Sixty Five Hours

   

 Comment j’en suis arrivée à lire ce livre?

Je ne m’en souviens plus. Mais je suis ravie d’avoir croisé le chemin de l’auteur car un soir pluvieux de mars, j’ai lu cette petite romance MM par N.R. Walker en une tirée, n’en gardant pas une miette pour le lendemain. En plus mes chers amis, ce livre est gratuit, alors il n’y a plus vraiment aucune raison pour ne pas tenter l’aventure…

De quelle aventure est-il question me demanderez-vous? Celle de 2 publicistes qui se retrouvent bloqués pendant 65 heures pour boucler le pitch pour gagner la campagne d’un nouveau client. 

Lucas est texan, flirt invétéré, et « publiquement-j’assume-parfaitement-je-suis-magnifique » gay, Cameron est inconfortable dans son placard aux portes en adamentium. C’est que voyez vous, Cameron est le fils du patron, ouvrir la porte en grille de Wolverine pourrait être cataclysmique en terme de carrière en plus du raz de marrée personnel.

Mais la perspective d’une campagne pour une parque de préservatif et autres joujoux pour adultes les catapulte 65 heures dans le même appartement. 

Je n’en dis pas plus, ce serait vous gâcher le plaisir. Mais force est de constater que j’ai beaucoup aimer. A tel point que j’en ai tenter d’autres de l’auteur (avec moins de succès). C’est very steamy, la tension monte bien comme il faut, et nos deux héros sont irrésistibles ensemble. 

Alors oui, la chronique du jour est courte. Mais parfois, être synthétique est un atout. Alors on fais clic-clic chez son dealer habituel, et on me remerciera plus tard!

Bon lundi

T

PS: vous préférez quelle couverture?

J’avoue que je me demande encore laquelle est la mieux (ou moins pire, en fonction de mon humeur).

  

Mes plaisirs/séries coupables

  

Chez une princesse, il y a plusieurs niveaux:

Le niveau sérieux, qui parle de choses sérieuses et paye ses taxes.
Il y a le niveau poney paillettes, qui parle romance, vit romance, réspire la romance.
Il y a le niveau maternel, qui inciste sur le fait que l’oreille n’est pas un endroit où mettre du Kiwi et que non, le zèbre n’est pas un « Caya », mais un zèbre, avec un « ZZZZZZ » comme « zouave ».
Il y a le niveau Yoda, qui donne des conseils, partage la sagesse….et le vin.
Et il y a le niveau « tartine de camembert dans le cacao »… qui est difficilement avouable, mais tellement délicieux si l’on en croit ma chère maman, qui mangerait à peu près tout avec du fromage!

Mon niveau Camembert dans le cacao, en romance, c’est mon amour incommensurable pour les couvertures kitch, dégoulinantes de torses dévoilés et positions acrobatiques, d’association de couleurs plus que douteuses, de coupes mulets, de gorges palpitantes et de Fabio en veux tu en voilà.

Bon après, mon amour de la couverture vintage, je l’assume en ces murs depuis un bon moment. C’est pourquoi il est temps pour moi de vous faire une confession: J’ai un autre plaisir caché en romance. J’aime les Erotica Alien. Les trucs tellement improbables que l’on hésite entre hurler de rire et rougir. Les Erotica Alien, c’est mon nanard de la romance.

Je sais que c’est mauvais, mais qu’est ce que j’aime ca…

Pourquoi? Je vous promets que mon argumentaire est en BE-TON, et pour mon argumentaire, je m’en vais prendre en exemple la série « Celestial Passions » de Judy Mays

  

1) les couvertures, juste admirez ce travail d’orphèvre, c’est Photoshop à son apogée, c’est tellement…. Trop….. Très….. Voilà.

2) les histoires: oh Boy…. Par où commencer *Tam-Tam… En mode gniiiiii*. Parlons de l’univers:

La fédération des planètes englobe 5 planètes « humanoïdes » connues:

– La planète Drakan, située à l’autre bout de la galaxie (nouvelle définition de la « longue distance ») fait partie d’un système de planètes similaire au notre puisque la planète en question tourne autour d’un soleil. Ses habitants sont de grands être à la peau d’ivoire qui compte dans sa population des hommes (2 bras, deux jambes, une queue et un penis *gloussements*), des femmes (2 bras, 2 jambes, une queue et une « lady cave » *ricannements*) et des hermaphrodites (2 bras, 2 jambes, une lady cave et une queue avec un embout penis *eclats de rires incontrolés*). Et laissez moi vous dire que les combos possibles sont aussi multiples que variés et une fois passée la surprise, on comprend que la race Drakian soit la plus ouverte et libertine des races en termes de galipettes. 

– La planète Meridia, couverte à 85% d’eau, est habitée par 3 races: les Nessians (qui vivent globalement sous l’eau), les Meridians (qui évoluent aussi bien sur terre que dans l’eau) et les Aradabs qui vivent sur les terres. Les trois possèdent des branchies (en mode Kevin Costner dans Waterworld) et sont plus ou moins vert *mouahahahahahahahaa**snif, snif* (j’ai les yeux qui en pleurent)… Voilà, voilà….

– Ensuite il y a la planète Varician, peuplées de douchebag en mode primitif qui croient que les femmes sont des objets. En gros, des méchants – mais pas forcément les méchants de l’histoire, il y a de la subtilité, attention!

– Enfin, la planète Gattan, habitée par des êtres qui seraient les enfants cachés de Simba et de Jane, Baggheera et Xena, Tigresse et Hugh Jackman… Des humanoïdes au look félin pour une société matriarcale guerrière et technologiquement en avance. *hihihihi* (normalement, faut visualiser Hugh Jackman avec des rayures, Chris Hemsworth avec une crinière et Tom Hiddleston tacheté)

– La cinquième est bien évidemment la Terre que je ne présente pas (et qui habite Tom, Hugh, et Chris, thank you very much)

Maintenant, je vous laisse imaginer le potentiel sensouel. Juste envisagez les différentes combinaisons géométriques: élément A qui se place dans l’orifice B avec une utilisation de l’outil « Clé Allen ». La complexité du catalogue Ikea au service de mes éclats de rire.  

Clairement, ce n’est pas une série qui permettra à son auteur de rentrer dans le panthéon des vainqueurs du prix Nobel de littérature. Mais avouez, c’est tellement surfait quand en échange vous avez la découverte de la complexité gourmande des Drakien, de la virilité féline d’un Gattan aux griffes rétractiles (*mouahaha*) et la décadence aquatique d’un Meridian…

Alors voilà, je fais mon coming-out camembert dans le cacao, j’aime les couvertures kitch ET le ridicule gourgandin de romance telles que celles là. Et vous? Vous aimez le camembert dans le cacao?

T.

At love’s Command – Brothers in Arms #4

  

Le mois dernier, j’ai lu le dernier Courtney Milan. Et lorsque je l’ai eu fini, je me suis découverte l’envie furieuse de me faire une orgie de romances historiques (qui reste mon premier amour), j’ai appelé à l’aide.

Chi-Chi étant dans une phase intense de contemporain, c’est Hibana qui a répondu à mon cri de desespoir en me suggérant Samantha Kane, sans oublier en aparté de me préciser que c’était « Chaud Bouillant ». 

Avec l’enthousiasme de la fille qui a froid au fond de son lit, j’ai attaqué vaillament « At Love’s Command », opus numéro 4 de la série, qui nous compte la scandaleuse histoire de Sophia Middleton, promise en mariage à Ian Witherspoon depuis l’enfance. 

12 ans ont passé, et notre héros est de retour de la peninsule hiberique où il a oeuvré contre Le corse. De ses campagnes guerrières il ramène: des souvenirs traumatiques, et un désir assumé pour le ténébreux Derek Knightly, avec lequel il a traversé le pire. 

Vous le savez, en romance, la guerre cela rapproche les hommes, qui se lient au point de devenir comme des frères… Ici notre auteur a poussé ce postulat de quelques niveau et l’a fait directement versé dans l’intimité sensuelle: la guerre a tramatisé nos héros au point de les rendre inccapables de vivre l’un sans l’autre, chambre incluse. 

Voilà donc notre Ian qui part « relever » sa fiancée, parce qu’il aimerait bien avoir le beurre, l’argent du beurre et surtout la crémière et son comis. Notre héros trouve en effet que la vie qu’il partage avec Derek ne saurait être complète sans une femme et des enfants et que si Sophia voulait bien prendre Derek comme mari en même temps que lui, ça serait top! Voilà, Voilà… 

Bon, là, normalement, vous êtes en train de hurler. Mais voilà, aussi surprenant que mes précédents paragraphes pourraient le laisser entendre, j’ai franchement aimé ce livre. Alors oui, c’est un Erotica M/M/F (ou M/F/M)(ou F/M/M, je ne sais pas en fait) historique qui teste mon endurance aux improbabilités et incompatibilités historiques. Mais si on admet couiner sur une histoire où l’héroine se déguise en mousse sur un navire de Guerre, bah laissons à notre cerveau le soin de censurer notre raison, et surfons sur la vibe sensuelles mesdames!

Parce que de la sensualité, il y en a! 

Note: j’ai longuement carréssé l’idée de faire plein de jeux de mots scabreux et d’un gout douteux, et puis je me suis dit que ce serait trop facile là, et qu’il ne faut pas choisir la facilité en romance, sinon on s’ennuie, alors je laisse vos cerveaux féconds imaginer les combos possible avec une Sophia, un Ian et un Derek.

Le petit plus de cette romance? Il y a une vraie histoire. En effet, souvent les Romance aux composantes érotiques n’arrive ntpas à captiver sur les deux plans: soit il y a trop d’histoire et pas assez de galipettes, soit le livres est uniquement composé de glipettes dans des positions inprobables et lorsqu’arrive la déclaration d’amour et le HEA (Happily Ever After), on se demande comment ils peuvent se connaitre étant donné qu’hormis des conversations philosophiques sur le taux de pénétration du phallus dans une cavité moite, les héros n’ont pas franchement partagé quoique ce soit.

Ici, ouf, il y a une histoire avec un background des personnages plutot traditionnels à base de « passé sombre et mystérieux, traumas divers et variés à gérer et problèmes de communication ». Rien qu’un peu de romance ne saurait traiter en somme!

Il ne me reste plus qu’à vous inviter à lire ce livre. J’ai pour ma part presque fini de lire la série complète et celui ci reste mon préféré (en deuxième position, l’histoire de Kate et troisième, celui avec Gideon et Charles)

Bonne lecture,

Tam-Tam

Fifty shades, la trilogie

Je vous l’annonçais mercredi, j’ai lu la trilogie Fifty shades d’E. L. James. Et croyez-moi quand je vous dis que cela valait bien Passions captives
 
A moins d’avoir vécu dans une grotte ces six derniers mois, vous avez du voir fleurir des articles un peu partout sur la blogosphère sur ce phénomène éditorial porno-erotico-soft-BDSM honteusement basé sur Twilight. 
 
Twilight qui est, comme vous le savez, un de mes livres préférés… 
 
Fifty shades est donc une trilogie, version corrigée d’une fanfiction de Twilight parue sur le net sous le titre de Master of the universe et vaguement (mais très très vaguement hein) repris pour être publié. En gros, la différence majeure entre les deux, c’est qu’ici, il ne s’agit pas de Bella et Edward, mais d’Anastasia Steele et Christian Grey. 
 
Pour le reste ? Ce qui change ? Pas grand-chose. Enfin, en surface, si, bien sur. Mais pas tellement. Vous voyez ce que je veux dire ? 
 
Christian est un milliardaire self-made man de 27 ans. Anastasia est une étudiante en littérature (je crois) de 21 ans. 
 
Cricri et Ana se rencontrent, elle lui plait, il lui plait, bref, ils se plaisent. Mais c’est surtout elle qui lui plait. En mode je-t’attacherais-bien-au-radiateur, elle lui plait. En mode je-suis-un-dominateur-et-je-te-ferais-bien-signer-un-contrat-pour-que-tu-portes-une-laisse-et-que-tu-me-laisses-te-nourrir-jusqu’à-la-fin-des-temps!
 
Vous avez tous compris, Cricri d’amour est porté sur le BDSM, en est d’ailleurs à sa 15ème soumise à l’âge canonique de 27 ans, et ferait bien d’Ana la numéro 16… 
 
Mais Ana, la belle (enfin pas tant que ça), la merveilleuse (erreur de casting), la pure (ah ça, c’est sur, on ne risque pas de l’oublier, qu’elle est vierge), en un mot, l’HEROIQUE (oui, comme dans, supposément, c’est elle l’héroïne) Ana, ne mange pas de ce pain là (d’ailleurs elle ne mange pas du tout). C’est une femme (enfin une jeune fille) indépendante, une féministe presque, elle refuse d’être dominée. Enfin il semblerait qu’elle ait quand même des tendances submissives, parce que sa meilleure amie la domine complètement, mais sinon, c’est une femme forte, et elle ne signera pas de contrat. Sauf que Cricri est quand même très sexy. Alors notre gourdasse préférée (ou pas) hésite. Il lui offre à diner. Elle hésite encore un peu. Il lui offre une voiture. Elle hésite moins mais ne peux pas accepter, c’est trop. Puis elle accepte. Le cadeau, pas le contrat. 
Puis le contrat. 
Puis change d’avis en réalisant que dominateur SM = j’aime te faire mal. 
Puis elle le quitte, mais Cricri l’aime trop après à peine 3 jours, il veut bien ranger son fouet au placard alors elle revient. 
Puis elle le quitte parce qu’elle a peur que ses menottes lui manquent trop. 
Puis ils se remettent ensembles. 
Puis une ex de Cricri essaye de la tuer, mais chéri arrive et en bon dominateur, donne un bain à la cinglée (WTF ??!). 
Puis il lui offre une maison d’édition mais ne veut pas qu’elle travaille, surtout quand son patron lui fait des avances. 
Puis la gourde décide que c’en est trop pour elle, les cinglées, la jalousie, et le menace de le quitter. 
Puis, terrifié, Cricri la demande en mariage et elle dit oui. 
Puis comme c’est une femme indépendante, elle va travailler quand même, mais après son voyage de noces et au moins 12 heures par semaine. 
Puis il y a une course-poursuite en voiture, un ex-boss qui rumine sa vengeance depuis 25 ans, un oubli de pilule et the end. 
Et au milieu de tout ça, beaucoup, beaucoup, beaucoup, mais alors vraiment BEAUCOUP de scènes de sexe. Plus ou moins réussies. 
 
Pardon, j’ai spoilé la fin. Et vu ce que je viens de vous en dire, vous voulez bien évidemment tous vous précipiter pour lire le livre, non ? Non… Et vous avez bien raison ! 
 
J’ai lu le tome 1 pour rire, poussée par la curiosité et l’avis des copines, survolé le tome 2 (aidée par les résumés imagés de Cess), et le tome 3 devait être une lecture commune avec Fashion, Cess et Marika. Je suis maudite des LC je crois. Surtout celles avec Fashion… 
 
Car finalement je suis la seule à avoir terminé (c’était pour la science et les mails débiles) ! 
 
Comment résumer en quelques mots tout ce qui ne va pas dans ce livre ? 
  • Une héroïne TSTL a un point tel qu’elle donne une définition nouvelle au concept. Gourdinette se mord la lèvre toutes les demi-pages, roule des yeux toutes les pages, dit Holy cow 5 fois par pages, se demande si sa connerie (volontaire sinon ce n’est pas drôle) ne va pas énerver Christian toutes les 2 pages (et elle a raison de s’inquiéter), et je pourrais continuer encore longtemps. 
  • Un style désastreux. Pour commencer, cotisons nous pour offrir un dictionnaire des synonymes à E. L. James ! Pour commencer… Pour continuer, il faudrait retravailler le fil de narration sans queue ni tête (plus de flash-back, pitié !!!), apprendre à donner un peu de substances aux personnages (Mrs Robinson, Mrs Johnson, même combat, n’est-ce pas Cess ?), ou tout simplement arrêter le massacre ? 
  • Un pseudo-érotisme de pacotille. Ok, je reconnais, quelques scènes font monter le rouge aux joues. Mais un livre érotique, tendance BDSM, où ça ?? Moi je veux bien hein, mais si on avait pu nous éviter le copier-coller de l’article Wikipédia sur le sujet, cela aurait été un bon début ! Ceci dit, j’avoue, je reconnais, écrire 1500 pages sur le BDSM et avoir comme scène la plus olé olé une fessée, c’est un exploit en soi. Si vous comptiez faire votre éducation sur la question, il faudra repasser… 
 
Bref, rien à sauver là-dedans. Sauf peut-être Cricri d’amour, un peu… Un enfant maltraité, un homme torturé, un cliché ambulant, mais un cliché finalement plutôt cohérent dans sa manière d’agir et relativement pas trop mal réussi. Juste pas assez pour nous faire supporter tout le reste ! 
 
Maintenant, si vous avez une explication sur pourquoi les médias s’enflamment sur ce truc, qu’ils appellent du mommy porn (porno pour maman quand même !!!), et comment cela a pu se vendre à plus de 12 millions d’exemplaires, surtout, n’hésitez pas à me tenir informée, je suis dépassée ! 
 
Ce chef d’œuvre est en cours de traduction et paraitra en VF chez Lattès au mois de septembre. Les droits cinématographiques ont été vendus et le film sort en février 2015 avec Jamie Dornan pour incarner Cricri d’amour. 
 
En bonus, et toujours en anglais (je voulais vous la traduire mais c’est horriblement long – la traduction, pas la chronique – et je suis désolée, je n’ai pas eu le courage), la review d’Alicia sur Goodreads (pas de panique, même les non-inscrits peuvent les voir), qui vous donnera une autre idée de l’ampleur de la catastrophe… 
 
Et une capture d’écran de la dernière page, pour la creepytude totale du livre : 
 
 
Traduction : Ana dit à son fils Ted que papa peut gouter sa glace. Ted tend la main à son père qui commence à lui lécher les doigts en regardant Ana dans les yeux et dit « Savoureux! ». Exactement comme quand ils sont en pleine action dans la chambre de tortures de Christian. 
Ana est enceinte jusqu’aux yeux, ils viennent de finir une petite « séance », et le bébé danse. Commentaire d’Ana « Je crois qu’elle aime déjà le sexe ». Je suis… sans voix… et pas qu’un peu révulsée… 
Pour résumer, en quelques mots : 
 
J’ai souffert, c’était à périr d’ennui et de platitude, bordeline sur plein de sujets, je plains de tout cœur la traductrice, n’y allez pas! 
 
Tout est dit. 
 
 
Bon vendredi et bon week-end quand même !
Chi-Chi
  
PS : L’avis de Cess