The rogue not taken

  
Janvier 2016, clairement placé sous le signe de l’historique, là où d’autres profitent de janvier pour faire une cure de détox… Mais c’est un forme de détox aussi. On s’éloigne du quotidien et on change de cadre historique. On endosse un costume impossible et on se perd dans les jeux d’alcoves…

Non? Vraiment?

Pourtant, je m’amuse à mort, je couine, je glousse, je rougis… entre Le dernier Courtney Milan, la découverte de Samantha Kane, la réconciliation avec Elizabeth Hoyt, c’est un parcours sans faute! Et que dire du roman d’aujourd’hui, The rogue not taken de Sarah MacLean, une perle!

C’est simple, lorsqu’au détour d’une conversation j’en ai succintement parlé à Chi-Chi, elle a conclue ma diatribe par « Tu vas nous faire une article aux envolées lyriques avec des poneys à paillettes, des licornes et des angelots »… J’aurais pu être de mauvaise foi et lui dire que non pas du tout ce n’était pas mon genre. J’aurais pu mentir et vous dire que le livre n’est pas bon. Mais non, je vais faire plus retorse, je vais vous faire un article où il sera question de ping pong. Parfaitement, de ping pong… Entre Kingscote et Sophie, nos deux héros. 

Mais avant de faire une plongée pongiste dans leur histoire, une petite parenthèse s’impose sur monsieur le Marquess of Eversley, aka Kingscote, aka King, aka en vrai je m’appelle Aloyisus, mais ça ruine tellement mon SWAG de Rogue que « King » s’imposait. J’en ricanne encore. 

Notre player 1, King,  est donc un Rogue (comme le dit le titre). Sa spécialité? Scandaleusement ruiner les fiancailles des jeunes Ladies de la bonne société. Pourquoi? Sans doute parce que c’est amusant. Comment? Tous les moyens les plus excitants sont autorisés. 

En player 2, nous avons Lady Sophie, fille cadette de la fratrie Talbot. La famille est riche, leur noblesse trop nouvelle pour ne pas faire froncer le nez de certains snobs de la haute société, mais qu’importe, les soeurs de Sophie aiment le scandal, elle vivent pour lui et par lui et se délèctent d’en être le sujet… Sophie, elle, pas vraiment. Elle est rationnelle et pragmatique notre Sophie, et trouve franchement que de se laisser dicter ce que l’on doit faire par des gens qui croient être au dessus de tout alors qu’en vrai, ce sont des cannards de première, elle trouve ça moyen moins.

C’est ainsi que lorsqu’elle surprend le mari de sa soeur aînée en train de froliquer (angliscime du jour, bonjour) avec une dame qui n’est pas sa femme, elle fait fit de l’hypocrisie diplomatique et balance ses 4vérités au mari volage, et sur ces bonnes paroles, quitte le bal. 

Après sa sortie théatrale, Sophie décide de quitter la bonne société et rentrer « à la maison ». Elle demande de l’aide à notre héros, qu’elle vient de surprendre en pleine « tentative de ruine » (son sport préféré). Celui-ci ricanne et refuse. PING.

C’était sans compter sur les ressources qui soudoie un valet en Bam! en avant l’aventure. PONG.

Et nous voilà donc entrainé dans un road trip historique où la petite balle va rebondir entre King et Sophie. Ping – Pong- Ping- Ping- Pong- Ping -Pong -Pong et encore quelques Ping-Pong plus tard, la lectrice glousse toujours autant, et la lectrice se dit que ca vaudrait bien 6 étoiles, et Ping et Pong… La lectrice continue à lire… Et ping et pong, le mot fin arrive.

Et la lectrice fait le bilan. Les 2 premiers tiers sont phénoménaux, vraiment 6 étoiles, des paillettes, des raquettes dorées qui tapent sur une balle en diamants… Et du coup, ce dernier tiers plus lent est destabilisant. Alors oui, je l’avoue, j’ai été un peu décue du coup, j’étais à fond en mode pongiste, gloussant comme un dinde. Et l’apothéose n’est jamais venue. 

Ce livre est excellent (5 étoiles les gars, et je suis radine en étoiles!) mais là, ca ne vaut plus les 6, et ça passe juste à coté du podium, laissant 10 rules to break when romancing a rake en Number One Favourite de l’auteur. Allez, médaille d’argent ce n’est pas si mal non?

Bonne lecture,

T.

Onze scandaleuses excuses…

Réédition du 16/05/2011
… pour lire le dernier Sarah MacLean.Un peu en retard sur ma lecture de la semaine, j’avais prévu de vous faire aujourd’hui un rapport détaillé sur un bijou de romance comme Harlequin sait les faire. J’aurais, pour l’occasion, été fouiller dans les cartons contenant des trésors littéraires datant des mes jeunes années d’adolescente, et j’aurais revécu avec vous les sentiments passionnément bouleversant qui m’avaient sans doute remuée alors (Harlequin, sur une jeune fille en fleur de 13 ans, c’est du lourd).Mais Amazon, La Poste et l’univers tout entier en a voulu autrement car ce vendredi a vu arriver (enfin) dans ma boite aux lettres le dernier petit miracle de Sarah MacLean.

Après Nine rules to break when romancing a rakeTen ways to be adored when landing a lord, voici Eleven scandals to start to win a duke’s heart, dernier né de la nichée MacLean et fabuleuse histoire de régence qui propulse aujourd’hui l’auteur dans le Panthéon des écrivains dont « je vais acheter le nouveau livre sans même lire la quatrième de couverture ». Argument qui prouve à lui tout seul à quel point ma confiance en Sarah et son talent est totale.

Mais pour les sceptiques, et ceux dont la mémoire fait défaut, voici onze raisons scandaleuses pour foncer acheter ce livre et/ou commencer un lobby intensif auprès des éditeurs français pour faire traduire cet auteur.

  1. Sarah MacLean fait partie de ces auteurs que l’on découvre miraculeusement sans même avoir vraiment essayé. A peine la lecture du premier livre achevée, le second était en précommande chez mon libraire digital préféré, d’une part parce que le résumé semblait aussi appétissant, mais aussi parce que j’aime me faire une idée sur un auteur en me basant sur plusieurs spécimens de son travail.
  2. Le roman s’inscrit dans la continuité des deux premiers. Il s’agit de l’histoire de la sœur de Gabriel et Nick Saint-John (pour les leçons de rattrapage concernant les deux frères, s’en reporter aux deux chroniques concernées). Même ambiance, mêmes personnages à l’humour délicieux. Il est souvent bien agréable de retrouver des « têtes connues » quand on ouvre un livre, n’est-ce pas Chi-Chi ?
  3. Juliana Fiori est une de ces héroïnes que l’on rêve d’être. Dans l’adversité, elle garde la tête haute. Face aux mauvaises langues, elle n’est jamais à court d’une répartie bien sentie, alors que pour ma part, je suis tout juste bonne à me transformer en betterave rouge et bredouillante… Bon, ce n’est pas sans lui poser quelques problèmes. Le monde entier s’attend à la voir ruiner sa réputation et créer scandales sur scandales, en digne héritière de sa mère. Mais cela ne semble pas étouffer son esprit et son fort tempérament. Juliana, c’est moi (en mieux) sous la régence, l’accent italien en prime.
  4. Des situations fort amusantes et des répliques bien senties. Nous aurons le droit à une chute dans de la citrouille, un affront à la sortie des toilettes et une scène embarrassante à l’Opéra.
  5. Simon Pearson est un héros dont il faudra soulever plusieurs couches pour découvrir la vraie valeur. Élevé dans la plus pure tradition noble anglaise, il aime à rappeler au monde qu’il est le Duc de Leighton. On devrait le haïr d’être aussi snob et plein d’arrogance, mais dès les premières pages du roman, j’ai repensé à un certain Mr. Darcy qui lui aussi semblait bien froid et arrogant de prime abord. J’ai laissé sa chance à ce personnage prisonnier de sa noblesse, tout comme notre héroïne est prisonnière de ses origines scandaleuses, et je n’ai pas eu à le regretter une minute. Malgré quelques détours, Simon trouvera le chemin du cœur de notre héroïne, et du notre, par la même occasion.
  6. Parlons sexytude… Simon est grand, athlétique, blond, les cheveux bouclés. Ajoutez à ce mélange un sauvetage de la noyade exécuté avec classe, vous obtenez un score plus qu’honorable sur l’échelle de Hugh Jackman !
  7. J’ai aimé que pour une fois, il ne soit pas question d’un « rake ». Pour une fois, c’est pour un parangon de vertu et maître des convenances que mon petit cœur d’artichaut palpitera au fil des pages.
  8. Le traitement de la relation mère-fille est ici peinte avec beaucoup de sensibilité. Sans pour autant donner dans la profondeur métaphysique, l’auteur n’en vient pas moins à l’essentiel : la construction et l’acceptation de soi passe bien souvent par la reconnaissance du fait que, si nous sommes les héritiers de nos parents, nous n’en sommes pas des copies parfaites. L’inné, l’acquis… Le débat est ouvert.9 – Le poids de la pression des pairs. Encore un thème que l’auteur aborde avec justesse. Alors que Juliana se bat avec le fantôme de sa mère, Simon voit se resserrer sur lui le poids de générations entières de réputations irréprochables. Et le voire se débattre avec son éducation donne de la profondeur à ce héros supposément « parfait ».
  9. Des listes, des listes et encore des listes. Vous le savez, je ne m’en lasse pas ! La preuve iciici etici… Mais il semblerait que Sarah Maclean en fasse sa spécialité, et je trépigne d’impatience de découvrir quel titre poétique cette dernière trouvera pour ouvrir sa prochaine liste de douze !11 – Troisième livre de l’auteur, troisième réussite. Sarah MacLean, avec trois livres lus en un an, entre directement dans la catégorie des coups de cœurs régence de cette première année passée en votre compagnie.

 

Bonne lecture,

Tam-Tam

Never judge a lady by her cover

… ou le cercle des Canaille, dernier tome en avant première… enfin surtout en VO!

Après le tome 1, Le Flambeur,  et l’histoire de Bourne; le tome 2, La curiosité est un vilain défaut, et l’histoire de Cross; et enfin le tome 3, Le paria, et l’histoire de Temple… voici enfin le tome sur l’énigmatique Chase!

Et cher lecteur, si tu n’as pas lu les précédents, passe ton chemin, parce que j’ai beau tourner la chose dans tous les sens, je ne vois pas comment en lisant cet article, tu ne vas pas te ruiner la surprise de la mort qui tue qui arrive en cliffhanger dans le tome 3 (il me semble, à moins que cela ne soit dans le 2).

D’ailleurs, si tu lis la 4ème de couverture tu vas te ruiner la surprise, j’ai donc presque envie de te dire d’éteindre ton ordinateur, ta box internet, de troquer ton smartphone pour ton vieux nokia 3310 et d’aller d’exiler dans une grotte en ermite tant que tu n’aura pas lu le dernier tome de la série du Cercle des canaille de Sarah MacLean. Parce que clairement, j’ai adoré que l’auteur me surprenne. Et les surprises, les vraies surprises dans la vie il y en a peu. Et quand on lit de la romance, avec une fin « prévisible », les vraies surprises quant au « scénarios », c’est encore plus rare.

Allez, hop! hop! hop! on éteint tout ça mesdames! Je ne veux plus voir ici que des initiées… *petit bruit grinçant de porte qui se referme*

Ça y est, nous sommes seules?

Alors, le secret de Chase donc!

Trop incroyable hein? Enfin à l’époque… Je ai lu le tome 3 en VO pratiquement à sa sortie, et du coup, pas de spoiler possible et j’avoue, l’auteur m’a eue!

Sans rentrer dans le détail de la révélation, je vous laisse néanmoins imaginer mon impatience sur ce livre. Alors que finalement, Le paria, j’avais été déçue par rapport au précédent (et quand je parle de déception, on est bien d’accord que c’est un super livre hein, c’est juste que c’est toujours un peu compliqué pour une auteur d’être égale dans tous ses livres, ou de plaire de manière égale à tout son lectorat sur tous ses livres).

J’attendais donc beaucoup de Chase… autrement connue sous le nom de Lady Georgina, fille de Duc et sœur de Duc.

Suite à un scandale qui a à jamais ruiné sa réputation, Georgina s’est inventée un alter ego qui au fur et à mesure des années est devenue cette figure sur puissante du monde de la nuit. Expert en information, il/elle a à sa botte tous les puissants (ou presque) du beau monde. Ceux la même qui l’ont mise au ban de la haute société.

Malheureusement, la voilà qui doit réintégrer ce monde qui l’a rejeté sans pouvoir utiliser les informations que son alter ego a glané au fil des années sans dévoiler son secret.

Ahhhh, le secret, cette bête malicieuse et tentaculaire…

Duncan West lui aussi est un homme qui a un secret. Magnat de l’information , et rake fabuleusement séduisant, il croise le chemin de Georgina lors d’une soirée et par un jeu dont je ne peux vous dévoiler les particularités, ils en viennent tout deux à conclure un accord (dont là encore, je ne peux vous dévoiler les particularités).

Quoiqu’il en soit, cet accord va les amener à se voir de manière régulière. Et nous sommes dans une romance, deux adultes sans attaches vivent dans un monde de secrets; la recette d’un miracle désastreux, ou d’un désastre miraculeux, tout dépend de votre point de vue et du chapitre. Mais fort heureusement, le happy end est au bout du chemin. Avec une Georgina enfin en paix, et un Duncan libre de ses démons…

Ça, c’est la théorie. En pratique, l’histoire est franchement bien. Les personnages sont à la hauteur des teasers du tome trois et cohérents dans leur attentes, leurs craintes, et leurs envies. Toutefois (et je vais parler d’un point de vue purement personnel), j’aurais aimé les voir se faire confiance plus tôt.

C’est le concept même du secret vous me direz, il est ce troisième personnage qui est là, à chaque moment où les personnages se parlent, se rapprochent. Il (ou ici, Ils) est là, tour à tour menaçant, futile, pressant, terrifiant, compliqué, et encore bien d’autres adjectifs encore (Note de la conscience de Tam-Tam: en vrai, elle donne plus dans l’onomatopée monosyllabique quand elle lit votre Tam-Tam, mais appréciez son effort pour être articulée!).

Ce personnage à l’emprise non substantielle sur la vie de nos héros a la fâcheuse tendance à saper les fondations de la relation amoureuse des héros, les empêchant de se faire confiance, transformant la romance en une longue montée d’angoisse jusqu’à la révélation suprême.

Je n’ai souvent qu’une hâte, que le ballon éclate et que les héros puissent enfin construire, réparer et s’aimer (oui, je suis guimauve). Dans « Never judge a lady by her cover », la révélation est longue, bien trop longue à venir pour moi… Dommage.

Heureusement que l’histoire est canon, sinon, cela aurait pu finir en catastrophe!

Bonne lecture,

Tam-Tam

Heureux qui comme Ulysse…

…a fait un long voyage.
Voilà bien longtemps que je voyage. Mais en ce 6 décembre, c’est vers ma chère Lorraine que mon esprit s’égare. Car en Lorraine, le 6 décembre, nous célébrons, en compagnie que tout le reste de la communauté germanophile et germanophone, la Saint Nicolas.
J’ai caressé l’idée, un court instant de vous raconter dans ce post du lundi l’histoire du bon Saint Nicolas, du boucher et des trois petits enfants. Car Saint Nicolas est l’infâme instigateur de mon addiction au chocolat Ferrero – nous avons déjà établi à quel point entre moi et Ferrero, c’est une véritable histoire d’amour qui s’est créé.
Chaque année, grâce à lui, l’action du chocolatier doit gagner quelques points…
Il était donc de mon devoir de rendre hommage à celui qui a vu naitre mon amour des gouters de pain d’épices les jours de neige, celui qui nous voyait, chaque année sans faute, enfiler nos pulls les plus chauds (et piquants) pour aller voir sa parade dans les rues de notre ville. Du haut de son char, il agitait la main, saluant les familles avec une dextérité digne d’un concours de Miss (des années de pratique mes bons amis, et un coaching intense orchestré par Miss Mirabelle).
Mais j’ai eu pitié de vous, et du devenir de votre petit déjeuner. Aussi ai-je décidé de me concentrer sur Nicolas, à défaut de vous faire un rapport sur le Saint. Et pour rendre cet hommage encore plus légitime, j’accueille ici aujourd’hui Madame la Marquise. Cette Lady d’Alsace connaît tout comme moi le plaisir simple de déguster le pain d’épices de la Saint Nicolas, la joie de voir les décorations de Noël dans les rues, l’excitation à l’ouverture du Marché de Noël qui donne aux rues un air de fête…
Et des Nicolas, que ce soit moi ou notre guest-star du jour, nous en avons rencontré !
Il y a les tourmentés :
Alors que je faisais les étagères de ma bibliothèque pour retrouver mes Nicolas, Madame la Marquise, elle, pensait à Nicolas Angelovski, et me racontait comment elle l’avait rencontré pour la première fois dans « L’ange de minuit » de Lisa Kleypas, alors qu’il n’était qu’un méchant. Imaginez, il voulait pendre l’innocente Tasia pour le meurtre de son frère (qui selon moi était un pervers de la pire espèce qui le méritait bien, mais Madame la Marquise est une dame bien comme il faut, aussi ne l’a t-elle pas mentionné).
Lorsqu’on le retrouve dans « Prince de l’éternité », il n’est plus cet homme ténébreux qui pouvait faire ce qu’il voulait en toute impunité. Il a changé. Notre Marquise a son panthéon personnel de héros incontournables, et ce Nicolas en est une figure très sombre (entrer dans un panthéon n’est pas chose aisée après 30 ans de lecture). Il a un passé. Il a changé. Mais il sait ce qu’il veut… ou plutôt qui il veut, quitte à manigancer la rupture des fiançailles de la jeune fille convoitée pour pouvoir la consoler en l’épousant lui-même. Mais le grand Nicolas qui croyait tout savoir va comprendre qu’on ne peut tout prévoir, et surtout pas les sentiments.
Tout comme notre marquise, j’aime ce Nicolas, ses imperfections et ses tourments. Et pour mon plus grand bonheur, Lisa Kleypas semble affectionner les Nicolas au passé sombre.
Il y a les musiciens :
Comme chez Nora Roberts et le charismatique Nicholas Le Beck, pianiste et compositeur de talent dans la saga des Stanislaski. Il ne vous chantera pas « Deck the halls with boughs of holly »… non, loin de là. Ce fringuant jeune homme donne plus dans le Broadway que dans le chant de Noël. Et c’est la charmante Frederica qui saura lui faire battre le cœur. Pour les besoins de cet article, je me suis replongée dans leur histoire… Elle fleure bon les années 80 (Monsieur est fumeur) mais le charme de Nick a su rester intact. Il est l’idée que je me fais d’un musicien. De longs doigts fins, agiles, un corps tout en nervosité et muscles longs, un passé (check !), et le salut dans la musique. Laissez-vous charmer par la musique de Waiting for Nick (Un amour d’enfance), vous refermerez ce livre avec une envie de Broadway, et de nourriture ukrainienne.
Il y a les Lords au grand cœur :
l-amour-en-10-leconsNicholas St. John, dans Ten ways to be adored when landing a Lord de Sarah MacLean : je vous avait parlé de mon miracle Amazon de cet été, ce livre est l’histoire du charmant jumeau, Nicholas. Et si jumeau il est, identique il n’est pas…
Nicholas n’est pas un « rake », c’est un intellectuel. Du moins en apparence. Sous couvert de son statut d’expert en antiquités, ce dernier a œuvré pour l’intelligence britannique pendant les guerres napoléoniennes. Il est à présent de retour au pays, et après avoir été élu meilleur parti de Grande-Bretagne, sa vie semble encore plus périlleuse. Lorsqu’un vieil ami lui demande son aide, il saute sur l’occasion de fuir Londres… et tombe sur Isabel.
Il y a les petits :
Ou plutôt Le petit… Nicolas, de René Goscinny. Fidèle à ma tendance à tout lire dans le désordre (je vous raconterai un jour comment j’ai lu les Chroniques de Narnia en commençant par le Prince Caspian…), j’ai découvert le petit Nicolas avec « Joachim a des ennuis ». Je devais avoir 7 ans, et j’ai été impressionnée d’apprendre que c’était un adulte qui avait su retranscrire avec autant de justesse mon esprit d’enfant. Vous remarquerez aussi que le petit Nicolas est assez intemporel. Il est évident qu’on n’y parle ni de Nintendo, ni d’internet, mais les questionnements, problèmes, chamailleries, et autres considérations enfantines restent vraies. Je ne saurais dire si j’ai lu un « Petit Nicolas » un 6 décembre, mais l’esprit est le bon. Prenez donc une clémentine, une barre de chocolat Milka (pour changer) et plongez-vous dans les aventures de ce petit bonhomme.
Des Nicolas, il y en a bien d’autres…
En ce 6 décembre, je suis plongée dans The Perfect Stranger – Sauvetage amoureux – de Anne Gracie où il est question de Nicholas Blacklock et de Faith, j’ai ouvert la case 6 de mon calendrier de l’avent, il fait froid dehors et la lessive attendra…
Bonne lecture,
Tam-Tam

Le miracle du colis

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Lorsque l’on est une lectrice confirmée de romance, il devient de plus en plus difficile de trouver le livre qui saura nous faire soupirer de satisfaction une fois la couverture refermée. Plus notre savoir grandit, plus l’on devient difficile en matière d’histoire, de héros, de cohérence romanesque…Voilà pourquoi je reste bien souvent fidèle à certaines auteurs dont je sais qu’elles ne vont pas me décevoir.


Je suis une monomaniaque qui s’assume. J’ai lu tous les Julia Quinn, tous les Sherrilyn Kenyon, tous les Amanda Quick (ou presque), une très grande partie de la production de Nora Roberts, bon nombre de Susan Elizabeth Phillips sont passés entre mes mains, tout comme Linda Howard, Kinley MacGregor, Teresa Medeiros, Elizabeth Hoyt…


Mais comme les productions annuelles de ces dames ne couvrent pas ma quantité syndicale de lecture à l’année, je me vois souvent contrainte de partir à l’aventure littéraire et de commander un livre sur le seul résumé ou la présentation qui en est faite par une chroniqueuse sur un blog, forum ou site d’achat en ligne.


L’inconvénient de cette méthode est que pour dix livres lus, deux n’ont pas été fini, cinq sont à lire une fois et à revendre dans la foulée et seulement deux sont vraiment bien…Voilà des statistiques peu encourageantes il est vrai ; mais vous me direz, cela nous fait un total de 9 livres… Je sais, il manque le dernier, j’y viens !


L’avantage de cette méthode est justement ce dernier livre, le miracle du colis, le petit dernier, celui qui à lui seul rachète toute une semaine de mauvaises lectures. La trouvaille qui vous fait revivre les émois des premiers livres lus à la lumière du radio-réveil une fois le couvre-feu passé – ma chère maman ayant tenté vainement de nous imposer 8 heures de sommeil par nuit en embarquant nos ampoules tous les soirs – Maman, si tu me lis, c’était bien essayé, mais j’ai l’instinct des survivors !


Mon dernier miracle en date ? Nine Rules to Break When Romancing a Rake de Sarah MacLean. (neuf règles à enfreindre pour séduire une fripouille/canaille)


L’histoire ?
Calpurnia Hartwell, 28 ans et définitivement « on the self » – littéralement, sur l’étagère, et qui en bon français veut dire qu’elle n’est plus mariable et entre dans la catégorie des vieilles filles – décide un beau jour que jouer la lady à la réputation irréprochable ne lui a rien apporté de bon. Elle n’est pas mariée, n’est pas une figure incontournable de la bonne société, et semble n’inspirer chez les autres que de la bienveillante pitié…Elle a même surpris sa sœur, de 8 ans sa cadette, s’inquiéter pour son futur lors d’une discussion avec son futur mari.

Bien décidée à prendre les choses en main, elle établit une liste de 9 actions ô combien scandaleuses pour une femme de sa condition et entreprend de les effectuer une par une.

La première l’amène à se rendre chez notre héros, Gabriel St. John, un « rake » à la beauté scandaleusement séduisante qui voit en leur rencontre une opportunité en or pour se sortir d’une situation délicate. En effet, sa demi-sœur vient de débarquer d’Italie suite au décès de son père et cette dernière n’est pas du tout prête pour la jungle qu’est la bonne société londonienne. Qui de plus apte à la guider qu’une Lady à la réputation irréprochable ?

En échange de son aide, Gabriel lui accorde le baiser qu’elle convoite et le droit de lui demander une faveur dans le futur…


Pourquoi j’ai aimé ?

Calpurnia est un rayon de fraicheur. Elle nous ressemble. Avec ses complexes (elle n’entre malheureusement pas dans les canons de la beauté de son époque), ses rêves inavoués, elle réalise qu’elle n’est en rien maîtresse de sa propre destinée et décide de prendre quelques risques, quitte à y laisser quelques plumes, pour être en accord avec elle-même.

Gabriel est un « rake ». J’ai une affection particulière pour ces fripouilles. Il émane de leurs personnes un parfum de scandale et de sensualité.

Il est un adage que l’on retrouve très souvent dans la romance – « reformed rakes make the best husbands » (les fripouilles repenties font les meilleurs maris) – ce que pour ma part j’explique par le simple fait que si ces derniers ont une vaste expérience des jeux de la séduction et savent très bien user de leur sourires charmeurs pour faire fondre les demoiselles, leur cœur a toujours été bien gardé. Quand enfin celui-ci est capturé par l’héroïne, c’est la révélation !

Gabriel est de ceux là. C’est un gentil rake, au passé tristement entaché par l’abandon de sa mère (Oedipe, quand tu nous tiens…).


Leur rencontre fait des étincelles et tout n’est pas simple pour ce couple régence.

Enfin, n’oublions pas qu’il s’agit d’une liste ! Pour quelqu’un qui aime les échelles de mesure ! Vous pensez !


Je suis désolée maman, une fois encore je n’ai pas eu mes 8 heures de sommeil…Mais c’est pour la bonne cause, Calpurnia et Gabriel devait avoir leur Happy end !


Bonne lecture
Tam-Tam