.

Chère Angéla Morelli, vous croyez que la pathologie dont souffre Flore pourrait être contagieuse à travers le grain du papier ? Elle aussi, elle a souvent chaud en présence de Corto…

Dans l’attente de votre réponse,

Kiss kiss,

Chi-Chi

 

Chers lecteurs, maintenant que vous avez pu apprécier ma prose un peu idiote, et être témoin de ces drôles de lettres que je m’amuse parfois à envoyer aux auteurs que j’aime, je vais vous glisser quelques mots de plus sur ce livre :

L’héroïne se met en scène dans sa propre vie, c’est doucement dingue, c’est tendre aussi. Il y est question du sud de la France en été, de soleil et de shorts, de confitures bien sur, mais aussi plus généralement de nourriture. C’est une histoire terrienne. Attachée à la terre. Ancrée dans les lieux qu’elle habite, dans son quotidien, ses habitudes, ses produits et ses excentricités, dans tout ce qui fait que l’on est chez soi quelque part. C’est une histoire pétrie de souvenir aussi, de retour sur ce qui a fait Flore et l’a construite.

Je dirais que c’est une romance « light », dans le sens où c’est plus l’histoire de Flore que celle de Flore et Corto. Je voudrais pouvoir parler aussi de Flore et sa mère, mais les mots ne viennent pas pour aborder ce sujet délicat. Alors je vous laisse sur un autre mot : c’est une jolie histoire, avec quelques moments de franche émotion, et des éclairs d’humour. C’est un roman…

Allez, je lance le mot, je sais qu’il est attendu par quelques experts.

C’est un roman feel-good ! 🙂

(et ça sort demain!)

Bonne lecture,

Chi-Chi

Les Kowalski

kowalskiRéédition du 08/03/2012

Allez pour une fois, je ne suis pas avant-gardiste… (ah ah, parce que d’habitude si… quelle blague ! non ne croyez pas que j’ai pris la grosse tête mais il fallait bien trouver un moyen d’introduire le sujet…)

La série dont il est question aujourd’hui était dans ma PAL  depuis un moment, mais c’est l’avis de Fashion qui m’a finalement décidée… Et à cause d’elle, à l’insu de mon plein gré, j’ai fait une entorse à ma règle de lire les séries dans l’ordre. Après les Turner, et les Bedwyn, cela commence à faire beaucoup. Je crois que ce n’est plus une règle en fait. Un genre de principe fait pour être ignoré peut-être ? C’est tragique, je crois que je suis en train de perdre toute crédibilité à vos yeux, toute légitimité à vous faire la morale en disant que non non non lire les séries dans le désordre c’est très mal !

Bon, je maintiens, pour la plupart des séries, cela reste vrai !

Enfin, pour les Kowalski, j’ai fait très fort. J’ai donc lu le tome 3 en 1er. Puis j’ai pris le suivant au hasard, il était tard, j’avais la flemme de rallumer l’ordi pour vérifier l’ordre… Manque de chance, je me suis trompée, c’était le tome 2. J’ai donc lu cette série scrupuleusement à l’envers, avouez que c’est un exploit pour une psychorigide comme moi ! Nous avons donc, dans l’ordre, Exclusively yours, Undeniably yours et Yours to keep…

Revenons à nos moutons, et parlons maintenant de Shannon Stacey, l’auteur. Ce n’est pas une petite nouvelle, elle a commencé en écrivant d’autres livres qui ne m’inspiraient pas. J’ai vu passer son nom plusieurs fois, pour des erotica, pour des westerns historiques, pour des nouvelles de Noël, pour des justiciers/soldats/enquêteurs/je ne sais trop quoi réunis en ligue, à chaque fois, bof, je passais mon tour.

Et puis une série contemporaine. Depuis mes premiers Nora Roberts, je garde une affection particulière pour les séries contemporaines soft. Malheureusement, les auteurs ont senti le filon et se sont mises à faire des séries à rallonge. Shame… On se fatigue des meilleures séries après un moment ! Et Nora n’est plus ce qu’elle était, ou j’ai trop changé… Je suis donc en permanence à la recherche de substituts pour cette catégorie de romance que j’aime particulièrement.

Et voila comment, après avoir découvert avec enthousiasme Abigail Strom (et lu et aimé, depuis cet article, tous ses autres livres), j’ai lu le tome 3 des Kowalski. Et cette semaine, le 2, puis le 1. Et comme j’ai aimé, j’ai pensé qu’il était de mon devoir de vous en parler !

Le tome 1, autour de Joe et Keri, aborde le sujet tant redouté des retrouvailles. J’ai aimé, rien à dire. Comme Kristan Higgins, Shannon Stacey en fait un sujet crédible, où le lecteur comprend les motivations derrière la rupture, et où les protagonistes agissent de manière adulte quand ils se retrouvent. Le tome 2 met en avant Kevin, frère de Joe, et le tome 3, Sean, leur cousin. Voila des résumés alléchants, n’est-ce pas ? Je n’ai pas envie de vous en dire plus pour ne pas spoiler l’histoire…

Shannon Stacey nous offre donc trois romances bien faites, divertissantes, des contemporains très réussis, où (mon dieu que c’est reposant) les personnages ne passent pas les trois quarts du livre à se mentir à eux-mêmes et à s’aveugler sur leurs sentiments. Particulièrement les hommes d’ailleurs. J’ai adoré voir tous ces hommes Kowalski à l’œuvre, sachant souvent très vite qu’ils ont rencontré une femme avec laquelle ils veulent construire quelque chose. J’ai aimé que leurs épreuves passés qui n’en aient pas fait des hommes brisés (si si, comme les héros de Courtney Milan – je crois que je suis vraiment fatiguée des héros torturés en ce moment, point d’inquiétude, cela reviendra).

Et si chaque tome a bien son couple star, il se penche aussi sur la vie des autres membres de la famille. Puisque c’est une série, nous avons la chance de voir évoluer les couples formés dans les tomes précédents, ainsi que ceux formés avant le début du tome 1. Si l’amour et la formation d’un nouveau couple sont bien sur des sujets abordés, il est aussi question de couples mariés depuis longtemps, de leurs difficultés à maintenir leur mariage, de l’élevage d’enfants (oui oui, l’élevage, parfaitement).

J’ai une tendresse particulière pour cette famille nombreuse, unie comme les doigts de la main, bruyante et compliquée. Comme tant de familles en littérature (et je ne vous ferais pas l’affront de toutes les citer), ils représentent tout ce que j’aimerais que ma propre famille soit, quand nous avons fini de nous disputer le 25 décembre au soir pour savoir qui allait faire la vaisselle (vous remarquerez que dans les livres, ils ne se battent jamais pour la vaisselle, elle se fait magiquement toute seule) !

Petit détail pour la route, l’auteur a le don pour donner à chacun de ses personnages une petite touche, une manie ou un détail, qui les rendent particulièrement vivants à mes yeux. Une habitude de danser dans la cuisine, des baisers sur des serviettes en papier, des post-it laissés un peu partout… Les traces quotidiennes de l’amour en un mot !
Bonne lecture,
Chi-Chi

Un pianiste ou rien


Du contemporain (je sais, c’est toujours surprenant de ma part) et en plus traduit (miraculeux) en ce mardi de juillet. Il n’y a pas à dire, je suis aventureuse! J’ai acheté un livre que ni Charlotte ni Chi-Chi n’ont lu, que personne autour de moi ne m’a recommandé et j’ai aimé.

Oui, parce que mes dernières tentatives se sont souvent conclues sur des échecs cuisants. Bon après, vous me direz, c’est important d’essayer, sinon on ne découvre plus rien, et il faut que je remplisse mon rôle de chroniqueuse aventureuse!

Et donc voilà, aujourd’hui, « Un pianiste sinon rien » de Kat French (que j’ai lu sous le titre « The Piano Project ») qui était exactement ce dont j’avais besoin quand je l’ai lu. Je l’avoue, ce livre à quelques défauts, mais l’auteur fait preuve de talent quand elle nous embarque dans l’histoire de Honey qui vient elle même de se faire embarquer par ses copines Tash et Nell dans le « Projet Pianiste ».

La problématique : Honey semble n’être tombée que sur des incompétents et n’a jamais goûté au 7eme étage du plaisir des sens au grand dam de ses amies qui en concluent que Honey a besoin d’un pianiste.

Leur théorie est simple puisqu’elle est fondée sur l’assertion suivante : pour entrer au 7eme étage, il faut quelqu’un de doué de ses mains et de sensible. Un pianiste, de part sa formation, est doué de ses 10 doigts. De plus, sa formation musicale fait de lui un être artistique en phase avec la sensibilité de ses sentiments. Ergo, Honey a besoin d’un pianiste.

Voilà, vous connaissez le pitch de base. Mais soyons clair, ce n’est absolument pas ça qui m’a poussé à acheter. Ce qui m’a poussé à acheter et lire ce lire, c’est la mention du voisin bourru, sexy et aveugle, Hal.

Et si le projet pianiste apparaît en fil rouge dans le roman, c’est clairement la construction de la relation entre les deux voisins qui était au centre de tout. Et force est de constater que l’auteur veut une relation aux fondations solides et prend le temps d’établir la backstory du héros et de construire prudemment leurs échanges. Car vous ne vous trompez pas, derrière « bourru, sexy et aveugle » se cache un passif bien complexe à démêler avec délicatesse et application. Et là où d’autres auraient usé de raccourcis (qui m’auraient rendue dingue), l’auteur a pris le parti de faire les choses avec panache.

Petit bémol néanmoins (oui, il en faut), si l’auteur a pris son temps tout au long du roman, j’ai trouvé le dénouement un peu rapide. De plus quelques éléments en amont m’ont fait tiquer :

-Nos héros sont voisins, et j’ai trouvé certains moments un peu statistiquement improbables. C’est à dire que je me suis mise dans la peau de l’héroïne pendant 1/4 de seconde, et je me suis dit que non, juste non, même pas en rêve je fais ça avec mes voisins.

– Cette histoire de whisky (et pour ne pas spoiler, je n’en dis pas plus, mais toi qui a déjà lu, tu vois de quoi je parles)…

Mais c’est finalement facile de se dire, bon, OK, j’arrête de tiquer sur ça et je me laisse porter par l’histoire pour en profiter à mort!

Donc une histoire parfaite pour les esprits fatigués par l’année, à déguster sur la plage, au soleil, avec un « sex on the beach » (virgin ou pas).

Bonne lecture,

T.

Cross my heart

(Réédition)

Pfiouh, j’ai eu chaud ! Après les déceptions de ces derniers livres, j’étais un peu en peine de lecture… Je suis comme ça, un mauvais bouquin et je ne veux plus rien toucher sans avoir l’assurance de ne pas être déçue !

Mais comme Kristan Higgins et Julia Quinn ne sortent pas de nouveauté tous les mois, (oui je radote et vous reparle toujours des mêmes auteurs finalement…) et qu’Eloisa James a déjà prévu d’arriver chez moi dans la hotte du bonhomme en rouge, j’ai un peu tâtonné… La semaine dernière je vous ai parlé d’un livre bien plus vieux, mais cela ne pouvait pas durer, vous êtes d’accord !

Et j’ai fini par prendre, un peu au hasard, et parce qu’il n’étais pas cher dans la boutique Kindle, Cross my heart d’Abigail Strom.

Voilà, c’était mon cadeau de Noël en avance…

C’est un petit livre court, un Silhouette Harlequin, qui ne paie pas de mine, mais il est bien écrit, très agréable et, indice non négligeable, drôlement bien classé à l’échelle de mes papillons dans l’estomac !

Je vous fait un petit topo : Michael est chirurgien, pas désagréable à regarder, et entièrement dévoué à son travail. Sauf quand sa fille de 14 ans vient lui rendre visite, 2 semaines par an. Le souci, c’est qu’il a aussi la fâcheuse réputation (méritée) d’être un peu froid et distant et que Claire étant une ado dans toute sa splendeur, Michael, comme tout père célibataire qui se respecte, n’a pas l’ombre du début d’une idée de comment s’y prendre avec elle !

Michael, c’est donc Dr McDreamy avec une fille adolescente.

Et Michael a aussi une très jolie nouvelle voisine, qui répond au doux nom de Jenna. Et qui, sa fille fraîchement débarquée s’empresse de le lui annoncer, est aussi une ancienne star du rock. Pas star genre U2, avec émeutes et fans hystériques, mais tout même relativement connue.

Jenna est assez compliquée de son coté, elle est en pleine reconversion professionnelle après la séparation de son groupe et a prévu de ne passer que quelques mois dans cette ville où elle a grandi. Plus que tout, elle est attachée à sa liberté, et souhaite continuer à vivre pour son art, lequel devrait l’emmener de l’autre coté du pays bientôt. L’amour n’est donc pas au programme pour elle, surtout avec un voisin, père de famille et bien sous tout rapport, qui va vouloir quelque chose de plus stable qu’une histoire d’un soir. L’alchimie qui se développe entre eux n’arrange donc pas du tout ses affaires.

Entre ces trois-là, l’alchimie est pourtant certaine et immédiate, Jenna n’ayant pas son pareil pour arrondir les angles entre le père et sa fille, qui tombent tous deux sous son charme. La situation entre Claire et son père, faite de non-dits, est également plus compliquée qu’il n’y parait au premier abord…

J’avoue que, même moi qui aime sincèrement la romance, j’ai des préjugés sur certains livres. Et notamment, j’ai souvent tendance à considérer que les nouvelles Harlequin sont trop simplistes pour mon goût, parce que trop courtes, et souvent écrites à la va-vite. Et vous savez ce qui arrive avec les livres écrits trop vite. Souvent, je ne les regarde même pas… Voilà un parfait exemple qui m’a donné tort, puisque j’ai été impressionnée par la capacité de l’auteur à me plonger dans son histoire en peu de mots, et à me garder intéressée tout du long. Quand apprendrais-je enfin qu’il ne faut se fier à aucun signe extérieur de présentation en matière de romance??!

C’est un livre simple, c’est un Harlequin, et pourtant, il n’y a, à mon humble avis, pas de fausses notes dans cette histoire, qui est charmante, douce et sexy à la fois, avec juste ce qu’il faut de complications pour être intéressante, et juste assez peu pour ne pas tomber dans la caricature.

Hélas, information tragique, maintenant que je vous ai bien appâté, ce livre n’existe qu’en e-book… Mais il existe deux autres livres de cette auteur en version papier et je vais me pencher sur la question dans les semaines qui suivent ! Je crois bien que l’un d’entre eux raconte l’histoire de la sœur de Jenna d’ailleurs… Un autre cadeau à me faire peut-être?

Je vous souhaite une bonne lecture !

Chi-Chi

Un parfum de chèvrefeuille – Boonsboro tome 1

Nora Roberts, c’est un peu la papesse de la romance contemporaine. Non pas qu’elle écrive forcément ce qui se fait de mieux (vous savez déjà que je ne jure que par Julia Quinn pour l’historique et Susan Elisabeth Phillips ou Kristan Higgins pour le contemporain), mais parce que c’est incontestablement celle qui écrit le plus. Et également parce que, rendons à César ce qui est à Nora, elle a largement contribué à faire évoluer le genre de la romance old-school à ce que nous connaissons aujourd’hui.Et puis, c’est un peu avec Nora que j’ai exploré la romance durant mes folles années d’adolescente, aussi, quand je vois qu’elle a sorti un nouveau titre, c’est un réflexe un peu pavlovien, il faut que je vois de quoi il s’agit, et notamment s’il saura me rappeler pourquoi, à l’époque d’Une femme dans la tourmente et de La fortune des Sullivan, cette auteur était pour moi incontournable.

Hélas, il y a eu plusieurs déceptions, et je vous confirme à présent que Nora n’est pas une auteur vers laquelle on peut se diriger en toute confiance. Il n’y a qu’a voir la différence entre la Trilogie irlandaise, les MacKade et le quartet des Wedding-planners.

Et comme vous ne pouvez pas vous précipiter aveuglément sur le dernier Nora, je me suis empressée de le lire pour vous donner mon avis ! Pour l’occasion, j’ai (re)fait lecture commune avec Pimpi. Avant, à l’époque où je n’avais pas de blog, je faisais lecture commune avec Tam-Tam… Maintenant cela ne fonctionne plus, nous essayons de lire des choses différentes pour mieux vous en parler ! Mais, je disais donc, j’ai lu The next always en même temps que Pimpi…

Alors alors…

Eh bien voilà une trilogie qui débute dans la droite ligne de la série précédente… Et de toutes ses autres séries en fait ! Le schéma de la série chez Nora est toujours très classique…

Trois frères décident de rénover, avec l’aide de leur mère, un Bed and Breakfast de la petite ville de Boonsboro, Maine. Pour la petite anecdote, Boonsboro est la ville où Nora habite depuis plus de 30 ans et la plupart des boutiques, noms de rues et autres lieux notables, sont fidèles à la réalité.

Le B&B donc, approche de la fin des travaux, le gros œuvre est fait, on en est à poser les parquets et à choisir le mobilier… Beckett, l’architecte du trio supervise tout cela avec une grande efficacité, tout en continuant de bosser sur quelques petits projets à coté et en mettant la main à la pâte dans l’atelier de menuiserie hérité de son père Entre deux journées de 18h, il trouve le temps de partager une pizza avec sa mère, boire des bières avec ses frères, et aller soupirer après Clare, qu’il aime depuis l’adolescence sans jamais le lui avoir dit, dans la librairie qu’elle tient…

Voilà un homme occupé, à qui il ne manque qu’une femme pour être heureux. Et Clare, veuve et maman de trois garçons, ne va pas avoir beaucoup de travail à faire pour attirer son attention !

Maintenant que le décor est planté, je vais vous dire ce que j’ai aimé :

  • J’ai aimé que Clare ne soit pas une veuve éplorée. Six ans après la mort de son mari, elle a fait son deuil et est prête à refaire sa vie si un homme bien se présente.
  • J’ai aimé qu’elle soit présenté profondément et avant tout comme une maman, avec une routine à un train d’enfer que j’ai reconnu.
  • J’ai aimé Avery, la meilleure amie de Clare, qui change de couleur de cheveux au gré de ses humeurs et prépare des pizzas fort appétissantes.
  • J’ai aimé que l’esquisse des tomes suivants soit suffisamment légère pour que je m’interroge un moment sur le « qui finira avec qui ».
Malheureusement, il y a plus de choses que je n’ai pas aimé :
  • Je n’ai pas aimé retrouver encore une fois ces descriptions à n’en plus finir de chaque détail de chaque pièce du B&B, qui me font penser que Nora cherche surtout à remplir ses pages et non pas à approfondir son histoire. Surtout qu’il s’agit des gouts décoratifs typiquement américains, et que je ne suis souvent que moyennement convaincue. Encore plus quand on m’évoque les merveilles de toilettes qui font bidet en même temps, comme summum du luxe… et du glamour?
  • Je n’ai pas aimé la perfection parfaite de ce monde idyllique où tous les gentils sont super gentils et il n’y a qu’un ou deux méchants histoire de remplir les quotas, un monde en noir et blanc, sans zone intermédiaire.
  • Je n’ai pas aimé que Beckett n’ait jamais une minute pour souffler, se reposer, se concentrer et réfléchir à ce qu’il faisait. Vivre à ce train d’enfer, ce n’est pas une vie ! Et personne ne peut tenir avec 4h de sommeil pendant aussi longtemps.
  • Je n’ai pas aimé le manque cruel de scènes entre Clare et Beckett, me frustrant d’assister au développement de leur relation. Bien que l’on nous dise qu’ils ont passé du temps ensembles, le lecteur n’a pas le privilège d’y assister Là encore, j’ai l’impression que Nora cherche à remplir sans trop se fatiguer.
  • Je n’ai pas aimé le conflit entre nos héros, tellement léger au début qu’il n’est qu’un détail anodin, avant de prendre des proportions énormes – dont les conséquences sont expédiées en 5 lignes top chrono.
  • Je n’ai pas aimé les descriptions de scènes « sexy » qui sont si ampoulées et fleuries que l’on frise le ridicule sans provoquer la moindre émotion.
  • Je n’ai pas aimé la présence incongrue de Lizzie le fantôme, qui m’a parue superflue, avant que je ne me rende compte qu’elle n’était qu’un prétexte pour faciliter le déroulement de l’histoire – sans avoir à penser à autre chose !
Pour conclure, je vous dirait que, même si j’ai passé un bon moment, et que j’ai lu The next always sans déplaisir, je ne peux m’empêcher de penser qu’il s’agit là d’un livre écrit certes agréablement, mais trop vite et sans profondeur.Nora elle même dit qu’il lui faut en moyenne 45 jours pour écrire un livre. Hélas, avec les années, cela se ressent de plus en plus et je me lasse d’être déçue.

Sans aller jusqu’à dire que l’on ne m’y reprendra plus, je ne suis pas particulièrement sûre d’avoir envie de lire la suite de cette série et, vous l’aurez compris, je ne vous recommande pas ce livre, trop superficiel et facile…

Chi-Chi

Jewel of Atlantis

Réédition du 17/11/11

En ce moment, je lis beaucoup. Grande surprise pour vous bien sur, mais cela me permet (enfin !!!) de me mettre à jour dans ma PAL. Vous le savez, je ne suis pas une fan de fantastique… Mais il est bon de sortir de sa zone de confort et, il y a quelques mois, j’ai lu le tome 1 de la série Atlantis de Gena Showalter. Un moment plutôt agréable, et qui m’a convaincue d’attaquer le tome 2 (gentiment offert par une copine en version ebook pour Isidore – mon kindle chéri).

Tome 2 qui est ma foi plutôt bien réussi également, même si je ne le recommanderai pas pour faire connaissance avec le genre, ou pour guérir d’une période de dépression littéraire.

Jewel of Atlantis est une pure romance Harlequin, de bonne qualité mais pleine de clichés et sans prétentions. A réserver aux fans de la romance paranormale donc !

(et admirez comment, contrairement au tome 1, je vous ai gratifié de la couverture ORIGINALE et non pas de la réédition, un soupçon plus sobre…) (oui, parce que la romance paranormale, avant d’être peuplée de vampires sexys vetus de cuir, c’était plutot ça…) (ne me remerciez pas surtout)

Après avoir eu droit à l’histoire de Darius, roi des dragons, et de son humaine d’héroïne, Grace, c’est au tour du héros d’être un humain débarqué à Atlantis. Si vous mourrez d’envie de lire le livre, attention, spoilers!

Gray est en mission, il doit dérober le Joyau de Dunamis, réputé pour être une arme redoutable entre les mains de celui qui sait bien l’utiliser. Ce qu’est exactement ce joyau, Gray n’en sait pas grand-chose en réalité, mais il doit, soit le ramener sur terre, soit le détruire, afin que nul ne puisse plus l’utiliser. Car notre héros travaille pour un genre de MIB spécialisé dans les affaires extraterrestres (nommé OBI). Et notre héros est aussi un genre de super-homme incroyablement fort, et doué dans ce qu’il fait. Type Captain America mais qui existerait en vrai.

Ce n’est pas compliqué, il décime une armée entière de démons à lui tout seul, prend d’assaut un palais et s’échappe avec à peine une petite morsure de rien du tout. Laquelle morsure menace de le transformer en hybride de vampire et de démon, mais comme Gray est très très fort, il résiste et son mental prend le dessus. Personne n’a jamais survécu, mais lui, si. Un hasard providentiel incroyable…

Bon, admettons, il sera un peu aidé par une voix mystérieuse qui résonne dans sa tête, et dont il découvre rapidement qu’elle appartient à une esclave sans nom (mais très très belle. Et avec une voix sexy – comme le miel. Franchement, qui a besoin d’un nom dans ce cas ?).

Cette délicieuse personne, que Gray surnomme Prudence, et qui lui dit de l’appeller Jewel (qui se traduit donc par joyau… allo, quelqu’un, il n’y aurait pas un peu hippopotame sous grain de sable là ?), est poursuivie par à peu près tout Atlantis, et Gray s’auto-désigne protecteur de la donzelle, après l’avoir aidée à s’échapper de son esclavage et en échange de son aide dans la quête du Joyau de Dunamis.

Les ¾ du livre consistent donc en une course poursuite à travers Atlantis, pour échapper aux démons, vampires, nymphes (qui, contrairement aux apparences sont des guerriers redoutables) et autres tritons qui les poursuivent. Course-poursuite entrecoupée de scènes sexys, parce que c’est bien connu, quand on craint pour sa vie dans un monde inconnu et que l’on est plus ou moins en train de se transformer en créature bizarre, on ne pense qu’à ça. En tout cas, quand on s’appelle Gray…

Soyons clairs, cette série ne fera pas de moi une enragée de la romance fantastique…

J’ai deux reproches à faire à Gena : les héros passent un peu trop de temps à subir les assauts de leurs hormones en folie, partout et dans toutes les circonstances, meme les plus improbables, et la fin est vraiment trop rapide. Une mini-bataille de rien du tout, un coup de baguette magique, et hop, Jewel et Gray sont libres et réunis jusqu’à la fin de temps.

Mais l’histoire reste entrainante et se lit facilement, les suites qui s’esquissent me paraissent toujours prometteuses et je voudrais en savoir plus sur l’intrigue principale amorcée dans le tome 1 !

Je ne suis donc pas découragée et je vais essayer maintenant de mettre la main sur les tomes suivants…

Bonne lecture,

Chi-Chi

Here comes the bridesmaid

J’ai une passion pas très cachée pour les romances de type Harlequins. Les vraies romances de mes débuts, toutes dégoulinantes de guimauve, avec une histoire simpliste, des personnages peu compliqués, et une résolution en 150 pages, épilogue compris.

Les Harlequins sont les Haribos de la romance!

J’aime ces livres que je dévore comme des bonbons, simples et faciles à lire. Une rencontre, vaguement 3 problèmes facile à résoudre, et pouf, un happy-end. Parfait pour moi, surtout quand mon cerveau ne demande qu’une chose, se mettre au repos.

Mouahaha, l’analogie confiserie, sans même avoir lu le paragraphe suivant… Parfois nous me faisons peur…

Dans une de ces phases rose bonbon, je suis tombée sur cette petite perle d’Avril Tremayne, Here comes the bridesmaid. J’ai sommé Tam-Tam de le lire séance tenante, mais il faut savoir qu’elle n’est pas aussi réceptive que moi au plaisir régressif de ces histoires simples et faciles. Elle a du goût et des standards pour nous deux (remerciez la, sinon vous n’auriez rien à vous mettre sous la dent) !

Tu parles, j’aime juste vachement le galbe des mollets de l’historique, et les hommes dans les romances Harlequin contemporaines sont rarement en collants! ^^

Ce livre, c’est donc l’histoire de Sunshine (merci les parents hippies) qui est chargée d’organiser le mariage de son meilleur ami, de concert avec le frère du fiancé, le très charmant Leo. Et Leo et Sunshine ensemble, c’est drôle !

C’est vrai, ils sont drôles. 
Oui, parce que je me suis laissée tenter et je l’ai lu celui là. Sauf que je suis moins emballée que ma comparse…

Voilà, c’est le plus marquant pour moi dans cette histoire, cet humour. Ils ne s’entendent pas bien sûr, elle est libérée, un peu excentrique, créative, extravagante, un peu blessée par la vie, il est bien plus carré, réservé, conventionnel. Mais pas trop non plus, il est protecteur… Ils ne sont pas non plus d’accord sur ce qui représente un beau mariage, et de malentendus en quiproquos, les négociations ne se font pas sans mal.

J’aime beaucoup les mails qu’il envoie à son frère d’ailleurs.  Mais, mais…

Si vous rajoutez dans ce cocktail quelques étincelles sensuelles, vous obtenez une romance toute mignonnette dont il n’y a en fait pas grand-chose à dire de plus.

Déjà, voilà… pas grand chose de plus à dire comme tu le dis. Et il y a un élément qui m’a chiffonné. Alors je vais spoiler un peu:
Il est question du décès de quelqu’un et de la gestion du 
deuil, et cette partie là, j’ai pas aimé. Sans doute parce que le deuil est quelque chose de très personnel, sans doute aussi parce que ça  me touche  de trop près et que je suis trop différente de notre héroïne. Au final, cela m’a clairement empêché de profiter à fond.

Rire et émotion, c’est déjà un bon début pour cette histoire, et si comme moi, vous aimez les romances guimauve, je vous conseille de donner sa chance à l’auteur (j’ai lu 3 autres livres d’elle depuis, Here comes the bridesmaid reste mon préféré mais elle tient ses promesses) !

Bonne lecture,

Chi-Chi

Et Tam-Tam… vachement plus circonspecte aujourd’hui.

Délicieuse Dépendance (ou pas) – Harlequin 100% Rugby

Délicieuse Dépendance

Bonjour à tous, c’est Min’ qui repasse par là !

Quand Chi-Chi m’a parlé d’une série de romances sur le rugby, je me suis vite portée volontaire pour en lire une (grand coeur, abnégation, sens du sacrifice, tout ça tout ça…).

Mais on se dévoue pour la cause, oui madame! On travaille d’arrache-pied chaque semaine à rester la plus objective sur les profils de rugbymen!!! ON effectue des recherches approfondies sur le sujet, toussa, toussa…

PS : c’est T.

Mon enthousiasme a été un peu tempéré quand j’ai compris qu’il s’agissait de nouvelles, mais j’avais déjà donné ma parole. (A qui le dis tu! Des nouvelles, le plan casse gueule franchement!) Comme je vous le disais la semaine dernière, je n’aime pas trop les nouvelles. De deux choses l’une: soit elles sont ratées (comme le dit si bien Tam-Tam, la nouvelle c’est une alchimie particulière), soit elles sont réussies et je suis toujours frustrée de ne pas pouvoir en savoir plus sur les personnages et leur histoire.

Bon après, une nouvelle qui donne envie de lire d’autres choses mais ne frustre pas, c’est plutôt une réussite. Mais clairement, les auteurs aiment explorer leur personnages et du coup, souvent, c’est périlleux la nouvelle en romance.

Bon mais qu’en est-il de cette Délicieuse Dépendance rubgystique (si si c’est un vrai mot) me direz vous ? Sous l’élégante accroche « Amour, rugby et erreur de plaquage », Eve Borelli nous parle d’Agathe, jeune médecin de campagne, et de son cœur brisé par Nicolas, véritable dieu du stade, qui l’a plaquée (ha ha) du jour au lendemain sur un bout de Sopalin. (un bout de Sopalin? Il n’avait plu d’enveloppe usagée? ou de vieux ticket de caisse? parce que globalement, il y a plus pratique que du Sopalin!) Plus d’un an après, Nicolas repasse avec son équipe par la petite ville où vit toujours Agathe, ce qui donne naturellement des vapeurs à cette dernière. Mais Agathe est en colère et blessée, que va-t-il donc se passer ???

Gros suspense donc… Moi je vois déjà plusieurs problème, les retrouvailles déjà. Et je ne parle même pas du fait que ce soit un truc que je n’affectionne que moyen. Mais qui dit retrouvailles dit bagage émotionnel à traiter. On est dans une nouvelle, pour être efficace, l’auteur vient de se rajouter un niveau de difficulté supplémentaire. Après je dis ça…

Je vous épargne le suspense, la seule raison pour laquelle je l’ai lue jusqu’au bout c’est que c’était une nouvelle, donc très court. Je ne vous fais pas une liste exhaustive mais malgré quelques tentatives d’humour pas trop mal réussies (j’ai bien aimé le concept de « la respiration de la loutre en trois temps » pour se vider la tête, ou quand Agathe compare son ex à « une ridicule paire d’escarpins synthétiques: brillants au premier abord, puants en un temps record. »), le style est plutôt moyen.

La respiration de loutre en trois temps? tu m’intrigues… ça consiste en quoi spécifiquement?

Les personnages et l’intrigue ne sont pas du tout convaincants: Agathe et Nico vivent une histoire d’amour intense, elle est convaincue qu’il est l’homme de sa vie, il lui a déclaré son amour éternel, et quand il la quitte par essuie-tout interposé elle ne lui passe même pas un coup de fil pour essayer de comprendre ? Et je ne vous parle même pas de la raison pour laquelle lui est parti comme ça.

Mouahahahaha… Non mais tu pensais vraiment qu’il y  aurait de la communication? Malheureuse, ce serait espérer un raisonnement cortiqué de la part d’une héroïne qui est en proie à ses hormones!

En plus Agathe, la pauvre, est clairement nymphomane : l’histoire commence sur une scène « torride » avec Nico qu’elle est en train de revivre dans son imagination. Soit. Sauf qu’en fait, elle est complètement obsédée et ne peut plus fonctionner normalement parce que ce genre de scène lui envahit l’esprit tous les quart d’heure, y compris en pleine consultation médicale d’un rat répugnant (non non, elle n’est pas vétérinaire, elle se laisse juste harceler par Louis, l’ancien entraîneur de Nicolas, et son rat tricolore). Personnellement vous me mettez un gros pervers et un rat agressif sous le nez, je peux vous dire que ça calme mes fantasmes rapido, dieu du stade ou pas…

C’est le genre de meuf qui doit se faire des films au rayons saucissons du supermarché et qui a des vapeurs devant un concombre.

Donc entre les scènes sexy imaginaires un peu clichés toutes les 2 pages, les personnages stéréotypés (James, son collègue médecin gay londonien), le surnom douteux que lui donnait Nicolas (« cul » – oui, il l’appelle affectueusement « cul ») (Mouahahahahahahan juste là, mouahahahahaha. Juste pour rire, ce soir, je tente le sobriquet avec le prince, juste pour voir la réaction d’une personne normale, et je vous tiens au jus), c’était mal parti. Tout ça pour finir sur des retrouvailles parfaites alors que dans toute la nouvelle les héros passent en tout à peu près 15 minutes ensemble – et que quand Nicolas essaye de s’expliquer, Agathe lui saute dessus et déclare que ce n’est pas nécessaire, passons tout de suite au sexe et aux projets de mariage – moi je dis merci mais non merci.

J’imagine la scène, petite musique d’Ennio Morricone en fond (Le Professionnel, parce que ça fait toujours un peu royal canin), elle et lui qui court dans une prairie en se déshabillant… pour finalement se sauter dessus en parfaite synchronisation…. explosion de paillettes hallucinogènes (c’est nouveau sur le marché, très efficace!)… Et BAM, happy end. Je me trompe?

Après la chronique de Tam-Tam de la semaine dernière, je crois que je vais plutôt me contenter de regarder les rugbymen jouer dans le stade et de me plonger dans une bonne romance historique… ou steampunk tiens !

Moi je n’ai pas envie de lire en ce moment, j’ai la troisième saison de Miss Fisher qui m’attend! (et la lecture assidue de Pierre Lapin aussi, mais c’est dans un autre registre!)

Bonne journée à vous et peut-être à bientôt !

Min’

Et Tam-Tam

A un stade du plaisir – Harlequin 100% Rugby

a-un-stade-du-plaisir

Harlequin s’est mis aux couleurs de la coupe du monde, et comme 1) je n’ai pas eu la chance d’aller admirer les Gallois se faire ratatiner par les Irlandais et que 2) il faut bien quelqu’un pour se dévouer pour la science, j’ai lu ce weekend « A un stade du plaisir » de Valéry K. Baran dans la collection 100% Rugby de Harlequin.

De la romance et du rugby, ça promet de réchauffer nos soirées d’automne ça ! *se lèche subrepticement les babines* (Au fait bonjour, c’est Min, je passe juste pour le thé)

Bilan: extrêmement mitigé. Un peu comme un match des All Blacks où ces derniers ne marqueraient qu’après presque une heure de match… Une question de rythme qui ne colle pas.

Inimaginable pour les All Blacks ! Quoique, s’ils pouvaient faire ça contre les Bleus… En attendant ça s’annonce mal pour les soirées lecture romance-rugby…

Le pitch? Josh, rugbyman en proie à une colère sourde, a été sélectionné pour jouer dans l’équipe des bleuets (ce qui pour les non rugbysants veut dire qu’il est dans l’équipe de France des moins de 20 ans). Dans son équipe se trouve Damien. Damien, ses muscles, son aura, sa vitesse, sa puissance, sa testostérone et son sourire perturbent Josh et ses hormones (d’où la colère).

Des muscles, de l’aura, de la puissance, de la testostérone, un beau sourire… Moi ça me plaît déjà ! *se re-lèche subrepticement les babines*

Josh réussira-t-il à y voir clair dans le magma de sensations et sentiments qui l’habite? Damien saura-t-il lui montrer le chemin?

Oh oui Damien, montre nous le chemin !

La réponse? Oui, bien évidemment. Mais c’est le comment qui est intéressant en romance. D’où l’amour sans frontières que je porte à ce genre de la littérature. Ainsi, c’est avec tristesse que je suis au regret de vous annoncer que les sentiments qui m’agitaient à la fin de la lecture de cette nouvelle n’étaient pas chatoyants de couleurs et de paillettes. Je suis mitigée.

NOOON on veut des paillettes ! Moi je ne suis pas mitigée: « sans paillettes, nouvelle ne vaut que poubelle ». C’est une nouvelle vérité universelle de la romance, je le déclare solennellement ! Là !

Si il y a des très bon passages (du genre de ceux qui donnent chaud), le rythme est « off », des retours en arrière pour expliquer d’où viennent les personnages, beaucoup de débat intérieur, et au final, pas tant d’échanges entre les deux héros… Mais le format nouvelle est complexe, il faut en dire suffisamment mais pas trop. Il faut de l’efficacité. Le background des personnages est compliqué à aborder, parce que s’il faut que les héros aient de la matière et de la profondeur, il ne faut pas que cela se fasse au détriment de l’action elle même et de l’histoire.

Bon je dois vous avouer 2 choses : 1) Je n’aime pas trop les nouvelles et 2) Nous on a vu les Gallois jouer pour de vrai dans leur magnifique stade ce weekend et ça, ça tient bien chaud en hiver (oui, à Galles c’est déjà l’hiver).

Lorsque le mot fin est arrivé, j’avais l’impression que l’auteur en avait encore tellement à nous dire et qu’il n’avait que gratté la surface, sauf que c’est ma lecture qui en a pâti. Grrrrr… pourquooiiiiiiii?????

Bon ce n’était pas un échec total au moins, si ton sentiment à la fin était l’envie d’en savoir plus et pas le soulagement que ce soit terminé. Mais je ne la mets quand même pas dans ma PàL…

Merci pour le thé et à très bientôt 😉

Tam-Tam

Et Min

Mêlée à deux – Harlequin 100% Rugby

 

Pour ceux d’entre vous qui vivent sous un caillou (ou qui n’en ont tout simplement rien à faire, c’est possible, cela existe, j’en ai fait partie pendant longtemps) (et moi aussi, j’avoue), je vous fais une petite mise à jour :

La coupe du monde de rugby commence cette semaine.

Et cette année, la coupe du monde a lieu chez moi (outre-manche donc).

(Là, en revanche, t’es une petite veinarde, parce que tu vas voir défiler de l’ultra beau gosse viril mais correct, plein de poils et de testostérone. Je suis jalouuuuuse.)

Vous pensez bien que j’étais sur le coup, et que j’ai des places pour aller voir un match depuis un an. (re-jalouse) Et vous pensez aussi que quand HQN – Harlequin décide de sortir une série spéciale coupe du monde de rugby, avec dans le tas, une nouvelle de ma copine Angéla Morelli, je me suis aussi mise sur le coup !

Je vous présente donc Mêlée à deux, d’Angéla Morelli, en vente dès vendredi.

Oh by the way, vous avez cru que c’était T. qui commentait cette semaine? Raté!!! Pour l’occasion, j’ai invité Angéla Morelli en personne à venir commenter!

BONJOUR ANGELA!!! Welcome! 🙂

Alors pour commencer, j’ai un gros gros problème avec ce livre : il n’est pas livré avec le monsieur sur la couverture.

(Moi aussi, j’ai trouvé que c’était un problème. Mes copino-collègues chez HQN aussi, d’ailleurs. Du coup, on a envoyé une pétition à nos éditrices bien-aimées pour demander pourquoi on n’avait pas été invitées au shooting. Elles ont juré que ça ne se produirait plus.)

J’espère bien!!! Autant vous dire que j’aurais bien crié à la publicité mensongère, mais il parait que cela ne fonctionne pas comme ça dans le monde de l’édition.

Triste réalité…

Mêlée à deux, c’est donc Eugénie, la geekette – mon héroïne préférée en contemporains, soit dit en passant, je la vois assez bien comme la wallflower des temps modernes – aux cheveux roses, qui vit dans la campagne pas loin de Montauban – ville que l’on ne devrait jamais quitter si j’en crois mes références.

(Tu connais une Polonaise qui en boit au petit-déjeuner ? Hu, hu, pardon, mais moi aussi j’adore ce film. Et je sais qu’Eugénie aussi.)

C’est curieux chez les marins, ce besoin de faire de phrases… On va monter un club « Fans des Tontons flingueurs », et on invitera Eugénie, mais seulement si elle nous ramène son rugbyman…

Car Mêlée à deux c’est aussi Rodrigue, qui fait à notre Eugénie à peu près autant d’effet qu’un coup de soleil sur une glace à la menthe.

(Han, j’adore l’image.)

Chaud. Chaud chaud chaud. Très chaud.

C’est que notre Eugénie tient avec sa tante une maison d’hôte, et que Rodrigue fait partie d’une équipe de rugby, et que ces pauvres petits malheureux, en pleine saison d’entrainement, se retrouvent à la rue parce qu’un orage est venu câliner le toit de leur centre de vacances. Et que donc, débarquent dans la maison 7 rugbymen bien sous tous rapports (enfin presque), dégoulinants de phéromones – même moi j’étais affolée à travers l’écran de mon Kindle

(venant de toi, je prends ça comme un super compliment et je couine de plaisir !)

Merci! Je reprends donc : et qu’il va bien falloir les nourrir, et surtout, arrêter de se casser la figure à chaque fois que notre héroïne se laisse distraire par les beaux yeux de notre héros !

Enfin je vous dis ça, mais j’ai adoré voir Eugénie perdre tous ses moyens, et m’éventer un peu au passage parce que j’en perdais mes moyens. Il faut dire que, toute féministe que je puisse m’autoproclamer, le fantasme du sportif, ses muscles magnifiques, sa… puissance…

(j’ai vraiment cru que tu allais oser écrire autre chose, petite coquine)

Eh non, je suis digne, je reste digne, je me contrôle. Enfin j’essaye! Sa puissance donc… tout ça, tout ça… cela fonctionne à 3000%.

(ooooh, je couiiiiiiiiine en battant des mains !)

Conclusion ? Comme si vous aviez besoin que je vous en dise davantage… Eh bien Mêlée à deux, c’est drôle, c’est sexy (why am I not surprised ?)!

(j’espère bien, j’ai tout donné sur ce coup-là !)

C’est une nouvelle donc c’est court mais c’est drôlement efficace et émouvant aussi par moments, tout n’étant pas toujours rose et simple au royaume de la romance…

(ah bon ? Tu as pleuré ?)

Ah ah, non, mais j’ai couiné, c’est presque aussi bien! Et enfin, pour finir le pitch, c’est dans le thème de la saison, et c’est à lire dès vendredi !

Bonne lecture,

Chi-Chi

(Rho, merci pour ce billet qui ravit mon petit cœur tout mou !)

Angéla

Une chance d’aimer


(Réédition du 03/01/2011)

Pour accueillir cette nouvelle année, j’ai décidé de tenter une expérience…
Chi-chi nous régale avec ses chroniques acides sur les Harlequin des années 80 trouvés dans les rayonnages obscures des bouquinistes. J’ai pour ma part décidé de commencer l’année avec le cru janvier 2011 de la collection Harlequin.

Tel un grand reporter, j’ai bravé l’inconnu et la neige pour la gloire de la connaissance et l’avènement du happy-end !

Il fait donc -15°C dehors, j’enfile mon manteau, mon bonnet et mes gants et affronte la bise mordante de ce 1er janvier. Dans la Gare de Metz, les voyageurs portent tout comme moi les stigmates d’une nuit assez courte. Tout est fermé. Il n’y a pas à dire,  une gare un 1er janvier vers 18h, c’est à la limite du glauque. Fort heureusement, le Relay est ouvert. Les Harlequin sont sur le rayonnage du fond, presque par terre. Je m’accroupis et observe les titres sur la tranche.

« Un toit pour Noël » est en retard de quelques jours… Je me rabat sur « Une chance d’aimer » à la couverture très évocatrice… de quoi, je cherche encore.
Un logo me précise que c’est une histoire « future maman » et un second m’indique que le roman est écrit en « grands caractères »… Nous sommes le 1er, ma dernière coupe de champagne ne remonte qu’à quelques heures, ce n’est finalement pas un mal.

Le livre fait 210 pages, je me suis dit, easy !
Si j’avais su… J’en suis venue à regretter les Jordan Hayes et autres aveugles joueurs de guitare…
C’est bien simple, je viens de fermer le livre, j’ai l’impression d’avoir bouclé un triathlon tant l’effort demandé pour ne pas hurler de frustration est grand.

Page 7 : Je rencontre le héros. Mark est dans l’outback australien et repense à l’héroïne avec laquelle il a eu une aventure qu’il a rencontré il y a 6 semaines lors du mariage d’un de ses amis à Londres. Déjà, ça nous pose les personnages. L’héroïne est une chaudasse… Le héros un moine qui n’a pas vu le galbe d’un mollet féminin depuis 6 semaines.
Il suffit de l’entendre parler de ses lèvres, dont le sourire aurait désamorcé n’importe quel conflit. Sophie est une arme de pacification massive !
Page 12 : Le héros reçoit un coup de téléphone. Après un dialogue de folie, Mark comprend qu’il a Sophie au téléphone. Cette dernière lui annonce qu’elle est enceinte. Mark nous rappelle que Sophie a un corps de bombasse et la ligne devient mauvaise (Vodaphone ne tient pas ses promesses).
Page 26 : Après une discussion avec sa meilleure amie, Sophie (ou Soso, pour les intimes) décide que discuter de la situation « grossesse » au téléphone, c’est un peu compliqué, qu’il vaut mieux lâcher son job 15 jours et faire 6000 km pour aller en parler en personne.
Page 29 : Mark regarde les étoiles, pense à ses amis les cowboys de l’outback, se sent lié à eux, les derniers survivants d’un mode de vie fait de bétail et de grande plaines… Je lève les yeux au ciel. Le plafond est beau, blanc, net…
Page 30 : Mark réalise que Sophie est enceinte de lui (et pas du plombier)… Le plafond est en beauté aujourd’hui…
Page 33 : Sophie, au corps de rêve, est trop fragile pour la rudesse de la vie dans les grands espaces. Il va l’appeler pour lui dire de surtout ne pas venir… Des fois que l’idée lui viendrait… Je ne les sens pas sur le même plan astral. Ils auraient dû consulter Madame Soleil, en ce début d’année, cela aurait été plus prudent !
Page 34 : Sophie arrive dans la maison déserte de Mark. Et s’étonne de ne pas le trouver. Il faudra lui dire à Sophie que lorsqu’on arrive chez les gens sans s’annoncer, parfois on trouve porte close…
Page 36 : Qu’à cela ne tienne, une fenêtre brisée plus tard, la voilà dans la place.
Page 38 : Elle déplore le fait que 6000km ont eu raison de la tenue super classe qu’elle avait prévu pour revoir Mark (quand je prends l’avion, je porte toujours un tailleur super chic et des talons aiguilles). Sophie ne privilégie pas le confort. Erreur!
Page 42 : Mark est de retour, mais il a perdu son hétérosexualité en route. Il veut un bain chaud, des draps frais…
Page 43 : Mark a un gardien écossais, Haggis. Ce dernier a disparu. Ce dernier a des parents dont l’humour est plus que douteux – NDLR le Haggis est un plat écossais composé de panse de brebis farcie.
Page 44 : Sophie découvre Mark, nu. Mark découvre Sophie, en serviette. Mark et Sophie  (ha, ha…c’est malin, j’ai la chanson dans la tête maintenant) découvrent qu’Haggis est parti pour une urgence familiale. J’ai relu la scène 3 fois, je ne sais toujours pas à quel moment il se retrouve nu. Je vous jure, il cherchait Haggis (qui n’est toujours pas un chien, mais un vrai être humain avec un cerveau et tout) et là, pouf, il est nu devant Sophie.
Page 48 : Passé le choc « anatomique » (les mots de Mark, pas les miens), le héros réalise qu’il est content de la voir et nous fait savoir qu’elle est quand même super méga bonne. Mark a passé les 6 dernières semaines avec des vaches, ça laisse des traces. Je me demande si ça se voit que Mark est content de la voir…
Page 52 : Mark va se laver (SU-PER IM-POR-TANT !)
Page 54 : Sous la douche, Mark se pose des questions…
Page 55 : Sophie trouve qu’il manque une touche féminine à cet intérieur : des fleurs, des couleurs, de belles matières… Et pourquoi pas des bougies tant qu’on y est ?
Page 56 : Mark, le retour. Habillé !
Page 57 : Ou comment Mark verbalise la question que je me pose depuis le début « pourquoi tu es là… en fait ? ». Non, parce que c’est pas qu’on est pas content qu’il y ait des mots sur le papier là et tout, mais vraiment, le téléphone, si on y réfléchit bien, c’est un peu une invention cool. Pas besoin de faire 6000km, dont une grande partie en fourgonnette postale (ça c’est pour la partie pittoresque du livre).
Page 59 : Mark demande si l’enfant est bien de lui. Sophie, espèce de gourgandine !
Page 60 : Mark décroche le rôle du mufle en insinuant que Sophie est une Jézabel de première qualité qui prend un amant toutes les semaines (après, il n’y a que 52 semaines dans l’année)!
Page 61 : Mark est un imbécile. Sophie est vénale, elle a fait 6000km pour te piquer tous tes sous ! Mais j’entends l’avocat de la défense plaider que l’héroïne n’apporte pas vraiment d’explication à sa venue en Australie (au fin fond du Queensland). Je note, je note.
Page 63 : Sophie, à court d’arguments, passe en mode lacrymal. Je suis une petite chose toute fragile (et enceinte), tu es un homme viril et intelligent, moi qui ai perdu mes neurones avec la fécondation. Protège-moi !
Page 64 : Mark a un doctorat en psychologie. Il prend Sophie dans ses bras, et tout va mieux. Elle va rester 15 jours. La décision sera prise avec tous les éléments en main. Euhhhh… La décision sur quoi si je puis me permettre ??
Page 66 : Mark est en fait un vieux pervers lubrique. La définition de « décision » serait-elle différente d’un hémisphère à l’autre ?
Page 72 : Sophie se palpe le bourrelet et fait des crises d’angoisse dans sa chambre seule le soir.
Page 75 : Coup de fil de Londres. Introduction de l’ex (que j’appellerai ici le salopard).
Page 76 : Lumière est faite sur les raisons qui ont poussé Sophie la chaudasse à se jeter sur Mark le moine lors du mariage. Le salopard se paradait alors au bras de sa nouvelle conquête. L’ego de Mark a mal.
Page 91 : Mark a laissé Sophie seule pour aller aider un voisin. Sophie découvre les émeus. Et prend peur. Elle en a marre, elle veut s’en aller. Elle n’aurait jamais dû venir…Je décide que Sophie n’a même plus l’excuse des hormones. Sophie est une cruche.
Page 99 : Mark est de retour, ou plutôt l’égo bafoué de Mark est de retour, et s’insurge du fait que Sophie ne l’avait pas prévenu qu’elle lui sautait dessus pour faire bisquer son ex.
Page 100 : J’ai envie de souffler à Sophie de lui répondre que l’argumentaire « je suis une pauvre femme délaissée et malheureuse » ne marche pas comme technique de drague, mais cette dernière nous explique qu’elle a simplement perdu ses moyens à la vue du corps magnifique de Mark. Oui, parce qu’en fait, Mark Winchester est un alias de Hugh Jackman…
Page 107 : Sophie à sa mère au téléphone. Sa mère nous révèle sans le vouloir que Sophie est une vilaine menteuse. Elle a raconté qu’elle allait passer des vacances en Australie… 9 mois de vacances, c’est bien cela ?
Page 112 : Après un interrogatoire maternel en règle, Sophie appelle en catastrophe sa meilleure amie pour la supplier de ne pas révéler sa « condition » à sa chère maman. L’illusion fait vivre, ma belle. Maman n’est pas stupide, sinon elle n’aurait pas eu le droit à un dialogue de plusieurs pages dans un roman de la collection Horizon !
Page 114 : On apprend que le petit déjeuner dans le Queensland, c’est tomates/saucisses. Je vous annonce que ma carrière de reporter ne passera pas par des enquêtes sur le terrain. Moi pour le petit déj’, c’est thé/tartine, bande de primitifs!
Page 116 : Le verbe « bisquer » fait son grand retour. Sophie veut une discussion et supplie Mark de ne pas l’interrompre avant qu’elle ait fini de lui dévoiler que si elle a eu « une aventure » c’est parce qu’il était « tellement beau ». Sophie est une argumentatrice hors paire !
Page 122 : Le passage dans la brousse/la plaine/au milieu de nul part. les héros se racontent leur enfance. Mark répare une clôture avec son corps somptueux (Hugh Jackman je vous dis !) tandis que Sophie l’observe, le regard dissimulé sous son grand chapeau (Sophie, c’est Tata Yoyo).
Page 126 : Sophie a appelé son ventre « petite fève ». La VF casse un peu l’effet escompté je pense. Je pousse un râle de douleur à force de lever les yeux au ciel.
Page 129 : Le salopard et le kangourou sont évoqués dans la même page. Aucun lien apparent, mais ce tour de passe-passe littéraire vaut bien une évocation ici.
Page 137 : Les héros se racontent leur vie. Mais de discussion sur le mode « alors le bébé naitra en Angleterre, tu le prendras pour les vacances et il portera nos deux noms », pas la moindre évocation…
Page 141 : Ce livre, c’est Martine à la ferme. Sophie découvre les chiens, les chevaux, les vaches…
Page 159 : Chapitre 8. Mark a décidé d’emmener Sophie dormir à la belle étoile.
Page 162 : Sophie n’a jamais vu d’étoiles (à Londres, elles ont disparu), Mark lui montre la constellation de la Grande Ourse (qui ne se voit pas dans l’hémisphère sud) et un satellite (qui est sans doute la chose la plus romantique qui soit).
Page 163 : Sophie repense sa vie dans les terres désertes du Queensland, éblouie par l’intelligence de Mark et la lueur de la Grand Ourse sans doute…
Page 165 : On aborde ENFIN la question de l’enfant à venir et l’objet initial de la visite. Il était temps.
Page 167 : Sophie imagine sa vie sans les étoiles, sans les émeus, sans Mark (dans cet ordre s’il vous plait).
Page 168 : Sophie veut que Mark la prenne dans ses bras
Page 170 : Mark remporte le prix de la réplique la plus sexy avec son « Moi aussi, je perds tous mes moyens avec toi ».
Page 174 : Sophie reste.
Page 176 : Sophie sera décoratrice d’intérieur.
Page 177 : Mark et Sophie vont jouer au papa et à la maman.
Page 178 : Il est décidé que la chambre conjugale sera rose et rouge. Mark est gay.
Page 190 : Un problème survient. Sophie part à l’hôpital. Suspense de folie.
Page 193 : Sophie a une belle poitrine (on avait oublié à quelle point cette femme était un bombe).
Page 194 : Sophie a perdu le bébé.
Page 197 : Sophie quitte Mark.
Page 199 : La vie de Sophie est finie. C’est elle qui le dit, pas moi… gna, gna, gna…
Page 205 : La mère de Sophie a un instinct maternel de sniper. Elle a senti que sa fille allait mal. Mark lui annonce la mauvaise nouvelle, ainsi que la séparation.
Page 206 : La mère de Sophie a un doctorat en psychologie elle aussi. Elle a une « discussion » avec Mark. Je suis pleine de confusion. C’est quel type de « discussion » ?
Page 212 : Sophie sort de l’hôpital et part pour l’aéroport.
Page 213 : Mark aime Sophie.
Page 214 : Sophie aime Mark. Elle reste avec lui. Ils vivront avec plein d’animaux et plein d’enfants.

Fin.
Je referme le livre, en sueur.
214 pages… Une histoire avec du suspense de malade. Des héros beaux. Un pays où les étoiles brillent dans le mauvais hémisphère. Une démission d’un boulot à Londres qui ne sera jamais évoquée… J’aime (en vrai, il reste du champagne d’hier, ça fait tout passer le bon champagne).

Tous mes vœux de lecture pour 2011!
Tam-Tam