Le charme des Magpie

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Il était une fois, une princesse qui se laissait tenter par une romance M/M, puis deux, puis trois, et qui finissait par ne plus vraiment pouvoir dire qu’elle n’aimait pas plus que cela because ICI, ICI et encore ICI).

Si ce n’est clairement pas mon sous-genre de romance préféré (Historique forever les amis), c’est un pays que j’aime aller visiter quand l’occasion s’y prête et que le guide est bon… Sauf que, pour trouver du bon, faut tester. Et force est de constater que je ne suis pas toujours très chanceuse, mais quelques bonnes trouvailles m’ont confortée dans l’idée qu’il me fallait persévérer.

C’est ainsi qu’après avoir testé « Think of England » de la même auteur, je me suis dit « peut-être que dans d’autres séries, les héros passent à l’acte »? (Oui, dans ma tête je suis pas toujours élégante et je pense à des choses sensuelles).

Et bah vous savez quoi, j’ai bien fait. Parce que celui là avait des petites parties sensuelles, oui Madame! Et c’est pas du Disney. On donne dans le héros dark et sexy (Lucien Vaudrey, Lord Crane) et son compagnon mystérieux et un peu… j’ai envie de dire geeky, mais c’est de l’historique option fantastique, alors pour les ordinateurs on repassera. Mais Stephen Day est clairement moins dashing que Lucien. Je pourrais dire intellectuel, mais là encore, son savoir est plus « magique » qu’intellectuel… du coup, je suis un peu à court de mots…

Bref, nos deux héros se retrouvent embarqués dans une lutte contre un ennemi commun. L’ennemi en question veut tuer Lucien et pour ce faire, commet des crimes qui enfreignent les règles que Stephen à juré de faire appliquer. Il n’est en effet pas du meilleur gout de semer des morts mystérieux sur son passage quand on ne veut pas se retrouver dans le collimateur de Stephen Day.

Que les morts en question soient le père et le frère de Lord Crane n’est finalement qu’un détail… Ce dernier avait pourtant été chassé d’Angleterre par feu son père, qui au passage est aussi responsable pour la mort du père de Stephen, mais c’est une question de principe.. Et il nous fallait un prétexte pour mettre dans la même pièce Ces deux spécimens.

Ce livre, sorti le 8 juillet chez Milady, est franchement bon. L’histoire monte bien, la tension entre les deux personnages est bien palpable, le surnaturel n’est pas tellement présent qu’il freine l’histoire. C’est de la bonne romance efficace, ce qui me conforte dans l’idée que l’auteur, dans Think of England, a simplement manqué de temps. Parce que quand elle le prend, mes aïeux elle ne fait pas semblant de faire dans le sensuel…

Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture,

T.

 

La trilogie Spencer Cohen


Il y a quelques semaines, je vous parlais de Sixty-Five hours de N.R. Walker, une romance M/M plutôt délicieuse. Je ne vous apprends rien, je suis quelqu’un de monomaniaque, et quand je trouve une bonne romance, mon premier instinct est de déterminer si l’auteur découverte vient de m’offrir un « one-shot-wonder » ou si elle est une auteure que je vais pouvoir ajouter dans ma « watch-list ». Il est important d’avoir une « watch-list ». C’est presque une wish-list, mais en plus ouvert. Une watch-list sous-entend que l’on achète pas encore de manière systématique, mais que l’on va guetter les sorties, pour voir si le nouvel opus sera à la hauteur du/des précédents. C’est un peu la version beta de la wish-list.

Schématiquement, toutes les auteures que j’achète sans même lire le synopsis sont passées par l’étape « watch-list ». La dernière en date étant Sarah MacLean que j’ai découvert il y a maintenant 6 ans, à l’époque de « 9 rules to break when romancing a rake » (d’ailleurs, madame/monsieur de chez J’ai Lu, si tu passes par ici, pourrais-tu le traduire, que je l’offre à tour de bras?).

Mais revenons à N.R.Walker et son Sixty-Five Hours. Après sa lecture, je suis partie à la découverte de cette auteure et j’ai testé plusieurs de ses titres: Taxes and TARDIS, que j’ai lu pour sa référence au Doctor Who mais que je n’ai que moyennement aimé (pas assez abouti à mon goût); Learning to feel, qui conte l’histoire d’un medecin au bout du rouleau qui se « réfugie » à la campagne. Du potentiel, mais des personnages que j’ai moins apprécié que les deux publicistes. Mais je sentais qu’il y avais du potentiel. Du coup, j’ai respiré un grand coup, et j’ai tenté sa trilogie « Spencer Cohen ». Et là, clairement on sentait que ce n’était plus du niveau de la simple novella remaniée et vendue gratuitement. C’était construit, avec des personnages aboutis et travaillés. Une histoire à laquelle j’ai pu croire et qui m’a fait couiner par moments.

Le pitch est simple: Spencer Cohen est l’homme qui vous obtient des réponses. En jouant le rôle du faux « nouveau petit ami », son boulot est de permettre à l’ex de son client soit de réaliser qu’il a fait une erreur en quittant le-dit client, soit de confirmer la rupture et de permettre au client de faire le deuil.

Et c’est dans le cadre de ses fonctions que notre héros rencontre Andrew Landon. Ce dernier se remet difficilement de sa rupture avec Eli, et sa soeur lui a suggéré d’embaucher Spencer. Cette dernière avait raisonné de la sorte: au mieux, Eli et Andrew se remettent ensemble, au pire, Andrew fait une croix définitive et tourne la page. Sauf que rien de tout cela n’arrive…

Pour Andrew qui n’envisage les relations que comme des transactions faisant partie de son travail, la surprise va être de taille…

Sur l’histoire je n’en dirais pas plus, mais sur ma lecture, je vais prendre quelques instants et m’étendre un peu. Quand j’ai cliqué « acheter » sur le premier opus, j’avais plusieurs craintes, et la plus grande était directement liée au fait que cette histoire s’annonçait clairement comme « une série » sur le même personnage (avec un titre comme « The Spencer Cohen séries », fallait pas avoir fait un doctorat en romance pour établir la connection et tirer les conclusions nécéssaires). Mais j’ai été très agréablement surprise. Si clairement il est plus sympathique de lire les 3 comme un seul et même ensemble, je n’ai pas eu envie de tuer l’auteure dans d’atroces souffrance lorsque le mot fin par trois fois est arrivé. Pas de cliffhanger de folie, pas d’arrêt brusque, pas de fin en « noeud de boudin » (my personal pet-peeve). Pas de triangle amoureux  ni de trahison non plus (oui, j’avoue, je vous spoile un peu, mais je déteste tellement ça, que j’ai beaucoup apprécié que la relation entre les protagonistes se construise sans ressort littéraire qui vous ruine l’affection que vous portez à l’un des héros.

Alors voilà, j’ai lu les trois. J’ai aimé.

Bonne lecture?

Tam-Tam

Sixty Five Hours

   

 Comment j’en suis arrivée à lire ce livre?

Je ne m’en souviens plus. Mais je suis ravie d’avoir croisé le chemin de l’auteur car un soir pluvieux de mars, j’ai lu cette petite romance MM par N.R. Walker en une tirée, n’en gardant pas une miette pour le lendemain. En plus mes chers amis, ce livre est gratuit, alors il n’y a plus vraiment aucune raison pour ne pas tenter l’aventure…

De quelle aventure est-il question me demanderez-vous? Celle de 2 publicistes qui se retrouvent bloqués pendant 65 heures pour boucler le pitch pour gagner la campagne d’un nouveau client. 

Lucas est texan, flirt invétéré, et « publiquement-j’assume-parfaitement-je-suis-magnifique » gay, Cameron est inconfortable dans son placard aux portes en adamentium. C’est que voyez vous, Cameron est le fils du patron, ouvrir la porte en grille de Wolverine pourrait être cataclysmique en terme de carrière en plus du raz de marrée personnel.

Mais la perspective d’une campagne pour une parque de préservatif et autres joujoux pour adultes les catapulte 65 heures dans le même appartement. 

Je n’en dis pas plus, ce serait vous gâcher le plaisir. Mais force est de constater que j’ai beaucoup aimer. A tel point que j’en ai tenter d’autres de l’auteur (avec moins de succès). C’est very steamy, la tension monte bien comme il faut, et nos deux héros sont irrésistibles ensemble. 

Alors oui, la chronique du jour est courte. Mais parfois, être synthétique est un atout. Alors on fais clic-clic chez son dealer habituel, et on me remerciera plus tard!

Bon lundi

T

PS: vous préférez quelle couverture?

J’avoue que je me demande encore laquelle est la mieux (ou moins pire, en fonction de mon humeur).

  

Le Prince Captif, Tome 1, L’esclave

2015-05-08 01.44.16

Tout a commencé avant le Salon du livre de Paris. J’ai reçu par la poste une clé m’invitant à venir délivrer le prince sur le salon. Je n’étais pas disponible et la clé est tomber dans la jelly épaisse qui constitue le tréfonds de mon cerveau végétatif.

Pour faire court, j’ai retrouvé la clé en tentant de retrouver Ariel en nageoire, voilà pourquoi ni vous, ni Chi-Chi n’en n’avez jamais entendu parler en ces murs.

Euh je proteste, j’ai un souvenir très net de T. me parlant de la clé en question en février/mars dernier. Bieeeen avant qu’elle ne m’avoue qu’elle avait égaré notre Ariel aquatique (oui, Ariel était perdue, mais comme nous en avons plusieurs exemplaires, l’honneur est sauf – et depuis elle a été retrouvée, point d’inquiétude)!

Quelques semaines plus tard, je recevais une enveloppe avec un livre saucissonné dedans. Le Prince captif, tome 1 de la trilogie de C. S. Pacat. Et saucissonné est le bon mot, photo à l’appui! J’en parle à Chi-Chi, je lui lis le synopsis en jurant que non, jamais… Bon, en vrai, je n’ai pas du dire jamais, mais ça fait plus théâtral.

J’avoue que j’ai admiré le travail de saucissonnage quand même!

On ricane, je pose le livre sur ma table de nuit. Et mon cerveau entre à nouveau en mode végétatif.

Et puis il y a ce voyage à Londres qui est planifié. Chi-Chi qui me dit d’amener Le prince captif, qu’on le lira ensemble. Je lui réponds qu’il va nous falloir de l’aide. Elle me rétorque que le rouquin sera là. Je dis Banco.

Le rouquin??? Kesako??? (et sinon, on vend la caravane? – une médaille en chocolat pour ceux qui comprennent la référence)

Je pars à Londres.
J’arrive à Londres (en perdant quelque chose comme 10 degrés).

GRAVE. Pays de sauvages…

On « délivre » le prince, et débute alors la lecture. On abandonne page 50, mais c’est parce que le rouquin nous avait posé un lapin. On remballe le prince, je promets que je tacherai de le lire histoire de compléter notre étude approfondie de la problématique vocabulaire. Et on passe à autre chose, à la sexytude de Michel Sardou, au compte Instagram d’Ariel et Eric, à la propagation internationale du concept du poney à paillettes, bref… On avait du pain sur la planche!

Elle est bien T., elle nous vous mentionne pas les explosions de papillons, le linge de lit à flamants roses et la sangria londonienne, si réputée! OK, T., TU REVIENS QUAND???

Je rentre en France.
Je récupère mes 10 degrés de plus, mon petit prince et son père. Tout est beau dans le meilleur des mondes.
Sauf que dès le lendemain, il pleut.

C’est la punition divine pour m’avoir abandonnée (et fait lever à 7h du mat un samedi pour prendre l’avion)…

Du coup, je me suis dit que c’était un signe pour que je glande sur le canapé à finir Le Prince captif afin de pouvoir vous révéler que si certaines critiques sur la toiles sont dithyrambiques (on parle d’un level licorne arc-ciel minimum!), moi, non, vraiment bof.

Déjà, il y a eu cette mention du marbre 6 ou 7 fois dans les 50 premières pages. Non, mais j’ai un peu envie de dire que pendant que le prince se fait trahir par son demi frère, la qualité du marbre des colonnes du palais, comment vous dire…
Le sol est en marbre, les colonnes, la vasque dans laquelle on trempe l’éponge qui le nettoie sont en marbre, les murs sont en marbres, etc, etc. Après, j’avoue il y a de la nuance de couleur hein. Noir, blanc, crème, péridot, bleu… On en trouve de toutes les couleurs du marbre. Mais quand on en est arrivé au stade où le personnage avait la peau blanche comme le marbre et que la personne qui lui faisait face « restait de marbre », j’avais envie de crier « du marbre saumon, mon préféré! ».

J’espère que vous avez tous bien en tête la pub Apéricube, parce que c’est exactement le ton qu’elle a pris pour commenter ce passage, en sous-titrage de ma lecture à voix haute! Comment vouliez-vous que l’on prenne le prince machin (j’ai oublié son nom) et ses soucis au sérieux?

Et clairement, quand j’entre en mode « humour et référence bidons », c’est que l’heure est grave. Mais j’ai continué, je me suis dit que l’histoire pouvait décoller, que les éloges sur la tension sexuelle latente entre les deux protagonistes étaient fondés, qu’il fallait que je m’accroche.

Ainsi, le livre présente l’histoire de Damen, qui est trahi par son frère et offert en cadeau comme esclave sexuel à Laurent, prince de Veretia, le royaume ennemi d’Akileos. Le livre montre bien que Laurent est manipulateur ascendant sadique, que les intrigues de la cours vérétienne sont complexes et que s’il veut un jour reconquérir son royaume, notre prince va devoir se donner (dans tous les sens du terme).

Simple le pitch. Mais efficace en théorie. En même temps, pour tenir 3 volumes, il fallait de la ressource…

Toutefois, le livre ne m’a pas fait ressentir cette tension sexuelle de malade entre les deux. Il y a  une recherche des deux pour savoir qui est l’autre, ce qu’il souhaite, comment il peut servir (oui, parce que Laurent a un oncle et que sa position à la cour n’est pas aussi détente qu’on pourrait le croire). Mais de galipettes consentantes ou non, il n’y a point (par contre la mention d’une peau marmoréenne, ça oui, il y a eu p 142).

Et marmoréen, pour nous, ce sera forever and ever associé à Twilight et à Edward et à sa peau scintillante comme… le marbre!!! Forcément, quand on connait notre amour de Twilight, Damen perd en sexytude… et en sérieux!

Mon explication (oui, parce que j’ai réfléchi sur la question): ce livre est trop lent. Il ne se passe pas grand chose, si l’on met de coté la trahison du début. On découvre les personnages, on apprend au fur et à mesure les histoires qui lient les uns aux autres, mais d’action, de suspense, de tension (oui, parce qu’on m’avait vendu de la tension haletante), que nenni.

Ce tome n’existe vraiment que comme prologue à la suite. Ce qui est le fond du problème. Un premier tome c’est une alchimie délicate. Si l’auteur n’en dit pas assez sur les prémices de l’arc qu’il ou elle va développer sur plusieurs tomes, sa série va être bancale, et certaines conclusions/réponses/dénouements vont faire téléporter et tomber à plat. En revanche, si on en dit trop, on obtient le livre que j’ai lu: de très bonnes bases, mais zéro envie de savoir ce qui se passe après, parce que le premier tome nous a fait bailler.

J’avoue, rien à dire, passé les 50 premières pages, j’ai refilé le bébé à T. Certes, elle n’est pas hyper branchée contemporain, pas plus fan que moi de M/M, mais elle a le cœur bien mieux accroché, et les histoires d’esclaves, cela me retourne l’estomac. Elle m’a lu Acheron, elle a vaincu Styxx, elle était la princesse de la situation! La preuve : elle a fini le livre…

Alors voilà. Le Prince captif restera en captivité encore un peu plus, parce que chez moi, j’ai du parquet, et que je me retrouverai bête avec un prince dépité de ne pas trouver ses 13 sortes de marbres une fois délivré.

Tam-Tam

LOL!

Non mais LOL la conclusion quoi!!!!

Chi-Chi

Think of England


Un normand qui voudrait résumer ce livre de manière articulée dirait: ce livre a les défaut de ses qualités (c‘est mieux que pt’êt ben qu’oui, pt’êt ben qu’non, non?).

Mais je ne suis pas normande, alors commençons depuis le début.

Je confirme, T. n’est pas normande. Mais il y a des vaches vers chez elle. C’est presque pareil…

En janvier, j’ai gouté pour la première fois à la romance M/M. Et je dois avouer avoir été très très agréablement surprise d’avoir aimé cela, mes précédentes tentatives ayant été plus que décevantes (Tam-Tam qui lève les yeux au ciel, soupire, et ne finit le livre qu’en diagonale en grognant que franchement, non.)

J’avoue que moi aussi, ce n’est pas trop un genre qui marche pour moi, mais parfois, sur recommandation exceptionnelle… En l’occurrence, là je crois que j’avais lu un truc sur Goodreads et que j’étais juste curieuse! Comme quoi une bonne critique peut faire toute la différence…

Et une lectrice m’a suggéré un titre de romance M/M historique, si l’envie m’en prenait. A l’époque, je me suis dit « why not », mais n’abusons pas de ces choses là, et gardons cet historique pas comme les autres pour une lecture prochaine.

Et Chi-Chi m’a ressorti le titre de sa mémoire faramineuse… Et j’ai dit oui à Think of England de K.J. Charles.

Confère, j’essaye de faire lire T.

Je me suis plongée dans l’histoire entre Archie Curtis, ancien soldat de sa majesté, estropié de guerre, la dignité et l’honneur greffé au corps et un désir de vengeance/justice dévorant chacune de ses minutes, et Daniel Da Silva, poète, esthète, et amateur de profils arrières (je laisse votre imagination faire son travail…) qui se retrouvent tout deux invités à un « weekend à la campagne ».

Alors que notre ex-officier tente de pénétrer… dans le coffre fort de l’hôte (humour scabreux #1), il tombe sur Da Silva. Une conversation plus tard, leurs talents de déduction les amènent aux conclusions suivantes:

Pénétrer… *glousse* oui voila, parce que vous, vous l’avez en version écrite, mais il faudrait que je l’enregistre quand elle me le raconte au téléphone!!!

1-Leur présence à la « house party » n’est qu’un prétexte
2-L’ennemi de mon ennemi est mon ami (ou « – par – égale + », les maths ont réponse à tout)
3-Une étroite collaboration (humour scabreux #2) peut faire gagner du temps

Pénétrer, étroit… Vous voyez où elle veut en venir? Moi, pas du tout.

C’est donc décidé: Da Silva piquera les serrures et Curtis s’occupera de l’alarme.

Sauf que… Sauf que… Les alarmes sont vicieuses, et les voilà découverts. Il faut penser vite, tenter de sauver les apparences. Si leur hote apprend qu’ils veulent le démasquer, ils sont tous les deux morts (littéralement). Alors Da Silva prend une décision. Et alors que le bruits des pas des domestiques réveillés par l’alarme se rapprochent dans le couloir, il s’agenouille devant Curtis, lui baisse son pantalon et déclare:

« Lie back, and think of England » (Allonge toi, et pense à l’Angleterre)

*hurlement de rire Tam-Tamesque* *larmes incontrôlées*

Yep… Et au téléphone cela donne un truc du genre « et là *hihihihihi* il lui dit *hihihihihihi* lie *gasp* back *gasp* and thiiink of *gasp* England *MWAHAHAAAAHAAAAA*

J’adore! La moitié du plaisir de la lecture c’est de partager l’expérience non? Bon, peut-être pas la moitié, mais bien 10/15%!

A ce stade du livre je me suis dit « Cela va être un pur délice »!
Vous imaginez, de l’historique, de l’espionnage, des héros qui doivent prétendre être ensemble, un méchant à battre, des réputations à sauver, une vengeance à accomplir et une sexualité à découvrir (oui, parce que bon, on est aussi un peu là pour ça hein, ne nous voilons pas la face), j’étais à fond!

Et puis non. Après un début absolument magique, j’avoue que notre duo m’a quelque peu laissé sur ma faim. L’auteur a fort élégamment et habilement traité l’intrigue d’espionnage, mais sans doute quelque peu au détriment de l’histoire entre Archie et Daniel.

Ah oui, sorry les enfants, je n’ai pas lu le livre, je ne peux donc que partager ce que T. m’en a raconté.

J’en reviens donc à mon résumé à la normande. Ce livre à les défauts de ses qualités. Ce n’est pas un livre long, ce qui rend l’enchainement assez fluide et parfois même haletant, mais il est trop court pour mener à bien le traitement de l’histoire d’amour et de l’intrigue d’espionnage. On ne peut pas être sur tous les fronts!

Le démarrage fulgurant en fait un « page turner », mais l’essoufflement dont il est victime à partir de 50% est finalement frustrant. On veut finir, parce qu’il y a quand même matière à vouloir savoir (et puis qu’on y croit aussi), mais lorsque le mot fin arrive, on se dit le meilleur était au début, et c’est triste.

Pour conclure, je vais me permettre un truc scandaleux: le spoil sensuel (là, encore, je laisse votre imagination faire son travail):

WHAT? Une romance où ils couchent ensemble? Je suis choquée!!!

1-où Curtis découvre qu’il aime les « profils arrières »…
Dans une romance M/M qui commence comme celle ci, on se dit d’emblée qu’il va être question d’initiation, de découverte, de questionnement. Je veux dire notre héros Curtis, au début, il est pas très amical avec Da Silva. Et voilà que BAM, en 24h à peine, il découvre que ce qui se passait dans sa tente à la guerre avec son sergent, ce n’était pas juste « pour soulager la nature », et que finalement, c’est plutôt cool.
Mais. Bien. Sur.

Mais euh… le petit mousse sur les navires je connaissais, mais le sergent? En période de disette, je vous jure, il ne me viendrait pas à l’esprit de demander de l’aide! Ces gens sont bizarres…

Je rappelle à votre aimable souvenir que nous sommes en 1900. L’homosexualité est totalement interdite par la loi, absolument condamnée par à peu prêt tout le monde dans la société et n’est même pas vraiment connue par tous sous ce nom là. Les gens parlent de perversion & co. Et perso, cette précipitations dans la réalisation m’a un peu perturbé.

2-où franchement, je reste sur ma faim niveau galipettes
Dans une romance, je conçoit parfaitement qu’il puisse ne pas avoir de scène plus sexy qu’un simple baiser. Je n’ai rien contre, certaine de mes romances préférées font d’élégantes ellipses lorsque la porte du boudoir se referme.

En revanche, lorsque dans le premier quart du roman, j’ai le droit à un « Lie back and think of England » avec ce que vous imaginez bien qui suit cette déclaration, je m’attends à une romance un chouilla plus épicée que le chaste baiser sur la bouche au moment du happy-end (si vous voyez ce que je veux dire) (mais vous voyez, bande de gourgandines!).

En même temps, moi qui étais choquée par la perspective d’une scène de sexe, je me retrouve au contraire bien contente (oserai-je dire, soulagée?) de ne pas avoir… OK je mens, je suis d’accord, c’est du vol, de l’arnaque!!!

Ainsi, je trouve que j’ai été arnaquée parce que dans ce livre, nos deux héros n’iront pas plus loin que l’oral (humour scabreux #3). Je trouve ça léger, surtout quand là encore, on parle d’initiation/découverte etc…

Alors voilà, le livre est bien, sympa comme tout à lire, mais zut, j’aurais bien aimé pouvoir « penser à l’Angleterre » un peu plus!

Bonne lecture,

Tam-Tam

(ou pas hein… en fait…)

Chi-Chi

Le plan de secours – The Boyfriend Mandate

… ou comment je me la joue scandaleusement coquin en ce début 2015!

L’année dernière (Tam-Tam est en mal de blagues, c’est le contre-coup du champagne), Chi-Chi vous parlait en passant du « Plan de secours », The Backup Boyfriend en VO, petite romance M/M de River Jaymes (et pas Pond, les initiés comprendront). Et comme pour confirmer la rumeur qui dit que nous sommes deux jumelles siamoises séparées à la naissance, j’avais justement fini cette romance la veille de la publication de cet article.

Et j’avais aimé. Ce qui n’était pas gagné.
Pourquoi?

Parce que fin novembre, poussée par une envie curieuse, je me suis dit que pour ne pas finir idiote, j’allais tenter la romance M/M, où comment deux hommes, souvent absolument irrésistibles, tombent dans les bras l’un de l’autre. C’est qu’à force de voir fleurir sur la toile des avis dithyrambiques sur le genre, j’étais intriguée… mais aussi craintive, parce que la dernière fois que j’ai capitulé au sons des envolées lyriquement positive du dieu internet et de sa blogosphère littéraire, j’ai lu Twilight… Et ne m’en suis jamais vraiment remise (vous ne me voyez pas, mais je hurle silencieusement, les deux bras en l’air) (l’héritier fait sa sieste flash éclair, le cri est silencieux, en effet).

Du coup, dire que j’ai du mal à lire un truc « à la mode » est un doux euphémisme. Je dois être ascendant snob dans mes choix. J’aime trouver le livre qui sera à la mode avant tout le monde, histoire de pouvoir convertir un max de gens mais ne pas être influencée dans ma lecture.

Une hipster de la romance, voilà – Attendez, je vais chausser mes lunettes, j’enfile le gilet de grand-père en laine vierge d’alpaga du Pérou, teinte aux écorces d’oignons mâchées par les frères trappistes d’une abbaye albanaise, et je reviens, le costume complet sur le dos!

Mais revenons à mon propos… Ne voulant pas mourir idiote, j’ai tenté le M/M, et clairement, j’ai fait bonne pioche sur ce coup-là parce que j’ai aimé, et à tel point que ce n’est pas une mais DEUX romances M/M que je vous présente aujourd’hui!

Le plan de secours est le premier opus de la série The Boyfriend Chronicles. Il raconte l’histoire d’Alec, qui se remet difficilement de sa rupture avec Tyler, et Dylan, garagiste sexy hétéro. Entre le passif d’Alec, qui a clairement du mal à tourner la page sur son histoire précédente (d’autant qu’il a la bonne idée de travailler avec Tyler) et Dylan, qui va se découvrir une curiosité sexuelle insoupçonnée, les éléments autour desquels s’articule notre histoire sont nombreux, et comme précédemment mentionné par Chi-Chi, les passages sensuels sont chauds bouillants (le genre qui fait que j’ai rougi, quand même, il faut le souligner).

Et mon rougissement, clairement, je ne m’y attendais PAS. DU. TOUT. J’avais déjà testé le M/M en novella il y a des lunes et des lunes (tant que je ne me souviens ni de l’auteur, ni du titre, faudra me croire sur parole) mais je me souviens ne pas avoir aimé du tout les scènes de chambres. Acrobatiques ou non, je n’avais pas retrouvé ce truc qui me fait pousser un petit soupir de contentement quand c’est mignon, ni celui qui me fait rougir quand clairement… enfin, vous voyez.

En finissant l’histoire Alec et Dylan, je me suis dit, wouah! Et j’ai voulu savoir si l’auteur pouvait me faire frémir tout autant avec ses autres histoires.

Je me suis donc plongée dans le second opus, The Boyfriend Mandate, qui raconte l’histoire du fameux Tyler et de Memphis. Entre le Dr. Tyler Hall et le cascadeur/mannequin/acteur Memphis Haines, cela ne date pas d’hier. Il n’y a qu’à lire le sous titre « You never forget your first » ce qui en français fait presque écho à une chanson de Brassens « On n’oublie pas son premier » (Tam-Tam, humour pourri, prise 2!).

Nos deux héros se sont rencontrés à la fac où ils ont vécu une histoire torride avant que Memphis ne disparaisse de la vie de Tyler sans un mot, laissant ce dernier effondré de chagrin. Bien des années plus tard, voilà que Memphis réapparait dans la vie de Tyler. Mais le Tyler d’aujourd’hui à bien changé, il reste tiraillé entre les sentiments qu’il toujours pour son ancien amant et le souvenir de la douleur de son départ. C’est bien écrit, c’est remarquablement bien traité, et encore une fois, j’ai rougi!

Toutefois, à plusieurs reprises, mon esprit a « féminisé » un personnage lors des scènes sexy. Ne me demandez pas comment, je n’en ai aucune idée, j’ai parfois relu le passage pour voir si c’était une question de grammaire et de lecture trop rapide. Mais non, je lisais les pronoms personnels sujets et compléments dans leur version masculine, mais formait une image avec une femme et un homme dans mon esprit…

Je peux par contre vous expliquer le « pourquoi » fort aisément. Chi-Chi parlait dans son article d’identification. Je crois que rien n’est plus limpide que ce mot. Les histoires sont superbes et sacrément bien écrites, mais mise au pied du mur, je veux pouvoir m’identifier, gourgandine que je suis!

Après, j’ai tout de même très envie de me lire toute la série, et je me laisserai peut-être tenter par d’autre M/M, sans crainte aucune!

Bonne lecture,
Tam-Tam