Finding Audrey

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Une ola de remerciement guimauve à la reine Pirouette qui a répondu à mon appel de détresse de la semaine passée. Grâce à elle j’ai pu lire ET finir le dernier Sophie Kinsella « Finding Audrey » en temps et heure pour l’article d’aujourd’hui.

Et cerise sur le chou à la crème, il était franchement bien. Alors oui, c’est du YA, et oui, il y a un peu de ce drama si caractéristique de Sophie Kinsella, mais non, nous ne tomberons pas dans le cliché total.

C’est que notre amie Audrey souffre d’un cas assez sévère d’anxiété sociale en mode Choc Post Traumatique. Comprendre, elle porte en H24 des lunettes de soleil, qu’elle ne sort de chez elle que pour aller chez sa thérapeute et elle ne parle que l’idée de parler à des inconnus la plonge dans une crise de panique. Dans un cas pareil, il y a deux options:

– héroïne trouve amour et soudainement va mieux et guérit/lectrice voit surgir en elle des pulsions de destruction de livre
-héroïne travaille sur elle, galère, trouve la force, rechute un peu, et éventuellement en chemin (ou carrément après) rencontre quelqu’un/lectrice soupire de satisfaction

Sophie, dans sa grande sagesse, ne nous a pas cuisiné la recette « chevalier qui vient sauver la damoiselle en détresse ». Non.
Il y a bien une histoire de charmant garçon. D’ailleurs, il s’appelle Linus, ce qui chez moi a eu le mauvais effet de me faire visualiser le personnage des Peanuts au nom éponyme.
Mais il y a surtout Audrey et sa famille, et nous, lecteur, qui assistons tandis que le drama familiale se déroule. Étrangement, c’est au cœur de ce drama que tout se joue.

J’ai choisi d’y croire et me suis laissée porter. L’audiobook était de très très bonne qualité ce qui n’enlève rien.

Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une bonne lecture!

T.

Wanted – Audiobooks

Mes chers sujets,

Aujourd’hui est un jour grave. Aujourd’hui est un jour de deuil. Je n’ai plus le temps de lire… Et par lire, comprendre « prendre ma liseuse et lire avec mes yeux ». Alors oui, je vous ai déjà fait le coup du « j’ai pas le temps, du coup j’ai demandé de l’aide ». Le problème étant que le temps que je n’avais pas en mai, je ne l’ai toujours pas… et le prévisionnel est mauvais (en terme de temps libre pour lire).

Du coup, je me suis tournée à nouveau vers mon « plan B », c’est à dire les audiobooks. So far, je suis en mode relecture, mon cerveau étant cuit lorsque vient le temps de se glisser au lit. Du coup, petite booklist aujourd’hui sur mes relecture et reflexion intense sur les « lecteurs » des-dits audiobooks:

White lies de Jayne Ann Krentz: l’alternance des deux voix fonctionne super bien. L’homme a la voix un soupçon velouté, un soupçon en mode « je suis un alpha, beware », un soupcon chocolatée, mais sans le petit truc qui me fait fondre (comme celle de Richard Armitage ou celle de Tom Hiddleston), la femme a une voix modulable (elle fait bien les voix différentes, c’est agréable à l’écoute), sans aigus fatiguant (vous savez, le genre de voix qui peut faire éclater les vitres!). Et globalement, ça aide beaucoup à rendre le livre super chouette à écouter.

10 things I love about you de Julia Quinn: J’adore ce livre, je n’aime pas beaucoup l’audiobook. La lectrice a une voix trop guidée, trop snob dans certaines inflexions… et puis son rendu des voix d’hommes… comment vous dire, c’est pas swoonant pour deux sous. C’est dommage parce que par moment, on sent que la lectrice a du talent (dans la narration notament), mais elle a dû avoir des consignes d’execution, et chez moi, ça marche pas…

-Mackensie’s pleasure de Linda Howard: parce que je sais que cette série est lu par un homme à la voix grave, et que je suis une gourgandine et les voix graves me font vibrer. D’ailleurs je m’étonne de ne pas vous avoir parler plus en détails de cette série un chouilla vintage, mais qui se laisse lire sans mal (pour peu qu’on ait des envies de male alpha howardien dans toute sa slendeur)

-Wicked widow d’Amanda Quick, un vieux AQ qui date de sa série sur la société Vanza… toute ma jeunesse (oui, laissez moi dans mon moment émotion) (première édition en 2000, en fait je suis jeeeeeeuuuunnnne). Bref, un début de Vintage qui me laisse un gout ambivalent. J’ai aimé, mais je ne suis pas emballée par la lectrice…

Malheureusement, les relectures ne durent qu’un temps, et j’ai des envies de nouveauté. J’en suis au stade ou j’hésite à acheter l’audiobook du dernier MacLean (alors que le livre m’attend dans ma liseuse… mais je ne suis pas sure de la voix… ahhhhh choix corneliennnnn…. C’est qu’à mesure que passe les audiobooks, je réalise à quel point mon appréciation du travail de l’auteur sera grandement affecté par la performance auditive, et je procrastine, je procrastine…

Bref, si vous avez des recommandations, je suis preneuse!

Bonne semaine,

T

Into the wilderness

D’après Chi-Chi, je suis quelqu’un qui aime l’ordre. Pas plus tard qu’hier soir, elle m’a surprise en train de réorganiser sa boite de vernis à ongles par taille de flacon…
J’admets, j’aime bien réorganiser les vernis par taille de flacon, ça optimise l’espace. Mais de là à dire que je suis une psychorigide de l’ordre…Toutefois, après une nuit de réflexion sur cette question épineuse, je suis obligée de constater que cette tendance est réelle et qu’elle s’applique à la vie quotidienne ET à mes lectures.

Certains d’entre vous se rappelleront que je peux lire une série dans le désordre, mais j’ai comme la vague sensation que cela ne fait qu’accentuer tout le reste.Comment cela ? Ne craignez rien, j’y viens (et je rime de bon matin… youhouhh !).

Au début de l’année, j’ai relu avec Pimpi le premier tome de la série du Chardon et du Tartan. Une LC, ça ouvre pas mal de perspectives de discussions, surtout lorsqu’un spécimen roux flamboyant tient un rôle prépondérant dans la-dite lecture. Entre deux « Jamie », Pimpi m’a révélé une information de choix : la série a été victime de clins d’œils littéraires.Le clin d’œil littéraire est un peu le « private joke » des auteurs entre elles et la pierre philosophale des addicts en tout genre. Imaginez que vous preniez vos héros préférés et que vous arriviez, par un procédé relevant du miracle, à les voir dans une autre histoire tout à fait passionnante, le livre que vous tenez dans les main se transforme alors en or.

Ce qui explique que lorsque Pimpi a déclaré que dans « Into the Wilderness » de Sara Donati il y avait apparition du « Jamie », je me suis précipité sur l’affaire.

Et à défaut de remercier la terre entière qui m’a permis de découvrir ce livre, je vais remercier l’auteur. Parce que son livre, même sans les morceaux de Jamie à l’intérieur, je l’ai adoré.

Grande fresque historique sur le principe d’Outlander, le roman raconte l’histoire d’Elizabeth Middleton qui quitte son Angleterre natale pour rejoindre son père en Amérique. Nourrie de littérature féministe et humaniste, elle n’en peut plus du carcan de règles que lui impose son statut de jeune femme de bonne famille en ce début du 19ème siècle. Fermement décidée à rester vieille fille et animée d’un désir de faire de sa vie quelque chose d’utile, elle arrive donc à Paradise, Amérique, pour y devenir maîtresse d’école.

Sauf que…

Son père, dont elle avait pourtant récolté l’accord tacite, ne projette pas de la laisser rester célibataire à sa guise, mais s’imagine déjà l’avoir marié à Richard Todd, le médecin local. D’une part parce que ce dernier a une bonne situation, mais aussi parce que le bon papounet a des dettes… Ahhh qu’il est bon de se savoir soutenu par sa famille !

En arrivant au village, elle rencontre Nathaniel Bonner, blanc habillé comme les Mohawks, qui va lui faire remettre en cause la question du célibat pour des raisons très… terre à terre. Parce que si Jamie m’a fait fondre littéralement et vouer un culte aux rouquins en kilt pour l’éternité, Nathaniel me donne envie de me faire pousser les nattes, de récolter du maïs avec Pocahontas et parler à Grand-mère Feuillage (on a les références que l’on mérite).

Il est grand, fier, le visage buriné par le soleil, le sourire rare qui lui illumine le visage, la loyauté chevillée au corps. Et un corps, parlons-en, le physique du chasseur, du soldat vaillant, le muscle dur et nerveux, les épaules larges, le torse fièrement exhibé dans ses vêtements de natif. Le kilt me donnait des rougeurs, le mocassin va finir par avoir ce même  effet… Et puis ce nom si poétique que lui donne son clan « Entre deux vies »… *soupir*Richard vs. Nathaniel… Quel choix archi-compliqué pour notre Elizabeth, haha.

Réflexion d’une demie-seconde, un frémissement du bas ventre, et hop, une décision est prise.

Imaginez à présent le conflit entre les deux prétendants, le conflit culturel, la découverte d’un habitat grandiose, l’apprentissage des choses de la vie, les personnages secondaires et leurs histoires… Et vous obtenez une histoire passionnante du début à la fin.Mais alors que j’ai ouvert ce livre (expression à prendre au figuré puisque j’ai écouté ce livre en audiobook) dans la perspective d’apercevoir Jamie et Clare un court instant, passé le second chapitre, mes écossais chéris étaient clairement passés au second plan tant je voulais savoir ce qui allait ce passer.

Bon, je ne prétends pas ne pas être devenue quasi-hystérique dans ma voiture lorsque les noms de Ian Murray, Jamie et Clare Fraser ont enfin été mentionnés, mais ce ne fut rien à côté de mon anxiété pour les personnages au moment où……….. oups, non, pas de spoilers ! Niark, niark !

Allez, mes chère brebis, allez donc chercher le tome 1 d’une saga qui s’annonce fabuleuse, genre « Jamie fabuleuse » , pour celles qui aiment les références connues.

Oui, vous avez bien lu, ce livre n’est qu’un premier tome. Autant vous dire que ma PAL vient d’exploser sous les 5 suivants qui l’ont rejointe.

Bonne lecture,
Tam-Tam
PS : Edit de Chi-Chi qui se mêle de ce qui ne la regarde pas
Vous avez un parfait exemple du clin d’œil littéraire avec le Mouron rouge, mentionné dans la série Pink Carnation de Lauren Willig ! Et ce même Mouron rouge a servi d’inspiration à notre chère Eloisa James dans son dernier opus, bien que, là, le clin d’oeil soit moins flagrant… Enjoy !

L’amour en embuscade – Jennifer Crusie

amour embuscade VO

(Réédition du 17/10/11)

Cette semaine, une petite infidélité à la série des héros de sa Majesté. James Bond ne m’en voudra pas, j’ai été rendre visite à son pote Nestor Burma, mais en plus sexy.

Fast women de Jennifer Crusie nous amène à pousser la porte de l’agence d’investigation McKenna. J’ai toujours rêvé de pénétrer dans ces établissements discrets aux arrières gout d’années 50. Je n’en ai jamais eu l’occasion, mais Nell l’a fait pour moi. Qui y a t-elle découvert ? Le très grand, le très sérieux, le très autoritaire Gabe (et son non moins charmant cousin Riley) qui s’occupent du business de l’agence depuis la mort de son père et fondateur.

Bon accessoirement, elle y a aussi trouvé un travail. Puisque depuis son divorce voilà un an, notre héroïne s’est quelques peu laissé glisser dans une torpeur mélancolique que le politiquement incorrect m’oblige à appeler par son vrai nom : la dépression.

Mais elle a décidé de se prendre en main notre Nell, et comme premier objectif, quoi de mieux que les bureaux de son nouvel employeur. Ils sont vieillots, désorganisés au possible et son patron a l’air bien malléable non ?

Mais à trop vouloir tout ranger, Nell va découvrir deux choses à ses dépends : Gabe n’est absolument pas malléable, et les vieilles histoires enterrées du passé remontent à la surface avec un timing parfait mais bien souvent très inconfortable pour nos héros. De détournements de fonds en tentatives de chantage, les cadavres sont semés sur la piste que nos deux héros empruntent. Et si cette piste les fait passer par un grand lit bien moelleux, tant mieux pour nous.

Vous pourriez penser avoir affaire à une énième histoire d’enquêtes, mais c’est sans compter sur le talent de l’auteur qui nous surprend une fois de plus, en donnant du ressort et du mordant à ce personnage de Gabe. Nell aura essayé de régenter sa vie. Mais contrairement à certains amoureux transis qui laissent faire et trouvent cela « teeeeeellllement adoraaaaable », Gabe peste, s’énerve, se met en colère et fait clairement savoir à notre psychopathe du contrôle, que non, non et non, ce n’est pas elle qui prend toutes les décisions.

Ne détestez pas Nell tout de suite, l’auteur va lui envoyer une petite remise en question qui fait du bien. Car si, au début, elle fait clairement partie de la catégorie « petite chose toute abimée par la vie », notre héroïne à du répondant, et de la ressource. Au placard la petite Nell traumatisée par l’échec de son mariage. Au placard l’héroïne victime de l’égoïsme masculin. Elle non plus n’était pas sans torts.

Enfin un livre où les héros ne sont pas « parfaits comme ils sont » et où, pour que le couple fonctionne, un peu d’efforts et de sueur sont requis. Et non, je ne parle pas des efforts physiques que nécessite le fameux passage par le grand lit (vous savez bien qu’en ces lieux, la grande prêtresse des bonnes manières définit les règles de l’étiquette) !

Bonne lecture,
Tam-Tam

PS: je vous laisse la couverture de la VF

Call me irresistible

Réédition du 15/08/2011

L’été évoque souvent les vacances, la plage, le soleil. Juillet et août sont souvent rythmés par une course ininterrompue entre les balades dans l’arrière-pays, les apéritifs devant le barbecue qui rougeoie et les matins qui démarrent doucement, le tout au son des cigales et des grillons. Mais au delà de cette langueur, de cette douceur de vivre, l’été est aussi synonyme de grandes réunions de famille et autre obligations sociales, j’ai nommé les mariages !

Je suis bien placée pour le dire, puisque c’est votre serviteur ici présente qui a prié sa condisciple et partenaire dans le crime de venir apposer sa signature au bas d’un registre pas plus tard que la semaine dernière.

Je vous privais en même temps d’un article en bonne et dû forme. Déshonneur sur moi, déshonneur sur ma famille, déshonneur sur ma vache…

Mais je ne vous avais pas laissé sans livre, cela doit compter pour quelque chose, non ?

Alors rattrapons-nous, et passons à présent à « Call me Irresistible », le dernier livre de Susan Elisabeth Philips qui parle de… mariage ! Tiens comme c’est étonnant, je suis une princesse pleine d’humour !

Quittons la France et ses mariages « à taille humaine », bonjour le Texas (tout y est plus grand, c’est bien connu) où Ted Beaudine, l’enfant chéri du pays, le wonderboy de Wynette, le Superman du Texas, est sur le point de s’unir à Lucy.

Cette dernière, qui craint de n’être pas assez bien pour ce parangon sudiste, fait part de ses doutes à sa meilleure amie Meg, qui tant bien que mal essaye de lui donner de bons conseils – si tant est que l’on puisse en donner de bons lorsque l’on a jamais rencontré le marié et qu’on n’est pas citée en exemple dans la bouche de la mère de la mariée. 25 minutes de conversation et le lendemain, alors qu’il est à présent temps de remonter l’allée centrale, Lucy décide de prendre ses jambes à son cou, et de planter l’homme parfait à l’autel. Laissant sa meilleure amie ramasser les morceaux et endosser l’entière responsabilité du désastre.

Parce que voir s’enfuir Lucy, c’est un peu comme si tous les anglais avaient vu Katherine relevant ses jupons en avril et s’enfuir en bousculant la foule, plantant William à l’autel et laissant à Pippa le soin de tout expliquer..
Autant dire que c’est de l’ordre de l’incident diplomatique !Meg se retrouve donc sans ami et sans le sou dans une ville qui ne lui veut pas du bien.
Et qui mieux que Susan Elisabeth Philips pour vous retourner une situation désastreuse ?
Je vous l’accorde, Meg va devoir se retrousser les manches et ravaler sa fierté.
Sa seule arme, une langue acérée qu’elle n’hésitera pas à utiliser sur Môssieur Parfait… qui a décidément bien besoin de se remettre en question.Parlons en d’ailleurs de Ted. Beau, brillant, le sourire tellement radieux que lorsqu’il rit les anges soupirent… Enfin, si l’on en croit la légende !
J’ai eu peur un instant de ne pas pouvoir le supporter. Mais c’était sans compter sur l’aide de Meg, qui n’a pas son pareil pour le faire tourner en bourrique.Deux héros fort bien dépeints par une auteur au gout sûr, et une atmosphère de petite ville du sud américain qui me régale à tous les coups. Vous pensiez que Paris était un village, attendez de découvrir Wynette !

Bienvenue dans un monde où tout le monde se connaît, où les femmes boivent du thé glacé et parlent des bonnes manières avant de vous assassiner. Vous voilà au Texas ! Un peu d’accent sudiste, du golf, l’avenir d’une ville, une histoire de bijoux et des discussions sulfureuses entre nos deux héros vont nous amener doucement mais sûrement vers un dénouement pas si attendu.

Des héros plein de surprises, de quoi me faire presque oublier qu’il aura fallu un mariage avorté à ces deux là pour se trouver !

Bonne lecture,

Tam-Tam

Papa Longues Jambes

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(Réédition du 28/10/10)

La première chose que je regarde, lorsque je vais chez quelqu’un pour la première fois, c’est la présence de livres. Peu importe le genre de littérature, mais une maison ou un appartement sans livres me semble vide. Froid. Sans vie. Lorsque je regarde une émission de déco à la télé, la question qui me préoccupe toujours le plus est la suivante : mais où mettent-ils leurs livres??! Et pour ceux qui en ont, pourquoi le décorateur s’obstine-t-il à les dissimuler? Il paraît que ce n’est pas harmonieux visuellement, une bibliothèque!

Je suis choquée par cette idée, mais du coup, je me suis demandée… Pourquoi, alors que certaines personnes n’imaginent pas vivre sans des bibliothèques surchargées, d’autres n’ouvrent jamais un livre? De qui tenons-nous notre goût pour la lecture? Qu’est-ce qui a rendu certains plus sensibles que d’autres au pouvoir des mots, de l’imagination? Est-ce prédestiné, génétique? Héréditaire? J’ai tendance à croire que c’est une bonne dose de prédisposition assortie d’un héritage favorable.

C’est ma mère qui m’a appris à lire, avant que je n’aille à l’école. Sans être une grande lectrice elle-même (trop d’enfants, pas le temps), elle avait un sain respect pour les livres. Et bien sur, elle m’a lu des histoires dès mon plus jeune âge.

Mon père, c’est autre chose, c’est un malade de lecture. Mais des choses très sérieuses, qu’il ne partageait pas avec nous. Pensez, il n’y avait même pas d’images dans ses livres, ou alors parfois quelques photos ennuyeuses, du genre un chameau au milieu du désert, ou un portrait de vieux monsieur en noir et blanc… Mais même comme cela, il m’a transmis un rapport bizarre au livre : lors des nombreux déménagements de mon enfance, et malgré le poids et les difficultés que cela pouvait entraîner, nous avions des dizaines de cartons de livres à emmener avec nous à chaque fois. Les livres étaient à la fois le boulet du déménagement, et l’élément familier qui symbolisait notre maison, où que nous soyons. D’aussi loin que je me souvienne, dans tous les lieux où nous avons vécu, il y avait toujours des livres dans toutes les pièces : chambres, bureau, bibliothèque, couloirs, entrée, sous-sol…

Pour l’entourage moins proche, même problème : chez les grands-parents, d’un coté, de l’autre, chez les oncles et tantes où nous allions en vacances… En ce qui me concerne, je crois que c’est un peu tout cela réuni qui m’a contaminée et a fait de moi une lectrice avide. Ce serait donc l’environnement? Oui, mais pas seulement. Les résultats n’ont pas été les mêmes par exemple entre mes frères et moi. Mon grand frère est comme mon père, il lit beaucoup, des choses très sérieuses, l’un de mes petits frères n’aime pas vraiment la lecture.Et moi, eh bien je lis de la romance, il paraît que cela ne compte pas. Mais je « consomme » tout de même entre 4 et 8 livres par mois!

Plus que n’importe qui, je crois que c’est ma mère qui m’a transmis ce virus, c’est elle la responsable du temps que je passe encore aujourd’hui le nez plongé dans un livre, et elle m’a donné en héritage des livres qu’elle avait elle-même aimé. Je vous ai déjà parlé d’Anne, il est temps de s’intéresser à Judy, l’héroïne de Daddy Long-legs (Papa Longues Jambes) de Jean Webster.

Jerusha Abbott, aka Judy, a grandi dans un lugubre orphelinat américain, circa 1900. Trouvée bébé, son nom a été choisi par Mrs Lippett, la directrice : Jerusha vient d’une tombe, et selon Mrs Lippett, c’est un prénom « solide », quand à Abbott, c’était le 1er nom dans l’annuaire! Ses 18 ans approchant, Judy devrait bientôt quitter l’orphelinat pour un métier fort enviable, genre domestique, domestique ou domestique. Et en attendant, elle s’occupe des petits de l’orphelinat… Un jour, Judy, que l’on n’appelle pas encore Judy mais plus sagement Jerusha, est convoquée chez la directrice.

Sa vie va changer ce jour-là : l’un des « bienfaiteurs » de l’orphelinat a décidé de s’intéresser à elle, et parce qu’il trouve qu’elle écrit bien, qu’elle a de l’esprit, et du coup, le potentiel pour devenir écrivain, il a décidé de lui payer des études à l’université! Judy se disant que c’est une perspective d’avenir nettement plus enviable que domestique (et elle a bien raison), accepte aussitôt! Seule condition à cette bourse d’études providentielle, notre héroïne doit envoyer à son bienfaiteur une lettre mensuelle sur ses activités diverses et variées.Parce qu’il souhaite rester anonyme (les lettres sont à adresser à M. John Smith – qui ne répondra jamais), Judy décide de le surnommer « Papa Longues Jambes », en référence à sa grande silhouette dégingandée, à peine entre-aperçue.

La suite de l’histoire nous est alors racontée à travers les lettres que Jerusha (qui devient enfin Judy) envoie, racontant son installation à l’université, ses cours, ses exploits sportifs, ses voyages, ses premières tentatives d’écrivain, sa rencontre avec un charmant jeune homme… Le style pétillant et malicieux qu’elle utilise dans ses lettres émaillées de petits dessins (de la main même de l’auteur), nous entraîne au fil de ses années universitaires, vers ses projets d’avenir, son émancipation de femme… Et bien évidemment, à la découverte de l’identité de ce mystérieux Papa Longues Jambes!

Ce roman est un classique de la littérature nord-américaine, maintes fois adapté en film et en dessin animé. Pour prolonger le plaisir, il existe également une suite, Dear Enemy, ou Mon ennemi chéri, qui est bien moins connue, et nous raconte l’histoire de Sally, la meilleure amie de Judy à l’université. Et sur le sujet, je vous fait partager l’avis d’une autre guest-star, Pirouette :

« Côté réflexions sur l’éducation et idées philosophiques, il y a plein de commentaires sur l’influence de l’hérédité, de l’environnement, les méthodes d’éducation plutôt douces (par rapport à celle de Mrs Lippett) et les bienfaits d’une bonne hygiène de vie : aérer les salles, envoyer camper les garçons dehors, varier la nourriture, faire travailler les enfants soit aux champs, soit à la cuisine, à la couture, etc. C’est vraiment très intéressant. Et on peut l’écouter sur librivox.org (NdA : pour les fans des audio-books, donc pas moi!). L’auteur fait référence à Montessori et à d’autres théories de l’éducation. C’est assez avant-gardiste pour l’époque. Elle insiste encore une fois aussi sur le suffrage des femmes, ou plutôt le fait qu’elles n’aient toujours pas le droit de vote. L’horreur!! L’auteur a l’air de croire que l’éducation peut tout changer et sauver tout le monde ».

Si ces livres ont survécu à l’épreuve du temps, c’est bien parce qu’au-delà de la romance, on y trouve différents niveaux de lecture!

Et j’espère bien que si j’ai un jour une fille, elle aussi les aimera, et les conservera précieusement, dans sa maison envahie par les livres (oui, je souhaite avoir des enfants qui hériteront de la maladie familiale)… En attendant, si vous n’avez pas encore lu Papa Longues Jambes, et sa suite, précipitez-vous chez votre libraire!

Bonne lecture,

Chi-Chi

Tom Hiddleston et sa voix envoutante

tom-hiddleston
Cher Tom,

Tu permets que je t’appelle Tom? Merci, c’est fort urbain de ta part…
Je veux dire, j’ai quand même passé plus d’une semaine à me coucher avec toi, cela tisse des liens une intimité pareil. Et puis sa majesté le petit prince babille de plaisir au son de ta voix…

Donc voilà, mon cher Tom, j’ai un aveu à te faire.
Je t’aime.
Surtout quand tu murmures à mon oreille « I will be the first man to kiss you »…. Ahhhhhh, vite, mon éventail!

Qu’importe que ces mots ne soient pas vraiment les tiens mais ceux de Sally Gardner et son livre « The red necklace ». Qu’importe. Parce que le temps d’un livre, j’ai frissonné au son de ta voix qui racontait les aventures de Yann Margoza et Sido De Villeduval.

Et quelle performance mon cher Tom, toutes ces voix (y compris les féminines), tous ces accents si délicieusement rendus donnent vie à ce roman historique YA.

Reconnaissons à l’auteur le talent de son histoire, de ses personnages et de sa cohérence historique. Mais soyons honnêtes, je n’aurais sans doute jamais tenté ce livre sans toi. Alors merci, et vivement le prochain!

Très affectueusement,
Tam-Tam

PS: Pour ceux qui s’interrogeraient:

-The Red Necklace se passe à la période de la révolution. Yann et Sido contre le vil Conte Kaliowski.

-Oui, il y a bien la phrase « I will be the first man to kiss you », et clairement, je me la suis repassée plusieurs fois en oubliant complètement son contexte dans le livre. Shame on me!

-Si je devais faire un top 5 des meilleurs audiobooks, celui-ci en ferait parti, et ceci sans fangirling aucun!

Libre à tout prix

(Réédition du 13/09/10)
Il est des jours où mes yeux, ces traitres, refusent de lire les petites caractères imprimés sur les pages de mes romans. Ils piquent, pleurent, floutent le monde autour de moi.Il est des jours où j’ai des milliers de choses à faire avec mes deux mains, des choses passionnantes comme passer l’aspirateur, conduire, faire des courses, finir de tricoter le châle de tatie Suzanne, rattraper mon retard dans les épisodes de Glee…

Bien souvent ces jours-là, prendre un livre, m’asseoir et me plonger avec délice dans l’histoire des personnages est un luxe qui m’échappe…

Ces jours là, lorsque l’envie de lire est trop forte, j’empoche mon ipod rouge et j’appuie sur play. Les deux mains, les deux jambes et les deux yeux libres, j’écoute mon livre tandis que je vaque à mes occupations manuelles…

Ahhhh qu’il est bon d’être une princesse qui multitache (néologisme du jour, multitâcher! ou faire plusieurs chose à la fois…)

Le livre audio – ou audiobook – est assez controversé dans son utilisation. Nombreux sont ceux qui ne supportent pas d’entendre la voix du narrateur donner une intonation particulière à un dialogue, surtout lorsque le narrateur est un homme et qu’il prend la voix d’une femme. Il est aussi argué par les détracteurs du livre audio (oui, Chi-Chi c’est bien à toi que je pense ^_^) que la narration orale peut être dérangeante lors de la description de certaines scènes particulières – les scènes sexy pour ne citer qu’elles.

Pour ma part, j’aime à entendre les voix graves et sensuelles des narrateurs masculins décrire avec précision la manière qu’à le héros de dévorer l’héroïne du regard… Cela ne date pas d’hier, déjà enfant, je réclamais à ma chère maman l’histoire de Winnie l’Ourson racontée par Jean Rochefort – je pense qu’à l’époque ma mère n’a pas réalisé les implications de ma requête …

Et lorsqu’il arrive que la voix n’ait pas ce timbre suave qui me fait vibrer, j’arrive très facilement à en faire abstraction et je me concentre sur l’histoire pendant que mes doigts agiles écossent les petits pois…

Mon emploi du temps de princesse active m’a ces dernier temps éloigné de ma bibliothèque, et c’est donc avec plaisir que j’ai réécouté pour vous « Libre à tout prix » de Lisa Kleypas.
C’est le dernier opus de la série des « Bow Street Runners », cette police de Londres ayant œuvré à la sureté de la capitale britannique avant la mise en place de la police métropolitaine ou même de Scotland Yard…

Dans les deux premiers tomes, nous découvrions l’histoire de Grant Morgan et de Sir Ross…Dans le dernier, nous est révélé la chute de Nick Gentry, alias Lord Sydney.

Autrefois maître incontesté des bas-fonds de Londres, à la tête d’une solide équipe de malfrats et autres voleurs, il a troqué son costume de Baron du crime pour celui de « Runner » à la solde de Sir Ross… et ce costume lui va encore mieux !

Imaginez, tout le potentiel de testostérone du bad boy dans un homme qui œuvre pour le bien des populations… mon petit cœur d’artichaut est en émoi à la lecture de la description du héros au passé troublé.

NDLR – Je vous ai déjà dit que j’aimais les héros aux passés troublés ? Ils sont sexy, intenses, torturés… je vous ai dit sexy ? Bref, ce sont des hommes que la vie à rendu plus fort mais plus méfiant… et ces handicapés du cœur semblent toujours bien décidé à ne jamais se marier/faire confiance à un être humain/s’attacher à tout être avec un pouls… ce qui rend leur chute bien plus délicieuse.

Et donc je parle ici de chute, parce que pour des hommes si déterminés à ne pas tomber dans le piège de l’amour, ces derniers font souvent preuve d’un aveuglement inversement proportionnel à la circonférence de leurs biceps…

Et dans le rôle de l’instigatrice de la chute de Nick, je vous présente Charlotte Howard.

Cette jeune fille est depuis l’enfance promise à Lord Radnor. Or ce dernier, non content d’être aussi attirant qu’un troll en pleine crise acnéique, est un psychopathe avéré qui a décidé de faire de Charlotte sa « chose ». Charlotte a plus de caractère qu’elle n’en laisse paraitre, et pour échapper à son destin de « chose », elle fuit…

Mais Lord Radnor est un psychopathe persévérant. Il achète les services de Nick Gentry pour retrouver sa promise.

Et Nick la retrouve… précipitant sa propre chute… haha !

C’est étrange d’ailleurs à quel point une partie de moi SAIT que le bad boy inaccessible le reste bien souvent dans la vraie vie.

Comment je le sais ? Je ne suis toujours pas mariée à Batman et je n’ai pas passée une nuit avec Hugh Jackman… alors que je suis une princesse Morbleu !

Si le cliché m’ennuie ? Non, bien au contraire, je le balaye bien souvent d’un geste négligeant de la main (oui, j’arrive à faire le geste négligeant avec beaucoup de classe… noblesse oblige!) , surtout lorsqu’il s’agit d’un historique et que l’auteur a beaucoup de talent, comme ici Lisa Kleypas.

Charlotte réussit à passer les barrières, que dis-je la forteresse de protection de Nick. Bon, encore une fois, monsieur a tout de même besoin d’échapper à la mort pour réaliser qu’il s’est fait avoir comme tous les autres « rakes » au passé sombre et est tombé la tête la première dans les filets de la douce et aimante Charlotte…

En parlant de Charlotte, notez que ce n’est pas mon héroïne préférée, loin de là !

Elle est trop…. douce, sucrée et délicate… Et ces qualités que j’apprécie très facilement dans une autre héroïne, ici… non.

J’imaginais Nick avec un autre genre de femme.

C’est sans doute le problème des séries… on s’attache aux personnages et on apprend à les connaitre avant d’en rencontrer leur moitié. Notre imagination travaille bien avant de découvrir la perle qui saura faire flancher ces personnages qui ont résisté sur plusieurs romans. Et l’imagination est une chose bizarre, elle va dans des directions étranges parfois. En l’occurrence, j’imaginais Nick avec une femme plus énergique, moins conventionnelle… c’est étrange, mais dans ce genre de cas, je me sens comme trahie…

Mais que cela ne vous empêche pas de profiter du tome de clôture de cette série, elle en vaut le détour – comme bien des séries de l’auteur d’ailleurs !

Bonne écoute !
Tam-Tam

Crocodile sur un banc de sable – Crocodile on a sandbank

J’avais juré. Mais j’ai encore craqué. Je n’ai pas encore tourné la page sur la série du protectorat de l’ombrelle. Mais je ne suis pas la seule responsable dans cette affaire. En effet, tout est parti d’un commentaire sibyllin de YueYin « Moi, Connal, je lui préférerais toujours son original ». 


Une partie de moi s’est insurgée, a crié à l’injustice, pendant que l’autre a procédé à un interrogatoire en règle:

- pas original de quoi?

- et qui est l’original?

- et pourquoi, et comment et dans quelles circonstances?


YueYin, dans son infinie compréhension de l’addiction littéraire, a répondu avec précision à toutes mes questions. J’ai alors découvert que l’inspiration derrière Connal, le puissant, le vaillant, le velu loup-garou qui avait fait palpiter mon petit cœur d’artichaut portait le doux nom d’Emerson, et que si je voulais découvrir le couple « originel », il me fallait explorer l’œuvre de Elizabeth Peters et les aventures d’Amélie Peabody.


Explosion de poney à paillettes dans mon esprit en manque et en pleine période de sevrage post « Amelia et Connal ». Quand YueYin m’a proposé de me fournir la « came » (en plus), j’ai à peu près hésité 3 secondes… Je sais, je suis faible.


Mais je suis sûre que cet article parlera à toutes les addicts des séries ici-bas. C’est dur d’abandonner des personnages. Et je serais pour ma part prête à tout pour faire renaître les sentiments qui m’animent lors d’une lecture formidable.


C’est donc un peu honteuse de ma rechute, mais définitivement excitée par cette trouvaille que je vous présente cette semaine « Crocodile sur un banc de sable » le premier tome de la série des Amélia Peabody de Elizabeth Peters.


Notre histoire s’ouvre sur la délicieusement pragmatique Amélia Peabody. Toujours célibataire à l’âge canonique de 28 ans, et confortable financièrement grâce à un héritage, notre héroïne a décidé de profiter de sa liberté pour explorer les chemins du savoir et découvrir les merveilles de l’Égypte. 

Alors qu’elle traverse l’Europe pour rejoindre le continent africain, elle croise sur sa route Evelyne, alors en détresse: une sombre histoire de réputation ruinée, d’un grand-père en colère, d’un cousin plein de bonnes intentions et d’un amant en fuite…
 

Amélia, elle-même en mal d’une dame de compagnie, prend la jeune fille sous son aile, et les voilà en partance pour le pays des pyramides, des momies et des malédictions vieilles de plusieurs millénaires.

Et ce sont les trois que notre Amélia découvrira. Son pragmatisme légendaire aura beaucoup à faire car entre deux sarcophages et trois apparitions de momie, elle devra aussi  croiser le fer (au figuré) avec Emerson.

Leurs échanges pendant cet opus sont délicieux. C’est d’ailleurs ce qui selon moi rend ce livre si irrésistible. Il la fait tourner en bourrique, elle le rend chèvre. Un mélange qui fait des étincelles et qui laisse affamé! Heureusement, cette série, elle va me durer, parce qu’avec une quinzaine de tomes, j’ai le temps de voir venir!

Il ne me reste plus que qu’à me trouver une romance sweet et bien doudou la semaine prochaine, des suggestions?
 
Bonne lecture,
Tam-Tam
   

Charlie all night – Charlie, tout la nuit

J’ai réalisé récemment qu’il me faut être la conductrice pour pouvoir vraiment apprécier un audiobook. J’ai en effet une tendance à l’endormissement indésiré au milieu d’un trajet où je ne suis que passagère, ce qui, pour la compréhension d’un livre, n’est pas sans inconvénients !

Fort heureusement, j’ai repris mes trajets interminables et avec eux, le plaisir des heures de lectures auditives.

Ayant fini d’écouter le dernier tome « The garden Intrigue » de Lauren Willig il y a quelques semaines, je me retrouve cantonnée à attendre, comme le commun des mortels, que le nouveau livre de l’auteur sorte en audio. Du coup, je me suis dit qu’un changement radical serait le bienvenu.

Et quoi de mieux qu’une romance contemporaine pour contraster avec l’espionnage napoléonien ?

Jennifer Crusie a déjà été à l’honneur en ces lieux avec de l’inoubliable, du bon, et du clairement décevant (pour moi). « Charlie, toute la nuit » (Charlie all night en VO) se situe quelque part entre les 2 première catégories (ce qui est plutôt un bonne nouvelle, je vous l’accorde) parce qu’en plus de raconter une belle histoire, les personnages sont attachants et drôles.

Alors pourquoi ne l’ai-je pas rangé dans la catégorie des « must-have » ?

Penchons nous sur la question…

Il était une fois Alice, productrice d’émission radio dans une petite station locale. Alice est obnubilée par sa carrière, par le show qu’elle produit, par la star du show et sa capacité à faire du chiffre… Si bien que lorsque ce dernier la largue personnellement et professionnellement pour un « modèle plus jeune » (et vachement mieux gaulé), Alice se retrouve fort dépourvue (je ne suis qu’euphémisme aujourd’hui)…

C’est là qu’entre en scène Charlie, nouvelle vedette de l’émission de nuit. Émission qui ne fait pas de chiffre (parce que les gens normaux dorment à cette heure-là), mais qu’Alice s’est vu confier suite à la débâcle… Qu’à cela ne tienne, envers et contre tous (Charlie compris) Alice fera de ce nouveau show une réussite et de son nouveau présentateur une star de la radio.

Mais pour Charlie, cette nouvelle émission n’est que temporaire, il sait qu’il part dans quelques semaines et qu’il n’est ici que pour rendre service et faire de l’intérim. Alice le sait, mais n’en a que faire.

Ce qu’elle ne sait pas par contre, c’est que Charlie a été recruté pour un autre motif (que je ne vous révélerai pas), ce qu’il se garde bien de lui dire, alors même que vous imaginez bien que la tension monte entre les deux et qu’ils se mettent à faire des étincelles de sensualité et que le secret prend de l’ampleur dans l’histoire.

Le concept d’un secret dans une romance, c’est qu’il finit toujours par se savoir. D’ordinaire, plus les héros se taisent, pires sont les conséquences. Car si on grossit le trait, garder un secret en romance, c’est trahir la confiance que le héros il a mis à l’intérieur de toi (même si ce secret n’est qu’une recette de mousse au chocolat) (les initiées comprendront l’allusion).

Dans Charlie, toute la nuit, le secret, bien entendu, Charlie ne va pas vouloir révéler son secret à Alice, même quand cette dernière se doute qu’il y a hippopotame sous caillou. Dans ces cas-là, ma réaction est souvent très verbale : « moi, j’aurais pas fait comme ça ! »

Sans entrer dans un débat philosophique approfondi, dans ce livre, je trouve que Charlie ne se révèle pas assez vite. Parce que c’est facile de nous (les femmes, nous le charme… ok, je sors) faire le coup du « fais-moi confiance », mais à un moment, je m’attendais à une preuve en retour.

Parce qu’il serait question d’une enquête de la CIA où un mot révélé à la mauvaise personne déclencherait une guerre atomique, je comprendrais la parano, mais de guerre atomique, il n’est point question ici…

Alice n’est que pardon et mansuétude (et elle a très envie de sauter dans un lit avec Charlie aussi), mais je ne suis pas faite de ce bois-là, je suis rancunière. C’est sans doute qui fait qu’inoubliable, Charlie ne sera pas ! Il n’avait qu’à nous faire confiance ! Nah !

  
Bonne lecture,
Tam-Tam

PS: dernière précision sur le roman, j’ai choisi de vous mettre la couverture de la version originale, parce que non seulement c’est celle que j’ai lu, mais aussi parce que la couverture de la VF est de celles qui font fuir, alors que ce livre ne le mérite absolument pas!
 

Le jardin aux pistolets d’or

Il y a un an environ, Pimpi, entendant mon cri de douleur et de frustration, me faisait découvrir la lumière. Alors que je me lamentais dans le noir de ma panne de lecture, elle m’ouvrait des horizons formidables et m’initiait à Lauren Willig et son jardin.

Un an a passé, et voilà que j’ai épuisé le filon déjà sorti en finissant pour vous cette semaine (et un peu pour moi quand même) « The Garden Intrigue », tome 9 de la série des Pink Carnation. Entre l’œillet, le lilas, l’orchidée ou la tulipe, ces 9 tomes ont affuté mes talents linguistiques en botanique ! 

Aujourd’hui c’est un jardin entier qui s’ouvre à vous. Mais pas que cela, puisque comme à l’ordinaire, cette histoire s’ouvre d’abord sur Eloise et Colin, dont bien entendu je ne peux rien vous dévoiler au risque de vous gacher le plaisir de la découverte sur les tomes précédents…

(petite ellipse pendant laquelle votre princesse médite avec sa conscience)
Moi : Dois-je leur révéler que Eloise et Colin sont ensemble ?
Conscience : Patate ! Tu ne crois pas qu’ils s’en doutent un peu ? Aie deux sous de jugeote voyons ! Tu n’es pas connu pour être des plus subtiles et clairement, cela fait 8 articles que tu les bassines sur la sexytude de Colin et le fait qu’Eloise et lui, c’est chaud bouillant !
Moi : Oui, mais c’est dur de savoir quoi dire ! Autant les spoilers me donne encore plus envie de lire un livre, autant certaines personnes tiennent vraiment à être surprise.
Conscience : Et alors ?
Moi : Bah je me demande si je leur révèle l’avancement de la relation, les obstacles et tout, tu vois ?
Conscience : Mmmmmm…
Moi : J’ai pas envie de leur ressortir la même soupe en permanence, et même si je trouve cela drôle, le « mmmmhhh… ouhhh… ahhh… » devient lassant non ?
Conscience : C’est toi qui vois.
Moi : Comment ça c’est moi qui voit ? Tu es ma conscience ou bien ?
Conscience : …

Je me dois de censurer ce qui s’est passé par la suite, mais disons seulement que ma conscience est moi ne sommes pas en bons termes. Il me reste mon éthique, qui me dit de vous laisser dans l’ombre, et de passer directement à l’histoire d’espion. Oui, parce que c’est quand même le thème du livre et de cette saga estivale (estivale décrivant ici les températures dont certaines régions bénéficient, quand bien même tout le monde est retourné au travail).

A l’honneur dans le jardin, Augustus Whittlesby qui, sous ses airs de mauvais poète, est un agent de Sa Majesté avec une nouvelle mission à remplir pour, une fois de plus, empêcher le nabot corse de faire des siennes. Augustus, vous l’avez peut être déjà croisé dans les opus précédent, vous qui êtes à l’heure dans vos lectures de Lauren Willig. Mais à l’époque, il ne dégageait pas cette image d’espion sexy, il était juste un poète à la rime un soupçon pourri et au jugement condescendant. En un mot, il était parfaitement « horripilant ».

Dans « The Garden Intrigue », il redore son blason et nous dévoile sa personnalité secrète. Celui qu’il est lorsqu’il n’est pas obligé de se faire passer pour ce paon prétentieux qui parle en vers. Car s’il est un médiocre poète, il est un agent infiltré de la plus belle eau. Son déguisement est brillamment exécuté, sa persuasion parfaite, etc.

Toutefois, cela n’est pas sans avoir des conséquences sur sa vie personnelle. Quand personne ne vous connaît autrement que comme le leurre que vous affichez à la société, personne n’arrive à vous atteindre et la solitude peut être rude.

Cette solitude, en un sens, Emma Morris Delagardie la connaît aussi. Depuis la mort de son époux, elle s’est créé un personnage public qui fait fureur pour mieux cacher ses blessures.

A l’occasion de l’anniversaire de la belle-fille de Napoléon, Emma est chargée de l’écriture d’un masque (NDA – alors, j’ai eu beau chercher, je n’ai pas réussi à trouver la définition concrète de cet exercice d’écriture poétique). Et pour la seconder, qui mieux que ce cher Augustus ?

Il va sans dire que l’écriture du-dit masque ne sera pas de tout repos. Car entre les deux personnages qui vont se chercher mutuellement et les conspirations mystérieuses, Lauren Willig aura encore une fois rendu la route vers le happy-end pleine de rebondissements.

Un opus plus léger et très fouillé historiquement mais qui pourtant me plait moins que le précédent. Sans doute parce qu’à trop faire attention à ce qu’ils disent, les personnages en ont perdu une certaine spontanéité.

Cela n’en reste pas moins un très bon livre qui mérite que l’on s’y arrête. Et puis si Augustus et Emma ne vous convainquent pas, il reste toujours Eloise et Colin qui dans ce tome vont faire face à leurs premières épreuves de couple (oups… I did it ! Damn you conscience!).


  
 
Bonne lecture,
Tam-Tam

  

L’orchidée qui m’aimait

Il était une fois un jardin. Mais vous le connaissez ce jardin, c’est celui où poussent des hommes qui mènent une double vie. Pas le genre de double vie qui nous amène, nous gracieuses princesses, à sortir de sécateur en rétribution d’une attitude de gougeât, non, loin de là ! C’est plutôt le genre de double vie qui nous fait nous pâmer devant tant de bravoure et de mystère. 
Dans ce jardin poussent en effet l’œillet, la gentiane, la rose, le lilas, la tulipe, le jasmin… et très dernièrement, l’orchidée ! The Orchid Affair (l’affaire Orchidée en français) est le dernier lu de la série de Lauren Willig, et l’avant-dernier sorti (en date). Je me rapproche avec tristesse du moment fatidique où je devrais, tel le commun des mortels, attendre patiemment une année avant de lire la suite des aventures de mes espions préférés.

Quoiqu’il en soit, vous vous rappelez à présent du principe de mes chroniques botaniques (puisque les têtes de linottes ont scrupuleusement été rattraper leur retard dans les archives du blog), je vais passer la première partie de cet article à tourner autour du fait que je ne peux pas vraiment vous raconter ce qui se passe entre Eloïse et Colin puisque ce serait spoiler les tomes précédents. Je vous conterais alors à quel point la situation est Ahhhhh… Ouhhhh… Gniiiii…….. J’ajouterais sans doute un « yummy Colin » et un « sexy! » pour la route et je vous laisserais sur votre faim. Mais non, je ne vais pas faire ça. Aujourd’hui, je ne vais même pas parler de Eloïse et Colin. Puisque voilà, je ne peux rien dire. Chut. Bouche cousue. Motus. Pas même le… ni encore le moment où…………..

Par contre, je peux vous parler du couple que forment André Jaouen et Laura Grey. Oui, ça je peux. Il sont Ahhhhh… Ouhhhh… Gniiiii…….. (Oups, désolée, c’était trop facile !)

Laura est gouvernante, l’Œillet rose l’a recrutée pour être formée à l’infiltration. Car qui de mieux placé qu’un domestique pour recueillir les informations clés chez les proches du nabot corse ?

André a perdu sa femme, ses enfants ont besoin d’une gouvernante pour superviser leur éducation. Il travaille pour le Ministère de la police, bras droit de Foucher, et collègue de Delaroche (des vilains qui puent). Il est très occupé, vous imaginez !

Au début de notre histoire, elle arrive tout juste à l’hôtel du Bac pour se faire engager. Prétendre enseigner le latin et l’arithmétique à Gabrielle et Pierre-André, tout en espérant surprendre l’information qui pourra intéresser l’Œillet rose, voilà qui est nouveau tout en restant exactement dans le même registre que ses précédents postes. Pas grave, espionne cela reste plus glamour que gouvernante !

Et puis, les problèmes arrivent. Parce que ce serait un peu trop simple de pouvoir tout faire facilement. D’abord, André occupe une position compliquée. En effet, la défunte femme du monsieur est apparentée à Fouchet. Ce qui ne plaît qu’à moitié à Delaroche, et ce qui ne va pas simplifier le travaille de notre Orchidée !

Si je m’écoutais, je vous en raconterais plus. Mais la beauté de ce livre se fonde principalement sur cette étonnante surprise que sont André et Laura. Je vais être claire : André travaille pour les méchants. Laura travaille pour les gentils. Et pourtant, pas de triangle caché ici. L’auteur réussi ici un coup de maitre tout en incluant un élément que j’affectionne beaucoup (et je ne suis pas la seule) : le road-trip !

Comment André et Laura vont-ils se rapprocher ? Et leur secrets ? Et les enfants ? Et le ministère de la police ? Et l’Œillet ? Comment, comment ? MAIS COMMENT!!!!???

Et bien, pour tout vous dire, cela se passe comme ca : Ahhhhh… Ouhhhh… Gniiiii……..

Plus sérieusement, dans ce livre il sera question :
–    d’un ouvrage en latin illustré qui nous donnerait envie de réviser Catulle
–    d’une colombine qui s’appelle Cécile
–    d’un homme vêtu de noir qui sait soigner ses répliques macabres
–    d’une paire de lunettes au potentiel de sexytude insolent
–    d’un problème de réservation de chambre
–    d’un blondinet trop choupi et de sa sœur qui boude
–    d’une roulotte
–    d’une tricoteuse
–    d’un recueil de poésie
–    d’un peintre
–    d’une résidence de famille
–    d’une Eloïse et d’un Colin (oui, gardons le meilleur pour la fin)

Un dernier mot avant de vous laisser vous jeter sur l’ouvrage. Ce livre fut une surprise à deux niveaux pour moi. Car, si je mets de coté l’histoire de Turnip, dont le ton est totalement différents des autres ouvrages de l’auteur, j’ai remarqué au fur et à mesures des tomes, que l’auteur s’éloignait de la romance pure pour se rapprocher de plus en plus du roman historique pur.

Cet ouvrage, au-delà de sa trame historique indéniable, marque de nouveau un changement. Ici, c’est le couple phare qui occupe toute la lumière et, finalement, moins les jeux de pouvoir et d’espion. J’aime assez, et j’ai bon espoir que vous aussi.

Bonne lecture,
Tam-Tam

Follow my lead

Je suis une princesse influençable… avec plus ou moins de réussite.

A 7 ans, je voulais un blouson rose fluo, choix que j’ai été amené à regretter amèrement par la suite, enfin pas autant que mon auguste frère qui s’est vu refiler le-dit manteau pour les « jours de jeu » (niark niark, qu’il est bon d’être l’ainée).

Je suis une princesse un tantinet obstinée… avec plus ou moins de réussite.

A 2 ans, j’ai voulu une souris rouge (pas verte), un poney rouge et une chambre rouge, choix de couleur dont je n’ai jamais varié si l’on en juge le canapé, la pédicure et la souris (toujours là) qui trônent dans mon appartement (la liste étant bien entendue non exhaustive).

On pourrait croire que je suis une princesse impossible, mais j’aime me dire que je suis un compromis… une sorte de princesse flexible.

Quand Pimpi m’a proposé une nouvelle lecture commune, je me suis dis pourquoi pas. Ceci dit, j’avais envie de changer de registre, de passer au contemporain pour changer de ces dernières semaines où je vis régence, je mange régence et je dors régence…

Mais elle m’a parlé de Kate Noble, rapport au fait que Lauren Willig aurait recommandé un certain opus sur son blog à elle. Du coup, je me suis laissé influencer, rapport au fait que la dernière fois que j’ai écouté Pimpi, j’ai découvert une collection d’espions qui me donnent des vapeurs, et la dernière fois que j’ai écouté Lauren, j’ai découvert Nathaniel et des références à Jamie (*hurlement à la lune*).

Du coup j’ai suivi son exemple, j’ai attrapé Alfred Pennyworth, l’ai ouvert avec décision et me suis plongée avec délectation dans « Follow my lead » de Kate Noble.

Le roman s’ouvre sur un échange de lettres entre Jason Cummings, Duc de Rayne et sa sœur. Cette dernière l’invite à attendre qu’elle soit disponible pour l’accompagner pendant la saison afin qu’il puisse faire le meilleur choix d’épouse possible et qu’il évite les pièges tendus par les jeunes filles à marier aux dents longues et leur ambitieuses mamans…

En quoi cet échange est important? Parce qu’il nous en apprend beaucoup sur notre héros:  1) Jason est un Duc, 2) il a beaucoup d’humour (et sa sœur et moi pourrions être les meilleures amies du monde), 3) il cherche une femme, 4) il aime les listes ET 5) il est ROUX !!!!!

Il va sans dire que notre Duc pense ne pas avoir besoin de sa chère grande sœur, mais ô combien va-t-il se mordre les doigts d’avoir balayé d’un revers négligeant de la main la sagesse sororale ! Heureusement, une certaine Sarah Forrester saura l’aider à se sortir du pétrin dans lequel il se retrouve bien évidemment dès son premier bal. Après ce fiasco, notre héros reconnait la supériorité incontestable des grandes sœurs de par le monde (et je m’inclue dans le lot, toute modeste que je suis), plie bagage et rentre dans ses quartiers d’été…

Saison suivante, sa sœur est disponible, les voilà de retour sur Londres. Jason est plus décidé que jamais à trouver sa future épouse. Mais voilà, c’est compliqué de savoir faire la part des choses entre les minauderies de ces petites dindes et le franc intérêt. C’est que Jason est jeune, titré, plutôt bel homme, sans vice apparent. Du pain béni pour toutes les débutantes qui déferlent sur le marché du mariage chaque Saison.

Heureusement, le hasard fait bien les choses, le hasard remet sur sa route la jeune Sarah qui se trouve être la fille d’un éminent intellectuel et membre de la « Société Historique » dont Jason est un membre actif. Qu’à cela ne tienne, une cour discrète se met en place et bientôt, Jason sollicite un rendez vous avec le papounet pour lui faire sa demande officiel…

Sauf que… Sauf que… Ce dernier empêche notre héros à la crinière de feu d’exposer le but de sa venue mais lui demande un service.

Il a besoin d’une escorte pour aider Winnifred Crane, qui se fait appeler Winn, historienne aspirante à devenir un membre de la société. Winn doit en effet prouver que la réputation qu’elle prétend avoir sous un pseudonyme est véritablement la sienne et s’est engagée à authentifier une peinture d’Adam et Eve, au grand dam d’un certain George qui ne voit pas d’un très bon œil que celle qu’il prévoit de prendre pour femme soit plus brillante que lui…

Le rôle de Jason dans cette histoire, accompagner la jeune fille jusqu’à Douvres, où l’attend une escorte qui l’amènera en Suisse, où elle doit trouver des preuves pour étayer son argumentaire.

Nous avons donc Sarah, Jason, Winn et George… Cela fait beaucoup de monde avec plein de jolis plans!

Mais rien ne se passe comme prévu mes chers sujets. Par une machination du destin et un concours de circonstances dont seuls les auteurs de romance ont le secret, Winn prend le mauvais bateau, Jason la suit et tout deux se retrouvent séparés de George, qui comptait tirer parti de la traversée pour persuader Winn de rentrer au pays.

Jason est un gentleman qui n’envisage pas un moment laisser Winn sans la protection d’une escorte. Et au lieu de rentrer directement pour Londres, où l’attendait Sarah et son cher papa, le voilà qui part en road trip improvisé avec une jeune femme à l’esprit brillant mais au sens pratique… qui l’est bien moins. Appelez cela l’effet road trip, mais notre duo apprend à se connaître, à s’apprécier et à se faire confiance.

Bien sûr, rien n’est simple car à mesure que le temps passe et que Jason et Winn se découvrent, une question se fait de plus en plus pressante dans nos esprits : et Sarah ? Et George ?

Ces questions, c’est sans doute ce qui fait que ce livre, malgré une histoire entre les deux héros qui se construit avec finesse et dont la relation est tout à fait crédible, laisse une amertume glisser sur le couple que forment Jason et Winn. Car si George est facile à détester, Sarah, elle semble n’avoir rien fait.

Que les détracteurs du triangle amoureux se rassurent, jamais il n’est question de sentiments qui se tiraillent mais plus d’un timing mal ajusté et d’une fenêtre d’opportunités qui aurait pu être mieux calculée.

L’auteur a cependant su m’accrocher. Le livre est à présent refermé, Jason a gagné ses lettres de noblesse en déclaration de la mort qui tue (je dis cela, je ne dis rien) mais je veux désormais connaître l’histoire de Jane, qui m’a tant fait rire dans ce livre, et je veux savoir ce qu’il adviendra de Sarah…

On me dit dans l’oreillette qu’il s’agit d’une série. Qu’à cela ne tienne, je vais reconsidérer mon envie de contemporain et me recentrer sur la régence. On ne lit jamais assez de régence non ?

Bonne lecture,
Tam-Tam

Note : j’anticipe vos questions, pour celles et ceux qui s’interrogent, Alfred est mon BatKindle, et oui, le prince pas si charmant n’est autre que Batman !

Opération Navet, The mischief of the mistletoe

Je ne sais si c’est l’arrivée des beaux jours et l’appel de la nature, ou simplement un besoin passager en fibres, mais j’ai ces derniers temps des envies de légumes.


Certains diront que c’est de n’avoir que trop souvent affaire à des héros au charisme de loukoum, ou que Pâques et son chocolat sont passés par là, mais mon corps réclame de la  nourriture saine pour évacuer le trop plein hivernal.


Et c’est chose faite, puisqu’après la merveilleuse Mélisande et son preux Jasper, j’ai passé la semaine à manger du navet. Mais un navet de qualité j’entends. Un navet qui à sa place dans un trois étoiles du Michelin. Un navet… un Turnip… un Reginald Fitzhugh… soupir…


The Mischief of the Mistletoe (en français, littéralement, La malice du gui) de Lauren Willig est une ode à ce légume, et au personnage éponyme. Car Reginald « Turnip » Fitzhugh est un récurrent dans le paysage des espions aux noms fleuris.


Mais d’ordinaire, disons que je suis plus concentrée sur l’intrigue principale : qui espionne qui, qui porte atteinte à l’intégrité physique de qui, qui finit avec qui ? Ce genre de considérations bassement terre à terre et pourtant inhérentes à la lecture d’un livre d’espionnage. Enfin, quand je ne suis pas en hystérie intérieure quant au dernier développement de l’histoire Eloïse/Colin bien entendu…


Vous l’aurez compris, une fois arrivée devant mon écran avec pour tache capitale de vous faire mourir d’envie de lire le livre, je me concentre sur « the bigger picture » et je dois admettre dans la foulée, j’ai omis jusqu’à présent de vous parler de Turnip. Erreur de débutante que je compte bien rattraper aujourd’hui. 


Parce que Turnip, c’est un légume qui vaut le détour. Lorsque qu’on le rencontre pour la première fois pourtant, il vous ferait presque sourire. Il est le bon copain, toujours là, un peu pataud, bien brave même. Il est le personnage qui met en valeur le héros. Celui qui n’est pas aussi brillant, ni aussi courageux que Richard. Qui n’est pas aussi malin ni aussi intrépide que Miles, qui n’est pas aussi sarcastique ni aussi éblouissant que Lord Vaughn, etc.


Turnip, c’est l’enfant caché de Mister Bingley et de Rory Williams. 


Mister Darcy est plein de mystère et de panache, mais finalement, il y a quelque chose de rassurant dans la loyauté de son camarade Bingley. Il ne lui aura pas fallu tout le satané livre pour savoir que la demoiselle Bennet lui plaisait, à lui !


De son côté, The doctor est tout simplement parfait, nous sommes bien d’accord, mais un homme capable d’attendre 2000 ans pour s’assurer que celle qu’il aime est en sécurité, c’est atteindre un sacré level en terme de dévouement amoureux (*soupir*).


Mais trêve de digressions, rentrons dans le vif du légume, et laissez-moi vous séduire…


Arabella Dempsey est dans une situation compliquée au début de notre livre. Jeune fille de bonne famille, quoique plutôt désargentée, elle se trouve à un croisement de sa vie. La couguar… euh, tante chez qui elle officiait comme dame de compagnie vient de se remarier avec un homme de 15 ans son cadet. Et puis, pour que le tableau soit bien rempli, l’étalon…euh, l’oncle par alliance se trouve être un ancien crush de l’héroïne.


Arabella sait que sa famille compte sur elle, mais plutôt mourir que de continuer dans sa situation actuelle. Il lui faut s’en trouver une autre. Ça tombe bien, l’enseignement lui tend les bras.


Son amie Jane Austen (gniiiiiiii, elle est copine avec Jane !!!!) l’a bien mise en garde et prévenue que l’idée que la société se fait de l’enseignement et la réalité sont deux choses diamétralement opposées, mais Arabella est aux abois, et se dit que 15 jeunes adolescentes sous hormones doivent être plus simples à gérer qu’une vieille tante lubrique qui a redécouvert les plaisirs de la vie (comprendre ce que l’on veut, tout dépendra de l’heure à laquelle vous lirez ces lignes – je ne voudrais pas vous gâchez l’appétit).


Sa chance voudra que parmi ses élèves gloussantes et bondissantes se trouve Sally Fitzhugh, petite sœur de notre cher Navet ; que les fêtes de Noël apportent leur lot de représentations, bals et autres distractions dont la haute société londonienne est particulièrement friande (sans oublier bien-sûr le traditionnel pudding qui saura orner les tables du buffet) ; et que Reginald prenne ses obligations de grand frère très au sérieux…


Ce qui n’était pas prévu au programme en revanche, c’est que nos héros se retrouvent mêlés à des machinations d’espionnage. Car il semblerait que même lorsque les fleurs n’ont pas encore éclos, les espions du vil nabot corse essayent toujours de bouter les anglais hors de… ah non, ce n’est pas la bonne histoire. Bref, les sbires de Napoléon conspirent…


Heureusement pour Sally, Arabella et l’empire britannique lui-même, Turnip qui ne brille peut-être pas par son esprit, dévoilera dans ce livre sa plus belle qualité : la force de son attachement et de sa gentillesse, ce qui aura d’autant plus de valeur qu’il finira par sauver tout ce beau monde, et remporter le cœur de la belle au passage!

Car à quoi bon être intelligent si c’est pour faire le mal ou à quoi bon être brillant si c’est pour faire souffrir les autres. Turnip, j’en veux pour le petit déjeuner, le déjeuner et le dîner. Il est l’homme que l’on veut pour partager nos jours, pour s’occuper de nos futurs enfants. C’est le genre d’homme que la gentillesse sublime, on ne finit par ne voir que cela, un peu comme une aura… Voilà ! L’aura du navet !




Bonne lecture,
Tam-Tam


Note : Pour ceux qui s’interrogeraient encore sur l’origine du fameux Doctor et de Rory Williams, je vous invite à vous plonger avec délice dans les épisodes de la série « Doctor Who ».

Into the wilderness

D’après Chi-Chi, je suis quelqu’un qui aime l’ordre. Pas plus tard qu’hier soir, elle m’a surprise en train de réorganiser sa boite de vernis à ongles par taille de flacon…
J’admets, j’aime bien réorganiser les vernis par taille de flacon, ça optimise l’espace. Mais de là à dire que je suis une psychorigide de l’ordre…

Toutefois, après une nuit de réflexion sur cette question épineuse, je suis obligée de constater que cette tendance est réelle et qu’elle s’applique à la vie quotidienne ET à mes lectures.

Certains d’entre vous se rappelleront que je peux lire une série dans le désordre, mais j’ai comme la vague sensation que cela ne fait qu’accentuer tout le reste.

Comment cela ? Ne craignez rien, j’y viens (et je rime de bon matin… youhouhh !).

Au début de l’année, j’ai relu avec Pimpi le premier tome de la série du Chardon et du Tartan. Une LC, ça ouvre pas mal de perspectives de discussions, surtout lorsqu’un spécimen roux flamboyant tient un rôle prépondérant dans la-dite lecture. Entre deux « Jamie », Pimpi m’a révélé une information de choix : la série a été victime de clins d’œils littéraires.

Le clin d’œil littéraire est un peu le « private joke » des auteurs entre elles et la pierre philosophale des addicts en tout genre. Imaginez que vous preniez vos héros préférés et que vous arriviez, par un procédé relevant du miracle, à les voir dans une autre histoire tout à fait passionnante, le livre que vous tenez dans les main se transforme alors en or.

Ce qui explique que lorsque Pimpi a déclaré que dans « Into the Wilderness » de Sara Donati il y avait apparition du « Jamie », je me suis précipité sur l’affaire.

Et à défaut de remercier la terre entière qui m’a permis de découvrir ce livre, je vais remercier l’auteur. Parce que son livre, même sans les morceaux de Jamie à l’intérieur, je l’ai adoré.

Grande fresque historique sur le principe d’Outlander, le roman raconte l’histoire d’Elizabeth Middleton qui quitte son Angleterre natale pour rejoindre son père en Amérique. Nourrie de littérature féministe et humaniste, elle n’en peut plus du carcan de règles que lui impose son statut de jeune femme de bonne famille en ce début du 19ème siècle. Fermement décidée à rester vieille fille et animée d’un désir de faire de sa vie quelque chose d’utile, elle arrive donc à Paradise, Amérique, pour y devenir maîtresse d’école.

Sauf que…

Son père, dont elle avait pourtant récolté l’accord tacite, ne projette pas de la laisser rester célibataire à sa guise, mais s’imagine déjà l’avoir marié à Richard Todd, le médecin local. D’une part parce que ce dernier a une bonne situation, mais aussi parce que le bon papounet a des dettes… Ahhh qu’il est bon de se savoir soutenu par sa famille !

En arrivant au village, elle rencontre Nathaniel Bonner, blanc habillé comme les Mohawks, qui va lui faire remettre en cause la question du célibat pour des raisons très… terre à terre. Parce que si Jamie m’a fait fondre littéralement et vouer un culte aux rouquins en kilt pour l’éternité, Nathaniel me donne envie de me faire pousser les nattes, de récolter du maïs avec Pocahontas et parler à Grand-mère Feuillage (on a les références que l’on mérite).

Il est grand, fier, le visage buriné par le soleil, le sourire rare qui lui illumine le visage, la loyauté chevillée au corps. Et un corps, parlons-en, le physique du chasseur, du soldat vaillant, le muscle dur et nerveux, les épaules larges, le torse fièrement exhibé dans ses vêtements de natif. Le kilt me donnait des rougeurs, le mocassin va finir par avoir ce même  effet… Et puis ce nom si poétique que lui donne son clan « Entre deux vies »… *soupir*

Richard vs. Nathaniel… Quel choix archi-compliqué pour notre Elizabeth, haha. 

Réflexion d’une demie-seconde, un frémissement du bas ventre, et hop, une décision est prise. 
Imaginez à présent le conflit entre les deux prétendants, le conflit culturel, la découverte d’un habitat grandiose, l’apprentissage des choses de la vie, les personnages secondaires et leurs histoires… Et vous obtenez une histoire passionnante du début à la fin.

Mais alors que j’ai ouvert ce livre (expression à prendre au figuré puisque j’ai écouté ce livre en audiobook) dans la perspective d’apercevoir Jamie et Clare un court instant, passé le second chapitre, mes écossais chéris étaient clairement passés au second plan tant je voulais savoir ce qui allait ce passer.

Bon, je ne prétends pas ne pas être devenue quasi-hystérique dans ma voiture lorsque les noms de Ian Murray, Jamie et Clare Fraser ont enfin été mentionnés, mais ce ne fut rien à côté de mon anxiété pour les personnages au moment où……….. oups, non, pas de spoilers ! Niark, niark !

Allez, mes chère brebis, allez donc chercher le tome 1 d’une saga qui s’annonce fabuleuse, genre « Jamie fabuleuse » , pour celles qui aiment les références connues.

Oui, vous avez bien lu, ce livre n’est qu’un premier tome. Autant vous dire que ma PAL vient d’exploser sous les 5 suivants qui l’ont rejointe.

Bonne lecture,
Tam-Tam
 

PS : Edit de Chi-Chi qui se mêle de ce qui ne la regarde pas
Vous avez un parfait exemple du clin d’œil littéraire avec le Mouron rouge, mentionné dans la série Pink Carnation de Lauren Willig ! Et ce même Mouron rouge a servi d’inspiration à notre chère Eloisa James dans son dernier opus, bien que, là, le clin d’oeil soit moins flagrant… Enjoy !

From India with love

Mes chers sujets, aujourd’hui j’ai un rêve, pas celui de Martin, non, un rêve beaucoup plus égoïste… Je rêve que Lauren Willig soit traduite en français. Une vague d’espions fleuris ne peut être qu’une bonne chose pour la croissance économique.
Imaginez, vous commencez le premier tome (pour empêcher Pimpi de mourir d’étouffement), vous tombez amoureuse de Richard et surtout de Colin… Et ça y est, vous avez signé pour une dizaine de tomes (l’auteur ne les a pas encore tous écrit, mais en comptant le délai de traduction, il y en aura bien dix d’ici là).

C’est mathématique !

Et comme ça, vous pourrez enfin vous réjouir avec moi (et Pimpi) de la suite des aventures d’Eloïse et son sujet de thèse. C’est que chaque article me demande de puiser dans des ressources d’imagination pour ne pas spoiler le fil rouge…

Aujourd’hui, 6ème tome « The Betrayal of the Blood Lily » et, encore une fois, Colin et Eloïse ont happé mon attention dès les premières minutes de l’audiobook. Colin, dont la sexytude ne prend que plus de profondeur à mesure que se dévoile son passé, son caractère, et Eloïse, à qui nous pouvons sans doute toutes nous identifier lorsque, comme elle, nous vivons les premiers mois d’une romance avec un magnifique spécimen britannique.

Mais voilà, Lauren Willig n’est pas traduite. Et sous peine de vous spoiler le plaisir des tomes précédents, je ne peux pas vraiment vous expliquer pourquoi l’histoire prend du corps, pourquoi Eloïse et moi, on pourrait être amies, pourquoi la famille de Colin m’est carrément familière… Non… Je dois me retenir (mais c’est très dur).

Heureusement, il y a l’autre histoire, celle qui supposément aide Eloïse à avancer dans sa thèse. Pas que depuis le début, on n’en ait vu une ligne de cette thèse (je ne suis même pas sûre qu’elle ait fait valider son plan), mais passons.

Trêve de divergences, cette fois-ci Lauren et ses espions nous emmènent en Indes avec Pénélope. Dans le « Jasmin de la nuit », nous avions quitté la jeune fille dans une situation précaire. Et dans les historiques, la précarité sous-entend bien souvent scandale, réputation ruinée, et mariage précipité.

Pénélope ne fait pas exception. Pour éviter la honte et la déchéance, la voilà mariée à Lord Frederick Staines, et en route avec ce dernier pour sa prise de poste. Mais si la société londonienne peut sembler périlleuse avec son étiquette, ses scandales et la peur de la ruine, c’est une partie de pique-nique par rapport aux relations complexes de la cour du Nizam de Hyderabad. Autre culture, autres mœurs.

Bien décidée à revenir à Londres la tête haute, Pénélope s’est mise en tête de découvrir l’identité d’un espion local appelé le Marigold (pour info, en langage floral, Marigold est l’anglais pour souci, mais vraiment, le traduire ici, ce serait ouvrir la porte à un nombre infini de jeux de mots pourris, je vais m’abstenir), envers et contre Freddie, pour qui espionnage rime avec parties de cartes dans des clubs enfumés jusqu’aux premières heures de l’aube et parties de chasse dans les étendues exotiques de l’Inde.

Ce n’est pas au goût d’un certain capitaine Alex Reid qui a d’autre choses à faire qu’assister l’épouse du dignitaire britannique local nouvellement nommé dans sa lubie d’espionnage et de contre-espionnage. Elevé en Inde, il n’a aucune patience pour cette Lady anglaise qui se donne de grands airs. Il n’a aucunement l’intention de passer derrière elle ou son mari pour rattraper leurs écarts de conduite. Il a d’autres choses à faire. Bien plus importantes… 

Sauf que… sauf que notre cher Alex ne sait pas à qui il se frotte. Pénélope ne lui laissera pas un instant de répit. Elle ira bousculer ses a priori, chambouler sa vision des femmes et détruire ses résolutions d’homme pragmatique.

Ahhhhh le pragmatisme ! Si j’avais une autruche, je l’appellerais pragmatisme, parce que c’est exactement l’attitude des héros qui se veulent pragmatiques. Bon, vous me direz, Alex a des raisons de vouloir s’agripper à son pragmatisme, entre le fait qu’elle soit anglaise et le fait qu’elle soit mariée, je ne sais quel facteur est le plus contrariant pour notre sombre héros !

Cet opus se rapproche énormément du roman historique. On quitte quelque peu la romance pure pour se plonger dans les machinations du pouvoir dans les colonies. C’est haletant, c’est trépidant. J’ai adoré!

Mais n’ayez crainte, entre deux excursions dans la pampa indienne en compagnie de notre couple improbable, vous aurez le fin mot de leur histoire, avec en prime, quelques news de Colin !!!

Bonne lecture,
Tam-Tam

PS: et encore une fois, j’ai réussi a glisser ma référence James Bondienne…. Challenge completed!

The Night Jasmine dies another day

J’ai enfin fini les 4 maudites heures qui m’ont empêché de vous faire un article au pied levé alors que sa majesté Chi-Chi était on ne sait où (bon, en vrai, je le sais bien, mais j’aime bien faire monter le suspense).
Et d’ailleurs puisque l’on parle de suspense, je suis en plein débat avec ma conscience. Et que ce soit moi ou ma voix intérieure (avec laquelle j’ai des conversations très intéressantes, merci de vous inquiéter), nous ne savons pas jusqu’à quel point vous révéler des choses sur le livre de Lauren Willig fini pas plus tard que vendredi.

Parce que c’est bien simple, il s’ouvre par une révélation, que dis-je une révélation, une bombe atomique sur le couple fil rouge. Pour ceux qui n’auraient pas appris leur leçon, le couple fil rouge, c’est Éloïse et Colin (Colin…*soupir*), dont l’auteur ne nous donne que 6 chapitres à chaque livre à dévorer, histoire de bien nous faire mariner.

Et même si dès le tome 1, on se doute bien qu’il y a une baleine sous le gravillon de la romance, une partie de moi ne veut pas vous gâcher la surprise. Disons donc que pour ceux qui sont tombés amoureux de ce couple, « The temptation of the Night Jasmine » est LE tome à lire, le tome des révélations et des découvertes.

Voilà, ma voix intérieure semble satisfaite, passons à l’autre histoire : Charlotte et Robert.

Petite fiche d’identité, histoire de bien situer qui est qui. Charlotte, c’est l’une des BFF d’Henrietta. Cette jeune demoiselle bien sous tous rapports vit depuis le décès de ses parents chez sa grand-mère (un peu folle-dingue). Feu son papounet n’était autre que le Duc de Dovedale. Sauf que, règle de la transmission des biens et titres oblige, ce dernier étant mort sans héritier mâle, le duché est passé au « cousin Robert ».

Robert, cousin de son état, n’a pas vraiment supporté le poids des responsabilités d’un duché et les trois calèches de culpabilité qui allaient de paire avec la certitude qu’il n’était qu’un usurpateur et que ce duché « n’aurait jamais du lui revenir »… Bla, bla bla… Robert était jeune, il était perdu, et là où d’autres auraient noyé leur désarroi dans la bouteille de cognac la plus proche, il a choisi la fuite, aux Indes (histoire de bien mettre des kilomètres entre lui et le duché de la culpabilité).

Or, le voilà de retour bien des années plus tard, avec en tête, la vengeance !  Pourquoi, on ne sait pas vraiment, mais ce que l’on sait, c’est que cela va l’amener à revoir Charlotte, ce qui est plutôt une bonne nouvelle… Enfin, c’est ce que je pensais au début.

Imaginez la scène :
Charlotte assiste à un bal, Robert aperçoit Charlotte, Charlotte tombe sous le charme, Robert est sans voix – à base de « qu’est ce qu’elle a grandi ma parole ». Charlotte et Robert se rappellent leurs chasses aux licornes et les appâts de tartes à la confiture (enfance de folie !), Robert fond devant la jeune fille, oubliant culpabilité et scrupules…

Et là, je me suis dit, bingo, c’est un livre où nous avons deux individus intelligents qui savent reconnaître leurs sentiments, prennent leurs responsabilités, et vont de l’avant.

Sauf que, pas tout à fait. Alors que Charlotte est appelée au service de la Reine (une obligation/honneur que doivent remplir les femmes de la famille Dovedale depuis des générations), Robert se retrouve de plus en plus englué dans sa vengeance.

C’est que la vengeance est une bête compliquée, qui entraine les hommes sur des chemins que l’on n’aurait jamais pu soupçonner. Par exemple, elle peut entrainer un individu lambda, appelons-le Robert, sur la piste d’un complot contre le trône fomenté par des traitres. Et comme c’est vicieux une vengeance, cela peut soudainement mettre en danger une autre personne, appelons-la Charlotte, qui n’avait au départ aucun lien avec les motifs originels de cette vengeance.

Une machination complexe, des ramifications inattendues et une fin royale pour un couple qui m’aura inquiété quelques instants… Mais pas plus.

Bonne lecture,
Tam-Tam
  

Crimson rose never dies…

C’est parti pour un début de semaine sous le signe de l’espionnage, cela faisait si longtemps.

Bon, on arrive à un stade de la série où trouver un titre en référence avec James Bond devient un véritable challenge, mais impossible n’est pas romance, et si Lauren Willig a su encore une fois trouver les mots pour m’embarquer dans une histoire menée tambour battant, je me devais de faire un effort pour mentionner l’espion le plus sexy de sa majesté.

Au programme de notre leçon de botanique du jour, The seduction of the Crimson Rose, qui nous raconte les aventures de Mary Alsworthy (rencontrée dans l’opus précédent, puisqu’elle est la grande sœur de Letty) et du mystérieux et séduisant Lord Vaughn.

Petits rappel des faits pour ceux qui seraient un peu perdus. Il était une fois Mary, « belle du bal », qui par un concours de circonstances, se retrouve délaissée au pied de l’autel par son prétendant au profit de sa petite sœur.

Notre Mary, bien que quelque peu décontenancée par un tel revers de fortune (c’est la grande honte mais elle sait garder la tête haute), est vaillante, et ce n’est pas un petit échec qui va lui faire peur (c’est pas comme si, coté prétendant, elle n’avait pas une file d’attente devant son perron de toute façon). Ainsi elle décide de se remettre en chasse d’un futur mari qui pourra la mettre à l’abri du besoin.

Lord Vaughn, qui passait par là, lui fait remarquer que bon, c’est sympathique son petit plan, mais concrètement, elle ne pourra jamais être assurée du fait que le futur « Monsieur Mary Alsworthy » ne décide pas un jour, dans un excès de stupidité, de jouer toute sa fortune au jeu. Donc côté sécurité, en fait, elle peut aller se rhabiller.

Du coup il lui propose un marché. La Tulipe Noire courant toujours, Mary s’engage à jouer l’appât contre salaire. C’est qu’elle a le physique de l’emploi : sublime, une cascade de cheveux noirs sur une peau d’albâtre (je parie qu’elle n’a pas de pore tellement sa peau paraît douce !), tout à fait le genre de la Tulipe !

Mary, Lord Vaughn, elle n’apprécie pas l’apprécier autant qu’elle l’apprécie (si je vous dis que moi par contre j’apprécie, vous appréciez ?). Mais il marque un point le bougre, et alors qu’elle réfléchit, la Tulipe fait son apparition…..

Arrrgh ce suspense est insoutenable, n’est ce pas ? Je suis machiavélique, niark niark !

Plus sérieusement, je ne vais pas tout vous dévoiler, mais sachez seulement, que ce tome là, c’est sans doute le plus sérieux de tous ceux que j’ai lu jusqu’à présent.

Mary est une pragmatique. Le mariage pour elle est une véritable transaction. Tu m’offres le confort de ton toit et ton nom, je t’offre une descendance. Exactement comme ce que représentait réellement le mariage à cette époque.

Une grande réussite pour l’auteur, prendre deux personnalités dénuées de tout romantisme, les faire évoluer dans une atmosphère dangereuse où les conversations ont lieu à voix basse et où l’intimité est de rigueur, sans tomber dans les écueils du revirement de situation improbable.

Je m’explique. Il arrive régulièrement qu’un auteur nous présente des héros pragmatiques, qui pensent avec leur tête et analysent leurs actions de manière rationnelle. Là n’est absolument pas le problème, le souci vient bien souvent du fait qu’à peine lesdits héros ont-ils posé le regard l’un sur l’autre qu’une force maléfique les force à se tomber dans les bras l’un de l’autre, bien souvent dans une profusion de sentiments roses, licornes, petits cœurs et angelots (histoire que le tableau soit bien complet).

Pas de cela chez Mary et Vaughn. Chez eux cela va prendre du temps, la Tulipe ne leur laissant pas beaucoup de répit. Mais c’est tant mieux, l’intrigue n’en est que plus complexe et, enfin, vous saurez qui est cette infâme Tulipe !

Avant de vous laisser vous ruer sur l’ouvrage, un dernier mot sur Éloïse et Colin… *soupir* … ou peut-être pas finalement, certaines choses se passent de commentaires !

Bonne lecture
Tam-Tam
 

La gourde, la cruche et la bouteille de niaiserie

Un autre Jennifer Crusie au programme encore aujourd’hui. Mais rassurez votre banquier, vous ne devriez pas avoir à lui expliquer le pourquoi de cette dépense.

La semaine dernière, je vous parlais de Fastwomen, que j’avais écouté avec plaisir pour donner une RTT à James Bond. Cette semaine, je n’imaginais pas en appuyant sur play en début de semaine que j’allais hurler de frustration devant les agissements de l’héroïne de ce nouveau livre.

D’autant que c’est une de nos lectrices, Pirouette qui m’avait une fois encore guidée. Elle a souffert d’une petite monomanie Jennifer Crusie et a eu la grande gentillesse de m’en faire profiter. Entre adeptes d’audiobooks, on sait partager !

L’histoire est somme toute assez simple. Quinn réalise un beau jour qu’elle veut un chien. Le chien, dans son infinie sagesse lui fait réaliser que son petit ami Bill n’est pas le bon, The One, Mr. Perfect, celui qui va lui faire chanter des angélus de béatitude pour le restant de ses jours… Du coup, c’est bye bye Bill et bonjour l’inconnu!

D’ailleurs, maintenant qu’elle y pense, sa vie a bien besoin d’un grand changement et d’une profonde remise en perspective. Qu’à cela ne tienne, on est plus à un chien près.

Jusqu’à présent, pas de quoi fouetter un panda, mais là où le retour de bambou est douloureux, c’est dans le traitement de cette crise identitaire. Attention, spoilers à suivre…

Parce que Bill, en plus d’être un amoureux éconduit, possède des tendances psychopathes qui vont se révéler à mesure que Quinn reprend sa vie en main.

Mais qu’est ce que notre super héroïne entend par reprendre sa vie en main ? Et bien, c’est pimenter sa vie sexuelle et réaliser enfin que Nick, son pote de toujours et l’ex-mari de sa sœur Zoé, est finalement tout à fait envisageable comme compagnon.

Bon, d’accord, depuis la petite dizaine d’années qu’elle le connaît, il n’a jamais vraiment fait preuve de constance, mais Quinn, elle, y croit ! Et puis sinon, elle a Katie, son chien pour la consoler. Ou encore Bill, qui n’arrive pas à la laisser partir et qui, pour la faire revenir, se dit que ce serait une bonne idée de se mêler de ses affaires avec la banque, avec ses supérieurs, de piéger sa nouvelle maison…

Quinn, comme c’est une gentille, bah elle n’appelle pas tout de suite la police hein, parce que bon, cela pourrait nuire à son image de grande gourdasse. Et elle fait bien l’autruche jusqu’au jour où ça laisse des bleus. Là, c’est au tour de Nick de mettre un poing sur la table. Parce qu’il ne faudrait pas pousser le bouchon trop loin !

D’ailleurs, en parlant de Nick, notre héros de l’histoire, il est bien Nick, gentil, avec tous les muscles qu’il faut aux bons endroits, mais son rôle est quasi secondaire face à toute puissant « cruchasserie » de notre amie Quinn.

Bref, Jennifer Crusie, ici, pédale dans le boulgour en essayant de nous faire croire que les changements de vie, c’est easy, surtout quand on a un chien. Mais moi, je suis pas une princesse gourdasse, je me suis pas faite avoir !

Tenez-le vous pour dit !
Tam-Tam

Edit du mardi: A la demande de Pirouette, je tiens à préciser qu’en effet, notre héroïne est « moins cruchaude » que la reine des cruches Sookie Stackhouse! (mais bon, elle en tiens un couche quand même!)

Nestor Burma peut aller se rhabiller, j’ai trouvé mon détective parfait

Cette semaine, une petite infidélité à la série des héros de sa Majesté. James Bond ne m’en voudra pas, j’ai été rendre visite à son pote Nestor Burma, mais en plus sexy.

Fast women de Jennifer Crusie nous amène à pousser la porte de l’agence d’investigation McKenna. J’ai toujours rêvé de pénétrer dans ces établissements discrets aux arrières gout d’années 50. Je n’en ai jamais eu l’occasion, mais Nell l’a fait pour moi. Qui y a t-elle découvert ? Le très grand, le très sérieux, le très autoritaire Gabe (et son non moins charmant cousin Riley) qui s’occupent du business de l’agence depuis la mort de son père et fondateur.

Bon accessoirement, elle y a aussi trouvé un travail. Puisque depuis son divorce voilà un an, notre héroïne s’est quelques peu laissé glisser dans une torpeur mélancolique que le politiquement incorrect m’oblige à appeler par son vrai nom : la dépression. 

Mais elle a décidé de se prendre en main notre Nell, et comme premier objectif, quoi de mieux que les bureaux de son nouvel employeur. Ils sont vieillots, désorganisés au possible et son patron a l’air bien malléable non ?

Mais à trop vouloir tout ranger, Nell va découvrir deux choses à ses dépends : Gabe n’est absolument pas malléable, et les vieilles histoires enterrées du passé remontent à la surface avec un timing parfait mais bien souvent très inconfortable pour nos héros. De détournements de fonds en tentatives de chantage, les cadavres sont semés sur la piste que nos deux héros empruntent. Et si cette piste les fait passer par un grand lit bien moelleux, tant mieux pour nous.

Vous pourriez penser avoir affaire à une énième histoire d’enquêtes, mais c’est sans compter sur le talent de l’auteur qui nous surprend une fois de plus, en donnant du ressort et du mordant à ce personnage de Gabe. Nell aura essayé de régenter sa vie. Mais contrairement à certains amoureux transis qui laissent faire et trouvent cela « teeeeeellllement adoraaaaable », Gabe peste, s’énerve, se met en colère et fait clairement savoir à notre psychopathe du contrôle, que non, non et non, ce n’est pas elle qui prend toutes les décisions.

Ne détestez pas Nell tout de suite, l’auteur va lui envoyer une petite remise en question qui fait du bien. Car si, au début, elle fait clairement partie de la catégorie « petite chose toute abimée par la vie », notre héroïne à du répondant, et de la ressource. Au placard la petite Nell traumatisée par l’échec de son mariage. Au placard l’héroïne victime de l’égoïsme masculin. Elle non plus n’était pas sans torts.

Enfin un livre où les héros ne sont pas « parfaits comme ils sont » et où, pour que le couple fonctionne, un peu d’efforts et de sueur sont requis. Et non, je ne parle pas des efforts physiques que nécessite le fameux passage par le grand lit (vous savez bien qu’en ces lieux, la grande prêtresse des bonnes manières définit les règles de l’étiquette) !

Bonne lecture,
Tam-Tam
 

Les émeraudes sont éternelles

L’aube est enfin là, la fête de la veille résonne encore dans mes oreilles, et mon estomac se rappelle dangereusement à moi… Je n’aurais peut être pas du reprendre une troisième part de brownie…

Mais que voulez vous, ce n’est pas tous les jours que l’on fête l’anniversaire d’une princesse ! Chi-Chi a soufflé hier ses bougies avec brio, et le temps d’une soirée, nous avons pu gouté aux charmes d’un bal à notre image. Pas de quadrille, mais des vieux tubes des années 80, pas de valse, mais des classiques des années 90.

Ce matin, mon esprit vogue vers d’autres soirées, irlandaises cette fois-ci. Car après nous avoir ouvert les portes du salon de Joséphine Bonaparte et invité aux bals les plus demandés de la Saison londonienne, notre œillet favori et sa joyeuse bande de d’espions nous emmènent en verte Erin dans « The Deception of the Emerald RIng ».

Et parce qu’il ne fait pas bon folâtrer dans l’herbe verte ces derniers temps en Irlande, du renfort arrive en la personne du stratège de l’ex-ligue de la Gentiane, Lord Geoffrey Pinchingdale-Snipe. NDLR : Pour ceux qui ne suivent pas, retenez que c’est une fois encore un espion superbement formé, d’une intelligence rare et d’un charisme à faire se pâmer les plus coriaces des vieilles filles.

Ce qui le différencie de Miles et Richard, me demanderez vous ? Lord Geoffrey Pinchingdale-Snipe, ou Geoff pour les intimes, est amoureux. Il est amoureux ET n’a absolument pas honte de le crier sur les toits, de réciter à qui veut l’entendre des sonnets composés par son brillant esprit en honneur de la beauté de la belle Mary.

D’ailleurs, il a prévu de fuir avec la belle pour se marier en douce. Seulement, comme dans bien des scénarios parfaitement huilés, un seul grain de sable suffit à grimper le mécanisme. Et ce jour là, le grain de sable a un nom : Letty Alsworthy, qui n’est autre que la petite sœur de la fameuse Mary. Deux ou trois quiproquos plus tard, voilà nos héros mariés pour sauver les apparences.

Écœuré d’avoir perdu l’amour de sa vie, et pas vraiment décidé à se montrer courtois avec sa nouvelle femme, Goeff part en Irlande porter main forte à l’Œillet dès le lendemain de la noce. Bien décidée à ne pas laisser cette situation en l’état, Letty le suit…

Il ne sera pas trop d’un livre pour qu’enfin ces deux-là se décident a établir une communication « constructive », car entre les apparences, l’insurrection irlandaise, l’Œillet, la Tulipe et le fantôme de Mary, Lauren Willig n’aura pas rendu la situation facile pour notre rouquine à la tête bien vissée sur les épaules et son nouveau mari !

Bonne lecture,
Tam-Tam

PS: Je commence à me prendre au jeu des références James Bondiennes dans le titre!!

Goldfinger aurait un faible pour les tulipes…

Programme du jour… La suite des aventures d’Éloïse et son jardin aux espions. Vous allez voir, d’ici peu, vous serez incollables sur les différentes espèces de fleurs qui y fleurissent.
La semaine dernière, nous avions quitté Amy et Richard en plein bliss marital, tandis qu’à notre époque, Éloïse découvrait le charme anglais (le syndrome Colin Firth a encore frappé j’en ai peur) chez tante Arabella.
En ayant fini avec le coffre de correspondance, notre universitaire s’est arrangée pour se faire inviter dans la maison ancestrale des Selwick afin d’explorer les archives et de continuer sa quête de vérité sur « the pink carnation »…
Elle ouvre un ouvrage poussiéreux, et nous voilà plongés une fois de plus dans un jeu d’espionnage à la mode napoléonienne. Et c’est à travers les yeux de Henrietta et de Miles que nous découvrirons les dessous du contre-espionnage car figurez-vous que la rumeur est arrivée à Londres. La Tulipe noire, un opératif français des plus meurtrier est de retour après une longue absence.
Espion parmi les meilleurs, la Tulipe a toujours filé entre les doigts de la Gentiane et du Mouron. Et cette fois-ci, c’est au cœur même de la haute société londonienne qu’elle semble vouloir frapper…
L’Œillet rose n’est pas disponible, qu’à cela ne tienne, Henrietta a plus d’un tour dans son réticule et entend bien prouver à sa mère, à son cher frère, et à tous autour d’elle qu’elle n’est plus une enfant et qu’elle est tout à fait à même de démasquer l’espion le plus redoutable du royaume, un Goldfinger napoléonien si vous me permettez l’allusion.
Miles de son côté, a promis à Richard qu’il garderait un œil sur celle qu’il considère comme sa petite sœur, enfin sauf ces derniers temps, où il semble se découvrir des pensées fort inconvenantes (mais qui nous arrangent bien, nous lecteurs) à l’égard de la jeune fille.
Sans vous en dévoilez plus sur ses aventures, quelques détails tout de même, histoire de vous faire saliver. Des deux histoires, ma préférence va pour le moment à l’histoire entre Henrietta et Miles. Plus spontanés, plus natures, c’est avec plaisir que j’ai pu observer les deux personnages pester contre ces nouveaux sentiments qui ne sont pas les bienvenus.
Et puis, ils ont tous les deux cette qualité « next-door » qui rend un héros accessible. Richard est chevaleresque certes, Amy donne dans les plans rocambolesques et la tragédie grecque, mais il est confortable de savoir qu’un esprit logique et cartésien peut aussi se « faire avoir » par l’aiguillon de l’amour.
Miles aura tout fait pour ne pas succomber, tandis qu’Henrietta aura longtemps gardé la tête dans le sable… hilarant lorsque de notre confortable position de lecture omniscient, nous « savons » !
Et la Tulipe dans l’histoire ? Ohhhh, elle est aussi maline qu’elle est vilement brillante ! Préparez vous à la détester !
Bonne lecture,
Tam-Tam
PS : J’ai commencé le troisième tome qui semble m’emmener en Irlande. Je ne peux pas plus résister à l’appel des verts leprechauns que Miles n’aura pu résister aux charmes de Hen’… La suite la semaine prochaine, hopefully !

Dans une autre vie, James Bond était horticulteur

Vous ne le saviez pas ? Ce n’est pas grave, j’ai lu un livre où tout est bien expliqué : James Bond, dans un autre vie, avait Napoléon pour ennemi.  Il ne vivait que pour protéger sa chère Grande-Bretagne des griffes du Mini-Pouce corse! Il était courageux, il était vaillant et avec ses compères, il avait un nom de code « botaniquement chargé ». Au revoir monsieur Bond et bonjour à « l’œillet rose », « le mouron rouge » et la « gentiane violette » !

Ce jardin aux espions ouvre une nouvelle série de livres qui, pour changer, ne m’ont pas été recommandés par Chi-Chi (le monde continue de tourner? vraiment?) mais par une de nos lectrices qui a la fièvre de la romance au corps et un gout prononcé pour le sirop d’érable, j’ai nommé Pimpi.

Cette dernière, apprenant que je traversais une phase peu enviable de désert de lecture (40 livres en souffrance, mais aucune envie d’en prendre un et de l’ouvrir) s’est mise en tête de me redonner « le goût » et s’est mise à me parler de sa série chouchoute par Lauren Willig.

Vous serez rassurée d’apprendre que je ne me suis pas laissée persuader comme ça. Je ne suis pas une princesse facile! Elle a du recourir à tout son talent de persuasion, se montrer tour à tour charmeuse et catégorique… Tant et si bien que je me suis résolue à me procurer le premier de la série en audiobook (dans la vraie vie, votre Tam-Tam passe pas mal de temps au volant, l’audiobook, c’est la garantie que je puisse lire plusieurs heures par jour !) et j’ai passé la semaine à découvrir ce nouvel univers… Imaginez…

Il ne fait pas encore jour, me voici donc au volant de ma batmobile, et sur les conseils de Pimpi, l’audiobook « The Secret History of the Pink Carnation » résonne dans l’habitacle. Je découvre Eloïse… Universitaire en mal de matériel pour sa dissertation de thèse, elle nous raconte comment et pourquoi elle a décidé de lever le mystère qui plane au dessus de ce groupe d’espions de l’aire napoléonienne et de découvrir enfin l’identité secrète du plus valeureux d’entre eux : the Pink carnation aka l’œillet rose (sexy le nom de code hein?).

Mais Éloïse a un problème, elle a compulsé toutes les archives possibles et inimaginables, elle a passé un nombre d’heures incroyables le nez penché sur des rapports insipides du ministère de la Défense, mais pas la moindre mention de l’espion le plus connu de Grande-Bretagne, après James et son martini bien sûr!

Pour tacher de retrouver la piste du furtif bouton (c’est le jour de la métaphore filée sur le thème du jardin, qu’on se le dise!), elle s’est résolue à contacter les descendants des autres espions du jardin, ceux dont l’identité à été découverte par les français à l’époque même des faits. Et c’est donc avec la motivation du désespoir qu’elle se rend chez Arabella Selwick-Alderly, pour découvrir…………… un coffre entier de correspondance entre les divers fleurs du jardin des espions (quand vous en aurez marre des allusions botaniques, vous me ferez signe hein?) !

La voilà donc plongée dans la correspondance d’Amy, au grand dam d’un certain Colin, neveu de cette chère Arabella, qui ne voit pas la présence de notre américaine d’un si bon œil (NDLA : Je flaire une affaire entre ces deux-là sur plusieurs volumes, mais passons). Nous découvrons donc avec elle l’univers napoléonien de la jeune fille.

Française par son père, Amy Balcourt a beaucoup souffert de la révolution qui lui a ravi son père, plongeant sa mère dans une « mélancolie » qui l’a précipitée vers la tombe elle aussi. Elle a grandi avec les histoires des prouesses du Mouron Rouge (oui, vous l’avez bien compris, l’auteur fait une référence directe aux livres de la Baronne Orczy) et de son successeur, « The Purple Gentian ». Elle caresse depuis toujours l’espoir de rejoindre sa ligue et de combattre à ses côtés le joug Napoléonien et profite d’une invitation lancée par son frère resté en France pour traverser la manche avec sa cousine…

Mais qui est ce fameux espion ? Je ne souhaite pas tout vous dévoiler, mais sachez juste qu’iI est grand, blond, sait se mouvoir avec discrétion (surtout sur les balcons) et possède un sens de l’honneur digne de tous les espions de sa majesté… Et puis, avec un nom de code de la mort qui tue : the Purple Gentian, il ne peut qu’être irrésistible non ?

Entre le bel espion et sa « Gentian Girl », l’avenir de la monarchie est entre de bonnes mains. Enfin, pas tout à fait…

De l’aventure, du mystère, de l’humour, j’ai béni les kilomètres parcourus cette semaine et j’ai enfin résolu le mystère de la gentiane violette…

Je n’ai qu’une hâte, découvrir la suite avec le masque de la Tulipe Noire…

En attendant, bonne lecture !
Tam-Tam

PS : La photo, c’est un peu Colin, un peu la Gentiane… Et c’est toujours très agréable à regarder, surtout qu’il a de la bonne lecture à portée de main, héhé! 
PS 2 : pour les myopes, notre ami Alexander lit « The Secret History of the Pink Carnation »!!!

Irrésistible, moi ?

L’été évoque souvent les vacances, la plage, le soleil. Juillet et août sont souvent rythmés par une course ininterrompue entre les balades dans l’arrière-pays, les apéritifs devant le barbecue qui rougeoie et les matins qui démarrent doucement, le tout au son des cigales et des grillons.

Mais au delà de cette langueur, de cette douceur de vivre, l’été est aussi synonyme de grandes réunions de famille et autre obligations sociales, j’ai nommé les mariages !

Je suis bien placée pour le dire, puisque c’est votre serviteur ici présente qui a prié sa condisciple et partenaire dans le crime de venir apposer sa signature au bas d’un registre pas plus tard que la semaine dernière.

Je vous privais en même temps d’un article en bonne et dû forme. Déshonneur sur moi, déshonneur sur ma famille, déshonneur sur ma vache…

Mais je ne vous avais pas laissé sans livre, cela doit compter pour quelque chose, non ?
Alors rattrapons-nous, et passons à présent à « Call me Irresistible », le dernier livre de Susan Elisabeth Philips qui parle de… mariage ! Tiens comme c’est étonnant, je suis une princesse pleine d’humour !

Quittons la France et ses mariages « à taille humaine », bonjour le Texas (tout y est plus grand, c’est bien connu) où Ted Beaudine, l’enfant chéri du pays, le wonderboy de Wynette, le Superman du Texas, est sur le point de s’unir à Lucy.

Cette dernière, qui craint de n’être pas assez bien pour ce parangon sudiste, fait part de ses doutes à sa meilleure amie Meg, qui tant bien que mal essaye de lui donner de bons conseils – si tant est que l’on puisse en donner de bons lorsque l’on a jamais rencontré le marié et qu’on n’est pas citée en exemple dans la bouche de la mère de la mariée. 25 minutes de conversation et le lendemain, alors qu’il est à présent temps de remonter l’allée centrale, Lucy décide de prendre ses jambes à son cou, et de planter l’homme parfait à l’autel. Laissant sa meilleure amie ramasser les morceaux et endosser l’entière responsabilité du désastre.

Parce que voir s’enfuir Lucy, c’est un peu comme si tous les anglais avaient vu Katherine relevant ses jupons en avril et s’enfuir en bousculant la foule, plantant William à l’autel et laissant à Pippa le soin de tout expliquer..
Autant dire que c’est de l’ordre de l’incident diplomatique !

Meg se retrouve donc sans ami et sans le sou dans une ville qui ne lui veut pas du bien.
Et qui mieux que Susan Elisabeth Philips pour vous retourner une situation désastreuse ?

Je vous l’accorde, Meg va devoir se retrousser les manches et ravaler sa fierté.
Sa seule arme, une langue acérée qu’elle n’hésitera pas à utiliser sur Môssieur Parfait… qui a décidément bien besoin de se remettre en question.

Parlons en d’ailleurs de Ted. Beau, brillant, le sourire tellement radieux que lorsqu’il rit les anges soupirent… Enfin, si l’on en croit la légende !
J’ai eu peur un instant de ne pas pouvoir le supporter. Mais c’était sans compter sur l’aide de Meg, qui n’a pas son pareil pour le faire tourner en bourrique.

Deux héros fort bien dépeints par une auteur au gout sûr, et une atmosphère de petite ville du sud américain qui me régale à tous les coups. Vous pensiez que Paris était un village, attendez de découvrir Wynette !

Bienvenue dans un monde où tout le monde se connaît, où les femmes boivent du thé glacé et parlent des bonnes manières avant de vous assassiner. Vous voilà au Texas ! Un peu d’accent sudiste, du golf, l’avenir d’une ville, une histoire de bijoux et des discussions sulfureuses entre nos deux héros vont nous amener doucement mais sûrement vers un dénouement pas si attendu.

Des héros plein de surprises, de quoi me faire presque oublier qu’il aura fallu un mariage avorté à ces deux là pour se trouver !

Bonne lecture,

Tam-Tam
PS: Et si vous m’en vouliez encore un peu, j’espère que le cliché exclusif du Prince pas si charmant et de moi-même m’aura racheté à vos yeux…

Mon plus bel héritage


La première chose que je regarde, lorsque je vais chez quelqu’un pour la première fois, c’est la présence de livres. Peu importe le genre de littérature, mais une maison ou un appartement sans livres me semble vide. Froid. Sans vie. Lorsque je regarde une émission de déco à la télé, la question qui me préoccupe toujours le plus est la suivante : mais où mettent-ils leurs livres??! Et pour ceux qui en ont, pourquoi le décorateur s’obstine-t-il à les dissimuler? Il paraît que ce n’est pas harmonieux visuellement, une bibliothèque!

Je suis choquée par cette idée, mais du coup, je me suis demandée… Pourquoi, alors que certaines personnes n’imaginent pas vivre sans des bibliothèques surchargées, d’autres n’ouvrent jamais un livre? De qui tenons-nous notre goût pour la lecture? Qu’est-ce qui a rendu certains plus sensibles que d’autres au pouvoir des mots, de l’imagination? Est-ce prédestiné, génétique? Héréditaire? J’ai tendance à croire que c’est une bonne dose de prédisposition assortie d’un héritage favorable.

C’est ma mère qui m’a appris à lire, avant que je n’aille à l’école. Sans être une grande lectrice elle-même (trop d’enfants, pas le temps), elle avait un sain respect pour les livres. Et bien sur, elle m’a lu des histoires dès mon plus jeune âge.
Mon père, c’est autre chose, c’est un malade de lecture. Mais des choses très sérieuses, qu’il ne partageait pas avec nous. Pensez, il n’y avait même pas d’images dans ses livres, ou alors parfois quelques photos ennuyeuses, du genre un chameau au milieu du désert, ou un portrait de vieux monsieur en noir et blanc… Mais même comme cela, il m’a transmis un rapport bizarre au livre : lors des nombreux déménagements de mon enfance, et malgré le poids et les difficultés que cela pouvait entraîner, nous avions des dizaines de cartons de livres à emmener avec nous à chaque fois. Les livres étaient à la fois le boulet du déménagement, et l’élément familier qui symbolisait notre maison, où que nous soyons. D’aussi loin que je me souvienne, dans tous les lieux où nous avons vécu, il y avait toujours des livres dans toutes les pièces : chambres, bureau, bibliothèque, couloirs, entrée, sous-sol…
Pour l’entourage moins proche, même problème : chez les grands-parents, d’un coté, de l’autre, chez les oncles et tantes où nous allions en vacances… En ce qui me concerne, je crois que c’est un peu tout cela réuni qui m’a contaminée et a fait de moi une lectrice avide. Ce serait donc l’environnement? Oui, mais pas seulement. Les résultats n’ont pas été les mêmes par exemple entre mes frères et moi. Mon grand frère est comme mon père, il lit beaucoup, des choses très sérieuses, l’un de mes petits frères n’aime pas vraiment la lecture.

Et moi, eh bien je lis de la romance, il paraît que cela ne compte pas. Mais je « consomme » tout de même entre 4 et 8 livres par mois!

Plus que n’importe qui, je crois que c’est ma mère qui m’a transmis ce virus, c’est elle la responsable du temps que je passe encore aujourd’hui le nez plongé dans un livre, et elle m’a donné en héritage des livres qu’elle avait elle-même aimé. Je vous ai déjà parlé d’Anne, il est temps de s’intéresser à Judy, l’héroïne de Daddy Long-legs (Papa Longues Jambes) de Jean Webster.
Jerusha Abbott, aka Judy, a grandi dans un lugubre orphelinat américain, circa 1900. Trouvée bébé, son nom a été choisi par Mrs Lippett, la directrice : Jerusha vient d’une tombe, et selon Mrs Lippett, c’est un prénom « solide », quand à Abbott, c’était le 1er nom dans l’annuaire! Ses 18 ans approchant, Judy devrait bientôt quitter l’orphelinat pour un métier fort enviable, genre domestique, domestique ou domestique. Et en attendant, elle s’occupe des petits de l’orphelinat… Un jour, Judy, que l’on n’appelle pas encore Judy mais plus sagement Jerusha, est convoquée chez la directrice.

Sa vie va changer ce jour-là : l’un des « bienfaiteurs » de l’orphelinat a décidé de s’intéresser à elle, et parce qu’il trouve qu’elle écrit bien, qu’elle a de l’esprit, et du coup, le potentiel pour devenir écrivain, il a décidé de lui payer des études à l’université! Judy se disant que c’est une perspective d’avenir nettement plus enviable que domestique (et elle a bien raison), accepte aussitôt! Seule condition à cette bourse d’études providentielle, notre héroïne doit envoyer à son bienfaiteur une lettre mensuelle sur ses activités diverses et variées.

Parce qu’il souhaite rester anonyme (les lettres sont à adresser à M. John Smith – qui ne répondra jamais), Judy décide de le surnommer « Papa Longues Jambes », en référence à sa grande silhouette dégingandée, à peine entre-aperçue.

La suite de l’histoire nous est alors racontée à travers les lettres que Jerusha (qui devient enfin Judy) envoie, racontant son installation à l’université, ses cours, ses exploits sportifs, ses voyages, ses premières tentatives d’écrivain, sa rencontre avec un charmant jeune homme… Le style pétillant et malicieux qu’elle utilise dans ses lettres émaillées de petits dessins (de la main même de l’auteur), nous entraîne au fil de ses années universitaire, vers ses projets d’avenir, son émancipation de femme… Et bien évidemment, à la découverte de l’identité de ce mystérieux Papa Longues Jambes!
Ce roman est un classique de la littérature nord-américaine, maintes fois adapté en film et en dessin animé. Pour prolonger le plaisir, il existe également une suite, Dear Enemy, ou Mon ennemi chéri, qui est bien moins connue, et nous raconte l’histoire de Sally, la meilleure amie de Judy à l’université.

Et sur le sujet, je vous fait partager l’avis d’une autre guest-star, Pirouette : « Côté réflexions sur l’éducation et idées philosophiques, il y a plein de commentaires sur l’influence de l’hérédité, de l’environnement, les méthodes d’éducation plutôt douces (par rapport à celle de Mrs Lippett) et les bienfaits d’une bonne hygiène de vie : aérer les salles, envoyer camper les garçons dehors, varier la nourriture, faire travailler les enfants soit aux champs, soit à la cuisine, à la couture, etc. C’est vraiment très intéressant. Et on peut l’écouter sur librivox.org (NdA : pour les fans des audio-books, donc pas moi!). L’auteur fait référence à Montessori et à d’autres théories de l’éducation. C’est assez avant-gardiste pour l’époque. Elle insiste encore une fois aussi sur le suffrage des femmes, ou plutôt le fait qu’elles n’aient toujours pas le droit de vote. L’horreur!! L’auteur a l’air de croire que l’éducation peut tout changer et sauver tout le monde ».

Si ces livres ont survécu à l’épreuve du temps, c’est bien parce qu’au-delà de la romance, on y trouve différents niveaux de lecture!
Et j’espère bien que si j’ai un jour une fille, elle aussi les aimera, et les conservera précieusement, dans sa maison envahie par les livres (oui, je souhaite avoir des enfants qui hériteront de la maladie familiale)… En attendant, si vous n’avez pas encore lu Papa Longues Jambes, et sa suite, précipitez-vous chez votre libraire!
Bonne lecture,
Chi-Chi
 

Un livre pour les oreilles

Il est des jours où mes yeux, ces traitres, refusent de lire les petites caractères imprimés sur les pages de mes romans. Ils piquent, pleurent, floutent le monde autour de moi.

Il est des jours où j’ai des milliers de choses à faire avec mes deux mains, des choses passionnantes comme passer l’aspirateur, conduire, faire des courses, finir de tricoter le châle de tatie Suzanne, rattraper mon retard dans les épisodes de Glee…


Bien souvent ces jours-là, prendre un livre, m’asseoir et me plonger avec délice dans l’histoire des personnages est un luxe qui m’échappe…

Ces jours là, lorsque l’envie de lire est trop forte, j’empoche mon ipod rouge et j’appuie sur play. Les deux mains, les deux jambes et les deux yeux libres, j’écoute mon livre tandis que je vaque à mes occupations manuelles…

Ahhhh qu’il est bon d’être une princesse qui multitache (néologisme du jour, multitâcher! ou faire plusieurs chose à la fois…)


Le livre audio – ou audiobook – est assez controversé dans son utilisation. Nombreux sont ceux qui ne supportent pas d’entendre la voix du narrateur donner une intonation particulière à un dialogue, surtout lorsque le narrateur est un homme et qu’il prend la voix d’une femme. Il est aussi argué par les détracteurs du livre audio (oui, Chi-Chi c’est bien à toi que je pense ^_^) que la narration orale peut être dérangeante lors de la description de certaines scènes particulières – les scènes sexy pour ne citer qu’elles.

Pour ma part, j’aime à entendre les voix graves et sensuelles des narrateurs masculins décrire avec précision la manière qu’à le héros de dévorer l’héroïne du regard… Cela ne date pas d’hier, déjà enfant, je réclamais à ma chère maman l’histoire de Winnie l’Ourson racontée par Jean Rochefort – je pense qu’à l’époque ma mère n’a pas réalisé les implications de ma requête …

Et lorsqu’il arrive que la voix n’ait pas ce timbre suave qui me fait vibrer, j’arrive très facilement à en faire abstraction et je me concentre sur l’histoire pendant que mes doigts agiles écossent les petits pois…


Mon emploi du temps de princesse active m’a ces dernier temps éloigné de ma bibliothèque, et c’est donc avec plaisir que j’ai réécouté pour vous « Libre à tout prix » de Lisa Kleypas.
C’est le dernier opus de la série des « Bow Street Runners », cette police de Londres ayant œuvré à la sureté de la capitale britannique avant la mise en place de la police métropolitaine ou même de Scotland Yard…


Dans les deux premiers tomes, nous découvrions l’histoire de Grant Morgan et de Sir Ross…Dans le dernier, nous est révélé la chute de Nick Gentry, alias Lord Sydney.


Autrefois maître incontesté des bas-fonds de Londres, à la tête d’une solide équipe de malfrats et autres voleurs, il a troqué son costume de Baron du crime pour celui de « Runner » à la solde de Sir Ross… et ce costume lui va encore mieux !

Imaginez, tout le potentiel de testostérone du bad boy dans un homme qui œuvre pour le bien des populations… mon petit cœur d’artichaut est en émoi à la lecture de la description du héros au passé troublé.


NDLR – Je vous ai déjà dit que j’aimais les héros aux passés troublés ? Ils sont sexy, intenses, torturés… je vous ai dit sexy ? Bref, ce sont des hommes que la vie à rendu plus fort mais plus méfiant… et ces handicapés du cœur semblent toujours bien décidé à ne jamais se marier/faire confiance à un être humain/s’attacher à tout être avec un pouls… ce qui rend leur chute bien plus délicieuse.

Et donc je parle ici de chute, parce que pour des hommes si déterminés à ne pas tomber dans le piège de l’amour, ces derniers font souvent preuve d’un aveuglement inversement proportionnel à la circonférence de leurs biceps…


Et dans le rôle de l’instigatrice de la chute de Nick, je vous présente Charlotte Howard.

Cette jeune fille est depuis l’enfance promise à Lord Radnor. Or ce dernier, non content d’être aussi attirant qu’un troll en pleine crise acnéique, est un psychopathe avéré qui a décidé de faire de Charlotte sa « chose ». Charlotte a plus de caractère qu’elle n’en laisse paraitre, et pour échapper à son destin de « chose », elle fuit…

Mais Lord Radnor est un psychopathe persévérant. Il achète les services de Nick Gentry pour retrouver sa promise.

Et Nick la retrouve… précipitant sa propre chute… haha !


C’est étrange d’ailleurs à quel point une partie de moi SAIT que le bad boy inaccessible le reste bien souvent dans la vraie vie.

Comment je le sais ? Je ne suis toujours pas mariée à Batman et je n’ai pas passée une nuit avec Hugh Jackman… alors que je suis une princesse Morbleu !

Si le cliché m’ennuie ? Non, bien au contraire, je le balaye bien souvent d’un geste négligeant de la main (oui, j’arrive à faire le geste négligeant avec beaucoup de classe… noblesse oblige!) , surtout lorsqu’il s’agit d’un historique et que l’auteur a beaucoup de talent, comme ici Lisa Kleypas.


Charlotte réussit à passer les barrières, que dis-je la forteresse de protection de Nick. Bon, encore une fois, monsieur a tout de même besoin d’échapper à la mort pour réaliser qu’il s’est fait avoir comme tous les autres « rakes » au passé sombre et est tombé la tête la première dans les filets de la douce et aimante Charlotte…


En parlant de Charlotte, notez que ce n’est pas mon héroïne préférée, loin de là !

Elle est trop…. douce, sucrée et délicate… Et ces qualités que j’apprécie très facilement dans une autre héroïne, ici… non.

J’imaginais Nick avec un autre genre de femme.

C’est sans doute le problème des séries… on s’attache aux personnages et on apprend à les connaitre avant d’en rencontrer leur moitié. Notre imagination travaille bien avant de découvrir la perle qui saura faire flancher ces personnages qui ont résisté sur plusieurs romans. Et l’imagination est une chose bizarre, elle va dans des directions étranges parfois. En l’occurrence, j’imaginais Nick avec une femme plus énergique, moins conventionnelle… c’est étrange, mais dans ce genre de cas, je me sens comme trahie…


Mais que cela ne vous empêche pas de profiter du tome de clôture de cette série, elle en vaut le détour – comme bien des séries de l’auteur d’ailleurs !


Bonne écoute !


Tam-Tam