Dans un deuxième temps, j’ai été séduite par la couverture. Oui, le marketing fonctionne sur moi et je suis très sensible au packaging : une peinture d’une femme en kimono fleuri se promenant avec une ombrelle sous le soleil… Un appel au voyage…
Avant d’aller plus loin dans la présentation, je vais mettre un énorme « WARNING » rouge clignotant.
Mesdames, Mesdemoiselles, ceci n’est pas un livre « sweet and cute » où les Petits Poneys vivent en paix et harmonie avec les Petits Malins et invitent les Bisounours à prendre le thé. Non.
Mary Mackenzie, l’« héroïne », ne vit pas dans un monde rose à paillette.
Ceux qui veulent une histoire façon Amélie Poulain peuvent donc arrêter la lecture ici…
1-Richard est en mission depuis plusieurs mois au fin fond de la Chine ; donc Mary n’a pas pu être très intime avec lui…
2-Mettons que Richard soit revenu une fois en coup de vent à Pékin quelques jours parce que Mary lui manquait trop et qu’il y ait eu des rapprochements un peu charnels, je vous rappelle juste pour mémoire que Kentaro n’est pas blond et n’a pas les yeux bleus…
Donc pour résumer la situation, Mary est un peu dans une sale situation…
Forcément Richard l’apprend –enfin façon de parler. Richard rentre de mission et découvre Mary et son ventre proéminent. Il est gentil mais pas con… Donc vite fait bien fait il vire Mary de la maison sans lui laisser le temps de dire au revoir à Jane, sa petite fille d’un an et lui paye un billet de retour pour l’Ecosse.
Mais Mary ne va pas rentrer en Europe parce que Kentaro est un gentleman (enfin à ce stade de l’histoire c’est ce qu’on croit) et il va assumer ses responsabilités en bon Japonais qu’il est. Il fait chercher sa maitresse dans l’hôtel où elle attend avant de prendre le bateau et la fait venir au Japon. Là il l’installe dans une maison avec des domestiques et l’entretien. Elle se fait une raison quant à son statut de maîtresse mais se dit que de toute façon elle n’a rien à perdre vu qu’elle est déjà au bas de l’échelle sociale pour avoir couché avec un Japonais. Mary accouche ; elle est un peu sur un petit nuage et ne voit pas la catastrophe arriver. Son bébé, Tomo, lui est enlevé par Kentaro pour être donné à adopter. Petite explication : Tomo n’a pas l’air occidental et Kentaro appartient à une dynastie haut placée. L’idée est donc de donner son fils à adopter par une famille ayant déjà une fille. Le fils et la fille seront mariés ensemble et ainsi il y aura du sang Kurihama dans la famille. Youpi !
Je vous laisse donc imaginer à quel point sa vie au Japon ne va pas être facile. C’est une femme occidentale dans un pays largement misogyne, au début du 20ème siècle…
L’histoire ne vire pas au mélodrame. Mary est intelligente et courageuse. Elle va apprendre le japonais, trouver un emploi, et au final va s’avérer être une femme d’affaires brillante.
Ce roman est riche. J’aime que l’histoire de fond soit ancrée dans un contexte historique (la révolte des Boxers en Chine, la première et la seconde Guerre Mondiale). J’aime l’aspect féministe et donc moderne de l’histoire : Mary Mackenzie se prend en main et s’en sort toute seule. C’est une femme forte et moderne qui s’assume et se débrouille seule et ne craint pas le regard des autres.
Mais le mieux c’est de le lire et de se faire se propre opinion.
Arwen
Merci pour ton article, qui est très intéressant! Elle n'a vraiment pas de chance, Mary, ou bien tous les hommes sont des salauds? Elle rencontre l'amour, le vrai, à un moment? 😦 Je vais le noter pour ma prochaine visite à la bibliothèque…
@Pirouette: je ne l'ai pas encore lu non plus de mon côté, mais j'ai posé mon option! ^^
@ Pirouette : J'espere aussi que les choses finissent par s'arranger pour cette pauvre Mary! @ Arwen : Tu ne veux pas nous rassurer sur la question? ;o)
@Chi-Chi, j'ai Arwen à côté de moi, et elle ne fait pas une tête encourageante à la lecture de ta question…perso, je suis pas sûre de vouloir vraiment savoir!