The Duke’s disaster

J’ai fait des efforts, récemment, pour rééquilibrer les choses.

Après avoir forcé T. à lire des contemporains, et même pire, des new adult (vous me direz, elle n’a pas eu l’air de trop se plaindre), j’ai fini par la convaincre de lire The Duke’s disaster de Grace Burrowes. Si si, l’un des livres qui ont été mentionnée ici.

Je suis une princesse persécutée!

Bref, c’est l’histoire d’un duc qui veut se marier, et qui a passé toute la saison à courtiser une jeune fille très bien comme il faut (encore qu’un peu ennuyeuse), et que ladite jeune fille vient d’accepter la demande en mariage de quelqu’un d’autre. Bilan, la saison est presque finie et notre duc n’a pas du tout envie de recommencer les mêmes inepties l’année suivante.

D’un autre côté, je le comprends. Les gourdes dindonnantes qui gloussent, ça me ferait pas envie non plus!

Dans un moment d’inspiration, il décide donc de proposer le mariage à la demoiselle de compagnie de la susdite jeune fille : Théa, notre future duchesse.

Oui car, vous vous en doutez bien, une demoiselle de compagnie, même de très bonne famille comme notre héroïne, n’a pas des masses d’opportunités de s’extraire de sa condition. Une demande en mariage d’un duc est donc assez irrésistible pour elle, surtout quand on rajoute dans la balance qu’elle s’inquiète beaucoup pour l’avenir de sa petite sœur, livrée à elle-même sous la tutelle de leur petit frère complètement irresponsable.

Non mais le frère… Sans blague, il se dit que dilapider sa fortune en jeux, catins et alcool c’est OK, puisque sa sœur (fille de comte) est dame de compagnie et qu’elle se débrouille pour gagner sa vie! 

Bien expliqué dans le livre, tout cela prend parfaitement son sens. Mariage il y a donc, arrangé très très rapidement, et après, comme vous vous en doutez, développement de sentiments etc etc.

Là où le livre est un peu original, c’est qu’il est lent. Mais vraiment. Pas lent « je m’ennuie » mais lent « chaque seconde compte et les sentiments cela ne s’invente pas », surtout entre deux personnages de la très bonne société, bordés de tous côtés par les contraintes de l’étiquette et parfaitement décidés à avoir un mariage « raisonnable ».

Et alors que parfois on se dit quand même que c’est un peu improbable (même si on en reprendrait bien une dose hein?), ici la montée des sentiments est franchement crédible (ok, on écarte le concept de mariage avec la dame de compagnie). 

C’est un livre qui prend son temps avec d’une part une héroïne marquée par sa position de demoiselle de compagnie, pas franchement habituée à jouer les duchesses malgré sa bonne éducation (pas de servante devenue duchesse ici), et d’autre part, un héros qui place son devoir au-dessus de tout, avec au premier rang, la responsabilité du bonheur de ceux dont il a la charge (sa duchesse en priorité, quel qu’en soit le prix, j’approuve).

Je trouve que les responsabilités, ça le rend sexy à souhait!!!

Un peu comme Edenbrooke, et un peu comme les livres de Miss Austen en leur temps.

Alors voilà, c’est une romance historique fort sympathique, avec des jolis moments de tendresse, chacun, entre Théa et son duc, a ses secrets, chacun s’efforce d’être honnête et de construire quelque chose, et la naissance de leurs sentiments est vraiment réaliste à nos yeux.

Et puis juste parce que c’est réellement délicieux à lire, les répliques entre les deux protagonistes sont sublimement ampoulées. C’est poli et formel à souhait, et paradoxalement, ça marche du tonnerre et n’alourdit pas du tout le dialogue. 

Je n’en dis pas plus, car tout le charme repose justement dans cette douceur et ce rythme un peu lent, et je vous invite à découvrir The Duke’s disaster…

D’ailleurs, sur ma lancée, j’en ai un nouveau sur ma liseuse… et comme à mon habitude, j’ai oublié le titre ^^

Bonne lecture,

Chi-Chi

L’histoire d’une lecture

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Ce que j’aime dans le duo que nous formons avec Chi-Chi, c’est que nous faisons ressortir le meilleur l’une de l’autre. Non, sans rire, ce n’est pas juste une ligne dégoulinante de guimauve d’un mauvais film romantique. C’est vrai.

Mwahahahaaa si vous saviez… En dépit des apparence, je pars en courant au premier signe de guimauve dans la vraie vie. T. a bien de la chance de pouvoir écrire un truc pareil sans que je ne la censure!!! (ceci dit, niveau lecture, c’est pas faux comme dirait l’autre)

J’en veux pour preuve récente votre engouement récent de nos articles à 4 mains.

Et, hier, alors que je racontais à ma comparse mes déboires de la journée, nous voilà en train de dériver sur les livres, et d’embrayer sur une discussion enfiévrée sur quelle allait pouvoir être ma prochaine lecture…

Discussion qui revient en moyenne tous les trois jours parce que j’essaye de convaincre T. de lire la même chose que moi (aka du contemporain) et qu’elle fait de la résistance. Mais je l’aurais à l’usure…

Ma condition chronique d’amnésie nominative me rend en effet complètement tributaire de la sagesse de Chi-Chi lorsqu’il s’agit d’avoir l’oreille pour les nouveaux auteurs prometteurs.

Ce que je préfère c’est quand elle me demande si elle a lu tel ou tel livre. Parfois des livres qui dateraient d’avant que l’on se rencontre d’ailleurs. Normal. Ne cherchez pas, je ne me souviens jamais des dates d’anniversaires, mais je me souviens à 99% de ce que j’ai lu et de ce que j’ai fait lire aux gens. Ou comment se retrouver « mémoire nominative » (j’aime bien quand T. invente des expressions comme ça) pour 5 ou 6 personnes à la fois!

C’est ainsi qu’hier, entre deux ramassages de doudou, Chi-Chi me conseillait The Duke’s Disaster de Grace Burrowes. Avec une histoire de « Duke » planté à l’autel par sa fiancée qui se rabat sur la demoiselle de compagnie de la fiancée en fuite. Mais je voulais du « Rake », et le pauvre « Duke » et son mariage arrangé a laissé sa place à…

Je suis hyper vexée parce qu’il me faisait super envie de livre – enfin il me faisait super envie pour dire à T. de le lire parce que je suis au milieu d’une série NA avec des joueurs de hockey et que l’on ne peut pas tout faire. Mais je n’ai pas dit mon dernier mot. Qui sait, pour un futur article en commun?

My Fair Lily, de Meara Platt.
Oui, parce que Chi-Chi me connait, elle sait que si un miracle de la lecture contemporaine est possible, je suis encore bien confortablement installée dans ma phase historique. C’est ainsi qu’elle m’a proposé ce livre où il est question d’un highlander ronchon qui veut honorer sa promesse et un bas-bleu qui a une jumelle et des prétentions à entrer à la Royal Society.
Ce à quoi j’ai répondu que cela faisait beaucoup (trop) pour un seul livre.

Tssss, depuis quand on se laisse impressionner par le manque de réalisme dans une romance hein??! Et puis le titre me faisait rire, il y a du gros potentiel là dedans.

Mais Chi-Chi n’avait pas dit son dernier mot. C’était juste l’échauffement.
J’avais repoussé un Duc, un écossais, tout n’était pas perdu. Car le destin œuvrait en douce dans les coulisses tandis qu’elle me proposait Mistress Firebrand de Donna Thorland. Une romance historique sous fond de guerre avec des amants contrariés par les évènements, des identités secrètes, de la passion… bref. Le mélange qui m’a grave fait envie.

C’est marrant parce qu’en lui lisant le résumé au téléphone, je me disais à chaque phrase que vraiment, ce livre là, jamais de la vie pour moi – la guerre, les contrariétés, NON! Mais il faut croire que mon subconscient connait bien T. puisque je suis certaine qu’elle va le lire un jour…

Mais là, c’est mon banquier qui n’était pas d’accord. Il me mène la vie dure ce cher monsieur. Un budget ferme et inextensible mensuel sur la lecture. Sinon, la PAL devient tentaculaire et colonise tous les recoins de notre palais.

Ahem. (se cache dans un coin en tentant de ne pas penser au volume de sa PAL numérique…)

Et alors que je me lamentais sur mes envies plafonnées par un budget qui va en se réduisant (la majesté à facilement entamée de 40% mon budget mensuel) et sur la lenteur de mon réseau internet (j’en étais quand même à chanter les 4 saisons au téléphone en attendant que les pages s’affichent) (ce qui me fait encore un peu ricaner je dois avouer), Chi-Chi m’a sorti Think of England.

Alors 1) T. fait « divinement » la musique d’ascenseur, 2) sa majesté serait bien aimable de s’acheter ses livres tout seul à son age et 3) je suis vraiment allé le pêcher dans les recoins les plus sombres de ma mémoire celui-là!!!

Et là, je n’ai même pas eu besoin de charger la page sur internet, ni qu’elle me redonne le nom de l’auteur, le synopsis. Non. Étrangement, celui là, je m’en souviens bien.
Pourquoi? Parce qu’il a été mentionné en commentaire par l’une d’entre vous lors de mon compte rendu de ma plongée dans le monde étrange de la romance M/M!!!

Et voila. Le livre (auteur K. J. Charles pour info) se passe en 1900 – on se rapproche petit à petit du contemporain, je tiens le bon bout! En attendant on vous laisse avec des idées, si vous connaissez l’un de ces livres, faites nous signe.

Et donc voilà, depuis hier, je pense à l’Angleterre… Mais pas comme d’habitude…

Affaire à suivre…

Tam-Tam

Et Chi-Chi qui s’en retourne à ses joueurs de hockey (suspens, suspens)