Duke of Pleasure – Maiden Lane #11

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Vous ne rêvez pas!!!  J’ai lu un livre!!!

Genre même qu’en vrai, j’en ai lu 2 (le dernier Hoyt ET le dernier MacLean). Mais je me suis laissée débordée par le temps après ma lecture du dernier opus de Sarah, et du coup, c’est un chouilla moins frais dans mon esprit en overdrive.

Du coup, ce sera de l’historique à la mode Hoyt aujourd’hui, et son dernier tome de la série des fantômes de Maiden Lane: The Duke of Pleasure (le duc du plaisir, rien que ça).

Pour ceux qui ne seraient pas familier avec la série, il y a trois choses à savoir autour de cette série:
-Il est question du « fantôme de Saint Giles », un genre de superhéros habillé en Arlequin (je me demande s’il n’existerai pas un lien entre l’Arlequin et Harlequin) (genre il m’aura fallu 6 ans pour faire le rapprochement hein). Ce fantôme est pourfendeur du crime et protecteur des plus faibles dans le quartier mal famé de Saint-Giles (à prononcer Gaiiiiles, comme Giles dans Buffy) (on a des références culturelles ou pas)

-Il est question de l’identité changeante de ce fantôme (un peu comme le Dread Pirate Roberts) (ceux qui n’ont pas compris la référence sont priés de passer au rattrapage pour l’UE princesse)

-Il est question des Lords of Chaos (surtout sur les derniers tomes). Des mégas vilains qui sont potes avec Satan et Sauron, boivent le sang des jeunes vierges dans des coupes en peau de licorne et arrache les ailes des fées.

-Il est question du mélange des mondes: l’aristocratie et les bas-fonds. Le jeux des apparences de la noblesse qui cache parfois bien des déconvenues, tandis que les diamants les plus beaux sont rares et durs à révéler (comprendre, les nantis sont parfois des sales pourris, et c’est pas parce qu’on vient de Saint Giles que l’on a pas un cœur en or)

-Enfin, il est question de sensualité. Là, je ne vous apprendre rien. C’est du Hoyt. Parfois ça marche mieux que d’autres, mais jamais au grand jamais, je ne pourrais nier que le rose me monte aux joues rien que de repenser à certaines scènes (oui, même celles des « bollocks et genitals »)

Maintenant, penchons nous plus sérieusement sur le cas du « duc du plaisir ». Il y est question de Alf et Kyle. Et oh dear… ce que j’ai aimé!

Et sachez que le manque de temps qui est toujours d’actualité dans ma vie me rend encore plus exigeante et à réduit ma patience à néant. Nos pauvres auteurs se la jouent un peu « mort subite » avec moi. Mais après un certain nombre de livres commencés et jamais finis, de grognements de frustration et une toundra désertique dans le paysage de mes lectures, Madame Hoyt a su relever le défi et m’a fait couiné avec délectation devant Alf et Kyle.

En deux mots?
Alf, c’est une habitante de Saint Giles, experte dans l’art d’obtenir, de négocier et de vendre l’information. C’est aussi le fantôme actuel (promis, je spoile pas, c’est dans le synopsis). Et alors que Kyle a échappé de peu à un piège mortel dans les bas-fonds de Londres, il est bien loin de se douter que le diable masqué qui lui est tombé dessus (révélant ainsi ses « atouts ») et Alf, le gamin qu’il a recruté pour lui récupérer des infos, sont en réalité la même personne.

Leur romance est délicieuse, douce… Ce qui est assez paradoxal quand on pense qu’ils sont en pleine chasse à la société ultra secrète (Lord of chaos, suivons, suivons!). L’équilibre a vraiment été trouvé dans la dynamique de ces deux personnages. On joue avec le cliché, mais on ne tombe pas dans la caricature.

Alf est badass à mort, donne envie d’abattre tous les murs qui se dressent devant toutes les femmes, et à la fois, elle a ce physique menu, fin, fragile. C’est un peu comme les ballerines, elles sont graciles, mais c’est du muscle pur.

Kyle est cet homme plus grand que nature, un physique de montagne, la virilité en bandoulière (un brun, les yeux profond, le torse velu… ) et pourtant, de le voir avec ses deux fils, d’être témoin de ses questionnements intérieurs, il s’en dégage une certaine fragilité…

Bref, j’ai A-Do-Ré.

Et que certaines scènes soient absolument wouaaaahhhhh, n’a rien gâché… après, je vous dis ça moi… Quoiqu’il en soit, je vous invite à vous jeter dessus violemment (sur le livre hein, Kyle est pris) et à me dire ce que vous en avez pensé!

Bonne lecture
T.

 

My darling Caroline

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(Réédition du 15/03/2012)

Avant de commencer, je prends quelques lignes pour vous signaler une nouveauté sur ce blog : un index de tous les livres lus et évoqués en ces lieux. Vous le trouverez dans le petit onglet juste sous notre bannière adorée, n’hésitez pas à aller y faire un tour !

Après cette page d’informations, parlons aujourd’hui d’un livre que je l’ai lu non pas une, mais deux fois. Pas volontairement d’ailleurs, mais parce que j’avais tout simplement oublié ma première lecture de My darling Caroline, d’Adèle Ashworth. Ayant plutôt une mémoire tendance éléphantesque, je suis très vexée de devoir avouer une chose pareille devant vous !

La dénommée Caroline n’a qu’une passion dans la vie, la botanique, passion pour laquelle elle fait preuve d’un talent hors du commun. Elle fait des croisements, expérimente et manipule les boutures, sa plus grande réussite étant une rose lavande et violette, et rêve de partir étudier à New York auprès d’un grand professeur. Le souci, évidemment, c’est que nous sommes à Londres en 1815, et que Caroline, brillante scientifique, est coincée dans le rôle assigné aux femmes par la société de son époque. Pas besoin de vous faire un dessin, vous voyez de quoi je parle !

Ayant passé les 25 ans en célibataire un peu originale, ses sœurs étant toutes mariées, son père décide de reprendre les choses en main, la plaisanterie ayant assez duré, et d’arranger son mariage avec Brent, Earl de Weymerth. Lequel n’est pas ravi de l’arrangement en question mais n’a pas plus le choix que notre héroïne pour d’obscures raisons financières et d’héritage.

La trame de l’histoire est donc très classique, il s’agit d’un mariage de raison où les héros vont apprendre à vivre ensembles, et éventuellement à s’aimer.

Cela tombe bien, j’aime les mariages arrangés. J’aime que les personnages soient obligés d’apprendre à se connaître, qu’ils ne puissent pas s’enfuir à la première difficulté. Comme les road-trips. Coincés, débrouillez-vous avec ça !

Evidemment, j’ai commencé cette histoire en toute innocence, pour réaliser après 3 pages que j’avais déjà lu le livre ! Tout m’est revenu à la mémoire, j’aurais pu le reposer, mais finalement, non… Pour mieux vous en parler bien sûr, chers lecteurs !

Tous les détails me sont revenus : l’obsession de Caroline pour sa serre, ses plantes et ses recherches, l’obsession de Brent pour son domaine, sa détermination à avoir un héritier et sa manière que j’avais trouvé profondément agaçante de penser que l’attirance qu’il éprouve pour sa femme peut tout régler. A croire qu’il sait que l’on se trouve dans une romance !

Pour le reste, Caroline est vraiment scientifique jusqu’au bout des ongles, Brent joue son rôle de héros blessé et mystérieux avec plus au moins de succès. Le personnage le plus intéressant est sans conteste notre héroïne, qui, par son esprit mathématique, ne correspond vraiment pas aux standards de son époque. Son projet de tout quitter pour émigrer en Amérique, pour la simple raison que là-bas ils autorisent les femmes à se tenir devant les portes des amphithéâtres pour écouter les cours, est déjà assez originale en elle-même.

J’ai un doute sur la cohérence historique de ce projet… 1815, c’est terriblement tôt pour l’ouverture des universités aux femmes, non ? Une historienne pourrait-elle éclairer ma lanterne, je n’ai pas trouvé d’informations précises…

Brent est à mes yeux bien moins « réussi » que son épouse, il parle sans réfléchir, se laisse guider par son instinct en tout temps, et reproche à Caroline des choses sur lesquelles elle n’avait aucun contrôle.

Il n’y a pas dans cette histoire de rebondissements alambiqués, tout repose sur le caractère des héros. Hélas, si, comme moi, vous avez le malheur de ne pas trouver Caroline ou Brent particulièrement sympathiques, alors, ce livre ne sera pas un grand moment de lecture. Je n’ai pas réussi à mettre le doigt sur ce qui m’a gêné exactement, mais il est certain que si j’ai effacé l’histoire de ma mémoire, ce n’est pas sans raison…

J’avais pourtant, avant d’acheter mon exemplaire, lu un peu partout des avis dithyrambiques… Après la première publication en 1998, My Darling Caroline s’est d’ailleurs vendu des fortunes sur certains sites de vente en ligne, c’était un ouvrage rare et demandé…

Je note tout de même, qu’Adèle Ashword, malgré une tendance à la prose fleurie et ampoulée que certains croient devoir attacher à toute romance, a un certain talent pour camper ses personnages sans trop tomber dans les clichés ou les stéréotypes et, My Darling Caroline étant son coup d’essai, je suis curieuse de savoir ce qu’elle aura réussi à faire par la suite et si elle aura réussi à corriger cette tendance !

Bonne lecture,
Chi-Chi

Wanted – Audiobooks

Mes chers sujets,

Aujourd’hui est un jour grave. Aujourd’hui est un jour de deuil. Je n’ai plus le temps de lire… Et par lire, comprendre « prendre ma liseuse et lire avec mes yeux ». Alors oui, je vous ai déjà fait le coup du « j’ai pas le temps, du coup j’ai demandé de l’aide ». Le problème étant que le temps que je n’avais pas en mai, je ne l’ai toujours pas… et le prévisionnel est mauvais (en terme de temps libre pour lire).

Du coup, je me suis tournée à nouveau vers mon « plan B », c’est à dire les audiobooks. So far, je suis en mode relecture, mon cerveau étant cuit lorsque vient le temps de se glisser au lit. Du coup, petite booklist aujourd’hui sur mes relecture et reflexion intense sur les « lecteurs » des-dits audiobooks:

White lies de Jayne Ann Krentz: l’alternance des deux voix fonctionne super bien. L’homme a la voix un soupçon velouté, un soupçon en mode « je suis un alpha, beware », un soupcon chocolatée, mais sans le petit truc qui me fait fondre (comme celle de Richard Armitage ou celle de Tom Hiddleston), la femme a une voix modulable (elle fait bien les voix différentes, c’est agréable à l’écoute), sans aigus fatiguant (vous savez, le genre de voix qui peut faire éclater les vitres!). Et globalement, ça aide beaucoup à rendre le livre super chouette à écouter.

10 things I love about you de Julia Quinn: J’adore ce livre, je n’aime pas beaucoup l’audiobook. La lectrice a une voix trop guidée, trop snob dans certaines inflexions… et puis son rendu des voix d’hommes… comment vous dire, c’est pas swoonant pour deux sous. C’est dommage parce que par moment, on sent que la lectrice a du talent (dans la narration notament), mais elle a dû avoir des consignes d’execution, et chez moi, ça marche pas…

-Mackensie’s pleasure de Linda Howard: parce que je sais que cette série est lu par un homme à la voix grave, et que je suis une gourgandine et les voix graves me font vibrer. D’ailleurs je m’étonne de ne pas vous avoir parler plus en détails de cette série un chouilla vintage, mais qui se laisse lire sans mal (pour peu qu’on ait des envies de male alpha howardien dans toute sa slendeur)

-Wicked widow d’Amanda Quick, un vieux AQ qui date de sa série sur la société Vanza… toute ma jeunesse (oui, laissez moi dans mon moment émotion) (première édition en 2000, en fait je suis jeeeeeeuuuunnnne). Bref, un début de Vintage qui me laisse un gout ambivalent. J’ai aimé, mais je ne suis pas emballée par la lectrice…

Malheureusement, les relectures ne durent qu’un temps, et j’ai des envies de nouveauté. J’en suis au stade ou j’hésite à acheter l’audiobook du dernier MacLean (alors que le livre m’attend dans ma liseuse… mais je ne suis pas sure de la voix… ahhhhh choix corneliennnnn…. C’est qu’à mesure que passe les audiobooks, je réalise à quel point mon appréciation du travail de l’auteur sera grandement affecté par la performance auditive, et je procrastine, je procrastine…

Bref, si vous avez des recommandations, je suis preneuse!

Bonne semaine,

T

The scoundrel and I

The+Scoundrel+and+I

Mi-aout, alors que j’étais en vacances sous le soleil des tropiques du bassin d’Arcachon, je me suis plongée avec délice dans cette petite Novella de Katharine Ashe. Et quand je dis « plongée », je parle presque au littéral, puisque c’est entre deux ploufs en compagnie des princes (héritier et pas si charmant, son vénéré père) que j’ai découvert les malheurs de Gabrielle, employée de l’imprimerie qui publie les pamphlets de Lady Justice (une féministe dont l’objectif de vie est de dénoncer et protester les injustices) (elle a du taf, on est bien d’accord) et Anthony Masinter, capitaine de la Royale Navy, héro de guerre et supposément un Scoundrel.

Pour une raison que je ne vous révèlerai pas (parce que c’est une novella et que moins je vous en dit, mieux c’est), notre romance s’articule autour d’un ehéros en mode « sauvons la demoiselle en détresse » et d’une héroine en mode « je ne dois compter que sur moi-même ».

Et je dois admettre, au delà du fait que l’histoire décolle un peu trop doucement pour moi, elle prend bien de la vitesse à mesure que l’auteur use avec talent les ressors de ce genre de schéma.

L’alchimie marche (cela me change des duos improbables qui ne me font aucun effet), les héros se parlent (et on entend un Halleluia dans le fond??), et on frisonne un peu avec eux…

Et je pourrais partir dans des envolées lyriques, mais non, je m’en remets à votre jugement.

Bonne lecture,

T.

PS: petit bonus de cette novella, elle est une excellente mise en bouche de « The Earl » qui sort à l’automne (et il me tarde).

 

Unraveled – Turner #3

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(Réédition du 01/03/2012)

Voici l’heure fatidique du dernier épisode des aventures de la fratrie Turner, Unraveled, et du dernier frère à marier, Smite. Smite qui est doté d’un nom terrible, puisqu’il signifie «châtiment»… Mais comme vous avez lu les tomes précédents, vous connaissez à présent la signification des prénoms de chacun des frères, lourds de symbolisme… Teaser, teaser, je ne veux pas du tout que vous lisiez cette série!
Et Smite est incontestablement celui qui porte le symbole le plus lourd. Les années se sont écoulées, nous avons fait connaissance avec Ash et Margaret, avec Mark et Jessica, mais ce troisième frère reste toujours cette figure énigmatique, venant à la rescousse de ses frères s’ils en font la demande, mais se tenant résolument à l’écart du noyau familial.

Si Ash a pu fuir rapidement l’emprise de leur mère, si Mark était assez jeune pour que le pire lui soit épargné, Smite a subi de plein fouet les brimades et autres «traitements» destinés à sauver son âme perdue, et c’est assurément chez lui que les effets en sont les plus visibles. Smite est donc le prototype classique du héros de romance torturé par son passé. Et pourtant, une fois de plus, l’auteur ne nous présente pas l’ombre d’un homme se lamentant sur son enfance misérable. Elle nous présente un homme complexe mais entier, lucide et volontaire qui n’attend pas son héroïne pour le sauver de son destin tragique.

Le nœud du problème familial est d’ailleurs là. Mark est très proche de Smite, ils ont vécu beaucoup d’épreuves ensembles, tandis que de son coté, Ash voudrait soulager sa culpabilité d’être parti et réparer le mal qui a été fait, alors que Smite considère qu’il n’y a rien à réparer. Il n’est pas « cassé ». Les conversations entre ces deux-là sont un témoignage poignant des relations entre frères, et d’une volonté farouche de consolider le lien qui les unit, malgré tout.

Je ne sais pas si j’ai assez insisté sur la relation entre les frères dans mes articles précédents… Car en dépit de tout, il existe entre ces trois-là une affection profonde, un lien indescriptible que l’on ne trouve que trop rarement en littérature, et surtout en romance, qui se concentre principalement sur la relation héros/héroïne. J’apprécie d’autant plus les romans où l’auteur sait parler d’amitié autant que d’amour, les deux allants souvent de pair. Et si les amitiés féminines sont un peu rares (ce qui tient surtout au statut de chacune des héroïnes), l’amitié entre Ash, Mark et Smite occupe une place importante. Et c’est pour mieux apprécier le développement de ce lien que je ne peux qu’insister encore une fois en vous recommandant de ne pas lire cette série dans le désordre ! Si vous n’aurez pas de mal à comprendre les histoires individuellement, vous risqueriez de passer à coté de cet aspect fraternel qui se forge lentement au fil des tomes…

Mais revenons à Smite, magistrat à Bristol. Il a bien mérité son surnom de «Lord Justice», tant il semble marié à son métier, entièrement dévoué à sa mission et férocement déterminé à poser sa marque dans le monde, en faisant une différence, aussi minime soit-elle, dans la vie de ceux qui se retrouvent devant lui. Il écoute, il prend le temps, il ne considère jamais que le pauvre sera coupable du simple fait de sa pauvreté.

C’est un homme plein de principes, et c’est devant lui que Miranda Darling doit se présenter un jour, sous un faux nom, une fausse apparence. Mentir et se parjurer donc. Et ce n’est pas la première fois… Mais Miranda n’a pas le choix, elle est fille d’acteurs, vit de petits boulots et a chèrement acheté sa sécurité dans les quartiers malfamés de Bristol en prêtant allégeance au Patron de la mafia locale.

L’inconvénient étant que Smite, en plus d’être impitoyable, est doté d’une mémoire à toute épreuve et qu’il n’est pas un instant dupe de la comédie que Miranda essaye de lui jouer. Bien décidé à mettre les choses au clair, il la suit à la sortie de la salle d’audience… Quand à ce qui arrivera par la suite, je vous laisserai le découvrir.

De fil en aiguille s’établit entre ces deux-là une relation étrange, faite de petits services et de relations ambiguës. Les liens entre Miranda et le Patron ne leur faciliteront pas la vie, l’intransigeance de Smite non plus… Là encore, Courtney Milan fait de ses personnages des êtres capables de réflexion, capables de confiance mutuelle, qui se serrent les coudes dans l’adversité au lieu de se dresser l’un contre l’autre.

Si Smite est moins original que son frère Mark avant lui (ne mentez pas, je sais que l’idée du héros vierge a éveillé plus d’une curiosité), il vaut plus que le détour, et je vous laisserai découvrir le chemin que devront parcourir ensemble ces deux-là, avec un mot de conclusion sur la série elle-même.

J’ai dévoré les trois tomes en moins d’une semaine, et je suis définitivement conquise, j’ai eu autant de mal à quitter les Turner que les Hathaway en leur temps. Chacun des livres est de qualité égale à mes yeux, ce qui dans une série, est assez rare pour être souligné, et j’ai été séduite, tant par la plume de l’auteur, qui sait faire preuve d’un humour sarcastique sans jamais sonner faux ou forcé, que par la richesse de ses personnages, tous un peu abîmés par la vie mais tous assez forts pour ne pas laisser leurs traumatismes influencer leur vie entière, et enfin par le fait que ces histoires ne se déroulent pas dans les salons dorés de l’aristocratie mais mélangent les milieux sociaux et nous ouvrent une fenêtre (bien documentée) sur d’autres aspects de la société anglaise et du début de la révolution industrielle.

Deux autres livres de Courtney Milan attendent sagement dans ma PAL, je ne manquerai pas de vous tenir informés, puisqu’elle fait maintenant officiellement partie de mes auteurs « must-read » !
Excellente lecture,
Chi-Chi

Duke of Sin – Maiden Lane #10

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Comment vous parler de ce livre… Cela fait 10 jours que je l’ai fini, et j’en suis encore 1) à couiner quand j’évoque le héros/l’histoire/ma lecture (ne rayer aucune mention) et 2) à souffrir d’un cas de book hangover assez sévère. Pour ceux qui ne seraient pas au fait de ce que peut être un book hangover, je vous explique. Le hangover, c’est la gueule de bois; la gueule de bois littéraire, comme la gueule de bois normale, c’est ce moment où tu jures que jamais jamais jamais plus jamais tu ne boiras/te mettras dans un état pareil/liras. Après, les effets du hangover sont différents chez chacun. Je veux dire, tout comme certaines personnes ont besoin d’un demi verre de vin pour être pompettes (Tam-Tam qui regarde son nombril, rouge de honte), certains livres auront plus ou moins d’effet sur une lectrice.

Et là, clairement, Valentine Napier, Duke of Montgomery, je ne m’en défais pas. Il m’est donc extrêmement difficile de réussir à prendre le recul nécessaire pour vous en parler.

Peut être qu’avec un verre de rouge…

Duke of Sin est le 10ème tome de la série de l’auteur Elizabeth Hoyt. Si vous avez lu tous les tomes dans l’ordre, je ne vous surprendrai pas en déclarant que le héros du jour n’a absolument pas le beau rôle. C’est un maître chanteur qui ne respecte personne, n’a aucun sens moral et dont la compagnie va bien au delà du simple scandale.

C’est simple, Val est pote avec l’antéchrist, déjeune avec Sauron le vendredi et joue au bridge avec Loki un mardi sur deux.

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Mais comme Loki le dis si bien « Every vilain is a hero in his own mind ». Et comptez sur Elizabeth Hoyt pour s’inspirer de mon méchant préféré et en faire un héros. Parce que voilà, Val, c’est vraiment un héros. Méga complexe, qui se la joue oignon en terme de couches de complexité, mais un héros néanmoins. Et moi, j’ai un truc pour les âmes en errance. C’est un club extra celui des âmes en errance, on y retrouve Sebastian Saint Vincent, Derek Craven, Styxx, pour ne citer qu’eux.

Parce qu’un bon méchant (comme Saint Vincent, Styxx ou ici Val), la lectrice aura eu tout le temps du monde pour apprendre à le mépriser avec toute la condescendance dont elle est capable. Et elle aura eu raison de souhaiter au héros de marcher sur un Lego… Jusqu’au moment où la talentueuse auteur décidera de bouleverser les règles et de vous montrer l’autre côté de l’histoire, ce qui vous projettera dans un hangover de ouf parce que l’espace d’un livre, vous serez tombées désespérément amoureuse du héros (Tam-Tam se regarde le nombril en rougissant de honte)…

Mais c’est ce qui fait la grandeur d’une histoire pareille. Partir d’un être qu’on déteste avec chaque cellule de son être, pardonner, et tomber amoureuse.

Alors oui, il est vaguement question dans l’histoire d’une héroïne hein… Je sais, j’ai même retenu son nom si vous pouvez y croire. Elle s’appelle Bridget Crumbs, et elle est la gouvernante de notre héros.

Et oui, il est vaguement question qu’il tombe amoureux… d’elle… pas de moi. Mais que voulez vous, le héros et son histoire sont magistralement racontés, et 1) je suis pas sure de ne pas être un peu jalouse et 2) finalement, Bridget à côté de Val…

C’est sans doute mon seul minuscule bémol. Bridget a une bonne backstory, mais tout cet opus est articulés à la gloire du héros (et avec brio et pertinence si je puis me permettre). Du coup, depuis 10 jours, je ne sais pas quoi lire…

Peut être vais-je le relire du coup?

En attendant, bonne lecture à vous!

T.

PS: comment ne pas swooooooner à mort sur ce genre de citation « Elle sait ce qu’il est, il sait ce que son cœur désire »…

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Unclaimed – Turner #2

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(Réédition du 23/02/2012)

Aujourd’hui, le tome 2 des aventures des frères Turner qui, si vous avez bien suivi ce que j’ai dit les dernières fois, se place après le tome 1, Unveiled, et la nouvelle Unlocked (qui est officiellement très détachée de la série par ailleurs, aucun des Turner n’y faisant une apparition !).

Unclaimed nous raconte donc l’histoire de Mark, le benjamin de la fratrie.

Mark, ou plutôt Sir Mark, a été anobli par la reine. Souvenez-vous, les Turner ne sont pas nobles, mais Mark a été fait chevalier, en remerciement de services rendus à la nation. Le service en question, c’est d’avoir écrit un best-seller, faisant la promotion de la chasteté. Un essai philosophique qui a eut un succès si retentissant qu’il a été édité à plusieurs reprises, qu’une association en fait la promotion, que les membres de ladite association paradent dans tout le pays avec une cocarde bleue pour indiquer leur statut « chaste », et que Mark est une véritable star qui déclenche des émeutes partout où il va.

Mark, qui est un homme de presque trente ans, est le champion de la chasteté en Angleterre. Ce qui signifie, et ce détail est assez fondamental pour la suite de l’histoire pour que je ne laisse aucun doute planer dans votre esprit, qu’il est vierge.

Souvenez-vous, en des temps lointains, j’avais promis de vous écrire un article sur les héros vierges. Ils sont rares mais existent bel et bien en romance. Après tout, pas de raison que ce soit toujours l’héroïne qui demeure pure et délicate. Mais ce n’est pas le sujet d’aujourd’hui, car après Jamie et Mark, il y a encore un héros dont je veux vous parler. La dissertation sur la virginité masculine attendra encore un peu !

Je dois vous avouer que je n’avais encore rencontré aucun héros chez qui ce statut soit aussi bien justifié, aussi bien mené, aussi bien géré. La jeune fille vierge est légion dans les historiques (encore qu’elle le reste rarement), en contemporain, c’est un phénomène plus rare. Mais, dans la plus pure tradition, cette virginité est le symbole de son innocence, et il est présumé, jusqu’à preuve du contraire. Pour un héros, la virginité, si elle signifie innocence, serait donc un trait anti-sexy. Qui a envie d’un héros naïf qui découvrirait la vie au contact de l’héroïne? Pas moi, personnellement. Comme Tam-Tam, j’aime mon héros viril et sûr de lui.

Eh bien soyons directes, ici, Mark est vierge, certes, mais il n’est pas innocent, il n’est pas naïf. Lui aussi traîne quelques bagages un peu lourds, hérités de sa mère et d’autres problèmes dans son enfance. Ce qui ne l’empêche pas, comme son frère Ash avant lui, d’être intelligent et de vivre la vie qu’il a choisi. Il est chaste par choix. S’il accepte de flirter, il sait aussi ne pas dépasser les limites qu’il s’est fixé, en attendant le mariage.

Si Mark a choisi de ne pas être « familier » avec les femmes, c’est car il n’est que trop conscient en ces temps reculés, où contraception et MST sont des mots bannis, du risque que cela pourrait présenter pour sa partenaire. Il est question de religion, mais pas dans le sens strict et bigot du terme, il est question de respect et d’amour dans la façon dont Mark voit les choses. Il est question de féminisme. Et j’ai trouvé cette vision profondément touchante et tendre, en totale opposition avec les rakes qui sont si souvent les héros de mes romances !

Je vous le dit tout de suite, j’ai adoré Mark. A-DO-RÉ !!!

Il est la preuve flagrante pour moi que le héros viril et sûr de lui de mon cœur peut aussi être un type bien… Maintenant que c’est dit, j’avouerai avoir aussi aimé son héroïne.

Jessica est courtisane depuis l’adolescence. Et je veux dire, le tout début de l’adolescence. Très nettement mineure lors de ses débuts dans la « profession », victime du comportement d’un homme, le parfait exemple ce que Mark cherche à empêcher par sa philosophie. Son exact opposé, une vraie femme perdue qui vient de passer sept ans à passer d’un protecteur à un autre. Mise au ban de la société, isolée, sérieusement abîmée par ses expériences, et quelque peu désespérée.

Et Jessica se trouve à présent dans une situation délicate… Pour s’en sortir, elle accepte un contrat : séduire l’inaccessible Sir Mark puis ruiner sa réputation en vendant les détails croustillants aux journaux.

Un plan qui marcherait comme sur des roulettes si notre héroïne n’avait pas un semblant de conscience morale, lequel se manifeste de plus en plus fort à mesure qu’avance notre histoire. Un plan qui ne s’arrête pas à l’instant où notre héros apprends avec fracas la réelle raison de l’entrée de Jessica dans sa vie.

J’ai un peu de mal à articuler mon idée là, tant je soupire d’aise en repensant à Mark et Jessica ensembles, à une certaine scène quand il la rejoint à Londres, aux sacrifices qu’il fait pour elle et elle pour lui….

Vous vous doutez bien qu’avec un début d’histoire comme je vous l’ai décrit, les choses sont compliquées entre eux, mais comme elles en valent la peine ! Car évidemment, entre l’homme qui, plus que tout autre, représente la vertu, et la femme qui symbolise le vice, toute alliance paraît compromise. Et même s’ils le voulaient, même si Jessica n’allait pas au bout de son plan, même si Mark acceptait qui elle est réellement, comment sauver une relation bâtie sur un mensonge, comment résister à un scandale qui ruinerait tout sur son passage ?

Je vous laisse comme il se doit le découvrir en lisant Unclaimed, et vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour le 3ème et dernier tome, Unraveled. Un dernier détail, en parallèle, nous en apprenons ici davantage sur la famille Turner en général, sur le passé des trois frères, sur la relation qu’ils s’efforcent de construire comme adultes et qui est l’une des meilleures descriptions de fratries que j’ai pu lire depuis longtemps (aussi bien que les Bridgerton, quoique dans un style différent).

Je ne sais que dire de plus, à part bien sur, bonne lecture !
Chi-Chi

Unveiled – Turner #1

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(Réédition du 09/02/2012)

La semaine dernière, je vous parlais de Unlocked, la nouvelle de Courtney Milan. Chose promise, chose due, je parle aujourd’hui du tome 1 de la série, Unveiled, et la confirmation de mon intérêt pour cette nouvelle auteur !
Ash, Smite et Mark Turner sont frères. Et comme pour tout héros qui se respecte, dans mon catalogue particulier de la romance, ils ont un lourd passif. Très très lourd le passif. Mais à la différence de bien d’autres héros, ils n’ont pas décidé de devenir complètement stupides par la même occasion.

Je ne parlerai que d’Ash aujourd’hui. Chez lui, cela se traduit par le fait que, malgré son lourd passif (une mère folle à lier), il n’a pas décidé qu’il  ne se marierait jamais, il n’a pas décidé que les femmes sont toutes des créatures perverses à fuir en toute circonstances (sauf bien sûr les activités de rigueur pour tout gentleman qui se respecte, quand sa seule compagnie ne lui suffit plus) (Tam-Tam ne va pas être contente de me voir écrire des choses pareilles, moi, la maîtresse de l’étiquette) (où va le monde, je vous le demande…). Bref, Ash est un être intelligent.
Sauf quand il s’agit de se venger. Car Ash a une vengeance à exercer contre le Duc de Parford. C’est que, en plus d’avoir eu une mère complètement folle, les Turner ne sont pas nobles. Ash a amassé sa fortune aux Indes et n’est relié à la famille du Duc que par un vague ancêtre qui avait lui-même été renié. Le contentieux entre les deux familles remonte à loin, mais je vous laisserai découvrir pourquoi, exactement, Ash est aussi déterminé à détruire tout ce qui se rapporte au duché de Parford !

Ce que je vous rélève ici n’est rien de plus que ce que vous pourrez apprendre en lisant la 4ème de couverture, les évènements qui suivent se déroulant avant le début de l’affaire…

C’est pour cela que, quand le hasard et sa bonne fortune le mettent en travers de la route de la première épouse dudit Duc, Ash s’empresse d’intenter un procès pour bigamie. En effet, tous les enfants du Duc, les héritiers sont issus de son second mariage. Or, la première épouse n’étant pas tout à fait morte, le lien de filiation n’est pas exactement légal. Et, quel heureux hasard, devinez qui est l’héritier du duché, si ce n’est pas le fils aîné du Duc ? Eh bien notre cher Ash justement ! La nouvelle fait l’effet d’un cataclysme, le Duc fait une crise d’apoplexie, la Duchesse qui n’en était pas une, meurt de chagrin, et les enfants, deux garçons et une fille, ruminent de leur coté une vengeance possible.

L’affaire étant peu commune, tout ce petit monde est suspendu à une décision du Parlement qui pourrait légitimer les enfants du second mariage, et ainsi ruiner les plans de vengeance d’Ash.

Mais nous sommes en plein été, le Parlement n’est pas en session et en attendant, Ash débarque au château, un de ses petits frères sous le bras, pour faire le tour du propriétaire et vérifier que le Duc n’essaye pas en représailles de ruiner son héritage, du fond de son lit de malade.

Voilà tout ce petit monde dans les meilleures conditions du monde pour vivre en harmonie, quand commence notre histoire. Margaret, fille du Duc, a décidé de rester incognito au domaine, pour veiller à ce que le Duc ne s’étouffe pas mystérieusement dans son sommeil (sait-on jamais de quoi sont capables les hommes ?) et tenter de recueillir de précieuses informations pour décrédibiliser Ash dans son entreprise. Déguisée en infirmière pour le Duc, elle s’attendait à pouvoir passer inaperçue, au milieu des domestiques… C’était compter sans l’instinct redoutable de Ash, qui voit en elle la femme de sa vie, dès la première seconde. Et Ash écoute toujours son instinct, c’est sa grande force, la raison de son succès. Il est donc bien déterminé à séduire Margaret, et y emploie toute son énergie et une bonne dose de talent. Et quand je dis séduire, je ne parle pas de la mettre dans son lit !

Mais que se passe-t-il quand deux de ses instincts s’opposent en un cas de conscience ? Quand il tombe amoureux de la femme dont il cherche à détruire la famille ? Encore faudrait-il qu’il soit au courant…

Courtney Milan campe des personnages qui sont crédibles dans leurs réactions, cohérents. Margaret est intelligente, et c’est un trait suffisamment rare pour mériter d’être souligné. Elle est un pur produit de son éducation, légèrement snob et enfermée dans son système de classes sociales. Mais elle est aussi une femme forte, projetée en dehors de tout ce qu’elle croyait être sa vie, privée de tout ce qu’elle pensait lui être dû. Ash et Margaret ensembles, forment un couple irrésistible, touchant, en un mot, très très réussi !

Je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour le tome 2 des aventures des frères Turner !

Bonne lecture,
Chi-Chi

Unlocked – Turner #1.5

unlocked

(Réédition 02/02/12)

Vous vous souvenez que je n’aime pas trop les nouvelles?
Eh bien c’est comme les Harlequin, ou les cow-boys, aussitôt écrit,  le livre suivant me fait mentir ! Je vais bientôt déclarer que je n’aime pas les régences, pour le plaisir de voir le destin mettre sur mon chemin un exemplaire particulièrement réussi du genre qui me donnera tort !

Dans la lignée de ma mission de découverte de nouveaux auteurs, après le steampunk post-apo, je suis revenu à… eh bien à la régence justement… Aventureuse mais pas trop ! (Ce que je peux radoter quand même avec mes régences…)
Le nom de Courtney Milan, je l’avais déjà vu passer plusieurs fois, dans des chroniques sur des blogs américains, souvent enthousiastes. Mais avec un résumé qui ne me tentait que moyennent. Je suis un peu fatiguée des histoires ridicules où l’auteur semble n’avoir eu qu’un seul but : faire en sorte que les protagonistes finissent dans un lit, avec un maximum de scènes sexy à la clé.
C’est pour cela que j’ai porté mon choix sur une nouvelle. Pire, cette nouvelle se place entre le tome 1 et le tome 2 d’une série de 3 ! Certaines personnes ignorent-elles encore ici que je suis légèrement psychorigide sur les bords, et suis capable de faire des leçons de morale sans fin aux malheureux qui essayent de lire une série dans le désordre?
Je me suis dit qu’une nouvelle, ce ne serait pas trop grave, en cas de déception, mon agacement ne durerait pas trop longtemps… Et surtout, elle était presque gratuite sur la boutique Kindle ! (Isidore a changé ma façon de lire de manière incroyable, il faudra que je vous en parle plus longuement un de ces jours)
Bien, assez de suspens, j’ai lu Unlocked de Courtney Milan et j’ai trouvé ça si chouette que j’ai récupéré le tome 1, le 2 et le 3. J’ai lu le 1 et le 2 en 48h, je garde le 3 pour demain. Oups…
Nous avons donc dans l’ordre, Unveiled, Unlocked, Unclaimed et Unraveled ! Et puisque, en ce qui me concerne, l’essai est transformé avec Unveiled, vous aurez droit à un article sur les autres tomes de la série, dans les semaines qui suivent, tandis les autres livres de l’auteur sont tout en haut de ma liste de livres à acheter…
Pour aujourd’hui, je vous parle de Lady Elaine Warren, une amie de Margaret, héroïne du tome 1. La nouvelle peut sans problème se lire indépendamment du reste de la série, comme chaque tome de la série peut être compris sans avoir lu les autres (mais ne suivez pas mon exemple, il est bien plus sage de respecter l’ordre).
Lady Elaine, donc, a le malheur d’avoir un physique plutôt commun assorti d’un rire de cheval, très très moche et fort peu discret. Si moche que, dès sa première saison, elle s’est retrouvée la risée d’un groupe de petits plaisantins, mené par Evan Carlton, Earl de Westfled. Un grand amour se profile entre les deux, assurément ! En réalité, après avoir fait de la vie d’Elaine un enfer pendant une saison entière, et avoir ainsi assuré qu’elle fasse à tout jamais tapisserie dans les soirées chics, Evan disparait de la bonne société, attiré par les voyages sur le continent.

Flash forward quelques années, Elaine a fait de la discrétion une carrière, mettant de son côté toutes les chances de ne pas attirer sur elle les moqueries de ses tourmenteurs, pas exactement découragés par l’absence de leur leader et menés par l’amie d’enfance d’Evan en personne. Mais voilà qu’Evan est de retour, et Elaine tremble à l’idée que son calvaire ne recommence. Cette fois pourtant, elle est bien décidée à ne plus se laisser faire. Les années ont passé et Elaine en a par-dessus la tête d’être le souffre-douleur d’un petit groupe de snobs qui ne cherchent qu’à s’amuser sans considération pour les sentiments d’autrui…

Mais Evan semble différent…
Pas un mot de plus, vous savez bien que ces deux-là vont finir ensembles, comme dans toute romance qui se respecte ! Mais comment? Comment Elaine peut-elle pardonner à celui qui l’a tourmenté pendant si longtemps? Comment peut-elle lui faire confiance? Comment croire que ce n’est pas là un plan cruel pour l’humilier comme tant d’autres fois par le passé?
L’intelligence de l’auteur ici est de ne pas essayer de brusquer le rythme de son histoire. Oui, c’est une nouvelle, mais une nouvelle relativement longue, une nouvelle où le temps s’écoule, où l’histoire ne se déroule pas sur quelques jours.
Et, c’est une histoire très touchante (en même temps j’ai un faible particulier pour les histoires de bad-boys et de rédemption), Elaine est une héroïne de caractère avec un héros qui saura lui prouver qu’il en vaut la peine et j’ai vraiment adoré, et dévoré cette nouvelle en quelques heures !
Je n’ai donc rien de plus à vous en dire que, n’hésitez pas, Courtney Milan est en train de devenir une de mes références, à grande vitesse !

Bonne lecture, 
Chi-Chi

The Earl takes all

earl takes all

Il était une fois des jumeaux… Héros de romance.

Pour les initiés, vous savez que les héros jumeaux en romance, c’est un ressort qui propose un certain nombre de scénarios différents:

– Les jumeaux sont séparés à la naissance et se retrouvent par un coup du sort en se croisant dans une échoppe berbère lors d’un voyage en mode quête initiatique.

-Les jumeaux partagent un lien indéfectible qui leur permet de finir les assiettes, les mots croisés et les phrases l’un de l’autre.

-Les jumeaux sont doués d’une capacité de « transférance » de leurs symptômes. Si tu frappes John, Jack se roule par terre, normal.

-Les jumeaux aiment bien échanger leurs affaires/expériences/conjoints/vies (ne rayer aucune mention).

-Les jumeaux ne sont jamais vraiment compris par d’autres personnes qu’eux-même… Enfin avant que leur âme sœur arrive dans leur vie. L’âme sœur a son manuel et notice d’explication à dispo, toujours.

-Les jumeaux sont divisés en deux catégories: les copies carbones conformes, et les copies carbones avec cicatrice différenciatrice, sur le visage pour plus de lisibilité.

-Les jumeaux ont des familles qui, avouons-le, ne gagneraient pas le prix Nobel de la paix. Entre celles qui n’arrivent pas à faire la différence entre les 2, celles qui voient dans le fait même qu’il y en ait deux la marque du démon et ceux qui se disent que des jumeaux c’est un bon moyen de boucler ses fins de mois en les exposant tels des animaux de foires…

Bref, les jumeaux en romance, c’est typiquement un des trucs qui va me donner envie de tester. Après, typiquement, c’est un ressort usé qui demande une bonne dose de talent, et encore une fois, typiquement, c’est le genre d’élément qui peut vous donner envie de balancer le livre tant l’histoire est peu vraisemblable… Mais que voulez-vous, j’ai une part de masochisme en moi, elle est confortablement installée à coté de mon amour des couverture kitch vintage, et elle m’a fait tenter sans vraiment lire le synopsis le livre de Lorraine Heath intitulé « The Earl takes all ».

Dans cet opus sur les jumeaux, on assiste à un cas d’usurpation d’identité gémellaire pour cause de décès. Lors du voyage qui aura mené à la perte d’Albert, Edward se voit chargé par son jumeau de prendre sa place (« Be me », en citation directe). Pourquoi? Pour que Julia Kenney, épouse de l’Earl de Greyling ne perde pas l’enfant qu’elle porte. Que notre parturiente et le héros ne soient pas les meilleurs amis du monde suite à un certain baiser échangé alors qu’Albert et Julia n’était encore que fiancés est là pour rajouter un peu de piment à cette recette romantique.

Alors clairement, il faut une certaine dose de crédulité, histoire de gober qu’une épouse (décrite comme méga éprise de son mari) n’arrive pas à le reconnaitre (alors que les meilleurs potes des jumeaux ont besoin de 10 minutes pour percer Edward à jour). On va dire que ce sont les hormones (qui sont des truies, on ne le répétera jamais assez!).

Et il vous faut être dans l’envie de déclarations en mode envolées romantiques lyriques dégoulinantes de guimauve et de barba à papa, de dialogue très très poney paillettes, option über-glitter. Le truc parfois indigeste si on n’est pas prévenu.

Mais sinon, c’est de la bonne histoire. Franchement. Et les seules raisons qui ne m’ont pas fait mettre 5 étoiles sont les raisons susmentionnées. Parce que sinon, c’est de la romance bien menée, c’est une situation complexe traitée en totalité et pas en un coup de cuillère…

C’est un scénario qui explore vraiment les sentiments de l’amour et du deuil. Et ni Edward, ni Julia n’ont le beau rôle. Ce qui est plutôt une prouesse quand on s’arrête sur le postulat de départ: Edward, qui n’est pas le Earl, prend la place de son frère, le Earl donc, pour « sauver » l’enfant que Julia porte, dont le sexe n’est pas encore déterminé… Notre héros est en plus connu pour être un rake qui n’a que faire des responsabilités et ce voyage était son idée (dame culpabilité, vous ici?). Après, il est méga sexy, alors on bave. Mais le concept des jumeaux qui peuvent faire le coup du « life swap », c’est qu’ils sont identiques (le coup de la copie carbone, toussa… tousssaaaa). Mais voilà, Edward il est moins boy scout que Albert, plus Batman que Superman si je puis dire. Et la recette fonctionne.

Il me reste à vous souhaiter une bonne lecture, et si d’aventure vous aviez encore besoin d’être persuadé, sachez qu’Hibana a adoré sans réserve (son article ICI)!

Bon mardi,

T.

PS: je ne résiste à l’envie de vous laisser avec la couverture intérieure de la version US, ce débordement de glamour me fait toujours autant glousser. Bon après, je vous rappelle que la demoiselle est supposément ENCEINTE!!!

earl takes all 2

Into the wilderness

D’après Chi-Chi, je suis quelqu’un qui aime l’ordre. Pas plus tard qu’hier soir, elle m’a surprise en train de réorganiser sa boite de vernis à ongles par taille de flacon…
J’admets, j’aime bien réorganiser les vernis par taille de flacon, ça optimise l’espace. Mais de là à dire que je suis une psychorigide de l’ordre…Toutefois, après une nuit de réflexion sur cette question épineuse, je suis obligée de constater que cette tendance est réelle et qu’elle s’applique à la vie quotidienne ET à mes lectures.

Certains d’entre vous se rappelleront que je peux lire une série dans le désordre, mais j’ai comme la vague sensation que cela ne fait qu’accentuer tout le reste.Comment cela ? Ne craignez rien, j’y viens (et je rime de bon matin… youhouhh !).

Au début de l’année, j’ai relu avec Pimpi le premier tome de la série du Chardon et du Tartan. Une LC, ça ouvre pas mal de perspectives de discussions, surtout lorsqu’un spécimen roux flamboyant tient un rôle prépondérant dans la-dite lecture. Entre deux « Jamie », Pimpi m’a révélé une information de choix : la série a été victime de clins d’œils littéraires.Le clin d’œil littéraire est un peu le « private joke » des auteurs entre elles et la pierre philosophale des addicts en tout genre. Imaginez que vous preniez vos héros préférés et que vous arriviez, par un procédé relevant du miracle, à les voir dans une autre histoire tout à fait passionnante, le livre que vous tenez dans les main se transforme alors en or.

Ce qui explique que lorsque Pimpi a déclaré que dans « Into the Wilderness » de Sara Donati il y avait apparition du « Jamie », je me suis précipité sur l’affaire.

Et à défaut de remercier la terre entière qui m’a permis de découvrir ce livre, je vais remercier l’auteur. Parce que son livre, même sans les morceaux de Jamie à l’intérieur, je l’ai adoré.

Grande fresque historique sur le principe d’Outlander, le roman raconte l’histoire d’Elizabeth Middleton qui quitte son Angleterre natale pour rejoindre son père en Amérique. Nourrie de littérature féministe et humaniste, elle n’en peut plus du carcan de règles que lui impose son statut de jeune femme de bonne famille en ce début du 19ème siècle. Fermement décidée à rester vieille fille et animée d’un désir de faire de sa vie quelque chose d’utile, elle arrive donc à Paradise, Amérique, pour y devenir maîtresse d’école.

Sauf que…

Son père, dont elle avait pourtant récolté l’accord tacite, ne projette pas de la laisser rester célibataire à sa guise, mais s’imagine déjà l’avoir marié à Richard Todd, le médecin local. D’une part parce que ce dernier a une bonne situation, mais aussi parce que le bon papounet a des dettes… Ahhh qu’il est bon de se savoir soutenu par sa famille !

En arrivant au village, elle rencontre Nathaniel Bonner, blanc habillé comme les Mohawks, qui va lui faire remettre en cause la question du célibat pour des raisons très… terre à terre. Parce que si Jamie m’a fait fondre littéralement et vouer un culte aux rouquins en kilt pour l’éternité, Nathaniel me donne envie de me faire pousser les nattes, de récolter du maïs avec Pocahontas et parler à Grand-mère Feuillage (on a les références que l’on mérite).

Il est grand, fier, le visage buriné par le soleil, le sourire rare qui lui illumine le visage, la loyauté chevillée au corps. Et un corps, parlons-en, le physique du chasseur, du soldat vaillant, le muscle dur et nerveux, les épaules larges, le torse fièrement exhibé dans ses vêtements de natif. Le kilt me donnait des rougeurs, le mocassin va finir par avoir ce même  effet… Et puis ce nom si poétique que lui donne son clan « Entre deux vies »… *soupir*Richard vs. Nathaniel… Quel choix archi-compliqué pour notre Elizabeth, haha.

Réflexion d’une demie-seconde, un frémissement du bas ventre, et hop, une décision est prise.

Imaginez à présent le conflit entre les deux prétendants, le conflit culturel, la découverte d’un habitat grandiose, l’apprentissage des choses de la vie, les personnages secondaires et leurs histoires… Et vous obtenez une histoire passionnante du début à la fin.Mais alors que j’ai ouvert ce livre (expression à prendre au figuré puisque j’ai écouté ce livre en audiobook) dans la perspective d’apercevoir Jamie et Clare un court instant, passé le second chapitre, mes écossais chéris étaient clairement passés au second plan tant je voulais savoir ce qui allait ce passer.

Bon, je ne prétends pas ne pas être devenue quasi-hystérique dans ma voiture lorsque les noms de Ian Murray, Jamie et Clare Fraser ont enfin été mentionnés, mais ce ne fut rien à côté de mon anxiété pour les personnages au moment où……….. oups, non, pas de spoilers ! Niark, niark !

Allez, mes chère brebis, allez donc chercher le tome 1 d’une saga qui s’annonce fabuleuse, genre « Jamie fabuleuse » , pour celles qui aiment les références connues.

Oui, vous avez bien lu, ce livre n’est qu’un premier tome. Autant vous dire que ma PAL vient d’exploser sous les 5 suivants qui l’ont rejointe.

Bonne lecture,
Tam-Tam
PS : Edit de Chi-Chi qui se mêle de ce qui ne la regarde pas
Vous avez un parfait exemple du clin d’œil littéraire avec le Mouron rouge, mentionné dans la série Pink Carnation de Lauren Willig ! Et ce même Mouron rouge a servi d’inspiration à notre chère Eloisa James dans son dernier opus, bien que, là, le clin d’oeil soit moins flagrant… Enjoy !

A gentleman never tells

Tout d’abord, petit point couverture. Vous connaissez mon amour du kitch de la romance, et mon affection pour ces couvertures vintages. Mais là, clairement, je proteste. Vous avez ci-dessus la couverture de l’édition UK, avec cette dominante du violet. Le choix de cette couleur (même si je n’aime pas beaucoup la couleur) est rationnel, notre héroïne, Lizzie, est veuve et porte ses habits de deuil (noir) et de demi-deuil (lavande et violet) avec diligence et application. Mais cet éventail? Je ne vois pas. Franchement, il n’y a aucune référence de faite à un quelconque éventail dans ce livre. Et pour cause, tout l’action a lieu dans les quelques jours précédents une « house party ». Il n’est aucunement question de bal ou de soirée.

Du coup, comme je suis du genre pit-bull quand j’ai un os à ronger, j’ai été regarder du côté de la couverture US (ci dessous). Et là, je soupire de soulagement! On a la pièce d’une demeure cossue, le héros avec les yeux bleu et un début de torse fort appétissant.

Ainsi, j’ai une question à l’intention de l’équipe décisionnaire UK : What the hell? C’était obligé l’éventail? Vous pouviez pas mettre un maillet de croquet???? (vachement plus approprié, laissez moi vous le dire…)


*respire, respire, respire*

J’arrête de m’agacer sur la couverture, et j’en reviens à l’histoire, et bonne nouvelle, c’est du bon!!! Heureusement que l’on peut compter sur Eloisa pour nous livrer de la qualité! L’histoire entre Lizzie et Oliver est efficace (il le faut avec une novella) et couinante juste ce qu’il faut.

Lizzie est veuve, feu son mari était un douchebag de première. Le genre qui épouse pour la dot, ne consomme jamais le mariage, habite et MEURT chez sa maîtresse.

Oliver a bien mûri depuis l’époque où avec Darlington ils aimaient à se moquer des jeunes filles de bonne famille et à leur donner des surnoms ridicules, en faisant ainsi la risée de la bonne société londonienne.

Les voilà réuni chez Cat et Joshua (les doués qui retiennent les noms auront reconnus les noms des héros d’une série de notre chère Eloisa)…

Je garde volontairement le reste sous silence, mais vous savez pourquoi (genre c’est une novella, si je commence à vous en parler, il n’y aura plus rien à lire!), et je vous invite à aller vous même découvrir ce qui se passe. Retenez juste que c’est top, et que j’ai passé un excellent moment!

Bonne lecture,

T.

Mariés par devoir, amants pour toujours – Les frères Malory, Tome 10

Cet article pourrait s’appeler « Le théorème du Biactol », mais comme une preuve de retenue sans borne de ma part, et parce que je souhaite que tout le monde sache bien de quel livre je parle aujourd’hui, je me suis abstenue.Le titre reste donc le tome 10 des frères Malory.
Sur le papier ça donne quoi ? Ça donne une famille qui me plait bien à l’origine. Une série que je suis en audiobook depuis quelques années maintenant. Je ne suis pas à la pointe de chaque sortie, mais je me tiens au courant. J’ai mes favoris, mais je reste ouverte d’esprit lorsqu’un nouveau tome m’est présenté.

Cet opus, Chi-Chi me l’a offert pour mon anniversaire. J’étais d’ailleurs ravie. Vous pensez, un tome qui m’avait échappé ET un « classique » qui devait me plaire presque à coup sûr…

Un Johanna Lindsey. Cette auteur est à l’origine d’un des pirates que je chéris, portant le doux nom de James Malory. Je me le garde pour le jour où les marins d’eau douce seront mis à l’honneur dans une chronique spéciale, sachez néanmoins que Johanna a le chic pour créer des hommes virils, un brin caractériels, qui savent bien mieux régler leurs problèmes à coup de poings qu’à coup d’arguments. Des héros comme je les aime. Grands, forts et musclés de partout…Revenons d’ailleurs à notre tome 10, puisqu’il est le sujet de ce lundi. En l’ouvrant, je me suis dit « Chic » ! Un héros Malory. En plus, il s’appelle Richard. Un Richard, on est d’accord, ce n’est pas le potentiel de sexytude d’un Colin, mais parfois, un Richard, ça suffit pour nous accrocher à une série fleurie !

Sauf que…
Beware, spoilers à suivre…

Bah Richard, ce n’est pas un Malory, pour commencer ! Je n’ai rien contre les « valeurs ajoutées » aux familles des séries que nous aimons d’amour. Mais là, en plus de ne pas être un Malory, il a des vues sur la femme d’un Malory. Genre, le crime absolu !

Le Malory, vous l’aurez compris, est légèrement borné. Ils ont tous décrété, dans leur stupidité partagée, qu’ils ne se marieraient JAMAIS. Et bien sûr, un livre après l’autre, ils se sont tous fait avoir un par un. Ce qui fait qu’ils sont tous un brin possessif maintenant qu’ils ont trouvé LA perle. Vous imaginez donc comment un homme qui a des vues sur leur chère et tendre peut leur faire voir rouge…

En plus, ce canaillou de Richard, il est marié! Avec Julia Miller, notre héroïne.

Un pacte a été signé entre leurs deux familles alors que les deux héros n’étaient que des enfants. Ce n’est pas un simple contrat que l’un des deux époux pourrait faire annuler une fois l’âge légal atteint. Non, c’est un pacte qui ne peut être dissout qui si les deux familles l’ayant contracté sont d’accord. Pourquoi cela a son importance ? Parce que le père de Richard tient absolument à ce que ce mariage ait lieu.

Et c’est ainsi que Julia et Richard vont grandir en se vouant une haine féroce. Une antipathie telle, qu’ils vont en venir aux mains, se bagarrer comme des chiffonniers. Elle va lui briser le nez. Il va la faire tomber dans un lac gelé… Et je vous en passe et des meilleures.

Ils passeront leur enfance et leur adolescence entière à se détester avec toute la hargne dont sont capables les jeunes à cet âge. Il va se moquer de sa silhouette maigrichonne, elle va ricaner à chaque fois qu’elle est meilleure que lui dans quelque domaine que ce soit. Ils ne trouveront jamais de terrain d’entente. Richard prendra la fuite pour échapper au mariage mais il deviendra pour Julia celui qui représente tout ce qui n’allait pas dans sa vie pendant son adolescence.

Vous savez que les mariages arrangés peuvent donner lieu à de très belles histoires, mais à cette histoire s’ajoute des retrouvailles, et pas des moindres.

Imaginez qu’on vous ait marié au berceau avec celui qui s’est fichu de votre absence de poitrine à l’âge de 15 ans. Celui qui a fait que vous pleuriez intérieurement lorsque le cours de sport arrivait parce qu’il hurlait « hey, gras du bide !».

Imaginez que vos parents aient signé pour vous un contrat qui vous oblige à passer le reste de vos jours aux côtés de celui qui fait ressortir chez vous une partie primaire de votre personne. Cette partie que je nomme la partie Hulk et qui se manifeste chez moi par une envie de violence incontrôlée envers les automobilistes qui ne mettent pas leur s***** de clignotant sur un rond point ou qui déboitent à 40km/h sur une autoroute. Je voue encore une haine féroce à tous mes tourmenteurs (imaginés ou réels) de l’adolescence, j’appelle cela le théorème du Biactol (j’ai un nom pour tout, ou presque).Donc imaginez…
Vous pourrez alors peut-être commencer à entre-apercevoir ce qui a pu animer nos deux héros toutes ces années et pourquoi, malgré les péripéties que l’auteur a placé sur leur route pour les rapprocher, je n’ai jamais pu croire en leur amour. Non. Désolé. Trop de choses à surmonter.

Je vous dirai bien bonne lecture, mais ce serait mentir.

A défaut, bonne semaine…
Tam-Tam

Une orchidée pour un parvenu


Tam-Tam is back!!!

Houurrrrraaaaaaaa!!!!! Après un mois passé en sous-marin de labeur, je reviens. Ça c’est la bonne nouvelle.

La mauvaise est que je n’ai rien lu (ou presque), et qu’avec la saison estivale qui arrive (accompagnée de ses voyages diplomatiques divers et variés), je ne suis pas sure d’être très très productive, littérairement parlant. Alors oui, vous pourriez me répondre que justement, les vacances sont la période idyllique pour lire, et je vous répondrais que sa majesté le petit prince, du haut de ses 2 ans et demi est très très chronophage (en plus d’être hyper mobile) (le temps où je pouvais le poser à un endroit et lire deux chapitres est révolu….Hell yeah!).

En même temps, ce temps a duré 2 mois… Des excuses!!!

Du coup, pas de saga de l’été en perspective (alors que je vous promets j’avais un super idée!), mais des livres. Et aujourd’hui, quel livre!!!!

Le second opus de la nouvelle série historique de Lisa Kleypas, Les Ravenel et un focus sur Mister Rhys Winterborne et Helen Ravenel : Marrying Winterborne, Une orchidée pour un parvenu en français (qui sort en octobre). Et Sweet lord que j’ai couiné!!!!

J’ai pas trop envie de vous spoiler, ce serait mal.

Oui, surtout que moi je n’ai toujours pas lu le tome 1 de la série. Je me demande si je relirai de l’historique un jour…

Je pourrais vous la faire: héros rencontre héroïne – héros et héroïne se découvrent une attirance de ouf – péripéties et communication à travailler – happy end. Mais j’avoue c’est light. Alors je vais tâcher de vous persuader autrement!

Dans ce livre vous :

  • allez gravement améliorer votre niveau de Gallois, et réaliser que le Gallois ne met pas de voyelle dans le sexe de la femme (ou comment briller en société, je vous le dit)
  • imaginerez ce qu’une robe arc-en-ciel et des chaussures licornes pourraient donner à un mariage (moi j’étais colorée, mais quand même pas autant que ca!) (OMG ça va faire 5 ans!)

Euh non mais surtout, méga référence à Peau d’âne, non?

  • réaffirmerez que la meilleur arme de la femme est sa langue (avec TOUT ce que cela peut sous entendre)
  • comprendrez que lancer des cailloux sur un arbre est un bon moyen d’exprimer ses sentiments pour l’homme local (peut être que celui de Montauban diffère un tantinet, mais j’ai la sensation que ce moyen d’expression est finalement très universel) (ou alors je suis mariée à un Gallois sans le savoir)
  • découvrirez que Helen Ravenel a de très bonne références littéraires et phantasme sur des héros plutôt canons (Darcy, Heathcliff, Romeo, Lancelot, Rochester) (je ne les valide pas tous, mais bon…)

Le premier qui défend Heathcliff comme héros romantique perd des points…

  • rêverez avec l’héroïne de Mister Winterborne qui vous embrasse, vous déshabille et vous murmure bien des choses en Gallois (oui, je suis une gourgandine!)
  • ricanerez devant des envies d’amandes salées (moi j’ai vraiment jamais eu d’envie chelou. Ça existe vraiment?)

Tu es en train de nous spoiler qu’il y a un bébé on the way là non?

Alors oui, pauvres de vous qui lisez en VF, il va falloir attendre l’automne. Mais je vous promets, ça vaut le coup! C’est simple, Winterborne m’a rappelé Derek. Et c’est MA référence Kleypasienne, car si mon échelle de la sexytude va de zéro à Hugh Jackman, chez Kleypas, c’est de zéro à Derek Craven.

Bonne lecture,

T.

Et C.

The betrayal of the blood lily

Mes chers sujets, aujourd’hui j’ai un rêve, pas celui de Martin, non, un rêve beaucoup plus égoïste… Je rêve que Lauren Willig soit traduite en français. Une vague d’espions fleuris ne peut être qu’une bonne chose pour la croissance économique.
Imaginez, vous commencez le premier tome, vous tombez amoureuse de Richard et surtout de Colin… Et ça y est, vous avez signé pour une dizaine de tomes (l’auteur ne les a pas encore tous écrit, mais en comptant le délai de traduction, il y en aura bien dix d’ici là).C’est mathématique !

Et comme ça, vous pourrez enfin vous réjouir avec moi de la suite des aventures d’Eloïse et son sujet de thèse. C’est que chaque article me demande de puiser dans des ressources d’imagination pour ne pas spoiler le fil rouge…

Aujourd’hui, 6ème tome « The Betrayal of the Blood Lily » et, encore une fois, Colin et Eloïse ont happé mon attention dès les premières minutes de l’audiobook. Colin, dont la sexytude ne prend que plus de profondeur à mesure que se dévoile son passé, son caractère, et Eloïse, à qui nous pouvons sans doute toutes nous identifier lorsque, comme elle, nous vivons les premiers mois d’une romance avec un magnifique spécimen britannique.

Mais voilà, Lauren Willig n’est pas traduite. Et sous peine de vous spoiler le plaisir des tomes précédents, je ne peux pas vraiment vous expliquer pourquoi l’histoire prend du corps, pourquoi Eloïse et moi, on pourrait être amies, pourquoi la famille de Colin m’est carrément familière… Non… Je dois me retenir (mais c’est très dur).

Heureusement, il y a l’autre histoire, celle qui supposément aide Eloïse à avancer dans sa thèse. Pas que depuis le début, on n’en ait vu une ligne de cette thèse (je ne suis même pas sûre qu’elle ait fait valider son plan), mais passons.

Trêve de divergences, cette fois-ci Lauren et ses espions nous emmènent en Indes avec Pénélope. Dans le « Jasmin de la nuit », nous avions quitté la jeune fille dans une situation précaire. Et dans les historiques, la précarité sous-entend bien souvent scandale, réputation ruinée, et mariage précipité.

Pénélope ne fait pas exception. Pour éviter la honte et la déchéance, la voilà mariée à Lord Frederick Staines, et en route avec ce dernier pour sa prise de poste. Mais si la société londonienne peut sembler périlleuse avec son étiquette, ses scandales et la peur de la ruine, c’est une partie de pique-nique par rapport aux relations complexes de la cour du Nizam de Hyderabad. Autre culture, autres mœurs.

Bien décidée à revenir à Londres la tête haute, Pénélope s’est mise en tête de découvrir l’identité d’un espion local appelé le Marigold (pour info, en langage floral, Marigold est l’anglais pour souci, mais vraiment, le traduire ici, ce serait ouvrir la porte à un nombre infini de jeux de mots pourris, je vais m’abstenir), envers et contre Freddie, pour qui espionnage rime avec parties de cartes dans des clubs enfumés jusqu’aux premières heures de l’aube et parties de chasse dans les étendues exotiques de l’Inde.

Ce n’est pas au goût d’un certain capitaine Alex Reid qui a d’autre choses à faire qu’assister l’épouse du dignitaire britannique local nouvellement nommé dans sa lubie d’espionnage et de contre-espionnage. Elevé en Inde, il n’a aucune patience pour cette Lady anglaise qui se donne de grands airs. Il n’a aucunement l’intention de passer derrière elle ou son mari pour rattraper leurs écarts de conduite. Il a d’autres choses à faire. Bien plus importantes…

Sauf que… sauf que notre cher Alex ne sait pas à qui il se frotte. Pénélope ne lui laissera pas un instant de répit. Elle ira bousculer ses a priori, chambouler sa vision des femmes et détruire ses résolutions d’homme pragmatique.

Ahhhhh le pragmatisme ! Si j’avais une autruche, je l’appellerais pragmatisme, parce que c’est exactement l’attitude des héros qui se veulent pragmatiques. Bon, vous me direz, Alex a des raisons de vouloir s’agripper à son pragmatisme, entre le fait qu’elle soit anglaise et le fait qu’elle soit mariée, je ne sais quel facteur est le plus contrariant pour notre sombre héros !

Cet opus se rapproche énormément du roman historique. On quitte quelque peu la romance pure pour se plonger dans les machinations du pouvoir dans les colonies. C’est haletant, c’est trépidant. J’ai adoré!

Mais n’ayez crainte, entre deux excursions dans la pampa indienne en compagnie de notre couple improbable, vous aurez le fin mot de leur histoire, avec en prime, quelques news de Colin !!!

Bonne lecture,
Tam-Tam

Le temps du mariage (Huxtable 1)

En régence, si je schématise à la truelle, il y a deux sortes d’histoires. Chacune de ces histoires est définie par un élément déterminant pour l’époque : le mariage.

C’est bien simple, je n’ai pas encore trouvé de régence où le couple formé par les deux héros ne prononce pas ses vœux à un moment donné du roman.

Il y a deux écoles.

Celle où le mariage est la conclusion de l’histoire, l’union est alors comme une clôture à tous les malentendus/ péripéties/ »vilains pas beaux » à terrasser, pour enfin atteindre le bliss marital. L’union est une perspective heureuse, les héros voient un futur débordant d’amour s’ouvrir devant eux. Bon, j’exagère sans doute un peu, certains auteurs savent être subtils et n’ont pas forcément recours aux angelots chantant la gloire de l’amour triomphant dans l’église, mais vous avez saisi l’idée.

Je leur ai d’ailleurs trouvé un nom : Happily ever after mariage, parce que si on y réfléchît bien, Blanche-Neige, Cendrillon et toutes leur copines ont eu droit à de telles unions. A l’instant des « je le veux », le Prince charmant leur mangeait déjà dans la main.

A l’opposé des happily ever after, nous avons les mariages qui surviennent dès les premiers chapitres du roman. Les circonstances sont souvent les mêmes : une réputation doit être sauvée, une fortune est à la clé, un domaine est dans la ligne de mire… les unions ont été arrangées et les nouveaux époux ont été contraints de s’unir, dans une certaines mesure à l’insu de leur plein gré.

Tout le roman s’articule alors sur la transformation de cette union contractée « sous la menace » en une union des corps, des âmes, des destins, et des envolées de petits poneys, ne les oublions pas. Ces unions, je les ai baptisé les Contractuels. En effet, c’est souvent un contrat plus qu’une réelle affection qui lie les deux « parties » dans les premiers temps du mariage. Dans certains cas, les nouveaux époux ne se sont rencontré que 2 ou 3 fois avant l’échange des vœux. Il faudra tout le talent de l’auteur pour faire naitre des sentiments chez eux, et le roman se clôturera sur la déclaration des sentiments/l’annonce d’une naissance/la résolution de tous les problèmes.

Qu’ils soient contractuels ou happily ever after, les mariages dans les historiques sont une condition sine qua non  de l’écriture. Les anachronismes qui peuvent parfois se glisser dans une régence ne vont pas jusqu’à considérer le mariage avec la désinvolture d’un contemporain…

Très personnellement, si je dois admettre qu’un mariage arrangé est loin de me faire fantasmer de prime abord, c’est un schéma que j’aime assez en romance (et ce n’est pas Chi-Chi qui ira me contredire). Les héros sont ensemble pour le meilleur et pour le pire. Sous entendu, ils vont bien être obligés de faire avec ce qu’ils ont et d’établir un dialogue. Certains essayeront de s’enfuir, de se mettre des œillères, mais l’auteur prendra un malin plaisir à les obliger à faire face à leur vie.

C’est d’ailleurs exactement ce qui se passe dans le roman de ce lundi. First comes mariage (Le temps du mariage) de Mary Balogh est le premier tome de la série des Huxables. Ce premier opus s’ouvre sur une bonne nouvelle. Par un caprice du destin (et le jeu des successions), Stephen, petit dernier et seul garçon de la tribu des Huxtable se retrouve héritier du titre de comte de Merton. La fratrie est sous le choc. Elliot Wallace, Viscount Lyngate, qui leur annonce la nouvelle, souhaite sur le champ commencer la formation du jeune comte. Notre héros prend en effet ses responsabilités de tuteur très au sérieux. Ce qu’il n’avait pas calculé par contre, c’est que ses trois grandes sœurs insistent pour suivre leur petit frère à Londres. « Môssieur » Elliot est quelque peu misogyne au début de notre histoire, il faut l’admettre. Une femme ne peut savoir ce qu’il y a de mieux pour le jeune comte, une femme ne peut que l’handicaper dans son apprentissage, une femme est… une distraction. D’autant que leur venue à Londres implique de les lancer dans la bonne société londonienne pour la « saison » à venir.

Et un lancement pour une « saison », c’est bien plus compliqué qu’un simple « je te présente mes cousins de province ». Voyez-vous, il faut être sponsorisé par un « membre honorable » qui lui-même gravite dans les « bons cercles ».

Voilà pourquoi, après une réflexion intense sur les diverses possibilités qui s’offrent à lui, Eliott en arrive à la conclusion suivante. Pour que l’éducation du jeune comte se fasse sans anicroche et que les trois sœurs ainées puissent jouir de la respectabilité suffisante pour être présentée à la noblesse, il va devoir se marier avec l’une d’entre elle.

Il a le choix, Margaret, Katherine et Vanessa sont toutes trois célibataires. Les deux premières sont même des splendides jeunes femmes. Il fini par choisir l’ainée, Margaret…

Sauf que Vanessa, notre héroïne, jeune veuve de son état, ne veut pas voir sa sœur perdre tout espoir d’un jour être heureuse, parce qu’avec un butor pareil qui pense si peu des femmes, elle ne peut être QUE misérable. Nessie (oui, elle a le surnom d’une bestiole écossaise pas super glamour) prend sur elle de demander à « sa grâce »  s’il consentirait à l’épouser elle, et non pas Margaret, histoire de faire d’une pierre trois cailloux. Il sauve la respectabilité de la famille, il lance tout ce beau monde en société, et il sauve l’esprit d’une jeune fille en la laissant sur le carreau.

Elliot réfléchit longtemps… C’est qu’elle n’est pas aussi belle que sa sœur, notre héroïne, et qu’elle a la langue acérée. Mais très étrangement, il finit par dire oui.

Entre ces deux là, pas de pâmoison en vue. Un vrai mariage de convenance est contracté au début du livre. Et c’est là que tout débute.

Mary Balogh va développer la relation de nos héros de manière très fine et toute en sensibilité. Il n’y aura pas, comme on pourrait le craindre, de déclaration d’amour éternelle dès la première scène d’amour. Pas plus qu’il n’y aura de feu d’artifice entre la jeune veuve et son nouveau mari dès les premières embrassades. Leur relation va prendre corps doucement, elle va gagner en profondeur à mesure que les pages et les chapitres vont s’enchainer. Vanessa va apprendre des choses sur elle-même au contact d’Elliot, et ce dernier va murir et découvrir qu’il est des femmes sur lesquelles on peut compter (oui, un lourd passif, une fois encore, dans ce roman).

Ce livre est un exemple parfait de tout ce qui fait que les Contractuels en régence sont des histoires qui peuvent porter nos héros bien plus loin que l’on aurait pu le penser.

Une partie pragmatique de ma personne ne peut par ailleurs pas s’empêcher de penser que ces histoires d’amour sont sans doute celles qui auraient eu le plus de chance de survenir à l’époque…

Bonne lecture,
Tam-Tam

At the bride hunt ball

Aujourd’hui, je reviens à mes premières amours pour vous parler de mon genre favori… la régence ! Cela fait un moment, je suis sûre que cela vous avait manqué !Au programme d’aujourd’hui, At the bride hunt ball, d’Olivia Parker.

Madelyn Haywood est de petite noblesse, incroyablement maladroite (à ce stade, elle a le mauvais œil, je ne vois que ça…), et pourvue d’une belle-mère américaine ambitieuse, qui n’hésiterai pas à la compromettre si cela pouvait permettre de la marier plus vite à un homme riche et titré (ne soyons pas regardante sur l’âge ou le caractère, quelques milliers de livres de rente suffiront à compenser).

Autant dire donc que Madelyn est mal partie, surtout que s’achève bientôt sa 4ème saison sans succès.

Quand Gabriel Devine, Duc de Wolverest, organise une « chasse à la fiancée » pour son frère, Madelyn n’a pas du tout, mais alors pas du tout envie d’être invitée à y participer. Car notre héroïne, bien que plutôt mal lotie, trouve le procédé parfaitement scandaleux et abusif, comparable au marché aux esclaves…

Inviter 8 jeunes filles bien sous tout rapport dans la propriété familiale pour que Tristan Devine puisse faire son choix en toute tranquillité, cela me rappelle étrangement A lady most likely. Ou inversement d’ailleurs, puisque At the bride hunt ball a été publié deux ans avant A lady most likely…

Mais peu importe finalement, car ce qui compte, c’est que Madelyn se retrouve participant contre son gré à cette aventure (le pouvoir redoutable de la belle-mère et du chantage affectif). Et en matière d’aventure, elle va trouver de quoi s’occuper face à Gabriel, notre Duc qui n’est, de son coté, pas du tout décidé à se trouver une fiancée. La chasse à la fiancée qu’il organise, c’est à l’intention de son petit frere, héritier présumé, Gabriel n’ayant pas l’intention de se reproduire un jour !

Lors de leur première rencontre, Madelyn commence par s’étaler de tout son long en trébuchant dans le jardin, ce qui est très « un-lady like », vous l’avouerez, et Gabriel vient la ramasser comme tout preux chevalier qui se respecte. Seulement, il fait noir, Madelyn prend peur et envoie un citron qui traînait sur un arbre à proximité en plein dans la tête de notre héros.

Le ton de l’histoire est donnée, Madelyn passant son temps à se retrouver dans des situations pas possibles, très drôles le plus souvent, même si je me dis que ce n’est pas humainement possible d’être poisseuse à ce point ! Gabriel de son coté, est comme il se doit, un parfait prototype de Duc comme il faut, rien d’aussi extrême que mon cher Wulfric, mais sacrément à cheval sur les conventions sociales et l’étiquette. Enfin tant que l’on n’essaye pas de les lui appliquer, puisque cette bienséance ne va pas jusqu’à le convaincre qu’il devrait arreter de se comporter comme un rake et s’occuper d’assurer la postérité du titre…

Sauf que Madelyn le fait rire, et cela n’a pas de prix ! Comme quoi, le rire est décidément l’un des principaux moteurs d’un couple qui marche.

Voilà comment, au cours de cette chasse à la fiancée, Gabriel et Madelyn vont faire connaissance, se découvrir, bien évidemment tomber amoureux, et essayer de trouver le moyen d’intégrer Madelyn dans la haute société. Car, bien que noble, notre héroïne n’est pas du tout du même niveau que Gabriel, et sa maladresse légendaire (et son boulet de belle-mère) ne font rien pour arranger les choses

Madelyn est touchante, manquant parfois de confiance en elle, ce qu’elle dissimule derrière une attitude ouverte et franche, à la limite de l’inconvenance. Gabriel est charmant sous toutes les coutures… Si si, toutes, j’ai bien vérifié !

Une lecture très sweet et cute, parfaite pour les fans du genre !

Olivia Parker écrit des romances tout à fait dans l’esprit de Julia Quinn, et je vous recommande de lire également les deux suites, avec pour héroïnes la meilleure amie de Madelyn (To wed a wicked earl) et la sœur de Gabriel (Guarding a notorious lady).

Bonne lecture,
Chi-Chi

Désirs secrets – Jeunes filles en fleurs, tome 3

Mes chers sujets,Cette semaine marque deux évènements : d’une part, la Saint Nicolas est passée, donc je suis entrée en mode « écoute de chants de noël en continu », et c’est la période tant redoutée des « nocturnes » au travail, en conséquence de quoi il m’a été assez difficile de finir un livre à temps pour la chronique du lundi, les chants de Noël ayant pris la place des audiobooks et mes soirées étant prises elles aussi par de vastes réjouissances bien loin des happy-end de rigueur ici.

C’est donc avec une grande fierté que je vous annonce que j’ai fini pour vous ce matin un livre qui prenait la poussière depuis des lustres dans ma PAL : « The secret desires of a gentleman » de Laura Lee Guhrke.

Titre prometteur ma foi, qui fleurent bon la sensualité débordante de l’homme dont on aperçoit le haut du dos sur la couverture.

Voyons le synopsis ensemble, il est question de Maria Martingale, sur le point de s’enfuir avec le petit frère du Marquis de Kayne. Le-dit Marquis ne saurait voir la réputation de sa famille et la vie de son frère ruinées par une telle mésalliance et décide de soudoyer la demoiselle…

Petite ellipse temporelle, et voilà Maria qui est sur le point d’ouvrir sa pâtisserie chic dans un coin à la mode de Picadilly. Quelle n’est pas sa surprise lorsqu’elle découvre que son voisin n’est autre que le Marquis de Kayne. Ce dernier va tenter à nouveau de se débarrasser de la présence inopportune de notre héroïne, mais celle-ci n’est plus la jeune fille influençable qu’elle était bien des années plus tôt, et elle décide de tenir tête…

En théorie, cet historique avait tout pour me plaire. Une héroïne qui ne se laisse pas faire, qui a la tête bien sur les épaules et la volonté de s’en sortir. Un héros qui, bien que coincé dans ce que la société attend de lui, semble irrémédiablement attiré par Maria. Le contexte d’une pâtisserie avec donc mention de nombreuses et alléchantes douceurs et la promesse dialogues acérés, pour bien épicer le tout.

En théorie…
Mais dans le contexte, ça reste un peu plat.
Déjà, il y a cette vague histoire de retrouvailles sans en être. J’admets, ce n’est pas le bon frère, mais j’ai trouvé que Maria prenait cela avec beaucoup de nonchalance… Lawrence, petit frère de son état ne semble pas gêné plus que ça par sa défection passée, et Maria, bonne pâte, a mis toute cette histoire derrière elle. Genre, on ne lui avait pas brisé le cœur avant de l’humilier en bonne et due forme… Naaaannnn !!!
Ensuite, il y a cette attirance très « tu es insupportable, mais mes hormones sont en feu ». Si cela fonctionne bien au début, cela dure un peu trop longtemps, cette histoire, et sans trop vouloir vous spoiler la suite, disons que cela dure presque jusqu’à l’avant-dernier chapitre…
Enfin, il y a ce fameux avant-dernier chapitre, où, là, magiquement, tous les quiproquos sont résolus. Trois petits paragraphes et puis s’en vont enfin nos héros vers un bliss majestueux d’amour assumé – j’ai promis de donner une semaine de libre aux poneys, donc ils resteront chez eux cette fois-ci.Une histoire qui se lit bien, mais très oubliable, très clichée, et sans le petit truc qui ferait que le final grandiloquent serait justifié !

Fort heureusement, il semble que d’autres livres de l’auteur soient à la hauteur de leur synopsis. J’ai commencé dans la foulée « With seduction in mind », et ce que j’en ai lu me plait beaucoup. Je vous laisse donc pour aller finir l’ouvrage.

Bonne lecture,
Tam-Tam

Because of Miss Bridgerton

Ce qu’il faut savoir avant de lire cette chronique, c’est que le nouveau livre de Julia Quinn est au centre de nos conversations depuis plus de 2 mois. C’est bien simple, depuis le lancement des #8WeeksOfBridgertons, il ne se passe pas un jour sans que d’une manière ou d’une autre, JQ, ses Bridgerton ou même ses autres livres ne fassent une apparition éclair dans nos conversations. Et par « Nos », comprendre, au sein des conversations de toutes les grandes addictes de la romance, historique ou non. Je crois même que le prince pas si charmant pourrait répondre à certains quizz, et il est bien évident que l’initiation de l’héritier a commencé par le biais des audiobooks que j’écoute en voiture (même si la collection complète Bridgerton ne semble pas encore être disponible à la vente).

J’avoue, je n’ai pas vraiment participé à l’engouement des #8WeeksOfBridgertons, sinon par le biais de mises à jour de la page Facebook de Julia Quinn. Ce qui m’a amené à quand même m’intéresser au nouvel opus. Donc, quand même un peu, oui ? OK, confession intime : j’avais peiné à finir les deux premiers livres de son quatuor Smythe-Smith, et à l’heure de la lecture de Miss Bridgerton, j’avais même fait l’impasse sur le reste du quatuor. Trop de déception, trop d’ennui… 
Et après avoir passé toutes ces semaines en compagnie des Bridgerton, quel délice de découvrir enfin l’histoire de Billie et George. 

(Dites bonjour à Cat, venue me prêter main forte pour cette chronique à 4 mains!!) (et comme je suis en vadrouille, impossible d’avoir les options complètes de mise en page, donc italique, c’est Cat, le reste, môaaaa)

Dès les premières pages, j’ai tout de suite senti ce petit frisson d’anticipation qui m’avait tant fait défaut depuis Ten Things I Love About You. Et alors quoi, si on est ici à l’ère des perruques poudrées et du brocard doré ? 

Notre histoire se passe un peu avant l’ère de la tribu. Du temps où Edmund était encore un ado et où Billie Bridgerton n’était pas mariée. Bon, elle se marierait sans doute un jour avec Edward ou Andrew Rockesby, les enfants des voisins et compagnons de jeu depuis l’enfance, mais pas George.

Deuxième confession, j’avais un peu zappé le fait qu’il s’agissait des aïeux (trop méchant ?) Bridgerton, donc ça m’a pris un petit temps avant que la lumière ne se fasse. 

Non, George est la croix de son existence, toujours le sourcil froncé et désapprobateur, toujours critique, jamais fun et affectueux…

Toujours gentleman, toujours là quand on en a besoin… dès la première scène du point de vue de George, j’ai commencé à fondre. Que voulez-vous, j’ai un faible pour les intellos sérieux aux sentiments profonds et à l’humour subtil !
A moins que…
Le feu sous la glace ! 

JQ nous signe une très très belle histoire entre deux personnages qui ne sont pas des héros aux passés sombre et mystérieux, qui ne sont pas des enfants batards vendus et fouettés pendant 3 hivers consécutifs avant de faire pour les colonies, qui ne sont que George, héritier du titre et conscient de sa responsabilité et de poids que cela représente, qui ne sont que Billie, fille aînée encore célibataire, un tantinet excentrique sur les bords, mais profondément gentille et aimante.

J’ai beaucoup aimé le fait que malgré son comportement garçon manqué et son indépendance, Billie est très bien placée dans son contexte historique. Elle a parfaitement conscience de ce qu’elle doit à sa famille, des privilèges de son rang, et elle aussi prend ses responsabilités au sérieux (il y a quelques scènes très poignantes entre elle et sa mère qui illustrent bien cette facette). Trop souvent le côté historique de la romance ne sert que de décor de pacotille à des héroïnes qui font fi de toutes conventions et comme par magie tout se résout sans qu’elles ne doivent faire face aux conséquences de leurs actions. Et George… sûr de lui, mais pas arrogant. Conscient de ses lourdes responsabilités mais dénué d’amertume. Aux premiers abords sérieux mais cachant un humour subtil et jubilatoire. Gentleman in the streets, rake in the sheets ! Je craque !

Une histoire où les héros couleraient presque de source.

J’ai parfois du mal avec les trames où les héros ont grandi ensemble comme frère et sœur. Mais là, c’était très bien amené. Ils se connaissent bien sans vraiment se considérer comme frangins (beurk !), au contraire des frères de George. Même s’ils sont très différents en surface, il est très vite évident qu’ils ont des valeurs communes et un sens des responsabilités très similaire, ce qui rend la partie « ever after » de leur « happily ever after » très plausible.

Un JQ qui a su faire naître chez mes comparses des lectures communes des réactions dithyrambiques proches de l’envolée de poney arc-en-ciel accompagné du cantique des angelots.

Chez moi, plus une aura rose, un cocon de tendresse… comme un air de douce nostalgie.


 
Mais un JQ qui selon moi est très bon, mais pas de l’excellence de mes chouchous chez les Bridgertons ou encore de mon derniers coup de cœur de l’auteur en date 10 things I love about you (qui commence à dater…)

Pour tout avouer, je pense que mon engouement a été en grande partie influencé par ma déception suite à la série Smythe-Smith. Franchement j’avais presque fait une croix sur Julia Quinn. Quand j’ai commencé l’histoire de Billie, j’ai enfin retrouvé cette étincelle qui a fait de JQ une de mes auteures phares. 

Pourquoi? Sans doute parce que c’est trop normal que ça en deviendrait presque suspect. J’aime avoir un peu de suspense, et j’ai senti venir les choses sur ce dernier tiers. Et j’ai déjà vu plus d’alchimie chez des héros.

Après la combinaison d’ennui et d’humour over the top/qui tombe à plat des Smythe-Smith (ce que j’en ai lu), avoir une belle histoire toute en douceur, à l’humour équilibré (Mallet of Death !) avec des héros attachants, tout ça de la plume d’une Julia Quinn en pleine forme, je n’ai vraiment pas tiqué sur le côté prévisible du roman. 

Mais je me veux l’avocate du diable, comme vous pouvez le voir, car Cat ici est une inconditionnelle de ce premier opus.

Je recommande sans réserve !

Alors il ne nous reste plus qu’à vous inviter à découvrir ce livre pour savoir si vous êtes enthousiastes, très enthousiastes, fan, uber-fan, poney-paillettes-chantilly-arc-en-ciel-en amour de ce livre.

L’éventail de possibilité s’offre à vous!

Bonne lecture, T. & Cat

Maintenant et toujours

Lundi est une fois de plus de retour. C’est un jour un peu ingrat le lundi. Pour pratiquement tout le monde il sonne le glas du weekend, il annonce le début d’une nouvelle semaine avec ses interminables journées de labeur…
Mais, alors que vous vous lamentez d’avoir de nouveau toute une semaine à attendre avant de pouvoir vous prélasser sous la couette, alors que la morsure de froid vous rappelle que sous ladite couverture, il faisait si bon; une nouvelle chronique vient ensoleiller votre matinée.
Une chronique le lundi, c’est un peu comme un bon chocolat chaud le dimanche en rentrant d’une longue balade, c’est un café bien chaud le matin au réveil, c’est la cuillère en bois couverte de chocolat, c’est un happy-end avant d’aller se coucher…
Et ce lundi, j’ai une envie démesurée de vous ensoleiller la matinée (oui, en plus des fleurs sous lesquelles je vais bientôt être ensevelie, et vous avec)!
Le rayon de soleil passera par un vieux livre, sur une échelle toute relative hein, parce que le livre ne date quand même pas de l’invention de l’imprimerie, mais juste de la fin des années 80.
Un vieux livre donc, d’une auteur qui n’a plus vraiment à faire ses preuves et que l’on avait déjà rencontré lors de ma dissertation « passé, présent, telle est la question » : Judith McNaught et son « Once and Always » (L’amant de l’ombre pour la traduction française) (parce que le dernier rayon de soleil litteraire que j’ai lu a déjà été chroniqué – Kristan Higgins, c’est le mal pour les gens qui ont un planning serré !).
Mais je m’égare. « Once and Always donc ». Victoria vs. Jason. La spontanéité vs. la noblesse.
Notre histoire s’ouvre sur Victoria et sa douce sœur peu de temps après la perte de leur cher papa. Elles sont ce que l’on appelle dans le jargon de jeunes orphelines en proie à un revers de fortune ! En pratique, elles ont zéro famille en Amérique et se voient dans l’obligation de rentrer « au pays ».
Grand-maman a accepté de recevoir la benjamine, quand à la plus grande, c’est le Duc d’Atherton qui a accepté de s’y coller.
Un petit voyage en bateau plus tard, les voilà en perfide Albion, séparées…
Durant cet opus, c’est Victoria que nous allons suivre. Victoria est à l’image de sa ravissante mère, qui à son époque, avant de s’enfuir avec un docteur aux Etats Unis, était la « belle de la saison ». Notre héroine ne comprend pas vraiment l’intérêt pour toutes ces règles d’étiquette, toutes ces interdictions… Et pour tout vous dire, je serais un peu encline à être carrément d’accord avec la ravissante Victoria, Tory pour les intimes.
De son côté le Duc, ou « oncle Charles » est ravi de l’arrivée de la jeune fille puisqu’il s’est mis en tête de la marier avec Jason, son neveu.
Je vous rassure, cette dernière déclaration n’est pas un spoiler, puisque oncle Charles, comme tous les méchants de James Bond, dévoile la totalité de son plan au-dit Jason qui n’est absolument pas d’accord.

Que voulez vous, Jason a un passif lourd coté mariage. Et là, je ne vous en dévoilerait pas plus, mais disons simplement que Jason et Victoria, c’est un scénario qui n’aurait jamais pu arriver sans tous les personnages secondaires que l’auteur nous présente. « Once and Always » est l’une de ces histoires d’amour où vraiment, on voyait les deux ensemble dès le début, alors que eux… pas du tout ! Tory a un prétendant de l’autre côté de l’Amérique, Jason un passé torturé et une considération pour la gente féminine plus que restreinte (c’est un goujat, sachez-le).

Mais Victoria et Jason, c’est quand même une histoire super sweet, un petit rayon de soleil en ce début d’hiver, et un classique.
Bon par contre, la traduction française du titre m’échappe toujours… Je préfère ma version, non?
Bonne lecture,
Tam-Tam

La romance de l’angoisse

La romance, c’est très bien, c’est très joli, mais parfois, ce n’est pas exactement ce à quoi on s’attendrait. 
 
Parfois, l’auteur zappe les cœurs, les petits oiseaux, les poneys et les arc-en-ciel pour écrire ce que l’on appelle de la «romangst» – angsty romance, ou de la romance angoissante. 
 
Dans ces livres, les héros ne vivent pas dans un monde enchanté où le méchant est en carton pâte et le plus gros souci consiste à choisir entre bleu pale et bleu roi pour la robe de bal du jour. Et surtout, ces problèmes ne seront pas traités avec légèreté et humour, mais dans une ambiance lourde et pesante, où vous pourrez apprécier chaque seconde de l’angoisse, parfois de la douleur des personnages. La romangst vous prend à la gorge et ne vous lâche pas jusqu’à la dernière page. Souvent, elle laisse derrière elle un sentiment de vague malaise car, même si le happy-end de rigueur a bien eu lieu, il n’aura pas été facile. Tam-Tam aime voir ses héros souffrir un peu, moi pas du tout. Mais je reste curieuse, et parfois je me laisse convaincre par des copines. Comme Pimpi, qui avait dans sa PAL un livre dont j’avais beaucoup entendu parlé et dont nous avons décidé de faire une lecture commune. 
 
Ici, on va plutôt chercher dans le genre d’un héros enfermé dans un asile de fou. En Angleterre, en 1880, quand les méthodes de traitement étaient les douches glacées et les électrochocs. 
 
Et c’est précisément de cela dont je veux vous parler aujourd’hui. Non pas un, mais deux livres qui entrent dans cette catégorie. D’abord, The madness of Lord Ian MacKenzie, de Jennifer Ashley, et Flowers from the storm de Laura Kinsale. 
 
La romangst est un exercice périlleux car il n’est pas facile pour l’auteur de nous faire croire au potentiel romantique d’un héros se trouvant dans des circonstances pour le moins difficiles, et le plus souvent avec raison. Un héros qui ne sera donc pas charmant et charmeur, mais qui vient accompagné d’une ribambelle de problèmes et de séquelles psy sérieuses. Un héros qui le plus souvent, est diminué, intellectuellement. Parlons crument, ces héros là ont un handicap mental. Le talent de l’auteur doit donc être proportionnel à la difficulté de la tache, pour rendre ce personnage crédible dans le rôle du héros romantique ! 
 
Revenons à Lord Ian MacKenzie. Ian est fou. Ce qui, en réalité, ne veut pas dire grand-chose. Mais si Ian n’est plus dans l’asile où il a passé sa jeunesse, il parait évident à nos yeux de lecteurs que quelque chose ne tourne pas très rond. En fait, je crois que Ian est autiste, mais la notion même de ce syndrome n’ayant été reconnue que dans les années 1940, pour son époque, Ian est juste fou. Heureusement doté d’une famille très puissante, la bonne société tolère plus ou moins ses excentricités. 
 
Beth, de son coté, est une veuve de basse extraction qui vient d’hériter de la fortune de la vieille dame chez qui elle était demoiselle de compagnie. Après, l’histoire est assez simple, un cliché habituel de la romance. Ian rencontre Beth, il la veut, il la poursuit de ses assiduités, un meurtre et un méchant viennent mettre un peu de bazar dans tout ça et à la fin, ils vivent heureux avec beaucoup d’enfants. Classique. 
 
Mais à cause de la particularité du héros, j’attendais beaucoup de cette histoire. J’attendais que l’auteur essaye de m’expliquer le point de vue du héros, qu’elle analyse la manière dont il fonctionne dans la société, des explications sur pourquoi l’amour nait entre ces deux-là, et comment gérer leur relation étant donné son caractère forcément particulier. 
 
Mais rien de tout cela n’est présent dans The madness of Lord Ian MacKenzie, la seule chose qui lie Beth et Ian, c’est une libido surdéveloppée. Chaque description, des sentiments, des souvenirs, des scènes sexy, est faite de manière très détachée, clinique. Ce livre, en fait, manque cruellement de psychologie, et m’a laissée de glace. 
 
Il s’agit pour moi d’une vraie déception car je gardais en mémoire le souvenir d’un autre livre, Flowers from the Storm de Laura Kinsale, se déroulant an Angleterre vers 1850. Là, le héros, Christian, était lui aussi considéré comme fou. Mais dans ce cas, c’est à la suite d’une attaque qui lui a fait perdre l’usage de la parole, le rend presque sourd et partiellement paralysé. C’est dans l’asile où sa famille l’a fait enfermer qu’il rencontre son héroïne, Maddie. 
 
Là où, pour Ian, les choses sont racontées avec froideur et détachements, me donnant l’impression d’être un voyeur qui se repait des détails sordides, Laura Kinsale explore avec une grande finesse les méandres du système de « santé » de l’époque, les raisons qui permettent d’expliquer le fonctionnement de l’asile, l’état de la médecine et les théories médicales justifiant les traitements. Si tout cela parait cruel à nos yeux, au moins, dans ce deuxième livre, elles sont compréhensibles. 
 
Dans la façon de faire comprendre au lecteur le handicap du héros, les conditions sont évidemment différentes. Mais Laura Kinsale prend le temps d’accompagner Christian tout au long de sa « rééducation » – qui ne sera pas miraculeuse, laissez-moi vous le dire, et nous montre comment il apprend à vivre avec les lourdes séquelles de cette expérience traumatisante. 
 
La comparaison jouant nettement en défaveur de Jennifer Ashley, vous l’avez compris, je ne recommande pas The madness of Lord Ian MacKenzie. Quand à savoir si je recommande Flowers from the Storm… certainement pas si vous n’aimez que les romances fun et légères, à la Julia Quinn. Dans ce cas, passez votre chemin sous peine de traumatisme !
 
Cependant, si le sujet ne vous effraie pas, et si vous devez choisir un livre de ce genre pour découvrir, alors oui, Flowers from the Storm est pour vous. 
 
Bonne lecture (ou pas), 
Chi-Chi

Lord of Wicked Intentions – The Lost Lords of Pembrook

  
Aujourd’hui, j’ai une mission. Une mission sacrée dans le royaume de la romance. Je me dois de vous parler du téléphone paillette.

Le téléphone paillette est cette propension qu’a la lectrice de romance à partager à tour de bras et propager avec entrain la bonne parole romantique. Le téléphone paillette, c’est Chi-Chi qui appelle pour m’enjoindre avec fermeté (comprendre me menacer des pires tortures si je ne m’exécute pas) de lire « The deal ». C’est les mails de mon dealer en ligne qui me rappelle qu’il y a plein de jolies choses qui sont sorties et qui n’attendent que moi pour être lu, ce sont Maria, Julia, Hibana (et toutes mes amies blogueuses dont le nom ne riment pas forcément en « a ») qui savent rendre un livre irrésistible, et c’est même Goodreads qui a l’algorithme afuté…

Et le téléphone paillette (en la personne d’Hibana cette fois-ci) est responsable de la chronique ce ce jour.

Lord of Wicked Intentions de Lorraine Heath est le troisième opus de la série des « Lost lords of Pembrooke ». Le pitch est simple: 3 frères perdent leur père dans des circonstances tragiques (faudra qu’on m’explique un jour si on peut prendre un parent dans des circonstances heureuses)(à moins d’être Bruce Willis et de mourir en sauvant la terre d’un Armageddon)(et encore…). Dans la foulée, le frère du père (l’oncle) décide qu’un « accident est si vite arrivé » et se dit qu’il récupèrerait bien le titre. C’est sans compter sur la fuite et la disparition des 3 frères pendant plus de 10 ans.

Fast Forward dans le futur, les 3 frères réaparaissent. Comme vous êtes des lectrices chatoyantes de percpicacité, vous avez deviné que chaque opus de cette série traité de l’un des Gaillards, qui bien évidemment ont réintégré la haute société après des années à faire des trucs que je ne vais pas vous révélés parce que ce serait spoiler!

Mais voilà, on est au tome 3, il y en a 2 de casés sur 3… Passons au cas « Rafe », le benjamin de la fratrie, abandonné dans une workhouse par ses deux frères lors de la fuite et qui est aujourd’hui à la tête d’un club de jeu très lucratif…

Ce dernier est invité un soir à être témoin de la mise aux enchères de notre héroine, Evelyn. Cette dernière vient de perdre son père et son demi frère, le nouveau détenteur du titre, décide qu’éponger ses dettes et se débarrasser de sa demie-sœur illégitime est décidément là meilleure idée qu’il ait eu depuis longtemps (ce douchebag)!

De cette rencontre se construira une histoire dont la conclusion, quoique prévisible dans le cadre d’une romance, est tout de même sérieusement bien amenée. L’auteur ne fait pas de dans le raccourci facile et traite avec talent une problématique dense et des traumas du passé plus que compréhensibles.

Entre Evelyn qui est en plein deuil parental, en pleine dépression familiale d’avoir découvert le vrai visage de son frère et en plein trauma culturel car soudainement elle découvre la vraie vie des enfants batards et Rafe qui nous fait un complexe de l’abandon plus que salé avec une pointe d’angoisse de l’engagement, nous avons deux héros somme toute bien gratinés niveau bagages et une histoire qui monte en puissance à mesure que les chapitres s’enchaînent…

Et quand arrive le HEA (happily ever after), j’en voulais encore un peu plus, du coup j’ai attqué le tome 1 héhé…

Je vous tiens donc au jus!

Bonne lecture, 

T.

8 Weeks of Bridgertons

  
Cela n’aura sans doute pas échappé à votre attention, mais Julia Quinn nous fait l’immense plaisir de nous régaler d’un nouvel opus Bridgerton. A cette occasion, elle avait lancé sur la toile le tag #8WeeksOfBridgertons, lançant ainsi une lecture commune planétaire. Une semaine, un Bridgerton, histoire d’attendre sans trop ronger son frein la sortie de « Because of Miss Bridgerton » – qui en vrai est référencé comme premier opus de la série Rockesby, mais on ne va pas pinailler…

Alors forcément, notre amour des Bridgertons est sans faille ici. Ce sont les premiers livres que Chi-Chi m’a prêté (il y a quelques saisons de cela)(dear, te rends tu compte qu’on a fêté nos 8 ans il y a peu?) , c’est la série qu’on a offert à tour de bras, on en a imaginé le casting parfait, on s’est imaginé dans les bras des héros, on s’est imaginé sous les traits des héroïnes… Les Bridgertons et nous c’est l’amour forever, les paillettes, le HEA, les licornes, les envolées de cantiques d’angelots, des explosions d’échelle de Hugh Jackman… Bref, il était inconcevable, impossible, inevisageable, inqualifiable et meme ingognoscible de ne pas être de cette méga teuf Bridgerton.

Sauf que… Sauf que, vous me connaissez, je suis contradictoire (normal, je suis une princesse) et j’ai un emploi du temps bien plein (normal, je suis une princesse). Du coup, avec quelques amies (addictes), nous avons fait notre version du #8WeeksOfBridgertons : zéro contrainte, du spoilers à gogo, aucune obligation de tous les lire (et dans l’ordre) mais du Bridgerton en veux tu en voilà.

Et le bilan? Ce fut Dé-Li-Cieux et que de redécouvertes! Que de gloussements! J’ai tendance à relire toujours les mêmes (Anthony, Colin essentiellement). Et là… Rhaaaaa si vous saviez le nombre de Oh! Et Ah! J’ai même des témoins qui peuvent attester que quand je lis du Bridgerton, oui, je glousse pour de vrai!

En vrac et en spoilant bien, les Bridgertons c’est:

– la nuit de noces la plus ubuesque entre Simon et Daphne

– le bain dans la tamise le plus sexy avec Anthony et Simon

– La partie de Croquet la plus anthologique de la Régence avec Kate et son Mallet of Death

– L’identité secrète la plus génialement gardée … et sa révélation au champagne!

– Les récitals Smythe-Smith et la lecture de poésie à la mise ne scène « licorne »

– L’absence de problème de fécondité de Grégory (non, mais 9!!!)

– La séance de flirt innaproprié entre Mickael et Violet (oui, oui!!!)

– L’ épiphanie amoureuse de Hyacyth, la plus décidée de la fratrie 

– Le thé, ses conversations pas toujours correctes, mais toujours cet esprit potache

– L’appétit de Colin (et son tour de taille, franchement, c’est injuste ça aussi!)

– La scène de la prison, où comment on voudrait toutes que Violet soit notre mère

– L’in-articulation de Gregory… Surtout avec les « th » de Hyacyth et Gareth

– La demande en mariage devant Grand-Mère Dunbary!

– La canne de Lady Dunbarry, son carractère de dogue et sa perspicacité.

– Le sens chevaleresque de tous les hommes Bridgertons (les scènes pour illustrer cela sont tellement nombreuses)

– L’intelligence affûtée d’Eloise et son endurance aux pires crasses des 2 monstres

– L’esprit analytique de Lady Whistledown qui a compris que les hommes sont des moutons (dans Daphne), que tout le monde a des secrets (dans Colin) et qu’à choisir entre charme, look et honneur, il vaut mieux le dernier qui reste la vrai mesure d’une homme (Anthony)

– Les éléments qui se liguent toujours contre les héros mais toujours vers le Happy Ending (l’orage, la maladie, les abeilles)

Et puis au rayon des miracles, figurez vous que Madame Julia Quinn compte une nouvelle fan en la personne de ma maman qui voyant Little B. et moi même en pleine euphorie bridgertonesque a demandé à savoir… Bien évidement, Simon et Daphne ont ravi son petit coeur (normal).

Il ne reste plus qu’une semaine avant la sortie du nouveau. En attendant, poussée par autant de joie autour de cette relecture, je me suis replongée dans la ronde des saisons… Puisque le nouveau Lisa Kleypas sort peu de temps après Miss Bridgerton. 

Que ne ferait on pas pour patienter?

Et vous, les Bridgertons, vous en êtes où?

T.

Désirs enfouis

désirs enfouis

(Réédition du 07/11/11)

Il y a quelques années, j’ai décidé par décret royal de fêter indéfiniment mes 25 ans, et ce que j’aime, c’est lorsque l’une de mes auteurs fétiches sort pile pour mon anniversaire son nouveau livre.

Ce n’est pas tant le nombre de bougies qui me chagrine, mais les protestations de Chi-Chi qui essaye de me persuader d’ajouter une bougie à mon gâteau. Mais rassurez-vous, elle aura beau me menacer avec sa lourde clé anglaise rouillée, je resterai éternellement une princesse jeune…

Cela étant établi, passons à mon auto-cadeau d’anniversaire et à la sortie littéraire magique de ce début de mois. Elizabeth Hoyt et le troisième opus de sa série « Maiden Lane » qui est arrivé dans ma boite aux lettres à l’heure où les citrouilles s’illuminaient sur les bords de fenêtres. Et c’est donc bien au chaud devant ma cheminée imaginaire que j’ai dévoré Scandalous Desires.

Elizabeth Hoyt est de ces auteurs dont l’œuvre demande une mise en condition. En bonnes routières de la romance, nous saurons, Chi-Chi et moi-même, reconnaître l’erreur du néophyte si, par hasard, nous la croisons dans un train/bus/panda-taxi… Ou tout autre lieu public. Rappelez-vous, lire un Elizabeth Hoyt, c’est rougissements et palpitations assurés !

Et comme Elizabeth est une personne qui aime ses lecteurs, elle s’est appliquée avec son nouveau livre à nous mettre en condition dès la couverture. Enfin, quand je parle de couverture, je parle bien-sûr de la sous-couverture qui existe dans la romance anglo-saxonne. Cette même sous-couverture qui dévoile bien souvent des scènes très « Ouh-La-La ! ».

Une baignoire, un baiser langoureux à la lueur des chandelles, une main virile qui remonte sensuellement le long de la jambe d’une demoiselle qui profite de la propriété physique magique de la mousse (qui semble savoir quelles parties du corps recouvrir en priorité) pour se laisser aller à la langueur d’un bain avec ce que je suppose être son amant… Notez la présence de la bagounette au doigt du viril monsieur, c’est d’un goût parfait…

*soupir* (oui, je suis quand même très impressionnable)

Tournons le livre, c’est plus sûr. Et plongeons nous enfin dans le synopsis : Mickey O’Connor… bla bla bla… Silence Hollingbrook… bla bla… pirate… bla … widow (NDLR: Veuve en français)… love. Des ingrédients prometteurs ma foi. Je reprends mon souffle pour ouvrir à nouveau le livre et résister à l’appel de la sous-couverture et entame la lecture du livre…

Silence Hollingbrooke, est désormais en charge de la maison pour les enfants nécessiteux. Depuis le décès de son mari, elle a pris la suite de sa sœur Temperance qui a nettement mieux à faire depuis qu’elle a convolé en justes noces avec le délicieux Lord Caire.
Mais le veuvage n’a pas été tendre avec notre Silence. Heureusement, la petite Mary Darling, trouvée une nuit sur son pas de porte, lui permet de sortir doucement de la torpeur dans laquelle la mort de Monsieur Hollingbrooke l’avait plongé (la pauvre petite).

Mais comme il faut bien un élément perturbateur pour enfin réunir les deux héros, la voilà contrainte de quitter la maison pour aller s’installer chez le Lord du crime, Mickey O’Connor. Je vais vous laisser tout le loisir de découvrir les arguments de ce bandit au charme insolent mais leur rencontre, c’est un peu le choc des cultures. Silence est une veuve bien comme il faut, élevée à la puritaine avec une notion plus qu’établie de ce qu’est le bien et le mal. Mickey (aucun lien de parenté avec une souris) est un enfant des rues, qui a été élevé par la loi impitoyable que la pauvreté dicte aux habitants des bas quartiers. Mickey, en plus d’être un leader beau et viril, il sait ce qu’il veut. Ces derniers temps, il est d’ailleurs étonné par la nature de ses envies. C’est qu’il n’est pas habituel d’avoir envie d’une petite veuve comme Silence. Et puis, sous son costume de souris, elle a du répondant.

Cette histoire, en plus de répondre à la question éternelle « pourquoi les bad boys sont-ils toujours irrésistibles », est la rencontre entre deux âmes torturées. Et si vous pensez que seuls les thrillers peuvent vous laisser sur la brèche, attendez de voir la tension qu’Elisabeth a su créer autour de ce couple…

J’ai retenu mon souffle, au moins jusqu’à la fin. Et je n’ai qu’une hâte, que le dernier sorte pour enfin en avoir fini avec la famille des prénoms les plus hippy de l’éré victorienne! (je vous rappelle qu’après Temperance et Silence, nous aurons l’histoire de Winter)

Bonne lecture,
Tam-Tam

Note du prince pas si charmant : ce dernier a l’œil de lynx. Il a remarqué qu’en plus de la sous-couverture, le livre possédait aussi un flashcode.  Alors que je reprenais mon souffle, il a cracké le code et m’a dévoilé une vidéo qu’il va vous falloir voir puisqu’il s’agit du making-of de la sous couverture. Un bijou d’art !

Docteur Love

(Réédition du 27/10/11)

Lecteur, je n’aime pas les westerns.

Par conséquence, je n’aime pas les romances se déroulant dans un contexte western.

Ce n’est pas que je n’aime pas Clint Esatwood et Paul Newman, mais les chevauchées interminables, les ranchers et leurs problèmes de vaches, les conversations à bout de fusil dans le grand Ouest sauvage, les méchants indiens enlevant d’innocentes jeunes filles, ce n’est pas ma tasse de thé.

Et ce n’est pas un livre comme celui-là qui va me faire changer d’avis…

Mais, comme pour tout, il faut bien l’exception qui confirme la règle ! Maggie Osborne en son temps a su me faire aimer cette catégorie, mais depuis elle, bien peu de réussites. J’avais renoncé, je ne regardais même plus, la simple mention d’un cow-boy me faisait reposer le livre.

Oui, ma vie était devenue un véritable calvaire !

Tout cela pour établir que, en général, je n’aime pas les romances se déroulant durant la conquête de l’Ouest américain.

Mais j’ai aimé Marry me de Jo Goodman. Que dis-je, aimé… J’ai adoré !

Cet été, je vous disais que ce livre était dans ma pile « à lire rapidement »… Et pour tout vous avouer, puisque je n’aime pas les westerns, je ne suis pas certaine d’avoir réellement lu la 4ème de couverture avant l’achat. Sinon, je ne m’explique pas l’arrivée de Jo Goodman dans ma PAL… J’avais du en lire une bonne critique quelque part, et comme les mariages ont été d’actualité cet été, j’ai pris un risque, avec raison cette fois !

Ce qui est certain, c’est que j’ai ressorti le livre de la pile en n’ayant qu’une très vague idée de ce dont il allait être question. Et aucune idée du contexte historique !

Je l’ai donc ouvert sans savoir que notre histoire se déroule dans le Colorado, en 1884. Quand j’ai vu ça, j’ai failli reposer le livre aussitôt. J’ai peiné pendant à peu près les 5 premières pages. Puis j’ai été intriguée. Puis franchement appâtée. Puis carrément accrochée !

Et pour finir, j’ai lu ce petit livre de 440 pages en 3 jours… (ce qui n’est pas impressionnant pour certaines mais énorme pour moi qui n’ai plus le temps de lire que dans les transports !)

Donc, dans le Colorado, en 1884, voilà un contexte qui m’a fait penser à « Dr. Quinn, MD », que je regardais religieusement tous les mardis soirs quand j’étais jeune ! (enfin plus jeune que maintenant, c’est évident, puisque je ne vieillis pas)

Coleridge Braxton Monroe est médecin, bostonien, fortuné. Cole, de son petit nom, est aussi le gardien de sa sœur de 16 ans, Whitley… laquelle est un peu fantasque, un peu originale, et farouchement loyale à son frère. Tous deux se soutiennent mutuellement et veillent l’un sur l’autre, parfois à leur insu. C’est pour cela que Whitley, qui voit bien que son frère use sa santé et son talent dans un grand hôpital, sous la houlette d’un chef-dinosaure qui refuse tout progrès et tout changement, décide de prendre les choses en main. Elle répond de sa plus belle plume à une annonce pour un poste de médecin dans une petite ville du Colorado… Poste qu’elle va bien entendu décrocher !

Le plus difficile étant réglé, Cole engagé, il ne reste qu’à lui annoncer la nouvelle et à le convaincre que déménager à Reidsville est une excellente idée.

Je ne vous en dirais pas plus, je crois en effet que rien ne pouvait leur arriver de mieux que ce déménagement et, vu leur histoire, je ne crois pas qu’ils me contrediront !

J’ai aimé découvrir cette histoire sans savoir où je mettais les pieds ; j’ai aimé que rien ne soit attendu ; j’ai aimé ne pas retrouver l’avalanche de clichés trop souvent associés au genre ; j’ai aimé la qualité d’écriture de Jo Goodman qui n’hésite pas à utiliser les flash-backs et à changer le point de vue du narrateur pour mieux nous plonger dans son univers sans nous ennuyer ; j’ai aimé que l’histoire soit solidement appuyée par une bonne connaissance, à la fois de la médecine de l’époque et de la vie quotidienne dans une petite ville de l’Ouest ; j’ai aimé la finesse des personnages, où même les « méchants » de l’histoire ne sont pas manichéens… Et bien sûr, est-il besoin de préciser que j’ai aimé la (très) belle histoire d’amour de Cole et de son héroïne, dont je ne souffle mot pour ne pas gâcher la surprise !

Je disais donc, je n’aime pas les westerns. Mais j’ai aimé Marry me et je suis sûre que vous aimerez aussi !

Bonne lecture,

Chi-Chi

PS de 2016: on parle du titre dite?? hein??? T.

Sweetest Scoundrel – Maiden Lane #9

 
La série Maiden Lane, le retour en force (j’ai failli mettre « le retour de la force », mais c’est sans doute parce que mon esprit est quelque peu omnubilée par SW épisode VII, mais passons…) car après avoir laissé passer des mois et des mois sans toucher un nouvel Elizabeth Hoyt, j’ai lu d’affilé « Garde du Coeur », le tome huit et celui là. Et j’attends à présent de pied ferme avec une impatience non discimulée la sortie du tome 10 qui m’intrigue au plus haut point.

Mais concentrons nous sur le tome 9, qui révèle l’histoire du frère perdu de la famille Makepeace, Asa. Tellement mystérieux qu’il se fait appelé Mr. Harte et travail d’arrache pied à remettre sur pied « Harte’s Foly », ce parc d’attractions/jardin mysterieux et théâtre en plein air qui est dans toutes les conversations de la bonne société. Et si Asa est dévoué à sa tâche, diplomate et ouvert aux conseils il n’est pas. Mais alors pas du tout.

Si bien que lorsque notre héroine, Eve Dinwoody, arrive pour demander des comptes, ce dernier la reçoit avec toute la condescendance et l’impatience d’un homme à l’égo bien large et qui considère qu’il n’a pas à recevoir d’ordre d’une nobody qui ne connaît rien à la life. Cependant, Eve a l’argument pécuniaire qui terrasse tout. C’est que voyez vous elle est en charge de surveiller l’investissement fait par son frère et notre héros va devoir ravaler sa supériorité et ouvrir ses oreilles.

Il sera question de rivalités entre « magnats du show-business », de trahisons, d’accidents, de danger, de révélations et ce méga gros dossier qui consiste à « apprendre à faire confiance aux bonnes personnes »…

Et nous autre lecteur dans l’histoire? Il nous sera donné l’occasion de couiner et soupirer en découvrant nos deux héros finalement réaliser qu’ils ont besoin de quelqu’un. C’est qu’il y a du dossier « passé sombre » mes amis, et pas qu’un peu: du trauma, une famille complexe à gerer, une famille qui ne vous pas du bien, le monde qui attend que vous montriez une faiblesse pour vous frapper à terre… Il y a du gros dossier à surmonter!

Du coup, ils sont méga mignons ensemble, et même si je n’ai pas autant aimé que le précédent, cette histoire est adorable à souhait dans le genre qui réconcilie les êtres avec le monde…

Maintenant, je trépigne dans l’attente de la sortie du suivant dont le héros ne sera nul autre que LE frère d’Eve, celui qui fait chanter tout le monde, celui qui est tout sauf un mec bien du coup… Ahhhhhh…. Il reste combien de mois? De semaines? De jours? De minutes?????

Bonne lecture

T.

Dukes perfer blondes – The dressmakers #4

  
Bon, je suis devenue un peu prévisible… Aujourd’hui, de l’historique… Mais promis, un peu de contemporain est a venir (genre, j’espère que vous n’avez pas craché votre thé/café/gorgée de vin rouge en lisant cela, tant votre suprise aura été grande).

Mais cette semaine encore, un historique par une grande du genre: Loretta Chase. Celle qui a créé pour nous « the last Hellion » ou « le prince des débauchés ». Du lourd en somme. Et  aujourd’hui én exclusivité princière, je vous offre « Dukes prefer blondes » quatrième opus de la série « the dressmakers » qui est soyons honnète, très très bon.

Il nous conte l’histoire de Lady Clara Faifax qui en a marre de n’être qu’une « jolie statuette de porcelaine qui fait joli sur le manteau de la cheminée ». C’est qu’une lady qui n’est pas mariée ne sert pas à grand chose dans la tête des hommes qui marquent le pas de la bonne société. C’est triste, absolument anti-féministe, mais c’est une constatation assez vraie. Lady Clara passe donc ses saison à refuser les offres de nobles et autres dandys qui croient qu’elle n’est qu’une enveloppe à vendre et soupire en se demandant ce qu’elle va faire de sa vie (je shématise, Parce que promis, Clara est loin d’être une chouineuse).

Lui faisant face, nous avons Mister Oliver Radford, avocat de son état. Membre d’une branche négligeable d’une famille noble et prépondérante, son intelligence ne l’a pas rendu très populaire auprès de ses camarades d’école, ni des autres membres de sa famille, pour lesquels il n’a jamais consenti à faire les génuflexions supposément nécessaire lorsqu’on est en présence de ses « suppérieurs ». La loi de la jungle, la loi de la bonne société… Vous appelez ça comme vous voulez, mais Oliver a bien du mal à trouver un sens dans cette répartition du pouvoir. 

Comment se rencontrent ils? Une histoire d’enfant et de gang de voleur.

Pourquoi cela marche-t-il? Parce qu’aucun des deux ne mâchent leur mots et que c’est un délice à observer.

Qu’est ce qui en fait un historique qui sort du lot? Lorretta a un style vraiment particulier. Plus verbeux, plus articulé que d’autres. Moi j’aime assez le décalage entre les conversations coup de poing et le niveau de langue utilisé. Ça me fait glousser toute seule. 

Les héros sont ils aussi sympa en vrai que sur le papier? Alors oui, franchement. Ils sont tous les deux dotés d’une intelligence qui les rend 1)super intéressants et 2) beaux. Vous savez, quand le fonctionnement de leur cerveau et leur réactions vous fait applaudir, et non jeter le livre dans grognement de frustration. 

Le bémol? Le synopsis. Dans le synopsis, on nous parle d’Oliver comme d’un homme catapulté direct héritier d’un titre ducal. Sauf qu’en fait pas vraiment. Oliver finira par être l’héritier du titre, mais franchement, moi en lisant le synopsis, je m’attendais à ce que ce soit une composante majeure du livre. Alors qu’en fait, pas vraiment. Donc l’histoire est top, mais si vous voulez une histoire à la « avocat roturier catapulté Duc », vous allez être un chouilla déçu(e)s!

Voilà, ma prescription est faite, je vous souhaite encore une fois un bonne lecture!

T.

The rogue not taken

  
Janvier 2016, clairement placé sous le signe de l’historique, là où d’autres profitent de janvier pour faire une cure de détox… Mais c’est un forme de détox aussi. On s’éloigne du quotidien et on change de cadre historique. On endosse un costume impossible et on se perd dans les jeux d’alcoves…

Non? Vraiment?

Pourtant, je m’amuse à mort, je couine, je glousse, je rougis… entre Le dernier Courtney Milan, la découverte de Samantha Kane, la réconciliation avec Elizabeth Hoyt, c’est un parcours sans faute! Et que dire du roman d’aujourd’hui, The rogue not taken de Sarah MacLean, une perle!

C’est simple, lorsqu’au détour d’une conversation j’en ai succintement parlé à Chi-Chi, elle a conclue ma diatribe par « Tu vas nous faire une article aux envolées lyriques avec des poneys à paillettes, des licornes et des angelots »… J’aurais pu être de mauvaise foi et lui dire que non pas du tout ce n’était pas mon genre. J’aurais pu mentir et vous dire que le livre n’est pas bon. Mais non, je vais faire plus retorse, je vais vous faire un article où il sera question de ping pong. Parfaitement, de ping pong… Entre Kingscote et Sophie, nos deux héros. 

Mais avant de faire une plongée pongiste dans leur histoire, une petite parenthèse s’impose sur monsieur le Marquess of Eversley, aka Kingscote, aka King, aka en vrai je m’appelle Aloyisus, mais ça ruine tellement mon SWAG de Rogue que « King » s’imposait. J’en ricanne encore. 

Notre player 1, King,  est donc un Rogue (comme le dit le titre). Sa spécialité? Scandaleusement ruiner les fiancailles des jeunes Ladies de la bonne société. Pourquoi? Sans doute parce que c’est amusant. Comment? Tous les moyens les plus excitants sont autorisés. 

En player 2, nous avons Lady Sophie, fille cadette de la fratrie Talbot. La famille est riche, leur noblesse trop nouvelle pour ne pas faire froncer le nez de certains snobs de la haute société, mais qu’importe, les soeurs de Sophie aiment le scandal, elle vivent pour lui et par lui et se délèctent d’en être le sujet… Sophie, elle, pas vraiment. Elle est rationnelle et pragmatique notre Sophie, et trouve franchement que de se laisser dicter ce que l’on doit faire par des gens qui croient être au dessus de tout alors qu’en vrai, ce sont des cannards de première, elle trouve ça moyen moins.

C’est ainsi que lorsqu’elle surprend le mari de sa soeur aînée en train de froliquer (angliscime du jour, bonjour) avec une dame qui n’est pas sa femme, elle fait fit de l’hypocrisie diplomatique et balance ses 4vérités au mari volage, et sur ces bonnes paroles, quitte le bal. 

Après sa sortie théatrale, Sophie décide de quitter la bonne société et rentrer « à la maison ». Elle demande de l’aide à notre héros, qu’elle vient de surprendre en pleine « tentative de ruine » (son sport préféré). Celui-ci ricanne et refuse. PING.

C’était sans compter sur les ressources qui soudoie un valet en Bam! en avant l’aventure. PONG.

Et nous voilà donc entrainé dans un road trip historique où la petite balle va rebondir entre King et Sophie. Ping – Pong- Ping- Ping- Pong- Ping -Pong -Pong et encore quelques Ping-Pong plus tard, la lectrice glousse toujours autant, et la lectrice se dit que ca vaudrait bien 6 étoiles, et Ping et Pong… La lectrice continue à lire… Et ping et pong, le mot fin arrive.

Et la lectrice fait le bilan. Les 2 premiers tiers sont phénoménaux, vraiment 6 étoiles, des paillettes, des raquettes dorées qui tapent sur une balle en diamants… Et du coup, ce dernier tiers plus lent est destabilisant. Alors oui, je l’avoue, j’ai été un peu décue du coup, j’étais à fond en mode pongiste, gloussant comme un dinde. Et l’apothéose n’est jamais venue. 

Ce livre est excellent (5 étoiles les gars, et je suis radine en étoiles!) mais là, ca ne vaut plus les 6, et ça passe juste à coté du podium, laissant 10 rules to break when romancing a rake en Number One Favourite de l’auteur. Allez, médaille d’argent ce n’est pas si mal non?

Bonne lecture,

T.

At love’s Command – Brothers in Arms #4

  

Le mois dernier, j’ai lu le dernier Courtney Milan. Et lorsque je l’ai eu fini, je me suis découverte l’envie furieuse de me faire une orgie de romances historiques (qui reste mon premier amour), j’ai appelé à l’aide.

Chi-Chi étant dans une phase intense de contemporain, c’est Hibana qui a répondu à mon cri de desespoir en me suggérant Samantha Kane, sans oublier en aparté de me préciser que c’était « Chaud Bouillant ». 

Avec l’enthousiasme de la fille qui a froid au fond de son lit, j’ai attaqué vaillament « At Love’s Command », opus numéro 4 de la série, qui nous compte la scandaleuse histoire de Sophia Middleton, promise en mariage à Ian Witherspoon depuis l’enfance. 

12 ans ont passé, et notre héros est de retour de la peninsule hiberique où il a oeuvré contre Le corse. De ses campagnes guerrières il ramène: des souvenirs traumatiques, et un désir assumé pour le ténébreux Derek Knightly, avec lequel il a traversé le pire. 

Vous le savez, en romance, la guerre cela rapproche les hommes, qui se lient au point de devenir comme des frères… Ici notre auteur a poussé ce postulat de quelques niveau et l’a fait directement versé dans l’intimité sensuelle: la guerre a tramatisé nos héros au point de les rendre inccapables de vivre l’un sans l’autre, chambre incluse. 

Voilà donc notre Ian qui part « relever » sa fiancée, parce qu’il aimerait bien avoir le beurre, l’argent du beurre et surtout la crémière et son comis. Notre héros trouve en effet que la vie qu’il partage avec Derek ne saurait être complète sans une femme et des enfants et que si Sophia voulait bien prendre Derek comme mari en même temps que lui, ça serait top! Voilà, Voilà… 

Bon, là, normalement, vous êtes en train de hurler. Mais voilà, aussi surprenant que mes précédents paragraphes pourraient le laisser entendre, j’ai franchement aimé ce livre. Alors oui, c’est un Erotica M/M/F (ou M/F/M)(ou F/M/M, je ne sais pas en fait) historique qui teste mon endurance aux improbabilités et incompatibilités historiques. Mais si on admet couiner sur une histoire où l’héroine se déguise en mousse sur un navire de Guerre, bah laissons à notre cerveau le soin de censurer notre raison, et surfons sur la vibe sensuelles mesdames!

Parce que de la sensualité, il y en a! 

Note: j’ai longuement carréssé l’idée de faire plein de jeux de mots scabreux et d’un gout douteux, et puis je me suis dit que ce serait trop facile là, et qu’il ne faut pas choisir la facilité en romance, sinon on s’ennuie, alors je laisse vos cerveaux féconds imaginer les combos possible avec une Sophia, un Ian et un Derek.

Le petit plus de cette romance? Il y a une vraie histoire. En effet, souvent les Romance aux composantes érotiques n’arrive ntpas à captiver sur les deux plans: soit il y a trop d’histoire et pas assez de galipettes, soit le livres est uniquement composé de glipettes dans des positions inprobables et lorsqu’arrive la déclaration d’amour et le HEA (Happily Ever After), on se demande comment ils peuvent se connaitre étant donné qu’hormis des conversations philosophiques sur le taux de pénétration du phallus dans une cavité moite, les héros n’ont pas franchement partagé quoique ce soit.

Ici, ouf, il y a une histoire avec un background des personnages plutot traditionnels à base de « passé sombre et mystérieux, traumas divers et variés à gérer et problèmes de communication ». Rien qu’un peu de romance ne saurait traiter en somme!

Il ne me reste plus qu’à vous inviter à lire ce livre. J’ai pour ma part presque fini de lire la série complète et celui ci reste mon préféré (en deuxième position, l’histoire de Kate et troisième, celui avec Gideon et Charles)

Bonne lecture,

Tam-Tam

Garde du Coeur – Maiden Lane #8

garde du coeur

Ahhhhhhh, cela faisait longtemps que nous n’avions pas parlé de Elizabeth Hoyt ici. Mais la raison à cela en est simple, je n’ai absolument pas réussi à finir « Cher Monstre ». Comme à mon habitude, j’avais sauté dessus sauvagement à sa sortie VO, et après une lecture penible du début, j’ai baissé les bras autour de 20% (D’ailleurs, si quelqu’un ici voulait devenir une guest star en ces murs et m’en faire la chronique, qu’il n’hésite pas à me contacter).

Et puis il y a eu l’annonce de la venue de Madame Hoyt au Festival du Roman Feminin qui aura lieu à Paris en Avril, qui a créé chez moi une culpabilité littéraire accrue. Comme parfois le hasard fait bien les choses, je me suis retrouvée en fin d’année 2015 avec « rien à lire » (c’te bonne blague) et j’ai réalisé en rédigent un articles sur les sorties VO du début d’année que « Garde du coeur » sortait chez J’ai lu le 6 janvier! Les planètes de la romance étaient alignées, les astres avaient rendu leur verdict: j’allais me lancer dans « Garde du Coeur », huitième opus de la série « Les fanômes de Maiden Lane« .

Il me faut donc aujourd’hui remercier les étoiles, parce que l’histoire de Phoebe Batten et de l’ancien dragon Capitaine James Trevillion etait couinante à souhait. D’abord parce que ce dragon là est très très miam (contrairement à un autre dragon que je déteste). Imaginez le d’ici: grand, solide, le regard sombre et la voix profonde *soupirs*… Ajoutez à cela une faiblesse physique qui en fait un personnage stoique et droit *re-soupirs*… Vous obtenez un héros qui s’est engagé sur l’honneur à proteger Phoebe.

Pheobe, vous vous souvenez, la soeur de Batman Maximus Batten (Duc de Minuit), qui déjà au début de notre série avait de gros problèmes de vue, est désormais aveugle. Son frère, soucieux de sa santé, a donc engagé Tervillion. Phoebe ne vit pas forcément la chose très bien et se sens un peu à l’étroit dans cette vie que lui impose son frère (et non pas son handicap).

Sauf que soudainement, le danger devient réel, quelqu’un veut kidnapper Phoebe pour sa dote et Trévillion, ce héros, prend sur lui de protéger la demoiselle du danger…

*couinements**soupirs**rougissements*

Je ne veux vous en révéler plus, ce serait ruiner la surprise de la découverte de ces deux personnages absolument délectables. Mais sachez que cette opus est émouvant, le ton assez juste, et puis c’est du Hoyt, alors on a un peu chaud (pour notre plus grand plaisir).

Bonne lecture,

T.

The deception of the emerald ring

deception emerald ring

(Réédition du 10/10/11)

L’aube est enfin là, la fête de la veille résonne encore dans mes oreilles, et mon estomac se rappelle dangereusement à moi… Je n’aurais peut être pas du reprendre une troisième part de brownie…

Mais que voulez vous, ce n’est pas tous les jours que l’on fête l’anniversaire d’une princesse ! Chi-Chi a soufflé hier ses bougies avec brio, et le temps d’une soirée, nous avons pu gouté aux charmes d’un bal à notre image. Pas de quadrille, mais des vieux tubes des années 80, pas de valse, mais des classiques des années 90.

Ce matin, mon esprit vogue vers d’autres soirées, irlandaises cette fois-ci. Car après nous avoir ouvert les portes du salon de Joséphine Bonaparte et invité aux bals les plus demandés de la Saison londonienne, notre œillet favori et sa joyeuse bande de d’espions nous emmènent en verte Erin dans « The Deception of the Emerald RIng ».

Et parce qu’il ne fait pas bon folâtrer dans l’herbe verte ces derniers temps en Irlande, du renfort arrive en la personne du stratège de l’ex-ligue de la Gentiane, Lord Geoffrey Pinchingdale-Snipe. NDLR : Pour ceux qui ne suivent pas, retenez que c’est une fois encore un espion superbement formé, d’une intelligence rare et d’un charisme à faire se pâmer les plus coriaces des vieilles filles.

Ce qui le différencie de Miles et Richard, me demanderez vous ? Lord Geoffrey Pinchingdale-Snipe, ou Geoff pour les intimes, est amoureux. Il est amoureux ET n’a absolument pas honte de le crier sur les toits, de réciter à qui veut l’entendre des sonnets composés par son brillant esprit en honneur de la beauté de la belle Mary.

D’ailleurs, il a prévu de fuir avec la belle pour se marier en douce. Seulement, comme dans bien des scénarios parfaitement huilés, un seul grain de sable suffit à grimper le mécanisme. Et ce jour là, le grain de sable a un nom : Letty Alsworthy, qui n’est autre que la petite sœur de la fameuse Mary. Deux ou trois quiproquos plus tard, voilà nos héros mariés pour sauver les apparences.

Écœuré d’avoir perdu l’amour de sa vie, et pas vraiment décidé à se montrer courtois avec sa nouvelle femme, Goeff part en Irlande porter main forte à l’Œillet dès le lendemain de la noce. Bien décidée à ne pas laisser cette situation en l’état, Letty le suit…

Il ne sera pas trop d’un livre pour qu’enfin ces deux-là se décident a établir une communication « constructive », car entre les apparences, l’insurrection irlandaise, l’Œillet, la Tulipe et le fantôme de Mary, Lauren Willig n’aura pas rendu la situation facile pour notre rouquine à la tête bien vissée sur les épaules et son nouveau mari !

Bonne lecture,
Tam-Tam

Once upon a Marquess

image

Courtney Milan nous a gâté(e)s un peu avant les fêtes par la sortie du premier opus de sa nouvelle saga autour de la famille « Worth ». Comme je suis faible et que je ne sais résister à l’appel d’un bon historique, j’étais bien entendu sur le coup. Cerise sur le Christmas pudding, je n’étais pas seule. J’ai en effet été conviée à une LC en compagnie d’autres amatrices d’hommes en collants et de femmes en jupons (Hibana, Julia, Chi-Chi, pour ne pas les citer).

Et le bilan de « Once upon a Marquess » est synthétique: « c’est vachement lent à se mettre en place, mais c’est quand meme bien couinant… surtout à la fin » (oui, on est très littéraires et extrèmement technique en terme de jargon lorsqu’on fait le bilan d’une romance!).

C’est vachement lent… Sans doute parce que c’est le début d’une série. J’ai clairement senti de la part de l’auteur une volonté de nous mettre en place un certain nombre de problématiques autour de la fraterie Worth. L’histoire de ce tome autour de Judith, la fille ainée, et Christian Trent, le fameux « Marquess » du titre donne les bases d’un historique familial complexe et difficile.

Et par difficile, comprendre GRAVE difficile! Au début de notre histoire, Judith ne veut pas entendre parler du héros. Il est suggéré que quelque chose est arrivé dans le passé (on en apprend plus à la lecture, mais je ne vais pas spoiler) et que Christian est la dernière personne sur terre à qui elle veut avoir à faire et encore moins à qui elle veut demander un service.

Sauf que poussée par le desespoir, elle contacte Trent (pour une raison que je vous laisse découvrir)(je suis décidément très mystérieuse aujourd’hui), et lui demande son aide.

S’en suit une construction lente, vraiment lente. Mais sans longueurs. Ironique? Non. En fait, c’est lent, vraiment. Et il me tardait vraiment que nos deux héros entre dans la partie « on déballe tout et on résout nos différends ». Mais j’ai subis cette lenteur sans ressentir cet agacement et cette frustration qui m’habite parfois lorsque l’histoire n’avance pas et qu’elle part dans tous les sens. Ici non. L’auteur sait où elle veut nous mener et elle construit consciencieusement la trame de sa série. Sans doute un peu au détriment du rythme.

Mais oh boy ce que j’ai couiné sur la fin. Alors certes, le dénouement est plutot rapide, mais ce n’est pas non plus le dénouement « coup-de-baguette-magique-parce-que-l’on-n’a-plus-le-temps-de-vraiment-résoudre-tout-ce-bazar que-j’ai-installé », fort heureusement, sinon nous aurions une discussion différente aujourd’hui…

Alors oui, Judith et Christian finssent par parler du passé; oui, l’arc total de la série s’annonce génial; oui, les personnages secondaires sont déjà croustillants de profondeur; oui Christian est sexy en diable; oui, Judith fait très bien la victime stoique; et oui, on couine à mort sur la fin mais… il faudra vous armer de patience!

Voilà!

Bonne lecture,

Tam-Tam

Le masque de la tulipe noire

Masque Tulipe Noire

(Réédition du 03/10/2011)

Programme du jour… La suite des aventures d’Éloïse et son jardin aux espions. Vous allez voir, d’ici peu, vous serez incollables sur les différentes espèces de fleurs qui y fleurissent.

La semaine dernière, nous avions quitté Amy et Richard en plein bliss marital, tandis qu’à notre époque, Éloïse découvrait le charme anglais (le syndrome Colin Firth a encore frappé j’en ai peur) chez tante Arabella.

En ayant fini avec le coffre de correspondance, notre universitaire s’est arrangée pour se faire inviter dans la maison ancestrale des Selwick afin d’explorer les archives et de continuer sa quête de vérité sur « the pink carnation »…

Elle ouvre un ouvrage poussiéreux, et nous voilà plongés une fois de plus dans un jeu d’espionnage à la mode napoléonienne. Et c’est à travers les yeux de Henrietta et de Miles que nous découvrirons les dessous du contre-espionnage car figurez-vous que la rumeur est arrivée à Londres. La Tulipe noire, un opératif français des plus meurtrier est de retour après une longue absence.

Espion parmi les meilleurs, la Tulipe a toujours filé entre les doigts de la Gentiane et du Mouron. Et cette fois-ci, c’est au cœur même de la haute société londonienne qu’elle semble vouloir frapper…

L’Œillet rose n’est pas disponible, qu’à cela ne tienne, Henrietta a plus d’un tour dans son réticule et entend bien prouver à sa mère, à son cher frère, et à tous autour d’elle qu’elle n’est plus une enfant et qu’elle est tout à fait à même de démasquer l’espion le plus redoutable du royaume, un Goldfinger napoléonien si vous me permettez l’allusion.

Miles de son côté, a promis à Richard qu’il garderait un œil sur celle qu’il considère comme sa petite sœur, enfin sauf ces derniers temps, où il semble se découvrir des pensées fort inconvenantes (mais qui nous arrangent bien, nous lecteurs) à l’égard de la jeune fille.

Sans vous en dévoilez plus sur ses aventures, quelques détails tout de même, histoire de vous faire saliver. Des deux histoires, ma préférence va pour le moment à l’histoire entre Henrietta et Miles. Plus spontanés, plus natures, c’est avec plaisir que j’ai pu observer les deux personnages pester contre ces nouveaux sentiments qui ne sont pas les bienvenus.

Et puis, ils ont tous les deux cette qualité « next-door » qui rend un héros accessible. Richard est chevaleresque certes, Amy donne dans les plans rocambolesques et la tragédie grecque, mais il est confortable de savoir qu’un esprit logique et cartésien peut aussi se « faire avoir » par l’aiguillon de l’amour.

Miles aura tout fait pour ne pas succomber, tandis qu’Henrietta aura longtemps gardé la tête dans le sable… hilarant lorsque de notre confortable position de lecture omniscient, nous « savons » !

Et la Tulipe dans l’histoire ? Ohhhh, elle est aussi maline qu’elle est vilement brillante ! Préparez vous à la détester !

Bonne lecture,

Tam-Tam

PS : J’ai commencé le troisième tome qui semble m’emmener en Irlande. Je ne peux pas plus résister à l’appel des verts leprechauns que Miles n’aura pu résister aux charmes de Hen’… La suite la semaine prochaine, hopefully !

PS de décembre 2015: Juste parce que j’ai ricané comme une idiote en faisant des recherche images, je partage Alain avec vous.

Alain Delon Tulipe Noire

La mystérieuse histoire de l’OEillet rose

pink-carnation

(Réédition du 26/09/15)

Dans une autre vie, James bond était Horticulteur!

Vous ne le saviez pas ? Ce n’est pas grave, j’ai lu un livre où tout est bien expliqué : James Bond, dans un autre vie, avait Napoléon pour ennemi.  Il ne vivait que pour protéger sa chère Grande-Bretagne des griffes du Mini-Pouce corse! Il était courageux, il était vaillant et avec ses compères, il avait un nom de code « botaniquement chargé ». Au revoir monsieur Bond et bonjour à « l’œillet rose », « le mouron rouge » et la « gentiane violette » !

Ce jardin aux espions ouvre une nouvelle série de livres qui, pour changer, ne m’ont pas été recommandés par Chi-Chi (le monde continue de tourner? vraiment?) mais par une de nos lectrices qui a la fièvre de la romance au corps et un gout prononcé pour le sirop d’érable, j’ai nommé Pimpi.

Cette dernière, apprenant que je traversais une phase peu enviable de désert de lecture (40 livres en souffrance, mais aucune envie d’en prendre un et de l’ouvrir) s’est mise en tête de me redonner « le goût » et s’est mise à me parler de sa série chouchoute par Lauren Willig.

Vous serez rassurée d’apprendre que je ne me suis pas laissée persuader comme ça. Je ne suis pas une princesse facile! Elle a du recourir à tout son talent de persuasion, se montrer tour à tour charmeuse et catégorique… Tant et si bien que je me suis résolue à me procurer le premier de la série en audiobook (dans la vraie vie, votre Tam-Tam passe pas mal de temps au volant, l’audiobook, c’est la garantie que je puisse lire plusieurs heures par jour !) et j’ai passé la semaine à découvrir ce nouvel univers… Imaginez…

Il ne fait pas encore jour, me voici donc au volant de ma batmobile, et sur les conseils de Pimpi, l’audiobook « The Secret History of the Pink Carnation » résonne dans l’habitacle. Je découvre Eloïse… Universitaire en mal de matériel pour sa dissertation de thèse, elle nous raconte comment et pourquoi elle a décidé de lever le mystère qui plane au dessus de ce groupe d’espions de l’aire napoléonienne et de découvrir enfin l’identité secrète du plus valeureux d’entre eux : the Pink carnation aka l’œillet rose (sexy le nom de code hein?).

Mais Éloïse a un problème, elle a compulsé toutes les archives possibles et inimaginables, elle a passé un nombre d’heures incroyables le nez penché sur des rapports insipides du ministère de la Défense, mais pas la moindre mention de l’espion le plus connu de Grande-Bretagne, après James et son martini bien sûr!

Pour tacher de retrouver la piste du furtif bouton (c’est le jour de la métaphore filée sur le thème du jardin, qu’on se le dise!), elle s’est résolue à contacter les descendants des autres espions du jardin, ceux dont l’identité à été découverte par les français à l’époque même des faits. Et c’est donc avec la motivation du désespoir qu’elle se rend chez Arabella Selwick-Alderly, pour découvrir…………… un coffre entier de correspondance entre les divers fleurs du jardin des espions (quand vous en aurez marre des allusions botaniques, vous me ferez signe hein?) !

La voilà donc plongée dans la correspondance d’Amy, au grand dam d’un certain Colin, neveu de cette chère Arabella, qui ne voit pas la présence de notre américaine d’un si bon œil (NDLA : Je flaire une affaire entre ces deux-là sur plusieurs volumes, mais passons). Nous découvrons donc avec elle l’univers napoléonien de la jeune fille.

Française par son père, Amy Balcourt a beaucoup souffert de la révolution qui lui a ravi son père, plongeant sa mère dans une « mélancolie » qui l’a précipitée vers la tombe elle aussi. Elle a grandi avec les histoires des prouesses du Mouron Rouge (oui, vous l’avez bien compris, l’auteur fait une référence directe aux livres de la Baronne Orczy) et de son successeur, « The Purple Gentian ». Elle caresse depuis toujours l’espoir de rejoindre sa ligue et de combattre à ses côtés le joug Napoléonien et profite d’une invitation lancée par son frère resté en France pour traverser la manche avec sa cousine…

Mais qui est ce fameux espion ? Je ne souhaite pas tout vous dévoiler, mais sachez juste qu’iI est grand, blond, sait se mouvoir avec discrétion (surtout sur les balcons) et possède un sens de l’honneur digne de tous les espions de sa majesté… Et puis, avec un nom de code de la mort qui tue : the Purple Gentian, il ne peut qu’être irrésistible non ?

Entre le bel espion et sa « Gentian Girl », l’avenir de la monarchie est entre de bonnes mains. Enfin, pas tout à fait…

De l’aventure, du mystère, de l’humour, j’ai béni les kilomètres parcourus cette semaine et j’ai enfin résolu le mystère de la gentiane violette…

Je n’ai qu’une hâte, découvrir la suite avec le masque de la Tulipe Noire…

En attendant, bonne lecture !
Tam-Tam

PS : La photo, c’est un peu Colin, un peu la Gentiane… Et c’est toujours très agréable à regarder, surtout qu’il a de la bonne lecture à portée de main, héhé!

PS 2 : pour les myopes, notre ami Alexander lit « The Secret History of the Pink Carnation »!!!

L’impulsive

impulsive

(Réédition du 22/09/15)

Le retour ce matin de notre chère Lady V qui a bien voulu prendre la relève en mon absence avec l’un de ses livres favoris !

Soyez bien gentils avec elle, et je reviens dès la semaine prochaine,

Chi-Chi

Quand Jeremy Trescott, comte de Kendall, est réveillé en pleine nuit par des coups à la porte de sa chambre, il ne s’attend pas à ce que Lucy, la petite sœur de son hôte et meilleur ami Henry et l’incarnation pour Jeremy des sept plaies d’Egypte, lui saute soudainement au cou et l’embrasse fougueusement!

Flashback : déjà orpheline de père avant même sa naissance, Lucy perd sa mère à l’âge de 11 ans et se retrouve sous la tutelle de son frère Henry, 20 ans. Ce dernier, un peu perdu, invite alors ses trois meilleurs amis depuis la pension à le rejoindre dans leur propriété pour la saison de chasse (en automne): Félix, gentil et calme (qui fait surtout de la figuration dans l’histoire mais passons), Jeremy, le plus riche et titré des quatre, mais aussi froid et sérieux qu’il cache un douloureux secret (il faut bien un peu de mystère dans l’histoire) et enfin Toby, sympathique et grand séducteur de la bonne société londonienne. Leur première partie de chasse tourne presque au drame quand Toby manque de tirer sur Lucy. Pas traumatisée pour deux sous, la fillette tombe éperdument amoureuse de lui.

Huit ans plus tard, Henry est marié, père d’une famille qui ne cesse de s’agrandir et débordé par la gestion du domaine a élevé Lucy sans autorité ni réel enthousiasme en suivant une règle implicite: elle peut faire ce qui lui chante, mais pas de larmes. Jamais. Pas de problème pour la jeune femme qui est devenue presque un garçon manqué, les cheveux mal coiffés, avec plus d’intérêt pour la chasse et la pêche que pour la couture et qui n’a jamais quitté la propriété où elle est née. En effet, son entrée dans la bonne société a déjà été repoussée deux fois.

Mais tout déraille le jour où Félix ramène non seulement sa toute jeune épouse à leur annuelle réunion, mais aussi Sophia, la parfaite petite sœur de celle-ci, dont Toby est tout de suite sous le charme. Lucy, désespérée à l’idée de voir celui qu’elle adore depuis si longtemps (ce dont tout le monde, y compris et surtout le principal intéressé se rend compte!) s’engager avec une autre, décide de tenter le tout pour le tout: séduire Toby et le forcer ainsi à l’épouser. Mais afin d’être un minimum préparée, elle décide de s’entraîner sur le seul disponible à proximité: Jeremy. Et tant pis s’ils passent l’essentiel de leur temps à s’envoyer des piques, elle est tout ce qui a de plus déterminé, même s’il est évidemment aux yeux de tout le monde que Toby ne l’a jamais vu et ne la verra jamais autrement que comme une petite sœur. Le jeu se complique encore plus quand Henry et Toby, qui veut attendre la fin du séjour pour demander Sophia en mariage, demandent à Jeremy de «distraire et occuper l’attention de Lucy». Ils ne se rendent alors pas compte qu’ils viennent de déclencher de très nombreux changements dans leur relation à tous et de bouleverser la vie de tous les invités…

«L’impulsive» est le premier d’une série de trois livres de Tessa Dare, chacun étant des points de vue des personnages principaux du roman. Le deuxième est narré par Sophia, que personnellement j’ai trouvé insupportable ( alors qu’elle apparaissait comme sympathique dans le premier) et est nettement moins drôle que l’histoire de Lucy. Car les tentatives absolument pas subtiles pour apparaitre plus ladylike et féminine aux yeux de Toby sont ridicules à souhait (et donc hilarantes) et les différents personnages ne manquent ni de répartie ni d’ironie. Enfin, on s’attache rapidement à tous ces personnages, loin d’être parfaits, jaloux, parfois égoïstes et immatures (Henry, Lucy et Toby en sont les plus beaux exemples) mais qui cachent une certaine fragilité et une affection les uns pour les autres (enfin certains plus que d’autres quand même, n’exagérons rien) et c’est justement ce qui les rendent si réalistes.

Bonne lecture,

Lady V.

PS : La série est actuellement en cours de traduction chez J’ai Lu sous le titre de Trois destinées (L’impulsive, L’aventurière et L’idéaliste)

Une rose en hiver

rose-en-hiver
(Réédition du 15/09/15)
Aujourd’hui, je vis dangereusement… Aujourd’hui, je parle d’un VRAI classique. Toute lectrice de romance qui s’y connait un peu a déjà entendu parler de Kathleen Woodiwiss. C’est un peu comme lire du Balzac (oui, j’ose, quand je vous disais que je prends des risques aujourd’hui…), c’est un classique, il faut tester sous peine de rater sa vie (je sens que ces risques ne vont pas faire de bien à ma santé)! Après, on aime ou pas, c’est difficile de prévoir mais c’est un passage obligé je crois. Car si Johanna Lindsey représente la romance old-school, Kathleen Woodiwiss c’est la vieille old-school (et un pléonasme).En ce qui me concerne, je n’ai qu’une tentative à mon actif (et 3 en attentes dans ma PAL, mais chut!) : A rose in winter, audacieusement traduit sous le titre d’« Une rose en hiver ». Livre qui a été publié pour la première fois en 1982. Aïe… Oserais-je le dire? Ce livre est plus vieux que moi! Je défaille, voilà une prise de conscience pour le moins déplaisante…

Mais assez de suspens, je sais que vous mourrez tous d’envie que je vous parle de ce livre… Enfin tous… les quelques égarés malheureux qui ne l’ont pas encore lu évidemment! Point d’inquiétudes, il n’y a pas ici de spoilers que l’on ne trouve sur les 4ème de couverture…

A rose in winter nous conte donc l’histoire des amours contrariées de la belle Erienne Flemming. Oui, belle, car à cette époque, l’héroïne ne peut qu’être renversante de beauté. Rousse, la peau d’albâtre, petite, la taille fine et les seins hauts, les mains délicates… Et docile de préférence ! Les grandes, les vieilles, celles qui avaient des taches de rousseur ou une jambe en moins, celles qui avaient le malheur d’avoir de l’esprit sont mises au rebut, pas le droit de rencontrer âme sœur. Et je ne vous parle même pas des brunes, des sorcières, des rivales vénéneuses vouées à finir leur vie dans d’atroces souffrances!

Mais j’exagère, car si Erienne est une subliiiime jeune fille, elle n’est pas complètement cruche, et surtout, elle a le sens de l’honneur, elle est droite et morale. Cette précision peut sembler anodine, mais vous verrez qu’elle a son importance pour la suite. Par contre, elle est bien docile. Notre jeune fille vit dans le charmant village de Mawbry, au Nord de l’Angleterre en 1792. La précision est importante, notre histoire commence un 23 octobre. L’exactitude historique est au cœur de l’intrigue, comme vous allez très vite vous en rendre compte. Ou pas.

Mais assez de digressions, revenons à notre mouton, pardon, à notre héroïne.

Erienne (quel nom, franchement) a un crush pour Christopher Seton. Il est beau, il est ténébreux, il a toutes ses dents, son père ne peut pas le voir en peinture, l’affaire est dans le sac et quelques baisers échangés suffisent à convaincre la jeune fille qu’il s’agit là d’un grand amour.

Problème, le père d’Erienne est endetté jusqu’au cou. Et, comme tout bon parent qui se respecte, pour se tirer de cette situation délicate, papa Flemming a organisé une vente aux enchères. Le seul détail qui coince dans ce plan parfaitement au point, c’est qu’il n’a plus rien à vendre. Ah mais si, pardon, il lui reste sa fille. Non contente de lui servir de Cendrillon, elle va aussi lui éviter la prison pour dette! C’est là que l’exactitude historique prend tout son sens, Mesdames (et Messieurs)… Il semblerait que, en ces temps reculés, dans ces contrées sauvages (c’est loin l’Angleterre), ce soit une coutume tolérée que de vendre sa fille au plus offrant. Attention cependant, il ne s’agit pas de la vendre pour en faire n’importe quoi, mais de la vendre en mariage. Une façon habile de renverser la coutume de la dot en fait. C’est donc pour cette raison qu’il était important que notre héroïne soit renversante de beauté, comment espérer en tirer un bon prix sinon ?

Enfin, ne croyez pas que papa Flemming fait cela de gaité de cœur, non non, il aime sa fille. C’est juste qu’il aime sa bouteille de gin un peu plus… Pauvre Erienne, elle voulait épouser Christopher Seton, la voilà « achetée » par Lord Saxton. Christopher n’est même pas venu assister au spectacle, il n’a pas les moyens d’acheter sa belle. Mythe éternel des amants séparés, ou simple goujaterie ?

Quand au futur époux, comment vous le décrire… A en croire le public lors de la vente aux enchères, le diable lui-même ferait moins peur à voir. Noble local que tout le monde avait cru mort dans un incendie quelques années plus tôt, l’individu qui revient est boiteux, bossu, la voix éraillée, tout de noir vêtu, portant masque et gants pour que pas un centimètre de peau n’apparaisse. Il se murmure que les flammes ont si horriblement défiguré l’homme que celui-ci ne supporte plus le regard des autres. Belle perspective pour notre jeune héroïne !

Malgré ce nouveau statut de femme mariée, Christopher n’a pas dit son dernier mot, il entend bien trouver un moyen d’arracher Erienne à cette vie sans lui…

Voilà donc cette malheureuse coincée entre un mari qu’elle ne connait absolument pas mais qui, contre toute attente, la traite bien, et cet homme vers qui son cœur (enfin ses hormones) la porte…

Mais j’en ai déjà trop dit, il va falloir maintenant vous laisser le bonheur de découvrir par vous-même les multiples mésaventures amoureuses d’Erienne et la personnalité extraordinaire de Lord Saxton (car oui, ce n’est pas l’amoureux qui remporte pas mon suffrage, j’ai décidé de me faire la gardienne de l’honneur bafoué et de soutenir le mari).

Si je me moque de certains aspects terriblement vieillots, ne vous y méprenez pas. Une rose en hiver est un livre passionnant qui vous emporte dans son monde, un grand moment épique et romanesque qui devrait particulièrement plaire aux fans d’Angélique et de Scarlett !

Bonne lecture,

Chi-Chi

Cold-Hearted Rake

Ô joie! Ô délice! Ô félicité!! Un Kleypas historique!!!

Cette chronique aurait pu commencer par un énorme « gniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii », en lettres capitales, sur trois lignes. Et puis je me suis rappelée que c’était pas mal d’être articulée, surtout si je voulais pouvoir vous communiquer l’envie de sauter sauvagement sur ce livre.

Enfin pour ceux dont la mention des mots « Kleypas » et « historique » dans la même phrase n’a pas suffit, ce qui fut mon cas, ne nous voilons pas la face. Vous devriez me voir depuis des mois et des semaines à parler du mois d’octobre et de cette sortie tant attendu. Moi qui suis une quiche internationale pour retenir titres, noms et même dates, laissez moi vous dire que j’avais retenu les trois là!

Et malgré la fatigue et les impératif princiers, je l’ai lu. Et j’ai adoré et je m’en vais vous raconter pourquoi…

Il était une fois Devon Ravenel, un race de la plus belle espèce, qui se retrouva un jour héritant d’un titre et d’un domaine en ruines. Ce dernier, franchement pas intéressé par les responsabilités que cela impliquent et clairement décidé à tout vendre si possible se rend pour la première fois sur le domaine et rencontre la veuve de feu son cousin, Kathleen, Lady Trenear…

Alors j’ai longuement réfléchi à la possibilité de vous en dire plus. De vous parler des personnages secondaires, de vous parler plus en profondeur des protagonistes, de leur passé, de leurs attentes, « toussa toussa ». Mais ce serait pêcher. Ce serait vous révéler des choses que j’ai découverte avec une volupté non-discimulée. On a quand même attendu 5 ans avant de pouvoir gouter à nouveau le plaisir d’un Historique de Lisa Kleypas!! Mais j’ai couiné, j’ai gloussé, j’ai soupiré à qui mieux-mieux, confortablement installée au fond de mon lit.

Alors soyez rassurée, il est bon, délicieux, annonciateur d’une série absolument charmante qui nous ravira autant que les Wallflowers/Hattaways en leur temps. Je vais vous laisser découvrir seules (mais promis, vous serez bien accompagnée) et attendre que vous veniez me dire combien vous aussi vous avez adoré Devon, combien il vous tarde d’en savoir plus sur Winterborne. Et combien il est doux et amusant d’imaginer quelles pourront être les histoires que Lisa va nous imaginer!

Bonne lecture,
Tam-Tam

Douzième coup de minuit – Il était une fois tome 1

Douzieme coup de minuit

Réédition du 01/09/2011

Aux origines de ce blog, il y a…
– Deux princesses pourvues de bibliothèques plus que conséquentes
– Notre rencontre, un jour de Salon du livre, il y a trois ans et des poussières
– Notre amour commun de la romance, genre ô combien négligé et maltraité
– Un trafic de bibliothèques (avec l’échange de valises entières de livres) entre nos appartements voisins
– Le prince pas si charmant qui a emmené ma comparse vivre dans de lointaines contrées (et j’aime autant vous dire que le trafic de valises est beaucoup moins marrant depuis…)
– L’idée qu’il fallait trouver un truc pour continuer à discuter pendant des heures de nos dernières lectures sans en oublier la moitié au passage (puisque certaines princesses ont une mémoire de poisson rouge pour les noms, mais je ne citerais personne ici ^_^ )
– Et finalement, THE décision qui en a entrainé plein d’autres et qui nous tient bien occupées depuis maintenant plus d’un an !
A l’acte II, il y a donc eu une réunion au sommet, où nous nous sommes posé les questions sérieuses :
– Saurons-nous nous tenir à un rythme?
– Y a-t-il un public pour un blog sur la romance?
– Allons-nous nous étriper à devoir toujours tout décider à deux?
– Quelle sera notre ligne éditoriale?
Et surtout, LA question… Comment allons-nous appeler ce blog ??! Tam-Tam a trouvé, j’étais hésitante… « Un titre en anglais, vraiment, mais est-ce que cela ne va pas perturber les gens alors que nous écrivons en français? »
Elle a insisté et elle a eu raison, je n’imagine plus autre chose !
Quand à nos pseudos (oui, car aussi incroyable que cela puisse paraître, je ne m’appelle pas Chi-Chi dans la vraie vie), c’est le prince pas si charmant (qui a eu le malheur de passer par là au mauvais moment) qui nous a baptisé toutes les deux ! Avouez qu’un spécimen aussi doué, elle a eu raison de l’épouser
Enfin, en ce qui concerne la répartition des taches, si je suis la maîtresse de l’étiquette en ces lieux, c’est Tam-Tam la responsable créatrice, elle a mis son crayon au service de notre look de princesses pour dessiner notre belle bannière !
Voilà comment est né In need of prince charming, I don’t think so…
Et sur cette fameuse bannière se trouve l’image du dernier livre que nos valises magiques venaient d’échanger à l’époque, j’ai nommé A kiss at midnight d’Eloisa James ! Il était donc inévitable qu’une petite chronique se retrouve un jour sur cette page…
Si j’ai déjà chroniqué When beauty tamed the beast, réinterprétation plus que réussie de La belle et la bête, avant cela, Eloisa avait expérimenté le genre conte de fée avec Cendrillon.
Posons le décor :
Kate, notre héroïne, est légèrement cynique. Elle est dotée d’une belle-mère épouvantable, comme il se doit, et d’une demi-sœur plus évaporée qu’un flacon d’éther. Et cette chère sœur est dans une situation délicate, qui l’empêche de se rendre à un bal où sa présence est absolument essentielle pour des raisons bien trop complexes et tordues pour vous les expliquer ici. Belle-maman a donc l’idée de génie d’envoyer Kate déguisée en sa sœur ! Il n’y a qu’une vague ressemblance, mais avec beaucoup de poudre et une perruque, tout le monde n’y verra que du feu…
Voilà un plan à toute épreuve, Kate est ra-vie.
De son coté, Gabriel est un prince. Un peu fauché, un peu exilé, mais un prince tout de même. Doté lui d’une riche fiancée certes plutôt sympathique mais qu’il n’aime pas d’amour, et d’une ribambelle de courtisans qu’il considère comme une pesante responsabilité.
C’est que ça coute cher à entretenir, tout ce petit monde, d’où le mariage de raison…
Maintenant que vous savez qui et pourquoi, voici comment :
Kate et Gabriel, pour une raison qui leur échappe complètement, se retrouvent irrésistiblement attirés l’un envers l’autre, ce qui a le don de les contrarier tous les deux, puisque cela perturbe les plans soigneusement étudiés pour l’avenir qu’ils se sont respectivement fixés.
Et comme il s’agit d’un conte de fée, pour aider au déroulement de l’histoire, on retrouvera ici une Marraine-la-bonne-fée, une pantoufle de vair (qui est ici en cristal – donc en verre, pour l’exactitude historique on repassera), un complot fort inopportun, un héritage, lui, fort opportun, un lion qui louche (ah non, ça c’est Daktari – juste un lion donc), des chiens, des cornichons, un accident de barque, un majordome mystérieux, un baiser au douzième coup de minuit et un happy-end digne des plus beaux Walt Disney…
Et maintenant que vous savez tout…
… bonne lecture !
Chi-Chi
PS : le prochain tome de sa série sur les contes de fées, The duke is mine, sort en décembre. Il s’agit de la Princesse au petit pois, je trépigne !

Des Wallfowers oubliables

Oui, ça arrivent.

N’en déplaisent aux auteurs qui aiment à nous régaler des histoires de vilain petits canards des salles de bal, les wallflowers d’aujourd’hui sont clairement oubliables.

D’abord il y a eu « Diary of an accidental wallflower » par Jennifer McQuinston qui raconte l’histoire de Clare Westmore et de Dr. Daniel Merial.
Elle est jeune et populaire, quand soudainement, une cheville cassée la cantonne au fauteuil et l’éloigne du cercle de lumière des belles du bal. Alors que ses amies répandent des bêtises à son sujet pour favoriser leur avancement dans l’entreprise hyper concurrentielle que l’on appelle mariage, elle ronge son frein et reste stoïque (ou butée bornée) devant l’argumentaire de son médecin, le charmant Docteur Daniel Merial, qui ne voit pas bien l’intérêt de se faire passer pour une demeurée écervelée pour se marier.
Mais la demoiselle le snobe, qu’y connait-il lui, au grand monde? Parce que dans sa hiérarchie, Medecin, ce n’est guère mieux que valet de ferme.
As you wish ma chère, mais tu ne sais pas à côté de quoi tu passes. Daniel, c’est le médecin qui vendra sa chemise pour la donner à cette mère de famille nombreuse qui est tombée palace et qui n’a pas réussi a retrouver du travail.

Vous croyez que j’exagère. Que nenni. C’est bien ça le problème de ce livre. Les deux protagonistes ne vont pas ensemble. Et dans leurs extrêmes, ils sont l’un comme l’autre à frapper. Non mais elle, avec ses airs de madame je sais tout, il faut que je me marie à un duke et toi mets ton manteau dans la boue que je le piétine…

Et lui, qui fait des génuflexion et se laisse marcher dessus par ses patients en mode « je me dévoue pour la science, j’ai prêté serment, vous pouvez pas comprendre ». Et là, soudainement, miss caprice arrive et il devient Dr. mou du genoux… pff… décevant.

Ensuite, il y a eu « The Earl defiant’s wallflower » de Erica Ridley, qui s’ouvre au retour d’Olivier York, nouveau Earl de Carlisle. Le nouveau Earl a un problème. Il n’a plus de sous. Mais genre, la dèche intégrale, a faillite, la banqueroute, tout.
Une seule solution, il faut qu’il se trouve un porte monnaie vivant, une riche héritière qui viendra réalimenter la compta. Sauf que mère nature était de mèche avec sa copine destinée et qu’elles ont décidé que « Simple » n’était pas le chemin à prendre. A la place, Olivier se retrouve captivé par Grace Halton, une débutante sans le sou.

Grace de son côté a son lot de problèmes à gérer. Elle a laissé sa mère malade aux Etats-Unis (où elle a grandi) et se retrouve à la garde de ses grands-parents qui 1) n’ont pas pardonné à sa mère d’être partie et 2) la méprise fort vigoureusement.

Une équation qui faisait bien envie. Et qui fut somme toute agréable à lire, si cela n’avait été pour la fin précipité à coup de « on va résoudre toutes les problématiques sur 2 chapitres, et personne ne s’en rendra compte ». Erreur! Je m’en rend compte, oui. Je suis princesse moi madame, et on ne me la fait pas!

Enfin… Le nouveau historique de Lisa Kleypas est sorti il y a quelques jours, souhaitons qu’à l’heure où vous me lisez, je sois en train de couiner allègrement!

Bonne semaine,
Tam-Tam

More than a mistress

Réédition du 25/08/2011

Si vous saviez comme ça me fait plaisir de venir vous dire que cette semaine, j’ai passé une nuit blanche! C’est que j’en ai fait beaucoup depuis quelques temps des nuits blanches, mais toujours courbée sur le clavier de mon ordinateur à travailler. J’avais délaissé ma BAL, par manque d’inspiration mais aussi parce que je mettais toute mon énergie dans un projet très particulier qui m’aura demandé beaucoup d’énergie et plusieurs mois de ma vie. Le projet est terminé, je fais des nuits complètes depuis une semaine et mon esprit est enfin libéré, je peux reprendre mes livres!Souvenez-vous, il y a à peine 2 semaines, je vous faisais un petit bilan de ma BAL, où je mentionnais More than a mistress de Mary Balogh.

Voilà, c’est fait, je l’ai lu. Et adoré. J’ai terminé la dernière page à 6h30 du matin, en soupirant d’extase et de frustration, comment ça, déjà fini?

Mary Balogh nous y raconte l’histoire de Jane. Un peu de son héros, Jocelyn, mais surtout de Jane. C’est un bonheur trop rare en romance de rencontrer une héroïne que l’on aime vraiment. La plupart du temps, on l’aime bien, la trouve chouette, agréable, marrante, mais c’est pour le héros que l’on fond, c’est lui qui fait palpiter notre cœur de midinette. L’héroïne est là pour mettre en valeur le héros, pour le sauver de lui-même et lui apporter le bonheur. Certes, elle en retire aussi quelques bénéfices, mais le héros reste l’intérêt principal et il marque plus durablement la mémoire…

Pas ici. Jocelyn est un héros à la hauteur de Jane, et pas l’inverse.

Jane est une lady qui a quelques problèmes. Depuis la mort de ses parents, elle est sous la tutelle de son oncle, lequel aimerait bien qu’elle épouse son fils/cousin, pour conserver l’héritage. Et utilise à cette fin des méthodes peu honorables. Schéma classique de la romance régence. Et Jane, après un incident malheureux, fait ses bagages et quitte la maison familiale pour se rendre chez sa marraine. Par un enchainement de circonstances malheureuses, elle se retrouve à Londres, obligée de dissimuler son identité. Qui dit lady incognito dit obligation de subvenir à ses besoins, Jane est employée chez le Duc de Tresham, Jocelyn donc. Lequel se dit que notre héroïne ferait une fort charmante maitresse.

Oui oui, une maitresse, une femme entretenu, vivant dans une maison tous frais payés en échange de ses services dans un lit. Tout à fait le genre de carrière pour laquelle une lady de bonne famille a été élevée. La proposition du Duc reçoit donc un accueil pour le moins… original!

Jane est réellement l’une des meilleures héroïnes qu’il m’ait été donné de découvrir depuis longtemps. Elle est la parfaite illustration du talent de Mary Balogh. C’est une jeune femme d’une grande finesse psychologique (dont elle fait abondamment usage), qui a la tête sur les épaules, qui se connait bien et ne parle jamais sans réfléchir. Elle sait qui elle est, est consciente de sa propre valeur sans jamais en devenir prétentieuse ou arrogante, regarde les problèmes dans sa vie avec courage et objectivité, enfin, elle ne se ment jamais à elle-même. Et toutes ces qualités, bien loin d’en faire une caricature de vertu et de perfection, en font un personnage fort et attirant.

Jocelyn de son coté, est comme il se doit un débauché, un Duc vivant à la hauteur de sa réputation, entre duels, paris insensés, bagarres à coups de poings et nuits d’ivresse. C’est aussi un personnage plein de facettes cachées, que Jane saura à la perfection révéler. Il a clairement plus besoin d’elle qu’elle n’a besoin de lui, leur couple est loin d’être une évidence, et pourtant ces deux-là se complètent.

Bien sûr, la question demeure, pourquoi Jane doit-elle se cacher, va-t-elle être contrainte d’accepter la proposition du Duc de Tresham, comment se sortir de cette situation délicate?

Une seule façon de le savoir, empressez-vous de lire More than a mistress, vous ne le regretterez pas!

Bonne lecture,
Chi-Chi

La série des Mallory

Réédition du 18/08/2011
Argh, mais ce n’est pas possible! Que m’arrive-t-il en ce moment??!
Pas d’inspiration, pas envie de lire, pas envie d’écrire… C’est la fin des haricots mes amis (ou des courgettes hallucinogènes comme dirait Tam-Tam)!

Bref, puisque je n’ai pas de nouveautés à vous faire découvrir, je vais me rabattre sur une vieillerie. Enfin vieillerie, tout est relatif… Disons assez vieux pour être un classique de la romance! Tender rebel de Johanna Lindsey a été publié pour la première fois en 1988. Et pour toute personne qui fréquente un peu le genre, vous savez que la romance a bien changé depuis ce temps! Ce livre appartient à la série des Malory, et les Malory, c’est ce que l’on appelle en science de la romance, une série « old school »… Genre qui est donc marqué par un coté parfois un peu (mais juste un peu n’est-ce pas…) excessif  à l’occasion (comment ça, il y aurait des clichés dans la romance? Est-ce possible?).

Mais quand l’histoire est bien menée, quand l’auteur a du talent, ces héros savent rester savoureux. Ils sont « too much » mais qu’ils sont drôles dans leurs excès!
Johanna Lindsey fait partie de ces auteurs dont les œuvres ont vieilli. Légèrement. Elle est « old school » mais pas trop. Juste assez pour savoir que ses livres ont été écrits il y a plus de 20 ans pour certains!
On y retrouve un héros, homme fort, un rake sans scrupule, aristocrate imbu de sa personne, dont l’assurance confine à l’arrogance, ce qui l’empêche d’écouter quoi que ce soit autour de lui. On y retrouve aussi une héroine, faible femme dans une situation délicate, ayant besoin au plus vite de la protection dudit homme fort et viril (si il pouvait être beau, cela ne gâcherait rien bien sur – sauf que notre héroine veut un mariage de raison et que notre héros ne veut pas tomber amoureux, non non jamais, c’est pour les omelettes ces histoires!).
En résumé, Roslynn est une riche héritière menacée par une terrible menace (parfaitement), sans compter la horde de ses admirateurs un peu trop pressants. Oui, sachez Messieurs Dames, qu’une fortune importante poussera des jeunes hommes (autrement biens sous tout rapport) à tenter de vous compromettre dans tous les coins d’une salle de bal, avec l’espoir de vous forcer à l’épouser.

Comme Roslynn est une fille intelligente, elle va demander la protection d’Anthony Malory, débauché notoire. Normal. Pourquoi se met-elle en tête qu’Anthony n’essayera pas de faire comme les autres, mystère et boule de gomme. Peut-être parce qu’il est encore plus riche qu’elle, ou parce qu’il est encore plus beau qu’elle? Toujours est-il que Roslynn se rebelle fermement contre le sort que la société lui réserve, un beau mariage et une vie de soumission à son mari. La rebelle attitude version « old school » veut simplement dire que notre héroïne n’a pas la langue dans sa poche, la plupart du temps, mais si on compare avec ce qui se faisait à la même époque, c’est déjà un gros progrès!

Et si vous mettez une forte tête avec un débauché, vous obtenez des étincelles! Ces deux-là entrent alors dans un rapport de séduction qui ne va pas vraiment arranger les plans de Roslynn pour éviter de se retrouver compromise, puisqu’ils manquent de se faire découvrir toutes les 10 minutes! Rassurez-vous, malgré son caractère rebelle, notre cher Anthony ne manquera pas d’occasion de prouver sa virilité en la sauvant des griffes de ses ennemis… Rebelle, mais pas indépendante, il ne faut pas exagérer!

C’est donc une régence 80’s pur sucre, pleine de clichés et de caricatures, mais une romance qui fonctionne malgré tout car Johanna Lindsey sait écrire! Certes, si vous êtes réfractaires à ce style de personnages et à ces intrigues cousues de fil blanc, vous n’aimerez pas Tender Rebel, mais personnellement, j’aime bien retrouver l’ambiance si particulière de mes premières romances!

Petit détail à noter, il s’agit du tome 2 de la série des Malory, récemment traduite en français chez J’ai Lu pour votre plus grand bonheur (encore que, ne me demandez pas ce que vaut la traduction, je n’en ai pas la moindre idée)!
Bonne lecture,
Chi-Chi
PS : La série est composée, dans l’ordre de :
  • Love only once (Le séducteur impénitent)
  • Tender rebel (Tendre rebelle)
  • Gentle rogue (Passagère clandestine)
  • The magic of you (Magicienne de l’amour)
  • Say you love me (Une femme convoitée)
  • The present (La faute d’Anastasia)
  • A loving scoundrel (Voleuse de coeur)
  • Captive of my desires (Les trésors du désir)
  • No choice but seduction (Confusion et séduction)
  • That perfect someone (Mariés par devoir, amants pour toujours)

Passé/Présent ep.3 : Judith McNaught

Réédition de la première saga de l’été: 12/09/2011

Judith McNaught à l’honneur aujourd’hui après une série qui vous aura tenu en haleine pratiquement un mois. Un mois pour étudier avec sérieux ces auteurs qui naviguent entre le passé et le présent, ces auteurs qui savent aussi bien manier le corset et les jupons, que les téléphones portables et les voitures à gros cylindres.Mais à l’origine de cette étude, il y avait une auteur, et un livre dans lequel je m’étais plongée alors que les derniers jours de l’été sonnaient. Judith McNaugh et son « Until You ». C’est étrange parfois comme certains livres semblent avoir été placés sur votre chemin. « Until You » fut de ceux-là, déniché lors dufameux voyage diplomatique qui vous aura permis de passer un mois entier en présence de nos guest-stars.

Mais revenons à « Until You ». Romance historique écrite par une auteur découverte dans le contemporain, ce dernier raconte l’histoire de Sheridan Bromleigh et de Stephen David Elliott Westmoreland Comte de Langford (à vos souhaits !).

L’honnêteté me pousse à vous révéler un fait des plus critiques : j’ai lu ce roman dans sa version française il y a une dizaine d’années (à l’époque où j’ai découvert l’auteur), mais ma mémoire étant des plus faillibles, j’ai complètement oublié le-dit roman, jusqu’à la relecture de celui-ci, quand, arrivée à la page 57, j’ai eu une vague impression de déjà-vu. Mon incapacité à retenir les noms sera ma perte, c’est dit!Vous me direz, ceci en dit peut-être long sur le roman en question, mais pas du tout !

L’histoire entre Stephen et Sheridan est plutôt bien menée. La jeune fille a été élevée aux États-Unis, de manière peu conventionnelle, suite au décès de sa mère. Elle sait monter un cheval comme une écuyère de cirque, enfile un pantalon comme d’autres enfilent des corsets et possède un répertoire d’injures qui ferait honneur au capitaine Haddock.Fort heureusement, elle sait aussi être un portrait de convenance, grâce aux enseignements de sa tante. Tout irait pour le mieux si, à son arrivée en Grande Bretagne, notre héroïne ne perdait pas la mémoire…

Coup de chance pour elle, et pour notre histoire, ce malencontreux accident survient alors que notre héros Stephen Du nom à Ralonge se trouve à ses côtés. Un petit coup de pouce du destin, ou une chute de cargaison (tout dépend du point de vue), mais voilà donc nos héros en présence l’un de l’autre.

Alors que Sheridan tente de retrouver les bribes de son passé, elle découvre Stephen. Ce dernier est un héros historique comme on les aime : beau, charmant, noble mais enclin aux propositions indécentes, arrogant et réticent à admettre ses erreurs. Bref, un héros un peu « rake » sur les bords.

J’ai fait l’erreur de m’attendre à une histoire d’amnésie assez « traditionnelle » et finalement quelque peu sans saveur : héros rencontre héroïne, héroïne perd mémoire, couple tombe follement amoureux, héroïne retrouve mémoire, héroïne n’est pas de son rang, héros fait proposition indécente, etc…

Mais je suis heureuse de vous annoncer que Judith, dans son infinie sagesse, a su trouver les éléments nécessaires pour perturber ce schéma éculé. Elle a su créer une folle équipe de personnages secondaires et de situations parallèles qui donne de la profondeur à ce roman, pour le rendre très bon.

Si bon, que je ne m’explique pas vraiment cette amnésie partielle de ma part, car si j’avais complètement oublié « Garçon Manqué » (titre français), je garde un très beau souvenir de « Séduction » (Remember When)… Peut être ai-je été frappée du même mal que l’héroïne ?

Mais penchons nous donc sur ce fameux contemporain : « Séduction ». Diana Foster, Cole Harrison et son ambiance texane. Il me suffît de voir la couverture pour me remémorer certaines scènes empruntes de sensualité, de chaleur, et de haute société sudiste.

Cole Harrison est un businessman accompli. Bien des années ont passées depuis le temps où il travaillait dans les écuries Foster pour payer ces études. C’est dans ces mêmes écuries que Diana Foster est tombée amoureuse de lui. Bien des années plus tard, les voilà de nouveaux réunis.
A l’époque la jeune fille était une riche héritière, mais un revers du destin l’a forcée à travailler dur pour sauver sa famille de la ruine. Aujourd’hui, elle aussi est à la tête d’une entreprise florissante. Deux travailleurs hors du commun, à la volonté de fer qui décident de s’unir. Non, ce ne sera pas un mariage sous le signe de l’amour, mais chacun à quelque chose à tirer de cette situation : Cole donne satisfaction à son grand-père qui lui a posé un ultimatum « tu te maries, ou c’est la ruine », et Diana sauve son image du scandale (lequel, je vous laisse découvrir).Encore un scénario cousu de fil blanc ? Que nenni ! Judith a plus d’un tour dans son sac, et sa plume m’a enchanté encore une fois de rebondissements imprévus, de personnages plus subtils que les apparences ne le laissent entendre… Un réel plaisir de lecture !

Comment les départager alors? Pour les besoins de cette chronique, j’ai été farfouiller dans la vie de l’auteur, pour savoir si elle était comme AQ/JAK, et que ce va-et-vient entre historiques et contemporains était une habitude ou si, comme Lisa Kleypas, elle ne s’était tournée vers le contemporain que récemment…

Et bien figurez vous qu’elle a commencé par l’historique, mais voyant que de plus en plus d’auteurs débarquaient sur ce même marché, elle s’est réinventée auteur de contemporain et n’a plus vraiment changé depuis.

Si une partie de moi se dit que c’est peut-être dommage, je préfère qu’elle se concentre sur un genre et qu’elle y excelle, une déception est si dure à gérer !

Je referme à présent cette série Passé/Présent, je n’écarte pas l’idée d’y revenir un jour… Mais en attendant, vous avez de la lecture devant vous !

Tam-Tam

NB: Sur la photo vous pouvez apercevoir « Once and Always », autre roman historique de Judith McNaught, il est désormais dans ma PAC (Pile à Chroniquer), mais si vous voulez prendre de l’avance, c’est un bon cru de l’auteur!

Passé/Présent ep. 2: Lisa Kleypas

loterie de l'amour
Réédition de la première saga de l’été: 05/09/2011
Cette série d’articles m’aura permis de me plonger dans mes archives. C’est avec plaisir que j’aurais redécouvert certains historiques de Teresa Medeiros, je me serais absolument, positivement régalée avec Jayne Ann Krentz la semaine dernière et, pour l’article de ce jour, j’ai déniché au fond de ma bibliothèque mes très… anciens, très… kitch…  Lisa Kleypas édités chez J’ai lu à l’époque où lemulet était de rigueur !Depuis mon initiation à la romance, ma bibliothèque a eu le temps de voir défiler des romans de l’auteur. De ces séries qui ont récemment fait palpiter mon petit cœur de midinette, des romans en VF lu à l’abri des couvertures à la fin du 20ème siècle, en passant par ses récentes séries texanes, entre Lisa Kleypas et moi, c’est une histoire sérieuse.

Si bien que si le choix du contemporain s’est fait très rapidement, choisir l’historique qui allait servir à mon argumentation n’a pas été sans mal.

Me fallait-il me tourner vers les Hathaway et leurs excentricités ? Me fallait-il envisager le quatuors desWallflowers, ses rakes, ses bals et ses parties de « rounders » dans la prairie ?

J’aurais pu. Et en toute honnêteté, ce choix m’aurait sans doute économisé une nuit blanche. Mais c’était sans compter sur l’hypnotique attraction des couvertures « rouge passion » de ma bibliothèque. Il vous faudra remercier J’ai Lu, chers lecteurs, car c’est grâce à eux qu’aujourd’hui l’histoire de Sara et Derek servira à mon argumentaire.

La loterie de l’amour…. *soupir*…..*re-soupir*………….

Il fait parti de ces romans qui marquent le début d’une ère. Avant Derek, ma vie me semble en rétrospective morne, triste, transparente…

Ce héros a ajouté une nouvelle nuance à ma palette de mesure. En l’an 1 AD (Avant Dereck, pendant temporel de l’échelle de Hugh Jackman), j’avais ouvert ce livre avec l’innocence de l’agneau qui vient de naitre, encore ignorante de l’explosion de sensualité et de sentiments qui allaient me chambouler à l’intérieur de moi à peine le livre entamé.

Plantons le décors : Londres, extérieur nuit.

Notre héros sort d’un tripot alors qu’il se fait sauvagement agresser par deux individus patibulaires armés d’une lame. Alors que le sang coule déjà, une déflagration retentit. Sara, écrivain de son état, vient de quitter sa position d’observatrice pour porter secours à notre héros, qui loin de lui en être reconnaissant, jure comme un poissonnier.Cela mes petits amis, c’est l’ouverture du premier chapitre. Je vous passe les détails, mais sachez qu’un chapitre m’a suffit à entrevoir la sexytude de Derek (un mec qui vient de se prendre un coup de couteau et qui reste irradiant de sensualité comme il le fait vaut forcément le détour). Un chapitre seulement m’a été nécessaire pour tomber amoureuse de Sara (en tout bien tout honneur, hein !). Une héroïne qui sauve le héros à coup d’arme à feu, ça force le respect. Et cela change enfin de ces damoiselles qui se pâment devant un papillon mais hurlent d’horreur devant une chenille.

Sara est de celles qui savent ce qu’elles veulent et n’hésitent pas à retrousser leur manches pour atteindre leur objectif.L’objectif de Sara, écrire. Pour cela, elle a besoin de Derek et de son club, car elle entend capturer l’atmosphère des tripots londoniens pour son prochain livre. Et passer par le lit du monsieur n’est pas prévu au programme. De son côté, le viril Derek n’a que faire des petites souris à lunettes et bonnet et n’a qu’une hâte, que Sara reparte vers sa campagne et qu’elle le laisse tranquille !

Présenté comme cela, on pourrait croire que ce n’est qu’une énième histoire de rake réformé. Il y aurait de cela si Derek n’était pas issu du ruisseau. Pas de noblesse chez le monsieur. Il est cru, il est grossier, il est ambitieux, il n’a aucun scrupule. Il est calculateur, manipulateur, conspirateur… en un mot parfait.

Sara va devoir puiser dans son infinie patience, avoir recours à son intelligence et à son sens de la repartie à de nombreuse reprises pour faire tomber une par une les défenses d’un homme qui a passé sa vie entière à se battre contre une destinée qui ne lui a rien donné. Tout ce qu’il a, Derek a dû le dérober, le subtiliser, se battre pour l’avoir. Et moi, petit cœur d’artichaut que je suis, je n’ai qu’une envie, prendre dans mes bras et consoler cette grande coquille musclée qui cache un intérieur plus fondant que de la guimauve.

Vous l’avez compris, « La loterie de l’amour » est un de mes must-have. Non seulement le héros est un être sombre et compliqué avec une sensualité en diable mais l’héroïne est une guerrière ! Un duo de choc, pour un historique mémorable.

Lisa Kleypas place la barre haut. D’emblée.

Mais heureusement pour elle, pour son excursion littéraire dans le monde du contemporain, l’auteur a choisi une série au Texas. Contré du cliché viril par excellence, cet état nous aura donné les Ewing, les Bodeen et les Travis !

L’histoire de ces derniers nous est contée sur 3 tomes :
Sugar Daddy – Mon nom est Liberty
Blue-eyed Devil – Bad Boy
Smooth Talking Stranger – La peur d’aimer

Dans un soucis de justice, j’ai choisi pour mon argumentation d’étudier le cas de d’Hardy Cates et de Haven Travis… Qui est donc sensé être un bad boy, on l’aura toutes compris!

Pour comprendre le feu qui brule en Hardy, il faut se pencher sur ses origines. Il a grandi dans un mobile-home, il travaille depuis qu’il a l’âge de tenir sur ses jambes, il se bat pour survivre depuis que son père a décidé que punching-ball était un parfait rôle pour lui et sa mère…

Depuis cette époque maudite, Hardy en a accompli du chemin. Mais il en veut toujours plus, à n’importe quel prix, même si cela implique d’utiliser Haven Travis, fille de l’ingénieux patriarche Travis, lui-même à la tête d’un patrimoine colossal.

Si Travis à tous les ingrédients pour faire un bad boy parfait (passé torturé, rage de réussir, corps à damner un saint…), il n’est (malheureusement) pas à la hauteur de Derek. Certes Derek n’a jamais fait dans la dentelle, mais à la lecture du livre, j’avais déjà une dent « contre » Travis. En effet, ce dernier apparaît déjà dans le premier tome. Je ne voudrais pas spoiler plus, mais disons qu’il n’y endosse pas le plus beau des rôles.

Je suis rancunière que voulez-vous… Ou bien est-ce mon esprit qui a du mal à imaginer un « reformed rake » contemporain, quoiqu’il en soit, Travis fait perdre des points au contemporain de Lisa.

L’héroïne aurait pu compenser cette perte, mais cette dernière n’arrive pas à la cheville de Sara. Elle a une histoire complexe certes ! Elle est tout en nuances certes ! Et elle est combative certes ! Mais Sara, c’est un peu une amazone à lunettes.
Cela a un charme fou. C’est Super-bibliothécaire et Wonder-vieille fille réunie !Ou alors est-ce tout simplement dû à l’absence de coup de feu.

Mon affection pour la famille Travis est grande. Si grande que je vous recommande la lecture de cette série. Mais plus qu’un must-have, cette trilogie me laisse présager de belles choses dans la carrière « contemporaine » de Lisa.

Un bon Kleypas, c’est comme le bon rouge, il faut le laisser murir. De leur côté, les historiques ont déjà eu le temps de devenir des grands crus !Bonne lecture,

Tam-Tam

Once a wallflower, at last his love – Scandalous seasons #6


Après un échec assez retentissant avec la romance YA/NA et un petit détour par les rugbymen à l’honneur, je suis ravie de pouvoir vous dire que cette semaine, le nouvel élément de ma PAL automnale « à l’aveugle » est une franche réussite.

Je m’en suis retournée vers mes premiers amours : la romance historique, et la régence (quoiqu’on me dise dans l’oreillette que mes premiers historiques était des américains Far-West et des médiévaux). En voyant ce titre à rallonge, je me suis dit qu’à défaut de lire le synopsis, j’avais au moins quelques indications sur la nature de la régence en question.

Once a wallflower, at last his love – Hier une wallflower, aujourd’hui son amour (en français, dans le texte) me donnait deux indications :

1) Il serait sans doute question d’une héroïne avec la tête sur les épaules, qui ne va pas glousser et minauder comme une abrutie devant le héros, qui saura faire entendre sa voix et n’aura pas peur de montrer qu’elle a une opinion et un avis. Oui, je m’imagine bien souvent les wallflowers comme ça. Sans doute pas aussi dashing physiquement que les belles du bal, mais avec une tête bien faite. Parfois, je vous l’accorde, elles sont un peu timides. Mais il ne faut jamais sous-estimer l’intelligence qui se cache derrière le silence d’une personne qui rougit de timidité.

2) La seconde partie du titre m’informait qu’il serait sans doute question d’un héros qui se découvre des sentiments pour celle qui n’avait pourtant pas tout pour lui faire tourner la tête. Un héros qui pensait qu’il voulait une femme « traditionnelle » (comprendre qui présente bien et sait recevoir) mais qui à l’insu de son plein gré se retrouve captivé par une héroïne qui faisait tapisserie. J’aime bien les héros qui se laissent surprendre par leur sentiments. Changer d’avis et reconnaitre que finalement, on avait pas tout à fait raison est une preuve d’intelligence, et clairement, j’ai un faible pour les héros qui sont intelligents.

Alors voilà, avec le titre, je me disais que potentiellement, je pouvais lire une très jolie histoire. Et vous savez quoi? Si reconnaitre qu’on a tort est une bonne chose, c’est quand même vachement sympa d’avoir raison!

Ce livre était un délice. Sweet et cute, juste ce qu’il faut d’humour, juste ce qu’il faut de surprise. Et exactement ce que j’avais prédit pour ses héros, Hermione Rogers et Sebastian Fitzhugh, 5ème conte de Mallen.

Elle est poussée par la nécessité de sauver sa famille, est loyale et aimante, protectrice et secrète. Il est droit et honnête, très conscient de son rôle et de ses responsabilités, et fort séduisant ce qui ne gâche rien.

Lire ce livre a ramené un sourire sur mes lèvres (après les grognements sur le précédents, c’était plutôt une réussite), et si son exécution et le rythme de l’histoire ont été soigné sur les trois quarts du livre, je regrette la résolution de toutes les problématiques un peu expéditive.

Cela n’en reste pas moins une excellente lecture!

Tam-Tam

Passé/Présent ep. 1: Amanda Quick vs. Jayne Ann Krentz

Réédition de la première saga de l’été: 29/08/2011

La semaine dernière, il était question de ma révélation alors que je lisais un contemporain de Judith McNaught.

Historique et contemporain, une auteur peut-elle être aussi douée dans l’écriture de ces deux genres si diamétralement opposés ?

La semaine dernière, je vous dévoilais commentTeresa Medeiros, reine de l’historique de toute époque avait su se montrer à la hauteur du challenge et nous avait régalé de son récent « Goodnight Tweetheart ».

Pour Teresa il s’agissait d’une digression de son talent premier, les historiques. Mais entre les deux « familles », certaines auteurs ne semblent avoir jamais réussi à se décider.

C’est le cas de Jayne Ann Krentz, qui sous le nom de plume d’Amanda Quick, nous offre des régences où bien souvent de mystérieuses forces sont à l’œuvre pour rendre la vie impossible à nos héros (et les rapprocher par la même occasion).

JAK, AQ… mais aussi Jayne Castle, lorsque tout à coup il prend l’envie à l’auteur de se plonger dans une romance futuriste. De quoi verser dans la schizophrénie…

L’auteur en a presque fait sa marque de fabrique. Depuis des décennies, elle sort environ un livre de chaque nom de plume par an (toutes ces heures de lectures en perspectives ^^).

Il semble donc que Jayne (qui parait être son réel prénom) soit habituée à la gymnastique de passage entre chaque période. Avec autant d’années d’expérience derrière elle, on peut imaginer qu’elle sait gérer les détails contemporains et  jongle parfaitement avec les idiomatismes du passé. Qui sait, peut-être maitrise-t-elle les codes de la mode du 19ème siècle tout en se maintenant à jour sur les derniers défilés pour les accessoires de ses héros contemporains ?

Rien de tel que des exemples pour déterminer si oui ou non notre auteur maitrise son art. Au hasard d’un bouquiniste britannique qui s’est trouvé fortuitement placé sur ma route en juillet (admettez que ça tombe plutôt pas mal ?), j’ai déniché des vieilleries à un prix imbattable, dont « Absolutely, Positively » (publié en français sous le titre de « Passionnément, à la folie » que j’ai dévoré en cette semaine de canicule.

Publié en 1997, il commence à dater – je n’en reviens pas d’en être arrivée à dire que les années 90 « datent », mais passons. L’histoire de Molly et Harry m’a pourtant bien plu, la rime mise à part bien sûr !

Depuis la mort de son père, inventeur de génie, Molly est en charge de la fondation scientifique que son père avait mise en place avant son décès. Cette dernière vise à aider les jeunes talents scientifiques en mal d’investissement financier. Mais comme toujours lorsqu’il est question de grosses sommes d’argent, les escroqueries sont légions. Elle décide donc de faire appel aux compétences de Harry Trevelyan.

Harry est le fruit de l’union maudite entre la famille des Trevelyans, forains, saltimbanques et diseurs de bonne aventure ; et celle des Strattons, businessmen de pères en fils. Jayne ne nous le décrit pas comme une gravure de mode, il est trop intense, trop grave par moment pour cela. Mais cette intensité ne le rend que plus captivant et mystérieux. Harry fait partie de ces hommes qui ne verbalisent pas leurs sentiments. Ils agissent.

Et les actions de Harry parlent pour lui. Protecteur de Molly dès que la première menace se fait sentir. Déterminé à trouver la source du danger, il a l’abnégation du soldat qui part sauver sa patrie. Il est de ces hommes qui pensent toujours au bien-être de l’autre. L’égoïsme lui est inconnu. *soupir*

On aurait pu tomber dans le « trop bon, trop c** », mais Jayne est plus fine. Elle en a fait un homme sans pitié pour ceux qui se mettent en travers de son chemin.

Nous avons donc un protecteur sans pitié pour protéger Molly. Elle aurait pu en profiter, mais cette héroïne est à la hauteur du preux consultant.

Une belle histoire où il est question des valeurs de la famille, où la sensualité des personnages m’a fait monté le roses aux joues, et où l’héroïne, une femme qui a la tête sur les épaules  sait quand « trop, c’est trop! ».

Un 10/10 pour JAK sur ce contemporain. Voyons à présent si l’historique sera à la hauteur…

Là même année, Amanda Quick a sorti « Mischief » (en français « La dame de lumière »).

Dans cet opus, AQ (tout le monde suit entre les différents pseudonymes ?) raconte l’histoire de Matthias, Lord Colchester et de l’excentrique Imogen Waterstone (appelée Deborah dans la VF), le tout sur fond d’archéologie.

Car Matthias est un brillant archéologue qui vient de retrouver des ruines d’une civilisation dont seule l’auteur à le secret (j’ai vérifié, même wikipédia n’a jamais entendu parlé de la Zamarie). L’ »imodeste Imogen », de son côté, est en pleine planification de sa vengeance à l’encontre du supposé assassin de sa meilleure amie (qui se trouve être le mari de la-dîte défunte). Et comme la jeune femme est 1) une spécialiste de la Zamarie et 2) une superbe créature, Matthias se laisse convaincre d’entrer dans la machination.

J’aime beaucoup certains historiques de l’auteur – Chi-Chi vous a déjà chroniqué son préféré – j’ai pour ma part une faiblesse pour « The paid companion » et la série « Arcane society ». Amanda Quick a le talent nécessaire pour me faire passer une nuit blanche. Pour des raisons qu’il me serait bien difficiles de nommer avec acuité, sa « Dame de lumière » me laisse un sentiment d’inachevé. C’est donc avec regret que je ne donnerai que 6/10 à cet historique.

C’est donc à croire que l’on peut être bon dans les deux genres, mais il est dur d’être bon sur toute la ligne et en permanence. Je n’écarte pas la possibilité d’une année faste pour cette auteur, mais en 1997, Jayne a été meilleure qu’Amanda.

Je m’en remets à présent à votre jugement.

Bonne lecture,
Tam-Tam

Just like heaven – Smythe Smith Quartet 1

Réédition du 20/06/2011

Lire l’écrit d’un auteur, c’est apprécier l’univers qu’elle créé le temps de 20 chapitres. Indépendamment des héros, il est très facile de s’attacher à toute cette ribambelle de personnages secondaires qui gravitent en bordure des histoires centrales. Comment ne pas fondre devant l’arrière grande-tante Mauricette du héros, qui, non contente d’être sourde, répond toujours à côté ? Comment ne pas sourire devant les bêtises toujours renouvelées des cousins issus de germain de l’héroïne? C’est d’ailleurs ce qui fait que j’apprécie autant les séries.
Mais nul besoin parfois de lire une série complète pour repérer les indices que l’auteur sème dans ses histoires et qui nous rappellent qu’il s’agit de la même époque, des mêmes gens et du même univers.

Je sens que je vous perds, prenons donc un exemple : Julia Quinn.

Nous sommes nombreux à avoir découvert Julia Quinn avec la famille Bridgerton. Et c’est tant mieux, puisqu’elle est formidable.

Nombreuses sont les choses qui font que Julia Quinn est une auteur d’exception. Son talent dans les histoires, le charmes de ses personnages, ses dialogues pleins d’esprit, l’humour des situations qu’elle dépeint.

Mais ce n’est pas tout, chaque livre est une occasion de retomber dans son univers, et de retrouver, comme des clins d’œil à notre intention, certains personnages qui ont fait chavirer nos cœurs il y a bien longtemps.

Lorsque j’ai pour la première fois ouvert « The Duke and I », j’ai découvert Daphné, Simon et le quatuor Smythe-Smith.

Alors que les livres de l’auteur s’accumulaient sur ma pile de livre lus, mon envie de découvrir les membres de ce fameux quatuor se faisait grandissante.

Et comme Julia est une personne formidable, elle a répondu à mes prières dernièrement en publiant « Just Like heaven », qui raconte l’histoire d’Honoria Smythe-Smith, violoniste du quatuor.

Si le livre se met place avec lenteur, j’ai beaucoup aimé l’installation de la dynamique du groupe musical : les différentes musiciennes, leurs instruments, leur relation avec l’événement mondain qu’est le « Smythe-Smith musical ».

Le concert en question est une tradition de la saison dans l’univers de JQ, qui rythme chacun de ses livres. Il est toujours question de cacophonie, de douleur auditive et d’acharnement musical. Et si les Bridgerton se font un honneur d’être présent, nombreux sont ceux dans l’assistance dont les oreilles saignent dès les premières mesures.

18 ans de tradition. Et cette année encore, Honoria devra jouer avec la certitude qu’elle insulte Mozart à chaque note qu’elle fait grincer sur son instrument. Sur les 4 du quatuor, seul Daisy, l’autre violoniste, semble avoir les oreilles remplies de coton pour ne pas réaliser à quel point leur prestation est mauvaise. Cette année encore, Honoria va sourire pendant que le public « entendant » espère la fin du morceau.

Comment intervient notre héros dans ce tableau « musical » ? Il se trouve tout d’abord que seul le mariage peut permettre à Honoria de quitter l’orchestre. Mais ce n’est pas tout.

Marcus est un ami de la famille, et alors que le frère d’Honoria s’apprêtait à quitter le pays, ce dernier lui fait promettre de veiller sur la jeune fille. Et par veiller, il faut entendre « l’empêcher de se marier avec un imbécile » (les mots du frère, pas les miens).

Sa promesse faite à un ami va l’emmener plus loin qu’il ne l’aurait pensé au départ. Et entre deux fausse notes, Honoria montrera bien plus de résolution et de courage que je n’en attendais d’elle au début de notre histoire.

Une histoire qui démarre doucement, mais dont la fin est à la hauteur d’une famille qui va sans aucun doute nous révéler bien des surprises !

Mozart n’a plus qu’à se procurer des boules Quies, Les Smythe-Smith sont « in da place » !

Bonne lecture
Tam-Tam

De l’anniversaire et de la romance avec du concours inside

2015-07-06 21.32.55

EDIT :

LES RESULTAT SERONT ANNONCES LE 28 JUILLET

RESULTS WILL BE ANNOUNCED ON JULY 28

Scroll down for english

C’est l’été, il fait chaud (très chaud même pour certains de vous), et nous nous sommes dit que vous alliez bien avoir besoin d’un peu de lecture depuis votre transat – canapé – carré de pelouse – bord de piscine – coin de bac à sable, ne rayez aucune mention inutile…

Certaines de vous sont déjà au courant, il y a quelques semaines (gloups, comme le temps passe vite), j’ai eu la chance de rencontrer la très grande Eloisa James, lors d’une séance de dédicaces londonienne…

Et à cette occasion, notre chère auteur, à qui j’ai raconté ma vie, mes petites histoires, et surtout, notre bébé blog qui commence à se faire vieux (juste, comme cela en passant, 5 ans hier) (T. my dear, happy bloganniversaire to us, qui l’eut cru – pas moi c’est certain!) (et à vous tous, qui nous lisez, merci merci mille merci d’être encore avec nous contre vents et marées), je disais donc la très grande Eloisa à qui j’ai raconté ma vie, m’a généreusement offert trois exemplaires dédicacés de son dernier roman pour vous, chez lecteurs! Selon mon avis hautement expert, Four nights with a Duke est tout à fait un livre de circonstances, été, limonade et sieste au son des cigales en option.

Alors voila, nous sommes le 7 juillet, c’est l’été, il fait beau, et vous pouvez aller cliquer ici pour savoir ce que nous avons pensé de ce roman (si vous avez la flemme de cliquer, je vous le dit directement, j’ai adoré)…

Comme nous ne savons pas faire de concours, et qu’il fait trop chaud pour réfléchir, les règles sont simples :

Laissez nous un petit commentaire, il y a 3 exemplaires à gagner, qui seront tirés au sort de la main innocente de Sa Majesté le petit prince, le 17 juillet. Vous avez donc 10 jours pour participer, et je vous enverrai un exemplaire dédicacé de la plus belle plume de l’auteur elle-même (violette la plume)!

Bonne journée,

Love

Chi-Chi

Warm summer days are upon us, it is time for holidays, slowing down, and finally start reading those books you have been thinking of all year!

Some of you already know the story, but a few weeks (or months, but really, who’s counting?) ago, I met the lovely Eloisa James at a book signing in London! It was quite an event as you can imagine, and I told her all about me (she seemed riveted) (ahem), reading romance, loving her books, and of course our little blog.

By the way, this would be a good time to mention that this little blog turned 5 years old yesterday, I can’t believe we are still here, and you are still here, and supporting us! Thank you so much to all of you!

As I was saying, the very lovely Eloisa thought, as I do, that you all needed to read her last book, Four nights with a Duke. So she gave me 3 copies, all signed, to give to you!

Rules are simple, as always : just leave us a comment here, and we will randomly draw 3 names (well, His Majesty the Little Prince will anyway), on July 17th. You have 10 days, ready, set, go!

Have a great day,

Love,

Chi-Chi

Garden of Lies

Mouahahaha c’te blague ce livre.

L’Agence Kern, fondée et tenue par notre héroïne Ursula Kern, offre le service de professionnelles du secrétariat à une clientèle riche. A la suite de la mort de Anne Clifton, une de ses employées, Ursula décide de lever le doute sur les circonstances de son trépas (oui, trépas, j’avais envie ce matin).

Ursula… C’est une grosse pieuvre aux cheveux gris et à la voix stridente?

Elle se présente ainsi devant Slater Roxton, archéologue de son état et présent employeur de notre nouvelle amie Ursula et lui explique qu’elle va devoir prendre un petit congé sans solde et que non, elle n’est pas en mesure de lui donner une date de retour (Ursula travaille au pays des bisounours)…

Je me ferais bien la même avec mes chefs, je sens que cela va leur plaire. Mais tu es mauvaise langue ma chère, c’est parce qu’Ursula est tellement géniale à son métier qu’elle se sait indispensable et pense que personne n’osera rien lui refuser!

Slater, sous le charme de ses yeux verts-dorés, écoute tout cela avec attention et finit par lui proposer son aide (oui, il avait poney après-demain, mais il peut reporter). Notre duo de choc est en place, en avant l’aventure… (j’ai failli vous le faire, en avant les histoires, mais je me suis dit que les amoureux de lego allait me lancer des marrons de préférer les playmobils)

Alors, comment vous le dire avec toute la délicatesse du monde…
Ce livre n’est, selon moi, pas un bon Amanda Quick, ce n’est même pas un moyen Amanda Quick. C’est un Amanda Quick décevant et frustrant!

Frustrant de par cette intrigue: j’ai une vague sensation de déjà vu, comme si notre auteur avait pris les ingrédients de ses historiques, en avaient sélectionnés quelques uns au pif, les avaient mis dans un shaker, et voilà!!!! (nescafé cappuccino!!!).

C’est le jour des référence culture pop!

En effet, cette romance comprend:

-l’agence de secrétaires (pas de dames de compagnie comme dans « Un alibi de charme », mais une agence qui permet à des femmes de trouver du travail, sans avoir à rouler de la croupe)

-l’archéologie. Non, mais Ravished quoi! Harriet!

On ne touche pas à Harriet, elle est géniale!!! Si vous ne la connaissez pas, il est temps!

-la disparition d’une proche. J’avoue, là, il y en a plus qu’un qui le traite. Souvent les héros de AQ cherche à se venger de quelqu’un qui aurait fait disparaitre un oncle/mentor/ancienne flamme (ne rayer aucune mention, et ricaner en silence)

-le séjour sur l’île mystérieuse. OMG Vanza revisité. Slater n’est pas devenu un ninja de la haute société avec un grand maitre à servir mais juste végétarien (ricanons, ricanons) après une année passée sur une île quasi déserte dans une communauté (genre monastère) oubliée de tous (looping oculaire en boucles mesdames!)

Moi tu me dis végétarien, je me dis « sur son ile déserte, où il ne devait pas y avoir grand chose à manger, il a du faire un régime express »!!!

-une femme indépendante. Alors bon, là j’admets, c’est plutôt une bonne chose. Sauf que finalement je ne me suis pas pris d’une énorme affection pour Ursula. Elle est un peu butée, et pas forcément ouverte… ce qui est un problème quand on se veut moderne et pertinente!

-L’homme au passé sombre. Vous l’avez tous compris, Slater a passé un an sur un île alors que toute la bonne société le croyait mort. Depuis qu’il est de retour, il catalogue ses artéfacts archéologiques. Et quand soudainement Ursula entre à son service, il se découvre une passion dévorante et se dit qu’il va se plier en quatre pour elle. comme ça, parce que elle a de beaux yeux.

Non, juste Non.

Décevant à cause de cette sensation déplaisante qui a entouré ma lecture. L’auteur essaye de s’en sortir sans magie et autre supercherie surnaturelle (comme dans Arcane et les autres séries qui en découlaient), l’auteur essaye de nous mettre de la tension, du mysticisme, de l’intensité, mais toute tentative de l’auteur se conclue par un échec et le tout tombe complètement à plat.

J’ai un exemple parfait. Alors attention spoiler à suivre :

Sur l’île, Slater a été coincé dans un labyrinthe. Il a passé des jours sans vivres et eau et a fini par en sortir en vie. Comment? En décryptant les histoires des 3 passages qui étaient proposés dans les tréfonds du dédale (Ta-ta-ta-tinnnnnnnnn).

C’est la musique d’Indiana Jones? Genre la même que quand il survit à une explosion nucléaire planqué dans un frigo qui vole? Si ce n’est pas le cas, cela devrait, même niveau de crédibilité!

Il nous explique au détour d’une conversation avec U. que la philosophie qu’il a découvert sur l’île se sert du labyrinthe pour « trouver la voie » et ajoute qu’il en fait une reproduction chez lui dans son sous-sol. Ainsi, quand il se pose une question, ou qu’il a un problème à résoudre, il va dans le labyrinthe, et quand il sort du-dit labyrinthe, il a sa réponse.

Alors de prime abord, comme ça, c’est sympa. C’est même plutôt profond comme thématique. ça évoque les possibilités de se recentrer, de prendre du recul pour voir la situation différemment, de méditer en concentrant son esprit sur une route, toussa toussa…

Mouarf, oui, on va dire, en théorie, c’est possible. Mais en théorie tout se passe bien aussi… Et on sait tous que l’on ne vit pas en théorie!

Et puis il y emmène U. alors qu’elle est en proie à des doutes concernant sa quête de la vérité. Elle est devant le labyrinthe, elle se pose la question, fait le labyrinthe, en sort et attend.

Elle met 3 jours et n’a pas emmené de gourde aussi?

Slater lui demande alors si elle a sa réponse, ce à quoi elle répond qu’elle attend qu’il la lui donne. Slater, doté d’une intelligence hors norme, lui rétorque alors qu’il est donc celui qui doit lui donner la réponse et Ursula conclut: « Est ce que vous aller m’embrasser? » (Tsoin-tsoin-tsoinoinoinnnn).

Tu parles d’une douche froide! Moi j’étais branché sur la profondeur des sentiments, la complexité de la vie, le futur incertain et BAM… le bisou qui tombe comme ça. Et il faut dire que ça fait un peu tout le roman comme ça.

Encore un bel exemple (spoiler sensuel) (oui, je sais, je sais…)
« He kissed her deeply, drinking of her essence. She was wet and she tasted of tropical seas and sunshine and moonlight. »
Il l’embrasse, boit son essence (j’hésite encore l’incontinence et la femme fontaine). Elle était mouillée et avait le gout des mers tropicales, des rayons du soleil et de la lune.
Les mers tropicales? Les rayons du sol…?????? Sweet Sparkling Poney!!!

Mouahahahaaaaa la blague! Ça suffit le langage fleuri!!! (et aussi, T. s’est lancée dans une nouvelle gamme d’expressions, je pense que l’on devrait les faire breveter)

Dans quel univers est-ce glamour? En vrai? Car si on lit entre les lignes et qu’on explique l’expression, Ursula est salée. Voilà.

Après le goût du soleil et de la lune… Déjà que je trouvais que les robes de peau d’âne c’était du grand n’importe quoi, mais là, j’imagine juste le type la bouche grande ouverte un 15 aout en pleine canicule à « gouter le soleil ». Parce que pour dire qu’elle en à le gout, faut être capable de comparer. Ou alors elle est lumineuse « du bas », un peu comme un phare qui permettrait au bateau pénis de trouver la route…

T. en très très grande forme décidément!

Donc non, j’ai pas franchement aimé, et je suis carrément déçue parce que Amanda Quick, ce sont presque mes premiers historiques, et lire ce livre c’est un peu comme quand j’ai découvert que le nutella c’était pas bon pour mes hanches. C’est le drame de ma semaine.

 

Snif…
Tam-Tam

Euh, ben c’est bon le nutella, je ne vois pas où est le problème?

C.

Troubles plaisirs – Maiden Lane 2

Réédition du 06/06/2011

« Je te laisse, je veux trop finir ce livre que j’ai commencé hier. Il est chaud, chaud. J’en rougirais presque… ». C’est sur cette petite phrase sibylline que Chi-Chi m’a présentée Elizabeth Hoyt un soir d’automne. Elle lisait alors l’un des livres de sa série des Trois princes (Puritaine et catin – The raven prince – ou Liaison inconvenante – The leopard prince – , ma mémoire n’arrive plus vraiment à savoir).

Chi-Chi est toujours pleine de bonnes idées. Son génie s’est traduit dès le lendemain par un petit crochet à mon bureau pour me déposer un paquet, contenant deux livres (je vous laisse deviner lesquels).

Ce détour en apparence anodin a eu deux répercussions. La première à court terme, de magnifiques cernes, et l’autre beaucoup plus durable puisque Elizabeth est devenue une incontournable de ma bibliothèque. Je suis tombée sous le charme de ses héros loin d’être parfaits et j’ai moi aussi rougi à profusion de ses scènes sexy si bien tournées.

Pourquoi donc, me direz vous ? Qu’est-ce qui, dans ces livres fait que je vais immanquablement piquer un fard comme la jeune fille en fleurs que je ne suis plus vraiment ? Comment se fait-il que les clichés que je retrouve dans les histoires de la romancière ne me font pas lever les yeux au ciel, mais me donne une envie furieuse de finir le livre dans la minute ?

Pour répondre à toutes ces interrogations, petite étude de cas avec Notorious Pleasures, le deuxième tome de la troisième série de l’auteur, « Maiden Lane », dont le premier est chroniqué ici.

Ce livre s’ouvre sur la rencontre entre nos deux héros. Lady Hero Batten (oui, je vous l’accorde, le prénom n’est pas des plus réussi) et Griffin Remmigton, Lord Reading, alors que ce dernier s’apprête à batifoler avec une femme qui n’est pas la sienne. D’ailleurs, voici le mari en question qui s’approche et menace de découvrir le trio. Lady Hero ne saurait supporter une telle chose, aussi prend-elle sur elle d’interrompre les deux personnages.

Lord Griffin n’apprécie que fort peu d’être interrompu pendant un interlude qui s’annonçait si bien, et qui plus est, par une jeune miss à la perfection ennuyeuse (ses mots, pas les miens).

Car Lady Hero est la fiancée irréprochable de son frère, elle brille par son élégance et son sens des mondanités. Et comme toutes les jeunes Ladies, elle s’occupe avec zèle de ses œuvres caritatives. Mais sa Lady Perfect n’a pas fini de le surprendre, car sous des apparences bien comme il faut, la demoiselle cache un cœur passionné que son Lord Shameless (sans honte) va s’atteler à dévoiler.

Elle doit se marier au Marquis de Mandeville. On l’a élevée dans cette optique, elle ne saurait rêver d’autre chose que d’un mariage de convenances. Et pourtant, le jour où la passion vient frapper à sa porte, la voilà qui sort des sentiers que lui impose son rôle de Lady et se laisse aller à la séduction.

Le héros aussi dissimule bien des choses derrière son voile de scandale. On le dit immoral, sans honte, séducteur impénitent, sans honneur, son plus grand défaut est sans doute de ne pas se perdre dans les politesses hypocrites de sa classe. Mais à trop compter sur sa réputation de débauché, il en oublie que certaines personnes arrive à percer à jour un jeu bien ficelé et à découvrir l’homme bien qui se cache derrière.

Nos deux héros se sont appliqués à se cacher derrière un masque. A l’image de la réputation que leur a accordé le monde. Et rien de mieux que la passion pour lever l’illusion.

La passion. C’est le maître mot chez Elizabeth Hoyt. Grâce à elle, ses héros assument leurs travers et semblent toujours être sauvés par l’honnêteté de leurs sentiments.

Comme si l’amour rachetait tout. Ce qui n’empêche pas non plus l’histoire d’être finement menée, dans la lignée de l’intrigue du premier tome (ce qui fait que je ne vous dévoilerai rien pour ne pas spoiler, bande de petites canailles!).

Cliché me direz vous ? Oui, cliché sans doute. Mais si bien dépeint que j’en rougis… et en redemande !

Bonne lecture
Tam-Tam

The Duke’s disaster

J’ai fait des efforts, récemment, pour rééquilibrer les choses.

Après avoir forcé T. à lire des contemporains, et même pire, des new adult (vous me direz, elle n’a pas eu l’air de trop se plaindre), j’ai fini par la convaincre de lire The Duke’s disaster de Grace Burrowes. Si si, l’un des livres qui ont été mentionnée ici.

Je suis une princesse persécutée!

Bref, c’est l’histoire d’un duc qui veut se marier, et qui a passé toute la saison à courtiser une jeune fille très bien comme il faut (encore qu’un peu ennuyeuse), et que ladite jeune fille vient d’accepter la demande en mariage de quelqu’un d’autre. Bilan, la saison est presque finie et notre duc n’a pas du tout envie de recommencer les mêmes inepties l’année suivante.

D’un autre côté, je le comprends. Les gourdes dindonnantes qui gloussent, ça me ferait pas envie non plus!

Dans un moment d’inspiration, il décide donc de proposer le mariage à la demoiselle de compagnie de la susdite jeune fille : Théa, notre future duchesse.

Oui car, vous vous en doutez bien, une demoiselle de compagnie, même de très bonne famille comme notre héroïne, n’a pas des masses d’opportunités de s’extraire de sa condition. Une demande en mariage d’un duc est donc assez irrésistible pour elle, surtout quand on rajoute dans la balance qu’elle s’inquiète beaucoup pour l’avenir de sa petite sœur, livrée à elle-même sous la tutelle de leur petit frère complètement irresponsable.

Non mais le frère… Sans blague, il se dit que dilapider sa fortune en jeux, catins et alcool c’est OK, puisque sa sœur (fille de comte) est dame de compagnie et qu’elle se débrouille pour gagner sa vie! 

Bien expliqué dans le livre, tout cela prend parfaitement son sens. Mariage il y a donc, arrangé très très rapidement, et après, comme vous vous en doutez, développement de sentiments etc etc.

Là où le livre est un peu original, c’est qu’il est lent. Mais vraiment. Pas lent « je m’ennuie » mais lent « chaque seconde compte et les sentiments cela ne s’invente pas », surtout entre deux personnages de la très bonne société, bordés de tous côtés par les contraintes de l’étiquette et parfaitement décidés à avoir un mariage « raisonnable ».

Et alors que parfois on se dit quand même que c’est un peu improbable (même si on en reprendrait bien une dose hein?), ici la montée des sentiments est franchement crédible (ok, on écarte le concept de mariage avec la dame de compagnie). 

C’est un livre qui prend son temps avec d’une part une héroïne marquée par sa position de demoiselle de compagnie, pas franchement habituée à jouer les duchesses malgré sa bonne éducation (pas de servante devenue duchesse ici), et d’autre part, un héros qui place son devoir au-dessus de tout, avec au premier rang, la responsabilité du bonheur de ceux dont il a la charge (sa duchesse en priorité, quel qu’en soit le prix, j’approuve).

Je trouve que les responsabilités, ça le rend sexy à souhait!!!

Un peu comme Edenbrooke, et un peu comme les livres de Miss Austen en leur temps.

Alors voilà, c’est une romance historique fort sympathique, avec des jolis moments de tendresse, chacun, entre Théa et son duc, a ses secrets, chacun s’efforce d’être honnête et de construire quelque chose, et la naissance de leurs sentiments est vraiment réaliste à nos yeux.

Et puis juste parce que c’est réellement délicieux à lire, les répliques entre les deux protagonistes sont sublimement ampoulées. C’est poli et formel à souhait, et paradoxalement, ça marche du tonnerre et n’alourdit pas du tout le dialogue. 

Je n’en dis pas plus, car tout le charme repose justement dans cette douceur et ce rythme un peu lent, et je vous invite à découvrir The Duke’s disaster…

D’ailleurs, sur ma lancée, j’en ai un nouveau sur ma liseuse… et comme à mon habitude, j’ai oublié le titre ^^

Bonne lecture,

Chi-Chi

Think of England


Un normand qui voudrait résumer ce livre de manière articulée dirait: ce livre a les défaut de ses qualités (c‘est mieux que pt’êt ben qu’oui, pt’êt ben qu’non, non?).

Mais je ne suis pas normande, alors commençons depuis le début.

Je confirme, T. n’est pas normande. Mais il y a des vaches vers chez elle. C’est presque pareil…

En janvier, j’ai gouté pour la première fois à la romance M/M. Et je dois avouer avoir été très très agréablement surprise d’avoir aimé cela, mes précédentes tentatives ayant été plus que décevantes (Tam-Tam qui lève les yeux au ciel, soupire, et ne finit le livre qu’en diagonale en grognant que franchement, non.)

J’avoue que moi aussi, ce n’est pas trop un genre qui marche pour moi, mais parfois, sur recommandation exceptionnelle… En l’occurrence, là je crois que j’avais lu un truc sur Goodreads et que j’étais juste curieuse! Comme quoi une bonne critique peut faire toute la différence…

Et une lectrice m’a suggéré un titre de romance M/M historique, si l’envie m’en prenait. A l’époque, je me suis dit « why not », mais n’abusons pas de ces choses là, et gardons cet historique pas comme les autres pour une lecture prochaine.

Et Chi-Chi m’a ressorti le titre de sa mémoire faramineuse… Et j’ai dit oui à Think of England de K.J. Charles.

Confère, j’essaye de faire lire T.

Je me suis plongée dans l’histoire entre Archie Curtis, ancien soldat de sa majesté, estropié de guerre, la dignité et l’honneur greffé au corps et un désir de vengeance/justice dévorant chacune de ses minutes, et Daniel Da Silva, poète, esthète, et amateur de profils arrières (je laisse votre imagination faire son travail…) qui se retrouvent tout deux invités à un « weekend à la campagne ».

Alors que notre ex-officier tente de pénétrer… dans le coffre fort de l’hôte (humour scabreux #1), il tombe sur Da Silva. Une conversation plus tard, leurs talents de déduction les amènent aux conclusions suivantes:

Pénétrer… *glousse* oui voila, parce que vous, vous l’avez en version écrite, mais il faudrait que je l’enregistre quand elle me le raconte au téléphone!!!

1-Leur présence à la « house party » n’est qu’un prétexte
2-L’ennemi de mon ennemi est mon ami (ou « – par – égale + », les maths ont réponse à tout)
3-Une étroite collaboration (humour scabreux #2) peut faire gagner du temps

Pénétrer, étroit… Vous voyez où elle veut en venir? Moi, pas du tout.

C’est donc décidé: Da Silva piquera les serrures et Curtis s’occupera de l’alarme.

Sauf que… Sauf que… Les alarmes sont vicieuses, et les voilà découverts. Il faut penser vite, tenter de sauver les apparences. Si leur hote apprend qu’ils veulent le démasquer, ils sont tous les deux morts (littéralement). Alors Da Silva prend une décision. Et alors que le bruits des pas des domestiques réveillés par l’alarme se rapprochent dans le couloir, il s’agenouille devant Curtis, lui baisse son pantalon et déclare:

« Lie back, and think of England » (Allonge toi, et pense à l’Angleterre)

*hurlement de rire Tam-Tamesque* *larmes incontrôlées*

Yep… Et au téléphone cela donne un truc du genre « et là *hihihihihi* il lui dit *hihihihihihi* lie *gasp* back *gasp* and thiiink of *gasp* England *MWAHAHAAAAHAAAAA*

J’adore! La moitié du plaisir de la lecture c’est de partager l’expérience non? Bon, peut-être pas la moitié, mais bien 10/15%!

A ce stade du livre je me suis dit « Cela va être un pur délice »!
Vous imaginez, de l’historique, de l’espionnage, des héros qui doivent prétendre être ensemble, un méchant à battre, des réputations à sauver, une vengeance à accomplir et une sexualité à découvrir (oui, parce que bon, on est aussi un peu là pour ça hein, ne nous voilons pas la face), j’étais à fond!

Et puis non. Après un début absolument magique, j’avoue que notre duo m’a quelque peu laissé sur ma faim. L’auteur a fort élégamment et habilement traité l’intrigue d’espionnage, mais sans doute quelque peu au détriment de l’histoire entre Archie et Daniel.

Ah oui, sorry les enfants, je n’ai pas lu le livre, je ne peux donc que partager ce que T. m’en a raconté.

J’en reviens donc à mon résumé à la normande. Ce livre à les défauts de ses qualités. Ce n’est pas un livre long, ce qui rend l’enchainement assez fluide et parfois même haletant, mais il est trop court pour mener à bien le traitement de l’histoire d’amour et de l’intrigue d’espionnage. On ne peut pas être sur tous les fronts!

Le démarrage fulgurant en fait un « page turner », mais l’essoufflement dont il est victime à partir de 50% est finalement frustrant. On veut finir, parce qu’il y a quand même matière à vouloir savoir (et puis qu’on y croit aussi), mais lorsque le mot fin arrive, on se dit le meilleur était au début, et c’est triste.

Pour conclure, je vais me permettre un truc scandaleux: le spoil sensuel (là, encore, je laisse votre imagination faire son travail):

WHAT? Une romance où ils couchent ensemble? Je suis choquée!!!

1-où Curtis découvre qu’il aime les « profils arrières »…
Dans une romance M/M qui commence comme celle ci, on se dit d’emblée qu’il va être question d’initiation, de découverte, de questionnement. Je veux dire notre héros Curtis, au début, il est pas très amical avec Da Silva. Et voilà que BAM, en 24h à peine, il découvre que ce qui se passait dans sa tente à la guerre avec son sergent, ce n’était pas juste « pour soulager la nature », et que finalement, c’est plutôt cool.
Mais. Bien. Sur.

Mais euh… le petit mousse sur les navires je connaissais, mais le sergent? En période de disette, je vous jure, il ne me viendrait pas à l’esprit de demander de l’aide! Ces gens sont bizarres…

Je rappelle à votre aimable souvenir que nous sommes en 1900. L’homosexualité est totalement interdite par la loi, absolument condamnée par à peu prêt tout le monde dans la société et n’est même pas vraiment connue par tous sous ce nom là. Les gens parlent de perversion & co. Et perso, cette précipitations dans la réalisation m’a un peu perturbé.

2-où franchement, je reste sur ma faim niveau galipettes
Dans une romance, je conçoit parfaitement qu’il puisse ne pas avoir de scène plus sexy qu’un simple baiser. Je n’ai rien contre, certaine de mes romances préférées font d’élégantes ellipses lorsque la porte du boudoir se referme.

En revanche, lorsque dans le premier quart du roman, j’ai le droit à un « Lie back and think of England » avec ce que vous imaginez bien qui suit cette déclaration, je m’attends à une romance un chouilla plus épicée que le chaste baiser sur la bouche au moment du happy-end (si vous voyez ce que je veux dire) (mais vous voyez, bande de gourgandines!).

En même temps, moi qui étais choquée par la perspective d’une scène de sexe, je me retrouve au contraire bien contente (oserai-je dire, soulagée?) de ne pas avoir… OK je mens, je suis d’accord, c’est du vol, de l’arnaque!!!

Ainsi, je trouve que j’ai été arnaquée parce que dans ce livre, nos deux héros n’iront pas plus loin que l’oral (humour scabreux #3). Je trouve ça léger, surtout quand là encore, on parle d’initiation/découverte etc…

Alors voilà, le livre est bien, sympa comme tout à lire, mais zut, j’aurais bien aimé pouvoir « penser à l’Angleterre » un peu plus!

Bonne lecture,

Tam-Tam

(ou pas hein… en fait…)

Chi-Chi

Onze scandaleuses excuses…

Réédition du 16/05/2011
… pour lire le dernier Sarah MacLean.Un peu en retard sur ma lecture de la semaine, j’avais prévu de vous faire aujourd’hui un rapport détaillé sur un bijou de romance comme Harlequin sait les faire. J’aurais, pour l’occasion, été fouiller dans les cartons contenant des trésors littéraires datant des mes jeunes années d’adolescente, et j’aurais revécu avec vous les sentiments passionnément bouleversant qui m’avaient sans doute remuée alors (Harlequin, sur une jeune fille en fleur de 13 ans, c’est du lourd).Mais Amazon, La Poste et l’univers tout entier en a voulu autrement car ce vendredi a vu arriver (enfin) dans ma boite aux lettres le dernier petit miracle de Sarah MacLean.

Après Nine rules to break when romancing a rakeTen ways to be adored when landing a lord, voici Eleven scandals to start to win a duke’s heart, dernier né de la nichée MacLean et fabuleuse histoire de régence qui propulse aujourd’hui l’auteur dans le Panthéon des écrivains dont « je vais acheter le nouveau livre sans même lire la quatrième de couverture ». Argument qui prouve à lui tout seul à quel point ma confiance en Sarah et son talent est totale.

Mais pour les sceptiques, et ceux dont la mémoire fait défaut, voici onze raisons scandaleuses pour foncer acheter ce livre et/ou commencer un lobby intensif auprès des éditeurs français pour faire traduire cet auteur.

  1. Sarah MacLean fait partie de ces auteurs que l’on découvre miraculeusement sans même avoir vraiment essayé. A peine la lecture du premier livre achevée, le second était en précommande chez mon libraire digital préféré, d’une part parce que le résumé semblait aussi appétissant, mais aussi parce que j’aime me faire une idée sur un auteur en me basant sur plusieurs spécimens de son travail.
  2. Le roman s’inscrit dans la continuité des deux premiers. Il s’agit de l’histoire de la sœur de Gabriel et Nick Saint-John (pour les leçons de rattrapage concernant les deux frères, s’en reporter aux deux chroniques concernées). Même ambiance, mêmes personnages à l’humour délicieux. Il est souvent bien agréable de retrouver des « têtes connues » quand on ouvre un livre, n’est-ce pas Chi-Chi ?
  3. Juliana Fiori est une de ces héroïnes que l’on rêve d’être. Dans l’adversité, elle garde la tête haute. Face aux mauvaises langues, elle n’est jamais à court d’une répartie bien sentie, alors que pour ma part, je suis tout juste bonne à me transformer en betterave rouge et bredouillante… Bon, ce n’est pas sans lui poser quelques problèmes. Le monde entier s’attend à la voir ruiner sa réputation et créer scandales sur scandales, en digne héritière de sa mère. Mais cela ne semble pas étouffer son esprit et son fort tempérament. Juliana, c’est moi (en mieux) sous la régence, l’accent italien en prime.
  4. Des situations fort amusantes et des répliques bien senties. Nous aurons le droit à une chute dans de la citrouille, un affront à la sortie des toilettes et une scène embarrassante à l’Opéra.
  5. Simon Pearson est un héros dont il faudra soulever plusieurs couches pour découvrir la vraie valeur. Élevé dans la plus pure tradition noble anglaise, il aime à rappeler au monde qu’il est le Duc de Leighton. On devrait le haïr d’être aussi snob et plein d’arrogance, mais dès les premières pages du roman, j’ai repensé à un certain Mr. Darcy qui lui aussi semblait bien froid et arrogant de prime abord. J’ai laissé sa chance à ce personnage prisonnier de sa noblesse, tout comme notre héroïne est prisonnière de ses origines scandaleuses, et je n’ai pas eu à le regretter une minute. Malgré quelques détours, Simon trouvera le chemin du cœur de notre héroïne, et du notre, par la même occasion.
  6. Parlons sexytude… Simon est grand, athlétique, blond, les cheveux bouclés. Ajoutez à ce mélange un sauvetage de la noyade exécuté avec classe, vous obtenez un score plus qu’honorable sur l’échelle de Hugh Jackman !
  7. J’ai aimé que pour une fois, il ne soit pas question d’un « rake ». Pour une fois, c’est pour un parangon de vertu et maître des convenances que mon petit cœur d’artichaut palpitera au fil des pages.
  8. Le traitement de la relation mère-fille est ici peinte avec beaucoup de sensibilité. Sans pour autant donner dans la profondeur métaphysique, l’auteur n’en vient pas moins à l’essentiel : la construction et l’acceptation de soi passe bien souvent par la reconnaissance du fait que, si nous sommes les héritiers de nos parents, nous n’en sommes pas des copies parfaites. L’inné, l’acquis… Le débat est ouvert.9 – Le poids de la pression des pairs. Encore un thème que l’auteur aborde avec justesse. Alors que Juliana se bat avec le fantôme de sa mère, Simon voit se resserrer sur lui le poids de générations entières de réputations irréprochables. Et le voire se débattre avec son éducation donne de la profondeur à ce héros supposément « parfait ».
  9. Des listes, des listes et encore des listes. Vous le savez, je ne m’en lasse pas ! La preuve iciici etici… Mais il semblerait que Sarah Maclean en fasse sa spécialité, et je trépigne d’impatience de découvrir quel titre poétique cette dernière trouvera pour ouvrir sa prochaine liste de douze !11 – Troisième livre de l’auteur, troisième réussite. Sarah MacLean, avec trois livres lus en un an, entre directement dans la catégorie des coups de cœurs régence de cette première année passée en votre compagnie.

 

Bonne lecture,

Tam-Tam

Four nights with a duke

Après des mois sans rien lire, je recommence doucement à me laisser happer par les pages et les passions des héros sortant de l’imagination fertile de nos auteurs chouchous…

Et puis il y a aussi ces 4 mains, qui sont une réelle découverte. Nous savions à quel point partager cet espace nous plaisait, mais je crois que ni l’une ni l’autre n’avions réalisé à quel point c’était fun d’écrire à 4 mains. Je comprends enfin d’où vient cette effervescence autour des « cadavres exquis » et je réalise pourquoi nos auteurs aiment à ce point sortir des collectifs (vraiment, la révélation de malade).

On dirait qu’on vient d’inventer la poudre, c’est vraiment un truc de dingue! Bon, par contre, on ne s’enflamme pas, ce n’est pas demain la veille que nous écrirons notre propre romance. Un article par semaine c’est déjà bien!

Mais si je relis, il ne faut pas oublier qu’une rechute est possible, et je suis encore dans cette phase délicate ou j’ai envie de lire, mais clairement, du « sûr et certain », parce que je n’ai pas le temps de tester des trucs…

Ce n’est pas faute d’essayer de la pousser dans les orties à être plus audacieuse, mais on ne m’écoute jamais quand je parle…

Cela fait un peu arrogant de dire cela, mais je fais appel à vos expériences respectives de lecture. Vous avez toutes vécu ce moment où vous avez la sensation que vous venez de perdre quelques heures de votre vie sur 500 pages, avec pour seul bilan un « tout ça pour ça ». Et bien, je suis en convalescence, un livre comme ça me renverra dans la case « pas ennnnnvieeeeee » pour long-temps!

Et là, croyez-moi, on a pas du tout envie que cela arrive, vous n’imaginer pas les trésors d’imaginations dont j’ai du faire preuve ces derniers mois pour convaincre T. de lire quoi que ce soit!!!

Voilà pourquoi, je m’en remets au jugement sûr de Chi-Chi et son réseau d’information et de recherches. Vous ne vous en rendez pas compte, mais elle en passe du temps pour me charmer vers un livre. Beaucoup d’énergie et de persuasion pour réussir à me faire allumer la liseuse…

Mais elle réussit (et elle mériterait la médaille d’or dans la catégorie muse littéraire!).

Je me marre!!! Sachez que je commente au fur et à mesure que je lis l’article, je découvre donc. Dire un truc et découvrir à la ligne d’après que c’est ce que T. a écrit aussi, génial! Évidemment, ce n’est pas une révélation, elle et moi on sait bien qu’en fait je suis celle qui donne les ordres dans cette relation. Et évidemment on sait bien aussi qu’elle m’écoute quand elle a envie (les jeunes, je vous jure, aucun respect pour leurs ainés…).

Aujourd’hui, c’est avec un historique (on ne se refait pas) et le dernier Eloisa James : Four nights with a Duke, qui en français dans le texte donne « Quatre nuits avec un Duc ». Tout un programme.

Surtout qu’il s’appelle le Duke of Pindar, ce qui a l’effet dévastateur de me rappeler la caravane du cirque Pinder et me fait glousser à l’intérieur comme la dinde que j’aime à cultiver.

Je confirme, T. glousse très très bien. Elle ricane aussi parfois. Et en anglais dans le texte, elle « snort ». C’est drôle. Et du coup j’en fais autant. 

Notre cher Duke, Evander Septimus de son prénom, et Vander pour les intimes, a eu par le passé l’inélégance et la goujaterie de se permettre de ricaner avec ses potes au sujet d’une production poétique qui aurait été le fruit de la plume fleurie de notre héroïne.

Et la plume de T. n’est pas moins poétique quand il s’agit de vous le conter!

C’est que voyez vous, Mia Carrington en pinçait pour le jeune et fringuant spécimen de charme et d’élégance masculine. Mais l’humiliation publique a cela de bien qu’elle eu un effet douche froide sur les sentiments naissant de la jeune fille. Si bien qu’au début de notre histoire, la voilà qui promet que quand bien même Vander serait le dernier homme sur terre, elle ne consentirait même pas a  remplir son devoir de perpétuation de l’espèce (Chi-Chi ne va pas me louper là!)…

Ouh la la, énorme suspens surtout, à votre avis, ils vont finir ensemble ou bien?

Ah non pardon. T…. Ne jamais dire jamais? (si vous saviez que j’ai envie de mettre plein de petits smileys qui ricanent et font des clins d’œil là…) (T. est la grande spécialiste du « jamais » qui se réalise) (jamais mariée, jamais en province, jamais d’enfants) (je continue ou bien?) (du coup là on est sur « jamais riche », on attends les résultats incessamment sous peu)

#gloussementdedinde

Bien des années plus tard, là voilà qui piège notre héros dans un mariage de convenance, enfin surtout pour elle. Vander accepte, mais appose une condition. Il n’accordera à Mia que 4 nuits par an. C’est qu’il la croit encore désespérément amoureuse de lui (le butor) et ignore qu’elle a une bonne raison pour avoir recours à la si peu glamour et romantique technique du chantage…

La confusion totale. Vander est TELLEMENT persuadé que Mia ne peut qu’en vouloir à son corps qu’il veut la punir de son chantage en la privant dudit corps. Ses monologues pleins de déductions brillantes sont hilarants!

Bilan de ma lecture: très bonne, même si Vander est loin d’égaler Piers (ahhhhhh… *soupirs*).

Les héros sont embarqués dans une dynamique de mariage arrangé comme nous les aimons tant. Bien obligés de faire avec, ils apprennent à se connaitre, communiquent et BAM! … se découvrent des points communs, des sentiments… Envolée de licornes, cantique des poneys et cookies aux paillettes pour la fin.

#pleurederire

Rien d’autre à dire. Je kiffe les expressions de T.

Mais… Mais.

Parfois, j’ai eu envie de secouer Mia. Et pas qu’un peu.

Je veux bien qu’elle ait été blessée. Je veux bien qu’elle ait du coup beaucoup de mal à s’ouvrir. Mais punaise, pour quelqu’un qui a eu recours au chantage pour obtenir la main d’un Duc (et l’avoir), je la trouve bien peu ouverte à la possibilité que les gens changent et que si elle n’est pas blanche comme neige malgré ses nobles justifications, Vander peut lui aussi avoir droit à faire entendre sa voix sur des évènements qui ont eu lieux il y a un siècle (à l’échelle des potins de la haute société).

Oui oui, Vander commence par être le butor de l’histoire, mais Mia est une sacré tête de mule et comme elle manque de confiance en elle, cela donne lieu à quelques malentendus malencontreux. Mais ils ont aussi une alchimie de ouf, des discussions pleines de punch et de sarcasme, et quelques crises de franchise salutaires.

Du coup, alors que j’étais toute décidée à détester par principe Vander le butor du prologue. J’ai eu envie de crier sur Mia l’amazone courageuse du prologue. Étrange comme parfois la roue tourne complètement.

Mais. Mais. T. ne vous dit pas tout!!! Il y a aussi les raisons de Mia pour faire chanter Vander qui sont top. On retrouve le Duc de Villiers (#Villiersforever) (je ne sais pas ce qui me prend avec les # – il s’agirait que cela ne devienne pas une habitude…) et les persos de Three nights with Lady X qui sont bien bien cools, et il y a un méchant vraiment méchant, et je suis restée debout jusqu’à 2h du matin pour finir ce livre…

 

Bonne lecture,

Tam-Tam

Ah mais carrément, bonne lecture, vous allez voir, c’est du bon Eloisa!

Chi-Chi

L’histoire d’une lecture

photo

Ce que j’aime dans le duo que nous formons avec Chi-Chi, c’est que nous faisons ressortir le meilleur l’une de l’autre. Non, sans rire, ce n’est pas juste une ligne dégoulinante de guimauve d’un mauvais film romantique. C’est vrai.

Mwahahahaaa si vous saviez… En dépit des apparence, je pars en courant au premier signe de guimauve dans la vraie vie. T. a bien de la chance de pouvoir écrire un truc pareil sans que je ne la censure!!! (ceci dit, niveau lecture, c’est pas faux comme dirait l’autre)

J’en veux pour preuve récente votre engouement récent de nos articles à 4 mains.

Et, hier, alors que je racontais à ma comparse mes déboires de la journée, nous voilà en train de dériver sur les livres, et d’embrayer sur une discussion enfiévrée sur quelle allait pouvoir être ma prochaine lecture…

Discussion qui revient en moyenne tous les trois jours parce que j’essaye de convaincre T. de lire la même chose que moi (aka du contemporain) et qu’elle fait de la résistance. Mais je l’aurais à l’usure…

Ma condition chronique d’amnésie nominative me rend en effet complètement tributaire de la sagesse de Chi-Chi lorsqu’il s’agit d’avoir l’oreille pour les nouveaux auteurs prometteurs.

Ce que je préfère c’est quand elle me demande si elle a lu tel ou tel livre. Parfois des livres qui dateraient d’avant que l’on se rencontre d’ailleurs. Normal. Ne cherchez pas, je ne me souviens jamais des dates d’anniversaires, mais je me souviens à 99% de ce que j’ai lu et de ce que j’ai fait lire aux gens. Ou comment se retrouver « mémoire nominative » (j’aime bien quand T. invente des expressions comme ça) pour 5 ou 6 personnes à la fois!

C’est ainsi qu’hier, entre deux ramassages de doudou, Chi-Chi me conseillait The Duke’s Disaster de Grace Burrowes. Avec une histoire de « Duke » planté à l’autel par sa fiancée qui se rabat sur la demoiselle de compagnie de la fiancée en fuite. Mais je voulais du « Rake », et le pauvre « Duke » et son mariage arrangé a laissé sa place à…

Je suis hyper vexée parce qu’il me faisait super envie de livre – enfin il me faisait super envie pour dire à T. de le lire parce que je suis au milieu d’une série NA avec des joueurs de hockey et que l’on ne peut pas tout faire. Mais je n’ai pas dit mon dernier mot. Qui sait, pour un futur article en commun?

My Fair Lily, de Meara Platt.
Oui, parce que Chi-Chi me connait, elle sait que si un miracle de la lecture contemporaine est possible, je suis encore bien confortablement installée dans ma phase historique. C’est ainsi qu’elle m’a proposé ce livre où il est question d’un highlander ronchon qui veut honorer sa promesse et un bas-bleu qui a une jumelle et des prétentions à entrer à la Royal Society.
Ce à quoi j’ai répondu que cela faisait beaucoup (trop) pour un seul livre.

Tssss, depuis quand on se laisse impressionner par le manque de réalisme dans une romance hein??! Et puis le titre me faisait rire, il y a du gros potentiel là dedans.

Mais Chi-Chi n’avait pas dit son dernier mot. C’était juste l’échauffement.
J’avais repoussé un Duc, un écossais, tout n’était pas perdu. Car le destin œuvrait en douce dans les coulisses tandis qu’elle me proposait Mistress Firebrand de Donna Thorland. Une romance historique sous fond de guerre avec des amants contrariés par les évènements, des identités secrètes, de la passion… bref. Le mélange qui m’a grave fait envie.

C’est marrant parce qu’en lui lisant le résumé au téléphone, je me disais à chaque phrase que vraiment, ce livre là, jamais de la vie pour moi – la guerre, les contrariétés, NON! Mais il faut croire que mon subconscient connait bien T. puisque je suis certaine qu’elle va le lire un jour…

Mais là, c’est mon banquier qui n’était pas d’accord. Il me mène la vie dure ce cher monsieur. Un budget ferme et inextensible mensuel sur la lecture. Sinon, la PAL devient tentaculaire et colonise tous les recoins de notre palais.

Ahem. (se cache dans un coin en tentant de ne pas penser au volume de sa PAL numérique…)

Et alors que je me lamentais sur mes envies plafonnées par un budget qui va en se réduisant (la majesté à facilement entamée de 40% mon budget mensuel) et sur la lenteur de mon réseau internet (j’en étais quand même à chanter les 4 saisons au téléphone en attendant que les pages s’affichent) (ce qui me fait encore un peu ricaner je dois avouer), Chi-Chi m’a sorti Think of England.

Alors 1) T. fait « divinement » la musique d’ascenseur, 2) sa majesté serait bien aimable de s’acheter ses livres tout seul à son age et 3) je suis vraiment allé le pêcher dans les recoins les plus sombres de ma mémoire celui-là!!!

Et là, je n’ai même pas eu besoin de charger la page sur internet, ni qu’elle me redonne le nom de l’auteur, le synopsis. Non. Étrangement, celui là, je m’en souviens bien.
Pourquoi? Parce qu’il a été mentionné en commentaire par l’une d’entre vous lors de mon compte rendu de ma plongée dans le monde étrange de la romance M/M!!!

Et voila. Le livre (auteur K. J. Charles pour info) se passe en 1900 – on se rapproche petit à petit du contemporain, je tiens le bon bout! En attendant on vous laisse avec des idées, si vous connaissez l’un de ces livres, faites nous signe.

Et donc voilà, depuis hier, je pense à l’Angleterre… Mais pas comme d’habitude…

Affaire à suivre…

Tam-Tam

Et Chi-Chi qui s’en retourne à ses joueurs de hockey (suspens, suspens)

The secrets of Sir Richard Kenworthy (Smythe-Smith 4)

Pour mon plus grand malheur, Julia Quinn n’est plus une auteur « auto-buy » depuis déjà quelques livres.

Depuis les Smythe-Smith en fait. J’ai peiné pour lire le 1, jamais pu terminer le 2, et même pas essayé de lire le 3. Mais le 4 avait un résumé qui me faisait envie.

Moi pareil, depuis le tome 2 de cette série pour être parfaitement précise.

The secrets of Sir Richard Kenworthy m’était de plus recommandé en direct par des copines… Du coup, courageuse mais pas téméraire, j’ai dit à Tam-Tam de le lire.

Et puis une fois qu’elle l’a eu fini (et qu’elle ne m’en a rien dit – a part qu’il fallait attendre 70% pour que le secret soit révélé), je lui ai proposé de le lire aussi pour en faire un article à 4 mains. (Oui, apparemment la formule vous plait, et à nous aussi, c’est juste que cela va être difficile d’avoir lu le même livre toutes les semaines).

Alors en vrai, elle m’a dit que c’était Eloisa elle-même qui le lui avait conseillé vivement , et elle a fait une allusion comme quoi j’étais dans mon ère historique, toussa, toussa… et que du coup ce serait bien que je me dévoue pour la gloire, d’autant que je n’avais, comme à mon habitude, rien à lire…
Moi, disciplinée et obéissante que je suis, j’ai dit « avec plaisir », et j’ai lu.

Donc, j’ai lu un JQ. C’était chouette. J’ai vraiment passé un bon moment. Je l’ai lu en une après-midi (vive les samedis pluvieux).

Moi pareil, en un peu plus de temps (même si cela n’a pas dépassé la semaine!)

Pour le positif : On ne s’ennuie pas. J’ai eu des moments de rigolade, pas tant dans les dialogues des personnages, mais grâce à quelques situations bien cocasses, avec toute l’exagération dont sont capables des Smythe-Smith déchainés. Surtout quand il est question de licorne. Moi, les licornes, c’est un sujet qui me parle. Autant que les pandas, mais je n’ai pas encore vu de panda dans une romance… A bon entendeur…

Non mais cette licorne, je vous jure, j’ai failli hurler de rire dans le silence du petit matin. Le genre de petit matin où il ne fait pas encore jour si vous voyez ce que je veux dire…
Pauvre licorne.

Iris est une super-héroïne. Elle est drôle, elle a les pieds sur terre, elle ne se raconte pas d’histoire mais reste férocement optimiste. Elle n’est pas naïve mais elle est innocente. Et surtout, elle n’est pas du matin. Oui oui, elle ne se réveille pas fraiche comme la rose dès que pointe l’aube. Elle est comme moi en fait ! Dix heure trente du matin c’est encore à peine trop tôt pour se lever, et encore, sans pouvoir articuler un seul mot cohérent, et le visage froissé plein de plis. Dans mes bras, elle et moi on se comprend !

Elle a la trace d’oreiller glamour notre amie Iris! Le grinchonnement du panda endormi  (tu voulais du panda…) irrésistible et le bâillement sexy. 
Moi ce qui m’a fait rire, c’est cette insistance de l’auteur sur sa pâleur. Iris, c’est l’enfant caché de Casper et Blanche-Neige. Ou alors il n’y avait plus d’encore dans le toner de la machine divine… Je n’ai pas bien réussi a m’imaginer ce qu’un manque de couleur pareil pouvait rendre qui ne soit pas maladif, mais j’ai bien ri.

Pour le moins positif : j’ai bien aimé Richard pendant les deux premiers tiers du livre. Après la « grande révélation » – que j’ai deviné au mot près depuis le 1er tiers du bouquin, nettement moins. Il se révèle autoritaire et froid, et en contradiction totale avec le personnage qu’il présentait jusqu’alors. Si j’étais sa femme, je n’y comprendrais rien. D’ailleurs, elle n’y comprend rien.

Grande balaise la Chi-Chi. Moi je me suis fait des plans de ouf. Mais quand je dis des plans de ouf, je n’exagère pas. Dans mon lot d’hypothèses toutes aussi barges les unes que les autres, il y avait LA bonne, mais il y en avait d’autres que clairement j’ai sorti de mon sac « scénario  sous LSD »: au hasard, je vous l’annonce, le secret ne sera pas:
-une histoire  de jumeaux séparé à la naissance  avec une histoire d’infertilité
-une histoire  d’usurpation d’identité où il serait question d’un retour de guerre, d’un vol de numéro de sécurité social, et de piratage de compte en banque (Tam-Tam ne dort pas assez, oui)
-une histoire de  traite des blanches, ouùIris et son teint laiteux vaudrait son prix en BN sur le marché…
Non, ce ne sera rien de tout cela.

Bon, Richard, pas un super-héros du tout. Des bonnes intentions, mais une mauvaise exécution. (Après coup, j’ai fait un tour sur Goodreads, apparemment il met les lectrices en rage. Je n’irais pas jusque-là, mais il n’est pas très héroïque…). Mais franchement, si j’étais à la place d’Iris, je lui aurais fait une vie d’enfer pendant des mois pour lui faire payer ! Parce que là, trois fois rien, une ellipse temporelle et c’est à peine si on en reparle.

Richard, comment vous dire… Il fait honte à son prénom. Richard Armitage et son club très privé d’hommes formidablement sexy avec leur voix chocolatées vous annoncent votre exclusion définitive du club pour affront et trahison à la mission de swoonitude qui vous était donnée. 

Mais surtout, SURTOUT, les sœurs de Richard !!!!! OMG LES SŒURS DE RICHARD !!!!!!!!!!!!!! Non mais vous parlez d’une paire de têtes-a-claque irresponsables, égocentriques et snobs !!!!!!!!!!  Je n’en dis pas plus, les mots me manquent. Et puis il faudrait vous en dire plus sur l’histoire, et je ne veux pas révéler le grand secret.

Aaaaaaaaahhhhhhhhhh!!!! Les soeurs de Richard!!!! Je n’ai survécu aux sœurs de Richard qu’en m’imaginant frotter leur profil contre du crépi. Je ne suis pas habitée de sentiments généreux, non…

Disons que c’était un livre sympa, mais tellement en dessous de ce que j’espérais. Les deux premiers tiers sont très agréables, et le dernier retombe comme un mauvais soufflé. Du coup, j’en ressors toute frustrée.

Disons que c’est une bonne romance avec une bonne montée de l’histoire, mais une fin précipitée qui, si elle ne frustre pas au premier abord, révèle, après réflexion que l’on a pas assez couiné pour pardonner les défauts du héros. 
Je veux dire, 72% avant de savoir quel est le secret. Ce qui veut dire que le passage « encaisser, pardonner, résoudre la situation, et happy-end » se fait sur moins du quart du roman. Et que clairement, ce n’était pas assez pour moi. 
De plus, je suis frustrée du swoon et autres couinements. Parce que quand je lis un JQ, je me dis que je vais couiner à mort, que je vais glousser comme une dinde, et qu’à la fin, je pousserai ce petit soupir satisfait en me disant que vraiment, ils étaient juste cute comme il fallait et que j’en reprendrait bien une dose.
Mais là, non. C’est une bonne romance, mais pas un JQ « à la JQ ».

Et pas en mesure de vous le recommander plus que ça, même si j’ai passé un bon moment de lecture…

Love,

Chi-Chi

PS: c’était T.
PS2:  J’oublie toujours de signer.

Never judge a lady by her cover

… ou le cercle des Canaille, dernier tome en avant première… enfin surtout en VO!

Après le tome 1, Le Flambeur,  et l’histoire de Bourne; le tome 2, La curiosité est un vilain défaut, et l’histoire de Cross; et enfin le tome 3, Le paria, et l’histoire de Temple… voici enfin le tome sur l’énigmatique Chase!

Et cher lecteur, si tu n’as pas lu les précédents, passe ton chemin, parce que j’ai beau tourner la chose dans tous les sens, je ne vois pas comment en lisant cet article, tu ne vas pas te ruiner la surprise de la mort qui tue qui arrive en cliffhanger dans le tome 3 (il me semble, à moins que cela ne soit dans le 2).

D’ailleurs, si tu lis la 4ème de couverture tu vas te ruiner la surprise, j’ai donc presque envie de te dire d’éteindre ton ordinateur, ta box internet, de troquer ton smartphone pour ton vieux nokia 3310 et d’aller d’exiler dans une grotte en ermite tant que tu n’aura pas lu le dernier tome de la série du Cercle des canaille de Sarah MacLean. Parce que clairement, j’ai adoré que l’auteur me surprenne. Et les surprises, les vraies surprises dans la vie il y en a peu. Et quand on lit de la romance, avec une fin « prévisible », les vraies surprises quant au « scénarios », c’est encore plus rare.

Allez, hop! hop! hop! on éteint tout ça mesdames! Je ne veux plus voir ici que des initiées… *petit bruit grinçant de porte qui se referme*

Ça y est, nous sommes seules?

Alors, le secret de Chase donc!

Trop incroyable hein? Enfin à l’époque… Je ai lu le tome 3 en VO pratiquement à sa sortie, et du coup, pas de spoiler possible et j’avoue, l’auteur m’a eue!

Sans rentrer dans le détail de la révélation, je vous laisse néanmoins imaginer mon impatience sur ce livre. Alors que finalement, Le paria, j’avais été déçue par rapport au précédent (et quand je parle de déception, on est bien d’accord que c’est un super livre hein, c’est juste que c’est toujours un peu compliqué pour une auteur d’être égale dans tous ses livres, ou de plaire de manière égale à tout son lectorat sur tous ses livres).

J’attendais donc beaucoup de Chase… autrement connue sous le nom de Lady Georgina, fille de Duc et sœur de Duc.

Suite à un scandale qui a à jamais ruiné sa réputation, Georgina s’est inventée un alter ego qui au fur et à mesure des années est devenue cette figure sur puissante du monde de la nuit. Expert en information, il/elle a à sa botte tous les puissants (ou presque) du beau monde. Ceux la même qui l’ont mise au ban de la haute société.

Malheureusement, la voilà qui doit réintégrer ce monde qui l’a rejeté sans pouvoir utiliser les informations que son alter ego a glané au fil des années sans dévoiler son secret.

Ahhhh, le secret, cette bête malicieuse et tentaculaire…

Duncan West lui aussi est un homme qui a un secret. Magnat de l’information , et rake fabuleusement séduisant, il croise le chemin de Georgina lors d’une soirée et par un jeu dont je ne peux vous dévoiler les particularités, ils en viennent tout deux à conclure un accord (dont là encore, je ne peux vous dévoiler les particularités).

Quoiqu’il en soit, cet accord va les amener à se voir de manière régulière. Et nous sommes dans une romance, deux adultes sans attaches vivent dans un monde de secrets; la recette d’un miracle désastreux, ou d’un désastre miraculeux, tout dépend de votre point de vue et du chapitre. Mais fort heureusement, le happy end est au bout du chemin. Avec une Georgina enfin en paix, et un Duncan libre de ses démons…

Ça, c’est la théorie. En pratique, l’histoire est franchement bien. Les personnages sont à la hauteur des teasers du tome trois et cohérents dans leur attentes, leurs craintes, et leurs envies. Toutefois (et je vais parler d’un point de vue purement personnel), j’aurais aimé les voir se faire confiance plus tôt.

C’est le concept même du secret vous me direz, il est ce troisième personnage qui est là, à chaque moment où les personnages se parlent, se rapprochent. Il (ou ici, Ils) est là, tour à tour menaçant, futile, pressant, terrifiant, compliqué, et encore bien d’autres adjectifs encore (Note de la conscience de Tam-Tam: en vrai, elle donne plus dans l’onomatopée monosyllabique quand elle lit votre Tam-Tam, mais appréciez son effort pour être articulée!).

Ce personnage à l’emprise non substantielle sur la vie de nos héros a la fâcheuse tendance à saper les fondations de la relation amoureuse des héros, les empêchant de se faire confiance, transformant la romance en une longue montée d’angoisse jusqu’à la révélation suprême.

Je n’ai souvent qu’une hâte, que le ballon éclate et que les héros puissent enfin construire, réparer et s’aimer (oui, je suis guimauve). Dans « Never judge a lady by her cover », la révélation est longue, bien trop longue à venir pour moi… Dommage.

Heureusement que l’histoire est canon, sinon, cela aurait pu finir en catastrophe!

Bonne lecture,

Tam-Tam

Il était un fois, Tome 2 – La belle et la bête

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(Réédition du 07/03/2011)
Aujourd’hui, j’aimerais pouvoir résumer ma chronique en un seul mot : WOW !!!
Alors oui, forcément, cela ne va pas beaucoup vous aider pour savoir que quoi parle le livre. Mais comme souvent alors mes coups de cœur, j’ai un peu de mal à mettre des mots sur mes idées.
Mais je vais faire un effort, ne serais-ce que car je crois que ce serait un crime que vous ne vous précipitiez pas pour lire When Beauty tamed the Beast d’Eloisa James.
Eloisa, nous vous en avons déjà parlé, mais c’est la première fois qu’elle est à l’honneur, et je suis finalement contente d’avoir attendu ce livre pour lui consacrer une chronique, car il est entré directement au Panthéon de mes meilleures romances, et est incontestablement (Tam-Tam a approuvé) le meilleur d’Eloisa !
De quoi parle When Beauty tamed the Beast?C’est l’histoire de Linnet, une jeune fille plus belle encore que tout ce que nos mots de simples mortels peuvent exprimer. Une peau d’albâtre, des yeux où scintillent toutes les étoiles du ciel, des dents de perle, une chevelure de soie et un rire plus exquis que le tintinnabulement des grelots.C’est l’histoire de Piers, un ours qui vit reclus dans un château du Pays de Galles. Un ours qui est aussi médecin, éhontément copié (pour mon plus grand bonheur) sur le personnage du Dr. Gregory House (que j’aime d’amour).C’est l’histoire d’un scandale : une jeune fille aurait été compromise hors des liens sacrés du mariage, et peu importe que cela soit complètement faux, il faut lui faire quitter Londres au plus vite.

C’est l’histoire d’une rencontre au milieu d’une ribambelle de personnages secondaires tous plus savoureux les uns que les autres : un père qui veut trouver une femme à son fils, consentant ou pas, une aristocrate française, véritable icône de mode, un majordome qui n’a rien compris aux codes de la bienséance, une ribambelle de jeunes docteurs et une infirmière acariâtre…

C’est l’histoire de deux héros qui sont bien plus que ce que leur apparence laisse à penser, d’une bête au fort mauvais caractère qui sera apprivoisé par sa belle, pas intimidée pour deux sous par son attitude peu avenante.

C’est aussi, comme il se doit, l’histoire de quelques péripéties, pas forcément très roses et qui changeront à jamais le caractère de nos héros, les rendant à chaque instant plus réels à nos yeux.
En bref, c’est l’histoire d’un merveilleux conte de fée où tout est bien qui finit bien, version modernisée de La Belle et la Bête, et c’est, en ce qui me concerne, c’est l’histoire d’un énorme coup de cœur !Eloisa nous raconte une histoire où l’amour ne cède jamais à la facilité, avec une plume experte, et j’ai été bouleversée par l’intensité avec laquelle elle nous décrit les émotions  de ses personnages, enchantée par la vivacité des dialogues entre Linnet et Piers.Je ne m’étendrais pas davantage sur le sujet pour mieux vous laisser le plaisir de la découverte, mais ce livre dévoré en 48h est un must-have absolu selon moi alors n’hésitez pas !
Bonne lecture,
Chi-Chi

Ne me tente pas

Ou « Don’t Tempt me », deuxième opus de la série « Fallen women » de Loretta Chase.
Tiens d’ailleurs c’est quoi cette manie de ne pas mettre les « séries » de référence à chaque fois chez J’ai Lu?

Mais je m’égare alors que j’ai un livre à chroniquer moi. Et puis un livre qui a un résumé bien accrocheur:
Zoé Lexham, revenue d’entre les morts et portée disparue après 12 ans passés dans un harem en Orient, est de retour à Londres, et par la même occasion, dans la vie de Lucien de Grey, Duc de Marchemont.

Et 12 ans dans un harem, ça vous change une manière de penser. Si naviguer dans les eaux troubles des intrigues du gynécée derrière les portes gardées par les eunuques était compliqué, avoir retrouver la place qui est la sienne dans la haute société « bien comme il faut » n’est pas plus simple. Et notre héroïne aura besoin de toute l’aide possible, même celle de Lucien, à la réputation scandaleusement dangereuse…

Les histoires de harem, j’en ai lu toute une série quand c’était à la mode (c’est un peu comme les romance viking, ou western, c’est symptomatique d’une époque). Et puis la mode est passé à autre chose (au BDSM et au fantastique je crois) et j’ai délaissé le genre. Mais en lisant ce résumé, les frissons de ma jeunesse sont revenus, et je me suis dit qu’elle avait du en apprendre des trucs au harem, et qu’avec un héros à la réputation scandaleuse, je tenais peut être dans mes mains une romance qui me ferai frémir et rougir. Cerise sur le gâteau, mon livre était un Loretta Chase, rêver était donc permis (je ne m’aventurerai pas à parler statistique, mais vous avez compris l’idée).

Et puis j’ai lu.
Lentement.
Et j’ai fini.
Laborieusement.

Et me voilà aujourd’hui, contrainte et forcée de vous dire que le livre est bien. Vraiment bien. Les dialogues entre nos deux héros ne sont pas sans piquant et la dynamique de l’histoire est agréable. Satisfaisante même.

Mais « ensemble satisfaisant », pour un Loretta Chase avec des histoires d’héroïne au harem et de héros à l’aura emprunt de scandale, c’est presque décevant. Ce qui a créé cette interrogation : le synopsis ne serait-il pas un instrument plus dangereux qu’autre chose?

Parce que, dans ce cas précis, il a stimulé ma curiosité, fait monter mes attentes et clairement a été un  instrument capital dans ma deception relative au final.

C’est sans doute un dosage très délicat, qui fait écho à cette phrase des Monthy Pythons que j’aime beaucoup: « Mieux vaut s’attendre au pire, on est jamais décus » (No one expects the Spanish inquisition en VO).

Bonne lecture,
Tam-Tam

Où il est question de prince pas si charmant

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Réédition du 03/03/2011

Certaines personnes ici suivent mes mésaventures sur Facebook et savent ce que cette chronique de Charming the prince m’a couté!

En effet, mes chers lecteurs (toujours au masculin car je sais que quelques hommes s’égarent ici parfois, par fidélité et amitié pour Tam-Tam et moi), j’avais écrit une ma-gni-fique chronique il y a déjà quelques semaines, et mon ordi chéri s’est chargé de la faire disparaître fort consciencieusement.

Seulement voilà, impossible de me souvenir de mon angle d’attaque (car oui, j’écris mes articles avec un angle d’attaque), impossible de me souvenir de quel aspect du livre je voulais vous parler, impossible de retrouver tous ces bons mots d’humour que vous auriez tant apprécié. Alors tant pis, me voilà obligée de tout recommencer, et vous devrez me croire sur parole, mon article était génial, et nul ne le lira jamais…

De désespoir, j’ai tenté de me pendre avec ma trousse, mais là encore, mon ordinateur est intervenu. Ne me demandez pas comment, le clavier m’a appelé, un truc un peu mystique, et voilà comment je me retrouve à faire une nouvelle tentative. Cette chronique ne sera pas aussi bien que la précédente, rien ne pourra jamais être à la hauteur du chef d’œuvre perdu (c’est d’autant plus vrai que personne ne pourra me contredire, pas même moi puisque ma mémoire me trahit) mais j’ai décidé que vous devriez être solidaires avec moi et souffrir vous aussi des méfaits de l’informatique…

De quoi parle donc Charming the prince? Déjà, vous savez que c’est un livre extraordinaire écrit par Teresa Medeiros, puisqu’en lecteurs assidus, vous vous souvenez tous de mon Top 15…

Pour le reste, voici quelques informations essentielles à savoir pour apprécier l’histoire de Lord Bannor The Bold (Le Hardi en VF) et sa tendre dulcinée, Lady Willow de Bedlington.

Lui est un fier chevalier, du temps où les chevaliers partaient guerroyer de longs mois (voir années), pour Dieu et le Roy, terroriser ces lavettes de français, laissant dans leur château de la lointaine Albion femme et enfants. Notre Lord, lorsque débute l’histoire, s’en revient donc d’une longue absence, et retrouve, avec bonheur et enthousiasme (ou pas) une tripotée d’enfants dont il avait plus ou moins (et fort opportunément) oublié l’existence…

Ces charmants bambins, bâtards dépourvus de mères et de toute forme d’éducation, terrorisent notre Lord (et toute personne à son service) plus que n’importe quelle armée française n’a jamais pu le faire… Pas très flatteur pour la France ou terriblement flatteur pour les enfants, je n’ai jamais pu me décider. Oh et ais-je mentionné que le nombre des charmants bambins en question va chercher dans la douzaine? C’est que ce pauvre Bannor est si beau que les femmes ne savent pas lui résister, et du coup, à chaque fois, hop, un enfant! Si seulement il avait pu naître moche, mais non… Ô rage, ô désespoir!

Il lui faut donc trouver un moyen de discipliner sa marmaille, ou sinon notre héros va craquer et re-déclencher une guerre, n’importe où pourvu que ce soit loin de chez lui! Et vu sa réputation, croyez-moi, personne n’a envie que ce soit la guerre… Or, quelle meilleure solution, pour un homme en besoin d’une gouvernante, que de prendre une épouse, je vous le demande? C’est donc tout naturellement que Bannor demande à son majordome de lui dégotter une femme qui jouera le rôle de mère (et accessoirement de sergent-instructeur) pour la petite troupe. Et attention, condition fondamentale, il faut que la dame en question soit assez moche pour que ce pauvre homme, qui ne parvient jamais à résister à la beauté, n’ait pas envie de lui faire des enfants, il aurait tendance à trouver qu’il en a déjà un peu trop à son goût!

C’est la malheureuse Lady Willow qui à la chance insigne d’être choisie pour cette tache. Toutes mes condoléances, cela ne va pas être de la tarte! Deux petits soucis cependant : c’est une vraie beauté et, après avoir élevé ses petites sœurs, elle en a par dessus la tête des enfants et ne souhaite pas en avoir de sitôt!

Je vous laisse imaginer comme Bannor est ravie de se retrouver marié à une beauté qu’il ne rêve que de mettre dans son lit et comme Willow est enchantée de recevoir en cadeau de mariage douze enfants insupportables.

Voilà des augures prometteuses pour un mariage harmonieux je crois…

En tout cas, pour nous lecteurs, ce sont les bases d’une histoire à mourir de rire, car Teresa Medeiros sait nous raconter les aventures et mésaventures de nos héros avec un humour peu commun, et une tendresse caractéristique de son style d’écriture! Bannor et Willow finiront par s’entendre, et miracle, les enfants eux-mêmes apprendront quelques bonnes manières au passage…

Maintenant que j’ai écrit pour vos beaux yeux non pas une, mais deux chroniques sur l’une de mes romances préférées, vous n’aurez plus d’excuses pour ne pas l’avoir lu vous aussi! ^_^

Bonne lecture,
Chi-Chi

Finding Miss McFarland

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Le livre d’aujourd’hui raconte l’histoire Miss Delaney McFarland (surprenant hein?) dans sa quête du mari parfait pour elle. Pas un mari dont elle serait amoureuse (ouuuuuhhh non!), ni même un qui serait vaguement intéressé par l’idée d’un mariage avec de l’affection respectueuse (non, toujours pas), notre Miss veux un mariage où elle n’aura pas à vraiment croiser son mari, ni même  à vivre avec lui, et où elle pourra vaquer à ses occupations de femme active dans les associations caritatives sans se préoccuper des exigences d’un homme qui aurait, qui plus est, la maitrise de sa fortune… Et elle a fait un calcul savant, c’est un mariage de convenance qu’il lui faut, avec un chasseur de fortune, histoire d’avoir un argument pour piéger l’homme dans ses filets et pouvoir imposer ses règles.

Mais comme tous les plans bien rodés, il faut toujours un élément pour fausser la machinerie. Et cet élément n’est autre que notre héros qui a décidé de sauver la demoiselle à l’insu de son plein gré et de l’empêcher de faire l’erreur de sa vie en épousant un type qui n’en aura qu’après sa fortune…

Ahhh, les sauvetages à l’insu du plein gré… Au-delà du fait que c’est sérieusement paternaliste, vous le sentez venir que notre ami Griffin Croft va devoir s’impliquer à fond et user de tous ses atouts pour empêcher Delaney de se marier sans amour?

Du coup, on adhère au concept, et on saute à pieds joints dans l’histoire.
Sauf que… sauf que…

C’est pas mal, mais pas franchement inoubliable. C’est sans doute parce que nos deux héros restent bloqués sur leur position « c’est moi que j’ai raison » (faute syntaxique incluse) (ils ne méritent pas d’être corrects grammaticalement avec leurs attitudes butés bornées). Mon respect n’est pas démentiel dans ce genre de cas de figure… Et puis elle a des yeux violets, comment veux-tu que ça ne me fasse pas rouler des yeux ça? (Hein Cess?)

Alors j’ai lu, j’ai aimé, mais c’est tout.

Bonne lecture (ou pas),

Tam-Tam

Quelle héroine de Julia Quinn êtes vous?


Réédition du 28/02/2011
Hier au soir, j’ai fini « The lady most likely… » que Chi-Chi a eu la bonté de nous chroniquer pratiquement dès sa sortie.En refermant le livre, mes pensées ont commencé à vagabonder vers les autres livres de Julia Quinn et toutes ces héroïnes dont l’auteur a le secret.Mes pensées continuant leur balade sinueuse dans les méandres de mon esprit, j’ai repensé à ce test fait un jour de grand ennui… Quelle héroïne de Julia Quinn êtes vous ?
A l’époque, j’étais Henry dans Minx. Aujourd’hui, il semblerait que je sois Victoria dans Everything and the moon. Je suis perplexe…Dans Everything and the moon, c’est au détour d’un buisson dans la campagne anglaise que Robert Kendal, Duc de MacClesfield tombe un beau jour sur Victoria Lyndon, fille ainée du vicaire local. Les deux jeunes gens, la tête pleine de bisounours roses dansant sur un tapis de chèvrefeuille sont frappés par la flèche d’un Cupidon qui passait par là.

Mais la fille d’un vicaire et un Duc, ça ne fait pas vraiment bon ménage. Entre le vicaire qui prétend que le jeune homme n’est à la recherche que d’un moment agréable à passer sous les jupons d’une jolie jeune fille et le papounet du monsieur qui argue que la jeune fille n’est qu’une vénale croqueuse de diamants trop contente d’avoir attiré dans ses filets le fils ainé du noble du coin, on sent que les bisounours ne vont pas tarder à disparaître dans la vie des deux jeunes gens. Dès les premiers paragraphes, on sent que ça ne va pas être aussi facile qu’on pourrait le croire.Et bingo, nos deux tourtereaux se séparent sur l’impression que l’autre l’a trahit. Chacun ramasse son cœur en petits morceaux, et part de son côté.

Par un concours de circonstances, Robert retrouve 6 ans plus tard la belle Victoria, qui occupe à présent la position de gouvernante… L’histoire alors se complique. Et nos deux héros gagnent en matière. Parce que le coup du coup de foudre au détour d’un fourré, c’est léger tout de même.

Dans cette histoire de retrouvailles, Victoria est tour à tour naïve, obstinée, déterminée, un tantinet rancunière et animée par de forts désirs d’indépendance.Passons à Minx… William Dunford hérite sans crier gare d’un domaine en Cornouailles que la jeune Henrietta Barrett dirige d’une main capable. Habillée comme un homme, la langue bien pendue, et l’esprit plein de plans élaborés pour se « débarrasser » de la présence du nouveau propriétaire, la jeune fille se retrouve bientôt prise à son propre piège.

Car Dunford est aussi charmant qu’intelligent. Il a tôt fait de voir clair dans les machinations de la jeune fille. D’autant qu’en plus d’être devenu le nouveau maitre des lieux, il est devenu le tuteur de la jeune fille. Cette dernière aura donc sa saison. Ce ne sont pas ses tendances à vouloir tout gérer, son mépris des règles (pénibles) de la bienséance et son habitude des pantalons qui font peur à notre héros. Henry est pleine de charme et d’humour, elle sera tout à fait capable de se trouver un bon parti.

A l’heure de ses débuts dans la bonne société, la jeune femme fait sensation. Les jeunes cadors qui peuplent les bals de la haute tombent sur le charme, et Dunford avec. C’est alors que cela se complique…Parce que Dunford est assez « rake » pour nous faire fondre, et Henry avec nous ; mais pas encore mûr pour se laisser passer la bague au doigt. Et parce qu’Henry, avec son éducation peu conventionnelle, n’a pas appris les rouages du cerveau complexe de l’être masculin et oublie le facteur « rake » dans ses machinations pour faire fondre son tuteur.

Dans cette histoire Henry est naturelle, énergique, sûre de ses opinions, conspiratrice et délicieusement de mauvaise foi.Qui suis-je donc ? Henry ou Victoria ?Mon cœur crie Henry, ma conscience argue que je suis un chouilla rancunière quand même…Chi-Chi, mise au pied du mur, semble être d’accord avec moi, mais peut-être sommes nous tombées dans une zone de gris ? Peut-être Julia Quinn n’a-t-elle pas encore créé de personnage qui me corresponde en tout point ?

Dans tous les cas ces deux héroïnes valent la peine d’être découvertes !

Et vous quelle héroïne êtes-vous ?

Tam-Tam

EDIT: Malheureusement le test n’est plus en ligne… 😦

Un ravisseur sans scrupules

Réédition du 17/02/2011

Le retour d’une guest-star en ces murs, en la personne de Lady D. qui nous avait déjà parlé de mes (et ses) chouchous, les Bridgerton. Et comme j’avais adoré son premier post, je lui ai demandé de retenter l’expérience pour nous!

J’espère que vous apprécierez autant que moi,

Chi-Chi

Dernièrement, j’ai lu Born in Sin, lequel avait été fabuleusement chroniqué par Tam-Tam (^_^) et cela a été un réel plaisir. Ces romans médiévaux sont un vrai délice tant les auteurs n’ont pas peur de prendre quelques libertés avec l’Histoire pour donner à nos héros des qualités modernes. Parce qu’une héroïne docile et fertile, non merci ! Mais attention à ce que le décalage avec la réalité de l’époque demeure léger et amusant car la limite avec le gênant est fine. On se souvient notamment de Miss Sophie Harlow. Cependant, quand il est bien dosé, elles parviennent à transcender le cliché pour faire une œuvre complètement délirante et particulièrement kiffante. Voilà, j’étais donc dans le ‘mood’ pour une romance du même ton. Et après l’avoir expliqué à Chi-Chi, ma précieuse guide, mon mentor, mon maître Yoda (les influences de Lady V, que voulez-vous…), elle me mît The Wedding (Ravisseur sans scrupules) entre les mains et me dit « Si tu aimes ce genre là, tu vas adorer celui-ci ! ». Youpi ! J’étais lancée, « Julie Garwood, ne me déçoit pas ! ».

Et elle ne m’a pas déçue.Nos héros se rencontrent pour la première fois en 1108. Notre charmante Brenna, 7ème d’une fratrie de 8, est hyperactive et a beaucoup de bêtises à son actif. Elle persiste notamment à vouloir attraper un porcelet pour en faire son animal de compagnie et ce n’est ni la boue ni l’odeur qui vont l’arrêter, au grand désespoir de sa nourrice. Son entourage tente de lui faire prendre conscience de ses travers en l’avertissant qu’avec ce comportement elle ne décrochera pas un mari de sitôt. Ainsi, quand un jour, un beau et grand garçon, au sourire ravageur, de passage dans sa demeure, la sauve in extremis des griffes d’une truie en furie (oui, ce sont des choses qui arrivent quand on tente de voler un petit à sa maman), elle le demande en mariage. Voyez-vous, Brenna (6 ans) redoute de causer du souci à son cher père et veut lui faciliter la tâche. Il n’y a pas d’âge pour commencer à prendre sa vie en main.

Vous l’avez compris son sauveur n’est autre que notre cher héros, Connor de son prénom, héritier de la noble famille MacAlister, qui n’avait à l’heure de cette anecdote qu’une quinzaine d’années. Petit briefing sur le (bien-entendu et c’est ce qui fait tout son charme ^_^) lourd passé de notre vaillant chevalier : il a vu son enfance s’envoler quand très jeune, son père est mort sous ses yeux, suite à une bataille sanglante. Avant de rendre l’âme, ce dernier fît promettre à son fils de retrouver le traître qui l’avait mené à sa défaite et au passage lui donne le petit conseil de ne pas tomber amoureux car bon, ça pue du cul. Connor vit donc, depuis ce jour-là, avec ce pesant désir de vengeance et de ne jamais tomber amoureux… (Merci Papa, tu nous facilites pas la tâche !) Quand, bien des années plus tard, il apprend que Brenna est la promise du Laird MacNare, son ennemi juré, qu’il croit être le traitre en question mais n’est pas en mesure de le prouver, il y voit l’occasion rêvée de lui faire un dernier affront. Et s’il acceptait enfin la demande en mariage que cette tendre enfant avait formulé 11 ans plus tôt ? Le voilà donc parti à la cueillette d’une femme sur les sentiers d’Ecosse.
Et notre histoire, qui commence réellement à ce moment, fait des étincelles!A commencer par le fait qu’elle est anglaise et lui écossais (enfin à peu près). Deux clans pas copains. Notre héros éprouve un sentiment profondément hostile à l’égard de ces « sous-hommes ». Intolérance : pas cool me direz vous. Mais si ! En l’occurrence, rien de plus craquant que ce Highlander, maquillé de peintures de guerre (si cela vous intéresse, je l’imagine comme un brave guerrier picte du Roi Arthur – le film), qui montre son mépris devant ce peuple qui ne connaît, d’après lui, ni le courage ni la loyauté. Il est même prêt à tuer en l’honneur de ces deux vertus, c’est dire l’importance qu’il leur donne ! Et nous, lectrices romantiques, on aime qu’il leur donne autant d’importance.

Ensuite, certains hommes possèdent une miette d’intuition en ce qui concerne la sensibilité féminine, mais pour notre héros, c’est un mystère absolu. Pourquoi diantre Brenna déplace-t-elle les draps du lit qu’il avait patiemment arrangé pour la nuit de noces, au centre du cercle formé par ses guerriers endormis? Je ne sais pas, peut-être parce qu’elle désire un brin d’intimité pour ce moment délicat ? DUH ! Vraiment, un homme aussi empoté avec sa femme, c’est adorable. De même, il pense que la vérité prévaut toujours !
Personnellement, je ne sais pas comment je réagirais si on m’expliquait qu’on m’avait choisi pour provoquer un vieux rival ainsi que pour assurer une descendance… Il y a des choses plus agréables à entendre. Toutefois, si Connor ne comprend rien à Brenna, elle au moins le comprend très bien (ah les femmes)!  Il est peut-être imbattable sur les champs de bataille, le plus fin des stratèges, mais le fonctionnement des dames, ça n’est (vraiment) pas (du tout) son domaine de prédilection et elle sait passer outre son handicap relationnel et rester confiante en l’avenir. (Merci, Brenna, t’es la meilleure !)
Enfin, Brenna, n’a pas changé. Et si maintenant, ce n’est plus après les porcelets qu’elle court, elle déborde tout de même d’imagination pour occuper ses journées. Ce qui ne va pas sans faire des frayeurs à notre valeureux highlander. Bien entendu, Laird MacAlister qui est respecté, admiré, obéi de TOUS (sans exception aucune) a bien du mal à rendre sa femme aussi disciplinée. Oui, Brenna est une femme plus que maligne, qui arrive toujours à dire ce qu’elle pense et à obtenir ce qu’elle veut de son époux (et pas seulement de son époux en fait). Cela ne manque pas d’amuser ses proches, et nous aussi lectrices!
Et pour clore, je préciserai juste qu’en plus de nous faire rêver avec ses héros hauts en couleur, l’auteur parvient à nous intéresser à la petite intrigue de fond. En effet, parallèlement à la love story, se trame une guerre, des trahisons, des déceptions accompagnées de cicatrices tenaces… Hin hin hin, suspense !

En bref, il s’agit là d’une histoire fun et sexy.

Amusez-vous bien,
Lady D.

Heureux qui comme Ulysse…

…a fait un long voyage.
Voilà bien longtemps que je voyage. Mais en ce 6 décembre, c’est vers ma chère Lorraine que mon esprit s’égare. Car en Lorraine, le 6 décembre, nous célébrons, en compagnie que tout le reste de la communauté germanophile et germanophone, la Saint Nicolas.
J’ai caressé l’idée, un court instant de vous raconter dans ce post du lundi l’histoire du bon Saint Nicolas, du boucher et des trois petits enfants. Car Saint Nicolas est l’infâme instigateur de mon addiction au chocolat Ferrero – nous avons déjà établi à quel point entre moi et Ferrero, c’est une véritable histoire d’amour qui s’est créé.
Chaque année, grâce à lui, l’action du chocolatier doit gagner quelques points…
Il était donc de mon devoir de rendre hommage à celui qui a vu naitre mon amour des gouters de pain d’épices les jours de neige, celui qui nous voyait, chaque année sans faute, enfiler nos pulls les plus chauds (et piquants) pour aller voir sa parade dans les rues de notre ville. Du haut de son char, il agitait la main, saluant les familles avec une dextérité digne d’un concours de Miss (des années de pratique mes bons amis, et un coaching intense orchestré par Miss Mirabelle).
Mais j’ai eu pitié de vous, et du devenir de votre petit déjeuner. Aussi ai-je décidé de me concentrer sur Nicolas, à défaut de vous faire un rapport sur le Saint. Et pour rendre cet hommage encore plus légitime, j’accueille ici aujourd’hui Madame la Marquise. Cette Lady d’Alsace connaît tout comme moi le plaisir simple de déguster le pain d’épices de la Saint Nicolas, la joie de voir les décorations de Noël dans les rues, l’excitation à l’ouverture du Marché de Noël qui donne aux rues un air de fête…
Et des Nicolas, que ce soit moi ou notre guest-star du jour, nous en avons rencontré !
Il y a les tourmentés :
Alors que je faisais les étagères de ma bibliothèque pour retrouver mes Nicolas, Madame la Marquise, elle, pensait à Nicolas Angelovski, et me racontait comment elle l’avait rencontré pour la première fois dans « L’ange de minuit » de Lisa Kleypas, alors qu’il n’était qu’un méchant. Imaginez, il voulait pendre l’innocente Tasia pour le meurtre de son frère (qui selon moi était un pervers de la pire espèce qui le méritait bien, mais Madame la Marquise est une dame bien comme il faut, aussi ne l’a t-elle pas mentionné).
Lorsqu’on le retrouve dans « Prince de l’éternité », il n’est plus cet homme ténébreux qui pouvait faire ce qu’il voulait en toute impunité. Il a changé. Notre Marquise a son panthéon personnel de héros incontournables, et ce Nicolas en est une figure très sombre (entrer dans un panthéon n’est pas chose aisée après 30 ans de lecture). Il a un passé. Il a changé. Mais il sait ce qu’il veut… ou plutôt qui il veut, quitte à manigancer la rupture des fiançailles de la jeune fille convoitée pour pouvoir la consoler en l’épousant lui-même. Mais le grand Nicolas qui croyait tout savoir va comprendre qu’on ne peut tout prévoir, et surtout pas les sentiments.
Tout comme notre marquise, j’aime ce Nicolas, ses imperfections et ses tourments. Et pour mon plus grand bonheur, Lisa Kleypas semble affectionner les Nicolas au passé sombre.
Il y a les musiciens :
Comme chez Nora Roberts et le charismatique Nicholas Le Beck, pianiste et compositeur de talent dans la saga des Stanislaski. Il ne vous chantera pas « Deck the halls with boughs of holly »… non, loin de là. Ce fringuant jeune homme donne plus dans le Broadway que dans le chant de Noël. Et c’est la charmante Frederica qui saura lui faire battre le cœur. Pour les besoins de cet article, je me suis replongée dans leur histoire… Elle fleure bon les années 80 (Monsieur est fumeur) mais le charme de Nick a su rester intact. Il est l’idée que je me fais d’un musicien. De longs doigts fins, agiles, un corps tout en nervosité et muscles longs, un passé (check !), et le salut dans la musique. Laissez-vous charmer par la musique de Waiting for Nick (Un amour d’enfance), vous refermerez ce livre avec une envie de Broadway, et de nourriture ukrainienne.
Il y a les Lords au grand cœur :
l-amour-en-10-leconsNicholas St. John, dans Ten ways to be adored when landing a Lord de Sarah MacLean : je vous avait parlé de mon miracle Amazon de cet été, ce livre est l’histoire du charmant jumeau, Nicholas. Et si jumeau il est, identique il n’est pas…
Nicholas n’est pas un « rake », c’est un intellectuel. Du moins en apparence. Sous couvert de son statut d’expert en antiquités, ce dernier a œuvré pour l’intelligence britannique pendant les guerres napoléoniennes. Il est à présent de retour au pays, et après avoir été élu meilleur parti de Grande-Bretagne, sa vie semble encore plus périlleuse. Lorsqu’un vieil ami lui demande son aide, il saute sur l’occasion de fuir Londres… et tombe sur Isabel.
Il y a les petits :
Ou plutôt Le petit… Nicolas, de René Goscinny. Fidèle à ma tendance à tout lire dans le désordre (je vous raconterai un jour comment j’ai lu les Chroniques de Narnia en commençant par le Prince Caspian…), j’ai découvert le petit Nicolas avec « Joachim a des ennuis ». Je devais avoir 7 ans, et j’ai été impressionnée d’apprendre que c’était un adulte qui avait su retranscrire avec autant de justesse mon esprit d’enfant. Vous remarquerez aussi que le petit Nicolas est assez intemporel. Il est évident qu’on n’y parle ni de Nintendo, ni d’internet, mais les questionnements, problèmes, chamailleries, et autres considérations enfantines restent vraies. Je ne saurais dire si j’ai lu un « Petit Nicolas » un 6 décembre, mais l’esprit est le bon. Prenez donc une clémentine, une barre de chocolat Milka (pour changer) et plongez-vous dans les aventures de ce petit bonhomme.
Des Nicolas, il y en a bien d’autres…
En ce 6 décembre, je suis plongée dans The Perfect Stranger – Sauvetage amoureux – de Anne Gracie où il est question de Nicholas Blacklock et de Faith, j’ai ouvert la case 6 de mon calendrier de l’avent, il fait froid dehors et la lessive attendra…
Bonne lecture,
Tam-Tam

Le miracle du colis

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Lorsque l’on est une lectrice confirmée de romance, il devient de plus en plus difficile de trouver le livre qui saura nous faire soupirer de satisfaction une fois la couverture refermée. Plus notre savoir grandit, plus l’on devient difficile en matière d’histoire, de héros, de cohérence romanesque…Voilà pourquoi je reste bien souvent fidèle à certaines auteurs dont je sais qu’elles ne vont pas me décevoir.


Je suis une monomaniaque qui s’assume. J’ai lu tous les Julia Quinn, tous les Sherrilyn Kenyon, tous les Amanda Quick (ou presque), une très grande partie de la production de Nora Roberts, bon nombre de Susan Elizabeth Phillips sont passés entre mes mains, tout comme Linda Howard, Kinley MacGregor, Teresa Medeiros, Elizabeth Hoyt…


Mais comme les productions annuelles de ces dames ne couvrent pas ma quantité syndicale de lecture à l’année, je me vois souvent contrainte de partir à l’aventure littéraire et de commander un livre sur le seul résumé ou la présentation qui en est faite par une chroniqueuse sur un blog, forum ou site d’achat en ligne.


L’inconvénient de cette méthode est que pour dix livres lus, deux n’ont pas été fini, cinq sont à lire une fois et à revendre dans la foulée et seulement deux sont vraiment bien…Voilà des statistiques peu encourageantes il est vrai ; mais vous me direz, cela nous fait un total de 9 livres… Je sais, il manque le dernier, j’y viens !


L’avantage de cette méthode est justement ce dernier livre, le miracle du colis, le petit dernier, celui qui à lui seul rachète toute une semaine de mauvaises lectures. La trouvaille qui vous fait revivre les émois des premiers livres lus à la lumière du radio-réveil une fois le couvre-feu passé – ma chère maman ayant tenté vainement de nous imposer 8 heures de sommeil par nuit en embarquant nos ampoules tous les soirs – Maman, si tu me lis, c’était bien essayé, mais j’ai l’instinct des survivors !


Mon dernier miracle en date ? Nine Rules to Break When Romancing a Rake de Sarah MacLean. (neuf règles à enfreindre pour séduire une fripouille/canaille)


L’histoire ?
Calpurnia Hartwell, 28 ans et définitivement « on the self » – littéralement, sur l’étagère, et qui en bon français veut dire qu’elle n’est plus mariable et entre dans la catégorie des vieilles filles – décide un beau jour que jouer la lady à la réputation irréprochable ne lui a rien apporté de bon. Elle n’est pas mariée, n’est pas une figure incontournable de la bonne société, et semble n’inspirer chez les autres que de la bienveillante pitié…Elle a même surpris sa sœur, de 8 ans sa cadette, s’inquiéter pour son futur lors d’une discussion avec son futur mari.

Bien décidée à prendre les choses en main, elle établit une liste de 9 actions ô combien scandaleuses pour une femme de sa condition et entreprend de les effectuer une par une.

La première l’amène à se rendre chez notre héros, Gabriel St. John, un « rake » à la beauté scandaleusement séduisante qui voit en leur rencontre une opportunité en or pour se sortir d’une situation délicate. En effet, sa demi-sœur vient de débarquer d’Italie suite au décès de son père et cette dernière n’est pas du tout prête pour la jungle qu’est la bonne société londonienne. Qui de plus apte à la guider qu’une Lady à la réputation irréprochable ?

En échange de son aide, Gabriel lui accorde le baiser qu’elle convoite et le droit de lui demander une faveur dans le futur…


Pourquoi j’ai aimé ?

Calpurnia est un rayon de fraicheur. Elle nous ressemble. Avec ses complexes (elle n’entre malheureusement pas dans les canons de la beauté de son époque), ses rêves inavoués, elle réalise qu’elle n’est en rien maîtresse de sa propre destinée et décide de prendre quelques risques, quitte à y laisser quelques plumes, pour être en accord avec elle-même.

Gabriel est un « rake ». J’ai une affection particulière pour ces fripouilles. Il émane de leurs personnes un parfum de scandale et de sensualité.

Il est un adage que l’on retrouve très souvent dans la romance – « reformed rakes make the best husbands » (les fripouilles repenties font les meilleurs maris) – ce que pour ma part j’explique par le simple fait que si ces derniers ont une vaste expérience des jeux de la séduction et savent très bien user de leur sourires charmeurs pour faire fondre les demoiselles, leur cœur a toujours été bien gardé. Quand enfin celui-ci est capturé par l’héroïne, c’est la révélation !

Gabriel est de ceux là. C’est un gentil rake, au passé tristement entaché par l’abandon de sa mère (Oedipe, quand tu nous tiens…).


Leur rencontre fait des étincelles et tout n’est pas simple pour ce couple régence.

Enfin, n’oublions pas qu’il s’agit d’une liste ! Pour quelqu’un qui aime les échelles de mesure ! Vous pensez !


Je suis désolée maman, une fois encore je n’ai pas eu mes 8 heures de sommeil…Mais c’est pour la bonne cause, Calpurnia et Gabriel devait avoir leur Happy end !


Bonne lecture
Tam-Tam