Les immortels de la nuit

Réédition du 19/03/2012

Au programme d’aujourd’hui, pas un mais cinq livres chroniqués! C’est le retour des marathons lecture avec une envie, ces derniers jours, chez moi, de canines, de loups et autres créatures fantastiques.

Vous le savez, sans être des fans absolues de Bit-Lit, nous nous laissons parfois tenter, Chi-Chi et moi-même, par le monde obscur et mystérieux des chasseurs de la nuit.

La série de Kresley Cole, Immortals after Dark, compte à ce jour pas loin de douze ouvrages. Il fut un temps pas si lointain où j’aurais trouvé le temps de tous les lire à temps pour ma chronique, or, j’ai fini le cinquième cet après-midi, et j’ai du renoncer au rêve de tout lire ce weekend. Mais ce n’est que partie remise, car sitôt cet article rédigé, je me plonge dans le suivant…

Comme vous êtes toutes dotées d’un sens de la déduction plus que développé, vous aurez conclu du paragraphe précédent que j’aime beaucoup la série. Mais pourquoi ? Et qu’a-t-elle de plus que toutes ces histoires de vampires à la sexualité débridée ? Qu’est ce qui a fait que dans cette série a su sortir du lot ?

Je me suis plongée dès le tome un sur cette question. Et j’ai étudié les suspects habituels :

  • Le style : je mentirais sans doute un peu en vous disant que Kresley Cole est la prochaine Jane Austen. Son style se lit facilement, en VO tout du moins, je ne saurais m’avancer quand à la qualité de la traduction. L’auteur mène son histoire de manière efficace, établit même un petit glossaire à notre intention, ce qui est bien pratique dans une lecture fantastique parfois, mais rien de bien transcendant ici. Pas de hurlement de rire, qui font que j’aime d’amour Julia Quinn ; pas de moments Nutella Kristan Higgins qui me font pousser des petits soupirs de satisfaction ; et pas non plus de gorge qui se serre comme à la lecture de Courtney Milan.

 

  • Le suspense : oui, on se rapproche. Lire du fantastique, si l’auteur sait s’y prendre, c’est se donner l’occasion d’être surprise. Sherrilyn Kenyon avait le don de me surprendre à chaque chapitre lors de la lecture de ses premiers tomes, et puis c’est devenu plus dur à mesure que je me suis acclimatée au style de l’auteur.

 

  • Les personnages : on brûle! Kresley Cole a mis en place tout un système de Panthéon. La série va bien au-delà du vampire de base et du loup garou syndical. Ici, on rencontre des « Valkyries ». Et si, comme moi, vous vous attendiez à de plantureuses créatures blondes qui arrivent sur scène dans des chevauchées épiques de type wagnériennes, attendez-vous à quelques surprises. Pas de macarons blonds sur chaque oreille, point d’accent « chermanique », point de gorge palpitante, mais des êtres à l’allure de petits lutins matinées d’elfes, qui, sous cette apparence fragile et délicate, sont des guerrières sans pitié. J’aime bien les contrastes. J’ai adoré celui-là !

 

  • Le pitch des histoires d’amour : bingo ! Ici, l’amour c’est un peu le mariage arrangé par excellence. Vous vous souvenez de la théorie de Chi-Chi : un mariage arrangé, c’est comme un road trip, on ne découvre les personnes qu’une fois la route prise et il faut bien se débrouiller avec ses compagnons de voyage pour arriver à destination. Ici, c’est exactement cela. Sauf que nos héros ne sont pas mariés de force, c’est encore plus vicieux. Il sont destinés l’un à l’autre par des forces contre lesquels ils ne peuvent rien. Et laissez moi vous dire que c’est n’est pas le pays des petits poneys quand ils se découvrent une destinée commune. Ils auraient plutôt tendance à dire « plutôt mourir » que « youpi, sautons dans un lit et faisons plein de petits bruits! ». L’auteur prend un malin plaisir à mélanger des êtres fantastiques avec une antipathie séculaire l’un pour l’autre. C’est formidable, les Capulet vs. Montaigus, sans l’histoire pourrie d’ados qui veulent mourir au milieu!
    Je m’emballe, passons à quelques synopsis, histoire de vous mettre en canine…

 

warlordThe warlord wants forever, pas traduit à ce jour, ouvre la série des immortels avec une valkyrie et un vampire. Les deux races ennemies… Nicolai Wroth fait pourtant partie d’une race de vampire particulière qui a renoncé à boire du sang à partir de la source, cette pratique étant à l’origine de la folie meurtrière et de la cruauté légendaire de la race par la suite.

Mais ce petit détail, Myst the Coveted (la Convoitée) n’en a pas grand chose à faire. Pas question qu’elle soit la Bride (épouse prédestinée par le destin et qui permet au vampire de récupérer l’usage de son système sanguin, et donc de certaines fonctions masculines) d’un vampire, reformé ou pas ! Qui dit Bride, dit excitation permanente pour le vampire. Il passera cinq ans à lui courir après. Pour enfin la retrouver à la nouvelle Orléans avec un sérieux compte à régler.

morsureA hunger like no other (Morsure secrète en VF) raconte l’histoire de Lachlain MacRieve, roi loup-garou emprisonné pendant des siècles par les vampires et condamné à la torture constante (les vampires étant on le sait, un race pleine d’amour et de gentillesse dans leur cœur), et Emmaline Troy, hybride à moitié Valkyrie, à moitié Vampire (oui, il y a des mélanges étrange qui se font chez les immortels).

Notre histoire s’ouvre à Paris, où dans les profondeurs des souterrains, le roi lycan souffre, quand tout à coup il sent l’odeur de sa « mate » (épouse prédestinée chez les loup-garous qui fait naitre chez eux un sentiment de possessivité et de besoin de protection au-delà de tout entendement). Ses forces décuplées par le choc, il brise ses chaînes et fuit (bien pour lui) et par à la recherche de celle qui l’a libéré : Emmaline (moins bien pour elle). Devenir la compagne über-protégée d’un puissant mâle, ce n’était pas dans son programme. Pas plus que de voir la moitié de son héritage trainé dans la boue… Scènes cocasses et autres mises au point machistes au programme. Un délice.

walkyrieNo rest for the wicked (Valkyrie sans cœur en VF) nous refait le coup du duo valkirye/vampire. Sebastian Worth (frère de…) et Kaderin the Cold-hearted (Sans-cœur) se rencontrent brièvement au début du roman, juste assez pour que la guerrière agite le sang du vampire, ce qui m’a fait craindre un bis du premier tome.

Mais c’était sans compter sur le passif des deux héros qui finissent par nous emmener dans une épopée digne d’Indiana Jones appelée « the Hie » et qui a très modestement lieu tous les 250 ans. C’est une sorte de Survivor/Koh Lanta pour les êtres surnaturels en manque de sensations fortes. Kaderin y participe depuis des siècles, et compte bien remporter encore une fois la récompense. Mais c’est sans compter sur les autres compétiteurs et Sebastian qui se mettent dans ses jambes (en tout bien tout honneur bien entendu).

charmesWicked deeds on a winter’s night (Charmes en VF) se passe lui aussi pendant la « chasse au trésor ». Mais cette fois-ci, nous découvrons la course du point de vue de Bowen MacRieve (cousin de…) et Mariketa the Awaited (l’Attendue), sorcière de son état.

Si je vous dit que dans son passé, Bowen a déjà eu à faire à des sorcières et que ça s’est très mal passé, vous me croyez ? N’ayez crainte, l’histoire est un peu plus complexe que cela. Au-delà du fait qu’il est question d’une « mate » perdue et de réincarnation, se lève aussi le voile sur une prophétie qui lie Bowen et Mariketa, au grand désespoir des deux intéressés.
amedamneeDark needs a dark edge (Ame damnée en VF) est à ce jour celui que j’ai le moins aimé. Il y est question de Conrad Worth (l’auteur aime les histoires de famille), vampire tombé du coté obscure de la force (comprendre, il boit le sang à la source) et que ses frères essayent de sauver à son corps défendant en l’enchaînant à un lit dans une maison désertée.

Ce qu’ils ne savent pas c’est que dans la maison vit Néomi Laress, ancienne ballerine et fantôme de son état, morte il y 80 ans de cela. La culture urbaine voudrait que les fantômes puissent être visible par nous autres mortels, sauf qu’en fait, ici, pas du tout. Néomi vient de passer 80 ans à observer sans jamais être vue ni entendue. Quelle n’est pas sa surprise quand Conrad semble très clairement la percevoir…

J’aime et je conseille quatre sur cinq, c’est un bon début. Je m’en vais de ce pas commencer le sixième.

En attendant la suite, bonne lecture,
Tam-Tam

PS : l’ordre n’est pas capital à la compréhension, juste pour info. J’en veux pour preuve que la traduction n’a pas cru bon de passer par le premier tome…

Edit du 30/05: j’ai tenté de poursuivre…mais finalement, les premiers tomes sont les meilleurs. Il y a la surprise, la mise en place du monde. Les tomes suivants s’essoufflent très rapidement, et ils ont même fini par me lasser!

Le duc de fer (Iron seas 1)

Je vous ai déjà dit que j’aimais la régence. Si si, ne faites pas semblant, vous savez bien que j’aime les choses simples. Un héros, de préférence sombre et inaccessible, une héroïne, de préférence avec une colonne vertébrale, une rencontre, un mariage forcé et ils vécurent heureux, etc, etc.Simple donc !

Et parfois, un coup de folie. Un moment d’inattention. Une erreur dans ma commande de livres ? Même pas ! L’envie de voir un peu autre chose…

C’est comme cela que je me suis retrouvée en train de lire The iron duke (Le duc de fer en VF chez J’ai Lu pour elle) de Meljean Brook. Une romance steampunk post-apocalyptique. Ou juste steampunk ? Je ne suis pas sûre… Je fuis tout ce qui est post-apo en général, mais je n’avais pas bien compris en lisant le résumé.

Commençons par le début… Steampunk, merci Wiki, cela peut se définir comme ça :
« Genre de la littérature de science-fiction né à la fin du XIXe siècle, dont l’action se déroule dans l’atmosphère de la société industrielle du XIXe siècle. »

Ce qui signifie que les récits steampunk se déroulent dans un présent uchronique alternatif qui empreinte ses références à l’Angleterre de la révolution industrielle et victorienne. L’esthétique de ce monde se comprend par le fait que les hommes n’auraient pas inventé le moteur à combustion interne (attention, ça devient technique) et donc, auraient continué à utiliser les machines à vapeur. Qui dit machine à vapeur dit charbon ou gaz et non pétrole. Pas de pétrole, pas de plastique, pas d’électricité (ou très peu), mais l’usage d’éléments anachroniques comme les manipulations génétiques ou des systèmes automatisés miniatures proches de l’informatique. Si vous avez vu Le château dans le ciel, d’Hayao Miyazaki, cela y ressemble beaucoup pour l’aspect visuel.

C’est donc dans cette atmosphère résolument steampunk que se déroule notre histoire. Dans une époque indéterminé, la Grande-Bretagne se remet à peine d’une révolution qui a renversé plus de 200 ans d’esclavage, sous l’autorité d’une race asiatique, nommée la « Horde », qui contrôlait le pays par l’implantation de nano-robots dans le corps de tous. Grâce à sa technologie, par le simple pouvoir d’un signal radio, la Horde pouvait figer un homme, le forcer à commettre toutes sortes d’actes, du meurtre au viol en passant par les tâches domestiques les plus communes. Autrement dit, un peuple entier qui a vécu 200 ans avec le sentiment de n’être jamais maître de leur corps (leur esprit restant conscient en tout temps).

Je ne sais pas pour vous mais moi je trouve ça assez terrifiant comme idée ! Déjà que je ne me suis jamais remise de Big brother et de 1984…

Heureusement, The Iron Duke, c’est aussi le nom du héros de la révolution, celui qui a tout déclenché en détruisant la tour radio de la Horde, Rhys Trahearn, un pirate devenu Duc d’Anglesey et adulé par les foules.

Steampunk et monde à reconstruire, voilà la base de notre histoire, qui commence lorsque Mina, détective inspecteur de la police de Londres, est appelée sur les lieux d’un crime. Un homme a été jeté d’un bateau (oui, les bateaux volent dans cette histoire) dans le jardin de notre Duc. Qui protège farouchement son intimité et n’aime pas trop l’attention que tout cela attire. Et qui est prêt à jeter notre détective hors de chez lui, tant pis pour la loi. Mais Mina est redoutablement efficace et elle ne se laisse pas impressionner. Entre son métier et son visage, elle a plus d’une raison de savoir se défendre ! Car Mina est le fruit d’un viol de sa mère par un dignitaire de la Horde, ses origines asiatiques sont flagrantes et ne lui attirent pas franchement la sympathie de la population. Difficile de passer inaperçu quand on ressemble au peuple qui vous a réduit en esclavage…

Revenons à notre cadavre, c’est donc sur fond d’enquête que nos deux héros vont apprendre à se connaître. Dès le premier instant, le Duc est fasciné par Mina, il veut la posséder. Dans le sens le plus littéral du terme. Il est même prêt à payer pour cela. Comme il le dit si bien, tout le monde à un prix. Qu’il s’agisse d’argent ou d’autre chose, il suffit de le trouver. Rhys est bien décidé à découvrir qui se permet de jeter des cadavres chez lui, ce qui n’est pas du tout raccord avec la déco, et quel est le prix à payer pour Mina. J’aime les hommes qui se fixent des buts comme ça dans la vie, au lieu de se reposer sur les lauriers de leur gloire révolutionnaire.

Je vais être honnêtes avec vous, chers lecteurs, j’ai eu du mal à lire ce livre, jusqu’au deuxième tiers. J’ai même failli abandonner. Heureusement, passé le chapitre 10, tout a été plus facile…

Je m’explique : je ne suis pas du tout familiarisée avec les romances SF et, comme je le disais tout à l’heure, j’aime les choses simples. Cette histoire est tout sauf simple.

Déjà, il faut mettre en place l’univers. Un univers qui est tellement différent du nôtre, et si complexe, que chaque détail compte. Impossible de lire vite donc, il faut prendre le temps pour s’efforcer de visualiser chaque élément qui nous est décrit.

Ensuite, le vocabulaire utilisé est d’un niveau supérieur à celui de la romance moyenne. Je déconseille la lecture à des débutants en VO, ils seraient découragés en 3 pages !

Enfin, l’intrigue de l’histoire en elle-même est assez complexe. Les twists sont fréquents, et renvoient souvent à des éléments qui paraissaient anodins auparavant, et m’ont parfois obligée à revenir en arrière pour vérifier des détails. Du coup, je peux vous dire que l’auteur a bien arrangé son affaire, car tout est cohérent !

Mais passé la (longue) phase d’adaptation, j’ai aimé la relation entre Rhys et Mina. Ils n’ont pas la même expérience. Rhys a fui l’Angleterre enfant, il a échappé à la Horde assez tôt et est devenu pirate pour reprendre sa liberté. Mina au contraire vit dans la terreur du souvenir de ce qu’elle a vécu jusqu’à l’âge adulte. L’amour entre eux paraît impossible tant ils sont durs (comme tous les autres personnages secondaires d’ailleurs), et je ne pouvais imaginer qu’ils se laissent aller à une émotion aussi… sentimentale ! Dans un contexte aussi difficile, qui songe à l’amour ? Et pourtant…

Pourtant, j’ai été fascinée par leur évolution, par la construction de leur couple et leur manière de fonctionner ensembles. Pas d’arc-en-ciel ou de petits poneys roses, romance post-apo oblige, mais une véritable lutte pour obtenir le droit de rester ensembles. Mina est sans conteste le personnage principal, elle est forte et déterminée, tient tête au Duc sans hésitation, lui sauve la vie à plusieurs reprises et montre un grand talent dans son travail.

Ce n’est pas une romance légère, mais pas non plus une romance angoisée. C’est un genre hybride, un peu inclassable, et une expérience en soi ! The Iron Duke est le tome 1 d’une série, Iron seas, dont je lirais la suite assez rapidement je pense. Je crois que tout est dit, ce roman a tout pour vous plaire : une belle écriture, un univers riche et original, une intrigue menée de main de maître et une histoire d’amour fascinante.

Bonne lecture,
Chi-Chi

Mes plaisirs/séries coupables

  

Chez une princesse, il y a plusieurs niveaux:

Le niveau sérieux, qui parle de choses sérieuses et paye ses taxes.
Il y a le niveau poney paillettes, qui parle romance, vit romance, réspire la romance.
Il y a le niveau maternel, qui inciste sur le fait que l’oreille n’est pas un endroit où mettre du Kiwi et que non, le zèbre n’est pas un « Caya », mais un zèbre, avec un « ZZZZZZ » comme « zouave ».
Il y a le niveau Yoda, qui donne des conseils, partage la sagesse….et le vin.
Et il y a le niveau « tartine de camembert dans le cacao »… qui est difficilement avouable, mais tellement délicieux si l’on en croit ma chère maman, qui mangerait à peu près tout avec du fromage!

Mon niveau Camembert dans le cacao, en romance, c’est mon amour incommensurable pour les couvertures kitch, dégoulinantes de torses dévoilés et positions acrobatiques, d’association de couleurs plus que douteuses, de coupes mulets, de gorges palpitantes et de Fabio en veux tu en voilà.

Bon après, mon amour de la couverture vintage, je l’assume en ces murs depuis un bon moment. C’est pourquoi il est temps pour moi de vous faire une confession: J’ai un autre plaisir caché en romance. J’aime les Erotica Alien. Les trucs tellement improbables que l’on hésite entre hurler de rire et rougir. Les Erotica Alien, c’est mon nanard de la romance.

Je sais que c’est mauvais, mais qu’est ce que j’aime ca…

Pourquoi? Je vous promets que mon argumentaire est en BE-TON, et pour mon argumentaire, je m’en vais prendre en exemple la série « Celestial Passions » de Judy Mays

  

1) les couvertures, juste admirez ce travail d’orphèvre, c’est Photoshop à son apogée, c’est tellement…. Trop….. Très….. Voilà.

2) les histoires: oh Boy…. Par où commencer *Tam-Tam… En mode gniiiiii*. Parlons de l’univers:

La fédération des planètes englobe 5 planètes « humanoïdes » connues:

– La planète Drakan, située à l’autre bout de la galaxie (nouvelle définition de la « longue distance ») fait partie d’un système de planètes similaire au notre puisque la planète en question tourne autour d’un soleil. Ses habitants sont de grands être à la peau d’ivoire qui compte dans sa population des hommes (2 bras, deux jambes, une queue et un penis *gloussements*), des femmes (2 bras, 2 jambes, une queue et une « lady cave » *ricannements*) et des hermaphrodites (2 bras, 2 jambes, une lady cave et une queue avec un embout penis *eclats de rires incontrolés*). Et laissez moi vous dire que les combos possibles sont aussi multiples que variés et une fois passée la surprise, on comprend que la race Drakian soit la plus ouverte et libertine des races en termes de galipettes. 

– La planète Meridia, couverte à 85% d’eau, est habitée par 3 races: les Nessians (qui vivent globalement sous l’eau), les Meridians (qui évoluent aussi bien sur terre que dans l’eau) et les Aradabs qui vivent sur les terres. Les trois possèdent des branchies (en mode Kevin Costner dans Waterworld) et sont plus ou moins vert *mouahahahahahahahaa**snif, snif* (j’ai les yeux qui en pleurent)… Voilà, voilà….

– Ensuite il y a la planète Varician, peuplées de douchebag en mode primitif qui croient que les femmes sont des objets. En gros, des méchants – mais pas forcément les méchants de l’histoire, il y a de la subtilité, attention!

– Enfin, la planète Gattan, habitée par des êtres qui seraient les enfants cachés de Simba et de Jane, Baggheera et Xena, Tigresse et Hugh Jackman… Des humanoïdes au look félin pour une société matriarcale guerrière et technologiquement en avance. *hihihihi* (normalement, faut visualiser Hugh Jackman avec des rayures, Chris Hemsworth avec une crinière et Tom Hiddleston tacheté)

– La cinquième est bien évidemment la Terre que je ne présente pas (et qui habite Tom, Hugh, et Chris, thank you very much)

Maintenant, je vous laisse imaginer le potentiel sensouel. Juste envisagez les différentes combinaisons géométriques: élément A qui se place dans l’orifice B avec une utilisation de l’outil « Clé Allen ». La complexité du catalogue Ikea au service de mes éclats de rire.  

Clairement, ce n’est pas une série qui permettra à son auteur de rentrer dans le panthéon des vainqueurs du prix Nobel de littérature. Mais avouez, c’est tellement surfait quand en échange vous avez la découverte de la complexité gourmande des Drakien, de la virilité féline d’un Gattan aux griffes rétractiles (*mouahaha*) et la décadence aquatique d’un Meridian…

Alors voilà, je fais mon coming-out camembert dans le cacao, j’aime les couvertures kitch ET le ridicule gourgandin de romance telles que celles là. Et vous? Vous aimez le camembert dans le cacao?

T.

Jewel of Atlantis

Réédition du 17/11/11

En ce moment, je lis beaucoup. Grande surprise pour vous bien sur, mais cela me permet (enfin !!!) de me mettre à jour dans ma PAL. Vous le savez, je ne suis pas une fan de fantastique… Mais il est bon de sortir de sa zone de confort et, il y a quelques mois, j’ai lu le tome 1 de la série Atlantis de Gena Showalter. Un moment plutôt agréable, et qui m’a convaincue d’attaquer le tome 2 (gentiment offert par une copine en version ebook pour Isidore – mon kindle chéri).

Tome 2 qui est ma foi plutôt bien réussi également, même si je ne le recommanderai pas pour faire connaissance avec le genre, ou pour guérir d’une période de dépression littéraire.

Jewel of Atlantis est une pure romance Harlequin, de bonne qualité mais pleine de clichés et sans prétentions. A réserver aux fans de la romance paranormale donc !

(et admirez comment, contrairement au tome 1, je vous ai gratifié de la couverture ORIGINALE et non pas de la réédition, un soupçon plus sobre…) (oui, parce que la romance paranormale, avant d’être peuplée de vampires sexys vetus de cuir, c’était plutot ça…) (ne me remerciez pas surtout)

Après avoir eu droit à l’histoire de Darius, roi des dragons, et de son humaine d’héroïne, Grace, c’est au tour du héros d’être un humain débarqué à Atlantis. Si vous mourrez d’envie de lire le livre, attention, spoilers!

Gray est en mission, il doit dérober le Joyau de Dunamis, réputé pour être une arme redoutable entre les mains de celui qui sait bien l’utiliser. Ce qu’est exactement ce joyau, Gray n’en sait pas grand-chose en réalité, mais il doit, soit le ramener sur terre, soit le détruire, afin que nul ne puisse plus l’utiliser. Car notre héros travaille pour un genre de MIB spécialisé dans les affaires extraterrestres (nommé OBI). Et notre héros est aussi un genre de super-homme incroyablement fort, et doué dans ce qu’il fait. Type Captain America mais qui existerait en vrai.

Ce n’est pas compliqué, il décime une armée entière de démons à lui tout seul, prend d’assaut un palais et s’échappe avec à peine une petite morsure de rien du tout. Laquelle morsure menace de le transformer en hybride de vampire et de démon, mais comme Gray est très très fort, il résiste et son mental prend le dessus. Personne n’a jamais survécu, mais lui, si. Un hasard providentiel incroyable…

Bon, admettons, il sera un peu aidé par une voix mystérieuse qui résonne dans sa tête, et dont il découvre rapidement qu’elle appartient à une esclave sans nom (mais très très belle. Et avec une voix sexy – comme le miel. Franchement, qui a besoin d’un nom dans ce cas ?).

Cette délicieuse personne, que Gray surnomme Prudence, et qui lui dit de l’appeller Jewel (qui se traduit donc par joyau… allo, quelqu’un, il n’y aurait pas un peu hippopotame sous grain de sable là ?), est poursuivie par à peu près tout Atlantis, et Gray s’auto-désigne protecteur de la donzelle, après l’avoir aidée à s’échapper de son esclavage et en échange de son aide dans la quête du Joyau de Dunamis.

Les ¾ du livre consistent donc en une course poursuite à travers Atlantis, pour échapper aux démons, vampires, nymphes (qui, contrairement aux apparences sont des guerriers redoutables) et autres tritons qui les poursuivent. Course-poursuite entrecoupée de scènes sexys, parce que c’est bien connu, quand on craint pour sa vie dans un monde inconnu et que l’on est plus ou moins en train de se transformer en créature bizarre, on ne pense qu’à ça. En tout cas, quand on s’appelle Gray…

Soyons clairs, cette série ne fera pas de moi une enragée de la romance fantastique…

J’ai deux reproches à faire à Gena : les héros passent un peu trop de temps à subir les assauts de leurs hormones en folie, partout et dans toutes les circonstances, meme les plus improbables, et la fin est vraiment trop rapide. Une mini-bataille de rien du tout, un coup de baguette magique, et hop, Jewel et Gray sont libres et réunis jusqu’à la fin de temps.

Mais l’histoire reste entrainante et se lit facilement, les suites qui s’esquissent me paraissent toujours prometteuses et je voudrais en savoir plus sur l’intrigue principale amorcée dans le tome 1 !

Je ne suis donc pas découragée et je vais essayer maintenant de mettre la main sur les tomes suivants…

Bonne lecture,

Chi-Chi

Quand les Guest-stars font un cadeau de ouf!

(Réédition du 20/10/11)

Aujourd’hui, vous me pardonnerez cet article qui va être très personnel. Aujourd’hui, je vous parle d’un livre que vous ne trouverez jamais chez aucun libraire, dans aucune bibliothèque, un livre dont il n’existe au monde qu’un seul exemplaire dont je suis l’heureuse propriétaire ! Car, pour ceux d’entre vous à qui ce détail aurait échappé, il n’y a pas longtemps, j’ai célébré mon royal anniversaire. Et à cette occasion, j’ai reçu le cadeau le plus extraordinaire qu’il m’ait été donné de voir depuis longtemps.

Pour bien comprendre, il vous faut avouer quelque chose avant. Vous vous souvenez des guest-stars ? Ces invitées ô combien importantes qui viennent prendre la relève quand Tam-Tam et moi-même décidons de tout plaquer pour partir en voyage diplomatique ? Eh bien un certain nombre d’entre elles font partie de la famille royale. Plus précisément, j’ai nommé Lady V, Lady D et la Petite Lady… Qui forment, avec deux autres que vous n’avez pas encore le bonheur de connaître (mais cela ne saurait tarder, faites confiance à mon pouvoir de persuasion) un quintet autoproclamé « International stars of the world ». En toute modestie.

Mais aujourd’hui, ces cinq demoiselles ont bien mérité leur titre parce que, à l’occasion de mon anniversaire, elles ont toutes pris leur plus belle plume pour m’écrire une histoire. Une romance bien évidemment, et mieux encore, une romance dont je serais l’héroïne !

Le chef d’œuvre s’ouvre par une dédicace à « la très puissante, la très agréable, la très indestructible Chi-Chi ! », parce que, parait-il, « même si  tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute: on a voulu rendre hommage à Chi-Chi en lui écrivant ce livre.
C’est trop banal d’être sentimentale ? NON.
Hugh, Colin, Macias, Ranulf, Pourquoi donc le nier, Ils l’ont envoûté, ils l’ont ensorcelée… »

Bien, déjà, pardonnez-moi, ma modestie souffre un peu et il est étrange de s’imaginer en héroïne de roman, mais ces histoires, écrites par des personnes qui me connaissent bien, sont saisissantes, et pleines d’humour, ce qui ne gâche rien ! C’est que je m’efforce de faire preuve de persuasion dans la vie quotidienne aussi, et mes proches sont les premières victimes de ma croisade en faveur de la romance… Alors, aussi étrange que cela puisse être pour moi de lire des choses écrites sur ma vie, je ne pouvais pas manquer de partager avec vous quelques extraits, en espérant que vous serez aussi amusés que je le suis par les multiples références, littéraires ou autres, qui parsèment ces pages…

Et j’espère que vous excuserez aussi le fait de ne pas tout comprendre aux multiples références et citations de cet article, qui se veut surtout un IMMENSE remerciement à mes cousines (et sister) géniales qui m’ont fait ce cadeau tellement magnifique que je n’ai pas de mots pour dire à quel point j’ai adoré !!!

Attention, roulements de tambours pour… Ain’t Chi-Chi sweet ! Oui, elles ont osé ! Avouez que le titre est juste extraordinairement bien trouvé non ?

Cécile parcourt le monde by Lysa Chaipas (coming out de folie… mon nom dans la vraie vie, c’est Cécile, pas Chi-Chi). Puisque dans cette histoire, je parcours le monde à la façon de Eat, Pray, Love, les aventures ne manqueront pas… Et si le bel Hugo, son italien de cuisine, sa mamma (Donatella-Limoncello de son petit nom) n’ont pas su conquérir mon cœur, ma chère Lysa, je trouve dommage que mon idylle avec Yu-Yak-Man ait été avortée pour une malheureuse histoire de serpent pané, alors que ce bel exotique possédait un panda-taxi, qui est, avouons-le, le moyen de locomotion le plus génial de la terre… Rassurez-vous, cette histoire se finit bien puisque je tombe nez-à-nez avec Hugh Jackman, the one and only, dans un cagibi où m’a emmené un nain chauve et velu (et heureusement que c’est un roman parce qu’il ne me viendrait pas à l’idée que Hugh emploie un nain chauve et velu comme pigeon voyageur, je ne l’aurais donc pas suivi dans la vraie vie, et j’aurais raté la rencontre de ma vie !). Lysa fait bien les choses là où le hasard ne les fait pas !

« Quelques mois plus tard, Cécile et Hugh sont mariés et ils ne peuvent vivre l’un sans l’autre. Cécile est chargée de la rédaction de la nouvelle constitution américaine dans laquelle le port des armes est aboli, et la peine de mort pour les nains chauves et velus est plus que conseillée. Et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants (pas nains) ! »

Palm Beach après la tempête (traduit en français par Une bonace à Palm Beach) by Jane Austen Martin (aka Lady D.) : les influences très nettes que j’exerce sur cette chère Lady D. sont légions… Une petite héroïne abîmée par la vie qui quitte son fiancé pour rejoindre sa tante au bout du monde (heureusement qu’elle ne s’appelle pas Jenny mais Sugar Cec, sinon j’aurais eu un doute), et qui tombe nez à nez avec Colin Bridgerfith, acteur mondialement connu et voisin, comme par hasard ! (ah, Colin… et Colin… le prénom a beau ne pas être sexy, quels héros…). Histoire écrite dans le plus pure style SFALO et consorts, toutes mes félicitations pour cet exercice de style à mille lieux de ta plume habituelle !

« Elle comprit à cet instant, qu’elle n’avait pas à avoir peur de cet homme, elle pouvait lui offrir son cœur, lui confier la clef de son jardin secret, il en prendrait soin (En effet, il  avait une formation non seulement de bûcheron, d’acteur mais aussi de jardinier.) et ne le piétinerait jamais. »

Surrender of the moon and stars by Nora Little Roberts (aka Lady V.) : Quand le héros a pour meilleur ami un poney répondant au doux nom de Carotte à qui il confie tous ses soucis, je ne peux qu’adhérer sans retenue à l’histoire ! Quand les héros s’aiment sans s’être jamais adressé la parole, je ne peux qu’être certaine qu’il s’agit bien d’un Harlequin, tendance Barbara Cartland ! Et quand l’héroïne se laisse embrasser par Ranulf Jackman (qui a dit que je faisais une fixette sur un certain acteur?) et que l’auteur censure le passage par un gros « Scène explicite », je ne peux que mourir de rire ! Et comme tout bon auteur sait qu’il faut fonctionner par séries, à quand les aventures de Carotte le poney ?

« Ranulf Jackman, comte de Sussex, avait une réputation de séducteur et ne semblait vivre que pour son domaine familial qu‘il entretenait avec passion, la séduction et Carotte, son poney et meilleur ami qu’il avait reçu pour ses 10 ans et à qui il aimait se confier. (…) Mais depuis quelques jours Carotte n’entendait plus parler que d’une seule chose: une magnifique femme brune aux yeux noirs, nommée Cecily. »

Cecelia, and the shadow in the corner of her eyes by Michaela Quinn : J’avoue avoir versé une petite larme là encore… Voilà une personne que je n’ai pas encore vraiment converti, elle préfère toujours les histoires tragiques (il y a de quoi pleurer…) ! Mais j’ai été plus qu’impressionnée par l’élégance de la plume (en anglais qui plus est) racontant l’histoire tragique de Cecelia et Macias le cow-boy, sur un air de Bob Dylan. Et plus que reconnaissante de la conclusion qui, respectant le code sine qua non de la bonne romance, donne à nos héros leur happy-end ! Continue à cultiver ta différence avec autant de talent…

« “My love for you is real, and should not be inconsid’rately dismissed.
Were your fine hands ever tightly held, those soft lips ever kissed?”
Our cow-boy here was begging, he wished for Cecelia to stay
He wished to make her smile, yes he wished to make her gay
Most of all, he wished to see the colours hidden by the shadows in her eyes. »

La princesse aux pinceaux magiques by La Comtesse de Bonaugur (aka The Little Lady) : un vrai conte de fée réunissant tous mes éléments favoris : la fée Moirévée, Mushu le dragon, des quiches au saumon, des cookies à la praline, Hugh le jardinier un peu geek, la comtesse Guillemette,  la princesse Tam-Tam (c’est qui celle-là??!), et Edward (qui hélas aime trop le foot), des boutons de manchettes efficaces et un pantalon avec beaucoup d’humour, un prince Parfait trop parfait et un sac Nat&Nin !

« Remerciements : Pour leur soutien, leur inspiration, je voudrais remercier mes maîtres Charles Perrault et la comtesse de Ségur, ma muse Cécile, mon confident Paul Eluard, mon livre de chevet Beaudelaire, mon pote Gérard Presgurvic, mon amoureux Hugh Jackman, mon ex Edward Norton, mon humour Jessie Trodrole, et bien sur vous mes lectrices (oui lectrices, restons réalistes). »

Pour finir, merci aux auteurs, et à vous, lecteurs (si si, j’y crois encore) pour avoir lu jusqu’au bout ! Je vous souhaite, à la fin de votre roman(ce), de vivre heureuses et d’avoir plein de bibliothèques !

Chi-Chi

PS : Ne manquez pas d’admirer la couverture délicatement photoshopée où, pour une fois dans ma vie, je parade au bras de Hugh Jackman… La classe ! ^_^

Mille et une nuits

1001 nuits

(Réédition du 06/10/11)

Vous connaissez tous les Mille et une nuits et certainement quelques uns des contes qui en sont issus.

Sinbad, Aladdin, Ali Baba… Pour moi qui suis fascinée par les contes et les légendes, la lecture d’un texte aussi mythique s’imposait.

Ce livre (enfin ces 12 tomes) qui trônaient dans la bibliothèque familiale, j’avais 14 ans quand je les ai découvert, à la même époque que le Mouron rouge et JaneEyre ! Après avoir grandi, bercée par Disney et ses contes, étant une inconditionnelle d’Aladdin, je ne pouvais pas laisser passer une telle occasion. Et je vous prie de croire que j’ai eu le choc de ma vie ! Car finalement, ce que la culture populaire a retenu , ce n’est qu’une version expurgée pour les enfants…

Que ceux ici qui ont lu les Mille et Une Nuits lèvent la main.

Si vous l’avez lu, vous savez que ce recueil de contes n’est pas destiné à un jeune public!

Récits de tradition orale pleins de références à la littérature et à la culture populaire, aussi bien arabe que persane et indienne, rassemblés dans un recueil par un français, Antoine Galland, au 18ème siècle, on ne présente plus les Mille et une nuits, et Shéhérazade la conteuse.

Le cadre est simple. Dans un Orient mythique, le sultan Schahriar est devenu fou suite à l’infidélité de son épouse. Après l’avoir fait exécuter, il décide de se remarier chaque jour avec une femme qu’il décapitera à l’aube, pour ne plus jamais lui laisser le temps de le tromper. Révoltée, Shéhérazade, fille du grand vizir, se porte volontaire au mariage, bien décidée à empêcher le sultan de mettre à exécution son plan.

Et, parce qu’elle est intelligente, elle a bien sur un plan. C’est pendant sa nuit de noces qu’elle commence à raconter sa première histoire. Une histoire si passionnante, si bien tournée, que le sultan brûle d’en connaître la fin. Et quand arrive l’aube, et que l’histoire n’est pas terminée, il ne peut se résoudre à tuer sa femme avant de savoir la fin. Un jour s’écoule, et Shéhérazade reprend son récit à la nuit tombée. Une histoire en entraînant toujours une autre, c’est ainsi que, nuit après nuit, Schahriar repousse le moment de son exécution. Tenu en haleine par Le Marchand et le Génie, Le Pêcheur et le Démon, Les Dames de Bagdad, Les Trois Calendes, Les Trois Pommes, Le Bossu, Le cheval d’ébène et bien d’autres, le sultan fait défiler les nuits, les semaines, les mois puis les années…

Après mille et une nuits passées à raconter des histoires, Shéhérazade, qui a enfin réussi à gagner la confiance de son époux (et qui a eu des enfants de lui, ce qui ne gâche rien), aura la vie sauve. Le sultan, en renonçant définitivement à vouloir la tuer, met fin à ce récit ininterrompu…

On trouve des contes dans les contes, ce qui fera au total plus d’une centaine d’histoires. Pour la petite anecdote, Ali Baba et les quarante voleurs, souvent présenté comme un conte des Mille et une nuits, ne fait pas partie des manuscrits originaux ! Quand à Sinbad et Aladdin, la question reste ouverte car ils ne remplissent pas, selon les experts, les critères de la littérature arabe traditionnelle. On soupçonne les premiers traducteurs d’avoir ajoutés ces contes au recueil…

Mais peu importe finalement, car les Mille et et une nuits, ce sont des contes pour adultes, tissés d’orientalisme et de sensualité. Ce que l’on en retiendra, c’est la fascination pour un monde mystérieux idéalisé dans notre imaginaire. C’est l’histoire d’amour qui se dessine entre Shéhérazade et son sultan, que l’on retrouve nuit après nuit, ce sont aussi les histoires de vie, de rencontres, d’amour, de peines et de ruptures de chacun des personnages qui sont évoqués pour nous. C’est un récit de voyages, une fresque formidable et magique qui a influencé des générations d’artistes, c’est la cristallisation de tout ce que l’Orient a de mythique pour nos yeux d’occidentaux et c’est une œuvre classique dont on ne compte plus les traductions et adaptations en tout genre.

En un mot, ce sont des livres à ne pas mettre entre des mains innocentes, mais sans aucun doute des livres à lire!

Bonne découverte,

Chi-Chi

La couleur du mensonge

couleur-mensonge

(Réédition du 19/09/15)

La société Arcane, je vous en avais parlé lors de mon étude sur l’auteur à mille facettes qu’est Jayne Ann Krentz… Alias Amanda Quick… Encore connue sous le nom de Jayne Castle.Je vous avais alors raconté que, si tous ces livres ne sont pas inoubliables, il en est certains qui vous restent en tête, qui vous suivent et vers lesquels vous revenez un jour de nostalgie. C’est le cas de « Absolutely, Positively » que j’avais chroniqué à cette occasion, ou « Ravished » qui est le « all time favourite » de Chi-Chi, pour le versant « Amanda Quick » de la personnalité de l’auteur.

De mon côté, en grande fan du fantastique, j’ai une affection particulière pour le secret, l’obscure, le paranormal qui règne dans la série de la société Arcane.

Pour les néophytes, je vais tacher tout d’abord de vous faire un topo rapide sur le concept de « sensibilité paranormale » développé par l’auteur dans ladite série.

Jayne a construit une échelle de mesure de sensibilité paranormale expliquant la facilité naturelle de certaines personnes avec les chiffres, avec l’équilibre des couleurs ou encore cette capacité à savoir au premier regard « qui » est en face de vous.

Vous l’avez compris, sous ce nom assez obscur, se cache en réalité une explication simple de l’intuition que certains semblent avoir en quantité.

Partant de ce postulat, l’auteur a extrapolé, elle a crée une véritable échelle de mesure (youpiiiii !!! une échelle de mesure) pour aboutir à la création de certains êtres qui, non contents de posséder ce talent, l’on en telle quantité qu’il s’apparente plus au super pouvoir qu’à la simple intuition.

Cela étant dit, en fan inconditionnelle de Batman, de Hugh Jackman et d’un certain nombre de super-men, un peu de supers pouvoirs ne me fait pas peur, bien au contraire…

C’est donc avec enjouement que je me suis lancée dans la lecture de la série. Si bien qu’aujourd’hui, j’ai pris sur moi d’aller me replonger dans mon préféré « White Lies », traduit en français par « La couleur du mensonge » pour vous en faire l’apologie aujourd’hui.

On y découvre l’histoire de Clare Lancaster, détecteur de mensonge vivant, notée 10 sur l’échelle Jones, et de Jake Slater, lui aussi noté 10, mais dans un domaine plus primitif. Monsieur est un « hunter ». Si dans le jargon de l’auteur cela veut dire qu’il a un sens du bien et du mal super développé, que ses réflexes sont accrus et qu’il émane de lui une sensualité débridée, perso, je traduis cela par un score très très très élevé sur mon échelle personnelle de la sexytude – mais est-il seulement nécessaire de vous rappeler l’existence de l’échelle de Hugh Jackman ?

Au début de notre histoire, Clare est invitée à une réception donnée par son paternel. L’accueil est froid, la demoiselle n’était pas attendue. Et puis, vous imaginez, la demoiselle est illégitime, alors…

Les raisons de sa venue semblent être des plus obscures, surtout pour Jack qui « lit » en elle l’arrivée de problèmes dans son enquête – pour une société qui donne dans l’obscure, elle sait envelopper les mondanités d’une aura de mystère, c’est le moins que l’on puisse dire.

Car Jack a une mission : déjouer les plans d’une organisation qui s’est infiltré au sein même de l’Arcane et stopper les vilains méchants. Si dans le même temps il arrive à ravir le cœur de ce détecteur de mensonge sur pattes qu’est Clare, qu’à cela ne tienne!

Bon, c’est la version simplifiée, mais toute tentative d’explication de ma part entrainerait un paragraphe entier de spoilers et je m’en voudrais de vous gâcher le plaisir de la découverte. Parce que Jack et Clare, c’est un duo qui fait des étincelles. Deux caractères forts. Deux « talents  paranormaux » atypiques et délicieusement sensuels dans l’abandon. Deux êtres solitaires qui se trouvent enfin… Bref, un très bon moment.Bonne lecture,

Tam-Tam

Vous avez dit vampire?

Réédition du 14/07/11

Hello tout le monde ! Je m’appelle Belette et je vais vous parler aujourd’hui des héros à canines (non je ne parle pas de chats…)… J’ai nommé les Vampires !

Quand Chi-Chi et Tam-Tam sont venues me proposer d’écrire un article sur ce sujet,  « toi la spécialiste des Vampires », je me suis dit « whouah », pourquoi pas ? Même si j’avoue que je ne pensais pas être THE spécialiste, mais ça fait toujours plaisir

Du coup, je me suis replongée dans mes souvenirs et ai cherché quel avait été mon tout premier roman avec un vampire. Je vais faire dans le très classique mais c’est l’excellent « Dracula » de Bram Stoker. J’étais toute jeune à l’époque, je dirais une douzaine d’années et je me souviens encore de ce qui m’a le plus marquée à l’époque : le « serviteur » de Dracula, vous savez, celui qui mange des insectes ! Ce livre a d’ailleurs très bien été adapté par Francis Ford Coppola avec l’excellentissime Gary Oldman en Prince des Ténèbres…

Pour une génération plus récente, quand on dit vampire, on pense … Buffy !

Hé oui, pour beaucoup (enfin je l’espère), la série de Joss Whedon est LA référence en matière de vampires. Et comme ça, je peux vous parler de mon chouchou entre tous. Si c’est pas beau ça !

Pour résumer, pour celles et ceux qui auraient hiberné ces dernières années, Buffy est la Tueuse de Vampires de sa génération. Là ou ça va coincer, c’est qu’elle va tomber amoureuse d’un gentil vampire (non, ce n’est pas lui mon préféré !) à qui des bohémiens ont rendu son âme pour le punir d’avoir tué leur fille… S’en suivront de nombreux épisodes de tergiversations et… non je ne vais pas spoiler, regardez la série ! En début de seconde saison arrivera d’ailleurs le personnage que je préfère… SPIKE !

Lui, c’est un vampire bien bien méchant ! Un vrai bad boy qui a déjà deux Tueuses à son actif et qui compte bien ajouter Buffy à son tableau de chasse… Mais les choses sont bien compliquées et, je trouve qu’en sept saisons, il est l’un des personnages qui évoluera le plus. Et puis l’acteur qui joue Spike est plutôt beau garçon, ce qui ne gâche rien !

Pour revenir à la littérature, sachez que Buffy est également une longue série de romans, novélisations d’épisodes ou autres aventures indépendantes. Un tome spécial sur Spike et Drusilla a également été édité, le tout chez Fleuve Noir.

Mais, me direz vous à raison, il n’y a pas vraiment de romance là dedans ? J’y viens justement. Parce que bon, il serait quand même temps de rentrer dans le vif du sujet !

Les vampires dans la romance sont à la mode en ce moment, c’est un fait. Mais alors, comment s’y retrouver parmi tous les auteurs différents ? Eh bien je dirais que, comme certaines personnes aiment leur viande saignante ou même crue, d’autres la préfère à point, et là, c’est pareil… Il y en a pour tous les goûts !

Pour ma part, autant que je me souvienne, tout a commencé avec la série de Sherrilyn Kenyon, les Dark Hunters. Ce groupe de vampires créé par Artemis et chapeauté par le ténébreux Acheron m’a tout de suite plu, et j’ai été entrainée dans son univers. Ah, combien de mois d’attente avant la sortie du tome suivant pour avoir sa dose de frisson?

Pourtant, c’était encore à l’époque un genre de la romance assez confidentiel. Et même si je suis la première à dire que Twilight a plus fait du mal qu’autre chose au mythe des vampires, il faut reconnaitre que, grâce à l’engouement provoqué par ces livres, nous avons pu voir enfin traduits des auteurs que l’on n’espérait plus !

Chez les vampires, les hommes au sang chaud, ce n’est visiblement pas ça qui manque ! Que ce soit chez JR Ward et ses guerriers de la Confrérie de la Dague Noire, chez Charlaine Harris qui passe beaucoup de temps à conter les amours de Sookie dans la moite Louisiane (Ahh… Eric !), ou chez Laurell K. Hamilton et son Anita Blake très… libérée … Bref des livres à ne pas mettre entre toutes les mains et surtout des plus jeunes !

Celles-ci pourront toujours se rabattre sur des auteurs comme Michelle Rowen et MaryJanice Davidson, qui mêlent deux genres que je ne pensais pas lire en même temps un jour, la chick-lit et la romance paranormale !

Enfin, après la vague Twilight, sont arrivées dans les rayons de nombreuses nouvelles séries avec nos amis aux dents pointues. Pour en citer quelques-unes, parmi les plus connues, le « Journal d’un Vampire » de LJ Smith ou « Vampire Academy » de Richelle Mead..

Je vous quitte ici, j’ai justement l’un de nos amis à canines proéminentes qui m’attend !

Belette

PAL estivale

photo 5-2

Tam-Tam Land, par une chaude soirée de juin.
Intérieur appartement, lumière sur le lit.
Une princesse s’y trouve allongée, férocement occupée à taper sur son ordinateur…
Un téléphone sonne, la princesse décroche et un gémissement se fait entendre…
« J’ai rien à liiiiiire……….. »

Je ne sais pas qui n’a rien à lire, mais je vous jure que ce gémissement n’a pas ma voix…

Je n’ai jamais rien à lire. C’est le grand problème de ma vie, et ce problème se trouve accentué quand je sais que je vais m’éloigner d’une connexion internet et partir en voyage diplomatique pendant 2 semaines (pour ceux qui n’ont pas suivi, c’est ICI pour la remise à niveau des aventures d’Ariel).

Mais heureusement, j’ai une Chi-Chi dans ma vie. Et Chi-Chi, c’est un peu le couteau suisse de la romance, le scout de la lecture, elle est toujours prête (et en plus elle a des cookies!). 2 heures plus tard, Super Chi-Chi, la super princesse aux supers pouvoirs de la romance m’avait concocté une PAL estivale ambitieuse et swoonante comme il se doit. La princesse esseulée que j’étais pouvais enfin gémir sur autre chose que la lecture (sa valise par exemple)…

Chi-Chi, toujours prête! (surtout pour les cookies, mais pas téléphone, ça passe moyen…) (je suis aussi experte en valise, j’en ai fait un challenge personnel, voyager toujours plus léger – du genre 15 jours au Brésil avec un bagage cabine) (et donc, challenge PAL de l’été, accepted!)

Je suis rentrée de voyage diplomatique, nous sommes début août, où en suis-je de ma super PAL?
Voyez donc:

LUS:
-Landline de Rainbow Rowell:
Georgie est mariée à Neal, ils ont deux adorables filles. Mais le couple va mal. Georgie a un boulot prenant (elle écrit des sitcoms) et alors que nous sommes 4 jours avant Noël, Georgie travaille tandis que sa famille est allé réveillonner sans elle…
Bon clairement, l’intérêt de cette histoire est plus dans la justesse des sentiments qui agite Georgie lors de sa crise existentielle que dans le swoonant. C’est archi pertinent, et ça démontre une fois de plus combien la communication est nécessaire…

C’est bien, je lui recommande des trucs que je n’ai pas lu, comme ça elle vérifie pour moi que c’est bien!

-Within Reach de Sarah Mayberry
Mickeal a perdu sa femme, le laissant avec 2 enfants à élever seul. Angie a perdu sa meilleure amie, et en un sens, celle qui était sa famille…
L’histoire est très joliment traitée. Le deuil, les sentiments que la perte d’un être cher peuvent provoquer sont pertinent, évoqué avec beaucoup de sensibilité et de pudeur.

Une histoire qui m’a beaucoup émue, comme Sarah Mayberry sait les faire quand elle s’y met… 

-About last Night de Ruthie Knox
Cath rencontre Nev. Cath et Nev font des étincelles, mais Cath ne veut pas retomber dans les travers de son passé. 
L’histoire est très physique, très vite. Si bien que la construction de la relation semble parfois un peu superficielle et téléportée. C’était dommage, parce que Cath et Nev avaient du potentiel!

Mais c’est chaud, tout à fait dans le thème de votre été (pas du mien parce que j’attend encore de voir arriver la canicule – totalement absente sur mon île – j’ai froid et pas encore rangé mon imper et mes bottes – j’en pleure – d’où l’utilité des livres qui donnent chaud)

-Tempting de Hope Tarr (audiobook)
Simon aspire à devenir membre du gouvernement et se doit d’avoir une vie irréprochable, aussi est-il le premier surpris lorsqu’il déroge à toutes les règles en sauvant Christine de la prison. Prête à tout pour remercier son sauveur, Christine accepte de travailler à devenir une jeune lady qui connait les bonne manières. Mais les passés respectifs de nos deux héros sauront se rappeler à leur bon souvenirs…
Plus j’écoute des audiobooks, plus je réalise à quel point la performance du « lecteur » va conditionner mon expérience et mon ressenti sur le livre. Par exemple, j’ai écouté récemment un JQ que j’adore en version papier et clairement, je l’ai trouvé bof.
Le livre de Hope Tarr est un excellent audiobook, les accents sont hilarants, le rythme cohérent, sans trop de longueurs. Toutefois, avec le recul, je trouve que l’histoire n’est pas sans énormes défauts (la crédibilité de certains personnages et situations) et je me demande si mon jugement n’aurait pas été plus cassant si je l’avais lu en version papier.

Alors pour les audios je ne peux rien dire, je suis totalement hermétique au charme de la voix… 

PREVUS POUR AOUT:
Et je suis aventureuse, je me refuse à lire les 4eme de couvertures. Je lis à l’aveugle ^^

-Suddenly one summer de Julie James (en cours de lecture)
-Une héroïne américaine de Bénédicte Jourgeaud
-Seven Nights in a Rogue’s Bed de Anna Campbell
-La trilogie Elements of Chemistry de Penny Reid
-Breath of Magic et Touch of Enchantement de Teresa Medeiros

Une douzaine de livres pour l’été. Vous pensez que je vais la finir?

Mais ouiiiii tu peux le faire, easy! De mon coté, je bêta-read le livre d’une copine, une romance dans l’Angleterre des années 50 avec meurtres et universitaires, c’est un grand bonheur de lire un historique d’une période qui change!  La suite au prochain épisode… 

Chi-Chi

Et votre PAL estivale, elle ressemble à quoi?

Tam-Tam

La série Les Highlanders de KMM

(Réédition du 02/06/2011)
Une fois n’est pas coutume, le (les) livre dont je vais parler aujourd’hui m’a été dicté par l’actualité littéraire du moment…Si vous vous promenez un peu sur les blogs de lecture, ou même simplement entre les rayonnages de la première librairie venue, vous constaterez que nous sommes envahis par les histoires fantastiques. Et par fantastique, je veux dire, ayant trait aux vampires, elfes, fées, « were », et autres créatures légendaires…Depuis un peu plus de trois ans maintenant (d’après mon opinion experte, depuis Twilight et mais encore plus depuis l’adaptation deTrue blood en série télé), la romance fantastique a déchaine les vocations, et les fans se comptent par milliers (oui, par milliers, n’ayons pas peur des mots)!!! Le genre a gagné ses lettres de noblesse. Pourquoi celui-là plutôt qu’un autre? Peut-être parce que l’aspect mythique des créatures que l’on y trouve permet d’écarter tout argument sur le réalisme de l’histoire. Peut-être parce que cela permet d’assimiler (presque) ces livres à de la fantasy ou à de la SF, genres qui sont nettement moins discriminés que la romance…

Quoi qu’il en soit, cet engouement existe bel et bien, et je ris toujours un peu de voir autour de moi des lecteurs qui n’approcheraient pas une « vraie » romance à moins de 50 mètres se prendre de passion pour ces histoires de loup-garou, ignorant (volontairement ou non) que ce sont, d’abord et avant tout, des romances de la plus pure espèce! La romance fantastique démocratise le genre et je ne désespère pas qu’un jour, ce soit la romance dans son ensemble qui connaisse un tel destin…

Pourtant, nous ne parlons pas souvent ici de fantastique, ni Tam-Tam ni moi-même ne sommes des grandes expertes en la matière, et naturellement nous préférons parler de ce que nous connaissons bien! Parfois je me dis que c’est un peu dommage, que nous sommes très similaires sur trop de points et que nous négligeons des pans entiers de la romance. Mais après tant pis, nous n’avons pas la prétention de pouvoir parler de tout.

Ceci dit, parmi les romances dont on parle beaucoup maintenant, j’ai relevé le nom de Karen Marie Moning, et de ses Highlanders. Et pour une fois, je me suis dit, « Chouette, une série que j’ai déjà lu, je vais pouvoir en parler »!

En effet, j’ai découvert les Highlanders lors de leur première édition française, c’est à dire 2003 pour le premier tome (qui est en fait le 4ème de la série – J’ai Lu ayant décidé d’être facétieux et de ne pas publier toute la série). J’ai commencé ma lecture en 2006, et lu un peu dans le désordre, en VF puis en VO, la série entière. Cela ne m’a heureusement pas trop gênée pour comprendre l’histoire, car même si il y a une trame de fond qui court tout au long de la série, chaque histoire peut se lire individuellement! Les trois premiers tomes sont centrés autour d’Adam Black et des Highlanders, les 4 tomes suivants autour d’Adam Black (toujours) et de la famille MacKeltar. Enfin, la nouvelle parue en dernier introduit la prochaine série de l’auteur, les Fever.

On récapitule donc dans l’ordre :
Beyond the highland mist
To tame a highland warrior
The highlander’s touch
Kiss of the highlander (Une passion hors du temps)
The dark highlander (Le pacte de MacKeltar)
The immortal highlander (La punition d’Adam Black)
Spell of the highlander (La vengeance de MacKeltar)
Into the dreaming (nouvelle indépendante)

Je ne parlerais ici que des tomes qui ont été traduits car, n’ayant plus les autres sous la main, il m’est plus difficile de me rafraichir la mémoire…

Kiss of the highlander (Une passion hors du temps), raconte l’histoire de Drustan MacKeltar, Highlander du 16ème siècle, et de sa douce et tendre Gwen, une américaine du 20ème siècle. Cherchez l’erreur… Drustan est la belle au bois dormant en fait, par la magie d’un sortilège, il est resté endormi pendant cinq siècles dans une grotte en Écosse, où Gwen le trouve et le délivre (de façon tout à fait accidentelle bien sûr). S’ensuit pour eux une grande aventure, assortie de quelques voyages, puisque Drustan, héritier des druides (et donc pourvu des pouvoirs qui vont avec) et guerrier redoutable (sinon ce ne serait pas un vrai Highlander), veut remonter le temps pour sauver son peuple.

Une fois cette tache accomplie (non sans quelques obstacles), nous passons au tome suivant (The dark highlander – Le pacte de McKeltar), où Dageus, frère de Drustan, se trouve à son tour en situation difficile. Il rencontre à notre époque Chloé, historienne d’art, et utilise pour la séduire des méthodes pour le moins… cavalières… C’est qu’il cherche à obtenir quelque chose d’elle, et il a apparemment choisi la bonne méthode car Chloé, qui est évidemment l’âme sœur de notre héros, tombe dans le panneau. Elle accepte de l’accompagner en Écosse pour tenter de l’aider à récupérer son âme, qu’il a perdu quelques siècle auparavant sous l’effet d’un sortilège. Normal quoi! Évidemment, les choses commençaient sous de trop bons auspices pour nos tourtereaux, Dageus va avoir du mal à récupérer son âme, malgré la présence de Chloé, arme fatale…Décidément, la magie ne fait pas bon ménage avec les frères MacKeltar! Mais rassurez-vous, ils ne sont pas les seuls à en souffrir car le héros du tome suivant (The immortal highlander – La punition d’Adam Black) n’est pas de la même famille et pourtant, lui aussi rencontre quelques problèmes… Lui n’est pas un Highlander du 16ème siècle, mais un faë, bien plus vieux et bien moins sage… Ceci dit, il aime bien prendre l’apparence d’un Highlander à l’occasion, mais que voulez-vous, c’est facile quand il suffit d’un claquement de doigts pour changer d’apparence! Adam Black aura lui aussi besoin de l’aide précieuse de sa belle Gabrielle pour venir à bout de ses problèmes et remettre en bon ordre son univers. Que seraient tous ces vaillants guerriers sans leurs précieuses demoiselles, je vous le demande?

Enfin, dans Spell of the highlander (La vengeance de McKeltar), Cian MacKeltar est délivré de sa prison magique par Jessi St James, étudiante en archéologie. A cause de lui, elle se retrouve embarquée dans une sombre histoire, manque de se faire assassiner, découvre les avantages des pouvoirs magiques, et est réquisitionnée pour mettre fin à une malédiction vieille de onze siècles. Rien que ça! En jeu, l’avenir du monde, et une histoire d’amour comme il n’en existe que dans les légendes. J’ai une question, à force, toutes ces histoires d’amour digne de légendes, ces malédictions, ces voyages dans le temps, cela ne manquerait pas un tout petit peu de crédibilité? A se demander comment les écossais ont survécu tous ces siècles sans nos héroïnes modernes pour assurer le renouvellement des générations…

Allons, je m’arrêterais là, autant vous laisser le plaisir de découvrir par vous-même (si ce n’est pas déjà fait) les aventures de ces Highlanders perdus (enfin façon de parler car le Highlander viril n’est jamais perdu – cela nuirait à son aura) dans notre monde contemporain. L’histoire n’est pas réaliste, ce dont vous ne vous seriez jamais doutés bien sûr, mais elle est racontée de main de maître, Karen Marie Moning n’a pas son pareil pour nous tenir en haleine d’un tome sur l’autre (personnellement j’étais contente d’avoir les livres à disposition pour pouvoir les enchainer et ne pas attendre trop entre chaque!). Les héros sont drôles dans leur rôle de mâle alpha protecteur, face à des héroïnes très dynamiques et pas du tout décidées à se laisser faire par ces machos venus d’un autre âge. Cela donne lieu à des moments pleins d’humour mais aussi quelques scènes très émouvantes, pour vous livrer au final un cocktail réussi de romance, de légendes et d’aventures!Je précise tout de même que je recommande vivement à tous ceux qui le peuvent de lire cette série en VO, comme c’est hélas trop souvent le cas, l’histoire perd de sa saveur avec la traduction, l’humour est moins pétillant, les réparties moins bien vues et d’après des avis bien informés, certains passages ont été carrément coupés…Vous n’avez donc aucune excuse pour ne pas rejoindre à votre tour la cohorte de lectrices de romances fantastiques, et KMM (comme l’appellent les expertes) est un excellent choix pour commencer!

Bonne lecture,
Chi-Chi
PS : Bon, je me moque un peu, mais sérieusement, vu mon obsession pour les légendes en tous genres, et mon attraction pour les hommes beaux et virils (même en jupe), vous ne pensiez pas que j’allais laisser passer une occasion pareille?!

Le Prince Captif, Tome 1, L’esclave

2015-05-08 01.44.16

Tout a commencé avant le Salon du livre de Paris. J’ai reçu par la poste une clé m’invitant à venir délivrer le prince sur le salon. Je n’étais pas disponible et la clé est tomber dans la jelly épaisse qui constitue le tréfonds de mon cerveau végétatif.

Pour faire court, j’ai retrouvé la clé en tentant de retrouver Ariel en nageoire, voilà pourquoi ni vous, ni Chi-Chi n’en n’avez jamais entendu parler en ces murs.

Euh je proteste, j’ai un souvenir très net de T. me parlant de la clé en question en février/mars dernier. Bieeeen avant qu’elle ne m’avoue qu’elle avait égaré notre Ariel aquatique (oui, Ariel était perdue, mais comme nous en avons plusieurs exemplaires, l’honneur est sauf – et depuis elle a été retrouvée, point d’inquiétude)!

Quelques semaines plus tard, je recevais une enveloppe avec un livre saucissonné dedans. Le Prince captif, tome 1 de la trilogie de C. S. Pacat. Et saucissonné est le bon mot, photo à l’appui! J’en parle à Chi-Chi, je lui lis le synopsis en jurant que non, jamais… Bon, en vrai, je n’ai pas du dire jamais, mais ça fait plus théâtral.

J’avoue que j’ai admiré le travail de saucissonnage quand même!

On ricane, je pose le livre sur ma table de nuit. Et mon cerveau entre à nouveau en mode végétatif.

Et puis il y a ce voyage à Londres qui est planifié. Chi-Chi qui me dit d’amener Le prince captif, qu’on le lira ensemble. Je lui réponds qu’il va nous falloir de l’aide. Elle me rétorque que le rouquin sera là. Je dis Banco.

Le rouquin??? Kesako??? (et sinon, on vend la caravane? – une médaille en chocolat pour ceux qui comprennent la référence)

Je pars à Londres.
J’arrive à Londres (en perdant quelque chose comme 10 degrés).

GRAVE. Pays de sauvages…

On « délivre » le prince, et débute alors la lecture. On abandonne page 50, mais c’est parce que le rouquin nous avait posé un lapin. On remballe le prince, je promets que je tacherai de le lire histoire de compléter notre étude approfondie de la problématique vocabulaire. Et on passe à autre chose, à la sexytude de Michel Sardou, au compte Instagram d’Ariel et Eric, à la propagation internationale du concept du poney à paillettes, bref… On avait du pain sur la planche!

Elle est bien T., elle nous vous mentionne pas les explosions de papillons, le linge de lit à flamants roses et la sangria londonienne, si réputée! OK, T., TU REVIENS QUAND???

Je rentre en France.
Je récupère mes 10 degrés de plus, mon petit prince et son père. Tout est beau dans le meilleur des mondes.
Sauf que dès le lendemain, il pleut.

C’est la punition divine pour m’avoir abandonnée (et fait lever à 7h du mat un samedi pour prendre l’avion)…

Du coup, je me suis dit que c’était un signe pour que je glande sur le canapé à finir Le Prince captif afin de pouvoir vous révéler que si certaines critiques sur la toiles sont dithyrambiques (on parle d’un level licorne arc-ciel minimum!), moi, non, vraiment bof.

Déjà, il y a eu cette mention du marbre 6 ou 7 fois dans les 50 premières pages. Non, mais j’ai un peu envie de dire que pendant que le prince se fait trahir par son demi frère, la qualité du marbre des colonnes du palais, comment vous dire…
Le sol est en marbre, les colonnes, la vasque dans laquelle on trempe l’éponge qui le nettoie sont en marbre, les murs sont en marbres, etc, etc. Après, j’avoue il y a de la nuance de couleur hein. Noir, blanc, crème, péridot, bleu… On en trouve de toutes les couleurs du marbre. Mais quand on en est arrivé au stade où le personnage avait la peau blanche comme le marbre et que la personne qui lui faisait face « restait de marbre », j’avais envie de crier « du marbre saumon, mon préféré! ».

J’espère que vous avez tous bien en tête la pub Apéricube, parce que c’est exactement le ton qu’elle a pris pour commenter ce passage, en sous-titrage de ma lecture à voix haute! Comment vouliez-vous que l’on prenne le prince machin (j’ai oublié son nom) et ses soucis au sérieux?

Et clairement, quand j’entre en mode « humour et référence bidons », c’est que l’heure est grave. Mais j’ai continué, je me suis dit que l’histoire pouvait décoller, que les éloges sur la tension sexuelle latente entre les deux protagonistes étaient fondés, qu’il fallait que je m’accroche.

Ainsi, le livre présente l’histoire de Damen, qui est trahi par son frère et offert en cadeau comme esclave sexuel à Laurent, prince de Veretia, le royaume ennemi d’Akileos. Le livre montre bien que Laurent est manipulateur ascendant sadique, que les intrigues de la cours vérétienne sont complexes et que s’il veut un jour reconquérir son royaume, notre prince va devoir se donner (dans tous les sens du terme).

Simple le pitch. Mais efficace en théorie. En même temps, pour tenir 3 volumes, il fallait de la ressource…

Toutefois, le livre ne m’a pas fait ressentir cette tension sexuelle de malade entre les deux. Il y a  une recherche des deux pour savoir qui est l’autre, ce qu’il souhaite, comment il peut servir (oui, parce que Laurent a un oncle et que sa position à la cour n’est pas aussi détente qu’on pourrait le croire). Mais de galipettes consentantes ou non, il n’y a point (par contre la mention d’une peau marmoréenne, ça oui, il y a eu p 142).

Et marmoréen, pour nous, ce sera forever and ever associé à Twilight et à Edward et à sa peau scintillante comme… le marbre!!! Forcément, quand on connait notre amour de Twilight, Damen perd en sexytude… et en sérieux!

Mon explication (oui, parce que j’ai réfléchi sur la question): ce livre est trop lent. Il ne se passe pas grand chose, si l’on met de coté la trahison du début. On découvre les personnages, on apprend au fur et à mesure les histoires qui lient les uns aux autres, mais d’action, de suspense, de tension (oui, parce qu’on m’avait vendu de la tension haletante), que nenni.

Ce tome n’existe vraiment que comme prologue à la suite. Ce qui est le fond du problème. Un premier tome c’est une alchimie délicate. Si l’auteur n’en dit pas assez sur les prémices de l’arc qu’il ou elle va développer sur plusieurs tomes, sa série va être bancale, et certaines conclusions/réponses/dénouements vont faire téléporter et tomber à plat. En revanche, si on en dit trop, on obtient le livre que j’ai lu: de très bonnes bases, mais zéro envie de savoir ce qui se passe après, parce que le premier tome nous a fait bailler.

J’avoue, rien à dire, passé les 50 premières pages, j’ai refilé le bébé à T. Certes, elle n’est pas hyper branchée contemporain, pas plus fan que moi de M/M, mais elle a le cœur bien mieux accroché, et les histoires d’esclaves, cela me retourne l’estomac. Elle m’a lu Acheron, elle a vaincu Styxx, elle était la princesse de la situation! La preuve : elle a fini le livre…

Alors voilà. Le Prince captif restera en captivité encore un peu plus, parce que chez moi, j’ai du parquet, et que je me retrouverai bête avec un prince dépité de ne pas trouver ses 13 sortes de marbres une fois délivré.

Tam-Tam

LOL!

Non mais LOL la conclusion quoi!!!!

Chi-Chi

Il était un fois, Tome 2 – La belle et la bête

belle-bete
(Réédition du 07/03/2011)
Aujourd’hui, j’aimerais pouvoir résumer ma chronique en un seul mot : WOW !!!
Alors oui, forcément, cela ne va pas beaucoup vous aider pour savoir que quoi parle le livre. Mais comme souvent alors mes coups de cœur, j’ai un peu de mal à mettre des mots sur mes idées.
Mais je vais faire un effort, ne serais-ce que car je crois que ce serait un crime que vous ne vous précipitiez pas pour lire When Beauty tamed the Beast d’Eloisa James.
Eloisa, nous vous en avons déjà parlé, mais c’est la première fois qu’elle est à l’honneur, et je suis finalement contente d’avoir attendu ce livre pour lui consacrer une chronique, car il est entré directement au Panthéon de mes meilleures romances, et est incontestablement (Tam-Tam a approuvé) le meilleur d’Eloisa !
De quoi parle When Beauty tamed the Beast?C’est l’histoire de Linnet, une jeune fille plus belle encore que tout ce que nos mots de simples mortels peuvent exprimer. Une peau d’albâtre, des yeux où scintillent toutes les étoiles du ciel, des dents de perle, une chevelure de soie et un rire plus exquis que le tintinnabulement des grelots.C’est l’histoire de Piers, un ours qui vit reclus dans un château du Pays de Galles. Un ours qui est aussi médecin, éhontément copié (pour mon plus grand bonheur) sur le personnage du Dr. Gregory House (que j’aime d’amour).C’est l’histoire d’un scandale : une jeune fille aurait été compromise hors des liens sacrés du mariage, et peu importe que cela soit complètement faux, il faut lui faire quitter Londres au plus vite.

C’est l’histoire d’une rencontre au milieu d’une ribambelle de personnages secondaires tous plus savoureux les uns que les autres : un père qui veut trouver une femme à son fils, consentant ou pas, une aristocrate française, véritable icône de mode, un majordome qui n’a rien compris aux codes de la bienséance, une ribambelle de jeunes docteurs et une infirmière acariâtre…

C’est l’histoire de deux héros qui sont bien plus que ce que leur apparence laisse à penser, d’une bête au fort mauvais caractère qui sera apprivoisé par sa belle, pas intimidée pour deux sous par son attitude peu avenante.

C’est aussi, comme il se doit, l’histoire de quelques péripéties, pas forcément très roses et qui changeront à jamais le caractère de nos héros, les rendant à chaque instant plus réels à nos yeux.
En bref, c’est l’histoire d’un merveilleux conte de fée où tout est bien qui finit bien, version modernisée de La Belle et la Bête, et c’est, en ce qui me concerne, c’est l’histoire d’un énorme coup de cœur !Eloisa nous raconte une histoire où l’amour ne cède jamais à la facilité, avec une plume experte, et j’ai été bouleversée par l’intensité avec laquelle elle nous décrit les émotions  de ses personnages, enchantée par la vivacité des dialogues entre Linnet et Piers.Je ne m’étendrais pas davantage sur le sujet pour mieux vous laisser le plaisir de la découverte, mais ce livre dévoré en 48h est un must-have absolu selon moi alors n’hésitez pas !
Bonne lecture,
Chi-Chi

Vampire et Célibataire


Cela faisait longtemps qu’on avait pas parlé vampires… Qu’ils soient Dark Hunter, qu’ils habitent en Louisiane, ou qu’ils soient parents célibataires, ils sont sur toutes les lèvres et peuplent les étalages des meilleures librairies. Il me coûte de l’évoquer, mais mon éthique morale de chroniqueuse me pousse à parler du tsunami qu’a été la sortie des quatre opus de la série Twilight. A elle seule, cette série témoigne de l’engouement de l’édition et de ses lecteurs pour nos héros de la nuit.Ce mouvement a un nom. La bit-lit.

N’en déplaise à ma chère Chi-Chi qui, il y a quelques semaines, me catapultait fantasy experte de notre duo, si j’admets fort volontiers aimer ce genre, je n’en fais pas ma lecture systématique. Je suis encore loin du doctorat en bit-lit, mais mon esprit curieux a cherché à se renseigner sur la question. Qu’est-ce que la bit-lit ?

Si j’en crois les différents textes qui en parlent, la bit-lit est un sous-genre de l’urban fantasy. Il s’agit donc de livres fantastiques dont l’histoire se déroule dans un contexte contemporain. Leur valeur ajoutée ? Les vampires, garous et autres gnomes sont des personnages appartenant à la réalité de ces histoires.

Le marché nous propose un nombre impressionnant de nouvelles histoires et auteurs spécialisés dans ce sous-genre. Je suis une lectrice difficile mais MaryJanice Davidson a su gagner mon cœur avec sa série « Queen Betsy », à l’humour léger avec une pointe girly.

Dans « Vampire et Célibataire », Besty, secrétaire au chômage est tuée dans un accident de voiture le jour même de son anniversaire. Mais Besty, au lieu de mourir proprement et de manière définitive, se réveille dans son cercueil, à la morgue.

La voilà donc sans travail, sans pouls, et condamné au régime liquide. Mais si on lui a appris qu’il ne fallait pas mâcher la bouche pleine, elle ne sait rien de cette nouvelle existence qui s’impose à elle, ni de l’étiquette à suivre en matière de hiérarchie vampire.

N’en déplaise aux chasseurs de la nuits à l’aura sombre et ténébreuse, les histoires de vampires où le chaos, l’obscurité et la fatalité d’un avenir sombre transparaissent à chaque page ont eu tôt fait de me lasser, et c’est avec soulagement et joie que l’on m’a fait découvrir cette héroïne qui n’a pas choisie de devenir un vampire, qui trouve que boire du sang n’est pas vraiment sa tasse de thé et qui considère qu’une prophétie écrite à l’encre de sang dans un manuscrit qui rend fou si on le lit trop longtemps n’est pas vraiment dans son idée du fun.

Assortie d’une flopée de truculents personnages pour lui donner la réplique (mot du jour, truculent, ça change de haut en couleurs), les aventures de cette jeune blonde sont exactement ce dont j’ai besoin en hiver : de l’humour, de l’esprit et un sens de style et de la réplique acéré.

Sans même me connaitre, l’auteur sait déjà comment me faire plaisir puisqu’elle a déjà écrit plus d’une demie douzaine de volumes pour cette série. Les mois d’hiver sont longs, j’ai mené un combat rangé contre mon envie compulsive de tous les lire d’une traite et je m’en suis gardé quelques-uns pour les grands moments de disette.

En attendant, le bilan de la lecture des trois premiers tomes parle de lui-même : 17 sourires, 6 éclats de rire et 3 ricanements, me valant au passage de nombreux regards menaçant de la part de ma voisine dans le train. Une histoire de vampire simple qui fonctionne. Tout cela, sans fin du monde prévue par une voyante borgne vouant les héros à un combat  légendaire dont l’issu déterminera de l’avenir du monde!

Bonne lecture
Tam-Tam

Le rap des princesses

 

Traduction :

 

ANNOUNCER:
Snow White versus Elsa! Let the rap battle begin!

Blanche-Neige versus Elsa, que le duel commence!

SNOW WHITE:
Ce n’est pas du chiqué, et mon but ici est de dire la vérité
Je vais faire de l’effet et tout déchirer
J’ai une étoile sur le Hollywood Walk of Fame
C’est vraiment trop bête que tu ne puisses pas en dira autant
Je suis la 1ere princesse, tu n’es qu’une copie d’une copie
Je suis en porcelaine et parfaite, et tu es mal peignée
Je suis fragile mais agile, jamais fâchée
Je suis mignonne, tu peux chanter mais je suis un vrai cadeau, la meilleure

ELSA:
Pour qui te prends-tu pour vouloir me marcher dessus?
Une bécasse inutile avec une carence en vitamine D
Tu ne sais rien faire, tu ne penses qu’a ton apparence
Et on pourrait parler de ce que tu fabriques avec tes sept nains?
Je t’ai entendu chanter, c’est un gazouillement trop aigu
Tu es une endormie

SNOW: Tu es une râleuse

ELSA: Tu es une andouille coincée
Ce comportement de petite souris timide est un très mauvais choix
Je peux te rendre sourde par la seule puissance de ma voix

SNOW WHITE:
Ca tu peux le dire, tu ne chantes pas, tu cries
Au moins maintenant je n’entends plus tes calomnies
Tu aurais pu partager ton deuil avec ta sœur,
Mais non ! En fait c’est toi qui a le cœur gelé.
Tu es égoïste, tu te racontes des histoires
Tu aurais pu agir différemment mais comme une diva, tu as tout raté
Quand à tes pouvoirs, ils n’ont pas l’air très impressionnants
Tu t’es construit un château entier avec nulle part ou s’asseoir
Est-ce que c’est vraiment de la magie si quand tu es « libérée »
La seule chose qui bouge c’est la neige et la glace ?
Je parle avec les animaux, ça fait toujours de l’effet
Tu n’es qu’une souffleuse de neige blonde dans une robe à paillettes

ELSA:
C’est bien vrai, je joue avec de la neige, et personne ne le fait mieux que moi
Ce qui veut dire que je te contrôle, puisque c’est ton nom idiot
Et qui est assez bête pour manger la pomme que lui donne une inconnue ?
Et qui a besoin qu’un homme l’embrasse pour la sauver ?
Je suis douée, forte, célibataire et tellement indépendante
Tu es une bien mauvaise inspiration alors que je suis merveilleuse
Tu es révolue, oubliée, eh oui, le temps qui passe est cruel
Je suis la plus moderne, la plus audacieuse, et littéralement la plus rafraichissante
Alors pousse toi de la, disparais et vas te trouver une maisonnette à nettoyer
Tu n’es qu’une princesse écervelée, et je suis une p*** de reine !

Le dernier souffle


Réédition du 24/01/2011

Parfois, je n’ai plus rien à lire.

Je suis une grosse menteuse ? Je suis blessée dans mon honneur. Vraiment, vous ne me croyez pas quand je vous dis qu’il m’arrive de ne plus rien avoir à lire ?
Ce doit être ces mois passés à vous recommander des livres ? Ou peut être me suis-je trahie en reconnaissant ne pas avoir lu certains livres chroniqués par Chi-Chi…

Bon, je le reconnais, lorsque je dis que je n’ai rien à lire, il faut voir entre les lignes et comprendre « rien ne me tente dans ma bibliothèque » ou « je ne suis pas chez moi et j’ai sous-estimé ma vitesse de lecture, les 6 livres que j’ai apporté pour le weekend sont déjà lu et chroniqués ».
Vous êtes durs avec moi, vraiment !

En plus, il m’est déjà arrivé de n’avoir rien à lire !
Je m’en souviens comme si c’était hier : j’étais en visite dans un royaume voisin et le prince pas si charmant qui me recevait a passé le week-end à lire. Moi qui pensais que l’on passerait cette visite diplomatique à goûter aux charmes du pays, j’étais un peu vexée.
Et puis il s’est mis à me parler de la trilogie du Dernier Souffle de Fiona McIntosh. « C’est une histoire d’amour formidable, tu devrais être sensible ! ». Le rustre, il marquait un point.

Pourtant rien dans la quatrième de couverture du premier opus intitulé « Le Don » ne laisse entrevoir la moindre romance. Il est question de Wyl Thirsk, général et chef des armées du royaume de Morgravia, dont l’ennemi juré et héritier du trône, a juré la perte. Il est question d’une menace venue du nord, d’une malédiction (ou d’un don, question de point de vue) transmise par Myrren, une sorcière, qui doit être la réponse au mal qui ronge le continent et que Wyl va devoir embrasser s’il espère sauver le pays qu’il a juré de défendre.

Fidèle à ses talents d’argumentateur, ce prince pas si charmant me rétorque :
« Si ! Si ! là.
– Mon cher prince, peux tu développer ?
– Wyl et une fille du livre! Le doigt pointé sur un passage qu’il est vraisemblablement en train de lire, il lève le bout du nez et rencontre mon regard interrogatif.
– Ah bon ? Pas une chèvre ? »

Le prince pas si charmant est quelqu’un de concis. Mais j’ai eu recours à ma technique de sniper pour lui tirer les vers du nez. Quelques spoilers suivent, mais ce sont ces informations même qui m’ont poussée à ouvrir le premier tome et à plonger avec délice dans les aventures du général à la crinière de feu. A bon entendeur…

Wyl est l’héritier d’une longue tradition de militaires et proches amis du roi. Son père était général et le frère de sang du roi Magnus, son grand-père était général et confident du roi précédent, und zo weiter…
Le souverain souhaite que son fils Celimus fasse de même avec Wyl (la tradition, vous comprenez). Mais l’amitié ne se commande pas, et il est clair dès leur rencontre qu’ils sont destinés tout au mieux à se détester cordialement. Magnus n’est pas éternel. A l’heure de sa mort, c’est une profonde haine que voue Celimus à l’égard de Wyl.

A présent que son royal père n’est plus là pour temporiser ses excès, la cruauté naturelle du nouveau souverain peut enfin se révéler dans toute sa splendeur.
Sa première mission, faire tuer Wyl (Parce que sinon, c’est pas drôle hein ? Une histoire sans complications en heroic fantasy, faut pas trop compter dessus !).

Quelques années plus tôt, Wyl a bravé le courroux de l’héritier et fait preuve de compassion envers une jeune femme accusée de sorcellerie en lui donnant un verre d’eau et en s’opposant à la poursuite de sa torture. Cette dernière, avant de succomber, a transmis le « dernier souffle » à Wyl pour le remercier et faire du jeune homme l’instrument de sa vengeance…

Ce dernier souffle transmis par Myrren se matérialise au moment de la mort. L’âme de Wyl se trouve alors transportée dans le corps de son assassin. De corps en corps, Wyl devra traverser le continent entier, affronter des armées entières, ruser, mentir et se battre pour venger sa famille, protéger la femme qu’il aime et rétablir la paix.

Pourquoi lire Le don, Le sang et L’âme ?
Parce que fondamentalement, voir un guerrier rouquin réagir à la découverte de ses « nouveaux corps » successifs est un amusement sans fin.
Parce que comme toujours dans l’héroic fantasy, la division manichéenne du monde est reposante. Les méchants sont de la pire sorte, pas de circonstances atténuantes, pas de sursaut d’humanité. On est heureux de les voir périr avec fracas. Les héros luttent pour une noble cause. Ils sont généreux, loyaux, téméraires… Bref, tout ce que nous ne sommes jamais totalement.
Parce que l’auteur est une femme. Et si nous avons le droit à des descriptions rondement menées de combats au corps à corps, Fiona McIntosch vous épargnera les chapitres entiers de descriptions de batailles qui personnellement m’ont fait périr d’ennui à la lecture du Seigneur des anneaux.
Enfin, parce que le prince pas si charmant avait raison, il y a une belle histoire d’amour qui vaut le coup d’être découverte.

Bonne Lecture
Tam-Tam

Heart of the dragon


Réédition 20/01/2011

Je l’ai déjà dit la semaine dernière, je deviens paresseuse dans mes lectures… Je me tourne de plus en plus vers les auteurs que je connais et apprécie, et plus encore, je ne m’aventure plus très souvent dans des genres inhabituels pour moi. Pourtant, une critique dithyrambique peut me convaincre, et heureusement, car cela me donne l’occasion de voir autre chose de temps et temps.

Entre Tam-Tam et moi, c’est elle l’experte en littérature fantastique. Mais depuis quelques mois, j’entendais parler partout de la nouvelle série d’une auteur pourtant pas novice du tout, les Chasseurs de l’ombre de Gena Showalter, dont deux tomes ont été traduits chez Harlequin.

Décidée à ne rien faire comme tout le monde, et dans un élan d’audace, j’ai porté mon choix sur une autre de ses séries… Je dois avouer, chers lecteurs, que je suis un peu lassée des histoires de vampires et autres démons que l’on croise partout, et si je ne rejette pas le principe d’un livre fantastique, je ne voulais pas entendre parler de buveurs de sang! C’est donc la série Atlantis qui a retenu mon attention, son univers n’est pas souvent exploré en romance, et son mythe est l’un de mes préféré depuis toujours, je suis fascinée par les civilisations perdues.

J’ai donc mis la main sur Heart of the dragon, 1er tome de cette série de 5 livres se déroulant entre la mythique Atlantis et notre monde qui la croit perdue depuis des millénaires.

Tout le monde sauf quelques archéologues acharnés qui voudraient bien mettre la main sur toutes ses richesses. La soif de l’or a toujours motivé les explorateurs et Atlantis ici nous est décrit comme un Eldorado exquis, où la beauté et la magie sont partout présentes!

L’histoire commence avec Grace, hôtesse de l’air en mal d’aventures, qui décide de partir au Brésil pour y chercher son frère, archéologue/aventurier/guide touristique, qui a disparu. Avant son départ, Grace a reçu de son frère son journal intime et un médaillon mystérieux. Médaillon qui ouvrira à Grace les portes d’Atlantis…

C’est dans la cité, nichée au coeur de l’Amazonie, et où elle atterrit complètement par accident que Grace rencontre Darius. Leur relation va rencontrer quelques obstacles, à commencer par le fait que Darius, gardien des portes d’Atlantis, a fait le vœu de tuer tout humain qui en franchirait le seuil! Ce qui, vous l’avouerez, peut s’avérer peu propice au happy-end. Darius ne tuera donc pas Grace. Pas tout de suite en tout cas! Comment, pourquoi, je vous laisse le plaisir de le découvrir. Je note tout de même que dès les premières secondes de leur rencontre, l’attirance entre ces deux-là est magnétique et incontrôlable. Pire qu’Ulysse et ses sirènes!!!

A cause de cela, je n’arrivais pas à croire à leur couple, et les premiers chapitres m’ont laissée perplexe. Mais dès que Grace quitte Atlantis, tout change et le rapport de force n’est plus aussi déséquilibré. Finalement, après quelques chapitres, la relation qu’ils entretiennent prend tout son sens, j’ai simplement oublié mes préjugés du début pour apprécier l’histoire que l’on me racontait.

Et cette histoire est bien racontée, avec juste ce qu’il faut de rebondissements pour intéresser le lecteur sans le noyer. Il y est question bien sur d’Alex, le frère de Grace, et de sa mystérieuse disparition, mais aussi d’archéologues peu scrupuleux, de la protection d’Atlantis, du vœu qui lie Darius à sa cité, … Si le coté « n°1 d’une série » est évident dans la construction de l’intrigue de fond, l’auteur ne se perd pas dans mille détails de mise en place de son monde parallèle, les informations y sont distillées au fur et à mesure que le lecteur en a besoin, ainsi le rythme de l’histoire reste régulier, soutenu.

Je ne regrette donc pas ce choix hors de mes romances habituelles, et je vais m’empresser de récupérer la suite (comme si ma PAL n’était pas déjà assez impressionnante)!

En fait, c’est peut-être pour cela que je me limite dans mes tentatives, la culpabilité de ne pas lire tous ces pauvres livres qui se dessèchent dans ma bibliothèque! Surtout n’ayez pas tant de scrupules, et allez vous aussi découvrir cette cité perdue…

Bonne lecture,
Chi-Chi

Le Top 15 de Chi-Chi – édition 2011


(Réédition du 13/01/2011)
Il est sans doute temps de vous révéler enfin ce fameux Top 15 dont je parle régulièrement (remarquez, à force s’en parler, je finirais par chroniquer tous ces livres et je ne vous en parlerais plus!). Attention, voici un post plein de références et de retours en arrière…

En réalité, il y a bien plus que 15 livres qui sont inoubliables à mes yeux. Mais il y a quelques années, avec Tam-Tam, nous nous sommes prêtées au jeu de faire une liste de 15 romances qui représenteraient toutes les facettes que nous aimions dans ce genre.

Pour cet exercice, nous nous sommes assises à une table, chacune sa feuille, chacune son stylo, et deux règles : pas de fausses romances et pas plus d’un titre par auteur. Nous avons donc consciencieusement listé les romances qui nous avaient le plus marquées, avant de chercher chacune à convaincre l’autre qu’elle n’avait pas fait les bons choix lorsqu’ils ne coïncidaient pas! 
Heureusement que la plupart se recoupaient, sinon nous serions sûrement encore en train de discuter…
Voici donc ma liste, telle qu’elle a été établie en 2008 et sans ordre de priorité :

Lord of scoundrels (Le prince des débauchés), Loretta Chase – parce que ce livre m’a fait éclater de rire, que j’adore la relation entre les héros et l’aplomb incroyable de l’héroïne, parce que ce livre a été élu Meilleure romance de tous les temps par d’autres que moi.

Romancing Mr Bridgerton (Colin), Julia Quinn – je ne dirais qu’un seul mot : Colin.

Slightly dangerous, Mary Balogh – parce que Mary Balogh sait nous présenter des personnages parfaitement cohérentes et d’une rare intensité.

Ain’t she sweet (Un retour inattendu), Susan Eliabeth Philipps – mon arme secrète…

Ravished, Amanda Quick – parce que Harriet et Gideon resteront toujours mon premier couple phare, ma première demoiselle pas si en détresse que ça avec un héros complètement déconcerté face à elle.

Charming the prince, Teresa Medeiros – parce que c’est une histoire à mourir de rire dans un Moyen-Age de conte de fées, peu importe les incohérences et les absurdités du récit, on rit.

Devil in winter (Un diable en hiver), Lisa Kleypas – parce que pour le seul bonheur d’obliger le lecteur à découvrir la série des Wallflower.

Silver lining (Chercheuse d’or), Maggie Osbourne – parce que le contexte, le passé de nos personnages n’est pas facile, parce que Maggie Osbourne nous présente comme héroïnes des femmes ordinaires qui se révèlent fortes dans des situations hors du commun.

Fly away home (Retrouvailles imprévues), Kimberly Cates – parce que Tam-Tam était d’accord avec moi à une époque où nous ne nous connaissions pas, nous étions officiellement faites pour nous rencontrer!

Mr Perfect (Mister Perfect), Linda Howard – parce qu’il n’est pas possible de connaître la romance sans avoir au moins fait la connaissance du héros howardien, modèle qui a été repris par tant d’auteurs depuis.

Three fates (La fortune des Sullivan), Nora Roberts – parce qu’il ne pouvait pas ne pas y avoir un Nora Roberts dans cette liste, la décision fût difficile, entre celui-là et Homeport (Une femme dans la tourmente), mais l’attrait de trois histoires pour le prix d’une l’a emporté de justesse…

Unleash the night (L’homme-tigre), Sherrilyn Kennyon – parce qu’il fallait au moins un fantastique dans cette liste, parce que même si je ne suis pas une inconditionnelle du genre, je fais une exception pour les Dark Hunter.

Mrs Miracle (Mrs Miracle), Debbie Macomber – parce que Debbie Macomber manie la douceur et la tendresse comme aucun autre auteur ne sait le faire, parce que c’est un livre de Noël.

Certains ont été lus quand j’étais encore adolescente, ils correspondent à mon initiation. Comme Tam-Tam, je les aimerais peut-être moins si je les découvraient maintenant, mais ils sont teintés à mes yeux du parfum du souvenir. C’est coriace ce genre de choses, impossible de m’en défaire! Et comme cette liste a été difficile à faire!!! En y repensant, je m’étonne de n’y trouver aucun Julie Garwood, Susan Mallery, Celeste Bradley, Anne Gracie, Susan Wiggs, Jude Deveraux, Johanna Lindsey, Catherine Anderson… C’est un Top 50 que Tam-Tam et moi allons devoir mettre au point la prochaine fois que nous nous verrons!

Et depuis, si il y a eu des livres que j’ai aimé, les coups de cœur sont bien plus rares… Aujourd’hui, je me dis qu’il faudrait y ajouter Kristan Higgins avec All I ever wanted, sans l’ombre d’un doute, mais à cette exception près, depuis 3 ans, il n’y a pas eu d’autre découverte marquante… Peut-être Bet me de Jennifer Crusie, mais ayant moins aimé les autres livres de cet auteur, j’ai un doute. Eloisa James, Julie James, Sarah MacLean? Et qui retirer? Kimberly Cates peut-être, un peu trop old fashion pour moi à présent… Maggie Osbourne que je n’ai pas relu depuis une éternité, Debbie Macomber, qui est un peu surannée (je l’échangerai peut-être contre une de ses œuvres un peu plus récentes)? Mais le fait que je ne relise pas un livre ne veut pas dire que ce livre m’a moins marqué ou que son influence s’estompe, non? Épineux problème, il faudrait que j’en discute avec Tam-Tam!

Pourquoi aussi peu de nouveautés? Moins le temps de lire, je vais plus facilement à l’essentiel, mes auteurs/valeurs refuges? Serais-je moins impressionnable que quand j’étais plus jeune? Ou devrais-je prendre plus de risques?

En attendant, il me reste encore quelques livres sur cette liste dont je veux vous parler…  Slightly dangerous de Mary Balogh est pour bientôt d’ailleurs… Tam-Tam vous parlera lundi de Silver lining, et Lady D. vous prépare un  bel article sur The wedding de Julie Garwood! On arrivera bientôt à la fin de cette liste… Mais pour aujourd’hui, je vais m’en remettre à vos bons conseils. Vous, quelles sont les romances qui vous ont le plus marquées?

Chi-Chi

La communauté du Sud


(Réédition du 10/01/2011)
La saison 3 de True Blood va bientôt sortir en France. Il y a un peu plus de 2 ans, la sortie de la saison 1 a créé de nombreux adeptes qui ont fini par réaliser que la série était en réalité l’adaptation des romans de Charlaine Harris.

Ma relation avec Sookie Stackhouse a commencé avant True Blood. Il y a 4 ans environ, « J’ai lu » avait tout juste commencé la publication en VF des aventures de la jeune télépathe dans son petit bled de Louisiane.
L’éditeur ne nous avait alors pas régalé d’une couverture tendance avec une bouche sexy à la goutte de sang accidentelle. A l’époque, nous avions le droit à des couvertures de toute beauté pour la collection Monde Mystérieux : un fond violet, des femmes maquillées comme Lady Gaga, des loups, la lune, bref, la grande classe !

Mais j’aime les vampires et j’ai renoncé depuis longtemps à choisir une romance sur sa seule couverture. J’ai acheté les 4 premiers tomes d’un coup, et me suis lancée dans un marathon en bonne et due forme.

La série raconte les mésaventures de la jeune télépathe Sookie. La narration à la première personne donne un ton très personnel au récit.
Si vous n’aimez pas les histoires basées sur le concept vampire/humain, passez votre chemin, cette série n’est pas pour vous. Si vous aimez la mise en place d’un univers paranormal fantastique avec une touche de passion, vous pourriez être intéressés. Mais prenez garde, cette série peut se montrer quelque peu décevante par moment.

Je m’explique, en 4 tomes, bien des choses arrivent à la jeune fille :
– Elle rencontre un vampire, puis un second, puis toute la hiérarchie jusqu’à la souveraine du royaume de Louisiane.

– Elle découvre que les loups-garous et les fées ne sont pas des personnages issus de l’imagination débordante d’un auteur, mais des individus bien réels.

– Elle goûte au fruit défendu (sang, sexe, « take your pick ! ») et sauve sa peau des psychopathes/vilains méchants/tortionnaires sanglants qui semblent s’être multipliés depuis qu’elle fricote avec Bill le Vampire.

– Elle voit le taux de mortalité augmenter de façon significative dans son entourage proche et se retrouve mêlée à des affaires louches liées de près ou de loin à sa relation avec la communauté vampire.

Le tout en restant la plus grosse niaise qu’il m’ait jamais été donné de rencontrer !
Sookie est une gourdasse qui en tient une couche bien épaisse !

Au début de notre série, les vampires ont fait leur « coming-out » suite à la création d’un sang synthétique par les Japonais. Sookie est  télépathe depuis toujours. Ce petit détail de sa personne l’a fait passer toute sa vie pour la bizarroïde de service. Et là, quand d’autres créatures fantastiques s’avère être réelles, la voilà qui tombe des nues !
Il y a aussi cette naïveté face à l’ostracisme dont est victime la communauté vampire. C’est adorable la première fois, mais au bout de 11 livres, cela devient lassant. C’est vrai, c’est étrange cette peur que peuvent entretenir les humains à l’égard de ceux qui les ont considérés comme le menu du diner pendant des siècles, et puis ce n’est pas comme si nous étions dans le Sud, où la marginalisation est dans la culture…

Niaise, cruche, gourde, j’ai épuisé mon stock de vocabulaire sur cette chère Sookie, et ceci dès les premiers chapitres du premier livre. Pourquoi continuer ma torture plus longtemps alors?

Deux raisons : j’avais un super snack spécial marathon à côté de moi, et les personnages secondaires montraient un potentiel de sexytude assez significatif. Les connaisseurs me diront que j’aurais pu dire « Chocolat et Eric », cela aurait sans doute été plus vite. Mais j’aime ménager mon suspense, cher lecteur !

Eric, le viking blond au sourire carnassier a su retenir mon attention dès le premier tome, où pourtant il n’avait pas le rôle du chevalier servant (loin de là !).
Pam, son bras droit, et lui ont un humour noir que je trouve délicieux, même si la condition humaine en prend pour son grade. Ces derniers considèrent les humains comme des êtres inférieurs et n’éprouvent aucune honte à partager leurs opinions. L’ironie voudra qu’Eric soit attiré par la délicieuse Sookie (par quel miracle hormonal, cela reste un mystère pour moi).

Il y a aussi Sam le shifter au grand cœur. Je l’imagine avec un derrière à vendre toute ma collection de boucles d’oreilles. C’est le patron de Sookie, propriétaire du bar dans lequel elle travaille. Malgré sa capacité à se changer dans l’animal de son choix, c’est sans doute le personnage masculin le plus « normal » de l’entourage de Sookie, une fois que l’on a enlevé la famille, les psychopathes, les vampires, les idiots et les vieux pervers libidineux. Il est sans doute celui avec qui j’aurais aimé avoir un rencard.
Oui, parce que fantasmer sur les vampires c’est bien, mais il faut parfois garder en tête que ces derniers « travaillent de nuit » et ne sont pas vraiment connu pour leur vie de famille…

Mais pas Bill, qui, premier vampire que Sookie rencontre, est censé captiver le lecteur. Non, il est trop… pas assez… et puis c’est un sous-fifre de Eric ! Etre sous-fifre, c’est perdre des points sur l’échelle de Hugh Jackman.

La force de la série de Charlaine Harris réside dans l’éventail de personnages qu’elle nous propose, et ils sont nombreux en 11 tomes (que j’ai fini par tous lire).
Sookie n’est finalement que la narratrice. J’ai appris à ignorer ses débats intérieurs sur l’état de son bronzage, et j’ai fini par considérer qu’elle n’était plus vraiment mon héroïne, mais le personnage par qui j’apprends ce qu’il advient de cette communauté de bras cassés…

Une série à lire avec modération, afin de ne pas souffrir de Sookiite aigüe.

Bonne Lecture,

Tam-Tam

Une robe couleur du temps

Ce soir je suis déprimée. Après un été épouvantable l’an dernier, après un hiver interminable, un printemps pluvieux, et re-un été où l’on a compté les belles journées sur les doigts de la main, voici déjà le retour de l’automne. Et quand je dis l’automne, je ne plaisante pas, sur mon ile, on a cette semaine ressorti les vestes et les collants. Et non, j’en vois qui rigolent, ce n’est pas juste ma frilosité légendaire qui parle, il fait 15° !!!

 

Alors quand je suis déprimée, je rêvasse. Et je regarde des films. Vous l’avez deviné, c’est (encore!!!) un mercredi cinéma!

 

A l’honneur, Peau d’âne, conte de fée que l’on ne présente plus (non, n’insistez pas, je sais que vous connaissez l’histoire), dans son adaptation de 1970 en comédie musicale rétro-kitch surréaliste et faussement ingénu, avec Catherine Deneuve en princesse trop choyée, Jean Marais en roi qui perd la tête et Delphine Seyrig en fée-marraine pleine de bon sens pratique et anachronismes – sans oublier Jacques Perrin dans le rôle d’un prince délicieusement décalé et indolent.

 

C’est à chaque fois un festival pour les yeux, de la couleur partout – des thèmes de rouge et de bleu, du blanc, des paillettes bien sur – la lumière est une couleur à part entière ici et chaque sequin, chaque vitrail, chaque miroir n’est là que pour mieux la faire éclater. Il n’y a qu’à voir la robe couleur de soleil pour sortir ses lunettes de soleil!

Le conte en lui-même, son aspect magique, de l’âne producteur d’or à la fée voyageuse dans le temps, la vieille qui crache des crapauds, les serviteurs immobilisés, la rose qui parle, sont réunis pour former cette pépite baroque à voir et à revoir, jusqu’à connaitre toutes les chansons par cœur (comme les oreilles de mes proches peuvent hélas en témoigner), et jusqu’à imaginer que ces robes de princesse à la couleur du temps (et pas le sale temps gris londonien s’il-vous-plait) viennent éclairer mon salon trop sombre comme elles éclairent la pellicule de Jacques Demy… Jusqu’à croire les bons conseils de la fée des Lilas, jusqu’à imaginer que je séduirais aussi un prince avec un gâteau préparé dans une hutte au fond des bois…

Alors sans plus attendre, je vous laisse avec ces quelques images, et pour ordonnance de vous précipiter, si ce n’est déjà fait, découvrir ce film pour toute la famille, de 7 à 77 ans!

 

Bon film,

Chi-Chi

Bons baisers du vampire

histoire-de-vampires

How to marry a millionaire vampire? Comment épouser un vampire millionnaire? Vaste question hein?
Kerrelyn Sparks, je crie au scandale. Parce que j’ai bien lu tout le livre, et s’il y a bien un mariage à la fin, je n’ai pas vraiment l’impression que c’était le but du livre (se marier à un vampire). Alors une fois n’est pas coutume, mais le titre francophone « Bons baisers du vampire » est finalement plus proche de la réalité.

Sinon, ce livre, comment vous en parler…
Disons que si la romance n’est pas une des plus transcendantale que j’ai pu lire. Qu’est-ce que j’ai ri! C’est simple, cette lecture n’a pas été ponctuée de couinements – Note1 : les couinements de la lectrice sont autant d’indicateurs de la qualité de la romance-  mais de crises de rire à ne plus savoir comment s’arrêter. Note 2: le rire est très important aussi.

Il existe d’ailleurs un ratio entre les couinements et le rire qui donne la romance parfaite. C’est un peu le Fibonacci de la romance si vous voyez ce que je veux dire (Melwasul, celle-ci, elle était pour toi), le nombre d’or et ratio parfait! Mais je m’égare… Revenons-en à notre livre, qui, à défaut d’atteindre le nombre d’or, m’a fait rire aux larmes dès le premier chapitre. Et pour plus de lisibilité, vous trouverez une nouvelle sorte de ponctuation dans cet article. Envisagez-là comme une suggestion royale *rires*.

Roman Draganesti est un vampire. Dans une autre vie il était moine *rires* (non parce que c’est quand même bien marrant d’imaginer un vampire bad-ass avec une soutane et une tonsure, avouez). Maintenant il est à la tête d’un empire industriel et scientifique car c’est à son cerveau fécond que l’on doit le sang synthétique *rires* (la fécondité du cerveau des immortels me fera toujours rire).

Et par une belle nuit, son comité en recherche et développement lui présente une poupée en plastique dont l’objectif et de se substituer au corps humain lors du repas vampiresque. *rires* *larmes de rires* (il vous faut imaginer une poupée en plastique pour homme solitaire, qui dispenserait du sang, car au lieu d’avoir été munie des « atouts » qui en font un objet pour adulte, elle a été conçue avec un système de tuyaux qui reproduit le système sanguin. Histoire que nos amis les vampires puissent avoir la sensation de mordre quand ils boivent leur sang synthétique) *rires* (oui, encore).

Et monsieur le scientifique en charge, tellement fier de son truc, demande au big boss d’être le premier à « essayer » *ricanements irrépressibles* (juste imaginez le dialogue). Sauf que cela ne se passe pas comme prévu et Roman y perd une dent *rires* car poupée et son plastique n’a pas été testés « en épaisseur » *gloussements de dinde* (je crois qu’à ce stade, je n’ai même plus besoin de vous expliquer pourquoi j’étais pliée). Voilà donc nos 3 vampires en chasse d’un dentiste ouvert la nuit…

Parce que voyez vous, c’est important une canine pour un vampire (il parait), et je vous laisse imaginer le héros en train d’ordonner à son second (un écossais en kilt) (avec accent) de lui trouver un dentiste tout en zozotant à qui mieux mieux, alors que le scientifique se confond en excuses…

Arrivée à ce stade là (genre page 15 hein…), j’étais tellement morte de rire que j’en pleurais et que je savais d’ores et déjà qu’entre moi et la sexytude du héros, c’était mort. Mais je n’avais qu’une hâte, continuer…

Nos trois compères trouvent donc une dentiste, qui se trouve être l’héroine (oui, c’est plus pratique quand même). Et par un très heureux jeu de hasard, Shana Whelan se voit sauvée d’une tentative d’assassinat par un Roman assez pressé d’avoir recours à ses talents de dentiste.

Mais c’est sans compter sur la phobie du sang *rires* que la demoiselle a développé suite à ses démêlés avec la mafia russe *re-rires*. Qu’a cela ne tienne, Roman usera de son pouvoir de télépathie *mouah ce que je me marre* pour lui faire oublier les gouttes qui perlent le long de sa gencive. C’était sans compter aussi sur la volonté inflexible de la jeune demoiselle *bah voyons, rigolons encore* qui la rend totalement imperméable à toute tentative de « pénétration » phychique *mouahahahahaha*.

Et là vous vous dîtes, mais Tam-Tam spoile et ne nous prévient pas? Même pas, promis, le meilleur reste à venir (mes zygomatiques ont encore mal rien que d’y repenser). Cette romance est comme une blague à elle toute seule. C’est un discours à l’hélium, un rail de paillettes et moi en train de monter un meuble ikea, tout en même temps.

Et la virginité et son traitement ne sont pas en reste. Car vous l’avez compris, Roman était un moine dans sa vie d’avant canines. Et qui dit moine, dit chasteté. Et notre héros a réussi à garder son vœu de chasteté intact pendant tous ces siècles. Oui mesdames!

Mais ce n’était pas si dur parce qu’a défaut de connaitre les plaisirs du corps, il ne s’est pas privé de faire du « vampire sex » *ricane*. Il s’agit d’un procédé psychique où les deux partis (ou trois, ou quatre, plus on est de fous, plus on j****) s’adonnent a des galipettes mentales *rire hystérique* alors que physiquement, ils sont dans des pièces différentes *rires*. Et Roman en sexe vampire, il est plutôt doué. Genre il a un harem de vampire à demeure le moinillon!!! *gaussements de baleine*

 Mais il lui aura quand même fallu attendre Shana et son humanité irrésistible pour lui faire briser son voeu d’antan. *Tam-Tam est en mode dindon, vous l’avez perdue*

*inspire*
*rire incontrôlé*
*expire*
*essuie une larme au coin de son œil*
*inspire*
*soupire un bon coup*

Faisons un bilan:
Clairement, cette romance vampire se trouve à des années lumières du Fibonacci de la romance (poupée, dent, moine, sexe vampire, harem)(Tam-Tam et la maitrise du mot clé).
Clairement, j’ai travaillé mes abdos comme jamais.
Et clairement, je me suis tellement amusée à la lecture que j’ai mis la suite dans ma PAL.

Bonne lecture?
Tam-Tam

L’homme-tigre

Est-ce que l’on pourrait faire semblant d’arrêter d’être sérieux deux minutes, avec tous ces héros inexpérimentés mais incroyablement doués ?

Ah bah non en fait, today on parle de Sherrilyn Kenyon et de son best of the best, les Dark Hunters.

Cela faisait longtemps !

Non mais bon, je me souviens, j’ai découvert les DH à peu près une semaine avant de rencontrer T. Qui elle, en bonne experte, en était déjà au tome 10 ou 12, je ne me souviens pas de ce qui était sorti à l’époque. J’ai donc, grâce à nos échanges de bibliothèque, lu à la file, beaucoup beaucoup de DH. Et je me suis arrêtée après Unleash the night (avec une exception pour Acheron) (mais ASH mérite toutes les exceptions du monde) (#EnvoléeDePetitsCoeurs).

Cela tombe bien, ce sera le sujet d’aujourd’hui – Wren le tigard (tigre-léopard des neiges) et héros pur et innocent, comme la neige de son pelage tiens, comme cela tombe bien !!

Résumé ultra ultra rapide :

Wren est un marginal, c’est un Were-Hunter, il est mélangé de deux races, donc rejeté de partout. Il a grandi à Sanctuary, où personne n’a le droit d’essayer de le tuer parce que c’est un espace sacré (même si la maman-ourse/tenancière l’a un peu mauvaise et qu’elle va tout faire pour s’en débarrasser ASAP) (et qu’en dehors, le monde entier veut sa mort – vous saurez pourquoi plus tard).

Wren est à peine sorti de l’adolescence (il a quand même une petite quarantaine, puisque ces bêbêtes-là ne vieillissent pas comme les humains), et il commence à se faire un peu impatient, un peu trop agressif, un peu trop marginal, à attirer un peu trop l’attention à lui (les hormones, toussa).

Wren rencontre Marguerite, jeune fille de la très très bonne société de la nouvelle-Orléans, complétement coincée dans ses conventions et des relations pseudo-amicales avec des gens qui se comportent comme des crétins de bas étage. (imposture sur la couverture, elle est blonde la Marguerite!)

Et je ne vous fais pas un dessin, Wren aime bien Marguerite, Marguerite (qui préfère que l’on l’appelle Maggie parce que c’est moins chic et qu’elle ne se sent pas l’âme d’une débutante bien comme il faut) – Maggie donc, aime bien Wren, des méchants veulent tuer Wren pendant que d’autres veulent le faire bannir par le Grand Conseil du clan/l’emprisonner/insérer ici toute autre option pas sympa à laquelle vous pourriez penser, il se passe plein de trucs, il y a un DH qui s’appelle Jean-Luc (juste, crise de rire et je reviens), on revoit plein de nos chouchous des tomes précédents, nos amoureux déjouent les plans diaboliques de tout le monde pour leur mettre des bâtons dans les roues, Wren découvre le sexe (mais comme en fait c’est son côté animal qui ressort, il fait tout à l’instinct et du coup ça passe comme une lettre à la poste – littéralement – même avec de l’expérience, il fallait y penser), c’est beau, c’est choupinet, c’est mimi tout plein et c’est paradoxalement une lecture légère et jolie et facile !

Après, est-ce que Wren est une licorne, un nessie, un dahu ou que sais-je encore ?

Pas vraiment…

Comme susmentionné, l’auteur nous contourne la question « virginité » en deux coups de cuillère à pot, il est encore jeune, il a vécu très en retrait du monde, il ne fait confiance à personne pour l’approcher, CQFD il n’a jamais couché avec personne et puis finalement il aime bien Maggie alors avec elle il veut bien et on ne se pose pas plus de questions que ça. Tout se fait tout seul – je dirais presque par magie mais dans ce contexte ce serait trop facile ! D’ailleurs, à part nous dire que c’est sa première fois, on en parle pas vraiment…

Voici donc une jolie histoire, un bon prétexte pour moi pour vous chroniquer un autre tome de la série, et pour vous, une occasion de reprendre cette série, parfaite pour l’été, la plage, le métro désert au mois d’aout ou les pauses déjeuner au soleil !

Bonne lecture,

Chi-Chi

Sizzle and Burn


Jayne Ann Krentz, cela fait une éternité que je n’ai rien lu de nouveau d’elle.
D’ailleurs, maintenant que j’y pense, je n’ai rien lu d’Amanda Quick (son alter ego historique) depuis la nuit des temps non plus.

C’est simple, après une réflexion intense, les derniers livres que j’ai lu d’elle faisaient tous parties de la série « Société Arcane ». Et si je n’ai rien contre une touche de paranormal dans la romance (il n’y a qu’a voir mon amour des Dark Hunter pour savoir que l’improbable, et l’imaginaire, j’aime), je ne peux qu’en déduire que j’ai fini par me lasser…

Pourtant, après relecture de ma chronique de « La couleur du mensonge » (oui, je relis mes chroniques, parce que j’ai un cerveau auquel je ne fais plus vraiment confiance), cela avait l’air sympathique comme thématique…

Alors j’ai ressorti « Sizzle and burn », le second opus du versant contemporain de la série « société Arcane ».
Le pitch de la série? Les héros ont des capacités sensorielles hors normes. C’est un peu la version AQ-JAK des X-men, pour faire simple. Et un peu comme dans X-men, la société Arcane (les gentils) doit faire face aux magnigances de la société Nightshade (les méchants)(je me demande si la VF a traduit par « l’ombre de la nuit). Tout est noir et blanc, mannichéens, simple à comprendre, vraiment.

Dans cet opus, il est question de Zack Jones qui lorsqu’il touche les objets, ressent les émotions du précédent utilisateur à travers des visions. Par exemple, un crime est commis, si l’arme du crime est retrouvée, Zack peut ressentir le plaisir que le meurtrier a eu lors du coup de grace (trop top comme talent hein?).

Zack est donc envoyée par l’agence de detective du paranormal (j’adore voir à quel point cela sonne cliché quand je l’écris ici, alors que dans le livre ca se veut hyper dark et sérieux) pour se renseigner sur les circonstances de la mort de la tante de notre héroïne, Raine Tallentyre (qui elle entends la voix intérieure des psychopathes lorsqu’ils sont en proie à des émotions intenses)(la encore, trop méga cool comme talent, pas du tout sources de cauchemars).

Pourquoi cette mission? Parce que le père de Raine, en son temps, avait travaillé sur une formule formule chimique légendaire et que Fallon (le marionnettiste de J&J, l’agence de détectives) pense que c’est lié.

Car c’est là tout l’enjeu de la lutte entre Nightshade et Arcane. La fameuse formule de la légende. Une formule capable de booster les capacités paranormales (une sorte de stéroide pour X-men si vous voulez). Mais cette dernière est très instable, et a des conséquences dramatiques pour celui qui en prends (comprendre, la drogue, c’est mal).

Une chose en entrainant une autre…. Raine et Jack se rapproche, et entre deux courses poursuite, c’est feu d’artifice dans la casba, étincelles and co. Bien entendu, tout était lié. Les vilains deviennent barges (genre overdose) mais Nightshade reste toujours aussi mystérieuse (une ombre mystérieuse, je me marre).

Blague à part, j’aime bien le livre. Et à sa relecture (en audiobook) en VO, je déplore même qu’il ne soit traduit. Parce qu’on passe un bon moment.

Après, le paranormal, faut adhérer… C’est peu crédible toutes ces visions et voix que nos héros entendent, mais cela leur permet de connecter à un niveau, que nous autres pauvres mortels, ne pouvons comprendre (en gros, sous les draps, c’est du jamais vu)(la vie est trop injuste, je sais).

Je dois avoir Running Hot quelque part (genre une pirouette me l’aurait prété je crois). Je vais faire des fouilles archéologiques de mes affaires et partir l’écouter. Je vous dirai ce qu’il en est. En attendant, il vous reste celui là à lire!

Bonne lecture,
Tam-Tam

Mia – L’île des trois sœurs 3

mia

Après Nell et Ripley, voici (enfin) le dernier opus de la trilogie de Nora Roberts qui sort le 7 mai (youhhouhh, je suis en avance d’une petite semaine, juste assez pour vous faire envie niark niark!). Et… Malheureusement… Ce n’est pas mon préféré (ratéééééé!!).

Ce qu’il faut savoir sur NR, elle aime la constance et les schémas reproductibles. Je veux dire, si vous aussi avez lu quelques unes de ses séries, vous avez sans doute remarqué que ses personnages sont similaires dans les grands traits.

Ainsi il y a toujours ce personnage fragile et blessé. Dans la trilogie des 3 sœurs, il s’agit de Nell, mais dans d’autres séries elle s’appelle Brianna (Les trois sœurs) (oui, faut suivre), Cassie (frères McKade), Grace (frères Quinn), Tia (La fortune des Sullivan), ou encore Lily (Meurtres au Montana).

Et le personnage de Mia est aussi un standard Robertsien. C’est la flamboyante, forte et absolument sublime avec sa cascade de cheveux (à la princesse Disney), parfois rousse mais pas toujours, un charme légendaire, un caractère en acier trempé et un tempérament de feu. C’est l’emmerdeuse aussi un peu. A toujours être parfaite sans un pli de travers, moi elle me donne souvent des complexes. Et vous ajoutez à cela l’élément « retrouvailles » et vous comprenez pourquoi, non, cette histoire n’est pas ma préférée.

Mais c’est tout de même la conclusion de la trilogie, donc on peut difficilement passer à côté…

A la conclusion du tome 2, nous avions donc laisser Nell avec son shérif, Ripley avec son docteur (spoilers de la mort, je sais, toutes mes excuses) et de plus en plus la prophétie et sa malédiction menacent… Quand nous apprenons le retour de Sam le méga grand amour de Mia.

Celui là même qui lui a brisé le cœur en très très nombreux minuscules morceaux… Et si certaines personnes aiment à passer des heures à assembler les morceaux d’un puzzle, Mia me semble faire parti de cette catégorie de personnes qui s’est arrêté au puzzle pour enfant 50 pièces (non, mais après c’est du masochisme quand même). Elle a ramassé tous les morceaux (comme elle a pu), elle mis le tout dans un sac, a fermé le sac et a décrété avec aplomb qu’a partir de maintenant, on n’en parlait plus.

Cette technique, au delà du fait qu’elle permet de fonctionner à nouveau plutôt rapidement, est quand même compliqué pour l’entourage qui a pour obligation de faire « comme si rien ne s’était passé ». Si bien que lorsque notre ami Sam revient (sans avoir bu une goutte d’alcool nul doute)(ceux qui comprenne la référence, je vous aime), le mirage « tout va bien » vole légèrement en éclats (sans blague!).

La suite est somme toute prévisible, puisque c’est une histoire de retrouvaille, mais n’ayez crainte, vous aurez le droit au feu d’artifice final avec annihilation du méchant (genre, spoiler de la mort, un happy end dans une romance).

De mémoire, cette trilogie est une des première de NR où il est question de magie. La grande dame de la romance en a sorti moulte depuis (avec des fantomes, des elfes, des cercles de pierres, des vampires… you name it!). Mais celle ci, elle résonne encore de l’époque de sa publication, et à l’époque où je l’ai lu pour la première fois, j’étais dans la foulée de la trilogie irlandaise… Du coup j’ai aimé, vraiment.

Après relecture, je vois mieux les défauts, mais ce qu’il y a de bien avec Nora, c’est finalement cette constante dans les schémas. On sait dans quoi on s’embarque, et on passe un très bon moment.

Alors, lisez cette trilogie, ou si vraiment vous n’avez pas même le temps de vous laver les cheveux, juste le second opus (pour me faire plaisir).

Bonne lecture,
Tam-Tam

Prédatrice de la nuit

(Réédition du 04/10/10)
Etre latiniste… Lorsque l’on est un petit écolier français, il arrive un moment dans notre scolarité où il nous est demandé de choisir des options…
Souvenez-vous !! Cela commence en 6ème avec le choix de la première langue vivante, puis cela se poursuit en 5ème avec « l’éveil aux langues mortes ». Lors de l’année d’éveil, on découvre avec émerveillement les déclinaisons latines, l’alphabet grec… Tout ceci sensé nous aider à savoir si l’année suivante nous ferons parti des 1) latinistes, 2) hellénistes ou 3) petits chanceux qui auront leur mercredi après midi de libre… Pour ma part, à la fin de cette fameuse année, mes parents ne m’ont pas vraiment laissé le choix, et c’est donc avec entrain que j’ai pris ma carte au club des latinistes…

Pour ceux qui n’ont jamais fait partie de ce club, laissez-moi vous résumer succinctement ce qui composait nos heures. Thème, version et apprentissage des déclinaisons… l’ablatif absolu et la proposition infinitive… Aujourd’hui encore, je me souviens de ces noms (par contre, je serai bien infichue de les détecter dans un texte latin, et encore moins de l’utiliser !).

Mais je vous rassure, le latin ce n’était pas seulement ça, car entre deux traductions et une déclinaison, nous avions droit à l’enseignement de la civilisation. Et ça, mes chères ami(e)s, c’était le pied intégral ! Imaginez, le droit exclusif de se languir devant des statues de dieux tout en dissertant sur leurs petites vies.

Je dois avouer que je n’ai survécu aux rigueurs de l’apprentissage du latin que grâce aux potins de l’Olympe et aux malheurs des habitants de l’empire. Entre traîtrise, drame, amours impossibles, jeux politiques, la vie à cette époque, c’est un peu « Plus belle la vie » en mieux, because des hommes pleins de muscles en jupette, c’est forcément plus vendeur !

Pourquoi vous parler de mon amour des héros de l’antiquité, des dieux romains et péplums en tout genre ?

Tout simplement parce que le livre que je vais vous présenter aujourd’hui rassemble mes deux obsession d’adolescente non boutonneuse (oui, vous pouvez me détester) : Vampires et antiquité romaine…

C’est un roman où sont réunis la sexitude d’un général romain – les muscles, la gravité et l’excellence à l’épée – la vie éternelle au service de l’humanité (qu’on soit bien claires, quand je dis l’humanité, c’est moi d’abord les autres ensuite !) le tout dans un corps magnifique, celui de Valerius Magnus du roman Seize the Night (Prédatrice de la nuit) de Sherrilyn Kenyon.

Contrairement à ses compatriotes des opus précédents, ce Dark Hunter (pour les retardataires, vous trouverez ici pourquoi un DH c’est tellement mieux qu’un vampire standard !) est romain… et là déjà, en bonne latiniste, pour moi, il avait tout juste…

Je sens néanmoins qu’il va vous falloir plus que cette raison seule pour me croire. N’ayez crainte, voici 5 bonnes raisons qui font que si vous ne deviez lire qu’une seule histoire de DH, je vous conseille celle-là :

Raison N°1) Vous me feriez tellement plaisir, je veux dire, c’est tellement cliché de fondre pour Zarek, l’éternel incompris au passé siiiii sombre. Non, Valerius, il est un peu stoïque certes, mais il a appris à vivre avec ses traumas et ne passe pas sa vie à s’en prendre aux autres comme une manière d’afficher son lourd passif à la face du monde. Il est tout en subtilité, tout en mesure, et seule l’énergique Tabitha saura passer au-delà de sa réserve apparente pour découvrir la perle qui se cache derrière son apparente froideur.

Raison n°2) Valerius est loyal. Bon, d’accord, ça fait un peu Lassie chien fidèle dit comme cela, mais selon moi (et je pense parler pour toi ma chère Chi-Chi), la valeur d’un homme passe aussi par sa constance dans la vie… Un homme qui sera là à vos cotés « no matter what  » c’est un peu le fondement de tout non ? Et Valerius, même s’il accorde difficilement sa confiance, une fois son affection donnée, elle est là pour de bon.

Raison n°3) Le juste dosage de possessivité et de confiance dont il fait preuve. C’est d’ailleurs un point qui serait peut-être à approfondir, cet aspect irrésistible qu’ont les hommes à l’attitude un chouilla néanderthalienne dans la romance. Je ne sais pas, cela vient sans doute de la testostérone et de la virilité que cela renvoie, mais une partie rationnelle de ma personne ne peut s’empêcher de se dire qu’un homme qui me dit « tu es à moi, le danger te guette, je vais aller tuer le vilain méchant (et risquer ma vie pour toi par la même occasion), tu m’attends ici sagement au coin du feu en tricotant des bonnets pour nos futurs bébés », cela risque de me faire grincer des dents… Valerius, quand le danger guette, il vous montre juste son stock d’armes (confiance et compréhension, check !), mais prends bien garde de prendre un maximum de coups pour vous pendant le combat (protection et possessivité, check !)…

Raison n°4) Tabitha n’est pas une demoiselle en détresse comme les autres, d’une part elle a un prénom très « sorcière bien-aimée » qui me fait sourire systématiquement, et puis c’est un peu Buffy en mieux! Buffy, elle est l’élue, c’est La tueuse. En gros pour les profanes, son talent au combat n’est pas uniquement le résultat de longues heures d’entrainement… Alors que Tabitha, c’est à la sueur de son front qu’elle est devenue une combattante hors-paire !

Raison n°5) Tabitha parle latin, couramment ! Dans une joute orale avec le digne Valerius, elle lui dame le pion d’une insulte bien sentie… en latin ! Je pense vous avoir déjà fait part de mon amour pour les gens polyglottes… c’est sans doute idiot, ou alors appelez cela le syndrome un poisson nommé Wanda, mais lorsque Valerius et Tabitha conversent en latin, j’en perds le mien…

Raison n°6) La dernière, et c’est sans doute la plus importante… Il est une phrase dite par Tabitha au cours du roman que je trouve parfaitement représentative de leur couple : « I guess I feel like all of us misfits need to hang together. At least that way we don’t swing alone. » – en français dans le texte : Lorsqu’on est mal taillé, on a besoin de rester dans le même sac, de cette manière au moins on se sent moins seul… Je préfère la métaphore du texte anglais avec les habits dans la penderie, mais en français, cela ne rendait vraiment rien… A leur manière, cette réflexion qui rassemble Valerius et Tabitha, peut s’appliquer à tous à un moment ou un autre, rendant d’un seul coup les personnages beaucoup plus proches et réels (vampirisme et immortalité mis de coté bien sûr).

Cela fait donc 6 raisons… Une de plus pour s’empresser de le lire non?
Tam-Tam

Magie Irlandaise


(Réédition du 02/09/10)

Nora Roberts est une star de la romance, nous l’avons déjà établi… Elle a ses fans, ses moins-fans, et ceux qui ne l’aiment carrément pas, mais c’est probablement l’une des auteurs les plus prolifiques… Et personnellement, j’aime bien. Surtout ses trilogies.

Et surtout, la trilogie des Gallagher d’Ardmore, ou Magie Irlandaise, comme l’avait traduit notre ami J’ai lu dans l’ancien temps… Soit, Jewels of the sun, Tears of the moon, Heart of the sea. En francais, Les joyaux du soleil, Les larmes de la lune, Le cœur de la mer (le premier qui dit Titanic sort d’ici).

C’est avec eux que je suis tombée amoureuse de l’Irlande. Et comme Tam-Tam vous l’a dit, dans mon jeune temps, moi aussi je croyais que l’Irlande c’était une lointaine contrée exotique, un pays de mythes et de légendes, où même moi je pouvais croire aux contes de fées. On ne le croirait pas comme ça, mais dans la vraie vie des gens réels, je suis plutôt pragmatique et terre à terre, du genre à me souvenir que j’ai mis du lait sur le feu et à prévoir dans mon sac de Mary Poppins de quoi parer à n’importe quelle invasion extra-terrestre impromptue. Mais cet été, j’avais envie de magie…

J’ai donc ressorti mes précieux Nora Roberts et en relisant toute la série à la suite, j’ai cherché à chaque page le souvenir des Gallagher, lus il y a déjà très très longtemps : Aidan, Shawn et Darcy. Deux frères et leur sœur, chacun son livre, sur fond de légende celtique, dans un cadre idyllique, avec une pointe de surnaturel.

Toute la série s’articule autour d’un mythe local, la légende de l’amour qui a lié Carrick, prince des fées, et Lady Gwen, simple mortelle vivant dans un village de pêcheur. Cet amour contrarié est le fil conducteur de toute la série, car sur nos deux amoureux mythiques pèse une malédiction qui les sépare au-delà de la mort et qui ne pourra être brisée que lorsque par trois fois, deux cœurs se rencontreront et s’accepteront, qualités et défauts, sans réserves, et se promettront un amour de légende. Autant dire, quelque chose de très simple!

A Ardmore, où vivent les Gallagher, cette légende est bien connue, elle est considérée comme partie de l’histoire locale, et au moment où se déroulent nos livres, 300 ans se sont écoulés depuis les « faits », et nos amoureux attendent toujours d’être délivrés.

Au début du premier livre, nos héros sont bien innocents et ne savent pas encore que ce sont eux qui ont été choisis pour lever cette petite malédiction. Le frère aîné de la famille, Aidan, gère le pub local et tient le bar, son frère Shawn s’occupe des fourneaux entre deux compositions musicales et sa sœur Darcy règne sur la salle en rêvant de voyages. Le suspense est évidemment insoutenable pour vous mes chers lecteurs, Aidan va-t-il trouver l’amour? Je vous rassure tout de suite, la réponse est OUI! Shawn et Darcy aussi, évidemment… Et à la fin, Carrick et Lady Gwen se retrouveront, enfin libres de s’aimer jusqu’à la fin des temps.

Je pourrais détailler comment Aidan rencontrera Jude, comment Shawn et Brenna finiront par dépasser leurs différences, comment Darcy et Trevor parviendront a se faire confiance. Mais en fait, le vrai sujet de cette trilogie, bien plus que les histoires d’amour de nos héros, c’est l’Irlande et ses légendes…

Nora Roberts utilise sa plume poétique pour détailler les us et coutumes locaux, et nous brosse une véritable image d’Épinal… Lire cette trilogie, c’est se promener dans un enchantement féerique, c’est avoir envie de croire à nouveau aux légendes, aux amours qui traversent les siècles, c’est se promener dans un pays ancien et écouter chanter les pierres des monuments celtes, prêter l’oreille à des traditions aussi vieilles que les paroles qui nous les ont apportées. Et à travers chacun de ces mots, découvrir un pays, une tradition, une culture, une ambiance qui est peut-être romancée, mais comment ne pas l’aimer?

Et ma chère Tam-Tam, voila, rien que pour toi, une de mes belles envolées lyriques! ^_^

Ces livres m’ont donné envie de visiter l’Irlande et d’aller y voir si moi aussi je pourrais peut-être épouser un irlandais, aller vivre dans un village de pêcheur et passer toutes mes soirées au pub avant de rentrer dans mon cottage de conte de fées… Et puis non, j’ai fini par guérir de cette maladie étrange, finalement je reste citadine, mais la trilogie Magie Irlandaise est et restera toujours mythique à mes yeux… D’ailleurs, elle devrait être proposée dans toutes les agences de tourisme irlandaises, et je ne serais pas surprise que l’auteur ait des parts dans les compagnies aériennes pour s’y rendre!

Chi-Chi

Les chasseurs de la nuit

(Réédition du 10/08/10)

Mon addiction à la romance remonte à plus d’une dizaine d’années maintenant. Elle s’est faite progressivement. Ça a commencé avec les Harlequin que l’on s’échangeait à l’internat et qui ne durait que le temps de la soirée. Puis il y a eu la découverte des collections A&P et A&D de J’ai lu aux couvertures si romantiques…
Et puis il y a eu l’Angleterre…

En Angleterre j’avais 1) une bibliothèque municipale au fond littéraire partagé, soit un catalogue de romans « de fille » quasi infini et 2) internet.
La bibliothèque est devenue ma deuxième maison. C’est bien simple, si elles avaient pu, Alice et Fiona, mes bibliothécaires préférées, m’auraient organisé un pot de départ… J’y allais tellement souvent que je connaissais le bilan scolaire de chacun des 4 enfants de Fiona et l’état de santé de Dumpling, le chat d’Alice… Autant dire que le nombre de livres lu cette année là fut record ! Tout comme le nombre de découverte d’auteurs…

Car il faut savoir que je suis influencée par la couverture…beaucoup ! Et disons qu’à une certaine époque, les couvertures J’ai lu rivalisaient de kitch, de coiffures mulets et de couples enlacés dans des positions assez improbables, ce qui pour ma part n’avait pas le don de me faire acheter le livre. Les versions anglaises, sans pour autant nier le caractère romantique du roman, arrivent à rester dans un style plus actuel, moins chargé, plus jeune…bref plus attirant pour mon œil sensible.

Si bien que je me suis très vite mise à lire des auteurs que je me refusais à considérer en France (JD Robb pour ne citer qu’elle). Des sous-genre de romance sous-traduit en France…ou alors mal traduit…

Et puis j’ai découvert des genres dont j’ignorais même jusqu’à l’existence : la romance vampire! Ma culture vampire à l’époque s’arrêtait à Anne Rice, Dracula et les 3 premières saisons de Buffy (sans Angel, je ne voyais plus l’intérêt de suivre la suite).

Mais tout a changé lorsque j’ai découvert Sherrilyn Kenyon.

Avec Sherrilyn, on ne parle pas de vampire d’ailleurs, on parle de Dark Hunter. Et le Dark-Hunter est Miiiiammmmm !!!

Le concept est simple, le Dark Hunter est un soldat de la nuit. Il combat les « Daimons » qui se nourrissent de l’âme de nous autres pauvres mortels pour rester vivant.

Le DH (oui, quand on est trendy, on dit DH…) a dans leur « jeunesse » vendu son âme à Artémis en échange d’une vengeance.

Le DH a un boss super méga appétissant qui porte le doux nom d’Acheron.

Le DH est un superbe spécimen de la gente masculine qui très souvent était un champion militaire de son époque (soit il y a vraiment très très très longtemps !). Il est plein de muscles stratégiquement placés, il manie super bien des armes vachement coupantes, et a un sens de la réplique assez culte…(je pourrais vous en citer une page, mais honnêtement, dans le contexte, elle sont encore mieux !)

Le hic dans l’histoire (il en faut bien un), DH est un boulot assez solitaire. Du coup, ils ont tendance à avoir de sérieux problèmes relationnels, surtout avec la gente féminine qui semble bien souvent être liée de près ou de loin avec leur désir de vengeance originel.

Heureusement, leur douce moitié n’est jamais une petite nymphette idiote et naïve. Les caractères des héroïnes sont variés, mais elles ont toute en commun une adaptabilité qui personnellement me laisse sans voix. Je veux dire, un vampire (oui parce que connaitre l’existence des DH n’est pas donné à tous…donc le premier instinct est d’appeler le truc avec des crocs un vampire…) se retrouve menotté à mon poignet, je pense qu’il va me falloir un peu plus de 5 minutes pour m’en remettre et digérer l’info. Quoiqu’il en soit, il est rare que la mayonnaise ne prenne pas. Et c’est souvent un délice que de voir ces héros plein de testostérone succomber aux charmes de la donzelle.

Mon premier fut l’histoire de Zarek, le second, celle de Julian, puis ce fut Kyrian…Valerius, Wren et Talon. A la lecture de cette phrase, les fans s’écrieront « mais ce n’est pas l’ordre ! » et elles auront raison. Mais le principe de la bibliothèque est que les livres vont de mains en mains…et à l’époque, les livres n’ont pas été disponibles dans l’ordre…

Cela ne m’a empêché de les aimer, de les adorer même pour certains. Et de finir par tous les acheter sur internet, quitte à devoir les ramener en France à la sueur de mon front.

Aujourd’hui, Sherrilyn Kenyon est de ces auteurs dont j’achète les livres les yeux presque fermés. J’aime ses personnages secondaires savoureux comme Simi, le démon d’Acheron. J’aime me dire que peut être un jour je connaitrais l’histoire du dit personnage secondaire. J’aime la communauté de la nouvelle Orléans, avec ces références au français qui me font sourire. J’aime que les héroïnes ne soient pas toutes des élégantes brindilles aux seins hauts placés (cf. Night Play – Jeux Nocturnes). J’aime que l’auteur me plonge dans un monde où les dieux de la Grèce antique évoluent dans le monde moderne.

La saga actuelle comporte un peu plus d’une quinzaine de livres. Je les ai tous lu avec plaisir, mais comme dans toute relation littéraire avec un auteur, on a ses préférés. Voici donc tous les titres de la série :

Fantasy lover (L’homme maudit)
Night pleasures (Les démons de Kyrian)
Night embrace (La fille du shaman)
Dance with the devil (Le loup blanc)
Kiss of the night (La descendante d’Apollon)
Night play (Jeux nocturnes)
Seize the night (Prédatrice de la nuit)
Sins of the night (Péchés nocturnes)
Unleash the night (L’homme-tigre)
Dark side of the moon (Lune noire)
Dream Hunter (Les chasseurs de rêves)
Fear the darkness
Upon the midnight clear (Au-delà de la nuit)
Devil may cry (Le dieu déchu)
Dream chaser (Traqueur de rêves)
Acheron (Acheron)
One silent night (Le silence des ténèbres)
Dream warrior (Le prédateur des rêves)
Bad moon rising (L’astre des ténèbres)
No mercy
Retribution
The guardian
Styxx

Et dans l’ordre voici mon top 5 :

– Seize the night (Prédatrice de la Nuit) – Valerius Magnus et Tabitha Devereaux
– Night Play (Jeux Nocturnes) – Vane Kattalakis et Bride McTierney
– Night Pleasures (Les démons de Kyrian) – Kyrian de Tharce et Amanda Deveraux
– Dance with the Devil (Le loup Blanc) – Zarek et Astrid
– Unleash the night (L’homme-tigre) – Wren Tigarian et Marguerite d’Aubert Goudeau

Si vous lisez l’un de ces 5, il est fort probable que vous tombiez amoureuse de l’atmosphère. N’ayez crainte, d’autres l’ont fait avant vous !

Si vous êtes sage, dans un prochain post, je vous conterai pourquoi ces 5 là…mais pour le moment, je vais laisser votre curiosité naturelle et votre confiance aveugle en ma personne faire le travail.

Bonne Lecture
Tam-Tam

Le temps n’est rien

(Réédition du 06/08/10)

Il est de ces livres dans ma bibliothèque que je relis deux fois par an, que je conseille aux lecteurs du dimanche et que j’offre à tours de bras quand arrivent les anniversaires… Et cela, sans pour autant avoir peur que la personne ne grince des dents à la découverte d’un livre à la couverture si raffinée…

Entendons nous bien, je n’ai rien contre les graphistes des éditeurs de romances, mais il est parfois compliqué d’offrir un excellent livre avec un couverture comme celle ci sans être obligé de justifier le choix du cadeau : « Je t’assure, ce n’est pas une niaiserie, il est très bon…il va te plaire !! C’est du Jane Austen contemporain…Et tu aimes le Jane Austen non ? »

Le livre que je vais vous présenter entre dans le club très fermé des superbes histoires d’amour qui ne sont pas publiées dans une collection rose Barbie. Il entre dans la catégorie très convoitée des livres dont je ne me séparerai jamais, non non, jamais ! Et croyez moi, quand je parle de tri, mes livres tremblent…

Il jouit de l’immense honneur d’être sur la première rangée de livres de la bibliothèque, faisant mourir de jalousie ceux qui ne voit jamais la lumière du jour et dont j’oublie souvent l’existence avant le fameux tri.

En bref, il fait partie de ces livres « que j’emporterai sur une île déserte » si un jour l’opportunité m’échoit de finir mes jours sur un carré de sable fin…

The Time Traveler’s Wife de Audrey Niffenegger (Le temps n’est rien en français) est une petite merveille de littérature racontant une des plus belles histoires d’amour qu’il m’ait été donné de lire.
C’est un chef d’œuvre. Là, le mot est lâché !

L’histoire est celle de Henry et Clare.
Clare connait Henry depuis son enfance, il est apparu un jour dans le pré en contrebas de la maison de ses parents et elle a grandi au rythme des visites de ce dernier.
Henry rencontre Claire pour la première fois alors que cette dernière l’aborde à la bibliothèque où il travaille. Elle a 20 ans, il en a 28.

Comment ?

Henry voyage dans le temps, rassurez vous, il ne s’agit pas là d’une histoire de time travel où la jeune fille moderne se retrouve dans le monde des chevaliers…Promis !

Non, Henry est atteint d’une maladie rare (chrono-impairement) qui l’amène à faire des bonds dans le temps de manière inopinée, non désirée et parfois dangereuse.
Imaginez-vous apparaissant tout nu, dans la rue en bas de l’appartement de votre enfance…

Au-delà de la problématique du temps, ce roman tourne sa réflexion sur le pouvoir de l’amour. Sa capacité à changer une personne. Car lorsque Henry rencontre Clare pour la première fois, il n’a pas encore fait un bond dans le passé de la jeune femme. Mais elle a déjà eu toute sa vie pour apprendre à aimer Henry. L’amour qu’il va lui porter est-il moins important ? Moins beau ? Plus facile ?

Clare tombe amoureuse d’un Henry qu’Henry n’est pas encore à leur rencontre à l’âge adulte. Dans quelle proportion l’amour qu’elle lui porte est-il celui qu’elle porte au Henry de son enfance et adolescence ?

L’auteur nous balade entre le souvenir et le présent. La chronologie est comme Henry, elle voyage. Leur amour est comme Clare, enraciné.

C’est l’histoire de deux vies, avec des amis, des amours, la famille, des problèmes à résoudre et la perception de deux personnes sur les évènements.

Je voudrais vous en raconter plus, ce serait gâcher votre surprise…Allez voyager vous aussi dans leur vie, et dites moi si vous avez aimé la balade.

Un conseil néanmoins, prévoyez des mouchoirs, car Le temps n’est rien fait aussi parti du quatuor de livres à m’avoir fait pleurer…
(qui saura deviner les 3 autres ?)

Bonne lecture
Tam-Tam

PS : Cette histoire a été adaptée au cinéma avec Rachel MacAdams et Eric Bana dans les rôles titres, et même si le film ne rend pas suffisamment bien l’intensité du roman (comme bien souvent), l’opportunité de voir Eric Bana courant nu dans la bibliothèque municipale ne se refuse pas ! A voir après lecture…

I’m the vampire, that’s why – Don’t talk back to your vampire

(Réédition du 29/07/2010)

J’aime le fantastique, le féérique. J’aime les choses qui sortent des limites de notre univers. Croire en la magie est sans doute une part résiduelle de la petite fille de 4 ans qui parlait avec son ours « Chuchu-Bubu » – et j’anticipe vos questions, oui, cet ours a existé et s’est bien appelé ainsi, et non, je ne sais pas ce qui m’est passé par la tête ce jour là.

Dans la littérature actuelle, il n’est pas rare de trouver des références à la magie et/ou au paranormal. C’est un ressort de l’intrigue qui est de plus en plus utilisé pour une histoire d’amour. J’ai parfois observé que ce ressort était le chemin facile vers une intrigue souvent construite autour de la problématique des deux mondes opposés/incompatibles quand auparavant les auteurs faisait référence aux différences sociales. Souvent vous remarquerez, il est question de vampire ou de magicien… oui, étrangement, le gnome et le troll font moins rêver !!
La plus belle réussite en date est sans aucun doute la saga Twilight, dont je ne suis pas fan, mais à laquelle je reconnais la capacité à avoir su jouer avec l’éternel problème des jeunes amours contrariés (même si Edward est très très très vieux…).

Récemment, j’ai découvert une auteur qui arrive à parler de vampire sans tomber dans ce travers.
Michèle Bardsley raconte l’histoire d’un groupe de mères (ou pères) de famille célibataires ayant été malencontreusement transformés en vampire. Petit problème, leur progéniture reste humaine, et les voilà donc obligé de gérer leur nouveau statut de suceur de sang et la crise d’adolescent de leur petit dernier.

J’ai lu les deux premiers :
I’m the vampire that’s why (parce que je suis ton vampire, voilà pourquoi)
Don’t talk back to your vampire (ne répond pas à ton vampire)

En faisant référence aux phrases que nous avons tous entendu nos parents prononcer un jour , elle donne le ton : léger et drôle. Elle sort ainsi du modèle où le héros est un vampire torturé et mélancolique, qui semble être la règle depuis que Buffy est tombée amoureuse d’Angel, en face d’une héroïne frôlant souvent le statut de « TSTL » (Too Stupid To Live : trop stupide pour vivre). Le genre de tête à claque qui nous fait dire que parfois trop naïve fait cruche !

C’est le genre de livre qui trouvera sa place parfaite dans le panier de plage. Quelque chose de drôle, sexy, fantastique avec un happy end pour couronner le tout.
Petit bémol néanmoins, les histoires sont à la première personne. J’en connais que cela arrête.

J’ai surmonté mes doutes et me suis lancée dans l’histoire pour découvrir que finalement cela rajoute un plus au personnage qui nous raconte son adaptation à sa nouvelle vie avec canines !

Le premier raconte l’histoire de Jessica, qui vient de se faire plaquer par son mari après avoir découvert que ce dernier n’était pas d’une fidélité à toute épreuve. À la suite du décès de ce dernier, en pleine procédure de divorce, elle se retrouve à devoir gérer 2 enfants, une nouvelle paire de canines, et une libido en feu pour le très appétissant Patrick.

Dans le second on découvre l’histoire de Eva, la bibliothécaire et de Lorcan, le frère de Patrick. Mère célibataire, Eva affronte de plein fouet la crise d’adolescente de sa fille quand elle est transformé. En plus d’être vampirisée, la voilà qui attire les animaux de toutes plumes et de tout poils…de quoi lui attirer bien des ennuis !!

Tam-Tam

Styxx

… ou comment j’ai perdu foi en l’humanité pendant 800 pages.

Styxx est le 23ème tome de la série du « Cercles des immortels » de Sherrilyn Kenyon. Et fidèles lecteurs de ce cercle, grands amoureux des Dark Hunters et autres héros de Sherrilyn Kenyon, je me dois de vous prévenir: la chronique qui suit est dure et sera sans doute ponctuée de spoilers sur les précédents tomes. Pas beaucoup j’entends, je ne compte pas vous faire un résumé détaillé, mais ne serait-ce que replacer les différents personnages pour vous brosser le tableau global. Je ne peux pas décemment vous faire « c’est l’histoire d’un type… » version princesse. Par contre, je peux décider de vous parler des personnages qui sont présents dans ce tome et que vous et moi avons appris à connaitre au fil des pages. Ça, je peux faire.

Ceci étant dit, c’est donc l’histoire d’un type, qui s’appelle Styxx ,et qui au moment de sa naissance s’est fait avoir (et pas qu’un peu).

Déjà il n’était pas seul. Et dixit les jumeaux que je connais, ce n’est pas tous les jours chatoyance et glamour de devoir partager son « special day ». Néanmoins, au regard de la vie trop géniale top moumoute que notre héros mène, je pense que partager son jour avec Acheron (oui, le chou, le sexy, le mystérieux, le trop viril et alpha Ash), c’est le cadet de ses soucis. Et quand je dis « géniale top moumoute », y lire de l’ironie… beaucoup beaucoup d’ironie, avec des cageots de sarcasme de second degré saupoudré dessus…

Oui, vous avez bien lu. La vie de Styxx n’est pas arc-en-ciel et petites licorne. Et je sais que toi, là bas au fond, la lectrice qui a lu l’histoire d’Acheron (ainsi que les tomes qui précèdent) je te vois qui t’agite et te retiens de crier au scandale? « Comment? Styxx aurait eu un vie complexe? Quel camouflet (oui, j’aime l’amiral Snow a deteint sur moi), c’est un pourri gâté qui jalouse son frère depuis toujours, l’a fait souffrir à mainte reprises et a même tenté de le tuer, alors pardonnez que je ne verse pas une larmichette sur cet abject personnage qui ne mérite même pas de partager le jour de gloire de mon Acheron d’amour! » (avouez, vous l’appelez comme ça en croyant être les seules!).

Je vous entends mes amies, je comprends votre perplexité, mais toute histoire a deux versants. Rappelez vous Zarek et Valerius? Il n’y a pas une seule vérité lorsqu’il s’agit de relater une histoire, il y a les versions (honnêtes) de tous les partis présents, du recul, et la vérité est quelque part au milieu (et peut parfois nécessiter une soirée arrosée pour la percevoir, mais ne soyons pas pinailleuse).

Acheron et Styxx, c’est exactement cela. Une vérité quelque part entre les différentes expériences de ses protagonistes. Et vous aurez besoin d’alcool, ou de chocolat ou du doudou de votre enfance (voire des trois réunis)! Parce que si vous pensiez qu’Acheron (ou Zarek, ou Valerius, ou même tous les DH) avait souffert, Styxx nous donne une nouvelle définition de la chose.

Petits retour sur les faits: Appolymi (mère de Acheronchou) n’ayant que fort peu apprécié la décision de son cher et tendre mari Archon (qui était donc de tuer l’enfant qu’elle portait parce qu’une prophétie annonçait qu’il serait l’instrument de la fin du panthéon atlante et de la fin du monde) a usé de son intelligence et de son instinct de mamounette et a caché le bambin dans le ventre d’une souveraine (déjà enceinte) (c’est fou ce que l’on peut faire avec un peu de magie hein?)…

A la naissance, le roi entre dans une fureur parce que les deux jumeaux ne sont pas identiques, identiques… Acheron, né le premier, possède en effet des yeux particulièrement inoubliables. Il accuse sa femme d’adultère (mais juste sur bébé numéro 1, parce que sinon, ca va devenir compliqué pour l’héritage), et bébé Ash se retrouve seul et abandonné de tous… Sauf de sa soeur Ryssa, qui essaye tant bien que mal de compenser l’injustice dont il est victime.

Jusque là, pas de grande révélation, vous connaissez ce pan de l’histoire (et tout ce qui va suivre après, en bien et mal).

Passons au cas Styxx. On pourrait en effet croire que dans l’histoire il profite allègrement de la situation en chapardant la place d’héritier et bénéficiant de l’affection indivisée de ses parents (au détriment de ce pauvre Acheronchou). Mais en fait pas du tout.

Pourquoi? Parce que mère nature est une truie déjà, et qu’ensuite si les-dits parents avaient été des êtres humains décents, ils n’auraient ni rejeté Ash, ni fait payer à Styxx la situation complexe que son image de jumeau rappelait à eux. Mais comme ses parents sont des grands malades, Styxx va lui aussi être maltraité, de manière plus vicieuse et pernicieuse…

Tout commence par des maux de tête. Le grand roi canard (il a un nom, mais il ne mérite même pas que je m’en souvienne) pense alors que son fils est possédé par le dieu Dionysos et l’envoi se faire « purifier » au temple. Cette purification implique des choses hyper fun telles que l’utilisation répétée de lances chauffées à blanc histoire de faire « sortir » l’esprit du Dieu (de quoi faire passer les barbaresques saignées de la médecine européennes du 16ème siècle pour des massages aux huiles essentielles), de la privation de nourriture (bah oui, faire en sorte que le « patient » puisse se remettre du « traitement » serait trop simple), et globalement de tortures en tout genre…

Dionysos, de son coté, trouve le spectacle plutôt drôle, d’autant qu’il n’a jamais possédé le jeune Styxx et appelle son pote Apollon (vous pensiez détester Artémis, « assoyez » vous mes amies) qui le trouve bien à son gout ce petit et lui propose un marché: « Je te libère de tes souffrances et je fais de toi ma chose » (apollon est moins poétique que moi et beaucoup plus graphique dans la description de ce qu’il compte faire de lui, mais il n’a pas une Chi-Chi qui veille au grain, et c’est un canard lui aussi).

Styxx, s’accroche au peu de dignité qui lui reste et refuse… A ce moment là du livre (on est quelque chose comme page 30/800), toi le lecteur avertie, tu te doutes que 1) la suite du livre va être difficile à lire (je veux dire, Styxx vient de choisir entre la torture et le viol quand même) et que 2) Apollon ne va sans doute ma s’arrêter là.

Et tu auras raison! Parce que s’en suivent plus de 700 pages où Styxx va ne connaitre pratiquement que la souffrance et pour bien mettre les point sur les i, il va se faire « maroufler par de véritables canards » (j’ai confiance en votre intelligence). AU PLURIEL!!!! Et dans l’anonymat le plus total. Personne n’est au courant du tourment dans lequel les circonstances le force à vivre – sa mère ne supporte pas sa vue, sa sœur le méprise, son père déteste que son visage lui rappelle celui de son frère a ses problèmes à lui… C’est la famille du bonheur!

Et contrairement à l’histoire d’Acheron qui se divisait en deux parties, l’une beaucoup plus joyeuse et optimiste, j’ai ici retenu mon souffle jusqu’à la toute fin. Car si Styxx va lui aussi vivre le grand amour, rien ne sera facile! Loin de là!

On pourrait croire à la fin de cette lecture que tout cela fait beaucoup et qu’il y a peut être un peu trop de déballage de violence gratuite (vous n’avez pas fini d’entendre parler de marouflage dans ce livre) mais ce serait sous estimer l’intention de l’auteur qui voulait montrer à quel point la vision d’une histoire peut révéler une vérité différente en fonction des détails qui sont gardés sous silence.

L’histoire de Styxx a eu deux effets sur moi: j’ai apprécié chaque seconde de l’histoire d’amour entre Styxx et Bethany et j’ai adoré que jamais ne soit remis en question la confiance qui existe entre eux. Et enfin j’ai finalement révisé mon jugement sur Artémis qui à côté de son frère jumeau est la personnification de la gentillesse et de la générosité!

Ma chronique se termine, certains d’entre vous croiront sans doute que j’en ai beaucoup révélé… Vous n’êtes pas aux bout de vos surprises et promis, je ne vous ai en rien ruiné le plaisir de la découverte!

Cette histoire est dure, mais formidablement écrite. Je ne peux que vous conseiller de vous armer de courage et de vous plonger dedans sans tarder!

Bonne lecture,
Tam-Tam

Acheron, ou la chronique d’un héros de légende

La semaine dernière, alors que j’étais encore sous le contre-coup des embruns et que je cherchais Corto Maltese au coin de ma rue, j’ai pris conscience de deux éléments capitaux qui allaient avoir des répercutions sans précédents sur ma semaine (et donc sur la votre) :

– La série « Le protectorat de l’ombrelle » de Gail Carriger était bien trop géniale pour que je me permette d’en interrompre la lecture un seul instant. J’en suis au tome 5, écrire cet article est un déchirement, parce que j’aimerais bien savoir comment Alexia et Maccon vont bien pouvoir… Mais je m’emballe… Revenons à nos affaires. J’ai donc ouvert les livres de Gail Carriger (sur les conseils avisés de Chi-Chi et le reste du monde littéraire).

– Le tome 12 du Cercle des immortels de Sherrilyn Kenyon sort mercredi 7 novembre. 

Et c’est un peu comme si le finale de la 9ème symphonie s’était mis à résonner dans ma tête. Vous savez, ce passage où les cœurs de sopranos et ténors se mettent à résonner avec l’orchestre sur l’hymne à la joie. Le tome 12 sortait ! Je pouvais continuer à lire tranquillement les aventures d’Alexia, Maccon, Lyall, Akeldama et tous les autres. Il me suffirait juste de vous vanter les mérites du délicieux Acheron et le tour serait joué.

Nous voici donc dimanche, Acheron est à côté de moi (au figuré) et je me délecte à l’idée de vous en parler.

Acheron, dans la tribu des Dark Hunter, c’est le nec plus ultra. Il est le plus vieux, le plus mystérieux, le plus énigmatique, le plus fort, le plus… le plus… Vous l’avez compris, Acheron, c’est une catégorie à lui tout seul.

Sherrilyn a commencé à publier la série des DH en 2002, Acheron est sorti pour la première fois en 2008. En 6 ans, je vous laisse donc imaginer les conjectures qui avaient pu se construire autour du personnage mythique : sa taille, Simi, Artémis, son passé. Parce que bien que personnage récurent de la série, au moment où le tome 12 (ou 14, tout dépend comment on compte – VO vs. VF) s’ouvre, on n’en sais presque pas plus sur lui qu’au début. On sait que son passé est troublé, qu’il est sexy en diable, on sait qu’il a beaucoup souffert, on sait qu’on a envie de le prendre dans nos bras et de lui murmurer des paroles de réconfort…

6 ans, c’est long pour se faire des films impossibles, s’imaginer plein de choses. Voyez donc, il ne m’a fallu qu’un weekend pour retomber dans mon phantasme Corto Maltese, alors 6 ans…

Ce tome, l’auteur l’a bichonné, elle l’a travaillé pour ne pas décevoir ses lecteurs, ses fans, toute une communauté qui avait pendant si longtemps rêvé de la personne qui se cache derrière le regard argenté.

Ainsi, avant de vous en comptez plus j’ai un conseil : partez sans a priori, soyez ouvertes aux possibilités du cosmos et dites vous bien que ce tome, même s’il sera parfois dur, le personnage que vous allez découvrir mérite chaque page.

(là normalement, j’ai fait peur à tout le monde)

Passons à l’histoire : Elle s’articule sur deux parties (qu’on pourrait finalement décider de lire de manière indépendante).

Dans la première, il est question du passé d’Acheron, depuis sa naissance jusqu’à sa « renaissance » en temps que Dark Hunter. Et son passé mes chers sujets, cela va au delà de ce que j’avais personnellement imaginé.


Sherrilyn nous avait bien distillé quelques infos ça et là au fur et à mesure des tomes (attention SPOILERS à suivre) :
  • Acheron a un passé très « torturé » (ou comment finalement, tu te dis que ta vie, c’est sucre d’orge et barbe à papa)
  • Acheron ne sait pas ce qui est bon pour lui (ou comment finalement, même intelligent et tout, on peut tomber sur LA mauvaise personne)
  • Acheron est adepte du secret (ou comment Acheron est la racine de ce même mot, en fait…)
  • Acheron est très possessif (ou comment Simi est bien plus qu’une simple Charonte de compagnie)


Et bien là, toutes les questions qui étaient restées sans réponses trouveront leur signification. D’autre part, une fois la première partie lue, je vous l’annonce, vous ne verrez plus jamais la déesse de la chasse de la même manière (juste pour info).

En résumé, la première partie, c’est très intense, c’est très dur, ça finit mal. 

Oui, parce que je rappelle à notre aimable lectorat que le concept du DH, c’est qu’il est question d’une Trahison (avec un T) qui fait pousser un cri à l’âme tel, qu’il est entendu par les Dieux… (en toute simplicité, bien entendu). Mais cette première partie, si comme Chi-Chi, vous ne vous sentez pas de la lire en entier (ou du tout) parce que votre petit coeur ne s’en remettrait pas, une petite ellipse et puis s’en va (et au besoin, je ne suis qu’à un mail des réponses sans la douleur).

En effet, en fin de seconde partie, on fait un bond de plusieurs milliers d’années, et on atterrît avec élégance à l’époque moderne, à la Nouvelle Orléans, où une menace vient de surgir. 

Contrairement à l’ordinaire, la menace ne prend pas la forme d’un être démoniaque avec pour seule ambition le chaos et la destruction. Non, cette menace à la forme d’un livre découvert par une jeune archéologue (déjà aperçu dans un tome précédent) lors d’une expédition sous marine.

Le savoir est une des formes de pouvoir les plus puissantes, et ce livre, ou devrais-je dire ce journal contient exactement cela, de l’information. Un secret dont la révélation aurait des conséquences si désastreuses que la réapparition du journal entraine une vague déferlante de violence dans la vie de la jeune archéologue…

Vous en révéler plus serait vous gâcher le plaisir. Et du plaisir dans cette deuxième partie, vous en aurez, car Sherrilyn renoue ici avec une histoire plus traditionnelle, celle ou le héros finit avec un sourire sur le visage et où la lectrice pousse un petit soupir de satisfaction au moment de refermer son livre. Cette partie justifie la douleur du passé, et me laisse systématiquement avec une vision optimiste de la vie, des oiseaux, des motos…
 

Mais plus que deux jours mes amis, avant de plonger à votre tour dans cette histoire !
  

 
Bonne lecture,
Tam-Tam

  

Soulless – Sans âme

La semaine dernière, je vous parlais d’une nouvelle série. Comprendre, je vous parlais d’une série que j’ai commencé à lire récemment, mais qui n’a en fait rien de nouveau puisqu’elle est même déjà terminée !

J’aimerai bien avoir des idées lumineuses sur la façon de vous présenter mes articles… Un peu comme, quand on rédige une dissertation, puis plus tard un mémoire (voir même pour les plus courageux, une thèse), on nous explique qu’il faut amener le sujet en douceur, commencer par une accroche pour cerner petit à petit l’objet de notre attention.

Mais je fatigue, et combien de fois puis-je commencer un article en disant « lecteur, d’habitude je n’aime pas ça, mais là »… Je vous ai fait le coup pour les cowboys, les retrouvailles et là, je vais vous faire le coup pour la bit-lit.

Enfin presque. Des mots mêmes de l’auteur, il s’agit d’un mélange de bit-lit et de steampunk. Ce n’est pas du tout pareil, il faut bien le reconnaitre !

Je vais donc pêcher par mon manque total d’originalité pour parler d’une série que la blogosphère entière a lu depuis belle-lurette.

Lecteur, je n’aime pas spécialement la bit-lit et toute la romance paranormale qui nous envahit depuis quelques années. Ce qui signifie que je ne peux plus la voir en peinture, aussi géniale puisse-t-elle être. J’en ai par-dessus la tête de voir la romance réduite à cette seule catégorie et par principe, je commence à les fuir de plus en plus souvent. Je sais, c’est mal. Comme diraient certaines, je mérite le fouet.

Cela devient presque une affaire de principe. La bit-lit, à l’origine, c’est de la romance. Et la romance, ce n’est pas que la bit-lit. Un état de fait tout simple et pourtant, ignoré… Je désespère ! Alors pour éviter de m’énerver, je détourne le regard et je prétends que cette catégorie n’est pas en train de dévorer la face « publique » de la romance. Pourtant, il fut un temps où j’aimais Gena Showalter, KMM pré-Fever, Marjorie M. Liu ou Larissa Ione. Mais aujourd’hui, à part mes chers Dark-Hunters, je ne lis plus grand-chose avec des créatures fantastiques et il faut sortir l’artillerie lourde pour me convaincre de faire une exception, comme pour Fever.

Et donc, comme pour la série Le protectorat de l’ombrelle de Gail Carriger, avec le tome 1, Soulless (Sans âme en VF).

Dans une Angleterre victorienne où vampires et loups-garous ont fait leur coming-out (un peu comme dans True Blood en fait !), sont connus, recensés et relativement acceptés par la bonne société, Miss Alexia Tarabotti est un être exceptionnel. Car si les créatures surnaturelles peuvent survivre au-delà de la mort à cause d’un excédent d’âme, Alexia, elle, est née sans âme du tout.

Notre Miss essaye de se faire discrète dans la bonne société, une vieille fille de 26 ans, en pleine époque victorienne, à moitié italienne par son père ne devrait surtout pas se faire remarquer. Surtout quand on a hérité du nez paternel et que l’on n’a pas d’âme…

Or, au détour d’un bal fort ennuyeux, Alexia se réfugie fort tranquillement dans la bibliothèque pour prendre le thé… Hélas, un vampire essayant de faire d’elle son casse-croute (et ruine une tarte à la mélasse parfaitement appétissante), c’est armée d’une épingle à chignon et d’une ombrelle meurtrière qu’elle règle (presque par accident) son sort à l’importun.

Et voilà Miss Tarabotti embarquée bien malgré elle dans une aventure endiablée qui la dépasse mais où, en lady bien éduquée, elle ne se laisse jamais impressionner, parsemée de : 

  • visites nocturnes aux reines vampires, 
  • de scientifiques fanatiques, 
  • un homme au visage de cire terrifiant, 
  • beaucoup de sang et d’éther, 
  • du brouillard et une pleine-lune, 
  • des inventions étranges au noms imprononçables, 
  • des personnages secondaires hauts en couleurs 
  • et bien évidemment, puisqu’il faut parler d’amour, de Lord Maccon, mâle alpha loup-garou dans toute sa splendeur, chef de la police surnaturelle de la reine Victoria.
En matière de romantisme classique, certes, on repassera, mais ce Lord a un très fort potentiel swoonesque et il m’a donné des vapeurs au moins autant qu’a notre héroïne !

Voilà pour le tome 1, plus que 4 à lire, je me mets au travail et je reviens très vite vous en parler. Enfin, je reviens… Nous savons tous que très vite chez moi, cela peut aussi bien vouloir dire 2 semaines comme 2 ans mais soyez sympas et faites semblant de rien… Ceci dit, comme il y a une vraie fin au tome 1, cela ne devrait pas trop poser de problème !
 

Bonne lecture,
Chi-Chi
 

Summer readin’ happened so fast

Il est de ces moments dans la vie, qui vous font regretter d’avoir dit oui. Regretter de vous être lancée dans autant de projets différents… Regretter que les journée ne fassent que 36 heures (comment ça, c’est 24 et non 36 ??!).

Bref, il est de ces moments dans la vie où je ne rêve plus que d’une chose : une relation exclusive avec ma couette. Pour une période trèèès prolongée.

Pendant que je ne pars pas en vacances et que je garde le fort en l’absence de Tam-Tam cet été, je ne vous oublie pas… Je dirais même plus, je lis. Beaucoup. Quand a réussir à rassembler assez de neurones pour écrire de beaux articles, voila une autre paire de manches !

Alors aujourd’hui, rien qu’une petite booklist de ce que j’ai lu ces derniers temps :

  • An abundance of Katherines de John Green.
Pardon Cess, je me suis profondément ennuyée. La magie n’a pas pris du tout et l’humour m’a laissée de marbre. Terminé avec difficulté et bien que je reconnaisse des qualités, une déception.
  • Ravishing the heiress de Sherry Thomas.
Un roman très court, à peine plus qu’une nouvelle. Un mariage arrangé, des époux trop jeunes qui plient sous le poids de leurs obligations et conviennent d’être amis mais rien de plus pour les 8 ans à venir. Et après huit ans, que reste-t-il ? Une épouse un peu trop compréhensive, un mari un peu trop habitué à ce qu’elle fasse partie du décor, mais finalement, une histoire mignonne.
  • Can’t buy me love de Molly O’Keefe.
Une pure bimbo texane va épouser un millionnaire à l’article de la mort. Voila une raison suffisante pour convaincre Luc et Victoria de revenir sur les lieux de leur enfance, reparler à leur père pour la première fois depuis 10 ans et tenter à tout prix d’empêcher ce mariage. Sauf que les choses ne sont pas si simples, que la bimbo n’en est pas vraiment une et qu’il est temps de tourner enfin la page sur le passé. Bien que les personnages prêtent un peu trop l’oreille parfois à leurs tourments intérieurs, une romance sympa.
  • The last goodbye et One good reason de Sarah Mayberry.
Deux pour le prix d’un… Là aussi, des enfants qui n’ont pas parlé à leur père depuis des années, des retrouvailles au pied d’un lit d’hôpital et la douleur de réaliser que pour enterrer son passé, il faut savoir l’accepter. Une jolie réussite de Sarah Mayberry, moins coup de cœur que Her best worst mistake mais charmante et tendre.
  • Slow summer kisses de Shannon Stacey
Une mini-nouvelle, à peine de quoi me faire patienter en attendant la suite des Kowalski à l’automne… Dans la pure veine de cette famille doudou !
  • Acheron de Sherrilyn Kennyon
Pas tout à fait un Dark-Hunter mais de loin le personnage le plus intriguant depuis le tome 1. Un tome à la hauteur de toutes mes attentes, même si ce pauvre Ash va en voir de toutes les couleurs avant d’avoir enfin droit à son happy-end ! Sur les conseils de Tam-Tam, je n’ai pas lu l’intégralité de la 1ère partie (j’ai lâché vers la moitié, les larmes aux yeux), âmes sensibles s’abstenir. Ou pas, mais avec prudence alors. Ash en vaut tellement la peine !

Une petite annonce également…

Avec Tam-Tam, nous participons à un petit concours de critique « odieuse », qui sont surtout drôles à lire (et il n’y a rien à gagner, c’est juste pour le fun). Vous savez que nous en avons l’habitude, avec les Chroniques au 72ème degré…

N’hésitez pas à aller y faire un petit tour, à voter pour l’une de nous et à nous dire ce que vous en pensez, nous avons les critiques n° 7 et 8, déjà bien connues en ces lieux!

Sur ces bonnes paroles, je vous souhaite un très bon week-end, plein de bonnes lectures et à la semaine prochaine pour de nouvelles aventures !

Chi-Chi

 

Night play – Jeux nocturnes

Après le yummy et ténébreux Zarek la semaine dernière, c’est au tour de Vane d’avoir sa place d’honneur au sein d’un article.

Tome 6 de la série du Cercle des immortels, Vane a cependant une particularité. Il n’est pas à proprement parler un Dark Hunter. C’est un Were Hunter.

Kesako mes amis, kesako ?

Par souci de compréhension, et parce que l’auteur elle-même procède à cette explication dans une préface, petit retour sur ce qu’est au juste un Were-hunter :

A l’origine vivait un roi, marié sans le savoir à une Appolite (cette race issue d’Appolon condamnée à mourir à l’âge canonique de 27 sauf si elle bascule du coté « Daimon » de la force). Le roi Lycaon (mouahaha, que d’humour cette racine loup-garouesque) ne savait pas que sa famille était condamnée à mourir. Et je vous laisse imaginer que le jour où il l’apprit enfin, cela ne lui plu point. Il se trouva alors que le roi était un puissant magicien (vous me direz, avec un nom pareil, cela ne m’étonne plus vraiment).

Puissant monarque + magicien talentueux = ego-trip de folie.

A l’aide de sa magie, Lycaon allia l’essence de vie de plusieurs animaux puissants avec la force vitale de ses fils. Il parvint alors à prolonger leur vie, créant une nouvelle race puissante, dotée de qualités magiques sans précédent. Ainsi furent créés ceux qui devinrent par la suite les were-hunters.

Des millénaires plus tard, les descendants du roi sont divisés en deux factions. Ils se battent et se haïssent à qui mieux mieux !

Et c’est au milieu de cette guerre fratricide que nous retrouvons au début de notre histoire Vane, en compagnie de son frère et qui, comme d’habitude, est en mauvaise posture. Entre deux combats (qui te permettent à toi lecteur de te rendre compte à quel point Vane a une plastique de rêve valorisée par la bataille) et une échappée de justesse à une mort horrible (qui crée de l’empathie chez toi pour notre héros et son frère), Vane rencontre Bride McTierney, une jolie jeune commerçante du quartier de la Nouvelle-Orléans. Bride vient de se faire larguer comme une vieille chaussette par un présentateur arriviste qui souhaitait surtout profiter des connections de la belle, quitte à sortir avec, je cite « un boudin » « une grosse » ou encore « un thon ». Même pas la peine de rayer la mention inutile, Taylor le blaireau les a toutes utilisées. Vous pouvez le haïr à plaisir mes amies !

Vane, en bon were-wolf (loup-garou) exsude la sensualité par tous ses pores. Et il en pince sacrément pour Bride (depuis un moment même). Comme c’est un gentleman, il porte secours à la douce lorsqu’elle subit une dernière fois les tourments de Taylor le blaireau. Une chose en entrainant une autre… Disons qu’il découvre en la personne de Bride autre chose que des courbes appétissantes et un sourire angélique.

Bride est sa « mate ». Comprendre, sa compagne prédestinée, son âme sœur, sa moitié… etc.

Un sale coup des Parques qui ont décidé qu’être poursuivi en permanence n’était pas assez sport, Vane avait besoin d’un peu de piment dans sa vie et une compagne complètement ignorante de son monde et ce qu’il est, ça risque d’être un truc fun, genre balade Club Med.

Je m’arrête là pour les détails croustillants sur l’histoire en elle-même. Mais au-delà de la plastique du héros, son âme chevaleresque, sa bonté, son glamour, sa gentillesse, sa sexytude, sa dévotion, son amour inconditionnel, sa loyauté, Sherrilyn réussit à construire une histoire où il est question d’acceptation de l’autre à plusieurs niveaux.

Car si Vane doit se faire accepter de Bride en tant que loup-garou (et tout ce que cela implique), il est surtout question de l’image que Bride porte à son propre corps, des attentes que les femmes pensent que TOUS les hommes ont sur leurs corps, des conséquences qu’une mauvaise relation peut avoir sur la confiance en soi et j’en passe.

Et ne croyez pas avoir ici la simple histoire d’un homme qui aimerait les femmes en chair, l’auteur est bien trop fine pour cela. Je vous laisse découvrir comment, mais vous serez, j’en suis sûre, charmés par Bride, et en adoration devant sont loup.

Bonne lecture,
Tam-Tam

PS: J’admets, la photo n’est pas très régulière. Mais j’ai relu avec délectation Jeux nocturnes ce weekend, les pieds dans le sable et le bruit des vagues en fond… Je ne vois pas d’autre image désormais pour illustrer cette lecture qui est une escapade en elle-même!
  

Dance with the devil – Le loup blanc

J’ai une théorie.

En vrai, j’ai plein de théories, plein d’échelles, de termes et d’expressions sorties de nulle part, j’admets. Mais c’est toujours dans l’intérêt de mon argumentaire, donc je suis pardonnée ?

J’ai donc une théorie. Une théorie qui fait écho à celle de Chi-Chi à propos des Colin de sa vie. Les héros dont le nom finit en « ek » sont des badass sexy en diable devant lesquels je perds tout contrôle de mes glandes salivaires et une partie de mon QI…

Autres points communs : un passé sombre, un problème de confiance dans la race humaine, une capacité à survivre.

Comment je le sais ?

D’abord parce que Derek…*sigh*……

Et ensuite, parce que Zarek……..

Et Zarek, dans la tribu des DH, c’est sans doute le plus dark du lot (humour pourri post week-end, prise 1 !)

Dance with the Devil (traduit sous Xanax par Le loup blanc) est le tome 4 de la série de Sherrilyn Kenyon. Ce tome date de 2003, autant dire de la préhistoire de la romance paranormale. Mais je suis une early-adopteuse, que voulez-vous !

Donc Zarek, chez les DH, n’est pas vraiment Mister Popularité. Du coup, quand un doute plane sur le bien-fondé de ses actions, Artémis ne se pose pas vraiment de questions et exige sa mort. Elle n’est qu’amour et compréhension, notre déesse. Heureusement, Acheron, le mystérieux boss des DH, voit en Zarek plus que l’homme agressif et violent (la psychologue de comptoir qui sommeille ne moi argue qu’il y voit sans doute une partie de lui, toussa, toussa…). Quoiqu’il en soit, il persuade Astrid, nymphe aveugle de la justice impartiale, de se pencher sur le cas Zarek et de déterminer si oui ou non il mérite d’être sauvé.

Voilà le concept du livre.

Comme Sherrilyn est douée, elle nous plante le décor en Alaska. Nous rappelons à notre aimable lectorat que le DH, c’est un vampire. En mieux, certes, mais les rayons du soleil ne sont pas vraiment bénéfique. Du coup, l’Alaska, si près des pôles, cela crée un certain nombre de problématiques liées à la durée du « jour » et de la « nuit ». Par une machination plus ou moins réussie et l’arrivée subite du blizzard, Zarek se retrouve coincé chez Astrid. Qui va alors avoir le temps de tester « la bête »…

Et comme Sherrilyn aime pimenter les choses, elle a lancé après le couple une série de méchants assoiffés de sang et de vengeance, si bien que le jugement de Zarek ne va pas se dérouler dans la paisible béatitude de la maison d’Astrid.

Mais dans un sens, c’est dans les situations désespérées que l’âme profonde des hommes (et des DH) se révèle. C’est là, j’imagine, le message philosophique de l’auteur (oui, moi, dans les DH, entre deux bastons et trois scènes de découvertes des sens, je vois de la philosophie). Astrid saura voir la véritable nature de notre sombre héros lorsque, dans la tourmente, ce dernier fera passer le bien-être des autres avant le sien.

Il est donc question de trahison, de rédemption, et d’acceptation.

Allez le lire, c’est un ordre.

Avant de rendre l’antenne, juste un mot sur la traduction du titre. Astrid, en bonne nymphe qu’elle est, a un animal/compagnon à la digne mesure de son rang : un loup blanc nommé Sacha, qui est en réalité un « were-hunter » – terme de l’auteur qui désigne un être s’apparentant au loup-garou, en mieux, bien évidemment.

Du coup, je me demande ce qui est passé par la tête de l’éditeur pour qu’il se dise soudainement que « Le loup blanc » était un titre parfaitement crédible pour ce livre dont le titre en VO s’apparente plus à « Danse avec le diable ».

Nan, vraiment, je ne sais pas…

Bonne lecture en tous les cas,
Tam-Tam
 

Fever, la saga

Avant de commencer, une mini-annonce pour vous dire que nous avons modifié la page « A l’attention des novices en romance« , n’hésitez pas à aller y faire un tour…


Puis revenons au sujet qui nous intéresse cette semaine. Maintenant que le suspens a bien eu le temps de monter depuis jeudi dernier, je peux vous avouer la vérité. 

Je n’ai pas seulement lu Dark Fever. J’ai lu Dark Fever, puis  j’ai enchaîné avec Blood Fever, Fae Fever, je me suis précipitée sur Dream Fever, et enfin, j’ai dévoré Shadow Fever… La totale donc !

Le tout en très exactement 8 jours de temps, puisque j’ai commencé un mardi pour finir le mercredi suivant. Un marathon de lecture pareil, voila longtemps que cela ne m’était pas arrivé ! 

Et là, vous vous dites, dans votre grande innocence, qu’une telle vitesse de lecture ne peut que vouloir dire que j’ai adoré la saga, de tout mon cœur et sans réserve. 

Faux. Ne nous emballons pas et reprenons les choses dans l’ordre. 

Pour celles qui aurait vécu dans une grotte ces 5 dernières années (oui, n’ayons pas peur des mots… je vivais moi-même dans une grotte jusqu’à il y a quelques semaines), Fever rassemble 5 tomes, de la plume de Karen Marie Moning (responsable de quelques highlanders plutôt sympathiques). 

Ce n’est pas à proprement parler une romance, même si il y a une histoire d’amour quelque part, c’est une saga d’urban fantasy. Il n’y a dans Fever qu’une héroïne, et pas de héros. Alors que fait cet article ici ? Eh bien j’ai décidé d’user arbitrairement de mon royal pouvoir pour déclarer que Fever était une fausse romance, et que puisque la saga était écrite par une auteur de romance notoire (qui reconnait elle-même que ce n’est pas une romance), j’avais le droit de faire ce que je voulais. Surtout après avoir consacré toutes ces heures à la lecture des cinq tomes ! Mais je m’égare… 

Dans Fever, il est donc question de Mac, southern belle dans toute sa splendeur qui se laisse vivre paisiblement entre son job de barmaid et ses parties de volley entre amis sur la plage. Mac dont la vie bascule le jour où elle apprend l’assassinat de sa sœur, dans une ruelle sombre de Dublin. Qui a tué Alina, pourquoi ? Et pourquoi la police s’empresse-t-elle de classer l’affaire ? Mac, bien décidée à obtenir justice, saute dans un avion et débarque en Irlande, n’imaginant pas une seconde ce dans quoi elle vient de mettre les pieds. 

A Dublin, notre héroïne est assaillie de visions toutes plus incroyables les unes que les autres… Des visions… ou autre chose ? Elle se découvre un talent particulier, celui de voir les faes (les fées quoi…). Et ce talent la met en danger un nombre incalculable de fois, manquant de la tuer, d’abord par ignorance, puis par imprudence, enfin par vengeance (ce n’est pas beau, toutes ces rimes ?). 

Mais tout ceci n’est évidemment que le début, il faut bien occuper les lecteurs pendant cinq tomes ! Mac se retrouve prise dans un engrenage terrible où elle apprendra le poids des responsabilités (et je vous laisse imaginer ce que cela peut donner, quand la responsabilité en question n’est rien de moins que le sort du monde tel que nous le connaissons). 

Voila pour la mise en place du décor. Autour de Mac, une ribambelle de personnages, à commencer par l’énigmatique Barrons, celui qui déclenche l’hystérie collective partout où il passe, le male alpha dans toute sa sombre splendeur. Mais également V’lane, le prince fae, Dany, la petite sœur d’adoption, Rowena, Ryodan, le fantôme d’Alina, Darroc, Mallucé, Fiona, les MacKeltar (pauvre Christian), Kat et Jo, l’inspecteur Jayne, les parents de Mac, et j’en oublie certainement plein d’autres !  

Et histoire de compléter le tableau, je vous propose un petit j’aime/j’aime pas, instrument choc de la bloggeuse en peine de rédaction…

J’aime pas…

  • L’enthousiasme collectif autour de cette saga. C’est bête mais moi ca me fait fuir… En plus du fait que c’est une saga of course. 
  • L’enigmatisme de Barrons, le personnage masculin. Tout ce silence, tous ces secrets… Il est utile de se parler dans la vie, ça évite de faire des bêtises. Et là, Mac et Barrons nous en offrent quelques beaux exemples. Barrons exige de Mac sa confiance sans rien lui donner en retour. La lectrice que je suis n’a pas trouvé ça sexy, juste horripilant.  
  • La noirceur dans l’ambiance générale. Ca tombe mal, c’est bien plus de l’urban fantasy que de la romance, et ce n’est pas un genre particulièrement réputé pour ses petits poneys roses à tous les coins de rue. Ici, ça serait plutôt des monstres gluants à tous les coins de rue. 
  • La fin épouvantable du tome 3. Traumatisée je suis. 


J’aime…

  • La complexité incroyable de l’univers créé par KMM, des détails cachés partout, des twists surprenants et un final grandiose qui m’a tenue en haleine pendant 200 pages…
  • L’évolution du personnage de Mac, même si j’ai détesté la voir souffrir autant. De Mac 1.0 à Mac 5.0, comme elle le dit si bien elle-même, chaque tome correspond à une étape de son évolution. Et pour ceux qui sont agacés par son coté poupée Barbie du début, point d’inquiétude, cela ne dure pas ! 
  • Le personnage de Barrons une fois qu’il se révèle. (à partir du tome 4 donc.) Parce que là… Pfiouh !!! Il fait un peu chaud ici, non ? Non ? Si si, je vous assure… Il aura fallu le temps mais je reconnais qu’il en valait la peine. 
  • Retrouver mes highlanders, même si ce fut bref. Savoir ce qui se cache derrière chacun d’eux et espérer lire un jour l’histoire de Christian. Et de Ryo. Et de Dani. Ca tombe bien, c’est prévu…



Bon, 4 partout… Mais avec des « J’aime » plus forts que les « J’aime pas », ça tombe bien non ? J’ai aimé la saga car elle m’a tenue en haleine pendant une semaine (heureusement que tous les tomes étaient sortis, je compatis avec les lectrices qui ont du patienter, surtout après le 3 et le 4…). Mais un petit quelque chose m’a empêchée d’adorer car, au fond de moi, je reste une princesse qui recherche dans ses lectures des petits cœurs et des arcs-en-ciel, et que ce n’est définitivement pas ce que j’ai trouvé ici. 

Je ne regrette pas du tout ma lecture, et mieux, je vous la recommande. Parce que c’est une histoire très bien menée, extrêmement prenante et passionnante, et que Mac, la seule et unique héroïne, vaut le détour. Parce que les personnages secondaires qui gravitent autour d’elle sont remarquables et parce que jusqu’à la fin, KMM arrive à nous surprendre. Et parce que, tout de même, Mac et Barrons ensembles (un peu d’amour dans ce monde de brutes) m’ont donné des palpitations quand, enfin, ils se rejoignent (et on passe plus de 4 tomes à attendre, je vous laisse imaginer l’anticipation) !

Alors pour résumer : 
J’ai lu Fever. C’est une saga, mais c’est bien quand même. C’est plus noir que rose mais cela vaut le détour. Vraiment. Lisez-le si ce n’est pas déjà fait. 

Et sur ces bonnes paroles, je vais commencer un livre avec un feu d’artifice de paillettes roses et dorées, pour me remettre de mes émotions ! 

Bonne lecture, 
Chi-Chi

De l’importance des histoires d’amour dans les romans héroiquo-fantastiques du 21ème siècle

Quand on lit une œuvre qui s’inscrit dans un genre littéraire, on sait en général à quoi s’attendre sur l’intrigue principale. Toutefois une intrigue principale ne fait pas toujours l’histoire. En général viennent s’ajouter des intrigues que j’appellerais secondaires, qui participent  également à retenir l’intérêt du lecteur. Mon dada à moi, Petite Lady de mon état, ce sont les romans de fantasy. Ainsi je suis pleinement consciente que viennent s’ajouter à l’intrigue principale (globalement « le héros doit sauver le monde ») des ingrédients secondaires mais essentiels qui sont : des trahisons, des quêtes de la connaissance de soi et, évidement, des histoires d’amour.

En ma qualité de Guest-star des princesses, ma problématique du jour ne peut donc qu’être « les histoires d’amour apportent-elles un plus aux histoires de la fantasy ? »

Et pour parfaire mon argumentation, je vais utiliser les livres suivants :

  • Tara Duncan de la série éponyme de Sophie Audouin-Mamikonian (faiblesse de jeunesse qui me poursuit : eh oui je ne sais toujours pas qui est le big méchant)
  • Ewilan de La Quête d’Ewilan  et le Monde d’Ewilan écrits par Pierre Bottero (ça se lit très bien à l’adolescence)
  • Eragon  du cycle L’Héritage écrit par Christopher Paolini (il y a des choses intéressantes)
  • Garion, principal personnage de La Belgariade et La Mallorée, deux cycles de fantasy écrits par David Eddings (ma série préférée)
  • Nathaniel de La Trilogie de Bartiméus (Bartimaeus) écrits par Jonathan Stroud  (un concentré de rire)
  • Artemis Fowl de la série de romans écrite par Eoin Colfer (un héros qui vaut le détour) (elle est sereine quand elle en parle d’Artémis la petite lady, moi je suis over excitée, les anti-héros, c’est la kiffitude intense – Tam-Tam (oui, parce que vous pensiez pas que j’allais vous abandonner en ce lundi ^^))
  • Fitz Chevalerie  du cycle de l’Assassin royal écrit par  Robin Hobb (mon dernier coup de cœur)
Mais entrons à présent dans le vif du sujet…

Chapitre 1 – Les héroïnes

Cette étude littéraire sera réalisée à travers la comparaison d’œuvres ayant les mêmes caractéristiques péripétie-sques. Commençons par deux séries narrant les aventures extraordinaires de deux héroïnes qui naviguent dans des mondes parallèles : Tara Duncan vs. Ewilan.

Le combat sur le ring c’est maintenant et c’est pour vous ! (en musique de fond, j’entends la BO de Rocky, après, je dis ça, je dis rien – T.)

L’une est belle, une surdouée de la magie qui n’a pourtant découvert qu’à 13 ans son potentiel de « dessinatrice », qui vit à la fois dans notre monde et à la fois dans un autre monde, une fille au fort caractère avec des immenses yeux violets, entourée d’amis prêts à tout pour la sauver.

L’autre est belle, une surdouée de la magie qui n’a pourtant découvert qu’à 12ans son potentiel de « sortcelière », qui vit à la fois dans notre monde et à la fois dans un autre monde, une fille au fort caractère avec des yeux bleus et une mèche blanche, entourée d’amis prêt à tout pour la sauver.

A première vue, vous me direz que les différences entre les deux sont minimes. A deuxième vue également, ne vous inquiétez pas. Nos deux héroïnes sont parfaites. De fait, par voie de conséquences, elles ont le droit à un amoureux parfait. Robin est par exemple un demi-elfe ma-gni-fique (quand on aime les elfes), gentil, fort, adroit tandis que Salim est un marchombre (enfin pour le savoir, il faut lire les livres), gentil, drôle, souple (ça c’est une qualité surprenante ! T.). Leur point commun principal, négligeable dans notre étude péripétie-esques, est qu’ils sont complètement fous amoureux de nos deux  héroïnes dès les premières pages (voire même avant). Les histoires d’amour sont construites sur le même schéma narratif, à savoir qu’elle met du temps à se rendre compte de l’amour qu’éprouve le protagoniste masculin (la cruchaude ! … Bon ok, je sors – T.). C’est là que l’on se rend compte que l’héroïne est naïve car, nous, on s’en est rendu compte depuis le début mais passons.

Tandis qu’une des histoires nous plait, l’autre nous agace. Ou, je dirais plutôt, tandis que l’une des histoires nous agace, l’autre nous agace un peu moins. Les deux histoires sont téléphonées au possible (et là c’est Ozone que j’ai en musique de fond – Tam-Tam, qui n’est pas vraiment constructive dans l’argumentation il faut bien l’avouer). Toutefois, si l’histoire entre Salim et Ewilan apportent réellement quelque chose à l’intrigue, l’histoire entre Robin et Tara est pour moi juste une façon d’avoir plus de pages et de faire durer le suspense de l’histoire principale. L’histoire d’Ewilan pour moi, c’est comme une touche de couleur pastel dans une aquarelle sombre (agréable et discret),  tandis que l’histoire de Tara, c’est juste un nuage rose de plus sur une image de bisounours (superflu et écœurant) (Petite Lady, je te maudit… Moi je veux être un Bisouuuuussss – T.).

Tara : 0. Ewilan : 1.

Nous avons parlé des héroïnes, portons à présent notre attention sur deux héros masculins.

Chapitre 2 : Les héros 
(ouiiii, du muscle, de la sexytude, du charisme !!! – T.)

Parapgraphe 1 –  Garion vs. Aragorn

Encore une fois, le schéma narratif est similaire. Notons que c’est souvent le cas dans les histoires héroïquo-fantastiques.

Garion est un garçon qui a l’avenir du monde entre ses mains : une prophétie l’a choisi depuis des siècles et des siècles. Reste que la décalogie en elle-même est à mes yeux un petit bijou du genre : de l’humour, des personnages hauts-en-couleur, une histoire bien menée ET des histoires d’amour. Celle de Garion commence par un mariage arrangé avec une princesse un peu hystérique mais totalement charmante. Si on était sur Facebook, je dirais : j’aime. J’aime les deux personnages et l’histoire qui se crée entre eux deux, vraiment, cette histoire est à mon avis indispensable à l’intrigue (Et puis on a déjà établi à de multiples reprises que les mariages arrangés, c’est top en romance – T.).


Eragon est un garçon qui a l’avenir du monde entre ses mains : le jour où il a trouvé un œuf de dragon (un des derniers), il a été marqué par la destinée. Cliché : il tombe amoureux d’une elfe. Cet amour est impossible évidement car un elfe, ça rend toujours tout compliqué. Petit parallèle Seigneur des anneaux : Aragorn mérite mieux qu’Arwen et je me porte volontaire d’ailleurs si il le faut ! J’ai trouvé cette histoire d’amour pénible : j’avais envie de lui secouer les puces et de lui dire «  Keep focus, t’as juste le monde à sauver ! » (Petit Lady a plus de volonté que moi, j’ai lâché prise à la fin du premier tome – T.). A leurs décharges, je n’ai pas encore lu le dernier tome donc mon avis pourra peut-être en être modulé. 


Bilan Garion 1 – Eragon 0

Paragraphe 2 – Artémis Fowl vs. Nathaniel

Encore une fois, les histoires auxquelles nous avons affaire sont construites sur le même type de schéma narratif : un individu que l’on classe dans la catégorie des anti-héros agit dans son propre intérêt et va se retrouver mêler à une histoire de plus grande envergure. Malgré eux, ils deviennent de gentils héros – cela peut prendre quelques tomes toutefois.

La vie est quand même bien faite : ils ont fait des efforts pour être exécrables, égoïstes, voire corrompus et à la fin, on les aime quand même car ils révèlent leur bon côté. On  ne peut pas dire qu’il y ait beaucoup d’histoires d’amours dans ces deux séries, mais tout de même. Pas de celles qui restent dans les annales ou qui font tout l’intérêt de l’histoire MAIS des histoires d’amours non négligeables.

Si l’histoire d’amour pour Artémis est juste complètement inutile (c’est même à mon goût le tome le moins bien de la série), l’histoire d’amour de Nathaniel est vraiment un plus dans le roman. On est intrigué, tourmenté, tiraillé en même temps que lui. Les puristes diront que ce n’est pas une histoire d’amour mais vu la fin de la trilogie (spoilers) on ne peut pas appeler ça autrement… Ou bien je suis le pape et j’attends ma sœur. 


Artemis 0 – Nathaniel 1

Paragraphe 3 – Fitz, parce qu’il le vaut bien
(Bah on attendait pas votre sœur ? T.)

Un dernier exemple peut-être, parce que cette série me tient à cœur : Fitz est le fils illégitime du Roi-servant (gné ? Ils ont vraiment l’art de trouver des noms improbables – T.). Mais on ne découvre son existence qu’à ses 6 ans. Dès lors, son grand-père lui propose un marché : il s’occupe de lui, en échange de quoi Fitz doit faire ce qu’il lui dit concernant son éducation (à savoir : il va devenir son assassin royal). De par son statut et de par son sang, Fitz va se retrouver mêlé à moultes aventures où il n’aura pas d’autres choix que de se donner corps et âme pour le royaume… Et c’est là où son histoire d’amour en pâtit.
Mais cette histoire donne vraiment du rythme à l’intrigue principal : on se demande toujours comment les deux amoureux vont réagir au destin qui s’acharne sur Fitz. Honnêtement, de tous les livres de fantasy, Fitz est un des seuls héros où c’est vraiment le destin qui s’acharne sur lui, et non pas lé héros qui s’acharne pour que le destin le rende malheureux. Bref, je dis oui à l’histoire d’amour. Mais pour comprendre toute la complexité des personnages, il est vivement conseillé de lire tous les tomes du cycle ! 


Fitz 1 – et adversaire invisible 0 (nulle argumentation n’est parfaite)

Que retenir de cette brève étude : 
Les histoires d’amour dans les romans héroiquo-fantastiques du 21ème siècle, hit or miss ?
 Le débat est ouvert…

Bonne Lecture,
Petite Lady

PS de Tam-Tam : Je voudrais vous présenter mes excuses pour les interruptions, mais je mentirais, j’adore trop ça ! ^_^

Les immortels de la nuit

Au programme d’aujourd’hui, pas un mais cinq livres chroniqués! C’est le retour des marathons lecture avec une envie, ces derniers jours, chez moi, de canines, de loups et autres créatures fantastiques.

Vous le savez, sans être des fans absolues de Bit-Lit, nous nous laissons parfois tenter, Chi-Chi et moi-même, par le monde obscur et mystérieux des chasseurs de la nuit.

La série de Kresley Cole, Immortals after Dark, compte à ce jour pas loin de douze ouvrages. Il fut un temps pas si lointain où j’aurais trouvé le temps de tous les lire à temps pour ma chronique, or, j’ai fini le cinquième cet après-midi, et j’ai du renoncer au rêve de tout lire ce weekend. Mais ce n’est que partie remise, car sitôt cet article rédigé, je me plonge dans le suivant…

Comme vous êtes toutes dotées d’un sens de la déduction plus que développé, vous aurez conclu du paragraphe précédent que j’aime beaucoup la série. Mais pourquoi ? Et qu’a-t-elle de plus que toutes ces histoires de vampires à la sexualité débridée ? Qu’est ce qui a fait que dans cette série a su sortir du lot ?

Je me suis plongée dès le tome un sur cette question. Et j’ai étudié les suspects habituels :

  • Le style : je mentirais sans doute un peu en vous disant que Kresley Cole est la prochaine Jane Austen. Son style se lit facilement, en VO tout du moins, je ne saurais m’avancer quand à la qualité de la traduction. L’auteur mène son histoire de manière efficace, établit même un petit glossaire à notre intention, ce qui est bien pratique dans une lecture fantastique parfois, mais rien de bien transcendant ici. Pas de hurlement de rire, qui font que j’aime d’amour Julia Quinn ; pas de moments Nutella Kristan Higgins qui me font pousser des petits soupirs de satisfaction ; et pas non plus de gorge qui se serre comme à la lecture de Courtney Milan
  • Le suspense : oui, on se rapproche. Lire du fantastique, si l’auteur sait s’y prendre, c’est se donner l’occasion d’être surprise. Sherrilyn Kenyon avait le don de me surprendre à chaque chapitre lors de la lecture de ses premiers tomes, et puis c’est devenu plus dur à mesure que je me suis acclimatée au style de l’auteur.
  • Les personnages : on brûle! Kresley Cole a mis en place tout un système de Panthéon. La série va bien au-delà du vampire de base et du loup garou syndical. Ici, on rencontre des « Valkyries ». Et si, comme moi, vous vous attendiez à de plantureuses créatures blondes qui arrivent sur scène dans des chevauchées épiques de type wagnériennes, attendez-vous à quelques surprises. Pas de macarons blonds sur chaque oreille, point d’accent « chermanique », point de gorge palpitante, mais des êtres à l’allure de petits lutins matinées d’elfes, qui, sous cette apparence fragile et délicate, sont des guerrières sans pitié. J’aime bien les contrastes. J’ai adoré celui-là !
  • Le pitch des histoires d’amour : bingo ! Ici, l’amour c’est un peu le mariage arrangé par excellence. Vous vous souvenez de la théorie de Chi-Chi : un mariage arrangé, c’est comme un road trip, on ne découvre les personnes qu’une fois la route prise et il faut bien se débrouiller avec ses compagnons de voyage pour arriver à destination. Ici, c’est exactement cela. Sauf que nos héros ne sont pas mariés de force, c’est encore plus vicieux. Il sont destinés l’un à l’autre par des forces contre lesquels ils ne peuvent rien. Et laissez moi vous dire que c’est n’est pas le pays des petits poneys quand ils se découvrent une destinée commune. Ils auraient plutôt tendance à dire « plutôt mourir » que « youpi, sautons dans un lit et faisons plein de petits bruits! ». L’auteur prend un malin plaisir à mélanger des êtres fantastiques avec une antipathie séculaire l’un pour l’autre. C’est formidable, les Capulet vs. Montaigus, sans l’histoire pourrie d’ados qui veulent mourir au milieu! 

    Je m’emballe, passons à quelques synopsis, histoire de vous mettre en canine…

    The warlord wants forever, pas traduit à ce jour, ouvre la série des immortels avec une valkyrie et un vampire. Les deux races ennemies… Nicolai Wroth fait pourtant partie d’une race de vampire particulière qui a renoncé à boire du sang à partir de la source, cette pratique étant à l’origine de la folie meurtrière et de la cruauté légendaire de la race par la suite.

    Mais ce petit détail, Myst the Coveted (la Convoitée) n’en a pas grand chose à faire. Pas question qu’elle soit la Bride (épouse prédestinée par le destin et qui permet au vampire de récupérer l’usage de son système sanguin, et donc de certaines fonctions masculines) d’un vampire, reformé ou pas ! Qui dit Bride, dit excitation permanente pour le vampire. Il passera cinq ans à lui courir après. Pour enfin la retrouver à la nouvelle Orléans avec un sérieux compte à régler.

    A hunger like no other (Morsure secrète en VF) raconte l’histoire de Lachlain MacRieve, roi loup-garou emprisonné pendant des siècles par les vampires et condamné à la torture constante (les vampires étant on le sait, un race pleine d’amour et de gentillesse dans leur cœur), et Emmaline Troy, hybride à moitié Valkyrie, à moitié Vampire (oui, il y a des mélanges étrange qui se font chez les immortels).

    Notre histoire s’ouvre à Paris, où dans les profondeurs des souterrains, le roi lycan souffre, quand tout à coup il sent l’odeur de sa « mate » (épouse prédestinée chez les loup-garous qui fait naitre chez eux un sentiment de possessivité et de besoin de protection au-delà de tout entendement). Ses forces décuplées par le choc, il brise ses chaînes et fuit (bien pour lui) et par à la recherche de celle qui l’a libéré : Emmaline (moins bien pour elle). Devenir la compagne über-protégée d’un puissant mâle, ce n’était pas dans son programme. Pas plus que de voir la moitié de son héritage trainé dans la boue… Scènes cocasses et autres mises au point machistes au programme. Un délice.

    No rest for the wicked (Valkyrie sans cœur en VF) nous refait le coup du duo valkirye/vampire. Sebastian Worth (frère de…) et Kaderin the Cold-hearted (Sans-cœur) se rencontrent brièvement au début du roman, juste assez pour que la guerrière agite le sang du vampire, ce qui m’a fait craindre un bis du premier tome.

    Mais c’était sans compter sur le passif des deux héros qui finissent par nous emmener dans une épopée digne d’Indiana Jones appelée « the Hie » et qui a très modestement lieu tous les 250 ans. C’est une sorte de Survivor/Koh Lanta pour les êtres surnaturels en manque de sensations fortes. Kaderin y participe depuis des siècles, et compte bien remporter encore une fois la récompense. Mais c’est sans compter sur les autres compétiteurs et Sebastian qui se mettent dans ses jambes (en tout bien tout honneur bien entendu).

    Wicked deeds on a winter’s night (Charmes en VF) se passe lui aussi pendant la « chasse au trésor ». Mais cette fois-ci, nous découvrons la course du point de vue de Bowen MacRieve (cousin de…) et Mariketa the Awaited (l’Attendue), sorcière de son état.

    Si je vous dit que dans son passé, Bowen a déjà eu à faire à des sorcières et que ça s’est très mal passé, vous me croyez ? N’ayez crainte, l’histoire est un peu plus complexe que cela. Au-delà du fait qu’il est question d’une « mate » perdue et de réincarnation, se lève aussi le voile sur une prophétie qui lie Bowen et Mariketa, au grand désespoir des deux intéressés.

    Dark needs a dark edge (Ame damnée en VF) est à ce jour celui que j’ai le moins aimé. Il y est question de Conrad Worth (l’auteur aime les histoires de famille), vampire tombé du coté obscure de la force (comprendre, il boit le sang à la source) et que ses frères essayent de sauver à son corps défendant en l’enchaînant à un lit dans une maison désertée.

    Ce qu’ils ne savent pas c’est que dans la maison vit Néomi Laress, ancienne ballerine et fantôme de son état, morte il y 80 ans de cela. La culture urbaine voudrait que les fantômes puissent être visible par nous autres mortels, sauf qu’en fait, ici, pas du tout. Néomi vient de passer 80 ans à observer sans jamais être vue ni entendue. Quelle n’est pas sa surprise quand Conrad semble très clairement la percevoir…

    J’aime et je conseille quatre sur cinq, c’est un bon début. Je m’en vais de ce pas commencer le sixième.

    En attendant la suite, bonne lecture,
    Tam-Tam

    PS : l’ordre n’est pas capital à la compréhension, juste pour info. J’en veux pour preuve que la traduction n’a pas cru bon de passer par le premier tome…

    Edit du 30/05: j’ai tenté de poursuivre…mais finalement, les premiers tomes sont les meilleurs. Il y a la surprise, la mise en place du monde. Les tomes suivants s’essoufflent très rapidement, et ils ont même fini par me lasser!

    Le temps rattrapé

    J’étais pleine de bonnes intentions. Je vous promets. J’avais fini la relecture de Killing Time (Le temps rattrapé en VF) de Linda Howard lundi dernier, vous parlez d’une avance de folie ! Je comptais m’atteler à la rédaction de l’article jeudi, ou vendredi dernier délai. Après m’être acquittée de toutes les corvées inhérentes à mon retour au royaume : lessive royale, ménage princier et rangement protocolaire.

    C’était le plan.

    Sauf qu’entre le plan et maintenant, il y a eu l’arrivé d’Alfred Pennyworth, contemporain d’Isidore, et l’achat de la trilogie de Courtney Milan
     
    Bilan des courses, je me suis couchée ce « matin » à 4 heures après avoir fini le dernier. Et nous sommes dimanche. Et mon article n’est pas près.

    Tu parles d’un « Killing time » ! (haha) 
     
    Mais toute ironie mise à part, cette trilogie, j’ai adoré.

    Fermons la parenthèse, et revenons à nos moutons et au livre de Linda Howard. 
     
    L’auteur est inégale, mais dans l’ensemble, je passe toujours un bon moment en compagnie de ses héros. Et Killing Time est un Linda Howard très correct. Pas juste moyen, pas inoubliable, entre les deux. Un très bon moment, des héros attachants, et une intrigue toujours un peu thriller, plus ici une touche de science fiction avec du time travel.

    Le pitch de l’histoire ? 
     
    En 1985, une capsule temporelle contenant plein d’objets supposément représentatifs de l’époque est enterré, sous l’œil intéressé de la presse, du shérif, des journalistes, et d’un petit garçon toujours à l’affut d’information, Knox Davis.
     
    2005, la capsule est déterrée avec 80 ans d’avance. Maintenant chef de la police locale, Knox est chargé de lever le voile sur le mystère de la capsule et de la disparition des objets qu’elle contenait.

    D’habitude, les héros howardiens me donne des frissons d’anticipation. Knox, lui, sort un peu du moule « je-suis-un-homme-fort-plein-de-testostérone, je-suis-un-alpha, faible-femme-pouvoir-me-faire-confiance-pour-la-protéger ». Knox, c’est le Lassie chien fidèle du héros howardien. Alors de prime abord, une description pareille, vous allez me dire que c’est rebutant, mais voyez le plus comme une loyauté à toute épreuve, un dévouement indéfectible et un investissement pour votre plaisir à 500%.
     
    Je vais illustrer mon propos, mais pour ce faire, attention spoilers…

    Knox a perdu celle qui devait devenir sa femme et, bien que jamais unis par les liens sacrés du mariage, il rend toujours visite à sa belle famille qui ne l’a jamais été. Il n’est pas mort de chagrin, mais il sait ce que le vrai amour représente et a bien conscience que cela n’arrive pas à tous. S’il n’est pas contre refaire sa vie, la probabilité qu’il retrouve l’intimité et la profondeur des sentiments qu’il avait avec feu sa fiancée est  sans doute égale à sa probabilité de gagner au loto… deux fois de suite…

    Mais voilà qu’une étrange femme fait son apparition. Nikita dit être un agent du FBI, Knox a ses doutes. Les cadavres s’accumulent. Nikita dit venir du futur, Knox a ses doutes. Des incohérences dans les meurtres les rendent impossible à comprendre. Nikita réitère sa théorie du futur, Knox n’a plus de doutes.

    On pourrait croire à une nouvelle histoire de time travel, mais l’action se passant dans le présent, notre présent, l’élément futuristique n’est pas traumatisant dans le sens où il ne fait qu’ajouter une difficulté dans l’élucidation des meurtres…

    Parce que Nikita n’amène pas vraiment avec elle les voitures volantes et la conquête de Mars, mais juste une preuve de plus que l’homme peut accomplir de très belle choses, comme voyager dans le temps, tout en restant profondément humain avec des failles, de la violence, une conscience torturée lorsque le bien doit passer avant son bonheur personnel.

    Vous l’avez compris, dans l’histoire, Nikita et Knox vont se trouver des « compatibilités d’humeur ». Mais dans le genre romance bien mal partie d’avance, je vous donne le « pseudo veuf » avec la fille venue du futur pour attraper un meurtrier. Ça s’annonce bien simple ça encore !

    N’ayez crainte, Linda sait être suffisamment inspirée pour trouver la solution à toutes les situations, même les plus désespérées. Par contre, mesdames les amatrices de réalisme et de cohérence, je vous préviens, Linda fait parfois dans le peu probable.

    Mais vous le savez, lorsqu’on me mentionne « time travel », je mets la partie cartésienne sur « mute », histoire de ne pas entendre les remarques sarcastiques sur les conséquences des modifications temporelles sur le continuum espace temps…

    Bonne lecture,
    Tam-Tam
      

    Steampunk et nouveau monde

    Je vous ai déjà dit que j’aimais la régence. Si si, ne faites pas semblant, vous savez bien que j’aime les choses simples. Un héros, de préférence sombre et inaccessible, une héroïne, de préférence avec une colonne vertébrale, une rencontre, un mariage forcé et ils vécurent heureux, etc, etc.

    Simple donc !

    Et parfois, un coup de folie. Un moment d’inattention. Une erreur dans ma commande de livres ? Même pas ! L’envie de voir un peu autre chose…

    C’est comme cela que je me suis retrouvée en train de lire The iron duke de Meljean Brook. Une romance steampunk post-apocalyptique. Ou juste steampunk ? Je ne suis pas sûre… Je fuis tout ce qui est post-apo en général, mais je n’avais pas bien compris en lisant le résumé.

    Commençons par le début… Steampunk, merci Wiki, cela peut se définir comme ça :
    « Genre de la littérature de science-fiction né à la fin du XIXe siècle, dont l’action se déroule dans l’atmosphère de la société industrielle du XIXe siècle. »

    Ce qui signifie que les récits steampunk se déroulent dans un présent uchronique alternatif qui empreinte ses références à l’Angleterre de la révolution industrielle et victorienne. L’esthétique de ce monde se comprend par le fait que les hommes n’auraient pas inventé le moteur à combustion interne (attention, ça devient technique) et donc, auraient continué à utiliser les machines à vapeur. Qui dit machine à vapeur dit charbon ou gaz et non pétrole. Pas de pétrole, pas de plastique, pas d’électricité (ou très peu), mais l’usage d’éléments anachroniques comme les manipulations génétiques ou des systèmes automatisés miniatures proches de l’informatique. Si vous avez vu Le château dans le ciel, d’Hayao Miyazaki, cela y ressemble beaucoup pour l’aspect visuel.

    C’est donc dans cette atmosphère résolument steampunk que se déroule notre histoire. Dans une époque indéterminé, la Grande-Bretagne se remet à peine d’une révolution qui a renversé plus de 200 ans d’esclavage, sous l’autorité d’une race asiatique, nommée la « Horde », qui contrôlait le pays par l’implantation de nano-robots dans le corps de tous. Grâce à sa technologie, par le simple pouvoir d’un signal radio, la Horde pouvait figer un homme, le forcer à commettre toutes sortes d’actes, du meurtre au viol en passant par les tâches domestiques les plus communes. Autrement dit, un peuple entier qui a vécu 200 ans avec le sentiment de n’être jamais maître de leur corps (leur esprit restant conscient en tout temps).

    Je ne sais pas pour vous mais moi je trouve ça assez terrifiant comme idée ! Déjà que je ne me suis jamais remise de Big brother et de 1984…

    Heureusement, The Iron Duke, c’est aussi le nom du héros de la révolution, celui qui a tout déclenché en détruisant la tour radio de la Horde, Rhys Trahearn, un pirate devenu Duc d’Anglesey et adulé par les foules.

    Steampunk et monde à reconstruire, voilà la base de notre histoire, qui commence lorsque Mina, détective inspecteur de la police de Londres, est appelée sur les lieux d’un crime. Un homme a été jeté d’un bateau (oui, les bateaux volent dans cette histoire) dans le jardin de notre Duc. Qui protège farouchement son intimité et n’aime pas trop l’attention que tout cela attire. Et qui est prêt à jeter notre détective hors de chez lui, tant pis pour la loi. Mais Mina est redoutablement efficace et elle ne se laisse pas impressionner. Entre son métier et son visage, elle a plus d’une raison de savoir se défendre ! Car Mina est le fruit d’un viol de sa mère par un dignitaire de la Horde, ses origines asiatiques sont flagrantes et ne lui attirent pas franchement la sympathie de la population. Difficile de passer inaperçu quand on ressemble au peuple qui vous a réduit en esclavage…

    Revenons à notre cadavre, c’est donc sur fond d’enquête que nos deux héros vont apprendre à se connaître. Dès le premier instant, le Duc est fasciné par Mina, il veut la posséder. Dans le sens le plus littéral du terme. Il est même prêt à payer pour cela. Comme il le dit si bien, tout le monde à un prix. Qu’il s’agisse d’argent ou d’autre chose, il suffit de le trouver. Rhys est bien décidé à découvrir qui se permet de jeter des cadavres chez lui, ce qui n’est pas du tout raccord avec la déco, et quel est le prix à payer pour Mina. J’aime les hommes qui se fixent des buts comme ça dans la vie, au lieu de se reposer sur les lauriers de leur gloire révolutionnaire.

    Je vais être honnêtes avec vous, chers lecteurs, j’ai eu du mal à lire ce livre, jusqu’au deuxième tiers. J’ai même failli abandonner. Heureusement, passé le chapitre 10, tout a été plus facile…

    Je m’explique : je ne suis pas du tout familiarisée avec les romances SF et, comme je le disais tout à l’heure, j’aime les choses simples. Cette histoire est tout sauf simple.

    Déjà, il faut mettre en place l’univers. Un univers qui est tellement différent du nôtre, et si complexe, que chaque détail compte. Impossible de lire vite donc, il faut prendre le temps pour s’efforcer de visualiser chaque élément qui nous est décrit.

    Ensuite, le vocabulaire utilisé est d’un niveau supérieur à celui de la romance moyenne. Je déconseille la lecture à des débutants en VO, ils seraient découragés en 3 pages !

    Enfin, l’intrigue de l’histoire en elle-même est assez complexe. Les twists sont fréquents, et renvoient souvent à des éléments qui paraissaient anodins auparavant, et m’ont parfois obligée à revenir en arrière pour vérifier des détails. Du coup, je peux vous dire que l’auteur a bien arrangé son affaire, car tout est cohérent !

    Mais passé la (longue) phase d’adaptation, j’ai aimé la relation entre Rhys et Mina. Ils n’ont pas la même expérience. Rhys a fui l’Angleterre enfant, il a échappé à la Horde assez tôt et est devenu pirate pour reprendre sa liberté. Mina au contraire vit dans la terreur du souvenir de ce qu’elle a vécu jusqu’à l’âge adulte. L’amour entre eux paraît impossible tant ils sont durs (comme tous les autres personnages secondaires d’ailleurs), et je ne pouvais imaginer qu’ils se laissent aller à une émotion aussi… sentimentale ! Dans un contexte aussi difficile, qui songe à l’amour ? Et pourtant…

    Pourtant, j’ai été fascinée par leur évolution, par la construction de leur couple et leur manière de fonctionner ensembles. Pas d’arc-en-ciel ou de petits poneys roses, romance post-apo oblige, mais une véritable lutte pour obtenir le droit de rester ensembles. Mina est sans conteste le personnage principal, elle est forte et déterminée, tient tête au Duc sans hésitation, lui sauve la vie à plusieurs reprises et montre un grand talent dans son travail.

    Ce n’est pas une romance légère, mais pas non plus une romangst. C’est un genre hybride, un peu inclassable, et une expérience en soi ! The Iron Duke est le tome 1 d’une série, Iron seas, dont je lirais la suite assez rapidement je pense. Je crois que tout est dit, ce roman a tout pour vous plaire : une belle écriture, un univers riche et original, une intrigue menée de main de maître et une histoire d’amour fascinante. 

     
    Bonne lecture,
    Chi-Chi
      

    Quand Père Noël fait sa tournée…

    …Mère Noëlle lit un Sherrilyn Kenyon. 
    Et pas n’importe lesquels, non, elle se fait un marathon de la « crème de la crème » des chasseurs de la nuits.
    Parce que ce n’est pas le tout de partager ses jours avec un bonhomme généreux et barbu, mais cela finit par être dur à supporter. Déjà, le pôle Nord n’est pas connu pour être l’endroit le plus chaleureux de la terre. Niveau météo, même à Dunkerque ils n’ont pas des conditions pareilles. Et puis, sorti des derniers potins sur les scandaleuses aventures des lutins à la saison creuse, Mère-Noëlle tourne un peu en rond.

    Du coup, quand le gros barbu part en tournée, elle compense en se plongeant dans des histoires qui vont la changer de la routine jouets/Rudolf/gingerbread.

    La série des Dark Hunter, c’est une mine d’or pour elle. Et étant une lectrice assidue de notre blog, elle m’a réclamé il y a peu la chronique de son chouchou, Kyrian – et  pour celles qui pensaient que ce serait Zarek avec son passif en Alaska, M-No (oui, je l’appelle comme ça la Mère Noëlle, on est trop copines) a un message pour vous : « Vous fantasmez peut-être sur le beau brun coincé entre deux congères de glace, mais moi, j’ai envie de la moiteur de la Nouvelle-Orléans ! ».

    Nous voilà donc à la Nouvelle-Orléans où notre livre s’ouvre sur Amanda, notre héroïne.

    Amanda, membre pragmatique de la famille Deveraux, a un problème. Cette fois-ci ce n’est ni sa sœur grande prêtresse vaudou qui est responsable, ni celle qui lit les tarots dans le Carré, ni même sa jumelle qui passe ses nuits à chasser les vampires dans les rues de la ville. Non, aujourd’hui, Amanda a un problème d’un bon mètre 90 je dirais. Son problème est d’ailleurs magnifiquement bâti, sexy en diable, et…. et…. menotté à elle. 

    En découvrant que son problème n’était pas une blague fomentée par la tribu Deveraux pour mettre fin à son célibat, d’autres auraient paniqué, mais Amanda, non. Elle est trop pragmatique pour cela !

    Ce qui arrange bien Kyrian de Tharce, qui a trop à penser pour s’occuper d’une « femelle hystérique » (ses mots, pas les miens hein !). La misogynie mise à part, il n’a pas tout à fait tort notre héros. Parce quiconque les a attaché ensemble (avec des menottes forgées par Héphaïstos, rien que ça) ne voulait pas leur bien. Et Amanda, pragmatique devant l’éternel, lui passe cet écart, pour cette fois, et décide de travailler avec lui pour rester en vie (pragmatisme quand tu nous tiens).

    Et que se passe-t-il lorsque l’on menotte deux personnes ensemble ? En plus de faire galérer les héros pour tenter de rester en vie je veux dire ?

    Et bah elles apprennent à se connaître en AC-CÉ-LÉ-RÉ !

    Parce que revenons à nos deux personnages. Ce n’est pas comme qui dirait, « a match made in heaven ». Rien n’est évident chez Amanda et Kyrian. Sauf peut être cette alchimie…

    Prenez Amanda. Son rêve à elle, c’est de se trouver un comptable loyal et aimant pour lui faire une ribambelle de petits enfants. On a déjà vu mieux comme fantasme – notez que lorsqu’on apprend à connaître la famille de la demoiselle, cela prend tout son sens. Tout ça pour dire que Kyrian et son aura de mystère, son immortalité, son physique de statue grecque… cela ne rentre vraiment pas dans ses plans, ni dans ceux de Kyrian.

    Petit rappel, lui a vendu son âme à Artémis il y a des lustres pour se venger d’une trahison. Depuis, il officie comme gardien de la nuit. Il protège les humains des daimons et autres créatures dont nous n’avons pas conscience (qu’il est bon de nager dans l’ignorance la plus totale). Il est à tomber par terre, possède une fortune colossale, un humour acide, mais est littéralement marié à son travail. Dark-Hunter est un métier à haut risque qui ne permet pas vraiment le développement d’une relation (tout cela s’ajoute bien sûr à la mystérieuse trahison qui aura bien entendu laissé des traces).

    Mais la vie en décide parfois autrement. Mère nature a des envies de distraction. Se mêler de la vie des gens, c’est un peu sa version de la télé-réalité. Kyrian et Amanda attachés ensemble, c’est son Kho-Lanta à elle. C’est de l’aventure, des épreuves difficiles, du suspense, le tout saupoudré de la sensualité inhérente au physique ouffissime des DH.

    Je ne vous en révèle pas plus sur l’histoire, mais M-No me fait dire que Kyrian et Amanda, c’est un peu l’histoire du mec à tomber par terre et de la girl next door. C’est rafraichissant, parce qu’elle lui apporte une perspective sur la vie qu’il avait oublié. Et c’est un livre au potentiel élevé de papillons dans le ventre puisque Kyrian marie la noblesse (Môssieur est prince de Tharce), la sexytude (je ne reviendrai pas dessus) et le petit côté bad boy qui rend le mélange détonnant !

    Pour digérer les chocolats et finir le foie gras, offrez vous un DH, vous ne le regretterez pas !

    Bonne lecture,
    Tam-Tam
     

    Atlantis, les perles et autres secrets…

    En ce moment, je lis beaucoup. Grande surprise pour vous bien sur, mais cela me permet (enfin !!!) de me mettre à jour dans ma PAL. Vous le savez, je ne suis pas une fan de fantastique… Mais il est bon de sortir de sa zone de confort et, il y a quelques mois, j’ai lu le tome 1 de la série Atlantis de Gena Showalter. Un moment plutôt agréable, et qui m’a convaincue d’attaquer le tome 2 (gentiment offert par une copine en version ebook pour Isidore – mon kindle chéri).

    Tome 2 qui est ma foi plutôt bien réussi également, même si je ne le recommanderai pas pour faire connaissance avec le genre, ou pour guérir d’une période de dépression littéraire.
    Jewel of Atlantis est une pure romance Harlequin, de bonne qualité mais pleine de clichés et sans prétentions. A réserver aux fans de la romance paranormale donc !
    (et admirez comment, contrairement au tome 1, je vous ai gratifié de la couverture ORIGINALE et non pas de la réédition, un soupçon plus sobre…) (oui, parce que la romance paranormale, avant d’être peuplée de vampires sexys vetus de cuir, c’était plutot ça…) (ne me remerciez pas surtout)
    Après avoir eu droit à l’histoire de Darius, roi des dragons, et de son humaine d’héroïne, Grace, c’est au tour du héros d’être un humain débarqué à Atlantis. Si vous mourrez d’envie de lire le livre, attention, spoilers!
    Gray est en mission, il doit dérober le Joyau de Dunamis, réputé pour être une arme redoutable entre les mains de celui qui sait bien l’utiliser. Ce qu’est exactement ce joyau, Gray n’en sait pas grand-chose en réalité, mais il doit, soit le ramener sur terre, soit le détruire, afin que nul ne puisse plus l’utiliser. Car notre héros travaille pour un genre de MIB spécialisé dans les affaires extraterrestres (nommé OBI). Et notre héros est aussi un genre de super-homme incroyablement fort, et doué dans ce qu’il fait. Type Captain America mais qui existerait en vrai.
    Ce n’est pas compliqué, il décime une armée entière de démons à lui tout seul, prend d’assaut un palais et s’échappe avec à peine une petite morsure de rien du tout. Laquelle morsure menace de le transformer en hybride de vampire et de démon, mais comme Gray est très très fort, il résiste et son mental prend le dessus. Personne n’a jamais survécu, mais lui, si. Un hasard providentiel incroyable…  

    Bon, admettons, il sera un peu aidé par une voix mystérieuse qui résonne dans sa tête, et dont il découvre rapidement qu’elle appartient à une esclave sans nom (mais très très belle. Et avec une voix sexy – comme le miel. Franchement, qui a besoin d’un nom dans ce cas ?).
    Cette délicieuse personne, que Gray surnomme Prudence, et qui lui dit de l’appeller Jewel (qui se traduit donc par joyau… allo, quelqu’un, il n’y aurait pas un peu hippopotame sous grain de sable là ?), est poursuivie par à peu près tout Atlantis, et Gray s’auto-désigne protecteur de la donzelle, après l’avoir aidée à s’échapper de son esclavage et en échange de son aide dans la quête du Joyau de Dunamis.
    Les ¾ du livre consistent donc en une course poursuite à travers Atlantis, pour échapper aux démons, vampires, nymphes (qui, contrairement aux apparences sont des guerriers redoutables) et autres tritons qui les poursuivent. Course-poursuite entrecoupée de scènes sexys, parce que c’est bien connu, quand on craint pour sa vie dans un monde inconnu et que l’on est plus ou moins en train de se transformer en créature bizarre, on ne pense qu’à ça. En tout cas, quand on s’appelle Gray…
    Soyons clairs, cette série ne fera pas de moi une enragée de la romance fantastique…
    J’ai deux reproches à faire à Gena : les héros passent un peu trop de temps à subir les assauts de leurs hormones en folie, partout et dans toutes les circonstances, meme les plus improbables, et la fin est vraiment trop rapide. Une mini-bataille de rien du tout, un coup de baguette magique, et hop, Jewel et Gray sont libres et réunis jusqu’à la fin de temps.
    Mais l’histoire reste entrainante et se lit facilement, les suites qui s’esquissent me paraissent toujours prometteuses et je voudrais en savoir plus sur l’intrigue principale amorcée dans le tome 1 !
    Je ne suis donc pas découragée et je vais essayer maintenant de mettre la main sur les tomes suivants…

    Bonne lecture,

    Chi-Chi

    Bienvenue dans l’impénétrable société Arcane

    La société Arcane, je vous en avais parlé lors de mon étude sur l’auteur à mille facettes qu’est Jayne Ann Krentz… Alias Amanda Quick… Encore connue sous le nom de Jayne Castle.Je vous avais alors raconté que, si tous ces livres ne sont pas inoubliables, il en est certains qui vous restent en tête, qui vous suivent et vers lesquels vous revenez un jour de nostalgie. C’est le cas de « Absolutely, Positively » que j’avais chroniqué à cette occasion, ou « Ravished » qui est le « all time favourite » de Chi-Chi, pour le versant « Amanda Quick » de la personnalité de l’auteur.

    De mon côté, en grande fan du fantastique, j’ai une affection particulière pour le secret, l’obscure, le paranormal qui règne dans la série de la société Arcane.

    Pour les néophytes, je vais tacher tout d’abord de vous faire un topo rapide sur le concept de « sensibilité paranormale » développé par l’auteur dans ladite série.

    Jayne a construit une échelle de mesure de sensibilité paranormale expliquant la facilité naturelle de certaines personnes avec les chiffres, avec l’équilibre des couleurs ou encore cette capacité à savoir au premier regard « qui » est en face de vous.

    Vous l’avez compris, sous ce nom assez obscur, se cache en réalité une explication simple de l’intuition que certains semblent avoir en quantité.

    Partant de ce postulat, l’auteur a extrapolé, elle a crée une véritable échelle de mesure (youpiiiii !!! une échelle de mesure) pour aboutir à la création de certains êtres qui, non contents de posséder ce talent, l’on en telle quantité qu’il s’apparente plus au super pouvoir qu’à la simple intuition.

    Cela étant dit, en fan inconditionnelle de Batman, de Hugh Jackman et d’un certain nombre de super-men, un peu de supers pouvoirs ne me fait pas peur, bien au contraire…

    C’est donc avec enjouement que je me suis lancée dans la lecture de la série. Si bien qu’aujourd’hui, j’ai pris sur moi d’aller me replonger dans mon préféré « White Lies », traduit en français par « La couleur du mensonge » pour vous en faire l’apologie aujourd’hui.

    On y découvre l’histoire de Clare Lancaster, détecteur de mensonge vivant, notée 10 sur l’échelle Jones, et de Jake Slater, lui aussi noté 10, mais dans un domaine plus primitif. Monsieur est un « hunter ». Si dans le jargon de l’auteur cela veut dire qu’il a un sens du bien et du mal super développé, que ses réflexes sont accrus et qu’il émane de lui une sensualité débridée, perso, je traduis cela par un score très très très élevé sur mon échelle personnelle de la sexytude – mais est-il seulement nécessaire de vous rappeler l’existence de l’échelle de Hugh Jackman ?

    Au début de notre histoire, Clare est invitée à une réception donnée par son paternel. L’accueil est froid, la demoiselle n’était pas attendue. Et puis, vous imaginez, la demoiselle est illégitime, alors…

    Les raisons de sa venue semblent être des plus obscures, surtout pour Jack qui « lit » en elle l’arrivée de problèmes dans son enquête – pour une société qui donne dans l’obscure, elle sait envelopper les mondanités d’une aura de mystère, c’est le moins que l’on puisse dire.

    Car Jack a une mission : déjouer les plans d’une organisation qui s’est infiltré au sein même de l’Arcane et stopper les vilains méchants. Si dans le même temps il arrive à ravir le cœur de ce détecteur de mensonge sur pattes qu’est Clare, qu’à cela ne tienne!

    Bon, c’est la version simplifiée, mais toute tentative d’explication de ma part entrainerait un paragraphe entier de spoilers et je m’en voudrais de vous gâcher le plaisir de la découverte. Parce que Jack et Clare, c’est un duo qui fait des étincelles. Deux caractères forts. Deux « talents  paranormaux » atypiques et délicieusement sensuels dans l’abandon. Deux êtres solitaires qui se trouvent enfin… Bref, un très bon moment.Bonne lecture,
    Tam-Tam

    Vous avez dit vampire ?

    Hello tout le monde ! Je m’appelle Belette et je vais vous parler aujourd’hui des héros à canines (non je ne parle pas de chats…)… J’ai nommé les Vampires !

    Quand Chi-Chi et Tam-Tam sont venues me proposer d’écrire un article sur ce sujet,  « toi la spécialiste des Vampires », je me suis dit « whouah », pourquoi pas ? Même si j’avoue que je ne pensais pas être THE spécialiste, mais ça fait toujours plaisir

    Du coup, je me suis replongée dans mes souvenirs et ai cherché quel avait été mon tout premier roman avec un vampire. Je vais faire dans le très classique mais c’est l’excellent « Dracula » de Bram Stoker. J’étais toute jeune à l’époque, je dirais une douzaine d’années et je me souviens encore de ce qui m’a le plus marquée à l’époque : le « serviteur » de Dracula, vous savez, celui qui mange des insectes ! Ce livre a d’ailleurs très bien été adapté par Francis Ford Coppola avec l’excellentissime Gary Oldman en Prince des Ténèbres…

    Pour une génération plus récente, quand on dit vampire, on pense … Buffy !

    Hé oui, pour beaucoup (enfin je l’espère), la série de Joss Whedon est LA référence en matière de vampires. Et comme ça, je peux vous parler de mon chouchou entre tous. Si c’est pas beau ça !

    Pour résumer, pour celles et ceux qui auraient hiberné ces dernières années, Buffy est la Tueuse de Vampires de sa génération. Là ou ça va coincer, c’est qu’elle va tomber amoureuse d’un gentil vampire (non, ce n’est pas lui mon préféré !) à qui des bohémiens ont rendu son âme pour le punir d’avoir tué leur fille… S’en suivront de nombreux épisodes de tergiversations et… non je ne vais pas spoiler, regardez la série ! En début de seconde saison arrivera d’ailleurs le personnage que je préfère… SPIKE !

    Lui, c’est un vampire bien bien méchant ! Un vrai bad boy qui a déjà deux Tueuses à son actif et qui compte bien ajouter Buffy à son tableau de chasse… Mais les choses sont bien compliquées et, je trouve qu’en sept saisons, il est l’un des personnages qui évoluera le plus. Et puis l’acteur qui joue Spike est plutôt beau garçon, ce qui ne gâche rien !

    Pour revenir à la littérature, sachez que Buffy est également une longue série de romans, novélisations d’épisodes ou autres aventures indépendantes. Un tome spécial sur Spike et Drusilla a également été édité, le tout chez Fleuve Noir.

    Mais, me direz vous à raison, il n’y a pas vraiment de romance là dedans ? J’y viens justement. Parce que bon, il serait quand même temps de rentrer dans le vif du sujet !

    Les vampires dans la romance sont à la mode en ce moment, c’est un fait. Mais alors, comment s’y retrouver parmi tous les auteurs différents ? Eh bien je dirais que, comme certaines personnes aiment leur viande saignante ou même crue, d’autres la préfère à point, et là, c’est pareil… Il y en a pour tous les goûts !

    Pour ma part, autant que je me souvienne, tout a commencé avec la série de Sherrilyn Kenyon, les Dark Hunters. Ce groupe de vampires créé par Artemis et chapeauté par le ténébreux Acheron m’a tout de suite plu, et j’ai été entrainée dans son univers. Ah, combien de mois d’attente avant la sortie du tome suivant pour avoir sa dose de frisson?

    Pourtant, c’était encore à l’époque un genre de la romance assez confidentiel. Et même si je suis la première à dire que Twilight a plus fait du mal qu’autre chose au mythe des vampires, il faut reconnaitre que, grâce à l’engouement provoqué par ces livres, nous avons pu voir enfin traduits des auteurs que l’on n’espérait plus !

    Chez les vampires, les hommes au sang chaud, ce n’est visiblement pas ça qui manque ! Que ce soit chez JR Ward et ses guerriers de la Confrérie de la Dague Noire, chez Charlaine Harris qui passe beaucoup de temps à conter les amours de Sookie dans la moite Louisiane (Ahh… Eric !), ou chez Laurell K. Hamilton et son Anita Blake très… libérée … Bref des livres à ne pas mettre entre toutes les mains et surtout des plus jeunes !

    Celles-ci pourront toujours se rabattre sur des auteurs comme Michelle Rowen et MaryJanice Davidson, qui mêlent deux genres que je ne pensais pas lire en même temps un jour, la chick-lit et la romance paranormale !

    Enfin, après la vague Twilight, sont arrivées dans les rayons de nombreuses nouvelles séries avec nos amis aux dents pointues. Pour en citer quelques-unes, parmi les plus connues, le « Journal d’un Vampire » de LJ Smith ou « Vampire Academy » de Richelle Mead..

    Je vous quitte ici, j’ai justement l’un de nos amis à canines proéminentes qui m’attend !

    Belette
     

    Du réalisme chez les Highlanders

    Une fois n’est pas coutume, le (les) livre dont je vais parler aujourd’hui m’a été dicté par l’actualité littéraire du moment…

    Si vous vous promenez un peu sur les blogs de lecture, ou même simplement entre les rayonnages de la première librairie venue, vous constaterez que nous sommes envahis par les histoires fantastiques. Et par fantastique, je veux dire, ayant trait aux vampires, elfes, fées, « were », et autres créatures légendaires…

    Depuis un peu plus de trois ans maintenant (d’après mon opinion experte, depuis Twilight et mais encore plus depuis l’adaptation de True blood en série télé), la romance fantastique a déchaine les vocations, et les fans se comptent par milliers (oui, par milliers, n’ayons pas peur des mots)!!! Le genre a gagné ses lettres de noblesse. Pourquoi celui-là plutôt qu’un autre? Peut-être parce que l’aspect mythique des créatures que l’on y trouve permet d’écarter tout argument sur le réalisme de l’histoire. Peut-être parce que cela permet d’assimiler (presque) ces livres à de la fantasy ou à de la SF, genres qui sont nettement moins discriminés que la romance…

    Quoi qu’il en soit, cet engouement existe bel et bien, et je ris toujours un peu de voir autour de moi des lecteurs qui n’approcheraient pas une « vraie » romance à moins de 50 mètres se prendre de passion pour ces histoires de loup-garou, ignorant (volontairement ou non) que ce sont, d’abord et avant tout, des romances de la plus pure espèce! La romance fantastique démocratise le genre et je ne désespère pas qu’un jour, ce soit la romance dans son ensemble qui connaisse un tel destin…

    Pourtant, nous ne parlons pas souvent ici de fantastique, ni Tam-Tam ni moi-même ne sommes des grandes expertes en la matière, et naturellement nous préférons parler de ce que nous connaissons bien! Parfois je me dis que c’est un peu dommage, que nous sommes très similaires sur trop de points et que nous négligeons des pans entiers de la romance. Mais après tant pis, nous n’avons pas la prétention de pouvoir parler de tout.

    Ceci dit, parmi les romances dont on parle beaucoup maintenant, j’ai relevé le nom de Karen Marie Moning, et de ses Highlanders. Et pour une fois, je me suis dit, « Chouette, une série que j’ai déjà lu, je vais pouvoir en parler »!

    En effet, j’ai découvert les Highlanders lors de leur première édition française, c’est à dire 2003 pour le premier tome (qui est en fait le 4ème de la série – J’ai Lu ayant décidé d’être facétieux et de ne pas publier toute la série). J’ai commencé ma lecture en 2006, et lu un peu dans le désordre, en VF puis en VO, la série entière. Cela ne m’a heureusement pas trop gênée pour comprendre l’histoire, car même si il y a une trame de fond qui court tout au long de la série, chaque histoire peut se lire individuellement! Les trois premiers tomes sont centrés autour d’Adam Black et des Highlanders, les 4 tomes suivants autour d’Adam Black (toujours) et de la famille MacKeltar. Enfin, la nouvelle parue en dernier introduit la prochaine série de l’auteur, les Fever.

    On récapitule donc dans l’ordre :
    Beyond the highland mist
    To tame a highland warrior
    The highlander’s touch
    Kiss of the highlander (Une passion hors du temps)
    The dark highlander (Le pacte de MacKeltar)
    The immortal highlander (La punition d’Adam Black)
    Spell of the highlander (La vengeance de MacKeltar)
    Into the dreaming (nouvelle indépendante)

    Je ne parlerais ici que des tomes qui ont été traduits car, n’ayant plus les autres sous la main, il m’est plus difficile de me rafraichir la mémoire…

    Kiss of the highlander (Une passion hors du temps), raconte l’histoire de Drustan MacKeltar, Highlander du 16ème siècle, et de sa douce et tendre Gwen, une américaine du 20ème siècle. Cherchez l’erreur… Drustan est la belle au bois dormant en fait, par la magie d’un sortilège, il est resté endormi pendant cinq siècles dans une grotte en Écosse, où Gwen le trouve et le délivre (de façon tout à fait accidentelle bien sûr). S’ensuit pour eux une grande aventure, assortie de quelques voyages, puisque Drustan, héritier des druides (et donc pourvu des pouvoirs qui vont avec) et guerrier redoutable (sinon ce ne serait pas un vrai Highlander), veut remonter le temps pour sauver son peuple.

    Une fois cette tache accomplie (non sans quelques obstacles), nous passons au tome suivant (The dark highlander – Le pacte de McKeltar), où Dageus, frère de Drustan, se trouve à son tour en situation difficile. Il rencontre à notre époque Chloé, historienne d’art, et utilise pour la séduire des méthodes pour le moins… cavalières… C’est qu’il cherche à obtenir quelque chose d’elle, et il a apparemment choisi la bonne méthode car Chloé, qui est évidemment l’âme sœur de notre héros, tombe dans le panneau. Elle accepte de l’accompagner en Écosse pour tenter de l’aider à récupérer son âme, qu’il a perdu quelques siècle auparavant sous l’effet d’un sortilège. Normal quoi! Évidemment, les choses commençaient sous de trop bons auspices pour nos tourtereaux, Dageus va avoir du mal à récupérer son âme, malgré la présence de Chloé, arme fatale…

    Décidément, la magie ne fait pas bon ménage avec les frères MacKeltar! Mais rassurez-vous, ils ne sont pas les seuls à en souffrir car le héros du tome suivant (The immortal highlander – La punition d’Adam Black) n’est pas de la même famille et pourtant, lui aussi rencontre quelques problèmes… Lui n’est pas un Highlander du 16ème siècle, mais un faë, bien plus vieux et bien moins sage… Ceci dit, il aime bien prendre l’apparence d’un Highlander à l’occasion, mais que voulez-vous, c’est facile quand il suffit d’un claquement de doigts pour changer d’apparence! Adam Black aura lui aussi besoin de l’aide précieuse de sa belle Gabrielle pour venir à bout de ses problèmes et remettre en bon ordre son univers. Que seraient tous ces vaillants guerriers sans leurs précieuses demoiselles, je vous le demande?

    Enfin, dans Spell of the highlander (La vengeance de McKeltar), Cian MacKeltar est délivré de sa prison magique par Jessi St James, étudiante en archéologie. A cause de lui, elle se retrouve embarquée dans une sombre histoire, manque de se faire assassiner, découvre les avantages des pouvoirs magiques, et est réquisitionnée pour mettre fin à une malédiction vieille de onze siècles. Rien que ça! En jeu, l’avenir du monde, et une histoire d’amour comme il n’en existe que dans les légendes. J’ai une question, à force, toutes ces histoires d’amour digne de légendes, ces malédictions, ces voyages dans le temps, cela ne manquerait pas un tout petit peu de crédibilité? A se demander comment les écossais ont survécu tous ces siècles sans nos héroïnes modernes pour assurer le renouvellement des générations…

    Allons, je m’arrêterais là, autant vous laisser le plaisir de découvrir par vous-même (si ce n’est pas déjà fait) les aventures de ces Highlanders perdus (enfin façon de parler car le Highlander viril n’est jamais perdu – cela nuirait à son aura) dans notre monde contemporain. L’histoire n’est pas réaliste, ce dont vous ne vous seriez jamais doutés bien sûr, mais elle est racontée de main de maître, Karen Marie Moning n’a pas son pareil pour nous tenir en haleine d’un tome sur l’autre (personnellement j’étais contente d’avoir les livres à disposition pour pouvoir les enchainer et ne pas attendre trop entre chaque!). Les héros sont drôles dans leur rôle de mâle alpha protecteur, face à des héroïnes très dynamiques et pas du tout décidées à se laisser faire par ces machos venus d’un autre âge. Cela donne lieu à des moments pleins d’humour mais aussi quelques scènes très émouvantes, pour vous livrer au final un cocktail réussi de romance, de légendes et d’aventures!

    Je précise tout de même que je recommande vivement à tous ceux qui le peuvent de lire cette série en VO, comme c’est hélas trop souvent le cas, l’histoire perd de sa saveur avec la traduction, l’humour est moins pétillant, les réparties moins bien vues et d’après des avis bien informés, certains passages ont été carrément coupés…

    Vous n’avez donc aucune excuse pour ne pas rejoindre à votre tour la cohorte de lectrices de romances fantastiques, et KMM (comme l’appellent les expertes) est un excellent choix pour commencer!

      
      
    Bonne lecture,
    Chi-Chi
      
    PS : Bon, je me moque un peu, mais sérieusement, vu mon obsession pour les légendes en tous genres, et mon attraction pour les hommes beaux et virils (même en jupe), vous ne pensiez pas que j’allais laisser passer une occasion pareille?!
     

    Terry Goodkind, ou l’histoire d’une épée

    Cela faisait longtemps que l’on n’avait pas parlé Fantasy ici…

    Je m’attaque aujourd’hui au premier tome du cycle de L’épée de vérité, classique du genre « La première leçon du sorcier ». Et pour vous en parler, j’ai demandé l’aide du prince pas si charmant et de son frère.

    Si l’avis sur le livre peut différer d’un frère à l’autre, il est un point qui fait l’unanimité. Terry Goodkind, il y a un avant et un après.

    Avant, on vit un peu dans le monde des bisounours, de Blanche-neige et de Candy. Après, le monde prend une nouvelle saveur, on redécouvre le bien, le mal, la morale.

    L’histoire est celle de Richard, garde-forestier élevé par son père adoptif dans un petit village des Terres de l’Ouest.  
    Notons ici deux classiques du genre : la famille compliquée (mère morte dans l’enfance, père biologique inconnu) et l’enfance dans une contrée verdoyante à l’abri des noirceurs du mal.

    Un jour, alors Richard se baladait dans les bois, il aperçoit une femme aux longs cheveux qui fuit à perdre haleine des cavaliers qui la pourchassent. Sa belle robe blanche s’accroche dans les buissons, les arbres et les hautes herbes qui barrent son chemin. Depuis l’autre côté du vallon, Richard décide de lui venir en aide et utilise sa connaissance parfaite des bois pour la rejoindre.

    A cet instant du livre, Richard ne le sait pas encore, mais sa vie paisible de garde-forestier vient de finir. Car Richard vient de rencontrer Kahlan, grande inquisitrice des Terres du Milieu.
    Notez que l’auteur ne donne pas dans les noms abracadabrants pour les pays qu’il nous décrit… C’est reposant et cela change de ces contrées dont le nom est imprononçable avec ces triplements de consonnes et multiplications des accents exotiques.

    Mais revenons-en à Richard, dont les jours de quiétude parmi les chèvres viennent de toucher à leur fin. Il sauve donc l’inquisitrice (je pourrais vous expliquer ce qu’est une inquisitrice dans le monde de Goodkind, mais très sincèrement, cela me prendrait beaucoup de temps et cela vous ruinerait la surprise. Disons seulement que la donzelle a une position de premier ordre. La crème de la crème, l’élite des Contrées du Milieu.

    Et la voilà donc sauvée d’un destin funeste par un garde-forestier… Qui la ramène dans son village où elle rencontre Zedd, qui se trouve être l’hurluberlu du coin, une sorte de hippie qui donne dans les potion de guérison, lit l’avenir dans les nuages, et parle aux animaux…

    Mais comme le roman est bien fait, Zedd est en fait sous couverture et Richard est bien plus qu’un simple garde-forestier (même s’il n’est pas encore au courant lui-même). Zedd va se charger de lui révéler sa destinée en lui tendant l’épée de vérité (il fallait bien un objet de légende).

    Evidemment, une ombre noire les poursuit. Darken Rhal veut conquérir le monde (je vous résume hein, parce que sinon je n’arriverais jamais à la partie qui vous explique pourquoi il faut lire ce livre), et notre trio va être chargé de la mission de sauver tout le monde.
    Notez qu’il est toujours assez simple de savoir la finalité d’un livre de Fantasy.
    Un méga super méchant (super beau gosse par contre), des super gentils plein de courage et d’abnégation (à coté de leur dévouement, Mère Teresa est un monstre d’égoïsme).

    Alors pourquoi lire ce livre ?

    Outre le fait qu’il soit admirablement bien écrit, l’auteur a cette qualité fabuleuse que j’affectionne particulièrement : il n’écrit pas pour remplir. Chaque détail qui nous est fourni aura son importance par la suite. Chaque péripétie sert un dessein dans la destinée du héros. Chaque dialogue comporte deux lectures, la première s’explique dans le contexte immédiat, la seconde qui prend toute son importance plus tard dans le livre…

    De plus, voici une histoire qui plait aux garçons, qui m’a été conseillée par un garçon, et dont je débat presque exclusivement avec des garçons alors que cette dernière est construite autour l’histoire d’amour entre notre garde-forestier et la grande inquisitrice. Amour impossible qui va aller de rebondissements en rebondissements. Khalan, Richard… C’est LE fil conducteur de la saga. On en viendrait presque à mettre de côté ce petit détail qu’est l’avenir du monde…

    Dans ce livre, et même dans cette saga, le mot rebondissement prend tout son sens. Quand vous pensez avoir tout vu, l’auteur vous démontre que son imagination va beaucoup plus loin que la votre, et que les héros n’ont pas fini d’en baver. L’auteur arrive à nous tenir en haleine sur des centaines de pages. Lorsque j’ai lu ce livre, je me suis raccroché au pragmatisme qui veut qu’on ne tue pas son héros au premier tiers du livre, mais malgré cela, j’ai eu peur par moment.

    « La première leçon du sorcier » marque un passage clé dans la vie d’un lecteur. Il y a un avant et un après. Pour le prince pas si charmant, ce  fut la première nuit blanche, pour son frère, la découverte d’un univers qui fait passé les Borgias pour des bisounours… Quant à moi, il marque la découverte d’un héros qui, en plus d’aimer de la plus belle manière qui soit, m’a prouvé qu’on pouvait faire de la fantasy autour d’autre chose que d’un anneau et de petits êtres aux gros pieds poilus…

    Bonne lecture,
    Tam-Tam
      

    La mode est aux canines

    Cela faisait longtemps qu’on avait pas parlé vampires… Qu’ils soient Dark Hunter, qu’ils habitent en Louisiane, ou qu’ils soient parents célibataires, ils sont sur toutes les lèvres et peuplent les étalages des meilleures librairies. Il me coûte de l’évoquer, mais mon éthique morale de chroniqueuse me pousse à parler du tsunami qu’a été la sortie des quatre opus de la série Twilight. A elle seule, cette série témoigne de l’engouement de l’édition et de ses lecteurs pour nos héros de la nuit.

    Ce mouvement a un nom. La bit-lit.

    N’en déplaise à ma chère Chi-Chi qui, il y a quelques semaines, me catapultait fantasy experte de notre duo, si j’admets fort volontiers aimer ce genre, je n’en fais pas ma lecture systématique. Je suis encore loin du doctorat en bit-lit, mais mon esprit curieux a cherché à se renseigner sur la question. Qu’est-ce que la bit-lit ?

    Si j’en crois les différents textes qui en parlent, la bit-lit est un sous-genre de l’urban fantasy. Il s’agit donc de livres fantastiques dont l’histoire se déroule dans un contexte contemporain. Leur valeur ajoutée ? Les vampires, garous et autres gnomes sont des personnages appartenant à la réalité de ces histoires.

    Le marché nous propose un nombre impressionnant de nouvelles histoires et auteurs spécialisés dans ce sous-genre. Je suis une lectrice difficile mais MaryJanice Davidson a su gagner mon cœur avec sa série « Queen Betsy », à l’humour léger avec une pointe girly.

    Dans « Vampire et Célibataire », Besty, secrétaire au chômage est tuée dans un accident de voiture le jour même de son anniversaire. Mais Besty, au lieu de mourir proprement et de manière définitive, se réveille dans son cercueil, à la morgue.

    La voilà donc sans travail, sans pouls, et condamné au régime liquide. Mais si on lui a appris qu’il ne fallait pas mâcher la bouche pleine, elle ne sait rien de cette nouvelle existence qui s’impose à elle, ni de l’étiquette à suivre en matière de hiérarchie vampire.

    N’en déplaise aux chasseurs de la nuits à l’aura sombre et ténébreuse, les histoires de vampires où le chaos, l’obscurité et la fatalité d’un avenir sombre transparaissent à chaque page ont eu tôt fait de me lasser, et c’est avec soulagement et joie que l’on m’a fait découvrir cette héroïne qui n’a pas choisie de devenir un vampire, qui trouve que boire du sang n’est pas vraiment sa tasse de thé et qui considère qu’une prophétie écrite à l’encre de sang dans un manuscrit qui rend fou si on le lit trop longtemps n’est pas vraiment dans son idée du fun.

    Assortie d’une flopée de truculents personnages pour lui donner la réplique (mot du jour, truculent, ça change de haut en couleurs), les aventures de cette jeune blonde sont exactement ce dont j’ai besoin en hiver : de l’humour, de l’esprit et un sens de style et de la réplique acéré.

    Sans même me connaitre, l’auteur sait déjà comment me faire plaisir puisqu’elle a déjà écrit plus d’une demie douzaine de volumes pour cette série. Les mois d’hiver sont longs, j’ai mené un combat rangé contre mon envie compulsive de tous les lire d’une traite et je m’en suis gardé quelques-uns pour les grands moments de disette.

    En attendant, le bilan de la lecture des trois premiers tomes parle de lui-même : 17 sourires, 6 éclats de rire et 3 ricanements, me valant au passage de nombreux regards menaçant de la part de ma voisine dans le train. Une histoire de vampire simple qui fonctionne. Tout cela, sans fin du monde prévue par une voyante borgne vouant les héros à un combat  légendaire dont l’issu déterminera de l’avenir du monde!

    Bonne lecture
    Tam-Tam

    Le dernier souffle

    Parfois, je n’ai plus rien à lire.
    Je suis une grosse menteuse ? Je suis blessée dans mon honneur. Vraiment, vous ne me croyez pas quand je vous dis qu’il m’arrive de ne plus rien avoir à lire ?
    Ce doit être ces mois passés à vous recommander des livres ? Ou peut être me suis-je trahie en reconnaissant ne pas avoir lu certains livres chroniqués par Chi-Chi
    Bon, je le reconnais, lorsque je dis que je n’ai rien à lire, il faut voir entre les lignes et comprendre « rien ne me tente dans ma bibliothèque » ou « je ne suis pas chez moi et j’ai sous-estimé ma vitesse de lecture, les 6 livres que j’ai apporté pour le weekend sont déjà lu et chroniqués ».
    Vous êtes durs avec moi, vraiment !
    En plus, il m’est déjà arrivé de n’avoir rien à lire !
    Je m’en souviens comme si c’était hier : j’étais en visite dans un royaume voisin et le prince pas si charmant qui me recevait a passé le week-end à lire. Moi qui pensais que l’on passerait cette visite diplomatique à goûter aux charmes du pays, j’étais un peu vexée. 
    Et puis il s’est mis à me parler de la trilogie du Dernier Souffle de Fiona McIntosh. « C’est une histoire d’amour formidable, tu devrais être sensible ! ». Le rustre, il marquait un point. 
    Pourtant rien dans la quatrième de couverture du premier opus intitulé « Le Don » ne laisse entrevoir la moindre romance. Il est question de Wyl Thirsk, général et chef des armées du royaume de Morgravia, dont l’ennemi juré et héritier du trône, a juré la perte. Il est question d’une menace venue du nord, d’une malédiction (ou d’un don, question de point de vue) transmise par Myrren, une sorcière, qui doit être la réponse au mal qui ronge le continent et que Wyl va devoir embrasser s’il espère sauver le pays qu’il a juré de défendre.
    Fidèle à ses talents d’argumentateur, ce prince pas si charmant me rétorque :
    « Si ! Si ! là.
    – Mon cher prince, peux tu développer ?
    – Wyl et une fille du livre! Le doigt pointé sur un passage qu’il est vraisemblablement en train de lire, il lève le bout du nez et rencontre mon regard interrogatif.
    – Ah bon ? Pas une chèvre ? »
    Le prince pas si charmant est quelqu’un de concis. Mais j’ai eu recours à ma technique de sniper pour lui tirer les vers du nez. Quelques spoilers suivent, mais ce sont ces informations même qui m’ont poussée à ouvrir le premier tome et à plonger avec délice dans les aventures du général à la crinière de feu. A bon entendeur…
    Wyl est l’héritier d’une longue tradition de militaires et proches amis du roi. Son père était général et le frère de sang du roi Magnus, son grand-père était général et confident du roi précédent, und zo weiter…
    Le souverain souhaite que son fils Celimus fasse de même avec Wyl (la tradition, vous comprenez). Mais l’amitié ne se commande pas, et il est clair dès leur rencontre qu’ils sont destinés tout au mieux à se détester cordialement. Magnus n’est pas éternel. A l’heure de sa mort, c’est une profonde haine que voue Celimus à l’égard de Wyl.
    A présent que son royal père n’est plus là pour temporiser ses excès, la cruauté naturelle du nouveau souverain peut enfin se révéler dans toute sa splendeur.
    Sa première mission, faire tuer Wyl (Parce que sinon, c’est pas drôle hein ? Une histoire sans complications en heroic fantasy, faut pas trop compter dessus !).
    Quelques années plus tôt, Wyl a bravé le courroux de l’héritier et fait preuve de compassion envers une jeune femme accusée de sorcellerie en lui donnant un verre d’eau et en s’opposant à la poursuite de sa torture. Cette dernière, avant de succomber, a transmis le « dernier souffle » à Wyl pour le remercier et faire du jeune homme l’instrument de sa vengeance…
    Ce dernier souffle transmis par Myrren se matérialise au moment de la mort. L’âme de Wyl se trouve alors transportée dans le corps de son assassin. De corps en corps, Wyl devra traverser le continent entier, affronter des armées entières, ruser, mentir et se battre pour venger sa famille, protéger la femme qu’il aime et rétablir la paix.
    Pourquoi lire Le don, Le sang et L’âme ?
    Parce que fondamentalement, voir un guerrier rouquin réagir à la découverte de ses « nouveaux corps » successifs est un amusement sans fin.
    Parce que comme toujours dans l’héroic fantasy, la division manichéenne du monde est reposante. Les méchants sont de la pire sorte, pas de circonstances atténuantes, pas de sursaut d’humanité. On est heureux de les voir périr avec fracas. Les héros luttent pour une noble cause. Ils sont généreux, loyaux, téméraires… Bref, tout ce que nous ne sommes jamais totalement.
    Parce que l’auteur est une femme. Et si nous avons le droit à des descriptions rondement menées de combats au corps à corps, Fiona McIntosch vous épargnera les chapitres entiers de descriptions de batailles qui personnellement m’ont fait périr d’ennui à la lecture du Seigneur des anneaux.
    Enfin, parce que le prince pas si charmant avait raison, il y a une belle histoire d’amour qui vaut le coup d’être découverte.
    Bonne Lecture
    Tam-Tam

    On a retrouvé la cité perdue

    Je l’ai déjà dit la semaine dernière, je deviens paresseuse dans mes lectures… Je me tourne de plus en plus vers les auteurs que je connais et apprécie, et plus encore, je ne m’aventure plus très souvent dans des genres inhabituels pour moi. Pourtant, une critique dithyrambique peut me convaincre, et heureusement, car cela me donne l’occasion de voir autre chose de temps et temps.

    Entre Tam-Tam et moi, c’est elle l’experte en littérature fantastique. Mais depuis quelques mois, j’entendais parler partout de la nouvelle série d’une auteur pourtant pas novice du tout, les Chasseurs de l’ombre de Gena Showalter, dont deux tomes ont été traduits chez Harlequin.

    Décidée à ne rien faire comme tout le monde, et dans un élan d’audace, j’ai porté mon choix sur une autre de ses séries… Je dois avouer, chers lecteurs, que je suis un peu lassée des histoires de vampires et autres démons que l’on croise partout, et si je ne rejette pas le principe d’un livre fantastique, je ne voulais pas entendre parler de buveurs de sang! C’est donc la série Atlantis qui a retenu mon attention, son univers n’est pas souvent exploré en romance, et son mythe est l’un de mes préféré depuis toujours, je suis fascinée par les civilisations perdues.

    J’ai donc mis la main sur Heart of the dragon, 1er tome de cette série de 5 livres se déroulant entre la mythique Atlantis et notre monde qui la croit perdue depuis des millénaires.

    Tout le monde sauf quelques archéologues acharnés qui voudraient bien mettre la main sur toutes ses richesses. La soif de l’or a toujours motivé les explorateurs et Atlantis ici nous est décrit comme un Eldorado exquis, où la beauté et la magie sont partout présentes!

    L’histoire commence avec Grace, hôtesse de l’air en mal d’aventures, qui décide de partir au Brésil pour y chercher son frère, archéologue/aventurier/guide touristique, qui a disparu. Avant son départ, Grace a reçu de son frère son journal intime et un médaillon mystérieux. Médaillon qui ouvrira à Grace les portes d’Atlantis…

    C’est dans la cité, nichée au coeur de l’Amazonie, et où elle atterrit complètement par accident que Grace rencontre Darius. Leur relation va rencontrer quelques obstacles, à commencer par le fait que Darius, gardien des portes d’Atlantis, a fait le vœu de tuer tout humain qui en franchirait le seuil! Ce qui, vous l’avouerez, peut s’avérer peu propice au happy-end. Darius ne tuera donc pas Grace. Pas tout de suite en tout cas! Comment, pourquoi, je vous laisse le plaisir de le découvrir. Je note tout de même que dès les premières secondes de leur rencontre, l’attirance entre ces deux-là est magnétique et incontrôlable. Pire qu’Ulysse et ses sirènes!!!

    A cause de cela, je n’arrivais pas à croire à leur couple, et les premiers chapitres m’ont laissée perplexe. Mais dès que Grace quitte Atlantis, tout change et le rapport de force n’est plus aussi déséquilibré. Finalement, après quelques chapitres, la relation qu’ils entretiennent prend tout son sens, j’ai simplement oublié mes préjugés du début pour apprécier l’histoire que l’on me racontait.

    Et cette histoire est bien racontée, avec juste ce qu’il faut de rebondissements pour intéresser le lecteur sans le noyer. Il y est question bien sur d’Alex, le frère de Grace, et de sa mystérieuse disparition, mais aussi d’archéologues peu scrupuleux, de la protection d’Atlantis, du vœu qui lie Darius à sa cité, … Si le coté « n°1 d’une série » est évident dans la construction de l’intrigue de fond, l’auteur ne se perd pas dans mille détails de mise en place de son monde parallèle, les informations y sont distillées au fur et à mesure que le lecteur en a besoin, ainsi le rythme de l’histoire reste régulier, soutenu.

    Je ne regrette donc pas ce choix hors de mes romances habituelles, et je vais m’empresser de récupérer la suite (comme si ma PAL n’était pas déjà assez impressionnante)!

    En fait, c’est peut-être pour cela que je me limite dans mes tentatives, la culpabilité de ne pas lire tous ces pauvres livres qui se dessèchent dans ma bibliothèque! Surtout n’ayez pas tant de scrupules, et allez vous aussi découvrir cette cité perdue…

    Bonne lecture,
    Chi-Chi

    Les aventures de Sookie en Louisiane

    La saison 3 de True Blood va bientôt sortir en France. Il y a un peu plus de 2 ans, la sortie de la saison 1 a créé de nombreux adeptes qui ont fini par réaliser que la série était en réalité l’adaptation des romans de Charlaine Harris. 
    Ma relation avec Sookie Stackhouse a commencé avant True Blood. Il y a 4 ans environ, « J’ai lu » avait tout juste commencé la publication en VF des aventures de la jeune télépathe dans son petit bled de Louisiane.
    L’éditeur ne nous avait alors pas régalé d’une couverture tendance avec une bouche sexy à la goutte de sang accidentelle. A l’époque, nous avions le droit à des couvertures de toute beauté pour la collection Monde Mystérieux : un fond violet, des femmes maquillées comme Lady Gaga, des loups, la lune, bref, la grande classe !
    Mais j’aime les vampires et j’ai renoncé depuis longtemps à choisir une romance sur sa seule couverture. J’ai acheté les 4 premiers tomes d’un coup, et me suis lancée dans un marathon en bonne et due forme.
    La série raconte les mésaventures de la jeune télépathe Sookie. La narration à la première personne donne un ton très personnel au récit.
    Si vous n’aimez pas les histoires basées sur le concept vampire/humain, passez votre chemin, cette série n’est pas pour vous. Si vous aimez la mise en place d’un univers paranormal fantastique avec une touche de passion, vous pourriez être intéressés. Mais prenez garde, cette série peut se montrer quelque peu décevante par moment.
    Je m’explique, en 4 tomes, bien des choses arrivent à la jeune fille :
    – Elle rencontre un vampire, puis un second, puis toute la hiérarchie jusqu’à la souveraine du royaume de Louisiane. 
    – Elle découvre que les loups-garous et les fées ne sont pas des personnages issus de l’imagination débordante d’un auteur, mais des individus bien réels. 
    – Elle goûte au fruit défendu (sang, sexe, « take your pick ! ») et sauve sa peau des psychopathes/vilains méchants/tortionnaires sanglants qui semblent s’être multipliés depuis qu’elle fricote avec Bill le Vampire. 
    – Elle voit le taux de mortalité augmenter de façon significative dans son entourage proche et se retrouve mêlée à des affaires louches liées de près ou de loin à sa relation avec la communauté vampire.
    Le tout en restant la plus grosse niaise qu’il m’ait jamais été donné de rencontrer !
    Sookie est une gourdasse qui en tient une couche bien épaisse !
    Au début de notre série, les vampires ont fait leur « coming-out » suite à la création d’un sang synthétique par les Japonais. Sookie est  télépathe depuis toujours. Ce petit détail de sa personne l’a fait passer toute sa vie pour la bizarroïde de service. Et là, quand d’autres créatures fantastiques s’avère être réelles, la voilà qui tombe des nues !
    Il y a aussi cette naïveté face à l’ostracisme dont est victime la communauté vampire. C’est adorable la première fois, mais au bout de 11 livres, cela devient lassant. C’est vrai, c’est étrange cette peur que peuvent entretenir les humains à l’égard de ceux qui les ont considérés comme le menu du diner pendant des siècles, et puis ce n’est pas comme si nous étions dans le Sud, où la marginalisation est dans la culture…
    Niaise, cruche, gourde, j’ai épuisé mon stock de vocabulaire sur cette chère Sookie, et ceci dès les premiers chapitres du premier livre. Pourquoi continuer ma torture plus longtemps alors?
    Deux raisons : j’avais un super snack spécial marathon à côté de moi, et les personnages secondaires montraient un potentiel de sexytude assez significatif. Les connaisseurs me diront que j’aurais pu dire « Chocolat et Eric », cela aurait sans doute été plus vite. Mais j’aime ménager mon suspense, cher lecteur !
    Eric, le viking blond au sourire carnassier a su retenir mon attention dès le premier tome, où pourtant il n’avait pas le rôle du chevalier servant (loin de là !).
    Pam, son bras droit, et lui ont un humour noir que je trouve délicieux, même si la condition humaine en prend pour son grade. Ces derniers considèrent les humains comme des êtres inférieurs et n’éprouvent aucune honte à partager leurs opinions. L’ironie voudra qu’Eric soit attiré par la délicieuse Sookie (par quel miracle hormonal, cela reste un mystère pour moi).
    Il y a aussi Sam le shifter au grand cœur. Je l’imagine avec un derrière à vendre toute ma collection de boucles d’oreilles. C’est le patron de Sookie, propriétaire du bar dans lequel elle travaille. Malgré sa capacité à se changer dans l’animal de son choix, c’est sans doute le personnage masculin le plus « normal » de l’entourage de Sookie, une fois que l’on a enlevé la famille, les psychopathes, les vampires, les idiots et les vieux pervers libidineux. Il est sans doute celui avec qui j’aurais aimé avoir un rencard.
    Oui, parce que fantasmer sur les vampires c’est bien, mais il faut parfois garder en tête que ces derniers « travaillent de nuit » et ne sont pas vraiment connu pour leur vie de famille…
    Mais pas Bill, qui, premier vampire que Sookie rencontre, est censé captiver le lecteur. Non, il est trop… pas assez… et puis c’est un sous-fifre de Eric ! Etre sous-fifre, c’est perdre des points sur l’échelle de Hugh Jackman.
    La force de la série de Charlaine Harris réside dans l’éventail de personnages qu’elle nous propose, et ils sont nombreux en 11 tomes (que j’ai fini par tous lire).
    Sookie n’est finalement que la narratrice. J’ai appris à ignorer ses débats intérieurs sur l’état de son bronzage, et j’ai fini par considérer qu’elle n’était plus vraiment mon héroïne, mais le personnage par qui j’apprends ce qu’il advient de cette communauté de bras cassés…
    Une série à lire avec modération, afin de ne pas souffrir de Sookiite aigüe.
    Bonne Lecture,
    Tam-Tam

    Classique du genre

     

    Lorsqu’on parle de classique en littérature, on fait souvent référence à des auteurs dont la qualité et le mérite font l’unanimité. On parle de Victor Hugo, James Joyce, Shakespeare, Cervantès ou Goethe… On parle d’auteurs qui sont (ou seront) au programme du Baccalauréat…

     
    De mon côté, j’ai toujours trouvé cela assez réducteur de ma définition personnelle du classique de bibliothèque :
    Dans ma bibliothèque, un classique est un livre que j’ai lu, relu, re-relu… offert, conseillé… C’est le livre vers lequel ma main est attirée les jours où ma PAL ne me tente pas.
    C’est mon remède contre la morosité un jour de grisaille, ou mon fixe de bonne humeur…
     
    La chose étrange avec mes classiques, c’est que non contents d’évoluer au cours du temps, c’est une liste qui peut contenir des titres surprenant… J’ai relu hier Naked in Death (Lieutenant Eve Dallas) de J.D. Robb et j’ai regoûté les plaisirs d’une enquête en compagnie d’Eve Dallas. Pourtant, ma relation avec notre lieutenant préférée n’était pas gagnée, loin de là !
     
    Mais je sens votre perplexité, aussi vais-je tout vous expliquer…
     
    La première fois que je suis tombée sur un Nora Roberts Eve Dallas, ce dernier était dans une collection J’ai Lu des plus rose Barbie et le synopsis en 4ème de couverture situait l’action dans le futur, ce qui a eu le don de me faire reposer l’ouvrage, au profit de ma première nuit blanche dont je vous ai déjà parlé… Dans mon esprit, Nora Roberts est restée pendant longtemps associée avec cette série futuriste de thrillers.
    Il a fallu l’arrivée de la première trilogie irlandaise chez J’ai Lu pour réhabiliter cette auteur prolifique, sans parler du fabuleux Three Fates – La fortune des Sullivan dont nous parlerons un jour… Mais alors même que je me jetais sur tous les ouvrages de Madame Roberts, je ne pouvais me résoudre à essayer la série de Mademoiselle Robb.
     
    Jusqu’à un lundi pluvieux de Cornouailles (ouhhh la belle redondance ^^), où ma bibliothécaire me glisse en aparté qu’elle a lu un livre magique pendant le weekend qui lui a fait oublier que son chat a des problèmes de goutte (là encore, je vous ai déjà parlé d’Alice).
    Je m’enquiers du titre de la merveille… et là, stupeur, il s’agit de Naked In Death de J. D. Robb. Alice, ma chère Chi-Chi, c’était un peu toi, mais en version fleurie à l’anglaise, avec de petites lunettes et un cardigan grenat couvert de poils de chat qu’elle portait systématiquement sur ces frêles épaules par temps pluvieux (i.e. en permanence). Et tout comme je suis les conseils de Chi-Chi les yeux fermés, j’ai fait fi de mes réserves, j’ai emprunté le livre, et je suis rentrée chez moi… sous la pluie…
     
    Par pur esprit de contradiction, je n’ai pas sauté sur le livre pour le lire… loin de là. Je m’y suis résolue le dimanche, n’ayant plus que cela à ma disposition…
    Et ce fut la révélation !
     
    J’ai découvert une ambiance bien particulière. J’avais fait la grimace à l’idée de lire une histoire se situant dans le futur, ce détail a finalement participé à me faire entrer dans l’histoire.
    Nous découvrons avec délices dans ce premier tome Eve, lieutenant de la police de New York sur une enquête de meurtres en série de prostituées. Au détour de ses investigations, elle tombe sur le millionnaire Roarke. D’interrogatoires en alibis, des liens se tissent (à son esprit défendant, Ltd. Dallas n’est pas du genre à donner dans le sentiment !).
    Par-delà l’enquête, qui au demeurant est bien menée, c’est la découverte de l’héroïne de la série et du couple mythique qu’elle va former avec Roarke qui m’a intriguée.
     
    Eve est un personnage « mille feuilles », quand on a enlevé une couche, on en découvre une nouvelle. Elle est complexe, même pour les narrateurs omniscients que nous sommes. Et le premier livre de cette série nous titille juste ce qu’il faut de curiosité pour nous donner l’envie de la découvrir un peu plus dans chaque livre. On y découvre une femme qui se veut forte, qui pour se sentir maître de sa vie, tient les gens à distance. On y découvre une femme qui, en dépit de la prudence dont elle fait preuve, se retrouve « envoutée » par le charismatique Roarke.
     
    Roarke… Comment ne pas tomber sous le charme ? Il est comme Cher ou Madonna, il est Roarke et rien d’autre. D’origine irlandaise, il s’est construit une fortune et un nom. Et croyez-moi, sur l’échelle Hugh Jackman, il se place définitivement en bonne position (même si la traduction le rétrograde quelque peu en l’appelant Connor, irk…) :
    Il est beau, il est grand, il est musclé… coté corps de rêve, nous sommes parées.
    Pour le côté mystérieux, la rumeur dit qu’il aurait acquis sa fortune de manière pas tout à fait légale. Mais qu’importe, chez Nora Roberts, les voleurs sont toujours des gentlemen, c’est bien connu.
     
    Nous aurons bien des tomes en leur compagnie pour découvrir les différentes facettes des ces deux personnages et de leur comparses. Car c’est sans doute là tout le talent de l’auteur, de très bons personnages secondaires. Le capitaine Feeney (la figure paternelle de la série), le docteur Mira (la figure maternelle), la sympathique et musicale Mavis (on a toujours besoin d’une meilleure amie), et sans oublier le très coincé/antipathique/efficace Summerset, envers lequel j’ai une affection particulière – ce qui doit être un truc de maître d’hôtel, car déjà à l’époque de Batman, je fondais littéralement pour les « Master Bruce » d’Alfred…
     
    Si le suspense version 2050 vous tente, Eve Dallas saura vous séduire !
     
    Bonne Lecture
    Tam-Tam

    Playlist/Booklist, même combat

    En ce jour historique de (presque) départ en vacances pour beaucoup d’entre vous (et je précise bien « vous », puisque je reste enchaînée à mon travail pendant ce temps…), j’ai décidé dans ma très grande générosité de vous faire part d’une petite liste de lecture à mettre dans vos bagages. C’est bien connu, aucunes vacances ne sauraient être réussies sans une pile de livres adéquate. J’aime toujours recevoir des recommandations de lectures, et l’approche des vacances est particulièrement faste en la matière, car je sais que j’aurais le temps de lire encore plus, et je veux être parée!
    De même que certains ont une playlist de leurs vacances, la lectrice compulsive a une booklist, construite avec le plus grand soin. Il faut un nombre de livre qui ne soit pas trop important (lourd dans la valise) mais pas trop réduit non plus (rien de pire que de se retrouver à sec). Il faut des genres différents, des auteurs variés, pour ne pas tomber dans la lassitude ou, catastrophe, se retrouver avec une série entière de déceptions qui, plus sûrement que n’importe quel caprice météorologique, peut saboter un voyage (ne me dites pas que je suis la seule à pense cela?)… Bref, la booklist de vacances se travaille, se peaufine, et n’est pourtant jamais optimale!

     

    Vous me pardonnerez cette introduction désastreusement peu inspirée, j’en rejette l’entière responsabilité sur le dos du ménage qui a refusé de se faire tout seul (pourtant, je le lui avais demandé très gentiment, et ce depuis plus d’une semaine – on ne peut vraiment plus compter sur personne de nos jours…)!
    Sans plus de cérémonies, voici en vrac quelques titres que je vous recommande :
    • Married for a month (Tous mariés) de Susan Mallery : à l’époque de ma lointaine jeunesse, quand je n’étais pas encore allergique aux histoires de retrouvailles, je m’étais laissée tenter par cette histoire de deux psys qui, pour prouver leurs théories opposées sur le mariage, se lançaient dans un concours très médiatisé à base de « qui réussira à former le plus de couples durables dans un délai imparti ». Et parce que c’est un Susan Mallery, je n’ai pas regretté mon choix, c’est un livre à lire et à garder!
    • Too good to be true de Kristan Higgins : voilà une autre œuvre de mon coup de cœur de cet été, qui reste dans la même veine. Le fiancé de Grace a annulé leur mariage 3 semaines avant le jour J car il était tombé amoureux de sa sœur (celle de Grace, pas celle du fiancé, n’est-ce pas…). Et pour empêcher sa famille de lui demander si elle a remplacé le-dit fiancé, elle s’invente un nouvel amoureux. Pas très mature certes, mais plutôt efficace! Profitant de ce répit, Grace s’intéresse d’un peu plus près à son charmant voisin, qui, certes, n’est pas du tout son type en théorie, mais est néanmoins fort appétissant à regarder! Kristan Higgins nous dépeint encore une fois des personnages tout en nuances, et elle a un talent rare pour écrire des scènes qui font palpiter d’émotion mon petit cœur de midinette…
    • Twenties girl (Chère Sadie) de Sophie Kinsella : le jour de l’enterrement de sa grand-tante Sadie, qu’elle a à peine connue, Lara rencontre une jeune fille vêtue à la mode des années 20 : le fantôme de Sadie! Évidemment, elle est quelque peu surprise (qui ne le serait pas), d’autant que Sadie n’a qu’une idée en tête : retrouver son collier libellule, un magnifique bijou art nouveau disparu entre la maison de retraite et le cimetière… A mesure que Lara accepte la présence de Sadie et se décide à l’aider, elle est amenée à dépasser ses limites, et, se retrouvant dans des situations tout à fait incongrues, s’en retrouve elle-même transformée, dans le meilleur sens possible.
    • Open Season (La chasse est ouverte) de Linda Howard : cet auteur est une valeur sure de la romance policière, ses intrigues sont toujours bien ficelées, et ses personnages absolument mémorables (surtout ses héros)! Ici, l’héroïne est une libraire plutôt coincée qui, à 34 ans, en à marre de sa petite vie calme (et de sa virginité). Un relooking plus tard, elle se met à fréquenter les bars/clubs du coin, et se retrouve témoin de quelque chose de pas très légal. Jack, notre héros (et accessoirement shérif local) se fera un plaisir de la protéger, de démasquer les méchants et au passage de séduire notre demoiselle en détresse…
    • Le mec de la tombe d’à coté de Katarina Mazetti : ce livre n’est pas officiellement une romance, mais il s’agit indubitablement d’une histoire d’amour! Désirée et Benny se rencontrent dans un cimetière. Elle vient rendre visite à son mari, il met des fleurs sur la tombe de sa mère. Tout les opposent, elle est citadine, calme, sophistiquée, cultivée. Il est fermier, bourru, caustique. Et pourtant, quelque chose irrésistible les attirent l’un vers l’autre. C’est un roman tendre et drôle, à lire absolument!
    Bonnes lectures et bonnes vacances pour les chanceuse qui en auront!

    Chi-Chi

    Etre latiniste…

    Lorsque l’on est un petit écolier français, il arrive un moment dans notre scolarité où il nous est demandé de choisir des options…


    Souvenez-vous !! Cela commence en 6ème avec le choix de la première langue vivante, puis cela se poursuit en 5ème avec « l’éveil aux langues mortes ». Lors de l’année d’éveil, on découvre avec émerveillement les déclinaisons latines, l’alphabet grec… tout ceci sensé nous aider à savoir si l’année suivante nous ferons parti des 1) latinistes, 2) hellénistes ou 3) petits chanceux qui auront leur mercredi après midi de libre…

    Pour ma part, à la fin de cette fameuse année, mes parents ne m’ont pas vraiment laissé le choix, et c’est donc avec entrain que j’ai pris ma carte au club des latinistes…


    Pour ceux qui n’ont jamais fait partie de ce club, laissez-moi vous résumer succinctement ce qui composait nos heures. Thème, version et apprentissage des déclinaisons… l’ablatif absolu et la proposition infinitive… aujourd’hui encore, je me souviens de ces noms (par contre, je serai bien infichue de les détecter dans un texte latin, et encore moins de l’utiliser !).


    Mais je vous rassure, le latin ce n’était pas seulement ça, car entre deux traductions et une déclinaison, nous avions droit à l’enseignement de la civilisation. Et ça mes chères ami(e)s, c’était le pied intégral ! Imaginez, le droit exclusif de se languir devant des statues de dieux tout en dissertant sur leurs petites vies.

    Je dois avouer que je n’ai survécu aux rigueurs de l’apprentissage du latin que grâce aux potins de l’Olympe et aux malheurs des habitants de l’empire. Entre traîtrise, drame, amours impossibles, jeux politiques, la vie à cette époque, c’est un peu « Plus belle la vie » en mieux, because des hommes pleins de muscles en jupette, c’est forcément plus vendeur !


    Pourquoi vous parler de mon amour des héros de l’antiquité, des dieux romains et péplums en tout genre ?

    Tout simplement parce que le livre que je vais vous présenter aujourd’hui rassemble mes deux obsession d’adolescente non boutonneuse (oui, vous pouvez me détester) : Vampires et antiquité romaine…


    C’est un roman où sont réunis la sexitude d’un général romain – les muscles, la gravité et l’excellence à l’épée – la vie éternelle au service de l’humanité (qu’on soit bien claires, quand je dis l’humanité, c’est moi d’abord les autres ensuite !) le tout dans un corps magnifique, celui de Valerius Magnus du roman Seize the Night (Prédatrice de la nuit) de Sherrilyn Kenyon.

    Contrairement à ses compatriotes des opus précédents, ce Dark Hunter (pour les retardataires, vous trouverez ici pourquoi un DH c’est tellement mieux qu’un vampire standard !) est romain… et là déjà, en bonne latiniste, pour moi, il avait tout juste…


    Je sens néanmoins qu’il va vous falloir plus que cette raison seule pour me croire. N’ayez crainte, voici 5 bonnes raisons qui font que si vous ne deviez lire qu’une seule histoire de DH, je vous conseille celle-là :


    Raison N°1) Vous me feriez tellement plaisir, je veux dire, c’est tellement cliché de fondre pour Zarek, l’éternel incompris au passé siiiii sombre. Non, Valerius, il est un peu stoïque certes, mais il a appris à vivre avec ses traumas et ne passe pas sa vie à s’en prendre aux autres comme une manière d’afficher son lourd passif à la face du monde. Il est tout en subtilité, tout en mesure, et seule l’énergique Tabitha saura passer au-delà de sa réserve apparente pour découvrir la perle qui se cache derrière son apparente froideur.


    Raison n°2) Valerius est loyal. Bon, d’accord, ça fait un peu Lassie chien fidèle dit comme cela, mais selon moi (et je pense parler pour toi ma chère Chi-Chi), la valeur d’un homme passe aussi par sa constance dans la vie… Un homme qui sera là à vos cotés « no matter what  » c’est un peu le fondement de tout non ? Et Valerius, même s’il accorde difficilement sa confiance, une fois son affection donnée, elle est là pour de bon.


    Raison n°3) Le juste dosage de possessivité et de confiance dont il fait preuve. C’est d’ailleurs un point qui serait peut-être à approfondir, cet aspect irrésistible qu’ont les hommes à l’attitude un chouilla néanderthalienne dans la romance. Je ne sais pas, cela vient sans doute de la testostérone et de la virilité que cela renvoie, mais une partie rationnelle de ma personne ne peut s’empêcher de se dire qu’un homme qui me dit « tu es à moi, le danger te guette, je vais aller tuer le vilain méchant (et risquer ma vie pour toi par la même occasion), tu m’attends ici sagement au coin du feu en tricotant des bonnets pour nos futurs bébés », cela risque de me faire grincer des dents… Valerius, quand le danger guette, il vous montre juste son stock d’armes (confiance et compréhension, check !), mais prends bien garde de prendre un maximum de coups pour vous pendant le combat (protection et possessivité, check !)…


    Raison n°4) Tabitha n’est pas une demoiselle en détresse comme les autres, d’une part elle a un prénom très « sorcière bien-aimée » qui me fait sourire systématiquement, et puis c’est un peu Buffy en mieux! Buffy, elle est l’élue, c’est La tueuse. En gros pour les profanes, son talent au combat n’est pas uniquement le résultat de longues heures d’entrainement… Alors que Tabitha, c’est à la sueur de son front qu’elle est devenue une combattante hors-paire !


    Raison n°5) Tabitha parle latin, couramment ! Dans une joute orale avec le digne Valerius, elle lui dame le pion d’une insulte bien sentie… en latin ! Je pense vous avoir déjà fait part de mon amour pour les gens polyglottes… c’est sans doute idiot, ou alors appelez cela le syndrome un poisson nommé Wanda, mais lorsque Valerius et Tabitha conversent en latin, j’en perds le mien…


    Raison n°6) La dernière, et c’est sans doute la plus importante… Il est une phrase dite par Tabitha au cours du roman que je trouve parfaitement représentative de leur couple : « I guess I feel like all of us misfits need to hang together. At least that way we don’t swing alone. » – en français dans le texte : Lorsqu’on est mal taillé, on a besoin de rester dans le même sac, de cette manière au moins on se sent moins seul… Je préfère la métaphore du texte anglais avec les habits dans la penderie, mais en français, cela ne rendait vraiment rien… A leur manière, cette réflexion qui rassemble Valerius et Tabitha, peut s’appliquer à tous à un moment ou un autre, rendant d’un seul coup les personnages beaucoup plus proches et réels (vampirisme et immortalité mis de coté bien sûr).


    Cela fait donc 6 raisons… Une de plus pour s’empresser de le lire non?


    Tam-Tam

    Magie irlandaise

    Nora Roberts est une star de la romance, nous l’avons déjà établi… Elle a ses fans, ses moins-fans, et ceux qui ne l’aiment carrément pas, mais c’est probablement l’une des auteurs les plus prolifiques… Et personnellement, j’aime bien. Surtout ses trilogies. 

    Et surtout, la trilogie des Gallagher d’Ardmore, ou Magie Irlandaise, comme l’avait traduit notre ami J’ai lu dans l’ancien temps… Soit, Jewels of the sun, Tears of the moon, Heart of the sea. En francais, Les joyaux du soleil, Les larmes de la lune, Le cœur de la mer (le premier qui dit Titanic sort d’ici). 

    C’est avec eux que je suis tombée amoureuse de l’Irlande. Et comme Tam-Tam vous l’a dit, dans mon jeune temps, moi aussi je croyais que l’Irlande c’était une lointaine contrée exotique, un pays de mythes et de légendes, où même moi je pouvais croire aux contes de fées. On ne le croirait pas comme ça, mais dans la vraie vie des gens réels, je suis plutôt pragmatique et terre à terre, du genre à me souvenir que j’ai mis du lait sur le feu et à prévoir dans mon sac de Mary Poppins de quoi parer à n’importe quelle invasion extra-terrestre impromptue. Mais cet été, j’avais envie de magie… 

    J’ai donc ressorti mes précieux Nora Roberts et en relisant toute la série à la suite, j’ai cherché à chaque page le souvenir des Gallagher, lus il y a déjà très très longtemps : Aidan, Shawn et Darcy. Deux frères et leur sœur, chacun son livre, sur fond de légende celtique, dans un cadre idyllique, avec une pointe de surnaturel. 

    Toute la série s’articule autour d’un mythe local, la légende de l’amour qui a lié Carrick, prince des fées, et Lady Gwen, simple mortelle vivant dans un village de pêcheur. Cet amour contrarié est le fil conducteur de toute la série, car sur nos deux amoureux mythiques pèse une malédiction qui les sépare au-delà de la mort et qui ne pourra être brisée que lorsque par trois fois, deux cœurs se rencontreront et s’accepteront, qualités et défauts, sans réserves, et se promettront un amour de légende. Autant dire, quelque chose de très simple! 

    A Ardmore, où vivent les Gallagher, cette légende est bien connue, elle est considérée comme partie de l’histoire locale, et au moment où se déroulent nos livres, 300 ans se sont écoulés depuis les « faits », et nos amoureux attendent toujours d’être délivrés. 

    Au début du premier livre, nos héros sont bien innocents et ne savent pas encore que ce sont eux qui ont été choisis pour lever cette petite malédiction. Le frère aîné de la famille, Aidan, gère le pub local et tient le bar, son frère Shawn s’occupe des fourneaux entre deux compositions musicales et sa sœur Darcy règne sur la salle en rêvant de voyages. Le suspense est évidemment insoutenable pour vous mes chers lecteurs, Aidan va-t-il trouver l’amour? Je vous rassure tout de suite, la réponse est OUI! Shawn et Darcy aussi, évidemment… Et à la fin, Carrick et Lady Gwen se retrouveront, enfin libres de s’aimer jusqu’à la fin des temps. 

    Je pourrais détailler comment Aidan rencontrera Jude, comment Shawn et Brenna finiront par dépasser leurs différences, comment Darcy et Trevor parviendront a se faire confiance. Mais en fait, le vrai sujet de cette trilogie, bien plus que les histoires d’amour de nos héros, c’est l’Irlande et ses légendes… 

    Nora Roberts utilise sa plume poétique pour détailler les us et coutumes locaux, et nous brosse une véritable image d’Épinal… Lire cette trilogie, c’est se promener dans un enchantement féerique, c’est avoir envie de croire à nouveau aux légendes, aux amours qui traversent les siècles, c’est se promener dans un pays ancien et écouter chanter les pierres des monuments celtes, prêter l’oreille à des traditions aussi vieilles que les paroles qui nous les ont apportées. Et à travers chacun de ces mots, découvrir un pays, une tradition, une culture, une ambiance qui est peut-être romancée, mais comment ne pas l’aimer? 

    Et ma chère Tam-Tam, voila, rien que pour toi, une de mes belles envolées lyriques! ^_^ 

    Ces livres m’ont donné envie de visiter l’Irlande et d’aller y voir si moi aussi je pourrais peut-être épouser un irlandais, aller vivre dans un village de pêcheur et passer toutes mes soirées au pub avant de rentrer dans mon cottage de conte de fées… Et puis non, j’ai fini par guérir de cette maladie étrange, finalement je reste citadine, mais la trilogie Magie Irlandaise est et restera toujours mythique à mes yeux… D’ailleurs, elle devrait être proposée dans toutes les agences de tourisme irlandaises, et je ne serais pas surprise que l’auteur ait des parts dans les compagnies aériennes pour s’y rendre!

      
    Chi-Chi

      

    Le chasseur de la nuit

    Mon addiction à la romance remonte à plus d’une dizaine d’années maintenant. Elle s’est faite progressivement. Ca a commencé avec les Harlequins que l’on s’échangeait à l’internat et qui ne durait que le temps de la soirée. Puis il y a eu la découverte des collections A&P et A&D de J’ai lu aux couvertures si romantiques…

    Et puis il y a eu l’Angleterre…

    En Angleterre j’avais 1) une bibliothèque municipale au fond littéraire partagé, soit un catalogue de romans « de fille » quasi infini et 2) internet.
    La bibliothèque est devenue ma deuxième maison. C’est bien simple, si elles avaient pu, Alice et Fiona, mes bibliothécaires préférées, m’auraient organisé un pot de départ… J’y allais tellement souvent que je connaissais le bilan scolaire de chacun des 4 enfants de Fiona et l’état de santé de Dumpling, le chat d’Alice… Autant dire que le nombre de livres lu cette année là fut record ! Tout comme le nombre de découverte d’auteurs…
    Car il faut savoir que je suis influencée par la couverture…beaucoup ! Et disons qu’à une certaine époque, les couvertures J’ai lu rivalisaient de kitch, de coiffures mulets et de couples enlacés dans des positions assez improbables, ce qui pour ma part n’avait pas le don de me faire acheter le livre. Les versions anglaises, sans pour autant nier le caractère romantique du roman, arrivent à rester dans un style plus actuel, moins chargé, plus jeune…bref plus attirant pour mon œil sensible.
    Si bien que je me suis très vite mise à lire des auteurs que je me refusais à considérer en France (JD Robb pour ne citer qu’elle). Des sous-genre de romance sous-traduit en France…ou alors mal traduit…
    Et puis j’ai découvert des genres dont j’ignorais même jusqu’à l’existence : la romance vampire! Ma culture vampire à l’époque s’arrêtait à Anne Rice, Dracula et les 3 premières saisons de Buffy (sans Angel, je ne voyais plus l’intérêt de suivre la suite).

    Mais tout a changé lorsque j’ai découvert Sherrilyn Kenyon.
    Avec Sherrilyn, on ne parle pas de vampire d’ailleurs, on parle de Dark Hunter. Et le Dark-Hunter est Miiiiammmmm !!!
    Le concept est simple, le Dark Hunter est un soldat de la nuit. Il combat les « Daimons » qui se nourrissent de l’âme de nous autres pauvres mortels pour rester vivant.
    Le DH (oui, quand on est trendy, on dit DH…) a dans leur « jeunesse » vendu son âme à Artémis en échange d’une vengeance.
    Le DH a un boss super méga appétissant qui porte le doux nom d’Acheron.
    Le DH est un superbe spécimen de la gente masculine qui très souvent était un champion militaire de son époque (soit il y a vraiment très très très longtemps !). Il est plein de muscles stratégiquement placés, il manie super bien des armes vachement coupantes, et a un sens de la réplique assez culte…(je pourrais vous en citer une page, mais honnêtement, dans le contexte, elle sont encore mieux !)

    Le hic dans l’histoire (il en faut bien un), DH est un boulot assez solitaire. Du coup, ils ont tendance à avoir de sérieux problèmes relationnels, surtout avec la gente féminine qui semble bien souvent être liée de près ou de loin avec leur désir de vengeance originel.
    Heureusement, leur douce moitié n’est jamais une petite nymphette idiote et naïve. Les caractères des héroïnes sont variés, mais elles ont toute en commun une adaptabilité qui personnellement me laisse sans voix. Je veux dire, un vampire (oui parce que connaitre l’existence des DH n’est pas donné à tous…donc le premier instinct est d’appeler le truc avec des crocs un vampire…) se retrouve menotté à mon poignet, je pense qu’il va me falloir un peu plus de 5 minutes pour m’en remettre et digérer l’info. Quoiqu’il en soit, il est rare que la mayonnaise ne prenne pas. Et c’est souvent un délice que de voir ces héros plein de testostérone succomber aux charmes de la donzelle.

    Mon premier fut l’histoire de Zarek, le second, celle de Julian, puis ce fut Kyrian…Valerius, Wren et Talon. A la lecture de cette phrase, les fans s’écrieront « mais ce n’est pas l’ordre ! » et elles auront raison. Mais le principe de la bibliothèque est que les livres vont de mains en mains…et à l’époque, les livres n’ont pas été disponibles dans l’ordre…
    Cela ne m’a empêché de les aimer, de les adorer même pour certains. Et de finir par tous les acheter sur internet, quitte à devoir les ramener en France à la sueur de mon front.

    Aujourd’hui, Sherrilyn Kenyon est de ces auteurs dont j’achète les livres les yeux presque fermés. J’aime ses personnages secondaires savoureux comme Simi, le démon d’Acheron. J’aime me dire que peut être un jour je connaitrais l’histoire du dit personnage secondaire. J’aime la communauté de la nouvelle Orléans, avec ces références au français qui me font sourire. J’aime que les héroïnes ne soient pas toutes des élégantes brindilles aux seins hauts placés (cf. Night Play – Jeux Nocturnes). J’aime que l’auteur me plonge dans un monde où les dieux de la Grèce antique évoluent dans le monde moderne.
    La saga actuelle comporte un peu plus d’une quinzaine de livres. Je les ai tous lu avec plaisir, mais comme dans toute relation littéraire avec un auteur, on a ses préférés. Voici donc tous les titres de la série : 

    1. Fantasy lover (L’homme maudit)
    2. Night pleasures (Les démons de Kyrian)
    3. Night embrace (La fille du shaman)
    4. Dance with the devil (Le loup blanc)
    5. Kiss of the night (La descendante d’Apollon)
    6. Night play (Jeux nocturnes)
    7. Seize the night (Prédatrice de la nuit)
    8. Sins of the night (Péchés nocturnes)
    9. Unleash the night (L’homme-tigre)
    10. Dark side of the moon (Lune noire)
    11. Dream Hunter (Les chasseurs de rêves)
    12. Fear the darkness
    13. Upon the midnight clear (Au-delà de la nuit)
    14. Devil may cry (Le dieu déchu)
    15. Dream chaser (Traqueur de rêves)
    16. Acheron
    17. One silent night
    18. Dream warrior
    19. Bad moon rising
    20. No mercy
    21. Retribution
    22. The guardian

    Et dans l’ordre voici mon top 5 :


    Seize the night (Prédatrice de la Nuit) – Valerius Magnus et Tabitha Devereaux
    Night Play (Jeux Nocturnes) – Vane Kattalakis et Bride McTierney
    Night Pleasures (Les démons de Kyrian) – Kyrian de Tharce et Amanda Deveraux
    Dance with the Devil (Le loup Blanc) – Zarek et Astrid
    – Unleash the night (L’homme-tigre) – Wren Tigarian et Marguerite d’Aubert Goudeau

    Si vous lisez l’un de ces 5, il est fort probable que vous tombiez amoureuse de l’atmosphère. N’ayez crainte, d’autres l’ont fait avant vous !
    Si vous êtes sage, dans un prochain post, je vous conterai pourquoi ces 5 là…mais pour le moment, je vais laisser votre curiosité naturelle et votre confiance aveugle en ma personne faire le travail.


    Bonne Lecture
    Tam-Tam

    Le temps d’un livre


    Il est de ces livres dans ma bibliothèque que je relis deux fois par an, que je conseille aux lecteurs du dimanche et que j’offre à tours de bras quand arrivent les anniversaires… Et cela, sans pour autant avoir peur que la personne ne grince des dents à la découverte d’un livre à la couverture si raffinée…

    Entendons nous bien, je n’ai rien contre les graphistes des éditeurs de romances, mais il est parfois compliqué d’offrir un excellent livre avec un couverture comme celle-ci sans être obligé de justifier le choix du cadeau : « Je t’assure, ce n’est pas une niaiserie, il est très bon…il va te plaire !! C’est du Jane Austen contemporain…Et tu aimes le Jane Austen non ? »


    Le livre que je vais vous présenter entre dans le club très fermé des superbes histoires d’amour qui ne sont pas publiées dans une collection rose Barbie. Il entre dans la catégorie très convoitée des livres dont je ne me séparerai jamais, non non, jamais ! Et croyez moi, quand je parle de tri, mes livres tremblent…

    Il jouit de l’immense honneur d’être sur la première rangée de livres de la bibliothèque, faisant mourir de jalousie ceux qui ne voit jamais la lumière du jour et dont j’oublie souvent l’existence avant le fameux tri.


    En bref, il fait partie de ces livres « que j’emporterai sur une île déserte » si un jour l’opportunité m’échoit de finir mes jours sur un carré de sable fin…


    The Time Traveler’s Wife de Audrey Niffenegger (Le temps n’est rien en français) est une petite merveille de littérature racontant une des plus belles histoires d’amour qu’il m’ait été donné de lire.
    C’est un chef d’œuvre. Là, le mot est lâché !


    L’histoire est celle de Henry et Clare.
    Clare connait Henry depuis son enfance, il est apparu un jour dans le pré en contrebas de la maison de ses parents et elle a grandi au rythme des visites de ce dernier.
    Henry rencontre Claire pour la première fois alors que cette dernière l’aborde à la bibliothèque où il travaille. Elle a 20 ans, il en a 28.

    Comment ?

    Henry voyage dans le temps, rassurez vous, il ne s’agit pas là d’une histoire de time travel où la jeune fille moderne se retrouve dans le monde des chevaliers…Promis !

    Non, Henry est atteint d’une maladie rare (chrono-impairement) qui l’amène à faire des bonds dans le temps de manière inopinée, non désirée et parfois dangereuse.
    Imaginez-vous apparaissant tout nu, dans la rue en bas de l’appartement de votre enfance…


    Au-delà de la problématique du temps, ce roman tourne sa réflexion sur le pouvoir de l’amour. Sa capacité à changer une personne. Car lorsque Henry rencontre Clare pour la première fois, il n’a pas encore fait un bond dans le passé de la jeune femme. Mais elle a déjà eu toute sa vie pour apprendre à aimer Henry. L’amour qu’il va lui porter est-il moins important ? Moins beau ? Plus facile ?

    Clare tombe amoureuse d’un Henry qu’Henry n’est pas encore à leur rencontre à l’âge adulte. Dans quelle proportion l’amour qu’elle lui porte est-il celui qu’elle porte au Henry de son enfance et adolescence ?

    L’auteur nous balade entre le souvenir et le présent. La chronologie est comme Henry, elle voyage. Leur amour est comme Clare, enraciné.

    C’est l’histoire de deux vies, avec des amis, des amours, la famille, des problèmes à résoudre et la perception de deux personnes sur les évènements.


    Je voudrais vous en raconter plus, ce serait gâcher votre surprise…Allez voyager vous aussi dans leur vie, et dites moi si vous avez aimé la balade.


    Un conseil néanmoins, prévoyez des mouchoirs, car Le temps n’est rien fait aussi parti du quatuor de livres à m’avoir fait pleurer…
    (qui saura deviner les 3 autres ?)


    Bonne lecture
    Tam-Tam


    PS : Cette histoire a été adaptée au cinéma avec Rachel MacAdams et Eric Bana dans les rôles titres, et même si le film ne rend pas suffisamment bien l’intensité du roman (comme bien souvent), l’opportunité de voir Eric Bana courant nu dans la bibliothèque municipale ne se refuse pas ! A voir après lecture…

    Une histoire de vampire pas comme les autres

    J’aime le fantastique, le féérique. J’aime les choses qui sortent des limites de notre univers. Croire en la magie est sans doute une part résiduelle de la petite fille de 4 ans qui parlait avec son ours « Chuchu-Bubu » – et j’anticipe vos questions, oui, cet ours a existé et s’est bien appelé ainsi, et non, je ne sais pas ce qui m’est passé par la tête ce jour là.

     
    Dans la littérature actuelle, il n’est pas rare de trouver des références à la magie et/ou au paranormal. C’est un ressort de l’intrigue qui est de plus en plus utilisé pour une histoire d’amour. J’ai parfois observé que ce ressort était le chemin facile vers une intrigue souvent construite autour de la problématique des deux mondes opposés/incompatibles quand auparavant les auteurs faisait référence aux différences sociales. Souvent vous remarquerez, il est question de vampire ou de magicien… oui, étrangement, le gnome et le troll font moins rêver !!
    La plus belle réussite en date est sans aucun doute la saga Twilight, dont je ne suis pas fan, mais à laquelle je reconnais la capacité à avoir su jouer avec l’éternel problème des jeunes amours contrariés (même si Edward est très très très vieux…).

     

    Récemment, j’ai découvert une auteur qui arrive à parler de vampire sans tomber dans ce travers.
    Michèle Bardsley raconte l’histoire d’un groupe de mères (ou pères) de famille célibataires ayant été malencontreusement transformés en vampire. Petit problème, leur progéniture reste humaine, et les voilà donc obligé de gérer leur nouveau statut de suceur de sang et la crise d’adolescent de leur petit dernier.
    J’ai lu les deux premiers :
    I’m the vampire that’s why (parce que je suis ton vampire, voilà pourquoi)
    Don’t talk back to your vampire (ne répond pas à ton vampire)
    En faisant référence aux phrases que nous avons tous entendu nos parents prononcer un jour , elle donne le ton : léger et drôle.
    Elle sort ainsi du modèle où le héros est un vampire torturé et mélancolique, qui semble être la règle depuis que Buffy est tombée amoureuse d’Angel, en face d’une héroïne frôlant souvent le statut de « TSTL » (Too Stupid To Live : trop stupide pour vivre). Le genre de tête à claque qui nous fait dire que parfois trop naïve fait cruche !
    C’est le genre de livre qui trouvera sa place parfaite dans le panier de plage. Quelque chose de drôle, sexy, fantastique avec un happy end pour couronner le tout.
    Petit bémol néanmoins, les histoires sont à la première personne. J’en connais que cela arrête.
    J’ai surmonté mes doutes et me suis lancée dans l’histoire pour découvrir que finalement cela rajoute un plus au personnage qui nous raconte son adaptation à sa nouvelle vie avec canines !
    Le premier raconte l’histoire de Jessica, qui vient de se faire plaquer par son mari après avoir découvert que ce dernier n’était pas d’une fidélité à toute épreuve. À la suite du décès de ce dernier, en pleine procédure de divorce, elle se retrouve à devoir gérer 2 enfants, une nouvelle paire de canines, et une libido en feu pour le très appétissant Patrick.


    Dans le second on découvre l’histoire de Eva, la bibliothécaire et de Lorcan, le frère de Patrick. Mère célibataire, Eva affronte de plein fouet la crise d’adolescente de sa fille quand elle est transformé. En plus d’être vampirisée, la voilà qui attire les animaux de toutes plumes et de tout poils…de quoi lui attirer bien des ennuis !!

    Tam-Tam

    Nuit Blanche

    Le choix du livre d’aujourd’hui est un concours de circonstances. Je voulais vous présenter de la romance contemporaine, un seul problème, je viens de déménager et mes livres n’ont pas encore trouvé une place dans mon nouveau palais.
    Et je n’ai lu ces dernières semaines que des romances historiques… Heureusement que la somme des livres lus ces dernières années est grande.
    Je vous présenterai donc aujourd’hui ma première nuit blanche : Linda Howard et son Son of the Morning. (À l’époque où je l’ai lu, il était intitulé « La femme et le Chevalier », aujourd’hui vous le trouverez sous le titre d’ « Obscure Prémonition »)
    La rencontre avec ce livre s’est faite sur un coup de chance. J’avais 18 ans, et une dure semaine de prépa princesse derrière moi. C’est sur un « va t’en choisir un ou deux pour décompresser ! » que je me suis retrouvé devant le stand de J’ai Lu. J’avais une liste de choses à lire longue comme mon bras, et dedans ne figurait pas d’histoires avec « happy end ». Mais j’ai obéi. J’en prends un au hasard. J’inspecte la 4ème de couverture et découvre les étoiles que J’ai lu y plaçait à une époque, indiquant le degré de comédie, suspense et sensualité du livre. Ce n’est pas une comédie. Il y a du suspense. Banco. Je n’ai même pas lu le titre, Je connais encore moins l’auteur, et ma mère me fait signe de la rejoindre…
    Ce n’est que bien plus tard dans la soirée, que j’ai découvert le résumé. Une infusion et mon livre à la main, je me suis installée confortablement dans le fauteuil du salon. J’ai ouvert le livre, découvert le nom de l’auteur et ai commencé ma lecture. Lorsque j’ai refermé le livre, le petit matin pointait.
    Cette histoire est en fait un « time travel », une sous-section de la romance qui ne fait pas toujours l’unanimité. Linda nous conte ici l’histoire de Niall, ancien chevalier de l’Ordre des Templiers, viril et puissant écossais en charge de la protection du trésor. En face de lui, nous avons Grace, une académicienne, experte en langues anciennes et chargée de traduire des documents anciens.
    À la suite de l’assassinat de son mari et de son frère, Grace prend la fuite avec des documents que Parish Sawyer (le vilain du livre) veut à tout prix récupérer. Grace entreprend alors de les traduire pour comprendre la raison de la mort de sa famille et se venger.
    Pendant les 2 premiers tiers du livre, les protagonistes évoluent dans leurs époques respectives. Grace apprend à connaître Niall à travers les écrits qu’elle traduit et les nuits de Niall sont peuplées de rêves de la jeune femme.
    Il a souvent été reproché à ce livre que la rencontre soit si tardive…et si improbable.
    Personnellement, lorsque j’ai lu « time travel », j’ai arrêté de m’attendre à du plausible, et j’ai juste apprécié les ressors « howardiens » utilisés ici avec art.
    Le héros Howardien est fort, musclé, souvent torturé, macho, viril, possessif, bestial, courageux, mâle…. bon, je peux continuer comme ca longtemps (j’aime les héros howardiens !)…mais vous avez compris l’idée.
    Niall est toutes ces choses ET c’est un chevalier (nous avons déjà établi à quel point j’aime les chevaliers).
    Le méchant howardien est vil, intelligent, cruel, sans pitié, souvent d’une beauté machiavélique, …
    Parish est tout cela ET il n’a même pas l’excuse d’être fou. Il est conscient du mal qu’il fait pour parvenir à ses fins.
    L’héroïne howardienne est jolie, mais pas bombe fatale, Intelligente et décidée, courageuse, passionnée, souvent doté d’un caractère bien trempé, et sait faire face à l’adversité – vous apprendrez que c’est une qualité essentielle pour survivre à une intrigue howardienne (Grace a quand même vu son mari et son frère se faire assassiner devant ses yeux !).
    Grace est tout ça ET elle traduit des livres dans des langues super compliquées. J’admets, il n’y a sans doute que moi que cela fait rêver, mais être polyglotte est un de mes grands rêves !
    Tous les ingrédients sont donc réunis. Et comme à chaque fois dans les Howard, beaucoup de sensualité entre les héros, ce qui ne gâche rien.
    Ma première nuit blanche. Mon premier Howard.
    Depuis j’en ai lu d’autres, dont Mr Perfect, son plus connu. Mais je garde une affection particulière pour mon héros en kilt et sa douce académicienne des temps modernes.
    Et vous quelle est votre première « nuit blanche » ?

    Tam-Tam