Mes plaisirs/séries coupables

  

Chez une princesse, il y a plusieurs niveaux:

Le niveau sérieux, qui parle de choses sérieuses et paye ses taxes.
Il y a le niveau poney paillettes, qui parle romance, vit romance, réspire la romance.
Il y a le niveau maternel, qui inciste sur le fait que l’oreille n’est pas un endroit où mettre du Kiwi et que non, le zèbre n’est pas un « Caya », mais un zèbre, avec un « ZZZZZZ » comme « zouave ».
Il y a le niveau Yoda, qui donne des conseils, partage la sagesse….et le vin.
Et il y a le niveau « tartine de camembert dans le cacao »… qui est difficilement avouable, mais tellement délicieux si l’on en croit ma chère maman, qui mangerait à peu près tout avec du fromage!

Mon niveau Camembert dans le cacao, en romance, c’est mon amour incommensurable pour les couvertures kitch, dégoulinantes de torses dévoilés et positions acrobatiques, d’association de couleurs plus que douteuses, de coupes mulets, de gorges palpitantes et de Fabio en veux tu en voilà.

Bon après, mon amour de la couverture vintage, je l’assume en ces murs depuis un bon moment. C’est pourquoi il est temps pour moi de vous faire une confession: J’ai un autre plaisir caché en romance. J’aime les Erotica Alien. Les trucs tellement improbables que l’on hésite entre hurler de rire et rougir. Les Erotica Alien, c’est mon nanard de la romance.

Je sais que c’est mauvais, mais qu’est ce que j’aime ca…

Pourquoi? Je vous promets que mon argumentaire est en BE-TON, et pour mon argumentaire, je m’en vais prendre en exemple la série « Celestial Passions » de Judy Mays

  

1) les couvertures, juste admirez ce travail d’orphèvre, c’est Photoshop à son apogée, c’est tellement…. Trop….. Très….. Voilà.

2) les histoires: oh Boy…. Par où commencer *Tam-Tam… En mode gniiiiii*. Parlons de l’univers:

La fédération des planètes englobe 5 planètes « humanoïdes » connues:

– La planète Drakan, située à l’autre bout de la galaxie (nouvelle définition de la « longue distance ») fait partie d’un système de planètes similaire au notre puisque la planète en question tourne autour d’un soleil. Ses habitants sont de grands être à la peau d’ivoire qui compte dans sa population des hommes (2 bras, deux jambes, une queue et un penis *gloussements*), des femmes (2 bras, 2 jambes, une queue et une « lady cave » *ricannements*) et des hermaphrodites (2 bras, 2 jambes, une lady cave et une queue avec un embout penis *eclats de rires incontrolés*). Et laissez moi vous dire que les combos possibles sont aussi multiples que variés et une fois passée la surprise, on comprend que la race Drakian soit la plus ouverte et libertine des races en termes de galipettes. 

– La planète Meridia, couverte à 85% d’eau, est habitée par 3 races: les Nessians (qui vivent globalement sous l’eau), les Meridians (qui évoluent aussi bien sur terre que dans l’eau) et les Aradabs qui vivent sur les terres. Les trois possèdent des branchies (en mode Kevin Costner dans Waterworld) et sont plus ou moins vert *mouahahahahahahahaa**snif, snif* (j’ai les yeux qui en pleurent)… Voilà, voilà….

– Ensuite il y a la planète Varician, peuplées de douchebag en mode primitif qui croient que les femmes sont des objets. En gros, des méchants – mais pas forcément les méchants de l’histoire, il y a de la subtilité, attention!

– Enfin, la planète Gattan, habitée par des êtres qui seraient les enfants cachés de Simba et de Jane, Baggheera et Xena, Tigresse et Hugh Jackman… Des humanoïdes au look félin pour une société matriarcale guerrière et technologiquement en avance. *hihihihi* (normalement, faut visualiser Hugh Jackman avec des rayures, Chris Hemsworth avec une crinière et Tom Hiddleston tacheté)

– La cinquième est bien évidemment la Terre que je ne présente pas (et qui habite Tom, Hugh, et Chris, thank you very much)

Maintenant, je vous laisse imaginer le potentiel sensouel. Juste envisagez les différentes combinaisons géométriques: élément A qui se place dans l’orifice B avec une utilisation de l’outil « Clé Allen ». La complexité du catalogue Ikea au service de mes éclats de rire.  

Clairement, ce n’est pas une série qui permettra à son auteur de rentrer dans le panthéon des vainqueurs du prix Nobel de littérature. Mais avouez, c’est tellement surfait quand en échange vous avez la découverte de la complexité gourmande des Drakien, de la virilité féline d’un Gattan aux griffes rétractiles (*mouahaha*) et la décadence aquatique d’un Meridian…

Alors voilà, je fais mon coming-out camembert dans le cacao, j’aime les couvertures kitch ET le ridicule gourgandin de romance telles que celles là. Et vous? Vous aimez le camembert dans le cacao?

T.

At love’s Command – Brothers in Arms #4

  

Le mois dernier, j’ai lu le dernier Courtney Milan. Et lorsque je l’ai eu fini, je me suis découverte l’envie furieuse de me faire une orgie de romances historiques (qui reste mon premier amour), j’ai appelé à l’aide.

Chi-Chi étant dans une phase intense de contemporain, c’est Hibana qui a répondu à mon cri de desespoir en me suggérant Samantha Kane, sans oublier en aparté de me préciser que c’était « Chaud Bouillant ». 

Avec l’enthousiasme de la fille qui a froid au fond de son lit, j’ai attaqué vaillament « At Love’s Command », opus numéro 4 de la série, qui nous compte la scandaleuse histoire de Sophia Middleton, promise en mariage à Ian Witherspoon depuis l’enfance. 

12 ans ont passé, et notre héros est de retour de la peninsule hiberique où il a oeuvré contre Le corse. De ses campagnes guerrières il ramène: des souvenirs traumatiques, et un désir assumé pour le ténébreux Derek Knightly, avec lequel il a traversé le pire. 

Vous le savez, en romance, la guerre cela rapproche les hommes, qui se lient au point de devenir comme des frères… Ici notre auteur a poussé ce postulat de quelques niveau et l’a fait directement versé dans l’intimité sensuelle: la guerre a tramatisé nos héros au point de les rendre inccapables de vivre l’un sans l’autre, chambre incluse. 

Voilà donc notre Ian qui part « relever » sa fiancée, parce qu’il aimerait bien avoir le beurre, l’argent du beurre et surtout la crémière et son comis. Notre héros trouve en effet que la vie qu’il partage avec Derek ne saurait être complète sans une femme et des enfants et que si Sophia voulait bien prendre Derek comme mari en même temps que lui, ça serait top! Voilà, Voilà… 

Bon, là, normalement, vous êtes en train de hurler. Mais voilà, aussi surprenant que mes précédents paragraphes pourraient le laisser entendre, j’ai franchement aimé ce livre. Alors oui, c’est un Erotica M/M/F (ou M/F/M)(ou F/M/M, je ne sais pas en fait) historique qui teste mon endurance aux improbabilités et incompatibilités historiques. Mais si on admet couiner sur une histoire où l’héroine se déguise en mousse sur un navire de Guerre, bah laissons à notre cerveau le soin de censurer notre raison, et surfons sur la vibe sensuelles mesdames!

Parce que de la sensualité, il y en a! 

Note: j’ai longuement carréssé l’idée de faire plein de jeux de mots scabreux et d’un gout douteux, et puis je me suis dit que ce serait trop facile là, et qu’il ne faut pas choisir la facilité en romance, sinon on s’ennuie, alors je laisse vos cerveaux féconds imaginer les combos possible avec une Sophia, un Ian et un Derek.

Le petit plus de cette romance? Il y a une vraie histoire. En effet, souvent les Romance aux composantes érotiques n’arrive ntpas à captiver sur les deux plans: soit il y a trop d’histoire et pas assez de galipettes, soit le livres est uniquement composé de glipettes dans des positions inprobables et lorsqu’arrive la déclaration d’amour et le HEA (Happily Ever After), on se demande comment ils peuvent se connaitre étant donné qu’hormis des conversations philosophiques sur le taux de pénétration du phallus dans une cavité moite, les héros n’ont pas franchement partagé quoique ce soit.

Ici, ouf, il y a une histoire avec un background des personnages plutot traditionnels à base de « passé sombre et mystérieux, traumas divers et variés à gérer et problèmes de communication ». Rien qu’un peu de romance ne saurait traiter en somme!

Il ne me reste plus qu’à vous inviter à lire ce livre. J’ai pour ma part presque fini de lire la série complète et celui ci reste mon préféré (en deuxième position, l’histoire de Kate et troisième, celui avec Gideon et Charles)

Bonne lecture,

Tam-Tam