C’est toi que j’attendais

(réédition du 10/11/11)

J’ai décidé de lancer une annonce officielle à l’intention de Kristan Higgins : serait-il possible de publier un livre par mois, plutôt que un par an ? Non parce que là, franchement, cela ne va pas être tenable !

Cette auteur, découverte il y a a peine plus d’un an, avait fait d’office son entrée dans mon panthéon des auteurs préférés. Et comme j’ai beaucoup de chance, il s’avère qu’elle avait déjà écrit 5 autres livres avant que je ne la découvre. J’ai donc pu m’occuper et patienter en attendant la sortie de My one and only, en mars dernier. Mais depuis, je trépignais, l’œil rivé sur mon calendrier. (Certains me diront qu’il serait bon d’avoir une vie pour être moins obsédée par la prochaine sortie d’un livre, mais chut, soyez indulgents et faites comme si vous n’aviez rien remarqué.) Bref, j’attendais le nouveau Kristan Higgins, qui est arrivé vendredi dernier.

Et maintenant qu’il est fini (nous sommes samedi 19h à l’heure où j’écris), la vie me semble morne, et je me demande comment survivre jusqu’au prochain. (je ne suis pas du tout du genre excessive, merci)

Sinon, tout va bien, pas de problème, nous sommes un samedi soir de novembre et je viens de finir un livre merveilleux, Until there was you de… Kristan Higgins!

Si l’on en croit la 4ème de couverture, Liam a brisé le cœur de Posey (Cordelia de son vrai nom – rebaptisée par son frère, je cherche encore comment passer de l’un à l’autre et le livre ne m’éclaire pas sur le sujet, frustration !), à l’époque du lycée – cela fait tout juste 15 ans. Vous qui me connaissez bien, vous savez que je n’aime pas les retrouvailles. Un peu comme les cow-boys, cela a tendance à me faire reposer le livre aussi sec. Mais comme il s’agissait de Kristan, et comme elle m’avait prouvé avec My one and only que les principes sont fait pour être oubliés, je me suis précipité sur le livre.

Dès les premières pages, il s’avère que Liam et Posey ne sont jamais sortis ensembles. Ce qui a brisé le cœur de notre adolescente, c’est un gros gros crush et pas mal de maladresse de la part d’un adolescent maladroit (la maladresse d’un maladroit… mon éloquence m’émerveille moi-même…). Ouf, l’honneur est sauf, il ne s’agit pas de réparer une histoire en mille morceaux… Même si je ne doutais pas du talent de mon auteur chérie, je préfère les choses comme cela !

Liam, après 15 ans d’absence, est de retour dans la petite ville où il était au lycée et où Posey a grandi, et notre héroïne a un peu de mal à s’en remettre. Ce  qui est l’euphémisme du siècle, étant donné que Liam est doté d’un physique d’Apollon et qu’elle a des vapeurs et les genoux en coton, juste en le regardant… Sans parler des souvenirs à la douzaine qui remontent à la surface !

Bien sûr, je ne vais pas vous en dire un mot de plus sur l’histoire, qui est top. Vous me connaissez maintenant et j’espère que cette recommandation suffira (oui, je m’illusionne beaucoup sur mon pouvoir de persuasion ces temps-ci…)

Ce que je vais vous dire, c’est que Kristan est meilleure à chacun de ses livres. Que ce livre n’est pas écrit à la première personne et que certains passages sont écrits du point de vue de Liam, première tentative réussie pour l’auteur. Que notre héros, tout sublime qu’il soit, est loin d’être parfait et que c’est tant mieux, il n’en est que plus humain. Que Posey est tout en contrastes, pas du tout une héroïne habituelle, qu’elle ne ressemble ni à Callie ni à Grace, ni à Harper… et un peu à toutes en même temps. Que j’ai adoré les histoires parallèles, la galerie de personnages secondaires qui sont de plus en plus subtils (je sais que certains reprochent à Kristan de donner trop facilement dans la caricature, mais c’est de moins en moins vrai, et je ne saurais que conseiller de lire ses livres dans l’ordre chronologique pour mieux apprécier cette évolution). Que j’ai aimé en savoir plus sur l’évolution de ces intrigues grâce a un épilogue. Oui, je spoile un peu mais j’ai aimé les retrouver après quelque temps, le temps d’un bref chapitre…

Assez discuté, lâchez votre ordinateur et allez tout de suite lire le nouveau Kristan Higgins !

Bonne lecture,

Chi-Chi

If you only knew

C’était obligatoire, Kristan Higgins a sorti un nouveau livre et il fallait que je le lise !

Enfin, j’étais un peu hésitante, parce que l’on nous annonçait que Kristan passait de la romance à la «women’s fiction», comprendre le roman féminin, ce qui voulait dire pour moi beaucoup moins de temps passé à swooner sur le héros.
Mais après discussion avec des amies lectrices, j’ai été sommée de lire ce livre séance tenante.

Et comme la météo anglaise (vous apprendrez que quand on vit dans ce pays, la météo est le sujet d’à peu près 25% de toutes les conversations que vous pouvez avoir, avec qui que ce soit), je disais donc, la météo anglaise ayant été coopérative avec mes envies de lectures, plutôt qu’avec les projets de balade en campagne par 13 degrés sous une pluie battante, j’ai lu le dernier Kristan Higgins hier.

Et parce que, contrairement à beaucoup de lecteurs que je connais, je déteste être spoilée, je n’avais même pas été vérifier le résumé avant de commencer.

Bon.

Jenny a 36 ans, designer de robes de mariées, sans enfants mais rêvant d’en avoir, et elle est fraichement divorcée d’Owen, l’ex parfait et plein de sollicitude qui est désolé de lui avoir brisé le cœur et avec qui elle est restée amie. Et pour faire bonne mesure, elle est aussi devenue amie avec Ana-Sofia, la nouvelle femme d’Owen. Et elle pousse même le vice jusqu’à aider la ô-combien-parfaite Ana-Sofia à accoucher lorsque leur bébé surprise se présente avec un peu d’avance.

Vous l’aurez compris, Jenny n’a pas encore vraiment tourné la page de son mariage et même si tout ce beau monde est charmant et poli, elle a besoin d’air. D’où la décision de déménager, pour retourner dans la région de son enfance, se rapprocher de sa famille et ouvrir sa boutique de robe de mariées.

Ce sera le coup de départ de notre histoire.

De l’autre côté, nous avons Rachel, la grande sœur de Jenny, presque 40 ans, formant un couple parfait avec Adam et mère au foyer de triplettes de 3 ans et demi qui sont adorables mais épuisantes. Enfin, couple parfait, jusqu’à ce que la petite graine de doute vienne germer dans leur mariage…

Autour des deux sœurs, on retrouve, comme toujours chez Kristan Higgins, une galerie de personnages secondaires délicieux. La mère – veuve professionnelle, les amis, les voisins. Sans oublier l’assistant gay qui écrit une romance porno gay BDSM parce que qui ne tente pas de devenir le nouveau E.L. James, je vous le demande ?

Quant à l’histoire ? Eh bien Jenny voudrait se remarier et avoir des enfants. Rachel voudrait savoir ce qu’elle doit faire de son couple. Toutes les deux aimeraient réussi à canaliser l’énergie négative de leur mère, et en général, être heureuses tout simplement.

Je me suis couchée à 4h du matin pour finir ce livre. Je suis tombée dedans comme toujours avec Kristan. Et si j’ai regretté que plus de temps ne soit pas accordé à la romance (Léo <3), j’ai apprécié  Jenny (un peu plus que Rachel qui représente pourtant la moitié de l’histoire, j’avoue), que j’ai trouvée très réussie, la tête sur les épaules, touchante et charmante, prenant sa vie en main. J’ai aimé le héros romantique (le petit cœur était un indice), l’absence de grande scène de mélodrame à la fin pour justifier une crise puis réunion des héros.

Et puis surtout, j’ai adoré les références à la téléréalité américaine, et la présence, même éphémère de Tim Gunn, qui ne parlera pas aux francophones…  Allez, je vous explique. Tim Gunn est un des piliers de l’émission de téléréalité d’Heidi Klum (la top model), Project Runway (émission concentrée autour d’une compétition de design de mode, ce qui veut dire plein de couture et de belles robes à chaque épisode). C’est une star aux US, il a même fait des apparitions en guest-star dans des séries – la plus notable pour moi étant celle du tailleur de Barney dans How I Met Your Mother. C’est un peu le Jiminy Cricket du show, la voix de la sagesse, la mamie gâteau bienveillante, dans le corps d’un américain aux airs d’anglais distingué toujours tiré à 4 épingles. Je suis fan de l’émission depuis sa 1ère saison, nous en sommes à la 14, je suis toujours fan de Tim Gunn et Jenny l’a rencontré. Plusieurs fois. Et même qu’il se souvient de son nom. C’est ça la gloire les enfants !

Et pour faire bonne mesure, on fait aussi référence à Say yes to the dress, autre émission de téléréalité nettement moins distinguée, où des futures mariées essayent des robes toutes plus atroces les unes que les autres pour trouver « la bonne ».

C’est qu’on ne plaisante pas avec une robe de mariée !

Pour conclure, on dit que ce livre n’est pas une romance, mais pour moi, elle y est tout aussi présente que dans un livre comme Catch of the day. C’est à dire légère mais pas non plus absente. Certes ce n’est pas une romance mais il y a de la romance, c’est une vraie réussite pour Kristan Higgins qui met son talent au service d’un nouveau genre, et une fois n’est pas coutume, je crois que je vais la suivre sur ce coup !

Bonne lecture,

Chi-Chi

Toi et Moi


Réédition du 21/04/2011
Chers lecteurs,

Je dois avouer que je rencontre un problème étrangement similaire à celui de Tam-Tam ces temps-ci… Peu de temps pour lire, et moins encore pour vous écrire tous les magnifiques articles en attente dans un coin de ma tête, sur des sujets aussi passionnants que… eh bien que mystère et boule de gomme, car je vais ménager mon suspens !
Mais chez moi, le responsable de cette baisse de régime n’est pas trop de soleil mais trop de travail, et laissez-moi vous dire que cela ne va pas aller en s’arrangeant dans les semaines à venir… D’avance, je vous prie de m’en excuser. De toute façon, vous aussi, vous êtes très occupés ailleurs, si j’en crois mes informations !
Enfin, entre deux séances de travail intensives, j’ai tout de même trouvé le temps de lire pour vous le dernier Kristan Higgins. J’espère que vous apprécierez à sa juste valeur mon dévouement à la cause, ce fut pour moi un grand sacrifice de prendre un peu de mon temps si précieux pour lire ce livre…
Pour ceux qui n’auraient pas suivi assidument mes chroniques (c’est MAL !), Kristan Higgins est sans conteste mon plus grand coup de cœur depuis Julia Quinn, il y a déjà  8 ans (c’est fou comme le temps passe vite quand on s’amuse !).
Je dois vous avouer cependant que j’avais quelques angoisses à la réception de Toi et Moi (My One and Only en VO). Car il s’agit d’une histoire de retrouvailles, et Tam-Tam vous a déjà expliqué à quel point j’aime les retrouvailles (ironie, mon amie) !
Il aura donc fallu tout le talent et la confiance que j’ai placée en l’auteur pour me tenter et finalement me convaincre d’acheter quand même ce livre.
Evidemment, comme vous ne vous en doutez pas du tout puisque je prends la peine de vous en parler ici, j’ai adoré ce livre et je l’ai dévoré en 3 jours !
Toi et Moi raconte donc l’histoire de Harper et de Nick, divorcés depuis 12 ans. Harper est aujourd’hui une avocate spécialisée dans les divorces justement, légèrement cynique (ou réaliste, question de point de vue), et elle n’a pas revu, ou entendu parlé, ou même prononcé le nom de son ex-mari depuis leur divorce. Ses amis, son petit copain, ne savent même pas qu’elle a été mariée, c’est vous dire comme elle a bien tourné la page sur cet épisode de sa vie!
Mais le jour où sa petite sœur, Willa, lui annonce son mariage avec le frère de Nick (surprise, surprise), Harper se retrouve confrontée à son passé. Le mariage étant prévu pour la semaine suivante, pas vraiment de possibilité de se défiler, Harper sait qu’elle va revoir Nick. Enfin, se dit-elle, le temps d’un mariage, et après, hop, il retournera sagement dans le petit cagibi dans un coin de son cerveau, soigneusement fermé à clé pour ne pas être tentée d’y regarder de trop près.
Manque de chance, par un concours de circonstances malheureux, notre héroïne va se retrouver contrainte de faire route commune avec Nick, et tous deux vont avoir l’occasion de se retourner sur les raisons qui les ont séparé.
J’ai été touchée par Harper, et son caractère de porc-épic (c’est elle qui le dit) qui change des héroïnes résolument optimistes de Kristan Higgins. Harper qui est forte, mais encore traumatisée par l’abandon de sa mère le jour de ses 13 ans, et qui éprouve toutes les peines du monde à faire confiance aux gens autour d’elle. Mais surtout, surtout, je suis tombée amoureuse de Nick (décidément, les Nicolas ont quelque chose de spécial), qui m’a émue comme peu de héros ont su le faire. Nick avec ses yeux sombres, son sourire malicieux, et … et je ne peux pas vous en dire plus sans révéler des éléments clés de l’histoire, mais soyez certains que si jamais Harper changeait d’avis, je veux bien me porter volontaire pour la remplacer dans la seconde !
L’histoire de Nick et Harper est jonchée d’obstacles et très vite, je n’avais qu’une envie, les voir enfin réunis et heureux ensembles. J’aurais aimé que les choses soient plus faciles pour eux, mais arrivée à la dernière page, j’ai compris que ces détours étaient nécessaires pour que chacun d’eux se libère de ses incertitudes et qu’ils puissent enfin se rejoindre et (re)commencer leur vie ensemble.
Cerise sur le gâteau, ici, pas d’enfant caché, pas d’ex complètement stupide se raccrochant à une rancœur vieille de plusieurs années comme une moule à son rocher, pas de machination diabolique digne d’un enfant de 5 ans pour humilier son ex et obtenir vengeance de griefs ridicules. Dans l’histoire de leur séparation, aucun de nos deux héros n’est innocent, et ils abordent leurs retrouvailles avec le minimum de civilité que l’on attend en général de deux adultes responsables ! De plus, les raisons de leur séparation sont étudiées avec beaucoup de finesse et l’évolution de leurs sentiments est parfaitement compréhensible selon moi. Rien, donc, de tous ces clichés qui selon moi rendent les histoires de retrouvailles si souvent médiocres…
Et, ce qui ne gâche rien, j’ai toujours aimé les road-trips ! Il y a quelque chose d’intime à voyager avec quelqu’un, surtout dans l’espace confiné d’une voiture, quelque chose de propice à la romance peut-être?
Vous l’aurez compris, je ne peux que vous recommander de vous précipiter pour lire ce livre qui a su me prouver que, quand elles sont écrites avec talent, les histoires de retrouvailles peuvent, elles aussi, être magnifiques !
Bonne lecture,
Chi-Chi

Retrouver Blue Heron

Sans titre

Attention, ceci est un message important :

Vous avez vu ces deux livres ci-dessus?

Lisez-les.

Je sais que certaines ont été déçues par les derniers Kristan Higgins, et que tous les tomes de la série Blue Heron ne sont pas égaux. Moi aussi j’étais déçue. Et puis le temps a passé et j’ai eu envie de prendre des risques (audacieuse mais pas téméraire).

Motivée et pleine d’entrain, j’ai donc repris le cours de la série et lu Waiting on you et In your dreams, les histoires respectivement de Colleen et Lucas (des retrouvailles, enfer de damnation, pourtant j’ai aimé quand même!) et Emma et Jack (qui eux sont juste mignons tout plein).

C’est chou comme du Kristan Higgins quand elle est en forme, c’est léger et cela se laisse lire avec beaucoup de tendresse. En bref, une lecture parfaite pour affronter le mois de novembre, sa pluie et sa grisaille, emmitouflée dans une couette (d’ailleurs j’y retourne de ce pas).

C’est tout pour aujourd’hui!

(mes plus plates excuses, le boulot, tout ça tout ça… le temps de lire mais plus trop d’inspiration pour écrire)

(et puis c’est toujours mieux de ne pas spoiler!!!)

Bonne lecture,

Chi-Chi