Emporte-moi (Backstage – 3)

Après mon article de la semaine dernière, vous ne serez pas surpris d’apprendre que je suis très très légèrement à court de temps. Du coup, j’ai fait un truc hyper mature, j’ai renoncé à tout gérer de front et j’ai appelé à l’aide. Comme j’ai de chic copines, Charlotte a répondu à mon appel (un couinement assez pathétique entre le cri de grâce et le grognement de douleur)(hyper élégant et glamour, je vous l’accorde). Je compte donc sur vous ce mois ci pour la couvrir de guimauve…

Je passerai en pointillés pour vous surveiller hein!

Bises bises

T.

Hello !

T. est sous l’eau en ce moment, alors elle m’a recrutée pour donner un coup de main pendant quelques semaines. Du coup, je viens vous proposer une petite chronique de Fade into you – Shaken Dirty 3 de Tracy Wolff (Emporte-moi de la série Backstage,  en français dans le texte, sortie prévue le 8 juillet chez Milady).

Je suis comme ça, je commence les séries par le tome 3.

Moi je valide la lecture anarchique, mais ça vous le saviez. 

Faux, j’ai lu le tome 2 aussi, je lui avais donné 3 étoiles, chou mais pas inoubliable (une sombre histoire de musicien rock qui retrouve son amour d’enfance, une pianiste classique qui vient d’avoir un grave accident et ne pourra plus jouer de piano). Le tome 1 ne m’inspirait vraiment pas du tout donc j’avais fait l’impasse.

Alors, quand tu dis terrible accident, tu sous-entends quoi? Parce que j’imagine que cela ne l’handicape que pour le piano, parce que une héroïne manchot, tu nous le dirais hein?

Ce tome 3, comment vous dire… Pas bien. Pas atroce/détestable, mais pas bien. Une LC avec la princesse Chi-Chi qui ne s’est d’ailleurs pas super bien passée, pas une pour rattraper l’autre…

L’honneur!!!!! 

ATTENTION SPOILERS!

Le livre où le héros est un drogué qui sort tout juste (moins de 12h) de cure de desintox. La 3ème cure, pour un type qui a commencé à boire à 11 ans et se piquait à l’héroïne. C’est vous dire qu’il a des soucis dans la vie. Sauf que l’on ne saura presque pas pourquoi il se drogue. On nous parle d’un trauma d’enfant, je manque peut-être de cœur mais cela m’a semblé à peine justifier le comportement autodestructeur qu’il traine depuis 20 ans. On y reviendra.

12h?? Genre même digérer une pomme prend plus de temps, alors purger son corps de 20 ans de drogue, je peux rire?

Le livre où l’héroïne est une business woman qui rêve de prouver à son père (un crétin misogyne qui est aussi son patron) que oui oui, une femme cela peut aussi avoir des idées. Alors elle prend incognito des fonctions de babysitter auprès du groupe (Shaken Dirty – il faut suivre !) pour s’assurer que le héros ne se re-drogue pas. Elle a un cas de conscience horrible parce que mentir c’est MAL, mais c’est son frère (qui bosse aussi pour papa) qui l’a obligée, et puis se droguer c’est mal aussi, et faire perdre de l’argent à la boite, c’est mal, alors du coup, on est en droit de se demander ce qui est le plus mal dans l’histoire hein ?

Et puis c’est connu, le titre de « baby sitter de groupe », ça en impose. C’est Papounet qui va être impressioné par l’accomplissement… 

Notre héroïne (Poppy – comme une fleur, une fleur de pavot – pour un drogué, c’est trop poétique non ?) arrive donc en ville et croise un beau mec dans la pénombre, dans une allée sombre près de la boite de nuit où elle doit retrouver les musiciens. Prise d’une attraction irrésistible, elle se laisse aller à quelques moments intimes avec le BG dont elle n’a même pas vu le visage (et heureusement, sinon elle aurait reconnu Wyatt – le héros qu’elle est venue pour babysitter).

J’aime tellement ces héroïnes qui ont des pulsions incontrôlables. C’est tellement crédible, et hyper adapté à une ambitieuse qui veut prouver à Papounet qu’elle est une businesswoman. Cré-Dible. 

Et là, paf, magie absolue de la romance et de la féminité de l’héroïne (là encore, le lien avec la drogue, so subtile, vous avez vu ?), Wyatt va mieux. Il a carrément moins envie de se droguer. Il est de nouveau inspiré par la musique, la vie est belle, les oiseaux chantent, les licornes s’envolent…

(Mouahahaha, moi quand je serai grande, je serai dresseuse de licornes!)

Ah bah non en fait.

Mais nous avons là une magnifique démonstration d’insta-love.

1/4 de secondes passés ensembles et ça y est, nos héros ne peuvent plus se passer l’un de l’autre.

#insta-love #licornepower #sniffonsdespaillettesensemble 

Tout ceci, j’aurais pu le pardonner. Excuser le fait qu’ils se sautent dessus comme des lapins en rut (quoi, ça ne rut pas un lapin ?), avec moult détails de scènes pseudo-sexy que je n’ai pas trouvé particulièrement inspirantes ni aguichantes.

Tu crois que le rut du lapin c’est duveteux ou viril?

Mais je ne peux pas pardonner que le livre entier se déroule sur moins de 2 semaines. Pendant lesquelles l’amour de Poppy guérit Wyatt de son addiction (en tout cas pour le moment) (de toute façon, il peut replonger sans souci car c’est un type tellement bien que ses amis l’aiment même drogué et la preuve c’est qu’il n’a pas besoin de jamais s’excuser de rien qu’il aurait pu faire quand il était sous influence) (d’ailleurs c’est dingue parce que pour un camé de haut vol, il semble n’avoir jamais rien fait de mal – ni vol, ni arrestation, ni conduite en état suspect, ni insultes à personne, ni… rien.), où un seul mot de sa part suffit à le guérir de son trauma (il a vu mourir son papa écrasé par un tracteur à l’âge de 5 ans et se sent responsable car il n’a pas su arrêter ledit tracteur. Et que sa mère lui a rabâché que c’était de sa faute) (ok c’est un trauma légitime, mais cela justifie-t-il une vie d’autodestruction, je vous le demande ???) là où tous les psys de la terre n’avaient pas réussi. Et parlons-en tiens, pourquoi ce type n’est-il pas suivi par un psy, genre 4 fois par jour ? Il en a les moyens, il est « à risque », mais non non, il sort de desintox et hop, dans la nature sans aucun garde-fou ? Je n’y crois pas une seconde

Un tracteur+ un enfant de 5 ans = une purée mousseline de futur junkie. Personne lui a passé le mémo? Quant aux psys incapables, je pense qu’eux aussi sont sous l’influence des paillettes snifées consciencieusement tous les matins avant le porridge (oui, je suis une fille wild, les psys ça mange du porridge qui, on le sait tous, facilite le transit) (mais je m’égare).

Pour traiter d’un sujet aussi délicat, il aurait fallu des mois et des mois à l’auteur.

Et moi, pour me remettre du portrait dramatique qu’elle en a dressé, il m’aurait fallu des pages et des pages.

C’est parce qu’à l’époque il y avait pénurie de papier. Nous en France on a une pénurie d’essence, et trop d’eau dans des endroits pas adaptés (genre ton parking ou ta salle de réunion), l’auteur de son côté a souffert d’une grande pénurie de papier. Du coup son éditrice lui a dit « soit synthétique », ce qu’elle a interprété par « je vais te boucler le truc en 15 jours, easy! ».

Ici, rien de tout cela. Il se passe des trucs, le méchant papa qui complote, la mauvaise conscience de Poppy, mais rien de très constructif. C’est trop court, tout est trop raccourci, simplifié à l’extrême, on tombe dans une forme assez désagréable de manichéisme primaire. Blanc, noir, gentil, méchant, amour, haine, bien, pas bien. Drogue, pas drogue.

Puis-je émettre une suggestion: notre amie Poppy, elle a un sérieux problème elle aussi. Elle aime sauter suavement sur des types dont elle ne voit même pas le visage, mais elle a des cas de conscience avec son père qui a l’air d’être le plus gros douchebag de la terre, et ne parlons même pas du fait qu’elle se laisse séduire par un junkie, qui sont les personnes les plus stables de la terre, obviously! Poppy, je crois qu’il faut que tu te trouve un psy toi aussi… Après je dis ça..

Wyatt + trauma = drogue = pas bien = problèmes MAIS

Wyatt + Poppy = plus de trauma = pas de drogue = bien = happy end

Vous avez la recette du livre… que donc, je ne vous recommande pas.

 Tu as oublié les paillettes et les licornes, celles qui sont sous acides!

Bonne journée quand même!

Charlotte

Et T. qui se marre bien!

Cross my heart

(Réédition)

Pfiouh, j’ai eu chaud ! Après les déceptions de ces derniers livres, j’étais un peu en peine de lecture… Je suis comme ça, un mauvais bouquin et je ne veux plus rien toucher sans avoir l’assurance de ne pas être déçue !

Mais comme Kristan Higgins et Julia Quinn ne sortent pas de nouveauté tous les mois, (oui je radote et vous reparle toujours des mêmes auteurs finalement…) et qu’Eloisa James a déjà prévu d’arriver chez moi dans la hotte du bonhomme en rouge, j’ai un peu tâtonné… La semaine dernière je vous ai parlé d’un livre bien plus vieux, mais cela ne pouvait pas durer, vous êtes d’accord !

Et j’ai fini par prendre, un peu au hasard, et parce qu’il n’étais pas cher dans la boutique Kindle, Cross my heart d’Abigail Strom.

Voilà, c’était mon cadeau de Noël en avance…

C’est un petit livre court, un Silhouette Harlequin, qui ne paie pas de mine, mais il est bien écrit, très agréable et, indice non négligeable, drôlement bien classé à l’échelle de mes papillons dans l’estomac !

Je vous fait un petit topo : Michael est chirurgien, pas désagréable à regarder, et entièrement dévoué à son travail. Sauf quand sa fille de 14 ans vient lui rendre visite, 2 semaines par an. Le souci, c’est qu’il a aussi la fâcheuse réputation (méritée) d’être un peu froid et distant et que Claire étant une ado dans toute sa splendeur, Michael, comme tout père célibataire qui se respecte, n’a pas l’ombre du début d’une idée de comment s’y prendre avec elle !

Michael, c’est donc Dr McDreamy avec une fille adolescente.

Et Michael a aussi une très jolie nouvelle voisine, qui répond au doux nom de Jenna. Et qui, sa fille fraîchement débarquée s’empresse de le lui annoncer, est aussi une ancienne star du rock. Pas star genre U2, avec émeutes et fans hystériques, mais tout même relativement connue.

Jenna est assez compliquée de son coté, elle est en pleine reconversion professionnelle après la séparation de son groupe et a prévu de ne passer que quelques mois dans cette ville où elle a grandi. Plus que tout, elle est attachée à sa liberté, et souhaite continuer à vivre pour son art, lequel devrait l’emmener de l’autre coté du pays bientôt. L’amour n’est donc pas au programme pour elle, surtout avec un voisin, père de famille et bien sous tout rapport, qui va vouloir quelque chose de plus stable qu’une histoire d’un soir. L’alchimie qui se développe entre eux n’arrange donc pas du tout ses affaires.

Entre ces trois-là, l’alchimie est pourtant certaine et immédiate, Jenna n’ayant pas son pareil pour arrondir les angles entre le père et sa fille, qui tombent tous deux sous son charme. La situation entre Claire et son père, faite de non-dits, est également plus compliquée qu’il n’y parait au premier abord…

J’avoue que, même moi qui aime sincèrement la romance, j’ai des préjugés sur certains livres. Et notamment, j’ai souvent tendance à considérer que les nouvelles Harlequin sont trop simplistes pour mon goût, parce que trop courtes, et souvent écrites à la va-vite. Et vous savez ce qui arrive avec les livres écrits trop vite. Souvent, je ne les regarde même pas… Voilà un parfait exemple qui m’a donné tort, puisque j’ai été impressionnée par la capacité de l’auteur à me plonger dans son histoire en peu de mots, et à me garder intéressée tout du long. Quand apprendrais-je enfin qu’il ne faut se fier à aucun signe extérieur de présentation en matière de romance??!

C’est un livre simple, c’est un Harlequin, et pourtant, il n’y a, à mon humble avis, pas de fausses notes dans cette histoire, qui est charmante, douce et sexy à la fois, avec juste ce qu’il faut de complications pour être intéressante, et juste assez peu pour ne pas tomber dans la caricature.

Hélas, information tragique, maintenant que je vous ai bien appâté, ce livre n’existe qu’en e-book… Mais il existe deux autres livres de cette auteur en version papier et je vais me pencher sur la question dans les semaines qui suivent ! Je crois bien que l’un d’entre eux raconte l’histoire de la sœur de Jenna d’ailleurs… Un autre cadeau à me faire peut-être?

Je vous souhaite une bonne lecture !

Chi-Chi

Just like heaven – Smythe Smith Quartet 1

Réédition du 20/06/2011

Lire l’écrit d’un auteur, c’est apprécier l’univers qu’elle créé le temps de 20 chapitres. Indépendamment des héros, il est très facile de s’attacher à toute cette ribambelle de personnages secondaires qui gravitent en bordure des histoires centrales. Comment ne pas fondre devant l’arrière grande-tante Mauricette du héros, qui, non contente d’être sourde, répond toujours à côté ? Comment ne pas sourire devant les bêtises toujours renouvelées des cousins issus de germain de l’héroïne? C’est d’ailleurs ce qui fait que j’apprécie autant les séries.
Mais nul besoin parfois de lire une série complète pour repérer les indices que l’auteur sème dans ses histoires et qui nous rappellent qu’il s’agit de la même époque, des mêmes gens et du même univers.

Je sens que je vous perds, prenons donc un exemple : Julia Quinn.

Nous sommes nombreux à avoir découvert Julia Quinn avec la famille Bridgerton. Et c’est tant mieux, puisqu’elle est formidable.

Nombreuses sont les choses qui font que Julia Quinn est une auteur d’exception. Son talent dans les histoires, le charmes de ses personnages, ses dialogues pleins d’esprit, l’humour des situations qu’elle dépeint.

Mais ce n’est pas tout, chaque livre est une occasion de retomber dans son univers, et de retrouver, comme des clins d’œil à notre intention, certains personnages qui ont fait chavirer nos cœurs il y a bien longtemps.

Lorsque j’ai pour la première fois ouvert « The Duke and I », j’ai découvert Daphné, Simon et le quatuor Smythe-Smith.

Alors que les livres de l’auteur s’accumulaient sur ma pile de livre lus, mon envie de découvrir les membres de ce fameux quatuor se faisait grandissante.

Et comme Julia est une personne formidable, elle a répondu à mes prières dernièrement en publiant « Just Like heaven », qui raconte l’histoire d’Honoria Smythe-Smith, violoniste du quatuor.

Si le livre se met place avec lenteur, j’ai beaucoup aimé l’installation de la dynamique du groupe musical : les différentes musiciennes, leurs instruments, leur relation avec l’événement mondain qu’est le « Smythe-Smith musical ».

Le concert en question est une tradition de la saison dans l’univers de JQ, qui rythme chacun de ses livres. Il est toujours question de cacophonie, de douleur auditive et d’acharnement musical. Et si les Bridgerton se font un honneur d’être présent, nombreux sont ceux dans l’assistance dont les oreilles saignent dès les premières mesures.

18 ans de tradition. Et cette année encore, Honoria devra jouer avec la certitude qu’elle insulte Mozart à chaque note qu’elle fait grincer sur son instrument. Sur les 4 du quatuor, seul Daisy, l’autre violoniste, semble avoir les oreilles remplies de coton pour ne pas réaliser à quel point leur prestation est mauvaise. Cette année encore, Honoria va sourire pendant que le public « entendant » espère la fin du morceau.

Comment intervient notre héros dans ce tableau « musical » ? Il se trouve tout d’abord que seul le mariage peut permettre à Honoria de quitter l’orchestre. Mais ce n’est pas tout.

Marcus est un ami de la famille, et alors que le frère d’Honoria s’apprêtait à quitter le pays, ce dernier lui fait promettre de veiller sur la jeune fille. Et par veiller, il faut entendre « l’empêcher de se marier avec un imbécile » (les mots du frère, pas les miens).

Sa promesse faite à un ami va l’emmener plus loin qu’il ne l’aurait pensé au départ. Et entre deux fausse notes, Honoria montrera bien plus de résolution et de courage que je n’en attendais d’elle au début de notre histoire.

Une histoire qui démarre doucement, mais dont la fin est à la hauteur d’une famille qui va sans aucun doute nous révéler bien des surprises !

Mozart n’a plus qu’à se procurer des boules Quies, Les Smythe-Smith sont « in da place » !

Bonne lecture
Tam-Tam

Corps et âme

Réédition du 13/06/2011

Il y a de cela quelques années, j’avais pris l’habitude d’inscrire en page de garde les dates, lieux et circonstances qui m’avaient poussés à acheter et lire un livre. Si c’était un cadeau, je marquais qui me l’offrait, etc.En choisissant ce livre pour ma chronique de ce lundi, j’ai pu redécouvrir avec joie mon auto-dédicace de l’époque :« Mai 2005 – Françoise lisait ce livre la veille de mon départ. Le résumé et la couverture m’ont plu. Je l’ai dévoré sur le ferry… Il faut dire qu’avec 18h de traversée, j’avais le temps ».

J’ai du relire ce livre au bas mot 10 fois depuis ce fameux voyage de 2005. Pourquoi ? Parce qu’au delà de la magnifique histoire que l’auteur raconte, Franck Conroy fait preuve d’un talent hors du commun pour peindre les émotions. Corps et âme fait parti des livres qui m’ont fait pleurer, et je vous ai déjà expliqué à quel point c’est un gage de magnificence.

Corps et âme, c’est l’histoire de Claude. Claude habite dans un appartement en sous-sol avec sa mère alcoolique. Il regarde les gens passer depuis le soupirail. La vie de Claude n’est pas tendre. Mais dans la pièce du fond, sous une pile de journaux datés, il y a un piano, objet inconnu qui l’intrigue et qui va lui ouvrir des portes dont il ne soupçonnait pas l’existence.
Car Claude a un talent. Un talent rare. Et de la chance… Ou peut-on vraiment parler de chance lorsque des crises alcooliques rythment les soirées de l’enfant ? La destinée, disons, voudra qu’il pousse la porte d’un magasin de musique, la tête pleine de questions, pour y rencontrer Monsieur Weisfeld.Ce livre retrace la vie de ce prodige. De son appétit de vivre, de ses doutes, de son apprentissage, de sa consécration.Mais ce n’est pas un conte de fées, loin de là. Claude va construire sa destinée. Il a un don, certes, mais il a aussi en lui une volonté d’avancer, une sensibilité qui le pousse à vouloir toucher la perfection. A se donner entièrement.

Je pourrais sans doute vous parler des heures de ce livre qui immanquablement me fait pleurer à la page 570, qui me berce à travers ses pages des mélodies des plus grands. Je pourrais vous dire qu’au delà de la musique, qui reste le grand amour de la vie de Claude, ce dernier va devoir aussi se construire une famille, des amis, pour l’accompagner lors de son périple. Car le talent n’est pas tout, c’est ce que l’on en fait qui fait tout la différence.

Le livre a tout pour lui !

– Le cadre de New York à la fin des années 40. Les rues à la vapeur sortant des bouches d’égout. Les automobiles, le tramway. La ségrégation, le travail qui manque, le retour des soldats…

– La musique qui rythme chacune des pages. Des compositeurs géniaux, une initiation à l’apprentissage pointu d’un monde d’harmonies. Lorsque l’on lit un polar, on a l’impression d’en apprendre plus sur la criminologie. Lorsque l’on lit une régence, on révise nos connaissances des usages de la cour d’Angleterre. En lisant ce livre, on embrasse la création musicale, les octaves, les arpèges. Claude rend les gammes pleines de sens. Les arpèges pleins de sentiments, et les accompagnements chargés de génie.
– Le héros, qui prouve à lui tout seul que les destins miraculeux sont possibles. On veut croire en la chance. On a envie de jouer au loto, on s’essuie le coin des yeux devant ses réussites. Notre cœur bat au même rythme que le sien.

L’histoire enfin, d’une destinée, d’un amour inconditionnel, d’un talent, de rencontres… Cette histoire d’exception qui à mon gout fini trop tôt. Le talent n’a pas assez d’une vie pour s’épanouir, et Franck Conroy a à peine le temps d’un livre pour ravir notre cœur avec son héros tout en nuances.

A lire, vraiment.

Tam-Tam

Le rap des princesses

 

Traduction :

 

ANNOUNCER:
Snow White versus Elsa! Let the rap battle begin!

Blanche-Neige versus Elsa, que le duel commence!

SNOW WHITE:
Ce n’est pas du chiqué, et mon but ici est de dire la vérité
Je vais faire de l’effet et tout déchirer
J’ai une étoile sur le Hollywood Walk of Fame
C’est vraiment trop bête que tu ne puisses pas en dira autant
Je suis la 1ere princesse, tu n’es qu’une copie d’une copie
Je suis en porcelaine et parfaite, et tu es mal peignée
Je suis fragile mais agile, jamais fâchée
Je suis mignonne, tu peux chanter mais je suis un vrai cadeau, la meilleure

ELSA:
Pour qui te prends-tu pour vouloir me marcher dessus?
Une bécasse inutile avec une carence en vitamine D
Tu ne sais rien faire, tu ne penses qu’a ton apparence
Et on pourrait parler de ce que tu fabriques avec tes sept nains?
Je t’ai entendu chanter, c’est un gazouillement trop aigu
Tu es une endormie

SNOW: Tu es une râleuse

ELSA: Tu es une andouille coincée
Ce comportement de petite souris timide est un très mauvais choix
Je peux te rendre sourde par la seule puissance de ma voix

SNOW WHITE:
Ca tu peux le dire, tu ne chantes pas, tu cries
Au moins maintenant je n’entends plus tes calomnies
Tu aurais pu partager ton deuil avec ta sœur,
Mais non ! En fait c’est toi qui a le cœur gelé.
Tu es égoïste, tu te racontes des histoires
Tu aurais pu agir différemment mais comme une diva, tu as tout raté
Quand à tes pouvoirs, ils n’ont pas l’air très impressionnants
Tu t’es construit un château entier avec nulle part ou s’asseoir
Est-ce que c’est vraiment de la magie si quand tu es « libérée »
La seule chose qui bouge c’est la neige et la glace ?
Je parle avec les animaux, ça fait toujours de l’effet
Tu n’es qu’une souffleuse de neige blonde dans une robe à paillettes

ELSA:
C’est bien vrai, je joue avec de la neige, et personne ne le fait mieux que moi
Ce qui veut dire que je te contrôle, puisque c’est ton nom idiot
Et qui est assez bête pour manger la pomme que lui donne une inconnue ?
Et qui a besoin qu’un homme l’embrasse pour la sauver ?
Je suis douée, forte, célibataire et tellement indépendante
Tu es une bien mauvaise inspiration alors que je suis merveilleuse
Tu es révolue, oubliée, eh oui, le temps qui passe est cruel
Je suis la plus moderne, la plus audacieuse, et littéralement la plus rafraichissante
Alors pousse toi de la, disparais et vas te trouver une maisonnette à nettoyer
Tu n’es qu’une princesse écervelée, et je suis une p*** de reine !