Et si on se glissait sous les couvertures?

En littérature féminine, la couverture est un sujet vaste qui fait débat. Il y a ceux qui assument les couvertures rose bonbon avec des hommes au torse musclé luisant dans le soleil couchant. Et puis il y a ceux qui déclarent « plutôt mourir que de me laisser surprendre un tel livre à la main ! ». Déchainer les passions de cette manière, cela donne à réfléchir.

J’aimerais vous dire que cette réputation n’est pas fondée et  qu’il s’agit d’une conspiration visant à discréditer le genre, mais ce serait malheureusement mentir. A la vision de certaines couvertures, je ne peux parfois que me demander si le graphiste daltonien n’a pas été victime d’une intoxication alimentaire au moment de la création tant la couverture rassemble toutes les conditions pour faire tourner de l’œil les lecteurs les plus aguerris. Et je ne parle même pas des couvertures sirupeuses des années 80, 90… A croire que parfois, la couverture semble dire « surtout n’essaye pas ce livre ! ».

Heureusement pour le genre, l’histoire n’est pas fonction de la couverture, et bien des diamants ont été découverts sous une couche de kitch saupoudrée de mauvais goût – il n’y a pas si longtemps, sur les couvertures de l’éditeur J’ai Lu, le héros portait invariablement un mulet et tenait l’héroïne dans une position que même une doctorante en gymnastique avec option contorsion ne pourrait tenir plus d’un ¼ de seconde.

Pour parfaire mon argumentaire, je vous propose de vous glisser sous cinq couvertures sélectionnées par mes blanches mains dans la pile de livres que j’ai lu ces derniers jours. Les histoires seront-elles à la hauteur de la couverture ? Aurais-je dû fuir à la vision de l’œuvre graphique se présentant à moi ?


La couverture de « This Duchess of Mine » d’Eloisa James nous présente l’élégante main et le décolleté avantageux de l’héroïne, Jemma. Le corsage de la robe ne laisse aucun doute quant à la nature de l’histoire. Il s’agit d’un historique. Jusque là, l’histoire tient les promesses de la couverture. Dans certains livres en VO, la sur-couverture, celle qui se présente à nous au moment de l’achat, n’est qu’un leurre qui dissimule souvent une scène bien plus osée. Ici, vous pourrez découvrir le couple à demi-nu s’enlaçant lascivement sur la première de couverture. L’homme est beau, la femme sensuelle. Mais voyons à présent si toutes les informations rassemblées seront confirmées par la lecture…

Après plusieurs années passées en France, Jemma, Duchesse de Beaumont est de retour à Londres. Elijah, son mari, a besoin d’un héritier, mais elle n’acceptera de l’accueillir dans le lit conjugal qu’à la condition qu’il la séduise. Le Duc est un homme aux responsabilités considérables. Figure de proue de la chambre des Lords, il prend son rôle et sa position très au sérieux. Défendre la cause des plus humbles, rallier la majorité à sa cause, il sait faire. Mais lorsqu’il ne s’agit plus de politique, mais d’affaires de cœur, cela se complique.

Pour une première couverture, c’est une réussite. L’histoire est très élégamment écrite, l’héroïne a du cran et du style. Comme toujours chez Eloisa, l’intrigue est finement menée, et la relation entre les personnages se travaille. Un très bon moment passé avec le Duc et la Duchesse de Beaumont.

Cohérence de la couverture avec l’histoire : 4/5 (parce que sur la première de couverture, l’héroïne a un balayage californien dans les cheveux quand même !)


Passons au deuxième livre, A Rake’s Guide to Pleasure de Victoria Dahl. Sur la couverture, un couple s’enlace dans une surabondance de satin violet. Mes yeux ont mal, mais l’idée générale (confortée par le titre lui-même) est qu’en lisant ce livre, je découvrirais l’éveil des sens de l’héroïne.

L’histoire raconte la rencontre entre Emma Jensen, alias Lady Denmore, jeune femme sans le sou élevée par un père à la réputation plus que douteuse, et du Duc de Somerhart, dit Hart pour les intimes, « rake » notoire. Emma doit rassembler suffisamment de fonds pour s’assurer un avenir confortable à la campagne. En bonne héritière de son joueur de père, elle décide de gagner son argent au jeu et se fait passer pour une scandaleuse veuve tandis qu’elle dépouille les jeunes aristocrates qui ont le malheur de parier avec elle. Hart est intrigué, et décide de poursuivre de ses assiduités la jeune fille. Cette dernière veut garder son secret pour elle, mais l’attraction qu’elle éprouve pour le Duc lui fait prendre des risques…

En commençant ce livre, j’imaginais que j’aurais le droit à de la sensualité, à des scène coquines écrites avec art. C’est ce que la couverture me promettait du moins. Du satin violet, quelle décadence… Malheureusement, l’histoire n’est pas aussi sexy que la couverture. J’en attendais plus.


Cohérence : 2/5


Contrairement à l’histoire précédente, où la couverture me laisse sur ma faim, Wicked Intentions, d’Elizabeth Hoyt, affiche une couverture assez sobre (sur l’échelle de la romance, elle n’est pas non plus d’une classe folle, nous sommes d’accord). Une femme s’enfuit dans une rue éclairée par un lampadaire. Vêtue d’une robe satinée dorée (les graphistes ont un truc avec le satiné, décidément) et d’une longue cape à capuche. On la sent « aux abois », tentant de fuir en gardant son identité secrète. 
Mon imagination est très fertile. C’est fou, je sais.

Rien ne laisse présager la sensualité qui va se dégager de la relation entre les deux héros. A part peut être la première de couverture, où la robe dorée se voit remontée jusqu’à la taille, dévoilant une longue jambe satinée qu’un homme à la carrure imposante explore pour prendre possession du corps alangui de l’héroïne… Et pourtant, entre Lazarus Huntigton et Temperance Dews, les étincelles vont crépiter. Elizabeth Hoyt est d’ailleurs une coutumière du fait. Le côté sombre du héros, l’héroïne avec la tête sur les épaules, la rencontre, le meurtrier à démasquer… Un cocktail de sensualité qui n’est finalement suggéré que dans le titre.

Une couverture qui au premier abord ne m’a pas fait spécialement envie, mais une auteur que je connais. L’histoire est la première de la série « Maiden Lane ». Il va sans dire que les autres tomes trouveront le chemin de ma bibliothèque, couple enlacé sur un fond rose dragée ou pas…
Cohérence : 3/5 (mais un livre tellement bon…)


Passons au quatrième, et abordons un peu le contemporain avec Something about you (Mon ange gardien) de Julie James. Un couple est présenté sur la couverture. L’homme en costume pose une main possessive sur la chute de rein de la femme mise en valeur par une robe fuchsia au décolleté dorsal très avantageux. Après une étude plus approfondie, la femme a une french manucure et porte des bijoux couteux, l’homme est en costume gris souris à fines rayures blanches.

Voyons à présent ce que l’histoire nous révèle… Cameron Lynde, assistante au bureau du procureur de Chicago, se retrouve bien malgré elle témoin d’un meurtre alors qu’elle passe la nuit à l’hôtel. Le FBI est sur l’affaire et l’agent en charge est Jack Pallas. Ils se connaissent, et entre ces deux là, ce n’est pas l’amour fou. Il y a 5 ans, un différent entre les deux a abouti à la mutation disciplinaire de Jack. Ce dernier a la mémoire longue (et de belles œillères si vos voulez mon avis…), mais rien de tel qu’un meurtrier pour vous donner le sens des perspectives.

Donc si j’ai bien compris, la femme qui sur la couverture ressemble à une actrice le jour d’une première « red carpet » serait Cameron ??? A d’autres !!! La couverture crie au couple glamour d’une romance contemporaine, pas au couple qui se forme sur la brèche d’une arrestation de meurtrier. Après, le roman se lit facilement, Julie James nous offre comme toujours des dialogues délicieux à l’humour acéré. Mais une fois encore, sous la couverture, ce n’est pas ce qui m’avait été promis…

Cohérence : 3/5

PS: ce dernier vient d’être édité aux édition j’ai lu, et je dois avouer que j’aime particulièrement la couverture française, voyez donc…


Finissons en beauté avec The Kept Woman de Susan Donovan. Voilà typiquement un livre que j’ai acheté pour la couverture. C’est assez rare pour que je me permette de le souligner. De longues jambes sexy qui sortent d’une baignoire, une main qui tient une Margarita avec désinvolture. Un fond bleu avec des bulles. Une illustration pétillante qui annonce « comédie romantique contemporaine ». Et sous la couverture, c’est exactement ce que l’on trouve.

Samantha est épuisée. Depuis que son mari l’a quitté en lui laissant toutes ses dettes à payer, elle n’a plus une minute pour elle avec son travail et ses 3 enfants (dont l’un d’entre eux en plein apprentissage de la propreté). De son côté, Sam est un politicien dans le vent qui souhaite rassurer ses électeurs et afficher une image plus responsable et adoucir sa réputation de play-boy. Le plan? Samantha et ses enfants poseront comme la nouvelle famille du politicien, le temps de gagner l’élection au Sénat qui se profile. En contrepartie, les soucis financiers de Samantha seront résolus et elle pourra enfin prendre 3 minutes pour se détendre. Comme tous les plans bien calculés, ce dernier ne prévoit pas le facteur humain, pour le plus grand bonheur du lecteur.

Une romance pleine de légèreté et d’humour, facile à lire un dimanche pluvieux. Et avec le mois de février qui s’annonce, vous n’aurez pas trop d’un livre remplissant ses critères!

Cohérence 5/5

Bilan de mon expérience, sur 5 livres, j’en conseillerais seulement 4. Pourtant, seulement 2 couvertures semblent réellement remplir leur office. 
J’ai appris avec les années à ne plus faire attention à la couverture des romances, pourtant une part infime de moi-même y reste sensible. Si je fais parfois abstraction du kitch et du satiné, je ne peux que me désoler à la vision des désastres graphiques sortant encore de l’imagination des responsables de collection.

Un jour je vous parlerais des perles des collections françaises, mais en attendant, bonne lecture!

Tam-Tam

Trois (presque 4) pour le prix d’un

Si vous saviez comme je suis assidue à mon écriture…

Du genre à rédiger 7/8 articles à la chaine et puis à ne plus toucher à rien pendant 2 mois… Genre là, j’écris cet article la veille alors que la séance d’écriture précédente datait de mi-aout. Normal.

Pour l’occasion, je vais vous dire deux mots de quelques livres très chouettes lus ces derniers temps et sur lesquels je pense que vous devriez vous précipiter. Comme d’hab, la routine, on ne va pas y passer la nuit, et pour résumer, sachez quand même que sur 1 livres que je vous recommande, j’en ai généralement lu 2 qui passent aux oubliettes !

J’ai donc lu :

Lead de Kylie Scott – Tome 3 de la série Stage Dive.

Le tome 2 reste mon préféré (Mal !!! <3) (oui maintenant je mets des smileys dans mes chroniques) (pardon T. je promets que je ne le ferai plus) (mais je suis fatiguée) (normalement c’est moi qui râle pour qu’on évite les smileys). Je disais donc, le tome 2 reste mon préféré mais Jimmy, chanteur et bad-boy en titre – un alcoolique et drogué qui ne fait pas semblant et a quand même tenu le rôle du « méchant » dans le tome 1, s’en sort avec les honneurs, et vient devancer David et Eve dans mon petit cœur de midinette. Jimmy qui, vous vous en doutez, a bien fait le ménage dans sa vie, est passé par une cure de desintox et fait vraiment des efforts pour rester dans le droit chemin. Efforts qui incluent partager son espace vital avec Lena, son assistante et vraiment, plutôt son pitbull de compagnie puisque son rôle principal est de s’assurer qu’il ne se mette pas à boire sur un malentendu…

Evidemment, vous vous en doutez, ce n’est pas si simple, mais Jimmy est à la hauteur de tout ce que l’on peut imaginer, il se bat pour s’en sortir, il est sexy, il incroyablement talentueux, et il mérite tout ce qui va lui arriver de bien. Super lecture, à ne pas rater, et vous pouvez aller en lire un peu plus chez Cess !

J’ai lu aussi :

Irrepressible you de Georgina Penney

Je ne me souviens même pas de comment je suis tombée sur ce résumé. Ben Martindale est british, comédien et écrivain, dans le genre satyrique qui ne s’attire pas que des amis. Tellement pas qu’il décide de s’installer en Australie le temps d’écrire son nouveau roman. Entre deux pages blanches, il rencontre Amy, une poupée pin-up 50’s en chair et en os. Tout, de la pointe de ses cheveux blonds platine parfaitement coiffés jusqu’à la pointe de ses mules à pompons, en passant par ses robes vintage et sa maison en sucre glace, tout est un cliché d’une autre époque, et Ben, frappé d’illumination, se dit que ce serait un bon sujet pour sa chronique hebdomadaire. La suite logique, c’est bien évidemment de s’insinuer dans la vie d’Amy, et de l’utiliser, sans le lui dire, pour faire rire les gens. Et la suite encore plus logique, c’est bien évidemment de voir se développer des répercussions redoutables, car Amy, toute précieuse qu’elle soit, n’est pas une idiote.

J’ai adoré, à un tout petit détail près dans le timing de l’histoire. Mais c’est chou comme tout, c’est drôle, c’est bien écrit, et ça se passe en Australie, histoire de changer un peu !

Et le hasard faisant bien les choses, j’ai enchainé avec :

Swept off her feet (The vintage girl) de Hester Browne

Oui, l’ouvrage a été publié deux fois sous deux titres différents…

Meet Evie, experte en vieilles choses. J’aimerai pouvoir vous dire antiquités, mais vraiment, Evie aime les vieilles choses, pas seulement celles qui ont de la valeur. Voir, surtout celles qui n’ont pas de valeur. La moitié de son salaire passe pour rembourser à son patron (qui lui est vraiment antiquaire) toutes les vieilleries sur lesquelles elle craque quand elle fait les brocantes pour lui. Evie qui vient d’être invitée à expertiser et cataloguer le contenu entier d’un château écossais et dont l’imagination s’emballe déjà !

De fil en aiguille, de Londres au fin fond de l’Ecosse, et d’une vieillerie à une autre, c’est toute une histoire familiale qu’Evie met à jour (ou c’est ce qu’elle croit… suspens, suspens…). Je n’en dis pas plus, c’est un livre qui commence comme de la chick-lit, et n’en est en fait pas du tout, c’est un livre léger et drôle (parce que Evie) et c’est aussi un livre où l’héroïne a du bon sens, elle sonne juste, et Dieu merci car cela n’arrive pas assez souvent à mon gout !

Bon c’est aussi une jolie histoire sur des gens amoureux, mais cela je vous laisse le découvrir par vous-même !

Enfin, il était indispensable de mentionner Talk sweetly to me de Courtney Milan, petite nouvelle A-DO-RABLE qui vient conclure la série des Frères Sinister sur une note tendre et juste, comme toujours. Stephen Shaughnessy, Actual Man (lisez The Sufragette scandal, vous verrez), est à la hauteur de toutes mes espérances, et Miss Rose Sweetly, la plus charmante des héroïnes !

Sur ces bonnes paroles, je vous souhaite une excellente lecture !

Chi-Chi

Seconde chance – KGI 2


Vous savez quoi, depuis la dernière fois, j’ai trouvé ce que voulait dire KGI!!! Kelly Group International!

Comme quoi, cela sert de persévérer dans la lecture d’une série et de donner sa chance à une auteur. Et j’ai très très bien fait car si le premier tome m’avait décue, le second, j’ai adoré.

On y découvre Sam (Kelly), en mission incognito mais qui trouve quand même le temps pour avoir une aventure avec Sophie, fille du vilain. Mais au moment de leur torride affaire, ce dernier ne sait pas qu’elle est plus qu’une « simple serveuse »…

4 mois plus tard, alors qu’il regrette encore de ne pas avoir réussi à la retrouver après sa mission bouclée, il la découvre semi-noyée dans le lac en bas de chez lui, enceinte. Et je vous entends protester, mais c’est pas du spoil, c’est l’instinct de la lectrice de romance qui sait que quand il y a « oubli » de protection, il y a « surprise » 9 mois plus tard (le nageur du héros de romance étant de qualité supérieure, bien évidemment).

Les grossesses imprévues ont un effet « mariage arrangé » dans un contemporain que personnellement j’adore (de mémoire, le tome 2 des Kowalski est aussi une histoire de grossesse accidentelle). Cela force les gens à devoir communiquer et apprendre à se connaitre. Parce que bon, un enfant ça lie pour toujours.

Vous ajoutez le flou autour de leur rencontre, la menace qui pèse sur elle (oui, elle ne s’est pas noyée pour le fun) et le fait que la confiance entre nos deux protagoniste va être dure à obtenir étant donné leurs « origines » respective (elle étant la fille d’un vilain, et lui d’un gentil) (faut que j’arrête le visionnage des Inconnus, cela se sent dans mes chroniques), vous obtenez une romance vraiment tip top sur laquelle je vous recommande de sauter sauvagement!

Bonne lecture,
Tam-Tam

Heroes are my weakness

Après la déception de Call me irresistible, je n’avais carrément pas lu The Great Escape.

Cela faisait longtemps que je me méfiais vaguement du nouveau Susan Elisabeth Phillips, pas tentée par les résumés, échaudée par les avis plus que mitigés. Regrettant de ne pas retrouver la magie que lui avait permis d’écrire un de mes livres préférés de tous les temps.

Et puis à force de voir trainer des infos sur Heroes are my weakness, j’étais tentée de nouveau, pour la première fois depuis longtemps…

Tellement tentée que j’avais pré-commandé le livre et que je l’ai commencé à la seconde où il est arrivé, et que je l’ai terminé dans la nuit qui a suivi, comprendre à 4h du matin.

J’ai aimé le livre et beaucoup moins la journée de travail qui a suivi !

SEP avait prévenu que ce livre serait un peu plus sombre que ce dont elle a l’habitude, et elle n’a pas menti. Ce livre est un hommage aux romans gothiques du 18ème et 19ème siècle. Il s’ouvre sur une tempête de neige, sur une ile, avec une héroïne souffrant d’une pneumonie, à la nuit tombante, quand elle voit passer un mystérieux cavalier qui l’expédie droit dans le fossé.

Il se continue avec un château décoré de gargouilles et un maitre des lieux en habit d’époque, un pistolet de duel à la main – maitre des lieux qui est également le cauchemar de l’été de ses 15 ans, qui l’a tourmentée et a même failli la tuer… autant vous dire qu’il règne une ambiance de folie !

Comme souvent avec les héroïnes de SEP, Annie a des problèmes, elle est fauchée, elle n’a pas eu beaucoup de chance dans la vie, et elle est là pour chercher un mystérieux héritage que sa mère aurait caché sur l’ile et qui lui permettrait de se remettre sur pied. Si cela vous rappelle étrangement Ain’t she sweet, c’est normal. Mais pas de panique, les similitudes ne sont que de surface, et se font bien vite oublier, et si l’ambiance ne devient jamais franchement légère, elle ne reste pas non plus aussi pesante tout du long.

Il y a beaucoup de références littéraires que vous pourrez vous amuser à identifier, Jane Eyre, Rebecca et Northanger Abbey tout en haut de la liste bien évidemment. Et il y a les marionnettes.

Car Annie est marionnettiste/ventriloque de son métier (il faut bien payer les factures et sa carrière d’actrice n’a jamais décollé). Elle tient donc à ses marionnettes comme à la prunelle de ses yeux, et ces petites choses lui parlent en permanence. Le premier chapitre a été franchement pénible pour moi, toutes ces voix dans sa tête m’ont surtout donné l’impression qu’elle était folle à lier, et non pas charmante et originale comme c’était probablement l’intention. Heureusement, cela se calme rapidement, et c’est bien la voix des personnages qui reprend sa place.

Je ne vous dirais pas que ce livre est parfait, il a des défauts. C’est un peu difficile de rentrer dans l’histoire à cause de cette ambiance lugubre, Annie n’est pas (pour moi) le personnage le plus sympathique, elle a un peu trop un complexe de martyr pour cela, mais c’est un livre que j’ai dévoré et qui me laisse un excellent souvenir.

Il y a là un élément de mystère qui m’a fait tourner les pages à toute allure. Ce n’est pas un policier, ou un suspens, mais je brulais de savoir le fin mot de l’histoire et si j’ai vite eu des soupçons sur certaines choses, il y a tout de même une grande partie du mystère que je n’aurais jamais pu deviner.

Il y a aussi Lyvia qui est une enfant réussie (vous avez déjà remarqué à quel point il est difficile de bien décrire une enfant dans les romances ?), et tous les personnages secondaires qui les entourent, et bien sûr, il y a THEO !

Théo qui pousse Annie à sortir de sa coquille (et elle en a besoin !!! – ok, j’avoue, je ne suis pas fan d’Annie, elle est plutôt agréable mais elle n’est pas toujours très logique dans son comportement, et du coup n’a pas toujours des réactions intelligentes, cela la rend difficile à suivre – mais elle évolue vraiment et s’améliore, c’est ce qui la sauve), Théo qui se débat avec ses démons, Théo qui dévoile petit à petit les raisons de son comportement passé et qui prend tout son sens.

Théo dont je ne peux évidemment pas parler sinon je vous en révèle trop sur le pourquoi du comment !

La bonne nouvelle du jour, c’est que SEP is back avec cette romance réussie !

Bonne lecture,

Chi-Chi

En Sursis – KGI 1


Pour les habituées de ces murs, la déclaration suivante ne sera pas une surprise : j’aime les hommes pleins de testostérone.

Il n’y a qu’à voir mon amour des Linda Howard, ou mon amour des highlanders (en général et en particulier, évidemment), et la couleur de mes joues lorsque l’on me parle de Batman

Aussi, lorsque Hibana m’a parlé des héros muy sexy de Maya Banks, je me suis dit pourquoi pas, puis elle a ajouté qu’ils étaient « bien testostéronés », et là, j’ai fait « un homme sexy avec sauce testostérone, un! ».

C’est ainsi que le restaurant des princesses vous propose aujourd’hui Ethan Kelly sur un plateau…

Le héros de « En sursis » de Maya Banks vient de passer toute l’année à pleurer sa femme disparue (il nous la fait dans le genre inconsolable, ma vie est finie, que vais-je faire sans elle) quand tout à coup il reçoit un courrier lui révélant que 1) sa douce Rachel n’est pas morte mais que 2) elle a été kidnappé par un cartel d’Amérique latine qui la retient prisonnière dans la jungle (je suis pleine d’humour noir aujourd’hui et je dois me retenir pour ne pas appeler l’héroïne Ingrid…).

Le sang de notre héros se regonfle de testostérone et il organise une mission sauvetage avec ses frères tous membre d’un club d’élite testostéroné nommé le KGI…

Quand j’ai lu le synopsis, qui vous dévoile plus ou moins cela (sans doute de manière plus alléchante), je me suis dit « Chic! une course poursuite dans la jungle pleine de suspense et de tension (sensuelle ou pas hein, je ne suis pas sectaire)! ». J’étais même prête à fermer les yeux sur le fait que nos deux héros allaient se « retrouver » (vous nous connaissez, nous et les retrouvailles…). Je m’étais raisonnée en me disant que cela ne faisait qu’un an, toussa…

Sauf que voilà, cela ne s’est pas déroulé comme je l’avait envisagé.
Spoilons un peu pour les besoins de mon argumentaire.

Tout d’abord, la mission de sauvetage est bouclée en 2 chapitres environ, ce qui fait que la quasi totalité du livre nous raconte la vie après le retour. Ce qui n’est pas un problème en soit.

Sauf que…
Spoilons un chouilla plus…

Ethan est affublée du syndrome « ne parlons de rien, dès fois que cela pourrait faire avancer le schmilblick ». En effet, Rachel vient de passer un an en captivité. Ses geôliers l’ont rendue addict à l’héroïne (pour adoucir son quotidien sans doute) et elle est atteinte d’amnésie. Mais juste avant l’enlèvement, le mariage avait perdu les paillettes. Les licornes s’en étaient allées et Ethan, dans un élan de stupidité avérée s’est dit que si il lui parlait de sa vie d’avant, elle allait forcément le quitter.

Ha. Ha. Ha.

Ahhhh il est beau le courage du héros. Mieux vaut ne pas l’aider à aller mieux, dès fois qu’elle se souviendrait que j’ai été un goujat et qu’elle me quitte à nouveau. Infaillible comme plan, c’est bien connu.

En Sursis n’obtient pas d’étoiles au Michelin des princesses, loin de là, mais je dois tout de même reconnaitre à l’auteur un talent avéré pour la mise en place des personnages secondaires. Parce que je n’ai qu’une envie, lire la suite!

Tam-Tam

 

Beauty and the mustache

Scroll down for english

Ça y est, tout le monde a bien fait sa rentrée, acheté ses cahiers et son agenda, rangé son bureau et pris des bonnes résolutions ?

De mon côté, j’ai commencé un nouveau travail, trié ma penderie et lu un livre que j’attendais avec impatience (ok, pas qu’un seul, mais c’est pour la prochaine fois) !

Faisons bref avec le résumé du tout nouveau Penny Reid, Beauty and the mustache : on retrouve Ashley, membre de notre groupe Knitting in the City, et après Janie, Elisabeth et Sandra, il était temps pour elle d’avoir son happy end.

Ash retourne chez elle, dans le Tennessee, qu’elle a quitté 8 ans plus tôt pour ses études. Elle ne rentre pas de gaité de cœur puisque sa mère est malade et que c’est à peu près la seule raison au monde qui aurait pu la convaincre de revenir. Entre les souvenirs d’un père psychopathe et six frères assez peu tendres avec elle, il n’y avait pas grand-chose pour l’y inciter, il faut bien le reconnaitre.

Mais voilà, Ash est de retour, et les choses ont bien changé en huit ans.

Je ne vais pas en dire beaucoup sur l’intrigue, parce qu’à la différence des tomes précédents de la série, ce livre se concentre sur Ash, sa famille, ses relations avec ses proches, et bien sûr, Drew et leur histoire d’amour. On retrouve l’humour de Penny mais les grands retournements de situation rocambolesques ne font pas leur apparition ici (enfin presque pas), et c’est une romance toute en nuances et en tendresse qui se développe sous les yeux du lecteur.

C’est une romance dans le tout premier sens du terme, c’est une histoire d’amour profond avant d’être une histoire d’attraction. C’est une histoire qui prend son temps, une histoire où la séduction passe bien plus par l’esprit que par le physique. Ash parle de cet amour dont elle ne veut pas, elle le compare à est un feu qui détruit tout sur son passage et ne laisse rien derrière lui. Mais Drew est différent. L’amour avec Drew est une pluie d’été, bienfaisante, qui nourrit et régénère, vous enveloppe en douceur, vous surprend parfois par sa force mais toujours vous laisse apaisé, qui ne s’arrête que pour mieux vous laisser respirer et revient quand vous en avez besoin… C’est une eau constante, à la force tranquille et puissante…

C’est aussi la toute première fois de ma vie que je surligne des passages d’un livre pour les relire plus tard. La poésie qui infuse tout le livre m’a laissée toute bouleversée, la gorge serrée…

Surtout quand Ash parle de son type d’homme : « My type has a romantic soul. He’ll make my brain and my heart fight over who gets him first. »

Mon type d’homme à une âme romantique. Mon cœur et ma tête se battront pour savoir lequel l’atteindra en premier.

Surtout quand Drew parle du feu à Ashley, dont le diminutif signifie « cendre » :

« I love fire the most because of what it leaves behind » (…)

– What does the fire leave behind? Destruction? Death? (…)

– Ash – the fire leaves ash. »

J’aime le feu plus que tout pour ce qu’il laisse après son passage.

Que laisse le feu après son passage? La dévastation? La mort?

Ash –  le feu laisse Ash.

Surtout quand Drew parle de la distance, et rejette toute unité de mesure. Il n’y a que deux unités qui comptent, dès qu’Ash est concernée :

« Here, not here ».

Là, pas là.

Mais il vous faudra tout lire pour comprendre vraiment la portée de ces petits passages et tous ce qu’ils révèlent sur nos personnages…

Dans ce livre (et je le précise parce que j’imagine bien que ce ne sera pas le cas pour tout le monde), je me suis identifiée à mort à Ash, à ce qu’elle pense de l’amour, à la relation qu’elle a avec ses frères. C’est assez fantastique chez Penny cette capacité à me parler de situations psychologiques complexes que j’imagine, elle n’a pas vécu (ou alors elle nous ment, et elle a 92 ans pour avoir vécu tant de choses) – elle fait mentir cette idée selon laquelle on ne parle vraiment bien que de ce que l’on connait.

Il y a donc Ash, qui traverse une période pas simple de sa vie, et qui ne cherche pas du tout l’amour, et elle face d’elle, il y a Drew. Drew le Viking/Highlander avec sa barbe blonde (je vous ai déjà dit que je craquais à mort sur les hommes à barbe ?) – Drew qui ressemble à Charlie Hunman, Drew qui a adopté sa famille, qui est un protecteur, qui est attentif et silencieux au milieu du vacarme, Drew avec son regard qui cache plus qu’il ne révèle et Drew qui cite Nietzsche comme moi je balance des répliques de Tontons flingueurs. Que voulez-vous, on a les références que l’on mérite…

Drew à l’âme de poète qui m’a émue comme peu de héros savent le faire.

Pour conclure, vous avez 15 secondes pour vous précipiter sur Beauty and the mustache, et vous plonger avec délice dans cette histoire d’amour romantique !

Bonne lecture,

Chi-Chi

It’s back to school for everyone now, and lots of new things for me too. New job, cleaned my closet, and read the long-awaited Penny Reid, Beauty and the mustache…

In this new book of her Knitting in the city series, we find Ashley, going back home to Tennessee after 8 years, to look after her dying mother. That is not the lightest of settings for a love story, and Ash doesn’t seem to have very fond memories of her childhood, between her lunatic father and her 6 brothers – I have 4 myself and I can totally understand the feeling…

Let’s not say anything else about the plot, because, contrary to the previous books, this is about Ash, her family, relationships, and of course, Drew. There is no big, over the top, crazy twist in the story. Penny still writes beautifully, it is still incredibly funny, but the overall tone is a bit quieter, more serious. I loved it.

This really is romance, in the purest sense of the word. This is about love, before it is about chemistry (and believe me there is plenty of chemistry). This is about taking the time to get to know somebody, and about seducing one’s mind just as much as it is about seducing one’s body. This is the reason I started reading romance.

Ash fears love, she compares it to an all-destructive fire, but with Drew, love is rain. It helps her grow, it nurtures her, soothes her, supports her and surrounds her. Love becomes strength and peace.

For the first time ever, I found myself writing down lines, just so I could go back later and savour them again :
Ash speaking of her ideal man « My type has a romantic soul. He’ll make my brain and my heart fight over who gets him first. »
Drew talking about fire « I love fire the most because of what it leaves behind » (…)
– What does the fire leave behind? Destruction? Death? (…)
– Ash – the fire leaves ash. »
Drew talking about distance « Here, not here. You are not here. »

But in order for you to fully grasp how much the poetry in this book moved me, you really would need to read it, to understand the context, to see what every little word reveals about each character.

I am amazed by Penny’s ability to write about situations that she could not possibly have lived (at least not all of it – or has she had 9 lives like a cat??), and talk about them with so much understanding. Ash’s situation with her brothers rang so true to me, I could hardly believe it…

To sum it up, in this book, you have Ash, going through a hard time, definitely NOT looking for love, and you have Drew. I feel I should tell you more about Drew…

Drew, the Viking/highlander, bearded, Charlie Hunman lookalike. Drew who adopted his family. Drew the protector, Drew silent and watchful in the midst of a storm. Drew whose silvery eyes hide more than they ever reveal. Drew and his Nietzsche quoting at the most random moments. Drew who’s poet soul had my heart beating, butterflies and shivers and losing my words I loved him so much.

Well, really, Drew that can’t be described, and that is why you all should go right this second get your own book and read it as soon as possible!

Love
Chi-Chi

Le Top 15 de Chi-Chi – édition 2011


(Réédition du 13/01/2011)
Il est sans doute temps de vous révéler enfin ce fameux Top 15 dont je parle régulièrement (remarquez, à force s’en parler, je finirais par chroniquer tous ces livres et je ne vous en parlerais plus!). Attention, voici un post plein de références et de retours en arrière…

En réalité, il y a bien plus que 15 livres qui sont inoubliables à mes yeux. Mais il y a quelques années, avec Tam-Tam, nous nous sommes prêtées au jeu de faire une liste de 15 romances qui représenteraient toutes les facettes que nous aimions dans ce genre.

Pour cet exercice, nous nous sommes assises à une table, chacune sa feuille, chacune son stylo, et deux règles : pas de fausses romances et pas plus d’un titre par auteur. Nous avons donc consciencieusement listé les romances qui nous avaient le plus marquées, avant de chercher chacune à convaincre l’autre qu’elle n’avait pas fait les bons choix lorsqu’ils ne coïncidaient pas! 
Heureusement que la plupart se recoupaient, sinon nous serions sûrement encore en train de discuter…
Voici donc ma liste, telle qu’elle a été établie en 2008 et sans ordre de priorité :

Lord of scoundrels (Le prince des débauchés), Loretta Chase – parce que ce livre m’a fait éclater de rire, que j’adore la relation entre les héros et l’aplomb incroyable de l’héroïne, parce que ce livre a été élu Meilleure romance de tous les temps par d’autres que moi.

Romancing Mr Bridgerton (Colin), Julia Quinn – je ne dirais qu’un seul mot : Colin.

Slightly dangerous, Mary Balogh – parce que Mary Balogh sait nous présenter des personnages parfaitement cohérentes et d’une rare intensité.

Ain’t she sweet (Un retour inattendu), Susan Eliabeth Philipps – mon arme secrète…

Ravished, Amanda Quick – parce que Harriet et Gideon resteront toujours mon premier couple phare, ma première demoiselle pas si en détresse que ça avec un héros complètement déconcerté face à elle.

Charming the prince, Teresa Medeiros – parce que c’est une histoire à mourir de rire dans un Moyen-Age de conte de fées, peu importe les incohérences et les absurdités du récit, on rit.

Devil in winter (Un diable en hiver), Lisa Kleypas – parce que pour le seul bonheur d’obliger le lecteur à découvrir la série des Wallflower.

Silver lining (Chercheuse d’or), Maggie Osbourne – parce que le contexte, le passé de nos personnages n’est pas facile, parce que Maggie Osbourne nous présente comme héroïnes des femmes ordinaires qui se révèlent fortes dans des situations hors du commun.

Fly away home (Retrouvailles imprévues), Kimberly Cates – parce que Tam-Tam était d’accord avec moi à une époque où nous ne nous connaissions pas, nous étions officiellement faites pour nous rencontrer!

Mr Perfect (Mister Perfect), Linda Howard – parce qu’il n’est pas possible de connaître la romance sans avoir au moins fait la connaissance du héros howardien, modèle qui a été repris par tant d’auteurs depuis.

Three fates (La fortune des Sullivan), Nora Roberts – parce qu’il ne pouvait pas ne pas y avoir un Nora Roberts dans cette liste, la décision fût difficile, entre celui-là et Homeport (Une femme dans la tourmente), mais l’attrait de trois histoires pour le prix d’une l’a emporté de justesse…

Unleash the night (L’homme-tigre), Sherrilyn Kennyon – parce qu’il fallait au moins un fantastique dans cette liste, parce que même si je ne suis pas une inconditionnelle du genre, je fais une exception pour les Dark Hunter.

Mrs Miracle (Mrs Miracle), Debbie Macomber – parce que Debbie Macomber manie la douceur et la tendresse comme aucun autre auteur ne sait le faire, parce que c’est un livre de Noël.

Certains ont été lus quand j’étais encore adolescente, ils correspondent à mon initiation. Comme Tam-Tam, je les aimerais peut-être moins si je les découvraient maintenant, mais ils sont teintés à mes yeux du parfum du souvenir. C’est coriace ce genre de choses, impossible de m’en défaire! Et comme cette liste a été difficile à faire!!! En y repensant, je m’étonne de n’y trouver aucun Julie Garwood, Susan Mallery, Celeste Bradley, Anne Gracie, Susan Wiggs, Jude Deveraux, Johanna Lindsey, Catherine Anderson… C’est un Top 50 que Tam-Tam et moi allons devoir mettre au point la prochaine fois que nous nous verrons!

Et depuis, si il y a eu des livres que j’ai aimé, les coups de cœur sont bien plus rares… Aujourd’hui, je me dis qu’il faudrait y ajouter Kristan Higgins avec All I ever wanted, sans l’ombre d’un doute, mais à cette exception près, depuis 3 ans, il n’y a pas eu d’autre découverte marquante… Peut-être Bet me de Jennifer Crusie, mais ayant moins aimé les autres livres de cet auteur, j’ai un doute. Eloisa James, Julie James, Sarah MacLean? Et qui retirer? Kimberly Cates peut-être, un peu trop old fashion pour moi à présent… Maggie Osbourne que je n’ai pas relu depuis une éternité, Debbie Macomber, qui est un peu surannée (je l’échangerai peut-être contre une de ses œuvres un peu plus récentes)? Mais le fait que je ne relise pas un livre ne veut pas dire que ce livre m’a moins marqué ou que son influence s’estompe, non? Épineux problème, il faudrait que j’en discute avec Tam-Tam!

Pourquoi aussi peu de nouveautés? Moins le temps de lire, je vais plus facilement à l’essentiel, mes auteurs/valeurs refuges? Serais-je moins impressionnable que quand j’étais plus jeune? Ou devrais-je prendre plus de risques?

En attendant, il me reste encore quelques livres sur cette liste dont je veux vous parler…  Slightly dangerous de Mary Balogh est pour bientôt d’ailleurs… Tam-Tam vous parlera lundi de Silver lining, et Lady D. vous prépare un  bel article sur The wedding de Julie Garwood! On arrivera bientôt à la fin de cette liste… Mais pour aujourd’hui, je vais m’en remettre à vos bons conseils. Vous, quelles sont les romances qui vous ont le plus marquées?

Chi-Chi

Relectures de l’été

Night play – Jeux nocturnes

Contrairement à ma comparse, je suis une grande afficionado des relectures. Mes livres préférés portent d’ailleurs la marque de dizaine et dizaine de lectures. Alfred Jr. la liseuse a un dossier dédié aux relectures, et bien souvent, un livre que je viens de finir passe du dossier PAL au dossier relecture direct, si l’histoire m’a plue.

La relecture, c’est mon « confort read », la lecture doudou des moments où je n’ai pas le temps/l’envie/l’énergie (ne rayer aucune mention) pour m’aventurer dans une nouvelle romance. Et l’été, et plus spécifiquement en période de vacances, je n’affiche pas 25 nouveaux livres au compteur, mais bien souvent 25 relectures.

Pourquoi? Sans doute qu’après nos journées marathons, j’éprouve cette envie de me blottir dans une histoire connue aux héros qui vont systématiquement me faire couiner.

Et cet été, je n’ai pas dérogé à la règle. Mais qui sait, ce qui est une relecture pour moi sera peut-être une découverte pour vous?

White Lies de Linda Howard ainsi que la série complète de Kell Sabin.
Du Linda Howard comme on les aime: du suspense, du muscle, de la sensualité et un happy end en fanfare!

L’homme le plus sexy de Julie James.
Parce que j’avais envie du glamour hollywood à la sauce romance.

The Heiress effect de Courtney Milan.
Relu après la lecture du dernier sorti (chronique à venir… bientôt), parce que décidément, j’aime les rouquins!

-Her favorite rival et The contestant de Sarah Mayberry.
Certes, ils ne sont pas chroniqué ici, certes vous allez me dire qu’en plus c’est une relecture et que je pourrai faire un effort… Mais Chi-Chi en a chroniqué plein (1, 2, 3, 4, 5, et 6) et comme très souvent chez l’auteur, c’est une lecture fort agréable qui fonctionne plutôt pas mal. « The contestant » est un peu un remake de Koh-Lanta avec meurtres et romance à l’intérieur. « Her favorite rival », quant à lui, est une histoire de collègue rivaux… et plus si affinités!

Love Hacked de Penny Reid
Et je réalise que Alex aurait été parfait pour la saga de l’été de l’année dernière!

Fangirl de Rainbow Rowell
Parce que Little B. va entrer en première année à la fac… et que ça me rend bien nostalgique tout ça!

Anthony de Julia Quinn.
C’est toujours le bon moment pour un Bridgerton!!! Et puis, je me serait presque imaginée en train de jouer au croquet!!

Une belle liste n’est ce pas?
Bon après, je pourrait aussi vous parler des autres livres que j’ai lu, mais « La chenille qui fait des trous », toute géniale qu’elle soit, ne tombe pas amoureuse…

Et vous, vous avez (re)lu quoi de beau cet été?

Bonne lecture,
Tam-Tam

La communauté du Sud


(Réédition du 10/01/2011)
La saison 3 de True Blood va bientôt sortir en France. Il y a un peu plus de 2 ans, la sortie de la saison 1 a créé de nombreux adeptes qui ont fini par réaliser que la série était en réalité l’adaptation des romans de Charlaine Harris.

Ma relation avec Sookie Stackhouse a commencé avant True Blood. Il y a 4 ans environ, « J’ai lu » avait tout juste commencé la publication en VF des aventures de la jeune télépathe dans son petit bled de Louisiane.
L’éditeur ne nous avait alors pas régalé d’une couverture tendance avec une bouche sexy à la goutte de sang accidentelle. A l’époque, nous avions le droit à des couvertures de toute beauté pour la collection Monde Mystérieux : un fond violet, des femmes maquillées comme Lady Gaga, des loups, la lune, bref, la grande classe !

Mais j’aime les vampires et j’ai renoncé depuis longtemps à choisir une romance sur sa seule couverture. J’ai acheté les 4 premiers tomes d’un coup, et me suis lancée dans un marathon en bonne et due forme.

La série raconte les mésaventures de la jeune télépathe Sookie. La narration à la première personne donne un ton très personnel au récit.
Si vous n’aimez pas les histoires basées sur le concept vampire/humain, passez votre chemin, cette série n’est pas pour vous. Si vous aimez la mise en place d’un univers paranormal fantastique avec une touche de passion, vous pourriez être intéressés. Mais prenez garde, cette série peut se montrer quelque peu décevante par moment.

Je m’explique, en 4 tomes, bien des choses arrivent à la jeune fille :
– Elle rencontre un vampire, puis un second, puis toute la hiérarchie jusqu’à la souveraine du royaume de Louisiane.

– Elle découvre que les loups-garous et les fées ne sont pas des personnages issus de l’imagination débordante d’un auteur, mais des individus bien réels.

– Elle goûte au fruit défendu (sang, sexe, « take your pick ! ») et sauve sa peau des psychopathes/vilains méchants/tortionnaires sanglants qui semblent s’être multipliés depuis qu’elle fricote avec Bill le Vampire.

– Elle voit le taux de mortalité augmenter de façon significative dans son entourage proche et se retrouve mêlée à des affaires louches liées de près ou de loin à sa relation avec la communauté vampire.

Le tout en restant la plus grosse niaise qu’il m’ait jamais été donné de rencontrer !
Sookie est une gourdasse qui en tient une couche bien épaisse !

Au début de notre série, les vampires ont fait leur « coming-out » suite à la création d’un sang synthétique par les Japonais. Sookie est  télépathe depuis toujours. Ce petit détail de sa personne l’a fait passer toute sa vie pour la bizarroïde de service. Et là, quand d’autres créatures fantastiques s’avère être réelles, la voilà qui tombe des nues !
Il y a aussi cette naïveté face à l’ostracisme dont est victime la communauté vampire. C’est adorable la première fois, mais au bout de 11 livres, cela devient lassant. C’est vrai, c’est étrange cette peur que peuvent entretenir les humains à l’égard de ceux qui les ont considérés comme le menu du diner pendant des siècles, et puis ce n’est pas comme si nous étions dans le Sud, où la marginalisation est dans la culture…

Niaise, cruche, gourde, j’ai épuisé mon stock de vocabulaire sur cette chère Sookie, et ceci dès les premiers chapitres du premier livre. Pourquoi continuer ma torture plus longtemps alors?

Deux raisons : j’avais un super snack spécial marathon à côté de moi, et les personnages secondaires montraient un potentiel de sexytude assez significatif. Les connaisseurs me diront que j’aurais pu dire « Chocolat et Eric », cela aurait sans doute été plus vite. Mais j’aime ménager mon suspense, cher lecteur !

Eric, le viking blond au sourire carnassier a su retenir mon attention dès le premier tome, où pourtant il n’avait pas le rôle du chevalier servant (loin de là !).
Pam, son bras droit, et lui ont un humour noir que je trouve délicieux, même si la condition humaine en prend pour son grade. Ces derniers considèrent les humains comme des êtres inférieurs et n’éprouvent aucune honte à partager leurs opinions. L’ironie voudra qu’Eric soit attiré par la délicieuse Sookie (par quel miracle hormonal, cela reste un mystère pour moi).

Il y a aussi Sam le shifter au grand cœur. Je l’imagine avec un derrière à vendre toute ma collection de boucles d’oreilles. C’est le patron de Sookie, propriétaire du bar dans lequel elle travaille. Malgré sa capacité à se changer dans l’animal de son choix, c’est sans doute le personnage masculin le plus « normal » de l’entourage de Sookie, une fois que l’on a enlevé la famille, les psychopathes, les vampires, les idiots et les vieux pervers libidineux. Il est sans doute celui avec qui j’aurais aimé avoir un rencard.
Oui, parce que fantasmer sur les vampires c’est bien, mais il faut parfois garder en tête que ces derniers « travaillent de nuit » et ne sont pas vraiment connu pour leur vie de famille…

Mais pas Bill, qui, premier vampire que Sookie rencontre, est censé captiver le lecteur. Non, il est trop… pas assez… et puis c’est un sous-fifre de Eric ! Etre sous-fifre, c’est perdre des points sur l’échelle de Hugh Jackman.

La force de la série de Charlaine Harris réside dans l’éventail de personnages qu’elle nous propose, et ils sont nombreux en 11 tomes (que j’ai fini par tous lire).
Sookie n’est finalement que la narratrice. J’ai appris à ignorer ses débats intérieurs sur l’état de son bronzage, et j’ai fini par considérer qu’elle n’était plus vraiment mon héroïne, mais le personnage par qui j’apprends ce qu’il advient de cette communauté de bras cassés…

Une série à lire avec modération, afin de ne pas souffrir de Sookiite aigüe.

Bonne Lecture,

Tam-Tam

Pour un tweet avec toi


(Réédition du 06/01/2011)
Après mon expérience ratée avec Lisa Kleypas, j’avais des angoisses à l’idée de retenter l’expérience de l’une de mes auteurs fétiches passant au contemporain.

Et puis, tout de même, le livre était déjà commandé, c’était juste après Noël et, coincée à la campagne chez mes parents, j’avais le choix entre ça et une biographie de Charles de Gaulle (certes passionnante mais pas tout à fait assez légère pour une sieste post-repas de fête).

J’ai donc saisi mon petit livre, et me suis mise à lire… Une bonne surprise!

L’histoire d’Abigail Donovan, auteur de son état, qui, 4 ans auparavant, a presque gagné le prix Pulitzer pour son premier roman, un succès qui a même été couronné par Oprah Winfrey… Mais depuis, rien. La page blanche. Impossible de dépasser le chapitre 5 de son second livre… Pour ne rien arranger, elle vire légèrement agoraphobe, et ne quitte plus  son vieux survêtement maculé de taches de café. C’est le syndrome de l’imposteur : et si son succès avait été un accident, et si elle n’avait plus rien à écrire, et si tout était fini pour elle? Ce sentiment ne fait que se renforcer lorsque son éditeur la remercie, fatigué d’attendre le chapitre 6. Voila une histoire qui débute fort mal pour notre héroïne!

C’est alors que son agent à l’idée de lui ouvrir un compte Twitter, pour qu’elle communique avec ses lecteurs et qu’ils ne l’oublient pas. Abby n’est pas une fan de technologie, pensez, elle n’a même pas d’iPhone ou de Blackberry, à peine un vieil ordinateur portable! La voilà donc un peu perdue, et l’un de ses « followers », Mark Baynard, la prend sous son aile pour lui apprendre les ficelles du réseau. Mark, professeur de littérature qui a pris un congé sabbatique pour parcourir le monde, Mark qui la surnomme Tweetheart, en référence à un vieux feuilleton « Goodnight Sweetheart », Mark qui donne à Abby l’envie de sortir de nouveau de chez elle et surtout, d’écrire. De tweet en tweet va se nouer entre ces deux-là une relation pleine d’humour, de plus en plus complice, à mesure que tombent les masques et que les secrets de chacun sont révélés…

Véritable version moderne du roman épistolaire, Goodnight Tweetheart pourra déconcerter certains. Comment croire que deux personnes puissent tomber amoureuses via Twitter? Mais selon moi, en quoi est-ce plus inconcevable que par lettres (comme dans le classique Cyrano de Bergerac et Papa Longues-Jambes, ou, en romance, dans To Sir Phillips, with love de Julia Quinn et Love in the afternoon de Lisa Kleypas) ou, dans un genre plus moderne, par e-mail?  Le roman, contrairement à ce qui a pu être dit, n’est pas constitué exclusivement de « tweets », il y a des passages écrits du point de vue d’Abby, nous éclairant à la fois sur sa personnalité, et sur la façon dont ses sentiments évoluent vis-à-vis de Mark.

On y trouve également de très nombreuses références à la culture nord-américaine, particulièrement aux séries télévisées (d’où le titre!), mais même sans en connaitre une bonne partie, je n’ai pas été gênée dans ma lecture. Et bien que l’histoire soit un peu courte et la fin un peu trop rapide (j’aurais aimé plus d’Abby et de Mark, avoir la chance de les accompagner un peu plus longtemps…), j’ai apprécié la forme, ces tweets qui permettent d’assister à un échange constant entre nos héros, et leur donne à mes yeux une réalité bien plus forte que n’importe quelle description que l’auteur aurait pu m’en faire.

Voici donc une histoire d’amour charmante et cute dans les règles de l’art!

Bonne lecture,


Chi-Chi

Une chance d’aimer


(Réédition du 03/01/2011)

Pour accueillir cette nouvelle année, j’ai décidé de tenter une expérience…
Chi-chi nous régale avec ses chroniques acides sur les Harlequin des années 80 trouvés dans les rayonnages obscures des bouquinistes. J’ai pour ma part décidé de commencer l’année avec le cru janvier 2011 de la collection Harlequin.

Tel un grand reporter, j’ai bravé l’inconnu et la neige pour la gloire de la connaissance et l’avènement du happy-end !

Il fait donc -15°C dehors, j’enfile mon manteau, mon bonnet et mes gants et affronte la bise mordante de ce 1er janvier. Dans la Gare de Metz, les voyageurs portent tout comme moi les stigmates d’une nuit assez courte. Tout est fermé. Il n’y a pas à dire,  une gare un 1er janvier vers 18h, c’est à la limite du glauque. Fort heureusement, le Relay est ouvert. Les Harlequin sont sur le rayonnage du fond, presque par terre. Je m’accroupis et observe les titres sur la tranche.

« Un toit pour Noël » est en retard de quelques jours… Je me rabat sur « Une chance d’aimer » à la couverture très évocatrice… de quoi, je cherche encore.
Un logo me précise que c’est une histoire « future maman » et un second m’indique que le roman est écrit en « grands caractères »… Nous sommes le 1er, ma dernière coupe de champagne ne remonte qu’à quelques heures, ce n’est finalement pas un mal.

Le livre fait 210 pages, je me suis dit, easy !
Si j’avais su… J’en suis venue à regretter les Jordan Hayes et autres aveugles joueurs de guitare…
C’est bien simple, je viens de fermer le livre, j’ai l’impression d’avoir bouclé un triathlon tant l’effort demandé pour ne pas hurler de frustration est grand.

Page 7 : Je rencontre le héros. Mark est dans l’outback australien et repense à l’héroïne avec laquelle il a eu une aventure qu’il a rencontré il y a 6 semaines lors du mariage d’un de ses amis à Londres. Déjà, ça nous pose les personnages. L’héroïne est une chaudasse… Le héros un moine qui n’a pas vu le galbe d’un mollet féminin depuis 6 semaines.
Il suffit de l’entendre parler de ses lèvres, dont le sourire aurait désamorcé n’importe quel conflit. Sophie est une arme de pacification massive !
Page 12 : Le héros reçoit un coup de téléphone. Après un dialogue de folie, Mark comprend qu’il a Sophie au téléphone. Cette dernière lui annonce qu’elle est enceinte. Mark nous rappelle que Sophie a un corps de bombasse et la ligne devient mauvaise (Vodaphone ne tient pas ses promesses).
Page 26 : Après une discussion avec sa meilleure amie, Sophie (ou Soso, pour les intimes) décide que discuter de la situation « grossesse » au téléphone, c’est un peu compliqué, qu’il vaut mieux lâcher son job 15 jours et faire 6000 km pour aller en parler en personne.
Page 29 : Mark regarde les étoiles, pense à ses amis les cowboys de l’outback, se sent lié à eux, les derniers survivants d’un mode de vie fait de bétail et de grande plaines… Je lève les yeux au ciel. Le plafond est beau, blanc, net…
Page 30 : Mark réalise que Sophie est enceinte de lui (et pas du plombier)… Le plafond est en beauté aujourd’hui…
Page 33 : Sophie, au corps de rêve, est trop fragile pour la rudesse de la vie dans les grands espaces. Il va l’appeler pour lui dire de surtout ne pas venir… Des fois que l’idée lui viendrait… Je ne les sens pas sur le même plan astral. Ils auraient dû consulter Madame Soleil, en ce début d’année, cela aurait été plus prudent !
Page 34 : Sophie arrive dans la maison déserte de Mark. Et s’étonne de ne pas le trouver. Il faudra lui dire à Sophie que lorsqu’on arrive chez les gens sans s’annoncer, parfois on trouve porte close…
Page 36 : Qu’à cela ne tienne, une fenêtre brisée plus tard, la voilà dans la place.
Page 38 : Elle déplore le fait que 6000km ont eu raison de la tenue super classe qu’elle avait prévu pour revoir Mark (quand je prends l’avion, je porte toujours un tailleur super chic et des talons aiguilles). Sophie ne privilégie pas le confort. Erreur!
Page 42 : Mark est de retour, mais il a perdu son hétérosexualité en route. Il veut un bain chaud, des draps frais…
Page 43 : Mark a un gardien écossais, Haggis. Ce dernier a disparu. Ce dernier a des parents dont l’humour est plus que douteux – NDLR le Haggis est un plat écossais composé de panse de brebis farcie.
Page 44 : Sophie découvre Mark, nu. Mark découvre Sophie, en serviette. Mark et Sophie  (ha, ha…c’est malin, j’ai la chanson dans la tête maintenant) découvrent qu’Haggis est parti pour une urgence familiale. J’ai relu la scène 3 fois, je ne sais toujours pas à quel moment il se retrouve nu. Je vous jure, il cherchait Haggis (qui n’est toujours pas un chien, mais un vrai être humain avec un cerveau et tout) et là, pouf, il est nu devant Sophie.
Page 48 : Passé le choc « anatomique » (les mots de Mark, pas les miens), le héros réalise qu’il est content de la voir et nous fait savoir qu’elle est quand même super méga bonne. Mark a passé les 6 dernières semaines avec des vaches, ça laisse des traces. Je me demande si ça se voit que Mark est content de la voir…
Page 52 : Mark va se laver (SU-PER IM-POR-TANT !)
Page 54 : Sous la douche, Mark se pose des questions…
Page 55 : Sophie trouve qu’il manque une touche féminine à cet intérieur : des fleurs, des couleurs, de belles matières… Et pourquoi pas des bougies tant qu’on y est ?
Page 56 : Mark, le retour. Habillé !
Page 57 : Ou comment Mark verbalise la question que je me pose depuis le début « pourquoi tu es là… en fait ? ». Non, parce que c’est pas qu’on est pas content qu’il y ait des mots sur le papier là et tout, mais vraiment, le téléphone, si on y réfléchit bien, c’est un peu une invention cool. Pas besoin de faire 6000km, dont une grande partie en fourgonnette postale (ça c’est pour la partie pittoresque du livre).
Page 59 : Mark demande si l’enfant est bien de lui. Sophie, espèce de gourgandine !
Page 60 : Mark décroche le rôle du mufle en insinuant que Sophie est une Jézabel de première qualité qui prend un amant toutes les semaines (après, il n’y a que 52 semaines dans l’année)!
Page 61 : Mark est un imbécile. Sophie est vénale, elle a fait 6000km pour te piquer tous tes sous ! Mais j’entends l’avocat de la défense plaider que l’héroïne n’apporte pas vraiment d’explication à sa venue en Australie (au fin fond du Queensland). Je note, je note.
Page 63 : Sophie, à court d’arguments, passe en mode lacrymal. Je suis une petite chose toute fragile (et enceinte), tu es un homme viril et intelligent, moi qui ai perdu mes neurones avec la fécondation. Protège-moi !
Page 64 : Mark a un doctorat en psychologie. Il prend Sophie dans ses bras, et tout va mieux. Elle va rester 15 jours. La décision sera prise avec tous les éléments en main. Euhhhh… La décision sur quoi si je puis me permettre ??
Page 66 : Mark est en fait un vieux pervers lubrique. La définition de « décision » serait-elle différente d’un hémisphère à l’autre ?
Page 72 : Sophie se palpe le bourrelet et fait des crises d’angoisse dans sa chambre seule le soir.
Page 75 : Coup de fil de Londres. Introduction de l’ex (que j’appellerai ici le salopard).
Page 76 : Lumière est faite sur les raisons qui ont poussé Sophie la chaudasse à se jeter sur Mark le moine lors du mariage. Le salopard se paradait alors au bras de sa nouvelle conquête. L’ego de Mark a mal.
Page 91 : Mark a laissé Sophie seule pour aller aider un voisin. Sophie découvre les émeus. Et prend peur. Elle en a marre, elle veut s’en aller. Elle n’aurait jamais dû venir…Je décide que Sophie n’a même plus l’excuse des hormones. Sophie est une cruche.
Page 99 : Mark est de retour, ou plutôt l’égo bafoué de Mark est de retour, et s’insurge du fait que Sophie ne l’avait pas prévenu qu’elle lui sautait dessus pour faire bisquer son ex.
Page 100 : J’ai envie de souffler à Sophie de lui répondre que l’argumentaire « je suis une pauvre femme délaissée et malheureuse » ne marche pas comme technique de drague, mais cette dernière nous explique qu’elle a simplement perdu ses moyens à la vue du corps magnifique de Mark. Oui, parce qu’en fait, Mark Winchester est un alias de Hugh Jackman…
Page 107 : Sophie à sa mère au téléphone. Sa mère nous révèle sans le vouloir que Sophie est une vilaine menteuse. Elle a raconté qu’elle allait passer des vacances en Australie… 9 mois de vacances, c’est bien cela ?
Page 112 : Après un interrogatoire maternel en règle, Sophie appelle en catastrophe sa meilleure amie pour la supplier de ne pas révéler sa « condition » à sa chère maman. L’illusion fait vivre, ma belle. Maman n’est pas stupide, sinon elle n’aurait pas eu le droit à un dialogue de plusieurs pages dans un roman de la collection Horizon !
Page 114 : On apprend que le petit déjeuner dans le Queensland, c’est tomates/saucisses. Je vous annonce que ma carrière de reporter ne passera pas par des enquêtes sur le terrain. Moi pour le petit déj’, c’est thé/tartine, bande de primitifs!
Page 116 : Le verbe « bisquer » fait son grand retour. Sophie veut une discussion et supplie Mark de ne pas l’interrompre avant qu’elle ait fini de lui dévoiler que si elle a eu « une aventure » c’est parce qu’il était « tellement beau ». Sophie est une argumentatrice hors paire !
Page 122 : Le passage dans la brousse/la plaine/au milieu de nul part. les héros se racontent leur enfance. Mark répare une clôture avec son corps somptueux (Hugh Jackman je vous dis !) tandis que Sophie l’observe, le regard dissimulé sous son grand chapeau (Sophie, c’est Tata Yoyo).
Page 126 : Sophie a appelé son ventre « petite fève ». La VF casse un peu l’effet escompté je pense. Je pousse un râle de douleur à force de lever les yeux au ciel.
Page 129 : Le salopard et le kangourou sont évoqués dans la même page. Aucun lien apparent, mais ce tour de passe-passe littéraire vaut bien une évocation ici.
Page 137 : Les héros se racontent leur vie. Mais de discussion sur le mode « alors le bébé naitra en Angleterre, tu le prendras pour les vacances et il portera nos deux noms », pas la moindre évocation…
Page 141 : Ce livre, c’est Martine à la ferme. Sophie découvre les chiens, les chevaux, les vaches…
Page 159 : Chapitre 8. Mark a décidé d’emmener Sophie dormir à la belle étoile.
Page 162 : Sophie n’a jamais vu d’étoiles (à Londres, elles ont disparu), Mark lui montre la constellation de la Grande Ourse (qui ne se voit pas dans l’hémisphère sud) et un satellite (qui est sans doute la chose la plus romantique qui soit).
Page 163 : Sophie repense sa vie dans les terres désertes du Queensland, éblouie par l’intelligence de Mark et la lueur de la Grand Ourse sans doute…
Page 165 : On aborde ENFIN la question de l’enfant à venir et l’objet initial de la visite. Il était temps.
Page 167 : Sophie imagine sa vie sans les étoiles, sans les émeus, sans Mark (dans cet ordre s’il vous plait).
Page 168 : Sophie veut que Mark la prenne dans ses bras
Page 170 : Mark remporte le prix de la réplique la plus sexy avec son « Moi aussi, je perds tous mes moyens avec toi ».
Page 174 : Sophie reste.
Page 176 : Sophie sera décoratrice d’intérieur.
Page 177 : Mark et Sophie vont jouer au papa et à la maman.
Page 178 : Il est décidé que la chambre conjugale sera rose et rouge. Mark est gay.
Page 190 : Un problème survient. Sophie part à l’hôpital. Suspense de folie.
Page 193 : Sophie a une belle poitrine (on avait oublié à quelle point cette femme était un bombe).
Page 194 : Sophie a perdu le bébé.
Page 197 : Sophie quitte Mark.
Page 199 : La vie de Sophie est finie. C’est elle qui le dit, pas moi… gna, gna, gna…
Page 205 : La mère de Sophie a un instinct maternel de sniper. Elle a senti que sa fille allait mal. Mark lui annonce la mauvaise nouvelle, ainsi que la séparation.
Page 206 : La mère de Sophie a un doctorat en psychologie elle aussi. Elle a une « discussion » avec Mark. Je suis pleine de confusion. C’est quel type de « discussion » ?
Page 212 : Sophie sort de l’hôpital et part pour l’aéroport.
Page 213 : Mark aime Sophie.
Page 214 : Sophie aime Mark. Elle reste avec lui. Ils vivront avec plein d’animaux et plein d’enfants.

Fin.
Je referme le livre, en sueur.
214 pages… Une histoire avec du suspense de malade. Des héros beaux. Un pays où les étoiles brillent dans le mauvais hémisphère. Une démission d’un boulot à Londres qui ne sera jamais évoquée… J’aime (en vrai, il reste du champagne d’hier, ça fait tout passer le bon champagne).

Tous mes vœux de lecture pour 2011!
Tam-Tam

The narrow path ou la virginité pour question de religion

L’heure est grave.

Ce n’est pas que je ne veux pas, mais en fait si.

Voilà, je vais partir quelques jours en vacances et il faut bien que je termine cet article sinon vous n’aurez rien lundi matin. Et je sais bien que vous vous en fichez, vous êtes en vacances, mais non, cela ne fait pas sérieux.

Surtout que pour aujourd’hui, je vous ai promis « The narrow path » de Gail Sattler, aka une romance « inspirationnelle » – comprendre religieuse, et même chrétienne.

J’ai lu le livre, pas de souci. Pour tout vous dire, je l’ai même lu il y a plus d’un an. M’en souvenir n’est pas trop un souci non plus, j’ai la chance d’avoir bonne mémoire.

Et c’est comme ça que j’ai pu affirmer à T. que de mémoire, c’est la seule romance du genre que j’ai lu avec un héros vierge. Alors oui, je sais qu’il y en a d’autres. Les romances amish notamment. Les historiques aussi bien sûr.

Mais je voulais vraiment un contemporain. J’ai cherché… Plein de héros ayant fauté qui sont revenus dans le droit chemin, oui. Plein d’héroïnes pures comme la fraiche rosée du matin.

Mais de héros ayant vraiment CHOISI, par conviction – point.

Et croyez moi, j’en suis fort désolée. Car The narrow path, s’il a bien un héros qui n’a jamais touché une femme de sa vie, a aussi un héros qui vit en fait dans une communauté mennonite ultra-traditionnaliste (genre des amish en fait – la technologie n’est pas notre amie mais un instrument du diable), et finalement la question de la virginité ne sera pas abordée au-delà du fait de dire que c’est un homme bien et respectable, qui a des principes. CQFD.

Et comment vous dire… vous avez vu la couverture alors on va dire que vous avez un peu compris le souci. Ted est probablement le héros le moins sexy que j’ai lu depuis très très très treeeeeees longtemps. Il est persuadé que notre héroïne – Miranda – est une vile mécréante, car elle lit la Bible sur son téléphone et porte du rouge et… DES JEANS !!! OMG vous vous rendez compte un peu ? Oui, une femme respectable porte des jupes. Même au fin fond du Minnesota, en plein hiver. Elle se gèle un peu mais au moins elle reste convenable, et c’est bien ça qui compte. Miranda est fille de pasteur, d’une excellente réputation, mais non, cela ne suffit pas à Monsieur qui est en plus le meilleur parti du coin (et paradoxalement de loin le plus moderne aussi), et autant vous dire que du coup, le sort de la virginité de Ted, je m’en fichais vraiment comme de l’an quarante. (ok, si je suis juste, je reconnais qu’il s’excuse par la suite de ses préjugés) (mais cela ne change rien finalement)

Et me voilà donc bien embêtée. Je ne vais pas vous recommander le livre – pas détestable mais clairement un outil de propagande religieuse – j’ai choisi de le lire et j’aime bien la romance dans ce genre à l’occasion, mais je déplore de voir un jour un auteur traiter VRAIMENT du sujet.

Car si The narrow path n’est pas spécialement mémorable dans le genre, je désespère de trouver une seule histoire qui aborderait la question de la sexualité en corrélation avec les convictions religieuses (qui concernent quand même une grande part de la population mondiale). Il faut croire que ce serait donner des idées aux gens que d’aborder le sujet ? De vous à moi, je suis croyante, je me sens concernée par le sujet et j’aimerai bien le voir abordé de temps en temps dans cette catégorie de romance qui prétend parler religion et vouloir inspirer les gens pour les inciter à vivre selon les préceptes chrétiens (oui j’avoue je n’ai pas cherché si l’équivalent existait pour d’autres religions mais après tout pourquoi pas…).

La seule que je connaisse à s’y être risquée (et selon moi avec succès) reste Courtney Milan dans Unclaimed qui, sous couvert d’un historique, tient un vrai discours sur la valeur du sexe et son influence dans la vie spirituelle.

Ce n’est donc pas aujourd’hui encore que nous allons résoudre le mystère que constitue l’homme, cet animal étrange et incompréhensible…

Bonne semaine et à lundi pour de nouvelles aventures !

Chi-Chi

PS : T. est en visite sur mon ile !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! 🙂

Roméo, Roméo


(Réédition du 16/12/2010)

Le retour des arts ménagers… Après The undomestic goddess, voici encore une histoire de fée du logis, mais au masculin cette fois, avec Romeo, Romeo, de Robin Kaye!
 

Rosalie vit à Brooklyn, et elle est dotée d’une famille italienne légèrement envahissante, qui n’attend qu’une chose : la voir accomplir le but ultime dans la vie de toute personne de souche italienne, c’est-à-dire se marier et faire des bébés, plein de bébés italiens, que toute la famille pourra gâter outrageusement, pendant que la mamma (qui aura renoncé à toute activité professionnelle pour s’occuper de la maison) fera la cuisine pour 12. Trois fois par jour. Jusqu’à ce que mort s’ensuive. En tout cas, c’est la vision qu’en a Rosalie!
Seulement voilà, Rosalie est plus intéressée par sa carrière que par le projet que ses parents ont conçu pour elle. D’autant qu’elle n’a pas trop les talents nécessaires pour devenir la parfaite femme d’intérieur. Elle est plutôt du genre à ranger ses chaussures sous la table de la salle à manger, ses sous-vêtements sur la tringle de la douche, et ses provisions dans le four!
De son coté, Nick a beaucoup de succès avec les femmes. Mais il à un grave problème : son compte en banque aurait tendance à inciter les femmes qu’il fréquente à parler mariage très vite. Or, Nick n’a aucune envie de se marier! Ah l’éternel dilemme de l’homme riche qui n’est jamais sur que l’on l’aime pour lui-même et non pour son argent…
Quand Nick et Rosalie se rencontrent, on pourrait donc croire qu’ils sont faits l’un pour l’autre : dès leur premier rendez-vous, il est décidé que ce sera une relation sans engagement, qui prendra fin dès que l’un des deux ne s’amusera plus. Et vu les étincelles qu’ils font, cela doit être très très amusant…
Nick est tout ce que Rosalie n’est pas, à commencer par un cordon-bleu/maniaque de l’aspirateur. Aspirateur qu’il achète d’ailleurs lui-même pour Rosalie, puisqu’elle n’en a pas (dans mes bras ma fille, toi et moi, nous étions faites pour nous entendre!!!). Et aspirateur qui, non content d’être violet, est spécialement étudié pour les gens qui ont des animaux, car il aspire mieux les poils de chiens et chats!!!
Quelqu’un peut m’indiquer où trouver un tel phénomène? Mon appartement a justement besoin d’un grand ménage de printemps! Oui, j’ai pris un peu de retard sur le programme…
Évidemment, l’histoire ne serait pas drôle sans quelques soucis qui viendront entraver le déroulement parfait de la destinée de nos héros : une dissimulation d’identité, une pneumonie, un passé de délinquant, un mafioso de pacotille…
A défaut de drame shakespearien, voici une comédie romantique bien enlevée, dynamique, un de ces livres qui se lisent tout seuls… Et puis un homme qui apporte le petit déjeuner au lit, cela ne se refuse pas!
Et ça tombe bien, je n’ai encore rien demandé au Père Noël, voila qui sera très joli sur ma liste…
Bonne lecture,
Chi-Chi

Amour, conflits et préjudices

(Réédition du 27/12/2010)
La période des fêtes est souvent très intense, entre les fêtes de familles, la célébration du réveillon et les divers trajets que cela implique.

Mon record en la matière fut 2500 km entre le 24 et la nouvelle année il y a deux ans. De quoi laisser rêveur…

Cette année ne fait pas défaut à la règle. Mon carrosse, mes cadeaux et moi-même traversons la France de part en part sur deux semaines, de quoi me laisser fort peu de temps pour lire et donc écrire… J’aurai bien eu recours à l’audiobook, mais ces derniers sont d’une part beaucoup plus long à « lire », et un veto a été posé par les autres voyageurs contre toute forme d’audiobook anglophone… Ce qui réduit mon champs d’action considérablement.

Mais n’ayez crainte, j’ai su trouver cette semaine les précieuses minutes nécessaires à la rédaction d’un article sur un livre qui fut, en un sens, un cadeau de noël.

Chez les Tam-Tam, l’échange des cadeaux se fait au déjeuner du 25, ou du 18, 23 ou 27, selon les agendas respectifs de chacun. Ce qui me fait d’ailleurs penser que ma crédulité d’enfant n’avait pas de bornes, si l’on considère que j’étais prête à croire que le planning de ce cher Santa Claus pouvait s’adapter à celui de ma famille, mais passons et admettons que nous soyons le 25…

Le chapon fume sur la table, le bouchon du champagne a cette fois encore évité de peu le lustre de la salle à manger, les plus jeunes se sont amusés à changer les couverts de place et ricanent alors que nous nous approchons de la table joliment décorée de clémentines, de papillotes et de bougies. Dans nos assiettes, sont posés deux paquets. Cette année, les miens sont rouges. L’année dernière, j’ai eu le droit au papier cadeau Polly Pocket, ce qui m’a valu de porter, pour un après midi, le délicieux sobriquet de Polly – je vous épargne les multiples jeux de mots, mon frère les a tous trouvé en quelques heures. Je saisis le paquet, tout comme mon frère à mes côtés (cette année, le sien est couvert de Dora l’exploratrice… Vengeance, comme tu es douce parfois). Dans ce beau paquet brillant, il y a, comme tous les ans, un pyjama et un livre.

Je le sais, car chez les Tam-Tam, en plus de la tradition du paquet cadeau ridicule et du bouchon de champagne traitre, nous avons la tradition du livre de Noël.

Je ne peux malheureusement pas vous envoyer à tous un livre emballé dans un papier cadeau ridicule, non pas que je ne le souhaite pas, mais j’ai des égards pour la planète, tout ce papier… J’ai néanmoins décidé de vous faire un cadeau avec « Practice makes it perfect » de Julie James.
C’est juste le livre qu’il vous faut pour les fêtes :

Léger : pour changer de l’overdose de foie gras/saumon fumé/huitres/champagnes/buche réglementaire à laquelle nous aurons droit pendant ces deux semaines. Ce livre se lit d’une traite, sans indigestion. Ce qui n’est pas peu dire pour l’histoire de deux brillants avocats, Payton Kendall et J. D. Jameson. C’est bien simple, après lecture de ce livre, je veux devenir avocate, juste pour pouvoir moi aussi enregistrer une déposition, utiliser des blocs notes jaunes avec un naturel déconcertant, et avoir une bombe de sexytude juridique dans le bureau en face de moi (même si cette dernière est ma Némésis depuis mon arrivée au cabinet, j’ai des yeux pour voir, merci!).

Drôle : Payton est un concentré de répliques cultes telles que je ne peux résister à l’envie de vous faire part de certaines d’entres elles :

Définition du business entre hommes “Let’s play some golf, smoke some cigars. Here’s my penis, there’s yours – yep, they appear to be about the same size- okay, let’s do some deals”.
Description du héros au début de notre histoire “In that upper-crusty, Ralph Lauren-y, sweater-thrown-over-the-shoulder, have-you met-my-polo-pony kind of way, J.D. was pretty damn good looking”.

J’ai gloussé comme une dinde (ou une bécasse, tout dépend de ce que vous avez prévu pour le menu des fêtes), je l’admets sans honte, mais lorsque mon cousin arrivera au déjeuner de Noël en arborant fièrement sa nouvelle chemise rose Ralph Lauren, j’aurais le droit de rire une nouvelle fois.

Crédible : dans la limite du raisonnable. Un juriste pourra sans doute trouver le fait que nos deux héros n’aient jamais perdu un seul procès peu probable, mais nous sommes en pleine période de l’avent, et si je ne crois pas au Père Noël en décembre, quand vais-je y croire ? L’auteur réussi à nous embarquer avec naturel dans l’histoire de ces deux avocats d’une prestigieuse firme de Chicago. Aux yeux du monde, Payton et JD sont on ne peut plus polis l’un envers l’autre, mais sous le couvert des apparences, ces deux-là mènent une bataille rangée pour la première place depuis 8 ans. Elle est brillante, féministe et sarcastique. Il est talentueux, arrogant et un brin snob. Contraints par la force des choses de travailler sur le même dossier, ils vont réaliser que le chemin pour atteindre le sommet peut parfois réserver des surprises.

Référencé : Pride and Prejudice. La référence par excellence. L’un des personnages secondaires et meilleur ami du héros trace un parallèle entre le couple phare du roman de Jane Austen et nos deux protagonistes. De quoi me faire soupirer un peu plus. J.D. Darcy… Mmmmm…

Offrez-vous une orgie littéraire de fin d’année, vous verrez, entre deux chocolats, elle se déguste sans modération.

Bonne lecture,
Tam-Tam

P.S. : Et pour ceux qui s’interrogent, cette année, dans mon assiette, il y avait « Le métronome » de Lorant Deutch, emballé dans du papier Disney. Tradition, quand tu nous tiens…

Quatres saisons de fiancailles

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(Réédition du 23/12/2010)
Noël est presque là, et j’ai décidé de changer d’ambiance avant l’overdose (comme si il était possible de faire une overdose d’esprit de Noël…) pour parler mariage! Spécifiquement, de la nouvelle série de Nora Roberts, The Bride Quartet ou Quatre saisons de fiançailles. Les 4 tomes sont parus en anglais, les 2 premiers ont été traduits et le 3 est attendu pour mai prochain… Mon avis sur la série est mitigé. Je suis plutôt une adepte de Nora Roberts, mais en toute franchise, voilà longtemps qu’elle n’a pas écrit une vraie bonne série, où j’ai apprécié tous les personnages du début à la fin. L’île des trois sœurs peut-être? Et encore, il y avait une affaire de retrouvailles et vous savez ce que je pense des retrouvailles… Mais après avoir lu les 4 tomes de cette dernière série, je me devais de vous faire un rapport!

Mac, Emma, Laurel et Parker sont comme les 4 doigts de la main (oui, 4, parfaitement). Elles se connaissent depuis leur plus tendre enfance. Devenues adultes, Mac est photographe, Emma fleuriste, Laurel pâtissière, et Parker… Eh bien Parker avait de l’argent, elle aurait pu ne pas travailler mais finalement, elle a préféré proposer à ses amies d’ouvrir avec elle une entreprise de Wedding Planner, « Vœux de bonheur ». Entreprise qu’elle dirige d’une main redoutablement efficace, et qui est évidemment spécialisée dans le mariage de grand luxe…

Ne vous attendez pas à de grandes histoires d’amour romanesque ici. Si, dans Magie irlandaise le vrai point central était l’Irlande, ici, c’est le mariage. Et plus précisément la cérémonie du mariage… Sous toutes ses formes possibles et imaginables, et avec tout le raffinement et la sobriété que l’on peut imaginer dans un cliché de mariage de riche  fiancée américaine hystérique (oui, l’homme n’a qu’un seul but ici, signer les chèques, et surement pas avoir une opinion sur la couleur des serviettes de table)… Que l’auteur se fait un plaisir de nous raconter jusque dans les moindres détails.

Elle ne nous épargne rien de ces préparatifs, depuis le premier rendez-vous des fiancés avec nos amies, jusqu’au ménage post-cérémonie… En passant par toutes les discussions minutieuses sur les mérites des roses oranges versus les dahlias blancs, et tous les problèmes que peuvent poser l’odeur trop forte des lys, il vaudrait donc mieux opter pour du lilas, et puis c’est bien lourd à porter tous ces pots de fleurs, et la mère de la mariée est une alcoolique notoire, comment gérer la situation en toute discrétion, et que faire lorsqu’un couple débarque avec ses enfants non prévus dans le plan de table, et comment remettre à sa place l’oncle libidineux aux mains baladeuses, et où placer dans la cérémonie la nouvelle bimbo du père du marié, et un gâteau génoise citron avec une crème au chocolat et glaçage à la framboise peut-il être teint aux couleurs de l’arc-en-ciel pour mieux s’accorder aux rideaux de la salle de réception, oui, mais attention il ne faut pas non plus que cela jure avec la couleur des yeux de la cousine de la mariée, etc, etc, etc.

En parlant d’overdose, je ne veux plus voir une robe de demoiselle d’honneur en peinture pendant au moins six mois. A trop vouloir nous allécher avec les descriptions somptueuses des cérémonies, Nora Roberts écœure ses lecteurs, même les plus fervents. Un peu moins de compositions florales et un peu plus de dialogues aurait été bénéfique à nos héroïnes. Héroïnes qui, selon la grande tradition de la série, auront chacune droit à leur histoire d’amour, je ne vous dirais pas avec qui pour ne pas tout vous révéler!

Mac est selon moi la plus sympathique des quatre, j’ai vraiment aimé et son histoire et le héros auquel elle a droit! Et je n’en dirais pas plus pour vous obliger à aller le lire…

Emma… Emma présente à mes yeux un défaut majeur : elle confond grands gestes pseudo-romantiques et amour. Du genre à considérer que si son chéri n’a pas au minimum privatisé un jardin pour le décorer de bougies partout (quelqu’un lui déjà parlé de consigne de sécurité pour les incendies??!), sans compter les tonnes de fleurs, le champagne, les fraises au chocolat et le quatuor à cordes, le tout pour lui faire sa demande en mariage, eh bien c’est qu’il ne l’aime pas assez, et donc elle refuse! Chez moi, il y a un mot pour désigner ce genre de personne : superficielle (ou complètement cruche, au choix). Donc, je ne suis pas une grande fan d’Emma…

Laurel : qui parmi vous a déjà gouté un gâteau américain, ces empilages de génoises sans goût couvertes de fondant, un genre de pâte de sucre parfaitement écœurant? Ce sont souvent des œuvres d’art, car il faut beaucoup de dextérité pour manier le fondant et il permet de créer des décors très fins et complexes. Alors, même si les descriptions ne m’ont pas du tout mis l’eau à la bouche (comme je suppose que cela aurait du être le cas), Laurel a un sacré caractère et beaucoup de volonté et son histoire m’a intéressée. De plus, connaissant personnellement une pâtissière, je n’ai pas été déçue!

Enfin, Parker, dans le genre psycho-rigide qui veut tout contrôler, est parfaitement crédible! Le parfait prototype de la success woman américaine, qui, en plus d’être brillante dans son travail, est toujours perchée sur des talons de 9cm, met un point d’honneur à courir une heure tous les jours pour entretenir son corps de rêve, a le brushing parfaitement lissé et les ongles toujours manucurés… Et comme son histoire arrive en dernière, on a le temps de voir s’esquisser sa relation avec le héros, et d’avoir envie d’en savoir plus. C’est probablement, avec Mac, le personnage le plus complexe du groupe et son héros est à la hauteur!

Pour conclure, une série agréable à lire, bien qu’inégale, et quelques longueurs dans les innombrables descriptions de mariages. Allez Nora, courage, cette série est déjà bien meilleure que les précédentes, la prochaine marquera le retour de ta grande époque…

Sur ces entrefaites, il me reste à vous souhaiter un Joyeux Noël, riche en livres (le livre étant l’objet de désir numéro 1 de ma liste au père Noël, je ne peux pas vous souhaiter autre chose!)…

 

Chi-Chi

 

Saint Nicolas de la romance

Heureux qui comme Ulysse…a fait un long voyage.

Voilà bien longtemps que je voyage. Mais en ce 6 décembre, c’est vers ma chère Lorraine que mon esprit s’égare. Car en Lorraine, le 6 décembre, nous célébrons, en compagnie que tout le reste de la communauté germanophile et germanophone, la Saint Nicolas.

J’ai caressé l’idée, un court instant de vous raconter dans ce post du lundi l’histoire du bon Saint Nicolas, du boucher et des trois petits enfants. Car Saint Nicolas est l’infâme instigateur de mon addiction au chocolat Ferrero – nous avons déjà établi à quel point entre moi et Ferrero, c’est une véritable histoire d’amour qui s’est créé.

Chaque année, grâce à lui, l’action du chocolatier doit gagner quelques points…

Il était donc de mon devoir de rendre hommage à celui qui a vu naitre mon amour des gouters de pain d’épices les jours de neige, celui qui nous voyait, chaque année sans faute, enfiler nos pulls les plus chauds (et piquants) pour aller voir sa parade dans les rues de notre ville. Du haut de son char, il agitait la main, saluant les familles avec une dextérité digne d’un concours de Miss (des années de pratique mes bons amis, et un coaching intense orchestré par Miss Mirabelle).

Mais j’ai eu pitié de vous, et du devenir de votre petit déjeuner. Aussi ai-je décidé de me concentrer sur Nicolas, à défaut de vous faire un rapport sur le Saint. Et pour rendre cet hommage encore plus légitime, j’accueille ici aujourd’hui Madame la Marquise. Cette Lady d’Alsace connaît tout comme moi le plaisir simple de déguster le pain d’épices de la Saint Nicolas, la joie de voir les décorations de Noël dans les rues, l’excitation à l’ouverture du Marché de Noël qui donne aux rues un air de fête…

Et des Nicolas, que ce soit moi ou notre guest-star du jour, nous en avons rencontré !

Il y a les tourmentés :

Alors que je faisais les étagères de ma bibliothèque pour retrouver mes Nicolas, Madame la Marquise, elle, pensait à Nicolas Angelovski, et me racontait comment elle l’avait rencontré pour la première fois dans « L’ange de minuit » de Lisa Kleypas, alors qu’il n’était qu’un méchant. Imaginez, il voulait pendre l’innocente Tasia pour le meurtre de son frère (qui selon moi était un pervers de la pire espèce qui le méritait bien, mais Madame la Marquise est une dame bien comme il faut, aussi ne l’a t-elle pas mentionné).

Lorsqu’on le retrouve dans « Prince de l’éternité », il n’est plus cet homme ténébreux qui pouvait faire ce qu’il voulait en toute impunité. Il a changé. Notre Marquise a son panthéon personnel de héros incontournables, et ce Nicolas en est une figure très sombre (entrer dans un panthéon n’est pas chose aisée après 30 ans de lecture). Il a un passé. Il a changé. Mais il sait ce qu’il veut… ou plutôt qui il veut, quitte à manigancer la rupture des fiançailles de la jeune fille convoitée pour pouvoir la consoler en l’épousant lui-même. Mais le grand Nicolas qui croyait tout savoir va comprendre qu’on ne peut tout prévoir, et surtout pas les sentiments.

Tout comme notre marquise, j’aime ce Nicolas, ses imperfections et ses tourments. Et pour mon plus grand bonheur, Lisa Kleypas semble affectionner les Nicolas au passé sombre.

Il y a les musiciens :

Comme chez Nora Roberts et le charismatique Nicholas Le Beck, pianiste et compositeur de talent dans la saga des Stanislaski. Il ne vous chantera pas « Deck the halls with boughs of holly »… non, loin de là. Ce fringuant jeune homme donne plus dans le Broadway que dans le chant de Noël. Et c’est la charmante Frederica qui saura lui faire battre le cœur. Pour les besoins de cet article, je me suis replongée dans leur histoire… Elle fleure bon les années 80 (Monsieur est fumeur) mais le charme de Nick a su rester intact. Il est l’idée que je me fais d’un musicien. De longs doigts fins, agiles, un corps tout en nervosité et muscles longs, un passé (check !), et le salut dans la musique. Laissez-vous charmer par la musique de Waiting for Nick (Un amour d’enfance), vous refermerez ce livre avec une envie de Broadway, et de nourriture ukrainienne.

Il y a les Lords au grand cœur :

Nicholas St. John, dans Ten ways to be adored when landing a Lord de Sarah MacLean : je vous avait parlé de mon miracle Amazon de cet été, ce livre est l’histoire du charmant jumeau, Nicholas. Et si jumeau il est, identique il n’est pas…

Nicholas n’est pas un « rake », c’est un intellectuel. Du moins en apparence. Sous couvert de son statut d’expert en antiquités, ce dernier a œuvré pour l’intelligence britannique pendant les guerres napoléoniennes. Il est à présent de retour au pays, et après avoir été élu meilleur parti de Grande-Bretagne, sa vie semble encore plus périlleuse. Lorsqu’un vieil ami lui demande son aide, il saute sur l’occasion de fuir Londres… et tombe sur Isabel.

Il y a les petits :

Ou plutôt Le petit… Nicolas, de René Goscinny. Fidèle à ma tendance à tout lire dans le désordre (je vous raconterai un jour comment j’ai lu les Chroniques de Narnia en commençant par le Prince Caspian…), j’ai découvert le petit Nicolas avec « Joachim a des ennuis ». Je devais avoir 7 ans, et j’ai été impressionnée d’apprendre que c’était un adulte qui avait su retranscrire avec autant de justesse mon esprit d’enfant. Vous remarquerez aussi que le petit Nicolas est assez intemporel. Il est évident qu’on n’y parle ni de Nintendo, ni d’internet, mais les questionnements, problèmes, chamailleries, et autres considérations enfantines restent vraies. Je ne saurais dire si j’ai lu un « Petit Nicolas » un 6 décembre, mais l’esprit est le bon. Prenez donc une clémentine, une barre de chocolat Milka (pour changer) et plongez-vous dans les aventures de ce petit bonhomme.

Des Nicolas, il y en a bien d’autres…

En ce 6 décembre, je suis plongée dans The Perfect Stranger – Sauvetage amoureux – de Anne Gracie où il est question de Nicholas Blacklock et de Faith, j’ai ouvert la case 6 de mon calendrier de l’avent, il fait froid dehors et la lessive attendra…

Bonne lecture,

Tam-Tam

Booklist sous la neige… de juin ^^


(Réédition du 02/12/10)

Chose promise, chose due, aujourd’hui une booklist spéciale Noël!

Je vais faire une petite entorse à la règle de ce blog, les livres dont je parlerai ne sont pas tous des histoires d’amour, mais simplement de belles histoires, qui m’évoquent cette période de l’année.
Dans mes souvenirs, Noël, c’est le temps des classiques, classiques littéraires bien sur, mais aussi classiques de ma bibliothèque, livres lus il y a longtemps et que je relis fidèlement tous les ans… Ce sont tout simplement des livres dont l’esprit me transporte et me rappelle que, si il est bien un moment dans l’année où il faut croire aux miracles, c’est maintenant. Oui, je suis une fan de Noël, vous ne vous en seriez pas doutés! Pour n’en citer que quelques uns, dans la longue liste de mes classiques de Noël :
  • Les 4 filles du Dr. March (Little Women), de Louisa May Alcott : Je ne résiste pas au plaisir de le mettre dans ma liste. Est-il besoin de vous en présenter l’histoire? Je ne crois pas… Je dois relire ce livre tous les ans. D’abord parce qu’on me l’a offert un Noël, je devais avoir 9 ou 10 ans, et ensuite, parce qu’il contient des descriptions de Noël particulièrement émouvantes. Si on le considère aujourd’hui comme un livre pour enfants, comme Papa Longues-Jambes, il a en réalité été écrit pour un public plus âgé. Et comme je n’aime pas faire les choses à moitié, je relis en général dans la foulée les suites, Les filles du Dr March se marient, Le rêve de Jo March et La grande famille de Jo March. Ou, à défaut, je me contente de savourer l’une des multiples adaptations en film (la version de 1978 avec Susan Dey dans le rôle de Jo est particulièrement réussie)…
  • Le petit Lord Fauntleroy (Little Lord Fauntleroy), de Frances H. Burnett : L’histoire de Cédric, un petit new-yorkais de 12 ans, orphelin de père et qui apprend l’existence de son grand-père, un comte anglais. Unique héritier du nom et du domaine, Cédric doit quitter les États-Unis pour l’Angleterre, le comte ayant décidé de prendre en charge son éducation. Il s’attend en effet à ce que Cédric, élevé par une roturière qu’il considère comme une intrigante, soit un sauvageon sans manières. Or, c’est un enfant charmant et pas intimidable pour deux sous, qui saura peu à peu gagner la confiance et l’affection de son grand-père. Sans entrer plus dans les détails, l’histoire s’achève sur un festin de Noël emprunt de magie et d’émerveillement, aussi bien pour les personnages que pour le lecteur. Ce livre a fait l’objet de nombreuses adaptations en film et dessin animé, mais la seule qui vaille la peine d’être vue selon moi, c’est celle de 1980 avec Sir Alec Guiness, inoubliable dans le rôle du grand-père! Surtout, ne vous fiez sous aucun prétexte au dessin animé, qui ne respecte, ni l’histoire, ni l’esprit de ce livre magnifique.
  • Le château de Hurle (Howl’s moving castle), de Diana Wynne Jones : Voici le livre qui a inspiré le dessin animé Le château ambulant, de Hayao Miyazaki. Ce conte raconte comment Sophie, jeune fille de 17 ans, quitte sa maison et sa famille après avoir été transformée en vieille femme par la sorcière du désert. Elle se retrouve par hasard dans le château de Hurle, magicien de son état, où elle rencontrera toutes sortes de personnages extraordinaires, et finira par briser la malédiction qui pèse sur elle. La version animée, si elle est fidèle à l’esprit du livre, fait l’impasse sur bien des rebondissements, et ce conte « de sorcières » enchantera aussi bien les enfants que les plus grands!
  • Gigi, de Colette : Ici, pas de traces de Noël, mais une histoire magnifique, superbement écrite. L’histoire d’une jeune fille, élevée pour devenir une parfaite demi-mondaine (façon polie de parler d’une courtisane), dans le Paris 1900. Mais Gigi refuse sa condition, elle rêve d’amour et de mariage. Là aussi, ce livre a été adapté en film, avec Leslie Caron et Maurice Chevalier dans les rôles-titres, pour ne citer qu’eux!
  • A propos d’un garçon (About a boy), de Nick Hornby : on a beaucoup parlé de cet auteur récemment avec le succès de Juliet, Naked (excellent livre que je recommande aussi au passage). Will, notre héros, vit de ses rentes. Rentes qui lui viennent de l’héritage de son père, les droits d’auteur sur une chanson diffusée à n’en plus finir par toutes les radios anglaises, 3 mois par ans : La fusée du Père Noël. Et apparemment, Will, bien qu’il apprécie la vie facile que cela lui procure, ne supporte plus Noël, à force d’entendre cette chanson partout! Vous connaissez probablement déjà cette histoire, grâce à l’adaptation faite avec Hugh Grant dans le rôle-titre, mais comme souvent, le film a souffert de nombreuses coupes, les personnages n’y sont pas aussi bien dessinés. Pour apprécier toute la subtilité et la finesse de la plume de Nick Hornby, lisez ce livre!
Enfin, je vous laisse sur ma « découverte de Noël » de l’année, le livre qui a su mettre fin à ma récente série noire de livres décevants : Le clan des Otori, de Lian Hearn, que ma sœur m’a mis entre les mains. J’étais dubitative, compte-tenu de mon peu d’amour pour les sagas, mais un trajet en train, rien d’autre à faire, et voilà comment j’ai dévoré 200 pages en moins de 3h! Dans un Japon féodal imaginaire, on y suit la vie de Takeo, du jour où il est recueilli par le seigneur Otori après le massacre de son village. Au fil de ses aventures, des complots, des luttes de clans, on voit se dessiner un destin exceptionnel, emprunt de grandeur et, pour que les choses soient complètes à mes yeux, d’amour. J’ai fini le premier tome hier, et je me réjouis de savoir qu’il m’en reste 3 à découvrir dans les semaines à venir…
J’espère que ces livres vous mettront d’aussi bonne humeur que moi, en apportant une touche de magie dans votre journée!
Excellente lecture,
Chi-Chi

It happened one wedding

It happened one wedding, le dernier Julie James…

Comme je l’attendais en trépignant d’impatience!!!

Mais Julie, que s’est-il passé ??

Pour tout vous dire je ne me souviens presque pas de leurs noms une semaine après.

Vaughn et Sydney – voilà, j’ai dû faire marcher ma mémoire…

Lui on ne le présente plus, cela fait plusieurs livres que c’est le playboy de service de la série FBI/US attorney. Un soir, il l’aperçoit dans un café, elle vient de rembarrer sa date, il saisit sa chance et veut lui offrir un verre. Apres s’être fait renvoyé sur les roses de manière fort cavalière (Sydney est une grande fifille qui sait se faire respecter), il passe son chemin.

15 minutes plus tard, manque de chance, il s’avère que c’est sa future belle-sœur. Son frère Simon va épouser la sœur de Sydney Isabelle. Vous le voyez venir le mariage là ?

Ben moi aussi.

Pour faire en accéléré, pendant les 3 mois que vont durer la préparation du mariage, toutes les excuses seront bonnes pour les mettre en compagnie l’un de l’autre. Ça commence mal, ils s’envoient des vacheries et se tapent sur les nerfs, puis un baiser enflammé, cela va toujours mal, puis un peu moins mal, puis ils deviennent vaguement amis, puis ils couchent ensemble, etc etc.

Et au milieu de tout cela, le lecteur ? Enfin moi, la lectrice ?

J’avoue que je n’étais pas intéressée plus que ça. Ils étaient drôles ensemble oui, Julie a de l’humour et sait s’en servir, mais pas inoubliables non plus.

Des chapitres entiers d’un livre qui était déjà court sont perdus en bla bla sur le travail hyper prestigieux de Sydney comme directrice d’un fond de placement, procès-verbal de ses réunions en prime. Des pages et des pages sur l’entrainement de Vaughn pour son triathlon et la manière dont il se prépare pour ses opérations sous couvertures (surtout l’importance du choix du flingue le plus approprié) et les conversations qu’il a avec les malfrats qu’il veut mettre en prison.

BO-RING !

J’ai même lu en diagonale, c’est vous dire. (au passage, cela ne vous choque pas vous que le monde entier sache qu’il est agent du FBI spécialiste des opérations sous-couvertures ? on pourrait croire que c’est le genre d’info qu’il est plutôt bon de garder discrète non ?)
Sydney est, comme souvent les héroïnes de Julie, une femme de pouvoir toujours perchée sur ses talons. Oui, même pour aller se promener à la campagne, elle met un jean et des sandales, mais à talons les sandales. Sauf que nous ne sommes pas dans une mauvaise rom com hollywoodienne alors elle sait marcher avec et ne tombe même pas.

J’avoue, c’est une héroïne pour laquelle je n’ai pas réussi à avoir beaucoup d’empathie. Elle est sympathique mais sans plus. Couplée avec Vaughn, elle a ses moments mignons et marrants.

Mais dans l’ensemble, ce livre a été lu rapidement et sera oublié tout aussi rapidement.

Et juste un détail qui me chiffonne : a aucune moment personne ne se dit qu’avant de coucher ensemble, ce serait bien d’être surs de leur coup, vu qu’accessoirement ils font partie de la même famille et ça serait chouette de ne pas se promettre un bordel monstre aux réunions de familles pour les 47 ans à venir, qui que leur frère et sœur respectifs sont mariés avec un bébé en route ??
Bref, pardon pour les fans inconditionnels mais j’ai trouvé ce tome d’autant plus décevant que j’avais tellement adoré le précédent. C’est un livre 3.5 étoiles sur goodreads, un bon livre mais clairement pas à la hauteur de ce que j’attends de l’auteur…

Bonne lecture
Chi-Chi

Sizzle and Burn


Jayne Ann Krentz, cela fait une éternité que je n’ai rien lu de nouveau d’elle.
D’ailleurs, maintenant que j’y pense, je n’ai rien lu d’Amanda Quick (son alter ego historique) depuis la nuit des temps non plus.

C’est simple, après une réflexion intense, les derniers livres que j’ai lu d’elle faisaient tous parties de la série « Société Arcane ». Et si je n’ai rien contre une touche de paranormal dans la romance (il n’y a qu’a voir mon amour des Dark Hunter pour savoir que l’improbable, et l’imaginaire, j’aime), je ne peux qu’en déduire que j’ai fini par me lasser…

Pourtant, après relecture de ma chronique de « La couleur du mensonge » (oui, je relis mes chroniques, parce que j’ai un cerveau auquel je ne fais plus vraiment confiance), cela avait l’air sympathique comme thématique…

Alors j’ai ressorti « Sizzle and burn », le second opus du versant contemporain de la série « société Arcane ».
Le pitch de la série? Les héros ont des capacités sensorielles hors normes. C’est un peu la version AQ-JAK des X-men, pour faire simple. Et un peu comme dans X-men, la société Arcane (les gentils) doit faire face aux magnigances de la société Nightshade (les méchants)(je me demande si la VF a traduit par « l’ombre de la nuit). Tout est noir et blanc, mannichéens, simple à comprendre, vraiment.

Dans cet opus, il est question de Zack Jones qui lorsqu’il touche les objets, ressent les émotions du précédent utilisateur à travers des visions. Par exemple, un crime est commis, si l’arme du crime est retrouvée, Zack peut ressentir le plaisir que le meurtrier a eu lors du coup de grace (trop top comme talent hein?).

Zack est donc envoyée par l’agence de detective du paranormal (j’adore voir à quel point cela sonne cliché quand je l’écris ici, alors que dans le livre ca se veut hyper dark et sérieux) pour se renseigner sur les circonstances de la mort de la tante de notre héroïne, Raine Tallentyre (qui elle entends la voix intérieure des psychopathes lorsqu’ils sont en proie à des émotions intenses)(la encore, trop méga cool comme talent, pas du tout sources de cauchemars).

Pourquoi cette mission? Parce que le père de Raine, en son temps, avait travaillé sur une formule formule chimique légendaire et que Fallon (le marionnettiste de J&J, l’agence de détectives) pense que c’est lié.

Car c’est là tout l’enjeu de la lutte entre Nightshade et Arcane. La fameuse formule de la légende. Une formule capable de booster les capacités paranormales (une sorte de stéroide pour X-men si vous voulez). Mais cette dernière est très instable, et a des conséquences dramatiques pour celui qui en prends (comprendre, la drogue, c’est mal).

Une chose en entrainant une autre…. Raine et Jack se rapproche, et entre deux courses poursuite, c’est feu d’artifice dans la casba, étincelles and co. Bien entendu, tout était lié. Les vilains deviennent barges (genre overdose) mais Nightshade reste toujours aussi mystérieuse (une ombre mystérieuse, je me marre).

Blague à part, j’aime bien le livre. Et à sa relecture (en audiobook) en VO, je déplore même qu’il ne soit traduit. Parce qu’on passe un bon moment.

Après, le paranormal, faut adhérer… C’est peu crédible toutes ces visions et voix que nos héros entendent, mais cela leur permet de connecter à un niveau, que nous autres pauvres mortels, ne pouvons comprendre (en gros, sous les draps, c’est du jamais vu)(la vie est trop injuste, je sais).

Je dois avoir Running Hot quelque part (genre une pirouette me l’aurait prété je crois). Je vais faire des fouilles archéologiques de mes affaires et partir l’écouter. Je vous dirai ce qu’il en est. En attendant, il vous reste celui là à lire!

Bonne lecture,
Tam-Tam

Lieutenant Eve Dallas, la série


(Réédition du 25/10/10)
Lorsqu’on parle de classique en littérature, on fait souvent référence à des auteurs dont la qualité et le mérite font l’unanimité. On parle de Victor Hugo, James Joyce, Shakespeare, Cervantès ou Goethe… On parle d’auteurs qui sont (ou seront) au programme du Baccalauréat…

De mon côté, j’ai toujours trouvé cela assez réducteur de ma définition personnelle du classique de bibliothèque :
Dans ma bibliothèque, un classique est un livre que j’ai lu, relu, re-relu… offert, conseillé… C’est le livre vers lequel ma main est attirée les jours où ma PAL ne me tente pas.
C’est mon remède contre la morosité un jour de grisaille, ou mon fixe de bonne humeur…
La chose étrange avec mes classiques, c’est que non contents d’évoluer au cours du temps, c’est une liste qui peut contenir des titres surprenant… J’ai relu hier Naked in Death (Lieutenant Eve Dallas) de J.D. Robb et j’ai regoûté les plaisirs d’une enquête en compagnie d’Eve Dallas. Pourtant, ma relation avec notre lieutenant préférée n’était pas gagnée, loin de là !
Mais je sens votre perplexité, aussi vais-je tout vous expliquer…
La première fois que je suis tombée sur un Nora Roberts Eve Dallas, ce dernier était dans une collection J’ai Lu des plus rose Barbie et le synopsis en 4ème de couverture situait l’action dans le futur, ce qui a eu le don de me faire reposer l’ouvrage, au profit de ma première nuit blanche dont je vous ai déjà parlé… Dans mon esprit, Nora Roberts est restée pendant longtemps associée avec cette série futuriste de thrillers.
Il a fallu l’arrivée de la première trilogie irlandaise chez J’ai Lu pour réhabiliter cette auteur prolifique, sans parler du fabuleux Three Fates – La fortune des Sullivan dont nous parlerons un jour… Mais alors même que je me jetais sur tous les ouvrages de Madame Roberts, je ne pouvais me résoudre à essayer la série de Mademoiselle Robb.
Jusqu’à un lundi pluvieux de Cornouailles (ouhhh la belle redondance ^^), où ma bibliothécaire me glisse en aparté qu’elle a lu un livre magique pendant le weekend qui lui a fait oublier que son chat a des problèmes de goutte (là encore, je vous ai déjà parlé d’Alice).
Je m’enquiers du titre de la merveille… et là, stupeur, il s’agit de Naked In Death de J. D. Robb. Alice, ma chère Chi-Chi, c’était un peu toi, mais en version fleurie à l’anglaise, avec de petites lunettes et un cardigan grenat couvert de poils de chat qu’elle portait systématiquement sur ces frêles épaules par temps pluvieux (i.e. en permanence). Et tout comme je suis les conseils de Chi-Chi les yeux fermés, j’ai fait fi de mes réserves, j’ai emprunté le livre, et je suis rentrée chez moi… sous la pluie…
Par pur esprit de contradiction, je n’ai pas sauté sur le livre pour le lire… loin de là. Je m’y suis résolue le dimanche, n’ayant plus que cela à ma disposition…
Et ce fut la révélation !
J’ai découvert une ambiance bien particulière. J’avais fait la grimace à l’idée de lire une histoire se situant dans le futur, ce détail a finalement participé à me faire entrer dans l’histoire.
Nous découvrons avec délices dans ce premier tome Eve, lieutenant de la police de New York sur une enquête de meurtres en série de prostituées. Au détour de ses investigations, elle tombe sur le millionnaire Roarke. D’interrogatoires en alibis, des liens se tissent (à son esprit défendant, Ltd. Dallas n’est pas du genre à donner dans le sentiment !).
Par-delà l’enquête, qui au demeurant est bien menée, c’est la découverte de l’héroïne de la série et du couple mythique qu’elle va former avec Roarke qui m’a intriguée.
Eve est un personnage « mille feuilles », quand on a enlevé une couche, on en découvre une nouvelle. Elle est complexe, même pour les narrateurs omniscients que nous sommes. Et le premier livre de cette série nous titille juste ce qu’il faut de curiosité pour nous donner l’envie de la découvrir un peu plus dans chaque livre. On y découvre une femme qui se veut forte, qui pour se sentir maître de sa vie, tient les gens à distance. On y découvre une femme qui, en dépit de la prudence dont elle fait preuve, se retrouve « envoutée » par le charismatique Roarke.
Roarke… Comment ne pas tomber sous le charme ? Il est comme Cher ou Madonna, il est Roarke et rien d’autre. D’origine irlandaise, il s’est construit une fortune et un nom. Et croyez-moi, sur l’échelle Hugh Jackman, il se place définitivement en bonne position (même si la traduction le rétrograde quelque peu en l’appelant Connor, irk…) :
Il est beau, il est grand, il est musclé… coté corps de rêve, nous sommes parées.
Pour le côté mystérieux, la rumeur dit qu’il aurait acquis sa fortune de manière pas tout à fait légale. Mais qu’importe, chez Nora Roberts, les voleurs sont toujours des gentlemen, c’est bien connu.
Nous aurons bien des tomes en leur compagnie pour découvrir les différentes facettes des ces deux personnages et de leur comparses. Car c’est sans doute là tout le talent de l’auteur, de très bons personnages secondaires. Le capitaine Feeney (la figure paternelle de la série), le docteur Mira (la figure maternelle), la sympathique et musicale Mavis (on a toujours besoin d’une meilleure amie), et sans oublier le très coincé/antipathique/efficace Summerset, envers lequel j’ai une affection particulière – ce qui doit être un truc de maître d’hôtel, car déjà à l’époque de Batman, je fondais littéralement pour les « Master Bruce » d’Alfred…
Si le suspense version 2050 vous tente, Eve Dallas saura vous séduire !
Bonne Lecture
Tam-Tam

Juste une mise au point

Oui, pardon, j’ai osé. Jeu de mot pourri dès le lundi matin, c’est violent…

Mais c’est l’heure d’un petit bilan des lectures de ces derniers mois, toutes celles pour lesquelles je n’ai pas écrit un article entier, mais qui ont été quand même bonnes ou moins bonnes, et je bénis Goodread de venir en aide à ma mémoire sur ce coup-là !

A noter donc (ou pas, c’est selon) :

  • Jade, d’Olivia Rigal : Une idée intéressante, avec pas mal de potentiel, et surtout, une histoire qui se passe en Asie du sud-est, haut lieu de fascination pour moi. Cela changeait agréablement des petites villes américaines ! Malheureusement, Jade m’a parue trop jeune et trop de question sont sans réponse à la fin. Son sentiment d’être différente (aka surdouée – petit génie marginalisé) frise l’arrogance, et son évolution n’est pas assez marquée pour la rendre vraiment crédible. Son héros est très mystérieux et l’histoire qui se déroule en grande partie au Laos est une excellente occasion de voyager dans une contrée exotique et de rêver un peu !

 

  • The ruin of a rogue de Miranda Neville : Je continue ma mission pour essayer de lire tous les livres de cette auteur que je m’évertue à recommander. Entre l’héritière qui fait tapisserie et se méfie de tout le monde et le rake qui n’en veut qu’à son argent, pour une fois, la balance des pouvoirs est renversée. Le titre le dit bien, c’est lui qui va voir sa réputation ruinée, et pas le contraire ! Sauf que… Sauf que ce n’est pas si simple, que tout se termine sur une pirouette à faire se dresser les cheveux sur la tête, mais bien sûr, pas avant de nous avoir promené pendant un moment, et pour notre plus grand bonheur. T. a lu aussi, elle valide !

 

  • Satisfaction de Sarah Mayberry : une histoire avec un héros tatoueur, par cette auteur que j’adore ? J’achète sans même chercher à en savoir plus ! Et vous aussi, c’est sexy, mignon, le pitch est parfaitement ridicule mais Sarah s’en tire bien et c’est toujours un super moment. D’abord, j’adore les tatouages, et ensuite… Ben j’adore les tatouages ! Par contre, clairement, c’est un truc personnel parce que jusqu’à maintenant, je n’ai pas encore trouvé une seule auteur qui sache décrire des tatouages qui me feraient rêver !

 

  • Almost a bride de Sarah Mayberry : d’ailleurs, même pour une mini-nouvelle, l’histoire sonne juste, c’est vous dire ! Pas besoin d’en dire plus vraiment, cela se lit en 1h, c’est chou et c’est parfait pour mes trajets en métro le matin, il y a une histoire de fiancée trompée qui tombe amoureuse de son collègue et ils vécurent heureux jusqu’à la fin des temps dans une petite ville d Montana au milieu des lacs et des montagnes. Cela a l’air bien beau le Montana…

 

  • Carolina home de Virginia Kantra : une petite ile au large de la Caroline du Nord, un papa célibataire qui se partage entre son fils et son bateau de pêche/touristes, une nouvelle prof un peu trop jeune, un peu trop charmante et paf. Une romance un peu trop sucrée avec un conflit un peu trop forcé et une sauce qui ne prend pas tout à fait. Dommage. Pas mal mais dommage.

 

  • Sweet home de Tillie Cole : alors là j’avoue, je n’ai pas fini le livre. Il m’avait été hautement recommandé, et puis page 10, une amie de l’héroïne (qui est une pauvre poupette complexée du haut de ses 19 ans) « I’m not usually a pussy taster but your breasts are unreal, I could make an exception « . Traduction (OMG je n’arrive pas à croire que je vais écrire ça et enfreindre l’étiquette, mais essayez seulement d’imaginer le degré de vulgarité de la phrase) « D’habitude je n’aime pas les chattes mais tes seins sont tellement exceptionnels que je pourrais faire une exception ». Oui. Bon. Ben on va arrêter les frais en ce qui me concerne !

Voilà pour aujourd’hui, la suite au prochain épisode, et en attendant, bonne semaine !

Chi-Chi

Playlist/Booklist, même combat

(Réédition du 21/10/10)
En ce jour de (presque) départ en vacances pour beaucoup d’entre vous (et je précise bien « vous », puisque je reste enchaînée à mon travail pendant ce temps…), j’ai décidé dans ma très grande générosité de vous faire part d’une petite liste de lecture à mettre dans vos bagages. C’est bien connu, aucunes vacances ne sauraient être réussies sans une pile de livres adéquate. J’aime toujours recevoir des recommandations de lectures, et l’approche des vacances est particulièrement faste en la matière, car je sais que j’aurais le temps de lire encore plus, et je veux être parée!
De même que certains ont une playlist de leurs vacances, la lectrice compulsive a une booklist, construite avec le plus grand soin. Il faut un nombre de livre qui ne soit pas trop important (lourd dans la valise) mais pas trop réduit non plus (rien de pire que de se retrouver à sec). Il faut des genres différents, des auteurs variés, pour ne pas tomber dans la lassitude ou, catastrophe, se retrouver avec une série entière de déceptions qui, plus sûrement que n’importe quel caprice météorologique, peut saboter un voyage (ne me dites pas que je suis la seule à pense cela?)… Bref, la booklist de vacances se travaille, se peaufine, et n’est pourtant jamais optimale!
Vous me pardonnerez cette introduction désastreusement peu inspirée, j’en rejette l’entière responsabilité sur le dos du ménage qui a refusé de se faire tout seul (pourtant, je le lui avais demandé très gentiment, et ce depuis plus d’une semaine – on ne peut vraiment plus compter sur personne de nos jours…)!
Sans plus de cérémonies, voici en vrac quelques titres que je vous recommande :

  •     Married for a month (Tous mariés) de Susan Mallery : à l’époque de ma lointaine jeunesse, quand je n’étais pas encore allergique aux histoires de retrouvailles, je m’étais laissée tenter par cette histoire de deux psys qui, pour prouver leurs théories opposées sur le mariage, se lançaient dans un concours très médiatisé à base de « qui réussira à former le plus de couples durables dans un délai imparti ». Et parce que c’est un Susan Mallery, je n’ai pas regretté mon choix, c’est un livre à lire et à garder!
  •     Too good to be true de Kristan Higgins : voilà une autre œuvre de mon coup de cœur de cet été, qui reste dans la même veine. Le fiancé de Grace a annulé leur mariage 3 semaines avant le jour J car il était tombé amoureux de sa sœur (celle de Grace, pas celle du fiancé, n’est-ce pas…). Et pour empêcher sa famille de lui demander si elle a remplacé le-dit fiancé, elle s’invente un nouvel amoureux. Pas très mature certes, mais plutôt efficace! Profitant de ce répit, Grace s’intéresse d’un peu plus près à son charmant voisin, qui, certes, n’est pas du tout son type en théorie, mais est néanmoins fort appétissant à regarder! Kristan Higgins nous dépeint encore une fois des personnages tout en nuances, et elle a un talent rare pour écrire des scènes qui font palpiter d’émotion mon petit cœur de midinette…
  •     Twenties girl (Chère Sadie) de Sophie Kinsella : le jour de l’enterrement de sa grand-tante Sadie, qu’elle a à peine connue, Lara rencontre une jeune fille vêtue à la mode des années 20 : le fantôme de Sadie! Évidemment, elle est quelque peu surprise (qui ne le serait pas), d’autant que Sadie n’a qu’une idée en tête : retrouver son collier libellule, un magnifique bijou art nouveau disparu entre la maison de retraite et le cimetière… A mesure que Lara accepte la présence de Sadie et se décide à l’aider, elle est amenée à dépasser ses limites, et, se retrouvant dans des situations tout à fait incongrues, s’en retrouve elle-même transformée, dans le meilleur sens possible.
  •     Open Season (La chasse est ouverte) de Linda Howard : cet auteur est une valeur sure de la romance policière, ses intrigues sont toujours bien ficelées, et ses personnages absolument mémorables (surtout ses héros)! Ici, l’héroïne est une libraire plutôt coincée qui, à 34 ans, en à marre de sa petite vie calme (et de sa virginité). Un relooking plus tard, elle se met à fréquenter les bars/clubs du coin, et se retrouve témoin de quelque chose de pas très légal. Jack, notre héros (et accessoirement shérif local) se fera un plaisir de la protéger, de démasquer les méchants et au passage de séduire notre demoiselle en détresse…
  •     Le mec de la tombe d’à coté de Katarina Mazetti : ce livre n’est pas officiellement une romance, mais il s’agit indubitablement d’une histoire d’amour! Désirée et Benny se rencontrent dans un cimetière. Elle vient rendre visite à son mari, il met des fleurs sur la tombe de sa mère. Tout les opposent, elle est citadine, calme, sophistiquée, cultivée. Il est fermier, bourru, caustique. Et pourtant, quelque chose irrésistible les attirent l’un vers l’autre. C’est un roman tendre et drôle, à lire absolument!

Bonnes lectures et bonnes vacances pour les chanceuse qui en auront!

Chi-Chi

La mauvaise réputation

C’est l’histoire d’une série qui s’avale comme des smarties : On sait que ce n’est pas très bon, on sait que l’on n’en gardera pas un souvenir impérissable, mais on les mange quand même parce que c’est sucré, facile, rapide. Parce que le temps que cela dure, c’est agréable, et que parfois, on ne cherche pas beaucoup plus que ça…

C’est donc l’histoire de la série Gansett Island de Marie Force.

Une auteur que je connaissais déjà (si si, regardez l’index, il y a d’autres livres d’elle qui ont été chroniqués), pas forcément une auteur que j’adore mais je la trouve souvent intéressante. Là, je ne sais pas ce qui s’est passé, mais elle donne encore plus dans le bon sentiment guimauve que d’habitude. Et vous devez bien vous douter que je ne trouve pas cela si désagréable, vu que je viens de lire à la suite les 5 premiers tomes de la série (sur 11 – pour l’instant !!!). Que voulez-vous, la vie est tellement plus simple dans les romans que je jette par la fenêtre toute exigence de crédibilité en ce moment… (et il faut bien ça pour lire cette série)

Je disais donc, ce sont des smarties que j’avale à toute vitesse, mais il y a quand même quelque chose qui me chiffonne :

Tome 1, Mac MacCarthy revient sur l’ile après des années d’absence. Trop de travail, pas assez de vacances, une crise d’angoisse et un médecin qui le diagnostique au bord du burn-out, et voilà Mac prêt à changer de vie. Aidé par le fait qu’il cause un accident 5 minutes après son arrivée et qu’il se retrouve à jouer les garde-malade pour Maddie et son fils de 9 mois. Ne nous encombrons pas de détails. C’est le coup de foudre absolu, la vie de Mac est transformée en 15 secondes, il veut l’épouser après 24h, achète une maison sur l’ile après une semaine, bref, vous l’avez compris, ici on ne fait pas dans la dentelle, c’est de l’amour avec un grand A.

Seulement voilà.

Maddie est supposée être la slut de l’ile. Genre, réputation horrible de fille facile qui se serait tapé la moitié du lycée. Ok, c’est aussi une locale. Elle a grandi sur l’ile, tout le monde la connait (elle ou sa réputation, c’est pareil). On est 10 ans après le lycée. Et étrangement, elle en paye encore méchamment les conséquences. Du genre à son travail (elle est femme de ménage dans un hôtel), on lui refile toujours les chambres les plus ravagées et difficiles à faire. Du genre, c’est un peu Hester Prynne dans la Lettre écarlate, et si on accepte encore de la servir dans les magasins, le contact reste froid et impersonnel, elle ne se lie pas vraiment d’amitié et n’a de vrais contacts qu’avec sa sœur. Et le fait que Miss Maddie soit mère célibataire, avec un enfant dont personne ne connait le père, n’arrange pas ses affaires.

Mais regardons un peu les faits : personne ne l’a non plus jamais vue avec un homme. Alors comment cette trainée de premier ordre fait-elle pour maintenir sa réputation, je vous le demande ? Ok, les gens ont la mémoire longue et les rumeurs ont la peau dure. Mais quand même… Personne pour prendre sa défense ? Ah ben si, il y a Mac qui arrive, tel un preux chevalier, pour la sauver d’elle-même. Car bien évidemment, après une vie entière d’ostracisme, dès l’instant où Mac réduit en poussière la rumeur qui lui pourrit la vie depuis plus de 10 ans (non elle ne s’est pas tapé la moitié du lycée – tous les mecs ont menti), et rétablit la vérité (elle est quasi-vierge, elle n’a eu qu’un homme dans sa vie et cela a duré… 2 nuits – juste assez pour se retrouver enceinte), alors, comme par magie, sa vie change.

Oui, d’un coup, la mère de Mac approuve leur relation, la postière se souvient de son prénom, et sa chef de service lui présente ses excuses pour lui avoir imposé les taches les plus pénibles depuis si longtemps.

Bon.

Et si on se lançait dans un débat de mœurs ?

J’ai un peu envie de dire, Maddie a une réputation de fille facile, ET ALORS ??!!!

Cela suffisait à justifier que tout le monde lui rende la vie encore plus difficile ? C’est une raison pour désapprouver sa relation avec Mac, sous prétexte qu’une fille qui aurait eu plus d’un amant ne mérite pas de rencontrer l’amour (surtout si c’est un homme bien, mais lui a le droit d’avoir accumulé les conquêtes car cela fait de lui un play-boy et le rend juste encore plus désirable) (admettons que Maman MacCarthy ne soit pas ravie, cela ne la dispense pas d’être au moins polie…) ? C’est une raison pour être traitée comme une moins-que-rien/souffre-douleur au travail ? J’ai raté l’épisode où une vie privée de débauche dégrade la performance professionnelle…

Et le fait qu’elle soit à ce point innocente en contraste avec sa réputation, a un vieux relent de « l’héroïne doit être pure et innocente pour mériter son héros »… Dans le cas de Maddie : tu avais des gros seins donc les hommes te désiraient donc tu es punie par cette rumeur que tu traines depuis 10 ans, et tu as couché avec un homme de manière inconsidéré (hors mariage ou promesse de mariage on dirait ??!) donc tu te retrouves enceinte du premier coup, mais comme tu es quand même gentille on va dire que tu as payé ta dette et que maintenant tu mérites ton happy end… Sous-entendu vaguement moralisateur qui me fatigue de plus en plus.

Ou c’est moi qui suis un peu naïve de croire que la modernité serait justement d’avoir une héroïne qui AURAIT couché avec la moitié du lycée, et qui n’en serait pas punie pour autant, et que tout le monde accepterait cet état de choses, et qu’après tout ce qui compte c’est ce qu’elle est maintenant et pas ce qu’elle a fait ou pas fait au lycée, sans même compter que ce qu’elle a effectivement fait est parfaitement ridicule !

Bref.

A votre avis, on fait quoi de cette mauvaise réputation en romance ?

Bonne journée,

Chi-Chi

En bonus, une chanson de Bénabar que j’adore – et qui parle bien de ça…

 

Play with Nash (ou pas)

Yeah, enfin un coup de cœur en 2014 !

La boulimie de lecture, c’est bien joli, on pourrait croire que je découvre plein de nouveaux auteurs sympas, mais en fait pas tant que ça.

Et ce livre-là, je ne l’aurais pas lu si on ne me l’avait pas mais sous le nez. Comprenez, Cess a encore frappé. Elle m’avait fait lire Lick, le tome 1 de Stage Dive de Kylie Scott, sympa mais pas un coup de foudre non plus. Et elle s’est rappelée à mon bon souvenir pour le tome 2, Play.

Alors on va faire vite, parce que c’est lundi, que je suis occupée et que vous aussi, et que vous avez mieux à faire que de me lire :
Play, c’est une fois de plus l’histoire d’une rock-star (le batteur du groupe), qui tombe amoureux de mademoiselle tout le monde. Légèrement plus crédible que le tome 1 puisque cette fois, mademoiselle est une copine de Eve (héroïne du tome 1) et cela explique la rencontre.
Cela explique moins la relation totalement hilarante et improbable qui s’installe entre Anne et Mal.

Mais comme disent certaines personnes, le réalisme est largement surestimé. Surtout quand cela résulte en une histoire choupinette, drôle (comment ça je l’ai déjà dit), sexy (parce que dans la vraie vie, qui casse son lit dans un élan d’enthousiasme, je vous le demande) (et si vous pensez savoir de quoi je parle, attendez d’avoir lu le livre pour revenir m’en parler), et surtout, SURTOUT, une histoire qui ne se perd pas dans des malentendus pénibles et puériles.

Et comme dans la foulée, j’ai lu Nash (tome 4 des Marked man de Jay Crownover), je peux confirmer que c’est 1) rare et 2) appréciable.

Oui parce qu’aujourd’hui, article deux en un, je vous recommande aussi de ne pas lire la suite de la série. Rome était déjà un peu limite mais avec Nash on s’ennuie, on tire en longueur une histoire poussive avec une héroïne tête-à-claque soi-disant traumatisée dans l’adolescence parce qu’elle a subi… ben ce qu’ont subi a peu près 95 % des ados, c’est-à-dire des remarques cruelles, des moqueries et un certain manque de confiance en elle. Ce qui en fait une pouffe à qui j’ai cherché des excuses pendant environ 80% du bouquin, avant de rendre les armes. Non, Saint (oui en plus elle a un prénom ridicule) n’est pas mignonne et touchante et fragile, elle est juste pénible, va voir un psy et fiche nous la paix, tu ne mérites pas un gars gentil et patient comme Nash ! Non mais oh !

Je suis triste de vous annoncer ça, mais je crois qu’entre les Marked man et moi, c’est terminé… Je n’en peux plus d’entendre parler de leurs tatouages à tous les coins de phrases (et pourtant, Dieu sait que j’aime les tatouages), et puis le mec qui vit en marcel/casquette de baseball/sweat à capuche, je ne trouve pas ça sexy du tout, donc je serais très reconnaissante à l’auteur d’arrêter de m’infliger les descriptions de ses tenues en permanence. Rule et Jet étaient rock/gothique badass sexy, Rome assurait déjà moins, mais Nash… Je l’aime vraiment bien mais il ne m’a pas fait rêver.

Il manque à leur histoire toute l’intensité qui nous avait fait aimer les précédents – intensité que j’ai retrouvé dans Play, avec Mal le batteur sexy (cheveux longs et tatouages – oui c’est le thème récurrent du moment – compris). Mais intensité qui ne fait pas la confusion avec prise de tête ou angoisse existentielle, et cela fait tellement plaisir à voir !!!

En résumé, si vous avez aimé Rule, vous aimerez Play… Mais si vous avez aimé Rule, ne vous gâchez pas le souvenir en lisant Nash !

Et gros gros coup de coeur pour Play, vous l’avez compris, tous à votre lecture !

Love,

Chi-Chi

Mia – L’île des trois sœurs 3

mia

Après Nell et Ripley, voici (enfin) le dernier opus de la trilogie de Nora Roberts qui sort le 7 mai (youhhouhh, je suis en avance d’une petite semaine, juste assez pour vous faire envie niark niark!). Et… Malheureusement… Ce n’est pas mon préféré (ratéééééé!!).

Ce qu’il faut savoir sur NR, elle aime la constance et les schémas reproductibles. Je veux dire, si vous aussi avez lu quelques unes de ses séries, vous avez sans doute remarqué que ses personnages sont similaires dans les grands traits.

Ainsi il y a toujours ce personnage fragile et blessé. Dans la trilogie des 3 sœurs, il s’agit de Nell, mais dans d’autres séries elle s’appelle Brianna (Les trois sœurs) (oui, faut suivre), Cassie (frères McKade), Grace (frères Quinn), Tia (La fortune des Sullivan), ou encore Lily (Meurtres au Montana).

Et le personnage de Mia est aussi un standard Robertsien. C’est la flamboyante, forte et absolument sublime avec sa cascade de cheveux (à la princesse Disney), parfois rousse mais pas toujours, un charme légendaire, un caractère en acier trempé et un tempérament de feu. C’est l’emmerdeuse aussi un peu. A toujours être parfaite sans un pli de travers, moi elle me donne souvent des complexes. Et vous ajoutez à cela l’élément « retrouvailles » et vous comprenez pourquoi, non, cette histoire n’est pas ma préférée.

Mais c’est tout de même la conclusion de la trilogie, donc on peut difficilement passer à côté…

A la conclusion du tome 2, nous avions donc laisser Nell avec son shérif, Ripley avec son docteur (spoilers de la mort, je sais, toutes mes excuses) et de plus en plus la prophétie et sa malédiction menacent… Quand nous apprenons le retour de Sam le méga grand amour de Mia.

Celui là même qui lui a brisé le cœur en très très nombreux minuscules morceaux… Et si certaines personnes aiment à passer des heures à assembler les morceaux d’un puzzle, Mia me semble faire parti de cette catégorie de personnes qui s’est arrêté au puzzle pour enfant 50 pièces (non, mais après c’est du masochisme quand même). Elle a ramassé tous les morceaux (comme elle a pu), elle mis le tout dans un sac, a fermé le sac et a décrété avec aplomb qu’a partir de maintenant, on n’en parlait plus.

Cette technique, au delà du fait qu’elle permet de fonctionner à nouveau plutôt rapidement, est quand même compliqué pour l’entourage qui a pour obligation de faire « comme si rien ne s’était passé ». Si bien que lorsque notre ami Sam revient (sans avoir bu une goutte d’alcool nul doute)(ceux qui comprenne la référence, je vous aime), le mirage « tout va bien » vole légèrement en éclats (sans blague!).

La suite est somme toute prévisible, puisque c’est une histoire de retrouvaille, mais n’ayez crainte, vous aurez le droit au feu d’artifice final avec annihilation du méchant (genre, spoiler de la mort, un happy end dans une romance).

De mémoire, cette trilogie est une des première de NR où il est question de magie. La grande dame de la romance en a sorti moulte depuis (avec des fantomes, des elfes, des cercles de pierres, des vampires… you name it!). Mais celle ci, elle résonne encore de l’époque de sa publication, et à l’époque où je l’ai lu pour la première fois, j’étais dans la foulée de la trilogie irlandaise… Du coup j’ai aimé, vraiment.

Après relecture, je vois mieux les défauts, mais ce qu’il y a de bien avec Nora, c’est finalement cette constante dans les schémas. On sait dans quoi on s’embarque, et on passe un très bon moment.

Alors, lisez cette trilogie, ou si vraiment vous n’avez pas même le temps de vous laver les cheveux, juste le second opus (pour me faire plaisir).

Bonne lecture,
Tam-Tam

Les jumeaux en romance: Prête moi ta vie – Double reflet

(Réédition du 11/10/10)
Selon des sources très compétentes, j’ai appris récemment que sur 100 naissances, seules 1,2 sont des naissances gémellaires.

Sur ces paires de jumeaux, seuls 8% sont des jumeaux monozygotes (de « vrais » jumeaux, en français vernaculaire).

Sur la centaine de livres qui ont réintégré ma bibliothèque, quatre livres sont consacrés exclusivement aux vrais jumeaux, soit un pourcentage bien plus élevé que la normale.

En rangeant ces livres, ma mémoire a commencé à tourner à plein régime… des histoires de jumeaux, il y en a dans la littérature ! Et j’en ai lu un bon paquet !

J’ai donc décidé que le post d’aujourd’hui serait double. Deux livres pour le prix d’un, deux histoires de jumeaux et une analyse pointue de ce ressort littéraire qui semble être courant à défaut de cliché. Nos jumeaux d’aujourd’hui, Prête-moi ta vie de Judith Michael et Double reflet de Danielle Steel possèdent en effet un certain nombre de points communs.

prete moi ta vie
Notre premier duo (Prête-moi ta vie) est composé de Stéphanie et Sabrina.

Filles de diplomate, elles ont grandi en Europe et ont fini leur scolarité dans une pension super select en Suisse (d’ailleurs, à ce propos je m’interroge… Comment autant d’héroïnes arrivent-elles à atterrir dans des lycées privés helvétiques, quand personnellement je n’ai jamais rencontré qui que ce soit ayant enduré les règles « strictes » d’un tel endroit ?). Leur Bac en poche, elles se séparent et décident de vivre chacune leur petite vie sur deux continents différents, histoire qu’aucune confusion entre elles ne soit possible.

Stéphanie repart pour les Etats-Unis, rencontre Garth, se marie, lui fait deux beaux enfants (un garçon plein d’énergie et une fille sensible) et s’installe dans la vie parfaite d’une épouse (parfaite?) de professeur/chercheur sur un campus américain dans la banlieue de Chicago.

Sabrina reste en Europe, fait ses études à la Sorbonne, se marie avec un lord Anglais, en divorce presque dans la foulée et décide d’ouvrir un magasin d’antiquités à Londres pour occuper ses journées de jeune divorcée.

Deux vies bien différentes en somme. L’épanouissement personnel pour l’une et la réussite professionnelle pour l’autre… Du moins en apparence, car Stéphanie commence à se sentir insatisfaite dans sa vie. Tellement insatisfaite qu’elle arrive à persuader sa sœur d’échanger leurs vies pour une semaine…


Le deuxième duo sort de l’imagination fertile de la mondialement connue Danielle Steel.

Olivia et Victoria sont deux jeunes filles de bonne famille et la prunelle des yeux de leur cher notable de papa. Nous somme en 1913, nous sommes dans la région de New York, nous sommes dans un milieu qui, s’il n’a pas le nom de noblesse, en possède tous les attributs… Gouvernantes, valets et femmes de chambres se mêlent aux corsets, bals de débutantes et réceptions au champagne. Mais nous sommes aussi au début d’un siècle de grands changements, et ces changements, tant politiques que sociaux sont personnifiés par Victoria. La vie d’une jeune fille de bonne famille ne la satisfait pas et contrairement à sa sœur qui s’épanouit à compter les assiettes manquantes dans les armoires du grand manoir paternel, Victoria a besoin de lutter pour une cause supérieure pour se sentir utile.

Si j’arrive très facilement à comprendre et à m’identifier aux aspirations de Victoria (pas que d’envoyer les servantes chercher des assiettes manquantes chez Tiffany’s ne soit pas utile, mais du côté de la réussite personnelle, c’est moyen quand-même) je comprends beaucoup moins sa stupidité et son égoïsme.

Oui, parce ce qu’il faut savoir, c’est que la jeune fille veut lutter pour les droits des femmes, mais s’inquiète fort peu de mettre sa sœur et son père dans l’embarras… Même topo lorsqu’elle rencontre un tombeur notoire… Elle se fiche pas mal des répercussions sur la réputation de sa sœur (qui est quand même son double je le rappelle), ni des mises en garde qui lui sont prodiguées, elle tombe tête la première dans les bras d’un coureur de jupon marié. Bilan des courses, la voilà elle-même mariée en hâte au nouvel avocat de son père ; lequel cherche une nouvelle maman pour son fils…

Il va sans dire que cette nouvelle existence domestique n’épanouit pas la jeune femme…Elle est tellement insatisfaite, qu’elle arrive à persuader sa sœur d’échanger leurs vies pour quelques mois, histoire de faire un break…

Cela vous rappelle quelque chose ? Oui… Nous le tenons notre point commun ! Les deux livres sont construits sur le principe de l’échange des vies. Car qui n’a pas rêvé de vivre une vie différente ? Ne serait-ce que pour un instant ? (NDLR: perso, je le fais une fois par semaine, quand j’enfile mon costume de princesse…et vous?)

En leur qualité de jumelles, les héroïnes de nos romans ont eu l’occasion dans leur enfance de pouvoir se jouer des adultes ne les connaissant pas suffisamment pour pouvoir faire la différence… Une fois adultes, les voilà qui « remettent le couvert ».

Stéphanie part vivre la « vida loca » à Londres tandis que Sabrina se glisse dans son rôle de mère et d’épouse…

Victoria part combattre sur le front de la première guerre mondiale en Europe tandis qu’Olivia prend sa place dans la vie du petit Edward et de son père Charles…

Un plan simple en somme…

Minute, un plan simple ???? Ça sent quand même un peu le coup foireux si vous voulez mon avis…

Je me vois encore arrivant au moment fatidique où Olivia et Sabrina accèdent aux désirs de leurs jumelles… Je pense d’ailleurs avoir crié aux livres « aahhhh les filles, on ouvre les yeux, on agite sa cervelle de jolie jeune femme bien éduquée et on se rend compte que c’est une très mauvaise idée »!

Mais comme bien souvent dans les livres, les héros ont besoin de se retrouver le nez dans leurs erreurs avant de réaliser que leurs choix passés n’ont pas été des plus judicieux.

Pour nos deux duos, c’est bien le cas. Les histoires prennent des tours à la fois dramatiques et romanesques. Mais les deux auteurs sont des routières de l’écriture, elles savent s’y prendre pour nous attirer dans leur histoire et nous emmener exactement là où elles veulent. Je me suis prise au jeu des histoires, des retournements de situations, des intrigues amoureuses complexes et malgré tout le pragmatisme dont je peux m’enorgueillir, j’y ai cru.

Et puis j’ai fermé le livre. Et là, mon esprit a recommencé à travailler… Et la vérité de ce que je venais de lire m’a frappée en pleine face. Vraiment, j’avais cru un instant qu’un échange pareil pouvait être possible ?

Dans « Prête moi ta vie », comment Garth a-t-il pu une seconde se laisser prendre au jeu de la jumelle de sa femme ?

Sabrina habite au Royaume-Uni, elle doit avoir un fond d’accent sensiblement différent de celui de sa sœur qui habite dans la région de Chicago depuis plus de 10 ans… Et la voix ? J’admets fort volontiers être particulièrement sensible aux timbres et à la musicalité des voix, mais même avec du coton dans les oreilles, un verre de vin de groseilles, une carence de sommeil avérée et une rhinopharyngite je pense pouvoir reconnaître la voix d’une personne qui a vécue plus de 10 ans avec moi et à qui j’ai fait deux enfants…

Sans parler du fait que Sabrina n’ait jamais eu d’enfant ! Car même si la nature a été généreuse avec Stéphanie, j’ai du mal à croire qu’aucune différence ne soit notable. Vergetures, élargissement des hanches, variations de poids… Franchement ? Au bout de 13 ans de mariage, ce cher Garth ne s’est douté de rien ?

Chez Danielle Steel, c’est la même chose. Charles ne se doute de rien, reste aveugle au changement de caractère de sa femme qu’il l’attribue à une volonté de faire fonctionner le mariage… Hahaha, que d’humour ce petit!

Peut être ai-je placé trop d’espoir dans la gente masculine, mais j’aime à croire que tout individu est unique, même s’il s’avère qu’il partage avec quelqu’un d’autre son patrimoine génétique… Nos auteurs ont bien du talent, pour m’avoir ne serait-ce que le temps d’un livre, laissé croire autrement.

Mais ces histoires de jumeaux sont pleines de surprises… Aussi laissez-vous tenter par leur dualité.

Bonnes lectures,
Tam-Tam

Ripley – L’île des trois soeurs 2

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Le mois dernier (oui, parce que je suis toute en bonnes résolutions, et j’ai arrêté de procrastiner) (sauf pour le ménage, je procrastine encore le ménage à mort), j’ai ressorti de ma bibliothèque la trilogie Nora Roberts L’île des trois sœurs et j’en ai dépoussiéré mes exemplaires vintage. Avec la sortie chez J’ai Lu pour elle d’une réédition toute jolie, je ne pouvais passer à côté.

Et cette semaine, c’est au tour de mon tome préféré d’avoir droit à son moment de gloire en ces murs.

Ripley, comment vous dire… C’est un peu moi avant de rencontrer le prince. Bon, je n’ai ni les yeux verts, ni d’ancêtre sorcière sur une île. Et je ne suis pas non plus l’assistante du shérif. Ok, j’avoue on ne se ressemble pas tant que cela, mais il y a un point capital sur lequel elle et moi on était totalement en phase : on était pragmatique, l’amour c’est pas rationnel, de fait, pas pour nous… Et elle aussi, elle avait dit « jamais ». Mouahahaha! Je me marre.

En effet, j’ai une théorie infaillible. Si je dis « Jamais » à quelque chose, que j’en suis convaincue et complètement persuadée, cela va forcément arriver. Mais bien entendu, je n’en ai pas conscience au moment du jamais, ravissante idiote que je suis.

Et Ripley, c’est pareil. Elle a dit « Jamais » à la relation amoureuse avec un grand A. Celle qui donne des papillons dans le ventre, qui amène un sourire idiot sur le visage et qui fait réviser tous ses plans de vie.

Elle a donc dit « Jamais » quand MacAlister Book arrive sur l’île. Et bam…. elle se prend son « Jamais » dans la figure. Parce que le Docteur Book, Mac pour les intimes, est un scientifique qui est venu sur l’île pour étudier le mythe des trois sœurs. Et qu’à son pragmatisme, il répond par une dose inépuisable de patience, à sa mauvaise humeur, un optimisme inébranlable, et à son « Jamais », un brillant « Toujours » lumineux, au néon à paillettes avec l’arc en ciel dans le fond (enfin, vous voyez le tableau).

Parce que Mac a beau être un scientifique, il a cet un esprit « ouvert » qui lui a fait choisir comme thème de prédilection, l’impossible. Fantôme, elfes et lutins, tout y passe, y compris les sorcières!

Car bien entendu une fois de plus il sera question de la légende, de magie, du mal à combattre et du bien qui triomphe.

Mais alors que Nell est la petite chose fragile, et Mia, la bombe flamboyante, je préfère Ripley, la guerrière. Que voulez vous, c’est mon côté pragmatique!

Bonne lecture,
Tam-Tam

Nell – L’île des trois soeurs 1

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Nora Roberts… haaaa…. la lectrice de romance avertie avouera souvent avoir eu une « phase » Nora. Sachant que parfois, la phase peut se prolonger toute la vie.

Nora est prolifique, Nora donne dans le consensuel et juste. Nora donne dans le doudou prévisible, mais toujours agréable. Et donc Nora, c’est un peu Dieu au pays de la romance contemporaine. C’est simple, les « nouvelles » auteurs de romance avouent être fan, et couinent, trépignent et gloussent lorsqu’elles apprennent qu’elles seront voisines lors de manifestations littéraire outre-Atlantique. Il faut les voir en parler, on comprend tout de suite que Nora, c’est une institution.

Et institution elle est, dans ma bibliothèque, malgré les tri, les donations (Little B. a une collection de Nora vintage aux couvertures collectors!), j’ai encore une vingtaine de VF dans ma bibliothèque, et une dizaine de VO. Alors quand j’ai découvert que J’ai Lu pour Elle rééditait la trilogie « L’île des trois sœurs », l’envie m’a pris de les relire.

Aujourd’hui Nell:

L’histoire commence 3 siècles plus tôt, lorsqu’un trio de sorcières sépare une parcelle de terre du continent et crée l’île des trois sœurs (avouez, le nom a du être très très dur à trouver). Avec l’île, naquit aussi la légende autour des trois sorcières. Légende assez dramatique, mais avec comme toujours l’espoir qu’un jour prochain, une prophétie s’accomplisse et que l’ordre et la paix soit rétabli (la prophétie standard en somme)…

300 ans plus tard (plus 10 ans, puisque la trilogie date du début des années 2000) (cela ne nous rajeunit pas ma bonne dame!), Nell arrive sur l’île. Si elle n’affiche plus de cicatrices apparentes, elle reste blessée par un mariage désastreux dont elle n’a pu fuir qu’en prétendant être morte (c’est vous dire le level de désastre).

Sur l’île, elle fait la connaissance de Mia, Ripley, et son frère Zach le yummy yummy shérif de l’île. Et le reste, vous devinez!

Car les « Nora Robertsiennes » ici auront reconnu le schéma classique de l’héroine « petit oiseau blessé » de Nora. Zach est fort et loyal, Nell est douce et aimante. Et vous dire que Nell n’est pas si « en sécurité » qu’elle le croit n’est pas vraiment spoiler…

Toutefois, il y a une composante qui sort de l’ordinaire (du moins elle sortait vraiment de l’ordinaire il y a 10 ans): la magie. Et oui, vous ne pensiez quand même pas que la légende était là juste pour faire joli! Bien entendu, notre fil rouge (la légende et la résolution de la malédiction) va durer sur les 3 volumes, mais l’amorce est plutôt sympathique, même à la relecture.


Nell n’est pas mon tome favori, mais c’est du bon Nora, prévisible et constant dans l’histoire mais toujours très agréable à la lecture. Je l’ai relu dans mon édition bien vintage (Cess, je vais faire péter les compteurs de ton challenge « Oh my, cette couverture »), et même si clairement, la nouvelle édition est plus jolie graphiquement, j’aime le kitch honteux de la mienne…

Bonne lecture,
Tam-Tam

Un retour inattendu

(Réédition du 30/09/10)

Au programme d’aujourd’hui, Ain’t she sweet ou Un retour inattendu de Susan Elisabeth Phillips.

Il est difficile pour moi de vous parler de ce livre.

Difficile parce que l’enjeu est énorme. Si je ne devais garder qu’un seul livre dans toutes mes romances, ce serait celui-là. Et parce que je l’aime tellement, je suis probablement la personne la moins bien placée pour vous en parler, mon manque d’objectivité est flagrant.

Je voudrais pouvoir dire « lisez-le, c’est un livre extraordinaire » et ne pas avoir à me justifier, mais bizarrement, les gens sont rarement réceptifs à cet argument. Et pourtant, c’est avec lui que j’ai converti, non pas une, ni deux, mais bien trois personnes à la romance, rien que l’an dernier… C’est vous dire à quel point il est merveilleux à mes yeux!

Sugar Beth, notre héroïne, a grandi dans une petite ville du Sud américain. C’était la reine du lycée, la fille la plus populaire, une jolie blonde bien née qui semblait avoir une vie dorée, régnant sur un groupe de jeunes filles aussi jolies et bien mises qu’elle, et martyrisant sans pitié les autres pour asseoir son pouvoir. Celle que l’on déteste, celle sur laquelle on rêve de prendre sa revanche bien longtemps après la fin du lycée, tant les souvenirs de ses humiliations restent cuisants. Et SEP n’essaye pas d’adoucir le portrait qu’elle fait de Sugar Beth qui a bien mérité sa réputation de garce, même si il faut lui reconnaître quelques circonstances atténuantes. Jusqu’au jour où elle va trop loin dans sa soif de pouvoir, et accuse son professeur de littérature de harcèlement sexuel, accusation inventée de toutes pièces car il avait eu le malheur de ne pas céder à son chantage. A la suite de cet épisode peu glorieux, Sugar Beth quitte sa ville natale, et vous, vous vous demandez pourquoi je voudrais vous conseiller de lire l’histoire d’un personnage aussi peu sympathique. Et pourtant, en temps que lectrice, j’adore Sugar Beth. Elle n’est pas parfaite, mais elle est honnête, elle a beaucoup de caractère mais sait faire preuve d’humilité, elle a un solide sens de l’humour et de l’auto-dérision, ce qui lui permet de prendre avec une certaine philosophie les galères que la vie met sur son chemin. En un mot, elle est réelle.

Quand débute le livre, 15 ans ont passé depuis le lycée, et Sugar Beth est obligée de revenir dans sa ville natale pour y chercher un héritage. 15 ans, c’est long, les gens changent. Surtout Sugar Beth, avec qui la vie n’a pas été tendre. Elle revient donc, sachant que si elle admis ses erreurs passées et appris à vivre avec le poids de sa culpabilité, les gens gardent en mémoire celle qu’elle était, et personne n’a l’intention de lui faire de cadeau. Surtout pas Colin, le professeur dont elle a ruiné la carrière et qui vit toujours dans la ville. Elle n’en attend d’ailleurs pas tant, et ne cherche pas le pardon, elle comprend les rancœurs envers elle et veut juste repartir aussi vite que possible.

Je vous laisse imaginer que ce retour ne va pas se faire sans difficultés… Mais Sugar Beth est vraiment un personnage extrêmement bien dessiné par son auteur, elle a pris du recul sur son adolescence, sans pour autant tomber dans un misérabilisme de bas-étage ou une auto-flagellation permanente, sans se chercher des excuses. Une auteur moins talentueuse que SEP en aurait fait une méchante de pacotille reconvertie en pseudo-sainte. Ce n’est pas le cas ici. Elle fait profil bas, mais ne se laisse par marcher dessus non plus, un peu par fierté et un peu parce que ce n’est pas un paillasson, dieu merci!

Je ne révélerai rien de plus sur l’histoire, il faut lire le livre pour apprécier pleinement la subtilité de l’évolution, non seulement de Sugar Beth, mais aussi de tous ceux qui gravitent autour d’elle. C’est une histoire de rédemption, et pas seulement pour l’héroïne. Chacun des personnages est parfaitement ciselé, complexe, subtil. Et si sur le fond on nous raconte une histoire profondément touchante, la forme du récit elle est bien plus légère, avec des dialogues percutants et souvent amusants.

Ain’t she sweet est un livre drôle, c’est une romance magnifique, certes, mais surtout, un livre qui va bien au-delà des traditions du genre, plus qu’une romance pour devenir ce qui à mon avis est tout simplement un livre culte!

Excellente lecture,

Chi-Chi

Rome

Today, c’est le retour de la Petite Lady pour nous reparler de Jay Crownover et de sa série Marked Men, option le tome 3 avec un peu de retard et en préparation de la sortie du tome 4 (Nash) en avril !

Ce livre est à la suite de Rule et de Jet. L’histoire se passe toujours dans le quotidien de notre bande de potes tatoueurs-perceurs tatoués- percés, autour duquel gravitent (littéralement) les filles attirées inéluctablement par leur éclatante beauté, leur insolente assurance, leur sex-appeal quoi… (Oui je suis un peu ironique car je suis toujours fascinée par la perfection qui émane de ces caractères masculins… je veux dire OU SONT CES HOMMES DANS MA VIE A MOI ??!).

Mais cette fois notre protagoniste masculin n’est ni tatoué, ni percé, mais non moins diablement beau et sexy. Ce n’est autre que le grand frère de Rule, reformé de l’armée après 10 ans de service, qui retourne donc vivre auprès de son frère (oui, il ne parle pas à ses parents, cf. drame des tomes précédents… mais ceci n’est pas important pour l’histoire).

Après le happy ending de Rule, le frère dépravé, après le happy ending de Jet, le rockeur au cœur tendre, le happy ending de Rome, le frère protecteur bien propre-sur-lui (de réputation) : la BEAUTE réincarnée en homme (a.k.a. Rome) rencontre la Fée Clochette dans la version emo-gothique du dessin animé (Cora) (c’est fou ce lien avec les Disney).

Ils se crêpent le chignon (2 minutes) car notre BEAUTE n’est pas l’amabilité réincarnée en homme et notre Tink’, qui elle n’a pas sa langue dans sa poche (elle l’a à pleins d’autres endroits par la suite… oupsss *censuré*), ne supporte pas ce rabat-joie même si c’est une BEAUTE. Puis ils couchent ensemble (évidement). – Et là SPOILER SPOILER.

No safe sex = baby. Mini-dispute due à un manque de communication (mais aucunement due au bébé parce que bien sûr, cela ne semble pas les gêner outre-mesure)… Et puis rebondissements dans tous les sens et happy-ending.

Bon trêve de plaisanteries, et trêves de parenthèses à tout-va, j’ai quand même bien aimé l’histoire globalement.

On est attendri par leur amour. Cora, le cœur en bouillie charpie depuis sa dernière relation, attends Monsieur Parfait, le prince charmant par excellence… qui remplit une liste de critère assez longue et irréaliste. Elle attend donc depuis longtemps et si vous voulez mon humble avis, elle n’est pas prête de trouver… Elle tombe finalement sur Rome et s’empêche un peu de l’aimer officiellement (pendant deux minutes) car il n’est pas p-a-r-f-a-i-t (et qui l’en blâmerait me direz-vous).

Rome est un peu (beaucoup) traumatisé par sa vie de l’armée. Il ne sait plus trop comment gérer sa vie une fois rentré. Heureusement il tombe également sur le patron d’un bar qui le prend sous son aile et lui redonne le sens du travail etc… Et il trouve Cora pour lui redonner gout à la vie même si évidement il s’empêche de trop lui montrer son affection (pendant deux minutes) car comprenez-vous Monsieur n’est pas un mec bien, Monsieur a des blessures intérieurs, qu’il pense pouvoir gérer seul… Et qu’évidement il ne peut PAS gérer seul.

Très vite (un peu trop vite) Rome fait moult déclarations d’amour à Cora qui résiste un peu à lui déclarer ses sentiments en retour : vous comprenez elle attends l’homme PARFAIT….

De fil en aiguille, ils finissent par être sur la même longueur d’onde et ils sont prêts à être des parents tout à fait rock-n-roll. Et ça se finit sur la promesse d’un nouveau tome qui m’a l’air bien prometteur !!!!

MAIS, et il y a un GROS mais : à mon avis, il manque un chapitre….

Il manque clairement le chapitre où Cora et son supposé caractère haut-en-couleur légendaire viennent littéralement démonter Rome et son côté « tranquille, prenons la vie comme elle vient ».

Non mais je vous explique, quand on est supposée ne pas avoir sa langue dans sa poche et accessoirement ne pas supporter le futur père de l’enfant qu’on porte et encore plus accessoirement avoir couché avec le dit-père une seule fois dans notre vie alors qu’on se réserve depuis des années pour le prince charmant, notre première réaction à chaud est rarement uniquement un discours du style : « Okay, alors il va falloir que je réorganise ma vie pour faire en sorte que le petit bébé qui pousse dans mon ventre soit heureux. Allez hop, c’est parti ! »
Je pense qu’il manque le moment où Cora va voir Rome, le pousse contre un mur (David contre Goliath) et le toise de haut en bas en lui disant avec plein de mépris :

  • Y’a pas de « C’est génial qui tienne, on se connaît à peine, je ne t’aime pas, tu es tout sauf parfait, t’es même pas tatoué*, tu débarques de NULLE PART dans ma vie, et tu crois que je vais accepter comme ça D’AVOIR UN BEBE AVEC TOI…. Alors NON JE NE SUIS PAS ZEN ET NON ON VA PAS DEAL WITH IT COMME SI ON VENAIT D’ACHETER UNE PLANTE VERTE. Tu viens, tu gâches ma vie et tu CROIS qu’on va jouer au papa et à la maman toi et moi !!!! NON MAIS TU REVEEEEEEEEEEEEEEEEEEES ! T’es complètement abruti mon pauvre, t’as trop fumé, l’armée t’as pris tous tes neurones ou t’en as jamais EU !!!!!! Mais qu’est ce qui nous a PRIS !!!!!!!!!!!!!!!!!! Et surtout ne dis rien, juste TAIS TOI tu ne ferais qu’empirer les choses avec tes « on va gérer ça », mais déjà JE vais gérer ça, toi tu vas aller acheter de quoi te protéger et vite FAIT. Tu aurais mieux fait de JAMAIS DEBARQUER ICI « CAP’TAINE JE NE SAIS PAS RIGOLER » **. Ne t’avises pas de m’approcher de nouveau ou je te ferai regretter d’être né !!!!

Mais bon je l’imagine très fort et je m’en contenterai.

En bref, à lire parce qu’il y a pleins de moments chouettes, et essayer juste de ne pas trop grincer des dents quand Cora la dure à cuire devient un gentil agneau en cinq secondes…

*optionnel

** traduction libre du « captain no fun », surnom de Rome par Cora

Bonne lecture,
La petite Lady !

Just Desserts

(Réédition du 06/09/10)
Au menu du jour, famille et dessert!
Que voulez-vous, cela m’inspire en ce moment…Dans Just Desserts, de Barbara Bretton, il est question de la famille de notre héroïne, Hayley Maitland Goldstein.

Et dans la famille Maitland Goldstein, je voudrais la mère, Jane Maitland…

Scientifique à la renommée internationale, Jane a élevé sa fille seule, et pour son plus grand malheur, cette dernière n’a pas hérité (du moins pas dans les même proportions) du génie de sa mère pour la science. En effet, Hayley est une pâtissière qui réussi à faire des choses incroyables avec de l’étouffe -chrétien (oui, désolée pour tous les adeptes de spongecakes à l’américaine… mais sachez que j’en ai testé un certain nombre, sans jamais ressentir le frisson de plaisir qui est le mien quand je mords dans une part du gâteau au chocolat de Chi-Chi) et du glaçage ultra sucré. Ces gâteaux sont des œuvres d’art, mais malheureusement pour elle, sa réussite professionnelle n’a jamais semblé impressionner sa chère maman.

A présent, je voudrais la fille, Elizabeth. Petit génie adolescent qui, non contente de se montrer parfois beaucoup plus mature que notre héroïne, est dotée d’un QI qui pourrait rivaliser avec celui de sa grand-mère. Elle s’occupe des finances de la pâtisserie familiale, elle gère la vie professionnelle ET personnelle de sa mère avec beaucoup de facilité.Sans vouloir me montrer exigeante, quand je serai grande, je veux une fille comme dans les romances : Intelligente, que dis-je…brillante ! mature et absolument charmante.

Je vous ai présenté la mère et la fille…Parlons à présent du père…

Hayley a grandi dans l’idée qu’elle était issue d’un donneur anonyme d’une banque de sperme (perso, je lui imagine une adolescence hyper simple à gérer avec le processus d’identification…).

Sauf que pas du tout, elle est issue d’une aventure torride que sa mère a eu avec le rocker Tommy Stiles à l’époque où celui-ci n’était encore qu’un jeune plein de promesse. Tommy Stiles, aujourd’hui super star internationale (un mix entre Bon Jovi, Bono et Paul McCartney….) est sur le point de se marier (again…), et nous sommes aux USA, et aux USA avant de se marier quand on est un rocker qui se marie avec une (ex) top-model, on demande à ses avocats d’écrire un contrat de mariage en béton armé sensé protéger les deux parties. Sauf que là, un petit problème, où plutôt une fille cachée surgit, Hayley (l’intrigue s’épaissit…) !

Mais Tommy est un homme de famille – j’adore cette image de rocker assez papy gâteau avec sa tribu – et à l’annonce de cette découverte il demande à son avocat, Finn Rafferty, d’aller à la rencontre de Hayley et « tâter le terrain » avant de surgir dans sa vie et la bouleverser…

Et c’est là que je vous présente le héros, Finn Rafferty.

Notre cher avocat a derrière lui une famille disparue et un mariage raté… Passif difficile du héros, check !

Son aura sexy d’avocat nonchalant lui permet de pouvoir monter sur scène, de remplacer au pied levé un bassiste malade et d’être crédible dans une salle de réunion… sur l’échelle de Hugh Jackman , il gagne des points (même si mon pragmatisme se permet d’arguer que coté crédibilité, il en perd… Chhhhuuuuut pragmatisme, tu gâches tout !)… Sexitude du héros, check !

Notre héros est un type bien. Il est torturé de devoir cacher à Hayley la vraie raison de sa venue. Il reconnait son attirance pour ce qu’elle est, et fini par se laisser aller aux sentiments avec élégance – combien de héros doivent en passer par une mort quasi imminente/le décès de leur grande-tante Suzanne/la maladie de leur tortue pour enfin reconnaitre qu’ils sont amoureux ? Loyauté du héros équivalente à celle du Golden Retriever…check!

Ajoutez à ce mélange un ex-mari escroc (un vrai méchant, check!), une ex-belle famille qui adore son ex-belle fille (famille envahissante, check!) et un cookie géant en forme de batterie (pâtisserie alléchante, check!)… et vous aurez une histoire de famille comme on les aime.

Une histoire de famille au sens large.

Une histoire où il est question de la famille d’origine, celle qui nous voit grandir. Ce sont nos mères qui déposent un baiser magique sur nos genoux couronnées de mercurochrome, ce sont nos pères qui froncent les sourcils le jour où l’on ramène un 3/10 en dictée, ce sont nos grands-parents, qui nous regardent par-dessus leurs lunettes en demi-lunes et nous demandent si on veut un gâteau au chocolat ou une tarte aux quetsches pour le goûter…

Une histoire où il est aussi question de la famille que l’on crée. Ce sont les conjoints à qui l’on fera les gros yeux lorsqu’une fois de plus il ne vous aura pas écouté, ce sont les enfants à qui l’on apprendra que non, les chevaliers, ce n’est pas juste une épée, un dragon et une princesse à sauver.

Et enfin, une histoire où il est question de la famille qu’on se découvre, nos amis, car ils sont aussi rares qu’ils sont précieux.

Il est souvent dit que l’on ne choisit pas sa famille, hormis son conjoint (et encore). J’aime à me
dire que la famille qui nous connaît, à qui l’on se confie est un peu un mariage de ces trois familles.

(NDLR : les personnages de cet articles sont purement fictif, toute ressemblance de près ou de loin avec des personnage de la vraie vie ne serait que fortuite…ou pas ).

Tam-Tam

Métamorphose d’une femme

(Réédition du 20/09/10)

Aujourd’hui est un jour glorieux ! Oui mesdames (et les quelques messieurs égarés) ! Car l’article d’aujourd’hui…. est une ode aux clichés !

Cet article est pour toutes les personnes qui lèvent les yeux au ciel lorsqu’elles lisent les descriptions concernant les « soit-disant » défauts physiques des héroïnes de romance.
Cet article est pour toutes celles qui savent que les cicatrices sur une femme, fussent-elles minimes, ça ne donne pas un air sensuellement mystérieux.

Cet article est pour toutes celles qui ne peuvent retenir un éclat de rire devant les transformations « à la cendrillon » – makeover, régime, sport, et j’en passe – des vilains petits canards de la romance.

Cet article est pour celles qui se demande pourquoi dans la romance, aucune femme n’a les seins qui tombent, les grossesses ne laissent pas de traces, la quarantaine est souriante, et la silhouette toujours excitante pour le mâle du roman… Oui, parce que dans la vraie vie, si nos princes nous aiment « no matter what », ils ne sont pas hypocrites au point de nier que le ventre plat et les cuisses galbées, c’est quand même mieux que la peau flasque et la peau d’orange…

Cet article, mes chères amies, est là pour vous parler du seul et unique livre lu à ce jour, où l’héroïne à recours à la chirurgie esthétique pour s’améliorer le portrait. Je ne parle pas de la chirurgie que certaines héroïnes subissent pour échapper à un baron de la drogue qui en veut à leur peau ou pour réparer les dommages subis dans un affreux accident de deltaplane. NON, là il s’agit d’une fille au visage super disgracieux qui décide que pour réaliser son rêve, devenir actrice, la chirurgie est un passage obligé.

Mais ce suspense est insoutenable, aussi vais-je vous dévoiler sans plus attendre le titre de cette perle de littérature harlequinesque : Le masque des apparences (que j’ai personnellement lu sous le titre « La métamorphose d’une femme ») de Marie Alice Monroe.

Et dans ce livre, notre héroïne est moche !

Oui, je sais, le choc est rude, moi aussi cela m’a fait bizarre, et pendant un instant je n’y ai pas cru. Une héroïne de romance moche ? Cela ne peut être possible ? Il doit s’agir d’une erreur, elle doit avoir un grain de beauté sur la paupière qui la complexe énormément, ou alors des cicatrices d’un parent abusif, lui conférant ce « lourd passif », ce même passif qui rend le héros mystérieux. Ou peut être est-elle tout simplement très petite (ou très grande) dans un monde où la taille standard est de rigueur (au 18ème siècle, un femme d’1m80 ne devait pas se sentir à l’aise dans sa crinoline…).

Que Nenni ! Ici, le mot moche est encore un doux euphémisme pour décrire son visage. Charlotte n’a pas de menton ! Je vous épargne le terme médical qui nous est dévoilé dans le livre, j’ai personnellement checké avec le corps médical – J’ai Mac Dreamy en speed dial sur mon portable – ça existe et c’est vraiment pas top comme condition…

Mais revenons à « face de moineau ».

Vous l’aurez compris, cette jeune fille a beaucoup souffert de sa condition dans son enfance. Rien qu’avec un grain de beauté mal placé, l’adolescence est un passage rude, alors imaginez vos années collège sans menton à relever fièrement sous la pluie d’insultes…

Sa mère, immigrée polonaise et fille-mère, est persuadée que c’est une punition divine et qu’elle doit souffrir pour racheter ses pêchés…

Bref, elle n’a pas eu la vie simple…

Elle est comptable (trop sexy le job hein ?), super investie dans le club de théâtre de sa paroisse (même si on la cantonne aux costumes et décors) et même si elle se coltine le surnom le plus bidon de la création, elle rêve toujours de devenir une star.

Et puis tout à coup, elle a une épiphanie (la rencontre de l’homme de sa vie combinée à une situation de grand danger peut avoir cet effet !)… elle décide de se faire refaire le portrait par un ponte de la chirurgie esthétique, contre l’avis de sa mère qui décide donc de la renier, et part vivre son rêve à L.A.

Et le héros dans tout ca ? Après la rencontre fortuite (je ne vais pas tout vous dévoiler non plus), il redécouvre l’héroïne en mode super méga bombasse, et ne fait pas le rapprochement entre la jeune fille en détresse croisée un soir et la créature de rêve qui se présente à lui. Vous sentez le twist de l’histoire où Charlotte va avoir peur qu’on ne l’aime que pour son visage d’ange ?

Mais revenons à notre Miguel. Cet architecte de la grande ville est venu prêter main-forte à sa famille dont l’entreprise de jardinerie est en péril. Car Miguel, en bon homme de famille, prend ses responsabilités d’ainé au sérieux !

Petit aparté avant de vous raconter les étincelles de la rencontre entre ces deux saints… Mon clichéomètre est dans le rouge depuis le premier chapitre, mais je retiens votre attention sur le nom du fringuant architecte… Miguel, de retour à la pépinière de ses parents… le cliché du jardinier mexicain… Ahhhh mais ce livre est plein de trésors cachés !!!

Donc la rencontre… Charlotte arrive à L.A. avec son visage d’ange et se dégotte un agent en deux temps trois mouvements. Son tour de poitrine et son nouveau visage lui valent de décrocher des petits contrats. Pas suffisamment pour devenir une star, mais suffisamment pour s’installer en coloc’ dans une maison sur les hauteurs avec une actrice has-been…

C’est son premier « chez elle » et Charlotte a décidé qu’elle voulait un super jardin pour se sentir confortable – perso, dans mon premier chez-moi, j’ai voulu avoir des étagères pour ranger mes livres… chacun ses priorités !

Et comme les histoires en romance sont bien faites, c’est Miguel qui renseigne la donzelle, tombe sous son charme et décide de venir tout lui installer quasi-gratis… Et qui dit installation, dit superbe spécimen de la gente masculine sous le soleil de la Californie, torse nu et muscles saillant dehors (voui, vouiiii !!)!

Et là, le gros de l’histoire commence.

Oui, parce que vous ne pensiez pas que j’allais tout vous « spoiler » quand même ? Non ! Je vous laisse lire vous-même le meilleur, et croyez moi, cela vaut son pesant de cacahuètes. Le masque des apparences fait parti de ces livres bourrés de clichés dont le potentiel comique, insoupçonné au premier abord, vous tient en haleine pendant tout le livre.

Que va-t-il se passer ? Que va trouver l’auteur comme retournement de situation improbable pour créer son happy-end ? Charlotte et sa face de moineau deviendront-t-elles des stars ? Trouvera-t-elle le bonheur dans les bras du charismatique Miguel ?

Cet ouvrage de toute beauté me fait d’ailleurs regretter qu’il y ait si peu d’héroïne méritant leur entrée dans le classement « moineau »…

Si d’aventure vous en connaissez, n’hésitez pas à me le faire savoir, je suis preneuse ! Vraiment !

Bonne lecture !
Tam-Tam

Love hacked

(Scroll down for english)

Selon vous, combien de fois par an nous faisons un billet extatique, nous répandant en compliments à l’égard du génie des auteurs ?

Trop souvent pour être honnêtes je me dis parfois. Et pourtant, il n’y en a pas tant que ça, des livres extraordinaires. Après, on peut aussi penser que nous sommes trop difficiles. Sur mes classements Goodreads, les 5 étoiles sont exceptionnelles. 4 c’est un excellent score à mes yeux, 5, rarissime. Deux livres en 2013, sur une centaine, c’est vous dire. Deux livres ? Fangirl et Friends without benefits.

Donc, forcément, après un coup pareil, je lis les autres livres de l’auteur. Même si je sais que nos chouchous ne peuvent pas nous séduire aussi parfaitement à tous les coups, c’est quand même l’assurance d’un bon moment.

Bref. Tout ça pour vous dire, le dernier Penny Reid est sorti le 12 mars. Et comme je suis super à l’heure, eh bien je l’ai lu… il y a un mois. Oui, j’avoue, ça y est, je suis corrompue, j’ai reçu un ARC. Pour un article qui aurait dû sortir il y a 3 semaines. Pardon Penny…

On reprend les choses au début. Le nouveau Penny Reid c’est le tome 3 de sa série Knitting in the city, après Neanderthal seeks human et Friends without benefits, je vous présente Love hacked.

Et parce que mes neurones ne sont plus ce qu’ils ont été (je me fais vieille les amis), sans plus attendre, les raisons pour lesquelles Love hacked doit être votre prochaine lecture :

  • Penny. Y a-t-il vraiment besoin d’en dire plus ? Elle écrit toujours avec la même verve et impertinence, elle est drôle, intense, juste assez geeky et cute (oui, les british déteignent sur moi de plus en plus, je ne peux plus faire une phrase en français) (et je passe le nombre de fois où je vais devoir relire ce billet pour en corriger les fautes…)
  • Sandra. Elle fait pleurer tous ses rendez-vous galants, mais avouez que ce n’est pas de sa faute si elle tombe sur des cas psy et que la thérapeute en elle entre systématiquement en action. Alors c’est sûr que lorsque les traumatismes d’enfance prennent le dessus entre la poire et le dessert, cela finit en séance facturée 90 euros de l’heure. Ou pas, mais avec une Sandra frustrée c’est certain !
  • Alex. C’est un geek a lunettes. Cela devrait suffire non ? Mais en plus il est chaaauuuuud !!! Comme la braise, comme un volcan, comme un soldat, comme une star de cinéma (toute référence est purement fortuite). Il est beau, il est brun, ténébreux, il a un passé trouble. Ah oui, il est aussi un peu plus jeune que Sandra. Couguar va…
  • Les copines de Sandra. On retrouve Janie et Quinn, Elisabeth et Nico… et tout le reste de la bande of course ! Alors oui, les bandes de copines aussi parfaites, ça n’existe pas dans la vraie vie (surtout le coup de « comme par hasard mes amis ont exactement les relations qu’il faut pour nous sortir de la situation délicate et complètement improbables dans laquelle nous allons nous trouver »), mais on leur pardonne parce que c’est de mieux en mieux amené et qu’au moins le temps de la lecture, on hausse à peine le sourcil pour y croire.
  • J’ai mentionné que c’était le genre de lecture à vous donner un peu des vapeurs ? Si Nico reste à tout jamais le chouchou de mon cœur… eh bien Alex pourrait le remplacer, à l’extrême rigueur, s’il fallait se sacrifier. Je pourrais éventuellement m’y faire… Oui je sais que vous admirez tous mon sens du sacrifice là…
  • Parce que la robe rouge qui tue, l’écharpe et les gants en cachemire noirs, le restaurant indien et son escalier, les talk-shows à la radio (OMG !!!), l’immeuble de Quinn, les téléphones portables, les bit-coins (vous ne savez pas encore ce que c’est mais ne vous inquiétez pas ça va venir), Sandra est ROUSSE (ou je l’ai rêvé tellement je voulais qu’elle le soit ?), trop de bougies et de pétales de rose, un numéro de danse en sous-vêtements, et bien des choses encore. Cet article part dans tous les sens…

En conclusion les amis, Penny assure toujours, et c’est une raison de plus pour vous mettre à la VO !

Bonne lecture,
Chi-Chi

How many times a year would you say that we wrote an ecstatic review, showering an author with compliments about her / his genius and talent?

Well, maybe a bit too often, I sometimes think. And yet there are not all that many extraordinary books out there. You might think, on the contrary, that we are too fussy. In my Goodreads ratings, a score of 5 stars is exceptional. 4 is an excellent score, in my opinion, and 5 extremely rare. Only two books got this grade in 2013, in fact! Two books?  Fangirl and Friends without benefits.

So, obviously, after something that great, I read the author’s other books. Even if I know that our favourite authors will not necessarily charm us quite as perfectly time after time, I am at least sure that I will enjoy a good read.
Anyway, all that to tell you that Penny Reid’s new book was published on the 12th of March. And since I am always punctual, I read it… um… a month ago. Yes, ok, I admit it, I have been corrupted, I received an ARC for an article which should have come out three weeks ago. Sorry, Penny…

Let’s go back to the beginning. The new Penny Reid is the third volume of her Knitting in the City series. After Neanderthal seeks Human and Friends without Benefits, may I present Love Hacked.

And since my brain cells are no longer what they should be – I am getting old, my friends – without more ado, here are the reasons why you should read Love Hacked as soon as possible:

  • Penny. Need I say more? She still writes with the same impertinence and brio. She is funny, intense, with just the right measure of geeky and cute
  • Sandra. She makes all her dates cry, but you have to admit that it’s not her fault if she ends up with all the head cases, and that she can’t shut down her shrink side. And obviously, if all their childhood miseries come to the surface before the dessert has arrived, the date will finish more like a therapy session at 90€ an hour. Well, maybe not, but Sandra will end up frustrated again, that’s for sure!
  • Alex. He’s a geek in glasses. Nuff said, no? On top of that, he’s hot! As hot as embers, as a volcano, as a soldier, as a cinema star (any resemblance to anyone specific is purely fortuitous). He is handsome, dark, with a mysterious past. Oh yes, and he is also a bit younger than Sandra. You cougar, you…
  • Sandra’s friends. We see Janie and Quinn, Elizabeth and Nico again… and all the others, of course. And yes, such a perfect group of friends can’t exist in real life (particularly the « as if by pure chance, my friends know exactly the right people to get us out of a delicate and completely unlikely situation we have somehow gotten ourselves into » bit), but we forgive them, because the explanations get better and better in each book, and because we hardly lift an eyebrow in disbelief while we are reading. Hardly.
  • Did I mention that it is the sort of book which makes you feel a bit weak at the knees? Even though Nico will always be my favourite… Alex could almost replace him, in a pinch, if I had to force myself. I could probably manage it… I know, you are all admiring me for my sense of sacrifice, aren’t you?  
  • Because of the killer red dress, the black cashmere scarf and gloves, the Indian restaurant with its staircase, the talk-shows on the radio (OMG!!), Quinn’s apartment building, the mobile phones, the bit-coins (you don’t know yet what they are, but don’t worry, all in good time), Sandra is a REDHEAD (or did I dream that bit, out of wishful thinking?), too many candles and rose petals, a panty dance partiy and so much more. This article is going all over the place…

In conclusion, my friends, Penny still rocks, and that is another good reason to start reading in English!

Enjoy the book!
Chi-Chi

Samantha, bonne à rien faire

(Réédition du 15/09/10)

En ce moment, mon attention est bien sollicitée, je lis peu car je fais du baby-sitting à plein temps!

Bon, d’un grand ado qui n’a pas franchement besoin de moi pour le nourrir à la petite cuillère, mais quand même. Et avec l’ado, on m’a confié la maison, avec prière de la rendre dans un état décent. Or, d’habitude, les taches ménagères de mon tout petit studio me prennent environ 1h tous les 15 jours (et, petite fée du logis que je suis, j’exagère à peine)… Mais là, j’ai comme un pressentiment, ce service minimum risquerait de ne pas plaire aux propriétaires. Me voilà en train de redécouvrir les joies du portage d’aspirateur dans l’escalier, des verres qui se multiplient miraculeusement sur toutes les surfaces de la maison et du linge sale qui ne vole pas tout seul jusqu’au panier à linge et de là, dans la machine, sur le séchoir, puis file se ranger tout seul dans le placard après un repassage spontané… Et encore, je dis redécouvrir, non pas découvrir, car ma mère a bien eu à cœur de faire de moi une parfaite petite femme d’intérieur bonne à marier, et si aujourd’hui, le sort des moutons de poussière qui périssent d’ennui sous mon lit m’est parfaitement indifférent (tant qu’ils n’essayent pas de passer sous la couette, je dors très bien, merci), ce n’est pas faute pour elle d’avoir essayé!

Samantha, notre héroïne du jour, n’a pas eu la chance de bénéficier comme moi d’une maman très inquiète de l’éducation de sa fille dans ce domaine. Elle est donc parfaitement inepte à tout ce qui ressemble de près ou de loin à une tâche domestique. D’où le titre anglais, The undomestic goddess, comme on ne l’aurait pas deviné! Au passage, le titre français est « Samantha, bonne-à-rien-faire », traduction horrible selon moi, mais l’éditeur ne m’a hélas pas demandé mon avis!

Sam est l’archétype de la business-woman de notre siècle, connectée en permanence via ordinateur, téléphone, Blackberry (quitte à le planquer dans son slip jetable pendant le massage offert par sa meilleure amie pour son anniversaire – la traîtresse, elle sait pourtant bien que Sam n’a pas de temps à perdre!), et pousserait même le sacrifice jusqu’au pigeon voyageur s’il le fallait. Survoltée, ultra-stressée, voilà une femme qui ne vit que par et pour son travail d’avocate dans un grand cabinet londonien, et n’a qu’un seul objectif dans la vie : devenir associée.

Au moment où débute notre histoire, la promotion est en ligne de mire, et Sam est persuadée que dès qu’elle aura atteint son but, elle pourra se détendre et tout ira mieux. Sauf que… sauf que, une petite erreur professionnelle de rien du tout plus tard (coûtant quand même à un de ses clients la bagatelle de 50 millions de livres), la promotion paraît beaucoup moins probable…

Et, là, c’est le drame, Sam s’effondre complètement, paralysée par les conséquences potentielles (et accessoirement ne comprenant pas comment elle a pu commettre une erreur aussi stupide, même pas digne d’un stagiaire de 15 ans, mais on en reparlera plus tard dans l’histoire), prend son sac à main, quitte son bureau, marche jusqu’à une gare, et saute dans le premier train au départ, sans la moindre idée de la destination. Arrivée au milieu de nulle part, elle continue à marcher, et finit par frapper à la porte d’une demeure (si, si, une vraie demeure anglaise, avec jardin entretenu par un jardinier, dépendances et petit chemin de gravillons menant à un porche à colonnade), pour demander à utiliser les toilettes.

Et voilà que le cosmos entre en jeu car ce jour là justement, la maîtresse de maison reçoit des candidates pour le poste de gouvernante qui vient de se libérer, et Sam se retrouve embauchée sans trop comprendre ce qu’il se passe, et décide de ne pas les détromper pour gagner du temps et réfléchir à ce qui vient de lui arriver.

C’est ainsi que notre bonne à rien faire de ses dix doigts, à part tourner les pages d’un manuel de droit triste comme la pluie londonienne, se retrouve en charge du ménage, repassage, couture, et autres joyeusetés qui accompagnent la vie quotidienne. Et cela se voit! Comment ses patrons ne la virent pas dès les 15 premières minutes reste un mystère à mes yeux, mais passons… Il semblerait que même pour les esprits les plus brillants, les taches domestiques ne soient pas du tout simples à maîtriser, et Sam, aussi intelligente soit-elle ne fait pas exception : apprendre à utiliser un micro-onde relève de l’exploit (je ne la blâme pas, j’ai souvenir d’un certain membre de ma famille, brillant ingénieur par ailleurs, me demandant si c’est normal que l’aluminium autour de sa papillote de saumon dans le micro-onde fasse des étincelles, et dans la maison où je suis, il faut avoir un diplôme de secouriste, son permis de conduire, 5 ans d’études en astro-physique et 12 ans d’expérience chez Darty pour comprendre le manuel d’utilisation – moi j’ai renoncé et j’utilise une casserole pour ma soupe).

Et je ne vous parle pas d’apprendre à récurer des toilettes sans se décolorer les cheveux à la javel!

Ce livre va donc vous parler en détail des aventures et mésaventures de Samantha avec la machine à coudre et le fer à repasser, mais de façon parfaitement hilarante, pour un peu vous auriez envie de devenir gouvernante dans une demeure anglaise vous aussi! Il y est aussi question de notre vie moderne, de la vitesse à laquelle il est facile de tout perdre, surtout ses repères, avec une petite pointe de morale bien-pensante qui veut que le travail, l’argent et la réussite sociale ne soient pas tout dans la vie. Une idée plutôt recevable selon moi… Et entre deux scènes de ménage, on voit notre héroïne se chercher, et se (re)trouver doucement, apprendre à prendre le temps de vivre, mettre de l’ordre dans sa vie et tomber amoureuse évidemment!

Et pour parfaire le tout, The undomestic goddess va être adapté en film dans le courant de l’année 2011!

Excellente lecture,
Chi-Chi

Un début d’année du côté rose de la force

Les parutions sont nombreuses, et ici on lit beaucoup en VO…

Mais les éditeurs sont plein de sagesse, voyez donc toutes les jolies choses qui vont sortir (ou sont déjà sorties) que je vous (re)propose en ce lundi!

En historique tout d’abord:

angeminuit-princeeternite« L’ange de minuit » de Lisa Kleypas. J’ai en ma possession l’exemplaire avec un couverture qui déborde de kitch, mais je vous mets ici la réédition beaucoup plus consensuelle de J’ai Lu (Cess, elle est sublime la vieille couverture hein?).

« Le prince de l’eternité », qui en est la suite. Toujours lu en version vintage, mais toujours aussi « Kleypasien » (oui, tout a fait, kelypasien!).

flambeur-minuit« Le flambeur » de Sarah MacLean. Little B. est présentement en train de lire son exemplaire (gagné grâce aux adorables membres du blog Lune et Plume) et doit me faire un rapport dans les plus bref délais. Mais en attendant, en mon temps, j’ai beaucoup aimé! La suite « La curiosité est un vilain défaut » paraitra en avril, tenez-vous prêtes!

« Le duc de minuit », de Elizabeth Hoyt. mon favori de la série pour le moment (Batman!!!) (oui, je me suis retenue pour le smiley, alors je compense avec le triple point d’exclamation, il ne faut pas m’en vouloir).

A paraitre en mars, la réédition de « L’idylle interdite » de Teresa Medeiros que j’ai abordé cet été dans le cadre de ma saga sur les pirates. Chi-Chi, Doom est de retour!!!! Et enfin en juin, « La jeune fille à la tour » d’Eloisa James sera disponible en VF.

Passons aux contemporains:

milady-fangirl-betme« Fangirl«   de Rainbow Rowell est enfin sorti. Si ce n’est déjà fait, précipitez vous dessus et découvrez Cath et son univers!!

« Séduis-moi si tu peux » de Jennifer Crusie lui aussi est sorti. Il fait partie du top 15 de Chi-Chi… après, je dis ça moi, je dis rien…

theoreme-bastardSans oublier « Le théorème du homard » de Graeme Simsion. Une romance vraiment pas comme les autres.

Et « Beautiful Bastard » de Christina Laurens, ou du moins la version surprenante sur laquelle Chi-Chi a mis la main.

Je vous laisse à la sélection du jour. Et pour celles qui ne pourraient malheureusement pas multiplier les heures dans la journée, je vous conseille de commencer par Fangirl en contemporain et Le flambeur en historique…

Bonne lecture,
Tam-Tam

Séduis-moi si tu peux

seduis-betme

(Réédition du 22/09/10)

Pour rester dans le thème abordé par Tam-Tam, je voulais parler de kilos en trop. Il faut dire que les auteurs de romance ont une conception intéressante du défaut physique. Passons sur les boucles indomptables, les taches de rousseur, la grandeur (à moins d’être une girafe, ça ne compte pas) ou les lèvres trop charnues, qui sont au défaut physique ce que le perfectionnisme est au défaut de caractère : de la fausse modestie mal placé. Les héroïnes sont rarement moches, à part cette pauvre Face de moineau, et si on se limite à la question du poids.. eh bien c’est encore plus édifiant!

La plupart du temps, notre héroïne est plutôt complexée car elle est trop mince pour la mode de son époque, et se lamente sur le fait que cette minceur s’accompagne d’une petite poitrine (plains-toi ma fille, au moins tu ne connaîtras pas le drame des seins qui tombent!)… Parfois, elle a des rondeurs, ce qui, en langage romance, se traduit par des hanches un tantinet plus larges que la moyenne et une poitrine opulente qui fait toujours baver d’envie les autres filles et laisse les hommes pantelants de désir! Et pire encore, ce que l’on voit souvent dans les historiques, un bon corset et hop, l’héroïne a une silhouette voluptueuse, dans les contemporains, elle décide de faire un régime (et n’a bien évidemment jamais aucune difficulté à s’y tenir) et hop, tout va mieux dans sa vie… Aaaargh!!! Alors, oui, la romance, ce n’est pas la vraie vie, mais moi j’aime bien pouvoir m’identifier à une héroïne moins que parfaite, un peu de justice dans ce monde de brutes à la fin, elle va déjà avoir son prince charmant, elle ne peut pas EN PLUS ressembler à un mannequin!
Soyons honnêtes, le poids, c’est sûrement l’un des pire cliché de la romance. Et cette fichue héroïne qui se trouve ronde est la plupart du temps tout ce qu’il y a de plus normale, et son complexe n’est rien d’autre qu’une excuse bidon de l’auteur pour justifier un « conflit » entre nos héros, ce qui prend à peu près aussi bien qu’une mayonnaise ratée! Je préférerai une héroïne bien dans sa peau et moins de rebondissements à 3 francs 6 sous, merci bien! Et en cherchant un peu dans ma bibliothèque, j’ai tout de même réussi à mettre la main sur quelques livres où l’héroïne est ronde, ne passe pas par un extreme-makeover/un régime draconien/Marraine la Bonne fée, et se contente d’apprendre à vivre avec le corps qu’elle a. Pleasure for pleasure, ou Le plaisir apprivoisé d’Eloisa James, Night play ou Jeux nocturnes de Sherrilyn Kennyon, et Bet me, de Jennifer Crusie.
J’avais déjà lu les 2 premiers, mais Bet me était dans ma pile à livre, c’était donc l’occasion de le dépoussiérer!
Et j’ai regretté d’avoir attendu si longtemps, je me suis régalée. Oui, le poids de l’héroïne est en question, mais c’est aussi et surtout une histoire géniale, avec une ex-fiancée psychologue qui développe une théorie bidon, un ex-petit-ami qui est le dernier des crétins, des familles qui m’ont fait adorer la mienne, un neveu intolérant au sucre (le pauvre), une héroïne qui a le job le plus sexy de la planète, actuaire (désolée Tam-Tam, c’est pire que comptable) et qui ne croit pas aux contes de fées, un héros avec une réputation de play-boy peu fréquentable et qui adore parier quand il est sur de gagner, des chaussures de folie (dignes d’une princesse, sauf la paire de mules à talon en plastique transparent avec des cerises sur les orteils…), une amie leste du sac à main, une obsession pour le poulet au marsala, un chat borgne et des boules à neige.
Et évidemment, Min, notre héroïne, se trouve trop grosse (si d’aventure elle venait à l’oublier 3 minutes, sa mère se charge bien de le lui rappeler), et elle suit religieusement les préceptes du régime Atkins, où on ne peut manger aucun glucide (pas de pain, de pâtes, de fruits, de légumineuses, de sucre, rien). Au passage, quelqu’un devrait expliquer à Min qu’il y a bien plus de calories dans le cocktail qu’elle avale en 3 gorgées que dans une bouchée de pain… Et Min vient de se faire larguer, à 3 semaines du mariage de sa sœur. Ô joie, elle va devoir aller seule à la cérémonie, et en plus sa robe est 2 tailles trop petite parce que sa mère espérait qu’elle maigrirait pour l’occasion.
Quand Min rencontre Cal, tout commence avec un pari. Et continue sur le même registre…
Et Cal est convaincu que si Min ne se trouve pas jolie, personne ne pourra l’en persuader, et qu’être sexy, c’est une attitude, pas une taille de robe. Voilà un discours qui a fait clic dans ma petite tête. Cal ne prétend pas une seconde que Min est mince. Il ne lui dit pas si elle devrait ou non perdre du poids Par contre, il lui dit d’arrêter de torturer son corps et son esprit avec un régime qu’elle ne fait que pour satisfaire sa mère (oui, car Min, si elle est un peu complexée, l’est plus par le regard de sa mère que par ses kilos en trop). Voilà une attitude autrement plus saine que de passer sa vie au régime pour de mauvaises raisons!
En prime, Cal (il n’est pas parfait non plus, rassurez-vous) et Min n’ont pas du tout envie de tomber amoureux l’un de l’autre. Et, comme souvent avec Jennifer Crusie, cela donne un cocktail détonant de dialogues à mourir de rire et de situations comiques qui ne tombent jamais dans le ridicule!
Bonne lecture,
Chi-Chi

Magie Irlandaise


(Réédition du 02/09/10)

Nora Roberts est une star de la romance, nous l’avons déjà établi… Elle a ses fans, ses moins-fans, et ceux qui ne l’aiment carrément pas, mais c’est probablement l’une des auteurs les plus prolifiques… Et personnellement, j’aime bien. Surtout ses trilogies.

Et surtout, la trilogie des Gallagher d’Ardmore, ou Magie Irlandaise, comme l’avait traduit notre ami J’ai lu dans l’ancien temps… Soit, Jewels of the sun, Tears of the moon, Heart of the sea. En francais, Les joyaux du soleil, Les larmes de la lune, Le cœur de la mer (le premier qui dit Titanic sort d’ici).

C’est avec eux que je suis tombée amoureuse de l’Irlande. Et comme Tam-Tam vous l’a dit, dans mon jeune temps, moi aussi je croyais que l’Irlande c’était une lointaine contrée exotique, un pays de mythes et de légendes, où même moi je pouvais croire aux contes de fées. On ne le croirait pas comme ça, mais dans la vraie vie des gens réels, je suis plutôt pragmatique et terre à terre, du genre à me souvenir que j’ai mis du lait sur le feu et à prévoir dans mon sac de Mary Poppins de quoi parer à n’importe quelle invasion extra-terrestre impromptue. Mais cet été, j’avais envie de magie…

J’ai donc ressorti mes précieux Nora Roberts et en relisant toute la série à la suite, j’ai cherché à chaque page le souvenir des Gallagher, lus il y a déjà très très longtemps : Aidan, Shawn et Darcy. Deux frères et leur sœur, chacun son livre, sur fond de légende celtique, dans un cadre idyllique, avec une pointe de surnaturel.

Toute la série s’articule autour d’un mythe local, la légende de l’amour qui a lié Carrick, prince des fées, et Lady Gwen, simple mortelle vivant dans un village de pêcheur. Cet amour contrarié est le fil conducteur de toute la série, car sur nos deux amoureux mythiques pèse une malédiction qui les sépare au-delà de la mort et qui ne pourra être brisée que lorsque par trois fois, deux cœurs se rencontreront et s’accepteront, qualités et défauts, sans réserves, et se promettront un amour de légende. Autant dire, quelque chose de très simple!

A Ardmore, où vivent les Gallagher, cette légende est bien connue, elle est considérée comme partie de l’histoire locale, et au moment où se déroulent nos livres, 300 ans se sont écoulés depuis les « faits », et nos amoureux attendent toujours d’être délivrés.

Au début du premier livre, nos héros sont bien innocents et ne savent pas encore que ce sont eux qui ont été choisis pour lever cette petite malédiction. Le frère aîné de la famille, Aidan, gère le pub local et tient le bar, son frère Shawn s’occupe des fourneaux entre deux compositions musicales et sa sœur Darcy règne sur la salle en rêvant de voyages. Le suspense est évidemment insoutenable pour vous mes chers lecteurs, Aidan va-t-il trouver l’amour? Je vous rassure tout de suite, la réponse est OUI! Shawn et Darcy aussi, évidemment… Et à la fin, Carrick et Lady Gwen se retrouveront, enfin libres de s’aimer jusqu’à la fin des temps.

Je pourrais détailler comment Aidan rencontrera Jude, comment Shawn et Brenna finiront par dépasser leurs différences, comment Darcy et Trevor parviendront a se faire confiance. Mais en fait, le vrai sujet de cette trilogie, bien plus que les histoires d’amour de nos héros, c’est l’Irlande et ses légendes…

Nora Roberts utilise sa plume poétique pour détailler les us et coutumes locaux, et nous brosse une véritable image d’Épinal… Lire cette trilogie, c’est se promener dans un enchantement féerique, c’est avoir envie de croire à nouveau aux légendes, aux amours qui traversent les siècles, c’est se promener dans un pays ancien et écouter chanter les pierres des monuments celtes, prêter l’oreille à des traditions aussi vieilles que les paroles qui nous les ont apportées. Et à travers chacun de ces mots, découvrir un pays, une tradition, une culture, une ambiance qui est peut-être romancée, mais comment ne pas l’aimer?

Et ma chère Tam-Tam, voila, rien que pour toi, une de mes belles envolées lyriques! ^_^

Ces livres m’ont donné envie de visiter l’Irlande et d’aller y voir si moi aussi je pourrais peut-être épouser un irlandais, aller vivre dans un village de pêcheur et passer toutes mes soirées au pub avant de rentrer dans mon cottage de conte de fées… Et puis non, j’ai fini par guérir de cette maladie étrange, finalement je reste citadine, mais la trilogie Magie Irlandaise est et restera toujours mythique à mes yeux… D’ailleurs, elle devrait être proposée dans toutes les agences de tourisme irlandaises, et je ne serais pas surprise que l’auteur ait des parts dans les compagnies aériennes pour s’y rendre!

Chi-Chi

L’amour et tout ce qui va avec

(Réédition du 30/08/10)

Il s’est passé quelque chose d’exceptionnel dans ma vie récemment… Une nuit blanche. Une vraie de vraie. Où l’on voit le jour se glisser timidement entre les rideaux sur les coups de 6h du matin parce que le livre est trop prenant. Cela faisait longtemps que cela ne m’était pas arrivé! Et avec « All I ever wanted » de Kristan Higgins (traduit chez Harlequin par L’amour et tout ce qui va avec), j’ai une fois de plus la preuve que pour faire une belle histoire d’amour, il n’est pas toujours besoin de vampires sexys, d’espions occupés à sauver le monde, de voyages dans des contrées exotiques, de situations invraisemblables dignes des pires scénarios hollywoodiens (ne vous méprenez pas, j’aime beaucoup les navets hollywoodiens et les scénarios tirés par des ficelles trop grosses pour que la décence m’autorise à les qualifier ici). Mais parfois, une histoire qui ne tourne que autour d’un homme et d’une femme, posés dans un décor crédible, se découvrant mutuellement, c’est appréciable. Et plus encore, je trouve qu’on y voit clairement la qualité de l’auteur, qui ne peut pas se cacher derrière des explosions, des conflits d’espèces, un changement de décor, j’en passe et des meilleures…

Avant toute chose, je dois prévenir que ce livre est écrit à la première personne. C’est quelque chose qui me dérange plutôt d’habitude, mais ici, après 5 pages, je n’y ai plus du tout fait attention… Ne vous laissez pas rebuter par ce détail, ce livre est l’un des plus « cute » que j’ai lu depuis un moment! Et parce que je n’ai pas su choisir ce que j’avais le plus aimé dans ce livre, j’en ai fait une vraie liste. Votre attention s’il-vous-plaît :

  • Parce que Callie, bien que très spontanée et optimiste, n’est pas naïve, ni sotte, c’est un personnage avec une vraie profondeur, une substance qui se construit doucement au long du livre, et non pas expédié en quelques pages, comme si l’auteur essayait de nous faire une biographie de son héroïne. Et parce que grâce à cela, elle est cohérente. Quel soulagement, une femme saine d’esprit et dont je comprend TOUTES les réactions! Et en guise de Jiminy Cricket, Callie est dotée de Michelle Obama et de Betty Boop… Qui n’aimerait avoir des voix pareilles en guise de conscience?
  • Parce que Ian ne ressemble pas aux héros habituels de romance. Il ne dégouline pas de testostérone. Il n’est pas charmeur. Même pas un peu, sur un malentendu ou rien du tout. Mais ce n’est pas non plus un ours mal léché, ni un rêveur toujours dans la lune, ni un maladroit qui dépareille ses chaussettes, ni un renfermé blessé par un passé tragique dont il ne se remet pas. Mais c’est un peu tout cela en même temps. C’est ce qui le rend si réel à mes yeux.
  • Parce que la famille de Callie… Les mots me manquent! Atypique, jamais bêtement ridicule, à la limite de la crédibilité (et du mauvais coté de la ligne franchement), drôle, drôle, drôle. J’ai mentionné drôle?
  • Parce que tout n’est pas rose et chatoyant dans la vie de Callie. Déjà, Mark!!! Mark, le boss, ex-petit copain, amour sans espoir… Muriel, et Fleur, les collègues de rêve. Ou de cauchemar, selon le point de vue… Je ne sais pas ce qu’il en est pour vous, mais ma vie étant totalement rose et chatoyante, j’aime bien lire des histoires où il arrive aux personnages plein de malheurs, pour rétablir l’équilibre entre ma vie parfaite et la réalité! Non? Non. N’empêche, j’apprécie l’auteur qui se donne la peine d’explorer les nuances de gris dans le monde, la marge d’erreur de ses personnages, les petits malheurs de la vie quotidienne, tout ce qui fait que ces gens-là, ce pourraient être nous, nos voisins, nos collègues, n’importe qui finalement!
  • Parce que tout cela se passe dans une petite ville, mais que l’auteur n’en profite pas pour nous faire une campagne de pub effrénée sur les mérites divers et variés de la vie dans une petite ville américaine, en opposition avec la grande méchante ville sournoise et anonyme.
  • Parce qu’il est question d’animaux, sans jamais dégouliner de bons sentiments du genre « il aime les chiens, c’est forcément un type bien » ou « bouhhh le vilain, mon chien ne l’aime pas, c’est un sale type ». Caricature? Qui a dit caricature? Je ne vois pas de quoi vous parlez…
  • Parce que le dindon. Je ne dirais que ça. J’ai un faible pour les dindons. D’ailleurs si vous pouvez me recommander des bons livres avec des dindons dedans…
  • Parce que Callie a un rocking-chair (chaise à bascule pour les gens normaux, mais avouez que c’est moins glamour comme appellation). Et moi j’aime les rocking-chair, ça me donnerait presque envie de déménager à la campagne pour bercer des bébés sur un porche, en regardant le soleil se coucher sur la forêt à perte de vue. Presque.
  • Et enfin, parce que ce livre est vraiment, vraiment bien écrit, sans grandiloquence, sans effets de style hasardeux tirés à la loterie, avec la pointe de douceur et de poésie qui touche, et qui fait que l’histoire, tout en étant crédible et réaliste, nous fait rêver. Et grâce à cela, pendant 409 pages, j’aurais voulu être Callie.
J’ai refermé ce livre vers 6h37 du matin. A 6h40, j’avais commandé 2 autres livres de Kristan Higgins. A la minute où j’écris ces lignes, je guette le facteur…
Chi-Chi

La magie du jour

(Réédition 29/08/10)
Au programme aujourd’hui, la famille.
Nous en avons tous une. Qu’elle soit petite, distante et discrète ou grande, exubérante et affectueuse…Il y a toujours des problèmes à résoudre, une raison de s’en plaindre et par-dessus tout une histoire à raconter !

La famille est une source d’inspiration infinie pour les auteurs, et sa complexité offre une réserve de rebondissements qui rends chaque histoire unique, incroyable et pourtant familière. Car la famille évolue, au gré du temps, des rencontres et des naissances. Elle est en constante évolution et constitue ce noyau d’origine qui nous définit, par défaut ou par action.

Le roman de Joy Nash, A little Light Magic, nous plonge au cœur de la famille et de la définition que l’on peut s’en faire. En effet, la formation d’un couple va au delà de l’association de deux individus qui bien souvent créent une nouvelle cellule familiale, la création d’un couple marie deux familles, deux ensembles hétérogènes. Et la formation du couple peut parfois dépendre de la constitution des-dîtes familles.

L’amour peut beaucoup, mais même Shakespeare n’a réussi à donner une fin heureuse à Roméo et Juliette !

Le roman s’ouvre par notre rencontre avec le héros, Nick Santangelo… Mmm… Santangelo… personnellement, en découvrant son nom de famille, j’ai immédiatement pensé famille italienne, nombreuses, bruyante, envahissante, intrusive, loyale et aimante. Et comme je suis une princesse intelligente, j’ai mis dans le mille !

Depuis la mort de son père, Nick est en charge de l’entreprise familiale. Il est beau, grand, fort…possède de belles mains capables – normal quand on travaille dans la construction…et prend ses responsabilités au sein de sa famille très au sérieux.

Avec une grand-mère kleptomane, une fille adolescente amoureuse, une mère qui s’éclipse tous les mardis soir, un frère qui veut suivre son rêve et devenir acteur et un business à faire tourner, il a de quoi occuper ses journées et une partie de ses nuits. Pas de place pour une relation sérieuse…

A l’ouverture du premier chapitre, il attend (que le monde change…il attend que change le temps…JJG, sort de ce corps !). Il attend son rendez vous ; et son rendez vous est en retard. Car son rendez vous est prise dans sa peinture et n’a pas vu l’heure tourner…Son Rendez-vous est Tori Morgan, notre héroïne.

Contrairement à Nick, Tori a vu les quelques membre de sa famille disparaitre tôt dans sa vie. L’héroïne fait partie de ces personnes qui recherchent un noyau familial à créer. Elle n’a plus de famille, et a vagabondé longtemps avant de poser ses valises. Au début de notre histoire, elle vient de s’installer dans la maison que lui a léguée sa grande tante. Bien qu’idéalement placée en bord de plage, la maison est en bien piteux état, et pour ouvrir la petite boutique ésotérique elle va devoir procéder à quelques travaux, ou du moins va-t-elle devoir engager une personnes aux main capables pour les faire…Et c’est là que notre héros entre en scène.

Tori est du genre lutin facétieux, un peu excentrique, un peu fofolle. Nick voit en elle la possibilité d’une relation légère, sans attache et sans soucis…

Ha. Ha.

J’ai parfois envie d’envoyer un mémo à tous ces fringuant jeunes hommes qui pensent pouvoir lire dans le mode de vie d’une femme si elle est à la recherche d’une relation sérieuse ou pas…et ne parlons même pas de ceux qui s’illusionnent avec les « relations sans attaches ». Mes petits chéris, si vous me lisez, une relation « sans attaches » a au moins autant de chance de rester simple et légère que moi d’épouser Hugh Jackman – il est Australien morbleu ! si peu de noblesse ferait se retourner mes aïeux dans leur crypte…

Que l’on soit bien clair, une femme qui veut une relation légère et sans attaches…va la chercher toute seule comme une grande. Plusieurs méthodes s’offrent à elle, mais la plus simple reste de demander à l’homme convoité. Je sais, c’est injuste, mais dans ce sens là, c’est une méthode pratiquement toujours assurée de succès.

Vous messieurs, si vous allez chercher une femme, RIEN ne vous garantit que cette dernière n’a pas le néon « mariage, enfant, famille » qui clignote derrière son sourire et son décolleté avantageux…Après je dis ça…

Et ce que Nick ne sait pas encore, c’est que Tori recherche du sérieux, des racines, des enfants, une famille…Sauf que Nick a un « lourd passif »…

Bingo, il est de retour le fameux passif, tout s’explique !

Sa femme ayant quitté mari et enfant pour vivre la « vida loca », Nick a ce que l’on appelle dans le jargon des « trust issues », sa confiance dans la gente féminine laisse à désirer, comme le prouve sa longue série de relations superficielles.

C’était sans compter sur l’arrivée de Tori…

Ha.ha…bis…

Sauf qu’elle sait ce qu’elle veut le petit lutin ! C’est sans doute ce qui m’a le plus plu dans cette histoire…malgré les invraisemblances, les clichés, et quelques longueurs, l’héroïne sait ce qu’elle veut quitte à se montrer un peu déraisonnable et plus entêtée qu’une mule corrézienne ! Et ce n’est pas le héros et sa testostérone qui va la faire changer d’avis ! Et comme il s’agit ici d’une histoire de famille, Nick et Tori ne sont pas les seuls à avoir leur mot à dire. Leur couple se construit grâce et en dépit de leurs « familles ».

J’aime à lire des histoires de famille, surtout quand elles finissent bien. En romance, il n’est de problème de famille qui ne trouve sa solution. Et dans un monde où le partage de la dernière part de gâteau au chocolat peut tourner en guerre des Balkans, un peu de facilité ne fait pas de mal.

Bonne lecture !

Tam-Tam

Parce que c’est toi

chloé duval

Pour le livre d’aujourd’hui, je vous préviens tout de suite, vous allez me maudire.

Mais mettez-vous à ma place aussi un peu : moi cela fait presque un an que je l’ai lu et que je veux vous en parler, alors que j’étais tenue au secret…

Tout a commencé avec un commentaire laissé sur notre blog. La première lectrice que nous ne connaissions pas, pour être plus précise. Et puis cette lectrice est devenue une copine de blog, une amie, et quand elle s’est lancée dans la grande aventure de l’écriture, il y a deux ans, elle m’a fait l’honneur de me laisser lire ses textes et de me demander mon avis.

Je l’ai lu alors que ce n’était encore qu’un projet d’histoire, même pas un roman en devenir, alors qu’il n’était pas fini, alors que l’éditrice ne l’avais pas lu non plus, qu’elle n’en connaissait même pas l’existence. Alors que son auteur ne pensait même pas encore à la publication ! Je l’ai lu et j’ai sauté partout en me disant qu’une histoire pareille, aussi sweet et réussie, il fallait absolument la faire partager au monde, d’où un harcèlement en règle pour arriver à mes fins.

Bon, la suite, vous la connaissez, l’histoire est top et Jeanne, l’éditrice des éditions Laska, s’en est emparée pour vous la faire partager.

Et j’ai eu raison puisque aujourd’hui, je peux vous parler de Parce que c’est toi, de Chloé Duval. Comme vous vous en doutez, je suis parfaitement objective sur la qualité de ce livre !

Et comme souvent hélas, quand j’aime, je peine à trouver mes mots pour parler sans spoiler – il n’y a qu’à voir comment je n’ai pas réussi à écrire sur L’homme idéal (en mieux) (et puis il y a eu tellement d’articles écrits déjà que je ne sais plus ce que je pourrais y ajouter) (vous ne trouvez pas cela horriblement difficile d’écrire sur un livre à propos duquel vous avez déjà tellement lu ?)…

Mais revenons à notre histoire. De quoi s’agit-il ? Une romance contemporaine dans le sens le plus classique du terme (et c’est un compliment).

Une romance avec dedans, en vrac, Claire, Théo, des amis bien décidés à jouer les entremetteurs, les paysages somptueux du Québec en automne, en forêt ou à Montréal, un safari photo et un rallye de géocaching, des vertiges et des seconds rôles intriguant, du thé et de la douceur à tous les étages.

Attendez, c’est quoi le géocaching ? Terme barbare qui peut effrayer au premier abord, il s’agit d’un jeu communautaire (comprendre, vous trouvez. A l’aide d’un GPS, vous partez en quête d’une « cache », autrement dit une surprise (comme un kinder, la surprise est à l’intérieur d’un contenant incognito). Le plus souvent, vous remplacez votre découverte par une autre cache que vous aurez préparé de vos blanches mains. C’est une version technologique de la chasse aux trésors !

Voilà pour les grandes lignes, mais ne vous inquiétez pas car tout va vous être expliqué bien plus soigneusement par une héroïne qui pratique et aime le géocaching, et saura vous faire partager sa passion.

J’ai lu cette histoire à un moment où je ne cherchais que cela, des romances doudous bonne humeur. Et c’est exactement ce que l’auteur nous donne ici. Quelques complications au détour du chemin pour rendre les choses intéressantes mais pas de grandes angoisses existentielles, pas de sentiments torturés qui martyrise ses personnages pendant des mois et des mois, mais un déroulement délicat, et c’est très bien comme ça !

Quant à la raison pour laquelle vous allez me maudire ? Si le livre sort chez Laska demain (30 janvier), il faudra attendre avril pour le trouver en vente sans passer par l’abonnement (comment ça vous n’avez pas encore votre abonnement ??!). Dans tous les cas, prenez note de cette romance douce, et tendre…

Bonne lecture,

Chi-Chi

Le secret de Dream Lake

J’ai passé la quasi totalité de la grossesse à ne pas réussir à lire. Ou alors très lentement. Ou alors rien pendant des semaines, puis un livre sur une journée. Ou alors des livres garantis « absolument sans risques » – une série en cours, un livre recommandé par Chi-Chi… Enfin, vous voyez.

J’ai aussi passé la quasi totalité de la grossesse à me dire chaque matin que oui, c’était le jour où j’allais « prendre de l’avance » en prévision des nuits insomniaques et des journées de siestes qui m’attendais.

Sauf que quand on arrive pas à lire, il faut avouer que préparer des chroniques de lecture d’avance, ce n’est pas évident!

Et puis un jour j’ai annoncé à Chi-Chi « J’ai fini le tome 2 de la dernière série contemporaine de Kleypas ». Et elle m’a répondu « Toi, tu vas accoucher bientôt ». Ce à quoi j’ai répondu « Naaaan, c’est juste « un » livre! »

Bon, en vrai, la conversation étais sans doute plus longue (à cause de ma tendance naturelle à digresser), mais en l’essence, c’était ça.

Et force est de constater qu’elle avait raison. Parce qu’en lieu et place du lavage de carreaux dont certaines futures mères parlent (qui serait le signe précurseur de l’arrivée du bébé), votre princesse dévouée a lu et blogué (quelle dévotion hein?).

Vous avez déjà découvert un des livres que j’ai avalé avant le D-Day (The French for Love) et aujourd’hui, je vous parle du fameux Kleypas par lequel tout est arrivé!

Dans le secret de Dream Lake, il est question de Zoe (Hoffeman) et Alex (Nolan). Et Alex, dans les tomes précédents, est comme tous les hommes Nolan, un tantinet torturé. Il surfe sur le succès de son entreprise, et est marié à Daria, qui présente bien ma foi.

Sauf qu’un beau jour son dernier investissement ne paye pas comme prévu, Daria demande le divorce, et il découvre qu’il est « hanté » par un fantôme ». Vous ajoutez a cela un sérieux problème de boisson – mais ce n’est pas un problème, parce qu’il « arrête quand il veut ». Et vous obtenez le portrait schématisé de notre héros.

C’est peu reluisant. Mais d’un autre côté, avec les parents qu’il a eu, on ne peut pas être complètement étonné qu’il soit un peu siphonné, non?

En face de lui, Zoe, la reine du cupcake du B&B dont il est question dans le tome précédent. Et la reine du cupcake, comme son nom l’indique, est une jeune fille over sweet et adorable à souhait. Elle a un physique de pin-up et l’âme de la licorne arc-en-ciel (en gros). Zoe, c’est la « gentille » par excellence. Mais une gentille avec un sérieux corps de rêve (et un agacement certain face au fait que la gente masculine a beaucoup de mal à voir au-delà de ce physique) et un cerveau bien fait qui déclenche  toutes les alarmes lorsque son chemin croise celui d’Alex.

En effet, notre amie Zoe, sous un premier abord adorablement sucré, a elle aussi quelques squelettes dans son placard, dont un sérieux problème de complexe d’abandon (justifié, elle a été élevé par sa grand-mère).

Et au milieu des deux, le fantôme! Et si Alex semble être le seul à pouvoir le voir, leurs conversations n’en sont pas moins intéressantes. D’ailleurs, pour celles que le surnaturel fait tiquer, notre ami Casper fait plus « meilleur ami (ou psy) que conscience ou âme damnée, donc cela s’oublie vite. Et puis j’aime assez le côté caustique et franc de ce fantôme. Ça casse l’idée qu’on aurait pu avoir d’un esprit qui parle en paraboles métaphysiques!

Et notre histoire alors? Et bien il y est question de la grand-mère de Zoe et de sa santé, de la rénovation d’une maison et de son lac, d’un fantôme et de son identité et de héros qui n’ont pas vraiment le profil idéal pour aller ensemble.

Mais nous sommes au pays de la romance, et si parfois j’ai trouvé Alex un peu trop « torturé » (rattrapé par le fait qu’il n’est pas sans me rappeler Derek avec son côté « je suis mauvais, éloigne toi ») et Zoe un peu trop « je vais te guérir avec des muffins du paradis », l’histoire monte très bien en puissance et on profite du voyage.

Des gens très bien m’ont dit que c’était le meilleur de la série. Je n’ai pas lu le suivant (que l’on m’a conseillé vivement d’éviter comme la peste), mais de tout ceux que j’ai lu, c’est le mieux. Un bon Kleypas, à défaut d’être inoubliable!

Bonne lecture,
Tam-Tam

The French for Love

Aujourd’hui, j’ai décidé d’être courageuse et vaillante. J’ai décidé de plonger dans l’eau (sans doute froide) de l’inconnu et tenter un livre dont je ne connais ni le titre ni l’auteur, et qui ne m’a pas été recommandé par qui que ce soit.

Mon choix pour The French for love de Fiona Valpy s’est fait sur la mention de la géolocalisation de l’histoire : le Bordelais. Avouez que c’est sauvage!

Gina a perdu le boulot parfait, son petit copain et sa tante chérie en l’espace de quelques mois, de quoi en chambouler plus d’un. Si bien qu’elle fini par décider que l’héritage de sa tante, sa vieille maison pleine de courant d’airs, perdue au fin fond de la campagne du Sud-Ouest, fera l’endroit parfait pour faire le point et repartir d’un bon pied.

Elle quitte donc la grisaille météorologique anglaise pour le soleil et le bon vin…

Le programme était simple : se débarrasser de l’insomnie, commencer ses cours avancés en œnologie, se reposer et profiter de la vie. C’était sans compter sur les secrets qui se dissimulent dans les malles du grenier ou les problèmes de traduction du langage local…

Et puis il y a Cédric aussi. Le charmant, sexy, chaud bouillant, overly capable mâcon (mais le genre bien sexy, qui rénove les monuments historiques, qui taille les pierres et qui a un popotin sublime) qui va venir avec ses frères à la rescousse de Gina alors que la tempête a laissé un trou béant dans sa toiture.

Entre attirance et incompréhension dans le texte, ces deux-là ne sont vraiment pas sortis de l’auberge! Mais en attendant, le spectacle est plutôt agréable.

Et quel spectacle! Il est évident que (pour une fois) l’auteur maitrise son sujet. Que ce soit parce qu’elle a elle-même vécu dans la région ou que son histoire soit le résultat d’une recherche poussée, force est de constater que la France, ses habitants et l’atmosphère sont rendus de manière magistrale. Pas de cliché pour forcer le trait, ni de stéréotype balancé comme un cheveu sur la soupe. Non! Tout est fait avec subtilité, et la recette fonctionne!

Entre les prénoms choisis, les allusions subtiles aux magasins et chaines locales, ou encore les coutumes typiquement francophones, j’applaudis des deux mains et en redemande. Point de référence aux vieux à béret, la baguette de pain sous le bras qui arbore une formidable moustache. Point de condescendance à propos de la soi-disant vulgarité des français (bon j’admets, certains le sont), de leur saleté, du fait que tout est « pittoresque » ou que personne ne travaille jamais!

Merci Madame Valpy, pour une fois, j’ai vraiment pu reconnaitre mon pays à travers vos lignes et j’ai pris un réel plaisir à voyager dans le Bordelais (ce qui change de la traditionnelle Provence, qui semble être la seule région de France hors Paris connue des étrangers). Et je m’y suis crue. Le rythme de la vie à la campagne est rendu avec brio!

Et rien que pour tout ça, je pardonne la lenteur de l’histoire.

Lent comment me direz-vous? Il va me falloir spoiler un peu pour vous expliquer…
Mais… à 70% de l’histoire, Gina croit toujours Cédric marié, ce qui n’est pas un élément qui invite à la séduction, vous admettrez! Et le manque de scène sexy se fait cruellement sentir par moment…

Bon après, ce n’est sans doute pas que la lenteur qui est responsable de cette incompréhension entre nos héros, mais sans doute un bête problème de COMMUNICATION!!! On ne le dira jamais assez, mais messieurs-dames les héros, parlez-vous, nom de nom!

N’ayez crainte, l’histoire reste absolument délicieuse, cute à souhait et la première personne donne de la profondeur au personnage de Gina. A travers ses interrogations et autres questions existentielle, j’ai fini par me poser des question moi aussi, et j’ai terminé ce romans avec la sensation d’avoir moi aussi évolué dans le bon sens!

Ce livre est un peu l’équivalent de la « small town romance » américaine, avec son rythme lent et ses personnages secondaires forts, mais en version « campagne française », et juste la touche de british qui rend les choses meilleures!

Une auteur à suivre!

Bonne lecture,
Tam-Tam

La réelle hauteur des hommes

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Déjà il y avait le titre. Que je n’arrêtais pas de lire à l’envers « La hauteur réelle des hommes ». Ah non pardon, « La réelle hauteur des hommes », par Jo Ann Von Haff. Ce qui, il faut bien l’avouer, est plus poétique ! Un titre qui m’intriguait donc. La hauteur des hommes? Sens littéral ou figuré ? L’homme, cet animal si petit à l’échelle de l’univers ? Un mystère à sonder…

Et c’est une histoire qui parle de blog, pour une double bloggeuse comme moi, c’est aussi un sujet d’attraction.

Il y avait la couverture encore. J’aime les couvertures dessinées surtout quand elles sont réussies ! (j’ai même eu la chance d’en faire aussi de mon côté, rien à voir mais c’est pour vous dire que je suis sensible à la question) (de toute façon, la couverture en romance, vous savez ce que l’on en pense ici !)

Enfin il y avait le résumé qui m’attirait suffisamment pour qu’exceptionnellement, je vous le mette ici tel quel au lieu de vous le réécrire à ma sauce. Pour ce roman, la pub a donc été parfaitement réussie et des mois avant la sortie, il était déjà sur ma wish-list…

Mélanie, jeune illustratrice, ne commence pas sa journée sans avoir lu le billet de neuf heures du blog La Réelle Hauteur des Hommes. Elle ne veut pas se l’avouer, mais elle a le béguin pour Littlejohn, son auteur anonyme. Sa meilleure amie, Alice, se moque constamment d’elle. Comment avoir le béguin pour un homme qu’on n’a jamais vu, et qui écrit exactement ce que les filles en mal de Prince Charmant veulent lire ?
« Littlejohn » cache plus que son vrai nom derrière ce drôle de pseudonyme. La relation virtuelle qu’il noue avec Mélanie est aussi inattendue qu’enivrante. Mais plus ils se rapprochent, plus s’impose à lui la question : est-il prêt à se dévoiler ?

Voilà, vous n’en saurez pas plus. Parce que c’est un roman inattendu, un roman qu’il ne faut pas spoiler. Un roman pour lequel j’ai deviné le twist seulement quelques pages avant qu’il ne soit révélé et un roman qui traite ses personnages avec une grande délicatesse.

Il y a Mel, l’artiste à la discipline de fer, ce que j’admire mais, vraiment, existe-t-il des gens sur terre qui puissent se plier à un tel rythme avec la régularité d’une horloge suisse? J’y crois assez peu mais c’est probablement parce que je suis une grande flemmarde désorganisée. Ou pas. Mais une chose est certaine, Mel ne répond pas au cliché de l’artiste qui travaille quand l’inspiration lui chante et qui se promène tranquillement le reste du temps, et pour cela seulement, elle gagne des points !

Il y a Littlejohn, dont j’aimerai tellement pouvoir lire le blog moi aussi, et ce sentiment de fascination que l’on peut éprouver pour des personnages virtuels, d’admiration pour leur plume, pour leur façon de voir le monde et de nous le faire partager, cette relation qui s’établit parfois entre l’auteur et son lecteur, dans l’ambiance anonyme d’un contact virtuel. Il y a ce bloggeur qui mène un peu la vie qui fait rêver tous les autres, celle où l’on peut vivre de sa plume. C’est d’ailleurs mon reproche à l’auteur, de n’en avoir pas appris plus sur comment Littlejohn est devenu Littlejohn, professionnellement. Mais je soupçonne chez Jo Ann une volonté de garder la recette du succès pour elle, vraiment je ne vois que ça! Il y a donc un héros qui n’est pas un cliché ambulant d’homme blessé par la vie (même si il à ses problèmes, ne rêvons pas) et qui m’a touché…

Il y a les personnages autour, les parents de Mel et ses amies, qui forment un décor discret pour notre couple principal. Et il y a, tout du long, ce message de différence et de tolérance profonde, qui semble ne même pas être vraiment là tant il est une évidence sous la plume de l’auteur. Vous vous souvenez que l’on a déjà parlé de la valeur éducative de la littérature? Qu’il s’agisse d’éducation sexuelle ou de mélange interculturel, le sujet reste d’actualité et ici, les différences entre nos héros lui offre un parfait terrain d’expression.

Il y a de la tendresse, de l’humour, de l’art (l’art et moi…), des blogs et de l’écriture, de l’amour et du temps qui passe (et une histoire où tout ne se règle pas en 10 jours, ce qui est assez exceptionnel pour être noté).

Je vous quitte sur ces bonnes paroles, en vous recommandant chaudement de vous précipiter sur La réelle hauteur des hommes, de Jo Ann Von Haff, aux éditions Laska… (Livre qui, pour ceux qui ne me suivent pas sur FB, a quand même réussi à me faire rater ma station de métro la semaine dernière, exploit rare !)

Bonne lecture,
Chi-Chi

Toi contre moi

Je me présente, Princesse Touta, 16 bientôt 17 ans, a déjà dépassé en taille sa grande sœur, Lady V. (dont les chroniques précédentes m’ont véritablement soufflées), et concourt pour dépasser sa cousine Princesse Chi-chi (en taille, pas en talent). Bref imaginez vous une ado en pleine croissance et en quête de sens littéraire, avec une couronne d’hortensias sur la tête ainsi qu’une robe blanche à volants pour courir dans les champs. A peu de choses près, (et avec l’aide du biactol), vous pouvez m’imaginer. Je n’y connais pas grand-chose voire strictement rien en romance. Bien que rat de bibliothèque et élève de terminale L, c’est un genre de la littérature que je n’ai pas beaucoup exploré jusqu’ici (désolée Chi-Chi, toi qui m’a pourtant généreusement donné de quoi forger ma culture romantique, mais les philosophes de l’antiquité sont prioritaires sur ma liste de livre à lire pour cause d’examen national).

Des livres avec des histoires d’amour, j’en ai plein, des romans SUR les romans d’amour, nettement moins. J’ai pourtant trouvé dans ma bibliothèque quelque chose qui me semblait répondre aux  critères requises : roman, amour et happy ending. Ouf.

Toi contre moi (You against me), de Jenny Downham, avec plein de spoilers!

Mickey Mckenzie a 18 ans, un job de serveur/plongeur/mitron dans un petit pub de la banlieue anglaise, une mère alcoolique, une petite sœur qui va encore à l’école primaire et une autre sœur collégienne qui ne met plus un pied dehors depuis qu’elle a été violée lors d’une soirée trop alcoolisée. Oui, je sais, Mickey vend du rêve.

Ellie Parker a 16 ans, un parcours scolaire studieux, une belle maison de la banlieue chic voisine, des parents aimants et son frère Tom est celui qui est accusé du viol de Karyn, la petite sœur de Mickey.

Comment le protagoniste et la deutéragoniste font-ils pour s’emmêler dans les étroits liens de l’amour, me demanderiez-vous ?

Ils se rencontrent au début du roman, qui se situe quelques semaines après le viol de Karyn. Tom revient d’une courte période d’incarcération qui a fait suite à son arrestation et ses séances d’interrogatoire et en guise de welcome home (et éventuellement pour faire du lobbying, ça peut aider lors d’un procès) ses parents ont organisé une énorme fête où ils ont invités toutes leurs amis et leurs connaissances. Mickey, désespéré de voir sa sœur s’enfoncer dans un mutisme et une dépression qui l’effraie, lui promet de refaire le portrait à son agresseur. Il décide donc de s’incruster avec son meilleur ami Jacko à la fête, tel Roméo et Tybalt à la fête des Capulet, et où personne ne connait son identité. Rassurez-vous, les ressemblances avec la pièce de Shakespeare s’arrête ici. Je vous ai promis un happy ending !

Mais arrivé à la fête, c’est la déconvenue. Ellie, qui lui ouvre la porte, le prend d’abord pour un serveur. Très bien, une fois la méprise passée, Mickey est étonné de découvrir que Tom a une sœur à peine plus âgée que Karyn. Et il se sent vaguement paumé au milieu de toute cette jeunesse aisée qui se soûle joyeusement sous le prétexte du retour d’un jeune homme accusé de viol sur mineur. Après s’être un peu simplifié les idées en buvant un bon whisky, Mickey élabore le plan du siècle : sa vengeance il l’appliquera sur Ellie. Ou au moins il se servira d’elle pour arriver à ses fins…

Il repère alors la jeune fille qui fuit la bonne société qui peuple la fête, en s’étant retirée au fond du jardin où elle ressasse des idées noires (il faut aussi savoir qu’elle est en train de réviser pour ses examens à venir. ; Ellie, oh combien te suis-je solidaire). Une très lourde et très gênante tentative d’approche, dont je vous épargnerais les détails, est tentée par Mickey. Ellie l’envoie d’abord balader puis se laisse prendre au jeu. Comme le roman est une suite de chapitres alternant les focalisations internes une fois chez Mickey, l’autre fois chez Ellie, on connait le fond de la pensée de chacun des personnages au fil du récit. Ellie quand à elle ne reste pas insensible aux charmes du grand gaillard qui a le mérite de la faire rire, chose appréciable puisqu’elle n’en a pas eu beaucoup l’occasion depuis un petit moment… Mais Tom débarque, se demandant ce que devient sa sœur, Jacko est repéré en train de mettre le bazar, et Mickey décide de lever le camp. Mais avant de partir il demande à Ellie son numéro de portable. Elle refuse de lui donner mais prend le sien
(état d’esprit de la belle : ne sait-on jamais…).

Maintenant que l’intrigue est lancée, je vais vous éviter un récit chapitre par chapitre. Ellie, qui est maintenant le personnage qui nous guide dans le récit, retourne en cours après une longue période d’absence en espérant découvrir les  pouvoirs de l’invisibilité par la pensée. Elle se heurte à l’agressivité de ses camarades, et surtout à la bêtise. Puis elle quitte le lycée en coup de vent, et en vient à revoir Mickey avec qui elle se baigne en sous-vêtement en plein hiver dans une rivière en bordure  de la ville. C’est plutôt rapide pour un deuxième rendez-vous, je l’admet. Nos deux amoureux se séparent (parce que t’es bien gentille, Ellie, mais Mickey est un chef de famille qui doit gagner son pain) et Ellie ne sait toujours pas qui est Mickey. Elle sait juste qu’il travaille dans un bar près du port.

A votre avis, que fait notre jeune stalker égarée ?

Elle écume la moitié des bars de la ville jusqu’à trouver celui où travaille Mickey. Et là, elle apprend par hasard le patronyme de son mystérieux amant. Terrible désillusion, mais elle s’applique à ne rien laisser paraitre et tente quelque jour plus tard d’attirer Mickey dans un piège pour le confronter à ses responsabilités familiales. Grave erreur, Tom débarque, baston sanglante s’en suit (Ellie est quand même obligée de séparer les deux jeunes hommes à l’aide d’un karcher. Littéralement.)Et voilà, les deux amants sont décidés à ne plus jamais se revoir.

Mais nous sommes dans une histoire d’amour. Bien sur qu’ils ne peuvent résister à l’attraction sentimentale dont ils sont victimes… Ils recommencent donc à se revoir. Fuguent ensemble, même, fuyant responsabilités et révisions. Bon, en vrai, ils fuient 24h et vont se planquer dans la maison poussièreuse de la grand-mère d’Ellie, (qui elle, est en maison de retraite ; la grand-mère, pas Ellie). Ça claque moins que Tristan et Iseult se couchant nus à même les feuilles mortes dans une forêt féérique. Mais eux au moins ne sont pas obligés de respecter l’abstinence…

*rougissement et ricanements stupides de votre chroniqueuse*

Pardon. Ellie et Mickey couchent donc ensemble et l’on assiste à ce que je trouve être une plutôt belle scène de complicité et surtout de parenthèse pour eux deux quand à leurs vies pas toutes roses. Et puis c’est le retour à la vie quotidienne. Mickey se fait sévèrement remonter les bretelles par sa patronne qui le menace de licenciement et Ellie est privée de sortie.

Ellie se trouve alors face à ses cas de conscience. Après avoir couché avec Mickey, elle se demande où est la limite. A partir de quel moment s’agit-il d’un viol ? Qui de son frère et de Karyn est le responsable ? Est-ce Tom qui a ignoré les conseils d’Ellie le soir du drame ? Ou est-ce Karyn qui s’est ennivrée et n’a pas su dire non ?

« Elle a 15 ans. Elle est mineure… Laisse la tranquille, elle ne sait plus ce qu’elle fait »

« Vas te coucher, Ellie. »

Et après moult péripéties, Ellie finit par annoncer à sa famille, les yeux dans les yeux, qu’elle compte témoigner contre son frère. Oui, elle avait dit à Tom que Karyn était mineure. Oui, Karyn était endormie quand Tom s’est glissé dans la chambre où elle se trouvait.

De quelle sorte de courage faut-il s’armer pour se dresser contre celui qu’on affectionne ? contre sa famille ? en sachant que l’on aura que peu ou pas de soutient ?

Est-cela, la vraie force de l’amour ? Parfois devoir grandir, s’extraire du confortable et chaleureux cocon familial ? Je ne vois que ce seul message : aimer c’est grandir, et c’est prendre ses responsabilités.

Voici donc le happy ending promis : Karyn finit par sortir de l’appartement et vaincre sa peur de sortir, à quelques semaines du procès final. Tom déménage chez des amis de la famille, car témoins et accusés ne peuvent cohabiter sous le même toit. Avant de partir, Tom est enfin mit face à ses responsabilités et admet enfin sa culpabilité.

Opposés donc, mais pas fachés, pense Ellie. Et finalement, elle peut glisser sa main dans celle de Mickey et aller à la rencontre de Karyn sans pâlir, ni avoir à reprocher quoique ce soit à elle-même ou à d’autres.

Jenny Downham est une ancienne actrice qui s’est ensuite tournée vers l’écriture.  Elle a surtout connue la renommée grâce à son premier roman Je veux vivre (en Anglais « Before I die ». Vous pourrez constater les nuances linguistiques des traductions de titre, la version anglaise traduisant les désirs d’une adolescente malade de vouloir tout accomplir avant de mourir, et la version française impliquant plutôt un désir de survivre à la maladie. Ah, finesse des traductions…). Toi contre moi est son deuxième roman et m’a laissé la même impression : celle d’un roman avec des ados désabusés, pas très rêveurs mais ayant soif de vivre et d’être aimés. Je me retrouve plutôt bien dans ces personnages qui ont les pieds sur terre et qui pourtant sont si attachants… Est-ce que l’auteur aurait réussit ce  que d’autres spécialiste de la littérature jeunesse peinent à faire ? Peindre une jeunesse contemporaine avec réalisme et délicatesse, sans jamais tomber dans le cliché de l’adolescent ingrat (et pourtant, croyez-moi, parfois on le mérite, car ce n’est pas si loin de la réalité) et continuer à me laisser un doux sourire d’agrément quand je tourne la dernière page.  Je trouve ces romans plutôt réalistes, et pourtant ils offrent leur dose d’optimisme et de fraicheur. Well done, Jenny, Well done.

Bon, où en étions-nous, Platon ? Ah oui, à la définition de la notion de vertu.

Bonne lecture et bonne journée!

Princesse Touta

Une femme dans la tourmente

(Réédition du 04/08/10)

Le livre dont je veux parler aujourd’hui est probablement l’une de mes premières « vraies » romances… Pour vous dire, le prix inscrit à l’arrière indique 37 francs! C’est un classique du genre, par une star du genre, réédité en VO comme en VF plus de fois que je ne me suis amusée à compter.

Quand je l’ai ressorti de son étagère, j’ai réalisé depuis combien de temps je ne l’avais pas relu. Au moins 4 ans je crois. Et pourtant, comme j’ai pu adorer ce livre!!! Mais, et c’est le cas pour de nombreuses romances lues en pleine adolescence, je réalise que mes goûts ont changé. Aurais-je autant aimé ce livre si je le découvrais aujourd’hui? Finalement, ce qui fait que l’on aime un livre, c’est autant le contexte dans lequel on le lit que la qualité de l’histoire elle-même.

Une femme dans la tourmente (Homeport) de Nora Roberts. Je l’ai ressorti de son coin, et je me suis mise à lire. Pas de doute, il a un peu vieilli. Comme moi. Je ne peux pas lui en tenir rigueur. Il me fait toujours rêver. Je n’ai pas du tant vieillir finalement!

Nous avons donc notre héroine, Miranda Jones, historienne d’art, travaillant comme experte pour l’Institut Stanford-Jones. Jones comme Miranda Jones, comme Elisabeth Stanford-Jones, son illustre mère, comme la ville de Jones Point dans le Maine où elle vit. Autant dire que Miranda n’est pas n’importe qui, et que dans le genre « pression familiale », elle en connaît un rayon! Surtout que Mme Jones mère n’est pas franchement chaleureuse, et qu’elle convoque sa fille pour expertiser une statuette datant de la Renaissance. Miranda accourt, cette expertise sera la consécration de sa carrière, et enfin, sa mère reconnaîtra sa valeur. Car oui, Miranda, bien qu’ayant dépassé l’âge de 15 ans, cherche l’approbation parentale. Et que personne ne vienne me dire que ce n’est pas réaliste, on peut avoir 75 ans et se désespérer d’entendre ses parents vous dire qu’ils sont fiers de votre réussite.

Voilà, la clé pour comprendre Miranda : l’apparence d’une femme forte, très belle et glacée, et à l’intérieur, une petite fille qui veut que sa maman l’aime.

Petit hic : l’expertise de Miranda est remise en cause, et lors de la contre-expertise, il s’avère que la statuette est un faux. Maman Jones n’est pas du tout, mais alors, pas du tout contente!!! Et Miranda refuse d’admettre qu’elle ait pu se tromper à ce point. Que s’est-il donc passé??! Cela, chers amis, vous le saurez en lisant le livre!

Ais-je oublié de parler de quelque chose? Des détails, comme quelques menaces de mort et de sombres secrets de famille. Sans importance. Le héros? Ah, oui, évidemment, si je ne dis rien sur le héros… Comme si le héros devait constituer la moitié de l’intérêt du livre. Enfin, admettons…

Le héros donc… Mon premier émoi de jeune fille… Ryan… Ryan Boldari… Un beau voleur italo-irlandais, qui, comme tout voleur qui se respecte (quand il est le héros en tout cas) est un véritable Robin des Bois des temps modernes. Il faut au moins ça pour justifier que l’auteur glorifie un personnage qui enfreint la loi. A ceci près qu’il vole pour lui-même, et non pas pour donner aux pauvres. Eh oui, les voleurs aussi ont un crédit à rembourser à la banque! Ah non, pas Ryan. Mais c’est tout comme! Bon, il ne vole que les gens riches quand même! Alors oui, sa famille n’est pas dans le besoin, personne n’a kidnappé sa fille, sa grand-mère ou son chihuahua pour le forcer à devenir voleur… Il a d’ailleurs une théorie bien particulière sur la question : si Dieu a voulu qu’il soit aussi habile à ce qu’il fait, c’est que Dieu ne voit pas d’objection à ce qu’il devienne voleur. Mais à ce tout petit détail près, Robin des Bois, je vous jure. Ou au moins un chevalier! Du style qui débarque sur son preux destrier pour sauver la damoiselle en détresse. Sauf qu’à l’origine, il veut surtout voler la fameuse statuette… Mais bon, ce ne sont encore et toujours que des détails, vous en conviendrez! Et surtout, Ryan décide d’aider Miranda a découvrir la vérité, par pure bonté d’âme… Ah non, zut, en fait, il veut bien l’aider en échange de la statuette. Que Miranda n’a évidemment aucune intention de lui donner, mais c’est un voleur, elle n’a pas de scrupules à lui mentir pour obtenir son aide.

Qui a dit que mensonges et duplicité étaient de mauvaises bases pour une relation de couple saine et équilibrée? Car laissez-moi vous dire que ces deux là se trouvent parfaitement assortis… En même temps, il devait bien y avoir une raison pour que ce livre me suive depuis aussi longtemps, non?

Bonne lecture,

Chi-Chi

The book I would like to talk about today is probably one of the first « real » romance I ever read. Just so you realise, the price is still written in francs! When I took it off the shelf, I thought about the fact that I probably hadn’t read it in more than 4 years. Ah, to remember how I adored this book!!! But, same as many romances I read when I was a teenager, I realise how much my taste has changed since. Would I have loved this book as much as I did, if I were to read it for the first time now? In the end, it makes me realise that loving a book is as much about the context you find yourself in when you read it as it is about the story itself.

The book is Homeport, by Nora Roberts. I fished it out of its hiding place, and started reading again. There is no discussing that fact that it aged. So did I. I could not resent it for that. It still makes me dream. I must not be so much older after all!

On one side, we have one Miranda Jones, an art expert, who works for the Stanford-Jones Institut. That would be Jones as in Miranda Jones, as in Elisabeth Stanford-Jones, her famous mother who owns the Institut, as in the town of Jones Point, Maine, where she lives. Let’s just say that Miranda knows all there is to know about family pressure. Especially since Mrs Jones senior is not really a warm person, and she asks her daughter to come give her professional opinion on some antique statuette. Miranda is sure that this will be a turning point for her career, and that, at last, her mother will acknowledge her talent. Because, you see, Miranda, despite that fact that she is not 15 anymore, craves her mother’s good opinion. Don’t you dare tell me that this is not realistic, you could be 75 and still feel that desperate need for your parents approval.

So that would be the key to understanding Miranda : on the outside, a very beautiful, very strong, very cold woman, on the inside, a little girl wanting to please her mom.

There is just one teeny tiny problem : some people doubt Miranda’s expertise, and when some more tests are run, it appears that the statuette is a fake! Mrs Jones is really, really very upset about that. And Miranda cannot believe that she could have made such a mistake. But then, what happened??! Well, my dear friends, that is why you must read the book, to find out!

Did I forget to talk about anything? Apart from a few minor details, such as death threats and darks family secrets? The hero you say? Well, I should probably talk about the hero. After all, I have heard that he is supposed to be half of the book’s interest…

About the hero… One of my first crushs… Ryan… Ryan Boldari… A gorgeous irish-italian thief from New-York, a real time Robin Hood, as would have it any thief worth his salt (well, at least if he is the hero). That is the bare minimum for the author to justify glorifying someone breaking the law on a regular basis. Only difference with Robin Hood is that Ryan steals for himself. Because thiefs have mortgages too. Well, not Ryan really. But who’s counting? At least he steals only from the rich! Oh, of course, his family is not needy, nobody kidnapped his daughter, his granny or his chihuahua to force him into becoming a thief. On that matter, he has a very nice theory : if God gave him such a talent for stealing things, he should use it. But, if you overlook those small details, he is really just like Robin Hood. Or at least, a knight, the kind of knight that would come to the rescue of some fair maiden, riding a dashing stallion. Except that in the book, what he really wants to do is steal the statuette. Let’s not get distracted by those details, what really matters is that Ryan wants to help Miranda out of the goodness of his heart… Oh hell no, he wants to help her restore her reputation in exchange for the statuette! Whitch of course Miranda has no intention of letting him have, but since he is a thief, she has no qualms about lying to him until he has helped her.

Really, who ever said that lies and deception were not a good basis for a healthy relationship? Because let me tell you that Ryan and Miranda are a great couple together… But, after all, there had to be a reason for this book to be on my keepers’ list since I first read it, don’t you agree?  

Chi-Chi

La traditionnelle booklist de mise à jour!

Petite booklist de mise à jour, ces dernières semaines ne m’ont pas vraiment laissé le temps de travailler sur une chronique digne de ce nom… Mais promis, j’en ai deux sous le coude pour bientôt qui devraient vous plaire!

Ces dernières semaines, j’ai lu (et j’ai classé sur Goodreads) :

Lumberjack in love de Penny Watson
Entre Ami, la fille de la ville persuadée qu’en dehors de Starbucks, point de café digne de ce nom, et sa sœur qui vit de son potager et ne boit que du thé bio au fin fond du Vermont, il ne pourrait pas y avoir plus d’écart. Et quand ladite sœur décide de jouer les marieuses avec le bucheron du coin, malheureusement, la magie ne prend pas tout à fait bien. Le livre aurait dû être deux fois plus long pour rendre un tel rapprochement crédible !
2 étoiles

Just for today de Emmie Dark
Lorsque Jess ramène chez elle le témoin du mariage auquel elle était invitée, elle fait quelque chose de tout à fait hors de caractère pour elle. Lorsque Sean quitte la soirée avant la fin pour conclure avec la boss de sa nouvelle belle-sœur, il fait quelque chose tout à fait dans son caractère. Et pourtant, les circonstances vont les amener à se revoir, et nous amener à voir en eux plus que leurs apparences. Mon gros bémol avec ce livre est les réactions parfois puérils des personnages, qui du coup auraient eu besoin d’un peu plus de temps pour grandir et s’apprivoiser de manière crédible.
3 étoiles

His uptown girl de Liz Talley
Un musicien noir et une antiquaire de très bonne famille nettement plus vieille que lui, le tout dans une Nouvelle Orléans post Katrina, l’idée était intéressante et différente. Malheureusement, l’essai n’est pas transformé, et Eleanor et Dez restent en deux dimensions, avec des conflits résolus à coups de baguettes magiques trop rapides…
3 étoiles (pour le thème)

When Adam came to town de Kate Kelly
Si Adam est un bon héros, Sylvie est une tête à claques. Une grande artiste, avec un énorme blocage, qui s’apprête à jeter sa carrière par la fenêtre plutôt que d’affronter ses angoisses. Elle est prétentieuse, pleine de préjugés et donneuse de leçons et ne mérite pas qu’Adam se donne autant de mal pour elle. Ses deux frères, bien plus intéressants, voient leurs histoires esquissées et laissées en plan, ce qui sent la série à plein nez (je ne suis même pas allée vérifier)…
2 étoiles

Hot for him de Sarah Mayberry
Claudia et Leandro nous rejoue la grande scène du “je ne t’aime pas mais je te désire quand même”. Heureusement, cela ne dure pas trop longtemps, et leur histoire, sans être inoubliable, était agréable. C’était aussi l’occasion de retrouver quelques vieilles connaissances puisqu’il s’agit du dernier tome d’une série !
3 étoiles

In from the cold de Mary Sullivan
Callie et Gabe avaient tout pour me plaire, et j’ai aimé leur histoire, malheureusement plus en théorie qu’autre chose. Pour une raison mystérieuse, je ne me suis pas attaché à eux… Callie travaille pour le frère de Gabe, qui veut racheter sa part du ranch familial à Gabe pour y installer une station de ski. Conflits d’intérêt et questions de confiance sont au rendez-vous, mais la danse est bien menée. Mon principal reproche à ce livre est qu’il se passe en pleine hiver, sous des montagnes de neige, et qu’il m’a donné froid !!!
3 étoiles  (et demi)

Wedding night de Sophie Kinsella
Je fais habituellement confiance à Sophie Kinsella pour me faire passer un bon moment, mais je dois avouer que si j’ai lu Wedding night sans déplaisir, je n’en garde pas un souvenir impérissable. Lottie est un personnage assez superficiel, et même si l’on comprend ses raisons, on a envie de la secouer violemment pendant les ¾ du livre (option, contre un crépi). Fliss, sa sœur, est bien plus intéressante, et cela aurait du être elle l’héroïne, selon moi ! Malheureusement, je n’ai pas retrouvé l’humour d’habitude si caractéristique de l’auteur…
3 étoiles

Girl least likely to marry de Amy Andrews
Une héroïne prétentieuse qui se croit au-dessus du commun des mortels parce que elle, elle a un QI de 160 et un doctorat et qu’elle n’est pas dominée par ses bas instincts sexuels, cela aurait pu être drôle. SEP le fait très bien dans Nodoby’s baby but mine. Pas Amy Andrews, qui m’a donné envie de frapper Cassie dès la 1ère page, sans que cela ne s’atténue à aucun moment… Quand à Sam, le héros, il se laisse faire en riant intérieurement, de la manière la plus stupide qui soit. Ce livre m’a mise en rage, c’est une insulte à la romance ! (plus j’y pense et moins je l’aime, c’est vous dire…)
1 étoile

Si je t’aime, prends garde à toi de Céline Mancellon
Un livre très bien classé sur Amazon depuis plusieurs mois, et en français, j’étais curieuse. Plusieurs bonnes idées ici, et une auteur qui a de l’humour, mais aucun sens de la retenue. Tout est « trop ». Trop d’expressions rigolotes ou à l’emporte-pièce (trois en une seule phrase, c’est trop), trop de situations comiques, trop de prénoms ridicules (Ann – sans le e – et Jason, ils sont français pur sucre tous les deux, le cousin Mickael Jordan ??!!!). Au final, des distractions qui interrompent sans cesse la lecture en empêchent d’apprécier le fond et les moments touchants (c’est-à-dire quand Ann arrête de se regarder le nombril).
2 étoiles

You had me at hello de Mhairi McFarlane (Parce que c’était nous en VF)
Une histoire de retrouvailles qui prétend ne pas l’être mais qui en est quand même une… Beaucoup de flashbacks pour nous raconter l’histoire de Rachel et Ben, de l’université à leur réunion 10 ans plus tard, mais pour moi, une magie qui ne prend pas vraiment, en partie parce que ces deux-là passent très peu de temps ensemble dans le présent, et qu’il ne nous est pas donné de voir l’évolution de leurs sentiments. Une lecture charmante ceci dit, même pour moi qui n’aime pas les retrouvailles, c’est vous dire !
3 étoiles (et demi) (et du coup probablement un peu plus pour ceux qui n’ont pas mon préjugé des retrouvailles?)

Voilà, quelques idées pour aujourd’hui, la suite au prochain épisode !

Bonne lecture,
Chi-Chi

The Perfect Match

Il y a 15 jours, je vous parlais de mon dilemme PALesque… Et si je n’ai pas encore repris le chemin de la lecture boulimique, j’ai, tant grâce au talent de l’auteur qu’au soutien des amies, lu le dernier Kristan Higgins.

Car c’est en passant par la LC que je suis venue à bout de mon blocage. L’idée de partager sur le livre, de digresser sur les héros et leur sexytude, l’homme en général, la magie de la langue anglaise et ses idiomatismes, les stéréotypes nationaux, la théorie du téton, l’intérêt des noisettes dans le chocolat, la reproduction des lapins… Je ne pouvais passer à côté!

Et c’est donc en compagnie de B, Cess, Chi-Chi, Hibana, Marijo et Min que j’ai dévoré et englouti le dernier né de la plume d’une auteur que nous aimons vraiment très très très beaucoup (comme dirait mon petit frère munchkinien) ici. J’ai nommé « The Perfect Match » second opus de la série Blue Heron de Kristan Higgins.

Ce dernier raconte l’histoire de Honor, soeur de Faith, l’héroine du premier tome. Dans The best man, Honor avait été dépeinte comme le pilier de rigueur, pragmatisme et responsabilité de la fratrie. Dévouée à son travail, un peu « boring » sur les bord, elle n’était clairement pas l’élément glamour, fun et sweet du groupe.

Mais Kristan a choisi dans ce deuxième tome de nous montrer qu’un personnage peut avoir plusieurs facettes. Celle qu’il montre à la face du monde et sa personnalité plus privée, plus secrète. Et c’est une Honor tout en nuances et pleine de sentiments et doutes que nous trouvons dans ce livre.

A l’ouverture de l’opus, Honor apprend qu’il serait peut être temps de penser à capitaliser sur ses années de fertilité… Parce que vous comprenez, à 35 ans, ses œufs sont limite moisissure là et il devient urgent de les utiliser!

Honor prend donc son courage à deux mains et expose son envie de se marier et de fonder une famille à Brogan, son meilleur ami (dont elle est secrètement amoureuse depuis trois million d’années). Sauf que bien entendu, Brogan n’est pas réceptif pour deux sous…

Et c’est là que Tom entre dans le tableau. Ce dernier, sujet de sa royale majesté Elizabeth II, est professeur de sciences de l’ingénieur, ingénierie mécanique ou quelque chose qui y ressemble dans l’université du coin. Manque de bol, le conseil d’université a décidé de ne pas renouveler son contrat, parce que les frais de visa sont chers.

Ce qui met Tom dans une position compliquée. Car voyez-vous, il y a quelques années de cela, Tom était sur le point de se marier avec Melissa, citoyenne américaine et mère d’un petit garçon. Malheureusement, cette dernière est décédée avant la noce. Tom aurait pu décider que rentrer au pays était plus facile, mais il a choisit de rester pour l’enfant, et ce, malgré son absence de lien officiel. Si bien qu’aujourd’hui, alors que la menace de l’expulsion se fait grandissante, Tom en est à envisager toutes les solutions.

Toutes…. Y compris le mariage avec une presque parfaite inconnue, Honor!

Voilà, le pitch est donné. Et ce livre, je l’ai dévoré…………. mais……
Oui, parce qu’il y a un gros mais, ou plutôt, un petit collier de « mais »:

  • Les sensations de déja-vu : Attention, spoilers à suivre. Honor qui se rêve une vie avec Brogan… et ce dernier qui la rejette et finit par tomber raide dingue d’une autre (comme dans L’amour et tout ce qui va avec).
  • Les clichés éculés du britannique : On n’est pas des fans de clichés ici. On n’aime pas quand une auteur nous annonce que le Havre est sur la Méditerranée. Je vous rassure, ici, rien d’aussi grave, mais Tom reste un cliché vivant : il parle avec un accent et des expressions un chouilla exagérées. Le tic de langage, c’est déjà agaçant à l’oral, mais alors c’est vraiment moche par écrit. Les darling, hallo et autres britisheries, merci, mais non merci! Ensuite, c’est quoi cette idée d’insister sur le fait que Tom picole non-stop, comme si c’était un trait de caractère spécifique au Royaume-Uni? Arggg quoi! Et puis les références à la boxe? Kristan aurait elle trop regardé Billy Eliott? Si elle voulait faire référence à un sport national britannique, il aurait mieux fallu taper dans le football (Bekham sait si bien vendre ce sport à l’étranger en plus).
  • L’absence de communication! Ahhhhhhhhhhhhh…….. je hurle de desespoir!!!! Kristan nous a fait dans l’absence de communication! C’est bien simple, les héros ne se parlent pas. A tel point que je me suis sentie spoliée d’une montée en puissance des sentiments et que j’ai finalement un vague regret de cette scène de fin ou tout était parfait mais tout était insuffisant…

Alors voilà, je suis déçue. Sans doute parce qu’à force d’être exceptionnelle, l’auteur n’a fait qu’augmenter mes aspirations et attentes à chaque nouveau livre qui sort.

Après, j’arrive à avoir suffisamment de recul pour vous dire que c’est un très bon livre. Vraiment très bon. A tel point qu’après un arrêt de lecture de presque 2 mois, je l’ai avalé en moins de 48h, ce qui est une indication de la qualité de l’histoire et du travail de l’auteur. J’ai adoré qu’on y découvre une Honor plus humaine, plus accessible que dans le tome précédent. J’ai couiné en « voyant » Levi et Tom torses nus (oui, rien que pour cette scène, la lecture en vaut la peine). J’ai gloussé sur plein de passages (parce que Kristan est douée pour faire glousser).

Mais envers et contre beaucoup de mes comparses de LC, je préfère à ce jour Levi et Faith à Honor et Tom (je ne parle que des tomes de cette série. Loin de moi l’idée de lancer un débat sur l’intégrale de ses livres).

Bonne lecture,
Tam-Tam

Retrouvailles imprévues

Dans mon jeune temps, comme disent les vieux, je croyais que l’Irlande était un pays de lutins et de farfadets. Et puis un jour j’ai lu Les dames à la licorne de René Barjavel et je suis tombée amoureuse de ce pays à la météo capricieuse et aux paysages à la violente majesté.

Dans la romance contemporaine, l’Irlande est, avec l’Ecosse, un lieu exotique de prédilection pour les auteurs américaines. C’est bien souvent que les héros de leurs livres s’y rendent en vacances/retraite/convalescence et rencontrent l’amour. Si ce n’est pas le cas, leur famille y a de profondes racines et l’on peu encore entendre l’accent de Galway ou de Inverness dans le discours de la génération supérieure.

Je pense notamment à de nombreux romans de Nora Roberts, Emily Richards, Jill Mansell, Susan Mallery…

Retrouvailles Imprévues (Fly Away Home) de Kimberly Cates n’y fait pas exception. Ce livre, lu il y a quelques années en français dans la collection Amour et Destin raconte l’histoire de Eve Danaher et de Michael Halloran.

Petite chose un peu abimée par la vie, Eve a perdu la garde de sa fille il y a une quinzaine d’année et n’a jamais pu réussir à la revoir, pas même pour un weekend. Lors de la remise de diplôme de la jeune fille, elle tente un rapprochement…un échec.

Pour se changer les idées et essayer de « tourner la page », elle décide de partir en vacances en Irlande. Elle trouve un château à louer à une adorable petite mamie un peu excentrique qui lui assure que l’Irlande va la remettre sur pied.

Ancien cavalier professionnel ayant quitté le circuit à la suite d’un accident, Michael s’est reconverti en moniteur de centre de rééducation pour les enfants ayant subi de traumatismes divers. La méthode employée : le contact avec les animaux et la saine vie au grand air…

Au centre, il y a Rory, un jeune garçon farouche et méfiant et Innisfree, un cheval indomptable et violent. Le centre est la dernière étape avant la maison de redressement pour Rory et la boucherie pour Innisfree.

Emue par le jeune garçon, Eve fait de son mieux pour lui apporter son aide, trouvant en lui une manière de compenser l’absence de sa fille.

Le cliché est là, présent entre les lignes. Mais l’histoire est bien tournée. C’est un peu comme une promenade en forêt, au détour du chemin, le promeneur SAIT qu’il y aura des arbres, mais il n’en apprécie pas moins la balade.

On soupçonne que Eve et Victoria (sa fille) n’en ont pas fini. On sourit lorsque l’on découvre la jeune fille en Irlande elle aussi pour un stage de cheval.

Mais il se dégage une atmosphère particulière qui fait que l’alchimie irlandaise fonctionne. On s’émeut sur le jeune Rory. On craint pour l’étalon Innisfree. On espère pour Eve et Michael. C’est voyage dans la vie des personnages et lorsque la promenade se termine, un petit sourire flotte encore sur nos lèvres.

Retrouvailles imprévues fait partie de ces livres qui sans avoir révolutionné le monde de la romance et ma façon de percevoir le monde, se rappellent à mon souvenir régulièrement comme une bouffée d’optimisme un peu naïf au happy-end réconfortant.

Car si en Irlande lutins et farfadets tombent rarement amoureux, il n’est pas rare de se laisser prendre au piège de la gentillesse et la joie de vivre des habitants de la verte Erin.

Tam-Tam

Le miel et les abeilles

abeilles

Aujourd’hui, deux livres, et deux livres que vous n’allez pas vouloir lire, laissez-moi vous le dire.

Deux livres lus tout récemment et deux livres écrits tout aussi récemment, avec un détaillounet de rien du tout qui m’a donné de folles envies de rage et abandonner le livre aussi vite.

Dans ces moments-là, je ressens cruellement l’inconvénient majeur de la technologie qui me fait lire sur kindle ou sur mon téléphone : je ne peux pas me défouler sur le livre et le jeter sauvagement contre un mur, voir à la poubelle, comme cela m’est arrivé très exceptionnellement (je le jure), je ne peux pas le tordre entre mes mains crispées pour le faire souffrir !

En revanche, ce que je peux faire, c’est envoyer des textos enragés à T. (oui, la rage est le motif de cette chronique), et me demander COMMENT un auteur peut encore écrire une c*** pareille aujourd’hui !!!

(T. est en train de sauter au plafond, j’ai dit une grossièreté)

(Elle ne va plus jamais vouloir m’écouter)

(Mais attendez, vous allez comprendre, et dites-moi si vous n’êtes pas d’accord !!!)

Le premier livre, c’est Bridesmaid de Julia London.

Sa nouvelle toute fraichement sortie, un road-trip pour cause de grève aérienne avec un parfait inconnu, tout pour me plaire dans le synopsis et une auteur que j’aime bien d’habitude. Jamais le top du top mais un moment agréable, et c’est déjà beaucoup. Donc, notre héroïne, Julie, Karen, Kate, je ne sais plus trop (Kate je crois) (oui, c’est ça, Kate), se retrouve dans l’avion à côté du beau Joe. Une tempête plus tard, leur avion de New-York à Seattle se pose à Dallas. Vérifiez sur une carte, ce n’est pas du tout le chemin. Il y a urgence car Kate se rend au mariage de sa meilleure amie avec une robe de demoiselle d’honneur à crinoline couleur pêche, dans sa house géante rose fuchsia, et que la mariée est complètement névrosée. Joe est pressé aussi, le job de sa vie l’attend. Bref, spoilers à tous les étages, ils finissent par partager une voiture, un train, et une chambre d’hôtel. Et ce qui devait arriver arriva, ils se sautent dessus comme des lapins. Ils se connaissent donc depuis 36h à ce moment-là, et à aucun moment, d’aucune façon que ce soit, l’auteur n’évoque la question du préservatif. Ni MST, ni grossesse, rien. Si la scène avait été suggérée, j’aurais pu croire que c’était une ellipse, mais non. Moult détails et rien. Ni avant, ni après. A aucun moment de l’histoire n’est évoquée cette possibilité très réelle que peut-être c’est légèrement inconscient d’agir ainsi.

Et moi, cela me met en rage.

L’histoire se finit bien, bla bla bla, ils vécurent heureux, et moi j’ai un ulcère à l’estomac rien que d’y repenser.

Madame Julia London, c’est une omission impardonnable, surtout de la part d’une auteur aussi expérimentée !

Quant au livre suivant, je vous le dit tout net, je ne l’ai même pas terminé. On me l’avait recommandé, vendu comme quelque chose de très sweet, une histoire new adult mélangée de small town romance : Small town girl de Jessica Pine.

L’héroïne, Lacie, végète dans sa petite ville de province, où elle aide son papa à vendre des antiquités en attendant de réussir à payer son emprunt étudiant. Parce qu’elle a un diplôme en poésie anglaise, et que si vous voulez mon avis cela a l’air encore plus utile qu’un diplôme d’art floral japonais, vu ce que Lacie essaye d’en faire…

Donc, Lacie végète et s’ennuie, et quand sa meilleure copine, mannequin à New-York, vient passer le week-end et lui propose d’aller en boite, elle se laisse déguiser en fille de petite vertu (j’essaye de rattraper mes mots osés de tout à l’heure) et se retrouve dans un bar over-branché où sa provincialitude ne passe pas du tout inaperçue.

Résultat, elle se planque dans un coin, se fait aborder par un type qui a l’air nettement moins propre sur lui que les autres (il porte un tee-shirt, imaginez l’horreur et la décadence), et se laisse convaincre pour un petit quickie dans la voiture, sur le parking de la boite.

Glamour non ? Vous devinez le moment où je vais devenir hystérique ?

Gagné, Lacie ne pense pas une seconde à se protéger. Avec un mec rencontré 5 minutes plus tôt en boite de nuit. Et cette espèce de DEBILE nous gratifie le lendemain (au-delà des détails de sa gueule de bois), d’un petit monologue qui atteint de tels summums de stupidité que je ne peux pas m’empêcher de vous le mettre tel quel ici :

« The worst part was than I didn’t regret it nearly as much as I should. (…) It kept coming back to me in pieces – a frantic scramble of hands and tights, the smoky taste of his mouth, the high-schoolish way he’s said “It’s okay – I’m clean”, which was as deep a discussion of safe sex as we’d had. I knew it was stupid as hell but everyone else did it, didn’t they? And they got away with it, so why shouldn’t I?”

Et là, c’était terminé pour moi. Au-delà du fait que l’évocation du souvenir n’a rien de sexy (une ruée de mains et de cuisses, le gout fumé de sa bouche, sérieusement ??!), il y a cette phrase d’une bêtise sans nom qui a fait que je n’ai pas pu continuer. Rien, absolument RIEN n’aurait pu sauver ce livre et ma tension artérielle était devenu bien trop élevée, je n’ai pas envie de mourir pour la science moi, madame.

Tu as raison cocotte, tout le monde passe à travers les mailles du filet. Toutes les gamines enceintes à 17 ans le sont par volonté murement réfléchie et les gens qui ont une MST l’ont bien cherché. Limite, ils ont dû sélectionner leur partenaire sur cette base.

Parce qu’après tout, si tout le monde le fait, pourquoi pas toi.

Pour ton information, ma chérie, d’après les chiffres de l’OMS, 16 millions de jeunes filles de moins de 19 ans tombent enceintes chaque année, 3 millions d’entre elles se font avorter, je pense que tu peux estimer sagement que si elles ne gardent pas le bébé, elles ne l’ont probablement pas voulu (et c’est sans compter celles qui le gardent parce qu’elles n’ont pas le choix, quelles qu’en soient les raisons). Quant aux MST, 499 millions de nouveaux cas chaque année rien que pour les maladies guérissables ! Or il existe plus de 30 maladies de ce type, et parmi les 8 les plus répandues, 4 sont inguérissables (et je ne vous donne pas les chiffres pour celles-là), d’autres sont asymptomatiques, en dépit des conséquences graves qu’elles peuvent avoir sur la santé à long terme. Prendre le risque d’en attraper une me parait donc être une idée lumineuse…  Une petite hépatite en cadeau de Noël, le VIH pour votre anniversaire, non, vous en pensez quoi ?

Donc, je rage, j’abandonne le livre, et je m’interroge. Je ne sais pas vous, mais j’ai commencé à lire des romances très jeune. Vers 13 ans. Les romances ont joué un grand rôle dans mon éducation, dans ma manière de voir les relations intimes, et je sais pour en avoir souvent parlé avec des copines lectrices que je ne suis pas la seule. Est-ce que si j’avais lu une chose pareille à 13 ans, ou même 14, 15 ou 16, pourquoi pas à 25, je ne me serais pas mis en tête que c’était acceptable de ne pas me protéger ? Quel que soit l’âge du lecteur, il n’y aurait pas une responsabilité de l’auteur de ne pas écrire des âneries pareilles ?

Une responsabilité générale à toute personne de ne pas laisser se propager ce cliché plus qu’éculé qui veut que l’on peut se faire confiance, après tout, on est dans une romance ? La prolifération des historiques et du paranormal dédouane souvent les auteurs de ces considérations de santé publique (et je ne vous dis pas que c’est une bonne chose mais je choisis mes batailles aujourd’hui), mais en romance contemporaine ? Quand l’idée générale est justement de mettre en scène des situations du quotidien ? Et dans les situations évoquées ici, c’est plus un exemple d’inconscience que de confiance…

La situation du quotidien laisse penser que l’on peut sans danger faire n’importe quoi. Et parce que c’est une romance, tout finira bien. Mais la fiction doit refléter la réalité un minimum : on ne met pas dans l’esprit des lecteurs l’idée que l’on peut coucher avec quelqu’un sans que cela prête à conséquence ! Je milite pour la responsabilisation des héroïnes de romance, et des femmes en général.

La réalité n’est pas une romance, on peut tomber enceinte d’un coup d’un soir, ces femmes ont pourtant bien du avoir des cours d’éducation sexuelle sur les oiseaux et les abeilles, les choux et les roses, la cigogne, etc… Elles ne peuvent pas plaider l’ignorance, quand aux MST, il faut donc encore et toujours rappeler que « rien n’a craindre » ne vaut pas un test de dépistage ? Et combien de personnes se retrouvent chaque années affectées sans le savoir, parce qu’elles n’ont pas conscience de s’être mises en danger, parce qu’elles ont fait confiance à une personne elle-même infectée sans le savoir, parce qu’elles sont asymptomatiques et n’ont pas conscience d’infecter d’autres personnes ?

On ne le répètera jamais assez, la meilleure défense contre ces risques est la prévention !!! Et autant ne pas voir la question abordée dans une romance du début des années 90 me semble gênant mais compréhensible (opinion publique encore peu sensibilisée, etc., admettons), autant c’est une erreur inadmettable (oui, parfaitement, inadmettable) pour moi aujourd’hui, après les grandes campagnes mises en place par les ONG, avec les moyens médicaux dont nous disposons en Occident !

Vous l’aurez compris, je ne vous conseille pas ces livres, mais à votre avis, inadmettable, inconscient, irresponsable, carrément criminel de la part des auteurs ? Surtout que ce ne sont que des exemples, d’un travers que l’on retrouve hélas trop souvent… Alors pour vous, il y a une responsabilité de l’auteur ou c’est de la fiction, on s’en fiche ?

Pour moi, en tout cas, c’est au moins une belle occasion perdue d’aider justement à une cause importante… Et une grande source de rage qui fait que le livre pourra être excellent par ailleurs, je ne le recommanderai pas. Une femme informée est responsable, c’est une femme qui reste maitresse de son destin, c’est une pierre apportée à la cause, et on vous l’a déjà dit, la romance est féministe. Quand elle est bien faite. Ce qui n’est clairement pas le cas ici !

Love,
Chi-Chi

Une PAL en souffrance

photo

L’heure est grave mes ami(e)s, au moment où j’écris ces lignes, cela fait plus d’un mois que je n’ai pas lu un seule ligne!!! Il y a quelques semaines, j’en parlais avec Chi-Chi qui me rassurait en me disant que c’était de l’ordre de la normalité chez moi. A croire que j’aborde la lecture par cycles, et que l’une des phases de ce cycle est la « diète ». Un peu comme si je mettais mon cerveau de lectrice en jachère afin que celui-ci reste bien fécond.

Le plus frustrant pour moi et de voir passer devant mes yeux tous ces livres qui me donnent vraiment très très envie, qui atterrissent dans ma PAL mais que la main n’attrape pas avant le soir avant de dormir. C’est le grand paradoxe de ce cycle (cette année particulièrement), j’ai très envie de lire, mais je n’arrive pas à franchir le cap.

Ma PAL en est toute chamboulée! Moi qui enorgueillis de savoir n’acheter que des livres que je lis et de ne jamais accumuler plein d’ouvrages qui prennent la poussière en attendant d’avoir droit à leur moment (voire même d’être complètement oubliés) ma PAL (digitale, merci la liseuse) s’allonge et je finis par ne même plus savoir par quel livre commencer!

Si bien que j’ai décidé qu’à défaut de les avoir lu, j’allais me servir honteusement de vous. Je vais en effet vous présenter ma PAL, votre rôle sera simple: par lequel je commence??????

Contemporain:

  • Fangirl de Rainbow Rowell. Chroniqué par Chi-Chi qui sais vendre du rêve hein? Mais elle n’avait finalement presque pas besoin de le faire puisque ce livre est dans ma PAL depuis sa sortie (ou presque) tant « Attachements » m’avais plu.
  • The perfect match de Kristan Higgins. Nul besoin de vous rappeler à quel point nous sommes des grandes fans de l’auteur en ces murs. J’ai ouïe dire que Chi-Chi vous préparait une chronique très prochainement. De mon côté, j’ai reçu mon exemplaire, j’ai bondi comme une enfant le jour de Noël en découvrant qu’il s’agissait de l’histoire de Honor, avec un British Professor!! (je vais pouvoir lire avec l’accent de Tom Hiddleston dans ma tête) (cherchez pas, je suis irrécupérable). Et cerise sur le gâteau, il serait question de mariage de convenance (une complexe histoire de « green card »). Et chez les princesses, si les histoires de retrouvailles nous font toujours (ou presque) fuir, le mariage arrangé, on adore.
  • Fiancé by Friday de Catherine Bybee. J’avais découvert cette série (et cette auteur) lors de mon voyage diplomatique de l’été 2012 (après une relecture dans les règles des Chicago Stars de SEP). Et j’avais aimé qu’il soit question de mariages (presque) arrangés dans des contemporains. Ici le synopsis m’annonce l’histoire de Gwen (venu reprendre l’agence matrimoniale de sa belle sœur, héroïne du premier opus) et Neil (son bodyguard). Et si aucun mariage arrangé ne semble pointer son nez à l’horizon, il est question du passé du héros (sombre et complexe) et vous savez comme j’aime un alpha au lourd passé mystérieux!
  • Dream Lake (Le secret de Dream Lake) de Lisa Kleypas. Après un premier tome de noël décevant (pour Chi-Chi, qui m’avait dissuadé de même tenter sa lecture), j’avais vraiment passé un très bon moment dans l’opus suivant. Et en amatrice des séries, je m’intrigue et voudrait savoir ce qui va advenir d’Alex Nolan (frère peu reluisant et un chouilla alcoolique du héros du tome précédent) qui va tomber pour Zoé, la romantique, patiente et douce Zoé. Admettez qu’il y a de quoi se demander. Parce que ça semble vraiment partir mal cette histoire!
  • Friends without benefits de Penny Reid. C’est simple, là encore je blâme entièrement Chi-Chi qui a l’art de donner très très envie et de me faire (et à vous aussi je suis sûre) oublier toute retenue littéraire!

Et si vous doutez, allez donc relire sa chronique et venez me dire que vous arrivez à dire « non »! I dare you!

Historique:

  • Duke of Midnight d’ELizabeth Hoyt. Rien de surprenant ici. Le dernier né de la série (d’ailleurs le tome précédent sort en VF, après je dis ça… je ne dis rien). C’est rageant de savoir à quel point je suis prévisible. Une fois que j’ai mis le doigt dans un engrenage de série, et à moins que le synopsis soit vraiment, vraiment rebutant, vous pouvez être sûrs que je vais scrupuleusement lire tous les opus à mesure qu’ils sortiront. Ici, l’auteur nous conte l’histoire de Maximus Batten, un des visages masqués du fantôme de Saint Giles et Artémis Greaves, dame de compagnie au lourd passé. Et quand je lis le synopsis qui m’annonce que le héros est grave et vengeur, en quête de justice depuis qu’il a été témoin de l’assassinat de ses parents… Je ne sais pas, un processus étrange dans mon esprit, et je vois des Batman partout… Alors vous pensez si ce livre est dans la PAL!!!
  • The Heiress Effect de Courtney Milan. Encore une série. Oui, je sais… Et encore une série en VO. C’est mal. Mais que voulez vous, je suis faible. Second opus de la série des frères Sinister, notre histoire raconte le destin de Jane, qui fait tout comme il ne le faut pas pour ne pas se marier (exprès!) et d’Oliver Marshall, le fils bâtard d’un Duke, qui au contraire cherche à tout faire bien comme il faut. Et si le synopsis ne vend rien de neuf en matière d’historique, Courtney Milan a toujours le talent de traiter des thème « classique » de façon surprenante et avec beaucoup de finesse (souvenez-vous le cas de la virginité masculine!), si bien que ce livre peut dissimuler beaucoup plus qu’il n’y parait!
  • The Sum of all Kisses de Julia Quinn. Bon, la force de l’habitude est grande, et Julia Quinn reste un « achat systématique ». Ne serait-ce que par loyauté à Anthony et tous les autres héros JQ qui m’ont fait soupirer d’aise, qui ont su éveiller en moi des papillons et qui m’ont fait rire! Cet opus est le tome 3 de la série des Smithe-Smith, et après un tome 2 à la lecture plus que décevante, j’ai peur de me plonger dans celui-là. J’ai peur d’être déçue que voulez-vous, quand bien même l’histoire entre Hugh et Sarah s’avère prometteuse, avec un prologue « duellesque » et un lourd passif d’inimitié!
  • Why Dukes say I do de Manda Collins. Pour le dernier, j’ai envie de tenter ce livre de Manda Collins, auteur que m’a fait découvrir mon amie Pirouette. Cette histoire raconte l’histoire d’Isabella qui, parce qu’elle ne peut rien refuser à sa marraine, accepte de quitter sa vie trépidante londonienne le temps d’une visite au Duke d’Ormond (petit-fils de la marraine) dans le Yorkshire. J’aime bien les vieilles biques entremetteuses, c’est toujours une grande source d’amusement de les voir manipuler si facilement leur entourage impuissant.

Vous voyez à quel point j’ai besoin de vous?
9 livres!! 9 livres qui prennent la poussière digitale dans ma PAL. Et c’est sans compter sur les prochaines sorties de l’automne!!! Et des recommandations des amies blogueuses qui sont machiavéliques de persuasion elles aussi!

Je fait quoi moi???
Help.
Tam-Tam

Fangirl

A l’instant où vous lirez ces lignes, j’aurais fini mon déménagement, et je serais passée outre-manche… Les commentaires et mon investissement ici risquent d’être perturbés pendant quelques semaines mais je suis certaine que T. va bien veiller sur vous, et je vous ai préparé quelques articles d’avance.

Pour aujourd’hui, il me parait important de vous faire découvrir Simon Snow.

Simon Snow, c’est un genre de mix entre Harry Potter, Eragon, Hunger games, Percy Jackson, Les chevaliers d’Émeraude, et toute autre série parlant d’adolescence en termes de saga. Surtout beaucoup d’Harry Potter je pense.

Et tout le monde connait Simon Snow. Surtout Cath, notre héroïne…

Parce que Cath est spéciale, c’est une spécialiste de Simon Snow, c’est une auteur de fanfiction qui tient en haleine des dizaines de milliers de lecteurs avec les aventures de Simon et son histoire d’amour avec son ennemi/coloc Baz…

Si seulement elle pouvait passer sa vie immergée dans ce monde imaginaire, tout irait bien. Mais voilà, Cath a 18 ans, elle va rentrer à l’université, et tout est en train de changer autour d’elle.

Vous vous demandez de quoi je parle ?

De Fangirl, mon dernier coup de cœur…

Qui ne connait pas encore Rainbow Rowell ici ?

Son Attachement a été l’évènement des sorties Milady l’an dernier, et en ce qui me concerne, un des meilleurs livres que compte la collection encore à ce jour…  (d’ailleurs la publication VF de Fangirl est prévue pour février prochain, excellente idée si vous voulez mon avis) (et même si vous ne le voulez pas)

Mais depuis, je n’avais plus rien lu d’elle, j’étais distraite, le temps a passé, les résumés ne m’inspiraient pas. Et puis une copine m’a envoyé un message impératif pour m’ordonner de lire Fangirl.

Je ne prends pas très bien les ordres, en général. Sauf ceux de T. et encore c’est parce qu’elle ne m’en donne pas ! Et puis Fangirl, c’est du Young adult, et moi, les angoisses existentielles des ados, très peu, merci…

Pourtant, je me suis laissé convaincre, et vous devriez en faire autant !

C’est donc l’histoire de Cath, qui commence sa vie adulte. Mais aussi, l’histoire de Wren, sa jumelle. Cath, de son vrai nom Cather, et Wren. Mis bout à bout, CatherWren. Prononcé à voix haute, avec un accent anglais, Catherine.

Deux jumelles qui sont supposées être tellement une seule et même personne que leur mère a divisé un même prénom en deux pour les nommer… Jumelles qui sont en réalité bien différentes, surtout lorsque Wren annonce à sa sœur qu’elle ne veut pas partager sa chambre sur le campus avec elle, qu’il est temps pour elles de vivre chacune de leur côté. L’équivalent fraternel de la pause amoureuse, et tout aussi dévastateur pour celui qui ne l’a pas choisi !

Cath subit donc ce changement de vie avec tout l’enthousiasme que l’on peut attendre d’une ado timide et pas très bien dans sa peau. Et pourtant, ici, il n’est pas question des noires angoisses existentielles adolescentes.

C’est avec une finesse extraordinaire que Rainbow Rowell nous parle de cette année d’université, des cours, d’écriture, de la solitude qui n’est pas toujours là où on l’imagine, des amitiés étranges qui se nouent parfois. Et, vous vous en doutez, des premières amours aussi…

Je refuse de vous en dire un mot de plus, je pense qu’il faut plonger dans Fangirl en en sachant le moins possible, se laisser surprendre par la douceur qui émane de Cath, sa force aussi, les relations qu’elle a avec ceux qui l’entourent, son père, sa mère, sa sœur, sa coloc, ses camarades de classe, ses fans, ses professeurs, Simon et Baz. Et son premier amour. Qui m’a donné envie d’avoir de nouveau 18 ans pour pouvoir vivre moi aussi cette histoire adorable d’amour et de tendresse. Cette histoire qui a ému mon petit cœur de pierre et a fait qu’aussitôt refermé le livre, je l’ai rouvert pour relire certains passages, et profiter un peu plus longtemps de ces papillons délicieux.

Vos devoirs pour la prochaine fois, lire Fangirl de Rainbow Rowell !

Bonne lecture,
Chi-Chi

PS : N’oublions pas les choses importantes, même si je n’ai pas pris le temps de faire une belle carte à paillettes, aujourd’hui, c’est l’anniversaire de T. alors tous en chœur avec moi, on chante Joyeux anniversaire et on admire la jolie chanson que j’ai dégotté pour l’occasion…

(aucun commentaire sur mes gouts pourris en matière musicale ne sera toléré)

(T., vraiment de rien, je sais que tu adores)

(et que ça ne va pas du tout te rester dans la tête toute la journée)

BON ANNIVERSAIRE! ^_^

Obscure prémonition

Nuit Blanche

(Réédition du 25/07/10)

Le choix du livre d’aujourd’hui est un concours de circonstances. Je voulais vous présenter de la romance contemporaine, un seul problème, je viens de déménager et mes livres n’ont pas encore trouvé une place dans mon nouveau palais.

Et je n’ai lu ces dernières semaines que des romances historiques… Heureusement que la somme des livres lus ces dernières années est grande.

Je vous présenterai donc aujourd’hui ma première nuit blanche : Linda Howard et son Son of the Morning. (À l’époque où je l’ai lu, il était intitulé « La femme et le Chevalier », aujourd’hui vous le trouverez sous le titre d’ « Obscure Prémonition »)

La rencontre avec ce livre s’est faite sur un coup de chance. J’avais 18 ans, et une dure semaine de prépa princesse derrière moi. C’est sur un « va t’en choisir un ou deux pour décompresser ! » que je me suis retrouvé devant le stand de J’ai Lu. J’avais une liste de choses à lire longue comme mon bras, et dedans ne figurait pas d’histoires avec « happy end ». Mais j’ai obéi. J’en prends un au hasard. J’inspecte la 4ème de couverture et découvre les étoiles que J’ai lu y plaçait à une époque, indiquant le degré de comédie, suspense et sensualité du livre. Ce n’est pas une comédie. Il y a du suspense. Banco. Je n’ai même pas lu le titre, Je connais encore moins l’auteur, et ma mère me fait signe de la rejoindre…

Ce n’est que bien plus tard dans la soirée, que j’ai découvert le résumé. Une infusion et mon livre à la main, je me suis installée confortablement dans le fauteuil du salon. J’ai ouvert le livre, découvert le nom de l’auteur et ai commencé ma lecture. Lorsque j’ai refermé le livre, le petit matin pointait.

Cette histoire est en fait un « time travel », une sous-section de la romance qui ne fait pas toujours l’unanimité. Linda nous conte ici l’histoire de Niall, ancien chevalier de l’Ordre des Templiers, viril et puissant écossais en charge de la protection du trésor. En face de lui, nous avons Grace, une académicienne, experte en langues anciennes et chargée de traduire des documents anciens.

À la suite de l’assassinat de son mari et de son frère, Grace prend la fuite avec des documents que Parish Sawyer (le vilain du livre) veut à tout prix récupérer. Grace entreprend alors de les traduire pour comprendre la raison de la mort de sa famille et se venger.

Pendant les 2 premiers tiers du livre, les protagonistes évoluent dans leurs époques respectives. Grace apprend à connaître Niall à travers les écrits qu’elle traduit et les nuits de Niall sont peuplées de rêves de la jeune femme.

Il a souvent été reproché à ce livre que la rencontre soit si tardive…et si improbable.

Personnellement, lorsque j’ai lu « time travel », j’ai arrêté de m’attendre à du plausible, et j’ai juste apprécié les ressors « howardiens » utilisés ici avec art.

Le héros Howardien est fort, musclé, souvent torturé, macho, viril, possessif, bestial, courageux, mâle…. bon, je peux continuer comme ca longtemps (j’aime les héros howardiens !)…mais vous avez compris l’idée.

Niall est toutes ces choses ET c’est un chevalier (nous avons déjà établi à quel point j’aime les chevaliers).

Le méchant howardien est vil, intelligent, cruel, sans pitié, souvent d’une beauté machiavélique, …

Parish est tout cela ET il n’a même pas l’excuse d’être fou. Il est conscient du mal qu’il fait pour parvenir à ses fins.

L’héroïne howardienne est jolie, mais pas bombe fatale, Intelligente et décidée, courageuse, passionnée, souvent doté d’un caractère bien trempé, et sait faire face à l’adversité – vous apprendrez que c’est une qualité essentielle pour survivre à une intrigue howardienne (Grace a quand même vu son mari et son frère se faire assassiner devant ses yeux !).

Grace est tout ça ET elle traduit des livres dans des langues super compliquées. J’admets, il n’y a sans doute que moi que cela fait rêver, mais être polyglotte est un de mes grands rêves !

Tous les ingrédients sont donc réunis. Et comme à chaque fois dans les Howard, beaucoup de sensualité entre les héros, ce qui ne gâche rien.

Ma première nuit blanche. Mon premier Howard.

Depuis j’en ai lu d’autres, dont Mr Perfect, son plus connu. Mais je garde une affection particulière pour mon héros en kilt et sa douce académicienne des temps modernes.

Et vous quelle est votre première « nuit blanche » ?

Tam-Tam

 

Friends without benefits

Scroll down for english

Petit changement de programme, T. revient dès lundi prochain et me laisse la place aujourd’hui, pour que je sois presque synchro avec la sortie du livre, originellement prévue pour le 8 octobre, et finalement paru… hier!

Et si vous saviez comme cela me fait plaisir d’écrire ces lignes ! D’abord, parce que la malédiction des livres « bof » est rompue.

Ensuite, parce que découvrir un nouvel auteur, avoir un coup de cœur sur un premier roman, c’est toujours un peu la roulette russe. Saura-t-il transformer l’essai, m’enchanter aussi bien avec une autre histoire, d’autres personnages ? Et que rien ne pouvait me faire plus plaisir que de vous dire que celui d’aujourd’hui, c’est oui, sans hésiter.

Je vous renvoie donc à Neanderthal seeks human (qu’un éditeur français veuille s’emparer de cette pépite me semblerait être une œuvre de salut public), et à la chronique que j’en avais faite. Un petit coup de cœur, et une auteur qui m’envoyait un mail pour me remercier de mon article ! Dois-je préciser que Penny Reid ne parle pas français et qu’elle s’est vraiment donné du mal pour communiquer avec moi ?

Mais du coup, maintenant c’est ma copine. Ok, ma copine sur Facebook, mais quand même…  Et comme elle est sympa, après des mois de suspense insoutenable, elle m’a envoyé une copie de son nouveau livre, Friends without benefits. Reçu avec quelques jours d’avance pour que je puisse mieux vous en parler aujourd’hui, veille de sa publication. Avant d’écrire une ligne de plus, sachez que le livre sera gratuit sur Amazon pendant 48h. Précipitez-vous !

Passons aux choses sérieuses maintenant, et à cette chronique qui risque de partir un peu dans tous les sens. Il est 3h du matin quand j’écris ces lignes, et je viens de tourner (cliquer) la dernière page. Friends without benefits, c’est donc  6h de lecture ininterrompue pour l’histoire d’Elizabeth, la meilleure copine de Janie et Nico. Et des retrouvailles. Aie…

Vous me connaissez, je crains les retrouvailles. J’avais tort. En tout cas, pour cette fois.

Elizabeth est médecin dans un grand hôpital de Chicago, Nico, après une brève carrière comme mannequin pour sous-vêtements, est devenu comique, comédien et animateur télé.

Le souci c’est que je voudrais vous énumérer toutes les raisons pour lesquelles ce livre est encore plus… Plus tout que le précédent, mais je ne veux pas vous en dire trop ! Je ne suis pas tout à fait d’accord avec la 4ème de couverture, qui présente Nico comme l’ennemi de toujours, leur relation est bien plus compliquée que ça… Et d’une manière générale, je préfère ne pas trop en savoir sur un livre avant de le commencer.

Ils m’ont fait peur, au début, ces deux-là. Amis d’enfance devenus ennemis qui ne se sont pas revus depuis le lycée, leur première rencontre est pleine de sentiments un peu adolescents qui frisent le ridicule par leur intensité. Je craignais une rancœur vieille de plus de dix ans qui allait les occuper pendant 200 pages et mettre ma patience à l’épreuve. Pas du tout ! Tous les deux ont bien évolué et bien sûr, rien n’est aussi simple qu’il n’y parait. Mais surtout, parce que ce sont des personnages bien construits, ils se parlent, et parce que ce sont des personnes intelligentes, ils essayent de se comprendre.  Bravo, merci d’être crédibles et de me laisser croire que des gens normalement constitués réagiraient exactement de la même manière dans la vraie vie ! (aussi bien pour les problèmes de sécurité que dans leurs disputes et dans leur manière de faire des erreurs ou de se réconcilier – tout sonne juste chez eux)

Mais je veux limiter les spoilers  et vous laisser le plaisir entier de la découverte. Cette chronique sera donc brève. Je vais seulement vous dire que, quand même, le héros. Nico. Les Nick, et autres Nicolas genre ne sont pas loin de venir rejoindre les Colin dans mon panthéon des héros les plus swoonants de tous les temps… Qu’il sait même faire la cuisine, en particulier les beignets aux pommes. Et qu’il peut définitivement venir m’en faire quand il veut. Vous auriez pu vous en douter mais je sens qu’il est important de bien préciser les choses. Et peu importe que l’on n’ait pas son point de vue (vous avez remarqué comme cela devient rare, un livre sans le point de vue du héros) (je précise que comme pour le précédent, FWOB est à la première personne, ce que je n’aime pas trop d’habitude mais qui ne dérange pas du tout ici), il est assez clair pour que nous, pauvres lecteurs, comprenions tout…

Que vous allez rire. La seule raison pour laquelle vous pourriez ne pas trouver cela drôle serait d’être morte. Et encore, ce n’est une excuse acceptable que si vous êtes mortes d’une overdose de beignets aux pommes donnés à la becquée par Nico. Le sarcasme et l’irone sont divinement maniés, et c’est bien trop rare (à la décharge des auteurs, je crois aussi que c’est, avec les scènes sexy, ce qu’il y a de plus difficile à écrire) (et en parlant de scènes sexy, Penny tente des choses originales et que j’approuve à 100% – je trouve l’initiative géniale et vous devez aller la découvrir par vous-même). Mes voisins de métro ont du me trouver bizarre ce jour-là.

Que cette fois, il n’y a pour moi qu’une seule et unique toute petite minuscule question laissée sans réponse, et que franchement je n’y ai pensé qu’une fois le livre refermé, avant j’étais trop occupée à applaudir la grande scène de déclaration sans faire tomber mon kindle. Et à couiner devant les épilogues. Oui, il y a deux épilogues. Et une playlist… Qui raconte l’histoire d’Elizabeth et Nico et qui tourne en boucle dans mes oreilles depuis environ la moitié du livre.

Ah oui, aussi un autre problème pour moi… Elizabeth est fan de Star Trek. Très bien, mais j’attends toujours mon personnage fan de Doctor Who, pour varier les plaisirs ! Enfin, je reconnais que c’est un détail mineur et que Penny n’y est pour rien…

Ce livre, en fait, c’est un peu les poupées russes. Un emballage de folie avec de belles promesses, et à l’intérieur, plein de surprises qui se cachent les unes derrière les autres. Et, en ce qui me concerne, une chanson qui conclut la playlist parfaitement et qui colle très bien à la fois avec ma philosophie de l’amour et celle de Nico (lui et moi, je le sens, il y a un gros potentiel) (que personne ne vienne me dire qu’il est fictif, je ne le croirais pas).

Pour ceux d’entre vous qui ne connaissent pas, allez vite écouter Save the last dance for me par The Drifters. Plus belle chanson d’amour EVER si vous voulez mon avis…

Et après, à vous de jouer !

Excellente lecture,
Chi-Chi

You all have no idea how happy it makes me to write this review. For starters, because it means I finally broke my string of slightly boring books.

But mostly, it is because I am always a bit scared when I fall in love with a new author. What if it was just a fluke, what if she can’t make the magic happen again, what if I only loved that first story, those first characters? Well, I am really glad to tell you that that didn’t happen today. This book was a complete success for me.

I’ll let you go back to my Neanderthal seeks human post (let’s pray that some French editor gets the genius idea to have it translated soon). Even though I had a few reservations, I loved it and it was a solid four stars. After that first publication, I was so surprised to receive a mail from Penny Reid herself. I must seem like I’m repeating this story over and over again, but really, how often does an author go through all the trouble of google-translating an article just to communicate with a foreign speaking reader?  

Ever since, Penny and I have been friends. You know, the way you feel you are friends with all your favorite authors even though they have no idea you exist. And Facebook friends. Thanks to that, she was kind enough to send me an ARC copy of Friends without benefits. It is coming out tomorrow and I can already tell you that you should all go and buy it (AND it will be available for free for two days, so you really have no excuses). Hurry up!

Now, let’s talk about the serious stuff. It is 3 am and I have been reading for 6 hours straight. 6 hours of Elizabeth, Janie’s best friend, and Nico. And a reunion.

Aouch. You know me; reunion is a trope I am usually not very fond of, and if often makes me put the book down right away. I was wrong to doubt. (and I am almost always right) (whitch shows how wrong I was, for me to admit it)

Elizabeth is a doctor in a Chicago hospital; Nico an underwear model turned stand-up comedian and show host, quite famous and successful. The trouble with this story is that I wish I could tell you of all the reasons to love it, to love it even more than the first one, but I don’t want to say too much. I kind of disagree with the cover blurb and the whole “nemesis” relationship. Theirs is so much more complex than that!

They kind of scared me in the beginning. Childhood friends turned teenage enemies, that haven’t seen each other for over ten years; their first reunion was angsty, too intense for my taste. I feared a decade old grudge that would keep them busy for 200 pages and put my patience to the test. Wrong, wrong, and wrong again! Both of them have grown up and moved on, and nothing is as it seems. But, given that Elizabeth and Nico talk to each other and are decent human being, they try to get along and to explain themselves, and pretty soon, I wanted to cheer along. Thank you for being believable characters, and reacting in such intelligent ways! Whether it is regarding their security issues, their fighting or their fears and hopes in general, it always rings true to me…

To keep things brief, and let you discover this wonderful book spoilers-free, I will only add a few important (and random) facts.

Nico is a wonderful hero, and he might very well join all the Colins (as well as Gideon or Piers and Nick, but really, who’s counting) in my pantheon of all-times favorite heroes… He even knows how to make apple fritters, and is welcome to use my kitchen anytime. Don’t worry, I am willing to share him. The fact that we see everything from Elizabeth’s POV does not make him any less real, intense or wonderful… (Have you noticed how rare it is these days to find a romance without the hero’s POV? Not that I mind, just saying…) (And the book being written in Elizabeth POV was not a problem – I need to stop saying I don’t like that, recent books are making a liar out of me!)

You will laugh. If you don’t, you might be dead. If such death comes from eating too many Nico’s hand-fed apple fritters, you might be excused.  But if you don’t think they are funny, I can’t help you anymore. Ever. Irony and sarcasm are beautifully written, and I have to admire that because in my highly elevated opinion, writing funny dialogue is the hardest thing, along with sex scenes (about that… Penny has been trying on new things, and I loved it – I thought it was a brilliant idea and you must check it out).

This time again, there still is one tiny little question left unanswered that kind of bothered me… But it didn’t occur to me until after finishing the book. Before, I was too busy cheering for the big love declaration scene without endangering my kindle’s life, and squealing and giggling like a schoolgirl. And I am usually very dignified. But there were two epilogues and a playlist, how could I remain quiet? Playlist I have been listening to ever since…

The biggest flaw in this book is that Elisabeth keeps making Star Trek references. I would so love it if I could ever find a book with Doctor Who references instead !!! Can someone make this happen, please, pretty please?

This book is like Russian matriochka dolls. Beautiful at first, and then full of great surprises, all hiding behind one another.

As far as I am concerned, the playlist’s last song was the perfect summary to the whole book. It reflects Nico’s ideas of love (and mine) (I just knew we were meant to be together) (and don’t you dare tell me he is already taken). So for those of you whose don’t know the song yet, I give you Save the last dance for me by The Drifters. Best love song EVER.

Enjoy your reading!
Chi-Chi

Dix pour le prix d’un

Ces dernières semaines, j’ai lu une tonne de livres, et rien qui ne mérite un article entier selon moi. Selon mes classements, pas un seul livre dépassant les 3 étoiles sur 5…

Pas de catastrophe mais pas de coup de cœur, même pas un petit-mini.

Je n’aime pas ces périodes. Vous avez des conseils pour moi ?

Encore que… vous pourriez me proposer le livre le plus génial de la création, j’ai la tête ailleurs, parce que la vie, tout ça, la lecture se fait de façon un peu mécanique. Je lis aussi « Je vais mieux » de David Foenkinos, « 50 ans de vie politique » d’Alain Duhamel, « Les couleurs de nos souvenirs » de Michel Pastoureau. Autant de choses dont je ne vous parlerai pas ici.

Alors, à la place, 10 livres lus récemment (tous en VO, je ne fais aucun effort, pardon !!!), et qui peuvent bien faire l’affaire pour des lectures détente, à défaut de gagner le prix de livre le plus génial de l’année ! (de toute façon, si je commençais à trouver tout génial, je trouverai cela suspect)

Je disais donc, nous avons :

Lick de Kylie Scott
Un héros rock star, guitariste et auteur/compositeur (pas interprète, on voudrait éviter qu’il ne soit trop parfait)… Une héroïne qui va fêter ses 21 ans à Las Vegas et qui se retrouve le lendemain matin, avec une gueule de bois d’enfer et aucun souvenir. A part le beau gosse à demi-nu dans sa salle de bain, une bague Cartier de 5 carats au doigt et David tatoué sur la fesse gauche… Un new adult au schéma hyper classique, qui se lit facilement même si je regrette que la moitié de leurs problèmes viennent d’un grand malentendu pour absence totale de communication.

Her secret fling de Sarah Mayberry
Une ex-championne de natation reconvertie dans le journalisme et un reporter super star qui n’apprécie pas son arrivée dans le cercle prestigieux des VRAIS journalistes. Une guerre froide qui se réchauffe sensiblement à la faveur d’un road-trip… Les road-trips, c’est le bien, et Sarah Mayberry est douée. Si ce n’avait été pour un malentendu tout pourri et une fin un peu trop rapide à mon gout, je lui aurais donné 4/5.

Her favorite temptation de Sarah Mayberry
Une future chirurgienne qui fait sa crise de la trentaine avec une rébellion de folie : un changement de spécialité désapprouvé par papa-maman… Encore une rock-star (à croire qu’ils poussent comme des champignons en ce moment), qui s’installe dans l’appart d’a côté, et avec laquelle il y a rapprochement suspect. Sauf qu’il a des secrets qu’il ne veut pas partager… Une histoire choupinette mais trop peu centrée sur les personnages qui n’ont pas toute la place qu’ils méritaient. Enfin, cela reste Sarah Mayberry, à lire un soir de blues pour se rassurer, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes !

The first move de Jennifer Lohmann
Une bad bad girl qui s’est débarrassée de sa réputation du lycée. Plus de drogue, plus d’alcool, et presque plus de sexe non plus… Un ancien camarade de classe qui était trop geek pour l’approcher à l’époque et qui décide de ne pas laisser passer sa chance quand il la recroise par hasard. Et entre eux, une montagne de problèmes (mais ouf, pas de secrets). Pas mal de complications, un gros déficit de confiance et un peu trop de préjugés de la part de notre héros, pour une relation qui aurait mérité un peu plus de pages que l’auteur ne leur en a accordé pour être vraiment crédible…

The winning season d’Alison Packard
Une attachée de presse pour une équipe de baseball avec un passé de boulimique, une star du baseball fraichement débarquée dans l’équipe avec une sale réputation et une profonde aversion pour la presse… Et donc, conflit d’intérêt entre elle qui veut lui organiser des interviews et lui qui les refuse systématiquement. Conflit qui dégénère et puis toute cette intensité, je ne vous fait pas un dessin. L’auteur tente un coup intéressant en voulant aborder les troubles du comportement alimentaire, mais elle ne va pas assez loin, ou elle est maladroite, en tout cas, j’ai trouvé qu’elle ratait un peu sa cible, et c’est vraiment dommage car sans cela, j’aurais pu lui donner 4/5.

Got game de Stephanie Doyle
Pfiouh… Une championne de golf et un champion de golf, rajoutez dans le panier un fan obsessionnel, une romance secondaire omniprésente, et vous obtenez un livre qui parle de golf, beaucoup, de l’héroïne et de ses progrès sur le green, beaucoup, mais du héros et de leur histoire, très peu. Une vraie déception…

Falling for her fiancé de Cindi Madsen
Deux meilleurs amis de l’université, l’un qui doit aller au mariage de sa sœur où son ex-fiancée sera témoin, l’autre qui ne veut pas être la seule à se rendre en célibataire à son séminaire professionnel, et un deal pour se prétendre fiancés aux yeux du monde (facile quand on se connait depuis 10 ans, c’est crédible au moins)… Pas de grand concept révolutionnaire mais un joli humour et des héros sympathiques, parfait pour une lecture garantie sans physique quantique (ok, j’avoue, cela n’arrive pas souvent, mais là au moins vous êtes surs). La version écrite de la comédie romantique de base !

Hot ink de Ranae Rose
Une publicité mensongère avec un bad boy tatoué et tatoueur, Eric de son petit nom, et la jolie jeune fille qu’il rencontre quand elle vient se faire tatouer des roses géantes sur la moitié du dos (vraiment, j’ai un problème avec les tatouages qui font rêver les auteurs, j’aime le concept mais jamais les descriptions !). Un livre qui manque cruellement de sex-appeal puisque tout tourne autour de notre héroïne, de sa vie pas très marrante, de son quotidien avec sa sœur handicapée à charge, et de à quel point Eric est merveilleux et compréhensif avec elle. C’est un bisounours. Bien, mais pas du tout ce que je cherchais. Trop de barbe à papa tue le sucre. (ou autre platitude du genre, vous voyez le tableau)

We’ll always have Paris de Jessica Hart
Un projet de documentaire avec un concept à tout casser : et si on analysait la romance ? Non, pas le genre littéraire, non le sentiment romantique. Et si on prenait une starlette qui croit au Prince charmant (surtout si il est riche) et un économiste rigoureux (mais sexy quand même), qu’on les emmenait dans des endroits romantiques (genre Paris ou Bora-Bora) faire des trucs romantiques (genre les gondoles à Venise), et si on leur demandait ensuite d’échanger leurs points de vue éclairés par cette méthode hautement scientifique pour savoir si la romance existe vraiment ou si ce n’est qu’un vil instrument de tourisme ? Et si on prenait une starlette tellement insupportable qu’elle claquait la porte 10 minutes avant le début du tournage, obligeant la jolie assistante de production à prendre sa place ? Et si on regardait nos tourtereaux tomber amoureux pour nous prouver que, industrie touristique ou non, la romance ça marche à fond avec tous ces clichés ? Dois-je vraiment en dire plus ? Du Harlequin dans toute sa splendeur, mais un peu cute quand même.

Shine not burn de Elle Casey
Le mariage bourré à Las Vegas dont on ne se souvient pas au réveil, le retour de la vengeance… Mais cette fois, un mariage dont notre héroïne apprend l’existence quand elle essaye de se marier avec un autre, et non pas en découvrant un bel homme nu dans son lit (pardon, sa salle de bain). Donc, départ pour le fin fond de nulle part des Etats-Unis, pour essayer de retrouver son époux vagabond, lui faire signer au plus vite les papiers du divorce et épouser le fiancé. Sauf que bien sur le mari n’est pas d’accord. Déjà, il n’est pas content d’avoir dû attendre 3 ans que sa chère épouse se manifeste, et ensuite, il n’est pas content. Il veut se venger. Pourquoi ? Parce que. Vous posez trop de questions. Et puis pour la suite, je ne vous fait pas un dessin, ils sont mariés hein, c’est moral, ils ont le droit… Allez, ici il y a des scènes qui vous donneront des vapeurs, pour les froides soirées d’automne qui s’annoncent…

Voilà, c’est tout pour aujourd’hui, rendez-vous très bientôt pour de nouvelles aventures, et des livres tous plus merveilleux les uns que les autres !

Bonne lecture, Chi-Chi

Dublin street

(Scroll down for english)
A force de voir passer la couverture de ce livre un peu partout, j’ai fini par me dire qu’il était temps de me renseigner. Pourtant, le côté furieusement inspiré de Fifty shades de la couverture aurait plutôt du me faire fuir. Pour ne pas parler de ce sous-titre… « Hantée par le passé, délivrée par la passion ». Achevez-moi !!! Pardon pour celles qui aiment, mais quand je lis ça, je n’ai qu’une envie, fuir le plus vite possible en sens inverse. Pitié, pas encore une histoire de pauvre âme torturée qui est sauvée par l’amouuuuur ! Impression qui n’est que renforcée par la 4ème de couverture :
 
« Quand Jocelyn Butler pénètre dans le magnifique appartement de Dublin Street, elle croit vivre un rêve. Un cadre somptueux, un quartier agréable d’Édimbourg, et une future colocataire des plus adorables. Ellie Carmichael est certes un peu trop enjouée et curieuse pour le caractère secret de Jocelyn, pour qui se lier d’amitié avec autrui a toujours été une épreuve, mais elle lui est aussitôt sympathique. Son frère, en revanche… Beau comme un dieu, mais aussi arrogant que déstabilisant, Braden Carmichael fait voler en éclats son fragile équilibre. Car en plaquant tout pour venir s’installer en Écosse, la jeune femme espérait laisser derrière elle son passé tragique. Or la passion qui la lie bientôt au ténébreux Braden fait resurgir ses peurs les plus profondes, et les exorcise… »
 
Je suis fatiguée que l’on essaye de me vendre du sexe, pardon de la passion, comme de l’amour. Ce n’est pas la même chose. On peut vivre des expériences sexuelles formidables avec quelqu’un dont on n’est pas amoureux, et inversement, on peut aimer quelqu’un et que les choses se passent mal au lit ! Alors oui, dans la romance, le but est justement de réunir les deux. Mais je suis, je me répète, excédée par cette invasion systématique (qui ne date pas d’hier mais qui ne fait hélas que s’amplifier) qui voudrait que pour attirer le chaland, il faille nous promettre du sexe.
 
Seulement, Dublin Street est vendu au rayon romance érotique, avec Fifty shades, Beautiful Bastard et compagnie. Des livres qui, vous le savez, n’ont pas laissé dans ma mémoire un souvenir impérissable. 
 
Je craignais le pire, et je vous avoue que pour une fois, la première impression n’était pas la bonne. Dublin Street est bien meilleur que ces autres livres avec lesquels on veut le ranger.
 
Mais je reste encore bien loin du coup de cœur. Alors pourquoi ?
 
Parce que j’ai eu des problèmes avec le héros.
 
Comme trop souvent dans ce type de livres, Braden est un énorme dominateur, qui poursuit son héroïne avec un acharnement à la limite du harcèlement. Après une rencontre accidentelle, où Joss ne sait pas qu’il s’agit de frère de sa coloc, les présentations se font quand Braden se pointe à l’appart. Sans sonner, sans frapper. Ok, il a une clé. Mais il sait aussi qu’il y a une nouvelle coloc qu’il ne connait pas, il pourrait se dire qu’il va éviter de lui coller une crise cardiaque en mode de présentation non ? Quant à la réaction qu’il a à la situation dans laquelle se trouve Joss ? Disons que si j’avais été elle, j’aurais déménagé aussi sec.
 
A la suite de quoi Braden a décidé qu’il l’a voulait, et il va tout, mais alors tout mettre en œuvre pour l’avoir. Sans aucune limite. Je ne compte pas le nombre de fois où Joss lui demande de la laisser tranquille, lui dit qu’elle n’est pas intéressée, lui dit qu’elle ne veut rien de plus qu’être amis. Alors se pointer à son travail tous les soirs et  débarquer dans l’appartement quand il sait pertinemment qu’Ellie n’y est pas, je trouve cela juste flippant.
 
Quand Joss lui dit qu’elle ne veut pas discuter de ses raisons, il s’offusque. Depuis quand une femme doit-elle des explications à un homme dont elle repousse les avances ? Quelles que soient ses raisons (et même si nous lecteurs pouvons penser que les raisons en questions ne sont pas valables – je vous rappelle que Braden n’en sait strictement rien), elle ne devrait pas avoir à s’expliquer si elle ne le souhaite pas ! Non, c’est non !!!! Et non ne veut pas dire « j’ai envie alors si tu insistes suffisamment je vais céder ». Non signifie qu’il devrait la laisser tranquille quand elle le lui demande. De la même manière, attraper une femme, la bloquer physiquement quand elle essaye de quitter une pièce alors qu’il a décidé que la discussion n’était pas finie, sont autant de choses qui m’ont fait paniquer à la place de l’héroïne.
 
Oui, Braden a de bons moments. Il est adorable avec sa sœur, et c’est cela qui rassure Joss. Oui, il est très généreux, oui, lui aussi a un passé compliqué. Et oui, au fur et à mesure que le livre avance, il se révèle être quelqu’un sur qui on peut compter, souvent la voix de la raison dans la relation qu’il entretient avec Joss. Oui, il peut être très tendre avec elle, oui, il se couperait un bras pour Ellie (et pour Joss aussi apparemment). Et OUI, au final, le lecteur (y compris moi) est bien content qu’il ait insisté assez pour franchir les barrières dont Joss s’entoure.
 
Mais pour moi il y a un vrai problème dans la manière dont ce personnage est décrit pendant la première moitié du livre, car rien dans ce qui nous est dit de Joss ne permet de penser qu’elle l’a à aucun moment encouragé à insister, même quand elle disait non ! J’ai eu du mal à dépasser cette mauvaise première impression pour apprécier le reste de la lecture et c’est d’autant plus dommage que pour le reste, j’ai aimé ce livre.  
L’histoire est à la fois tendre et sensuelle (mais pas franchement érotique, je ne suis pas certaine de bien comprendre d’où vient l’association) (oui il y a pas mal de scènes sexy réussies, mais à part ça…), entre ces deux-là. Il n’y a pas de grands rebondissements mais en ce qui me concerne c’est un point positif. L’auteur se concentre sur la relation et sur Joss qui va littéralement être transformée au fil des mois et des pages qui s’écoulent. Transformation qui, merci mon dieu, n’arrive pas par la magie de l’amouuuuur mais grâce à un travail sérieux avec une psy ! Fait assez rare pour mériter d’être souligné et que j’approuve totalement. Non, on n’apprend pas à vivre avec un traumatisme tout seul. Le commun des mortels a besoin d’aide et c’est bien que pour une fois, la romance nous le rappelle.

Voilà pourquoi, malgré tout, je vous recommande Dublin street qui reste une romance de qualité ! 
Bonne lecture, 
Chi-Chi  
    
  
After weeks and weeks of seeing the cover for this book everywhere, I felt like I had to look into it. Even though the very Fifty shades inspired image was kind of a turn off for me. Not to mention the subtitle “Haunted by the past, freed by passion”. Come on!!! I’m sorry for everyone out there who liked it but it just makes me want to run in the opposite direction. Please god, not yet another story about a poor little soul who lived through the worst nightmares imaginable only to be saved by true love! A feeling that wad only made worst by the back cover blurb… 

« Jocelyn Butler has been hiding from her past for years. But all her secrets are about to be laid bare… Four years ago, Jocelyn left her tragic past behind in the States and started over in Scotland, burying her grief, ignoring her demons, and forging ahead without attachments. Her solitary life is working well—until she moves into a new apartment on Dublin Street where she meets a man who shakes her carefully guarded world to its core. Braden Carmichael is used to getting what he wants, and he’s determined to get Jocelyn into his bed. Knowing how skittish she is about entering a relationship, Braden proposes an arrangement that will satisfy their intense attraction without any strings attached.But after an intrigued Jocelyn accepts, she realizes that Braden won’t be satisfied with just mind-blowing passion. The stubborn Scotsman is intent on truly knowing her… down to the very soul. »

I am getting so tired of publishers selling me sex (I’m sorry, passion), as love. It is not the same! You can enjoy yourself in bed with someone you are not in love with, and you can also live a very disappointing experience with someone you love deeply! So, yes, in the romance world, the point would be to have the two of them together at all times. But, it is becoming more and more difficult to find books that don’t try to sell you sex as a way to fall into love. I am not attracted to a book just because it promises steamy scenes, and more often than not, it feels like a shortcut to explaining the falling in love. 

But On Dublin Street is sold on the same shelf as Fifty shades, Crossfire and Beautiful Bastard, so I guess that makes it an erotic romance or erotica, not quite clear on that yet. 
But I had to read it in order to get an opinion, didn’t I?
 
Well, the book was way better than those I just mentioned, but I still had issues with it.
Why?
 
Because of Braden…

He is the kind of overbearing hero I am really getting tired of, pursuing Joss with a determination that borders on harassment. After an accidental (and anonymous) first meet, Joss really meets Braden the first time he comes to his sister’s apartment. Without knocking, using he own key. Even though he knows she has a new roommate, whom he hasn’t met. Was he trying to give her a heart attack? I found that kind of creepy. Not to mention the reaction he has when he meets Joss. I would have moved right away, that is not acceptable behavior!
 

After that, Braden decides he wants Joss, and he is determined to do anything to get her. I can’t count how many times she asks him to leave her alone, tells him she is not interested, that she only wants to be friends. So to me, him showing up at her workplace, coming to the apartment when Ellie is not here, insisting that she tells him where she goes, who she sees, is just creepy. 
 
When Joss refuses to discuss the reasons she doesn’t want to sleep with him, he demands an explanation. In what world does a woman owe an explanation to a man, just because she doesn’t want to sleep with him? Even if I, as a reader, could maybe think that said reasons are not enough, Braden has no way of knowing that, and yet he doesn’t respect Joss’s wish not to talk about it.  But no means no! In every language! No doesn’t mean « keep trying until I give in », it doesn’t mean « I’m playing hard to get ». It means “leave it alone just like I asked you to”. Not to mention the fact that repeatedly grabbing someone to stop her from leaving the room when she really doesn’t want to talk to you could be considered abuse.
 
If I were Joss, I would have felt harassed. 
 
Of course, Braden has his shining moments. He really is good to his sister, has a great family and good friends. He works hard, is generous, has a complicated past too, that ends up explaining a lot of his behavior. And yes, he does reveal himself, and he would give up an arm for Joss. And yes, the reader, me included, is going to be really glad in the end that he insisted enough to break through Joss’s wall.
 
But the way he is described really was problematic for me, because nothing on Joss’s side had let him know that he should have continued pursuing her even when she said no. That bad first impression was really hard to get over, and it really is a shame because the book as a whole is quite good!
 
The story between the two of them is at the same time tender and sexy. Without lots of big, dramatic events (except at the end), Samantha Young just tells us a story of two people falling in love and as far as Joss is concerned, a story of getting better, reclaiming her life.
 
And, as a side note, I’m so glad that there is a therapist involved, and that no one pretends that love is enough to cure everything! Traumas are a hard thing to deal with, and getting professional help is the best way to do it. Romance often tends to forget about that, and I’m really happy that it wasn’t the case here, it makes our heroin’s recovery much more realistic…
  
Despite my reservations, I would still recommend On Dublin Street, it was a nice read, and I think most of you will enjoy it!
 
Chi-Chi 
 

Whiskey creek

Encore une série pour l’été dont je parle aujourd’hui et, vous allez me détester, une série non traduite… 

Mais je plaide non coupable, c’est de la faute des promotions Amazon !
Le mois dernier, au détour d’une page, je suis tombée sur un résumé auquel je n’ai pas pu résister. Et de fil en aiguille, me voici à vous parler de Brenda Novak, dont j’avais souvent entendu parler mais encore jamais testé les ouvrages.
Et quel résumé, pour When lightning strikes, premier tome de sa série Whiskey Creek…

Simon, la star de cinéma aux 12 000 frasques, s’est fait virer par Gail, son attachée de presse. En guise de représailles, il a emmené avec lui la quasi-totalité de sa clientèle. Gail, au bord du désespoir, décide donc de tenter le tout pour le tout et de présenter ses excuses à Simon, dans l’espoir que cela fasse revenir quelques clients. Des excuses qui lui coutent d’autant plus que Simon a largement mérité de se faire taper sur les doigts et que ce n’est pas parce qu’on est une star de cinéma que l’on a tous les droits. En tout cas, c’est comme ça que Gail voit la vie. Mais, en grande fille réaliste qui vit à Hollywood depuis 10 ans, elle sait bien que tout le monde ne partage pas cette opinion.

Coup de chance pour elle, elle réussit à cueillir Simon à un moment où il est touche vraiment le fond…  et lui fait une offre qu’il ne peut pas refuser, pour des raisons que je vais me faire un plaisir de vous laisser découvrir !
Résultat, voici Gail mariée à Simon, qu’elle prend sous le bras pour le trainer à Whiskey Creek, la petite ville où elle a grandi, le présenter à sa famille et donner à ce mariage (de façade) une illusion de crédibilité. Aussi pour échapper aux médias et essayer de donner à Simon le temps de retomber sur ses pieds et de remettre de l’ordre dans sa vie. 

J’aime les mariages forcés ou arrangés en tout genre, j’aime les livres avec une star de cinéma qui tombe amoureux d’une banale inconnue (même si une attachée de presse de haute volée à Hollywood n’est pas exactement une inconnue banale qui ne connaît rien au star système) et Gail et Simon n’ont pas fait mentir leur réputation. Ensemble, ils nous offrent une petite bulle de comédie romantique pure, que j’ai adoré et dévoré au point de me précipiter séance tenante sur le tome 2 la série.
Autour d’eux, la bande d’amis de toujours de Gail, chacun ayant fait sa vie un peu de son coté, certains restés à Whiskey Creek, d’autres partis, parfois pour mieux revenir. Schéma classique maintenant de la petite ville américaine bien sous tous rapports, où les voisins se mêlent de vos affaires les plus intimes et où vous ne pouvez pas faire trois pas sans que les pires commères du coin soient au courant. Mais aussi petite ville où vous pouvez amener votre super star de mari sans craindre que l’épicier donne votre adresse aux paparazzis, ce qui est appréciable dans le cas qui nous intéresse ici!
Comme toujours dans ces cas-là, l’histoire va au-delà de nos héros et se compose aussi d’une histoire de la ville et de ses habitants, s’étale sur des années, des décennies, avec des personnages secondaires qui, pour une fois, ont un vrai rôle à jouer dans l’histoire et ne sont pas là que pour servir de décor à nos héros. Avec un arc développé sur plusieurs tomes, des indices semés au fur et à mesure, l’auteur s’assure que son lecteur ait envie de revenir pour découvrir non seulement les autres membres du groupe, mais aussi en savoir plus sur ce qui n’est que suggéré pour le moment.
Comme en ce qui concerne Cheyenne, (When snow falls), dont l’histoire commence quand Gail et Simon ont résolu leurs difficultés, et que chacun repart chez soi pour les fêtes de Noël. J’aime les histoires de Noël, à condition qu’elles ne soient pas dégoulinantes de bons sentiments, et ici, l’équilibre est d’autant plus réussi que Cheyenne considère n’avoir rien de particulier à fêter… 
Cheyenne qui est amoureuse depuis toujours de Joe, le frère de Gail, et qui décide de prendre son courage à deux mains pour enfin passer à l’action, histoire de se distraire des responsabilités qui pèsent sur elle, entre une mère à l’agonie après des années de maladie et une sœur complètement paumée dont l’histoire complexe qui m’a donné de sueurs froides jusqu’à la dernière page. Son histoire d’amour improbable, un peu moins facile que la précédente mais tout aussi prenante, m’a charmée et poussée vers le tome suivant…
Tome qui raconte l’histoire de Callie (When summer comes), et commence quelques mois plus tard, avec les symptômes de plus en plus présents d’une grave maladie qu’elle gardait jusque là secrète et dont elle pourrait bien ne pas guérir (je m’en voudrais de vous spoiler la fin, mais je crois qu’elle va s’en remettre quand même). 
Callie dont je vous avoue que je l’ai moins aimée que les deux précédentes, avec Levi, le héros dont je n’ai pas réussi à comprendre les motivations et leur entêtement à tous les deux à prétendre que non, tout va très bien dans notre vie merci beaucoup, et surtout, n’essayons pas d’avoir la moindre conversation importante avec la personne dont nous pensons être en train de tomber amoureux. Sans être une affaire de grand malentendu, leur histoire est une affaire de mauvaise communication, et pour un couple qui vit ensemble dès le jour de leur rencontre, c’est un peu problématique.
Ceci dit, les histoires secondaires que l’on voit se développer au fur et à mesure des tomes, et les personnages annoncés (je ne vais pas vous dire les couples car Brenda Novak a réussi à me surprendre dans certains choix) me tentent suffisamment pour que le tome 4 soit sagement dans ma PAL, et à l’heure où j’écris ces lignes, je pense qu’il ne devrait pas tarder à en sortir.
Quant au problème épineux de la VO… Cette auteur a une vingtaine de livres publiés en VF, ce ne sont bien évidemment pas ceux que j’ai lu (ce serait trop facile sinon), mais il me semble que cela vaut la peine de les tenter, si j’en crois la qualité de ce que j’ai lu pour cette série !
Bonne lecture,
Chi-Chi

La route de l’arc-en-ciel

Une auteur qui s’est fait connaître à travers ses historiques aux héros parfaitement yummy et qui s’est depuis un peu tournée vers le contemporain. Une auteur qui a défaut d’être perpétuellement géniale dans ce qu’elle écrit, propose une bibliographie peuplée de pléthore de livres délectables aux histoires sensuelles et émouvantes.

Une auteur passé/présent qui a déçu Chi-Chi dans ses contemporains (surtout celui-là), mais qui a fait swooner Little B. avec ses historiques.


Une auteur dont je n’avais pas lu de livre depuis un bon moment… parce que la déconvenue de Chi-Chi avait réussi à me refroidir de manière substantielle.

Mais début juillet, alors que j’avais des envies contradictoires, je me suis surprise a vouloir laisser sa chance à la série Friday Harbor de Lisa Kleypas. J’ai pris soin de sauter le premier, Nuit de Noël à Friday Harbor, et j’ai jeté mon dévolu sur ‘’La route de l’arc-en-ciel’’.

Ce tome s’ouvre sur Lucy Marin. Après un rapide chapitre sur l’enfance de la demoiselle, on assiste impuissantes à la conversation du siècle :
Son petit copain, Kevin, lui annonce qu’en fait, il n’est plus vraiment convaincu de l’affection qu’il lui porte, qu’elle l’étouffe un peu et que, parce qu’elle a trop d’exigences, pas assez de confiance en elle (et en les autres), et est totalement inaccessible, il s’est vu contraint, à l’insu de son plein gré, à se tourner vers quelqu’un d’autre pour parler de son moi profond.
Et que une chose en entrainant une autre, bah ils sont tombés amoureux, mais que bon, c’est quand même pas sa faute hein à ce pauvre Kevin, parce qu’on a pas idée d’être telle qu’elle est. Et puis, à sa décharge Alice a su tellement bien l’écouter. Sans doute parce qu’elle connaît si bien sa sœur Lucy…

Et voilà, Kevin l’ordure vient donc de larguer Lucy pour sa sœur. Et puis parce qu’Alice vient s’installer avec lui, ce serait quand même bien que Lucy décampe dans la semaine.

Voilà comment en une conversation, notre héroïne se retrouve sans copain et sans maison…

Fort heureusement, Lucy a des amies adorables qui tiennent un B&B, ce qui résout son problème de toit. Pour ce qui est du cœur, faisons confiance à l’égocentrisme du nouveau duo Kevin-Alice…

A peine quelques semaines après la rupture d’une relation de deux ans, nos deux tourte… ordures annoncent leurs fiançailles. Sauf que pour une fois, les parents des deux sœurs n’approuvent pas de leur benjamine et refusent de payer quoique ce soit tant que leur ainée ne se sera pas remise de la trahison.

Je pourrais vous raconter ce qui se passe après, mais ce serait spoiler. Et je ne suis pas d’humeur et ne souhaite pas ruiner votre plaisir. Mais disons que cela implique :

  • un retour de faveur
  • un accident de vélo vintage
  • une équipe de bikers type hell’s angels
  • une nièce orpheline
  • la lumière de l’aube qui révèle la magie d’un vitrail
  • des antécédents familiaux compliqués
  • un vignoble et son propriétaire sexy
  • un chien ridiculement pataud
  • un mariage
  • une relation entre sœurs
  • un phobique de l’engagement

Autant dire, la recette d’une livre à la fois sweet et juste dans le traitement des émotions. Nos héros sont tous les deux blessés et l’auteur saura leur laisser du temps pour apprendre à se connaître et progressivement reconnaître l’évidence.

J’ai swooné, j’ai dévoré les pages et ce que j’ai pu aimé Sam et son coté geek (qui pourrait renoncer à un homme qui fait des références à Doctor Who ?), qui se mélange à la solidité de l’homme fier de son travail et étrangement tire sa force des craintes et faiblesses de son enfance.

Laissez vous séduire par les Nolan, du moins celui-là, et alors que le soleil brille (enfin j’espère), plongez-vous sans attendre dans La route de l’arc-en-ciel !
 
  
Bonne lecture,
Tam-Tam

 

Une série pour l’été

Parlons un peu de Karina Bliss aujourd’hui !
 
C’est une de ces auteurs que tout le monde me recommande quand je dis que j’aime Sarah Mayberry, Susan Mallery et Kristan Higgins. C’est une de ces auteurs que je lis et que j’apprécie sans jamais réussir à l’adorer vraiment. 
Mais finalement c’est une de ces auteurs dont il fallait bien que je vous parle un jour puisque je viens de finir une de ses séries complètes, sa série sur les Special forces. Une jolie promesse d’hommes miliaires et alpha, mais version Harlequin donc plus light, j’étais curieuse de voir ce que cela pouvait donner, pour changer des romangst et des situations de danger mortel ou de course-poursuite fatale à la Linda Howard
Ici, il est davantage question de ce qui se passe après le retour à la maison, la reprise de la vie normale et l’acceptation d’une situation difficile…
 
Nous avons donc :
  • Here comes the groom (Souviens-toi de ta promesse)
  • Stand-in wife
  • Bring him home
  • A prior engagement
Série qui, pas d’inquiétude, peut parfaitement se lire dans le désordre, et comme vous le voyez, n’est pas entièrement traduite. Et je vous présente mes excuses par avance, car je ne sais pas si la suite sera traduite, et le meilleur n’est pas celui qui existe en français…
 
Dan, Ross, Nathan, Lee et Steve sont tous soldats dans la SAS (forces spéciales donc) de Nouvelle-Zélande, engagés en Afghanistan. Dan est le cousin de Steve, Nathan leur ami d’enfance. Le frère de Ross est marié à la sœur de Dan et Steve sort avec la meilleure amie de Claire, la femme de Steve. Voici donc un petit groupe bien formé dont l’univers vole en éclat lorsque, au cours d’une mission, Steve et Lee disparaissent dans une explosion…
 
Fast-forward un an, nos trois survivants sont rentrés au pays avec une bonne dose de stress post-traumatique et de culpabilité du survivant.
 
En particulier Dan, qui n’était pas de la patrouille le jour de l’attentat, et qui ne sait de la mort de ses amis que ce que les autres ont bien voulu lui rapporter. Il a donc décidé de vivre pleinement en hommage à leur mémoire, et cela commence par honorer une promesse de mariage qu’il a faite à sa meilleure amie, lors d’une soirée un peu trop arrosée.
 
Quand Jocelyne reçoit l’invitation à son propre mariage, elle croit d’abord à une blague. Sauf que non… les semaines passent et Dan est très sérieux.
 
Vous vous en doutez, les choses ne sont pas si simples. Car si tous deux se connaissent depuis toujours, ce n’est pas une histoire où l’un était secrètement amoureux de l’autre depuis toujours justement ! Et Dan n’est pas le seul à trainer quelques valises dont il n’a pas spécialement envie de parler…
 
C’est une vraie belle histoire d’amis qui tombent amoureux, de la meilleure façon qui soit…
 
Dans le tome 2, nous retrouvons Ross, et Vivian, sœur de Dan (non pas celle qui est mariée au frère de Ross, sa jumelle). Vous vous en doutez, nous allons avoir droit au coup hyper classique de l’échange d’identité entre jumelles…
 
Twist crédible entre tous, je vous rappelle que lorsque l’on lit un Harlequin on laisse le potentiel réalisme sur la table de chevet ! Mais heureusement pour nous, cet échange d’identité ne fonctionne pas très bien, et Viv (qui s’est laissé complétement déborder par la situation) n’est pas la meilleure des actrices…
 
Elle réussit néanmoins à convaincre Ross de jouer le jeu et de l’aider, ce qui leur donne l’occasion de passer du temps ensemble etc. etc. Je ne vous fais pas un dessin, voici un deuxième couple formé. Nous en apprenons aussi davantage sur l’attentat, la relation entre les cinq amis et les conséquences sur leur entourage, et nous retrouvons Jo et Dan, pour qui les choses avancent lentement mais surement.
 
Dans le tome 3, que j’ai lu en premier (hasard total), Claire décide d’aller chercher Nathan. En effet, celui-ci n’est pas revenu en Nouvelle-Zélande, il a choisi l’exil à Hollywood où il est garde du corps pour célébrité (le frère du héros de What the librarian did – traduit sous le titre Faits l’un pour l’autre – lecture charmante aussi), mais en tant qu’exécuteur testamentaire de Steve, sa présence est nécessaire pour régler des histoires de succession.
 
C’est donc contraint et forcé que Nathan revient affronter ses peurs et une culpabilité qui est bien plus lourde que celle de ses camarades. Le pourquoi sera un élément clé du récit, je ne vous en dit donc pas plus…
 
Enfin, nous arrivons au tome 4, qui concerne Juliet, la fiancée de Lee. Là aussi, je refuse en vous en dire plus, pour ne pas gâcher le twist de l’histoire (bon si vous allez lire le résumé sur internet vous saurez tout mais je préfère ne pas être responsable).
 
D’autant que c’est mon préféré de la série et que je pense que si vous devez n’en lire qu’un c’est celui-là (oui, ils peuvent se lire indépendamment les uns des autres sans souci). Sauf que pour mieux comprendre la psychologie des personnages, la lecture dans l’ordre est recommandée.
 
Une série de lecture parfaite pour les vacances car, en dépit des apparences, elle n’est pas trop torturée. Il y a même des vrais moments de légèreté et d’humour (les coups pendables que Jo et Dan se jouent mutuellement en particulier) et le ton général reste toujours optimiste !
 
Vous n’avez plus que l’embarras du choix, deux titres en VF et trois autres en VO…
 
Bonne lecture,
Chi-Chi
 

I’ve got your number

Tout a commencé par une bague et un téléphone…

Enfin, dans la vraie vie, tout a commencé par une conversation téléphonique entre Chi-Chi et moi. Une de ces conversations où je chouine lamentablement parce que je n’ai « rien à lire », et où Chi-Chi endure patiemment ma diatribe (dear, I am trying to best myself, I promise).

Immanquablement, Chi-Chi finit par me donner des idées, des titres, des auteurs… (que ferais-je donc sans elle hein ?) Et je finis par faire mon choix. Parfois mon choix se porte sur quelque chose de totalement différent (esprit de contradiction, moi?), mais c’est ce qui est formidable avec les échanges sur la lecture, ils apportent toujours quelque chose et rendent le tableau complet beaucoup plus lisible. 

Un peu comme ce blog.

Même si l’article d’aujourd’hui ne vous donne pas envie, votre esprit va faire des associations qui vont vous aider à faire un choix…

 Mais je m’égare, revenons à notre bague et notre téléphone. Enfin, celui de Poppy, héroïne de I’ve got your number, dernier livre de Sophie Kinsella.

Il se trouve que la demoiselle a perdu sa bague et que son téléphone a été volé. Et afin que vous réalisiez à quel point la journée de Poppy est pourrie, je me dois d’ajouter que cette bague est sa bague de fiançailles et qu‘elle voue à son téléphone un culte aussi grand que celui que je voue à la couleur rouge ou que Chi-Chi voue aux paillettes. Car au-delà du fait que sa vie se trouve dans son téléphone, il est aussi pour elle le seul moyen d’entrer en contact avec le personnel de l’hôtel (dernier endroit où sa bague a été repérée en vie) qui a promis de tout mettre en œuvre pour la retrouver. 

Et puisqu’on parle de bague, autre détail qu’il vous faut connaître. Cette bague est dans la famille de Magnus (son fiancé) depuis des générations, elle est chargée d’histoire et de sens et dire que sa perte porterait un coup fatal à la relation que Poppy entretient avec sa future belle-famille est un doux euphémisme. Ainsi le poids de la culpabilité va la pousser à faire quelque chose de……… pas très honnête.

Imaginez-la, désespérée dans le hall de l’hôtel où elle a passé la soirée avec ses amies, (avant de réaliser qu’elle a égaré sa bague dans la confusion d’une alerte incendie) et quelques secondes seulement après avoir vu son téléphone arraché de ses mains.

Quand tout à coup, elle aperçoit, jeté négligemment sur une poubelle non loin d’elle, un téléphone.

 Alors la décence, l’honnêteté, la politesse et bien d’autres choses voudraient que Poppy restitue le téléphone, d’autant que sur l’appareil, un autocollant fournit le nom de l’entreprise propriétaire.

Mais Poppy est désespérée, au point que lorsque Sam Roxton, propriétaire dudit téléphone réalise ce qu’elle a fait, et exige la restitution de l’appareil, notre héroïne enfile le masque de la mauvaise foi combinée à la jeune fille en détresse et argumente comme jamais.

Poppy réussi donc à le persuader de lui laisser le portable (qui était celui de son assistante) le temps que l’histoire avec sa bague de fiançailles soit résolue. En échange de quoi, elle s’engage à transférer tous les mails et textos qui arrivent sur la ligne directe de Sam.


Nous avons donc Poppy, Magnus, et Sam. La recette d’un triangle. Et je vois certains d’entre vous tiquer. Et vous auriez eu raison si Sophie Kinsella n’avait pas eu autant de talent.

Car non seulement l’histoire est délicieuse et pleine d’humour, mais les personnages sont diablement bien construits. 

On aime Poppy pour sa manière de se sortir des situations de la manière la plus cocasse, on aime Sam qui semble trop stricte et aurait besoin d’être décoiffé, on apprécie Magnus et sa famille de têtes qui dissertent de métaphysique quantique quand je discute des derniers rebondissements de Doctor Who. 
J’aime quand un personnage semble presque réel à la lecture. Car on oublie facilement la probabilité pour qu’un haut dirigeant d’une entreprise vous laisse par gentillesse le portable de son assistante, et on boit les paroles de l’auteur qui nous raconte la relation entre Poppy et Magnus, sa famille, la préparation de leur mariage et les nouvelles interactions digitales (et très personnelles) qu’elle entretient à présent avec le sexy et énigmatique Sam Roxton.

Le risque d’une telle histoire serait de nous faire croire qu’à l’aube de son mariage avec l’homme qu’elle aime, l’héroïne tomberait soudainement sous le charme d’un homme différent.

Mais l’auteur n’a en rien réduit son histoire à cela. La fin est bien plus complexe (mais néanmoins heureuse, nous sommes au royaume du happy-end après tout) que je ne l’aurais cru d’emblée, et j’ai presque regrettée que le livre ne dure pas plus longtemps.


Jetez vous dessus, il sera le parfait compagnon de juillet, que vous soyez en vacances ou pas!
 
Bonne lecture,
Tam-Tam
 

Jet, enfin!!!

Comme quoi, il suffisait de demander! Voyez-vous, La Petite Lady devait nous écrire un article, c’est chose faite, et elle est en forme!

(Juste, pardon les gars mais c’est QUOI cette couverture trop moche d’un type qui fait peur là? C’est supposé me faire rêver?? Raté… pas vous?) Enfin bon, passons, on sait déjà que la couverture de romance est un art mystérieux que personne ne maitrise et que ce n’est certainement pas ça qui va me faire acheter un livre! (surtout vu le regard halluciné du jeune homme qui me fixe, vaguement vitreux. Je ne veux pas savoir ce qu’il a pris pour ressembler à ça!)

Enfin bon, c’est les vacances (c’est l’été en tout cas), installez-vous confortablement, prenez un verre bien frais, et venez lire son (long) article à pleurer de rire avec de la science de la romance dedans… 


Chi-Chi

Bonjour, je prendrais bien un Jet (27).

Si jamais je n’avais pas peur du courroux de Chi-Chi, je pense que je m’arrêterai là parce qu’en soit ça résume bien mon sentiment général post-lecture.

Hihihi #paillettes #groupie #lovetatooboys
(non je ne suis pas sur Tweeter mais je gazouille quand même si je veux !)

Mais j’ai bien trop de respect pour Chi-Chi pour lui infliger cet affront, d’autant qu’elle attend relativement patiemment (le fait que je sois en Outre-Mer aide peut-être) cet article depuis une semaine (note de Chi-Chi: UNE SEMAINE??!!! Dis plutôt un mois!). A ma décharge, je dirais que j’ai voulu faire les choses bien: j’ai relu le livre plusieurs fois afin d’en faire la critique la plus juste et la plus fidèle (et récolter quelques citations sympathiques pour agrémenter le tout).

Tout d’abord, braves gens, damoiselles et damoiseaux (rayez la mention inutile), laissez-moi vous faire une confession: je suis une novice totale en matière de romance, mes lectures de prédilections étant plutôt dans le thème polar/héroiquo-fantastique avec histoire d’amour en arrière-plan. J’ai bien lu quelques romances dites classiques (Marc Darcy si tu m’entends), mais avec Rule, je lisais ma première romance directement approuvée/conseillée/validée par les princesses. Fraichement armée d’un Kindle (avec lequel je vous annonce mes fiançailles sous peu, on passe notre vie ensemble faut dire), j’ai décidé de me laisser tenter par Rule (petit prix mais maxi plaisir). Ayant beaucoup aimé Rule, j’ai décidé de continuer sur ma lancée avec Jet.

FAUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUX, pour éviter de mettre Kholer en colère (comment ça elle n’est pas inédite cette blague !?)

Je dois vous avouer: Rule n’était pas ma première romance. Chi-Chi m’avait prêté il y a quelques années le premier tome de la Confrérie de la Dague Noir un jour que je lui vantais en long en large et en travers les mérites de Damon et autres vampires de série (je précise que c’est une des rares fois où j’ai prêté quelque chose que je n’avais pas aimé, mais je n’avais rien d’autre sous la main – C.). J’ai donc lu L’amant Ténébreux et en français s’il vous plait… Je trhemble enchore devant le thalck pour bhébhé, c’est vous dire.
NB: désolée pour les fans de J.R. Ward et pour celles qui ne comprennent pas la blague, mais la confrérie et moi on a clairement pas accroché.

Bref, tout ça pour dire que j’ai lu Jet. (Format ebook / anglais facile) et que je le conseillerai à toutes celles qui ont aimé Rule. Nul besoin d’avoir lu Rule pour lire et comprendre Jet, mais c’est tout bonus pour mieux y apprécier l’histoire sachant que ça se passe après.

Basiquement, c’est un peu le même schéma que Rule et Shaw (le bad-boy et la perfect girl): vous prenez un beau tatoué aux pantalons hyper-slim qui fait de la musique, une belle fille intelligente avec bottes de cow-boys au passé un peu mystérieux qui veut toujours être maitresse de son destin, vous rajoutez des parents totalement honteux qui vous font perdre foi en l’Amour, un frère beau en faire damner un saint voire des seins (jeu de mot honteux mais totalement adapté selon le contexte). Vous saupoudrez le tout d’une attraction physique tellement palpable que nos deux protagonistes sont bien les derniers à se rendre compte qu’ils veulent être naked together” (ce n’est pas moi qui le dit, c’est Ruuuule). Vous rajoutez des bagues et un drame avec un grand D et hop ça fait une Love Story.

Globalement Ayden m’a un peu saoulé mais heureusement Jet était là pour relever le niveau  Donc je plussoie l’alternance des points de vue!


Ce que j’avais envie de dire à Ayden pour la secouer et la sortir de sa torpeur:
  • Quand Ayden dit “There were too many boys for too many bad reasons” a.k.a “J’ai honte de mon passé parce que j’ai fait pleins de galipettes pour de mauvaises raisons, mais surtout pour aider mon frère en fait”, et qu’elle pense que ça justifie le fait qu’elle doive s’éloigner de Jet. Alloooooo, tu parles de JET, le mec qui a enchainé les conquêtes d’un soir pendant des années …Qui est-t-il pour te juger là-dessus non mais sérieusement !!! T’es un peu crétine de croire que ça va changer quoi que ce soit, ça va peut-être lui éviter de croire que tu es une petite fleur innocente (cf. la suite), ce qui t’énerve.
  • Quand Ayden a ses pseudo-crises de culpabilités à base de « bouhou si mes amis savaient qui j’étais avant, ils me mépriseraient, bouhou il faut donc que je continue à leur mentir ». Allooooo mais apprends ce que ça veut dire le mot AMI. Et puis tu ne parles pas de Mr et Mme Parfaitsoustouteslescoutures, tu parles quand même d’un groupe de hard rock, de tatoueurs professionnels avec un passé… Alors si eux te tournent le dos quand ce ne sont clairement pas des enfants de cœur, ça sera PAS pour ton passé.
  • Et je m’arrêterai là pour éviter les spoilers… mais je peux vous dire que j’ai eu de nombreuses fois un monologue avec Ayden pour qu’elle arrête de se prendre pour ce qu’elle n’est pas. Non Ayden, tu n ‘est pas indigne de l’amour des gens et ce n’est pas parce que tu n’as pas été un ange dans ton adolescence que toute ta vie les gens vont te tourner le dos!
Jet, Jet, je n’ai pas grand-chose à te dire… Tu es un personnage attachant, assez cohérent de bout en bout et cela malgré des parents complétement indignes !

Puisque ce sont bientôt les résultats du bac de Français (enfin ça l’était quand l’article a été écrit la semaine dernière – C.), je me propose de vous démontrer par a+b pourquoi lire des romances est bénéfique pour la culture stylistique et des champs sémantiques. Cela peut toujours servir si vous arrivez à bout d’argument sur les bienfaits de la lecture de romance… Mais je doute que vous y arrivez un jour.

DE L’ART DES FIGURES DE STYLE AVEC JAY CROWNOVER:

« He tasted like whiskey and the sweetest kind of temptation there was. »
Il avait le goût du whiskey et de la plus douce des tentations qu’il puisse exister.
« She tasted like wine and invitation. »
Elle sentait le vin et le parfum enivrant d’une invitation. (Et c’est comme ça que les drames traductionnels commencent)

Ceci sont de magnifiques zeugmas : le zeugma est une figure de style qui consiste à lier syntaxiquement deux termes à un verbe (ou adjectif). Ces deux termes sont quant à eux incompatibles et entretiennent un rapport différent avec le dit terme-lien.

Application : poésie réussie avec Jay Crownover.
Grand manitou du genre : feu Pierre Desproges !

« I couldn’t forget that he thought I was just some innocent little flower who shouldn’t be touched by dirty hands. »
Je ne pouvais oublier qu’il pensait que je n’étais qu’une innocente petite fleur qui ne devait pas être touchée par des mains moins innocentes.
Ceci est un parfait exemple de la très célèbre figure de style qu’est la métaphore, une figure de style qui associe quelque chose (ici Ayden) à un autre champ sémantique (ici la fleur) afin de traduire/d’illustrer une idée/un sentiment (ici quelque chose de beau, pure et naturel qui ne demande qu’à être protégé).

Quoi que je me questionne encore sur le choix du terme fleur avec l’adjectif innocente, serait-ce un oxymore ironique dissimulé pour véhiculer une toute autre idée, bien moins pure ?


Notons l’euphémisme dans ma traduction.

« This was a kiss that was filled with promise, filled with all the things that had been hot and heavy between us for so long. »
C’était un baiser qui était rempli de promesses, remplies avec toutes les choses qui avaient été brulantes et étouffantes entre nous pendant si longtemps.
Ceci est une métaphore filée. La même chose qu’une métaphore mais avec encore plus de mots des champs sémantiques imagés.

On remplit rarement un baiser avec quelque chose de concret. Certes, une fois j’ai rempli ma bouche avec des pâtes, beaucoup de pâtes, vraiment beaucoup de pâtes (Lady D. peut en témoigner) mais m’est avis que personne n’aurait voulu remplir avec moi un baiser. (On ferait beaucoup de choses pour gagner un concours, même ressembler à un hamster).

« You really think I’m about to let you guys roam around this city unsupervised? The female population of Denver would never survive it. »
Tu pensais vraiment que j’allais vous laisser parcourir la ville sans surveillance? La population féminine de Denver n’y survivrait jamais.
Nous avons là une hyperbole, figure de style qui met en relief une idée au moyen d’une expression exagérée. Les filles de Denver y survivraient mais leurs nuits seraient surement très occupées.

« Look, I don’t know about love but I am infatuated with him. He makes me smile just being in the same room… [18 lignes] I might be in love with him, but I can’t be. »
Écoute, je ne sais pas ce qu’est l’Amour mais je suis sous le charme. Il me fait sourire juste en étant dans la même pièce [AydenesttropamoureusedeJet] Il se pourrait peut-être que je sois amoureuse de lui mais je n’ai pas le droit.
Nous avons là un bon gros mensonge de Ayden. (cf. ce que j’ai dit plus haut) et accessoirement une petite litote (bien qu’elle veuille nous faire croire le contraire) car on sait tous que dans le fond elle veut juste dire: Je suis complétement raide dingue folle amoureuse de lui et je ne peux imaginer ma vie sans lui, mais non elle se contente de dire “Il se pourrait que je sois amoureuse”.

La litote est effet une figure de style qui en dit quelque chose sous une forme atténuée pour finalement en dire plus.

Ayden nous a juste fait la version moderne du célèbre “Va, je ne te hais point”.
NB: Si on poussait plus loin l’analyse, on pourrait presque dire qu’Ayden utilise une sorte de prétérition, figure de style qui consiste à dire que l’on passe sous silence quelque chose alors que finalement on ne fait qu’en parler. Ayden veut nous faire croire qu’elle ignore tout de l’amour… Alors pourquoi nous en donne-t-elle une définition de 18 lignes ? Mais bon, je pousserai Mémé dans les orties en disant ça.

Et c’est loin d’être fini, il y a tout plein de jolies figures de styles utilisées dans la romance. (On me dit dans l’oreillette qu’il y a aussi des moins poétiques, notamment chez J.R. Ward mais ce sont les aléas du style, Hit or Miss), mais c’est tout pour le moment (Lady D. c’est pour toi  aussi).


Je dois avouer que j’aime beaucoup le zeugma et la prétérition. J’aime jouer sur les mots avec le zeugma et ne pas parler des choses tout en parlant avec la prétérition.

Et vous quelle est votre figure de style préférée avec exemple à l’appui tiré d’une romance ?

Dernier point qui m’a un peu chiffonnée… Les descriptions de Jay Crownover sont parfois un peu trop facile à base de :

  • N’importe quel garçon avec des cheveux roses comme les siens aurait l’air ridicule, mais non Rule était magnifique.
  • N’importe quel garçon portant des pantalons si slim aurait l’air ridicule, mais non Jet était SO sexy.
C’est un peu facile, moi aussi je peux le faire :
  • N’importe quelle table avec une telle nappe aurait eu l’air de mauvais goût, mais non, le jaune caca d’oie donnait à cette table un côté irrésistible!
Pour finir, je dirais que nos deux tourtereaux ont souffert non pas des situations complexes dans lesquelles ils ont été amenés à vivre (cambriolage, hospitalisation, tribunal, rupture familiale etc.), mais plutôt d’un manque de quelque chose entre eux… un truc qui commence par un grand C majuscule.

Je parle évidement de Communication !!!

J’ai vraiment l’impression qu’ils se seraient évité pas mal d’ennuis et de rebondissements si Ayden avait été plus honnête … (ouais franchement je trouve que c’est “tout de sa faute”, mais ne vous méprenez pas hein, je l’aime bien dans le fond Ayden, elle a ce côté dure-à-cuire je-veux-régler-mes-problèmes-toute-seule  que je comprends même si souvent ça ne lui réussit pas)

Donc les ami(e)s, bien que Ursula (la vilaine pieuvre qui torture Ariel, aka moi donc – .C) nous ait dit de pas sous-estimer l’importance du langage du coooorps (ce que nos deux tourtereaux n’ont pas sous-estimé croyez-moi), il faut encore moins sous-estimer importance du langage tout court dans les romances mais dans la vie aussi… C’est la MORALE de notre histoire.

Comme quoi tout est bon à prendre dans cette romance!

A VENIR L’HISTOIRE ENTRE LA DELICIEUSE CORA ET LE NON MOINS DELICIEUX ROME (schéma inversé cette fois, youpi, la bad girl et l’ex-soldat)
#tattoenformedecoeur
  

  
La Petite Lady
 

Running wild – Men from battle ridge 1

Il arrive un moment dans la vie d’une femme où l’on fait une découverte qui change notre vie:
– on découvre la coupe de pantalon qui nous va et nous transforme en bombe atomique
– on découvre le dessert qui nous fait pousser un grognement de plaisir fort peu digne mais jubilatoire
– on découvre que la romance c’est le bien
– on découvre Linda Howard

Bon, bon, bon… tout cela sonne très grandiloquent (et incomplet me dit on en coulisse), mais vous visualisez.

Linda Howard est l’auteur qui a défini le canon de l’homme Alpha. Et s’il y a bien un héros qui défraye la chronique (en bien ou en mal) c’est l’homme alpha. Certaines le trouve trop irréel, d’autre fondent littéralement et en redemandent.

Vous me connaissez, je fais partie de la deuxième catégorie, mais avec classe et distinction bien entendu. Et après avoir re-goûté aux « vieux » Linda Howard, j’ai décidé de me faire plaisir une fois encore et me suis procuré le dernier.

Running Wild est le premier tome d’une série intitulée « Men from Battle Ridge » que Linda Howard a coécrit avec Linda Jones qui se déroule…. à Battle Ridge (quelle surprise!!!).

Notre premier opus raconte l’histoire entre Carlin Reed, jeune fille poursuivie par un ancien amoureux aux tendances borderline sociopathe, et Zeke Decker un rancher bien sexy comme je les aime (oui, je suis faible).

Notre amie Carlin a beau attirer les barrés, est dotée d’une intelligence suffisante pour réaliser que puisque son ex est policier et que la police ne la croit pas, elle a mieux à faire que de rester à attendre que quelque chose lui arrive. Elle plie donc bagage et s’installe dans une autre ville. Malheureusement pour elle, le barré la suit et tue sa collègue par erreur (cette dernière portait l’imperméable rouge de Carlin, oups!)

Et là, elle ne se contente pas de quitter la ville, elle fuit et fait en sorte de s’évanouir dans la nature. Et à notre époque, s’évanouir dans la nature est tout de même assez complexe. Car cela sous-entend de n’utiliser que du cash, de ne se faire embaucher qu’au black et de ne voyager que par des moyens ou votre nom ne sera pas référencé.

Blague à part, cela a toujours l’air très simple dans les films, mais si ce livre est une indication pertinente, c’est bien plus complexe qu’on le souhaite lorsqu’on est une femme en fuite.

Au hasard de sa fuite, notre héroïne atterri à Battle Ridge (yeahhhh, les affaires reprennent) où la propriétaire du café (et déesse des tartes), Kat, l’embauche.

Mais voilà que l’hiver arrive et avec lui l’activité décroit.

Fort heureusement, Kat a un cousin, un cousin sexy qui s’appelle Zeke, et qui a besoin d’une gouvernante sur son ranch qui saura gérer les repas de lui et ses hommes ainsi que la tenue du commun et de la maison principale.

En effet, depuis le départ de sa précédente gouvernante/nourrice/seconde mère, partie prêter main forte à sa fille, le ranch est au bord du désastre, si bien que Zeke n’est plus vraiment en position de négocier et Carlin impose ses règles (paye en cash, pas de question, des serrures, la paix).


Tout ceci dans le but d’assurer sa sécurité. Mais c’était sans compter sur 1) la ténacité du grand malade mental qui croit qu’elle est sienne et 2) l’attraction entre elle et Zeke.

D’ordinaire, avec Linda Howard, l’ombre du danger est omniprésente et contraint les héros à un rapprochement dans la tension (souvent sexuelle). Ici, la tension monte doucement et avec panache. Les Linda donnent le temps à leurs héros de se connaitre. Chaque personnage prend de la profondeur avant que l’ex ne refasse surface et le fait que l’intrigue suspense passe en arrière-plan est une délicieuse découverte.

Les sentiments ont le temps d’apparaitre, nos héros ont le temps de se montrer butés et bornés avant de se laisser aller à la sensualité howardienne du moment. Et je n’ai qu’une hâte, retourner à Battle Ridge retrouver les cow-boys avec le tome suivant!
 

  
Bonne lecture,
Tam-Tam

Tangled

Puisque Cess m’en a intimé l’ordre via blog interposé (et je vous ai déjà dit que je ne refuse jamais rien à Cess), je vais vous parler de Tangled !
 
Non pas le dessin animé avec Raiponce (qui est excellent au demeurant) mais le livre d’Emma Chase. 
 
Et, parce que pour une fois c’est important de le préciser, ce n’est pas Cess qui m’a recommandé ce livre, je l’ai découvert toute seule comme une grande ! Non mais ! Je ne voudrais pas que vous pensiez que je n’ai aucune volonté non plus.
 
Donc, quand elle m’a envoyé son mail habituel « lis ce truc c’est génial et j’adore »,  cela faisait déjà plusieurs jours que j’étais bloquée à environ 15 % de Tangled. Ce à quoi j’ai marmonné que je ne le sentais pas ce livre, et qu’elle m’a répondu que c’était encore plus génial que Wallbanger. Argument non convaincant vu ce que j’en avais déjà lu mais suffisant pour me pousser à lui redonner sa chance.
 
Et, un accident de la SNCF et 2h40 de retard plus tard, j’avais dépassé ce passage difficile et j’avançais enfin. Pour terminer dès le lendemain.
 
Tangled est donc une romance racontée entièrement du point de vue de l’homme. Et pas n’importe quel homme. Drew est un mec arrogant, macho, jeune loup ambitieux et star montant dans la boite de finance de papa. Non pas qu’il ne mérite pas son succès mais cela lui donne une certain sens du bon droit qu’il aurait à être là. Drew est le mec qui choppe une fille différente tous les soirs de la semaine, ne la vois jamais plus d’une fois, ne la ramené jamais chez elle, n’a jamais eu l’ombre du début d’une relation stable. Et Drew parle au lecteur pour lui expliquer ces petits détails en grandes largeurs, il le prend à partie et veut lui faire partager sa grande science de la psychologie humaine. Masculine en tout cas. 
Drew insiste un peu trop sur ce côté de sa personnalité pour que j’arrive à l’oublier vraiment. Drew commence à raconter son histoire par la fellation majestueuse d’une rousse dont il ne connait même pas le prénom dans les toilettes d’une boite de nuit. 10 minutes avant de rencontrer Kate, son héroïne.
 
Kate qui s’avère être la nouvelle recrue de sa boite et tout aussi brillante que Drew à ce qu’elle fait. Kate qui n’a pas de problème de confiance en elle mais aucune intention de se compromettre en couchant avec le fils du patron (réminiscence de Beautiful Bastard anyone ?) et refuse donc les avances de Drew.
 
Et quand Drew et Kate se retrouvent en compétition sur le même dossier, c’est le début de la guerre des Roses, ce qui commence avec des petites agaceries innocentes dégénère à grande vitesse et devient presque inquiétant.
 
Pour moi, les héros qui se détestent et se tirent dans les pattes, cela me gonfle, pour rester polie. Comme en plus, je n’aimais pas spécialement Drew (existe-t-il vraiment un seul homme sur terre qui soit à ce point un c*** et qui puisse se rattraper assez pour devenir un héros de romance crédible ??), j’étais à deux doigts de simplement laisser tomber quand j’ai reçu le mail de Cess.
 
Je ne vous refais pas mon explication, j’ai repris mon livre (4h30 + 2h40 de train, c’est long) et j’ai continué.
 
Bien m’en a pris, puisque les choses s’améliorent par la suite, et que, sans avoir été renversée par la bouleversante transformation de Drew (comprendre, il attrape « la grippe », il dépérit, il erre de son lit à son canapé, il ne mange plus, ne se lave plus, regarde des films débiles à la télé – en un mot il va MAL parce qu’un homme ne peut suuuuurtout pas admettre qu’il a un cœur et que son petit cœur tout mou a mal), j’ai finalement trouvé la suite de l’histoire amusante.
 
Quand il arrête un peu de jouer au beau gosse plus intelligent que tout le monde, il devient un personnage presque sympathique. Et surtout, il y a Kate. Kate qui est une héroïne comme je les aime, compétente, intelligente, brillante, drôle et en un mot, vraiment super (oui, mon vocabulaire s’améliore de plus en plus à mesure que j’en parle).
 
Donc, passé les premiers 25%, quand Drew se calme un peu, tout va mieux et j’ai encore pu apprécier ce qui rendait Cess si extatique.
 
Drew qui donc, est marrant mais pas à mourir de rire non plus, Kate qui est vraiment au top, et, comme dans toute bonne histoire qui se respecte, toute une ribambelle de personnages secondaires à la hauteur. Alexandre, aka The Bitch, la sœur de Drew, Steven son mari et MacKenzie leur fille qui veut devenir Cendrillon quand elle sera grande, jusqu’à ce que son oncle Drew la convainque que devenir Kate serait quand même bien plus cool (j’avoue, un des meilleurs moments de l’histoire), les parents, les amis, les collègues, les clients indélicats, et j’en passe…
 
Voilà, vous l’aurez compris, Tangled est un bon livre, une romance sympathique, dont l’originalité principale réside dans le fait d’être entièrement racontée du point de vue d’un homme (je précise que l’auteur n’a rien inventé, je me souviens avoir lu un Harlequin dans les années 90 qui faisait exactement la même chose – Harlequin est souvent précurseur dans ces choses-là finalement) et le point de vue d’un homme qui n’est pas particulièrement proche du héros de romance classique.
 
A lire pour passer un bon moment, en s’accrochant pour dépasser le premier quart qui est franchement pénible selon moi, car la suite en vaut la peine !
  
 
Bonne lecture,
Chi-Chi
 

Episode 2 : L’habit ne fait pas l’homme

De retour pour mon épisode 2…

Que mes mésaventures puissent servir la planète romance me fait plaisir en un sens. Je vous évite des déconvenues, et je me décharge de ce trop plein de frustration accumulé après une série noire.

Pour les retardataires, petit rappel des faits :
Acte 1, Scène 1, intérieur librairie. Vous n’avez plus rien à lire – comprendre les 35 livres qui vous attendent sur votre table de nuit ne sont pas à votre goût en ce samedi après-midi ensoleillé (oui, je rêve que la météo soit en adéquation avec la date), alors vous avez attrapé votre sac à main, mis vos lunettes de soleil sur le bout de votre nez (toujours dans cet espoir de faire sortir le soleil) et vous êtes à présent entre deux rayonnages, à chercher LA perle qui saura éclairer votre soirée… 
Lors de la sélection d’un livre, votre œil averti commencera théoriquement par la couverture – même pour ces dames dont l’habitude d’achat a changé avec l’arrivé de la liseuse puisque  sur le site de votre revendeur préféré, une couverture vous sera présentée.

La sagesse vous fera souvent oublier certains éléments de la couverture (sous peine parfois de devenir aveugle), et votre regard s’attardera sur la 4ème. Sur le résumé de ce livre qui déteint peut-être la clé d’une soirée réussie.

Mais l’art du synopsis est maitrisé par les éditeurs, et à l’instar de la publicité, les 4ème nous vendent parfois des livres à 2000 lieues de l’histoire qu’ils contiennent. La semaine dernière, je vous montrais un premier exemple tiré de « Billionaire prince, pregnant mistress », et cette semaine, je vous en remets une couche avec « Nerd in shining armor »  (L’habit ne fait pas l’homme) de Vicki Lewis Thomson (littéralement « Le nerd en armure étincelante », en référence aux princes des contes de fées)
Une fois n’est pas coutume ce n’est pas le titre qui a motivé mon choix. C’est Chi-Chi (et là, vous poussez un cri d’effroi) Comment? Chi-Chi m’aurait recommandé un livre qui n’aurait su trouver grâce à mes yeux? Neige-t-il sur le Sahara?

Dans un soucis de transparence, il me faut vous raconter les circonstances de ce conseil :

Je prévois d’écrire ma désormais traditionnelle « Saga de l’été » sur les pirates. Après le passé/présent et les espions, je me suis dis que c’était un thème porteur, glamour et qui était suffisamment traditionnel en romance pour mériter une série d’articles sur le sujet. 

Et parce que je suis un tantinet obsessionnelle sur les bords, à chaque saga que je vous concocte, je me plonge à corps perdue dans TOUTES les romances qui traitent de près ou de loin du sujet. Avant de m’arrêter sur une sélection pertinente. 

Comme je ne suis pas très « douée en noms » (comprendre, le prénom du prince, j’ai eu du mal à le retenir), j’ai heureusement une coéquipière bien plus douée que moi. Et c’est elle qui retrouve les titres et les auteurs. 

Elle a bien du mérite, parce que trouver un titre relève du talent pur quand on sait que mes descriptions ressemblent à ça : c’est une histoire d’espion historique, le héros a une mèche blanche, il cherche sa sœur. Avouez que c’est impressionnant!

Et donc dans le cadre de mon projet « Pirates », j’avais des idées pour des pirates historiques, mais je faisais chou-blanc sur les pirates contemporains (oui, parce que les pirates sénégalais, ça ne vend pas du rêve). J’ai donc envoyé un SOS à Chi-Chi, nous avons brainstormé avec assiduité, pour finir par s’accorder que c’était hard-core comme thème à appliquer sur du contemporain; que oui, Roarke (héros futuriste de Nora Roberts) pourrait éventuellement passer pour un pirate informatique (même si le canon le placerait plus dans les voleurs) et que j’étais pas sortie de l’auberge.

Et puis elle a eu un souvenir d’une lecture faite il y a longtemps (dans les années 90) (la préhistoire, donc) où il était question d’un nerd. D’un nerd au pirate informatique, il n’y a qu’un pas. J’ai donc embrassé virtuellement Chi-Chi (distance oblige) et me suis plongée dans le bien nommé « Nerd in shining armor » dont voici le synopsis :


Pour Genevieve Terrence, cela avait tout du rêve devenu réalité, un week-end seule sur Maui avec son boss sexy, Nick Brogan. Mais ce qu’elle ne savait pas c’est que Nick avait des rêves bien à lui : un infâme plan qui entraina notre héroine à échapper de peu à la mort lors d’un vol au dessus du Pacifique. Heureusement pour elle, Jack Farley, brillant programmeur informatique, était lui aussi à bord et son esprit vif les sauve de justesse de la catastrophe.
Désormais, Jack est son seul compagnon sur une île déserte avec rien d’autre pour compagnie que des arbres à goyave et des requins. 
 
Qui aurait cru que ce génie timide et aux antipodes du mâle alpha tel qu’elle le connait, pourrait devenir l’étalon sans inhibition de ses rêves les plus fous? En sauvant la vie de Genevieve, Jack est devenu un héros aux yeux de la femme qu’il convoite depuis des mois. Maintenant qu’ils sont réunis dans un paradis tropical, ils peuvent laisser libre cours à leur sensualité.
 
Mais lorsqu’ils sont menacé à nouveau par une sombre affaire, Gen apprendra qu’il n’y a rien de plus dangereux qu’un ex-nerd parfaitement éveillé qui remuera ciel et terre pour protéger la femme qu’il aime.
J’aime bien quand on me vend du mâle bêta bien cute, un héros qui bien souvent dans le livre se révèle est encore plus extraordinaire que tous les alphas que l’on a pu rencontré sur son passage et qui, petit bonus, font beaucoup plus réels.

Oui, parce que rencontrer un ex-commando marine expert en prise d’otages c’est bien, c’est sexy à souhait et ça fait marché la machine à fantasmes à plein tubes, mais les gros traumatismes qui se cachent derrière ce physique de rêve en font de ces héros dont on raffole dans les livres, tout en sachant qu’à la maison, on préfère (et de loin) notre comptable à la normalité désarmante, mais qui nous accueille à l’occasion avec la vaisselle faite et un sourire canaille.

Sauf que dans ce livre, il y a un truc bancal dès le début. Pour mettre au clair mes idées, j’ai décidé de faire une liste des choses qui m’avaient fait froncer les sourcils (n’arrangeant pas au passage mon capital rides) :

  • un méchant vulgaire. Vraiment, à se demander comment une héroïne bien sous tout rapport à pu ne serait-ce qu’envisager de passer plus de trois minutes en sa compagnie.
  • une héroïne qui a mis « l’apparence », comprendre le profil que sa vie renvoie, à un tel niveau d’importance, mais qui change d’épaule en 30 secondes. Je trouve difficile qu’on puisse tourner la page sur un conditionnement d’une dizaine d’années. Je m’explique, c’est un peu comme si du jour au lendemain, je déclarai que la romance c’est du fumier (tu as vu Chi-Chi comme j’évite de tomber dans le vulgaire, tu es fière hein?). Vous auriez beaucoup de mal à y croire et vous remettriez en doute ma parole (et vous auriez raison, la romance, c’est le bien!). Et bien notre douce, après avoir passé les dix dernière années à s’appliquer à ressembler à une adulte responsable et sophistiqué, en 30 secondes, elle redevient Eve, trouve que l’épilation c’est vraiment une perte de temps et que rouler dans le sable pour faire des galipettes (et croyez moi, dans le livre pas de métaphores, on « s’envoie en l*** » allègrement) c’est le summum du chic.
  • un nerd timide et sans saveur qui soudainement deviendrait une bête de sexe. C’est bien simple, il suffit de lire certaines scènes où il est question d’une énorme micro (c’est de la citation, je décline toute responsabilité quant aux exclamations d’effroi) qui se trouverai sur le chemin d’une… enfin bref, vous visualisez. A la lecture de cette scène, j’avais des impressions de vieux films X, pas de romance sexy sur un nerd. Vous parlez d’un décalage pas cohérent!

Tout cela pour dire, moi qui cherchait un pirate des temps modernes, je repasserai! Point de romance ou l’héroine découvre l’atrai d’un homme sensible et gentil. Non, c’est gogo-gadget-au-P***** et tout va bien dans le meilleur des mondes. 
 

Sauf pour Tam-Tam, qui cherche toujours un pirate informatique… Et qui finit par croire qu’elle a sans doute plus de chance de tomber sur une histoire entre un pirate somalien et une touriste en vacances…

Bon lundi,
Tam-Tam 
  

Un été au lac des Saules – Summer at Willow lake

(pensez à moi aujourd’hui, je parle en public et je stress…)

A part, ça, en voyant que la série Willow Lake de Susan Wiggs avait été rééditée l’an dernier (vous avez remarqué comme on se tient mal au courant des sorties avec T., c’est qu’il y a tellement de personnes qui sont mieux renseignées, finalement… autant leur faire confiance, quitte à tomber des nues avec des mois de retard comme ici…), j’ai voulu la relire.
 

Parce que j’aime beaucoup Susan comme auteur, elle a écrit de très jolies romances, fines et précieuses. Et parce que si j’avais déjà lu certains livres de la série, j’en avais aussi raté d’autres. L’occasion donc de me mettre à jour !
 
J’ai donc ressorti du fin fond de mes archives Summer at Willow Lake (Un été au lac des Saules), le tome 1 sur 9 (si on ne compte pas les nouvelles qui sont venues avant).
 
Malheureusement, sur ce coup-là, Susan n’a pas été à la hauteur de mes attentes.
 
Olivia (Lolly) avait pourtant un argument de choc pour me plaire : son métier est de mettre en scène les appartements pour qu’ils se vendent mieux. Certains diront comme Stéphane Plaza, moi je dis comme Anna (aka Amy Adams) dans Leap year (Donne-moi ta main) (et si vous n’avez pas vu cette jolie comédie romantique, allez vite corriger cette lacune, rien que pour le sourire magique de Matthew Goode et la valise qui s’appelle Louis)…
 
Mais Olivia est aussi une petite fille riche, plus si petite puisqu’à l’âge canonique de 27 ans, elle en est à sa 3ème rupture de fiançailles. Bon, les choses commençaient mal entre elle et moi, car franchement, il n’y a que dans une romance qu’une malheureuse fille peut avoir à ce point la poisse en amour ! Entre le dragueur en série, celui qui lui vole sa carte bleue et celui qui n’en a juste rien à faire en dehors du fait qu’elle fait bien la potiche à son bras, Olivia sait choisir ses cavaliers ! Et bien sûr, il faut qu’elle se fiance avec tous les hommes qui lui manifestent un tant soit peu d’intérêt. Parce qu’Olivia a un sérieux problème d’estime de soi, vestige d’une adolescente un peu obese. Encore qu’on ne saura pas vraiment ce qu’il en est, certains disent qu’elle était boulotte, ce qui n’est pas tout à fait pareil… alors regard déformé ou vrai problème ? Peu importe en fait parce que, en bonne héroïne de romance qui se respecte, Olivia a perdu ses kilos en mangeant bien et en faisant du sport, magique comme la raison qui la poussait à manger ne faisait soudain plus le poids (sans mauvais jeu de mots). Ben voyons. Les problèmes de poids des héroïnes de romance sont juste merveilleux finalement…
 
Enfin, admettons…
 
A la demande de sa grand-mère, Olivia revient au lac des Saules, là où la famille possède un camp de vacances, fermé depuis des années mais où les grands-parents veulent renouveler leurs vœux, à l’occasion de leurs 50 ans de mariage à la fin de l’été.
 
Malgré tous les mauvais souvenirs qu’elle en a, Olivia accepte donc de retourner au camp pour le remettre en état et préparer la grande réunion de famille…
 
Seul petit souci, revenir au lac des Saules la remet aussi en contact avec Connor, son premier amour, le garçon qui lui a brisé le cœur l’été de ses 17 ans. Enfin brisé… Il a été horriblement cruel, elle ne s’en est jamais remise, ce fut la pire nuit de sa vie et j’en passe. Là encore, Olivia m’a tapé sur le système. A l’entendre, elle est la première fille sur terre à souffrir d’un cœur brisé (surtout quand on apprends ce que Connor a fait pour susciter 10 ans de rancœur pareille !). Que l’adolescente ait ce genre de grandes envolées mélodramatiques, cela se comprends. Mais 10 ans plus tard ? L’envie de lui dire de tourner la page s’est fait sentir à plus d’une reprise. Et je suis polie.
 
Ne croyez pas que j’ai trouvé le livre mauvais pour autant. Non, certains passages sont mignons, Connor est plutôt charmant, et même Lolly finit par grandir un peu. En revanche, j’aurais du mal à vous le recommander.
 
Parce que personnellement, je me suis ennuyée. Le couple principal n’est finalement pas si principal que ça, ils passent incroyablement peu de temps ensemble. Le livre est haché d’épisodes du passé. Mais pas seulement le passé de nos héros, celui de leurs parents également ! On remonte aux souvenirs de camps du père d’Olivia, à la 1ère rencontre entre elle et Connor quand ils ont 12 ans, aux règlement du camp, aux souvenirs de mariage des grands-parents, en prenant quelques détours pour nous parler des problèmes de couple de l’oncle, de la propriétaire de la pâtisserie de la ville, de l’avenir du demi-frère de Connor, de l’amourette naissante d’une cousine et des problèmes de cigarette d’une nièce, de la dyslexie d’un cousin, des parties de pêche familiale ratées et j’en passe…
 
Cette configuration m’a davantage fait penser à un roman féminin qu’à une romance finalement, plus tournée vers la vie d’une famille et d’un lieu que sur un couple en particulier, bien que l’auteur ait tenté de les placer au centre. Car au milieu de tout cela, Connor et Lolly sont complètement noyés, et entre eux, il ne se passe… rien !
 
Je ne veux pas en dire plus pour ne pas spoiler ceux qui souhaiteraient se faire leur propre avis, mais j’ai trouvé que l’histoire manquait cruellement d’histoire justement, que le développement de leur relation était bien trop rapide et plein de non-dits qui n’avaient pas de sens.
 
J’ai été frustrée et j’ai terminé le livre en diagonale, dans l’espoir de voir arriver quelque chose qui n’est jamais venu.
 
A mon grand regret, je ne vous recommanderai donc pas le tome 1 de la série du lac des Saules, mais je sais pour avoir lu d’autres histoires que la qualité est assez inégale, et qu’il faut redonner sa chance à Susan Wiggs, avec d’autres livres.
  
 
Bonne lecture,
Chi-Chi
 

Publicité mensongère, épisode 1

Nous avons déjà parlé des « images non contractuelles » que sont les couvertures de romance qui, au delà du kitch dont elles se parent, peuvent parfois illustrer une histoire qui n’est absolument pas racontée dans le livre que vous tenez entre les mains. 


Les couvertures sont une source inépuisable de débats, et surtout de sourires (si, si, je vous assure. Les couvertures de romance, c’est un potentiel humoristique sans fin).

Mais tel n’est pas le thème de ce jour. Non, aujourd’hui et ces prochaines semaines, je m’attaque à plus pernicieux, plus difficile à percer à jour. Aujourd’hui j’aborde la 4ème de couverture. Car si nous avons appris à ignorer les embrassades contorsionnistes, nous autres, lectrices de romances, restons tout de même à la merci du synopsis. Or il y a 2 sortes de synopsis, le bon et le mauvais synopsis. Malheureusement, si le mauvais synopsis n’annonce pas toujours un mauvais livre, le bon synopsis n’assure pas systématiquement le bon livre.


Et le bon synopsis qui ouvre sur un mauvais livre (ou tout autre déclinaison de « bofitude ») est pour moi une source perpétuelle de frustration et de rage (oui, parce que je peux me montrer violente parfois). 

J’ouvre ainsi une série que j’ai intitulé « publicité mensongère » où les synopsis sont des recettes miracles qui vous vendent la réduction des rides de moitié ou des cils de 20cm alors que l’histoire vous donne au mieux une peau correctement hydratée et au pire, des cils agglomérés en pâtés disgracieux.

Vous me direz, c’est un peu le jeu. L’éditeur cherche à appater le chaland avec
des synopsis qui vendent du rêve, de la romance qui sent bon le sable chaud, servie sur un plateau (à paillettes pour Chi-Chi) par nul autre que Hugh Jackman. Mais le chaland découvre un livre qui n’est pas à la hauteur de la sexytude promise (et je vous raconte même pas le résultat de ce genre de combo sur les rides et le mascara) (la rage, c’est pas élégant).


Nous commencerons cette semaine par « Billionaire prince, pregnant mistress » de Sandra Marton, que j’ai envisagé parce que le titre me faisait rire et m’évoquait les Harlequin clichés qui ont un temps trouvé refuge sous mon lit. Je l’ai acheté parce que l’histoire dépeinte par le synopsis faisait envie. Voyez donc…

Joaillière designeuse en herbe, Maria Santos, fière mais pauvre, est venu sur Aristo (nom de royaume de malade non?) pour décrocher une commande (comprendre moult pepettes, et big reconnaissance du mileu).
Le prince Alexandros Karedes, froid et calculateur, couche talentueusement (oui, montre moi tes compétences mon chou) avec Maria, pensant qu’elle n’a répondu à ses avances que dans le but de sauver son contrat (la version princière de la promotion canapé). 
Quand Alxandros découvre que Maria est enceinte, il y voit un fait exprès de la jeune fille plutôt qu’un accident (c’est évident, quand il y a fécondation, seul la femme est responsable de toute façon). Elle ne sera jamais la femme qu’il lui faut (comprendre, une grande blonde froide qui présente bien), mais elle pourrait néanmoins faire une parfaite maitresse (ça aide, la plastique de Monica Belucci).
Que faudra-t-il a ce prince milliardaire pour comprendre qu’il tombe amoureux de sa maitresse?

J’avoue, le résumé fait vraiment « old school » (surtout si l’on en croit mon usage immodéré des parenthèses). J’admets même que ce n’est pas le genre d’histoire à mettre dans les mains de toutes les lectrices. Mais j’avais envie de ressentir les frissons d’avant. Ceux de ces histoires où les héros sont un peu goujats, beaucoup riches et passionnément amoureux à la fin du livre. Oui, parce que le playboy millionnaire, c’est tout de même un classique de romance contemporaine. C’est d’ailleurs amusant de voir à quel point les royaumes européens fleurissent sur le vieux continent. Exit le Liechtenstein et Monaco, ici c’est Aristo!

Je dois avoir une facette de ma personnalité qui aime se mettre toute seule dans des situations contrariantes. Mais je vous promets (la main sur le cœur et les yeux brillants) des synopsis comme cela, dans ma jeunesse d’Harlequineuse patentée, j’en ai lu plein, et les histoires était drôles, fun, sexy même…

Mais ici, ma maitresse enceinte d’une nuit, je l’ai cherché! Car vous pensez que l’histoire va s’articuler sur la problématique: femme enceinte qui veut le bien de son enfant et tente de faire voir « la lumière » au gloden boy un tantinet butor?
 
Que nenni! Ici, la fécondation n’aura lieu qu’à la fin. Quand notre prince aura eu tout le loisir de nous montrer qu’il est en fait un horrible macho qui croit être le plus beau, le plus riche et que les femmes autour de lui ne peuvent vouloir que deux choses : son corps ou son argent. Très flatteur pour la gente féminine n’est ce pas?

Et si au moins l’héroïne avait remonté un peu le niveau… Mais même pas. Quand il lui parle mal, elle se confond en excuses, ou alors fait la diva un peu cruchasse (à défaut d’utilise un autre mot qui ferait verser cet article dans la vulgarité totale).

Si vous souhaitez lire l’histoire d’un grand malentendu entre un arrogant prétencieux et une écervelée atteninte du syndrome de la victime, ce livre est pour vous. Sinon, passez votre chemin. La frustration n’en vaut pas la chandelle!
Pourri!

 

Bonne…. semaine,
Tam-Tam
 

Wallbanger

Le livre d’aujourd’hui m’a… surprise.

Je ne l’avais repéré nulle part, je ne connais pas l’auteur, je n’avais pas lu la 4ème, et à part que Cess me l’a collé dans les mains en me disant : c’est drôle, lis-le et dis-moi ce que tu en penses (sans aucune insistance bien sur, mais en mode là maintenant tout de suite alors que je venais de commencer un autre livre), je n’aurais jamais lu Wallbanger d’Alice Clayton.
 
Je suis une fille obéissante, et Cess me fait un peu peur aussi (il ne faut pas la contrarier elle pourrait ne plus me conseiller de livres après – et entre celui-là et Rule, je lui dois deux de mes meilleures lectures de l’année jusqu’à présent), alors j’ai sagement reposé mon autre livre et j’ai lu.
 
Vu le titre et la couverture, je pensais avoir affaire à une romance érotique. Wallbanger, c’est celui qui met tant d’enthousiasme dans son sport de chambre qu’il fait profiter ses voisins du délicieux bruit répétitif d’un lit qui tape contre un mur. Rien que ça. Tout en classe et en subtilité.
 
Raté. Je lis trop de romances, je commence à penser en termes de clichés. 

En même temps, Wallbanger !!!
 
Bien, ce n’est pas une romance érotique, ce n’est pas non plus une romance très classique. 

Caroline vient d’emménager dans son nouvel appartement, parfait sous tous rapports. Si l’on ne compte pas le concert dont son voisin lui fait profiter dès le premier soir. Ah, les joies du voisinage. Caroline est drôlement patiente, et tolérante. Elle attend quelques nuits avant d’aller frapper, furieuse, à la porte dudit voisin, pour lui demander de baisser d’un ton !
 
Bon, je ne vous fais pas un dessin, Caroline et le voisin, c’était mal parti mais cela va très bien finir. 

Je commence tout de suite par le minuscule petit bémol… Si la première moitié du livre est très dynamique, les répliques fusent, les personnages nous font rire et tout se met en place à la perfection, dans la seconde moitié, l’histoire ralentit pour se concentrer sur le développement de la relation entre Caroline et notre mystérieux voisin (ok, il a un nom. Simon.) et le côté piquant se perd un peu dans les torrents d’amour et de tendresse (oui je suis poète aujourd’hui) qui emportent nos héros.
 
Nous avons donc. Caroline qui est drôle, acide et sure d’elle, dans le meilleur sens du terme, amoureuse de son KitchenAid. Clive le chat qui se prend pour James Bond et tente de faire le passe-muraille pour rejoindre son grand amour. James Brown, pas le chanteur. Mimi et Sophia les meilleurs copines. Simon le beau gosse/voisin over sexy et à la hauteur de sa réputation, photographe de métier (même le métier est sexy, je swoone). Jillian et Benjamin. Des échanges de texto à mourir de rire (je me suis étouffée avec un Michoko). Des monologues intérieurs aussi à mourir de rire (même quand Caroline s’écoute un peu trop parler, elle reste drôle – elle se prend un peu pour Ana avec sa déesse intérieure parfois  mais je lui pardonne). Le Dr. Ross aka Georges what else ? Une couverture afghane (pas le pays). Un grooos objectif. Non pardon, je n’ai pas le droit de parler comme ça. Etiquette, princesses, tout ça. Je m’égare… 
 
Je disais donc, entre la trêve instaurée de manière bien précaire, les amis qui s’en mêlent, du pain à la courgette (jamais gouté mais ça à l’air bon en fait… enfin surtout si j’en crois les réactions de Simon) un séjour au lac Tahoe, dont plus de la moitié passé à boire dans un jacuzzi, des flots de vin, un pull irlandais, re-un voyage, en Espagne celui-là, des orgasmes culinaires, le soleil au bord de la mer (ahhhh le soleil… la mer… les vacances… j’en rêve là…), et un O (pas Oprah, non, l’autre, que la décence m’interdit de nommer) qui a disparu, la relation progresse petit à petit…. Pour finir dans un feu d’artifice de farine et de marmelade d’orange. Oui, certaines personnes ont des gouts particuliers, il ne faut pas juger. Je n’ai pas dit ce qu’ils en faisaient (non ce n’est pas ce que vous pensez).
 
Là où j’ai été vraiment surprise, c’est par la liberté de ton de l’auteur qui parle de sexe en appelant un chat un chat sans tomber dans la vulgarité. Une manière de parler qui m’a semblé aussi proche que possible de la manière dont on parle vraiment du sujet de nos jours. Jusque dans la question de ce fameux O perdu, et de la manière de le retrouver (non je n’expliquerai rien, allez lire et puis c’est tout) (na). Ton qui est en soi une innovation déjà suffisante pour que je sois toute vendue à la cause de ce livre (est-ce que cette phrase veut seulement dire quelque chose ? Je n’ai pas les idées très claires…). Ce qui fait que c’est pour moi une romance qui rentre un peu difficilement dans les petites cases des codes de la romance. A mi-chemin entre érotique et classique, et réussie, voilà ce que je peux vous en dire. Et la petite touche finale du dernier chapitre où j’ai carrément pleuré de rire. Je dis ça, je ne dis rien… Rien de plus en tout cas ! 
 
Bref. Le titre, la couverture, même la 4ème de couverture, nous font de la publicité mensongère. Mais ce n’est pas pour me déplaire et là, telle que vous me lisez, j’ai déjà mis la main sur les deux autres livres de l’auteur. Il faut battre le fer quand il est chaud (aucun rapport), j’ai envie de continuer à rire !
 
 
Alors merci, Cess, et bonne lecture à vous !
Chi-Chi
 
PS : On me souffle à l’oreillette qu’il s’agirait encore une fois d’une fanfiction de Twilight. Ce qui explique la tendance à la déesse intérieure hélas, si l’on marque l’étape par Fifty shades… Je vais vraiment devoir faire plus attention, nous sommes envahis mes amis ! 

Beautiful bastard

Petit changement de programme aujourd’hui, my dear T. me cède la place pour vous parler d’un livre… dont je ne comptais même pas vous parler à l’origine !
 

Beautiful bastard (aka BB, par Christina Lauren) avait tout pour ne pas me plaire, mais je suis un peu masochiste moi-même (pour avoir lu la trilogie Fifty shades il fallait au moins ça), et j’ai dit à T. que je voulais faire une série d’articles sur la romance érotique. Ce qui implique de faire des recherches en la matière. Oui, je me sacrifie souvent par amour de la science.
 
Pas de panique les articles arriveront bientôt mais je ne pouvais pas attendre pour partager ce grand moment de littérature avec vous.
 
J’ai donc commencé BB, lu 15 pages et reposé, je m’ennuyais. Les grands envolées de haine pseudo-intense entre les personnages, très peu pour moi.
 
Et puis Cess m’a dit que c’était le pire livre de l’année pour elle. Pire que Fifty shades, c’est vous dire !
 
Comprenez, j’étais obligée de comprendre ce qui l’avait tellement énervée !
 
Déjà, elle a lu en français, et j’avais une VO.
 
Que j’ai donc repris. Et lu. Et trouvé pas si mauvais.
 
Incompréhension totale. Je sais que je suis plus indulgente que Cess en matière de romance mais tout de même ! Donc, conversation. Échange de captures d’écran. Lecture de son article. Et là, réalisation : nous n’avons pas lu le même livre. Mais alors pas du tout !
 
BB est à l’origine une fanfic de Twilight (eh oui, encore une…) publiée en 2009 sous le titre The office. 

Et clairement, tout me laisse penser que la version que l’on m’a passé est la fanfic et non pas la version éditée que vous trouvez partout en librairie !
 
Je vous fais le détail…
 
BB : Chloé est stagiaire et travaille avec Bennett tout en terminant son MBA. Ils se détestent mais un soir, alors que Chloé s’entraine pour une présentation, il tente une approche et elle ne peut pas lui résister. Ils se sautent dessus comme des lapins chaque fois qu’ils se croisent à partir de là, au bureau ou ailleurs, tout en continuant à se détester. Chloé s’inquiète du fait qu’elle ne devrait probablement pas coucher avec son patron. Son père à un cancer et elle part s’occuper de lui pendant deux semaines avant de rejoindre Bennet à une convention. Bennett est malade et Chloé le remplace au pied levé pour une présentation client, présentation à la suite de quoi Bennett s’attribue tout le crédit de la présentation en précisant qu’elle n’est qu’une stagiaire. Chloé romps avec lui et quitte la société et retrouve un autre stage. Le jour de sa soutenance de diplôme, Bennett rapplique pour lui déclarer sa flamme, et tout est bien qui finit bien.
 
Ma version : Chloé est l’assistant de Bennett. Son assistante, pas une stagiaire. Elle travaille avec lui depuis presque un an. Il se passe des choses, elle est inquiète de se dire qu’elle ne veut pas être cette fille qui couche avec son boss et décide d’y mettre un terme en prenant une semaine de vacances chez son père (qui va très bien merci). A la fin de cette semaine, elle rejoint Bennett à Seattle pour une conférence et réalise qu’il lui a vraiment manqué. Lui, de son coté, pareil. Ils retombent dans les bras l’un de l’autre. Bennett est malade, elle s’occupe de lui. Ils rentrent à Chicago et commencent à se fréquenter discrètement. Ils s’avouent leurs sentiments. Quelqu’un va cafter auprès du boss (qui est aussi le père de Bennett) qu’ils ont une relation qui n’est pas purement professionnelle, drame, angoisse et rumeurs, et Chloé est réassignée à un nouveau patron. Pour couper court, Chloé décide de quitter la société. Epilogue, quelques mois plus tard, avec une demande en mariage tout ce qu’il y a de plus cliché et romantique.
 
Voilà voilà…
 
Je ne sais pas pour vous, mais je constate quelques petites différences…
 
Et cela, c’est sans même aborder la question du langage exceptionnellement vulgaire. Pour vous donner une idée, quelques citations.
 
1ère fois, environ à la page 15 :
 
En VF pour Cess : 
« Petite obsédée, sale perverse. Tu aimes être regardée, n’est-ce pas ? Tu aimes l’idée que tout Chicago puisse relever la tête et te voir en train de te faire baiser, et en déguster chaque minute, tes jolis nichons collés contre la fenêtre »
 
En VO pour moi : 
«  You like that don’t you, » he sneered, taking my earlobe between his teeth and dragging them across my skin. “Now all of Chicago can look up there and see you getting fucked, and loving every minute of it. You want them to see you come?”

« Tu aimes ça n’est-ce pas », dit-il avec mépris, mordillant le lobe de mon oreille. « Tout Chicago pourrait lever les yeux et te voir te faire baiser, en apprécier chaque instant. Tu veux qu’ils te voient jouir ? »  

 
Discussion sur leur film préféré :
 
En VF pour Cess : 
– Mon film préféré de tous les temps, c’est probablement Fenêtre sur cour.
– A cause de Jimmy Stewart ou de Grace Kelly ?
– Les deux. Plutôt Grace Kelly.
– Je vois. Tu as des tendances Grace Kelly…
Sa main remonte dans mes cheveux et replace une mèche qui s’est échappée de ma queue de cheval.
– J’ai entendu dire que Grace Kelly avait une bouche de suceuse elle aussi.
– Tu l’aimes, ma bouche de suceuse.
– C’est vrai. Je l’aime surtout quand elle est pleine, réplique-t-il d’un air anodin.
– Tu sais, si tu la fermais de temps en temps, tu serais parfait, putain.
– Je serais un déchireur de culottes silencieux, et serait encore pire qu’un patron colérique déchireur de culottes.
 
EN VO pour moi : 
“I would have to say my all time favorite movie would probably be Rear Window.”
“Because of Jimmy Stewart or Grace Kelly?” I smiled, surprised that he knew it.
“Both, but probably Grace Kelly.”
“I can see that. You have very Grace Kelly-like tendencies about you.” His hand came up and smoothed a piece of my hair that had come lose from my ponytail. I’ve never been the type of girl who blushed, but I looked down and I felt my cheeks heat. “Except for your filthy mouth that is,” he added. I looked up at him with feigned shock on my face.
“Very funny, jackass.” I said as I smacked his arm. He chuckled, obviously very pleased with himself.
“You know, if you would shut up once in a while you’d be damn near perfect. I’ve even considered walking around with a roll of tape in my purse.” I popped a cracker into my mouth and he looked at me for a moment before breaking into the sexiest laugh I’d ever heard. Yeah, that was rapidly becoming my favorite sound.
 
« Mon film préféré de tous les temps, c’est probablement Fenêtre sur cour ». 
« A cause de Jimmy Stewart ou de Grace Kelly » ? 
« Les deux. Plutôt Grace Kelly ».
« Je vois. Tu as des tendances Grace Kelly »… Sa main remonta dans mes cheveux et replaça une mèche qui s’est échappée de ma queue de cheval. Je n’ai jamais été le genre de fille à rougir mais je baissais les yeux et sentis mes joues se réchauffer. « Sauf en ce qui concerne ta bouche obscène », il ajouta.
Je le regardais avec une fausse expression choquée. « Très drôle, crétin », dis-je avec une petite claque sur son bras. Il eut un petit rire, manifestement très content de lui.
« Tu sais, si tu te taisais de temps en temps tu serais presque parfait. J’ai même envisagé de me promener avec un rouleau de scotch dans mon sac ». Alors que je reprenais un cracker, il me regarda un instant, avant d’éclater du rire le plus sexy que j’ai jamais entendu. Ce son était en train de devenir rapidement un de mes préférés.

Au-delà de ça, dans ma version, Chloé n’est pas si débile, Bennet n’est pas tellement un « bastard » passé les 75 premières pages, et il s’en explique et s’en excuse par la suite, il y a beaucoup beaucoup de sexe certes mais aussi une vraie tentative de développer les sentiments entre eux et si l’écriture est souvent vulgaire, ce n’est rien en comparaison de la traduction ! Donc, accessoirement, en tant que romance érotique, The office est plutôt bien… 

D’où mon désarroi quand je lis l’avis de Cess (pour les autres avis enthousiastes que j’ai pu voir fleurir, je me demande quelle version ils ont lu…) (et je ne vous parle même pas du problème éthique et légal que je peux voir dans le fait d’utiliser des fanfictions en édition) (débat pour un autre jour). Ayant du mal à croire que la traductrice ait pris autant de libertés avec ce que l’on lui a donné, j’en déduis un massacre en règle par Christina (apparemment l’auteure originelle – qui aurait modifié plus de 80% du texte) et Lauren, les deux auteures en charge de la transformation de la fanction. Mais comme je me refuse à payer pour aller voir la version éditée en VO, je ne peux que faire confiance aux avis lus ici et là sur le net à ce sujet.
 

Si vous voulez tenter, je vous envoie mon fichier, parfaitement libre de droits !
   
 
Bonne journée,
Chi-Chi
  

PS : Il vous reste jusqu’à ce soir pour participer à notre concours et gagner un exemplaire dédicacé de Neanderthal seeks humans – A smart romance ! ^_^
  

Demandez-moi la lune!

Comment vous parler d’un livre que j’ai à la fois aimé et détesté ?…
 
Pas un livre bof. Non, ceux-là, je les oublie aussi vite que je les ai lus. Mais un de ces livres dont je n’arrive pas vraiment à savoir de quel côté il fait pencher la balance. La plupart du temps, j’esquive et je ne vous en parle pas. Mais là je suis face à un vrai dilemme…
 
J’avais envie de lire en français. 

Vous le savez, la romance en français, c’est à 99,99% de la traduction. Et par principe, je refuse de lire des traductions. J’ai assisté trop de fois au massacre d’œuvres parfaitement honorables sous la plume d’un traducteur fou, pour m’y risquer. Donc, je cherchai une romance écrite en français. Tâche difficile s’il en est. Dans les romans plus généralistes, le happy-end n’est pas du tout garanti, et le problème de l’ebook et qu’il n’y a pas moyen d’aller jeter un coup d’œil à la dernière page pour savoir ce qu’il en est. Je ne voulais pas non plus de nouvelle, sinon j’aurais pu vous parler de la nouvelle Sous le gui de ma copine Angela Morelli. Mais c’est une histoire de Noel, je me la garde sous le coude pour plus tard… Me restait quelques auteurs, rares encore, et du young adult qui lui, étrangement, prospère.
 

Alors que j’errais sur internet, un peu au hasard, j’ai été accrochée par ce titre : Demandez-moi la lune!, de Sylvie Barrett-Lefelle. (et sa jolie couverture) (paillettes, romance, tout ça…)
 
Une fois n’est pas coutume (ce billet est déjà assez difficile à écrire, je n’ai pas envie de paraphraser aujourd’hui), je vous montre la 4ème de couverture :
 
« Elle, c’est Catherine Dutilleux, la petite française, gouvernante dans un célèbre palace parisien. Lui, c’est Matthew Dickinson, le jeune acteur anglais que le cinéma a propulsé au rang de star internationale. Les destins de ces deux êtres que tout sépare vont se heurter violemment. Prisonniers volontaires d’un bien étrange contrat, ils vont devoir apprendre à se connaître. La question se pose alors de savoir qui de la gouvernante trop parfaite ou de la star rebelle joue le plus un rôle. Et quand les masques tombent enfin, c’est des requins du show-business dont il faut se méfier. Mais est-ce trop, pour une étoile, que de demander la lune ? »
 
Je vous avoue dès le début que j’aime les histoires de stars qui tombent raides dingues d’une personne lambda et le mélange des cultures qui s’en suit. J’aime l’idée que l’on peut s’éloigner du monde de paillettes et de glamour pour découvrir la personne derrière le masque. J’aime me dire que toutes ces images de papier glacé ne sont que des rôles et que finalement la personne derrière est tout ce qu’il y a de plus banale. Et non, cela n’a absolument rien à voir avec mon ambition secrète d’épouser Hugh Jackman un de ces jours
 
J’ai aimé Coup de foudre à Notting Hill, pour cette raison précise, et j’avais aimé Bodyguard, Celebrity Bride d’Alison Kervin, What the librarian did de Karina Bliss, Cross my heart d’Abigail Strom, Douce Brianna de Nora Roberts, L’homme le plus sexy de Julie James, les premiers épisodes de la série Castle, et pas mal d’autres livres traitant du même sujet.
 
Malheureusement, j’ai aussi souvent trouvé que ces histoires en faisaient un peu trop. Au lieu de simplement se concentrer sur ce clash culturel et social, qui est déjà en soi un problème important (la vie sous les feux des projecteurs n’est pas aussi glamour que l’on veut nous le faire croire), on nous rajoute un ou plusieurs éléments perturbateurs, du genre ex diabolique, tueur en série, fan obsédé… Vous n’avez que l’embarras du choix ! L’équilibre est difficile à trouver mais je suis acquise au principe.
 
Tout cela pour vous dire que j’étais toute disposée à aimer Demandez-moi la lune!, que j’ai donc acheté (bien cher pour un ebook mais admettons…) et lu, si je suis honnête, en 24h. Apres, je dois aussi vous dire que j’ai failli ne jamais terminer ce livre. J’ai même failli ne jamais aller au-delà de la page 5.
 
Pourquoi ? A cause de l’écriture…
 
Un style que j’ai trouvé trop lourd, plein de tics. Si je proposais d’offrir à E. L. James un dictionnaire des synonymes, Sylvie Barrett-Lefelle semble elle au contraire avoir avalé le sien. L’héroïne ne parle pas, elle s’alarme, elle aboie, elle admet, elle rassure, elle chuchote, elle bredouille, elle finit, elle balance, elle acquiesce, elle assure, elle murmure, elle accuse, elle coupe, elle menace, elle réclame, elle réplique, elle lâche, elle proteste, elle lance, elle interroge, elle s’écrie et se révolte. Et non seulement cela, mais l’histoire est racontée à la première personne. Ce qui fait que tous ces verbes, dont le livre est littéralement pavé à raison de 4 ou 5 par page, sont présentés sous la forme suivante : « beuglé-je », « grommelé-je » et autres « consens-je », « admets-je » et « débité-je »…
 
Cette tournure m’a fait grincer des dents tout au long de l’histoire.
 
Le héros de son coté, passe par tout le spectre des émotions plus vite que Lucky Luke ne dégaine. En une page, il rugit, insinue, cingle et susurre, le tout en direction de notre héroïne. Même pour un acteur, cela fait un peu trop, un peu trop rapide. Les montagnes russes sont fatigantes à la longue et j’ai du mal à croire que qui que ce soit passe par tant d’intensité émotionnelle, si souvent, si vite.
 
Et pourtant, je vous parle de ce livre ici et je vous ai avoué l’avoir lu en 24h (363 pages m’informe internet – je ne suis pas une lectrice particulièrement rapide pourtant). Je l’ai lu à toute vitesse car l’histoire elle-même (extrêmement clichée mais je ne demandais pas autre chose), est vraiment touchante, mignonne. Les personnages sont intéressant, entre Catherine, parfaite petite gouvernante, professionnelle et réservée, et Matthew bien plus torturé mais plein d’humour et de finesse, et tous ceux qui gravitent autour d’eux. Certaines scènes ont fait battre mon petit cœur de romantique, particulièrement à partir du moment où nos héros se révèlent l’un à l’autre… J’ai terminé le livre pour aussitôt relire certains passages, signe absolu chez moi que j’ai aimé.
 
Mais voilà. Il y a le style, dont il est si difficile de faire abstraction. Alors je vous le demande… Comment vous parler d’un livre pour lequel mon avis est si partagé ? Une jolie histoire racontée avec des mots qui m’ont gâché le plaisir ? Quand à vous le recommander, je ne sais que vous dire… Ce serait dommage de ne pas découvrir Kate et Matt, mais essayez d’en lire quelques extraits avant pour évaluer votre niveau de tolérance à ce qui pour moi a été un pet-peeve redoutable ?
 
Je me doute que tout le monde ne partagera pas mon aversion pour cette manière de s’exprimer. J’ai un grand souvenir de L’homme qui voulait être heureux de Laurent Gounelle, où je semble être la seule personne de France à avoir trouvé l’écriture insupportable au point de ne pas pouvoir terminer un livre par ailleurs intéressant…
 
C’est dommage, j’aurais aimé pouvoir vous dire que ce livre était très agréable mais je suis coincée. Je vous en parle et je vous laisse vous faire votre propre opinion. Pour cette fois, je vous demande de me dire ce que vous en avez pensé ?
 
 
Bonne journée,
Chi-Chi

  

Love irresistibly

Au programme de la journée, Love irresistibly, le nouveau tome de la série FBI de Julie James.
Vous vous souvenez de ma petite déception avec le tome précédent ? Julie s’est remise de son petit passage à vide et c’est en pleine forme qu’elle nous raconte l’histoire de Brooke et Cade.
Mais si, vous savez, Cade. Le collègue de Rylann, héroïne du tome 3, travaillant tous les deux sous les ordres de Cameron, héroïne du tome 1. Cade qui, dans le tome 1, a envoyé Kyle (héros du tome 3 et depuis fiancé à Rylann – je suis horrible je viens de vous spoiler la fin) en prison. Kyle qui est le frère de Jordan, laquelle a rendu des services à la patrie pour le faire libérer dans le tome 2. Vous voyez que tout ce petit monde se retrouve très bien et que le groupe se développe ! Point d’inquiétude, ces histoires s’entremêlent mais vous pouvez les lire indépendamment sans aucun souci (et c’est là que je vous avoue d’ailleurs que je n’ai jamais lu ledit tome 1) (je précise également que les tomes 1, 2 et 3 sont déjà traduits et que le 4 ne devrait pas tarder bien que je ne sache pas la date précise – vous pouvez donc le noter pour plus tard sans inquiétude).
Revenons à l’histoire qui nous intéresse. Cade a besoin de Brooke (comme Nick a eu besoin de Jordan en fait) pour accéder à un restaurant super huppé de Chicago, y placer quelques micros discrets, et permettre, une fois de plus l’arrestation d’un politicien véreux. La mise sous verrous de politiciens véreux est la marque de fabrique de notre héros, nettement plus classe sur le CV que le Twitter terroriste qu’était Kyle. Mais peut-être pas aussi classe que la légende de star du football universitaire qui entoure également notre héros.
Car dans le monde de Julie James, être un jeune et brillant avocat au physique de rêve travaillant pour le bien de la communauté ne suffisait pas, il fallait en plus que ce soit un mythe ambulant à qui tout le monde demande encore son autographe 10 ans après son dernier grand exploit sportif ! Julie affirme avoir imaginé Cade sous les traits de Matt Bomer… Moi, j’achète tout de suite et peu importe qu’il soit trop beau (le premier qui dit gay s’expose à des représailles terribles – je ne veux pas le savoir) pour être honnête !
Cade est donc beau comme un dieu grec et il est en route vers une carrière fabuleuse. Un beau parti s’il en est.
Brooke de son côté est juriste pour une compagnie en plein essor, qui multiplie les restaurants prestigieux et les contrats juteux. Elle travaille comme une dingue au rythme de 16h par jour, 6 jours par semaine, et a pris 3 jours de congé depuis deux ans. Elle travaille parce qu’elle le veut bien, parce qu’elle s’est toujours donné les moyens de réussir et qu’elle a beaucoup de choses à prouver (à se prouver à elle-même en tout cas). C’est une femme forte, décidée, une avocate très compétente et qui ne se laisse pas intimider.
Ce type d’héroïnes semble être une spécialité de Julie James et j’ai trouvé que cette fois, l’équilibre était particulièrement réussi. En tant qu’ancienne avocate, Julie parle bien de ce qu’elle connait et cela se voit.  
Brooke, perchée sur ses talons de 10 cm, domine toutes les situations. Elle n’est jamais prise au dépourvu à grands coups de préparations intensives et de vie sociale sacrifiée, et possède un sens de la répartie qui en déconcerte plus d’un.
Ce qui fait que, quand Cade débarque dans son bureau un vendredi à 17h, tentant une méthode d’intimidation vieille comme Hérode à grands renforts de menaces d’entrave à la justice, notre héroïne du jour n’apprécie pas du tout et s’empresse de le remettre à sa place avant de lui extorquer, en échange de sa coopération, une faveur « à venir ». Faveur dont elle pourrait bien avoir besoin bien plus tôt qu’elle ne l’avait imaginé. Voilà à quoi sert d’être une bonne négociatrice de nos jours…
J’en vois qui commencent déjà à hausser les sourcils. Pas de panique car, en dépit de débuts un peu chaotiques, ce n’est pas une énième histoire de « je te hais-je t’aime ». Juste une histoire de deux caractères forts qui se défient et s’affrontent, tout en ayant l’un pour l’autre une bonne dose de respect et, élément hautement choquant il faut croire, d’humour !
 
Si Cade et Brooke se chamaillent, s’ils se moquent parfois un peu, s’ils font des sous-entendus, c’est pour mieux chercher leurs limites et prétendre se protéger derrière une façade d’humour et de sarcasme.
 
Évidemment, comme toute bonne romance qui se respecte, les choses devront changer, et de fil en aiguille, vous obtenez une romance pétillante et légère, parfaite pour une lecture de week-end !
  
  
Bonne lecture,
Chi-Chi
 

Rule

Aujourd’hui, je vous parle de Rule, de Jay Crownover. Encore une nouvelle pas traduite et seulement en format ebook… Vous allez finir par croire que je vous en veux mais ce n’est pas de ma faute, cette fois, c’est celle de Cess ! Elle m’a promis des papillons dans l’estomac, et la denrée se fait rare ces jours-ci, du coup j’écoute n’importe quoi (enfin n’importe quoi… je me comprends ! Si vous voulez me recommander quelque chose n’hésitez pas surtout, de toute façon je n’en fais qu’à ma tête – celles qui essayent de me faire lire J.R. Ward depuis des années peuvent en témoigner) !

Je disais donc, c’est de la faute de Cess, elle n’avait qu’à pas me donner envie de lire une romance Young adult avec un héros percé et  tatoué (et tatoueur d’ailleurs – à la description de ses tatouages et autres piercings, je ne suis pas sure que j’aimerai tout, mais le point de vue réellement artistique sur la transformation du corps est intéressante à lire, et dépasse les clichés que l’on trouve souvent en la matière, surtout pour nous français qui voyons encore trop souvent le tatouage comme quelque chose de négatif – ici c’est vraiment un art mis en valeur et décrit par une auteur qui sait de quoi elle parle !).
 
Rule (non mais sérieux, c’est quoi ce prénom ??!) est donc notre héros. C’est un écorché vif, il a 23 ans, et ne se remet pas du tout de la mort de son frère jumeau trois ans plus tôt. Il se noie dans l’alcool, le sexe et les tatouages, cliché over-usé du bad boy de série B. Sauf le dimanche. Le dimanche, Shaw (euh, là aussi, le prénom ?? On pourrait avoir une Marie-Caroline un de ces jours, ce serait presque plus original finalement…), la meilleure amie de son frère se pointe. Celle que sa famille a quasiment adopté et dont elle pense secrètement que c’était plus que la meilleure amie mais chut, on n’en parle pas. Le dimanche donc, Shaw vient le trainer par sa crête iroquoise pour l’obliger à aller bruncher avec ses parents.
 
Je vous laisse imaginer le tableau d’une Shaw de très bonne famille, blonde, riche et bien propre sur elle, avec notre bad boy de service. Qui a dit cliché déjà ? Certainement pas moi…
Shaw est un peu plus jeune, elle est encore étudiante, veut devenir médecin, se plie en 27 pour obtenir l’approbation de ses propres parents et compense avec la relation adoptive qu’elle a aux parents de Rule.
 
Voilà pour les personnages.
 
L’histoire maintenant ? On ne peut plus classique… 
Shaw est en fait amoureuse de Rule depuis la première seconde où elle l’a vu, elle n’avait que 14 ans. Remy, le frère jumeau décédé, était réellement son meilleur ami, son protecteur. Mais Shaw est aussi une fille intelligente. Lucide. Elle sait très bien que Rule ne regarderai même pas dans sa direction, qu’il croit qu’elle était la copine de son frère. Et surtout, qu’elle est plus jeune, qu’elle est trop riche, trop proprette, trop parfaite, et peu importe finalement ce qu’elle pense réellement derrière cette apparence de perfection du moment que cela colle bien avec l’image que le monde attend d’elle. Parce que Shaw est persuadée que, malgré les années, Rule ne lui adresse la parole et ne continue à rester poli que par fidélité à son frère et non pas par affection envers elle. Les brunchs du dimanche sont donc un grand moment familial, entre la relation de ces deux-là et l’ambiance plus que tendue entre Rule et ses parents qui n’approuvent ni son look, ni sa carrière, ni son style de vie, ni le fait qu’il ne soit pas mort à la place de son frère…
 
Jusqu’au dimanche de trop… Jusqu’à la dispute de trop qui fait voler en éclat le status quo et remet en question l’équilibre fragile entre nos héros…
 
Comme vous pouvez le constater, aucun cliché à l’horizon, vraiment ! Mais ne vous laissez pas intimider par ces stéréotypes à répétition. Rule et Shaw ensemble, c’était improbable à première vue, sauf dans cette jolie petite romance qui a décidé de prendre absolument tous les clichés de la jeune fille riche et du bad boy (ok, il n’est pas pauvre) et de bien secouer tout ça pour donner une histoire que je n’ai pas réussi à lâcher. Le terme jolie petite romance est donc totalement inapproprié, ce n’est pas joli. C’est intense. Rule ne fait pas semblant d’être torturé ou sacrément abimé, c’est une cocotte-minute en permanence sur le point d’exploser et il a en face de lui une gentille petite fille qui n’est finalement pas si gentille que ce qu’elle veut bien laisser croire, et qui n’a aucune intention de se laisser marcher sur les pieds sous prétexte qu’elle est amoureuse !
 
Je ne vous ne dit pas plus, il y a bien une petite intrigue autour de l’ex de Shaw, l’amorce de la suite (annoncée pour fin mai et j’attends ça avec impatience) avec la coloc’, mais vraiment, ce qui nous intéresse ici, c’est de voir ces deux-là apprendre à se parler, et à assumer qui ils sont, à laisser tomber les masques et à s’accepter.
 
Petite précision que j’ai particulièrement apprécié : le livre est construit avec une alternance de chapitres du point de vue de Rule et du point de vue de Shaw, je ne sais pas pour vous mais plus ça va, plus j’aime avoir un regard sur ce qui se passe dans la tête du héros autant que de l’héroïne !
 
Je vous laisse donc avec les instructions pour la prochaine fois : super livre, vous pouvez aller le lire ! (Si vous cherchez des infos en plus, vous verrez de très nombreuses critiques par rapport aux coquilles dont le livre est semé – juste pour signaler que la version en vente actuellement a été éditée et corrigée depuis et que si il reste quelques coquilles, c’est sans commune mesure avec le bazar antérieur !)
 
  
Bonne lecture,
Chi-Chi
 

Harvard’s education

Il y a quelques semaines maintenant, Jeanne disait sur son blog à quel point elle aimait Suzanne Brockmann. Et à cette occasion elle racontait pourquoi « Harvard’s education » et ses personnages allaient bien au delà de la simple romance, puisqu’on pouvait lire entre les lignes de cette histoire le combat sur la place de la femme.


Alors oui, c’est une problématique très sérieuse, et j’admets que mes premières lectures de princesses étaient sans doute beaucoup plus empruntes de misogynie que celles de maintenant (où clairement, je roule des yeux à chaque fois), mais le féminisme en romance est un débat réel. Et le talent de l’auteur passe souvent par sa capacité à faire passer le message sans pour autant véhiculer un cliché lourd de la femme réactionnaire à la moindre attention galante (parole de scout, cela peut arriver dans de très mauvais cas de romance). Vous savez, ce genre d’héroïne qui nous pique un scandale si le héros suggère ne serait-ce qu’un instant qu’il va payer le restaurant lors du premier rendez-vous. Si matière à débattre il peut y avoir, trop souvent, j’ai envie de frapper l’héroïne et de lui faire avaler son féminisme de pochette surprise.

Suzanne combine d’ailleurs ici la place de la femme (dans l’armée) avec la problématique raciale (puisque nos héros sont afro-américains). L’histoire entre Darnel Harvard Becker et PJ Richards est une histoire qui va plus loin que le cliché, et on applaudit.

Tout commence pendant l’entrainement. En effet, Harvard et son équipe de SEAL sont chargés de former des agents du FinCOM triés sur le volet. 

Petite parenthèse sur le SEAL. En américain SEAL veut dire SEa, Air, Land team, soit comprendre « Equipe Mer, Air et Terre ». Une sorte de Commandos de marine francaise, ou alors les régiments de parachutistes… Quoiqu’il en soit, en romance SEAL, ca veut dire: 
Sexy,  
Extraordinaire/Endurant (tout dépend des cas de figures), 
Anatomiquement parfait/Alpha (là encore, la romance aime les variantes),
Loyal/Langoureux…

En résumé, un SEAL, c’est un combo entre le soldat Ryan, GI Joe, Rocky et Capitain América. Il est beau, il est sexy, il est dangereux et on en redemande à chaque fois!

Parenthèse fermée, revenons en à notre héroine… PJ Richards fait parti de cet éventail d’élite (l’équipe des meilleurs agent FinCOM) (il faut suivre, même si vous avez envie de baver sur l’image intérieur que vous vous faite d’un SEAL maintenant). Et si Harvard n’a rien en théorie contre les femmes dans l’armée, il y a une partie presque grégaire de sa personne qui trouve que les femmes sur le terrain, c’est dangereux et c’est moins bien que la testostérone du mâle alpha (pour faire simple).

PJ, vous pensez bien, n’apprécie que moyennement ce machisme dissocié. Parce que le discours « je n’ai rien contre les femmes, mais… », elle y a le droit tous les jours et doit être exceptionnelle et parfaite pour obtenir le respect de ses paires. Et comme PJ n’a pas la langue dans sa poche, elle fait comprendre rapidement à Monsieur SEAL que son discours, il peut le mettre au fond de sa poche, bien au fond, placer son mouchoir par dessus, et s’asseoir bien confortablement. Parce qu’elle ne compte pas bouger d’un pouce et qu’elle lui montrera que l’équipe Ostroegène a sa place sur le terrain.


Si l’histoire devait avoir un défaut, pour moi ce serait la lenteur au début. Même si a posteriori, je comprends cette nécessité de placer à ce point les personnages pour ne pas tomber dans le cliché et traiter avec finesse cette problématique de la vision de la femme chez le héros. 

Car Suzanne n’a pas recours à ces raccourcis faciles et traite la relation entre PJ et Harvard avec beaucoup de détail, beaucoup d’intelligence. En effet, elle aurait pu :
  • imaginer un dialogue dans lequel PJ argumenterait avec brio et Harvard montrerait de la contrition à la troisième réplique.
  • imaginer les hormones changeant cette héroïne forte, en petite chose ayant besoin d’être protégée par l’homme fort (ce qui peut avoir son charme hein, mais il ne faut pas non plus nous prendre pour de la purée de paillettes).
  • imaginer un dialogue dans lequel Harvard raconterait un passage poignant de sa vie (passé de ouf?) qui expliquerait pourquoi il « a le droit » d’être un misogyne patenté. 
  • imaginer une scène où les deux refuseraient de voir ce que l’autre veut dire mais que les hormones seraient trop fortes et qu’ils finiraient entre les draps, avant d’atteindre l’entente parfaite post-coïtal (là, aussi ça arrive, je vous promets, et c’est juste horripilant!)
Je pourrais vous en imaginer encore bien d’autres, des situations bancales. Et c’est avec joie que je vous rassure et vous annonce que Suzanne, dans son infinie sagesse, a pris le temps de poser ses personnages, a pris le temps de les faire communiquer et que le dialogue, quand on traite de ce genre de thématiques, est finalement la clé de la réussite de ce livre.

Car cette lenteur ne m’a fait que plus apprécier ce final. Et je remercie Jeanne d’avoir su trouver les mot pour me faire cliquer! Ses mots se joignent donc aux miens. Lisez ce livre. Il est bien.
 
Bonne lecture,
Tam-Tam

PS : J’attire votre attention sur cette couverture. Je trouve que cela fait très « rencontre du troisième type », vous ne trouver pas?
  

Neanderthal seeks human – A smart romance

(Scroll down for english)

Neanderthal seeks human, A smart romance de Penny Reid. 


Smart romance? Neandertal (oui, j’ai découvert qu’en français il n’y avait pas de H, on en apprend tous les jours…)? Voilà qui devait suffire à m’intriguer! Parce que ça veut dire quoi une romance intelligente ? Que toutes les autres n’en sont pas ? Voilà qui méritait d’être examiné de plus près non ? Quand à ce Neandertal, c’est vrai que le héros de romance est souvent un archétype de l’homme des cavernes quand il rencontre sa dulcinée – ce fameux alpha dont certaines sont si friandes… Mais quand même, le terme est un peu rude non ?
 
Je vous rassure tout de suite, le Neandertal ici, ce n’est pas le héros mais l’héroïne, comme Janie ne manquera pas de l’expliquer au héros au cours d’une conversation aussi mythique qu’improbable.
 
Remettons les choses à leur place. Neanderthal seeks human est le tome 1 d’une nouvelle série, un ebook publié exclusivement en format kindle, autant dire que je ne cherche pas à vous faciliter la vie aujourd’hui et vous m’en voyez désolée ! (si vous n’avez pas de kindle mais une tablette, il existe une application kindle que vous pouvez télécharger, et si vous n’avez pas de tablette, l’application marche aussi sur téléphone et sur ordinateur) (je fais des efforts, je vous assure) (ce n’est pas de ma faute si on me met entre les mains des livres bien)
 
Ceci dit, Janie est un peu spéciale. C’est une fontaine d’information avec une mémoire photographique. Vous voulez savoir quelque chose sur les modes de reproduction des baleines dans l’antarctique, les normes sociales au sein de l’entreprise (pas si faciles que ça à mettre en application), les méthodes de culture de la fleur de tiaré en Polynésie, ou tiens… les codes de séduction de l’homme de Neandertal… Janie est votre femme !
 
Janie a d’ailleurs du mal à tenir une conversation sans se sentir obligée de placer un ou deux ou vingt-cinq de ces informations fascinantes, conséquence de sa nervosité. Enfin, nervosité. Aux yeux du monde, elle est juste étrange, un peu distante. Mais l’histoire étant écrite à la 1ere personne, nous savons que c’est de la nervosité. Les mécanismes de fonctionnement du cerveau de Janie sont assez fascinants, elle a cette méthode très efficace pour gérer les émotions indésirables : il suffit de se visualiser en train de les emballer soigneusement dans une petite boite, on les range dans un carton, dans un grenier, dans un petit coin de son esprit fermé à clé, et hop, tout va mieux !
 
D’ailleurs, quand commence notre histoire, Janie a attaqué la journée en découvrant que son fiancé la trompait. Ce qui fait que, comme elle vivait avec lui, elle se retrouve sans toit, et que comme c’est le père dudit fiancé qui lui avait dégoté son travail, elle se retrouve aussi sans emploi (et peu importe qu’elle fasse bien le travail en question).
 
Une bonne journée parmi d’autres…
 
Et pour couronner le tout, c’est notre héros, qu’elle ne connait encore que de vue, et qui répond au surnom de Sir Handsmone McHotpants (autant dire qu’il y a du niveau sur l’échelle de Hugh Jackman – oui, ça faisait longtemps que l’on ne vous en avait pas parlé de celle-là), qui est chargé de l’escorter à la porte séance tenante !  Seulement voilà… Sir McHotpants (aussi connu sous le nom de Quinn Sullivan), n’est en fait pas vraiment garde de sécurité, et il fait à Janie une proposition qu’elle ne va pas pouvoir refuser.
 
Je m’arrête là pour la suite des évènements, lire le livre (je suis horrible avec vous, je sais, toutes mes confuses…), vous n’aurez pas le choix !
 
Le lire parce que c’est drôle, parce que l’auteur a vraiment une plume assez unique, et un regard sur son héroïne qui détonne. Notre héroïne de romance type est souvent charmante, mignonne. Cliché, quand tu nous tiens, elle a des manies mais ce sont des choses supposées la rendre plus attachante aux yeux des autres.  Janie n’est pas charmante, elle est bizarre. Mal à l’aise en société. Pas godiche mais distante, un peu froide. Le lecteur s’en rendra assez peu compte parce qu’il voit tout à travers son regard, mais rien ne semble jamais vraiment l’atteindre et même notre héros est le plus souvent gardé scrupuleusement à distance. Pour une fois, pas de « tu es l’homme de ma vie alors pour tes beaux yeux sexy je vais complètement changer de personnalité et prendre l’habitude de te faire partager la moindre de mes pensées ». Par contre, on aura bien droit au classique « tous les hommes se retournent sur son passage, ô sublime déesse pulpeuse à la chevelure de feu, mais elle reste parfaitement inconsciente de son charme et se compare à un homme de Neandertal ». Oui, on ne pouvait pas tout avoir hélas.
 
Il y a donc une belle dose de clichés que je pardonne à l’auteur, parce la plupart du temps, elle les utilise à son avantage. En comparant son héroïne à un homme de Neandertal par exemple. Avec un Quinn se vexe comme un pou quand Janie lui explique qu’un homme « comme lui » ne pourra jamais sortir avec une femme « comme elle ». Parce qu’il est évident pour notre héroïne que Quinn est un 10 quand elle est un 6, lui comprend exactement le contraire, et sa réaction (ou plutôt l’absence totale de compréhension de sa réaction – je sais faire des phrases simples moi, surtout à ces heures indues où j’écris… – dont fait preuve Janie) est hilarante.
 
Vous l’aurez compris, ce n’est pas un livre parfait. Le twist avec la sœur de Janie, pitié, et puis cette scène finale de sauvetage – oui il y a un sauvetage de demoiselle en détresse, parfaitement – où tout se résout comme par magie mais nous autres pauvres lecteurs sommes laissés dans l’ombre sur un certain nombre de détails, complètement en décalage avec le reste de l’histoire. La manière dont Janie traite ce qui lui arrive dans la boite de nuit m’a dérangée également. Mais… 
Mais c’est bien raconté, avec un ton léger et amusant, une perspective originale et assez de mordant pour me faire rire au lieu de me faire lever les yeux au ciel devant ces clichés et je vous le conseille donc. Quand aux raisons qui font que c’est une « smart » romance, je ne suis pas plus éclairée… Peut-être parce que Janie est hautement intelligente? Sinon je ne vois pas trop. De toute façon toutes les romances sont intelligentes, sinon les princesses n’en liraient pas, non?
Enfin, ce n’est pas encore la saison mais c’est presque une lecture de plage ! Allez, une lecture de dimanche après-midi allongée dans l’herbe !
 
Bonne lecture,
Chi-Chi
 

Neanderthal seeks human, A smart romance de Penny Reid.

Smart romance? Neanderthal? This was enough to catch my attention. Because, really, what does a smart romance mean? That every other romance isn’t smart? It deserved closer examination. As for this Neanderthal thing, I will admit that most romance heroes tend to act like cavemen as soon as they meet the one, but didn’t it seem a bit harsh?

Don’t worry people; Neanderthal here applies to the heroine and not the hero, as will be explained in a completely incongruous and incredibly funny conversation, by said heroine to the hero.

Let’s put things back in their place. Neanderthal seeks human is the first book in a new series, published only in eBook. Yes, you can say it; I did it on purpose to make your life more complicated! But have no fear, for there is a wonder called smartphone application, computer and plenty of other devices made to help you here. And don’t blame me if I want to share good books with you, nothing good ever came without a price!

That being said, our heroine Janie is a bit weird. She does know everything you ever wished to know (thanks to her photographic memory), about whales reproduction cycle in the Antarctic, social standards at work (knowing and applying being very different here), methods to cultivate flowers in Polynesian islands, and of course, seduction methods amongst Neanderthal civilization!

But Janie also has a very hard time with regular conversation, she will feel the need to provide one or two or fifty such information at any time, thanks to a serious case of bad stress. Well, stress… To an outsider eye, she will just seem strange, a bit cold, but since the story is told from her point of view, we are aware of that particularity. The wonders of Janie’s brain are also incredibly efficient in helping her deal with any uncomfortable feeling: she just visualizes herself wrapping them neatly in a little box, putting the box away in a corner, closing the door and voila, by a little twist of a key, it went away…

As it happens, when our story starts, Janie began the day by finding out that her long time fiancé cheated on her, making her homeless (how strange that she doesn’t want to keep on living with him, really…) and jobless (consequence of job being acquired through said fiancé’s father) (and really, who cares that it’s been years and that she can actually DO the job?).

A day like any other day, a good day you might even say…

But no, it wasn’t enough, to top it off, it’s our hero (Janie only knows him from afar but he answers to the wonderful nickname of Sir Handsome McHotpants – that is to say, he must be very high on our famous scale from zero to Hugh Jackman) who’s given the mission of escorting our heroine out of the building. And there is the element of surprise: Sir McHotpants (aka Quinn Sullivan), is not who he seems to be. And he will make our heroine a proposal that she really can’t refuse…

I will not say another word on the subject, and you just will have to read the book (I know, I’m awful to you, I deeply apologize).

You have to read the book because the author has a unique voice, unlike what you can find in most romances these days, it’s refreshing and her heroine is most unusual. Usual romance heroine? Cute. Quirky maybe, sometimes, but her defaults have to be cute. Cliché is our friend, and I love it, but it can be tiring sometimes. Janie is not cliché, she is weird. Cold even. Uncomfortable with regular social interaction. Never awkward, more aloof. As a reader, we will not see her this way, but we will realize it slowly, through the book.

Strange she is and strange she will remain. No “You are my handsome hero and by the magic of your pretty eyes I will suddenly change my whole personality and share every single one of my thoughts and feelings with you”. Everyone is kept at a distance, and Quinn will be no different. If anything, I like the consistency of it! Well, there is the cliché of “Ye beautiful goddess with a flaming hair, every man looks back at you but you never saw it and compare yourself to a Neanderthal”. But the book couldn’t be perfect.

I won’t lie; there are clichés in this book. But the author manages to always use them to her advantage. By reversing the roles and comparing the pretty girl to a Neanderthal for example. With a hero absolutely outraged by the notion, believing that he is referred to as said Neanderthal. Because, obviously, he is a 10 and she is a 6 at best. And because he obviously understands exactly the contrary and his reaction made me laugh out loud!

There are a few things I didn’t quite like. The storyline with Janie’s sister was a bit rushed, the final “saving the damsel in distress” scene was completely over the top and I didn’t really understand how everything came to be, and I was bothered by the way Janie reacts (or doesn’t react more) to what happens in the nightclub. So details were skipped over to fast and I would have liked to understand more of them.

And yet, having said that, the story is great, the style is light and funny, the point of view is different, and the humor is sarcastic enough to make me laugh instead of roll my eyes when facing one of those clichés! As for what makes it a smart romance… I really don’t know. Maybe because Janie is so smart herself?

Does it really matter? I believe that every romance is a smart one anyway, otherwise, why would we be reading them!

I know the season is not upon us yet, but this is a wonderful summer beach read. Or a Sunday garden read, for now!

Enjoy, 
Chi-Chi

Défi et confidences

Aujourd’hui, The way back, traduit sous le titre Défi et confidences, de Stephanie Doyle. Et juste en passant, c’est quoi cette couverture ridicule qui n’a RIEN à voir avec l’histoire, encore une fois???! Gabby ne porte pas une seule fois une robe rouge, et elle ne se balade pas pieds nus, l’histoire se passe en hiver…

Mais tout de même, vous avez vu comme je fais des efforts pour vous parler de livres qui sont traduits en ce moment ? J’espère que vous admirez à sa juste valeur mon sens du sacrifice… Parce que lire des romances est tellement difficile… Mais je m’égare !

Dans Défi et confidences, Gabby vient de perdre son boulot pour une prestigieuse chaine de télé, à l’instant où elle pensait obtenir une promotion. Promotion pour laquelle elle bossait comme une dingue depuis des années. Crise économique oblige, elle accepte un poste d’assistante dans une maison d’édition, nettement en dessous de son niveau de compétences ou de ses prétentions salariales, mais ce n’est que temporaire… Le temps de se remettre sur les rails et d’obtenir enfin ce poste de présentatrice vedette qui était la prochaine étape sur sa route vers le succès.

Alors oui, elle est licenciée parce qu’elle a pris quelques années, que ses cheveux sont moins luxuriants et qu’elle ne rentre plus dans une taille 34… Le prix à payer à Dallas, son univers impitoyable. Mais Gabby est une battante et elle ne compte pas laisser ces petits détails l’arrêter, she will be back.

A moins que…

La première mission dont Gabby est chargée par sa nouvelle boss semble être le bizutage de rigueur pour tous les petits nouveaux de la maison : aller essayer de convaincre Jamison Hunter, astronaute et héros national déchu pour des raisons que je ne développerai pas ici (je sais ménager mon suspens moi aussi), d’honorer son contrat et de rédiger enfin son autobiographie. 

Seule petite ombre au tableau, ce contrat traine depuis des années et Jamison refuse catégoriquement d’écrire une ligne. Ou même de raconter de quoi faire écrire une seule ligne par un nègre. Que les choses soient claires, il a changé d’avis, n’a rien à raconter et ne demande qu’une chose, que l’on le laisse tranquille, sur sa petite ile où il vit en quasi-reclus. Il veut bien rembourser l’avance de son éditrice mais cela s’arrêtera là, et notre héroïne est priée, comme tous les autres avant elle, de faire sa valise et de retourner d’où elle vient ! Vous vous doutez bien que la raison pour laquelle il refuse de parler à un lien avec son statut de héros déchu, et il s’agit d’un scandale très public quand on est un aussi grand héros que le nôtre l’a été… Le genre de scandale difficile à expliquer mais comment réconcilier les deux facettes du personnage ? Il doit y avoir dans cette histoire un revers que personne ne connait, un revers que tous les journalistes et les éditeurs du pays tueraient pour enfin faire connaitre.

Voilà Gabby résolue à être celle qui le fera changer d’avis, ce sera la clé pour relancer sa carrière, c’est certain. Elle s’installe au Bed & breakfast du village et s’en va, tous les jours, frapper à la porte de notre héros, proposant ses services de nègre et essayant de trouver les bons arguments pour le faire parler. Vous vous doutez bien que 1) nous sommes dans une romance donc les évènements vont se charger de réunir nos héros à plus d’une reprise mais 2) nous sommes chez Stéphanie Doyle donc ces évènements ne seront pas une « irrésistible et mystérieuse attraction » qui fera que l’un ou l’autre agit de manière totalement hors de caractère pour lui.

J’ai retrouvé dans cette histoire entre deux personnages complexes toute la subtilité qui m’avait plu dans One final step et qui manquait un peu trop dans An act of persuasion… Jamison et Gabby sont tous deux des personnages un peu abimés par la vie, qui ont un passé, fait des erreurs et essayent d’en tirer les leçons, ils avancent et ensemble, forment un couple réellement touchant.

Vous l’avez compris, j’ai aimé Défi et confidences, presque autant que One final step et je vous le recommande pour continuer à découvrir l’auteur !
 

 
Bonne lecture,
Chi-Chi
 

Hot

Il était une fois Bob l’éponge et Yoda qui par un beau samedi décidaient de braquer la banque…
Avouez qu’en terme d’entrée en matière, c’est intriguant. Perso, l’idée même de la présence de Yoda et de Bob l’éponge dans la même pièce me fait rire intérieurement. Et comme je suis une personne bizarre, c’est exactement cela qui m’a décidée à acheter Hot de Julia Harper. Ça et le fait que l’on m’ait laissé entendre que Julia Harper était le pseudonyme « contemporain » d’Elizabeth Hoyt.

J’ai déjà disserté en longueur sur ces auteurs qui jonglent entre l’écriture de la romance historique et l’écriture de la romance contemporaine, je ne vous refais pas le pitch (les articles issus de mon cerveau féconds sont ) mais en une phrase : ça peut être génial, comme cela peut être une catastrophe (dans le style poussière du sol qui se transforme en moustiques).

Mais l’évocation de Bob l’éponge et de Yoda m’a fait sourire. Sans doute parce que sous la couronne, je suis une grande malade qui a imaginé la conversation entre les deux personnages et que j’ai gloussé comme une idiote avant d’appuyer sur « acheter ». 

C’est ainsi que « Hot » s’est retrouvé dans ma PAL, qu’il a été lu, et que devant vos yeux ébahis, je vous sers aujourd’hui une chronique vous expliquant pourquoi, sans être la 3ème plaie d’Égypte, ce livre n’entre pas dans le panthéon de mes meilleures lectures de l’année (je vous rappelle qu’en plus nous ne somme qu’en avril et que l’année est à peine commencée).


Notre histoire commence donc par un samedi après midi… Turner Hastings est à son poste au guichet, comme tous les samedi après-midi lorsque Bob et Yoda entrent armés de fusils à pompe. Ils dévalisent la banque (assez maladroitement je dois dire) et disparaissent avant que la police n’ait pu arriver sur les lieux. Le plus surprenant dans l’histoire n’est pas l’apparente maladresse des cambrioleurs néanmoins, mais le fait que la vidéo de sécurité montre Turner, bibliothécaire de la ville et employée au guichet les weekends, en train de voler le contenu d’un coffre…

Le FBI (toujours appelé sur les cas de braquage) a donc deux mystères à élucider. Et John MacKinnon, agent spécial en charge, aime les mystères…

L’histoire se développe donc avec les deux héros de part et d’autre de la ligne (parfois floue) qui sépare le bien du mal, la loi du chaos, etc, etc… Le lecteur réalise cependant très vite que Turner doit avoir une raison sérieusement bonne pour avoir eu recours à ce genre de stratagème, parce que globalement, elle fait moyennement crédible comme malfrat. 

Nous n’apprendrons les choses qu’à mesure que John réussira à les lui faire dévoiler (genre LA conversation révélation du lourd passé, qui sait?). Toutefois la course poursuite qui devait aider à cristalliser l’attirance quasi animale entre les deux héros prend moins dans les faits qu’en théorie.


C’est un bon livre, qui selon moi manque d’un vrai méchant. Car s’il semble évident que le méchant de ce livre n’est pas Turner, le véritable méchant a franchement autant charisme démoniaque que Gargamel, et avec sa robe noir, et ses chaussons rouge, il n’a jamais fait peur à qui que ce soit, non?

On ne peut pas lire tous les jours des livres exceptionnels, et celui-ci reste très agréable à lire. En plus, il est édité en VF, sous le même titre avec une très jolie illustration. Donc, si d’aventure vous avez envie de Gargamel, Bob l’éponge et Yoda, n’hésitez pas!

 
Bonne lecture,
Tam-Tam

Toi, mon héros

Avant de commencer, je voudrais vous dire que je vais reprendre le rythme de mes publications du vendredi (et le mercredi une semaine sur deux) et vous demander de faire une ovation à Lady D. qui va quitter son rendez-vous bimensuel pour se consacrer à ses études (quelle drôle d’idée franchement). My dear, je ne peux pas te remercier assez d’avoir consacré ton temps et ton énergie au blog, et j’espère que l’on continuera à te voir souvent dans les parages… 

Cette semaine, je vous parle d’un livre que j’ai acheté à cause de sa seule couverture. Qui a dit qu’il ne fallait pas se fier aux couvertures en romance déjà ?
 
Ah oui, c’est Tam-Tam. Hélas, je n’écoute pas souvent les bons conseils que l’on me donne !
 
Après avoir flashé sur cette couverture dans mon Monop (c’est la guitare, je me suis dit qu’on allait parler musique… pas vraiment en fait!), je me suis empressée de voir si le livre existait en ebook (je tiens bon avec mon vœu de ne plus acheter de livre papier que pour les œuvres exceptionnelles…) et c’est donc en VO que j’ai lu My forbidden hero (Toi, mon héros) de Laura Kaye.
 
Je commence donc par la bonne nouvelle, cette semaine on ne pourra pas m’accuser de vous tenter avec un livre non traduit ou introuvable, ou vendu sept lingots d’or sur le marché noir (genre Un retour inattendu de SEP)…
 
Alors, est-ce que c’était bien?
Oui.
Mais pas génial.

Je voulais tellement l’aimer ce livre pourtant. La couv’ super jolie, le héros ex-militaire qui a quitté l’armée suite à des blessures assez sérieuses, l’héroïne qui est la petite sœur du meilleur ami du héros et qui donc le connait depuis toujours mais ne l’a pas vu depuis deux ans, qui revient dans sa ville natale décrocher un job et, elle espère, renouer le contact avec le-dit héros…

Alyssa a toujours été amoureuse de Marco mais cette fois, ça y est. Elle est diplômée, elle va lui montrer qu’elle est une femme, une vraie, et qu’il ferait bien de s’en rendre compte parce qu’ils seraient parfaits ensembles.
 

Une ombre au tableau pourtant. Pas pour Alyssa, qui se donne du mal pour que Marco la remarque (et cela marche du tonnerre) mais pour moi, lectrice…
 
Si j’ai lu le livre avec plaisir, il y a tout de même plusieurs éléments qui m’ont dérangée. D’abord, Alyssa était étudiante à Washington et Marco, après sa sortie de l’hôpital un an plus tôt s’est installé à Fredericks (leur ville natale donc), qui ne se trouve qu’à une heure de route. Pourquoi Aly, qui est soit disant siiii proche de Marco, ne lui a-t-elle pas rendu visite une seule fois durant tout ce temps ??! Que lui soit devenu un peu asocial suite à son accident, je peux comprendre, mais venant d’elle, cela me parait complètement incohérent.
 
Ensuite, Marco souffre du syndrome de stress post-traumatique. Classique pour un soldat, surtout un qui a subi des blessures importantes et en gardera à vie des séquelles neurologiques (enfin l’auteur nous dit qu’il a des séquelles mais elles se manifestent deux fois, en tout et pour tout, et si bien que personne à part le héros ne remarque jamais rien)… Mais, là encore, Aly semble tomber des nues en découvrant le problème. Son ami d’enfance, le meilleur ami de son frère, comment peut-elle ignorer l’importance de ses blessures ? Les Etats-Unis sont en guerre contre le terrorisme depuis plus dix ans maintenant. Avec un frère également dans l’armée, si elle lit la presse une fois de temps en temps, Aly devrait savoir que cela n’arrive pas que dans les films, non ?
 
Et pour couronner le tout, une de nos guest, Cat, avait très bien expliqué dans cet article l’agacement qu’il peut y avoir à voir une maladie psychologique aussi sérieuse traitée comme quelque chose qui peut être résolu par la seule force de l’amour.
 
Alors c’est vrai, l’auteur fait des efforts, Marco est bien conscient du temps qu’il va lui falloir pour guérir, les conséquences de son isolement sur sa vie quotidienne et ses tourments intérieurs sont bien mis en scène, mais j’ai réellement passé la moitié du livre à me demander QUAND il allait se décider à parler à quelqu’un. Un professionnel, un psy, un confesseur, un prêtre vaudou, n’importe quoi mais se prendre en main. Sans résultat. Trois nuits en tenant sa chérie dans ses bras, une bonne conversation avec son meilleur ami, quelques notes de guitare et la réalisation qu’Aly est désormais sa raison de vivre (c’est très sain comme attitude ça, elle n’a pas du tout la pression notre héroïne…), et hop, coup de baguette magique et happy-end…
 
Ne vous méprenez pas, j’ai passé un bon moment. Mais Aly est bidimensionnelle, trop jeune aussi (22 ans… cela faisait longtemps que je n’avais pas lu de romance avec une héroïne si jeune et j’avoue que si cela me perturbe déjà dans un historique, dans un contemporain c’est carrément bizarre!) et toute l’histoire, en dehors du problème de Marco, repose sur une série de malentendus qui auraient pu se résoudre par des conversations basiques du genre « qu’est-ce que tu fais là? » et « qu’est-ce que ma sœur fait en pyjama dans ta cuisine? »… Ou même, soyons fou, se dire « je t’aime » au lieu de laisser trainer pendant deux semaines une réalisation qui arrive au tiers du livre. Pour des gens qui se connaissent depuis toujours, cela ne me parait pas insensé de croire qu’ils passent beaucoup de temps à se prêter mutuellement des intentions totalement fausses et donc, rendent à mes yeux assez peu crédibles cette grande love story !
 
Ceci dit, si le Big Mis (grand malentendu) ne vous dérange pas, alors pourquoi pas ! Pour conclure, un livre que je ne déconseille pas s’il vous tombe entre les mains mais clairement pas un achat indispensable selon moi…
 
  
Dommage pour moi, en essayant de faire mieux pour la semaine prochaine ! 
Chi-Chi
 

Kell Sabin, la série

 
L’obsession compulsive a encore frappée. 
Le week-end dernier, je finissais White Lies de Linda Howard. Il y a un quart d’heure, j’ai vu apparaitre le mot « fin » sur le troisième tome de la série. Il fallait bien quelqu’un comme Linda Howard pour me plonger dans un marathon sans même y penser.

Alors je pourrais faire un article pour chaque opus. Mais il se trouve que cette série date des années 80. Et que si elle a beaucoup de qualités (que je vais vous lister, n’ayez crainte), la longueur n’en fait pas partie. Je préfère ainsi ne dédier qu’un article aux trois premiers (plus courts) et ne pas trop spoiler.

C’est moche de spoiler. Le sage dit même « A chaque fois que tu racontes la fin avant l’heure, aux pays du bel arc-en-ciel, un lapin pleure » (et là, le sage a réussi à rimer, et mettre pile le bon nombre de pieds, merci d’applaudir).

Et au-delà du bien être des petits lapinous adorables et duveteux, je n’aime pas trop en dévoiler sur les romances suspense. Je veux dire, on se doute bien que les héros vont se sauter dessus sauvagement dans le feu de l’action/après avoir échappé de peu à la mort/pour se réconforter de la perte d’une compagnon d’armes. Les raisons sont aussi nombreuses que variées, mais le lecteur doit les découvrir seul, quitte à s’endormir à une heure indécente.
Et heure indécente, sur cette série il y a eu.

Dans « L’arc en ciel de minuit » (Midnight Rainbow), Grant (qui s’appelle Grégory dans la version française) vient d’être engagé pour porter secours à Jane Greer. Cette dernière s’est en effet retrouvée mêlée à une sombre affaire de microfilm (oui, 80’s power, mes amis) et semble être retenue prisonnière chez un baron de la pègre du Costa Rica. 

Alors que Grant, ancien mercenaire/espion/nettoyeur (on ne saura pas vraiment) s’était dit que son dernier contrat avant une retraite bien méritée serait de la tarte (vous pensez, une jet-setteuse insouciante), il ne s’attendait clairement pas à la course poursuite dans la jungle du Costa Rica en compagnie d’une femme avec un solide sens des réalités, une détermination peu commune le tout emballé dans un packaging assez attirant. Et un mercenaire surpris, ça donne des situations explosives de sensualité. D’autant qu’une fois encore, nous avons ici le modèle howardien de l’homme alpha : Grant est un homme, un vrai. Protecteur dans l’âme, héroïque et un tantinet macho… Vous me direz, je me répète, mais c’est toujours un peu comme ça l’homme howardien, il ruisselle de masculinité, et puis un jour, une femme surprenante ne se laisse berner par son tour de force…. et BAM!

Enfin, bam ou pas bam, notre couple est tout de même dans de sérieux draps. Entre les sbires du vilain méchant qui veulent leur mettre le grappin dessus, des traitres qui se sont infiltrés dans la hiérarchie de « l’agence », le Costa Rica comme destination de vacances, il faudra repasser!

Après la course poursuite dans la jungle, la moiteur de l’Amérique du Sud et la sexytude de l’homme aux yeux de félin (oui, Linda Howard, dans le texte). Je n’avais pas encore eu ma dose de testostérone. Et puis j’avais aussi aperçu un certain Kell Sabin qui paraissait avoir toutes les qualités requises d’un héros über-miam. J’ai donc procédé à la lecture du second livre.

L’aventure de l’amour (Diamond Bay) commence par un naufrage. Notre espion/mercenaire Kell Sabin (oui, on n’en sait toujours pas plus, si ce n’est qu’il « n’existe pas officiellement ») que l’on avait entre-aperçu dans le tome précédent, voit ses vacances annuelles ruinées par une explosion de bateau, deux balles dans le corps, et 3,5 km à nager dans la baie pour échapper à un certain Charles (le vilain). Vous admettrez qu’on a vu mieux comme thalasso pour se reposer. 

Rachel Jones est veuve et vit depuis 5 ans à Diamond Bay (un nom très romantique donné au lieu parce que quand le soleil se couche, cela fait comme un tapis de diamants sur la ligne d’horizon) (encore l’auteur dans le texte), un lieu est évocateur de romance (plus que la jungle humide du Costa Rica) (quoique…) où notre héroïne vit avec son chien Joe, ses journées rythmées par les tâches domestiques, la gestion de ses magasins de souvenirs, ses écrits, ses cours…
Mais son quotidien va se trouver perturbé lorsqu’au hasard d’une balade sur la plage, elle tombe sur le corps inanimé de Kell Sabin. Avec l’aide de son chien (oui, Joe est le cousin de Lassie, il comprend tout et est capable de monter une Expedit de chez Ikea en deux aboiements et trois jappements), elle va rapatrier le blessé à son domicile et entreprendre de le maintenir en vie.

Dans une autre vie (comprendre, avant la mort de son mari) Rachel était journaliste d’investigation. Et parce qu’elle n’est pas née de la dernière pluie (de poneys), elle comprend que 1) cet homme est blessé (oui, deux balles peuvent avoir cet effet),  que 2) que cet homme est quand même hyper beau gosse avec son teint halé (l’auteur nous précise que l’homme est bronzé « partout ») et enfin que 3) appeler la police n’est sans doute pas la meilleure chose qu’elle puisse faire (c’est bien connu, quand tu trouves un homme qui ressemble à une passoire, tu te dis, « n’appelons pas la police, c’est plus prudent »). C’est ainsi que Rachel appelle son amie vétérinaire pour qu’elle l’aide à soigner notre Mister BG.

Alors voilà… en 3 points, je viens de vous dévoiler pourquoi cette histoire, de prime abord, fait carrément moins crédible. Mais je vous rassure, au-delà de l’improbabilité de la situation, Rachel est un personnage attachant et Kell possède aussi sa carte de membre du club des mâles intensément dominants. Il est tellement dur (ouhh… mais c’est que je ferais presque des allusions sensouelles moi), tellement fort… tellement… tellement… que l’histoire se lit, et que le mot fin arrive sans que Joe ait eu le temps de monter le canapé (je fais référence à ma blague pourrie de tout à l’heure, pardonnez…).

Après avoir laissé notre duo se repaitre du spectacle des vagues s’échouant sur la plage, j’ai attaqué le dernier tome, La chevrolet bleue (Heartbreaker).

Et là, deux choses se sont imposées à moi d’emblée. Les titres français de cette série sont à mourir de rire et point d’espion/mercenaire dans celui-là. Non, dans cette histoire il est question de Michelle Cabot, au lendemain du décès de son père. 

Alors qu’elle s’affaire à mettre en ordre les papiers du défunt, tout en essayant vainement de maintenir à flot le ranch dont elle vient d’hériter, elle découvre un soir qu’une partie (une grosse partie) de sa dette n’est pas détenue par une banque, mais par John Raferty, le rancher d’à côté, bourreau des cœurs arrogant et macho. Soucieuse de liquider sa dette le plus vite possible, Michelle prend son courage à deux mains et appelle notre ami John… 

Vous pensez bien que ces deux là sont faits pour s’entendre… à l’usure! Mais elle verra au delà de l’arrogance, il saura mettre de côté les manières de princesse. Ajoutez à cela un ex-mari qui rode… Vous obtenez une romance suspense honorable, qui n’est pas sans me rappeler « Libre d’aimer » de Catherine Anderson. D’ailleurs je ne vous en dit pas plus, et je vous laisse faire votre sélection howardienne vous-même.


Lisez les dans l’ordre, dans le désordre, qu’importe! Le mâle howardien est toujours sexy et torride! En revanche, je décline toute responsabilité pour les couvertures cheesy et kitch des versions françaises que vous pourrez trouver! Oui, j’en ai même été réduite à vous mettre les couvertures VO, c’est dire! 

Enfin, je vous ai présenté ici de la vrai romance 80’s. Elle ne se lit pas tout à fait comme de la romance actuelle. Le mâle y est beaucoup plus macho, l’héroïne est beaucoup moins maitresse des choses. Il faut en prendre et en laisser. Si d’aventure vous seriez craintive, mon préféré reste le dernier opus « White Lies ».

  
A bon entendeur, bonne lecture,
Tam-Tam
   

Booklist de printemps (je fais le ménage de mes étagères)

En ce moment, je n’ai envie que d’une chose, des lectures super légères et pas prises de tête. Contrairement à T., j’ai envie de héros simples des Bêtas faciles à vivre et rassurants… Parce que l’on peut me dire ce que l’on veut, la vie quotidienne avec un mâle ténébreux et dominateur, cela ne doit tout de même pas être simple tous les jours ! Étrangement, des bêtas, on n’en trouve pas beaucoup dans les historiques… Mais si vous avez quelques recommandations pour moi, je suis toute ouïe. 

Donc, une booklist de printemps exclusivement contemporaine, en vrac et sans aucun détail, ce que j’ai lu ces derniers mois qui vaut la peine d’être mentionné ici… 

(et oui, photo qui n’a rien à voir, encore une fois… Mais je trouvais que Julia Quinn, Sally MacKenzie et Katarina Mazetti étaient en belles compagnie, entre Salinger, Dostoievski et Poe dans les rayonnages de la librairie!)

    • Breakfast in bed de Robin Kaye : Dans la ligne habituelle de la série (lue allègrement dans le désordre, aucun souci), sympa, rigolo, léger, mais un héros cliché d’homme dont la maman lui fait encore sa lessive qui aimerait apprendre à se débrouiller pour récupérer son ex. Manque de chance, il met le feu à son appart en apprenant à faire la lessive et colle de la mayonnaise sur le saumon pour le faire cuire (dans le livre c’est délicieux mais pour moi, beurk!). Ce n’est pas un Domestic God au début mais il apprend vite, je vous rassure, et heureusement sinon j’aurais crié à l’arnaque (et j’aime parce que l’ex n’est évidemment pas l’héroïne) !
    • Sisterhood everlasting de Ann Brashares : On a tellement parlé de la suite de Quatre filles et un jean sur la blogo quand il est sorti que j’ai longuement hésité à le lire… Et puis par fidélité aux trois premiers tomes que j’avais adoré plus jeune, je me suis lancée.  J’ai été choquée par « l’évènement », et par le ton du livre qui ne s’adresse clairement plus à des ados mais finalement j’ai dévoré le livre en trois jours. Malgré une fin trop parfaite pour être honnête j’ai aimé retrouver tous les personnages de la série, et la fin est assez heureuse pour justifier sa place en ces lieux où le happy-end est obligatoire…
    • An act of persuasion de Stéphanie Doyle : La suite de One final step, mon coup de cœur du début d’année. Anna et Ben sont des amis de Madeleine et j’attendais leur histoire avec impatience. Hélas, j’avoue une petite déception car Anna n’est pas Madeleine (qui en plus, à mon grand désespoir n’apparait pas du tout dans le livre – au moins pas besoin de les lire dans l’ordre). Entre ces deux-là, il y a tout de même un assez lourd passif d’enfant abandonné d’un côté et d’ex-espion de l’autre, de grossesse surprise, de différence d’âge importante, bref, un peu trop pour une histoire qui, même si elle est finement menée, reste trop courte pour bien traiter tous ces sujets .
    • Into your arms d’Abigail Strom : La suite de la série Landry, un Harlequin chou et facile à lire, une plume légère et des personnages sympathiques.  Le tome 1 (A millionnaire’s wish) est sorti en VF sous le titre Un troublant rendez-vous… Ne vous laissez pas avoir par la couverture over-kitsch ! 
    • English lord, ordinary lady de Fiona Harper : Là, passez votre chemin. Un businessman américain hérite de son grand-oncle anglais un manoir perdu dans la champagne, et entreprend de le restaurer et l’ouvrir aux visiteurs avec l’aide de la jeune fille qui tenait le salon de thé, une (très) jeune mère célibataire aux cheveux roses. Cliché mais sans assez d’humour ou de tendresse pour pardonner le manque de profondeur des personnages…
    • The other side of us de Sarah Mayberry :  Une lecture un peu plus intense, avec deux héros abimés par la vie et des sentiments qui prennent à la gorge. Oliver est en plein divorce, Mac se remet péniblement d’un grave accident de voiture, et tous deux doivent reconstruire leur vie. Au milieu de toutes ces incertitudes, ils se raccrochent l’un à l’autre et prennent le temps de s’apprivoiser, et l’auteur réussit son coup…
    • All he ever dreamed et All he ever desired de Shannon Stacey : La suite de mes Kowalski chéris, là aussi on passe chez les cousins (les frères de Sean et Mitch en fait) et on passe un super moment. Si, comme T., vous êtes perdues dans l’arbre généalogique, vous pouvez faire un petit tour ici pour éclaircir la question de l’ordre… Ryan et  Josh sont fidèles au modèle de base, mâles, butés, et complètement gâteux de leurs femmes. Rien que pour le plaisir de retrouver le reste de la famille… Mais attention à ne pas enchainer les tomes sous peine de lassitude. Et petit rappel, le tome 1 (La fille du New Hampshire) est sorti en VF, la suite ne saurait tarder !
    • The sea of tranquility de Katja Millay : Une recommandation de Cess, et un super moment de lecture. Je n’accroche en général pas trop au Young adult mais j’ai fait une exception que je ne regrette pas pour cette belle histoire entre deux ados à l’aube de l’âge adulte, forcés de grandir trop vite et d’affronter des épreuves qui les isolent de leurs proches et les rapprochent l’un de l’autre. Et vous me connaissez, ici, entre Natsya et Josh, tout finit bien ! Traduction prévue pour l’an prochain chez Territoires (Fleuve noir)…
    • Boomerang Bride de Fiona Lowe : Le RITA de la meilleure romance contemporaine 2012 (les Oscars de la romance en quelque sorte). L’héroïne, australienne, débarque au fin fond du middle-west et découvre que son fiancé lui a volé ses économies avant de disparaitre. Coincée par une tempête de neige, elle trouve refuge dans une petite ville et décide de rester. Après tout, c’est le moment de vivre une aventure ! Le choc des cultures est mis en avant de façon amusante, le héros est un peu trop buté pour être parfait mais la lecture est charmante. L’auteur est prometteuse et je vais garder l’œil ouvert pour vous !

    Voilà pour aujourd’hui, et je reviens bientôt avec une nouvelle chronique ! 
       
      
    Bonne lecture,
    Chi-Chi
     

    White Lies

    Il a longtemps, dans un royaume fort fort lointain, vivait une princesse qui aimait faire des nuits blanches. Et cette princesse, qui répondait au doux sobriquet de Tam-Tam, aimait à raconter les raisons de ces nuits blanches à l’internet tout entier, dévoiler que l’auteur responsable de sa première fois n’était autre que Linda Howard. Et cette même princesse (qui devrait arrêter de parler d’elle à la troisième personne) a lu récemment un nouveau Linda Howard…
    Enfin, pas si nouveau que ça (1988). Mais n’allons pas couper les cheveux en quatre, et soupirons en cœur mes sœurs, car le Héros Howardien est de retour dans ma vie! (oui, le « H » majuscule est obligatoire ici)

    Je n’en ai pas lu de nouveau depuis bien des lunes (je crois que ça commence à se compter en années) pour plusieurs raisons, toutes très légitimes :

    • mes dernières lectures de cette auteur m’avaient déçues par rapport aux nuits blanches de mes débuts de princesse.
    • constatation de ces dernières années, je n’ai finalement lu que peu de romance suspense, écrites par Linda ou qui que ce soit d’autre. Chi-Chi, grande influenceuse devant l’éternel chatoyant, est fort peu portée sur le genre (même si Linda Howard tient tout de même une place particulière dans son panthéon) et j’ai oublié d’avoir envie (Johnny sort de ce corps) de suspense.
    • malgré un courrier incendiaire envoyé au très haut (toujours chatoyant), ce dernier n’a pas consenti à rallonger les journées qui ne font toujours que 24h, limitant mes possibilités de lecture.
    Mais comme vous l’aurez conclu de ce fabuleux passage introductif sans queue ni tête, cette disette vient de prendre fin car grâce à Emmanuelle, lectrice et bloggeuse, qui me l’a chaudement conseillé.

    Bilan de la lecture, j’ai soupiré, j’ai frissonné, et je vais sans doute me jeter violemment sur les autres tomes de la série (oui, parce que bien entendu, j’ai commencé par le dernier, sinon, c’est moins drôle).

    Mais je vous parle, je vous parle. Et vous ne savez toujours pas de quoi il s’agit…
     

    « White Lies » s’ouvre un jour où tout va mal. Jay (l’héroine, pas l’oiseau) vient de se faire licencier parce qu’elle a eu le malheur d’être plus compétente, plus efficace que le fils du patron, et que ça fait un peu tâche, aussi pour rétablir l’équilibre du cosmos, le grand patron a cru bon de congédier la demoiselle.

    Alors qu’elle rentre chez elle en ruminant son agacement et ses envies de hurler l’injustice de cette situation à la terre entière (sentiment que je partage, j’ai bien souvent, dans ces situations, des visions très violentes de têtes écrabouillées avec délectation par mes blanches mains sur un crépi bien épais et dur) (toute analogie avec une chanson du même nom serait bien entendu fortuite), un homme mystérieux au doux nom de Frank la contacte.

    Frankie (pas Vincent) a besoin d’elle pour identifier le seul survivant d’une explosion comme étant Steve, son ex-mari. Plus à une mauvaise nouvelle prêt, Jay se dit qu’un petit voyage à l’hôpital militaire lui fera oublier quelques heures qu’elle va devoir passer les 2 prochaines semaines à faire semblant de ne pas être duuuuuu tout atteinte par son licenciement et que tout va bien dans le meilleur des mondes (on visualise des petites moutons blancs bouclés qui gambadent dans des prairies verdoyantes et on respire par le ventre).

    A l’hôpital, devant le corps enrubanné de l’homme avec lequel elle a partagé sa vie, Jay est pleine de doutes. Certes la taille est globalement la même, certes la corpulence est somme toute similaire, mais elle trouve tout de même que reconnaitre quelqu’un avec lequel elle n’a pas eu de contact depuis cinq ans, c’est pas si facile quand de la personne s’échappent plusieurs tubes rattachés à des machines, et que la peau visible à ce moment là, elle la cherche…

    Mais chez Linda Howard, certaines choses ne s’expliquent pas par des mots. Les sentiments et les sensations gouvernent les personnages. Comme si les corps pouvaient se reconnaitre avant de se parler, comme une sorte d’alchimie. C’est sans doute de là que vient le coup de foudre… Mais je m’égare.

    Car bien entendu, Jay reconnait la momie Steve, et Steve, depuis les profondeurs de son coma artificiel, reconnait Jay. Je sais cela sonne vraiment mal, presque dégoulinant de sucre et que l’on a envie de lever les yeux au ciel, mais dans le livre, l’auteur a fort heureusement plus de talent que moi. 

    Une fois le patient identifié, Jay pense pouvoir repartir affronter ses 15 jours de préavis. C’est sans compter sur Frank qui la persuade de rester auprès de son ex-mari… Jay réfléchit longuement (au moins trois secondes) et accepte…

    Alors, comme ça, on pourrait croire que 1) c’est une histoire de retrouvailles, et que 2) pour le suspense il faudra repasser. Mais ce serait sous-estimer l’auteur qui nous livre un héros amnésique, seul détenteur de la vérité de l’accident et des circonstances pour le moins opaques de l’évènement qui chamboule la vie de Jay. 

    A chaque détour de phrase on se demande QUAND la vérité éclatera. Car si le lecteur en sait parfois plus que les personnages, il perçoit aussi que les personnages ne lui ont pas tout dévoilé. La tension monte donc, et comme toujours avec Howard, elle va de paire avec le désir.
     
    Ouhhhh que j’avais oublié à quel point j’aimais les héros howardiens!! Forts, possessifs, passionnels, sensuels jusqu’à en être félins. Je l’aime cet alpha howardien. Je frissonne quand il parle à celle qui considère comme sienne. J’aime quand il décide, mais écoute néanmoins sa partenaire. Je l’aime cet alpha.

    White Lies (j’entends ici d’avance le désespoir de certaines) n’est pas traduit, mais je pense être retombé dans mon addiction, et prévois de lire très prochainement les trois premiers tomes de la série Kell Sabin dont ce livre est le 4ème opus. Rassurez vous donc, les trois premiers sont disponibles en VF (en vintage, couverture pourrie incluse). 

    Je m’en vais de ce pas comparer les profils de ces hommes hors du commun, et m’imaginer pantelante entre leur bras (que voulez-vous, j’ai une imagination fertile), et je vous tiens au courant!
     

     
    En attendant, bonne lecture,
    Tam-Tam

    PS: l’article d’Emmanuelle sur son blog anglophone ICI
     

    Destiny de Carly Phillips…

    Pendant les vacances d’hiver, j’ai été fouler la terre de Phoebe, Dan, Molly &co (voir la Série des Chicago Stars), comme Tam-Tam l’été dernier ! Et oui, ce fut un véritable pèlerinage pour moi et c’est la valise pleine de romances, aux titres prometteurs (ou du moins aguicheurs) et aux résumés sulfureux, que je suis rentrée au bercail !  Malheureusement, j’essuie ma première déception. Aujourd’hui, pour la première fois en ce qui me concerne, je vais vous faire la chronique d’un livre que je n’ai pas apprécié et pour être entièrement honnête, que je n’ai même pas terminé.

    Il s’agit de Destiny de Carly Phillips. Ce livre n’est pas mal écrit. Non. Le problème n’est pas là. Cependant il y a un quelque chose qui demeure gênant. J’ai essayé de mettre le doigt sur ce quelque chose et ce n’était pas évident !

    Je l’ai dit, répété, re-répété, je suis très friande de héros beaux, ténébreux, mystérieux, au passé lourd. On rêve toutes d’arriver ainsi dans la vie d’un homme, telle une sauveuse, et le sortir de sa spirale infernale, de lui faire croire en l’amour (oui, on en rêve toutes n’est-ce pas ? (ou suis-je en train de vous faire douter de ma santé spirituelle?))…

    En fait, le cliché est d’une certaine façon incontournable dans la romance. Cependant, ce qui fait la différence c’est lorsqu’il est bien ou mal utilisé. Ici, il sonne creux, faux. Comment des auteures arrivent-elles à rendre le cliché, sinon réaliste, un tant soit peu crédible ? Dans ce cas, l’auteur se contente d’écrire ce que nous avons envie de lire. Rien n’est amené de manière subtile afin que nous, lectrices fières et critiques, nous ne nous rendions même pas compte que l’histoire rentre en collision faciale avec les clichés suprêmes de la romance.

    Afin de mieux expliquer ce qui m’a tant déplu, je vais procéder à un rapide résumé de la trame :
    Il s’agit d’une série se déroulant à Serendipity.
    Parenthèse : C’est agaçant comme dans les romances il n’est jamais indiqué si le livre est tiré ou non d’une série. Ce n’est qu’en rentrant chez soi et en entamant le bouquin qu’on réalise qu’il doit probablement manquer un morceau ! Cela n’a pas manqué ici, j’ai donc en ma possession le tome 2, le premier relatant de l’histoire du frère aîné de Nash, Ethan. Fin de la parenthèse.
    Nash Barron, avocat de profession, est le deuxième d’une fratrie de trois. Au mariage de son frère aîné il fait la connaissance de Kelly Moss. Kelly Moss est la demi-sœur de Tess qui est également sa demi-sœur à lui. Aucun lien de parenté, je vous rassure. Il a le même père que Tess, et Kelly la même mère. Une incontrôlable attirance plus tard, il s’entiche de cette Kelly au risque de mettre en péril la fragile relation qu’il a avec sa demi-sœur qui traverse quant à elle la dure période de l’adolescence et qui a de multiples raisons de détester la vie (comme une mère absente, au hasard). Bref, vous visualisez le schéma. A cela s’ajoute bien entendu, des histoires de familles très compliquées, un passé qu’on croyait enterré qui resurgit, des ex qui ne se font pas oublier, blablabla.

    Le pitch m’avait intrigué, mais c’en est resté là. En vrac, voici quelques éléments qui m’ont passablement irritée et qui m’ont poussée à abandonner la lecture :

    -Une entrée en matière beaucoup trop rapide.
    1er page : il ne peut détacher son regard d’elle pendant la cérémonie (nous sommes au mariage du frère aîné).
    2ème page : ne tenant plus (rapport très conflictuel avec le dit frère), il décide de quitter la cérémonie.
    3ème page : elle l’en dissuade (premier échange de paroles donc).
    4ème page : elle l’entraine dans un coin pour danser et ils s’embrassent !
    Youpi ! Le baiser a beau «éveiller» notre héro, l’enrober de « chaleur » et de « désir » (ce qui n’était pas arrivé depuis son divorce, attention !), je dis non, non et non. Trop facile !

    -Madame est bien sûr aux antipodes de Madame Ex et Monsieur n’avait JAMAIS été attiré par une femme pareille auparavant. Vu, revu, et re-revu ! Si au moins l’auteure ne se contentait pas de le dire mais nous expliquait un peu pourquoi….

    -Avez-vous aussi remarqué comment dans les romances, les protagonistes arrivaient drôlement bien à décrypter les regards/ comportements/ attitudes, à saisir le mal être des autres rien qu’en les observant ? Ils sont étonnamment perceptifs et ont une maîtrise de la psychologie humaine comme cela se voit rarement ! Pour illustrer mon propos, permettez que je cite un extrait.
    « In his eyes, she saw a pain that touched her deeply ». Kelly put voir dans ses yeux une douleur qui la toucha profondément… WHAT ? Il s’agit donc de leur deuxième entrevue : rencontre parent-prof, en l’occurrence frère/sœur-prof. C’est que Kelly n’a pas les yeux dans sa poche, elle est tout yeux tout oreille et après tout, ça saute aux yeux.

    -J’en ai aussi plus qu’assez de ces « je ne sais quoi qui fait que » revisités à toutes les sauces. Il ne sait pourquoi mais elle l’attire. Il ne sait pourquoi mais il veut se confier en elle. Il ne sait pourquoi mais elle le comprend mieux que son ex-femme en 10 ans de vie commune. Pourquoi chercher à creuser un peu les personnages quand un léger flou artistique et une pincée de sentiments obscurs font parfaitement l’affaire. Un « pressentiment» d’un côté, une «intuition» de l’autre, et le tour est joué ! Grrr ! [Frustration]

    -Surtout, ce qui m’agace par-dessus tout c’est le coup du « jamais cela n’avait été aussi bien » après la première nuit passée ensemble. J’en peux plus de cette déclaration là. Les deux héros qui se rendent compte que jusqu’à maintenant ils étaient passés à côté de beaucoup de choses dans la vie, presque tout en fait, et qui la redécouvre ensemble, la vie, la vraie, j’en ai ma claque !

    Finalement, j’espère ne pas avoir choqué la sensibilité de nos lecteurs/lectrices en étant un peu virulente. Je pense d’ailleurs que Destiny n’arrive pas à la cheville de SFALO en matière d’irritation et d’exaspération! Néanmoins, il comporte selon moi les nombreux défauts que les non-connaisseurs de la vraie et bonne romance reprochent souvent à genre là. Il remplit son quota de facteurs pas crédibles du tout, et le dépasse largement même, me fatiguant avant la fin.

    La prochaine fois sera meilleure !
    Romantiquement vôtre,

    Lady D.

    The best man

    Le nouveau Kristan Higgins est sorti. C’est un peu comme le Beaujolais nouveau, une étape obligée pour moi…

    J’ai donc commandé, (en papier, mon premier exemplaire depuis plus de six mois je crois incroyable, non ?) reçu et dévoré The best man.

    J’ai beaucoup beaucoup beaucoup aimé. Et comme je suis sympa, je ne vais pas vous faire le coup du suspense et je m’empresse de vous en dire plus…

    Faith s’est fait larguer devant l’autel par son fiancé parfait, high-school sweetheart, qui lui avoue être gay. Plutôt une mauvaise surprise avec huit ans de relation. Et avec toute la ville comme témoin. Attrapant au passage sa valise de lune de miel, Faith s‘envole dans un nuage de tulle virginal pour San Francisco, histoire de tourner la page et d’aller voir ailleurs comment ça se passe. 

    Petit bond en avant de trois ans, laissez-moi vous dire que si, professionnellement, cela se passe très bien, côté cœur, pas facile de se remettre. Surtout quand on a, comme Faith, un radar à gay complètement incompétent (à ce stade d’incompétence, je crois qu’il n’y a même plus de mots pour l’exprimer), que l’on craque systématiquement sur des gays ou de travestis (ou des hommes mariés mais c’est une autre affaire). Pour finir par arranger des rendez-vous entre ses exs. Qui se marient ensuite. Dramatique. Faith a une poisse phénoménale, mais elle ne perd pas son sens de l’humour. Elle va même au mariage de ses exs, c’est vraiment une fille sympa. Qui en a un peu marre, mais sympa (ne vous méprenez pas, cela ne veut pas dire que c’est un paillasson, attendez et vous verrez…).

    Seulement voilà. San Francisco (avant ou après l’orage), ne devait être qu’une parenthèse, et Faith commence à avoir envie de rentrer chez elle, à Blue Heron, haut lieu viticole de l’état de New York, où vit et travaille toute sa famille. Et accessoirement son ex-fiancé. Le refrain qui accompagne son retour semble devoir être « Ma pauvre Faith, comme cela doit être difficile pour toi » ou quelque variante du genre. Refrain certes plein de bonnes intentions mais nous savons tous de quoi est fait l’enfer. Heureusement que Faith est sympa, et que, aussi agacant que cela puisse être, elle préfère s’échapper par la fenêtre des toilettes plutôt que de devoir se montrer impolie (un grand moment) (mythique).

    A Blue Heron, Faith ne peut pas échapper à son passé, et cela implique en plus de l’ex-fiancé, l’ex-témoin du fiancé. Levi, le meilleur ami-qui-ne-l’a-jamais-vraiment-aimé, la plaie qui a osé intervenir au moment du « Si vous connaissez une raison pour laquelle cet homme et cette femme ne devraient pas s’unir, parlez maintenant ou gardez à jamais le silence »… Autant vous dire que sa simple vue la met d’humeur charmante. Mais, je vous l’ai dit, Faith est sympa, et polie.

    Comme je commence à me répéter, il est temps de vous expliquer… Car, comme toute héroïne de romance qui se respecte, si Faith est si sympa, c’est parce qu’elle dissimule un terrible secret (enfin aussi terrible que puisse l’être un secret dans un roman de Kristan Higgins, qui sont les livres doudous les plus cutes que vous puissiez trouver sur le marché en ce moment). Son surnom au lycée, c’était d’ailleurs Princesse Super-Cute. Comment ne pas l’aimer ?! Notre héroine est donc la petite princesse de sa famille, la vraie bonne copine que l’on aimerait tous avoir, pleine d’humour avec juste une pointe d’ironie pour ne pas être ennuyeuse et ce qu’il faut de tendresse pour… Eh bien vous verrez pour quoi !


    Quand à Levi… Il est ma foi fort charmant, si ce n’est un tout petit peu handicapé de la communication (dans un style qui me rend un peu moins chose que Ian en son temps hélas, mais une princesse n’oublie jamais sa première fois, c’est pour ça…). Je n’ai pas envie de vous en dire plus pour vous laisser découvrir, là encore. Mais il peut venir me faire des cookies maison quand il veut…

    Deux choses pour terminer. D’abord, je trouve que Kristan s’améliore de plus en plus dans ses fils narratifs. Avec un narrateur omniscient, alternant les passages du point de vue de chacun de nos héros, et de nombreux retours en arrière, elle raconte une histoire qui se déroule autant dans le passé que dans le présent. C’est tout un univers qu’elle met en place, expliquant l’histoire commune que partagent tous les personnages (et j’inclus là-dedans un certain nombre de personnages secondaires plutôt intrigants – ce qui tombe bien car il semblerait que ce livre soit destiné à faire partie d’une série – tout en restant assez subtil pour que je sois bien incapable de deviner quels personnages auront droit à leur histoire !). Et d’autre part, vous vous souvenez tous que Kristan se distingue en écrivant des livres où il n’y a pas de scènes sexys ? Eh bien, sans aller jusque-là, cet aspect de la relation entre nos héros est bien plus présente (et donc décrite) que dans aucun de ses livres précédents, et notre auteur s’en sort avec talent.

    Un super livre donc, dévoré en une journée, et maintenant, comme d’habitude, j’en veux plus…


    Quel est la date de sortie du prochain déjà ? Pas encore annoncée ?
     
    Je souffre déjà des effets d’un manque avancé…
     
     
    Bonne lecture,
    Chi-Chi

    PS : J’ai récolté deux indices sur le prochain livre qui expliquent aussi mon état… Ce sera un mariage arrangé et le héros s’appelle Colin (comment ça, dans mes rêves? oui bon, ok, seulement un mariage arrangé, mais Kristan a demandé des noms de héros sur FB et j’ai milité pour Colin alors il a ses chances…)!!! 
     

    Mariage (en douce) à l’italienne

    Il était une fois Holly Caputo et Mark Levine. Ils filaient le parfait amour et projettaient de se promettre de s’aimer pour toujours et encore plus. 
    Mais au lieu de le faire devant leurs familles et amis, nos deux tourtereaux ont décidé de fuguer. Pourquoi? Parce qu’une mère juive n’a rien a envier à une mère catholique déchainée et qu’à eux deux, Holly et Mark ont un combo gagnant. Trop de pression, trop de justifications, trop de drames… Qu’à cela ne tienne, Holly et Mark se marieront en Italie avec leurs deux meilleurs amis respectifs, Jane et Cal.

    Pour l’occasion, Jane a décidé de tenir un cahier qu’elle offrira aux jeunes mariés, en souvenir de l’aventure que le quatuor s’apprête à vivre. Car Jane est heureuse pour ses amis. C’est ce que font les amis, non?

    Pas tous il faut croire. Surtout pas Cal, qui est profondément anti-mariage et se demande dans quelle galère son meilleur ami est en train de s’embarquer. Une partie de lui veut d’ailleurs tenter de mettre un peu de plomb dans la tête de Mark. 

    Enfin il aimerait bien. Mais c’est sans compter sur Jane qui est bien décidée à ne pas laisser ce journaliste/auteur a l’égo surdimensionné ruiner le mariage de deux personnes faites l’une pour l’autre sous prétexte que son propre mariage a été un véritable fiasco et que, depuis, il croit être un spécialiste de la question.

    Car malgré un « tableau de chasse » plutôt pathétique niveau qualité, Jane est profondément optimiste et se dévoue pour les gens qu’elle aime. Et si Cal voulait bien arrêter d’être si sexy, elle lui en serait vraiment reconnaissante. Parce qu’il lui est très difficile de le détester lorsqu’il darde sur elle son regard hypnotique (j’admets, cette phrase est de moi, mais j’avais vraiment envie d’utiliser le verbe darder, qui se sentait seul dans mon lexique).
    De son côté, Cal trouve cette artiste un peu bohème beaucoup trop à son gout pour sa tranquillité d’esprit. Et cet entêtement qu’elle a de ne pas se plier à son avis (arrogance quand tu nous tiens) n’est pas sans le stimuler « intellectuellement » plus que de raison…

    Jane et Cal, Holly et Mark. Notre quatuor en Italie, une bonne dose d’évasion, un soupçon de cliché et vous obtenez une romance selon Meg Cabot qui fonctionne très bien.

    Et parce que j’ai beaucoup aimé les et ❤ de notre Lady D, je m’en vais aujourd’hui reprendre son principe.

    • A trop se chercher des noises, j’ai quand même du mal à swooner tout à fait sur le couple que Cal et Jane forment. Qu’ils bavent mutuellement l’un sur l’autre est une chose, mais parfois je suis malheureusement plus cérébrale qu’il ne le faudrait.
    • Mark et Holly sont sous-développés. Mais puissance mille. Je comprends bien qu’ils ne soient pas les héros, mais j’en apprends suffisamment sur eux pour vouloir en avoir plus!
    • Le livre est construit un peu comme Attachement, avec un enchainement de récit, de retranscription du cahier de Holly, des mails que les personnages s’échangent entre eux, des textos. J’adore la dynamique que cela crée. 
    • L’histoire est un road-trip. Un ROAD TRIP!!!! Le road-trip est à la romance contemporaine ce que le mariage arrangé est à l’historique. L’auteur place les personnages dans une situation où il n’y a pas d’autre alternative que d’avancer. Chi-Chi adore, et moi aussi! 

    Bonne lecture,
    Tam-Tam

    Twelve days

    Ce livre n’est pas vraiment d’actualité. Je sais.
    Il parle de Noël. Je sais.

    Mais parfois les hasards du calendrier font qu’on ne décide pas de tout. Et puis c’est un bon livre à lire pendant l’hiver et je n’arriverai pas à me retenir jusqu’à l’année prochaine.

    Mrs. Miracle a été chroniqué par Chi-Chi au beau milieu du printemps. Alors si j’ai l’aval implicite de la maîtresse de l’étiquette, je peux bien vous parler de Twelve Days de Teresa Hill (sur recommandation de Pirouette, commentatrice émérite de ce blog, et grande spécialiste des questions britanniques).

    Sam et Rachel sont mariés depuis plus de 10 ans. Mais des problèmes sérieux de couple les ont éloignés. Le couple voulait des enfants, mais après des années de tentatives infructueuses, ils ont finalement renoncé à avoir un enfant « biologique » et se sont tournés vers l’accueil d’enfants aux familles « perturbées ». Or après plusieurs années idylliques en compagnie d’un petit garçon parfait, ce dernier le leur a été repris ce qui a totalement brisé Rachel et l’a plongée dans une dépression assez ardue. Sam a pris de la distance. Et alors que Noël arrive, Rachel le surprend en train d’organiser son départ.

    Entre alors en scène la tante de Rachel, travailleuse sociale de son état. Elle se présente au domicile du couple avec une ENORME faveur à demander:
    Une ado, un petit garcon de 5 ans et un bébé.

    Rachel veut dire non. Myriam (la tante) insiste. Rachel dit oui.

    Et voilà les trois bambins parachutés dans une maison où le silence régnait.

    Malgré la douleur et la peine que leur présence lui procure (elle se fait des flash-back d’avant), et malgré son mariage au bord de l’implosion, elle a décidé de faire en sorte que ce Noël soit le meilleur possible pour ces trois enfants qui clairement ont plus de problèmes qu’elle (qui a une famille aimante, et qui, jusqu’il y a peu, avait un mari aimant aussi).

    Sam de son côté, joue le jeu, sans trop vraiment le vouloir. Mais il sait qu’il va partir, et ce n’est que pour quelques jours…

    Dans la vraie vie, dès le 28 décembre, Myriam serait passée récupérer les enfants, les aurait placés en foyer/famille en attendant de savoir d’où ils venaient et pourquoi leur mère les avait laissés dans cette chambre d’hôtel ou ils ont été retrouvés (oui, je vous vends du rêve). Sam et Rachel se seraient séparés et la vie aurait continué.

    Mais nous sommes en romance.

    Le silence dont je vous parlais un peu plus haut, c’est la véritable maladie dont souffre notre couple. Depuis le départ de celui qu’ils considéraient comme leur garçon, ils n’avaient jamais parlé. Rachel s’est drapée dans sa souffrance (normal) et Sam s’est concentré sur le travail, en restant silencieux.

    L’arrivée des enfants provoque un déclic chez Rachel, et progressivement la voilà qui recommunique, alors même qu’elle sait que Sam a décidé de partir.

    Communication. C’est très souvent cela qui me fait hurler au scandale dans une romance. Trop souvent les auteurs nous imaginent des situations abracadabrantesques. Et encore plus improbable, elles arrivent à faire en sorte que leurs héros les surmontent. 

    Moi je veux bien, mais sans communication, point de salut. Même si l’auteur voudrait bien le contraire.
    D’ailleurs c’est ce que prouve Teresa ici. Certes, il est fort probable qu’un problème aussi profond que la gestion du deuil dans un couple ne puisse réellement se régler en 12 jours. Mais c’est bien moins improbable que ces situations où les héros finissent ensemble alors qu’ils refusent de se parler sur qui ils sont et ce qu’ils attendent de la vie (non, je ne suis pas frustrée par ce livre dont je ne prononcerai le nom!).

    Ainsi, si d’aventure lire un livre en décalé sur le calendrier ne vous fait pas peur, cette romance de réconciliation nous prouve que parfois, parler c’est vraiment la solution à tous les problèmes.

    Certes, ils y aura une histoire parallèle avec les enfants. D’où viennent-ils? Qui sont-ils? Et puis il y aura Noël aussi… Mais Sam et Rachel sont au centre, et c’est mieux comme ça.

    Toutefois, comme il n’est pas bon de ne faire qu’un tableau parfait. J’ai aimé cette histoire, mais la rencontre m’a manqué. Vous savez le « oh, tiens c’est toi? swoooooonnn »…
    Je suis faible, je sais.

    Bonne lecture,
    Tam-Tam

    Anyone but you, Jennifer Crusie

    Amis de la bienséance et du bon ton passez votre chemin, aujourd’hui je vais chanter l’hymne à Demi Moore et Claire Chazal : les cougars sont à l’honneur! Bon, j’exagère peut-être légèrement. Rien d’extraordinairement politiquement incorrect dans ce bouquin si ce n’est une différence d’âge peu commune entre nos deux protagonistes, à l’avantage de madame, et oui !

     

    Vendredi rime avec Crusie, jacuzzi et bouillie de riz donc allons-y! (aucun rapport, certes)
    Jenny, ah Jenny! Tu peux nous enchanter parfois. Mais parfois un peu moins. Là, plus ou moins. On me dit dans l’oreillette que ce que je raconte n’a aucun sens. Ce que je veux dire, c’est que l’histoire entre nos deux héros a provoqué un défilé de poneys ailés pailletés (pour utiliser le jargon princessière). Mais, oui il y a un mais, certaines choses demeurent tout de même gênantes. Ou agaçantes. Ou gênantes et agaçantes. Du coup j’ai décidé de vous présenter le bon comme le mauvais et vous vous forgerez votre propre opinion !
    Mais avant tout, un petit résumé de la situation :
     
    Nina Askew a opéré un changement radical dans sa vie. Elle vient de mettre fin à un mariage de 16 ans, une vie mondaine de cocktails et son statut de femme entretenue qui ne la comblaient plus. Elle a tout quitté, s’est installée seule et a raccroché avec sa carrière dans l’édition, depuis longtemps enterrée. Nina, seule désormais, décide d’adopter un petit basset pour lui tenir compagnie au moment d’entamer sa quarantième année. Son rôle n’est pas des moindre  à ce petit toutou ! En effet, il rend une visite impromptue à un voisin plus que charmant…
     
    A l’étage du dessous vit notre cher et tendre héro, Alex Moore. Trente ans au compteur, Alex Moore est docteur. Urgentiste. Ce qui n’est pas une carrière dixit son père, sa mère et quasi toute sa famille en fait. Mais Alex s’en fiche, il aime son métier et aussi regarder la télé et discuter. Et d’ailleurs il en a plus qu’assez de toutes ces chasseuses d’hommes qui ne voient en lui qu’un bon parti pour faire de beaux enfants !
     
    Et Fred (c’est le chien si jamais) va provoquer leur rencontre ! Avouez que c’est un chouette rôle qu’il tient là.
     
    Et maintenant, voici une courte liste non exhaustive du bon et du moins bon.
     
    Pour éviter toute confusion, je préviens que le bon sera présenté sous l’étiquette , le moins bon sous (c’est un cœur barré même si l’on ne dirait pas).
     

    :
    -[spoil alerte, mais honnêtement rien de grave] la scène de sexe devant le chien. Franchement pas terrible.
     
    -la famille tellement tordue. Crédibilité zéro. Non mais sérieusement, comme si  médecin urgentiste n’était pas une carrière !
     
    -la petite enfance difficile. Trop de caricature tue la caricature.
     
    -Charity, la meilleure copine qui se lance dans l’écriture de ses déboires amoureux. On s’en passerait volontiers.
     
    ❤ :
     
    -le chien (je n’aurais jamais pensé dire ça un jour).
     
    -Max, le frère d’Alex.
     
    -Norma, la voisine.
     
    -le fait qu’Alex craque pour Nina bien avant qu’il ne se passe quelque chose entre eux.
     
    -l’histoire. Je vous le concède c’est plutôt vague. J’ai aimé le rapport que les héros entretenaient, leur humour, leur relation, leurs doutes…
     
    En somme, un bouquin que je vous recommande chaudement malgré ses petits défauts car il remplit tout de même sa fonction, celle de détendre et de faire rêver!
     
    Bonne lecture,
     
     
    Lady D.

    Un marquis pour l’an 2000

    Jeanne, la créatrice de la maison d’édition Laska, est une amie de la romance de longue date. Si bien que Romance Laska, son petit bébé aux romances 100% francophone, nous le surveillons depuis longtemps avec Chi-Chi, telles deux marraines ébahies.

    Nous vous en avons parlé l’année passée, à l’occasion de son concours de nouvelles (qui est renouvelé cette année d’ailleurs). Aujourd’hui, c’est un honneur pour moi de vous faire la chronique de « Un marquis pour l’an 2000 » de Manon Montauran, sur lequel je me suis jetée dès la sortie.

    D’une part parce que le synopsis avait tout pour me plaire, mais aussi parce que la romance francophone, c’est une rareté qu’il faut soutenir! Je vais me permettre une petite parenthèse avant de continuer sur le marquis. Pourquoi une rareté? Car les maisons d’édition « traditionnelles » (Harlequin et J’ai Lu par exemple) publient majoritairement (pour ne pas dire exclusivement) de la romance anglophone traduite.

    Ce qui explique notre intérêt pour le marché VO, notre appétence sur les dernières sorties mais aussi la frustration de certaines lectrices quant au rythme de traduction et sa qualité. Mais je m’égare…

    La romance, sauf exception, est bien souvent une affaire qui se passe aux États-Unis, sous la régence anglaise, au far west, ou dans la zone B75 de la troisième galaxie Tron du système oméga…

    Ainsi, une initiative comme celle de Jeanne mérite mes applaudissements et quelques heures de sommeil en moins (oui, parce que nous sommes le 4 février, que le roman dont je m’apprête à vous parler est sorti le 31 janvier et que je crois que la procrastination est partie en vacances ^^). Mais revenons au marquis…

    Notre histoire ouvre ses portes en l’an de grâce 1999, Charlotte Vignaud vient d’arriver sur les terres de Marie-Louise de Saint-Méléant. Cette dernière veut la charger d’une mission, trouver ce qu’il est advenu de son arrière-arrière-arrière…..arrière grand neveu, libertin et Marquis de Kervalec, disparu en pleine Révolution.

    Charlotte (qui est donc généalogiste) accepte malgré les réticences. En effet, elle sait qu’elle n’a que peu de chance de trouver la moindre trace du-dit neveu et ne souhaite pas donner de faux espoirs à la vieille dame.

    Mais la Bretagne a ses charmes, son employeur possède des boites entières de correspondance, un château en « presque ruines », et un compte en banque qui assure à Charlotte l’arrivée d’un salaire. Charlotte s’attendait à beaucoup de choses, sauf peut-être à tomber sur Benjamin, en chair et en…….draps.

    Sur un lit à baldaquins trônant dans une chambre richement meublée (dips sur le Fragonnard au mur), gît un superbe spécimen de la gente masculine: grand, châtain, un dos magnifique, un sourire séducteur… Monsieur prétend s’appeler Benjamin, marquis de Kervalec.

    Charlotte croit à une blague, une caméra cachée, un tournage de film, un perte momentanée de la raison… Tout plutôt que l’impossible, à savoir que Benjamin est bien le marquis de Kervalec, et qu’il a même le jargon fleuri, le sourire de libertin et le trésor caché pour le prouver.

    Notre marquis pour l’an 2000 nous est conté du point de vue de Charlotte (comprendre, le roman est à la première personne). Et si Chi-Chi a ses pet-peeves, j’ai moi aussi mes bêtes noires et autres éléments qui contrarient ma lecture et me font froncer les sourcils.

    Comme je ne suis qu’amour et envolées de poneys à paillettes, le froncement de sourcils est souvent là en « anticipation » de la « fausse bonne idée ». Un peu comme quand on ouvre un livre et qu’on flaire le coup fourré dès la page 16 avec héros pourri au costume chatoyant, une énième héroïne TSTL, des courgettes hallucinogènes ou une barbie safari.

    Fort heureusement pour mon petit cœur et pour vous, bien souvent, nos auteurs relèvent le défi, mon front se décontracte, et je me retrouve à marteler religieusement mon clavier à la gloire du dieu paillettes, au génie du héros sexy et vous invite à vous procurer le livre au plus vite.

    Lire un livre en « JE », chez moi c’est prendre ce risque et permettre à l’auteur (ou pas) de me montrer que passer en partie à coté du point d’un des deux points de vue (ici, celui de Ben) est tellement bien mené que je profite de l’histoire.

    Je suis ravie de vous annoncer que « Un marquis pour l’an 2000 », passe l’épreuve! (yeah) En plus l’auteur a eu la douce idée de faire une histoire de time travel, qui vous le savez, est un genre que j’affectionne tout particulièrement (l’équation du plaisir étant Jamie, ou l’histoire d’un mariage arrangé en time travel). L’auteur a réagi il y a quelques jours sur le blog de Jeanne en expliquant qu’elle pris avait en référence le « Vint un chevalier » de Jude Deveraux. Perso je déteste. Mais son histoire à elle, j’ai aimé et j’ai presque regretté qu’elle ne soit plus longue!

    Que demander de plus?
      
    Bonne lecture,
    Tam-Tam
       

    Suspect lover – Une ombre sur le passé

    Chi-Chi est d’une efficacité redoutable. Après une absence beaucoup trop longue à mon gout (oui, elle me manque, moquez vous, mais je sais qu’elle vous manque aussi). Elle revient pour un article, un… Et m’enchaine à mon Kindle pour la soirée.
     
    Car en suggérant que Stephanie Doyle était un auteur à surveiller, ce qu’elle ne savait pas, c’est que j’ai des envies de suspense ces derniers temps. J’ai envie de romance avec une touche de course poursuite, de méchant tapi dans l’ombre et de crime à élucider. 

    Mais elle vous l’a déjà dit. C’est un genre qu’elle affectionne fort peu. Ce qui me va parfaitement puisque cela me laisse ainsi toute latitude pour dire plein de bêtises sans qu’elle puisse jamais vérifier (même si je ne le fais jamais, bien entendu) (c’est juste la possibilité qui est euphorisante).

    Après son article sur « One final Step », je me suis donc précipitée sur mon revendeur de « came » préféré, et  me suis procurée « Suspect Lover », que vous trouverez publié en français sous « Une ombre sur le passé ».

    Et une fois encore, Chi-Chi avait vu juste sur toute la ligne et vous le recommander à l’aveugle était un conseil en or. 

    Mais je connais la tendance suspicieuse et dubitative de certaines. Je me fais donc mission de vous prouver que cet Harlequin, sous sa couverture un peu bleutée, un peu sucrée et surtout un peu kitch, raconte une histoire qui peut valoir le détour.

    Et puisque l’on parle d’histoire, tout commence par la correspondance entre Dominic Santos, co-créateur et président d’une compagnie de logiciel de sécurité informatique (passionnant, je vous l’accorde, mais cela a son importance pour la suite), et Caroline Sommerville, auteur de polars.

    Notre duo cherche en effet à s’installer. Ils ne sont pas amoureux, se connaissent à peine,  mais l’un comme l’autre cherche à fonder une famille et attend du partenaire un certain nombre de qualités. Ils ont ainsi décidé que la roulette de l’amour et de écueils du jeu de la séduction n’étaient pas pour eux, et ont préféré s’en remettre à une agence, le pragmatisme des questionnaires détaillés et autres études des antécédents familiaux. 

    Caroline veux aller de l’avant. Car depuis le décès de ses parents dans un accident de voiture 2 ans plus tôt, elle vit entre parenthèses, dans la crainte de tout…
    Dominic veut perpétuer son œuvre, sa réussite, et léguer le tout à sa descendance…

    Les voilà donc mariés, tout aussi rapidement que dans un historique. 

    Mais nous avons déjà établi ici à quel point nous aimons les mariages arrangés. Et quoi de mieux pour apprendre à se connaitre et à se faire confiance qu’un petit meurtre?

    Denny, l’autre co-fondateur, et génie informatique, est en effet retrouvé mort. Tous les indices désignent Dominic, qui a disparu. Caroline découvre alors que celui qu’elle appelle son mari n’est pas celui qu’il prétend être, et que dans sa recherche du coupable, la police va mettre à jour le passé de Dominic. Caroline se surprend à vouloir faire confiance à son mari, malgré l’aspect précipité de leur union, et les arguments de certains…

    Je pourrais vous en raconter plus, mais ce serait spoiler. Et ce serait mal. 
    Parce que ce livre mérite qu’on le découvre. Certes il est trop court pour tout explorer, mais il est efficace. Pas d’action superflue, les scènes s’enchainent, les personnages se découvrent, le coupable est démaqué. Et le mot fin est arrivé bien trop vite.

    Tout comme Chi-Chi, j’ai donc eu recours une fois encore à mon revendeur et me suis procurer un autre roman suspense de l’auteur, histoire de comparer…

    Bonne lecture,
    Tam-Tam

    Breathing Room – Les leçons du cœur

    Ou de l’importance de Lorenzo Gage dans ma vie.

    Je suis une inconditionnelle de Susan Elizabeth Phillips, SEP pour les intimes. C’est une auteure incontournable de la romance. 

    Du moins, c’est ce que je pense. En fait, en vrai, je suis pas la plus culturée en romance, j’ai encore beaucoup à apprendre, mais je trouve SEP si particulièrement géniale que je la décrète comme une incontournable. 

    Ici, Chi-Chi et Tam-Tam ont déjà fait l’éloge du merveilleux Ain’t she sweet et de l’incroyable série des Chicago Stars. Quant à moi, je vais vous parler de Breathing Room (Les leçons du cœur) donc, l’étincelante rencontre entre une gourou (au féminin) et un tueur sur fond de paysages toscans… Hin hin hin…


    Mais avant de vous conter leur histoire, je voudrais vous parler de cette romancière. Dans chacun de ses romans, on retrouve des ingrédients pour la recette parfaite de la romance. Bon, il y a l’éternel lourd passé des héros/l’attirance physique incontrôlable/les situations alambiquées imposant la bi-présence des personnages qui ne peuvent pas s’encadrer au premier abord, mais cela ce n’est pas nouveau. 

    Non, SEP, elle, aime :

    • Les héroïnes fauchées et les héros millionnaires (ou plus encore). S’ils ne sont pas sportifs de haut niveau ou acteurs de renoms, ils ont fait fortune de quelque manière que ce soit. Bien sûr, l’héroïne devient toujours aussi riche que son prince charmant à la fin. Question d’équilibre dans le couple. La femme n’a pas besoin de l’homme pour survivre. Et ouais, d’abord.
    • Les situations gênantes… vraiment très gênantes… Le genre où tu fermes le bouquin subitement en hurlant « Arrrrg, pourquoi ?!! ». Elles ont lieu au début, mais c’est toujours pour mieux rebondir par la suite.
    • Et surtout, les histoires parallèles. SEP a cette qualité de bien développer ses personnages secondaires, et ils ont aussi droit notamment à leur happy-end. Parfois, on aime la zapper. Parfois, elle est aussi bien que la trame principale. Deux histoires pour le prix d’une, si c’est pas gégé !
    Breathing Room n’est certainement pas une exception et on retrouve ces trois éléments qui fonctionnent parfaitement.

    D’une part, Isabel Favor, docteur en psychologie, partie de rien et qui a construit son empire. Si tant est qu’on puisse considérer le «courant auto-aide» un empire (comment traduire «self-help movement» ?). En fait, elle écrit des livres, part en tournée à travers tout les Etats-Unis, donne des conférences. Elle enseigne les fondements d’une vie saine et bien menée, se posant en modèle (gourou-style). Mais c’était sans compter sur son escroc de comptable. Une visite de l’IRS plus tard, Isabel est sans le sous, sans job, sans rien. Pour couronner le tout, son fiancé la quitte pour une femme plus vieille. Ça arrive. Afin de se reprendre en main, elle décide de s’exiler quelques temps de l’autre côté de l’Atlantique dans un beau pays qu’on appelle l’Italie.

    D’autre part, Lorenzo Gage, plus communément appelé Ren, est un tueur/violeur/bourreau professionnel… sur grand écran. Oui, il fait le méchant dans les films. Mais un méchant diablement sexy et complètement beau. C’est peut-être ses origines italiennes… Lui aussi traverse une crise majeure. Son ex-petite amie, actrice adulée, s’est donné la mort et il est considéré comme responsable de cette tragédie. De plus, il n’a pas une haute estime de lui-même, et ne pense pas valoir mieux que les personnages ignobles qu’il incarne derrière la caméra.

    Bref, voilà le contexte dans lequel Isabel et Ren vont se rencontrer. Par le plus grand des hasards, la charmante maisonnette que va louer notre héroïne est située à deux pas de la villa de notre héros, et il en est, bien entendu, le propriétaire. 

    Vous imaginez bien que leur histoire fait des étincelles, des éclairs mêmes. SEP est la reine des reparties acides et ironiques… C’est un délice ! Et ici, l’histoire secondaire m’a autant plu. Vous aurez aussi droit à une légende italienne qui sème la panique chez les habitants du village… 

    Bref, je n’ai qu’un conseil, courez faire l’acquisition de cette petite perle et faites-vous un plaisir de le lire !
     
    Romantiquement votre,
    Lady D.
     

    One final step

    Les amis, un tout petit mini passage (en fait je ne suis jamais bien loin comme vous vous en rendez compte…), pour vous dire que j’ai lu un livre la semaine dernière.

    Et c’est un événement parce que je n’avais pas terminé une romance depuis début novembre (autant dire le paléolithique en ce qui concerne mon rythme de lecture) (je n’ai fini aucun autre livre remarquez) (vivement que je retrouve le temps et l’envie de lire, cela me manque!).

    J’ai donc lu One final step de Stéphanie Doyle. Ce n’est pas forcément une auteure super connue mais j’avais déjà vu passer son nom plusieurs fois sur les blogs américains et vu ce qui s’en disait, j’étais curieuse. 

    Elle est éditée chez Harlequin, et les bons auteurs Harlequin se noient un peu trop souvent dans la masse de nouveautés mensuelles… Il s’agit donc de garder l’oeil ouvert et de noter les noms qui reviennent régulièrement pour essayer de faire son tri. Sans avoir beaucoup publié, chacun de ses livres a suscité l’intérêt pour une raison ou pour une autre et elle semble généralement plébiscitée. Il était donc temps de me pencher sur son cas!

    Alors, réputation méritée ou pas ?

    Michael est un enfant des quartiers pauvres qui a lutté pour se hisser au top. Histoire classique du self-made man a l’américaine, il a connu la gloire en devenant pilote (et champion sinon ce n’est pas drôle) de Formule 1. 

    Mais tout cela, c’est du passé. Michael ne court plus que pour le plaisir et il s’est reconverti en visionnaire écolo. Michael a inventé la voiture du future, c’est le Henri Ford moderne, il veut mettre la voiture électrique a porté de tous. Noble ambition qui est entravée par sa réputation de play-boy notoire, acquise sur les circuits. Comment faire confiance a un type, certes génie de la mécanique mais sans le moindre diplôme, connu surtout pour ses frasques en boite de nuit, ses cheveux décolorés en blond platine et sa consommation excessive de champagne ? Pour le grand public, impossible. Pour les grands patrons de l’industrie, trop risqué. Et qui dit pas de soutien dit pas d’aide publique.

    Vous comprenez donc tous pourquoi Michael va avoir besoin de Madeleine Kane, experte en relations publiques…

    Madeleine, femme froide et sévère sanglée dans ses tailleurs noirs comme dans une armure, est elle aussi un génie dans son domaine. Un génie qui a participé à faire élire un président des États-Unis avant d’avoir 30 ans… et un génie qui a créé le scandale de la décennie (si ce n’est du siècle) quand la femme dudit président les a surpris ensemble dans une position pour le moins embarrassante.

    Mais Madeleine reste la meilleure dans son domaine, et Michael ne s’arrête pas a des choses aussi futiles qu’une réputation.

    A priori, Madeleine n’est pas une héroïne que j’aurais du aimer. Michael parait nettement plus cliché, ou en tout cas plus cohérent avec le stéréotype que l’on attend du héros de romance. Une Monica Lewinski en puissance en héroïne de romance, on a vu plus glamour.

    Seulement voilà, et c’est là que l’auteure est très forte, aucun des deux n’est vraiment ce qu’il semble être Et si vous pensez que c’est encore un de mes stratagèmes pour vous appâter, je dirai simplement qu’il y a dans ce livre plus des twists que je n’aurais jamais pu imaginer et surtout, surtout jamais pu imaginer dans une romance. L’auteure a une sacré imagination et pour avoir osé (et réussi) une chose pareille, elle gagne tout mon respect et mon admiration ! (j’aimerai pouvoir vous en dire plus mais je pense vraiment qu’il faut garder l’élément de surprise)

    Stéphanie Doyle réussi un coup de maître pour moi, avec des personnages loin des caricatures parfaites que l’on trouve souvent, mais aussi loin des archétypes habituels des personnages de romance, en dessinant des héros terriblement humains sans jamais perdre de vue le plus important… L’amour.

    Parce que Madeleine et Michael ensemble, c’est un sacré paquet de difficultés, mais aussi beaucoup, beaucoup d’amour, de pudeur, pas tellement de grandes déclarations mais des gestes qui vous rappellent le quotidien, la réalité, et pour finir, trop rapidement à mon goût, par le happpy-end bien mérité… (et quand je dis trop rapidement, je veux dire que j’aurais aimé que le livre continue, parce que c’était bien et non pas parce qu’il est bâclé…)

    En ce qui me concerne, réputation méritée donc !

    Ceux qui lisent en VO, allez-y, c’est un petit Harlequin qui ne coûte vraiment pas cher. Pour les autres qui préfèrent la VF, il y a un livre de l’auteure traduit (Une ombre sur le passé) et vu la qualité de ce que je viens de lire, je suis tentée de vous le recommander à l’aveugle.

    En ce qui me concerne, j’attends avec impatience la sortie en mars du livre consacré à Ben et Anna, aperçus dans One final step (et j’espère bien avoir des nouvelles de Michael et Madeleine par la même occasion!). 
     


    Bonne lecture,
    Chi-Chi

        
     
    PS : J’ai lu The way back, même auteure, hier soir, il est aussi bien. Essai confirmé, je vais me mettre en quête des autres titres! 
     

    Pour un tweet avec toi, take two!

    Hello friends!

    Un tout petit minuscule passage éclair aujourd’hui…

    Je vous ai manqué (oui, venez flatter mon ego, please…)?
    Vous en tout cas, vous me manquez… J’ai l’impression de faire l’école buissonnière et un petit coin de ma tête se demande pourquoi je ne suis pas en train d’écrire plus souvent!

    Du coup, pour le sujet du jour, je reprends la plume et je viens vous faire un petit coucou.

    Mais revenons à notre sujet… T. vous disait mercredi que Pour un tweet avec toi, aussi connu sous le nom de Goodnight Tweetheart, était sorti en VF. Et en ce qui me concerne, la semaine dernière, par un hasard mystérieux, ce livre exactement m’est tombé entre les mains. Officiellement, c’était pour faire un cadeau. (qui est parti chez une sale ingrate qui ne l’a même pas encore lu mais bon, il parait que Medeiros ne provoque pas cette compulsion de lecture chez tout le monde alors je serai magnanime…)

    Je disais donc, j’ai acheté la version VF et papier de Goodnight Tweetheart.

    Et j’en profite pour venir vous révéler deux informations de la plus haute importance :

    La traduction est réussie, Abby et Mark ont gardé tout leur charme et en relisant mes passages favoris (oui oui, dans le livre que je voulais offrir, et donc en étant très prudente à ne pas l’abîmer, ce qui veut dire en tenant le livre avec tout le respect et la révérence qu’un chouchou pareil mérite), je disais donc, en relisant mes passages favoris, j’ai retrouvé toute la magie qui m’avait fait regretté de ne pas passer plus de temps avec nos héros…

    Et j’en viens donc à la seconde information :

    Dans une nouvelle édition, Teresa, sous la pression de ses fans, a publié un épilogue (oh mais un tout petit, à peine une dizaine de pages), un épilogue où on retrouve Abby et Mark, un épilogue qui n’est pas en tweets mais qui nous montre nos amoureux ensembles. Plus tard… Heureux et amoureux comme il se doit à la fin de toute bonne romance qui se respecte (et dieu sait si j’ai besoin de romances qui se respectent en ce moment…). Et comme c’était bon, de les retrouver comme de vieux amis, et de les retrouver inchangés! Pour moi, cet épilogue vient répondre aux dernières questions que je me posais, et il me permet de dire, aujourd’hui, que ce livre est encore meilleur que la première fois que je vous l’ai conseillé!

    Sur ces bonnes paroles, je retourne travailler et lire plein de choses super sérieuses et pas marrantes, et je vous conseille plus que jamais de lire ce livre (comment ça, je radote?)

     
    Bonne lecture, bon vendredi, bon week-end et à bientôt,
     
    With much love
    Chi-Chi (qui devient sentimentale avec l’âge…)
     

    Meurtres au Montana

    Au départ, j’avais envie de vous dire que je suis d’humeur nostalgique, que l’arrivée de l’hiver me donne envie de me pelotonner dans une couverture moelleuse et de lire un livre au coin du feu avec un thé bouillant à la main.

    Sauf que je n’ai pas de cheminée, et que très honnêtement, je ne suis pas plus nostalgique qu’à l’ordinaire.

    La vérité est que je n’ai pas fini ma lecture actuelle. J’en suis à la moitié, et je n’ai pas envie de faire mon article cette nuit entre 2h et 3h du matin parce que j’aurais passé la journée à finir mon livre.

    Du coup, je suis allée faire un petit tour de spéléo dans ma bibliothèque papier, celle qui prend tant de place dans mon château et qui fait peur aux déménageurs…

    En regardant les rayonnages, je suis tombées sur l’une des étagères « Nora Roberts », et j’ai pris conscience de l’importance qu’avait eu cette auteur dans ma formation à la grande prêtrise de la romance. Si je n’en lis pratiquement plus (mes derniers NR furent le quatuor des mariées), j’ai pendant longtemps pisté la moindre publication de l’auteur, j’ai écumé les bouquinistes sans relâches pour retrouver ses anciens romans (non-réédités), et j’ai poussé un cri de joie à chaque annonce d’une nouvelle série.

    Aujourd’hui, 2 étagères entières de poches lui sont dédiées, plus une de grands formats. C’est beaucoup, ce qui finalement justifie qu’aujourd’hui je vous parle d’un très bon classique: Meurtres au Montana.
    Le livre s’ouvre sur un enterrement. Celui de Jack Mercy, un homme dur, insensible, misogyne, égocentrique, égoïste, etc… Mais Jack savait y faire avec les femmes. Il s’est marié trois fois et a eu trois filles.

    Le jour de l’enterrement, ces dernières découvrent le dernier pied de nez que leur a fait leur père depuis la tombe. Aucune n’héritera à moins qu’elles acceptent de vivre toutes les trois sur le ranch au fin fond du Montana pendant un an, le tout, sous l’œil attentif des superviseurs testamentaires.

    En théorie, pas de soucis… Sauf que les trois filles ne se connaissent pas et ont chacune leur vie, leurs habitudes, et pour certaines, un caractère bien trempé.
    Tess la plus âgée, écrit pour Hollywood, elle n’entend en rien bousiller une année de sa vie à regarder les vaches brouter en attendant que l’année passe. Lily, plus calme veut bien se montrer conciliante, mais il faudra faire avec l’affrontement quasi incessant entre l’aînée et Willa, la benjamine, qui contrairement aux autres, a passé toute sa vie sur le ranch et n’entend pas le perdre parce que feu son vénéré enf*** de père a décidé que mourir simplement n’était pas suffisant.

    Mais l’argent et l’aventure ne font peur à aucune des trois. Et l’année commence sous le signe du compromis.

    A ce mélange détonnant, s’ajoutent 3 membres de la gente masculine (oui, parce qu’on est en romance quand même): Nat, l’avocat amoureux des grands espaces, Ben, le rancher sexy et Adam, qui murmure à l’oreille des chevaux.

    Ils sont grands, ils sont beaux et ils sentent bon le sable chaud… Nan, sérieusement, chacun dans leur genre, ces trois hommes sont parfaits:

    – Nat, c’est un mix entre Simon Backer et Ryan Gosling, sexy et cérébral. Genre j’ai fait Harvard mais j’aime voir le soleil se lever sur les plaines interminables de l’ouest Américain. Je lis Yeats le soir pour m’endormir, mais je sais galoper dans le soleil couchant…

    – Ben, c’est Hugh Jackman en mode rancher. Mal rasé comme dans Australia, le sourire un peu canaille, la langue bien pendue. Il est un peu arrogant, un tantinet obstiné, mais il a le plus bel arrière train de ce côté des Rocheuses.

    – Enfin Adam, c’est Robert Redford en mode indien. Un beau brun intense dans le genre Olivier Martinez (vous savez que c’est galère de trouver un acteur Indien qui n’ai pas joué dans Twilight ou Le rebelle?). Il est patient, il est intense, il est calme, il aime l’odeur de l’herbe coupée et le parfum des fleurs dans les cheveux des femmes.

    Un trio de qualité. Il y en a pour tout le monde. Et surtout pour nos trois héroïnes qui ne sauront pas vraiment ce qui les a frappé!

    L’auteur aurait pu décider de s’arrêter là, mais elle a décidé qu’ils n’y avait pas assez de difficultés dans son histoire. Elle a donc rajouté la composante « meurtres » à son équation.

    Cela nous donne une histoire où les hommes se découvrent un instinct de protecteur, où les amitiés se lient dans l’adversité et la peur, et où une famille se crée parce que quand le danger rode, il faut savoir sur qui l’on peut compter.
     
    J’aime cette histoire parce qu’elle m’emmène loin (le Montana), parce que le testament de papa Mercy nous créée une situation très « mariage arrangé/road trip » (on est coincé ensemble, il va falloir faire avec), et parce que pour une fois, je n’ai pas deviné qui était le méchant page 7 (j’ai du attendre le milieu du livre)!

    Autre petit bonus. Si l’histoire vous plait, un téléfilm existe… Point de Hugh Jackman ni de Ryan Gosling dedans, mais des acteurs crédibles et un bon moment à passer devant votre cheminée (imaginaire ou pas) (à visionner ici).

    Bonne lecture,
    Tam-Tam

    PS: Vous noterez que la couverture de mon exemplaire est brillamment kitch. Ce que vous ne voyez pas ici est le portrait de NR sur dos. Nora y est BLONDE!!!!

    Les trois soeurs – Born in

    Je discutais avec Tam-Tam l’autre jour.

    Si, parfois, ça m’arrive. Genre, elle m’a lâchement abandonner pour aller vivre à l’autre bout du monde (et j’exagère à peine) mais je daigne encore lui adresser la parole (quand je vous dis que je suis trop sympa…).

    Enfin, on discute, on discute… On discute surtout pour parler de romance, puisque ce petit blog remplit finalement assez bien sa mission, et que je suis régulièrement o-bli-gée d’avoir de longues séances de débriefe téléphonique sur le dernier chef d’œuvre qui secoue le monde de la romance (et non, il ne s’agit pas de Fifty shades, T. ayant déjà décrété qu’elle ne le lirait pas – a moins que ce soit moi qui le lui ai interdit, je ne sais plus bien).

    Bref, je disais donc… Je discutais avec T. l’autre jour…

    De romance of course ! Et plus précisément, de l’importance de Mrs Nora Roberts dans ce petit microcosme (qui va bientôt conquérir le monde, sachez-le).

    Parce que nous sommes un peu vieilles (enfin surtout elle mais chut, ne lui dites rien), ou juste de vieilles lectrices (ce qui est à peine meilleur pour l’ego), nous avons toutes les deux découvert la romance à l’époque ou Nora était la reine incontestée des séries en tous genres. Il y a pffff… ah moins 6 mois ? 6 ans ? Plutôt 16 ans en fait… Gloups… Changeons vite de sujet avant que l’une de nous ne fasse une crise cardiaque devant cette prise de conscience du temps qui passe.

    Nora était donc la reine de la romance, dans un univers dominé par le old-school, elle est venu apporter un vent d’air frais (c’est beau, je suis presque poète à cette heure) et je peux m’avancer sans risque en disant qu’elle a vraiment contribué au mouvement de modernisation de la romance dans les années 90. Mais Nora reine de la romance, c’était avant… Avant les premières déceptions, avant les vilaines rumeurs sur l’usage de nègres, avant que l’expérience ne nous rende de plus en plus difficiles dans nos attentes vis à vis des auteurs. Avant qu’elle ne perde son mojo ?

    Quoi qu’il en soit, en discutant avec T., nous avons réalisé que nous avions le même parcours avec Nora (Pirouette va encore dire des jumelles séparées à la naissance… Pirouette, si tu nous lis, les preuves s’accumulent un peu plus chaque jour, je songe à contacter la clinique et à demander des explications à mes parents !) : des premières amours intenses, et puis petit à petit, des déceptions. Une, puis deux, puis trois… Et pour finir, plus rien. J’ai arrêté d’acheter le nouveau Nora. Je ne m’y intéresse même plus, je ne sais plus où elle en est. 

    Pourtant je la cite toujours en référence ! Mais toujours avec ses vieilleries, ses valeurs sures lues et approuvées. Parce que la romance aujourd’hui ne serait pas la même sans elle dans le paysage et parce que, quoi qu’on puisse lui reprocher, elle reste responsable de mes premiers émois de lectrice romantique.

    Et parce qu’elle m’a fait tomber amoureuse de l’Irlande, dans une série dont je vous ai déjà parlé… et dans une autre dont je vous parle aujourd’hui. Les experts auront deviné (enfin surtout T. qui me connaît bien) que je veux parler de la série des Trois sœurs, « Born in » en VO.

    Entre Maggie la rebelle (Born in fire), Douce Brianna (Born in ice) et Shannon apprivoisée (Born in shame), Nora nous raconte l’histoire d’une famille qui a planté ses racines, là-bas au fin fond du comté de Clare, dans la campagne irlandaise, un petit village perché près de la mer, battu par les vents et la pluie. Et si la magie n’est pas présente dans sa forme la plus évidente, les mystères du paysage et de la culture locale suffisent à envoûter le lecteur (aidé de quelques rêves prémonitoires, Nora ne serait pas Nora sans un soupçon d’étrangeté paranormale que nul ne peut vraiment expliquer)…

    Maggie est une artiste, une souffleuse de verre dont les sculptures sublimes attirent l’œil de Rogan Sweeney, galeriste célèbre bien décidé à faire sa fortune malgré elle. Maggie est la rebelle, l’irlandaise typique à la chevelure de feu et au tempérament ardent, vouée à son art, jusqu’à cette rencontre… Et après ? Eh bien après je ne vous fais pas un dessin, puisque notre héroïne avec son caractère doux et conciliant, apprécie follement de voir débarquer ce citadin, businessman, qui ne peut s’empêcher de lui dire ce qu’elle doit faire. Ou pas. A vous de voir !

    Brianna, comme le titre ne l’indique pas, est douce. Comprenez par là qu’elle est ce que sa sœur appelle une « faiseuse de foyer ». Elle tient un B&B charmant où j’irais bien passer mes vacances, et partage son temps entre la confection de scones aux canneberges (Nora, chérie, les canneberges ne sont pas locales d’Irlande, je pense que tu confonds avec le Massachusetts, mais passons… ce n’est pas la première fois que tu nous fais le coup !), l’entretien de son jardin, et le pliage de draps. Mais ne vous inquiétez pas, elle adore ça. Oh et aussi ? Brianna, en bonne fille dévouée, passe un temps fou à écouter les jérémiades et à céder aux caprices de son acariâtre de mère… Et pour elle aussi tout va changer avec un nouvel client qui s’installe au B&B pour quelques semaines, et va lui ouvrir les portes d’un monde où on ne fait pas sa propre lessive….

    Enfin, Shannon… Eh bien je ne peux rien vous dire sur Shannon, sous peine de ruiner la surprise pour vous ! Donc, Shannon n’est pas douce, ce n’est pas une rebelle, mais c’est une héroïne qui conclue en beauté cette trilogie, dans la grande tradition de Nora, à l’époque où elle savait encore me faire rêver et où je n’avais pas l’impression d’avoir lu 20 fois les mêmes types de personnages sous sa plumes.

    La trilogie Born In est et restera toujours pour moi une recommandation que je fais à tous ceux qui me demandent conseil, je sais qu’il en va de même pour T., et si vous ne l’avez pas encore lue, eh bien vous savez ce qu’il vous reste à faire !
     

     
    Bonne lecture,
    Chi-Chi
     

    The great escape (bis)

    L’article d’aujourd’hui a un peu de retard pour des raisons indépendantes de ma volonté, je vous présente mes plus plates excuses…

    Mais pas d’inquiétude, je vous propose pour la peine, en guest-star du vendredi, la réponse d’une de nos lectrices a une autre guest. (oui, ça en fait des guest, on aime bien ouvrir la discussion aux extérieurs, ça apporte un peu de sang neuf a ce blog qui commence a se faire vieux -et nous avec…)
    Bref, Pirouette a voulu elle aussi donner son avis sur The great escape, le dernier SEP, en réponse à l’avis de Cat
    Je vous laisse le soin de juger par vous-meme, voir de donner votre avis a votre tour!

     

    Je partage un peu la déception de Cat, mais bizarrement, mes impressions sont tout le contraire!! Elle est super, ta chronique, Cat, plein de choses à dire, mais plein où je ne suis pas d’accord 😉

    – J’ai DETESTE le début du roman. J’ai écouté aussi en audio, et la partie Road-Movie m’a semblé plate, sans intérêt. Au bout d’une heure 26 d’écoute, je me suis vraiment demandé si j’allais pouvoir aller jusqu’au bout. Mais comme c’est SEP, qu’elle a souvent des débuts bizarres / dérangeants / mal écrits, j’ai persisté. Dans la première maison, il ne s’est rien passé. On doit subir pratiquement 2 heures de Panda mal elevé, silencieux, Lucy traumatisé et triste. C’est un peu lourd. J’aurais aimé avoir une toute petite lueur d’affection pour Panda un peu plus tôt dans l’intrigue.

    – J’ai bien aimé Lucy. Je suis d’accord qu’elle manque un peu de réflexion. Je trouvais étrange qu’elle parte se planquer pour faire le point, et qu’en définitive, elle n’avance pas beaucoup dans son analyse de sa propre situation. Je m’attendais à ce qu’elle cherche un peu plus longuement pourquoi elle a laissé tomber Ted, mais apparemment les tatouages et les vêtements grunge l’intéressent beaucoup plus.

    – J’ai beaucoup, beaucoup aimé, à partir de la deuxième ou troisième heure (parce qu’en audio, le livre est massif et dure 12 heures!!) les personnages secondaires. Les histoires de Bree, de Mike, de Toby et de Temple m’ont ravi! J’ai beaucoup aimé les dialogues entre Lucy et Panda et aussi les échanges des deux avec Temple, qui était un personnage très humoristique.

    – La partie apiculture était assez cool! Après, je suis d’accord qu’il y a trop de sujets abordés. La partie où Bree essaie d’intéresser Toby à son « héritage » m’a semblé très étrange! Je ne comprends pas où elle veut en venir, SEP, et je suis plutôt d’accord avec Toby à ce sujet…

    – Elle prétend que Panda (oui, d’où vient ce surnom???) est « guéri »? Je ne l’ai pas ressenti comme ça. Il arrivait déjà à gérer son stress d’une certaine façon, en évitant certaines situations, et ensuite il arrive à un moment où il peut se confier à un psy et mieux surmonter. On a déjà vu des « guérisons » moins probables et plus instantanées, notamment de l’alcolisme, mais celle-ci ne m’a pas choquée.

    Pour moi, c’est en effet un livre un peu trop long, où SEP n’a pas fait assez preuve de sélectivité. On a l’impression qu’il manque des coupes à la fin et de l’ordre en général. Mais je pense que les fans sont obligés de lire de toute façon! 

     
    Pirouette
     

    Married by monday

    La semaine dernière, je vous dévoilais ma quête inaboutie du Colin inconnu…
    Quête qui, à défaut de porter ses fruits, m’avait fait découvrir un roman surprenant, lequel, tout en surfant allégrement sur un des clichés les plus éculés de la romance, avait tout de même réussi à ne pas tomber dans des écueils pourtant très nombreux!
    Il faut dire que réussir une romance contemporaine sur le schéma du mariage de convenance n’est pas donné à tout le monde! J’admets que les détracteurs des clichés et les sceptiques en tout genre ne résisteront sans doute pas à l’envie de réduire l’histoire en cendres, mais j’ai choisi pour ma part d’y croire, et d’aller jusqu’à acheter le tome suivant, et de le lire en un temps record pour vous le présenter aujourd’hui.

    Married by monday de Catherine Bybee suit plus ou moins le même genre de schéma. Et à bien y réfléchir, je pense pouvoir m’avancer sans trop de crainte et dire que la série entière sera construite sur des unions « flash éclair » de type « mariage arrangé » & Co.
    Ce fut d’ailleurs très intriguant pour moi : ouvrir un livre (et pour une fois savoir que c’était un contemporain que je tenais dans les mains) et me demander comment l’auteur arriverait à me faire croire à son histoire de mariage arrangé une nouvelle fois.
    Carter Billings est le meilleur ami de Blake, le héros de l’opus précédent. Jeune politicien en plein boum, il a pu assister avec plaisir à la chute de son ami. Car contrairement à Blake qui s’annonçait comme un héros cynique et sombre, Carter fait partie du gang des éternels optimistes et autres personnages solaires qui vous illumine un livre par sa bonne humeur et ses facéties.

    Et Carter en pince pour Eliza, l’associée de Sam (oui, on garde les choses dans la famille, c’est plus simple). Mais Eliza ne semble pas intéressée par une relation sérieuse, elle aime rester à l’écart et envisager une relation avec un politicien n’est pas vraiment compatible avec l’ombre (comprendre rester dans l’ombre hein, pas aller en prison)…

    Pourtant, les joutes verbales dont ces deux-là nous régalent n’est que la manifestation la plus visible d’une étincelle de sensualité dont ils ont tous deux conscience…

    Fort heureusement, le sort passe par là, la réputation et l’image de notre gouverneur en herbe est en danger et voilà Eliza propulsée sur le devant de la scène, liée à Carter dans une union de forme (et j’insiste) (et ce, malgré les fameuses étincelles)…
    Je ne vous en dévoile pas plus, mais sachez que des secrets dévoilés vous attendent au bout du chemin, et que si cet opus m’a moins plu que le premier, c’est surtout car j’ai toujours eu un faible pour les bad boy torturés et que la personnalité solaire du héros est moins en accord avec ma tendance à préférer Batman à Superman…
     
    Bonne lecture,
    Tam-Tam
     

    Call me wild

    Me voilà de retour avec un peu de contemporain, et une super comédie qui serait parfaite adaptée en film ! Sans oublier of course quelques chansons d’Abba pour la bande originale !

    C’est donc le livre que j’ai emmené avec moi à Londres et qui m’a fait rigoler comme une baleine à tel point que la copine qui m’hébergeait est partie se l’acheter dès lundi matin…

    Après, moi, je dis ça… Vous êtes surs que vous avez besoin de plus de détails ?

    Bon, bon, d’accord…

    Call me wild de Robin Kaye est le tome cinq de sa série sur les fées du logis (je ne suis pas sûre qu’il y ait un titre « officiel » alors j’ai décidé de l’appeler comme ça !), série dont je vous ai déjà chroniqué les tomes un et quatre

    On retrouve ici les classiques : Jessie est journaliste sportive pour le New York Times, elle adore son job et à un toooout petit peu de mal à bien vivre le fait de se faire virer par email… Vous comprenez ma brave dame, l’économie, tout ça tout ça…

    Sur les bons conseils de son meilleur ami Andrew, Jessie sous-loue son appart et part pour Boise, Idaho, où elle a comme projet d’écrire une romance, tout en bossant au Starbucks du coin pour se nourrir, le temps de retomber sur ses pieds et de relancer sa carrière.

    Pourquoi une romance me direz-vous ? Eh bien Jessie n’en a jamais vraiment lu, mais elle se dit qu’après tout, cela ne doit pas être trop difficile à écrire, que le marché se porte bien (c’est vrai, c’est le seul secteur de l’édition en expansion actuellement), et que cela lui permettra de se faire de l’argent facilement. A ce stade, lecteur, j’aime bien Jessie mais j’espère qu’elle va sérieusement se rétamer, tellement ce cliché de la romance comme de la sous-littérature m’énerve. Bon, ok, on sent un tout petit peu que l’auteur s’est amusée à mettre ces mots dans la bouche de Jessie pour rétablir un peu la vérité sur la romance. Sauf qu’elle fait ça dans une romance, qui ne sera lue que par des lectrices de romances et qui donc, elles, sont déjà au courant. Enfin je l’espère.

    Mais passons, les clichés que Jessie se fait sur la romance m’ont bien fait rire, et heureusement pour elle, elle finit par revenir dessus. D’autant que Fisher, notre héros, lui, a lu des romances. Et il n’a même pas honte de le dire ! A Jessie. Lors de leur première date.

    Fisher, je t’aime, épouse moi (malgré ton nom ridicule) !

    Fisher, c’est l’homme parfait. Enfin surtout physiquement. Il ressemble à Sawyer dans Lost, mais en version plus propre (quoique, perso, notez bien que je ne me plains pas de la barbe de Sawyer…). Le seul souci avec Fisher, c’est qu’il passe ses journées à ne rien faire (forcément, puisqu’il passe au Starbucks à 11h du matin) et qu’il vit avec sa mère (forcément puisque sa maison est nickel chrome impeccable, CQFD !). Enfin, ça, c’est bien sûr ce que croit Jessie, qui ne va pas manquer d’avoir la surprise de sa vie ! (et non Fisher n’est pas agent de la CIA…)

    Le problème entre ces deux-là (outre un statut peu enviable de chômeur vivant avec sa mère, aussi connu sous le nom tant redouté de Grand Malentendu) ? Jessie ne croit pas en l’amour. Mais genre vraiment pas hein ! En mode « c’est un mythe inventé pour que les femmes puissent mieux endurer le mariage quand elles ne travaillaient pas et étaient obligées de se trouver un homme pour subvenir à leurs besoins » ! Rigolez donc un peu, miss-je-ne-crois-pas-en-l’amour qui veut écrire une romance !!!

    Heureusement que notre héros, noble et dévoué, va réussir avec classe et patience (et un aspirateur, n’oublions pas que c’est une fée du logis) à persuader notre héroïne du contraire, sous nos yeux ébahis et pour notre plus grand bonheur…

    Je disais donc, Call me wild est une romance très sympa, toute légère et douce, super rigolote, où l’on retrouve en filigrane les personnages précédents de la série ! (pas de panique, vous pouvez aussi le lire tout seul, vous ne manquerez aucune information essentielle)

    Et maintenant, comme disent les juristes, dont acte.
    Je vous dis que ce livre est super, et vous, vous lisez !

      
    Bon vendredi et bonne lecture,
    Chi-Chi
     

    Wife by wednesday

    Vous ne le savez peut-être pas, mais cet article, cela fait plusieurs mois que je le prépare.

    J’ai commencé à y réfléchir cet été, alors que j’écumais les librairies et explorait leurs rayonnages à la recherche de LA perle.

    Pourquoi, me direz vous? Ce jour n’a en aucun cas l’air particulièrement significatif pour le monde de la romance, ou pour notre blog puisqu’on fête rarement son 267ème article…

    Mais aujourd’hui est un jour… hors du commun, puisque nous fêtons aujourd’hui l’anniversaire de Chi-Chi, qui va sans doute me détester de révéler son secret en ces lieux, mais qu’importe, ce n’est pas tous les jours qu’on fête la naissance d’une princesse!

    Et pour l’occasion, figurez-vous que j’ai cherché le Saint Graal… Une romance avec un Colin.
    Vous vous souvenez de cette théorie qui veut que tous les Colin soient des héros inoubliablement formidables? Et bien cet été, je caressais l’espoir de tomber sur un Colin que Chi-Chi n’aurait pas encore dépisté et j’avais pour plan de le lui offrir sur un plateau pour son anniversaire (le livre, pas Colin, bande de petite gourgandines!).
    Mais c’était sans compter sur la rareté de ce héros. On ne débusque pas le Graal aussi facilement…
    Je suis donc rentrée bredouille de Colin, mais j’ai déniché une petite surprise que je me propose de vous présenter aujourd’hui.
    « Wife by wednesday »  de Catherine Bybee fut une surprise, et pas des moindres! J’ai acheté ce livre sur son titre, qui me rappelait furieusement « Married by morning » de Lisa Kleypas. Un livre qui m’évoquait la série chouchou des Hathaway ne pouvait qu’être prometteur. Le titre fleurait bon le mariage arrangé entre deux familles (les préférés de Chi-Chi), une histoire régence où nos héros apprennent à se connaitre envers et contre tout… Bref, un « contractuel » comme nous les aimons.

    Et en fait, je n’aurais sans doute pas pu me fourvoyer plus sur ce livre. Même la couverture ne m’a même pas mis la puce à l’oreille… Mais je ne regrette rien, la surprise n’en a été que plus délicieuse!

    Car ici, point de robe à corset et de bal chez monsieur le conte… Nous sommes au 21ème siècle, la femme libérée travaille et l’homme est parfois au foyer, et les marriages arrangés ne vendent plus vraiment du rêve…

    Enfin ça, c’était sans compter les exceptions…

    Sam Elliot est en effet une experte en mariage arrangés. Qu’ils soient motivés par l’argent, l’héritage ou la bienséance, les unions qu’elle arrange sont toujours « de convenance ». Et c’est exactement ce dont a besoin Blake Harrison. 

    En effet, le testament (comme la romance sait si bien les faire) de son défunt père l’oblige à se marier dans les plus brefs délais, sans quoi l’intégralité de sa fortune lui glissera entre les doigts. 

    On pourrait croire Blake motivé par le pouvoir et l’argent, dur et autocratique… Mais pas que. On pourrait croire la délicieuse jeune femme qu’il va épouser (dont je tairais le nom) vénale, manipulatrice et entretenue (comme peuvent l’être les « femmes trophées »)… Mais pas que.

    L’auteur réussit ici un tour de maitre, elle m’a vendu du rêve. 
    Elle m’a fait croire en cette romance au schéma venu d’une autre époque. J’ai aimé voir les personnages se dévoiler doucement. J’ai aimé les débats de conscience que les sentiments font naitre chez eux, et j’ai aimé les voir se rendre à l’évidence. 
    J’ai aimé les personnages annexes, les dialogues plein d’humour. J’ai aimé savoir que tout allait bien se finir, sans savoir ce qui allait  se passer. 
    Et j’ai aimé la surprise de cette romance contemporaine que j’ai ouverte comme un historique. J’ai aimé que l’auteur me fasse avoir tort lorsqu’au moment de la réalisation de ma méprise, j’ai pesté : « Pfff… Genre, un contractuel contemporain… Mais. Bien. Sûr. »

    J’ai tellement aimé, que j’ai immédiatement acheté le suivant… Mais ne soyons pas trop gourmands aujourd’hui, il ne faudrait pas ruiner notre appetit!
    A défaut d’un Colin… 
     
    Bon anniversaire ma chère, et bonne lecture!
    (Promis, l’année prochaine, je réussis à t’avoir Hugh Jackman sur un plateau)
    Tam-Tam
     

    Charlie all night – Charlie, tout la nuit

    J’ai réalisé récemment qu’il me faut être la conductrice pour pouvoir vraiment apprécier un audiobook. J’ai en effet une tendance à l’endormissement indésiré au milieu d’un trajet où je ne suis que passagère, ce qui, pour la compréhension d’un livre, n’est pas sans inconvénients !

    Fort heureusement, j’ai repris mes trajets interminables et avec eux, le plaisir des heures de lectures auditives.

    Ayant fini d’écouter le dernier tome « The garden Intrigue » de Lauren Willig il y a quelques semaines, je me retrouve cantonnée à attendre, comme le commun des mortels, que le nouveau livre de l’auteur sorte en audio. Du coup, je me suis dit qu’un changement radical serait le bienvenu.

    Et quoi de mieux qu’une romance contemporaine pour contraster avec l’espionnage napoléonien ?

    Jennifer Crusie a déjà été à l’honneur en ces lieux avec de l’inoubliable, du bon, et du clairement décevant (pour moi). « Charlie, toute la nuit » (Charlie all night en VO) se situe quelque part entre les 2 première catégories (ce qui est plutôt un bonne nouvelle, je vous l’accorde) parce qu’en plus de raconter une belle histoire, les personnages sont attachants et drôles.

    Alors pourquoi ne l’ai-je pas rangé dans la catégorie des « must-have » ?

    Penchons nous sur la question…

    Il était une fois Alice, productrice d’émission radio dans une petite station locale. Alice est obnubilée par sa carrière, par le show qu’elle produit, par la star du show et sa capacité à faire du chiffre… Si bien que lorsque ce dernier la largue personnellement et professionnellement pour un « modèle plus jeune » (et vachement mieux gaulé), Alice se retrouve fort dépourvue (je ne suis qu’euphémisme aujourd’hui)…

    C’est là qu’entre en scène Charlie, nouvelle vedette de l’émission de nuit. Émission qui ne fait pas de chiffre (parce que les gens normaux dorment à cette heure-là), mais qu’Alice s’est vu confier suite à la débâcle… Qu’à cela ne tienne, envers et contre tous (Charlie compris) Alice fera de ce nouveau show une réussite et de son nouveau présentateur une star de la radio.

    Mais pour Charlie, cette nouvelle émission n’est que temporaire, il sait qu’il part dans quelques semaines et qu’il n’est ici que pour rendre service et faire de l’intérim. Alice le sait, mais n’en a que faire.

    Ce qu’elle ne sait pas par contre, c’est que Charlie a été recruté pour un autre motif (que je ne vous révélerai pas), ce qu’il se garde bien de lui dire, alors même que vous imaginez bien que la tension monte entre les deux et qu’ils se mettent à faire des étincelles de sensualité et que le secret prend de l’ampleur dans l’histoire.

    Le concept d’un secret dans une romance, c’est qu’il finit toujours par se savoir. D’ordinaire, plus les héros se taisent, pires sont les conséquences. Car si on grossit le trait, garder un secret en romance, c’est trahir la confiance que le héros il a mis à l’intérieur de toi (même si ce secret n’est qu’une recette de mousse au chocolat) (les initiées comprendront l’allusion).

    Dans Charlie, toute la nuit, le secret, bien entendu, Charlie ne va pas vouloir révéler son secret à Alice, même quand cette dernière se doute qu’il y a hippopotame sous caillou. Dans ces cas-là, ma réaction est souvent très verbale : « moi, j’aurais pas fait comme ça ! »

    Sans entrer dans un débat philosophique approfondi, dans ce livre, je trouve que Charlie ne se révèle pas assez vite. Parce que c’est facile de nous (les femmes, nous le charme… ok, je sors) faire le coup du « fais-moi confiance », mais à un moment, je m’attendais à une preuve en retour.

    Parce qu’il serait question d’une enquête de la CIA où un mot révélé à la mauvaise personne déclencherait une guerre atomique, je comprendrais la parano, mais de guerre atomique, il n’est point question ici…

    Alice n’est que pardon et mansuétude (et elle a très envie de sauter dans un lit avec Charlie aussi), mais je ne suis pas faite de ce bois-là, je suis rancunière. C’est sans doute qui fait qu’inoubliable, Charlie ne sera pas ! Il n’avait qu’à nous faire confiance ! Nah !

      
    Bonne lecture,
    Tam-Tam

    PS: dernière précision sur le roman, j’ai choisi de vous mettre la couverture de la version originale, parce que non seulement c’est celle que j’ai lu, mais aussi parce que la couverture de la VF est de celles qui font fuir, alors que ce livre ne le mérite absolument pas!
     

    Sugar rush – Baiser sucré

    Je l’avais dit sur FB la semaine dernière, et évoqué vendredi dernier, je suis donc allée manger des cupcakes, invitée par Milady pour parler de leur collection de romance. Et pour l’occasion, je suis repartie avec Baiser sucré (Sugar rush), tome 1 du Cupcake club de Donna Kauffman.

    Le Cupcake club comme le Fight club, c’est secret, c’est mystérieux, c’est… bon, j’avoue, ce n’est pas aussi intriguant, le nom indique tout de même assez bien de quoi il est question !

    Revenons à nos cupcakes… C’est la folie, en ce moment, ces petits gâteaux américains, une génoise toute simple surmontée de crème au beurre. Ne vous y trompez pas, il faut un sacré dose de talent pour les réussir, et obtenir une pâtisserie légère et savoureuse.

    Un talent dont ne manque pas Leilani, dite Lani, dite Lei, dite Lani Mae, notre héroïne et pâtissière qui a ouvert une boutique consacrée au cupcake sous toutes ses formes sur une ile perdue au large de la Georgie.

    Un talent que Lei a eu le temps de développer pendant son apprentissage, d’abord en Europe puis à New-York, auprès du célèbre chef Baxter Dunne, dont elle a été le bras droit avant de tout plaquer pour retrouver la nature, la mer, une vie plus saine, et le gout de la simplicité dans ses cupcakes.

    Et si, en quittant New-York et Baxter, Lei y a laissé un petit bout de son cœur, eh bien tant pis. Il arrive un moment dans la vie de toute femme où il faut savoir admettre que votre amour restera sans retour et passer à autre chose… C’est une attitude qui me parle et que j’ai apprécié chez Lei, sa volonté de ne pas se morfondre dans un amour à sens unique, sa volonté de ne pas compromettre ses idéaux et ses ambitions.

    Un seul petit souci dans ce plan bien rodé… Baxter a décidé de venir tourner sa nouvelle émission de cuisine dans la petite cuisine de Lei ! Comment réussir à oublier un homme qui a décidé de ne pas se laisser oublier ? Et surtout, pourquoi Baxter débarque-t-il, suivi de toute son équipe de production, dans le petit cocon tranquille de Sugarberry ?

    Aha, vous voudriez bien en savoir plus n’est-ce pas ?

    Eh bien non… Il vous faudra lire Baiser sucré et vous faire votre propre opinion !
    (en même temps vous vous doutez qu’il n’y a pas là de grand mystère…)

    J’ai bien aimé cette romance toute rose et douce, elle ne sera surement pas inoubliable mais j’ai trouvé Baxter touchant dans son comportement, sa volonté de récupérer Lei et sa façon de chercher à la comprendre. J’ai trouvé Lei attendrissante dans l’idée totalement erronée qu’elle se faisait de son ancienne vie et crédible dans sa manière de réajuster son regard et ses perspectives.

    J’ai apprécié que tout ne se résolve pas d’un coup de baguette magique (même si ce n’est pas non plus le parcours du combattant, n’exagérons pas, nous sommes dans une romance !!!) et que, si ils font des compromis, aucun des deux ne renonce à ses ambitions pour l’autre (et surtout pas Lei, car avouons-le, c’est trop souvent la femme qui renonce à tout pour suivre son homme… Avez-vous vu le film 5 ans de réflexion –The five-year engagement avec Jason Segel et Emily Blunt ? Très bon film, très drôle mais pas trop cliché, très chouette histoire d’amour… Même problématique !). Mais je m’égare…

    Je disais donc, Baiser sucré est une chouette romance mais sans plus, faite dans les règles de l’art bien qu’un peu longue à démarrer, avec des personnages principaux sympathiques (particulièrement le héros chouchou), quelques scènes sexy bien écrites, une ribambelle de personnages secondaires hauts en couleur et, comme il se doit, la promesse de plusieurs suites pour retrouver bientôt nos héros !

      
    Bonne lecture,
    Chi-Chi
      

    Sweet nothings – Libre d’aimer

    Mes petits lecteurs chéris, il n’aura pas échappé à votre œil de lynx que je ne suis pas suuuuper présente en ce moment… Le boulot, la vie, tout ça tout ça…

    Et le résultat, c’est que je ne lis pas. Mais genre vraiment pas. Je n’ai pas lu une seule ligne depuis plus d’un mois. Parlez d’une panne de lecture, c’est une traversée du désert !

    Bref, quelle plus belle occasion que cette panne pour revenir vers mes classiques et continuer à reprendre pour vous la série des Kendrick/Coulter ? En plus, on est venu nous reprocher sur Facebook de ne pas être à jour (n’est-ce pas Fabienne…), autant dire que j’ai la pression…
     
    Retrouvons donc la série avec Jake Coulter, rancher qui murmure à l’oreille des chevaux. Oui, vous avez le droit de vous imaginer Robert Redford dans le rôle. Juste un peu plus jeune, mais tout aussi sexy dans le genre qui fleure bon les grands espaces, la vie saine et rurale perdue au fin fond de l’Oregon… Sinon vous avez toujours l’option Brokeback mountain, Jake Gyllenhaal et Heath Ledger, ou n’importe quel autre cow-boy de cinéma, bref, Jake Coulter est jeune, riche, beau, sexy, talentueux, et je manque de qualificatifs !

    Et quand Jake voit débarquer Molly, au volant d’un van, avec un étalon pour le moins agité (comprendre, complètement traumatisé) à l’arrière, Jake se montre aussi noble et chevaleresque. Un vrai prince charmant. 

    Et parce que je suis vicieuse, je ne veux pas en dire plus sur l’histoire en elle-même, et vous obliger à aller lire ce tome 3, qui est mon préféré de la série !

    Molly est super sweet, une femme un peu paumée mais attendrissante, qui va vraiment se révéler et prendre un nouveau départ. Jake… est Jake ! Ce qui veut tout dire…

    Lisez Sweet nothings (Libre d’aimer) de Catherine Anderson, et vous pourrez apprécier par vous-même !

      
    Bon week-end,
    Chi-Chi 

     
    PS : Oui, cet article est scandaleusement court… Mea culpa, je ferai mieux la prochaine fois (enfin j’espère!!!). Pour me faire pardonner, je vous propose une photo de cupcake, offert par Milady à l’occasion de la sortie de Baiser sucré (Sugar rush), tome 1 de la série Cupcake club de Donna Kauffman… Je vous en parle très vite ! 


    All he ever needed – Kowalski 4

    Souvenez-vous, il y a quelques mois, je parlais d’une famille formidable de la romance, pleine de chouchous et de mâles à tomber par terre, les Kowalski.

    Bonne nouvelle, trois nouveaux livres sont en cours, et, bien évidemment, je me suis précipitée pour lire celui qui est sorti la semaine dernière, All he ever needed de Shannon Stacey !

    Mitch Kowalski est le frère de Sean, héros de Yours to keep et cousin de Kevin et Joe. Et, surprise, surprise, il est doté de deux autres frères et d’une sœur. Des « sequel baits » comme on dit en VO… Les appâts pour les suites. Très bien, j’ai hâte de voir ça !

    Je disais donc, Mitch est un Kowalski, et il est de retour dans sa ville natale, Whitford. Certainement pas pour s’y installer, non, mais pour donner un coup de main pendant que son frère Josh se remet d’une jambe cassée. Or, Mitch n’est pas spécialement ravi de revenir, il aime sa ville mais il n’aime pas cette façon qu’ont tous les habitants de le considérer encore comme un adolescent qui fait les 400 coups !

    C’est que depuis, 20 ans ont passé, sa société de démolition (oui, un homme habile de ses mains, encore) connait un succès qui ne cesse de grandir et s’il vit sur la route la plupart du temps, c’est par choix, il n’aime pas se sentir lié à un lieu et encore moins à quelqu’un.

    Autre chose à savoir à propos de Mitch, ses exploits sexuels sont légion. Et là, je vous le dit tout de suite, moi, cela m’agace. D’autant que l’auteur n’y va pas de main morte. Mitch est beau, Mitch est fort, Mitch est musclé, Mitch est grand de partout et surtout, Mitch est un tombeur dont toutes les femmes de la ville chantent les prouesses. Si Mitch était une femme, Mitch serait une trainée. Mais Mitch est un homme alors Mitch est juste un séducteur qui réussi à ne pas laisser dernière lui des cœurs brisés mais simplement des soupirs d’extase.

    Du coup, je n’avais qu’une envie, que Mitch rame sérieusement pour obtenir la fille de ses rêves.

    Parlons-en de cette fille, d’ailleurs.
     
    Elevée en nomade, au gré des (nombreux) petits copains de sa mère, Paige s’est installée à Whitford depuis deux ans avec comme objectif de planter ses racines. Elle a rouvert le vieux diner en centre-ville et en a fait un succès non négligeable. Et surtout, Paige a juré de ne plus jamais renoncer à ses rêves pour un homme, et cela implique, pour l’instant du moins, de ne pas s’approcher d’un spécimen du sexe opposé. 

    Double problème : Mitch trouve Paige très à son gout et se dit qu’elle ferait une parfaite distraction pendant ses quelques semaines de sédentarisme forcé, Paige trouve Mitch charmant mais n’a aucune envie de s’impliquer dans quoi (ou qui) que ce soit qui pourrait la détourner du droit chemin.

    Sauf que… sauf que toutes ses copines parlent des exploits de notre héros avec des trémolos dans la voix, que deux ans de célibat, c’est long, et que les mêmes copines l’encouragent à se lâcher un peu.

    Heureusement, Shannon a su bien faire les choses et notre Paige ne va pas tomber tête la première amoureuse folle… Ce qui donne une histoire charmante, où j’ai apprécié de voir qu’aucun des deux héros ne renonce à ses rêves et à ses ambitions au nom de l’amour et où le terme de compromis prend tout son sens.

    Ceci dit, il n’y a pas ici autant de magie que dans les premiers tomes, Mitch est un personnage auquel j’ai eu du mal à m’attacher, surtout en raison de son passif un peu trop lourd avec les dames (même si on finit par reconnaitre que la plupart des histoires qui courent à son sujet sont largement exagérées, voir inventées), et, me mettant à la place de Paige, je n’aurais pas du tout apprécié que la ville toute entière se charge de me faire savoir qu’elle pense que j’ai besoin de m’amuser un peu dans le lit du play-boy de service. J’ai trouvé ces interventions beaucoup trop intrusives et elles ont gâché une partie de mon plaisir. Enfin, je n’ai pas retrouvé le petit détail, la petite note particulière qui avait permis de faire ressortir toute la tendresse dans les couples précédents.

    Bilan, une lecture sympathique et, pour moi, un passage indispensable dans la mesure où je compte bien lire toute la série ! Shannon Stacey reste une de mes références actuelles en matière de contemporaine, malgré ces quelques petites critiques.

     
    Bonne lecture,
    Chi-Chi
     

    The great escape

    En ce vendredi, je vous fait défaut, je vous propose de rester dans le thème SEP amorcé mercredi… Et pour cela, je vous présente une nouvelle guest-star en ces lieux, pour nous parler du nouveau livre de Susan Elisabeth Phillips, tome 7 de sa série Wynette, Texas.
    Série qui se compose comme suit : 
    • Glitter baby (La fille lumière)
    • Fancy pants (La Belle de Dallas)
    • Lady be good
    • First lady (Tu n’échapperas pas à ton passé)
    • What I did for love
    • Call me irresistible
    • The great escape
    Mesdames et Messieurs, pour votre plus grand plaisir, Cat ! 
    Chi-Chi

    En tant que lectrice de romance de longue date, il est une chose qui gâche à coup sûr un livre, même doté d’une intrigue en béton, et cette chose, c’est une héroïne à baffer !

    Malheureusement, c’est le cas du dernier roman de Susan Elizabeth Phillips. Malgré de multiples défauts, le roman aurait pu s’avérer un SEP «moyen » si l’héroïne avait été mieux écrite…

    La première fois que nous rencontrons Lucy, c’est dans le livre « First Lady », où c’est une ado déterminée à protéger sa petite sœur après le décès de leur bonne à rien de mère, et à s’assurer qu’elles n’atterrissent pas dans le système de famille d’accueil (foster care), système où les orphelins et enfants issus de familles à problèmes sont souvent ballotés d’un foyer à l’autre. Elle est farouche, courageuse et totalement dévouée à sa sœur. En un mot comme en mille, c’est un excellent personnage secondaire.

    C’est donc avec impatience que j’attendais la sortie du livre dont Lucy est l’héroïne. J’avais vraiment bien aimé le livre précédent, « Call Me Irresistible », mettant en scène Meg, la meilleure amie de Lucy (contrairement à de nombreuses lectrices qui avaient été déçues).

    Comment vous dire alors la déception, le désenchantement, la désillusion…

    Le livre démarre pourtant au quart de tour : Lucy plante son fiancé parfait, Ted Baudine, au pied de l’autel, devant les plus hauts dignitaires du monde et nombre de célébrités. En effet, Lucy est la fille de l’ancienne présidente des Etats-Unis, et Ted est le fils d’un joueur de golf de renom et d’une journaliste tout aussi célèbre. Ne sachant que faire pour s’échapper de la petite ville de Wynette, Texas, où elle a l’impression que tout le monde la méprise, elle accepte de monter sur la moto d’un parfait inconnu qu’elle pense vaguement avoir vu lors de la réception la veille, avec pour tout bagage un habit de chœur d’église par-dessus ses sous-vêtements affriolants (mariage oblige !).

    Comme c’est un livre de SEP, je ne m’inquiète pas encore malgré la pose du décor peu plausible – c’est bien connu, c’est la reine en la matière, et elle s’en est toujours bien sortie par le passé selon moi (oui, je suis une grande fan depuis mes 15 ans !).

    Mais là où je m’attendais à une « road-romance » pleine d’aventures, de belles réparties, de moments chauds et de doux sentiments qui se développent au fil de l’autoroute entre Lucy et notre héros, Panda ( no comment !!!), cette petite escapade est brutalement interrompue aux environs du quart du livre (peut-être même un peu avant, je ne suis pas sûre vu que je « lis » ce livre sous forme de livre audio).

    Et puis à partir de là, le livre retombe comme un mauvais soufflé… Il est question d’une petite île au milieu des Grands Lacs avec ses habitants hauts en couleur et en théorie, il est question de Lucy à la recherche de son identité. SEP ajoute et rajoute des personnages, encore et toujours – j’en ai eu le tournis. Il y une deuxième trame, puis une troisième. Chaque trame aborde un thème social qui aurait mérité son propre livre sans doute, mais là j’ai trouvé qu’elle n’a pas vraiment fait justice à chaque thème abordé. 

    En vrac, et très politiquement correctement, SEP nous parle : des problèmes de poids, de l’identité raciale d’un petit garçon métisse, du syndrome de stress post-traumatique,  de la vie après le divorce et des problèmes de gang. Elle inclut aussi des sujets aussi divers que : l’apiculture et l’art de faire du pain. Le problème, c’est qu’en abordant autant de sujets en un seul livre, elle n’a pas le temps d’explorer chacun d’entre eux en profondeur. Et le pire, c’est que l’histoire d’amour entre Lucy et Panda se perd un peu (beaucoup) dans tout ce drame.

    Mais parlons-en, de Lucy et Panda. Ils s’échangent à peine quelques phrases hostiles avant de se sauter dessus. Puis Lucy se « déguise » et régresse en même temps d’une femme de 31 ans, lobbyiste et mature, à une ado aux allures gothiques et à la cervelle de moineau. Je vous épargne le facteur « beurk » lors des passages où notre héros prouve sa masculinité à notre héroïne qui apparaît avoir 15 ans. 

    Malgré sa politique de l’autruche (elle se cache sur une île incognito et ne sait que faire de sa vie, la pauvre petite fille riche), Lucy est forte, Lucy est indépendante, Lucy n’a besoin de personne. Sauf quand elle manque de se faire violer derrière un bar après s’être comportée comme une écervelée. Mais non, Lucy persiste, elle se suffit à elle-même. Non seulement elle prend l’apparence d’une ado rebelle, mais elle en adopte l’attitude. Ça passe pour un ou deux chapitres, mais pour les trois quart de l’histoire, moi j’avais envie de l’envoyer au coin.

    Et Panda ? Panda, dont on ne saura jamais pourquoi il a hérité de ce charmant sobriquet, est un homme blessé (forcément). Il a eu la vie dure, se sent coupable de la mort de son frère, mais a réussi à bâtir une carrière plutôt lucrative. Bref, qui n’en voudrait pas, de notre Panda ? 

    Les lectrices averties que vous êtes auront probablement deviné que le problème social dont il souffre est le susmentionné syndrome de stress post-traumatique (PTSD en anglais, c’est à la mode en ce moment !). Mais Lucy, qui était une assistante sociale chevronnée avant de devenir lobbyiste, tombe des nues quand enfin la lumière se fait dans son cerveau génial. 
    Comment guérir notre héros ? 
    Bah apparemment les services sociaux et les psychiatres n’ont rien pu faire, ils ne comprennent pas. Notre héros, très intelligent par ailleurs, n’a apparemment jamais entendu parler du département américain pour les vétérans. Et j’en serais peut-être dupe aussi, si je n’avais pas moi-même dû gérer une crise similaire. Mais il se trouve que je suis mariée à un vétéran de l’armée américaine qui a souffert et souffre toujours dans une certaine mesure, de ce mal. En tant que telle, je trouve que SEP aurait pu faire un peu plus de recherches, surtout que c’est un phénomène qui touche de plus en plus de familles aux Etats-Unis. Elle aurait peut-être découvert qu’on ne guérit pas du PTSD, on apprend à le gérer et à vivre avec, avec beaucoup de patience (si je me souviens bien, Panda en guérit en quelques semaines !) et de sessions avec un bon psychiatre.

    En dépit de tout ce monde, de toutes ces différentes histoires et de ces problèmes à peine abordés, j’aurais pu aimer le livre si l’histoire d’amour était plus centrale et si les protagonistes, surtout Lucy, étaient plus sympa.

    J’espère vraiment que son prochain livre sera meilleur, car SEP fait partie de mes auteurs cultes. Je lui donnerai une deuxième et même une troisième chance de se rattraper. Croisons les doigts et repensons à Phoebe et Dan ou à Sugar Beth et Colin en attendant !

    Signé : Cat
     

    All they need

    Je sais bien que c’est le mois d’août, que le monde entier est en vacances (sauf moi, pauvre petite malheureuse abandonnée que je suis), mais je travaille pour vous.

    Si si, je vous assure, même parfois, je sacrifie de mes précieuses heures de sommeil.

    Comme cette semaine, pour un livre terminé à 4:17 du matin très précisément…

    All they need de Sarah Mayberry. Depuis Her best worst mistake, j’enchaîne les livres de cette auteur, essayant de me faire une idée plus précise.

    Verdict? Irrégulière.

    Mais pas dans le style Nora Roberts, qui est devenue irrécupérable à mes yeux, plutôt dans le style Mary Balogh. Du genre j’adore passionnément à la folie parfois, et parfois, je me dis qu’il ne manquait pas grand chose pour que la mayonnaise prenne.

    Depuis Her best worst mistake, j’ai donc lu plusieurs livres de Sarah Mayberry, mais, bien que je passe un bon moment à chaque fois, aucun ne m’a plu autant que All they need. A égalité avec Her best worst mistake donc… 

    Et la raison de cet amour tient en un seul mot : Flynn.

    Sarah nous offre ici un héros dans le sens le plus émouvant du terme. Pas un chevalier flamboyant volant à la rescousse de la donzelle en détresse, pas un mâle alpha dégoulinant de testostérone, mais un homme sûr de lui et de ce qu’il veut, un homme qui sait se poser les bonnes questions et ne passe pas sa vie à se voiler la face, un homme qui assume ses responsabilités et n’en oublie pas pour autant d’être tendre avec ses proches, un homme qui a de l’humour et la tête sur les épaules, qui sait faire preuve de patience et d’abnégation quand c’est nécessaire…

    Bref, un homme un peu trop parfait pour être vrai mais tellement bien écrit qu’il a fait soupirer mon petit cœur de midinette, ce qui n’est pas si facile que ça après des années passées à jauger des héros de tout genre entre les pages de mes romans.

    Flynn est un héros comme je les adore et Mel est une héroïne a sa hauteur. Un livre où héros et héroïne sont aussi réussis l’un que l’autre, faut-il vraiment en dire plus?

    Allez, un effort pour vous mettre en place le décor…

    Mel et Flynn ne sont pas des inconnus l’un pour l’autre, mais tout au plus, de vagues connaissances. Ils se sont parfois croisés dans les galas et les réceptions de la haute société de Melbourne, lorsque Mel était mariée à un homme ambitieux et assez désagréable au premier abord. Mais tandis que Flynn appartient à ce monde si particulier du seul fait de sa naissance, Mel, d’origine plus modeste, y était horriblement malheureuse. Il faut dire qu’entre sa taille étonnante pour une femme (plus d’1m80), son rire sonore et son humour parfois cassant, Mel n’arrivait pas à se fondre dans le paysage, au grand déplaisir de sa belle-famille.

    Mais cela, pour Mel, c’est une autre vie, une page fermement tournée, deux univers qui devraient rester séparés, sauf lorsque Flynn fait l’acquisition d’une demeure magnifique à retaper, tout près de la maison d’hôtes qu’elle tient depuis son divorce.

    De vagues connaissances à presque voisins, contre toute attente, ces deux-là vont devenir amis…

    Et plus encore vous vous en doutez, mais les choses ne sont pas aussi simples qu’une histoire de différence sociale un peu tirée par les cheveux. Le divorce de Mel lui a laissé des cicatrices tenaces et Flynn ne mène pas la vie facile et dorée que l’on pourrait imaginer. C’est dire s’il faudra de l’amour, du temps et de la patience, pour que nos héros puissent enfin vraiment se rencontrer et vivre la prochaine étape de leur vie.

    De la patience mais pas pour nous, puisque Sarah maîtrise son histoire et que rien ici, chaque minute passée, chaque ligne est justifiée et vaut la peine…

    Sur ces bonnes paroles, je vais vous laisser pour aller relire mes passages préférés et prolonger un peu la magie, avant de me risquer à ouvrir le livre suivant… en espérant qu’il soit aussi bien !

      
    Bonne lecture,
    Chi-Chi
    PS : Pas de couverture, elle est trop moche pour mériter de figurer ici (et même pas drôle, sinon, vous pensez bien que je vous en aurai fait profiter)…