Idol (VIP 1)

Je veux vous parler du cas du livre qu’on adore et déteste à la fois.

Un peu comme la pluie en plein milieu du mois de juin? Genre pfffff… Je voudrais le soleil, mais en vrai, la pluie c’est plutot pratique pour les pollens?

Genre celui la…

Idol de Kirsten Callihan.

Bon, je ne connais pas bien l’auteur, mais une copine (non, ce n’était ni Chi-Chi, ni Tam-Tam) (QUÔÔAAAAA???? Tu as d’autres amies???? I am crushed) m’a dit qu’il était très chouette, après en avoir lu les 3 premiers chapitres. J’étais désœuvrée, j’avais un avion à prendre (et en plus tu pars en voyage… Je suis verte d’envyyyyyy), je cherchais l’inspiration, l’inspiration est venue à moi, tous les ingrédients étaient réunis pour que cela se passe bien.

J’ai donc commencé ma lecture.

Dis??? Tu avais la place à côté du hublot????

C’est l’histoire de Liberty, qui trouve, un matin au réveil, un mec à la dégaine de bad boy / rocker/ biker – complètement bourré et endormi sur sa pelouse, devant sa porte d’entrée. Liberty n’est pas trop contente, d’abord parce que cela fait mauvais effet, ensuite parce que le mec bourré ça ne sent pas bon, et enfin, parce que la moto dudit mec bourré a défoncé sa pelouse (et que ses parents sont morts dans un accident causé par un mec bourré, ce qui ne la rend pas très charitable avec les mecs bourrés qui conduisent).

A ce stade, vous vous dites que ce livre sera une histoire avec un mec bourré.

Et perso je me dis que l’auteur a de l’ambition, parce que me vendre le « mec bourré », c’est pas gagné! L’alcool a tendance à rendre les gens bêtes et à les faire régresser à l’état primitif. Ce qui est tout sauf classieux (j’ai des images de popotins montrés aux voitures… Mais que voulez vous, j’ai été jeune, et les princes qui ont accompagnés mes années étudiantes n’étaient pas tous des gentlemen).

Ben non. Killian, le mec en question, n’est pas coutumier du fait. C’est aussi une super rock star de la mort qui tue, mais cela, Liberty ne le sait pas. Elle vit un peu en ermite notre amie Liberty. Libby pour les intimes.

Je peux demander à ce que ce soit Tom Hiddleston qui vienne s’écrouler devant chez moi alors? Quitte à choisir hein? 

Et comme Killian n’est pas là par hasard (il a loué la maison d’à côté), avec Libby, ils vont avoir l’occasion de se revoir. Heureusement que les premières impressions ne sont pas toujours les bonnes, et que cela va s’arranger entre eux !

Je n’en dis pas plus sur l’histoire.

Ouhhhhhh vraiment??? Vraiment??? même si je dis please, que je ne mets pas de chantilly dessus (parce que oui, je me suis souvenue que te n’es pas fan) mais que je mets des M&Ms (en gardant les rouges pour moi, parce qu’il faut pas déconner, ce sont les meilleurs!)

Mais je vais vous en dire plus sur ma relation conflictuelle avec ce livre.

Ah? Tu es en conflit avec toi même? Un peu schizophrène sur les bords? C’est d’avoir un pseudo (Mouahaha) ça… C’est confusing!

J’ai ADORE la première partie.

Mais genre, vraiment, jusqu’à la moitié je me disais « ce livre est génial, je vais lui mettre 5 étoiles, c’est drôle, c’est fin, là et là et là aussi j’ai vu un écueil magnifique et l’auteur a su l’éviter, franchement, chapeau ». En particulier un super passage sur le consentement et le préservatif…

Je sens venir le bémol. Enfin le bémol… Je nous vois passer de Fa majeur à Do majeur…ET je me demande si il ne faudrait pas passer directement dans la relative mineur, pour plus d’effet dramatique…

NDLR- En fa majeur, il n’y a qu’un bémol dans l’armature, en do majeur, 7. 

Et puis il y a eu une scène de sexe (une de plus à ce stade) et je me suis dit « bon, ok, on a compris qu’ils ont une alchimie de ouf de malade, on est peut-être pas obligés d’avoir tous les détails à chaque fois ».

Et puis j’ai enchainé avec « bon, ok, ça suffit les chauds lapins, vous avez complètement arrêté de vous parler là, less kissing, more talking ».

Et puis…

Et puis (définitivement La Mineur les gars. On en est à 4 répétitions! Et Charlotte maîtrise ses figures de styles!) j’ai commencé à m’agacer. L’auteur est tombée dans le piège de la non-communication (alors qu’elle avait juste super bien géré jusqu’alors). Libby et Killian ne se parlent plus, ils doutent, ils s’inquiètent. Il se passe des trucs, ils ne se parlent pas.

Pour être juste avec le livre, ce n’est pas atroce. Il n’y a pas d’énorme malentendu à se taper la tête contre un mur.

Mais frustration certaine, quand tout était TELLEMENT bien parti, et que la qualité baisse comme cela. Baisse au point que si tout le livre avait été de ce niveau, il aurait eu deux étoiles au classement. Ce qui nous fait une moyenne de 3 étoiles pour ce livre. Et une grosse déception pour moi qui ai tellement adoré la première moitié.

C’est pénible ces auteurs qui changent la tonalité du livre en plein milieu (oui, je continue avec ma métaphore filée à la musique, sue me!)

Là où vous savez que c’est tout de même un livre pas mal ?

A la fin, il y a le premier chapitre du tome suivant (en passant, cela existe encore, des auteurs qui n’écrivent pas de série ??!), et j’ai… adoré… Donc je suis à peu près certaine de tomber dans le panneau et de redonner sa chance à l’auteur, ne serais-ce que pour retrouver les petits papillons et les rires qu’elle a su provoquer pendant un moment.

Alors moi, je te propose de réécrire la suite, et de nous la proposer en ces murs. Comme ça au lieu d’une bonne première partie, on pourra se régaler d’un livre entier top! 

 

Bonne lecture quand même !

Charlotte

Et T. Chef d’orchestre de la romance, oui oui!

The lady most likely


Réédition du 27/01/2011
Il est temps de vous avouer quelque chose dont vous ne vous seriez jamais douté : Julia Quinn est ma référence absolue en matière de régences! D’ailleurs, j’ai classé ma bibliothèque hier, et après vérification, c’est la seule auteur dont je possède tous les livres. Mais parfois (quand JQ n’a pas écrit assez de nouveautés récemment et que je viens de relire trois fois l’intégrale de ses œuvres), je suis bien obligée de me résigner à lire autre chose. Eloisa James peut parfois faire l’affaire (je n’ai pas encore eu le temps de vous en parler plus en détail mais elle se défend bien, en plus j’ai eu l’honneur de déjeuner avec elle l’an dernier), Connie Brockway, aussi à la rigueur…Ces trois auteurs sont aussi de grandes copines dans la vraie vie. Et comme ce sont des copines de JQ, je pars du principe que je vais aimer leurs livres… Lorsque j’ai su qu’elles avaient décidé d’écrire un livre à 6 mains, je ne pouvais donc pas faire autrement que de le lire… C’était le livre que j’attendais!

The Lady most likely est donc un livre à trois auteurs, attention, pas un enchainement de 3 nouvelles! Bien sur, chaque auteur a écrit sa partie, et raconte l’histoire d’un couple. La différence avec un recueil de nouvelles? Une introduction et une conclusion écrites, on ne sait trop par qui, qui posent la situation, une cohérence dans la façon dont chacune des histoires s’articule avec les autres. Si les habitués reconnaitront bien la patte de chaque auteur dans une histoire ou l’autre, les transitions se font sans difficultés… Pour celles qui ont lu The lost duke of Wyndham et Mr. Cavendish I presume, toujours de Julia Quinn (mais à part ça, je ne suis pas du tout mono-maniaque, merci), les choses se passent un peu de la même manière, chaque couple nous présentant sa version de la semaine à la campagne où ils se retrouvent, tout en suivant le déroulement de leur histoire.
Posons le décor : dans la plus typique tradition de la romance régence, Hugh, Earl (l’équivalent de nos Comtes) de Briarly  ne tient pas particulièrement à se marier. Il est obnubilé par ses projets de dressage de chevaux, et n’a pas de temps à consacrer à ces futilités. Mais après une rencontre malencontreuse avec les sabots de son nouveau projet, et une petite semaine dans le coma, il se dit qu’il serait peut-être raisonnable d’y songer, avant la prochaine mésaventure. Et, tout à fait naturellement, parce qu’il n’a pas de temps à consacrer à ces futilités disais-je, il demande à sa sœur d’inviter dans leur maison de campagne quelques jeunes filles qui pourraient faire l’affaire. Un peu comme on choisit un nouveau cheval en fait! Ces anglais ont des méthodes étranges pour se choisir une fiancée je trouve… Voilà donc qu’une liste d’invités est rédigée, les invitations sont envoyées, et une vingtaine de personnes répondent présentes, parmi lesquelles :
– Hugh, accompagné comme toujours de son étalon (ne cherchez pas, il n’y a pas de sous-entendu graveleux ici), mais aussi
– sa sœur, Lady Caroline Finchley, très occupée à faire les yeux doux à son cher et tendre époux, le beau Piers,
– Miss Katherine Peyton, qui n’a pas la langue dans sa poche, de dépit de ce que son physique de poupée de porcelaine pourrait laisser penser,
– le tout nouveau Comte de Charters, une compétition redoutable car l’homme est considéré comme hautement désirable par toutes les mamans anxieuses de marier leurs filles,
– Lady Georgina Sorrell, veuve qui a juré de ne jamais se remarier et donc on se demande du coup ce qu’elle vient faire là (à moins que ce ne soit un plan diabolique pour attirer les hommes dans ses filets et les détourner du droit chemin),
– le Capitaine Neill Oakes, héros tout juste rentré du champ de bataille, encore tout frais traumatisé et auréolé de gloire nationale,
– Miss Gwendolyn Passmore, qui aurait pu servir de modèle à la Vénus de Boticelli si elle n’était pas née un siècle ou deux trop tard, et qui trouve cette comparaison fort embarrassante pour sa nature réservée et timide (après tout la Vénus est nue, et on ne plaisante pas avec la pudeur à l’époque)!Tout ce beau monde réuni nous offre un livre terriblement agréable à lire, et drôle comme il se doit! Rassurez-vous pour le reste, j’aime beaucoup d’autres auteurs que JQ, Eloisa James ou Connie Brockway, mais la réunion des trois donne un cocktail détonnant, et est selon moi une grande réussite, je ne peux donc que vous recommander de vous précipiter pour lire ce livre!

Bonne lecture,
Chi-Chi