Le charme des Magpie

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Il était une fois, une princesse qui se laissait tenter par une romance M/M, puis deux, puis trois, et qui finissait par ne plus vraiment pouvoir dire qu’elle n’aimait pas plus que cela because ICI, ICI et encore ICI).

Si ce n’est clairement pas mon sous-genre de romance préféré (Historique forever les amis), c’est un pays que j’aime aller visiter quand l’occasion s’y prête et que le guide est bon… Sauf que, pour trouver du bon, faut tester. Et force est de constater que je ne suis pas toujours très chanceuse, mais quelques bonnes trouvailles m’ont confortée dans l’idée qu’il me fallait persévérer.

C’est ainsi qu’après avoir testé « Think of England » de la même auteur, je me suis dit « peut-être que dans d’autres séries, les héros passent à l’acte »? (Oui, dans ma tête je suis pas toujours élégante et je pense à des choses sensuelles).

Et bah vous savez quoi, j’ai bien fait. Parce que celui là avait des petites parties sensuelles, oui Madame! Et c’est pas du Disney. On donne dans le héros dark et sexy (Lucien Vaudrey, Lord Crane) et son compagnon mystérieux et un peu… j’ai envie de dire geeky, mais c’est de l’historique option fantastique, alors pour les ordinateurs on repassera. Mais Stephen Day est clairement moins dashing que Lucien. Je pourrais dire intellectuel, mais là encore, son savoir est plus « magique » qu’intellectuel… du coup, je suis un peu à court de mots…

Bref, nos deux héros se retrouvent embarqués dans une lutte contre un ennemi commun. L’ennemi en question veut tuer Lucien et pour ce faire, commet des crimes qui enfreignent les règles que Stephen à juré de faire appliquer. Il n’est en effet pas du meilleur gout de semer des morts mystérieux sur son passage quand on ne veut pas se retrouver dans le collimateur de Stephen Day.

Que les morts en question soient le père et le frère de Lord Crane n’est finalement qu’un détail… Ce dernier avait pourtant été chassé d’Angleterre par feu son père, qui au passage est aussi responsable pour la mort du père de Stephen, mais c’est une question de principe.. Et il nous fallait un prétexte pour mettre dans la même pièce Ces deux spécimens.

Ce livre, sorti le 8 juillet chez Milady, est franchement bon. L’histoire monte bien, la tension entre les deux personnages est bien palpable, le surnaturel n’est pas tellement présent qu’il freine l’histoire. C’est de la bonne romance efficace, ce qui me conforte dans l’idée que l’auteur, dans Think of England, a simplement manqué de temps. Parce que quand elle le prend, mes aïeux elle ne fait pas semblant de faire dans le sensuel…

Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture,

T.

 

Une perle Maori

Et donc là, en fait, normalement, si j’étais une fille sympa, je vous dirais que j’ai lu un livre super, et que je vous ai concocté un article aux petits oignons, rien que pour vos beaux yeux !

Bon, eh bien en fait je ne suis pas une fille sympa… parce que ce que j’ai lu récemment, ce sont des vieux Harlequin de derrière les fagots (c’est le jour des expressions à 3 francs 6 sous).

Sachez que c’est avec ces vieux Harlequin que j’ai découvert la romance, et je suis toujours amusée d’en relire parfois. Donc, en ce moment, pas d’inspiration, je me suis amusée !

Car il faut vous expliquer, je souffre de graves troubles de la personnalité, je continue à récupérer des vieux vieux vieux exemplaires chez mon bouquiniste, et plus ils sont mauvais, plus je les aime.

Quand je ne hurle pas en lisant, je suis déçue. Rassurez-vous, j’ai hurlé. Fort. Depuis, j’ai déménagé, mes voisins m’en voulait un peu…

La première chose que j’ai remarqué avec Le bijou maori de Gloria Bevan, ça a été la couverture. Avec un monsieur aux faux airs de clown. Ou de Ken raté. Je crois qu’il devait avoir l’air d’un cow-boy, essai non concluant. Et une madame avec les cils si épais que j’hésite entre une comparaison avec une balayette ou des essuie-glaces. Là encore, pour la sexytude et le glamour, on repassera !

Ensuite, je vous plante le décor (en carton pâte) :

La belle, la jeune, la pure et innocente Jenny vit à Londres avec son petit frère. Elle a vingt ans et ça fait déjà 4 ans qu’elle supporte cette charge car leurs parents sont morts dans un tragique accident de voiture. Jenny donc, à 16 ans, a pris en charge son frère de 6 ans. Mais que font les services sociaux, je vous le demande?

Jenny la pure entretient une correspondance avec sa tante Kate qui vit en Nouvelle-Zélande. Jenny la belle fréquente vaguement un jeune cadre dynamique aux dents longues. Le jeune homme, Gerry de son petit nom, trouve que Jenny et Gerry ça sonnerait bien ensemble, et a donc décidé d’épouser notre héroïne, mais seulement si elle veut bien vendre le petit frère. Enfin non, pas vendre, mais envoyer en pension au fin fond de nulle part. Les gamins c’est pénible et ils vous empêchent de sortir au cinéma, on ne va quand même pas s’embêter. Au moins, les chiens posent moins de problèmes eux, on les abandonne sur le bord d’une route et on n’en parle plus. Mais un petit frère, c’est étonnamment coriace…

Outrée, Jenny la merveilleuse refuse la proposition(pourtant si tentante) et écrit à tante Kate pour lui annoncer qu’elle accepte son invitation à venir vivre en Nouvelle Zélande. Nous sommes page 4, vous voyez comme il s’en passe des choses ! N’ayez crainte, le livre s’annonce palpitant…

Jenny la parfaite met son petit frère dans une valise et hop, direction la Nouvelle-Zélande ! Manque de chance, arrivés au fin fond de nulle part, tante Kate a disparu. Zut alors!

Heureusement, un fringant cow-boy passe par là avec ses vaches. Il leur apprend le décès de tante Kate et, devant le désarroi sans nom de notre pauvre Jenny, le voilà qui a une idée de génie : venir jouer les préceptrices des enfants de la ferme qu’il tient avec son frère. Une seule condition : Jenny doit se faire passer pour sa fiancée, car il a un pari à gagner avec ledit frère (Andrew). Ça vole haut. Et Jenny l’innocente accepte. Bah oui, où peut être le mal, c’est juste une petite blague! Nous sommes page 23. Voilà qui promet pour la suite!

Vous avez tous deviné la suite non? Jenny la merveilleuse débarque à la ferme, Andrew n’est pas content. Andrew est un homme, il est beau, il est grand, il est fort, il est viril, il est roux, il porte des chemises en tweed. Glamour toujours. Il est roux. Pardon… C’est un cow-boy néo-zélandais et il est roux. Moi, je suis une fille simple, j’aime mes clichés. Un roux c’est un irlandais, point. A l’extrême rigueur, un écossais ou un anglais. Mais un néo-zélandais… On me dit néo-zélandais, je pense All Blacks. Sur un cheval avec un chapeau de cow-boy et un pantalon à franges. Oui oui, parfaitement!

Mais là, Andrew, en plus d’être roux, n’aime pas Jenny au premier regard, ce qui ne doit pas arriver souvent à notre héroïne, vu que l’on a déjà fermement établi à quel point elle est belle, sublime, merveilleuse et parfaite !

La suite est un enchainement de péripéties ininterrompu et palpitant pour nous… Ainsi, la supercherie des fausses fiançailles est éventée le soir même quand il s’avère que le jeune cow-boy/frère a déjà une fiancée légitime. A qui il voulait faire une blague. Ou la plaquer. Ou pas… Je n’ai pas très bien compris… La grande classe en tout cas, Georges Abitbol a du passer par là!

Mais Jenny est fâchée de passer pour une intrigante sans scrupules. Ce qui ne l’empêche pas d’enfiler une robe trouvée dans le placard de sa chambre pour aller se promener. Elle ne sait pas à qui la robe appartient mais qu’importe. Jenny est au dessus de tout soupçon, personne n’irait imaginer qu’elle a juste piquer la robe de quelqu’un d’autre sans demander!

Et là, rebondissement de folie, coup de tonnerre au paradis, Jenny se prend un avion entier d’engrais sur la tête. J’en reste sans voix! Andrew est mort de rire, Jenny est fâchée car son brushing est ruiné. Avouez, ça c’est du suspens, de l’action comme on aimerait en lire plus souvent!

Pourtant, la mésaventure du brushing ne suffisant pas, Jenny va se balader sans prévenir personne et part en avion avec un gars qu’elle vient de rencontrer. En Nouvelle-Zélande, on fait de l’avion-stop, c’est plus élégant. Ces gens-là savent vivre, ce n’est pas comme nous qui prenons la voiture, comme c’est trivial et ordinaire comme moyen de transport!

Comme un malheur n’arrive jamais seul, Jenny est non seulement en rupture de laque (encore qu’en voyant la couverture, j’ai un doute sur l’authenticité de cette information), mais en plus, elle se retrouve coincée par un orage avec son chauffeur. Heureusement, Andrew vient à sa rescousse (le pilote peut crever la bouche ouverte par contre – en silence, on ne lui demande rien – c’est une punition karmique pour le coup du brushing, puisqu’il s’avère que c’est lui qui a balancé son engrais sur notre héroïque héroïne).

Jenny à peine saine et sauve, n’oublions pas que jamais deux sans trois, c’est au tour du petit frère d’avoir des ennuis! Il se retrouve coincé en haut d’un arbre… C’est plus compliqué pour redescendre, forcément! Jenny voudrait bien l’aider mais il paraît qu’elle est sotte (impossible, Jenny est parfaite – cet enfant n’y comprends rien) et Andrew doit une fois de plus intervenir. Quel héros! Jenny est pourtant re-fâchée, ce n’est pas agréable de passer pour une sotte. On a la réputation qu’on mérite en même temps!

Un peu de répit pour nos héros, Andrew emmène Jenny à la foire locale et lui offre un pendentif maori, symbole de fécondité et de fertilité (le fameux bijou du titre fait son apparition – faut-il y voir un sous-entendu, Andrew aurait envie de faire des choses fécondes et fertiles avec Jenny?). Il en profite pour lui voler un baiser fougueux en public, en toute intimité. Je suis choquée.

Assez de flâneries, une nouvelle péripétie attend notre couple nouvellement formé. Et cette fois, toute la pression repose sur Jenny… Car Andrew a oublié son pique-nique en partant travailler! Jenny va devoir traverser la pampa (enfin la pampa néo-zélandaise mais à l’en croire, c’est au moins la jungle, en plus il faut faire UNE HEURE de cheval pour s’y rendre, attention c’est sportif!!!) pour le lui apporter. C’est que Andrew sans son gouter, ce n’est pas Andrew… Qui en déduit aussitôt que Jenny la vertueuse est fait pour vivre au milieu de nulle part. Et que c’est une fille bien. Et généreuse. Et assez bonne, mais ça c’est pas encore officiel. Pour le moment elle est juste bonne à peloter dans la voiture, le mariage ne pointe pas encore le bout de son nez (de sa bague?), il s’agit d’être sur de soi, cela fait au moins deux semaines qu’ils se connaissent, c’est beaucoup certes, mais le mariage c’est pour la vie (enfin c’est ce que j’ai entendu dire…).

C’est l’état d’esprit dans lequel se trouvent notre héros quand Gerry, le prince charmant du début, fait son grand retour. Il veut récupérer Jenny. C’est qu’aucune autre femme n’est aussi belle, aussi extraordinaire, aussi parfaite que Jenny! Et au passage, il vole un baiser à notre gourgandine (nom de code pour dire qu’il lui roule une pelle – il paraît que ce n’est pas classe de dire ça…). Quelle réputation elle va avoir celle-là! Andrew découvre le pot au roses et en déduit qu’il s’est trompé. Finalement, une femme qui prépare son quatre-heure, ce n’est pas si bien que ça, si elle embrasse d’autres hommes… Au lieu de le détromper, même si elle repousse Gerry (parce que, tout bien considéré, avoir un époux dont le nom rime avec le votre, ce n’est pas très élégant), Jenny donne sa démission. Logique imparable des héroïnes Harlequin, quand tu nous tiens! (et là, c’est moi qui fait des rimes…)

Desemparée, condamnée à la solitude jusqu’à la fin de sa vie (malgré le pendentif qui lui garantissait une descendance nombreuse), Jenny pleure, elle fait ses valises.

Rassurez-vous, tout n’est pas perdu! Son petit frère, boulet un jour, boulet toujours (mais pour le mieux cette fois), dans un élan inspiré, choisit ce moment pour faire une fugue. C’est que la vie au grand air, les chevaux, les avions d’engrais, l’absence de téléphone, tout ça, il aime le petit frère. Peut-être même qu’un jour, lui aussi il voudra se trouver une femme parfaite qui lui amènera son gouter à cheval à travers la pampa! Heureusement qu’Andrew est là pour sauver la situation et consoler Jenny. Accessoirement, retrouver le boulet aussi, mais c’est un détail. Ce qui compte, c’est que nos héros sont enfin réunis par l’amour et les gouters, tout cela par le pouvoir d’un bijou maori qui n’a rien à voir avec la choucroute!

Et quand je vous disais que j’ai beaucoup ri avec ce livre… Le niveau de ridicule atteint était assez épique!

Encore une fois mes chers lecteurs, comme toujours avec ces chroniques de vieilleries, j’espère que vous avez passé un bon moment, et si l’envie vous en prenait, surtout ne lisez pas Le bijou maori!

Bonne journée,

Chi-Chi

8 Weeks of Bridgertons

  
Cela n’aura sans doute pas échappé à votre attention, mais Julia Quinn nous fait l’immense plaisir de nous régaler d’un nouvel opus Bridgerton. A cette occasion, elle avait lancé sur la toile le tag #8WeeksOfBridgertons, lançant ainsi une lecture commune planétaire. Une semaine, un Bridgerton, histoire d’attendre sans trop ronger son frein la sortie de « Because of Miss Bridgerton » – qui en vrai est référencé comme premier opus de la série Rockesby, mais on ne va pas pinailler…

Alors forcément, notre amour des Bridgertons est sans faille ici. Ce sont les premiers livres que Chi-Chi m’a prêté (il y a quelques saisons de cela)(dear, te rends tu compte qu’on a fêté nos 8 ans il y a peu?) , c’est la série qu’on a offert à tour de bras, on en a imaginé le casting parfait, on s’est imaginé dans les bras des héros, on s’est imaginé sous les traits des héroïnes… Les Bridgertons et nous c’est l’amour forever, les paillettes, le HEA, les licornes, les envolées de cantiques d’angelots, des explosions d’échelle de Hugh Jackman… Bref, il était inconcevable, impossible, inevisageable, inqualifiable et meme ingognoscible de ne pas être de cette méga teuf Bridgerton.

Sauf que… Sauf que, vous me connaissez, je suis contradictoire (normal, je suis une princesse) et j’ai un emploi du temps bien plein (normal, je suis une princesse). Du coup, avec quelques amies (addictes), nous avons fait notre version du #8WeeksOfBridgertons : zéro contrainte, du spoilers à gogo, aucune obligation de tous les lire (et dans l’ordre) mais du Bridgerton en veux tu en voilà.

Et le bilan? Ce fut Dé-Li-Cieux et que de redécouvertes! Que de gloussements! J’ai tendance à relire toujours les mêmes (Anthony, Colin essentiellement). Et là… Rhaaaaa si vous saviez le nombre de Oh! Et Ah! J’ai même des témoins qui peuvent attester que quand je lis du Bridgerton, oui, je glousse pour de vrai!

En vrac et en spoilant bien, les Bridgertons c’est:

– la nuit de noces la plus ubuesque entre Simon et Daphne

– le bain dans la tamise le plus sexy avec Anthony et Simon

– La partie de Croquet la plus anthologique de la Régence avec Kate et son Mallet of Death

– L’identité secrète la plus génialement gardée … et sa révélation au champagne!

– Les récitals Smythe-Smith et la lecture de poésie à la mise ne scène « licorne »

– L’absence de problème de fécondité de Grégory (non, mais 9!!!)

– La séance de flirt innaproprié entre Mickael et Violet (oui, oui!!!)

– L’ épiphanie amoureuse de Hyacyth, la plus décidée de la fratrie 

– Le thé, ses conversations pas toujours correctes, mais toujours cet esprit potache

– L’appétit de Colin (et son tour de taille, franchement, c’est injuste ça aussi!)

– La scène de la prison, où comment on voudrait toutes que Violet soit notre mère

– L’in-articulation de Gregory… Surtout avec les « th » de Hyacyth et Gareth

– La demande en mariage devant Grand-Mère Dunbary!

– La canne de Lady Dunbarry, son carractère de dogue et sa perspicacité.

– Le sens chevaleresque de tous les hommes Bridgertons (les scènes pour illustrer cela sont tellement nombreuses)

– L’intelligence affûtée d’Eloise et son endurance aux pires crasses des 2 monstres

– L’esprit analytique de Lady Whistledown qui a compris que les hommes sont des moutons (dans Daphne), que tout le monde a des secrets (dans Colin) et qu’à choisir entre charme, look et honneur, il vaut mieux le dernier qui reste la vrai mesure d’une homme (Anthony)

– Les éléments qui se liguent toujours contre les héros mais toujours vers le Happy Ending (l’orage, la maladie, les abeilles)

Et puis au rayon des miracles, figurez vous que Madame Julia Quinn compte une nouvelle fan en la personne de ma maman qui voyant Little B. et moi même en pleine euphorie bridgertonesque a demandé à savoir… Bien évidement, Simon et Daphne ont ravi son petit coeur (normal).

Il ne reste plus qu’une semaine avant la sortie du nouveau. En attendant, poussée par autant de joie autour de cette relecture, je me suis replongée dans la ronde des saisons… Puisque le nouveau Lisa Kleypas sort peu de temps après Miss Bridgerton. 

Que ne ferait on pas pour patienter?

Et vous, les Bridgertons, vous en êtes où?

T.

Mes plaisirs/séries coupables

  

Chez une princesse, il y a plusieurs niveaux:

Le niveau sérieux, qui parle de choses sérieuses et paye ses taxes.
Il y a le niveau poney paillettes, qui parle romance, vit romance, réspire la romance.
Il y a le niveau maternel, qui inciste sur le fait que l’oreille n’est pas un endroit où mettre du Kiwi et que non, le zèbre n’est pas un « Caya », mais un zèbre, avec un « ZZZZZZ » comme « zouave ».
Il y a le niveau Yoda, qui donne des conseils, partage la sagesse….et le vin.
Et il y a le niveau « tartine de camembert dans le cacao »… qui est difficilement avouable, mais tellement délicieux si l’on en croit ma chère maman, qui mangerait à peu près tout avec du fromage!

Mon niveau Camembert dans le cacao, en romance, c’est mon amour incommensurable pour les couvertures kitch, dégoulinantes de torses dévoilés et positions acrobatiques, d’association de couleurs plus que douteuses, de coupes mulets, de gorges palpitantes et de Fabio en veux tu en voilà.

Bon après, mon amour de la couverture vintage, je l’assume en ces murs depuis un bon moment. C’est pourquoi il est temps pour moi de vous faire une confession: J’ai un autre plaisir caché en romance. J’aime les Erotica Alien. Les trucs tellement improbables que l’on hésite entre hurler de rire et rougir. Les Erotica Alien, c’est mon nanard de la romance.

Je sais que c’est mauvais, mais qu’est ce que j’aime ca…

Pourquoi? Je vous promets que mon argumentaire est en BE-TON, et pour mon argumentaire, je m’en vais prendre en exemple la série « Celestial Passions » de Judy Mays

  

1) les couvertures, juste admirez ce travail d’orphèvre, c’est Photoshop à son apogée, c’est tellement…. Trop….. Très….. Voilà.

2) les histoires: oh Boy…. Par où commencer *Tam-Tam… En mode gniiiiii*. Parlons de l’univers:

La fédération des planètes englobe 5 planètes « humanoïdes » connues:

– La planète Drakan, située à l’autre bout de la galaxie (nouvelle définition de la « longue distance ») fait partie d’un système de planètes similaire au notre puisque la planète en question tourne autour d’un soleil. Ses habitants sont de grands être à la peau d’ivoire qui compte dans sa population des hommes (2 bras, deux jambes, une queue et un penis *gloussements*), des femmes (2 bras, 2 jambes, une queue et une « lady cave » *ricannements*) et des hermaphrodites (2 bras, 2 jambes, une lady cave et une queue avec un embout penis *eclats de rires incontrolés*). Et laissez moi vous dire que les combos possibles sont aussi multiples que variés et une fois passée la surprise, on comprend que la race Drakian soit la plus ouverte et libertine des races en termes de galipettes. 

– La planète Meridia, couverte à 85% d’eau, est habitée par 3 races: les Nessians (qui vivent globalement sous l’eau), les Meridians (qui évoluent aussi bien sur terre que dans l’eau) et les Aradabs qui vivent sur les terres. Les trois possèdent des branchies (en mode Kevin Costner dans Waterworld) et sont plus ou moins vert *mouahahahahahahahaa**snif, snif* (j’ai les yeux qui en pleurent)… Voilà, voilà….

– Ensuite il y a la planète Varician, peuplées de douchebag en mode primitif qui croient que les femmes sont des objets. En gros, des méchants – mais pas forcément les méchants de l’histoire, il y a de la subtilité, attention!

– Enfin, la planète Gattan, habitée par des êtres qui seraient les enfants cachés de Simba et de Jane, Baggheera et Xena, Tigresse et Hugh Jackman… Des humanoïdes au look félin pour une société matriarcale guerrière et technologiquement en avance. *hihihihi* (normalement, faut visualiser Hugh Jackman avec des rayures, Chris Hemsworth avec une crinière et Tom Hiddleston tacheté)

– La cinquième est bien évidemment la Terre que je ne présente pas (et qui habite Tom, Hugh, et Chris, thank you very much)

Maintenant, je vous laisse imaginer le potentiel sensouel. Juste envisagez les différentes combinaisons géométriques: élément A qui se place dans l’orifice B avec une utilisation de l’outil « Clé Allen ». La complexité du catalogue Ikea au service de mes éclats de rire.  

Clairement, ce n’est pas une série qui permettra à son auteur de rentrer dans le panthéon des vainqueurs du prix Nobel de littérature. Mais avouez, c’est tellement surfait quand en échange vous avez la découverte de la complexité gourmande des Drakien, de la virilité féline d’un Gattan aux griffes rétractiles (*mouahaha*) et la décadence aquatique d’un Meridian…

Alors voilà, je fais mon coming-out camembert dans le cacao, j’aime les couvertures kitch ET le ridicule gourgandin de romance telles que celles là. Et vous? Vous aimez le camembert dans le cacao?

T.

Ces couples que je ne saurais voir

Réédition du 25/07/2011
Pour conclure notre « mois de la guest-star », notre invitée mystère, la toute première des invitées sur notre blog, j’ai nommé Lady V. Voila déjà un an qu’elle prenait la plume pour vous faire part de ses Conseils à l’intention des novices en romance, nous la retrouvons aujourd’hui pour parler de science de la romance de nouveau!

Il est de ces personnages qui représentent, selon certains « la plus belle histoire d’amour du monde ». Le cinéma nous a donné Jack et Rose, la télévision Ross et Rachel, la bande dessinée Tintin et le capitaine Haddock. La littérature a donné à nos pauvres cœurs de romantiques des couples mythiques qui nous font rêver. Enfin officiellement. Pessimiste (ou réaliste) assumée, je veux vous expliquer pourquoi je déteste certains de ces couples que Hollywood et les éditeurs essayent encore de nous faire passer pour une destinée merveilleuse. Non, parce que j’ai vérifié, en vrai, la petite sirène ne finit pas avec le prince Eric. Nous avons donc :

1) Roméo et Juliette, les amants maudits :

LE couple romantique par excellence. Parce que c’est bien connu, épouser un type rencontré quelques jours plus tôt, à 13 ans, c’est vraiment l’idée du siècle. Surtout à quelques jours de son mariage arrangé. En plus, Roméo tue le cousin de Juliette (histoire d’amorcer une réconciliation avec la belle-famille), doit fuir et revient pour découvrir le cadavre de sa femme. Au lieu de se donner un temps pour se remettre, il se suicide! Juju finit par se réveiller (en fait cela faisait partie d’un plan génial pour s’enfuir avec son mari. Où? Comment? Avec quel argent? Question futile enfin, elle suit son coeuuuuuur) et se tue aussi. Ils ont donc dû passer environ 48h à la suite ensemble et se marient.

Comment ça finirait en vrai : Après s’être enfuis tous les deux, Roméo se rend compte que Juju, du haut de ses 13 ans, n’est rien d’autre qu’une petite blonde et qu’ils n’ont rien en commun. En plus, la vie dans la forêt, ça va deux minutes, mais il y a une fête chez Benvolio samedi soir. Il quitte sa femme pour sa nourrice, et Juliette n’a plus qu’à faire comme toutes les filles de l’époque ayant péché : direction le couvent.

2) Les hauts de Hurlevent, l’égoïsme à l’état pur :

Alors là, j’avoue, je n’ai pas lu le livre. Le film, le résumé, la bande-annonce, les fiches de lecture m’ont largement suffi. L’histoire? Heathcliff, une brute épaisse maltraitée dans son enfance par son frère adoptif, tombe amoureux de Cathy, sa sœur adoptive (déjà c’est limite incestueux, mais personne ne dit rien), laquelle, pour une raison obscure lui retourne ses sentiments. Mais elle en épouse un autre (qui l’adore malgré le fait qu’elle crève d’amour pour son presque-frère) et Heathcliff jure de se venger, entre autres en épousant la belle-sœur de Cathy, innocente dans l’affaire, et en la maltraitant. Cathy meurt en donnant naissance à sa fille, ce qui n’empêche pas Heathcliff de poursuivre sa revanche sur la fille de Cathy, son propre fils et le fils de son frère adoptif. Ou comment ruiner les générations futures à cause de deux personnes qui s’aiment et se haïssent. J’ai du mal à voir pourquoi cette histoire plait tant.

Comment ça finirait en vrai : Le mari de Cathy a la bonne idée de déménager (parce qu’habiter en face de chez Heathcliff, ça n’aide pas vraiment à tourner la page), cette dernière devient alcoolique, tout comme l’amour de sa vie, qui fait une faveur à tout le monde en allant rencontrer Freud qui, au bout d’une heure de thérapie, trouve en lui l’inspiration pour l’ensemble de son œuvre.

3) Twilight, la possession, une nouvelle forme d’amour :

Plus besoin de raconter l’histoire, Twilight représente 97 000 résultats sur Youtube, 125209 sur Fanfiction.net et 46700000 pages sur Google. Bella et Edward, qui pense qu’espionner une camarade de classe en train de dormir, c’est romantique. Perso, moi j’appelle le 17 et je n’accepte pas sa bague de fiançailles, surtout quand ce qu’il préfère  chez moi, c’est mon odeur et mon sang. Mais c’est une question de goût… Les vampires plus vieux que l’Arc de Triomphe, qui m’interdisent de voir mes amis et dont la famille essaye de me manger comme un BigMac, ça ne me donne pas trop envie de m’effondrer lamentablement et ne plus sortir de ma chambre pendant 5 mois parce qu’il a déménagé sans laisser d’adresse. Heureusement qu’il y a un loup-garou bodybuildé à proximité pour enchainer! Simone de Beauvoir doit s’en retourner dans sa tombe.

Comment ça finirait en vrai : Edward tue Bella pour notre plus grand soulagement, la rédaction de Lire respire à nouveau, et Edward meurt bêtement lors d’une partie de balle au prisonnier avec ses frères (toujours puceau, il s‘agit d‘un livre mormon, rien en dehors du mariage). Au moins Shakespeare savait écrire, lui (oui, Stephenie Meyer s’est paraît-il inspirée de Romeo et Juju pour son chef d’œuvre)!

4) Les quatre filles du docteur March, « mais restons potes, hein? » :

On a toutes lu ce livre, on a toutes craqué pour Laurie (malgré son nom de chanteuse), on a toutes cru qu’il finirait avec Jo, son meilleur pote, son mousquetaire, le Joey de son Chandler (elle était un peu facile celle- là) qui, malgré son nom, est une fille. Mais Louisa May Alcott a brisé bien des cœurs (et reçu bien des lettres de fans en colère dans les années 1860) en casant Laurie avec Amy et Jo avec un prof allemand, après que Jo ait refusé d’épouser Laurie car elle ne l’aimait pas, et qu’elle ne montre aucun signe de jalousie quand il revient avec sa petite sœur à son bras.

Comment ça finirait en vrai : de la même façon, avec deux couples bien assortis, une amitié sauvée et une maison pleine de garçons pour Jo. Ça s’appelle tourner la page avec classe et maturité.

Il y a bien sûr bien d’autres couples, mais je ne m’occuperais que de ces quatre-là aujourd’hui… J’aurais pu par exemple écrire sur Papa Longues-Jambes, mais ce sera pour une autre fois. En attendant, dites-moi, vous, quelles histoires d’amour vous avez adoré détester ?

PS : Par pitié, fans de Twilight, que je sais animées d’une passion violente et rare, épargnez moi !

Lady V.

Beyond Heaving Bosoms


Réédition du 19/05/2011

Chers lecteurs,
Aujourd’hui c’est notre 100ème article!
C’est fou comme notre bébé a grandi vite, moins d’un an et déjà 100 posts… Et surtout, malgré les difficultés, Tam-Tam et moi-même avons réussi à tenir le rythme (valable surtout pour moi en ce moment…). Oui, 2 articles par semaine, on ne croirait pas comme ça, mais cela nous demande du temps et une sacré dose d’énergie, pour écrire des textes raisonnablement longs et cohérents, qui vous donneront envie (ou pas) de lire les mêmes choses que nous…Bref, je disais donc, le 100ème post, happy birthday to us!Et pour l’occasion, je voudrais vous présenter un livre d’un genre un peu particulier, un livre de Science de la Romance!

Si vous jetez un petit coup d’œil sur la colonne de gauche, dans nos liens, vous voyez que nous vous recommandons le blog « Smart bitches, trashy books ». Lien en anglais, j’en suis navrée, mais je n’ai jamais rien trouvé qui en soit l’équivalent en français, sauf notre blog bien sûr, en toute modestie! (et mauvaise foi…)

Sarah et Candy, les auteurs se décrivent comme des Smart bitches who love trashy books : littéralement, Les garces intelligentes qui aiment les livres nuls. En substance : on peut être intelligente et aimer sincèrement les livres que la société qualifie de nuls – aimer sincèrement veut dire que le « oui mais je lis ça pour me distraire, c’est facile » ne compte pas. Aimer vraiment veut dire que l’on reconnaît des réelles qualités au livre, en dehors de sa prétendue légèreté, et que l’on ne s’arrête pas au cliché. Et aimer, alors même que l’on est une personne raisonnablement intelligente (comme si les personnes intelligentes ne devaient lire QUE Kant et Balzac – ce qui ne veut pas dire que nous ne lisons pas les deux, seulement pas que cela) (et surtout, peu importe car ce n’est pas ce cela dont il est question ici).

C’est exactement dans cette définition que je me reconnais, et il me semble que je ne suis pas la seule.

Sarah et Candy ont donc entrepris, dans un essai hilarant, d’expliquer aux néophytes, ce qu’est la romance, la vraie, quand on est une lectrice assidue qui connait bien sa matière.

Le titre du livre? Beyond heaving bosoms, ou « Derrières les gorges palpitantes ». Le ton est donné!

Ce chef d’œuvre n’a malheureusement pas été traduit… D’ailleurs, si un éditeur passe par là, je veux bien me porter volontaire, pas de souci!

En attendant, je me contenterai de vous traduire la 4ème de couverture :

« C’est quelque chose que nous faisons dans le noir. Sous les couvertures. Avec une lampe de poche. Nous portons des lunettes de soleil et une casquette enfoncée sur le crane en allant à la librairie. Nous avons un « endroit spécial » pour les stocker. Soyons honnêtes : peu de gens admettront publiquement qu’ils aiment la romance. Et pourtant, la romance continue d’être le genre de fiction qui se vend le mieux. Partout et en tous temps. Alors qu’est ce qui explique cette honte? »

Ce qui l’explique, ce sont justement les clichés, comme on en trouve dans tous les genre de la littérature… Sarah et Candy prennent le taureau par les cornes et nous dressent la liste de ces clichés, expliquant leurs origines, et leur réalité, le tout avec une plume acide et hilarante.

En vrac, dans ce livre, vous trouverez :
1) Un portrait-robot de la lectrice de romance, avec charentaises, permanente, sac banane et pull a motif 80’s. Vous l’aurez compris, la lectrice de romance est une ménagère de 50 ans tristounette qui vit par procuration, n’est pas très jolie ni très éduquée, collectionne les chats et lit des romances pour oublier l’ennui abyssal de sa vie. Comment ça, vous ne vous reconnaissez pas dans cette description? Mais que faites-vous ici alors??!2) Un lexique des termes de la romance.
– Ex : Rake (râteau) : 1. Instrument de jardinage muni d’une traverse à dents de bois ou de métal et d’un manche. 2. Espèce particulièrement attractive de mâle aux mœurs légères ; les scientifiques estiment que les rakes présentent des qualités antibactériennes hors du commun puisqu’ils peuvent copuler avec tout et n’importe quoi pourvu de deux jambes sans jamais être touchés par une MST.
– Ex 2 : Loup-garou : Seule créature ayant du poil sur les épaules qui soit présentée comme sexuellement viable dans une romance. (pourtant j’ai lu récemment un livre avec un Yéti-garou… encore plus poilu que le loup, j’en suis restée sans voix)3) La description de ce qui fait une héroïne typique, chacune dans sa catégorie : TSTL, Sauvageonne pourrie-gâtée historiquement non-crédible, Paillasson, Colombe blessée et/ou abimée,… Descriptions assorties des 10 commandements de l’héroïne. Le commandement numéro 9 est mon préféré : Tu n’auras jamais le dernier mot sur le héros concernant les choses essentielles. Quelques victoires mineures te seront accordées mais toutes les décisions importantes lui appartiennent car Il Est Grand. (oui, parfaitement. Na.)

4) Les mérites et autres vertus de la virginité chez l’héroïne (ou pas) – 10 raisons plausibles pour l’existence d’une veuve vierge. Du genre : c’était un soldat qui a du prendre la mer pour rejoindre son régiment tout de suite après la cérémonie, et dans l’excitation du départ, a oublié de consommer le mariage. Car ce n’est pas comme si un jeune soldat sur le point de partir à la guerre allait penser au sexe, ou quelque chose du genre.

5) Les héros préférés de Sarah et Candy – et les 3 choses les plus tordues qu’un héros a pu faire et quand même être pardonné par l’héroïne (kidnapping, mariage forcé, viol… Héros charmant moi je dis… Ne prenez pas peur, ces héros sont heureusement devenus très rares dans la romance!) – le guide pour créer un héros parfait (couleurs des yeux et des cheveux, nom, métiers acceptables – attention aux pièges : médecin, oui, proctologue, non, en aucun cas !)

6) Tous les clichés que nous aimons quand même – Ex : Le Pirate : le pirate n’est jamais sale ou malade. C’est un fier marin au poil brillant, la mèche coiffée par l’air du grand large, toujours en quête d’aventures. Certes, un criminel, mais il a sauvé notre donzelle en détresse, laquelle se tourmente à l’idée d’aimer un homme aussi immoral. Le pirate a tué le frère de l’héroïne dans une bataille parfaitement équitable, mais il l’a aussi sauvé d’un sort terrible aux mains d’un autre pirate. Autre pirate qui est tout aussi immoral que le héros, mais comme lui appartient à une guilde qui n’a pas la même sécurité sociale, il a les dents pourries, un œil en verre et une jambe de bois. Cela n’arriverait jamais à notre héros!

7) Une étude très poussée sur la qualité et le pourquoi du comment des couvertures de romance. Tam-Tam en a parlé, Candy et Sarah l’ont théorisé… Une bonne couverture s’identifie par un certain nombre de critères :
– Un héros tordu dans une position anatomiquement impossible,
– Une palette de couleur allant du fuchsia au vert citron en passant par le bleu ciel, le parme, le bordeaux et le jaune fluo,
– Une héroïne penchée comme si il lui manquait quelques vertèbres, la tête inclinée comme celle d’une poupée désarticulée. Nos auteurs tirent d’ailleurs de cette étude l’idée que les vertèbres du corps humain peuvent se tordre si facilement que trois héroïnes ensembles peuvent faire une tresse de leurs colonnes vertébrales (aouch)…
– Un, si ce n’est deux mulets (oui, un pour le héros et un pour l’héroïne),
– Une chevelure si luxuriante qu’elle pourrait servir de couverture à nos héros et aux 27 enfants qu’ils vont avoir ensembles,
– Le couple disparaît dans les flammes d’un soleil couchant,
– Le héros à la chemise déboutonnée mais toujours bien rentrée dans son pantalon (enfin pantalon… collant?),
– Un symbole phallique perdu dans le décor (épée, tour, sabre,arbre, mat de bateau, arme sous une forme quelconque…),
– Un cheval se cabrant, une prairie, des fleurs à des endroits incongrus, un cygne ou autre animal s’agitant à l’arrière-plan…

Pour plus d’informations (et un grand moment de rigolade), recherchez le tag « Covers gone wild » sur leur blog!!!
Je crois que maintenant, vous avez une assez bonne idée du ton de ce livre, chers lecteurs! Sur ces sages paroles, je crois qu’il est temps de m’arrêter car je pourrais encore remplir des dizaines de pages avec la prose hilarante de nos auteurs!La grande force de ce livre, ce sera donc de parler de la romance, son histoire, son évolution, ses genres et sous-genres, ses héros, ses clichés bien sûr, mais aussi tous les arguments en faveur du genre (avec des propositions de réponses aux questions les plus fréquentes – du genre : mais pourquoi lis-tu un truc pareil, alors que tu es intelligente?… no comment!).En bref, un livre très drôle à lire – même si je déplore que, en raison de la quantité importante d’argot utilisée, il ne soit pas facilement accessible aux gens ayant un niveau d’anglais moyen…

Si vous en avez l’occasion, n’hésitez pas à lire quelques passages du livre ou à fouiller sur leur blog pour y lire un des articles qui ont inspiré Beyond Heaving Bosoms!

 

Bonne lecture,
Chi-Chi

Maternité et romance

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On vous ment!!!

Pour l’article d’aujourd’hui, j’ai caressé l’idée de vous l’écrire à la Zola, en accusant les auteurs et les maisons d’éditions de romance, qui, au mieux, contournent la vérité et, la plupart du temps, nous mentent effrontément.

Et puis j’ai réfléchi (c’est difficile avec le manque de sommeil, alors appréciez l’exploit), j’ai ainsi réalisé que si j’étais choquée à propos d’un élément qui ne m’avait jamais fait tiqué auparavant, je pouvais en déduire que c’était probablement ma perception qui avait changé.

Car force est de constater que je reste très objective et réaliste sur plein d’autres points statistiquement impossibles de la romance et qui ne me font plus vraiment sourciller… ou presque.

Mais là, je sens que je vous perds. J’ai réfléchi, mais vous ne savez pas sur quoi.

Ou alors si, mais parce que vous vous dites qu’il y a sans doute un lien entre mon titre et mon article (et vous aurez raison !).

La maternité dans la romance, thématique du jour, et mon dernier thème d’introspection. On rigole ensemble ou bien ?

A l’instar des premières fois aux orgasmes multiples, des héros qui transpirent de manière sexy, et des lendemains matins sans mauvaise haleine, la maternité dans la romance est une vaste blagounette.

J’admets, j’ai longtemps ignoré la chose, et alors même qu’avec Chi-Chi nous devisions des doctorats en acrobaties sensouelles dont font preuves nos tourtereaux, du pourcentage de rousses aux yeux verts, ou encore de la sexytude d’un rocking chair et/ou d’une grande tante envahissante, la maternité en romance échappait à notre œil acéré.

Et incroyable mais vrai, j’ai réfléchi. Sans doute parce que même après réflexion, je n’arrive toujours pas à dormir, je me suis dit que j’allais en rire avec vous.

En romance les femmes enceintes sont glamour à souhait : le ventre tendu et le teint frais. A peine auront-elles à déplorer un léger enflement des chevilles et une petite fatigue. Après, j’avoue, il y a des femmes qui ont la grossesse glamour, mais c’est ce que l’on appelle une « improbabilité statistique », un peu comme gagner au loto.

Et notez que dans les deux cas, le slogan s’applique : 100% des gagnants ont tenté leur chance. Il est en effet complexe d’avoir la grossesse glamour sans être enceinte. Mais je m’égare…

Les vergetures, elles ne connaissent pas. Et encore jamais n’ais-je eu l’occasion de rencontrer une héroïne qui ne rentrerait pas dans sa garde robe pré-grossesse en fin de roman. Ce n’est pas évoqué. C’est Voldemort et Candyman devant le miroir. On n’en parle pas. Nope.

Côté bouleversement hormonal, c’est à peine si elles deviennent un poil caractérielles. Mais qui donc a dit que la romance était écrite avec les pieds ? C’est une figure de style voyons! Si par « caractérielle » vous entendez « terrifiante au point de vous faire envisager de déménager dans une grotte au fin fond de l’Ariège », alors vous avez tout bon.

En guise de désagréments, elles souffrent de mal de dos qui les empêchent de se faire la pédicure à partir du 8ème mois (on rigole, on rigole), d’aigreurs d’estomac sur la dernière semaine de leur grossesse, des 30 minutes syndicales de nausées matinales (entre 6h et 6h30, juste avant la douche et le brossage de dents, parfaite synchronisation).

Elles sont parfois « un peu fatiguées ». On notera là encore l’utilisation fort à propos de la figure de style « euphémisme » (voir carrément antiphrase hein). Un peu fatiguée comme après un marathon, le lendemain d’un déménagement… Moi aussi je suis « un peu fatiguée ». Tous les jours. Depuis des années.

Et lorsque le bébé arrive…

Avez vous déjà rencontré des héros nouveaux parents qui porteraient sur eux les stigmates du manque de sommeil ? Nannnnnn !!! La nouvelle mère est souriante, le nouveau papa rayonnant de fierté. Alors oui, l’anti-cernes est une invention formidable, mais pas magique non plus. Je me marre quand je pense aux yeux de pandas que nous portons en quasi-continu depuis la naissance. Le panda, c’est tendance !

Et ce n’est pas tout…

Maintenant que j’ai ouvert les yeux, je me demande à quel point les bébés/enfants/ados de la romance ont été plongés dans le lac arc-en-ciel de la chatoyante paillette ? Je suis pleine de craintes pour l’avenir…

Mais c’est un peu ça la romance, cela vend du rêve. Et c’est positif.

Et vous savez quoi, j’en redemande quand même!

Tam-Tam

PS: ci-dessus, je vous présente la colonisation de mes étagères de romances VF…

Opération au Kavango

Réédition du 30/05/2011

Aujourd’hui, c’est en compagnie de Nicolas Hulot que je vous emmène vers des contrées lointaines et exotiques. Direction l’Afrique du sud, pour un dépaysement total avec « Sous le soleil de Kavongo » d’Anaïck de Launay.

Note: Ce vieux J’ai Lu de la collection « Escale Romance » fait ressortir chez moi  un humour assez pourri, Opération Okavango est une série d’Ushuaïa, d’où la présence exceptionnelle de Nicolas.

Le voyage s’annonce particulièrement réussi. A bord du ballon qui nous emmène vers notre destination, je découvre nos compagnons de voyage, Marion Graq et Kevin Smiley. Kevin :o)

J’ai le droit de hurler de rire ou bien ?

Non, un peu de sérieux, vous comptez tous sur moi pour vous présenter ce bijou de littérature.
Reprenons, dans l’ordre…

Notre héros s’appelle Kevin… Smiley. Un Smiley à l’humeur de dogue nous précise la 4ème de couverture.

Tachons d’en apprendre un peu plus sur notre héros qui a sans doute des qualités cachées sous ce vernis « canin ». Ouvrons l’ouvrage et lisons. Chapitre 1, page 6 « yankee par son père, frenchie par sa mère, mais 100% ours la plupart du temps ».

Kevin a la vie douce entouré de tous ses animaux lorsque George, son fidèle second 100% africain, lui rappelle qu’il doit aller chercher le nouveau stagiaire envoyé par le Fonds international de la nature (après recherche, ce doit être une traduction approximative de WWF). Kevin s’en trouve contrarié, il n’a pas que cela à faire aujourd’hui ! (le pauvre chéri, mon cœur se serre pour lui, ô grand spécimen masculin plein de testostérone…)

A l’aéroport, c’est Marion qui débarque, avec dans ses bagages, la panoplie complète de Barbie Safari… Ken… euh Kevin s’en trouve tout chamboulé à l’intérieur de lui, et décide de prendre sur lui de dégouter la jeune fille afin que cette dernière plie bagages au plus vite. Kevin, décidément, tu n’es pas un gentleman !

A ce stade de l’histoire, même Marion sait qu’elle n’est pas la bienvenue. Il faut dire que le comité d’accueil était plutôt frisquet…

La voilà donc arrivée sur la réserve, dans un campement qui sort tout droit d’un tournage de Daktari (sans le lion qui louche malheureusement). On rencontre enfin nos derniers compagnons de voyage : Joey, Matt qui s’occupent des animaux, et Amanda la jeune gouvernante enceinte.

Nous sommes péniblement arrivés au chapitre 3 et Marion découvre sa chambre. Pendant ce temps, mon cerveau commence à réfléchir à la situation. Parce qu’il est évident que notre couple phare est parti sur de très très très mauvaises bases. C’est à peine si Ken a adressé la parole à Barbie ! Quand à parler d’un début de relation, je m’interroge. (Nicolas me souffle que cette Afrique du sud fait très carton pâte… Chhhhuttt, ici, on observe les humains et leur relations, voyons Nicolas !)

L’auteur va-t-elle nous faire le coup de la passion irrépressible « je dis non, en fait je veux dire oui » ? Ou va-t-elle trouver une explication dans le passé (forcément lourd et noir) de l’un de nos héros ? Encore mieux, va-t-elle nous créer une situation de danger extrême qui va rapprocher nos deux héros ?

Je pense tenir ma réponse quand je découvre Marion en train de réprimer un hurlement devant une blatte… Barbie a une peur phobique des blattes. Mais non, Barbie prend sur elle, baptise la blatte Charlie et part se coucher… Mais. Bien. Sûr.
Nicolas et moi, on y croit à mort !

Jour 2, chapitre 3. Barbie et Ken prennent le petit déjeuner. Tous les autres autours ont compris que tant de tensions ne pouvaient cacher qu’une envie irrépressible de sauter l’un sur l’autre (tous les personnages de ce livre sont des futurs auteurs de mauvais Harlequins !). Moi, j’ai toujours mes doutes. Ils ne se parlent pas. Ken méprise Barbie, Barbie ignore Ken. On avance à pas de géants vers des horizons roses et des envolées de petits poneys.

Comme Kevin est un sale macho, il ne veut pas de Marion dans ses pattes pendant qu’il travaille. Il lui prête donc une jeep toute pourrie pour aller faire joujou avec les fleurs de la savane. Comme elle est blonde, il lui donne une carte colorée comme un plan de Disneyland avec des zones « éléphants », « hippopotames », « zèbres » coloriées avec application. Marion a beaucoup d’humour, elle prend sa carte de blonde, son carnet à dessin et s’en va comme ça, à l’aventure.

Pas de boussole, nooonnnn, vous pensez, dans la savane, il y a des panneaux et puis, elle est bardée de diplômes, elle a le GPS savane intégré ! « Au troisième baobab, tournez à gauche. A 400 mètres, faites demi-tour autour de la carcasse du buffle… »

Marion passe la journée à observer les animaux (Nicolas est ravi) et de leur côté, Georges, Matt et Joey passent leur journée à rire sous cape à chaque bulletin radio envoyé par Barbie stagiaire.
« ici, Donald Duck à bord de la batmobile, je me trouve à proximité de la grande parade de Mickey dans le secteur J-7. Prévenez le grand Schtroumpf que je vais rendre une petite visite à Dumbo en J-6. »
Que d’humour cette petite.

Ce qu’elle n’avait pas prévu, c’était l’arrivée des crocodiles… Dans son kit Barbie, elle n’a pas d’arme. C’est bête hein ? Il ne lui reste plus qu’à appeler au secours Smiley qui va arriver en pétard, sauver la donzelle et la cantonner au campement jusqu’à nouvel ordre (comprendre « pour toujours »).

Chapitre 5, Ken et Barbie ne se parlent toujours pas.

Mais le traitement du silence n’empêche pas Marion de passer un bon séjour. Elle s’est liée avec tous les autres, ils se font des petites soirées où ils boivent des bières, ils dansent, ils chahutent pendant que Kevin les observe de loin. Et comme nous sommes narrateurs omniscients, nous avons une vue imprenable sur les pensées noires du patron. Son amertume et cette phrase sibylline « il n’accepterait jamais sa mort »….

Et là, je me suis dit « Bingo ! Le lourd secret du héros », encore un mec avec un passif de folie et zéro envie de tourner la page ! Marion, ma chérie fuit pendant qu’il en est encore temps! (Nicolas trouve que je suis dure, qu’il faut laisser une chance à ce brave homme)

Chapitre 6, ou l’accident.

L’auteur fait preuve de beaucoup de ténacité pour réunir nos deux futurs tourtereaux. D’abord elle nous les a dépeint comme des gravures de mode, nous avons Barbie Safari, et la version littéraire de Robert Redford. Cela n’a pas suffit.

Elle a donc créé une phobie chez Mademoiselle. Mais après un début de relation assez catastrophique, Marion et Charlie la blatte s’entendent comme larrons en foire.
Puis il y a eu les crocodiles (j’y aurais presque cru) mais Kevin n’est pas un homme facile, il ne vend pas sa vertu pour si peu. Il a donc puni Marion de s’être mise en danger.
J’ai bien cru ne jamais pouvoir assister à la réunion de ce couple qui a vraiment tout pour s’entendre. C’est vrai, ce n’est pas comme si l’auteur ne nous racontait pas depuis le début à quel point ces deux là n’ont rien en commun.

Et donc, nous voilà le jour de l’accident. Alors que Kevin et son équipe réparent une clôture, Smiley et Matt sont chargés par un rhinocéros.
Rhino 2 – Homme blanc 0

Matt s’en sort avec une foulure au genou tandis que Smiley a la peau du dos arrachée par des barbelés (yummy !)
Bien entendu, Smiley est fort, il ne veut pas entendre parler de médecin. Mais Marion est là pour panser ses blessures, et découvrir l’homme sensible qui se cache derrière. Et c’est enfin le moment où la tension se transforme comme par magie en passion intense entre ces corps enfiévrés qui ne demandaient que cela… AH. AH. AH.

Nous voilà enfin arrivé au chapitre 7. Nicolas me souffle en coulisse que je ne parle pas des animaux, mais j’ai des priorités… Et c’est l’auteur qui décide de la suite de mon article. Elle a décidé que c’était quand même un peu simple. Six chapitres pour s’adresser la parole, et sauter à pieds joints dans un même lit n’était pas assez complexe pour l’histoire. Elle nous ressort donc le fameux passé de folie de notre héros.

Imaginez la scène, Amanda, la jeune gouvernante enceinte, a disparu. Elle est partie accoucher dans la tradition de son village et c’est la panique au domaine. Oui, parce que cela renvoie à ce cher Kevin des images de son passé.

Bon, là, je vais vous révéler le secret de polichinelle qui plane encore. Kevin était marié et sa femme est morte en couches. Wouahhh vous ne l’avez pas sentie venir celle-là hein ? (perso, j’ai flairé le truc dès le chapitre 5)

Chapitre 8, Kevin renvoie Marion. Parce que vous comprenez, elle est blonde, elle ne peut pas vraiment se rendre compte des vraies choses de la vie. Et puis, s’ils restaient ensemble, elle pourrait tomber enceinte, il risquerait de la perdre (logique implacable, puisque je risque de te perdre, je ne veux plus de toi). Et puis Marion, comme elle est un peu influençable et que c’est carrément une vrai lavette… Bah elle est d’accord.

Je vous passe le chapitre 9 qui ne sert pas à grand chose puisqu’il ne parle que d’animaux (Nicolas n’est pas content). J’en viens directement au chapitre 10.

Marion travaille pour un super zoo en Angleterre. Kevin, grand seigneur qu’il est, a téléphoné à son vieux pote pour « recommander » la candidature de la demoiselle (candidature qu’elle n’avait jamais posée hein, sinon, c’est pas macho !)

Mais depuis son arrivée, tout le personnel, les animaux, les brins d’herbes, les fleurs, les astres même, savent que Marion n’est pas heureuse. Elle regarde avec mélancolie l’horizon… (retenez vos nausées, on arrive au bout)

Elle vient de lire une lettre envoyée par ses amis restés en Afrique quand un collègue lui propose d’aller boire un café. J’ai presque eu de la peine pour ce pauvre Jonathan. Mon chéri, à côté de Kevin Smiley, ton mètre 65, ta calvitie naissante et tes épaules frêles ne font pas le poids.

Et puisqu’on parle de Kevin, le voilà qui remonte l’allée, son chapeau vissé sur la tête (le chapeau d’Indiana Jones, sinon ça fait fake). Marion court dans se jeter dans ses bras. Les oiseaux chantent leur bonheur d’être enfin réunis. L’Afrique l’attend, sa place est là-bas. Le soleil rougeoie, Nicolas rend l’antenne…

Générique de fin.

Je suis à court de mots, et c’est peut être mieux ainsi,

Bonne lecture (ou pas)

Tam-Tam

Mrs. Miracle


Réédition du 31/03/2011
Lecteurs, mes amis, j’ai appris une grande nouvelle la semaine dernière… (et je vous le dis tout de suite, j’admire le calme olympien qui transparait dans cette phrase, en vrai je suis comme une gamine le matin de Noël – et vous allez voir à quel point cette image est justement choisie!)En trainant sur un blog d’auteur de romance que je ne connaissais pas (oui, on pourrait croire comme ça que j’ai du temps à perdre, en fait pas du tout, je cherchais des infos sur un livre que j’envisageais d’acheter) (et d’ailleurs acheté mais c’est une autre histoire), je disais donc en trainant sur un blog inconnu (activité dangereuse et chronophage), j’ai appris quelque chose de formidable, d’extraordinaire, de merveilleux : il existe un film tiré du roman Mrs Miracle de Debbie Macomber! Joie dans mon petit cœur de fan, bonds de cabri autour de la chaise de bureau, meilleure nouvelle du jour (voir de la semaine…) (peut-être même du mois!) (je ne pousserais pas jusqu’à dire de l’année quand même sinon vous allez vous demander à quoi ressemble ma vie…). Je disais donc, UN FILM MRS MIRACLE!!! (oui je crie, pardon)Quoi, quel livre, me direz vous? Mais si voyons, Mrs Miracle, LE livre de Debbie Macomber qui avait eu l’honneur de figurer dans mon Top 15! (je vois que vous n’avez pas bien appris vos leçons, c’est mal!)

Un film sur lequel il me fallait mettre la main séance tenante. Internet, mon ami, où puis-je trouver ce film? Eh bien pas en France apparemment. Quelle perte pour la culture française… Mais qu’importe, Amazon US est aussi mon ami, et hop, 5 minutes plus tard, je commence à faire des croix sur mon calendrier et à guetter le facteur, prête à faire un procès à La Poste s’il prétend encore mettre directement un avis de passage sans sonner alors que j’étais là… (La Poste, mon amour) (remarquez, j’ai découvert pire : Adrexo, sous-traitant de La Poste… eux je ne veux même pas en parler, ce serait dangereux pour ma tension)

Mais pour une fois, le saint patron des colis était avec moi et le DVD est arrivé hier sans encombres, juste à temps pour ma chronique de la semaine, c’est un signe, il est temps de vous parler de Mrs Miracle.

Mrs Miracle est un livre de Noël… (pas la saison dirons les râleurs. M’en fiche, c’est un livre doudou, et il n’y a pas de saison pour ça) (si vraiment cela vous perturbe, vous pouvez toujours prendre votre agenda et noter soigneusement, à décembre prochain : lire Mrs Miracle puis regarder le film)

En prime, les acteurs principaux sont James Van der Beek, le cher Dawson de mon adolescence (enfin cher si j’avais été fan de la série, mais on va faire comme si) et Erin Karpluk, Erica dans Being Erica (dont je suis réellement et totalement fan, pour de vrai et depuis peu)! Avec un casting pareil, j’étais convaincue que le film ne pouvait pas être mauvais…

Et je ne me suis pas trompée! Certes, il ne raflera pas 9 statuettes aux prochains Oscars, mais il est fidèle à l’histoire du livre (avec tout de même les quelques petits détails de rigueur que seul le fan fidèle saura détecter), et il parvient très bien à nous en traduire l’ambiance…Reba tient une agence de voyage, elle a renoncé à tous ses rêves de gloire sur les planches d’un théâtre pour la « réalité » et a apparemment quelques tensions avec sa famille.Seth peine à élever ses jumeaux de 6 ans depuis la mort de sa femme. Pas matériellement, non, Seth est architecte, et sa maison est digne de figurer dans un magazine de décoration (si on ne regarde pas trop le bazar que peuvent mettre deux enfants lâchés dans un salon). Mais il a un sérieux problème d’autorité, et toutes ses gouvernantes rendent leur tablier plus vite que leur ombre. (entre nous, je trouve qu’elles ne sont pas bien résistantes ces gouvernantes, mais c’est parce que je me souviens de La mélodie du bonheur et de ces charmants enfants Von Trapp, cela remet tout de suite les choses en perspective!)

Enfin, Seth a donc un problème de gouvernante et l’agence qui les recrutait pour lui ne veut plus en entendre parler. En prime, Noël approche, les enfants vont participer au spectacle de Noël à l’école, ce qui implique de les conduire aux répétitions, non, vraiment, c’est la galère!

Si ce livre était du pur cliché, Reba, pour une raison X, Y ou Z, perdrait son emploi et se retrouverait obligée d’accepter le premier job qui passe par là, donc gouvernante, et serait tellement géniale instinctivement que Seth tomberait sous son charme en 48h et qu’après une semaine, hop, livre terminé, ils seraient fiancés. (ne rigolez pas, j’ai vu ce film il y a quelque temps, je n’arrive pas à me souvenir du titre, c’est dire si cela m’a marquée!)

Mais ce livre fait appel à un autre genre de cliché : les miracles. Pas les miracles à la baguette magique, genre conte de fée et phénomènes paranormaux, ouvrage à ranger fermement dans l’étagère des livres fantastiques, non juste une pincée de magie qui effleure subtilement l’histoire, donnant aux personnages le petit coup de pouce nécessaire pour qu’enfin, ils sortent du marasme qui les emprisonnait.

Entre donc en scène Mrs Emily Merkle, une charmante vieille dame que les enfants surnomment aussitôt Mrs Miracle. Il faut dire que elle, elle sait y fait et ne se laisse pas impressionner par leurs bêtises… Et surtout, c’est elle qui saupoudre l’histoire de ces petites touches qui lui donnent tout son charme!

On comprend très vite que Mrs Miracle a des intentions cachées en ce qui concerne Seth et sa petite famille. En ce qui concerne Reba aussi d’ailleurs. A commencer par faire en sorte que ces deux-là se rencontrent. Comment? Eh bien je vous laisse le plaisir de le découvrir, car Mrs Miracle ne fait jamais rien simplement, elle use de stratagèmes tous plus subtils et ingénieux les uns que les autres. Et d’un soupçon de magie quand la stratégie ne suffit pas…

Finalement, si ce livre (et ce film) racontent la jolie histoire d’amour entre Reba et Seth, le personnage principal reste Mrs Miracle. Qui est-elle, pourquoi est-elle là? Mystère et boule de gomme (ou de Noël en l’occurrence)!

Même si c’est le printemps, même si les arbres bourgeonnent et que les fleurs pointent le bout de leur nez un peu partout, l’esprit de Noël qui se dégage du livre fonctionne parfaitement et pour une fois qu’une romance est bien adaptée en film, je me devais de partager cet événement avec vous… Oui, ne faites pas semblant, je sais bien que vous êtes tous suspendus à mes avis avisés. (oh la belle allitération) (oui, j’ai des restes de littérature) (et j’ai envie de frimer) (et de croire que vous n’attendiez que ce post pour connaitre Mrs Miracle) (et d’arrêter avec les parenthèses) (je suis fatiguée en même temps j’ai des excuses) (maintenant j’arrête, promis…)

Donc, si vous connaissez et aimez l’univers de Debbie Macomber, n’hésitez pas!

Et sur ces bonnes paroles, je vous annonce que nous avons officiellement parlé de tous les auteurs (si ce n’est tous les titres mais ne désespérez pas) du Top 15…

Bonne lecture,
Chi-Chi

Lovely Complex

Pour Noël, le prince m’a offert la série complète du Manga « Lovely complex ».

Petite série de type Shojo sortie en 2007, je l’avais visionné sur les conseils du prince lors de mon arrivée à Paris, juste au moment de ma rencontre avec Chi-Chi (émotions, émotions). Et déjà à l’époque, j’avais beaucoup aimé.

Et puis régulièrement, je me disais que c’était une série que je regarderais bien à nouveau. C’est court pour du japonais (un peu moins d’une vingtaine d’épisodes), il y a une fin (et pas un truc pourri à la HIMYM) (les initiés comprendront), et c’est à mourir de rire du début à la fin (à tel point que c’est le prince qui me l’a conseillé!) (donc complètement compatible avec la virilité irradiante de votre conjoint mesdames!)


Le pitch? Risa, 1m70, se trouve trop grande. Otani, 1m56, se trouve trop petit. Otani et Risa se chamaillent non-stop. Pendant l’été, ils tombent amoureux de deux autres personnages et décident de s’allier pour les séduire…


Bien entendu, cela ne se passe pas aussi facilement que prévu!

Seul bémol, il n’existe pas en français, et je l’ai en japonais sous-titré anglais. Mais c’est mon côté hipster (j’ai rechaussé mes lunettes et mon gilet imaginaire, héhé).

Bon visionnage!
Tam-Tam

Satisfaction

Réédition du 24/02/2011
Le néophyte pense souvent que romance = Harlequin = histoire à l’eau de rose gnan-gnan et pas très intelligente. Et c’est vrai que parfois, c’est le cas, comme avec SFALO, Carissa, Hiawatha ou Sophie… Mais Harlequin, c’est aussi la maison d’édition de Kristan Higgins! Preuve s’il en est qu’il ne faut jamais généraliser…
Des romances ratées, on en trouve chez tous les éditeurs finalement… Et je vais aujourd’hui vous parler d’un livre édité chez Avon (filiale de Harper Collins, et qui publie notamment Eloisa James et Julia Quinn). Livre qui concentre un nombre si important de phrases ridicules et de clichés que je n’ai pas réussi à dépasser la page 4. Peut-être ai-je eu tort, peut-être l’histoire est-elle merveilleuse, indépendamment de cette mauvaise première impression, je ne le saurais jamais !

Une fois n’est pas coutume, vous aurez droit à l’extrait des premières pages, disponible sur le site de l’auteur…

Sleeping single in a double bed? Then think pink, the color of love and romance! Wear pink to attract your Mr. Right – shell pink, rose, magenta, any hue will do. Snuggle between pink sheets, nosh on pink foods, and splash the doorway over your bedroom with passionate pink paint. When you’re ‘in the pink’ you won’t need to go looking for love, honey; it’s smack right into you! »
Georgiana Mundy’s Feng Shui For Lovers

Ouverture sur un extrait du best-seller de notre héroïne, « Le Feng-Shui pour amoureux ». Où elle nous conseille de penser rose pour attirer les hommes. Rose dragée, rose pâle, rose fuchsia, rose magenta, n’importe quelle nuance fera l’affaire. Et au passage, repeignez votre chambre en rose, investissez dans des vêtements roses et ne mangez plus que des aliments roses. A cet instant, je réalise ce qui manque à ma vie : les draps de mon lit ne sont pas roses! Et c’est sur, il a suffit de quelques lignes pour me convaincre, je crois qu’en réalité, tous les hommes sont attirés par le look barbe-à-papa d’une folle qui ne se nourrirait que de chamallows et de fraises Tagada (manger sainement, c’est pour celles qui veulent rester célibataires)…

Chapter 1

A bell pinged, and the set of double doors slid open. Stepping inside the empty elevator, Ethan Darling thumbed the button for the thirty-first floor, then crossed his arms and leaned his shoulder against the cherry wood paneling, watching as the polished steel panels begin to glide quietly together.
« Wait, wait, wait! »
Fingers fluttered between the closing doors like a frantic butterfly.

Ethan Darling, notre héros, est dans un magnifique ascenseur, dont aucun détail ne nous sera épargné : lambris en bois de cerisier ciré, portes en acier poli qui glissent silencieusement l’une vers l’autre, accompagnées par le tintinnabulement délicat d’une clochette (où comment remplir du vide avec rien)… Et des doigts qui s’agitent entre lesdites portes comme un papillon désespéré. Comme. Un. Papillon. Désespéré. Comme un papillon désespéré !!! J’espère que vous ressentez bien tout le désespoir du papillon en cet instant…

Without thinking, Ethan thrust his hand through the narrow gap, curling his fingers around the edge of the cool metal door at the exact moment a soft pink blur shot into the car and slammed into his chest, knocking him back a few steps. Her forehead conked him on the nose, sending a sharp pain up between his eyes, momentarily blurring his vision.
She was either a klutz or a clever assassin. Before he could decide which, her heel crunched down on his right foot, and he clenched his jaw to keep from calling her a very ungentlemanly name. Her abrupt movements caused her gigantic shoulder bag to gain the momentum of a wrecking ball, and as it headed directly for his nuts, he jerked his hips back just in time to salvage his manhood.

Première rencontre sportive entre Barbie et Ken, Barbie profitant de l’occasion pour casser le nez de Ken, lui écraser les orteils et faire une tentative de castration à coup de sac à main, tentative évitée  de justesse par les réflexes incroyables de Ken (oui, l’héroïne blonde habillée en rose, je suis désolée, c’est Barbie, et donc son héros ne peut être que Ken!). Bien sur, le tout se déroule en 3 secondes top chrono, et Ken pense que Barbie doit être une tueuse super-entrainée ou une sacrée maladroite. Ken a de l’humour. Une tueuse, c’est toujours la première chose qui me vient à l’esprit quand je me fais attaquer dans un ascenseur (ce qui m’arrive tous les jeudis à 14h30, pour information).

Somewhere along the line, he’d grabbed her shoulders and pulled her against his body to keep them both from falling. Through the fabric of his suit jacket and shirt, he felt firm muscle, solid bone, and warm feminine flesh where her boobs and belly met his torso.
Her head lowered, she was panting hard, and had looped her arms around his neck to steady herself. Anybody entering the elevator would have sworn they were lovers locked in a passionate embrace – unless they happened to notice the look of agony mixed with the ecstasy on his face.

Ken, malgré une douleur insoutenable, affiche sur son visage une expression proche de l’extase. Deux questions s’imposent à ton esprit, lecteur : comment sait-il que son visage exprime l’extase, et pourquoi une telle expression ? Eh bien il le sait car, comme tout bon héros de romance qui se respecte, il a un rétroviseur intégré! Voilà, un tabou est brisé, vous saurez tout des héros de romance aujourd’hui. Ce rétroviseur lui est tout à fait indispensable pour savoir ce que reflète son expression à tout instant (sinon, on ne sait jamais, il pourrait croire qu’il est en colère quand il a sommeil, ou qu’il est heureux quand on le menace de mort. Et avouez, ce serait embêtant pour la logique de l’intrigue). Et s’il est en extase, c’est car il est tout troublé dans son petit corps par la présence de Barbie, dont les bras sont entortillés autour de son cou (Barbie est une pieuvre en fait).

For a moment, the compartment grew quiet while he stared down at the top of her head. Finally, he murmured thinly, « You hurt? » She kept her head bent as she disentangled her arms from around his neck and pushed herself off him. In a husky voice, she whispered, « I’m embarrassed. »
He dropped his arms to his sides, suddenly not knowing what to do with them. Her body had fit him so perfectly, felt so good, he was almost sorry their little skirmish was over.
Running her fingers through her glorious tumble of long brown hair, she tried to smooth the tangled mass, but only succeeded in galvanizing his attention. Ms. Knockout was really a knockout.

Oups, Barbie est toute embarrassée, elle n’ose pas regarder Ken, elle se tortille et se tripote les cheveux. Barbie a 4 ans, 4 ans et demi les bons jours…

Finally she raised her face, their eyes locked, and she rushed, « You’re hurt! I hurt you! Oh, God, I’m so sorry! » She lifted her hand as if to touch his cheek, but seemed to think better of it, curled her fingers in, and lowered her arm.
« I’m fine, » he bit out, realizing as he did so, that the pain in his side had flared up again. Maybe his abrupt movements had irritated the scarring, but suddenly, the wound burned like hell, and it was all he could do to keep from snapping at her to leave him the hell alone.
She examined him more closely. « But I see pain there, in your eyes. Are you sure I didn’t— »

Barbie est désolée, Ken, lui, a très très mal… Lecteur, à cet instant, tu apprends qu’il a une blessure qui lui fait super mal (crédit blessure mystérieuse) et qu’il ne veut pas l’avouer, non non il va top bien (crédit virilité). Mais Barbie est une fille intelligente, elle ne s’en laisse pas conter, non non, elle peut lire la douleur, juste là, dans ses yeux. Oui, parfaitement, Barbie possède un super pouvoir, elle peut lire la douleur dans les yeux de Ken. Pas dans sa grimace, pas dans la façon dont il se tient, non, dans ses yeux.Je suis près de jeter l’éponge (et Georgie et ses jupons roses et Ethan et sa virilité mystérieuse en émoi avec)…

« Positive. » He wanted to clutch his ribs, but didn’t make a move.
A warning bell sounded, and he realized her purse had dropped into the open doorway, preventing the doors from closing. He reached past her to pick it up, the bell ceased ringing, the doors slid together, and the elevator began to rise.
Finally, he thought with relief as he handed the handbag to her.
She smiled sheepishly up at him. « I, um, I hope I didn’t cause any damage when my bag hit you. »

L’ascenseur repars, et là, Barbie choisit cet instant pour demander si son sac a causé des dégâts là où il a frappé. Mais si, souvenez-vous, le sac à main a essayé de castrer Ken, à l’insu du plein gré de sa propriétaire, et seuls les réflexes surhumains de notre héros ont permis de préserver l’avenir de l’humanité, et la descendance que nos héros voudront surement avoir un jour (non, pitié, n’essayez pas de vous reproduire !!!).

He shrugged, noticing the deep brown of her irises, sort of like melty pools of chocolate. Her lashes were dark, too, and sooty, making her eyes appear languid and mesmerizing. For a couple of seconds, he totally forgot how to breathe. If his heartbeat wasn’t set on automatic, he’d’ve needed jumper cables to get it going again.

Arnaque sur la marchandise, Ken nous dit que Barbie a les yeux qui ressemblent à des piscines de chocolat fondu, or je sais de source sure (ma petite cousine) que Barbie a les yeux bleus!L’auteur tente de nous vendre une contrefaçon, il est temps de fuir!!!D’autant que Ken a le cœur sur pilote automatique, et qu’il a bien peur que le regard de Barbie ne lui fasse tant d’effet qu’il faudra des câbles de batterie pour le faire repartir. Je comprends, moi aussi quand j’ai appris que Barbie était une usurpatrice, cela m’a perturbée…

Pardon mes chers lecteurs, je (et vous) ne saurez jamais la suite de cette histoire. Nous en sommes en bas de la page 3 et déjà, j’ai atteint mon quota de phrases et images stupides par livre, les quelques neurones qui ont survécu au poids des ans ne se remettraient pas de 200 pages supplémentaires au même rythme…

Mais je partage tout de même avec vous une triste nouvelle : Tam-Tam m’a demandé de vérifier la fin, et j’ai le regret de vous annoncer que Ken et Barbie n’ont pas entendu mes supplications, elle est enceinte. L’humanité est perdue…

Chi-Chi

Le rap des princesses

 

Traduction :

 

ANNOUNCER:
Snow White versus Elsa! Let the rap battle begin!

Blanche-Neige versus Elsa, que le duel commence!

SNOW WHITE:
Ce n’est pas du chiqué, et mon but ici est de dire la vérité
Je vais faire de l’effet et tout déchirer
J’ai une étoile sur le Hollywood Walk of Fame
C’est vraiment trop bête que tu ne puisses pas en dira autant
Je suis la 1ere princesse, tu n’es qu’une copie d’une copie
Je suis en porcelaine et parfaite, et tu es mal peignée
Je suis fragile mais agile, jamais fâchée
Je suis mignonne, tu peux chanter mais je suis un vrai cadeau, la meilleure

ELSA:
Pour qui te prends-tu pour vouloir me marcher dessus?
Une bécasse inutile avec une carence en vitamine D
Tu ne sais rien faire, tu ne penses qu’a ton apparence
Et on pourrait parler de ce que tu fabriques avec tes sept nains?
Je t’ai entendu chanter, c’est un gazouillement trop aigu
Tu es une endormie

SNOW: Tu es une râleuse

ELSA: Tu es une andouille coincée
Ce comportement de petite souris timide est un très mauvais choix
Je peux te rendre sourde par la seule puissance de ma voix

SNOW WHITE:
Ca tu peux le dire, tu ne chantes pas, tu cries
Au moins maintenant je n’entends plus tes calomnies
Tu aurais pu partager ton deuil avec ta sœur,
Mais non ! En fait c’est toi qui a le cœur gelé.
Tu es égoïste, tu te racontes des histoires
Tu aurais pu agir différemment mais comme une diva, tu as tout raté
Quand à tes pouvoirs, ils n’ont pas l’air très impressionnants
Tu t’es construit un château entier avec nulle part ou s’asseoir
Est-ce que c’est vraiment de la magie si quand tu es « libérée »
La seule chose qui bouge c’est la neige et la glace ?
Je parle avec les animaux, ça fait toujours de l’effet
Tu n’es qu’une souffleuse de neige blonde dans une robe à paillettes

ELSA:
C’est bien vrai, je joue avec de la neige, et personne ne le fait mieux que moi
Ce qui veut dire que je te contrôle, puisque c’est ton nom idiot
Et qui est assez bête pour manger la pomme que lui donne une inconnue ?
Et qui a besoin qu’un homme l’embrasse pour la sauver ?
Je suis douée, forte, célibataire et tellement indépendante
Tu es une bien mauvaise inspiration alors que je suis merveilleuse
Tu es révolue, oubliée, eh oui, le temps qui passe est cruel
Je suis la plus moderne, la plus audacieuse, et littéralement la plus rafraichissante
Alors pousse toi de la, disparais et vas te trouver une maisonnette à nettoyer
Tu n’es qu’une princesse écervelée, et je suis une p*** de reine !

Et si on se glissait sous les couvertures?

En littérature féminine, la couverture est un sujet vaste qui fait débat. Il y a ceux qui assument les couvertures rose bonbon avec des hommes au torse musclé luisant dans le soleil couchant. Et puis il y a ceux qui déclarent « plutôt mourir que de me laisser surprendre un tel livre à la main ! ». Déchainer les passions de cette manière, cela donne à réfléchir.

J’aimerais vous dire que cette réputation n’est pas fondée et  qu’il s’agit d’une conspiration visant à discréditer le genre, mais ce serait malheureusement mentir. A la vision de certaines couvertures, je ne peux parfois que me demander si le graphiste daltonien n’a pas été victime d’une intoxication alimentaire au moment de la création tant la couverture rassemble toutes les conditions pour faire tourner de l’œil les lecteurs les plus aguerris. Et je ne parle même pas des couvertures sirupeuses des années 80, 90… A croire que parfois, la couverture semble dire « surtout n’essaye pas ce livre ! ».

Heureusement pour le genre, l’histoire n’est pas fonction de la couverture, et bien des diamants ont été découverts sous une couche de kitch saupoudrée de mauvais goût – il n’y a pas si longtemps, sur les couvertures de l’éditeur J’ai Lu, le héros portait invariablement un mulet et tenait l’héroïne dans une position que même une doctorante en gymnastique avec option contorsion ne pourrait tenir plus d’un ¼ de seconde.

Pour parfaire mon argumentaire, je vous propose de vous glisser sous cinq couvertures sélectionnées par mes blanches mains dans la pile de livres que j’ai lu ces derniers jours. Les histoires seront-elles à la hauteur de la couverture ? Aurais-je dû fuir à la vision de l’œuvre graphique se présentant à moi ?


La couverture de « This Duchess of Mine » d’Eloisa James nous présente l’élégante main et le décolleté avantageux de l’héroïne, Jemma. Le corsage de la robe ne laisse aucun doute quant à la nature de l’histoire. Il s’agit d’un historique. Jusque là, l’histoire tient les promesses de la couverture. Dans certains livres en VO, la sur-couverture, celle qui se présente à nous au moment de l’achat, n’est qu’un leurre qui dissimule souvent une scène bien plus osée. Ici, vous pourrez découvrir le couple à demi-nu s’enlaçant lascivement sur la première de couverture. L’homme est beau, la femme sensuelle. Mais voyons à présent si toutes les informations rassemblées seront confirmées par la lecture…

Après plusieurs années passées en France, Jemma, Duchesse de Beaumont est de retour à Londres. Elijah, son mari, a besoin d’un héritier, mais elle n’acceptera de l’accueillir dans le lit conjugal qu’à la condition qu’il la séduise. Le Duc est un homme aux responsabilités considérables. Figure de proue de la chambre des Lords, il prend son rôle et sa position très au sérieux. Défendre la cause des plus humbles, rallier la majorité à sa cause, il sait faire. Mais lorsqu’il ne s’agit plus de politique, mais d’affaires de cœur, cela se complique.

Pour une première couverture, c’est une réussite. L’histoire est très élégamment écrite, l’héroïne a du cran et du style. Comme toujours chez Eloisa, l’intrigue est finement menée, et la relation entre les personnages se travaille. Un très bon moment passé avec le Duc et la Duchesse de Beaumont.

Cohérence de la couverture avec l’histoire : 4/5 (parce que sur la première de couverture, l’héroïne a un balayage californien dans les cheveux quand même !)


Passons au deuxième livre, A Rake’s Guide to Pleasure de Victoria Dahl. Sur la couverture, un couple s’enlace dans une surabondance de satin violet. Mes yeux ont mal, mais l’idée générale (confortée par le titre lui-même) est qu’en lisant ce livre, je découvrirais l’éveil des sens de l’héroïne.

L’histoire raconte la rencontre entre Emma Jensen, alias Lady Denmore, jeune femme sans le sou élevée par un père à la réputation plus que douteuse, et du Duc de Somerhart, dit Hart pour les intimes, « rake » notoire. Emma doit rassembler suffisamment de fonds pour s’assurer un avenir confortable à la campagne. En bonne héritière de son joueur de père, elle décide de gagner son argent au jeu et se fait passer pour une scandaleuse veuve tandis qu’elle dépouille les jeunes aristocrates qui ont le malheur de parier avec elle. Hart est intrigué, et décide de poursuivre de ses assiduités la jeune fille. Cette dernière veut garder son secret pour elle, mais l’attraction qu’elle éprouve pour le Duc lui fait prendre des risques…

En commençant ce livre, j’imaginais que j’aurais le droit à de la sensualité, à des scène coquines écrites avec art. C’est ce que la couverture me promettait du moins. Du satin violet, quelle décadence… Malheureusement, l’histoire n’est pas aussi sexy que la couverture. J’en attendais plus.


Cohérence : 2/5


Contrairement à l’histoire précédente, où la couverture me laisse sur ma faim, Wicked Intentions, d’Elizabeth Hoyt, affiche une couverture assez sobre (sur l’échelle de la romance, elle n’est pas non plus d’une classe folle, nous sommes d’accord). Une femme s’enfuit dans une rue éclairée par un lampadaire. Vêtue d’une robe satinée dorée (les graphistes ont un truc avec le satiné, décidément) et d’une longue cape à capuche. On la sent « aux abois », tentant de fuir en gardant son identité secrète. 
Mon imagination est très fertile. C’est fou, je sais.

Rien ne laisse présager la sensualité qui va se dégager de la relation entre les deux héros. A part peut être la première de couverture, où la robe dorée se voit remontée jusqu’à la taille, dévoilant une longue jambe satinée qu’un homme à la carrure imposante explore pour prendre possession du corps alangui de l’héroïne… Et pourtant, entre Lazarus Huntigton et Temperance Dews, les étincelles vont crépiter. Elizabeth Hoyt est d’ailleurs une coutumière du fait. Le côté sombre du héros, l’héroïne avec la tête sur les épaules, la rencontre, le meurtrier à démasquer… Un cocktail de sensualité qui n’est finalement suggéré que dans le titre.

Une couverture qui au premier abord ne m’a pas fait spécialement envie, mais une auteur que je connais. L’histoire est la première de la série « Maiden Lane ». Il va sans dire que les autres tomes trouveront le chemin de ma bibliothèque, couple enlacé sur un fond rose dragée ou pas…
Cohérence : 3/5 (mais un livre tellement bon…)


Passons au quatrième, et abordons un peu le contemporain avec Something about you (Mon ange gardien) de Julie James. Un couple est présenté sur la couverture. L’homme en costume pose une main possessive sur la chute de rein de la femme mise en valeur par une robe fuchsia au décolleté dorsal très avantageux. Après une étude plus approfondie, la femme a une french manucure et porte des bijoux couteux, l’homme est en costume gris souris à fines rayures blanches.

Voyons à présent ce que l’histoire nous révèle… Cameron Lynde, assistante au bureau du procureur de Chicago, se retrouve bien malgré elle témoin d’un meurtre alors qu’elle passe la nuit à l’hôtel. Le FBI est sur l’affaire et l’agent en charge est Jack Pallas. Ils se connaissent, et entre ces deux là, ce n’est pas l’amour fou. Il y a 5 ans, un différent entre les deux a abouti à la mutation disciplinaire de Jack. Ce dernier a la mémoire longue (et de belles œillères si vos voulez mon avis…), mais rien de tel qu’un meurtrier pour vous donner le sens des perspectives.

Donc si j’ai bien compris, la femme qui sur la couverture ressemble à une actrice le jour d’une première « red carpet » serait Cameron ??? A d’autres !!! La couverture crie au couple glamour d’une romance contemporaine, pas au couple qui se forme sur la brèche d’une arrestation de meurtrier. Après, le roman se lit facilement, Julie James nous offre comme toujours des dialogues délicieux à l’humour acéré. Mais une fois encore, sous la couverture, ce n’est pas ce qui m’avait été promis…

Cohérence : 3/5

PS: ce dernier vient d’être édité aux édition j’ai lu, et je dois avouer que j’aime particulièrement la couverture française, voyez donc…


Finissons en beauté avec The Kept Woman de Susan Donovan. Voilà typiquement un livre que j’ai acheté pour la couverture. C’est assez rare pour que je me permette de le souligner. De longues jambes sexy qui sortent d’une baignoire, une main qui tient une Margarita avec désinvolture. Un fond bleu avec des bulles. Une illustration pétillante qui annonce « comédie romantique contemporaine ». Et sous la couverture, c’est exactement ce que l’on trouve.

Samantha est épuisée. Depuis que son mari l’a quitté en lui laissant toutes ses dettes à payer, elle n’a plus une minute pour elle avec son travail et ses 3 enfants (dont l’un d’entre eux en plein apprentissage de la propreté). De son côté, Sam est un politicien dans le vent qui souhaite rassurer ses électeurs et afficher une image plus responsable et adoucir sa réputation de play-boy. Le plan? Samantha et ses enfants poseront comme la nouvelle famille du politicien, le temps de gagner l’élection au Sénat qui se profile. En contrepartie, les soucis financiers de Samantha seront résolus et elle pourra enfin prendre 3 minutes pour se détendre. Comme tous les plans bien calculés, ce dernier ne prévoit pas le facteur humain, pour le plus grand bonheur du lecteur.

Une romance pleine de légèreté et d’humour, facile à lire un dimanche pluvieux. Et avec le mois de février qui s’annonce, vous n’aurez pas trop d’un livre remplissant ses critères!

Cohérence 5/5

Bilan de mon expérience, sur 5 livres, j’en conseillerais seulement 4. Pourtant, seulement 2 couvertures semblent réellement remplir leur office. 
J’ai appris avec les années à ne plus faire attention à la couverture des romances, pourtant une part infime de moi-même y reste sensible. Si je fais parfois abstraction du kitch et du satiné, je ne peux que me désoler à la vision des désastres graphiques sortant encore de l’imagination des responsables de collection.

Un jour je vous parlerais des perles des collections françaises, mais en attendant, bonne lecture!

Tam-Tam

Bons baisers du vampire

histoire-de-vampires

How to marry a millionaire vampire? Comment épouser un vampire millionnaire? Vaste question hein?
Kerrelyn Sparks, je crie au scandale. Parce que j’ai bien lu tout le livre, et s’il y a bien un mariage à la fin, je n’ai pas vraiment l’impression que c’était le but du livre (se marier à un vampire). Alors une fois n’est pas coutume, mais le titre francophone « Bons baisers du vampire » est finalement plus proche de la réalité.

Sinon, ce livre, comment vous en parler…
Disons que si la romance n’est pas une des plus transcendantale que j’ai pu lire. Qu’est-ce que j’ai ri! C’est simple, cette lecture n’a pas été ponctuée de couinements – Note1 : les couinements de la lectrice sont autant d’indicateurs de la qualité de la romance-  mais de crises de rire à ne plus savoir comment s’arrêter. Note 2: le rire est très important aussi.

Il existe d’ailleurs un ratio entre les couinements et le rire qui donne la romance parfaite. C’est un peu le Fibonacci de la romance si vous voyez ce que je veux dire (Melwasul, celle-ci, elle était pour toi), le nombre d’or et ratio parfait! Mais je m’égare… Revenons-en à notre livre, qui, à défaut d’atteindre le nombre d’or, m’a fait rire aux larmes dès le premier chapitre. Et pour plus de lisibilité, vous trouverez une nouvelle sorte de ponctuation dans cet article. Envisagez-là comme une suggestion royale *rires*.

Roman Draganesti est un vampire. Dans une autre vie il était moine *rires* (non parce que c’est quand même bien marrant d’imaginer un vampire bad-ass avec une soutane et une tonsure, avouez). Maintenant il est à la tête d’un empire industriel et scientifique car c’est à son cerveau fécond que l’on doit le sang synthétique *rires* (la fécondité du cerveau des immortels me fera toujours rire).

Et par une belle nuit, son comité en recherche et développement lui présente une poupée en plastique dont l’objectif et de se substituer au corps humain lors du repas vampiresque. *rires* *larmes de rires* (il vous faut imaginer une poupée en plastique pour homme solitaire, qui dispenserait du sang, car au lieu d’avoir été munie des « atouts » qui en font un objet pour adulte, elle a été conçue avec un système de tuyaux qui reproduit le système sanguin. Histoire que nos amis les vampires puissent avoir la sensation de mordre quand ils boivent leur sang synthétique) *rires* (oui, encore).

Et monsieur le scientifique en charge, tellement fier de son truc, demande au big boss d’être le premier à « essayer » *ricanements irrépressibles* (juste imaginez le dialogue). Sauf que cela ne se passe pas comme prévu et Roman y perd une dent *rires* car poupée et son plastique n’a pas été testés « en épaisseur » *gloussements de dinde* (je crois qu’à ce stade, je n’ai même plus besoin de vous expliquer pourquoi j’étais pliée). Voilà donc nos 3 vampires en chasse d’un dentiste ouvert la nuit…

Parce que voyez vous, c’est important une canine pour un vampire (il parait), et je vous laisse imaginer le héros en train d’ordonner à son second (un écossais en kilt) (avec accent) de lui trouver un dentiste tout en zozotant à qui mieux mieux, alors que le scientifique se confond en excuses…

Arrivée à ce stade là (genre page 15 hein…), j’étais tellement morte de rire que j’en pleurais et que je savais d’ores et déjà qu’entre moi et la sexytude du héros, c’était mort. Mais je n’avais qu’une hâte, continuer…

Nos trois compères trouvent donc une dentiste, qui se trouve être l’héroine (oui, c’est plus pratique quand même). Et par un très heureux jeu de hasard, Shana Whelan se voit sauvée d’une tentative d’assassinat par un Roman assez pressé d’avoir recours à ses talents de dentiste.

Mais c’est sans compter sur la phobie du sang *rires* que la demoiselle a développé suite à ses démêlés avec la mafia russe *re-rires*. Qu’a cela ne tienne, Roman usera de son pouvoir de télépathie *mouah ce que je me marre* pour lui faire oublier les gouttes qui perlent le long de sa gencive. C’était sans compter aussi sur la volonté inflexible de la jeune demoiselle *bah voyons, rigolons encore* qui la rend totalement imperméable à toute tentative de « pénétration » phychique *mouahahahahaha*.

Et là vous vous dîtes, mais Tam-Tam spoile et ne nous prévient pas? Même pas, promis, le meilleur reste à venir (mes zygomatiques ont encore mal rien que d’y repenser). Cette romance est comme une blague à elle toute seule. C’est un discours à l’hélium, un rail de paillettes et moi en train de monter un meuble ikea, tout en même temps.

Et la virginité et son traitement ne sont pas en reste. Car vous l’avez compris, Roman était un moine dans sa vie d’avant canines. Et qui dit moine, dit chasteté. Et notre héros a réussi à garder son vœu de chasteté intact pendant tous ces siècles. Oui mesdames!

Mais ce n’était pas si dur parce qu’a défaut de connaitre les plaisirs du corps, il ne s’est pas privé de faire du « vampire sex » *ricane*. Il s’agit d’un procédé psychique où les deux partis (ou trois, ou quatre, plus on est de fous, plus on j****) s’adonnent a des galipettes mentales *rire hystérique* alors que physiquement, ils sont dans des pièces différentes *rires*. Et Roman en sexe vampire, il est plutôt doué. Genre il a un harem de vampire à demeure le moinillon!!! *gaussements de baleine*

 Mais il lui aura quand même fallu attendre Shana et son humanité irrésistible pour lui faire briser son voeu d’antan. *Tam-Tam est en mode dindon, vous l’avez perdue*

*inspire*
*rire incontrôlé*
*expire*
*essuie une larme au coin de son œil*
*inspire*
*soupire un bon coup*

Faisons un bilan:
Clairement, cette romance vampire se trouve à des années lumières du Fibonacci de la romance (poupée, dent, moine, sexe vampire, harem)(Tam-Tam et la maitrise du mot clé).
Clairement, j’ai travaillé mes abdos comme jamais.
Et clairement, je me suis tellement amusée à la lecture que j’ai mis la suite dans ma PAL.

Bonne lecture?
Tam-Tam

Une chance d’aimer


(Réédition du 03/01/2011)

Pour accueillir cette nouvelle année, j’ai décidé de tenter une expérience…
Chi-chi nous régale avec ses chroniques acides sur les Harlequin des années 80 trouvés dans les rayonnages obscures des bouquinistes. J’ai pour ma part décidé de commencer l’année avec le cru janvier 2011 de la collection Harlequin.

Tel un grand reporter, j’ai bravé l’inconnu et la neige pour la gloire de la connaissance et l’avènement du happy-end !

Il fait donc -15°C dehors, j’enfile mon manteau, mon bonnet et mes gants et affronte la bise mordante de ce 1er janvier. Dans la Gare de Metz, les voyageurs portent tout comme moi les stigmates d’une nuit assez courte. Tout est fermé. Il n’y a pas à dire,  une gare un 1er janvier vers 18h, c’est à la limite du glauque. Fort heureusement, le Relay est ouvert. Les Harlequin sont sur le rayonnage du fond, presque par terre. Je m’accroupis et observe les titres sur la tranche.

« Un toit pour Noël » est en retard de quelques jours… Je me rabat sur « Une chance d’aimer » à la couverture très évocatrice… de quoi, je cherche encore.
Un logo me précise que c’est une histoire « future maman » et un second m’indique que le roman est écrit en « grands caractères »… Nous sommes le 1er, ma dernière coupe de champagne ne remonte qu’à quelques heures, ce n’est finalement pas un mal.

Le livre fait 210 pages, je me suis dit, easy !
Si j’avais su… J’en suis venue à regretter les Jordan Hayes et autres aveugles joueurs de guitare…
C’est bien simple, je viens de fermer le livre, j’ai l’impression d’avoir bouclé un triathlon tant l’effort demandé pour ne pas hurler de frustration est grand.

Page 7 : Je rencontre le héros. Mark est dans l’outback australien et repense à l’héroïne avec laquelle il a eu une aventure qu’il a rencontré il y a 6 semaines lors du mariage d’un de ses amis à Londres. Déjà, ça nous pose les personnages. L’héroïne est une chaudasse… Le héros un moine qui n’a pas vu le galbe d’un mollet féminin depuis 6 semaines.
Il suffit de l’entendre parler de ses lèvres, dont le sourire aurait désamorcé n’importe quel conflit. Sophie est une arme de pacification massive !
Page 12 : Le héros reçoit un coup de téléphone. Après un dialogue de folie, Mark comprend qu’il a Sophie au téléphone. Cette dernière lui annonce qu’elle est enceinte. Mark nous rappelle que Sophie a un corps de bombasse et la ligne devient mauvaise (Vodaphone ne tient pas ses promesses).
Page 26 : Après une discussion avec sa meilleure amie, Sophie (ou Soso, pour les intimes) décide que discuter de la situation « grossesse » au téléphone, c’est un peu compliqué, qu’il vaut mieux lâcher son job 15 jours et faire 6000 km pour aller en parler en personne.
Page 29 : Mark regarde les étoiles, pense à ses amis les cowboys de l’outback, se sent lié à eux, les derniers survivants d’un mode de vie fait de bétail et de grande plaines… Je lève les yeux au ciel. Le plafond est beau, blanc, net…
Page 30 : Mark réalise que Sophie est enceinte de lui (et pas du plombier)… Le plafond est en beauté aujourd’hui…
Page 33 : Sophie, au corps de rêve, est trop fragile pour la rudesse de la vie dans les grands espaces. Il va l’appeler pour lui dire de surtout ne pas venir… Des fois que l’idée lui viendrait… Je ne les sens pas sur le même plan astral. Ils auraient dû consulter Madame Soleil, en ce début d’année, cela aurait été plus prudent !
Page 34 : Sophie arrive dans la maison déserte de Mark. Et s’étonne de ne pas le trouver. Il faudra lui dire à Sophie que lorsqu’on arrive chez les gens sans s’annoncer, parfois on trouve porte close…
Page 36 : Qu’à cela ne tienne, une fenêtre brisée plus tard, la voilà dans la place.
Page 38 : Elle déplore le fait que 6000km ont eu raison de la tenue super classe qu’elle avait prévu pour revoir Mark (quand je prends l’avion, je porte toujours un tailleur super chic et des talons aiguilles). Sophie ne privilégie pas le confort. Erreur!
Page 42 : Mark est de retour, mais il a perdu son hétérosexualité en route. Il veut un bain chaud, des draps frais…
Page 43 : Mark a un gardien écossais, Haggis. Ce dernier a disparu. Ce dernier a des parents dont l’humour est plus que douteux – NDLR le Haggis est un plat écossais composé de panse de brebis farcie.
Page 44 : Sophie découvre Mark, nu. Mark découvre Sophie, en serviette. Mark et Sophie  (ha, ha…c’est malin, j’ai la chanson dans la tête maintenant) découvrent qu’Haggis est parti pour une urgence familiale. J’ai relu la scène 3 fois, je ne sais toujours pas à quel moment il se retrouve nu. Je vous jure, il cherchait Haggis (qui n’est toujours pas un chien, mais un vrai être humain avec un cerveau et tout) et là, pouf, il est nu devant Sophie.
Page 48 : Passé le choc « anatomique » (les mots de Mark, pas les miens), le héros réalise qu’il est content de la voir et nous fait savoir qu’elle est quand même super méga bonne. Mark a passé les 6 dernières semaines avec des vaches, ça laisse des traces. Je me demande si ça se voit que Mark est content de la voir…
Page 52 : Mark va se laver (SU-PER IM-POR-TANT !)
Page 54 : Sous la douche, Mark se pose des questions…
Page 55 : Sophie trouve qu’il manque une touche féminine à cet intérieur : des fleurs, des couleurs, de belles matières… Et pourquoi pas des bougies tant qu’on y est ?
Page 56 : Mark, le retour. Habillé !
Page 57 : Ou comment Mark verbalise la question que je me pose depuis le début « pourquoi tu es là… en fait ? ». Non, parce que c’est pas qu’on est pas content qu’il y ait des mots sur le papier là et tout, mais vraiment, le téléphone, si on y réfléchit bien, c’est un peu une invention cool. Pas besoin de faire 6000km, dont une grande partie en fourgonnette postale (ça c’est pour la partie pittoresque du livre).
Page 59 : Mark demande si l’enfant est bien de lui. Sophie, espèce de gourgandine !
Page 60 : Mark décroche le rôle du mufle en insinuant que Sophie est une Jézabel de première qualité qui prend un amant toutes les semaines (après, il n’y a que 52 semaines dans l’année)!
Page 61 : Mark est un imbécile. Sophie est vénale, elle a fait 6000km pour te piquer tous tes sous ! Mais j’entends l’avocat de la défense plaider que l’héroïne n’apporte pas vraiment d’explication à sa venue en Australie (au fin fond du Queensland). Je note, je note.
Page 63 : Sophie, à court d’arguments, passe en mode lacrymal. Je suis une petite chose toute fragile (et enceinte), tu es un homme viril et intelligent, moi qui ai perdu mes neurones avec la fécondation. Protège-moi !
Page 64 : Mark a un doctorat en psychologie. Il prend Sophie dans ses bras, et tout va mieux. Elle va rester 15 jours. La décision sera prise avec tous les éléments en main. Euhhhh… La décision sur quoi si je puis me permettre ??
Page 66 : Mark est en fait un vieux pervers lubrique. La définition de « décision » serait-elle différente d’un hémisphère à l’autre ?
Page 72 : Sophie se palpe le bourrelet et fait des crises d’angoisse dans sa chambre seule le soir.
Page 75 : Coup de fil de Londres. Introduction de l’ex (que j’appellerai ici le salopard).
Page 76 : Lumière est faite sur les raisons qui ont poussé Sophie la chaudasse à se jeter sur Mark le moine lors du mariage. Le salopard se paradait alors au bras de sa nouvelle conquête. L’ego de Mark a mal.
Page 91 : Mark a laissé Sophie seule pour aller aider un voisin. Sophie découvre les émeus. Et prend peur. Elle en a marre, elle veut s’en aller. Elle n’aurait jamais dû venir…Je décide que Sophie n’a même plus l’excuse des hormones. Sophie est une cruche.
Page 99 : Mark est de retour, ou plutôt l’égo bafoué de Mark est de retour, et s’insurge du fait que Sophie ne l’avait pas prévenu qu’elle lui sautait dessus pour faire bisquer son ex.
Page 100 : J’ai envie de souffler à Sophie de lui répondre que l’argumentaire « je suis une pauvre femme délaissée et malheureuse » ne marche pas comme technique de drague, mais cette dernière nous explique qu’elle a simplement perdu ses moyens à la vue du corps magnifique de Mark. Oui, parce qu’en fait, Mark Winchester est un alias de Hugh Jackman…
Page 107 : Sophie à sa mère au téléphone. Sa mère nous révèle sans le vouloir que Sophie est une vilaine menteuse. Elle a raconté qu’elle allait passer des vacances en Australie… 9 mois de vacances, c’est bien cela ?
Page 112 : Après un interrogatoire maternel en règle, Sophie appelle en catastrophe sa meilleure amie pour la supplier de ne pas révéler sa « condition » à sa chère maman. L’illusion fait vivre, ma belle. Maman n’est pas stupide, sinon elle n’aurait pas eu le droit à un dialogue de plusieurs pages dans un roman de la collection Horizon !
Page 114 : On apprend que le petit déjeuner dans le Queensland, c’est tomates/saucisses. Je vous annonce que ma carrière de reporter ne passera pas par des enquêtes sur le terrain. Moi pour le petit déj’, c’est thé/tartine, bande de primitifs!
Page 116 : Le verbe « bisquer » fait son grand retour. Sophie veut une discussion et supplie Mark de ne pas l’interrompre avant qu’elle ait fini de lui dévoiler que si elle a eu « une aventure » c’est parce qu’il était « tellement beau ». Sophie est une argumentatrice hors paire !
Page 122 : Le passage dans la brousse/la plaine/au milieu de nul part. les héros se racontent leur enfance. Mark répare une clôture avec son corps somptueux (Hugh Jackman je vous dis !) tandis que Sophie l’observe, le regard dissimulé sous son grand chapeau (Sophie, c’est Tata Yoyo).
Page 126 : Sophie a appelé son ventre « petite fève ». La VF casse un peu l’effet escompté je pense. Je pousse un râle de douleur à force de lever les yeux au ciel.
Page 129 : Le salopard et le kangourou sont évoqués dans la même page. Aucun lien apparent, mais ce tour de passe-passe littéraire vaut bien une évocation ici.
Page 137 : Les héros se racontent leur vie. Mais de discussion sur le mode « alors le bébé naitra en Angleterre, tu le prendras pour les vacances et il portera nos deux noms », pas la moindre évocation…
Page 141 : Ce livre, c’est Martine à la ferme. Sophie découvre les chiens, les chevaux, les vaches…
Page 159 : Chapitre 8. Mark a décidé d’emmener Sophie dormir à la belle étoile.
Page 162 : Sophie n’a jamais vu d’étoiles (à Londres, elles ont disparu), Mark lui montre la constellation de la Grande Ourse (qui ne se voit pas dans l’hémisphère sud) et un satellite (qui est sans doute la chose la plus romantique qui soit).
Page 163 : Sophie repense sa vie dans les terres désertes du Queensland, éblouie par l’intelligence de Mark et la lueur de la Grand Ourse sans doute…
Page 165 : On aborde ENFIN la question de l’enfant à venir et l’objet initial de la visite. Il était temps.
Page 167 : Sophie imagine sa vie sans les étoiles, sans les émeus, sans Mark (dans cet ordre s’il vous plait).
Page 168 : Sophie veut que Mark la prenne dans ses bras
Page 170 : Mark remporte le prix de la réplique la plus sexy avec son « Moi aussi, je perds tous mes moyens avec toi ».
Page 174 : Sophie reste.
Page 176 : Sophie sera décoratrice d’intérieur.
Page 177 : Mark et Sophie vont jouer au papa et à la maman.
Page 178 : Il est décidé que la chambre conjugale sera rose et rouge. Mark est gay.
Page 190 : Un problème survient. Sophie part à l’hôpital. Suspense de folie.
Page 193 : Sophie a une belle poitrine (on avait oublié à quelle point cette femme était un bombe).
Page 194 : Sophie a perdu le bébé.
Page 197 : Sophie quitte Mark.
Page 199 : La vie de Sophie est finie. C’est elle qui le dit, pas moi… gna, gna, gna…
Page 205 : La mère de Sophie a un instinct maternel de sniper. Elle a senti que sa fille allait mal. Mark lui annonce la mauvaise nouvelle, ainsi que la séparation.
Page 206 : La mère de Sophie a un doctorat en psychologie elle aussi. Elle a une « discussion » avec Mark. Je suis pleine de confusion. C’est quel type de « discussion » ?
Page 212 : Sophie sort de l’hôpital et part pour l’aéroport.
Page 213 : Mark aime Sophie.
Page 214 : Sophie aime Mark. Elle reste avec lui. Ils vivront avec plein d’animaux et plein d’enfants.

Fin.
Je referme le livre, en sueur.
214 pages… Une histoire avec du suspense de malade. Des héros beaux. Un pays où les étoiles brillent dans le mauvais hémisphère. Une démission d’un boulot à Londres qui ne sera jamais évoquée… J’aime (en vrai, il reste du champagne d’hier, ça fait tout passer le bon champagne).

Tous mes vœux de lecture pour 2011!
Tam-Tam

Au royaume merveilleux de Disney – Mulan


(Réédition du 20/12/2010)
Restons un peu dans le thème « Noël et vacances », pour parler aujourd’hui de Disney, le meilleur ami des grands et des petits (surtout des grands qui veulent se débarrasser de leurs petits pour déguster le foie gras tranquilles)…
Comment, me direz-vous, on parle dessins animés sur un blog de lecture, est-ce possible??! Mais, mes très chers, la plupart des Disney sont des livres à l’origine, ne le savez-vous pas? Dans le cas de Mulan, une ancienne légende chinoise, comme le contexte de l’histoire ne l’indique pas du tout… Et puis c’est probablement le plus hilarant de tous, rien que pour cela, nous ferons une entorse à la règle… Pour nous en parler, accueillons aujourd’hui une nouvelle guest-star. qui présente la particularité de le connaitre ce film PAR CŒUR (littéralement, j’ai assisté à ce prodige plusieurs fois)… Merci de faire un triomphe à notre Petite Lady préférée!
« On ne rencontre pas une fille comme ça à chaque dynastie » !
Que celui qui ne connait pas Fa Mulan se jette la première pierre. Si vous faîtes partie de la malheureuse partie de la population qui n’a jamais gouté aux joies d’un visionnage de Mulan dans les périodes de blues intense (ou de joie intense… ou d’ennui intense… ou juste comme ça pour le fun… Oui, vous l’aurez compris, Mulan se déguste pour tous les goûts et toutes les envies), NO PANIC, une petite heure et demi devant votre télé ou ordi, et c’est réglé.
Trêve de bavardage, trêve d’élucubrations autour du pot , rentrons dans le vif du sujet : pourquoi faire l’éloge de ce dessin animé ?
Cinq bonnes raisons :
– Mulan est une héroïne des temps modernes (OK, ça se passe au firmament de la Chine impériale, mais là n’est pas la question) : elle n’a besoin de personne en Harley Davidson. Elle est indépendante, courageuse, téméraire, sportive, parfois maladroite, souvent attendrissante, « elle pense, elle a une grande clairvoyance », elle est prête à tout risquer pour les gens qu’elle aime (non elle est pas parfaite non plus, faut pas pousser : les Disney c’est ré-a-lis-te)… Elle change des princesses en porcelaines, qui sont certes belles et intelligentes, mais qui ont besoin d’un prince pour les protéger (disons qu’elle va quand même sauver la Chine, donc sauver le héros par la même occasion).
– Shang, le héros : il fait rêver, avouons-le. Il est fort, il se bat mieux que les autres, il reconnait ses torts, il chante (de façon plutôt stylé), bref, il en impose…
– Muschu : un dragon (pas un lézard, ils ne parlent pas la même langue vous dirait-il) qui n’a pas la langue fourchue dans sa poche ! Il est drôle, à côté de la plaque, bourré d’idées (plus ou moins appropriées), toujours accompagné par son acolyte (un criquet veinard!)… Après avoir vu Mulan, vous voudrez tous Muschu comme animal de compagnie!
– La love story (oui oui, on est quand même sur le blog de Chi-Chi et Tam-Tam ici) : en même temps, qui dirait non au héros qui tombe sous votre charme, après vous avoir vu déguisée en homme, vous ridiculiser devant toute votre troupe, et après que vous lui ayez sauvé la vie?…
– J’ai dit qu’il y en aurait cinq, donc, 5ème raison : c’est un vrai booster de moral que ce dessin animé. Les gens me prennent pour une folle quand je le dis, et même s’ils ont un peu raison, laissez-moi m’expliquer. Mulan c’est de l’optimiste en barre, une fille qui parvient à montrer qu’elle en vaut la peine, même si elle ne rentre pas dans les moules imposées par sa condition! On est tellement heureux pour elle quand elle décroche la flèche, quand elle sauve l’empereur, quand elle sauve la Chine… Et on ressort de ce film avec le sourire.
Je ne pense pas être très objective quand je vous parle de Mulan, pour la simple et bonne raison que c’est probablement LE dessin animé de mon enfance (voire de ma vie) ! Mais croyez moi, Mulan, ce n’est pas (si) niais et cela vaut vraiment le coup d’être vu… Je ne vais pas essayer de vous vendre le diable, si les dessins animés vous donnent des boutons, si les histoires d’enfants vous rendent malades, Mulan n’est pas pour vous !
Mais si vous êtes dans cette catégorie, pauvres âmes infortunées, c’est que vous n’aimez pas les Disney…. et mamma mia, si vous n’aimez pas les Disney, et bah vous n’aimez pas les Disney, tant pis hein, cet article vous laissera insensible…
Xoxo,
La Petite Lady

Hiawatha et Pandora

(Réédition du 09/12/2010)

De retour avec les chroniques au 72ème degré, après SFALO et Carissa, grosse menteuse

Pleine d’enthousiasme, j’avais décidé de détester « Pandora et l’enchanteur », de Suzanne Ashley. La couverture (pas d’image désolée), le résumé, tout me laissait penser que j’avais mis la main sur une perle, et c’est armée de mon plus beau stylo que je me suis lancée dans la lecture, telle un chevalier partant en croisade, et prête à prendre des notes féroces.

Autant vous le dire tout de suite, j’ai été déçue. C’est vrai, Pandora et l’enchanteur est un livre complètement désuet, avec tant de péripéties en si peu de pages qu’il en est ridicule. Mais après Jordan Hayes et Ben l’aveugle, le héros, Clark Spencer, était un véritable bisounours, à la limite de la carpette, et je n’ai pas pu m’empêcher de trouver cela appréciable, encore toute traumatisée que j’étais par mes expériences précédentes!C’est bien simple, Clark est un saint. Déjà, quand il embrasse Tania la premier fois et qu’elle le repousse, il est désolé car c’était déplacé. Quand elle l’embrasse puis change d’avis, il se confond en excuses de l’avoir brusquée. Il est aux petits soins pour elle, lui offre des roses à tous les coins de couloirs, lui demande comment elle va, remarque ses cernes et lui demande ce qui la préoccupe au point de l’empêcher de dormir. Bilan : même une histoire cousue de fil blanc peut être lisible tant que les personnages sont supportables!

Posons le décor : Tania est programmatrice pour une société informatique. Son patron est un méchant, il lui demande de faire de l’espionnage industriel chez Clark, son concurrent, mission que Tania ne peut refuser car elle a emprunté de l’argent à son patron pour payer les frais de santé de sa sœur jumelle chérie adorée qui est dans le coma depuis 2 ans. Plan diabolique mis en place par un méchant machiavélique par des moyens peu honorables, check! Tania déploie donc une ingéniosité considérable pour se faire embaucher chez Wizac, la compagnie de Clark. Mais à peine est-elle engagée qu’elle se rend compte que Clark lui plaît beaucoup et elle se demande comment elle pourra le trahir.

De son coté, Clark, qui aime bien Tania, se fait un plaisir de lui expliquer par le menu comment fonctionne le système de sécurité du bâtiment (pour qu’elle puisse revenir en pleine nuit voler des plans ultra-secrets, c’est mieux). Puis, il l’emmène dans la serre qu’il cultive sur le toit de l’immeuble pour lui servir une coupe de champagne et discuter de la fin de sa période d’essai. Il bat des cils, lui fait du charme et compare son corps à de la soie fluide sous ses tailleurs stricts (sic). Cet homme est un génie de l’informatique, il cultive des roses et en plus il parle comme un poète! C’en est trop, je défaille d’émotion, et Tania aussi! Du coup, ils s’embrassent, mais Tania trouve gênant de mélanger travail et plaisir (et espionnage et trahison).

Chacun rentre donc chez soi, même si Clark a quelque soupçons sur les véritables motivations de Tania. Tania qui nous explique par ailleurs que dormir est une perte de temps et qu’elle trouve les émissions de télé nocturnes plus intéressantes que celles de la journée. C’est sur, Chasse et pêche est de loin l’émission la plus palpitante que j’ai jamais vue. Enfin, vue, façon de parler car moi, la nuit, j’aime bien perdre mon temps à dormir, mais passons…

Quelques jours plus tard, Clark emmène Tania dans sa maison de campagne (pourquoi mon patron ne m’a jamais invitée dans sa maison de campagne, je peux savoir? Je ne dois pas avoir les cils assez longs…). On apprend au passage que Clark a créé Wizac dans son garage. Toute ressemblance avec Apple n’est absolument pas fortuite. Arrivés à la maison de campagne, tout est saccagé. Clark, lui aussi a des soucis avec sa famille, son frère est un drogué irresponsable, c’est lui qui a transformé les lieux en porcherie. Tania aide donc Clark à faire le ménage. Oui, il faut bien qu’elle se rende utile un peu!

Oh, on apprend aussi au passage que le second prénom de Clark, c’est Hiawatha. Oui oui, comme le petit indien, c’est-y pas trop mignon? Petit secret embarrassant partagé entre les protagonistes, créant entre eux une sensation d’intimité factice, check! Vous apprendrez également que le correcteur orthographique de mon ordi chéri propose de remplacer Hiawatha par Nathalie. Je ne suis pas sure que Clark gagne au change…

Par ailleurs, Tania, qui rend régulièrement visite à sa jumelle dans sa clinique privée qui coûte deux bras, explique au médecin en charge du service qu’elle peut communiquer par télépathie avec sa sœur, et donc, cela signifie que tout espoir n’est pas perdu. quoiqu’en  dise les spécialistes consultés aux quatre coins du pays. Le médecin l’écoute sans sourciller et admet le concept de télépathie sans aucun problème. Bien sur…

D’ailleurs, c’est un médecin très compétent, parce qu’il a le portrait de ses petits-enfants sur son bureau. Preuve infaillible s’il en est! Et en prime, il s’inquiète beaucoup de la vie amoureuse de notre héroïne, et lui prodigue des conseils avisés sur la nécessité ne pas s’enfermer dans sa solitude. C’est fou, cette sollicitude… Figure paternelle de remplacement pour la jeune orpheline qui n’a plus personne au monde que sa jumelle dans le coma, check!

Nous touchons maintenant au cœur de l’histoire : Tania, rongée par les scrupules (et perturbée par ses hormones en folie) décide de rendre visite à Clark pour tout lui révéler de la mission dont elle a été chargée, elle ne supporte plus le mensonge.

Mais avant, Clark veut lui montrer sa nouvelle invention.Clark est un génie. Un maestro. Un dieu vivant parmi les hommes. Il a inventé l’intelligence artificielle, qui répond au doux nom de Pandora. Pandora est merveilleuse, à l’image de son créateur, c’est un ordinateur, mais elle peut RESSENTIR les émotions humaines, faire la différence entre la perplexité et l’étonnement. Elle peut aussi demander à Clark s’il est amoureux de Tania. Trop fort non, l’ordinateur qui devine les sentiments de nos héros avant eux? Par contre, Pandora est un peu stupide, quand on lui demande la capitale du Dakota du Sud, elle n’en sait rien. Il y a là une logique imparable : apprendre à l’ordinateur à distinguer les émotions humaines (on se demande bien par quel miracle, l’auteur ne s’attardant pas sur le sujet), mais ne pas lui donner accès à des informations aussi factuelles que la capitale de l’État où se déroule l’histoire!!!

Bouleversée par cette révélation, Tania en oublie de tout avouer à Clark et à la place, elle décide d’essayer de forcer le système de sécurité (et elle réussit, notre génie ayant utilisé son 2ème prénom en mot de passe). Clark la surprend et elle lui révèle enfin la vérité.

C’est là que toute la sainteté de Clark est mise en lumière : à compter de ce moment, il n’aura de cesse de faire confiance à Tania, au seul prétexte qu’il l’aime. Il lui demande de l’aider à coincer son patron, pour faire cesser l’odieux chantage dont elle est victime. Par la suite, chaque fois qu’il semble douter de la loyauté de Tania, et qu’elle s’en trouve blessée, il va s’excuser. Encore. Et encore. Et encore! Quand son bureau est mis à sac, et qu’il ose demander à Tania où elle se trouvait la nuit précédente (ce qu’elle prend très mal « Comment, tu ne me fais pas confiance??! – Mais si voyons ma chérie, ce n’est pas comme si tu t’étais faite embauchée sous de faux prétextes pour me voler mes inventions géniales que ton patron crève d’envie de posséder, ni que tu étais obligée de lui obéir à cause de la somme faramineuse d’argent que tu lui dois…»), il se confond en excuses. Quand son laboratoire secret est cambriolé, et qu’il s’avère que c’est Tania qui a par inadvertance laissé échapper sa localisation, il s’en veut de ne pas avoir deviné tout seul qu’elle ne l’avait pas fait exprès (Bah non, laisser échapper par mégarde le lieu d’un laboratoire secret, ça peut arriver à n’importe qui… Cette Tania est encore plus géniale que son Clark chéri!). Quand il surprend Tania avec son ancien patron, et que sa première réaction est de la soupçonner de jouer un double jeu, il se reproche son égoïsme, son incapacité à comprendre que Tania voulait seulement rassembler des preuves contre le méchant patron/maître-chanteur.

Mais rassurez-vous, tout est bien qui finit bien, le méchant est capturé (non sans avoir tenté de tuer Tania pour mieux donner à Clark l’occasion de la sauver)…

En guise de bouquet final, nous avons droit à une ultime dispute entre Clark et Tania. Tania croit que tout est fini entre eux, et en réaction, sa jumelle fait une crise cardiaque. C’est que elle aussi a le cœur brisé PAR TÉLÉPATHIE!!! Apprenant la nouvelle, Clark rapplique ventre à terre, et, par miracle, dès que ces deux là se réconcilient, la jumelle va mieux. J’ai sincèrement cru que l’auteur allait nous la réveiller, en point d’orgue de notre histoire, mais non. Il ne faudrait pas que les choses soient trop parfaites, sinon on n’y croirait pas, n’est-ce pas? On se contentera de conclure sur une petite explication de Tania à Clark sur les mérites de la télépathie entre jumelles, et de l’avantage que cela peut représenter quand l’une est dans le coma… C’est à se demander comment la médecine n’y a pas pensé plus tôt!

Suzanne Ashley va révolutionner, non seulement l’informatique, mais aussi la médecine. Et grâce à moi, vous êtes parmi les premiers informés! Ne me remerciez pas, ce fut un honneur de partager cette nouvelle avec vous!

Chi-Chi

 

Otherwise engaged

otherwise-engaged-AQ Après Jayne Ann Krentz et son Sizzle and Burn, c’est au tour de l’alter ego historique de l’auteur, Amanda Quick, d’être à l’honneur en ce lundi. En plus, fait exceptionnel, « Otherwise engaged » est le premier roman à ne pas être lié de près ou de loin à la société Arcane. C’est à dire qu’il n’y a aucune allusion au paranormal. Ici, une romance historique très traditionnelle entre Benedict, ingénieur, et Amity, lady voyageuse et auteur…

Lors d’un de ces dits voyages, notre héroïne, Amity (désolée, je glousse dès que j’écris ce prénom, c’est plus fort que moi… en français, cela ne rend pas grand chose faut admettre), découvre, au détour d’une ruelle d’une de ces contrées exotiques, Benedict (en mission) en train de se vider de son sang.

Amity, en plus de parcourir le monde telle Dora l’exploratrice, a été élevée par un père médecin, lequel l’a autorisé à l’observer. C’est ainsi qu’elle se propose de le sauver. Mais Benedict a le sens des priorités, et avant d’autoriser notre héroïne à stopper l’hémorragie, il lui fait promettre de veiller sur une lettre et de la remettre à son oncle à Londres dans le cas malheureux où il viendrait à décéder de ses blessures.

Bien entendu, elle le sauve. Sans doute parce qu’elle s’appelle Amity et pas moi. Vous sentez mon ironie? Je veux dire, dans l’absolu, je veux bien croire que voir son père mettre un bandage lui donne une prédisposition pour ne pas être une abrutie finie devant quelqu’un qui vient de se blesser.

Après, il est vrai que parce que je regarde Grey’s anatomy  (et Dr. House depuis peu), je suis tout à fait capable de sauver un héros d’une hémorragie, finger in the nose! C’est une qualité à avoir dans son kit de l’héroïne parfaite, il est vrai, mais passons à la suite…

Un voyage en bateau, un rétablissement et un baiser plus tard, nos héros se séparent. Benedict doit poursuivre ses affaires top secrètes, laisse le mystère planer quant à sa destination (c’est un homme plein de mystère Mister B.), et Amity rentre au bercail, en se disant que ce n’est pas comme si elle ne savait pas dès le début que Benedict était hors de sa portée. Un ingénieur quoi!! (sentez l’ironie là encore)

Notez, je n’ai absolument rien contre les ingénieurs. Je pense d’ailleurs que dire qu’on est ingénieur peut vouloir dire à peut près n’importe quoi, mais je n’ai vraiment pu retenir les sourires à répétition en lisant les allusions de « mystère » aux sous-entendus sexy quand l’héroïne (ou l’auteur) évoquait la profession du héros « Ouhhhh…. ingénieur….. hyper wild…. » . Après, il s’est quand même fait poignarder dans un ruelle, donc le facteur sexy et insondable, là, ça donne dans le standard.

Mais revenons en à Amity qui, de retour à Londres, se fait sauter dessus à bras raccourcis par le serial killer du moment, le « bridegroom » (littéralement, le marié). Fort heureusement, Amity est un lady voyageuse avec de la ressource et ne va jamais au bal sans son éventail japonais aux lames d’acier dissimulées. L’éventail arme, c’est la version « lady » du couteau suisse MacGyverien. Le bridegroom ne s’attendant pas à autre chose que la traditionnelle hystérie féminine, se laisse avoir. Elle le blesse, lui échappe, il disparait pour penser ses plaies.

Sur ce, Benedict revient de la mission dont-on-ne-doit-pas-parler et nous fait le numéro « OMG, tu as failli mourir, mais je reste digne, et genre personne ne voit rien, surtout pas toi » que l’on aime tellement voir chez le héros stoïque de l’auteur (promis, j’adore ça). Amity, qui ne parle pas « psychologie du héros » couramment n’y voit que du feu (c’est ça, ou elle est tellement éblouie par la masculinité de son stoïcisme, au choix). Et les voilà qui discutent de la situation, de la tentative de meurtre et du fait que le tueur en série n’a pas été arrêté.

Pour des besoins de compréhension, je me propose de vous retranscrire (librement) leur échange.

« -Alors, ce voyage?
– Complètement le swag, j’étais en Californie, j’ai récupéré les infos pour mon oncle et la couronne (patrie forever, je suis un héros), du coup, je suis dispo ce soir, si ça te dit d’aller au bal?
-Pourquoi pas, faut que je check pour voir si je suis dispo. Because avec la sortie de mon livre de voyage et le capharnaüm autour du tueur, j’ai un emploi du temps de ouf!
-C’est fresh (oui, je suis vieille)
-Ou pas, à cause de tout cela, je balise a mort que mon éditeur ait les miquettes et coule mon livre?
-Mais c’est plutôt un bonne nouvelle pour lui le céréales killer (à prononcer à la Darmon, c’est plus drôle), non? la pub, toussa… C’est mauvais?
-duuhhhh!! Dixit les journaux, on aurait eu une relation sur le bateau. Ma réput’ en a pris un super coup!
-No worries ma gazelle, j’ai un plan be-ton.
-C’est à dire?
-Si tu es ma fiancée, tu gagnes des points de réputation, normal je suis un ingénieur (et un loveur si tu vois ce que je veux dire). Du coup, plus de soucis!
-Ok.
-Ok. »
(normalement, certaines devraient voir ma référence, sinon bouhhhhhhouhhh!!)(oui Cess, c’est à toi que je parle!)

Et bam, les voilà fiancés! S’en suit alors une histoire aux codes on ne peut plus classiques. Les personnages cherchent à démasquer le vilain méchant, à protéger la patrie, à protéger leurs réputations. Dans le processus ils dévoilent des choses sur leur moi profond et mutuellement fondent pour le moi profond de l’autre. Tous ces moi(s?) (s ou pas s, telle est la question) s’entendent à merveille, ils couinent et frissonnent et un feu d’artifice final plus tard nous avons le happy end…

Et une Tam-Tam qui réalise que ce Amanda Quick est bon, mais qu’elle préfère toujours « Un alibi de charme » (« A paid Companion ») ou même « Ravished » (le chouchou de Chi-Chi). D’où cette question: Pourquoi? Qu’est ce qui a fait aujourd’hui qu’Amity et Benedict ont su me faire couiner  mais pas autant que d’autres de la même auteur et arrive même à créer chez moi une envie de vous faire rire? (oui, parce que le dialogue c’était un blague hein?).

Les personnages sont bien, l’intrigue est bien tournée, quoique un chouilla prévisible (mais je parle « intrigue » couramment donc certains ne verront peut être rien arriver), et l’histoire d’amour ne rentre pas dans le cliché qui donne de l’urticaire, ni dans la facilité à la mode (pas de borderline BDSM soft, hourrah!). C’est une romance très agréable… alors pourquooiiiiii?????

C’est agaçant quand ça arrive hein?

Bonne lecture quand même,
Tam-Tam

SFALO pour les intimes


(Réédition du 06/10/10)
Pour les fidèles lecteurs(trices) de ce blog, nous avons déjà établi qu’il y a des moments marquants dans la vie d’une lectrice. Des livres qui vous accompagneront jusqu’à la fin de votre vie, tant vous pouvez dire qu’il y a eu un avant et un après. Aucun livre ne m’a fait autant d’effet que celui dont je veux vous parler aujourd’hui.

J’ai trouvé mon Saint-Graal chez un bouquiniste miteux, un soir de mars. L’harmonie sans fausses notes de la couverture a, à elle seule, suffit à me séduire. Admirez, sur l’image ci-jointe, ce couple en ombres chinoises où l’on devine le mulet de l’homme ET de la donzelle qui lui faisait face, cette splendide voiture gris souris de marque indéterminée se la jouant bolide des années 70 (j’hésite entre Starsky et Hutch et K2000), ce tramway grimpant péniblement une rue escarpée, cette femme voilée (ah non, pardon elle porte juste un poncho sur la tête) dissimulant sa célébrité (ou sa honte d’apparaître en si mauvaise compagnie) derrière des lunettes noires, et surtout, ce tas informe couleur drapeau américain avec 3 roses posées dessus (là, j’ai beau chercher je n’ai toujours pas compris ce que c’est supposé représenter).

Oui oui, tout cela pour la couverture de « San Francisco, après l’orage », le livre le plus délicieux qu’il m’ait jamais été donné l’occasion de lire.

Cette petite perle de littérature a d’ailleurs été délicatement annotée de ma blanche main, et de celles qui ont eu le courage de s’y risquer après moi (et je constate que je suis la seule à être allée jusqu’au bout, je ne comprends pas pourquoi…). Voilà un livre qui étale sur 150 pages épouvantablement mal écrites/traduites (j’ai compté, rien que pour les adverbes, en moyenne, 3 par page, 27 différents recensés – imaginez les redondances) une histoire parfaitement ridicule. Si vous aimez les héros grossiers et machos et les héroïnes si stupides qu’on les pousseraient bien sous un bus – ou un tramway, une voiture, un cheval, un vélo même pourrait faire l’affaire si cela la fait taire, passez votre chemin, cet article n’est pas pour vous.

Si vous pensiez que Face de moineau était un livre accumulant les clichés, vous n’avez encore rien vu! J’ai prêté ce livre à Tam-Tam. Notre amitié a failli ne pas y résister. Si si, je vous jure! Elle ne voulait plus me le rendre tellement elle l’avait aimé… Bon, en réalité, elle a menacé de le brûler avant de me le jeter à la tête et me demandant ce qu’elle m’avait fait de mal pour mériter une chose pareille. Mais c’est tout comme!

De quoi parle SFALO? Si on en croit la 4ème de couverture, il est question de Jordan, de Lise, d’enfants qui jouent sous le soleil, d’un tramway dans le lointain et d’un secret fort suspect.

Publicité mensongère mes amis! Déjà, le livre commence à Londres, où je sais de source sûre qu’il n’y a ni tramway ni soleil! Lise est actrice, et maladivement timide (ce qui est ballot pour monter sur scène vous avouerez, mais passons), elle n’est pas non plus très rigolote. D’ailleurs, elle-même se trouve étrangement mélancolique pour une jeune fille de son âge. Selon mon avis hautement médical, Lise est tout simplement dépressive (quand elle ne retient pas ses larmes, c’est parce qu’elle pleure), mais parler de mélancolie c’est plus glamour pour son aura mystérieuse.

Mais attention hein, Lise n’est pas une fille de mauvaise vie! Contrairement à ce que son métier pourrait laisser penser, elle ne se laisse pas séduire comme ça (c’est bien connue, actrice = prostituée, non?)… D’ailleurs, Ashley (j’ai bien vérifié, c’est un garçon, pas d’amours saphiques ici), son partenaire de scène s’y casse le nez régulièrement. Il la traite délicatement de petite sauvageonne qui doit être conquise par la force. Pensez, une femme qui lui résiste, à lui, le jeune premier? C’est qu’elle doit secrètement désirer ses attentions, pas d’autre explication possible. Insistons, je ne vois que ça, rien de mieux qu’un bellâtre lourdement insistant pour faire se pâmer d’émoi une jeune fille en fleur, non?

Et puis, un soir, une amie la traîne de force en boite (mais une boite très classe, où on danse la valse, pas un lieu de débauche où on risquerait de danser collé-serré), et là, son regard est magnétiquement attiré par un bel homme de l’autre coté de la salle (oui, la boite en question est aussi très bien éclairée et quasi-vide, pour que son champ de vision soit bien dégagé). Lequel homme débarque à sa table environ 15 secondes plus tard, et ô surprise, c’est un grand mécène de théâtre, que TOUS ses collègues connaissent sauf elle. Mais comme Lise est une sublime beauté pure et innocente, il n’a d’yeux que pour elle et snobe les autres. Son nom? Vous mourrez tous d’envie de savoir son nom bien sur! C’est Jordan Hayes voyons!!!

Comment, vous ne savez pas qui est Jordan Hayes?

Eh bien Lise non plus, mais rassurez-vous, elle ne va pas tarder à le savoir… Sauf qu’elle s’en fiche notre Lise, elle est pure et innocente, on vous l’a déjà dit. Elle n’est pas impressionnée par l’argent, et elle trouve que Jordan Hayes a le regard froid. D’ailleurs, elle nous précise bien lourdement que Jordan Hayes ne représente rien pour elle. C’est marrant parce que personnellement, les types que j’ai rencontré 2 minutes plus tôt dans une boite de nuit représentent toujours beaucoup de choses dans ma vie. Tout de suite. Dès le 1er regard froid échangé.

Prenez note d’un détail d’une importance fondamentale pour la compréhension de la suite : Jordan Hayes ne s’appelle pas Jordan mais Jordan Hayes. Il faut attendre environ la page 100 pour que Lise cesse de faire référence à ce cher Jordan autrement que par son nom et prénom réunis (elle a quand même quelques petites rechutes dans les 50 dernières pages, je vous rassure). Pour une question de confort, et par pitié pour mes petits doigts fatigués, je parlerai désormais de JH!

Notre héros rencontre donc notre héroïne. Mais le courant ne passe pas trop entre eux. Pourtant, 15 minutes plus tard, dans le couloir devant les toilettes (sexy!), JH embrasse Lise puis s’en va, on ne sait pas bien pourquoi. Lise est étrangement troublée, elle ne sait pas bien pourquoi non plus. C’est fantastique, tout le monde est perdu, Lise, le lecteur, le type bourré du bar (mais lui il cherchait les toilettes). Dès la page/jour suivant, quelqu’un sonne à la porte de Lise, et quelle surprise, c’est JH! Ne me demandez pas comment il a eu son adresse, c’est un homme riche après tout… JH veut emmener Lise dîner le lendemain, Lise ne veut pas. JH insiste lourdement (la harcèle et lui ordonne d’obéir), Lise finit par céder. Tension, suspense…

C’est là, qu’arrive le grand moment d’anthologie du livre selon moi… JH débarque chez Lise pour l’emmener dîner, « grand, brun, très élégant dans un costume fauve de soie sauvage. L’étoffe brillait dans la nuit ». Donc, un costume orange fluo. Bien. Et moi, malheureuse lectrice que je suis, qui entretenait encore quelques lambeaux d’espoir que cette histoire puisse être sauvée! Après avoir amèrement pleuré la perte de mes illusions, je décidais de me sacrifier pour la science : il fallait finir ce livre à tout prix!

Levons au passage le voile sur le mystère de la voiture sur la couverture : il s’agit de toute évidence de la Ferrari noire de JH (l’illustrateur était daltonien), et comme JH est un type épatant, sa Ferrari se plie pour rentrer dans sa valise, puisqu’il l’a à Londres ET à San Francisco 3 jours plus tard. Car, oui, nos héros dînent, tout se passe bien, mais à peine rentrée chez elle, Lise reçoit un coup de fil de sa cousine (une pouffe menteuse et sans cœur apparemment), leur grand-père est gravement malade, elle doit rentrer à San Francisco. Ah, enfin, on voit poindre le tramway à l’horizon!

C’est que le grand-père de Lise est très riche, il possède un journal, là-bas, en Amérique, et notre Lise, pure et innocente qu’elle est, ne voulait pas vivre à ses crochets. Elle a donc renoncé à tout pour vivre sa vocation sur les planches en Angleterre. De retour au bercail, le grand-père est en voie de guérison, et voilà que débarque JH, qui, en fait, est lui aussi originaire de San Francisco, et qui, coïncidence incroyable, connaît la cousine/pouffe, laquelle s’imagine d’ailleurs qu’il va l’épouser parce que JH aimerait bien racheter le journal du grand-père.

Vous suivez tout bien? Donc, Lise croit que JH s’est moqué d’elle, parce qu’il est quasiment fiancé à sa cousine (si la pouffe menteuse le dit, c’est forcément que c’est vrai non?). JH ne dément pas, mais insiste pour emmener Lise partout avec lui (continue à donner des ordres comme un épouvantable dictateur macho de seconde zone), et cette chère enfant ressent des choses dans le dedans d’elle-même, des choses indéfinissables et très intenses, elle passe d’ailleurs sa vie à pleurer. C’est une glande lacrymale sur pattes.

Et là, attention, préparez vous pour le retournement de situation de folie : le grand-père fait une vilaine rechute, et, de son lit d’hôpital, il décide que Lise doit lui promettre d’épouser JH, LA MAINTENANT TOUT DE SUITE, les papiers sont déjà prêts, y a plus qu’a signer. Et Lise, croyant que son papy va mourir, dit oui (cruche).

Pouf, miracle, la voilà mariée avec JH!

Bilan de la situation, Lise est épouvantablement malheureuse (verse quelques larmes de circonstance tout à fait hors de caractère pour elle). Elle aime JH mais est persuadée qu’il ne l’a épousée que pour prendre le contrôle du journal de son grand-père. En plus, c’est un sale type qui a plusieurs maîtresses : non seulement il était presque fiancé à la cousine (menteuse notoire mais peu importe, si elle se dit fiancée, c’est que cela doit être vrai), mais en plus, Lise l’a vu déjeuner avec une autre femme, il lui a même fait un sourire, alors si ça c’est pas de la preuve franchement je ne sais pas ce qu’il vous faut! CQFD, JH voulait seulement l’ajouter à son tableau de chasse, Lise voulait rester pure et innocente, et voilà qu’ils sont mariés, enfer et damnation!

Et ça tombe bien, car JH, lui, n’a qu’une idée en tête : consommer le mariage. Lise ne veut pas? Peu importe, il passe en mode Tarzan échappé d’un film porno : tu dis non, mais je sais que tu en as quand même envie, ne mens pas, hop, viens ici, de toute façon on est mariés, tu ne peux pas me résister. Enfin, ne te contente pas de rester là comme une poupée gonflable, s’il-te-plaît, un peu d’action quand même! Le livre a effectué un léger vol plané à travers la pièce à ce moment de la lecture… Mais j’avais un défi à relever, je suis allée le ramasser au bout d’un moment, après quelques exercices de respiration pour me calmer.

Et comme à ce stade, j’étais à 15 pages de la fin, la tension se faisait insoutenable : comment l’auteur allait-elle s’en sortir??! Eh bien, je vous rassure, en adéquation avec le reste de l’histoire, tout est amené très subtilement. En l’espace d’une seule conversation, après une 37ème dispute stérile, Lise finit par dire à JH qu’elle l’aime (on se demande bien pourquoi), ce à quoi il lui répond que lui l’a aimée au 1er regard (et c’est pour ça qu’il n’en a jamais rien dit évidemment), la femme du déjeuner c’était sa sœur, le journal, il l’avait acheté avant leur mariage, finalement le papy ne meurt pas, tout se résout par magie, et ils vécurent heureux, etc, etc… Travelling d’un couple qui s’embrasse sur une terrasse au bord de la mer sur fond de coucher de soleil orange et rose. FIN.

Ouf! Même pris au 72ème degré, il m’a fallu un cœur bien accroché pour venir à bout de ce livre. Il faut l’admettre, parfois, un navet n’est rien de plus qu’un navet (moisi en prime). Une fois n’est pas coutume, mon conseil d’aujourd’hui sera : si jamais SFALO croise votre route, surtout ne vous arrêtez pas!

Chi-Chi

27 questions à Courtney Milan, l’interview fleuve

(Scroll down for english)

1- J’ai lu sur votre site que vous aviez travaillé dans plein d’autres domaines avant de devenir un auteur à temps complet. J’aime comment expliquez vos choix de carrière (Chi-Chi et moi-même avons nous aussi emprunté des chemins peu habituels). Pensez-vous que cela vous a aidé à créer des personnages qui sont à la fois hors du commun et réalistes?

Non, pas du tout. C’est surtout que je suis une grande curieuse, j’écoute tout le temps les conversations des autres, au restaurant et quand ils se disputent, j’ai toujours une oreille qui traine et j’aime les entendre échanger leurs arguments, quand ils prennent simplement un café à côté de moi, tout le temps en fait. Les gens hors du commun sont plus issus d’exemples de ma famille et de mes souvenirs d’enfance.

T : Hors du commun comment? Vous m’intriguez !

2- Quelle sorte de personnages avez-vous toujours rêvé d’écrire, sans trouver le temps/courage?

J’ai un duo de livres que je veux désespérément écrire, des romances contemporaines, ce qui explique pourquoi j’ai du mal à prendre le temps nécessaire à leur écriture. Je ne suis pas certaine que mes lecteurs sauteraient dessus automatiquement comme ils le font pour les autres livres. Je ne vais pas en dévoiler plus sur eux parce que si je trouve le temps, vous les lirez, et je ne veux pas vous donner de faux espoirs.

T : Gniiiiiiiiii!!!!!!!!!!!!!! Trop hâte!!!!! Et je sais que certains de nos lecteurs en seraient ravis car ils préfèrent le contemporain à l’historique!!!

3- Qu’est-ce qui vous a fait vous concentrer sur les hommes dans vos séries? (les frères Carhart, Turner, Sinister)? Et qu’est ce qui a motivé le changement, avec l’histoire de Free qu’il me tarde de lire ?

C’était une sorte d’accident. Pour les Turner, je voulais définitivement écrire sur des frères. Pour les frères Sinister, j’ai commencé avec un préambule sur deux demi-frères qui se rencontrent pour la première fois à Eton, et j’ai continué à partir de là. Mais je veux souligner que le troisième livre de la série n’est pas exactement le livre sur Sebastian. Violet est aussi un “frère Sinister”.

T : Indeed!

4- Tous vos livres se passent au Royaume Uni, avez-vous déjà voyage là-bas, prévoyez-vous/rêvez-vous de partir en vacances là-bas?

Oh je voyage. J’ai commencé lors de l’écriture de la série des Turner et j’essaye de visiter tous les endroits où se situent mes livres. J’explore pour trouver mon inspiration, je me renseigne sur l’histoire locale (ce que vous ne pouvez trouver nulle part ailleurs). J’ai passé du temps à Leicester et Cambridge lors de mes recherches sur les frères Sinister, ainsi qu’à Bristol et Shepton Mallet pour les Turner. J’ai déjà visité Wolverhampton, où commence ma prochaine série, et j’ai un voyage de prévu plus tard cette année qui sera ABSOLUMENT génial.

C : Venez en Angleterre, je suis à Londres, j’ADORERAIS vous rencontrer!!!!!
T: Ou alors écrivez une histoire qui se passe en France, hihi!

5- Concentrons-nous sur votre dernier livre. Je me demandais si vous aviez trouvé votre inspiration pour Violet dans la personne d’une vraie scientifique de l’époque, et si non, comment avez-vous créé ce personnage particulier?

Je ne sais plus comment j’ai trouvé l’idée pour Violet. J’ai toujours su qui elle était et ce qu’elle avait fait. Je suis sure que j’ai été influencée par quelque chose que j’ai lu quelque part, mais je ne m’en souviens plus. Il y a cependant tellement d’exemples de femmes ayant accompli des choses pour lesquelles des hommes ont récolté les lauriers, qu’il ne serait sans doute pas difficile de trouver des dizaines d’exemple de ce genre.

C : Violet m’a fait penser à Ada Lovelace, une mathématicienne dont j’ai lu la biographie, et dont le travail a abouti à des systèmes de cryptages qui servent encore aujourd’hui dans les ordinateurs !

6- De plus, je me demande comme Sebastian et Violet vont réussir à faire fonctionner la situation “pas d’enfants”. Parce que, même de nos jours, il n’y a vraiment qu’une seule manière d’éviter la procréation qui soit 100% efficace…

Violet et Sebastian sont doués en organisation, et il y a plein de manières de faire l’amour sans risquer de tomber enceinte. Je vais laisser cela à l’imagination des lecteurs. De nombreuses personnes m’ont écrit, certains ont suggérer que la responsabilité des fausses-couches de Violet pesait son mari, et qu’elle serait donc capable de porter un enfant au terme. D’autres ont suggéré qu’à ce stade, toutes ces fausse-couches l’auraient rendue infertile. Ou alors ils vont privilégier d’autres façons de faire l’amour sans pénétration. Je vous laisse choisir. Vous pourriez même imaginer que Violet inventerait la contraception avec des décennies d’avance, ce serait tout à fait dans son caractère !

7- Mon livre préféré de la série Sinister pour le moment est “The Heiress effect”. Je voudrais savoir comment avez-vous su qu’un héros roux serait encore plus sexy qu’un héros blond ou brun/châtain (du moins pour moi)?

Je ne sais pas, je voulais juste écrire une histoire sur un héros roux parce que personne n’en écrit jamais. Les héros rouquin ont aussi droit à l’amour, non?

T : Je ne dirais que deux mots : Jamie Fraser. Enfin, je suis d’accord avec vous, on dirait parfois qu’il n’y a que des femmes qui naissent rousses !
C : Sauf moi. Moi je ne suis jamais rousse, pour mon plus grand désespoir!
T: Mais tu es rousse à l’intérieur ma chère Chi-Chi!

8- J’ai lu que le héros de vos rêves était Mr. Milan (j’ai un petit peu couiné en lisant ça au fait). Donc comment trouvez-vous l’idée de votre personnage masculin? Est-ce que vous vous inspirez d’un homme existant (pour l’aspect physique par exemple)? Ou sont-ils tous des créations de votre imagination?

Mr. Milan est un héros formidable dans la vraie vie mais pas vraiment pour un livre. Il est très discret, n’en fait pas des tonnes, il communique très bien, est attentif et n’a pas de trauma horrible à surmonter. Son plus grand défaut est sans doute qu’il n’est pas très bon en paperasse, mais d’un autre côté, il fait la lessive ET nettoyé la salle de bain. Je ne fonde pas mes héros sur des homes réels car je n’ai pas vraiment une bonne imagination visuelle et que je ne les imagine pas avec un physique particulier. Dans mon esprit, ce sont juste des… formes. Des formes plutôt canons, mais sortes de formes avec des cheveux et qui disent des trucs plein d’esprit. Et quand j’écris une description du héros, je dois la garder écrite afin de me rappeler de son allure, du genre « Est-ce qu’il a une mâchoire carrée, ou est-ce que je confonds avec un autre héros? ». Je ne base certainement pas l’aspect émotionnel sur des personnes réels, vu ce que je fais subir à mes héros, je détesterais penser que quelqu’un a du souffrir à ce point!!

C : Vous et moi sommes pareilles, je ne suis pas du tout visuelle et les héros restent toujours très « abstraits » dans mon esprit, limite une description trop appuyée me dérange !

9- Pourquoi avez-vous choisi d’écrire à propos d’un héros vierge? Qu’est-ce qui vous a fait choisir ce trait particulier?

J’adore les héros vierges. Je ne sais pas précisément pourquoi mais c’est tellement fun d’écrire sur eux, ils peuvent avoir plein d’incertitudes et de vulnérabilités sur le sujet. Et j’adore écrire sur des hommes qui ne sont pas trop surs d’eux. Je ne crois pas que j’abandonnerai ce genre de héros un jour et j’ai du mal à comprendre pourquoi certains auteurs les évitent tellement.

C : C’est à cause d’un héros vierge que je suis tombée sur vos livre la première fois, et j’ai adore la manière dont vous en parliez. Je suis ravie de savoir qu’il y en aura d’autres !

10- Comment choisissez-vous les prénoms de vos héros?

Pour les frères Turner, j’ai choisi le nom qui leur est donné (Ash, Mark, Smite) en premier et ensuite j’ai été cherché les “vrai noms” en utilisant un moteur de recherche biblique en ligne. Pour Ash, cela a été très dur de trouver un bon verset. Pour les autres personnages, je regarde dans des vieux livres pour voir quels étaient les prénoms utilises à l’époque. J’ai même été dans un cimetière en Angleterre pour me donner des idées, mais tout le monde s’appelait George ou John, plutôt raté donc.

11- Si vous étiez un de vos personnages, qui seriez-vous et pourquoi?

Parmi toutes mes héroïnes, celle qui me ressemble le plus est Violet. Je peux être grincheuse et râleuse, mais quand je m’attèle à une tache, plus rien ne m’arrête. J’ai aussi tendance à ne pas dire ce que je suis en train de faire avant que tout soit terminé, ce qui surprend beaucoup les gens.

12- Vous dites sur votre site que vous liriez n’importe quelle histoire avec une fille travestie en garçon. Cela nous donne une idée de ce que vous aimez, mais quels sont les ressorts d’histoire qui vous agacent ? C. n’aime pas les retrouvailles, T. se méfie toujours des triangles amoureux, et pour vous ?

Je déteste vraiment les histoires de princesses dans des pays imaginaires. Je ne sais pas vraiment pourquoi mais il y a quelque chose dans le fait que le pays soit complètement inventé, dans le fait que ce soit forcement une princesse, qui me rend dingue et les deux ensemble me mettent juste mal à l’aise. Certains de ces livres sont surement excellents, mais ils ne me tentent pas du tout. Et je ne suis pas fan des triangles amoureux non plus !

13- Qui sont vos auteurs de romance préférés?

Oh mon dieu il y en a tellement, j’ai peur d’en oublier. Sherry Thomas. Cecilia Grant. Tessa Dare. Ruthie Knox. Victoria Dahl. Jeannie Lin. Julia Quinn. Elizabeth Hoyt. Julie James. Ilona Andrews. Patricia Briggs.

14- Quels sont les livres (entre 5 et 10 titres) que vous mettriez dans un kit de conversion à la romance?

Avant de commencer, je précise que je ne recommanderais pas ces livres à tout le monde. Je chercherais d’abord à savoir ce qu’ils aiment lire par ailleurs. Mais il y a quelques titres qui, je trouve, représentent bien le genre :

C : OMG nous avons plusieurs livres chouchous en commun! Soulmates !

15- Quels ont été vos livres préférés en 2013?

Il y en a probablement beaucoup d’autres, mais ceux-là sont les premiers à me revenir à l’esprit.

16- Nous sommes toutes les deux des “vieilles” lectrices de romance. Et il devient un peu difficile de trouver de nouveaux auteurs, probablement car notre niveau d’exigence est de plus en plus élevé. Le fait d’avoir autant lu et de connaitre bien le genre fait que nous avons du mal à nous laisser porter par certains clichés. Vous êtes, avec Penny Reid, l’un de ces auteurs que nous suivons de près, et vous avez toutes les deux fait le choix de l’autoédition. Notre théorie est donc de penser que ce qui rend vos histoires si réussies sont des particularités qu’un gros éditeur voudrait atténuer pour mieux rentrer dans les codes. Etant donné qu’il y a peu de chance que vous écriviez assez de livres par an pour nous satisfaire, avez-vous d’autres auteurs indépendants à nous recommander ?

Je trouve moi aussi que Penny Reid est une auteur fabuleuse, et j’ai adoré son dernier livre. Une romance avec tout ce que vous ne saviez même pas que vous vouliez savoir sur les bitcoins ? Je dis oui ! C’est une comparaison très flatteuse. Je vous suggère quelques auteurs qui selon moi valent le détour, justement parce qu’ils essayent d’écrire des choses un peu différentes. Elles ne sont pas toutes autoéditées, mais la plupart mélangent avec des contrats traditionnels :

  • Kit Rocha (très TRES sexy, mais qui ne ressemble à rien de ce que j’ai lu jusqu’ici)
  • Sharing space de Nina Perez, que je viens de finir et qui est absolument adorable
  • J’ai aussi entrepris de lire l’intégrale d’Alisha Rai, j’ai adoré Night Whispers et Hot as Hades, et je me garde son prochain livre de côté pour une panne de lecture.
  • Zoë Archer écrit des aventures historiques magnifiques (elle n’est pas autoéditée) et si vous ne l’avez pas encore découverte, elle en vaut vraiment la peine.
  • Je mentionnerai avec un peu plus de prudence R. Lee Smith. Ses livres ne plairont pas à tout le monde, il y a souvent (et je veux dire, vraiment souvent) des histoires de viol. Mais si certains auteurs ignorent les standards de la romance, elle les fait carrément voler en éclats et ses livres sont hors du commun. Ce n’est pas toujours une réussite pour moi, et les histoires sont parfois très sombres, mais s’il fallait en recommander un, ce serait Heat, ou The last hour of Gann
  • Tiffany Reisz est également une auteur que je recommanderai avec enthousiasme mais “pour ceux qui ont le cœur bien accroché”. Ses livres sont étranges mais elle écrit merveilleusement bien. Beaucoup sont un peu méprisant, pensant qu’elle surfe sur la vague 50 shades/BDSM, mais la plupart de ses livres ont été écrits bien avant, et même pour quelqu’un comme moi qui n’est pas une fan du BDSM, ils fonctionnent bien et je lis tout ce qu’elle écrit.
  • Anthea Lawson / Anthea Sharp a commencé à s’autoéditer, comme moi, elle vient d’être nominée pour un RITA award en romance historique. Je suis complétement accro à sa série sur les Faeries et les jeux vidéo.
  • Ilona Andrews est en partie autoéditée et en partie soutenue par un éditeur classique, et je suis une grande fan de tout ce qu’elle écrit. Si vous ne connaissez pas encore Clean Sweep, c’est une histoire à la fois intelligence et adorable.
  • La série des McCarthy de Marie Force est l’exact opposé de stressant, j’en lis un à chaque fois que je veux me détendre.
  • Avez-vous déjà lu un livre de Ruthie Knox ? C’est une auteur formidable.

C : Ruthie Know ayant été mentionnée 3 fois dans les 3 dernières questions, je pense que cela va être mon prochain auteur à découvrir !

17- Vous écriez des romances historiques qui sont vraiment (vraiment) excellentes. Mais aimez-vous autant les autres genres de littérature (romance ou autre) et pourquoi ?  

Merci! Je lis beaucoup de choses différentes, mais en majorité, science-fiction, fantasy et romance. Je lis aussi pas mal de YA. Je lis tous les genres de romance, beaucoup de contemporain, paranormal et bien sûr d’historique, mais j’évite les histoires trop violentes.

18- Quelle est la première romance que vous ayez lu, et quand?

Ma première romance était A Civil Campaign de Lois McMaster Bujold, vers la fin 1999. J’adore ce livre et je voulais en découvrir d’autres dans la même veine. Comme sa dédicace s’adressait à 4 auteurs qu’elle considérait comme ses plus grandes influences, et que l’une d’elles était Georgette Heyer, en 2000 j’ai commencé à lire ses livres. Entre 2000 et 2001 j’ai dû lire 60 ou 70 livres d’elle, et à partir de là, j’ai pu explorer d’autres auteurs. Je dirais qu’en 2003, j’avais lu des tonnes de romance historique !

19- Quel livre se trouve sur votre table de chevet en ce moment?

Il y a tellement de choses sur ma table de chevet! Je viens de finir Run or Die de Kilian Jornet, je suis en train de lire Three Weeks with Lady X d’Eloisa James. J’ai également un exemplaire d’Absolute Surrender de Jenn LeBlanc qui sortira bientôt (elle écrit des romances historiques extrêmement sexy… avec des illustrations !) et qui attend que je me précipite dessus.

20- Est-ce que vous avec une méthode d’écriture ? Du genre vous enchainer au bureau comme d’autres vont au travail ? Ou plutôt attendre d’être emportée par l’inspiration ?

J’ai une routine bien établie, mais on ne pourrait pas la comparer à aller au bureau. Sans cette routine, je n’arriverai jamais à rien. Je travaille par sessions d’1h30, coupées de pauses d’1h, de 6h30 du matin jusqu’à 7h du soir. Je coupe internet quand je travaille, je me laisserai trop distraire sinon ! Le soir, je prends le temps de répondre à mes mails et de gérer tout l’administratif. Mais comme je n’arrive pas à travailler plus d’1h30 à la suite, j’essaye d’entrecouper mes heures d’écriture avec les courses, les tâches ménagères, m’occuper de mon chien, faire du sport…

21- Quelle est votre drogue de prédilection ? Thé ou Café ?

Sans hésiter, thé. Je n’aime pas du tout le café mais j’ai un placard rempli de différentes sortes de thé!

22- Plutôt du matin ou du soir?

Du matin! Je m’endors très facilement le soir, vers 9 ou 10h, et je me réveille très tôt le matin.

23- Dans la vie, êtes-vous à cheval sur les convenances (comme Chi-Chi) ou plus susceptible de jurer (comme Tam-Tam)?

Définitivement plus susceptible de jurer! Je peux être très expressive, ce qui pose parfois problème, et je dois alors faire un effort dans le contexte professionnel. Ce qui n’est pas toujours couronné de succès !

24- Jupes (robes) ou pantalons?

Pantalons la plupart du temps, jupes pour les conférences.

25- Chocolat ou fromage?

100% fromage.

26- Mc Steamy or Mc Dreamy?

Attendez, je peux encore accepter de choisir entre chocolat et fromage ou entre thé et café, parce que je n’aime pas trop le chocolat et que je déteste le thé, mais cette question-là est parfaitement injuste. Pourquoi choisir ? Je peux garder les deux ?

27- Mer ou montagne?

Je vis dans le Colorado, donc au milieu des montagnes. Le choix est un peu facile en faveur de la montagne !

Mille merci à Courtney d’avoir pris le temps!

Bonne journée à tous,

Love

Chi-Chi et Tam-Tam

1- So I read on you website that you had many other careers before being a full time author. I love how you explained your career path choices (both chi-chi and I have very unusual paths like yours). Do you think it helped you create characters that are both unusual and so real at the same time?

No, not at all. That happens because I’m nosy. I listen in on conversations that other people are having all the time: when they’re at dinner and arguing (I love overhearing other people’s arguments), when they’re sitting across from me in the coffee shop, any time.

The unusual characters are more a function of me and the family I was in growing up.

2- And also, what kind of characters have you always dreamed of writing about, not finding the time/courage?

I have a set of books (two) that I desperately want to write. They are contemporary romances (which is why I’m struggling to make time for them—I don’t think my readership would automatically snap them up the way they would my other books).

I’m not going to say anything more about them because if I find the time, you’ll read them, and I don’t want to raise any hopes either way.

3- What made you chose to focus your series on the men (brothers Carhart, Turner, Sinister)? And what made you decide to change that (I cannot wait for your story on Free)?

This was kind of an accident. For the Turners, I definitely wanted to write about brothers. For the Brothers Sinister, I started with the premise of two half-brothers meeting each other for the first time at Eton, and went from there. But I do want to point out that the third book in the series is NOT necessarily Sebastian’s book. Violet is also a Brother Sinister.

4- All your books are set in England, have you already travelled there, do you plan to/dream of vacationing there?

I actually visit. Starting with the Turner series, I try to visit all the places where I’m setting books and walk around and get inspiration and read local history that you can’t get anywhere else. I spent time in Leicester and Cambridge while researching the Brothers Sinister, Bristol and Shepton Mallet for the Turners.

I’ve already visited Wolverhampton, which is where my next series will start. And I have a trip planned for later this year which will be COMPLETELY awesome.

5- Let’s focus on your latest novel: I was wondering if you found your inspiration for Violet in a real female Scientist of that time, and if not, how did you come up with this particular character?

I don’t remember how I came up with the idea of Violet. I’ve always known who she is and what she’s been doing. I’m sure it was prompted by something I read somewhere, but I don’t remember that any more.

There were so many instances, though, of women doing things and men getting the credit, that it wouldn’t be hard to come up with ten or twenty or thirty such examples. Really.

6- Also, I wonder how are Sebastian and Violet going to manage the “No kids” situation? Because even nowadays, there is only one way to avoid procreation that is 100% effective…

Violet and Sebastian are good at timing things, and there are actually lots of ways you can have sex without risking having kids.

I’m going to leave this up to the readers. I’ve had lots of people write to me. Some of them have suggested that the cause for Violet’s miscarriages lay in her first husband, so she might be able to carry a child to term. Others have suggested that at this point, she might be infertile entirely as a result of her miscarriages. Or maybe they just have lots and lots of oral sex.

Your choice.

If you want to imagine it, Violet could very well invent birth control many, many decades early. It would be just like her.

7- My favourite book so far in the sinister series is “the heiress effect”. I would like to know how did you know that ginger would be even sexier than regular brown/chestnut or blond (at least for me)?

I didn’t know that! I just wanted to write a ginger hero because nobody ever writes ginger heroes. Ginger heroes should get love, too, right?

8- I read that your dream hero is Mr. Milan (I kinda swooned a little reading that btw), so how do you come up with the idea for your male characters? Do you base them on real actual men (for the physical traits for example)? Or are they creation of your imagination?

Mr. Milan is a wonderful hero in real life and a terrible one for a book. He’s very low key, no drama, good at communicating, listens well, no horrible trauma to overcome. His main flaw is that he’s not very good at doing paperwork, but on the other hand, he does the laundry AND he cleans the bathrooms.

I don’t base my heroes on real men. I don’t have a very good visual imagination, so I don’t imagine my heroes as anything in particular. In my mind, they’re just sort of…blobs. Good-looking blobs, naturally, but sort of blobs with hair and stuff who say witty things. And then I write a description of the hero, and I have to keep it written down so I can keep track of how he looks. Does this guy have the square jaw, or is it some other hero?

I certainly don’t base their emotional characteristics on real people. I’m pretty mean to my heroes in my books; I’d hate to think that someone else had gone through all that crap.

9- Why did you choose to write about a virgin hero? What made you choose that particular trait?

I love virgin heroes. I don’t know why I like writing them, but it’s so much fun. Guys who are virgins can have all kinds of uncertainties and vulnerabilities about sex. And I love writing men who are uncertain.

It is so much fun. I will never stop writing virgin heroes, and I don’t know why other people avoid it.

10- How do you choose the names for your heroes?

For the Turner brothers? I chose the names that they were called (Ash, Mark, Smite) first, and then had to look up their “real” names using an online Bible search program. It was really hard to find a good Bible verse for Ash. For the other characters, I look at old books and see what names were in use then.

I went to a graveyard in England to get some idea, but everyone was named George or John. So that didn’t work.

11- If you were one of your hero/heroine who would you be and why?

I am most like Violet of all my heroines. I’m cranky and ornery and then I go and do lots of stuff and kick ass at it. And then I don’t tell anyone I’m doing it until long after the fact. People are confused and surprised by this.

12- You say that you would read anything with a girl dressed as a boy. So we know how to make you read, but any pet peeves? Chi-Chi isn’t found at all of long lost love stories, and I am suspicious of love triangles. Do you have any of the sort?

I really hate stories about princesses of fake countries. I don’t know why, it just drives me nuts. The whole fake country thing. The whole princess thing. Together, that just makes me feel squirmy.

I’m sure that the fake country princess books are really good books, but they are not books that appeal to me.

I don’t really like love triangles, either.

13 -Who are your favourite romance authors?

Oh my goodness. I have so many of them. I’m afraid I’m going to forget.

Sherry Thomas. Cecilia Grant. Tessa Dare. Ruthie Knox. Victoria Dahl. Jeannie Lin. Julia Quinn. Elizabeth Hoyt. Julie James. Ilona Andrews. Patricia Briggs.

14- Which books (name between 5 and 10) would recommend as a romance conversion kit?

I should preface this by saying that I wouldn’t recommend all of these books to all readers—I’d want to know what they also read and enjoyed first. But here are some books that I think represent some of the best of the genre.

Tessa Dare’s A WEEK TO BE WICKED.
Sherry Thomas’s THE LUCKIEST LADY IN LONDON.
Susan Elizabeth Phillips’s AIN’T SHE SWEET
Jennifer Crusie’s BET ME
Anything by Kresley Cole
Nora Roberts’s IN DEATH series
Julia Quinn’s THE DUKE AND I (and really, the entire Bridgerton series)
Marie Force’s McCarthy series
Elizabeth Vaughan’s WARPRIZE

15- Which romances are your pick of 2013?

Tessa Dare’s ANY DUCHESS WILL DO
Sherry Thomas’s THE LUCKIEST LADY IN LONDON.
Graeme Simsion’s THE ROSIE PROJECT
Ruthie Knox’s BIG BOY
Probably lots of others, but those are the ones that I know came out in 2013 and that I can remember most intensely right now.

16 -We have read romance for a long long time. And finding new authors is getting harder every year as our reader experience become more acute. We know what we like, and we are not fooled so easily anymore (sadly). Penny Reid and yourself are our new authors to watch. And both of you have in common your decision to auto publish your stories. We concluded that what we adored in your stories must precisely be what the publishers such as Harlequin want to smoothes, even erase. So, as it will probably be impossible for you to feed our need for romance novels, do you happen to know other authors/friends that have taken this path to write freely their stories?

I think Penny Reid is a fabulous author, too, and I loved her latest one. A romance about bitcoins? Yes! Everything I have always wanted and never known that I did. I’m in very good company there.

Here are some authors who I think are also worth a try because they’re doing different things. Not all of them are self-publishing, but some are, and some are doing some self-publishing and some traditional publishing. So here’s a list of people who I think are out of the box:

•    Kit Rocha (these books are VERY hot – but like nothing I’ve read before).
•    I just read Sharing Space by Nina Perez which was absolutely adorable.
•    I’m slowly working through Alisha Rai’s backlist—I totally loved Night Whispers and Hot as Hades, and I’m saving her next books for when I’m in a reading slump.
•    Zoë Archer writes amazing historical romance adventure books (not self-published, but still outside the box) – if you haven’t read her, do give her a try.
•    With trepidation, I will mention R. Lee Smith. Her books are not for everyone—they have a lot (and I do mean A LOT) of rape in them. But if other people are writing outside their box, R. Lee Smith isn’t even bothering with boxes. She does some really, really different things. It doesn’t always work for me, and she goes really dark, but if you want something completely different, pick up HEAT or THE LAST HOUR OF GANN.
•    Tiffany Reisz is another author that I’ll recommend enthusiastically, but also say “but beware, because these are not for the faint of heart.” Her books are completely wrong, and yet she’s an utterly brilliant writer. I think a lot of people dismiss her because they think she’s just a 50 shades BDSM knock off, but (a) she wrote most of her books BEFORE 50 Shades hit it big, and (b) I don’t really like reading BDSM, and I will read anything she writes.
•    Anthea Lawson / Anthea Sharp has started self-publishing, and like me, she was nominated for a RITA award in historical romance. I’m addicted to her young adult series about Faeries and computer gaming.
•    Ilona Andrews both self-publishes and publishes through a publisher, and I love all of her books forever. If you haven’t read Clean Sweep, it’s smart and utterly adorable.
•    Marie Force’s McCarthy series are exactly the opposite of stressful. I read one whenever I need to relax.
•    And have you read Ruthie Knox? She’s an absolutely lovely author.

17- You write (very very good) historical romance. Do you enjoy other genre (within romance or not)? Why?

Thank you!

I read lots of things—but mostly some variant of science fiction and fantasy and romance. I also read a lot of young adult books. I’ll read all genres of romance, but I can’t really handle anything with a lot of violence in it. I read a lot of contemporary, paranormal, and of course historical romance.

18- What was the first romance you read? And when was it?

The first romance I read was A Civil Campaign by Lois McMaster Bujold, which I read in late 1999. I loved it forever and wanted to read more books like it. Her dedication in the front was to four other authors who she counted as serious influences, and one of those was Georgette Heyer. So in 2000, I started to read Heyer. I read about 60 or 70 Heyers between 2000 and 2001, and then started to branch out into reading historical romances.

By the time 2003 came along, I’d read a ton of historical romances.

19- What book is on your nightstand right this minute?

I have so many books on my nightstand! I just finished Run or Die by Kilian Jornet. I’m reading Three Weeks with Lady X by Eloisa James. I have an early copy of Jenn LeBlanc’s Absolute Surrender (she writes extremely hot historical romances…with illustrations!) begging to be read.

20- Do you have a writing routine? Do you sit down writing like other people go to work? Or do you wait for inspiration to swallow you whole?

I have a routine, but it’s not like going to the office and working. If I didn’t have a routine, I would never get anything done. I work in about 1.5 hour blocks on / 1 hour off from about 6:30 AM to 7 PM. I have to turn off the internet while I’m working or I’d never get anything done. In the evening, I maybe answer e-mails/take care of business.

I can’t work for more than about 1.5 hours at a time, so I try to intersperse the working hours with running errands, making food, walking the dog, exercising.

21- What is your drug of choice? Tea or coffee?

I am definitely a tea person. I do not like coffee at all, but I have an entire cabinet filled with different teas!

22- Early bird or night owl?

Early bird! I fall asleep very easily at night—at around 9 or 10 PM—and then wake up really early in the morning.

23- In life, are you always proper (like Chi-Chi) or prone to curse (like myself)?

I am definitely a curser. I curse so much, it can be a problem to try and remember not to do it in when I’m supposed to look professional. It doesn’t always work.

24- Skirts (dresses) or trousers?

Trousers most of the time. Skirts at conferences.

25- Chocolate or cheese?

Cheese. 100% cheese.

26- Mc Steamy or Mc Dreamy?

Wait, I was okay choosing between chocolate and cheese and coffee and tea, because I barely like chocolate and hate coffee, but this is not fair. Why do I have to choose? Can’t I have both?

27- Ocean or Mountain?

I live in Colorado, which is right in the middle of the mountains. So my vote is definitely for mountains.

    

Thank you Courtney!

Love, Chi-Chi and Tam-Tam

    

Métamorphose d’une femme

(Réédition du 20/09/10)

Aujourd’hui est un jour glorieux ! Oui mesdames (et les quelques messieurs égarés) ! Car l’article d’aujourd’hui…. est une ode aux clichés !

Cet article est pour toutes les personnes qui lèvent les yeux au ciel lorsqu’elles lisent les descriptions concernant les « soit-disant » défauts physiques des héroïnes de romance.
Cet article est pour toutes celles qui savent que les cicatrices sur une femme, fussent-elles minimes, ça ne donne pas un air sensuellement mystérieux.

Cet article est pour toutes celles qui ne peuvent retenir un éclat de rire devant les transformations « à la cendrillon » – makeover, régime, sport, et j’en passe – des vilains petits canards de la romance.

Cet article est pour celles qui se demande pourquoi dans la romance, aucune femme n’a les seins qui tombent, les grossesses ne laissent pas de traces, la quarantaine est souriante, et la silhouette toujours excitante pour le mâle du roman… Oui, parce que dans la vraie vie, si nos princes nous aiment « no matter what », ils ne sont pas hypocrites au point de nier que le ventre plat et les cuisses galbées, c’est quand même mieux que la peau flasque et la peau d’orange…

Cet article, mes chères amies, est là pour vous parler du seul et unique livre lu à ce jour, où l’héroïne à recours à la chirurgie esthétique pour s’améliorer le portrait. Je ne parle pas de la chirurgie que certaines héroïnes subissent pour échapper à un baron de la drogue qui en veut à leur peau ou pour réparer les dommages subis dans un affreux accident de deltaplane. NON, là il s’agit d’une fille au visage super disgracieux qui décide que pour réaliser son rêve, devenir actrice, la chirurgie est un passage obligé.

Mais ce suspense est insoutenable, aussi vais-je vous dévoiler sans plus attendre le titre de cette perle de littérature harlequinesque : Le masque des apparences (que j’ai personnellement lu sous le titre « La métamorphose d’une femme ») de Marie Alice Monroe.

Et dans ce livre, notre héroïne est moche !

Oui, je sais, le choc est rude, moi aussi cela m’a fait bizarre, et pendant un instant je n’y ai pas cru. Une héroïne de romance moche ? Cela ne peut être possible ? Il doit s’agir d’une erreur, elle doit avoir un grain de beauté sur la paupière qui la complexe énormément, ou alors des cicatrices d’un parent abusif, lui conférant ce « lourd passif », ce même passif qui rend le héros mystérieux. Ou peut être est-elle tout simplement très petite (ou très grande) dans un monde où la taille standard est de rigueur (au 18ème siècle, un femme d’1m80 ne devait pas se sentir à l’aise dans sa crinoline…).

Que Nenni ! Ici, le mot moche est encore un doux euphémisme pour décrire son visage. Charlotte n’a pas de menton ! Je vous épargne le terme médical qui nous est dévoilé dans le livre, j’ai personnellement checké avec le corps médical – J’ai Mac Dreamy en speed dial sur mon portable – ça existe et c’est vraiment pas top comme condition…

Mais revenons à « face de moineau ».

Vous l’aurez compris, cette jeune fille a beaucoup souffert de sa condition dans son enfance. Rien qu’avec un grain de beauté mal placé, l’adolescence est un passage rude, alors imaginez vos années collège sans menton à relever fièrement sous la pluie d’insultes…

Sa mère, immigrée polonaise et fille-mère, est persuadée que c’est une punition divine et qu’elle doit souffrir pour racheter ses pêchés…

Bref, elle n’a pas eu la vie simple…

Elle est comptable (trop sexy le job hein ?), super investie dans le club de théâtre de sa paroisse (même si on la cantonne aux costumes et décors) et même si elle se coltine le surnom le plus bidon de la création, elle rêve toujours de devenir une star.

Et puis tout à coup, elle a une épiphanie (la rencontre de l’homme de sa vie combinée à une situation de grand danger peut avoir cet effet !)… elle décide de se faire refaire le portrait par un ponte de la chirurgie esthétique, contre l’avis de sa mère qui décide donc de la renier, et part vivre son rêve à L.A.

Et le héros dans tout ca ? Après la rencontre fortuite (je ne vais pas tout vous dévoiler non plus), il redécouvre l’héroïne en mode super méga bombasse, et ne fait pas le rapprochement entre la jeune fille en détresse croisée un soir et la créature de rêve qui se présente à lui. Vous sentez le twist de l’histoire où Charlotte va avoir peur qu’on ne l’aime que pour son visage d’ange ?

Mais revenons à notre Miguel. Cet architecte de la grande ville est venu prêter main-forte à sa famille dont l’entreprise de jardinerie est en péril. Car Miguel, en bon homme de famille, prend ses responsabilités d’ainé au sérieux !

Petit aparté avant de vous raconter les étincelles de la rencontre entre ces deux saints… Mon clichéomètre est dans le rouge depuis le premier chapitre, mais je retiens votre attention sur le nom du fringuant architecte… Miguel, de retour à la pépinière de ses parents… le cliché du jardinier mexicain… Ahhhh mais ce livre est plein de trésors cachés !!!

Donc la rencontre… Charlotte arrive à L.A. avec son visage d’ange et se dégotte un agent en deux temps trois mouvements. Son tour de poitrine et son nouveau visage lui valent de décrocher des petits contrats. Pas suffisamment pour devenir une star, mais suffisamment pour s’installer en coloc’ dans une maison sur les hauteurs avec une actrice has-been…

C’est son premier « chez elle » et Charlotte a décidé qu’elle voulait un super jardin pour se sentir confortable – perso, dans mon premier chez-moi, j’ai voulu avoir des étagères pour ranger mes livres… chacun ses priorités !

Et comme les histoires en romance sont bien faites, c’est Miguel qui renseigne la donzelle, tombe sous son charme et décide de venir tout lui installer quasi-gratis… Et qui dit installation, dit superbe spécimen de la gente masculine sous le soleil de la Californie, torse nu et muscles saillant dehors (voui, vouiiii !!)!

Et là, le gros de l’histoire commence.

Oui, parce que vous ne pensiez pas que j’allais tout vous « spoiler » quand même ? Non ! Je vous laisse lire vous-même le meilleur, et croyez moi, cela vaut son pesant de cacahuètes. Le masque des apparences fait parti de ces livres bourrés de clichés dont le potentiel comique, insoupçonné au premier abord, vous tient en haleine pendant tout le livre.

Que va-t-il se passer ? Que va trouver l’auteur comme retournement de situation improbable pour créer son happy-end ? Charlotte et sa face de moineau deviendront-t-elles des stars ? Trouvera-t-elle le bonheur dans les bras du charismatique Miguel ?

Cet ouvrage de toute beauté me fait d’ailleurs regretter qu’il y ait si peu d’héroïne méritant leur entrée dans le classement « moineau »…

Si d’aventure vous en connaissez, n’hésitez pas à me le faire savoir, je suis preneuse ! Vraiment !

Bonne lecture !
Tam-Tam

La science du mot clé

google-ariel

Mes chers amis,

Aujourd’hui, je partage avec vous le fou-rire de la semaine.
J’ai en effet découvert l’endroit où étaient référencés les « mots-clés » qui mènent chez nous. Et je me suis bien marrée. Alors petit florilège…

Il y a ceux qui n’ont pas encore pris le temps de mettre notre adresse dans leurs marques-pages ou feeds divers:
-inneedofprincecharming, in need of prince charming et autres déclinaisons du genre…

Il y a ceux qui cherchent quelque chose:
-i need a prince charming (comme nous toutes)
-histoire d’un geek qui rencontre sa demi-sœur (c’est donc l’histoire d’un mec…)
-livre harlequin avec un héro abstinent (il en faut pour tous les goûts)
-romance racontée du point de vue d’un garçon (intéressant, intéressant…)(mais sinon, « The Rosie Project », recommandé par Chi-Chi il y a quelques mois)
-livre où le héros fait tellement d’humour que c’est énervant (oui, il vaut mieux un type qui fait la tronche, c’est tellement plus séduisant)
-roman j’ai lu le héros bégaie (Daphné, premier tome des Bridgerton… Simon ❤ )
-prénom de jolie rousse aux yeux vert (Germaine? moi je dis, ça claque bien Germaine!)

Il y a ceux qui ont des questions:
-pourquoi a-t-on appelé un des trois chatons Marie dans les Aristochats (parce que Germaine c’était déjà pris par une rousse)
-c’est quoi mariage arrangé (c’est un concept génial en romance!)
-comment plaire à un jeune homme imbu de sa personne et intelligent? (on change de target, c’est vachement plus safe. Parce qu’un mec imbu, c’est tellement pas sexy!!!)

Il y a les littéraires et cinéphiles:
-poème papillon paillette (ça existe??? Dear God!!!)
-résumé du dernier chapitre « I’ve got your number » Sophie Kinsella (spoilers!)
-y-a-t-il une suite à « Emma » de Jane Austen (pas écrite par Jane mais revisitée, oui! ICI)
-répliques de Hugh Grant dans « Love Actually » (demandez à Chi-Chi, elle doit savoir!)
-faut-il Drew Barrymore pour qu’une comédie sentimentale soit réussie? (il va me falloir réfléchir à la question, vous en pensez quoi vous?)

Il y a ceux qui ont des désirs enfouis:
-bd prince fesse (petits canaillous!)
-charming couguars (mouahahahaha! Dans quelques années sans aucun doute…)
-vêtements arrachés violemment (technique parfaite pour refaire sa garde-robe)
-le mari jouit, en voyant son épouse sexy pendant elle admire leur invité (pffff… encore un pantalon à nettoyer)
-je baise une grenouille de bénitier (alors ici, on fait l’amour, déjà! ensuite… définir « grenouille de bénitier », parce que dans mon imagination, on a dépassé le stade de la couguar!)
-les petites vierges innocentes (méfiez vous de l’eau qui dort…)
-les hommes en collants (celle là, on l’a un peu cherchée)
-histoire érotique ninja (je suis intriguée, ça existe vraiment? parce que cela vaudrait le coup de le lire juste pour savoir ce que l’aspect « ninja » ajoute…)
-homme et femme nus dans une baignoire (classiiique!!!)

Il y a ceux qui ont des tendances obsessionnelles:
-Richard Armitage comparaison taille (alors la taille, oui, mais avec qui?)
-extrait nuit de noces Jamie Fraser et Claire (c’est pas moi, promis!)
-louange pour la beauté et l’élégance de maman (il y a des gens qui n’ont pas tout résolu avec leur copain œdipe)
-course du régiment torse nu (ahhhh… je me rappelle les pompiers de Paris en train de courir au petit matin… *sigh*)
-caresses sous le kilt (dibs sur Jamie!)
-prince charming Bruce Willis (un héros chauve donc…)
-femme particulier couche avec un poney amateur (et à plusieurs reprises dans la liste des mots clés… donc en fait, Garwood n’a rien inventé!)
-épaules puissantes sexy (miam!)
-Aragorn sexy (c’est l’effet « mal rasé », irrésistible!)

Il y a ceux qui ont des choses à vendre:
-queue de sirène à vendre Québec pas cher (Karine, chérie, faut-il comprendre quelque chose de spécifique par « queue de sirène »?

Il y a ceux qui ont de vrais problèmes:
-nuit horrible à l’hôtel mon voisin baise (fait l’amour voyons!!!)
-disparition de vagabond il enterrait ses victimes dans le jardin ça a duré pendant des années il avait même enterré le shérif dans son jardin (on a des vraies questions existentielles ici…)
-mots pour encourager une amie qui doit déménager précipitamment (pas des mots, des actions! lui faire une tasse de chocolat chaud et le gâteau au chocolat de sa maman pour lui donner du courage!)
-une jeune fille pucelle déflorée par son chien (il y a la version avec le cheval aussi…mais je vous l’épargne)(et juste WTF???)
-la vérité blesse un mensonge est pire, je ne peux plus l’aimer, quand je t’aime un peu moins qu’avant! (j’ai même pas tout compris, normal qu’il soit confus!)
-il ne veut pas continuer notre relation j’ai dévoilé un secret qu’il m’avait confié (pas biennnn!!!)
-votre voisine est victime d’une crise cardiaque racontez ce que vous avez fait pour la sauver (j’ai appelé le SAMU!!!! non mais parfois, le bon sens se perd!)

Et il y a ceux qui font des révélations:
-maquillage marque chi chi (vraiment?)
-www.tam tam.com qualité du bon croyant (en fait, il semblerait que cela ait un lien avec des missionnaires en Afrique. Avouez que c’est surprenant!)

Il y a en avait encore bien d’autres. Certaines très très étranges. Rétrospectivement, ce qui est le plus étonnant, c’est le fait qu’il n’y a pas beaucoup de recherche par titre de romance… Peut-être ne parle-t-on pas assez de romance, qui sait?

Bon mercredi,
Tam-Tam

A taste of magic?

C’est dimanche soir et cela faisait longtemps que je ne m’étais pas trouvée dans cette situation : pas d’article pour demain matin… il faut dire qu’en dépit du ralentissement du rythme des articles ici, le déménagement et tous les changements de vie qu’il a entrainé m’ont un peu mis la tête à l’envers. Alors lire oui, mais écrire, nettement plus difficile !

J’ai pourtant sous le coude un Penny Reid, et un Miranda Neville, tous deux de très bonne qualité et qui mériteraient une belle chronique… Enfin, la semaine prochaine parce que là, je vais vous parler de mon activité d’hier soir :
Lire une romance suggérée par une copine.

Lecture commune acceptée sans avoir lu le résumé ni cherché à en savoir plus. Erreur fatale !

Cela s’appelle A taste of magic et aurait pu avoir comme sous-titre An after taste of tragic…

Vous voulez la check liste de tous les clichés de la small town romance ?

Aucun souci, Tracy Madison est là pour vous.

  • Héroïne propriétaire de sa pâtisserie (femme d’affaires avisée mais dans une discipline assez rose pour ne pas faire fuir les mâles potentiels)
  • Un associé qui est gay (pour que vous ne fassiez surtout pas la confusion avec le héros) et marié avec un designer d’intérieur (parce que les gays sont tous pâtissiers ou designers d’intérieur)
  • Héroïne forcée par un malheureux concours de circonstances de réaliser le gâteau de mariage de son ex et de la femme pour laquelle il l’a quitté (parce que refuser une commande ce n’est même pas envisageable, elle va très bien merci et elle est au-dessus de toutes ces mesquineries, elle, madame)
  • Grand-mère trop top méga cool et originale qui porte des baskets rose fuchsia au grand scandale de la mère/fille,  qui est bien trop conventionnelle pour comprendre quoi que ce soit à la vie
  • Carte de vœux avec des paillettes (ah non pardon c’est un cliché que j’approuve là, on a jamais assez de paillettes dans la vie) (mais T. ne serait pas d’accord avec moi)

Et cela continue à l’avenant car l’héroïne qui est magnanime, veut bien faire le gâteau de mariage mais son vœu d’anniversaire, c’est de se venger de son ex, par exemple si l’univers voulait bien le rendre impuissant, ça serait assez chouette. Pour la magnanimité on repassera.

Héroïne (oui franchement je ne me souviens plus de son nom et cela ne changera rien à l’histoire) (surement un truc bien bon genre et classique, comme Jane ou Kate) est un peu geek aussi, histoire de contrebalancer les cupcakes et les paillettes : elle est fan de Buffy (et pourquoi pas une fan de tuning pour changer, non ?) (non que je n’approuve pas ses choix – Buffy c’est bien comme tout ce que fait Joss Whedon, mais cela manque cruellement d’originalité)

Retour sur la famille de bon américains moyens bien comme il faut digne de 7 à la maison. Papa est travailleur et affectueux même si il ne le montre jamais, Maman est conventionnelle et elle règne sur la maison – la cuisine c’est SON domaine.

Le héros maintenant. On lance les paris sur son métier ? Allez, un guy next door bien sous tous rapports, c’est évident. Un charpentier ? Un flic ? Ben oui, gagné, un flic. Non parce que là encore, s’agirait surtout de ne pas ruiner le fantasme de la lectrice. Et le CEO c’est trop intimidant pour notre héroïne. (oui en romance on a trois types de héros – le manuel, l’intello et le chef – et on ne case pas un intello avec une pâtissière, c’est boring!)

Puis vous voulez savoir comment elle le rencontre ? Simple. Il la surprend alors qu’elle s’est coincé en essayant de rentrer chez elle par la fenêtre de la salle de bain. Vu le nombre de romances qui en parlent, je commence à croire que c’est vraiment une technique imparable, je vais songer à faire ça, mais seulement la prochaine fois que j’aurais trop bu et que je porterai une mini-mini-jupe de la mort, histoire qu’il fasse connaissance avec mon postérieur en premier. Manière d’être certaine qu’il ne m’aimera pas que pour mon physique, tout ça…

Détails à tous les étages, vous saurez par le menu quels gestes sont nécessaires pour prendre une gorgé d’eau lorsque la bouteille se trouve encore dans le frigo (c’est comme cette blague géniale – comment on met un éléphant dans un frigo ? on ouvre la porte, on met l’éléphant, on referme la porte. Et comment on met une girafe dans un frigo ? On ouvre la porte, on sort l’éléphant, on met la girafe, on referme la porte. Quoi elles sont pourries mes blagues ? Bande d’incultes…). Comment se faire un shampoing aussi, mais seulement si il a une odeur de pomme, sinon cela ne marche pas. Et précisez bien pour ne pas oublier le soin démêlant en fin de douche !

Stop, une qualité, enfin. Notre héroïne aime ABBA ! Ouf, on est sauvé, entre ça et les paillettes, je l’aime bien finalement. Non, je plaisante. Qu’elle dégage, encore une TSTL !!!

Et puis elle donne des noms à ses sex toys. Parce que c’est une femme libérée et qu’elle a une collection de sex toys – un seul n’aurait pas suffi (si vous ne voyez pas comment elle en utilise plus qu’un à la fois, c’est que vous ne lisez pas assez d’erotica)! Faisons donc connaissance avec Sultry lights, qui fait double emploi avec un stroboscope…

Le héros a un neveu qui est fan de lui. Genre fan qui vante ses mérites à la première cruche qui se pointe à la porte avec un panier de muffins (banane noix en plus les muffins, comme s’il y avait une seule variété en dehors du chocolat – on offre des muffins à quelqu’un c’est du chocolat ou rien, non mais quelle éducation, je vous jure) !  Neveu qui parle comme un gamin de 3 ans mais qui a le droit d’ouvrir la porte tout seul. Explication, quelqu’un ?

Puis l’héroïne apprend que son ex n’a pas pu avoir d’érection un soir pendant sa lune de miel. Déjà, d’où elle apprend des choses pareilles ? Non mais les gens n’ont pas mieux à faire ? Et là, attention, truc de malade, elle se dit… ben que sa grand-mère est une sorcière qui a jeté un sort pour réaliser son vœu d’anniversaire.

Oui oui parce que c’est tellement évident quand même quand on est aussi rationnel que notre héroïne, que la magie soit la 1ere explication plausible devant une situation pareille ! Une panne, une seule. Une fois. Mais c’est certain, c’est de la MAGIE.

Oui, je vous ai menti, vous n’aurez pas la check liste complète des clichés de ce livre parce que moi, je l’ai reposé à la page 38 !!

A taste of magic ne passera pas par moi, je m’en vais retrouver mon Courtney Milan en cours, et je vous souhaite une bonne semaine avec, je l’espère, de meilleures lectures que moi !

Love,

Chi-Chi

PS : Cette couverture… Est-ce qu’elle n’a pas les lèvres les plus flippantes de toute l’histoire de l’humanité???!!!

Aujourd’hui, en guest-star…

(Réédition du 16/08/10)

Scroll down for english

… Lady V. qui nous fait l’honneur de sa présence, elle a pris le temps de rédiger, de sa plus belle plume, depuis le bord de sa piscine, quelques petits conseils à l’intention de nos chers lecteurs…
Mes amis, roulements de tambour et applaudissements pour Lady V. !
Cinq règles à l’attention des novices en romance
1) Savoir surmonter ses préjugés
Pour être parfaitement honnête, j’étais pleine d’idées reçues sur la romance. Pour moi, ce genre n’était composé que de ces livres à couverture bleue que l’on trouve au Monoprix et autres grandes surfaces, et que l’on a tous feuilleté en attendant que Maman ait fini de choisir entre des Mielpops et des Chocapics. Oui, oui, ces livres avec des titres et des couvertures si kitchs qu’il fallait se mettre à genoux pour les lire sans que les autres les voient. Heureusement, Chi-Chi, qui a vu dans ceci une sorte de blasphème, a décidé de me faire lire certains de ses ouvrages pour me prouver que la romance ne se limitait pas à des textes mal traduits et remplis de clichés et pour cela, je lui suis très reconnaissante.
2) Eviter les navets
Alors oui, certains (quelques, je ne suis encore que très loin derrière Chi-Chi et Tam-Tam) des livres sont vraiment très mauvais, certaines des intrigues franchement minables. J’ai lu notamment trois livres aux intrigues très similaires, dont The Girl most likely to de Susan Donovan, racontant comment une très jeune femme s’est enfuie de sa ville natale juste après avoir été plaquée par son amoureux – lequel a toujours une excellente excuse par ailleurs, et finit par apparaitre comme une grosse victime de la vie – et revient vingt ans plus ans plus tard avec, ô surprise, un enfant caché, lequel, évidemment formidablement intelligent, ne sait rien de son géniteur. Alors quand l’ex finit par découvrir sa paternité, généralement après avoir renoué avec la mère, il se ligue automatiquement avec sa progéniture contre la mère, qui, bien qu’elle se soit débrouillée seule pour élever son enfant, abandonnée de tous, est évidemment traitée comme la pire des catins. Mais heureusement, le héros finit par lui pardonner et en prime ils finissent par refaire un bébé. Heu, excusez-moi, mais ce n’était pas lui qui l’avait plaquée comme une moins que rien par le passé? Et, grand seigneur, il accepte de LUI pardonner??!! En bref, s’en référer à la règle suivante.
3) Avoir un Maitre, un Yoda, un mentor
Comme je l’ai dit plus tôt, c’est Chi-Chi qui m’a fait découvrir la romance, elle a su me faire partager sa passion, m’a ouvert sa bibliothèque, et surtout m’a sélectionné des livres. Un Maitre, dans sa grande sagesse et culture, saura quoi te faire lire. Il sera ton Pygmalion, ton Obi-wan Kenobi (oui c’est ma deuxième référence à Star Wars mais j’ai des excuses, mon père et mes frères sont des geeks irrécupérables, cela finit par déteindre), le Batman de ton Robin… « Non, non, ça vraiment tu veux pas le lire,c’est le cinquième tome d’une série, il faut juste que tu lises le troisième, le sixième puis le premier ils sont dans mon top 15 parce qu’on ressent vraiment les influences post années 80 du nouveau mouvement contemporain de la romance ». Euh d’accord si tu le dis…
4) Trouver LE livre qui vous fera aimer le genre
Ou dans mon cas, la série « The Wallflowers » de Lisa Kleypas, en quatre tomes. En Angleterre, pendant la régence (donc début du 19ème siècle), quatre jeunes filles se rencontrent lors d’un bal et deviennent amies car elles sont des « wallflowers », c’est à dire plus ou moins des potiches, jamais invitées à danser et donc sans grand espoir de trouver à se marier. En effet, malgré le fait qu’elles soient belles, plus ou moins éduquées et gentilles, elles ont toutes quelque chose qui repoussent les prétendants : Lillian et Daisy, deux sœurs, sont américaines ce qui, malgré leur fortune, est terriblement shocking pour la haute société anglaise ; Annabelle, bien que noble, a perdu toute fortune familiale ; enfin, la pauvre Evie, en plus de bégayer, a le mauvais gout d’être la fille d’un propriétaire de casino. Mais, sachant qu’il s’agit pour Annabelle de sa dernière saison, sa dernière chance de trouver à se fiancer, les quatre jeunes femmes décident de s’allier pour, chacune à leur tour, se dégoter un mari. Chacun des livres raconte donc l’histoire d’une de ces quatre héroïnes extrêmement différentes et, chose que j’aime particulièrement, ne s’arrete pas forcément sur le « You may kiss the bride », mais montre également le début de leur vie maritale. Et on continue à voir les personnages évoluer à travers d’autres livres que ceux qui leur est consacré. Une série très bien écrite, qui se lit facilement et que je recommande à tous.
5) L’important, c’est de lire pour soi
Malgré tout le respect que l’on doit à son Maitre, on n’est pas forcé d’aimer les mêmes choses, les mêmes livres. J’aime particulièrement les romans historiques, les contemporains ne me tentent pas plus que ça et les romans avec des vampires, encore moins. Certaines de mes cousines, dont la Wallflower préférée est Evie, ne comprennent pas du tout mon affection pour Lillian, la peste du groupe. And so what? Le plus important, c’est de trouver ce qui vous plait, et puis si vraiment ce n’est pas votre truc, reposez le livre, retournez à Millénium et économisez de la salive.
Et il est peut-être temps que j’arrête, parce que je commence à parler comme dans un mauvais épisode des Frères Scott, la musique pop en moins.
Lady V.

Today’s guest appearance…

… Lady V. who is honouring us with her presence. She has taken the time, from the side of her private pool, to write a few pieces of advice straight from the heart for our dear readers…

Five rules for newcomers to romance

1) Learn to overcome your prejudices.

To be perfectly honest, I had lots of preconceived ideas about romance. I thought that the genre was full of those books with blue covers which you find in superstores, which we have all had a glance at while waiting for mum to choose between Cheerios and Fruit Loops. Ah yes, the books with the soppy titles and with such corny covers that you had to kneel down to read them, just so that none could see what you were reading. Fortunately, Chi-Chi, who thought this was practically blasphemy, decided to make me read some of her books, to show me that romance was not just a bunch of bad translations, full of clichés. I am most grateful to her for that.

2) Avoid duds

So yes, some of the books we read are awful, (or in my case, a few, because I am a long way behind Chi-Chi and Tam-Tam) and some have really useless plots. For example, I read three books with very similar plot-lines, including Susan Donovan’s « The Girl Most Likely », where a very young woman runs away from her home town, just after being dumped by her boyfriend – who always has an excellent excuse, by the way, and turns out to be a poor victim – and comes back twenty years later with a secret child in tow, what a surprise! Of course, despite the offspring being a child genius each time, he or she still knows nothing about his or her biological father. Then, when the ex finds out he is a father, usually after getting back together with the mother, the kid takes his dad’s side against his mother. Yes, the same mum who has struggled to bring up her child for years, all by herself, is suddenly treated like some kind of harlot. Fortunately, the hero ends up by forgiving her and they have another baby into the bargain. Um, excuse me, but wasn’t it he who abandoned her like a nobody in the distant past? And now he deigns to forgive HER??!! Anyway, to avoid this, see the next point. 

3) Have a mentor, a Yoda, a guru

As I said earlier, it was Chi-Chi who introduced me to romance. She talked to me about her passion, let me share her bookshelf and above all, she picked out books for me. A guru, in all his or her wisdom and culture, will know what to give you to read. He or she will be your Pygmalion, your Obi-Wan Kenobi (yes, I know, another Star Wars reference, but I have an excuse: My father and brothers are hopeless geeks, and it rubs off on you), Batman to your Robin… « No, no, you really can’t read that! It’s the fifth volume of the series, you just have to read the third, the sixth then the first. They are in my Top 15 because you can clearly detect signs of the post-80s influence of the new contemporary romance movement ». Well, um, okay, if you say so…

4) Find THE book which will make you love the genre

Or, in my case, the series. It was « The Wallflowers », a series in four volumes by Lisa Kleypas. In England, during the regency period, at the start of the 19th century, four young girls meet at a ball and become friends because they are all « wallflowers », who are rarely invited to dance and so have little chance of finding a husband. In fact, despite being beautiful, fairly well-educated and kind, they each have something which scares off potential suitors. Lillian and Daisy, two sisters, have a great fortune, but they are American, which is terribly shocking for the English fashionable society; Annabelle, although noble, has lost her family fortune, and finally there is poor Evie, who not only stammers, but has the poor taste to be the daughter of a casino-owner. Despite these obstacles, since it is Annabelle’s final season, her last chance to get engaged, the four young ladies decide to join forces and find husbands, one after the other. Each book tells the story of one of these unusual heroines and does not stop at « You may kiss the bride », but shows us the start of their married life, too, which I particularly appreciated. Plus we continue following the characters through the other volumes, not just their particular story. The series is well-written, easy to read and I highly recommend it.

5) The most important thing is to read for yourself

Despite all the esteem in which you must hold your guru, you are not obliged to like the same things or the same books. I am particularly fond of historical romances; contemporaries do not do much for me and vampire stories even less. Some of my cousins, who like Evie best of all the Wallflowers, can not understand my affection for Lillian, the pest, but so what? The point is to find what YOU like, and if the book you are reading is really not your style, put it down, go back to Millenium and do not waste your breath explaining.

And now it is probably time for me to stop, because I am starting to talk like a bad episode of On Tree Hill, but without the pop music.

Lady V.

You’re the one

Récit d’une tragédie ou comment le succès tient à un fil…

Ami lecteur, la semaine dernière je lisais tranquillement un livre de Robin Kaye. C’est une auteur que j’aime bien, et je pensais, une valeur sure. Et, alors que j’arrivais à 20% de la fin, une grande catastrophe est venue tout détruire.

Le livre était classique, pas inoubliable mais plutôt agréable. You’re the one, numéro de la série Bad boys of Red Hook, dont je n’avais déjà pas lu le tome 1 car le résumé ne me disait rien…

Logan revient dans le quartier de son enfance (Red Hook à Brooklyn, apparemment un coin moyennement fréquentable), pour s’occuper quelques temps de son père adoptif, qui se remet d’une crise cardiaque. Logan a fait du chemin depuis son enfance de délinquant, il a fréquenté une grande université, décroché un emploi de rêve dans un vignoble prestigieux de Napa en Californie, s’apprête à épouser la fille du patron parce qu’ils s’entendent bien et que cela sera profitable à tous les deux et que de toute façon, les gens comme lui n’ont pas ce qu’il faut pour tomber amoureux.

C’est en tout cas ce que Logan explique à sa nouvelle belle-sœur le soir de son mariage. Explication qui pousse ladite belle-sœur à rigoler et à prédire que cela va lui tomber dessus un jour où il ne s’y attendra pas, et qu’il ferait bien de s’abstenir d’épouser n’importe qui dans l’intervalle.

Et comme nous sommes dans une romance, vous vous doutez bien que cette prédiction n’est pas loin de se réaliser !

De son coté, Skye est une poupée de la bonne société qui n’a qu’une ambition dans la vie : avoir son propre restaurant, avec sa propre cuisine. Objectif qu’elle pensait à portée de main puisqu’elle est la benjamine d’une puissante famille et que ses quatre frères sont tous chefs. Et qu’ils ont tous reçu un restaurant clés en mains comme cadeau pour leurs 30 ans, de la part de leurs parents. Sauf que voilà, Skye vient d’avoir 30 ans, et toujours pas de restaurant à l’horizon. Elle décide donc de s’enfuir à New York, et de faire ses preuves incognito.

Sauf que, décrocher un emploi dans un restaurant réputé, sans utiliser le nom de sa famille (fierté oblige), c’est mission impossible. Skye se résigne à officier pour le moment dans le bar familial de Logan… Et rencontre.

Bien sûr, elle reconnait tout de suite ce jeune loup aux dents longues qui s’est introduit dans le milieu qu’elle cherche à fuir. Bien sûr, elle lui donne donc un faux nom pour ne pas griller sa couverture. Et bien sûr, avec son emploi arrivent magiquement un appartement à sous-louer et un chien, sans compter les amis sur mesure, pour cette pauvre petite fille riche qui n’a jamais pu être certaine que l’on l’aimait pour elle ou pour sa famille.

Maintenant, si vous comptez lire ce livre, arrêtez-vous là.

C’est une histoire mignonne et Skye et Logan sont des personnages agréables. Surtout Logan d’ailleurs, avec le côté chevalier servant que l’on pouvait déjà retrouver dans les autres livres de l’auteur… Jusqu’au grand malentendu qui ne dérangera peut-être pas la plupart, mais qui a été insurmontable pour moi !

Spoilers à gogo pour la suite donc, et pour les autres, une retranscription des textos enragés que j’ai envoyé à T. au fur et à mesure de ma lecture !

« Pff, le gars abandonné dans son enfance qui tombe amoureux alors qu’il vint passer quelque temps chez son père, ils sont heureux, mais il vient de rompre ses fiançailles avec la fille de son patron qui bosse aussi dans la boite et il doit aller à une remise de prix hyper-prestigieuse couverte par la presse qui ne sait pas que les fiançailles sont rompues. La chérie voit UNE photo dans un journal et une copine se charge de lui dire qu’elle l’a vu parler à l’oreille de l’ex et direct, elle claque un plomb, elle se casse et refuse de lui parler sans même le laisser s’expliquer. Pas un mot ! Bon débarras non ? Ben même pas, il s’en veut à mort de lui avoir fait de la peine alors que c’est lui qui a un complexe d’abandon et qu’elle le sait !!!
« Oh et il a aussi une sœur adoptive qui a été abandonnée par sa mère quelques mois plus tôt et qui s’était attachée à la nouvelle, et quand elle part, la gamine croit que c’est de sa faute ! Elle n’aurait pas pu mieux gérer la pouffe ? (oui, je suis grossière dans mes textos) (T. va croire que le ciel lui tombe sur la tête)
« En 24h, elle disparait de la surface de la terre et ne se dit pas que si elle l’aime vraiment elle va au moins lui laisser une chance de s’expliquer ? »

Et là, T. me répond :
– Non, c’est une pouffe !
– C’est quoi ce livre de l’horreur ?

« Il me reste 12%, c’était pas mal jusque-là, mais ça ce n’est pas possible ! »

– Ah mince, c’est moche quand ça se gâte sur la fin…

« Et maintenant toute sa famille se ligue contre lui en mode « Qu’est-ce que tu fichais avec ton ex ?
« Mais b*** elle était à côté de lui et arrêtait pas de se coller à lui devant les journalistes, et l’a embrassée en public, il pouvait faire quoi, lui mettre une claque ? Et personne pour lui laisser le bénéfice du doute ??! »

– Non, il a un pénis. Il a forcément tort.

« Le pire c’est que c’est son père adoptif qui lui fait la morale. C’est un ex policier droit dans ses bottes le papa. Le sens moral il n’y a que ça de vrai. Alors les photos ont brisé le cœur de la petite chérie, lui on s’en fout.
« Et trop drôle, la copine qui t’a filé une claque de la part de ta chérie avant qu’il ait l’occasion de s’expliquer – je sens que je vais bien l’aimer cette copine – c’est ce que dit le père à son fils. Pretending is cheating, et tu as mérité qu’elle te quitte ! »

– Le blaireau !

« Oh ben tiens, maintenant il s’agace parce que son fiston ne prend pas bien le fait d’être rejeté et qu’il se retire dans son mutisme. Je rappelle donc, son père adoptif qui sait qu’il a été retrouvé dans la rue à l’âge de 3 ans parce que ses parents s’en sont débarrassés.
« Il devrait se secouer et aller la supplier ! »

– Job well done…

« C’est drôle hein comment un livre peut devenir insupportable en moins de 10 pages ? »

– L’auteur devait avoir la grippe à ce moment-là ?

« Je n’ai même plus envie de lire la fin ! Cette pouffe ne le mérite pas ! Et la pauvreeee chérie, cela fait deux semaines qu’elle se morfond de son côté… Non mais attends, après ma rupture, je me suis levée le lendemain pour passer mes examens, dans quel univers tu passes deux semaines sans même décrocher ton téléphone et tout le monde vient te faire à manger et se relayer auprès de toi parce que tu es trop mal, après 3 semaines de relation ? C’est un cœur brisé, ok, c’est moche, mais quand même !!!!
« Ok, il a supplié à genoux, elle a daigné lui pardonner. La pouffe. The end. »

Et voilà, mes amis, pour vous et rien que pour vous, un petit exemple des messages qui s’échangent avec T. à chaque lecture… Au moins, je ne souffre pas seule et en silence !

Vous l’aurez compris, aujourd’hui, je ne vous recommande pas spécialement ce livre, sauf si les grands malentendus venus d’une absence totale de communication ne vous dérangent pas, mais j’en doute un peu… On fera mieux la prochaine fois !

Bonne journée,
Chi-Chi

Breathe ou l’overdose

Je ne sais pas ce qui m’a pris de vouloir lire ce livre.
 
Peut-être parce que les quelques New adult lus récemment ont été des succès, ou parce que je n’aime pas me faire trop vite un avis sur une nouvelle tendance (encore que je peux vous dire que pour le moment ce n’est guère concluant, je suis une créature d’habitudes finalement).
 
Tout cela pour dire, je voulais découvrir Abbi Glines dont j’avais souvent entendu parler, et j’ai passé des heures sur goodreads à éplucher les résumés, dans l’espoir d’en trouve un qui me plairait. Déjà, une majorité me promettait un triangle amoureux, éliminé d’office !
 
J’ai fini par porter mon dévolu sur Breathe qui paraissait prometteur, avec une star dans le paysage (j’aime les stars dans mon paysage).
 
Et donc… Sadie est une pauvre petite malheureuse pas orpheline mais elle pourrait aussi bien l’être vu qu’elle a son irresponsable de mère a charge. Et quand je dis irresponsable, je veux dire qu’elle ne sait pas faire la cuisine, se balade en sous-vêtements sous le nez des voisins, qu’elle est enceinte de 7 mois d’un coup d’un soir (alors que pourtant, sa fille de 17 ans faisait bien attention de se priver de gouter pour lui acheter des préservatifs, vraiment, preuve que l’on ne peut pas compter sur elle), et dès le premier jour des vacances d’été de ladite fille chérie, elle s’étale sur le canapé, la clim à fond (on s’en fiche bien de savoir qui paye, surtout que c’est Sadie qui tient les cordons de la bourse), et gémit qu’elle est E-PUI-SEE, et que fifille « si tu m’aimes vraiment » va pouvoir prendre son travail épuisant de femme de ménage dans une grande demeure du coin.
 
Parce que Sadie et sa maman si merveilleuse ont emménagé récemment en Alabama, quittant leur Tennessee natal pour un nouveau départ. Lequel a priori n’implique rien de nouveau sauf la perspective d’une bouche de plus à nourrir pour notre héroïne.
 
Sadie est fantastique de toute façon, vous le saurez très vite. Elle est fantastique parce que elle, elle est responsable, elle change même régulièrement leurs économies de place pour que sa mère ne gaspille pas tout en pédicures (avec ce gros ventre de femme enceinte elle n’arrive plus à se peindre les orteils elle-même). Elle est fantastique parce que, même si elle est subliiiiiimeeeee de beauté étincelante (comme sa maman), elle a une personnalité ennuyeuse. Oui, parfaitement. Et ça, eh bien ça rend moche en fait. Enfin c’est ce que Sadie croit puisque en fait, elle est subliiiiiiimeeeee et tout le monde s’en rend compte sauf elle. Et sa mère.
 
Elle est tellement subliiiiimeeeee qu’elle ne porte que des vêtements achetés en dépôt-vente, qui tombent toujours parfaitement et sont presque à la mode (de l’an dernier, le drame fashion, non mais vous imaginez avec quoi cette pauvre petite doit vivre ??). Et au cas où vous risqueriez de l’oublier, on vous le répètera à chaque fois que Sadie s’habille. Souvent donc. Ou que sa mère (enceinte de 7 mois) lui pique ses fringues. Tout aussi souvent. Parfaitement. L’ado bombasse-mais-qui-ne-le-sait-pas et sa mère qui a soi-disant un ventre tel qu’elle ne peut pas se pencher pour mettre ses chaussures. Je suis la seule à voir un problème dans la logique de l’auteur ?
 
Mais rassurez-vous, les complexes de Sadie nous donneront l’occasion d’assister à de merveilleuses conversations du type « non mais je ne suis pas moche, mais comme ma personnalité est nulle, ben en fait je ne suis pas jolie non plus » « Sadie, mais tu es aveugle ? Ta personnalité c’est justement ce qu’il y a de mieux chez toi » « ah bon ? Tu crois ? » « tu es merveilleuse, j’espère que tu garderas toujours cette innocence ».
 
Ben oui chéri, elle a 17 ans et toi 20, je pense que tu peux en toute objectivité taper sur le fait qu’elle est innocente et va le rester toute sa vie.
 
Mais. Quelle. Dinde.
 
Sadie n’est pas seulement une dinde (devant laquelle tout le monde s’extasie) (reine de la basse-cour), c’est un véritable paillasson. Ou une lavette. Ou une serpillère. Ou n’importe quel truc dépourvu de colonne vertébrale vraiment…  Quelle que soit la situation, elle prend tout avec philosophie, elle n’a pas une once de rébellion en elle, pas de volonté, pas de colère. Non Monsieur, Sadie est phi-lo-so-phe. Elle sait que c’est comme ça, que sa mère est un cas désespéré, et que c’est plus simple de faire ce qu’on lui dit. Mais ça, en fait, c’est un signe de maturité. C’est Sadie qui le dit. Elle est plus mature que les jeunes de son âge. Attends, dans sa tête, elle a au moins 20 ans, facile. J’aime bien l’héroïne qui se trouve nulle mais quand même se sent bien supérieure au commun des mortels parce que elle, elle est mature. J’aime la logique. (j’ai une furieuse envie d’écrire tout cet article en lettres capitales tellement je suis scandalisée) (J’espère que vous appréciez mes efforts à leur juste valeur)
 
Sur la supplication de sa mère donc (il fait trop chaud pour que je travaille mais toi tu es une bonne fille et tu peux crever de chaud), Sadie se présente donc à son travail, et là, normal, on accepte de la prendre pour remplacer la femme enceinte. L’ado de 17 ans, normal. Sans sourciller. Enfin si pardon, elle a une journée d’essai. Et évidemment, elle fait la conquête de tout le personnel en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. A part, ça, personnalité pourrie. Oui oui… Et quand je vois la quantité de travail à abattre, je suis admirative qu’une femme qui ne pense qu’à bronzer en bikini sur son balcon n’ait jamais pu en faire autant. (En passant, on aurait pu la prévenir pour les taches de grossesse ou on admet qu’il n’y a absolument aucun réalisme là-dedans ?) (On l’oblige d’ailleurs à éplucher des crevettes, beurk non mais quelle horreur, une fille du Tennessee ça n’aime pas les fruits de mer) (Et c’est important que Sadie n’oublie pas ses origines)
 
Et c’est là que les choses deviennent intéressantes… En fait, la demeure appartient à Jax Stone, la super méga star, l’idole des jeunes, le One direction du rock and roll. Oui, donc, quelqu’un d’aussi éloigné de Sadie que possible. Pas de panique, il est très jeune, il a connu un succès foudroyant à 15 ans, et en a 19 (ou 20 je ne me souviens pas). Presque convenable pour arranger un petit couple. Jax se méfie un peu au début, c’est normal, une ado dans la maison, cela doit être un fan hystérique. Mais une micro-conversation de 10 secondes plus tard, en fait non, il est convaincu que Sadie est exceptionnelle puisqu’elle n’est pas intéressée par lui. Il est aussitôt fasciné.
 
Sauf qu’il y a Marcus, qui est un brave gars du coin travaillant lui aussi dans la maison pour l’été (mais à part ça, la politique maison ce n’est pas d’ados pour éviter que Jax soit envahi de fans – on ne saura jamais ce qu’a fait Marcus pour bénéficier d’une dispense) et qui aime bien Sadie aussi. Triangle amoureux ? Mais c’est une manie chez l’auteur on dirait !!! Je serre les dents, passons.
 
Notre subliiiiiiiiimeeee héroïne ne s’était jamais rendu compte qu’elle était jolie et la voilà avec deux gars sur les bras. Bon je ne vous fais pas un dessin, vous aussi vous auriez choisi le plus riche non ? Surtout qu’il lui chante du Bon Jovi sur sa guitare, et qu’il lui tient la main, et qu’il se lève pour prendre le petit déjeuner avec elle le matin quand elle arrive au travail (à 7h30, l’horreur quand c’est l’été franchement), et qu’il offre des places pour ses concerts aux petites filles croisées dans la rue.

Ah oui et aussi, Sadie porte un uniforme de soubrette sexy noir et blanc (comment ça ce n’est pas supposé être sexy mais juste professionnel – personne n’a donc prévenu l’auteur ?), et tout le personnel de la maison appelle Jax « Master Jax ». Maitre. Enfin, ne vous y méprenez pas, Jax vient là pour se détendre et passer un été en toute intimité (et simplicité) (c’est pour cela qu’à table, il y a un service à l’assiette avec une personne pour porter chaque assiette) (et notre héroïne fait le service remarquablement bien) (la simplicité je vous dis)… 
 

Autre merveille des merveilles, depuis 4 ans que la star vient passer ses étés dans la région, personne n’a jamais rien deviné. Le secret est si bien gardé que les locaux ne savent rien de sa présence dans leur petite bourgade. Tant de loyauté de la part du petit personnel, il doit vraiment bien les payer. Ou pas. Quand il croise des petites filles qui le reconnaissent dans la rue, c’est très civilisé, elles ne hurlent pas et elles acceptent sans problème de se taire aussi. (rue où il se balade incognito par la magie d’une paire de lunettes de soleil qui permettent en fait de mieux y voir même à la nuit tombée alors comme ça personne ne trouvera suspect qu’il ne les retire jamais – je suis perplexifiée, cela existe, ces lunettes??!)
 
Après des semaines de tourments (deux semaines et trois conversations donc), Jax décide qu’il ne peut pas vivre sans Sadie, qu’elle est son « air ». Aaahhh mais je comprends mieux le titre alors ! Sans elle il ne peut pas respirer. Oh que c’est beau. Rappelez-moi, ce gars est supposé écrire les paroles de ses propres chansons et être un génie c’est bien ça ? Bon, ben on n’est pas sortis de l’auberge…
 
Mais voilà, elle hésite, elle l’aime passionnément (ca va vite à cet âge…) certes, pourtant le star-système, cela la fait un peu flipper. Surtout que les journaux disent qu’il sort avec une autre star, et que Marcus a l’air de penser que c’est vrai. Les ragots et le type qui vient de se prendre un râteau, il n’y a pas de sources plus fiables, c’est sur…
 
Et puis Jax fait privatiser une salle de cinéma rien que pour eux deux (dans la ville) (mais personne ne se doute toujours qu’il est là) (vous parlez d’un secret bien gardé, où sont les paparazzis quand on a besoin d’eux, hein ?), et elle fond. Il a aussi ramené 47 kilos de nourriture en tout genre, parce qu’il ne savait pas ce qu’elle aimait. Moi je suis surprise que la parfaite Sadie, si responsable, mature (on nous le répète toutes les trois pages) et économe, ne sourcille pas devant un tel gaspillage.  Enfin, ils s’embrassent, c’est un festival de feu d’artifices, c’est sublime et incroyable, une expérience presque surnaturelle, Jax lui dit qu’elle a un gout extraordinaire, il en perd ses mots, puis il l’embrasse de nouveau puis il arrête parce qu’elle est trop tentante, et ils finissent de regarder le film sagement.
 
C’est l’homme de sa vie, c’est certain, mais à la fin de l’été, elle sait déjà qu’elle aura le cœur brisé quand il va la quitter. Sauf qu’il l’invite à une première de film. Oh mon Dieu, il s’agit de faire son coming-out au public ? Est-ce que cela veut dire qu’il veut quelque chose de plus durable ? Et rencontrer tous ces gens qui ne sont pas du même monde ??! Mais non Sadie ne t’inquiète pas, tu n’auras besoin de parler à personne, juste à moi. Viens je t’en prie ma chérie, j’ai besoin de mon air pour survivre, tu es tellement merveilleuse et unique et je n’ai jamais rencontré quelqu’un comme toi, en plus tu es émue par le fait que je sois gentil avec les enfants, et ça, cela ne m’était jamais arrivé.
 
Oui donc, excusez-moi, je fais une overdose de sucre, un petit malaise et je reviens. Déjà que je lisais en diagonale, mais là, les haut-le-cœur se font trop forts, j’abandonne… 
 
Lecteur chéri, je n’en suis qu’à la moitié du livre et je rends les armes. Tous les clichés possibles et imaginables sont dans ce livre. Tous. Jusqu’à l’héroïne super fière qui travaille pour le héros mais qui est prête à lâcher son job rémunérateur pour un autre tout pourri, juste par éthique (à part qu’elle n’a pas un radis, mais vivre d’amour et d’eau fraiche n’est peut-être pas un mythe en fait ?). Je ne connaitrais jamais la fin sans doute tragique (un couple aussi gnangnan cela ne peut être que tragique) de Sadie et Jax. Qui vivront heureux et auront beaucoup d’enfants. Mais pas trop vite, parce qu’on est aux Etats-Unis et qu’ils ne sont pas mariés encore, Sadie est mineure, c’est compliqué. (Ceci dit, sa mère pourrait bien la vendre pour trois séances de massages – encore mieux que trois chameaux)
 
Vous l’aurez compris, je ne recommande pas la lecture de Breathe. Pour une fois, cela devrait faire plaisir à certains… J’espère au moins vous avoir fait rire de mon malheur, les conseils, ce sera pour la semaine prochaine !
 
 
Bon vendredi, 
Chi-Chi
   

Mon mari, cet étranger et les Harlequinades vintage

Poussée et forcée par Karine (si si voyons, vous pensez bien que je n’aurais jamais lu un livre pareil sans y être encouragée, tellement pas mon genre), j’ai relu des vieux Harlequin comme ceux qui inspirent nos chroniques au 72ème degré.
 
Et quand je dis vieux, c’est 1990 ou avant. Toute ma jeunesse, toute ma découverte de la romance, toute la nostalgie de mes… 13 ans ! Et de la lecture de ces petits livres déjà vieux à l’époque car récupérés auprès d’une amie de ma mère (quand j’y pense, ma mère a de drôles de fréquentations)…
 
Doublement poussée et forcée par Karine même puisque je vous parle comme elle de Mon mari, cet étranger, dans un exercice de haute voltige qui veut que je n’ai pas relu ce livre depuis… 5 ans ? Et que je viens de retourner toute ma bibliothèque pour réaliser qu’il a fait partie de la cargaison malheureuse qui est partie ce printemps dépérir dans le grenier parental, en attendant un hypothétique déménagement dans un château pourvu de bibliothèque (laquelle devra au moins égaler celle de la Bête dans La belle et la bête).
 
Mon mari, cet étranger de Anne Mather est l’un des rares à avoir survécu au passage du temps et à mes crises de folie épuratrices (je pleure encore ma collection mythique donnée chez un bouquiniste un jour d’égarement).
 
Alors j’imagine bien que vous vous dites tous « Mon Dieu, mais quel est donc ce chef d’œuvre ? ».
 
Eh bien c’est l’histoire d’un mariage arrangé, dans la plus pure tradition romance. En bonne héroïne 70’s, Hélène se retrouve fort dépourvue quand la bise vient, avec la mort de son père et une montagne de dettes. En bonne héroïne 70’s, si elle a fait des études, ce n’est pas pour travailler, non madame, c’est pour être la parfaite petite épouse aux côtés d’un mari aussi riche et influent que feu son papa (mais de préférence plus doué en affaires, les dettes à éponger, une fois suffira, merci).
 
Et donc en bonne héroïne 70’s, Hélène accepte la proposition de Jake Howard, vautour ambitieux qui n’a de cesse de profiter du désarroi dans lequel la plonge cette épineuse question financière, et qui lui propose… le mariage ! Notez qu’il aurait pu lui proposer de devenir sa maitresse contre rémunération, mais cela aurait été un tout autre genre d’histoire, et chez Harlequin (comme chez moi), on aime les mariages arrangés, si plausibles historiquement.
 
Hélène a donc épousé Jake, mariage de raison qui fonctionne parfaitement depuis trois ans. Elle tient la maison (avec un peu de personnel, on ne peut tout de même pas lui demander de nettoyer la salle de bain quand elle passe autant de temps chez la manucure), et joue les ravissantes potiches pour un mari qui n’est jamais là, avec un talent rare. Mariage qui n’est que de façade, puisque nos deux tourtereaux ne dorment pas ensemble. Comme dans, vous avez bien compris, le mariage n’a jamais été consommé.
 
Scandale ! Surtout qu’Hélène commence un peu à s’ennuyer, qu’à l’époque il n’y avait pas Skype et que son cher époux est en voyage d’affaires depuis des semaines à l’autre bout du monde. Surtout que quand Jake revient sans avoir annoncé la date et l’heure exacte dudit retour, il n’est pas content du tout de voir que sa chère épouse n’est pas en train de broder au coin du feu à l’attendre, pire, qu’elle est *gasp* sortie diner avec un autre homme !!!
 
Enfer et damnation, cela ne se passera pas comme ça ! Que les choses soient claires, c’est fini la belle vie pour Hélène, à partir de maintenant, elle va se comporter comme une épouse digne de ce nom, décide notre cher héros, plein de l’élégance et de la classe que l’on peut attendre d’un bon héros 70’s…
 
Traduction, Jake veut que sa potiche soit encore plus disponible, et possiblement, qu’elle lui ouvre la porte de sa chambre (ce qui, pour une potiche, par définition dépourvue de bras peut s’avérer délicat) (mais Jake n’est pas difficile, il veut bien la forcer d’un coup de pied si nécessaire) (quelle âme chevaleresque, vraiment).
 
Vous l’aurez deviné, à partir de là, il y aura une magnifique scène de consommation des liens sacrés du mariage et accomplissement du devoir conjugal par une jeune épouse complètement vierge effarouchée qui n’est que modérément consentante (mais comme c’est une héroïne 70’s, ce n’est pas grave parce qu’après tout ils sont mariés alors Jake a le droit), et de l’amour.
 
Enfin…
 
Consommation du mariage, Hélène qui s’écrase comme une carpette devant son mari over-dominateur (il aurait planqué une cravache sous le lit que cela ne m’étonnerai pas mais nous resterons à jamais dans l’ignorance, Harlequin jette un voile pudique sur cet aspect de la relation), et après une nuit que l’on supposera torride, beaucoup de malentendus, de larmes pour Hélène et de cris outragés pour Jake (c’est que c’est pénible ces bonnes femmes qui pleurent tout le temps), tout fini dans un festival d’amour et de petits cœurs à paillettes sortis de nulle part.
 
Voilà un chef d’œuvre de la littérature Harlequin vintage pour un challenge (le premier auquel participe le blog d’ailleurs, mais vous conviendrez que nous ne pouvions pas laisser laisser passer un sujet pareil…), à ne pas mettre entre toutes les mains, et pourtant, pour des raisons que je ne m’explique pas, que je garde précieusement.
 
Parce que c’est si délicieusement représentatif de l’idée que la société s’est faite de la femme et de sa place dans la relation amoureuse, parce que Anne Mather maitrise plutôt bien sa plume (ou en tout cas que ce jour-là le traducteur Harlequin était inspiré) et parce que c’est avec ces avalanches de clichés misogynes et archaïques que j’ai découvert le genre le plus génial de la littérature !
 
Merci Karine de m’avoir replongée dans ces souvenirs, et pour les autres, bonne lecture (mais si c’est d’autre chose, je ne vous en voudrai pas) !

Chi-Chi
 
 

La fin du monde n’aura pas lieu, disait Giraudoux

WARNING : ceci est un article avec de l’homme bodybuildé qui empêchera la fin du monde, du kitsch arc-en-ciel et des vidéos sans l’ombre d’un chat mignon… Âmes sensibles, demandez l’assistance d’une personne expérimentée avant lecture !
  
(et oui, j’ose parler de Giraudoux et de romance ensemble,vu ce qui a déclenché la guerre de Troie, cela me parait parfaitement justifié…)
 
Salut, me revoilà… C’est moi, Chi-Chi (mode automatique on, j’ai la chanson des Petits malins dans la tête maintenant, aucun rapport…). Et pour ce jour exceptionnel où je sors de ma retraite (j’ai supplié T. de me laisser faire un article, vous me manquez trop) (mais je n’ai telleeeeemeeeennnt pas le temps de lire que c’en est pathétique…) (du coup, je ne suis pas prête de revenir) (mais là c’était trop important), je vais vous parler d’un homme.

Mais pas n’importe quel homme attention ! Un homme à coté de qui même Hugh Jackman ou Richard Armitage (mon dieu vous l’avez vu dans Le Hobbit? 2h50 de Richard, son regard de velours et sa chocolate voice, en roi des nains over classe, dark et épique, c’est insoutenable de bonheur…) (ne me laissez pas faire sinon je pourrais couiner sur le sujet pendant un article entier, je suis encore sous le choc) (je disais donc, Hugh et Richard…) font pâle figure (mais quelle hérésie… n’écoutez pas un mot de ce que je dis, j’ai du trop boire dernièrement… ou pas assez dormir… ou trop travailler… ou quelque chose… nul n’est au dessus de Hugh ou Richard voyons !!!). Un homme qui a hanté les nuits de toute lectrice de romance qui se respecte (enfin il parait mais perso, je suis trop convenable pour qu’il m’arrive des choses pareilles). Un homme qui a alimenté les fantasmes de générations de donzelles pures et innocentes (et vu l’age, ces donzelles ne sont plus si innocentes je pense parce que ce n’est pas récent récent…). Un homme qui a tout pour lui, le torse viril et le cheveu lustré, le regard de braise et euh… des choses que la décence m’interdit de nommer ici.
Un homme qui va tous nous sauver en ce jour de fin du monde, puisque jouer les héros est l’œuvre de sa vie. 
 
En un mot, THE MAN, the god of romance, j’ai nommé le seul, le grand, le très grand (le très très grand?), l’incomparable, l’inénarrable, l’inébranlable, l’indomptable, etc etc, le très puissant, le très agréable, le très indestructible, FABIO !

Et là, je sens comme un flottement. Mais non, pas de panique, vous là derrière votre écran. Je vais tout vous expliquer… Arrêtez de hausser les sourcils, cela donne des rides, et écoutez….

 

 Fabio c’est lui. OK, là, ça ne vous dit rien. 
 Mais voilà, Fabio, c’est lui aussi.
 
Et puis lui là… vous commencez à voir le truc ? (et oui, il a changé de couleur de cheveux) 
 
Et encore là…

Je pense que vous l’aurez compris, Fabio c’est l’homme que l’on voit sur tout plein de vos belles couvertures rouges des vieux Aventures et Passions que pour rien au monde vous n’auriez sorti en public, et mieux encore, sur tout plein de couvertures vintage originales des romances old-school. (et je vais même vous dire un truc, toutes agressives qu’elles puissent être pour la rétine et pour ma foi en l’humanité, T. adore ces vieilleries…) (si vous voulez lui faire plaisir vous pouvez lui envoyer des photos de toutes celles qui croisent votre chemin) (oui je suis comme ça moi, je balance…) (même pas peur !)

Fabio est donc une légende de la romance. C’est l’homme qui check absolument tous les attributs du héros dans la liste de nos Smart bitches préférées… Le poitrail large et musclé (mais pas poilu, parce que le guerrier du Moyen-Age à la peau lisse en toutes circonstances voyons), la chemise gracieusement ouverte pour permettre un accès optimal (mais rentrée dans le pantalon sinon la censure pourrait croire qu’il a l’intention de faire des choses pas catholiques avec l’héroïne), le symbole phallique à portée de main (épée, étalon, un arbre, un mat de navire, un donjon dans le lointain, vous avez l’embarras du choix), le mythique mulet, et, of course, le déhanché d’un contorsionniste en pâte à modeler ! 
 

Le décor est posé, vous avez compris, il est temps de revenir aux origines et de vous proposer une petite biographie (c’est bien connu, on ne peut comprendre un personnage que si l’on sait d’où il vient)…
Fabio Lanzoni est né en Italie, en 1961… Adolescent sublime, il est repéré dès l’age de 14 ans dans son club de gym et devient mannequin pour le Vogue italien. Mais à 15 ans, le drame. Une jambe cassée semble devoir briser sa carrière dans l’œuf. Cloué chez lui, sous le regard d’un père qui préférerait voir son fils étudier l’économie et la finance, Fabio commence à faire de la musculation. Beaucoup, beaucoup de musculation. Jusqu’à ne plus pouvoir rentrer dans ces costumes italiens si bien coupés pour hommes minces comme des lames de couteaux. Qu’importe, Fabio se tourne vers sa nouvelle passion, le bodybuilding. Fort de quelques succès mais désireux de revenir à ses premières amours, poussé par sa petite amie du moment, Fabio part tenter sa chance en Amérique. Bien lui en a pris car il ne lui faudra pas 15 minutes dans le hall d’entrée de la prestigieuse agence Ford pour décrocher son premier contrat. Et voilà notre Fabio installé à New York, mannequin à succès bientôt célèbre..
Mais si aujourd’hui Fabio a 53 ans au compteur, il a connu son heure de gloire (enfin celle qui nous concerne) à la fin des années 80, en posant pour plusieurs centaines de couvertures de romance !

Elle vous a plu ma petite histoire ? On va s’arrêter là pour la biographie, je ne voudrais pas vous dégoûter définitivement.. 
 

En fait, tout a commencé avec ça : 
   
 
Ça, c’est un livre que je n’ai pas lu (mais cela viendra un jour, promis), qui traînait dans ma PAL le jour où Sandy, Cess, Persie et Mlle P sont venues me rendre visite (il y avait T. aussi mais elle est dispensée sur ce sujet, elle connaît déjà Fabio, elle). Autant vous dire que j’ai eu mon petit succès avec ce livre, que dis-je, ce chef d’œuvre de kitschitude de couverture de la mort ! 
Résultat, Sandy m’a interdit de donner le livre et je suis obligée de tout vous expliquer…
Vous apprendrez, chers lecteurs (ou peut-être que vous le savez déjà et que je me prends un peu trop pour une professeure géniale), que ces couvertures qui ressemblent à des mauvais dessins sont en réalité des photos retravaillées pour ressembler à des dessins (processus issu de l’esprit fou d’une artiste cherchant à dominer le monde par la laideur la plus absolue ? Le débat reste ouvert…) (je vous renvoie à l’article que T. a posté il y a déjà quelques temps et qui vous montre un shooting en multiples détails perturbants).

Après une 1ère apparition sur la couverture de Enchantress mine de Bertrice Small en 1987 (ne lisez surtout pas ce livre, ou rien d’autre de cette auteure, c’est du niveau de Passions captives), l’artiste Elaine Duillo fait de Fabio son modèle chouchou. C’est aussi ce chouchou qui fait parler de lui en étant le 1er homme a apparaître seul sur une couverture de romance, sur un autre Laura Kinsale d’ailleurs, Shadow and the star…

Lequel, pour le coup, est un livre plutôt sympa si ce n’est un peu trop over the top sur la fin et que vous pouvez lire à l’occasion) (Laura est une auteur old-school qui fait preuve d’une grande finesse dans la psychologie de ses personnages, fait assez rare pour mériter d’être mentionné même si ce n’est pas le cas ici et que vous allez en avoir marre de mes apartés)…

J’ai l’impression de parler comme un dictionnaire, j’espère que vous me pardonnerez ces infos en vrac mais vraiment, le sujet est trop passionnant pour que je me limite, je veux tout vous dire de Fabio !

Vous dire que c’est grâce à lui que l’on a su (nous, le lecteur lambda qui était jusqu’alors gardé dans l’ignorance la plus totale) comment étaient fabriquées ces fameuses couvertures.

Vous dire que dans la vie, il est passionné de moto, sa collection en compte plus de 200.
Vous dire qu’il est porte-parole d’une marque de margarine qui s’appelle « I can’t believe it’s not butter ».   

 

Vous dire qu’il a lancé un défi sur la toile pour savoir qui serait la star de la publicité Old spice (que T. adore) (oui je continue à balancer)
(et comme en plus je suis trop sympa je vous mets le lien vers la playlist complète et dans l’ordre… allez tous tout voir, c’est à pleurer de rire !).
Vous dire aussi qu’il est apparu en couverture de plus de 400 romances entre 1987 et 1994 (oui seulement sept petites années pour tant de bonheur, comme quoi on peut bâtir une légende sur bien peu de choses…).
Vous dire qu’il a un fan club officiel, des calendriers à son effigie… Qu’il a fait la une de People magazine et été classé parmi les hommes les plus sexy du monde par Cosmopolitain en 1993 !
 
Cela laisse rêveur non ? 
Vous dire aussi que Fabio est auteur de romance. Qu’il est même le premier homme (et le seul pendant trèèèèèès longtemps) a avoir publié de la romance sous son vrai nom… Qu’il a écrit six livres tout seul comme un grand puis encore deux autres en collaboration. Et que non, ne me demandez pas, je n’ai lu ni Pirate, ni Rogue, ni Viking, ni Champion, ni Comanche ou Dangerous, et que je ne suis pas prête encore. Peut-être dans quelques années quand je commencerai a bien m’y connaître en romance et que je ne me laisserai pas impressionnée par l’aura du personnage ?
Mais je peux bien me moquer de Fabio, même si il est un peu ringard today, c’est tout de même un mythe dans le monde de la romance, un mythe qui a aidé à révéler le genre au grand public, et un mythe qui a si bien incarné son personnage de héros de romance qu’il est devenu le porte-parole de la romance des années 90, jusqu’à donner des conseils aux amoureux en détresse, parler dans la presse et à la radio sur le sujet, enregistrer un album de poésie musicale (ah non pardon, je vous garde ça pour la fin), joué dans plein de soaps, séries et films (et certains plutôt connus comme Amour gloire et beauté, Agence Acapulco ou La mort vous va si bien…), et toujours, en conservant son image de lover italien romantique et bodybuildé (sacré performance d’association non ?) (et en plus il a pas mal d’auto-dérision, comme vous avez pu le constater dans les vidéos Old Spice, ce qui fait que je l’aime bien malgré tout) (parce qu’il faut avouer qu’il a la classe, non ?).

Enfin, arrêtons là les réjouissances…

Maintenant vous ne pourrez plus dire que vous ne savez pas qui est Fabio et je ne doute pas que votre vie s’en trouve enrichie, que votre cœur chante, que votre âme s’élève face à tant de grâce et de talent car enfin, vous savez! (non mais sinon, avouez que c’était bien un sujet de la plus haute importance !!!)

Et, comme promis, un petit bonus pour la fin… Qui veut entendre la voix de Fabio, expliquant aux hommes comment être romantiques ? C’est mon petit cadeau de Noël pour vous ! (dois-je encore préciser que ce n’est pas un accident, mais bien un album, enregistré, que des gens ont payé pour produire, et d’autres pour écouter et tout ?) (même que cela s’appelle Fabio after dark) (j’en frémis) (et pas dans le bon sens du terme) (allez bonne écoute que même) (ou bonne rigolade, à vous de voir)

Passez tous un bon vendredi de fin du monde (qui n’aura pas lieu puisque Fabio veille sur nous) et de bonnes fêtes, des vacances de rêve (au soleil avec Fabio ?) (oui je précise que ce bel homme est actuellement un cœur à prendre, si jamais il y a des amateurs…) pour ceux qui ont de la chance, et tout plein d’ondes positives pour ceux qui n’en ont pas…


Love,
Chi-Chi
  

PS : Jetez un petit coup d’œil en haut de la page, on a fait des modifications : une page pour rassembler tous les thèmes dont il est question chez nous (1,2,3 thèmes) et une toute nouvelle, toute belle blogroll avec autre choses que des livres pour cette fois! Enjoy… 

Captive passions – Passions captives

Pour l’article d’aujourd’hui (le premier article du vendredi, je suis toute émue…), j’ai décidé de vous parler de la maaagnifique lecture commune que nous devions faire avec Fashion et Karine. Et du magnifique fail que cela a été, puisque le livre était tellement merveilleux que Fashion a arrêté après quoi… 60 pages ? Et Karine a abandonné page 171 très précisément. Mais vous me connaissez, je suis prête à risquer beaucoup pour la gloire, à commencer par ma santé mentale, et j’avais décidé que ce livre n’aurait pas raison de moi !

Avant d’en dire plus, je vous laisse lire l’article de Karine sur le sujet, puisqu’elle a tout dit bien mieux que je ne pourrais le faire (si vous ne le faites pas, vous allez vraiment vraiment avoir du mal à suivre, après moi, ce que j’en dis…) et de mon coté, je reprends l’analyse là où elle s’en est arrêtée puisque oui, victoire, je suis venue à bout de Captive Passions de Fern Michaels. Et en français en plus !!!

Les lectrices assidues de romance, les anciennes, celles qui fréquentent le milieu des grandes initiées sont déjà parties en courant là, normalement. A commencer par Tam-Tam ! Ben oui, Fern Michaels, non mais quelle idée ??! Une auteur connue pour écrire de la romance old-school dans tout ce qu’elle a de plus hard-core, à base de clichés d’hommes machos dominateurs et violents et d’héroïnes TSTL

Hélas, nul n’est à l’abri d’un moment d’égarement…

Enfin, reprenons avec Sirena, femme pirate pleine d’entrain, devenue la Sirène des mers pour venger la mort de sa sœur et son déshonneur (son viol donc). Parce que, quand on se fait capturer par des pirates, les choses se passent généralement moins bien que dans Pirates des Caraïbes… 

Petit rappel hyper super rapide, Sirena est espagnole, super douée en bateaux, et a juré de venger sa sœur et son oncle assassinés par des pirates alors qu’ils étaient en route pour Java où ladite sœur devait épouser l’administrateur hollandais local. Sirena étant over intelligente, est persuadée que c’est le hollandais (Regan, son futur mari) qui a orchestré l’attaque, parce que bien qu’anglais, les pirates avaient une navire hollandais. No comment sur la logique imparable… Sirena a donc épousé Regan pour mieux se venger de lui et le ruiner en attaquant tous les vaisseaux passant dans le coin, sous le nom poétique de la Sirène des mers (mais si elle ne vient pas de la mer, je me demande d’où peut venir cette sirène moi…). En plus, les similitudes entre les deux noms sont absolument stupéfiantes, à croire que l’auteur voudrait nous faire comprendre que son héroïne était prédestinée à devenir une grande pirate et un génie de la navigation. Ceci dit, dans ce livre, ils sont tous parfaitement stupides, et étrangement, personne, absolument personne ne fait le lien entre les deux ? Vraiment ?

Peut-être parce que Sirena est très bonne maîtresse de maison (même si elle n’a jamais rien commandé d’autre qu’une cuisine de bateau, moi je parie que c’est son maître d’armes qui lui a appris à faire la cuisine). D’ailleurs, c’est bien simple, à Java au 17ème siècle, elle commande un repas fait de poisson au beurre et citron, petits pois marinés avec des oignons, et un dessert d’abricots avec de la crème fouettée qui me rappelle étrangement celui de Carissa… (mais si voyons, Carissa… pfff, personne ne m’écoute quand je parle…) Un repas à haute probabilité historique donc.

Mais Sirena n’est pas si parfaite car en dépit de ses efforts, elle ne s’entend pas du tout avec la gouvernante, qui ne veut jamais rien servir d’autre que du chou bouilli, la vilaine ! C’est bien connu, la cuisine allemande se résume à ça. Et ne me demandez pas pourquoi un hollandais ne mange que de la cuisine allemande, la compréhension d’un pareil phénomène est au dessus de mes pauvres moyens, mais c’est pour cela que je ne suis pas auteur de romance !

Heureusement que la cuisinière, elle, est bien plus heureuse depuis qu’elle peut faire des dessert à la crème, elle en avait marre d’avoir les cheveux qui sentaient la choucroute… Le bonheur tient parfois à si peu de choses, je pense qu’il y a là une grande leçon de vie à retenir.

Oh et tiens, Karine, Fashion, dommage que vous n’ayez pas continué, l’un des personnages du livre a un goût très prononcé pour la domination, le maniement du fouet et les bottines pointues…

L’intégration à la vie familiale de Caleb se déroule comme sur des roulettes, d’autant plus qu’il sait instinctivement où Regan range ses cigares… Sur fond de petite musique mystérieuse, demandons-nous un instant si il s’agit vraiment d’un hasard ou si… Mais je m’avance trop, il ne faudrait pas que je spoile la suite des événements !

Invités à un mariage traditionnel javanais, nos héros (qui sont alors mariés depuis un moment mais n’ont rien consommé du tout parce que Sirena porte le deuil et qu’elle prétend passer ses nuits en prière pour l’âme de sa sœur, ce que Regan ne trouve pas spécialement sexy) découvrent que la tradition locale implique pour la fiancée une épilation intégrale à la pince à épiler, (c’est quoi le trip de Fern sur ce coup-là ? Plus ça fait mal, meilleur c’est ? Chacun son truc hein, mais j’aurais bien aimé être prévenue à l’avance, ça peut surprendre au début… voir, ça fait mal…) sachant que le fait d’émettre le moindre son durant l’épreuve voudrait dire qu’elle n’est plus vierge ? Et sachant qu’il est évident aux yeux de Sirena que la fiancée brûle de désir pour Regan ? Euuuhhh ???! WTF ? (oui, pardon, je m’égare) Mais je vous rassure, Regan est un type bien, il ne pouvait quand même pas laisser cette malheureuse (fiancée qui restera anonyme car pourvue d’un nom débile dont l’auteur avait du se dire que cela ferait bien assez exotique) souffrir ainsi… Il va donc se faire un devoir de la déflorer… la nuit avant son mariage. Dans la hutte voisine de celle du fiancé. Et de sa femme. Je répète, pour être sure que vous ayez tout bien compris, Regan et la fiancée, pendant que le fiancé cuve son enterrement de vie de garçon à coté et que sa femme (Sirena donc), dort dans la hutte d’à coté. Où elle entend tout… Mais ce n’est pas de sa faute à lui quand même, pauvre Regan, s’il est trop désirable ? –  un peu comme Lord Bannor le Hardi mais en drôlement moins sympathique et drôle en fait… –  En plus, Sirena refuse de coucher avec lui pour cause de deuil, il faut le comprendre ! (bref, un héros de romance tout ce qu’il y a de plus dreamy) (limite je voudrais le même…) (mais limite hein)

Enfin passons, finalement, c’est sous les traits de la Sirène des mers que Sirena va conclure avec son mari, après des mois et des mois à le tenir à distance. Non sans avoir auparavant tué le capitaine pirate anglais (ceci dit, elle pense toujours bien que Regan est le responsable, mais c’est un début, un de mort, plus que 12 ou 15…) et été battue en duel par Regan ! Oui oui, vous avez bien lu, la génialissime Sirena est battue. Mais attention seulement par son mari, ce qui montre bien qu’ils sont faits l’un pour l’autre, puisque seul l’homme auquel elle donne son cœur (un cœur ? où ça ? lequel ? son corps plutôt non ?) peut être plus fort qu’elle. Sans cela, Sirena est invincible et indestructible. Enfin, à ce stade, elle a couché (et j’emploie ce terme de façon très libérale, puisque Regan juge quand même nécessaire de l’attacher avant, il trouvait qu’elle protestait un peu trop !!!), sous un faux nom, avec son mari, qu’elle déteste encore cordialement. Ou le déteste-t-elle vraiment ? Après tout, ce n’est qu’une faible femme, elle ne doit pas bien savoir ce qu’elle a réellement dans la tête !

Car dès le lendemain de leur première nuit d’amour, notre chère héroïne se réveille avec des étoiles dans les yeux et des mots d’amour au bord des lèvres. Dilemme cruel, comment accomplir sa vengeance contre l’homme qu’elle aime maintenant ? Eh bien tout simplement en découvrant (enfin !!!!) que le responsable n’était pas Regan. Il était temps. Chose qu’elle découvre en passant tous ses après-midis chez Chaezar, l’administrateur espagnol du coin, vil personnage qui trouve Sirena très charmante et ne manque pas de le lui faire savoir à grands coups de robes déchirées et tout ce qui s’ensuit, et je laisse votre imagination faire le reste.

Aussi détestable que soit Sirena, je n’ai jamais vu une auteur maltraiter son héroïne à ce point… Alors parlons peu mais parlons bien. C’est du Fern Michaels, je le sais. Des blessures, du sang, des larmes, des séductions forcées et même des viols, des meurtres, des membres coupés (à un moment, Sirena coupe un bras à un pirate et lui crie « Ramasse ton bras, sale chien », mais je m’égare), j’étais préparée. Franchement, je m’attendais à une tournante, il y en a toujours chez cette auteur (en tout cas dans ceux que je connais), mais là, pour cette malheureuse Sirena, c’est carrément un viol collectif qui dure tout le livre… Tam-Tam qui a compris ma douleur m’a dit que c’était une nouvelle échelle à ajouter à nos références… L’échelle de Fern Michaels : de la tournante à l’épanouissement de la femme.

Enfin, plus ou moins au même moment et grâce à ces visites chez Chaezar, elle apprend également que Gretchen la traînée (et maîtresse de Regan, celle qui dès la page 1 avait dévoilé son âme noire et perverse, pensez-vous, elle osait coucher sans être mariée, si ce n’est pas le plus sûr des signes de perversion, je ne sais pas ce qu’il vous faut… et en plus elle espérait que Regan l’épouserait, c’est vous dire si elle se berçait d’illusions !), a conspiré avec lui pour faire assassiner la 1ère femme de Regan, et disparaître son fils. Et paf, c’est mauvais les préjugés, Sirena ! On croit que les hollandais sont méchants et les espagnols gentils et c’est exactement le contraire. Magnifique morale non ?

A partir de là, les choses s’enchaînent dans la plus grande fluidité : Regan échappe à une tentative d’assassinat de la part de prostituées javanaises payées par le grand méchant de l’histoire (il ne comprend pas comment elle peuvent lui vouloir du mal, lui qui les a honorées de ses avances – quand on vous disait que c’était un type bien ce Regan !), part en chasse de pirates, capture sa femme, se bat en duel avec elle (again) et manque de mourir d’une blessure qu’elle lui inflige, il lui livre alors le pirate au crochet qui a tué sa sœur, et sa vengeance accomplie, la Sirène des mers prend sa retraite. Mais Regan doit partir enquêter sur la mort de sa femme et la disparition de son fils, il emmène Caleb avec lui, lequel, une fois sur le bateau, lui révèle toute la vérité sur Sirena, son identité secret et son plan, et Regan découvre que Caleb est son fils. 

Nooonnnn, mais quelle révélation fracassante, vraiment, personne ne l’avait vu venir, celle-là (et surtout pas Karine qui ne devine jamais le nom du meurtrier avant la dernière page…), c’est stupéfiant, où Fern va-t-elle chercher tout cela, je vous le demande !!! 

Pendant ce temps, à Java, le volcan du coin se réveille et tue Gretchen qui ne voulait pas partir sans ses robes. (enfin je crois qu’il tue un certain nombre d’autres personnes aussi, mais pour une raison qui m’échappe il était important de s’attarder sur le sort de cette chère Gretchen qui meurt en proie aux flammes et dont les derniers mots sont « Sans mes robes, je ne serai plus jamais belle ».) Stupéfiée par la qualité de cette traduction, je suis… à moins que ce ne soit la qualité de l’écriture, j’hésite !

Sirena, qui est enceinte mais pense que Regan ne l’aimera jamais, maintenant qu’elle a pris sa retraite de pirate, prévoyait de partir avec son bateau pour retourner en Espagne, attention, TOUTE SEULE ! Bah oui, cette fois, elle s’est dit que ça avait été trop facile à deux la dernière fois avec Caleb, alors du coup, une femme enceinte seule, mais qui est tellement super trop méga top, peut bien naviguer toute seule pendant des semaines à travers les mers pour relier Java à l’Espagne !

Manque de chance, l’éruption volcanique imminente retarde ses projets et elle est faite prisonnière par Chaezar (le grand méchant donc), qui a un peu perdu la tête puisqu’il a prévu de devenir roi d’une petite île du coin et voudrait bien faire de Sirena sa reine. Ce qui tombe d’autant mieux que Sirena est enceinte, et Chaezar pense que l’enfant est de lui. De son coté, Regan se lance à la recherche de Sirena. Des mois se passent, Sirena accouche, toujours prisonnière, et je vous laisse deviner le plaisir de Chaezar quand il naît avec les cheveux blonds – comme Regan of course ! Chaezar n’est pas content et il veut tendre un piège à Regan en l’attirant sur place, appâté par sa nouvelle progéniture. Regan débarque ENFIN !!! Mais croyez-vous que ce serait pour sauver sa femme ? Non bien sur, c’est pour récupérer son fils et voir sa femme régler son compte au vilain méchant dans un duel de 12 secondes. D’ailleurs, il prévoit de le séparer de sa mère, qui n’est qu’une traînée puisqu’elle a couché avec Chaezar. Et Sirena étant une idiote d’orgueilleuse, juge qu’il est inutile d’essayer d’expliquer que ce n’était pas vraiment volontaire. Mais puisqu’elle a un nouveau né sur les bras et que Regan veut le lui prendre par la force, il faut bien qu’elle suive, qui va nourrir le bébé sinon hein, je vous le demande ?

Voila enfin Sirena de retour à Batavia (le port où vivait tout ce petit monde… ce nom, décidément, je ne m’en remet pas, quelle horreur… à la 74ème mention, l’image de la laitue s’impose toujours autant à mon esprit !) avec toute sa petite famille… Et lors d’une énième dispute, Regan, grand prince devant l’éternel, trouve le moyen de se surpasser, en frappant Sirena. Pas comme un duel comme avec la Sirène des mers où tous les coups sont permis et que chacun est à armes égales, non non, une belle gifle bien dans les règles de l’art qui l’envoie valser à l’autre bout de la pièce et l’assomme.

Lecteurs, nous sommes à 10 pages de la fin, rassurez-vous, votre supplice est bientôt fini ! Enfin presque car de longs mois doivent encore s’écouler, histoire de permettre à nos chers héros d’oublier tout ça. Regan, sur un coup de tête, décide d’aller faire un petit tour en Hollande respirer l’air du pays et pendant ce temps, Sirena, toute seule avec l’aide de la gouvernante (deux femmes seules donc), plante un champ entier de muscadier qui va ressusciter la fortune de Regan (et assurer l’avenir de leur fils). Au retour de Regan pourtant, Sirena plie armes et bagages, abandonne son fils et prend la route de l’Espagne. Il faudra l’action combinée de la gouvernante et de Caleb pour que ce fichu Regan prenne son bateau et se lance à la poursuite de sa femme, et qu’il lui avoue son amour. Oh, c’est beau, en plus il va pardonner à sa femme d’avoir couché avec d’autres hommes, parce que pendant ce temps, elle pensait à lui. Oui.

Bon, je suis atterrée. Que l’on ait pu écrire un truc pareil me dépasse. Que l’on ait pu le publier, plus encore. Franchement, Sirena et Regan se méritent l’un l’autre à ce stade, et moi, je pense qu’il est bon de laisser la seule chose qu’il est possible après une œuvre pareille, le silence…

(j’hésite à signer, c’est la honte quand même, d’avouer que j’ai lu un truc pareil)
(bon allez je me lance)

Chi-Chi

PS : Je crois pouvoir affirmer que ce livre est absolument, sans conteste possible, sans l’ombre d’un doute, le PIRE livre que j’ai lu de ma vie, et que quelqu’un ait OSE appeler cette chose une romance me dépasse ! Si vous voyez passer ce livre ou un autre de Fern Michaels, surtout, fuyez… 

PPS : La couverture est absolument fidèle au livre, vous le croyez ça franchement??! 

C’était mon anniversaire…

Aujourd’hui, vous me pardonnerez cet article qui va être très personnel. Aujourd’hui, je vous parle d’un livre que vous ne trouverez jamais chez aucun libraire, dans aucune bibliothèque, un livre dont il n’existe au monde qu’un seul exemplaire dont je suis l’heureuse propriétaire ! Car, pour ceux d’entre vous à qui ce détail aurait échappé, il n’y a pas longtemps, j’ai célébré mon royal anniversaire. Et à cette occasion, j’ai reçu le cadeau le plus extraordinaire qu’il m’ait été donné de voir depuis longtemps.

Pour bien comprendre, il vous faut avouer quelque chose avant. Vous vous souvenez des guest-stars ? Ces invitées ô combien importantes qui viennent prendre la relève quand Tam-Tam et moi-même décidons de tout plaquer pour partir en voyage diplomatique ? Eh bien un certain nombre d’entre elles font partie de la famille royale. Plus précisément, j’ai nommé Lady V, Lady D et la Petite Lady… Qui forment, avec deux autres que vous n’avez pas encore le bonheur de connaître (mais cela ne saurait tarder, faites confiance à mon pouvoir de persuasion) un quintet autoproclamé « International stars of the world ». En toute modestie.

Mais aujourd’hui, ces cinq demoiselles ont bien mérité leur titre parce que, à l’occasion de mon anniversaire, elles ont toutes pris leur plus belle plume pour m’écrire une histoire. Une romance bien évidemment, et mieux encore, une romance dont je serais l’héroïne !

Le chef d’œuvre s’ouvre par une dédicace à « la très puissante, la très agréable, la très indestructible Chi-Chi ! », parce que, parait-il, « même si  tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute: on a voulu rendre hommage à Chi-Chi en lui écrivant ce livre.
C’est trop banal d’être sentimentale ? NON.
Hugh, Colin, Macias, Ranulf, Pourquoi donc le nier, Ils l’ont envoûté, ils l’ont ensorcelée… »

Bien, déjà, pardonnez-moi, ma modestie souffre un peu et il est étrange de s’imaginer en héroïne de roman, mais ces histoires, écrites par des personnes qui me connaissent bien, sont saisissantes, et pleines d’humour, ce qui ne gâche rien ! C’est que je m’efforce de faire preuve de persuasion dans la vie quotidienne aussi, et mes proches sont les premières victimes de ma croisade en faveur de la romance… Alors, aussi étrange que cela puisse être pour moi de lire des choses écrites sur ma vie, je ne pouvais pas manquer de partager avec vous quelques extraits, en espérant que vous serez aussi amusés que je le suis par les multiples références, littéraires ou autres, qui parsèment ces pages…

Et j’espère que vous excuserez aussi le fait de ne pas tout comprendre aux multiples références et citations de cet article, qui se veut surtout un IMMENSE remerciement à mes cousines (et sister) géniales qui m’ont fait ce cadeau tellement magnifique que je n’ai pas de mots pour dire à quel point j’ai adoré !!!

Attention, roulements de tambours pour… Ain’t Chi-Chi sweet ! Oui, elles ont osé ! Avouez que le titre est juste extraordinairement bien trouvé non ?
 

Cécile parcourt le monde by Lysa Chaipas (coming out de folie… mon nom dans la vraie vie, c’est Cécile, pas Chi-Chi). Puisque dans cette histoire, je parcours le monde à la façon de Eat, Pray, Love, les aventures ne manqueront pas… Et si le bel Hugo, son italien de cuisine, sa mamma (Donatella-Limoncello de son petit nom) n’ont pas su conquérir mon cœur, ma chère Lysa, je trouve dommage que mon idylle avec Yu-Yak-Man ait été avortée pour une malheureuse histoire de serpent pané, alors que ce bel exotique possédait un panda-taxi, qui est, avouons-le, le moyen de locomotion le plus génial de la terre… Rassurez-vous, cette histoire se finit bien puisque je tombe nez-à-nez avec Hugh Jackman, the one and only, dans un cagibi où m’a emmené un nain chauve et velu (et heureusement que c’est un roman parce qu’il ne me viendrait pas à l’idée que Hugh emploie un nain chauve et velu comme pigeon voyageur, je ne l’aurais donc pas suivi dans la vraie vie, et j’aurais raté la rencontre de ma vie !). Lysa fait bien les choses là où le hasard ne les fait pas ! 

« Quelques mois plus tard, Cécile et Hugh sont mariés et ils ne peuvent vivre l’un sans l’autre. Cécile est chargée de la rédaction de la nouvelle constitution américaine dans laquelle le port des armes est aboli, et la peine de mort pour les nains chauves et velus est plus que conseillée. Et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants (pas nains) ! »

Palm Beach après la tempête (traduit en français par Une bonace à Palm Beach) by Jane Austen Martin (aka Lady D.) : les influences très nettes que j’exerce sur cette chère Lady D. sont légions… Une petite héroïne abîmée par la vie qui quitte son fiancé pour rejoindre sa tante au bout du monde (heureusement qu’elle ne s’appelle pas Jenny mais Sugar Cec, sinon j’aurais eu un doute), et qui tombe nez à nez avec Colin Bridgerfith, acteur mondialement connu et voisin, comme par hasard ! (ah, Colin… et Colin… le prénom a beau ne pas être sexy, quels héros…). Histoire écrite dans le plus pure style SFALO et consorts, toutes mes félicitations pour cet exercice de style à mille lieux de ta plume habituelle !

« Elle comprit à cet instant, qu’elle n’avait pas à avoir peur de cet homme, elle pouvait lui offrir son cœur, lui confier la clef de son jardin secret, il en prendrait soin (En effet, il  avait une formation non seulement de bûcheron, d’acteur mais aussi de jardinier.) et ne le piétinerait jamais. »

Surrender of the moon and stars by Nora Little Roberts (aka Lady V.) : Quand le héros a pour meilleur ami un poney répondant au doux nom de Carotte à qui il confie tous ses soucis, je ne peux qu’adhérer sans retenue à l’histoire ! Quand les héros s’aiment sans s’être jamais adressé la parole, je ne peux qu’être certaine qu’il s’agit bien d’un Harlequin, tendance Barbara Cartland ! Et quand l’héroïne se laisse embrasser par Ranulf Jackman (qui a dit que je faisais une fixette sur un certain acteur?) et que l’auteur censure le passage par un gros « Scène explicite », je ne peux que mourir de rire ! Et comme tout bon auteur sait qu’il faut fonctionner par séries, à quand les aventures de Carotte le poney ?

« Ranulf Jackman, comte de Sussex, avait une réputation de séducteur et ne semblait vivre que pour son domaine familial qu‘il entretenait avec passion, la séduction et Carotte, son poney et meilleur ami qu’il avait reçu pour ses 10 ans et à qui il aimait se confier. (…) Mais depuis quelques jours Carotte n’entendait plus parler que d’une seule chose: une magnifique femme brune aux yeux noirs, nommée Cecily. »

Cecelia, and the shadow in the corner of her eyes by Michaela Quinn : J’avoue avoir versé une petite larme là encore… Voilà une personne que je n’ai pas encore vraiment converti, elle préfère toujours les histoires tragiques (il y a de quoi pleurer…) ! Mais j’ai été plus qu’impressionnée par l’élégance de la plume (en anglais qui plus est) racontant l’histoire tragique de Cecelia et Macias le cow-boy, sur un air de Bob Dylan. Et plus que reconnaissante de la conclusion qui, respectant le code sine qua non de la bonne romance, donne à nos héros leur happy-end ! Continue à cultiver ta différence avec autant de talent…

« “My love for you is real, and should not be inconsid’rately dismissed.
Were your fine hands ever tightly held, those soft lips ever kissed?”
Our cow-boy here was begging, he wished for Cecelia to stay
He wished to make her smile, yes he wished to make her gay
Most of all, he wished to see the colours hidden by the shadows in her eyes. »

La princesse aux pinceaux magiques by La Comtesse de Bonaugur (aka The Little Lady) : un vrai conte de fée réunissant tous mes éléments favoris : la fée Moirévée, Mushu le dragon, des quiches au saumon, des cookies à la praline, Hugh le jardinier un peu geek, la comtesse Guillemette,  la princesse Tam-Tam (c’est qui celle-là??!), et Edward (qui hélas aime trop le foot), des boutons de manchettes efficaces et un pantalon avec beaucoup d’humour, un prince Parfait trop parfait et un sac Nat&Nin !

« Remerciements : Pour leur soutien, leur inspiration, je voudrais remercier mes maîtres Charles Perrault et la comtesse de Ségur, ma muse Cécile, mon confident Paul Eluard, mon livre de chevet Beaudelaire, mon pote Gérard Presgurvic, mon amoureux Hugh Jackman, mon ex Edward Norton, mon humour Jessie Trodrole, et bien sur vous mes lectrices (oui lectrices, restons réalistes). »

Pour finir, merci aux auteurs, et à vous, lecteurs (si si, j’y crois encore) pour avoir lu jusqu’au bout ! Je vous souhaite, à la fin de votre roman(ce), de vivre heureuses et d’avoir plein de bibliothèques !

Chi-Chi

PS : Ne manquez pas d’admirer la couverture délicatement photoshopée où, pour une fois dans ma vie, je parade au bras de Hugh Jackman… La classe ! ^_^

Une perle maori

Et donc là, en fait, normalement, si j’étais une fille sympa, je vous dirais que j’ai lu un livre super, et que je vous ai concocté un article aux petits oignons, rien que pour vos beaux yeux !
Bon, eh bien en fait je ne suis pas une fille sympa… parce que ce que j’ai lu récemment, ce sont des vieux Harlequin de derrière les fagots (c’est le jour des expressions à 3 francs 6 sous).
Sachez que c’est avec ces vieux Harlequin que j’ai découvert la romance, et je suis toujours amusée d’en relire parfois. Donc, en ce moment, pas d’inspiration, je me suis amusée !
Car il faut vous expliquer, je souffre de graves troubles de la personnalité, je continue à récupérer des vieux vieux vieux exemplaires chez mon bouquiniste, et plus ils sont mauvais, plus je les aime.
Quand je ne hurle pas en lisant, je suis déçue. Rassurez-vous, j’ai hurlé. Fort. Depuis, j’ai déménagé, mes voisins m’en voulait un peu…
La première chose que j’ai remarqué avec Le bijou maori de Gloria Bevan, ça a été la couverture. Avec un monsieur aux faux airs de clown. Ou de Ken raté. Je crois qu’il devait avoir l’air d’un cow-boy, essai non concluant. Et une madame avec les cils si épais que j’hésite entre une comparaison avec une balayette ou des essuie-glaces. Là encore, pour la sexytude et le glamour, on repassera !
Ensuite, je vous plante le décor (en carton pâte) :
La belle, la jeune, la pure et innocente Jenny vit à Londres avec son petit frère. Elle a vingt ans et ça fait déjà 4 ans qu’elle supporte cette charge car leurs parents sont morts dans un tragique accident de voiture. Jenny donc, à 16 ans, a pris en charge son frère de 6 ans. Mais que font les services sociaux, je vous le demande?
Jenny la pure entretient une correspondance avec sa tante Kate qui vit en Nouvelle-Zélande. Jenny la belle fréquente vaguement un jeune cadre dynamique aux dents longues. Le jeune homme, Gerry de son petit nom, trouve que Jenny et Gerry ça sonnerait bien ensemble, et a donc décidé d’épouser notre héroïne, mais seulement si elle veut bien vendre le petit frère. Enfin non, pas vendre, mais envoyer en pension au fin fond de nulle part. Les gamins c’est pénible et ils vous empêchent de sortir au cinéma, on ne va quand même pas s’embêter. Au moins, les chiens posent moins de problèmes eux, on les abandonne sur le bord d’une route et on n’en parle plus. Mais un petit frère, c’est étonnamment coriace…
Outrée, Jenny la merveilleuse refuse la proposition(pourtant si tentante) et écrit à tante Kate pour lui annoncer qu’elle accepte son invitation à venir vivre en Nouvelle Zélande. Nous sommes page 4, vous voyez comme il s’en passe des choses ! N’ayez crainte, le livre s’annonce palpitant…
Jenny la parfaite met son petit frère dans une valise et hop, direction la Nouvelle-Zélande ! Manque de chance, arrivés au fin fond de nulle part, tante Kate a disparu. Zut alors!
Heureusement, un fringant cow-boy passe par là avec ses vaches. Il leur apprend le décès de tante Kate et, devant le désarroi sans nom de notre pauvre Jenny, le voilà qui a une idée de génie : venir jouer les préceptrices des enfants de la ferme qu’il tient avec son frère. Une seule condition : Jenny doit se faire passer pour sa fiancée, car il a un pari à gagner avec ledit frère (Andrew). Ça vole haut. Et Jenny l’innocente accepte. Bah oui, où peut être le mal, c’est juste une petite blague! Nous sommes page 23. Voilà qui promet pour la suite!
Vous avez tous deviné la suite non? Jenny la merveilleuse débarque à la ferme, Andrew n’est pas content. Andrew est un homme, il est beau, il est grand, il est fort, il est viril, il est roux, il porte des chemises en tweed. Glamour toujours. Il est roux. Pardon… C’est un cow-boy néo-zélandais et il est roux. Moi, je suis une fille simple, j’aime mes clichés. Un roux c’est un irlandais, point. A l’extrême rigueur, un écossais ou un anglais. Mais un néo-zélandais… On me dit néo-zélandais, je pense All Blacks. Sur un cheval avec un chapeau de cow-boy et un pantalon à franges. Oui oui, parfaitement!
Mais là, Andrew, en plus d’être roux, n’aime pas Jenny au premier regard, ce qui ne doit pas arriver souvent à notre héroïne, vu que l’on a déjà fermement établi à quel point elle est belle, sublime, merveilleuse et parfaite !
La suite est un enchainement de péripéties ininterrompu et palpitant pour nous… Ainsi, la supercherie des fausses fiançailles est éventée le soir même quand il s’avère que le jeune cow-boy/frère a déjà une fiancée légitime. A qui il voulait faire une blague. Ou la plaquer. Ou pas… Je n’ai pas très bien compris… La grande classe en tout cas, Georges Abitbol a du passer par là!
Mais Jenny est fâchée de passer pour une intrigante sans scrupules. Ce qui ne l’empêche pas d’enfiler une robe trouvée dans le placard de sa chambre pour aller se promener. Elle ne sait pas à qui la robe appartient mais qu’importe. Jenny est au dessus de tout soupçon, personne n’irait imaginer qu’elle a juste piquer la robe de quelqu’un d’autre sans demander!
Et là, rebondissement de folie, coup de tonnerre au paradis, Jenny se prend un avion entier d’engrais sur la tête. J’en reste sans voix! Andrew est mort de rire, Jenny est fâchée car son brushing est ruiné. Avouez, ça c’est du suspens, de l’action comme on aimerait en lire plus souvent!
Pourtant, la mésaventure du brushing ne suffisant pas, Jenny va se balader sans prévenir personne et part en avion avec un gars qu’elle vient de rencontrer. En Nouvelle-Zélande, on fait de l’avion-stop, c’est plus élégant. Ces gens-là savent vivre, ce n’est pas comme nous qui prenons la voiture, comme c’est trivial et ordinaire comme moyen de transport!
Comme un malheur n’arrive jamais seul, Jenny est non seulement en rupture de laque (encore qu’en voyant la couverture, j’ai un doute sur l’authenticité de cette information), mais en plus, elle se retrouve coincée par un orage avec son chauffeur. Heureusement, Andrew vient à sa rescousse (le pilote peut crever la bouche ouverte par contre – en silence, on ne lui demande rien – c’est une punition karmique pour le coup du brushing, puisqu’il s’avère que c’est lui qui a balancé son engrais sur notre héroïque héroïne).
Jenny à peine saine et sauve, n’oublions pas que jamais deux sans trois, c’est au tour du petit frère d’avoir des ennuis! Il se retrouve coincé en haut d’un arbre… C’est plus compliqué pour redescendre, forcément! Jenny voudrait bien l’aider mais il paraît qu’elle est sotte (impossible, Jenny est parfaite – cet enfant n’y comprends rien) et Andrew doit une fois de plus intervenir. Quel héros! Jenny est pourtant re-fâchée, ce n’est pas agréable de passer pour une sotte. On a la réputation qu’on mérite en même temps!
Un peu de répit pour nos héros, Andrew emmène Jenny à la foire locale et lui offre un pendentif maori, symbole de fécondité et de fertilité (le fameux bijou du titre fait son apparition – faut-il y voir un sous-entendu, Andrew aurait envie de faire des choses fécondes et fertiles avec Jenny?). Il en profite pour lui voler un baiser fougueux en public, en toute intimité. Je suis choquée.
Assez de flâneries, une nouvelle péripétie attend notre couple nouvellement formé. Et cette fois, toute la pression repose sur Jenny… Car Andrew a oublié son pique-nique en partant travailler! Jenny va devoir traverser la pampa (enfin la pampa néo-zélandaise mais à l’en croire, c’est au moins la jungle, en plus il faut faire UNE HEURE de cheval pour s’y rendre, attention c’est sportif!!!) pour le lui apporter. C’est que Andrew sans son gouter, ce n’est pas Andrew… Qui en déduit aussitôt que Jenny la vertueuse est fait pour vivre au milieu de nulle part. Et que c’est une fille bien. Et généreuse. Et assez bonne, mais ça c’est pas encore officiel. Pour le moment elle est juste bonne à peloter dans la voiture, le mariage ne pointe pas encore le bout de son nez (de sa bague?), il s’agit d’être sur de soi, cela fait au moins deux semaines qu’ils se connaissent, c’est beaucoup certes, mais le mariage c’est pour la vie (enfin c’est ce que j’ai entendu dire…).
C’est l’état d’esprit dans lequel se trouvent notre héros quand Gerry, le prince charmant du début, fait son grand retour. Il veut récupérer Jenny. C’est qu’aucune autre femme n’est aussi belle, aussi extraordinaire, aussi parfaite que Jenny! Et au passage, il vole un baiser à notre gourgandine (nom de code pour dire qu’il lui roule une pelle – il paraît que ce n’est pas classe de dire ça…). Quelle réputation elle va avoir celle-là! Andrew découvre le pot au roses et en déduit qu’il s’est trompé. Finalement, une femme qui prépare son quatre-heure, ce n’est pas si bien que ça, si elle embrasse d’autres hommes… Au lieu de le détromper, même si elle repousse Gerry (parce que, tout bien considéré, avoir un époux dont le nom rime avec le votre, ce n’est pas très élégant), Jenny donne sa démission. Logique imparable des héroïnes Harlequin, quand tu nous tiens! (et là, c’est moi qui fait des rimes…)
Desemparée, condamnée à la solitude jusqu’à la fin de sa vie (malgré le pendentif qui lui garantissait une descendance nombreuse), Jenny pleure, elle fait ses valises.
Rassurez-vous, tout n’est pas perdu! Son petit frère, boulet un jour, boulet toujours (mais pour le mieux cette fois), dans un élan inspiré, choisit ce moment pour faire une fugue. C’est que la vie au grand air, les chevaux, les avions d’engrais, l’absence de téléphone, tout ça, il aime le petit frère. Peut-être même qu’un jour, lui aussi il voudra se trouver une femme parfaite qui lui amènera son gouter à cheval à travers la pampa! Heureusement qu’Andrew est là pour sauver la situation et consoler Jenny. Accessoirement, retrouver le boulet aussi, mais c’est un détail. Ce qui compte, c’est que nos héros sont enfin réunis par l’amour et les gouters, tout cela par le pouvoir d’un bijou maori qui n’a rien à voir avec la choucroute!
Et quand je vous disais que j’ai beaucoup ri avec ce livre… Le niveau de ridicule atteint était assez épique!
Encore une fois mes chers lecteurs, comme toujours avec ces chroniques de vieilleries, j’espère que vous avez passé un bon moment, et si l’envie vous en prenait, surtout ne lisez pas Le bijou maori!
Bonne journée,
Chi-Chi

Ces couples que je ne saurais voir

Pour conclure notre « mois de la guest-star », notre invitée mystère, la toute première des invitées sur notre blog, j’ai nommé Lady V. Voila déjà un an qu’elle prenait la plume pour vous faire part de ses Conseils à l’intention des novices en romance, nous la retrouvons aujourd’hui pour parler de science de la romance de nouveau!
Il est de ces personnages qui représentent, selon certains « la plus belle histoire d’amour du monde ». Le cinéma nous a donné Jack et Rose, la télévision Ross et Rachel, la bande dessinée Tintin et le capitaine Haddock. La littérature a donné à nos pauvres cœurs de romantiques des couples mythiques qui nous font rêver. Enfin officiellement. Pessimiste (ou réaliste) assumée, je veux vous expliquer pourquoi je déteste certains de ces couples que Hollywood et les éditeurs essayent encore de nous faire passer pour une destinée merveilleuse. Non, parce que j’ai vérifié, en vrai, la petite sirène ne finit pas avec le prince Eric. Nous avons donc :

1) Roméo et Juliette, les amants maudits :

LE couple romantique par excellence. Parce que c’est bien connu, épouser un type rencontré quelques jours plus tôt, à 13 ans, c’est vraiment l’idée du siècle. Surtout à quelques jours de son mariage arrangé. En plus, Roméo tue le cousin de Juliette (histoire d’amorcer une réconciliation avec la belle-famille), doit fuir et revient pour découvrir le cadavre de sa femme. Au lieu de se donner un temps pour se remettre, il se suicide! Juju finit par se réveiller (en fait cela faisait partie d’un plan génial pour s’enfuir avec son mari. Où? Comment? Avec quel argent? Question futile enfin, elle suit son coeuuuuuur) et se tue aussi. Ils ont donc dû passer environ 48h à la suite ensemble et se marient. 

Comment ça finirait en vrai : Après s’être enfuis tous les deux, Roméo se rend compte que Juju, du haut de ses 13 ans, n’est rien d’autre qu’une petite blonde et qu’ils n’ont rien en commun. En plus, la vie dans la forêt, ça va deux minutes, mais il y a une fête chez Benvolio samedi soir. Il quitte sa femme pour sa nourrice, et Juliette n’a plus qu’à faire comme toutes les filles de l’époque ayant péché : direction le couvent.

2) Les hauts de Hurlevent, l’égoïsme à l’état pur :

Alors là, j’avoue, je n’ai pas lu le livre. Le film, le résumé, la bande-annonce, les fiches de lecture m’ont largement suffi. L’histoire? Heathcliff, une brute épaisse maltraitée dans son enfance par son frère adoptif, tombe amoureux de Cathy, sa sœur adoptive (déjà c’est limite incestueux, mais personne ne dit rien), laquelle, pour une raison obscure lui retourne ses sentiments. Mais elle en épouse un autre (qui l’adore malgré le fait qu’elle crève d’amour pour son presque-frère) et Heathcliff jure de se venger, entre autres en épousant la belle-sœur de Cathy, innocente dans l’affaire, et en la maltraitant. Cathy meurt en donnant naissance à sa fille, ce qui n’empêche pas Heathcliff de poursuivre sa revanche sur la fille de Cathy, son propre fils et le fils de son frère adoptif. Ou comment ruiner les générations futures à cause de deux personnes qui s’aiment et se haïssent. J’ai du mal à voir pourquoi cette histoire plait tant.

Comment ça finirait en vrai : Le mari de Cathy a la bonne idée de déménager (parce qu’habiter en face de chez Heathcliff, ça n’aide pas vraiment à tourner la page), cette dernière devient alcoolique, tout comme l’amour de sa vie, qui fait une faveur à tout le monde en allant rencontrer Freud qui, au bout d’une heure de thérapie, trouve en lui l’inspiration pour l’ensemble de son œuvre.

3) Twilight, la possession, une nouvelle forme d’amour :

Plus besoin de raconter l’histoire, Twilight représente 97 000 résultats sur Youtube, 125209 sur Fanfiction.net et 46700000 pages sur Google. Bella et Edward, qui pense qu’espionner une camarade de classe en train de dormir, c’est romantique. Perso, moi j’appelle le 17 et je n’accepte pas sa bague de fiançailles, surtout quand ce qu’il préfère  chez moi, c’est mon odeur et mon sang. Mais c’est une question de goût… Les vampires plus vieux que l’Arc de Triomphe, qui m’interdisent de voir mes amis et dont la famille essaye de me manger comme un BigMac, ça ne me donne pas trop envie de m’effondrer lamentablement et ne plus sortir de ma chambre pendant 5 mois parce qu’il a déménagé sans laisser d’adresse. Heureusement qu’il y a un loup-garou bodybuildé à proximité pour enchainer! Simone de Beauvoir doit s’en retourner dans sa tombe.

Comment ça finirait en vrai : Edward tue Bella pour notre plus grand soulagement, la rédaction de Lire respire à nouveau, et Edward meurt bêtement lors d’une partie de balle au prisonnier avec ses frères (toujours puceau, il s‘agit d‘un livre mormon, rien en dehors du mariage). Au moins Shakespeare savait écrire, lui (oui, Stephenie Meyer s’est paraît-il inspirée de Romeo et Juju pour son chef d’œuvre)!

4) Les quatre filles du docteur March, « mais restons potes, hein? » :

On a toutes lu ce livre, on a toutes craqué pour Laurie (malgré son nom de chanteuse), on a toutes cru qu’il finirait avec Jo, son meilleur pote, son mousquetaire, le Joey de son Chandler (elle était un peu facile celle- là) qui, malgré son nom, est une fille. Mais Louisa May Alcott a brisé bien des cœurs (et reçu bien des lettres de fans en colère dans les années 1860) en casant Laurie avec Amy et Jo avec un prof allemand, après que Jo ait refusé d’épouser Laurie car elle ne l’aimait pas, et qu’elle ne montre aucun signe de jalousie quand il revient avec sa petite sœur à son bras.

Comment ça finirait en vrai : de la même façon, avec deux couples bien assortis, une amitié sauvée et une maison pleine de garçons pour Jo. Ça s’appelle tourner la page avec classe et maturité. 

Il y a bien sûr bien d’autres couples, mais je ne m’occuperais que de ces quatre-là aujourd’hui… J’aurais pu par exemple écrire sur Papa Longues-Jambes, mais ce sera pour une autre fois. En attendant, dites-moi, vous, quelles histoires d’amour vous avez adoré détester ?

PS : Par pitié, fans de Twilight, que je sais animées d’une passion violente et rare, épargnez moi !

Lady V.

Opération au Kavongo

Aujourd’hui, c’est en compagnie de Nicolas Hulot que je vous emmène vers des contrées lointaines et exotiques. Direction l’Afrique du sud, pour un dépaysement total avec « Sous le soleil de Kavongo » d’Anaïck de Launay.   
Note: Ce vieux J’ai Lu de la collection « Escale Romance » fait ressortir chez moi  un humour assez pourri, Opération Okavango est une série d’Ushuaïa, d’où la présence exceptionnelle de Nicolas. 
Le voyage s’annonce particulièrement réussi. A bord du ballon qui nous emmène vers notre destination, je découvre nos compagnons de voyage, Marion Graq et Kevin Smiley. Kevin :o)
 
J’ai le droit de hurler de rire ou bien ?
Non, un peu de sérieux, vous comptez tous sur moi pour vous présenter ce bijou de littérature. 
Reprenons, dans l’ordre…
Notre héros s’appelle Kevin… Smiley. Un Smiley à l’humeur de dogue nous précise la 4ème de couverture.
Tachons d’en apprendre un peu plus sur notre héros qui a sans doute des qualités cachées sous ce vernis « canin ». Ouvrons l’ouvrage et lisons. Chapitre 1, page 6 « yankee par son père, frenchie par sa mère, mais 100% ours la plupart du temps ».
Kevin a la vie douce entouré de tous ses animaux lorsque George, son fidèle second 100% africain, lui rappelle qu’il doit aller chercher le nouveau stagiaire envoyé par le Fonds international de la nature (après recherche, ce doit être une traduction approximative de WWF). Kevin s’en trouve contrarié, il n’a pas que cela à faire aujourd’hui ! (le pauvre chéri, mon cœur se serre pour lui, ô grand spécimen masculin plein de testostérone…)
A l’aéroport, c’est Marion qui débarque, avec dans ses bagages, la panoplie complète de Barbie Safari… Ken… euh Kevin s’en trouve tout chamboulé à l’intérieur de lui, et décide de prendre sur lui de dégouter la jeune fille afin que cette dernière plie bagages au plus vite. Kevin, décidément, tu n’es pas un gentleman !
A ce stade de l’histoire, même Marion sait qu’elle n’est pas la bienvenue. Il faut dire que le comité d’accueil était plutôt frisquet…
La voilà donc arrivée sur la réserve, dans un campement qui sort tout droit d’un tournage de Daktari (sans le lion qui louche malheureusement). On rencontre enfin nos derniers compagnons de voyage : Joey, Matt qui s’occupent des animaux, et Amanda la jeune gouvernante enceinte.
Nous sommes péniblement arrivés au chapitre 3 et Marion découvre sa chambre. Pendant ce temps, mon cerveau commence à réfléchir à la situation. Parce qu’il est évident que notre couple phare est parti sur de très très très mauvaises bases. C’est à peine si Ken a adressé la parole à Barbie ! Quand à parler d’un début de relation, je m’interroge. (Nicolas me souffle que cette Afrique du sud fait très carton pâte… Chhhhuttt, ici, on observe les humains et leur relations, voyons Nicolas !)
L’auteur va-t-elle nous faire le coup de la passion irrépressible « je dis non, en fait je veux dire oui » ? Ou va-t-elle trouver une explication dans le passé (forcément lourd et noir) de l’un de nos héros ? Encore mieux, va-t-elle nous créer une situation de danger extrême qui va rapprocher nos deux héros ?
Je pense tenir ma réponse quand je découvre Marion en train de réprimer un hurlement devant une blatte… Barbie a une peur phobique des blattes. Mais non, Barbie prend sur elle, baptise la blatte Charlie et part se coucher… Mais. Bien. Sûr.
Nicolas et moi, on y croit à mort !
Jour 2, chapitre 3. Barbie et Ken prennent le petit déjeuner. Tous les autres autours ont compris que tant de tensions ne pouvaient cacher qu’une envie irrépressible de sauter l’un sur l’autre (tous les personnages de ce livre sont des futurs auteurs de mauvais Harlequins !). Moi, j’ai toujours mes doutes. Ils ne se parlent pas. Ken méprise Barbie, Barbie ignore Ken. On avance à pas de géants vers des horizons roses et des envolées de petits poneys.
Comme Kevin est un sale macho, il ne veut pas de Marion dans ses pattes pendant qu’il travaille. Il lui prête donc une jeep toute pourrie pour aller faire joujou avec les fleurs de la savane. Comme elle est blonde, il lui donne une carte colorée comme un plan de Disneyland avec des zones « éléphants », « hippopotames », « zèbres » coloriées avec application. Marion a beaucoup d’humour, elle prend sa carte de blonde, son carnet à dessin et s’en va comme ça, à l’aventure.
Pas de boussole, nooonnnn, vous pensez, dans la savane, il y a des panneaux et puis, elle est bardée de diplômes, elle a le GPS savane intégré ! « Au troisième baobab, tournez à gauche. A 400 mètres, faites demi-tour autour de la carcasse du buffle… »
Marion passe la journée à observer les animaux (Nicolas est ravi) et de leur côté, Georges, Matt et Joey passent leur journée à rire sous cape à chaque bulletin radio envoyé par Barbie stagiaire.
« ici, Donald Duck à bord de la batmobile, je me trouve à proximité de la grande parade de Mickey dans le secteur J-7. Prévenez le grand Schtroumpf que je vais rendre une petite visite à Dumbo en J-6. »
Que d’humour cette petite.
Ce qu’elle n’avait pas prévu, c’était l’arrivée des crocodiles… Dans son kit Barbie, elle n’a pas d’arme. C’est bête hein ? Il ne lui reste plus qu’à appeler au secours Smiley qui va arriver en pétard, sauver la donzelle et la cantonner au campement jusqu’à nouvel ordre (comprendre « pour toujours »).
Chapitre 5, Ken et Barbie ne se parlent toujours pas.
Mais le traitement du silence n’empêche pas Marion de passer un bon séjour. Elle s’est liée avec tous les autres, ils se font des petites soirées où ils boivent des bières, ils dansent, ils chahutent pendant que Kevin les observe de loin. Et comme nous sommes narrateurs omniscients, nous avons une vue imprenable sur les pensées noires du patron. Son amertume et cette phrase sibylline « il n’accepterait jamais sa mort »….
Et là, je me suis dit « Bingo ! Le lourd secret du héros », encore un mec avec un passif de folie et zéro envie de tourner la page ! Marion, ma chérie fuit pendant qu’il en est encore temps! (Nicolas trouve que je suis dure, qu’il faut laisser une chance à ce brave homme)
Chapitre 6, ou l’accident.
L’auteur fait preuve de beaucoup de ténacité pour réunir nos deux futurs tourtereaux. D’abord elle nous les a dépeint comme des gravures de mode, nous avons Barbie Safari, et la version littéraire de Robert Redford. Cela n’a pas suffit.
Elle a donc créé une phobie chez Mademoiselle. Mais après un début de relation assez catastrophique, Marion et Charlie la blatte s’entendent comme larrons en foire.
Puis il y a eu les crocodiles (j’y aurais presque cru) mais Kevin n’est pas un homme facile, il ne vend pas sa vertu pour si peu. Il a donc puni Marion de s’être mise en danger.
J’ai bien cru ne jamais pouvoir assister à la réunion de ce couple qui a vraiment tout pour s’entendre. C’est vrai, ce n’est pas comme si l’auteur ne nous racontait pas depuis le début à quel point ces deux là n’ont rien en commun.
Et donc, nous voilà le jour de l’accident. Alors que Kevin et son équipe réparent une clôture, Smiley et Matt sont chargés par un rhinocéros.
Rhino 2 – Homme blanc 0
Matt s’en sort avec une foulure au genou tandis que Smiley a la peau du dos arrachée par des barbelés (yummy !)
Bien entendu, Smiley est fort, il ne veut pas entendre parler de médecin. Mais Marion est là pour panser ses blessures, et découvrir l’homme sensible qui se cache derrière. Et c’est enfin le moment où la tension se transforme comme par magie en passion intense entre ces corps enfiévrés qui ne demandaient que cela… AH. AH. AH.
Nous voilà enfin arrivé au chapitre 7. Nicolas me souffle en coulisse que je ne parle pas des animaux, mais j’ai des priorités… Et c’est l’auteur qui décide de la suite de mon article. Elle a décidé que c’était quand même un peu simple. Six chapitres pour s’adresser la parole, et sauter à pieds joints dans un même lit n’était pas assez complexe pour l’histoire. Elle nous ressort donc le fameux passé de folie de notre héros. 
Imaginez la scène, Amanda, la jeune gouvernante enceinte, a disparu. Elle est partie accoucher dans la tradition de son village et c’est la panique au domaine. Oui, parce que cela renvoie à ce cher Kevin des images de son passé.
Bon, là, je vais vous révéler le secret de polichinelle qui plane encore. Kevin était marié et sa femme est morte en couches. Wouahhh vous ne l’avez pas sentie venir celle-là hein ? (perso, j’ai flairé le truc dès le chapitre 5)
Chapitre 8, Kevin renvoie Marion. Parce que vous comprenez, elle est blonde, elle ne peut pas vraiment se rendre compte des vraies choses de la vie. Et puis, s’ils restaient ensemble, elle pourrait tomber enceinte, il risquerait de la perdre (logique implacable, puisque je risque de te perdre, je ne veux plus de toi). Et puis Marion, comme elle est un peu influençable et que c’est carrément une vrai lavette… Bah elle est d’accord.
Je vous passe le chapitre 9 qui ne sert pas à grand chose puisqu’il ne parle que d’animaux (Nicolas n’est pas content). J’en viens directement au chapitre 10.
Marion travaille pour un super zoo en Angleterre. Kevin, grand seigneur qu’il est, a téléphoné à son vieux pote pour « recommander » la candidature de la demoiselle (candidature qu’elle n’avait jamais posée hein, sinon, c’est pas macho !)
Mais depuis son arrivée, tout le personnel, les animaux, les brins d’herbes, les fleurs, les astres même, savent que Marion n’est pas heureuse. Elle regarde avec mélancolie l’horizon… (retenez vos nausées, on arrive au bout)
Elle vient de lire une lettre envoyée par ses amis restés en Afrique quand un collègue lui propose d’aller boire un café. J’ai presque eu de la peine pour ce pauvre Jonathan. Mon chéri, à côté de Kevin Smiley, ton mètre 65, ta calvitie naissante et tes épaules frêles ne font pas le poids.
Et puisqu’on parle de Kevin, le voilà qui remonte l’allée, son chapeau vissé sur la tête (le chapeau d’Indiana Jones, sinon ça fait fake). Marion court dans se jeter dans ses bras. Les oiseaux chantent leur bonheur d’être enfin réunis. L’Afrique l’attend, sa place est là-bas. Le soleil rougeoie, Nicolas rend l’antenne…
Générique de fin.
Je suis à court de mots, et c’est peut être mieux ainsi,
 
 
Bonne lecture (ou pas)
Tam-Tam
 

Satisfaction?

Le néophyte pense souvent que romance = Harlequin = histoire à l’eau de rose gnan-gnan et pas très intelligente. Et c’est vrai que parfois, c’est le cas, comme avec SFALO, Carissa, Hiawatha ou Sophie… Mais Harlequin, c’est aussi la maison d’édition de Kristan Higgins! Preuve s’il en est qu’il ne faut jamais généraliser…
Des romances ratées, on en trouve chez tous les éditeurs finalement… Et je vais aujourd’hui vous parler d’un livre édité chez Avon (filiale de Harper Collins, et qui publie notamment Eloisa James et Julia Quinn). Livre qui concentre un nombre si important de phrases ridicules et de clichés que je n’ai pas réussi à dépasser la page 4. Peut-être ai-je eu tort, peut-être l’histoire est-elle merveilleuse, indépendamment de cette mauvaise première impression, je ne le saurais jamais !  
Une fois n’est pas coutume, vous aurez droit à l’extrait des premières pages, disponible sur le site de l’auteur…  
Sleeping single in a double bed? Then think pink, the color of love and romance! Wear pink to attract your Mr. Right – shell pink, rose, magenta, any hue will do. Snuggle between pink sheets, nosh on pink foods, and splash the doorway over your bedroom with passionate pink paint. When you’re ‘in the pink’ you won’t need to go looking for love, honey; it’s smack right into you! »
Georgiana Mundy’s Feng Shui For Lovers 
Ouverture sur un extrait du best-seller de notre héroïne, « Le Feng-Shui pour amoureux ». Où elle nous conseille de penser rose pour attirer les hommes. Rose dragée, rose pâle, rose fuchsia, rose magenta, n’importe quelle nuance fera l’affaire. Et au passage, repeignez votre chambre en rose, investissez dans des vêtements roses et ne mangez plus que des aliments roses. A cet instant, je réalise ce qui manque à ma vie : les draps de mon lit ne sont pas roses! Et c’est sur, il a suffit de quelques lignes pour me convaincre, je crois qu’en réalité, tous les hommes sont attirés par le look barbe-à-papa d’une folle qui ne se nourrirait que de chamallows et de fraises Tagada (manger sainement, c’est pour celles qui veulent rester célibataires)…  
Chapter 1 
A bell pinged, and the set of double doors slid open. Stepping inside the empty elevator, Ethan Darling thumbed the button for the thirty-first floor, then crossed his arms and leaned his shoulder against the cherry wood paneling, watching as the polished steel panels begin to glide quietly together.
« Wait, wait, wait! »
Fingers fluttered between the closing doors like a frantic butterfly. 
Ethan Darling, notre héros, est dans un magnifique ascenseur, dont aucun détail ne nous sera épargné : lambris en bois de cerisier ciré, portes en acier poli qui glissent silencieusement l’une vers l’autre, accompagnées par le tintinnabulement délicat d’une clochette (où comment remplir du vide avec rien)… Et des doigts qui s’agitent entre lesdites portes comme un papillon désespéré. Comme. Un. Papillon. Désespéré. Comme un papillon désespéré !!! J’espère que vous ressentez bien tout le désespoir du papillon en cet instant… 
Without thinking, Ethan thrust his hand through the narrow gap, curling his fingers around the edge of the cool metal door at the exact moment a soft pink blur shot into the car and slammed into his chest, knocking him back a few steps. Her forehead conked him on the nose, sending a sharp pain up between his eyes, momentarily blurring his vision.
She was either a klutz or a clever assassin. Before he could decide which, her heel crunched down on his right foot, and he clenched his jaw to keep from calling her a very ungentlemanly name. Her abrupt movements caused her gigantic shoulder bag to gain the momentum of a wrecking ball, and as it headed directly for his nuts, he jerked his hips back just in time to salvage his manhood.  
Première rencontre sportive entre Barbie et Ken, Barbie profitant de l’occasion pour casser le nez de Ken, lui écraser les orteils et faire une tentative de castration à coup de sac à main, tentative évitée  de justesse par les réflexes incroyables de Ken (oui, l’héroïne blonde habillée en rose, je suis désolée, c’est Barbie, et donc son héros ne peut être que Ken!). Bien sur, le tout se déroule en 3 secondes top chrono, et Ken pense que Barbie doit être une tueuse super-entrainée ou une sacrée maladroite. Ken a de l’humour. Une tueuse, c’est toujours la première chose qui me vient à l’esprit quand je me fais attaquer dans un ascenseur (ce qui m’arrive tous les jeudis à 14h30, pour information).  
Somewhere along the line, he’d grabbed her shoulders and pulled her against his body to keep them both from falling. Through the fabric of his suit jacket and shirt, he felt firm muscle, solid bone, and warm feminine flesh where her boobs and belly met his torso.
Her head lowered, she was panting hard, and had looped her arms around his neck to steady herself. Anybody entering the elevator would have sworn they were lovers locked in a passionate embrace – unless they happened to notice the look of agony mixed with the ecstasy on his face.
Ken, malgré une douleur insoutenable, affiche sur son visage une expression proche de l’extase. Deux questions s’imposent à ton esprit, lecteur : comment sait-il que son visage exprime l’extase, et pourquoi une telle expression ? Eh bien il le sait car, comme tout bon héros de romance qui se respecte, il a un rétroviseur intégré! Voilà, un tabou est brisé, vous saurez tout des héros de romance aujourd’hui. Ce rétroviseur lui est tout à fait indispensable pour savoir ce que reflète son expression à tout instant (sinon, on ne sait jamais, il pourrait croire qu’il est en colère quand il a sommeil, ou qu’il est heureux quand on le menace de mort. Et avouez, ce serait embêtant pour la logique de l’intrigue). Et s’il est en extase, c’est car il est tout troublé dans son petit corps par la présence de Barbie, dont les bras sont entortillés autour de son cou (Barbie est une pieuvre en fait). 
For a moment, the compartment grew quiet while he stared down at the top of her head. Finally, he murmured thinly, « You hurt? » She kept her head bent as she disentangled her arms from around his neck and pushed herself off him. In a husky voice, she whispered, « I’m embarrassed. »
He dropped his arms to his sides, suddenly not knowing what to do with them. Her body had fit him so perfectly, felt so good, he was almost sorry their little skirmish was over.
Running her fingers through her glorious tumble of long brown hair, she tried to smooth the tangled mass, but only succeeded in galvanizing his attention. Ms. Knockout was really a knockout. 
Oups, Barbie est toute embarrassée, elle n’ose pas regarder Ken, elle se tortille et se tripote les cheveux. Barbie a 4 ans, 4 ans et demi les bons jours…   
Finally she raised her face, their eyes locked, and she rushed, « You’re hurt! I hurt you! Oh, God, I’m so sorry! » She lifted her hand as if to touch his cheek, but seemed to think better of it, curled her fingers in, and lowered her arm.
« I’m fine, » he bit out, realizing as he did so, that the pain in his side had flared up again. Maybe his abrupt movements had irritated the scarring, but suddenly, the wound burned like hell, and it was all he could do to keep from snapping at her to leave him the hell alone.
She examined him more closely. « But I see pain there, in your eyes. Are you sure I didn’t— » 
Barbie est désolée, Ken, lui, a très très mal… Lecteur, à cet instant, tu apprends qu’il a une blessure qui lui fait super mal (crédit blessure mystérieuse) et qu’il ne veut pas l’avouer, non non il va top bien (crédit virilité). Mais Barbie est une fille intelligente, elle ne s’en laisse pas conter, non non, elle peut lire la douleur, juste là, dans ses yeux. Oui, parfaitement, Barbie possède un super pouvoir, elle peut lire la douleur dans les yeux de Ken. Pas dans sa grimace, pas dans la façon dont il se tient, non, dans ses yeux.

Je suis près de jeter l’éponge (et Georgie et ses jupons roses et Ethan et sa virilité mystérieuse en émoi avec)… 

« Positive. » He wanted to clutch his ribs, but didn’t make a move.
A warning bell sounded, and he realized her purse had dropped into the open doorway, preventing the doors from closing. He reached past her to pick it up, the bell ceased ringing, the doors slid together, and the elevator began to rise.
Finally, he thought with relief as he handed the handbag to her.
She smiled sheepishly up at him. « I, um, I hope I didn’t cause any damage when my bag hit you. » 
L’ascenseur repars, et là, Barbie choisit cet instant pour demander si son sac a causé des dégâts là où il a frappé. Mais si, souvenez-vous, le sac à main a essayé de castrer Ken, à l’insu du plein gré de sa propriétaire, et seuls les réflexes surhumains de notre héros ont permis de préserver l’avenir de l’humanité, et la descendance que nos héros voudront surement avoir un jour (non, pitié, n’essayez pas de vous reproduire !!!).  
He shrugged, noticing the deep brown of her irises, sort of like melty pools of chocolate. Her lashes were dark, too, and sooty, making her eyes appear languid and mesmerizing. For a couple of seconds, he totally forgot how to breathe. If his heartbeat wasn’t set on automatic, he’d’ve needed jumper cables to get it going again. 
Arnaque sur la marchandise, Ken nous dit que Barbie a les yeux qui ressemblent à des piscines de chocolat fondu, or je sais de source sure (ma petite cousine) que Barbie a les yeux bleus! 

L’auteur tente de nous vendre une contrefaçon, il est temps de fuir!!! 

D’autant que Ken a le cœur sur pilote automatique, et qu’il a bien peur que le regard de Barbie ne lui fasse tant d’effet qu’il faudra des câbles de batterie pour le faire repartir. Je comprends, moi aussi quand j’ai appris que Barbie était une usurpatrice, cela m’a perturbée…  

Pardon mes chers lecteurs, je (et vous) ne saurez jamais la suite de cette histoire. Nous en sommes en bas de la page 3 et déjà, j’ai atteint mon quota de phrases et images stupides par livre, les quelques neurones qui ont survécu au poids des ans ne se remettraient pas de 200 pages supplémentaires au même rythme… 
Mais je partage tout de même avec vous une triste nouvelle : Tam-Tam m’a demandé de vérifier la fin, et j’ai le regret de vous annoncer que Ken et Barbie n’ont pas entendu mes supplications, elle est enceinte. L’humanité est perdue…
Chi-Chi
 

Lady D. en Ecosse

Le retour d’une guest-star en ces murs, en la personne de Lady D. qui nous avait déjà parlé de mes (et ses) chouchous, les Bridgerton. Et comme j’avais adoré son premier post, je lui ai demandé de retenter l’expérience pour nous!

J’espère que vous apprécierez autant que moi,

Chi-Chi

Dernièrement, j’ai lu Born in Sin, lequel avait été fabuleusement chroniqué par Tam-Tam (^_^) et cela a été un réel plaisir. Ces romans médiévaux sont un vrai délice tant les auteurs n’ont pas peur de prendre quelques libertés avec l’Histoire pour donner à nos héros des qualités modernes. Parce qu’une héroïne docile et fertile, non merci ! Mais attention à ce que le décalage avec la réalité de l’époque demeure léger et amusant car la limite avec le gênant est fine. On se souvient notamment de Miss Sophie Harlow. Cependant, quand il est bien dosé, elles parviennent à transcender le cliché pour faire une œuvre complètement délirante et particulièrement kiffante. Voilà, j’étais donc dans le ‘mood’ pour une romance du même ton. Et après l’avoir expliqué à Chi-Chi, ma précieuse guide, mon mentor, mon maître Yoda (les influences de Lady V, que voulez-vous…), elle me mît The Wedding (Ravisseur sans scrupules) entre les mains et me dit « Si tu aimes ce genre là, tu vas adorer celui-ci ! ». Youpi ! J’étais lancée, « Julie Garwood, ne me déçoit pas ! ».

Et elle ne m’a pas déçue.

Nos héros se rencontrent pour la première fois en 1108. Notre charmante Brenna, 7ème d’une fratrie de 8, est hyperactive et a beaucoup de bêtises à son actif. Elle persiste notamment à vouloir attraper un porcelet pour en faire son animal de compagnie et ce n’est ni la boue ni l’odeur qui vont l’arrêter, au grand désespoir de sa nourrice. Son entourage tente de lui faire prendre conscience de ses travers en l’avertissant qu’avec ce comportement elle ne décrochera pas un mari de sitôt. Ainsi, quand un jour, un beau et grand garçon, au sourire ravageur, de passage dans sa demeure, la sauve in extremis des griffes d’une truie en furie (oui, ce sont des choses qui arrivent quand on tente de voler un petit à sa maman), elle le demande en mariage. Voyez-vous, Brenna (6 ans) redoute de causer du souci à son cher père et veut lui faciliter la tâche. Il n’y a pas d’âge pour commencer à prendre sa vie en main.

Vous l’avez compris son sauveur n’est autre que notre cher héros, Connor de son prénom, héritier de la noble famille MacAlister, qui n’avait à l’heure de cette anecdote qu’une quinzaine d’années. Petit briefing sur le (bien-entendu et c’est ce qui fait tout son charme ^_^) lourd passé de notre vaillant chevalier : il a vu son enfance s’envoler quand très jeune, son père est mort sous ses yeux, suite à une bataille sanglante. Avant de rendre l’âme, ce dernier fît promettre à son fils de retrouver le traître qui l’avait mené à sa défaite et au passage lui donne le petit conseil de ne pas tomber amoureux car bon, ça pue du cul. Connor vit donc, depuis ce jour-là, avec ce pesant désir de vengeance et de ne jamais tomber amoureux… (Merci Papa, tu nous facilites pas la tâche !) Quand, bien des années plus tard, il apprend que Brenna est la promise du Laird MacNare, son ennemi juré, qu’il croit être le traitre en question mais n’est pas en mesure de le prouver, il y voit l’occasion rêvée de lui faire un dernier affront. Et s’il acceptait enfin la demande en mariage que cette tendre enfant avait formulé 11 ans plus tôt ? Le voilà donc parti à la cueillette d’une femme sur les sentiers d’Ecosse.
Et notre histoire, qui commence réellement à ce moment, fait des étincelles!

A commencer par le fait qu’elle est anglaise et lui écossais (enfin à peu près). Deux clans pas copains. Notre héros éprouve un sentiment profondément hostile à l’égard de ces « sous-hommes ». Intolérance : pas cool me direz vous. Mais si ! En l’occurrence, rien de plus craquant que ce Highlander, maquillé de peintures de guerre (si cela vous intéresse, je l’imagine comme un brave guerrier picte du Roi Arthur – le film), qui montre son mépris devant ce peuple qui ne connaît, d’après lui, ni le courage ni la loyauté. Il est même prêt à tuer en l’honneur de ces deux vertus, c’est dire l’importance qu’il leur donne ! Et nous, lectrices romantiques, on aime qu’il leur donne autant d’importance.

Ensuite, certains hommes possèdent une miette d’intuition en ce qui concerne la sensibilité féminine, mais pour notre héros, c’est un mystère absolu. Pourquoi diantre Brenna déplace-t-elle les draps du lit qu’il avait patiemment arrangé pour la nuit de noces, au centre du cercle formé par ses guerriers endormis? Je ne sais pas, peut-être parce qu’elle désire un brin d’intimité pour ce moment délicat ? DUH ! Vraiment, un homme aussi empoté avec sa femme, c’est adorable. De même, il pense que la vérité prévaut toujours ! 
Personnellement, je ne sais pas comment je réagirais si on m’expliquait qu’on m’avait choisi pour provoquer un vieux rival ainsi que pour assurer une descendance… Il y a des choses plus agréables à entendre. Toutefois, si Connor ne comprend rien à Brenna, elle au moins le comprend très bien (ah les femmes)!  Il est peut-être imbattable sur les champs de bataille, le plus fin des stratèges, mais le fonctionnement des dames, ça n’est (vraiment) pas (du tout) son domaine de prédilection et elle sait passer outre son handicap relationnel et rester confiante en l’avenir. (Merci, Brenna, t’es la meilleure !)
Enfin, Brenna, n’a pas changé. Et si maintenant, ce n’est plus après les porcelets qu’elle court, elle déborde tout de même d’imagination pour occuper ses journées. Ce qui ne va pas sans faire des frayeurs à notre valeureux highlander. Bien entendu, Laird MacAlister qui est respecté, admiré, obéi de TOUS (sans exception aucune) a bien du mal à rendre sa femme aussi disciplinée. Oui, Brenna est une femme plus que maligne, qui arrive toujours à dire ce qu’elle pense et à obtenir ce qu’elle veut de son époux (et pas seulement de son époux en fait). Cela ne manque pas d’amuser ses proches, et nous aussi lectrices!
Et pour clore, je préciserai juste qu’en plus de nous faire rêver avec ses héros hauts en couleur, l’auteur parvient à nous intéresser à la petite intrigue de fond. En effet, parallèlement à la love story, se trame une guerre, des trahisons, des déceptions accompagnées de cicatrices tenaces… Hin hin hin, suspense !

En bref, il s’agit là d’une histoire fun et sexy.

Amusez-vous bien,
Lady D.
 

All Hail 2011!

Pour accueillir cette nouvelle année, j’ai décidé de tenter une expérience…
Chi-chi nous régale avec ses chroniques acides sur les Harlequin des années 80 trouvés dans les rayonnages obscures des bouquinistes. J’ai pour ma part décidé de commencer l’année avec le cru janvier 2011 de la collection Harlequin.
Tel un grand reporter, j’ai bravé l’inconnu et la neige pour la gloire de la connaissance et l’avènement du happy-end !
Il fait donc -15°C dehors, j’enfile mon manteau, mon bonnet et mes gants et affronte la bise mordante de ce 1er janvier. Dans la Gare de Metz, les voyageurs portent tout comme moi les stigmates d’une nuit assez courte. Tout est fermé. Il n’y a pas à dire,  une gare un 1er janvier vers 18h, c’est à la limite du glauque. Fort heureusement, le Relay est ouvert. Les Harlequin sont sur le rayonnage du fond, presque par terre. Je m’accroupis et observe les titres sur la tranche.
« Un toit pour Noël » est en retard de quelques jours… Je me rabat sur « Une chance d’aimer » à la couverture très évocatrice… de quoi, je cherche encore.
Un logo me précise que c’est une histoire « future maman » et un second m’indique que le roman est écrit en « grands caractères »… Nous sommes le 1er, ma dernière coupe de champagne ne remonte qu’à quelques heures, ce n’est finalement pas un mal.
Le livre fait 210 pages, je me suis dit, easy !
Si j’avais su… J’en suis venue à regretter les Jordan Hayes et autres aveugles joueurs de guitare
C’est bien simple, je viens de fermer le livre, j’ai l’impression d’avoir bouclé un triathlon tant l’effort demandé pour ne pas hurler de frustration est grand.
Page 7 : Je rencontre le héros. Mark est dans l’outback australien et repense à l’héroïne avec laquelle il a eu une aventure qu’il a rencontré il y a 6 semaines lors du mariage d’un de ses amis à Londres. Déjà, ça nous pose les personnages. L’héroïne est une chaudasse… Le héros un moine qui n’a pas vu le galbe d’un mollet féminin depuis 6 semaines.
Il suffit de l’entendre parler de ses lèvres, dont le sourire aurait désamorcé n’importe quel conflit. Sophie est une arme de pacification massive !
Page 12 : Le héros reçoit un coup de téléphone. Après un dialogue de folie, Mark comprend qu’il a Sophie au téléphone. Cette dernière lui annonce qu’elle est enceinte. Mark nous rappelle que Sophie a un corps de bombasse et la ligne devient mauvaise (Vodaphone ne tient pas ses promesses).
Page 26 : Après une discussion avec sa meilleure amie, Sophie (ou Soso, pour les intimes) décide que discuter de la situation « grossesse » au téléphone, c’est un peu compliqué, qu’il vaut mieux lâcher son job 15 jours et faire 6000 km pour aller en parler en personne.
Page 29 : Mark regarde les étoiles, pense à ses amis les cowboys de l’outback, se sent lié à eux, les derniers survivants d’un mode de vie fait de bétail et de grande plaines… Je lève les yeux au ciel. Le plafond est beau, blanc, net…
Page 30 : Mark réalise que Sophie est enceinte de lui (et pas du plombier)… Le plafond est en beauté aujourd’hui…
Page 33 : Sophie, au corps de rêve, est trop fragile pour la rudesse de la vie dans les grands espaces. Il va l’appeler pour lui dire de surtout ne pas venir… Des fois que l’idée lui viendrait… Je ne les sens pas sur le même plan astral. Ils auraient dû consulter Madame Soleil, en ce début d’année, cela aurait été plus prudent !
Page 34 : Sophie arrive dans la maison déserte de Mark. Et s’étonne de ne pas le trouver. Il faudra lui dire à Sophie que lorsqu’on arrive chez les gens sans s’annoncer, parfois on trouve porte close…
Page 36 : Qu’à cela ne tienne, une fenêtre brisée plus tard, la voilà dans la place.
Page 38 : Elle déplore le fait que 6000km ont eu raison de la tenue super classe qu’elle avait prévu pour revoir Mark (quand je prends l’avion, je porte toujours un tailleur super chic et des talons aiguilles). Sophie ne privilégie pas le confort. Erreur!
Page 42 : Mark est de retour, mais il a perdu son hétérosexualité en route. Il veut un bain chaud, des draps frais…
Page 43 : Mark a un gardien écossais, Haggis. Ce dernier a disparu. Ce dernier a des parents dont l’humour est plus que douteux – NDLR le Haggis est un plat écossais composé de panse de brebis farcie.
Page 44 : Sophie découvre Mark, nu. Mark découvre Sophie, en serviette. Mark et Sophie  (ha, ha…c’est malin, j’ai la chanson dans la tête maintenant) découvrent qu’Haggis est parti pour une urgence familiale. J’ai relu la scène 3 fois, je ne sais toujours pas à quel moment il se retrouve nu. Je vous jure, il cherchait Haggis (qui n’est toujours pas un chien, mais un vrai être humain avec un cerveau et tout) et là, pouf, il est nu devant Sophie.
Page 48 : Passé le choc « anatomique » (les mots de Mark, pas les miens), le héros réalise qu’il est content de la voir et nous fait savoir qu’elle est quand même super méga bonne. Mark a passé les 6 dernières semaines avec des vaches, ça laisse des traces. Je me demande si ça se voit que Mark est content de la voir…
Page 52 : Mark va se laver (SU-PER IM-POR-TANT !)
Page 54 : Sous la douche, Mark se pose des questions…
Page 55 : Sophie trouve qu’il manque une touche féminine à cet intérieur : des fleurs, des couleurs, de belles matières… Et pourquoi pas des bougies tant qu’on y est ?
Page 56 : Mark, le retour. Habillé !
Page 57 : Ou comment Mark verbalise la question que je me pose depuis le début « pourquoi tu es là… en fait ? ». Non, parce que c’est pas qu’on est pas content qu’il y ait des mots sur le papier là et tout, mais vraiment, le téléphone, si on y réfléchit bien, c’est un peu une invention cool. Pas besoin de faire 6000km, dont une grande partie en fourgonnette postale (ça c’est pour la partie pittoresque du livre).
Page 59 : Mark demande si l’enfant est bien de lui. Sophie, espèce de gourgandine !
Page 60 : Mark décroche le rôle du mufle en insinuant que Sophie est une Jézabel de première qualité qui prend un amant toutes les semaines (après, il n’y a que 52 semaines dans l’année)!
Page 61 : Mark est un imbécile. Sophie est vénale, elle a fait 6000km pour te piquer tous tes sous ! Mais j’entends l’avocat de la défense plaider que l’héroïne n’apporte pas vraiment d’explication à sa venue en Australie (au fin fond du Queensland). Je note, je note.
Page 63 : Sophie, à court d’arguments, passe en mode lacrymal. Je suis une petite chose toute fragile (et enceinte), tu es un homme viril et intelligent, moi qui ai perdu mes neurones avec la fécondation. Protège-moi !
Page 64 : Mark a un doctorat en psychologie. Il prend Sophie dans ses bras, et tout va mieux. Elle va rester 15 jours. La décision sera prise avec tous les éléments en main. Euhhhh… La décision sur quoi si je puis me permettre ??
Page 66 : Mark est en fait un vieux pervers lubrique. La définition de « décision » serait-elle différente d’un hémisphère à l’autre ?
Page 72 : Sophie se palpe le bourrelet et fait des crises d’angoisse dans sa chambre seule le soir.
Page 75 : Coup de fil de Londres. Introduction de l’ex (que j’appellerai ici le salopard).
Page 76 : Lumière est faite sur les raisons qui ont poussé Sophie la chaudasse à se jeter sur Mark le moine lors du mariage. Le salopard se paradait alors au bras de sa nouvelle conquête. L’ego de Mark a mal.
Page 91 : Mark a laissé Sophie seule pour aller aider un voisin. Sophie découvre les émeus. Et prend peur. Elle en a marre, elle veut s’en aller. Elle n’aurait jamais dû venir…Je décide que Sophie n’a même plus l’excuse des hormones. Sophie est une cruche.
Page 99 : Mark est de retour, ou plutôt l’égo bafoué de Mark est de retour, et s’insurge du fait que Sophie ne l’avait pas prévenu qu’elle lui sautait dessus pour faire bisquer son ex.
Page 100 : J’ai envie de souffler à Sophie de lui répondre que l’argumentaire « je suis une pauvre femme délaissée et malheureuse » ne marche pas comme technique de drague, mais cette dernière nous explique qu’elle a simplement perdu ses moyens à la vue du corps magnifique de Mark. Oui, parce qu’en fait, Mark Winchester est un alias de Hugh Jackman…
Page 107 : Sophie à sa mère au téléphone. Sa mère nous révèle sans le vouloir que Sophie est une vilaine menteuse. Elle a raconté qu’elle allait passer des vacances en Australie… 9 mois de vacances, c’est bien cela ?
Page 112 : Après un interrogatoire maternel en règle, Sophie appelle en catastrophe sa meilleure amie pour la supplier de ne pas révéler sa « condition » à sa chère maman. L’illusion fait vivre, ma belle. Maman n’est pas stupide, sinon elle n’aurait pas eu le droit à un dialogue de plusieurs pages dans un roman de la collection Horizon !
Page 114 : On apprend que le petit déjeuner dans le Queensland, c’est tomates/saucisses. Je vous annonce que ma carrière de reporter ne passera pas par des enquêtes sur le terrain. Moi pour le petit déj’, c’est thé/tartine, bande de primitifs!
Page 116 : Le verbe « bisquer » fait son grand retour. Sophie veut une discussion et supplie Mark de ne pas l’interrompre avant qu’elle ait fini de lui dévoiler que si elle a eu « une aventure » c’est parce qu’il était « tellement beau ». Sophie est une argumentatrice hors paire !
Page 122 : Le passage dans la brousse/la plaine/au milieu de nul part. les héros se racontent leur enfance. Mark répare une clôture avec son corps somptueux (Hugh Jackman je vous dis !) tandis que Sophie l’observe, le regard dissimulé sous son grand chapeau (Sophie, c’est Tata Yoyo).
Page 126 : Sophie a appelé son ventre « petite fève ». La VF casse un peu l’effet escompté je pense. Je pousse un râle de douleur à force de lever les yeux au ciel.
Page 129 : Le salopard et le kangourou sont évoqués dans la même page. Aucun lien apparent, mais ce tour de passe-passe littéraire vaut bien une évocation ici.
Page 137 : Les héros se racontent leur vie. Mais de discussion sur le mode « alors le bébé naitra en Angleterre, tu le prendras pour les vacances et il portera nos deux noms », pas la moindre évocation…
Page 141 : Ce livre, c’est Martine à la ferme. Sophie découvre les chiens, les chevaux, les vaches…
Page 159 : Chapitre 8. Mark a décidé d’emmener Sophie dormir à la belle étoile.
Page 162 : Sophie n’a jamais vu d’étoiles (à Londres, elles ont disparu), Mark lui montre la constellation de la Grande Ourse (qui ne se voit pas dans l’hémisphère sud) et un satellite (qui est sans doute la chose la plus romantique qui soit).
Page 163 : Sophie repense sa vie dans les terres désertes du Queensland, éblouie par l’intelligence de Mark et la lueur de la Grand Ourse sans doute…
Page 165 : On aborde ENFIN la question de l’enfant à venir et l’objet initial de la visite. Il était temps.
Page 167 : Sophie imagine sa vie sans les étoiles, sans les émeus, sans Mark (dans cet ordre s’il vous plait).
Page 168 : Sophie veut que Mark la prenne dans ses bras
Page 170 : Mark remporte le prix de la réplique la plus sexy avec son « Moi aussi, je perds tous mes moyens avec toi ».
Page 174 : Sophie reste.
Page 176 : Sophie sera décoratrice d’intérieur.
Page 177 : Mark et Sophie vont jouer au papa et à la maman.
Page 178 : Il est décidé que la chambre conjugale sera rose et rouge. Mark est gay.
Page 190 : Un problème survient. Sophie part à l’hôpital. Suspense de folie.
Page 193 : Sophie a une belle poitrine (on avait oublié à quelle point cette femme était un bombe).
Page 194 : Sophie a perdu le bébé.
Page 197 : Sophie quitte Mark.
Page 199 : La vie de Sophie est finie. C’est elle qui le dit, pas moi… gna, gna, gna…
Page 205 : La mère de Sophie a un instinct maternel de sniper. Elle a senti que sa fille allait mal. Mark lui annonce la mauvaise nouvelle, ainsi que la séparation.
Page 206 : La mère de Sophie a un doctorat en psychologie elle aussi. Elle a une « discussion » avec Mark. Je suis pleine de confusion. C’est quel type de « discussion » ?
Page 212 : Sophie sort de l’hôpital et part pour l’aéroport.
Page 213 : Mark aime Sophie.
Page 214 : Sophie aime Mark. Elle reste avec lui. Ils vivront avec plein d’animaux et plein d’enfants.
Fin.
Je referme le livre, en sueur.
214 pages… Une histoire avec du suspense de malade. Des héros beaux. Un pays où les étoiles brillent dans le mauvais hémisphère. Une démission d’un boulot à Londres qui ne sera jamais évoquée… J’aime (en vrai, il reste du champagne d’hier, ça fait tout passer le bon champagne).
Tous mes vœux de lecture pour 2011!
Tam-Tam

Au royaume merveilleux de Disney

Restons un peu dans le thème « Noël et vacances », pour parler aujourd’hui de Disney, le meilleur ami des grands et des petits (surtout des grands qui veulent se débarrasser de leurs petits pour déguster le foie gras tranquilles)…
Comment, me direz-vous, on parle dessins animés sur un blog de lecture, est-ce possible??! Mais, mes très chers, la plupart des Disney sont des livres à l’origine, ne le savez-vous pas? Dans le cas de Mulan, une ancienne légende chinoise, comme le contexte de l’histoire ne l’indique pas du tout… Et puis c’est probablement le plus hilarant de tous, rien que pour cela, nous ferons une entorse à la règle… Pour nous en parler, accueillons aujourd’hui une nouvelle guest-star. qui présente la particularité de le connaitre ce film PAR CŒUR (littéralement, j’ai assisté à ce prodige plusieurs fois)… Merci de faire un triomphe à notre Petite Lady préférée!
« On ne rencontre pas une fille comme ça à chaque dynastie » !
Que celui qui ne connait pas Fa Mulan se jette la première pierre. Si vous faîtes partie de la malheureuse partie de la population qui n’a jamais gouté aux joies d’un visionnage de Mulan dans les périodes de blues intense (ou de joie intense… ou d’ennui intense… ou juste comme ça pour le fun… Oui, vous l’aurez compris, Mulan se déguste pour tous les goûts et toutes les envies), NO PANIC, une petite heure et demi devant votre télé ou ordi, et c’est réglé.
Trêve de bavardage, trêve d’élucubrations autour du pot , rentrons dans le vif du sujet : pourquoi faire l’éloge de ce dessin animé ?
Cinq bonnes raisons :
– Mulan est une héroïne des temps modernes (OK, ça se passe au firmament de la Chine impériale, mais là n’est pas la question) : elle n’a besoin de personne en Harley Davidson. Elle est indépendante, courageuse, téméraire, sportive, parfois maladroite, souvent attendrissante, « elle pense, elle a une grande clairvoyance », elle est prête à tout risquer pour les gens qu’elle aime (non elle est pas parfaite non plus, faut pas pousser : les Disney c’est ré-a-lis-te)… Elle change des princesses en porcelaines, qui sont certes belles et intelligentes, mais qui ont besoin d’un prince pour les protéger (disons qu’elle va quand même sauver la Chine, donc sauver le héros par la même occasion).
– Shang, le héros : il fait rêver, avouons-le. Il est fort, il se bat mieux que les autres, il reconnait ses torts, il chante (de façon plutôt stylé), bref, il en impose…
– Muschu : un dragon (pas un lézard, ils ne parlent pas la même langue vous dirait-il) qui n’a pas la langue fourchue dans sa poche ! Il est drôle, à côté de la plaque, bourré d’idées (plus ou moins appropriées), toujours accompagné par son acolyte (un criquet veinard!)… Après avoir vu Mulan, vous voudrez tous Muschu comme animal de compagnie!
– La love story (oui oui, on est quand même sur le blog de Chi-Chi et Tam-Tam ici) : en même temps, qui dirait non au héros qui tombe sous votre charme, après vous avoir vu déguisée en homme, vous ridiculiser devant toute votre troupe, et après que vous lui ayez sauvé la vie?…
– J’ai dit qu’il y en aurait cinq, donc, 5ème raison : c’est un vrai booster de moral que ce dessin animé. Les gens me prennent pour une folle quand je le dis, et même s’ils ont un peu raison, laissez-moi m’expliquer. Mulan c’est de l’optimiste en barre, une fille qui parvient à montrer qu’elle en vaut la peine, même si elle ne rentre pas dans les moules imposées par sa condition! On est tellement heureux pour elle quand elle décroche la flèche, quand elle sauve l’empereur, quand elle sauve la Chine… Et on ressort de ce film avec le sourire.
Je ne pense pas être très objective quand je vous parle de Mulan, pour la simple et bonne raison que c’est probablement LE dessin animé de mon enfance (voire de ma vie) ! Mais croyez moi, Mulan, ce n’est pas (si) niais et cela vaut vraiment le coup d’être vu… Je ne vais pas essayer de vous vendre le diable, si les dessins animés vous donnent des boutons, si les histoires d’enfants vous rendent malades, Mulan n’est pas pour vous !
Mais si vous êtes dans cette catégorie, pauvres âmes infortunées, c’est que vous n’aimez pas les Disney…. et mamma mia, si vous n’aimez pas les Disney, et bah vous n’aimez pas les Disney, tant pis hein, cet article vous laissera insensible…
Xoxo,
La Petite Lady

Hiawatha et Pandora

De retour avec les chroniques au 72ème degré, après SFALO et Carissa, grosse menteuse
Pleine d’enthousiasme, j’avais décidé de détester « Pandora et l’enchanteur », de Suzanne Ashley. La couverture, le résumé, tout me laissait penser que j’avais mis la main sur une perle, et c’est armée de mon plus beau stylo que je me suis lancée dans la lecture, telle un chevalier partant en croisade, et prête à prendre des notes féroces.
Autant vous le dire tout de suite, j’ai été déçue. C’est vrai, Pandora et l’enchanteur est un livre complètement désuet, avec tant de péripéties en si peu de pages qu’il en est ridicule. Mais après Jordan Hayes et Ben l’aveugle, le héros, Clark Spencer, était un véritable bisounours, à la limite de la carpette, et je n’ai pas pu m’empêcher de trouver cela appréciable, encore toute traumatisée que j’étais par mes expériences précédentes!

C’est bien simple, Clark est un saint. Déjà, quand il embrasse Tania la premier fois et qu’elle le repousse, il est désolé car c’était déplacé. Quand elle l’embrasse puis change d’avis, il se confond en excuses de l’avoir brusquée. Il est aux petits soins pour elle, lui offre des roses à tous les coins de couloirs, lui demande comment elle va, remarque ses cernes et lui demande ce qui la préoccupe au point de l’empêcher de dormir. Bilan : même une histoire cousue de fil blanc peut être lisible tant que les personnages sont supportables!

Posons le décor : Tania est programmatrice pour une société informatique. Son patron est un méchant, il lui demande de faire de l’espionnage industriel chez Clark, son concurrent, mission que Tania ne peut refuser car elle a emprunté de l’argent à son patron pour payer les frais de santé de sa sœur jumelle chérie adorée qui est dans le coma depuis 2 ans. Plan diabolique mis en place par un méchant machiavélique par des moyens peu honorables, check! Tania déploie donc une ingéniosité considérable pour se faire embaucher chez Wizac, la compagnie de Clark. Mais à peine est-elle engagée qu’elle se rend compte que Clark lui plaît beaucoup et elle se demande comment elle pourra le trahir.
De son coté, Clark, qui aime bien Tania, se fait un plaisir de lui expliquer par le menu comment fonctionne le système de sécurité du bâtiment (pour qu’elle puisse revenir en pleine nuit voler des plans ultra-secrets, c’est mieux). Puis, il l’emmène dans la serre qu’il cultive sur le toit de l’immeuble pour lui servir une coupe de champagne et discuter de la fin de sa période d’essai. Il bat des cils, lui fait du charme et compare son corps à de la soie fluide sous ses tailleurs stricts (sic). Cet homme est un génie de l’informatique, il cultive des roses et en plus il parle comme un poète! C’en est trop, je défaille d’émotion, et Tania aussi! Du coup, ils s’embrassent, mais Tania trouve gênant de mélanger travail et plaisir (et espionnage et trahison).

Chacun rentre donc chez soi, même si Clark a quelque soupçons sur les véritables motivations de Tania. Tania qui nous explique par ailleurs que dormir est une perte de temps et qu’elle trouve les émissions de télé nocturnes plus intéressantes que celles de la journée. C’est sur, Chasse et pêche est de loin l’émission la plus palpitante que j’ai jamais vue. Enfin, vue, façon de parler car moi, la nuit, j’aime bien perdre mon temps à dormir, mais passons…

Quelques jours plus tard, Clark emmène Tania dans sa maison de campagne (pourquoi mon patron ne m’a jamais invitée dans sa maison de campagne, je peux savoir? Je ne dois pas avoir les cils assez longs…). On apprend au passage que Clark a créé Wizac dans son garage. Toute ressemblance avec Apple n’est absolument pas fortuite. Arrivés à la maison de campagne, tout est saccagé. Clark, lui aussi a des soucis avec sa famille, son frère est un drogué irresponsable, c’est lui qui a transformé les lieux en porcherie. Tania aide donc Clark à faire le ménage. Oui, il faut bien qu’elle se rende utile un peu!

Oh, on apprend aussi au passage que le second prénom de Clark, c’est Hiawatha. Oui oui, comme le petit indien, c’est-y pas trop mignon? Petit secret embarrassant partagé entre les protagonistes, créant entre eux une sensation d’intimité factice, check! Vous apprendrez également que le correcteur orthographique de mon ordi chéri propose de remplacer Hiawatha par Nathalie. Je ne suis pas sure que Clark gagne au change…

Par ailleurs, Tania, qui rend régulièrement visite à sa jumelle dans sa clinique privée qui coûte deux bras, explique au médecin en charge du service qu’elle peut communiquer par télépathie avec sa sœur, et donc, cela signifie que tout espoir n’est pas perdu. quoiqu’en  dise les spécialistes consultés aux quatre coins du pays. Le médecin l’écoute sans sourciller et admet le concept de télépathie sans aucun problème. Bien sur… D’ailleurs, c’est un médecin très compétent, parce qu’il a le portrait de ses petits-enfants sur son bureau. Preuve infaillible s’il en est! Et en prime, il s’inquiète beaucoup de la vie amoureuse de notre héroïne, et lui prodigue des conseils avisés sur la nécessité ne pas s’enfermer dans sa solitude. C’est fou, cette sollicitude… Figure paternelle de remplacement pour la jeune orpheline qui n’a plus personne au monde que sa jumelle dans le coma, check!
Nous touchons maintenant au cœur de l’histoire : Tania, rongée par les scrupules (et perturbée par ses hormones en folie) décide de rendre visite à Clark pour tout lui révéler de la mission dont elle a été chargée, elle ne supporte plus le mensonge. Mais avant, Clark veut lui montrer sa nouvelle invention.

Clark est un génie. Un maestro. Un dieu vivant parmi les hommes. Il a inventé l’intelligence artificielle, qui répond au doux nom de Pandora. Pandora est merveilleuse, à l’image de son créateur, c’est un ordinateur, mais elle peut RESSENTIR les émotions humaines, faire la différence entre la perplexité et l’étonnement. Elle peut aussi demander à Clark s’il est amoureux de Tania. Trop fort non, l’ordinateur qui devine les sentiments de nos héros avant eux? Par contre, Pandora est un peu stupide, quand on lui demande la capitale du Dakota du Sud, elle n’en sait rien. Il y a là une logique imparable : apprendre à l’ordinateur à distinguer les émotions humaines (on se demande bien par quel miracle, l’auteur ne s’attardant pas sur le sujet), mais ne pas lui donner accès à des informations aussi factuelles que la capitale de l’État où se déroule l’histoire!!!

Bouleversée par cette révélation, Tania en oublie de tout avouer à Clark et à la place, elle décide d’essayer de forcer le système de sécurité (et elle réussit, notre génie ayant utilisé son 2ème prénom en mot de passe). Clark la surprend et elle lui révèle enfin la vérité.

C’est là que toute la sainteté de Clark est mise en lumière : à compter de ce moment, il n’aura de cesse de faire confiance à Tania, au seul prétexte qu’il l’aime. Il lui demande de l’aider à coincer son patron, pour faire cesser l’odieux chantage dont elle est victime. Par la suite, chaque fois qu’il semble douter de la loyauté de Tania, et qu’elle s’en trouve blessée, il va s’excuser. Encore. Et encore. Et encore! Quand son bureau est mis à sac, et qu’il ose demander à Tania où elle se trouvait la nuit précédente (ce qu’elle prend très mal « Comment, tu ne me fais pas confiance??! – Mais si voyons ma chérie, ce n’est pas comme si tu t’étais faite embauchée sous de faux prétextes pour me voler mes inventions géniales que ton patron crève d’envie de posséder, ni que tu étais obligée de lui obéir à cause de la somme faramineuse d’argent que tu lui dois…»), il se confond en excuses. Quand son laboratoire secret est cambriolé, et qu’il s’avère que c’est Tania qui a par inadvertance laissé échapper sa localisation, il s’en veut de ne pas avoir deviné tout seul qu’elle ne l’avait pas fait exprès (Bah non, laisser échapper par mégarde le lieu d’un laboratoire secret, ça peut arriver à n’importe qui… Cette Tania est encore plus géniale que son Clark chéri!). Quand il surprend Tania avec son ancien patron, et que sa première réaction est de la soupçonner de jouer un double jeu, il se reproche son égoïsme, son incapacité à comprendre que Tania voulait seulement rassembler des preuves contre le méchant patron/maître-chanteur.

Mais rassurez-vous, tout est bien qui finit bien, le méchant est capturé (non sans avoir tenté de tuer Tania pour mieux donner à Clark l’occasion de la sauver)…

En guise de bouquet final, nous avons droit à une ultime dispute entre Clark et Tania. Tania croit que tout est fini entre eux, et en réaction, sa jumelle fait une crise cardiaque. C’est que elle aussi a le cœur brisé PAR TÉLÉPATHIE!!! Apprenant la nouvelle, Clark rapplique ventre à terre, et, par miracle, dès que ces deux là se réconcilient, la jumelle va mieux. J’ai sincèrement cru que l’auteur allait nous la réveiller, en point d’orgue de notre histoire, mais non. Il ne faudrait pas que les choses soient trop parfaites, sinon on n’y croirait pas, n’est-ce pas? On se contentera de conclure sur une petite explication de Tania à Clark sur les mérites de la télépathie entre jumelles, et de l’avantage que cela peut représenter quand l’une est dans le coma… C’est à se demander comment la médecine n’y a pas pensé plus tôt!

Suzanne Ashley va révolutionner, non seulement l’informatique, mais aussi la médecine. Et grâce à moi, vous êtes parmi les premiers informés! Ne me remerciez pas, ce fut un honneur de partager cette nouvelle avec vous!
Chi-Chi

Carissa, grosse menteuse!

Lady D. avait adoré SFALO. A tel point que la dernière fois qu’elle est venue chez moi, elle s’est lancée dans une exploration de ma bibliothèque, bien décidée à dénicher une autre perle dans le même genre. Et, parce qu’en ces beaux jours de novembre, il devient primordial de se changer les idées, j’ai accepté…
Il ne faut pas se fier aux apparences : trouver de vieux Harlequin, ou Duos, ou autres publications du même style, c’est facile. Que ces vieux livres soient délicieusement surannés, avec des héros machos, des héroïnes fragiles, une trame assez simpliste et une prose plus simpliste encore, c’est facile aussi. Mais trouver un véritable bijou, un livre qui parvient non seulement a réunir tous ces critères, mais qui en plus les transcendent pour atteindre ce sommet du ridicule où le lecteur n’a pas d’autre choix que de rire, sous peine de perdre toute foi en l’espèce humaine qui a produit l’être capable d’écrire une chose pareille, voilà quelque chose de bien plus difficile.
Je ne fais pas une critique du « vieux » roman dans son ensemble, j’en ai lu beaucoup à mon époque, et j’y reviens parfois, plus par nostalgie que par goût réel, mais tout de même, ils ont encore droit de paraître dans mon palais!
Seulement voilà, j’ai reçu des requêtes pour un SFALO bis, et ce livre, c’est Lady D. qui l’a choisi. Prière donc de lui adresser toute remarque désobligeante, je ne garderai que le crédit d’avoir lu les 155 pages de « Adieu, adorable menteuse », chef d’œuvre signé Daphné Clair. Et à coté, SFALO était une promenade dans une prairie enchantée où volent des poneys arc-en-ciel! J’ai souffert dans tout mon corps et toute mon âme pour en venir à bout. Pour ne pas trop spoiler l’histoire palpitante, je me contenterai de vous exposer les traits de caractère les plus marquants chez nos héros du jour, Carissa et Ben.
Déjà, Carissa veut dire « chère menteuse ». J’ai cherché, je n’ai pas trouvé en quelle langue. Tam-Tam m’a suggéré l’ourdou. Ou le swahili. Ou le maori, puisque cela se passe en Nouvelle-Zélande. Quelqu’un parle maori ici, pour confirmer ma théorie?
Carissa est une fille extraordinaire : quand elle prépare un petit repas simple sur le pouce, il se compose d’une salade, de deux entrecôtes et … d’une charlotte aux pommes! Alors, sans être experte en cuisine, je crois me souvenir qu’une charlotte aux pommes (perso je la préférerai aux poires mais personne ne m’a demandé mon avis) n’est pas le dessert le plus rapide à préparer. Mais Carissa étant extraordinaire, elle cuisine plus vite que son ombre. Et c’est un cordon bleu. Elle fait une charlotte aux pommes comme on ouvre une brique de soupe. Normal quoi! En matière de repas simple et vite fait, je mets de l’eau à bouillir pour les pâtes et je sors une compote. Voilà bien la preuve que je ne suis pas digne d’être une héroïne Harlequin!
Carissa est capricieuse : elle ne veut pas embrasser Ben, il lui demande d’arrêter ses caprices.
Carissa est maladroite : elle se prend les pieds dans les racines d’une fougère géante (oui, dans ce livre, les fougères ont des racines), lors d’une randonnée pour aller là-haut sur la colline (Joe Dassin, sors de ce corps!). Et bien sur, elle tombe dans les bras de Ben et bredouille son embarras. Ben étant un homme intelligent, il y voit une invitation à l’embrasser. Sauf que Carissa n’est pas d’accord. D’où les caprices que Ben trouve inadmissibles. Vous voyez bien que tout cela est parfaitement logique!
Ben est le diminutif de Benito. Mais qu’est-ce qui est passé par la tête de l’auteur??! Serais-je la seule à trouver ce prénom légèrement connoté? Mussolini, anyone?
Ben est aveugle. Ok, ce n’est pas de sa faute. Mais un aveugle qui se perd au milieu de sa chambre d’hôtel, à tel point qu’il doit appeler au secours pour qu’on l’aide à retrouver son sens de l’orientation… Ce n’est pas terrible niveau sexytude! Heureusement, Ben est chanteur, et là, lecteur, tu te dis que tout n’est pas perdu. Un chanteur, ça a potentiellement l’aura sexy de la rock-star. Bah même pas. Si j’en crois les descriptions (très vagues sur les sujet), et la subliiiime couverture, Ben se classe dans la catégorie « guitariste flamenco » ou quelque chose s’en approchant. Et BIM! Dégringolade instantanée sur l’échelle de Hugh Jackman. On a creusé des échelons en sous-sol pour Ben! Mais… mais, Ben, lui, se sent tout à fait l’âme d’une rock star. Quand il est sur scène, il sent courir sur sa peau, comme une caresse, l’admiration fervente des auditeurs, la vibration de leurs émotions. Il ne peut les voir mais il se sait leur dieu. Ses mots, pas les miens. Moi, je reste sans voix. Cela vaut bien le costume orange fluo de Jordan Hayes!
Ben est un sale babouin arrogant (comment ça, je ne suis pas objective??!). Il manipule Carissa, l’accuse d’être déloyale car elle lui a laissé croire qu’elle était plus vieille que son âge. Oh et elle lui a dit la couleur de ses yeux aussi. Le rapport, vous me direz? Eh bien, Carissa dit que ses yeux sont bleus, avec une pointe de gris quand elle est troublée. Or, Ben trouve inadmissible qu’elle lui révèle un détail sur elle dont il ne pourra pas se servir parce qu’il est aveugle. Oui. Ben est ce genre d’homme. Alors là, franchement, à part le syndrome de la groupie en folie, j’ai beau chercher, je ne vois vraiment pas ce que Carissa (qui n’est pas bien maligne, il faut l’avouer) peut bien lui trouver!!!
Ben est un surhomme : il sent poindre l’aube à l’horizon. Il est aveugle. Ce sont ses poils qui se dressent pour lui indiquer le degré de luminosité ou quoi?
Ben a été touché par la grâce divine : entre le début et la fin du livre, il retrouve la vue. Même pas un petit miracle là-dedans, à peine le génie d’un chirurgien alors que tout le monde pensait que c’était impossible…
Carissa est une fille solide sur laquelle on peut compter : son patron lui demande de veiller sur Ben parce qu’il n’y a aucune chance qu’elle tombe amoureuse de lui. Alors c’est sur, le jour où mon patron me confie une mission avec un argument aussi imparable, je ne sais vraiment pas ce que je pourrais répondre devant un tel honneur… Ah bah si en fait, je démissionne illico presto, non mais ça va pas la tête??!
Carissa est une fille intelligente : pensez, cela fait 5 ans qu’elle travaille pour une agence de communication, et quand elle explique qu’elle a commencé à la réception avant être promue assistante, Ben s’extasie sur son intelligence. Elle aurait du dire qu’elle était passée sous le bureau, pour une fois, la réponse aurait été originale! Mais nooooonnn rien de tout cela, Carissa est une jeune fille bien sous tous rapports… Et la jeune fille bien sous tout rapport ne couche pas pour réussir. A part dans un film interdit aux moins de 18 ans. Donc, pas chez Harlequin. Donc, pas Carissa. Qui est une fille bien. Et intelligente. C’est merveilleux.
Carissa est savante : c’est Ben qui le dit. Du coup, l’auteur nous donne plein de détails sur la faune et la flore de Nouvelle-Zélande. Avant votre prochain voyage, économisez le prix d’un guide touristique, achetez simplement Adieu, adorable menteuse!
Ben est un vieux porc lubrique : toutes les 5 pages, il embrasse Carissa de force, exige de savoir pourquoi elle refuse de coucher avec lui, la traite d’intrigante et d’allumeuse… Plus d’une fois, elle est obligée de le coller une gifle ou de lui griffer le visage pour qu’il la lâche. A ce stade, c’est du harcèlement sexuel pur et simple. Et comme toute l’histoire tourne autour d’un huis-clos entre Carissa et Ben, 90% de leurs conversations tournent autour du refus de Carissa de sauter dans le lit de Ben.
Les adjectifs qui reviennent le plus souvent à propos de Ben sont : cruel, cynique, arrogant, acerbe, moqueur et méprisant. Vous pensez que ce sont des termes négatifs? Pauvres malheureux, vous n’avez donc rien compris au monde merveilleux de Harlequin? Ben est le héros! Donc, tous ses qualificatifs sont des QUALITES! Et franchement, qui n’a pas rêvé d’un tel homme pour prince charmant? Ne mentez pas, je sais tout!
Ben est un homme auréolé de mystère : une société secrète veut sa mort. Non non, pas la mafia, pas un fan hystérique. Une société secrète. D’ailleurs un type a essayé de l’assassiner à coups de couteaux récemment, mais point d’inquiétude mes amis, Ben est le héros (au cas où ce concept ne serait encore bien établi), par principe, il est donc plus fort que n’importe quel attaquant (même le tueur sur-entraîné d’une société secrète). Et vous vous demandez pourquoi cette mystérieuse société voudrait la mort d’un chanteur de flamenco? Mais c’est très simple voyons : ladite société espère attirer de nouveaux adhérents qui n’aiment pas notre chanteur de flamenco… C’est dire si Ben est célèbre! Logique implacable, quand tu nous tiens…
En réalité, il y a derrière cette histoire un sombre secret de famille, une affaire d’enfant caché, de jeunesse passée dans un gang des rues de New-York, quand Benito, qui en réalité s’appelle vraiment Ben (Benjamin, Franklin de son nom de famille – mon dieu que cette auteur à de l’humour), n’était pas encore aveugle. Mais je m’en voudrais de vous gâcher la surprise!
Car je ne doute pas un seul instant que vous allez, à la seconde où vous finirez de lire ces lignes, vous précipiter pour remuer ciel et terre, dans l’espoir de mettre la main sur Adieu, adorable menteuse… Et comme je suis vraiment super gentille, et que je ne recule devant aucun sacrifice pour le bonheur de mes lecteurs, je ferais don de mon exemplaire à qui voudra!
Des volontaires? ^_^
Chi-Chi

Une famille formidable

Il y a des jours où je ne suis vraiment pas inspirée… Pas envie de travailler, pas envie de faire le ménage, la cuisine, même pas envie de me faire les ongles, je regarde mon téléphone d’un œil noir s’il a le malheur de sonner, car parler me demanderait trop d’efforts, bref, un jour de grande bonne humeur!

Tam-Tam me disait l’autre soir que pour elle, une bonne romance, ce n’est ni plus ni moins qu’un antidépresseur en papier. Et si les héros passent par mille péripéties, au moins on est certain que leur histoire finira simplement : par un happy-end. J’adhère totalement à ce concept. Lady D. aussi (et ceux qui se demandent qui est Lady D., relisez vos vieux Paris Match).

Et dans ces jours où je ne suis pas inspirée (doux euphémisme pour dire que je suis à deux doigts d’arracher la tête de la première personne qui ose regarder dans ma direction), j’ai deux options « bonne humeur garantie » : Love Actually et Julia Quinn.

JQ est donc ma thérapie des mauvais jours, et j’ai tout lu d’elle, mais j’ai une affection particulière pour la famille Bridgerton, avec Anthony, Benedict, Colin, Daphné, Eloïse, Francesca, Gregory et Hyacinthe. Et après avoir fini de lire cette série, je l’ai tellement aimée que j’ai forcé Lady D. à faire de même (oui, encore cette mystérieuse Lady D.).

Cette fratrie, c’est celle que tout le monde a rêvé d’avoir. Au programme, des chamailleries, des petits frères et sœurs pénibles, quelques déclarations de sentiments adorables, le mystère de Lady Whistledown, des parties de croquet redoutables avec le maillet de la mort, des histoires d’amour touchantes évidemment, des fous rires sous la plume de JQ. Et enfin, des personnages qui ont suffisamment de profondeur pour être crédibles, tout en gardant une légèreté de ton qui font de ces livres de véritables bulles de douceur (Chi-Chi se prend pour une poétesse).

Règne sur cette famille Violet, la mère. Pas facile de lui raconter des histoires, elle a un œil de lynx et un flair incomparable pour détecter les bêtises! Quand à Edmund (irk), le père, c’est un peu le papa parfait, celui qui lit des histoires à l’heure du coucher, porte le petit dernier sur ses épaules pour se promener dans la campagne, et vole des baisers à Maman quand il croit que les enfants ne voient rien. Il a juste eu le mauvais goût de mourir avant la naissance de Hyacinth, ce qui a laissé des traces chez ses enfants.

Et pour vous parler des enfants justement, nous recevons aujourd’hui en guest-star Lady D. (eh non, ce n’est pas la princesse de Galles, mais quand même une belle blonde aux yeux bleus, et qui connaît son sujet, ce qui ne gâche rien). Après avoir terminé ses devoirs de vacances (donc, la lecture des 8 tomes de la série), tout à fait spontanément, elle m’a envoyé un petit mail que je partage avec vous (oui oui, vous pouvez me remercier, je suis très généreuse!).

Et attention SPOILER alerte, version light mais quelques détails sont quand même révélés…

« Je viens de finir, aujourd’hui, la série des Bridgerton. Aaaahhhlalalala. Décidément. Ce fût bien chouette. Et bon, comme souvent, quand on finit quelque chose, ça brasse un peu dans le cerveau, on analyse telle chose et telle chose parce que ça nous a marqué, choqué ou simplement parce que c’est amusant. Et je dois avouer qu’en finissant cette série l’envie m’a prise d’analyser un peu le tout et de faire un petit TOP des personnages, personnalités, histoires, moments, phrases etc. Parce que cela m’amuse. Et je me suis dit, qui sait, si ça se trouve ça intéressera Chi-Chi (NdA – et ses lecteurs)! Donc voilà, je t’écris à toi, tu peux le lire, ne pas le lire, c’est ton choix.
Déjà, j’espère que je ne t’ai pas perdu avec ma petite intro carrément pompeuse quand j’aurais pu dire « JE SUIS GRAVE EN KIFFE SA MÈRE ALORS JE VEUX TE DIRE MES TRUCS PRÉFÉRÉS ». C’est parti mon kiki!
1. TOP des Bridgerton : (BAM, ça commence sec) Colin. Bah voyons, on s’en serait pas douté. J’ai même pas besoin de te dire pourquoi, tu comprends (NdA – moi, Chi-Chi, je suis une fan inconditionnelle de Colin et je le clame haut et fort. Il est beau, il est intelligent, il est charmant, il est drôle, il est riche mais pas trop, est-il besoin d’en rajouter?).
2. TOP des « pièces rapportées » : Simon Bassett. Il est beau. C’est un rake (un vrai). C’est un ami d’Anthony. Il a su surpasser son bégaiement parce qu’il est incroyablement tenace. Il n’a pas eu une enfance facile. Il me plaît beaucoup.
3. TOP « hic de personnalité » (tu sais, ils ont tous leur petit doute, leur petit défaut et tout) : Gregory et sa « vie facile ». Il n’a jamais eu besoin de se battre pour avoir quoique ce soit, il a eu une éducation de petit dernier, mais en même temps il redoute de demander de l’aide à ses frères. Il veut prouver qu’il est un homme, un vrai. J’ai bien kiffé.
4. TOP épilogue : ex-æquo Gregory ou Fransesca (j’ai du mal à me décider). L’un est amusant, l’autre est émouvant…
5. TOPs « petits moments » (il y en a plusieurs) :
  • Dans The Duke and I : Lorsque Daphné, le soir de son mariage, complètement naïve, croit que si Simon ne peut pas avoir d’enfant c’est qu’il est impotent et IL LE PREND TROP MAL, et il lui dit un truc du genre « I promise I’m perfectly able to satisfy you in bed » (quand même je l’ai lu en juin, je ne me souviens pas parfaitement ^_^ ). Bref, j’avais bien aimé ce moment.
  • Dans It’s in his Kiss : Quand Gareth vient prendre le thé chez les Bridgerton et que Gregory est là et n’arrête pas de charrier sa soeur « Garethhhh anth Hyacinthhh ». Ça aussi c’était marrant (NdA – mes frères aussi auraient tendance à faire un truc pareil, sales gosses).
  • Dans An offer from a Gentleman : Quand Benedict se rend compte que Sophie est LA fameuse femme mystérieuse qu’il avait embrassé au bal et qu’il la confronte sur le fait qu’elle le lui ait caché… Là aussi j’étais en kiffe.
  • Dans To Sir Phillip, with love: Quand les 4 frères débarquent pour casser la gueule à Phillip. Et quand Eloise rembarre trop Gregory en disant que c’est « an infant ». C’était carrément trop mort de LOL comme moment.
  • J’ai adoré tous les moments seule à seul de Violet avec ses enfants, où elle leurs parle de leurs qualités et leurs défauts. Surtout dans les deux derniers livres. Cela permet de vraiment développer la personnalité des personnages.
  • Et enfin, TOUS les moments avec Colin (ça, c’est fait). Mais pas particulièrement ceux dans son histoire, plus ses apparitions dans celles des autres.
6. TOP des phrases clefs (bon ça sera surtout dans les derniers parce que ce sont les plus frais dans ma mémoire) :
  • Gregory en parlant de Hyacinth « She’s my little sister. Mine to torture and mine to protect. ».
  • Dans l’épilogue de Gregory (ils viennent d’avoir leur 7ème enfant) « … gone off to visit Hyacinth, to expound upon the many reasons seven was the ideal number of children (Hyacinth was not amused). ». Ça m’a fait sourire ^_^.
  • Dans l’épilogue de Fransesca : La lettre écrite par la mère de John à Michael, elle finit par « Thank you, for letting my son love her first ». J’ai trouvé ça sur-stylé! J’avais envie de pleurer.
7. TOP duo, je t’énonce les candidats au titre de « Meilleure Paire » :
  • Eloïse & Pénélope
  • Hyacinth & Lady Danbury
  • Simon & Anthony
  • Hyacinth & Gregory
  • Lucy & Hermione
  • Et le couple gagnant est … ELOISE ET PENELOPE!! YoOuhOu! D’ailleurs j’aime trop le fait qu’Eloïse appelle sa fille Pénélope!
Finallly, (8, comme les 8 Bridgerton, pas fait exprès) :
8. TOP des images de couverture (parce que ça envoie du rêve quand même) : Ce sera sans nul doute, Benedict & Sophie avec sa belle robe verte. Dans les autres, je suis pas ultra fan des têtes des gars.
Voilà, tout cela fût fort passionnant (n’est-ce pas?!). »
Et voilà mes chers amis, le mail de Lady D.! Je rassure celles qui auraient pris peur, dans la vraie vie des gens réels, Lady D. parle très bien, sans LOL ni smiley, ce n’était qu’un exercice de style!
Enfin, mon conseil pour la route sera, lisez les autres livres de JQ. Et ensuite, venez vous lamenter avec nous, qui attendons impatiemment la sortie de son prochain livre… Puis du suivant. Et encore du suivant. Et de celui encore après…
 
Chi-Chi & Lady D.

 

PS : Les 8 tomes de la série s’articulent de la manière suivante : 

  • The duke and I, Daphné
  • The viscount who loved me, Anthony
  • An offer from an gentleman, Benedict
  • Romancing Mister Bridgerton, Colin
  • To Sir Phillip, with love, Eloïse
  • When he was wicked, Francesca
  • It’s in his kiss, Hyacinth
  • On the way to the wedding, Gergory
 

SFALO pour les intimes

Pour les fidèles lecteurs(trices) de ce blog, nous avons déjà établi qu’il y a des moments marquants dans la vie d’une lectrice. Des livres qui vous accompagneront jusqu’à la fin de votre vie, tant vous pouvez dire qu’il y a eu un avant et un après. Aucun livre ne m’a fait autant d’effet que celui dont je veux vous parler aujourd’hui.

J’ai trouvé mon Saint-Graal chez un bouquiniste miteux, un soir de mars. L’harmonie sans fausses notes de la couverture a, à elle seule, suffit à me séduire. Admirez, sur l’image ci-jointe, ce couple en ombres chinoises où l’on devine le mulet de l’homme ET de la donzelle qui lui faisait face, cette splendide voiture gris souris de marque indéterminée se la jouant bolide des années 70 (j’hésite entre Starsky et Hutch et K2000), ce tramway grimpant péniblement une rue escarpée, cette femme voilée (ah non, pardon elle porte juste un poncho sur la tête) dissimulant sa célébrité (ou sa honte d’apparaître en si mauvaise compagnie) derrière des lunettes noires, et surtout, ce tas informe couleur drapeau américain avec 3 roses posées dessus (là, j’ai beau chercher je n’ai toujours pas compris ce que c’est supposé représenter).

Oui oui, tout cela pour la couverture de « San Francisco, après l’orage », le livre le plus délicieux qu’il m’ait jamais été donné l’occasion de lire.

Cette petite perle de littérature a d’ailleurs été délicatement annotée de ma blanche main, et de celles qui ont eu le courage de s’y risquer après moi (et je constate que je suis la seule à être allée jusqu’au bout, je ne comprends pas pourquoi…). Voilà un livre qui étale sur 150 pages épouvantablement mal écrites/traduites (j’ai compté, rien que pour les adverbes, en moyenne, 3 par page, 27 différents recensés – imaginez les redondances) une histoire parfaitement ridicule. Si vous aimez les héros grossiers et machos et les héroïnes si stupides qu’on les pousseraient bien sous un bus – ou un tramway, une voiture, un cheval, un vélo même pourrait faire l’affaire si cela la fait taire, passez votre chemin, cet article n’est pas pour vous.

Si vous pensiez que Face de moineau était un livre accumulant les clichés, vous n’avez encore rien vu! J’ai prêté ce livre à Tam-Tam. Notre amitié a failli ne pas y résister. Si si, je vous jure! Elle ne voulait plus me le rendre tellement elle l’avait aimé… Bon, en réalité, elle a menacé de le brûler avant de me le jeter à la tête et me demandant ce qu’elle m’avait fait de mal pour mériter une chose pareille. Mais c’est tout comme!

De quoi parle SFALO? Si on en croit la 4ème de couverture, il est question de Jordan, de Lise, d’enfants qui jouent sous le soleil, d’un tramway dans le lointain et d’un secret fort suspect.

Publicité mensongère mes amis! Déjà, le livre commence à Londres, où je sais de source sûre qu’il n’y a ni tramway ni soleil! Lise est actrice, et maladivement timide (ce qui est ballot pour monter sur scène vous avouerez, mais passons), elle n’est pas non plus très rigolote. D’ailleurs, elle-même se trouve étrangement mélancolique pour une jeune fille de son âge. Selon mon avis hautement médical, Lise est tout simplement dépressive (quand elle ne retient pas ses larmes, c’est parce qu’elle pleure), mais parler de mélancolie c’est plus glamour pour son aura mystérieuse.

Mais attention hein, Lise n’est pas une fille de mauvaise vie! Contrairement à ce que son métier pourrait laisser penser, elle ne se laisse pas séduire comme ça (c’est bien connue, actrice = prostituée, non?)… D’ailleurs, Ashley (j’ai bien vérifié, c’est un garçon, pas d’amours saphiques ici), son partenaire de scène s’y casse le nez régulièrement. Il la traite délicatement de petite sauvageonne qui doit être conquise par la force. Pensez, une femme qui lui résiste, à lui, le jeune premier? C’est qu’elle doit secrètement désirer ses attentions, pas d’autre explication possible. Insistons, je ne vois que ça, rien de mieux qu’un bellâtre lourdement insistant pour faire se pâmer d’émoi une jeune fille en fleur, non?

Et puis, un soir, une amie la traîne de force en boite (mais une boite très classe, où on danse la valse, pas un lieu de débauche où on risquerait de danser collé-serré), et là, son regard est magnétiquement attiré par un bel homme de l’autre coté de la salle (oui, la boite en question est aussi très bien éclairée et quasi-vide, pour que son champ de vision soit bien dégagé). Lequel homme débarque à sa table environ 15 secondes plus tard, et ô surprise, c’est un grand mécène de théâtre, que TOUS ses collègues connaissent sauf elle. Mais comme Lise est une sublime beauté pure et innocente, il n’a d’yeux que pour elle et snobe les autres. Son nom? Vous mourrez tous d’envie de savoir son nom bien sur! C’est Jordan Hayes voyons!!!

Comment, vous ne savez pas qui est Jordan Hayes?

Eh bien Lise non plus, mais rassurez-vous, elle ne va pas tarder à le savoir… Sauf qu’elle s’en fiche notre Lise, elle est pure et innocente, on vous l’a déjà dit. Elle n’est pas impressionnée par l’argent, et elle trouve que Jordan Hayes a le regard froid. D’ailleurs, elle nous précise bien lourdement que Jordan Hayes ne représente rien pour elle. C’est marrant parce que personnellement, les types que j’ai rencontré 2 minutes plus tôt dans une boite de nuit représentent toujours beaucoup de choses dans ma vie. Tout de suite. Dès le 1er regard froid échangé.

Prenez note d’un détail d’une importance fondamentale pour la compréhension de la suite : Jordan Hayes ne s’appelle pas Jordan mais Jordan Hayes. Il faut attendre environ la page 100 pour que Lise cesse de faire référence à ce cher Jordan autrement que par son nom et prénom réunis (elle a quand même quelques petites rechutes dans les 50 dernières pages, je vous rassure). Pour une question de confort, et par pitié pour mes petits doigts fatigués, je parlerai désormais de JH!

Notre héros rencontre donc notre héroïne. Mais le courant ne passe pas trop entre eux. Pourtant, 15 minutes plus tard, dans le couloir devant les toilettes (sexy!), JH embrasse Lise puis s’en va, on ne sait pas bien pourquoi. Lise est étrangement troublée, elle ne sait pas bien pourquoi non plus. C’est fantastique, tout le monde est perdu, Lise, le lecteur, le type bourré du bar (mais lui il cherchait les toilettes). Dès la page/jour suivant, quelqu’un sonne à la porte de Lise, et quelle surprise, c’est JH! Ne me demandez pas comment il a eu son adresse, c’est un homme riche après tout… JH veut emmener Lise dîner le lendemain, Lise ne veut pas. JH insiste lourdement (la harcèle et lui ordonne d’obéir), Lise finit par céder. Tension, suspense…

C’est là, qu’arrive le grand moment d’anthologie du livre selon moi… JH débarque chez Lise pour l’emmener dîner, « grand, brun, très élégant dans un costume fauve de soie sauvage. L’étoffe brillait dans la nuit ». Donc, un costume orange fluo. Bien. Et moi, malheureuse lectrice que je suis, qui entretenait encore quelques lambeaux d’espoir que cette histoire puisse être sauvée! Après avoir amèrement pleuré la perte de mes illusions, je décidais de me sacrifier pour la science : il fallait finir ce livre à tout prix!

Levons au passage le voile sur le mystère de la voiture sur la couverture : il s’agit de toute évidence de la Ferrari noire de JH (l’illustrateur était daltonien), et comme JH est un type épatant, sa Ferrari se plie pour rentrer dans sa valise, puisqu’il l’a à Londres ET à San Francisco 3 jours plus tard. Car, oui, nos héros dînent, tout se passe bien, mais à peine rentrée chez elle, Lise reçoit un coup de fil de sa cousine (une pouffe menteuse et sans cœur apparemment), leur grand-père est gravement malade, elle doit rentrer à San Francisco. Ah, enfin, on voit poindre le tramway à l’horizon!

C’est que le grand-père de Lise est très riche, il possède un journal, là-bas, en Amérique, et notre Lise, pure et innocente qu’elle est, ne voulait pas vivre à ses crochets. Elle a donc renoncé à tout pour vivre sa vocation sur les planches en Angleterre. De retour au bercail, le grand-père est en voie de guérison, et voilà que débarque JH, qui, en fait, est lui aussi originaire de San Francisco, et qui, coïncidence incroyable, connaît la cousine/pouffe, laquelle s’imagine d’ailleurs qu’il va l’épouser parce que JH aimerait bien racheter le journal du grand-père.

Vous suivez tout bien? Donc, Lise croit que JH s’est moqué d’elle, parce qu’il est quasiment fiancé à sa cousine (si la pouffe menteuse le dit, c’est forcément que c’est vrai non?). JH ne dément pas, mais insiste pour emmener Lise partout avec lui (continue à donner des ordres comme un épouvantable dictateur macho de seconde zone), et cette chère enfant ressent des choses dans le dedans d’elle-même, des choses indéfinissables et très intenses, elle passe d’ailleurs sa vie à pleurer. C’est une glande lacrymale sur pattes.

Et là, attention, préparez vous pour le retournement de situation de folie : le grand-père fait une vilaine rechute, et, de son lit d’hôpital, il décide que Lise doit lui promettre d’épouser JH, LA MAINTENANT TOUT DE SUITE, les papiers sont déjà prêts, y a plus qu’a signer. Et Lise, croyant que son papy va mourir, dit oui (cruche).

Pouf, miracle, la voilà mariée avec JH!

Bilan de la situation, Lise est épouvantablement malheureuse (verse quelques larmes de circonstance tout à fait hors de caractère pour elle). Elle aime JH mais est persuadée qu’il ne l’a épousée que pour prendre le contrôle du journal de son grand-père. En plus, c’est un sale type qui a plusieurs maîtresses : non seulement il était presque fiancé à la cousine (menteuse notoire mais peu importe, si elle se dit fiancée, c’est que cela doit être vrai), mais en plus, Lise l’a vu déjeuner avec une autre femme, il lui a même fait un sourire, alors si ça c’est pas de la preuve franchement je ne sais pas ce qu’il vous faut! CQFD, JH voulait seulement l’ajouter à son tableau de chasse, Lise voulait rester pure et innocente, et voilà qu’ils sont mariés, enfer et damnation!

Et ça tombe bien, car JH, lui, n’a qu’une idée en tête : consommer le mariage. Lise ne veut pas? Peu importe, il passe en mode Tarzan échappé d’un film porno : tu dis non, mais je sais que tu en as quand même envie, ne mens pas, hop, viens ici, de toute façon on est mariés, tu ne peux pas me résister. Enfin, ne te contente pas de rester là comme une poupée gonflable, s’il-te-plaît, un peu d’action quand même! Le livre a effectué un léger vol plané à travers la pièce à ce moment de la lecture… Mais j’avais un défi à relever, je suis allée le ramasser au bout d’un moment, après quelques exercices de respiration pour me calmer.

Et comme à ce stade, j’étais à 15 pages de la fin, la tension se faisait insoutenable : comment l’auteur allait-elle s’en sortir??! Eh bien, je vous rassure, en adéquation avec le reste de l’histoire, tout est amené très subtilement. En l’espace d’une seule conversation, après une 37ème dispute stérile, Lise finit par dire à JH qu’elle l’aime (on se demande bien pourquoi), ce à quoi il lui répond que lui l’a aimée au 1er regard (et c’est pour ça qu’il n’en a jamais rien dit évidemment), la femme du déjeuner c’était sa sœur, le journal, il l’avait acheté avant leur mariage, finalement le papy ne meurt pas, tout se résout par magie, et ils vécurent heureux, etc, etc… Travelling d’un couple qui s’embrasse sur une terrasse au bord de la mer sur fond de coucher de soleil orange et rose. FIN.

Ouf! Même pris au 72ème degré, il m’a fallu un cœur bien accroché pour venir à bout de ce livre. Il faut l’admettre, parfois, un navet n’est rien de plus qu’un navet (moisi en prime). Une fois n’est pas coutume, mon conseil d’aujourd’hui sera : si jamais SFALO croise votre route, surtout ne vous arrêtez pas!

Chi-Chi

Face de moineau


Aujourd’hui est un jour glorieux ! Oui mesdames (et les quelques messieurs égarés) ! Car l’article d’aujourd’hui…. est une ode aux clichés !


Cet article est pour toutes les personnes qui lèvent les yeux au ciel lorsqu’elles lisent les descriptions concernant les « soit-disant » défauts physiques des héroïnes de romance.
Cet article est pour toutes celles qui savent que les cicatrices sur une femme, fussent-elles minimes, ça ne donne pas un air sensuellement mystérieux.

Cet article est pour toutes celles qui ne peuvent retenir un éclat de rire devant les transformations « à la cendrillon » – makeover, régime, sport, et j’en passe – des vilains petits canards de la romance.

Cet article est pour celles qui se demande pourquoi dans la romance, aucune femme n’a les seins qui tombent, les grossesses ne laissent pas de traces, la quarantaine est souriante, et la silhouette toujours excitante pour le mâle du roman… Oui, parce que dans la vraie vie, si nos princes nous aiment « no matter what », ils ne sont pas hypocrites au point de nier que le ventre plat et les cuisses galbées, c’est quand même mieux que la peau flasque et la peau d’orange…


Cet article, mes chères amies, est là pour vous parler du seul et unique livre lu à ce jour, où l’héroïne à recours à la chirurgie esthétique pour s’améliorer le portrait. Je ne parle pas de la chirurgie que certaines héroïnes subissent pour échapper à un baron de la drogue qui en veut à leur peau ou pour réparer les dommages subis dans un affreux accident de deltaplane. NON, là il s’agit d’une fille au visage super disgracieux qui décide que pour réaliser son rêve, devenir actrice, la chirurgie est un passage obligé.


Mais ce suspense est insoutenable, aussi vais-je vous dévoiler sans plus attendre le titre de cette perle de littérature harlequinesque : Le masque des apparences (que j’ai personnellement lu sous le titre « La métamorphose d’une femme ») de Marie Alice Monroe.


Et dans ce livre, notre héroïne est moche !

Oui, je sais, le choc est rude, moi aussi cela m’a fait bizarre, et pendant un instant je n’y ai pas cru. Une héroïne de romance moche ? Cela ne peut être possible ? Il doit s’agir d’une erreur, elle doit avoir un grain de beauté sur la paupière qui la complexe énormément, ou alors des cicatrices d’un parent abusif, lui conférant ce « lourd passif », ce même passif qui rend le héros mystérieux. Ou peut être est-elle tout simplement très petite (ou très grande) dans un monde où la taille standard est de rigueur (au 18ème siècle, un femme d’1m80 ne devait pas se sentir à l’aise dans sa crinoline…).

Que Nenni ! Ici, le mot moche est encore un doux euphémisme pour décrire son visage. Charlotte n’a pas de menton ! Je vous épargne le terme médical qui nous est dévoilé dans le livre, j’ai personnellement checké avec le corps médical – J’ai Mac Dreamy en speed dial sur mon portable – ça existe et c’est vraiment pas top comme condition…


Mais revenons à « face de moineau ».

Vous l’aurez compris, cette jeune fille a beaucoup souffert de sa condition dans son enfance. Rien qu’avec un grain de beauté mal placé, l’adolescence est un passage rude, alors imaginez vos années collège sans menton à relever fièrement sous la pluie d’insultes…

Sa mère, immigrée polonaise et fille-mère, est persuadée que c’est une punition divine et qu’elle doit souffrir pour racheter ses pêchés…

Bref, elle n’a pas eu la vie simple…

Elle est comptable (trop sexy le job hein ?), super investie dans le club de théâtre de sa paroisse (même si on la cantonne aux costumes et décors) et même si elle se coltine le surnom le plus bidon de la création, elle rêve toujours de devenir une star.

Et puis tout à coup, elle a une épiphanie (la rencontre de l’homme de sa vie combinée à une situation de grand danger peut avoir cet effet !)… elle décide de se faire refaire le portrait par un ponte de la chirurgie esthétique, contre l’avis de sa mère qui décide donc de la renier, et part vivre son rêve à L.A.


Et le héros dans tout ca ? Après la rencontre fortuite (je ne vais pas tout vous dévoiler non plus), il redécouvre l’héroïne en mode super méga bombasse, et ne fait pas le rapprochement entre la jeune fille en détresse croisée un soir et la créature de rêve qui se présente à lui. Vous sentez le twist de l’histoire où Charlotte va avoir peur qu’on ne l’aime que pour son visage d’ange ?

Mais revenons à notre Miguel. Cet architecte de la grande ville est venu prêter main-forte à sa famille dont l’entreprise de jardinerie est en péril. Car Miguel, en bon homme de famille, prend ses responsabilités d’ainé au sérieux !


Petit aparté avant de vous raconter les étincelles de la rencontre entre ces deux saints… Mon clichéomètre est dans le rouge depuis le premier chapitre, mais je retiens votre attention sur le nom du fringuant architecte… Miguel, de retour à la pépinière de ses parents… le cliché du jardinier mexicain… Ahhhh mais ce livre est plein de trésors cachés !!!


Donc la rencontre… Charlotte arrive à L.A. avec son visage d’ange et se dégotte un agent en deux temps trois mouvements. Son tour de poitrine et son nouveau visage lui valent de décrocher des petits contrats. Pas suffisamment pour devenir une star, mais suffisamment pour s’installer en coloc’ dans une maison sur les hauteurs avec une actrice has-been…


C’est son premier « chez elle » et Charlotte a décidé qu’elle voulait un super jardin pour se sentir confortable – perso, dans mon premier chez-moi, j’ai voulu avoir des étagères pour ranger mes livres… chacun ses priorités !

Et comme les histoires en romance sont bien faites, c’est Miguel qui renseigne la donzelle, tombe sous son charme et décide de venir tout lui installer quasi-gratis… Et qui dit installation, dit superbe spécimen de la gente masculine sous le soleil de la Californie, torse nu et muscles saillant dehors (voui, vouiiii !!)!


Et là, le gros de l’histoire commence.

Oui, parce que vous ne pensiez pas que j’allais tout vous « spoiler » quand même ? Non ! Je vous laisse lire vous-même le meilleur, et croyez moi, cela vaut son pesant de cacahuètes. Le masque des apparences fait parti de ces livres bourrés de clichés dont le potentiel comique, insoupçonné au premier abord, vous tient en haleine pendant tout le livre.

Que va-t-il se passer ? Que va trouver l’auteur comme retournement de situation improbable pour créer son happy-end ? Charlotte et sa face de moineau deviendront-t-elles des stars ? Trouvera-t-elle le bonheur dans les bras du charismatique Miguel ?


Cet ouvrage de toute beauté me fait d’ailleurs regretter qu’il y ait si peu d’héroïne méritant leur entrée dans le classement « moineau »…

Si d’aventure vous en connaissez, n’hésitez pas à me le faire savoir, je suis preneuse ! Vraiment !


Bonne lecture !
Tam-Tam

Aujourd’hui, en guest-star…

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… Lady V. qui nous fait l’honneur de sa présence, elle a pris le temps de rédiger, de sa plus belle plume, depuis le bord de sa piscine, quelques petits conseils à l’intention de nos chers lecteurs…
 
Mes amis, roulements de tambour et applaudissements pour Lady V. !
 
Cinq règles à l’attention des novices en romance
 
1) Savoir surmonter ses préjugés
 
Pour être parfaitement honnête, j’étais pleine d’idées reçues sur la romance. Pour moi, ce genre n’était composé que de ces livres à couverture bleue que l’on trouve au Monoprix et autres grandes surfaces, et que l’on a tous feuilleté en attendant que Maman ait fini de choisir entre des Mielpops et des Chocapics. Oui, oui, ces livres avec des titres et des couvertures si kitchs qu’il fallait se mettre à genoux pour les lire sans que les autres les voient. Heureusement, Chi-Chi, qui a vu dans ceci une sorte de blasphème, a décidé de me faire lire certains de ses ouvrages pour me prouver que la romance ne se limitait pas à des textes mal traduits et remplis de clichés et pour cela, je lui suis très reconnaissante.
 
2) Eviter les navets
 
Alors oui, certains (quelques, je ne suis encore que très loin derrière Chi-Chi et Tam-Tam) des livres sont vraiment très mauvais, certaines des intrigues franchement minables. J’ai lu notamment trois livres aux intrigues très similaires, dont The Girl most likely to de Susan Donovan, racontant comment une très jeune femme s’est enfuie de sa ville natale juste après avoir été plaquée par son amoureux – lequel a toujours une excellente excuse par ailleurs, et finit par apparaitre comme une grosse victime de la vie – et revient vingt ans plus ans plus tard avec, ô surprise, un enfant caché, lequel, évidemment formidablement intelligent, ne sait rien de son géniteur. Alors quand l’ex finit par découvrir sa paternité, généralement après avoir renoué avec la mère, il se ligue automatiquement avec sa progéniture contre la mère, qui, bien qu’elle se soit débrouillée seule pour élever son enfant, abandonnée de tous, est évidemment traitée comme la pire des catins. Mais heureusement, le héros finit par lui pardonner et en prime ils finissent par refaire un bébé. Heu, excusez-moi, mais ce n’était pas lui qui l’avait plaquée comme une moins que rien par le passé? Et, grand seigneur, il accepte de LUI pardonner??!! En bref, s’en référer à la règle suivante.
 
3) Avoir un Maitre, un Yoda, un mentor
 
Comme je l’ai dit plus tôt, c’est Chi-Chi qui m’a fait découvrir la romance, elle a su me faire partager sa passion, m’a ouvert sa bibliothèque, et surtout m’a sélectionné des livres. Un Maitre, dans sa grande sagesse et culture, saura quoi te faire lire. Il sera ton Pygmalion, ton Obi-wan Kenobi (oui c’est ma deuxième référence à Star Wars mais j’ai des excuses, mon père et mes frères sont des geeks irrécupérables, cela finit par déteindre), le Batman de ton Robin… « Non, non, ça vraiment tu veux pas le lire,c’est le cinquième tome d’une série, il faut juste que tu lises le troisième, le sixième puis le premier ils sont dans mon top 15 parce qu’on ressent vraiment les influences post années 80 du nouveau mouvement contemporain de la romance ». Euh d’accord si tu le dis…
 
4) Trouver LE livre qui vous fera aimer le genre
 
Ou dans mon cas, la série « The Wallflowers » de Lisa Kleypas, en quatre tomes. En Angleterre, pendant la régence (donc début du 19ème siècle), quatre jeunes filles se rencontrent lors d’un bal et deviennent amies car elles sont des « wallflowers », c’est à dire plus ou moins des potiches, jamais invitées à danser et donc sans grand espoir de trouver à se marier. En effet, malgré le fait qu’elles soient belles, plus ou moins éduquées et gentilles, elles ont toutes quelque chose qui repoussent les prétendants : Lillian et Daisy, deux sœurs, sont américaines ce qui, malgré leur fortune, est terriblement shocking pour la haute société anglaise ; Annabelle, bien que noble, a perdu toute fortune familiale ; enfin, la pauvre Evie, en plus de bégayer, a le mauvais gout d’être la fille d’un propriétaire de casino. Mais, sachant qu’il s’agit pour Annabelle de sa dernière saison, sa dernière chance de trouver à se fiancer, les quatre jeunes femmes décident de s’allier pour, chacune à leur tour, se dégoter un mari. Chacun des livres raconte donc l’histoire d’une de ces quatre héroïnes extrêmement différentes et, chose que j’aime particulièrement, ne s’arrete pas forcément sur le « You may kiss the bride », mais montre également le début de leur vie maritale. Et on continue à voir les personnages évoluer à travers d’autres livres que ceux qui leur est consacré. Une série très bien écrite, qui se lit facilement et que je recommande à tous.
 
5) L’important, c’est de lire pour soi
 
Malgré tout le respect que l’on doit à son Maitre, on n’est pas forcé d’aimer les mêmes choses, les mêmes livres. J’aime particulièrement les romans historiques, les contemporains ne me tentent pas plus que ça et les romans avec des vampires, encore moins. Certaines de mes cousines, dont la Wallflower préférée est Evie, ne comprennent pas du tout mon affection pour Lillian, la peste du groupe. And so what? Le plus important, c’est de trouver ce qui vous plait, et puis si vraiment ce n’est pas votre truc, reposez le livre, retournez à Millénium et économisez de la salive.
 
Et il est peut-être temps que j’arrête, parce que je commence à parler comme dans un mauvais épisode des Frères Scott, la musique pop en moins.
 
 
Lady V.
 

Today’s guest appearance…

… Lady V. who is honouring us with her presence. She has taken the time, from the side of her private pool, to write a few pieces of advice straight from the heart for our dear readers…

Five rules for newcomers to romance

1) Learn to overcome your prejudices.

To be perfectly honest, I had lots of preconceived ideas about romance. I thought that the genre was full of those books with blue covers which you find in superstores, which we have all had a glance at while waiting for mum to choose between Cheerios and Fruit Loops. Ah yes, the books with the soppy titles and with such corny covers that you had to kneel down to read them, just so that none could see what you were reading. Fortunately, Chi-Chi, who thought this was practically blasphemy, decided to make me read some of her books, to show me that romance was not just a bunch of bad translations, full of clichés. I am most grateful to her for that.

2) Avoid duds

So yes, some of the books we read are awful, (or in my case, a few, because I am a long way behind Chi-Chi and Tam-Tam) and some have really useless plots. For example, I read three books with very similar plot-lines, including Susan Donovan’s « The Girl Most Likely », where a very young woman runs away from her home town, just after being dumped by her boyfriend – who always has an excellent excuse, by the way, and turns out to be a poor victim – and comes back twenty years later with a secret child in tow, what a surprise! Of course, despite the offspring being a child genius each time, he or she still knows nothing about his or her biological father. Then, when the ex finds out he is a father, usually after getting back together with the mother, the kid takes his dad’s side against his mother. Yes, the same mum who has struggled to bring up her child for years, all by herself, is suddenly treated like some kind of harlot. Fortunately, the hero ends up by forgiving her and they have another baby into the bargain. Um, excuse me, but wasn’t it he who abandoned her like a nobody in the distant past? And now he deigns to forgive HER??!! Anyway, to avoid this, see the next point. 

3) Have a mentor, a Yoda, a guru

As I said earlier, it was Chi-Chi who introduced me to romance. She talked to me about her passion, let me share her bookshelf and above all, she picked out books for me. A guru, in all his or her wisdom and culture, will know what to give you to read. He or she will be your Pygmalion, your Obi-Wan Kenobi (yes, I know, another Star Wars reference, but I have an excuse: My father and brothers are hopeless geeks, and it rubs off on you), Batman to your Robin… « No, no, you really can’t read that! It’s the fifth volume of the series, you just have to read the third, the sixth then the first. They are in my Top 15 because you can clearly detect signs of the post-80s influence of the new contemporary romance movement ». Well, um, okay, if you say so…

4) Find THE book which will make you love the genre

Or, in my case, the series. It was « The Wallflowers », a series in four volumes by Lisa Kleypas. In England, during the regency period, at the start of the 19th century, four young girls meet at a ball and become friends because they are all « wallflowers », who are rarely invited to dance and so have little chance of finding a husband. In fact, despite being beautiful, fairly well-educated and kind, they each have something which scares off potential suitors. Lillian and Daisy, two sisters, have a great fortune, but they are American, which is terribly shocking for the English fashionable society; Annabelle, although noble, has lost her family fortune, and finally there is poor Evie, who not only stammers, but has the poor taste to be the daughter of a casino-owner. Despite these obstacles, since it is Annabelle’s final season, her last chance to get engaged, the four young ladies decide to join forces and find husbands, one after the other. Each book tells the story of one of these unusual heroines and does not stop at « You may kiss the bride », but shows us the start of their married life, too, which I particularly appreciated. Plus we continue following the characters through the other volumes, not just their particular story. The series is well-written, easy to read and I highly recommend it.

5) The most important thing is to read for yourself

Despite all the esteem in which you must hold your guru, you are not obliged to like the same things or the same books. I am particularly fond of historical romances; contemporaries do not do much for me and vampire stories even less. Some of my cousins, who like Evie best of all the Wallflowers, can not understand my affection for Lillian, the pest, but so what? The point is to find what YOU like, and if the book you are reading is really not your style, put it down, go back to Millenium and do not waste your breath explaining.

And now it is probably time for me to stop, because I am starting to talk like a bad episode of On Tree Hill, but without the pop music.

Lady V.