Deux livres pour Noël

Je voulais vous préparer une petite liste de livres de Noël, histoire de se mettre dans l’ambiance de ce mois de décembre qui commence. Je ne sais pas pour vous, mais chez moi ce WE c’était décoration de sapin couplé avec repas de Thanksgiving. J’aime autant vous dire que je suis toujours en train d’essayer de me remettre de cette dinde, et que j’ai cuisiné trois tartes aux noix de pecan en une après-midi… et que du coup je n’ai pas lu beaucoup, et encore moins écrit mon article.

Mais à quoi serviraient les dimanches soirs, si je n’avais pas un coup de stress sur le sujet ?

Je suis un peu en panne d’écriture en fait… et j’ai des fleurs en soie à terminer, pour un autre projet. Enfin, T. m’a donné sa bénédiction pour vous faire une chronique télégramme, elle n’est que bonté et compréhension.

Lectures du jour, nous avons donc deux recommandations (oui parce que j’ai tenté quelques histoires de Noël, et j’ai failli périr d’ennui, je ne veux donc pas perdre de temps à écrire quelques chose là-dessus) (juste, est-ce qu’on peut évoquer la question cruciale de savoir pourquoi il faut toujours nous coller un gamin dans les histoires de Noël – comme si l’on ne pouvait pas apprécier Noël sans avoir des enfants pour nous rappeler à quel point Noël c’est magique – et être bien bien insistant sur le sujet, que la magie de Noël ça vous fait aimer les enfants qui ne sont pas les vôtres et que ça ne s’apprécie que dans l’innocence du regard d’un chérubin aux yeux blonds qui ne sait pas se servir d’un rouleau de scotch à 9 ans, pour emballer un cadre en macaronis, et que c’est-y pas le truc le plus charmant du monde, toute cette maladresse attendrissante – non mais ARGH sauvez-moi !!!!!!!!!)

Je reprends.

Je disais donc, deux livres à recommander :

Scenes from de city de Penny Reid :

Attention, en vente seulement jusqu’au 15 décembre, non vous ne rêvez pas, mais comme c’est un recueil de mini-nouvelles dont les recettes vont intégralement à une association, Penny a choisi de ne pas le laisser en vente longtemps.

Vous y retrouverez, littéralement le temps d’une seule et unique scène, tous les personnages de sa série Knitting in the city : Janie et Quinn, Elizabeth et Nico, Sandra et Alex, Ashley et Drew. Et les 3 premiers chapitres du prochain tome, Fiona et Greg. Et là, je swoone à mort… Fiona et Greg promettent d’être juste… pfiouh… magique ? (mais cette fois dans le bon sens du terme !!!) On les découvre au tout début de leur histoire, ils sont jeunes, fringants et innocents, et je trépigne d’impatience (alors que je ne m’étais pas spécialement attardée sur Fiona dans les autres tomes) (il faut dire que dans le livre qui lui sera consacré, elle est déjà mariée à Greg depuis 10 ans) (avouez que ce n’est pas un point de départ  commun pour une romance) ! Et en bonus, le début d’un autre livre, The hooker and the hermit, écrit à quatre mains avec L. H. Cosway. Tout un programme !

Et pour ne pas risquer d’être en manque d’ici la fin de la semaine, on continue la lecture avec Rendez-vous à Pigalle de Chloé Duval :

Attention, celui-là n’est en vente qu’à partir du 4 décembre (oui, j’ai des relations très hauts placées pour avoir lu le livre avant sa sortie), chez Laska et chez nos revendeurs d’ebooks habituels…

Clémentine qui aime lire dans le métro, Julien qui aime lire dans le métro, Paris (et son métro donc), et surtout une histoire d’amour de Noël (garantie sans enfants). Disons-le clairement : j’adore Paris. Vraiment. Et je ne tolèrerai pas de commentaires désobligeants en ces lieux ! J’y ai vécu 12 ans, c’est ma ville de cœur. Et quelqu’un qui sait me parler de ma ville sans me servir une ribambelle de clichés, j’achète. Ici, c’est le Paris fébrile du début de l’hiver, éclairé à la guirlande électrique et emmitouflé dans une écharpe couverture, le Paris magique où toute la ville bruisse d’excitation, où le cœur de la ville s’emballe en préparatifs de Noël, un Paris où l’on relève le nez de son bouquin 15 secondes, histoire de vérifier que l’on n’a pas raté sa station à l’heure de pointe. C’est une histoire courte, oui. Mais l’auteur nous parle, comme elle sait le faire, si délicatement, tendrement, de la magie du quotidien. De ces petites surprises qui nous attendent lorsque justement nous relevons le nez, pendant ces 15 secondes qui peuvent changer une vie. Et moi, ce sont mes livres préférés. Ceux où j’y crois, ceux où je me dis que Clémentine,  c’est un peu ma meilleure copine, un peu l’histoire d’amour et la vie dont je rêve, pour rencontre un Julien et me retrouver, des étoiles pleins les yeux, dans ma ville chérie, à la veille de Noël…

Sur cette belle envolée lyrique, je vous souhaite une bonne lecture, un excellent début d’avent pour ceux qui célèbrent, et une semaine au top !

Love,

Chi-Chi

La réelle hauteur des hommes

reellehauteur_petit

Déjà il y avait le titre. Que je n’arrêtais pas de lire à l’envers « La hauteur réelle des hommes ». Ah non pardon, « La réelle hauteur des hommes », par Jo Ann Von Haff. Ce qui, il faut bien l’avouer, est plus poétique ! Un titre qui m’intriguait donc. La hauteur des hommes? Sens littéral ou figuré ? L’homme, cet animal si petit à l’échelle de l’univers ? Un mystère à sonder…

Et c’est une histoire qui parle de blog, pour une double bloggeuse comme moi, c’est aussi un sujet d’attraction.

Il y avait la couverture encore. J’aime les couvertures dessinées surtout quand elles sont réussies ! (j’ai même eu la chance d’en faire aussi de mon côté, rien à voir mais c’est pour vous dire que je suis sensible à la question) (de toute façon, la couverture en romance, vous savez ce que l’on en pense ici !)

Enfin il y avait le résumé qui m’attirait suffisamment pour qu’exceptionnellement, je vous le mette ici tel quel au lieu de vous le réécrire à ma sauce. Pour ce roman, la pub a donc été parfaitement réussie et des mois avant la sortie, il était déjà sur ma wish-list…

Mélanie, jeune illustratrice, ne commence pas sa journée sans avoir lu le billet de neuf heures du blog La Réelle Hauteur des Hommes. Elle ne veut pas se l’avouer, mais elle a le béguin pour Littlejohn, son auteur anonyme. Sa meilleure amie, Alice, se moque constamment d’elle. Comment avoir le béguin pour un homme qu’on n’a jamais vu, et qui écrit exactement ce que les filles en mal de Prince Charmant veulent lire ?
« Littlejohn » cache plus que son vrai nom derrière ce drôle de pseudonyme. La relation virtuelle qu’il noue avec Mélanie est aussi inattendue qu’enivrante. Mais plus ils se rapprochent, plus s’impose à lui la question : est-il prêt à se dévoiler ?

Voilà, vous n’en saurez pas plus. Parce que c’est un roman inattendu, un roman qu’il ne faut pas spoiler. Un roman pour lequel j’ai deviné le twist seulement quelques pages avant qu’il ne soit révélé et un roman qui traite ses personnages avec une grande délicatesse.

Il y a Mel, l’artiste à la discipline de fer, ce que j’admire mais, vraiment, existe-t-il des gens sur terre qui puissent se plier à un tel rythme avec la régularité d’une horloge suisse? J’y crois assez peu mais c’est probablement parce que je suis une grande flemmarde désorganisée. Ou pas. Mais une chose est certaine, Mel ne répond pas au cliché de l’artiste qui travaille quand l’inspiration lui chante et qui se promène tranquillement le reste du temps, et pour cela seulement, elle gagne des points !

Il y a Littlejohn, dont j’aimerai tellement pouvoir lire le blog moi aussi, et ce sentiment de fascination que l’on peut éprouver pour des personnages virtuels, d’admiration pour leur plume, pour leur façon de voir le monde et de nous le faire partager, cette relation qui s’établit parfois entre l’auteur et son lecteur, dans l’ambiance anonyme d’un contact virtuel. Il y a ce bloggeur qui mène un peu la vie qui fait rêver tous les autres, celle où l’on peut vivre de sa plume. C’est d’ailleurs mon reproche à l’auteur, de n’en avoir pas appris plus sur comment Littlejohn est devenu Littlejohn, professionnellement. Mais je soupçonne chez Jo Ann une volonté de garder la recette du succès pour elle, vraiment je ne vois que ça! Il y a donc un héros qui n’est pas un cliché ambulant d’homme blessé par la vie (même si il à ses problèmes, ne rêvons pas) et qui m’a touché…

Il y a les personnages autour, les parents de Mel et ses amies, qui forment un décor discret pour notre couple principal. Et il y a, tout du long, ce message de différence et de tolérance profonde, qui semble ne même pas être vraiment là tant il est une évidence sous la plume de l’auteur. Vous vous souvenez que l’on a déjà parlé de la valeur éducative de la littérature? Qu’il s’agisse d’éducation sexuelle ou de mélange interculturel, le sujet reste d’actualité et ici, les différences entre nos héros lui offre un parfait terrain d’expression.

Il y a de la tendresse, de l’humour, de l’art (l’art et moi…), des blogs et de l’écriture, de l’amour et du temps qui passe (et une histoire où tout ne se règle pas en 10 jours, ce qui est assez exceptionnel pour être noté).

Je vous quitte sur ces bonnes paroles, en vous recommandant chaudement de vous précipiter sur La réelle hauteur des hommes, de Jo Ann Von Haff, aux éditions Laska… (Livre qui, pour ceux qui ne me suivent pas sur FB, a quand même réussi à me faire rater ma station de métro la semaine dernière, exploit rare !)

Bonne lecture,
Chi-Chi