Libre à tout prix

(Réédition du 13/09/10)
Il est des jours où mes yeux, ces traitres, refusent de lire les petites caractères imprimés sur les pages de mes romans. Ils piquent, pleurent, floutent le monde autour de moi.Il est des jours où j’ai des milliers de choses à faire avec mes deux mains, des choses passionnantes comme passer l’aspirateur, conduire, faire des courses, finir de tricoter le châle de tatie Suzanne, rattraper mon retard dans les épisodes de Glee…

Bien souvent ces jours-là, prendre un livre, m’asseoir et me plonger avec délice dans l’histoire des personnages est un luxe qui m’échappe…

Ces jours là, lorsque l’envie de lire est trop forte, j’empoche mon ipod rouge et j’appuie sur play. Les deux mains, les deux jambes et les deux yeux libres, j’écoute mon livre tandis que je vaque à mes occupations manuelles…

Ahhhh qu’il est bon d’être une princesse qui multitache (néologisme du jour, multitâcher! ou faire plusieurs chose à la fois…)

Le livre audio – ou audiobook – est assez controversé dans son utilisation. Nombreux sont ceux qui ne supportent pas d’entendre la voix du narrateur donner une intonation particulière à un dialogue, surtout lorsque le narrateur est un homme et qu’il prend la voix d’une femme. Il est aussi argué par les détracteurs du livre audio (oui, Chi-Chi c’est bien à toi que je pense ^_^) que la narration orale peut être dérangeante lors de la description de certaines scènes particulières – les scènes sexy pour ne citer qu’elles.

Pour ma part, j’aime à entendre les voix graves et sensuelles des narrateurs masculins décrire avec précision la manière qu’à le héros de dévorer l’héroïne du regard… Cela ne date pas d’hier, déjà enfant, je réclamais à ma chère maman l’histoire de Winnie l’Ourson racontée par Jean Rochefort – je pense qu’à l’époque ma mère n’a pas réalisé les implications de ma requête …

Et lorsqu’il arrive que la voix n’ait pas ce timbre suave qui me fait vibrer, j’arrive très facilement à en faire abstraction et je me concentre sur l’histoire pendant que mes doigts agiles écossent les petits pois…

Mon emploi du temps de princesse active m’a ces dernier temps éloigné de ma bibliothèque, et c’est donc avec plaisir que j’ai réécouté pour vous « Libre à tout prix » de Lisa Kleypas.
C’est le dernier opus de la série des « Bow Street Runners », cette police de Londres ayant œuvré à la sureté de la capitale britannique avant la mise en place de la police métropolitaine ou même de Scotland Yard…

Dans les deux premiers tomes, nous découvrions l’histoire de Grant Morgan et de Sir Ross…Dans le dernier, nous est révélé la chute de Nick Gentry, alias Lord Sydney.

Autrefois maître incontesté des bas-fonds de Londres, à la tête d’une solide équipe de malfrats et autres voleurs, il a troqué son costume de Baron du crime pour celui de « Runner » à la solde de Sir Ross… et ce costume lui va encore mieux !

Imaginez, tout le potentiel de testostérone du bad boy dans un homme qui œuvre pour le bien des populations… mon petit cœur d’artichaut est en émoi à la lecture de la description du héros au passé troublé.

NDLR – Je vous ai déjà dit que j’aimais les héros aux passés troublés ? Ils sont sexy, intenses, torturés… je vous ai dit sexy ? Bref, ce sont des hommes que la vie à rendu plus fort mais plus méfiant… et ces handicapés du cœur semblent toujours bien décidé à ne jamais se marier/faire confiance à un être humain/s’attacher à tout être avec un pouls… ce qui rend leur chute bien plus délicieuse.

Et donc je parle ici de chute, parce que pour des hommes si déterminés à ne pas tomber dans le piège de l’amour, ces derniers font souvent preuve d’un aveuglement inversement proportionnel à la circonférence de leurs biceps…

Et dans le rôle de l’instigatrice de la chute de Nick, je vous présente Charlotte Howard.

Cette jeune fille est depuis l’enfance promise à Lord Radnor. Or ce dernier, non content d’être aussi attirant qu’un troll en pleine crise acnéique, est un psychopathe avéré qui a décidé de faire de Charlotte sa « chose ». Charlotte a plus de caractère qu’elle n’en laisse paraitre, et pour échapper à son destin de « chose », elle fuit…

Mais Lord Radnor est un psychopathe persévérant. Il achète les services de Nick Gentry pour retrouver sa promise.

Et Nick la retrouve… précipitant sa propre chute… haha !

C’est étrange d’ailleurs à quel point une partie de moi SAIT que le bad boy inaccessible le reste bien souvent dans la vraie vie.

Comment je le sais ? Je ne suis toujours pas mariée à Batman et je n’ai pas passée une nuit avec Hugh Jackman… alors que je suis une princesse Morbleu !

Si le cliché m’ennuie ? Non, bien au contraire, je le balaye bien souvent d’un geste négligeant de la main (oui, j’arrive à faire le geste négligeant avec beaucoup de classe… noblesse oblige!) , surtout lorsqu’il s’agit d’un historique et que l’auteur a beaucoup de talent, comme ici Lisa Kleypas.

Charlotte réussit à passer les barrières, que dis-je la forteresse de protection de Nick. Bon, encore une fois, monsieur a tout de même besoin d’échapper à la mort pour réaliser qu’il s’est fait avoir comme tous les autres « rakes » au passé sombre et est tombé la tête la première dans les filets de la douce et aimante Charlotte…

En parlant de Charlotte, notez que ce n’est pas mon héroïne préférée, loin de là !

Elle est trop…. douce, sucrée et délicate… Et ces qualités que j’apprécie très facilement dans une autre héroïne, ici… non.

J’imaginais Nick avec un autre genre de femme.

C’est sans doute le problème des séries… on s’attache aux personnages et on apprend à les connaitre avant d’en rencontrer leur moitié. Notre imagination travaille bien avant de découvrir la perle qui saura faire flancher ces personnages qui ont résisté sur plusieurs romans. Et l’imagination est une chose bizarre, elle va dans des directions étranges parfois. En l’occurrence, j’imaginais Nick avec une femme plus énergique, moins conventionnelle… c’est étrange, mais dans ce genre de cas, je me sens comme trahie…

Mais que cela ne vous empêche pas de profiter du tome de clôture de cette série, elle en vaut le détour – comme bien des séries de l’auteur d’ailleurs !

Bonne écoute !
Tam-Tam

Une femme dans la tourmente

(Réédition du 04/08/10)

Le livre dont je veux parler aujourd’hui est probablement l’une de mes premières « vraies » romances… Pour vous dire, le prix inscrit à l’arrière indique 37 francs! C’est un classique du genre, par une star du genre, réédité en VO comme en VF plus de fois que je ne me suis amusée à compter.

Quand je l’ai ressorti de son étagère, j’ai réalisé depuis combien de temps je ne l’avais pas relu. Au moins 4 ans je crois. Et pourtant, comme j’ai pu adorer ce livre!!! Mais, et c’est le cas pour de nombreuses romances lues en pleine adolescence, je réalise que mes goûts ont changé. Aurais-je autant aimé ce livre si je le découvrais aujourd’hui? Finalement, ce qui fait que l’on aime un livre, c’est autant le contexte dans lequel on le lit que la qualité de l’histoire elle-même.

Une femme dans la tourmente (Homeport) de Nora Roberts. Je l’ai ressorti de son coin, et je me suis mise à lire. Pas de doute, il a un peu vieilli. Comme moi. Je ne peux pas lui en tenir rigueur. Il me fait toujours rêver. Je n’ai pas du tant vieillir finalement!

Nous avons donc notre héroine, Miranda Jones, historienne d’art, travaillant comme experte pour l’Institut Stanford-Jones. Jones comme Miranda Jones, comme Elisabeth Stanford-Jones, son illustre mère, comme la ville de Jones Point dans le Maine où elle vit. Autant dire que Miranda n’est pas n’importe qui, et que dans le genre « pression familiale », elle en connaît un rayon! Surtout que Mme Jones mère n’est pas franchement chaleureuse, et qu’elle convoque sa fille pour expertiser une statuette datant de la Renaissance. Miranda accourt, cette expertise sera la consécration de sa carrière, et enfin, sa mère reconnaîtra sa valeur. Car oui, Miranda, bien qu’ayant dépassé l’âge de 15 ans, cherche l’approbation parentale. Et que personne ne vienne me dire que ce n’est pas réaliste, on peut avoir 75 ans et se désespérer d’entendre ses parents vous dire qu’ils sont fiers de votre réussite.

Voilà, la clé pour comprendre Miranda : l’apparence d’une femme forte, très belle et glacée, et à l’intérieur, une petite fille qui veut que sa maman l’aime.

Petit hic : l’expertise de Miranda est remise en cause, et lors de la contre-expertise, il s’avère que la statuette est un faux. Maman Jones n’est pas du tout, mais alors, pas du tout contente!!! Et Miranda refuse d’admettre qu’elle ait pu se tromper à ce point. Que s’est-il donc passé??! Cela, chers amis, vous le saurez en lisant le livre!

Ais-je oublié de parler de quelque chose? Des détails, comme quelques menaces de mort et de sombres secrets de famille. Sans importance. Le héros? Ah, oui, évidemment, si je ne dis rien sur le héros… Comme si le héros devait constituer la moitié de l’intérêt du livre. Enfin, admettons…

Le héros donc… Mon premier émoi de jeune fille… Ryan… Ryan Boldari… Un beau voleur italo-irlandais, qui, comme tout voleur qui se respecte (quand il est le héros en tout cas) est un véritable Robin des Bois des temps modernes. Il faut au moins ça pour justifier que l’auteur glorifie un personnage qui enfreint la loi. A ceci près qu’il vole pour lui-même, et non pas pour donner aux pauvres. Eh oui, les voleurs aussi ont un crédit à rembourser à la banque! Ah non, pas Ryan. Mais c’est tout comme! Bon, il ne vole que les gens riches quand même! Alors oui, sa famille n’est pas dans le besoin, personne n’a kidnappé sa fille, sa grand-mère ou son chihuahua pour le forcer à devenir voleur… Il a d’ailleurs une théorie bien particulière sur la question : si Dieu a voulu qu’il soit aussi habile à ce qu’il fait, c’est que Dieu ne voit pas d’objection à ce qu’il devienne voleur. Mais à ce tout petit détail près, Robin des Bois, je vous jure. Ou au moins un chevalier! Du style qui débarque sur son preux destrier pour sauver la damoiselle en détresse. Sauf qu’à l’origine, il veut surtout voler la fameuse statuette… Mais bon, ce ne sont encore et toujours que des détails, vous en conviendrez! Et surtout, Ryan décide d’aider Miranda a découvrir la vérité, par pure bonté d’âme… Ah non, zut, en fait, il veut bien l’aider en échange de la statuette. Que Miranda n’a évidemment aucune intention de lui donner, mais c’est un voleur, elle n’a pas de scrupules à lui mentir pour obtenir son aide.

Qui a dit que mensonges et duplicité étaient de mauvaises bases pour une relation de couple saine et équilibrée? Car laissez-moi vous dire que ces deux là se trouvent parfaitement assortis… En même temps, il devait bien y avoir une raison pour que ce livre me suive depuis aussi longtemps, non?

Bonne lecture,

Chi-Chi

The book I would like to talk about today is probably one of the first « real » romance I ever read. Just so you realise, the price is still written in francs! When I took it off the shelf, I thought about the fact that I probably hadn’t read it in more than 4 years. Ah, to remember how I adored this book!!! But, same as many romances I read when I was a teenager, I realise how much my taste has changed since. Would I have loved this book as much as I did, if I were to read it for the first time now? In the end, it makes me realise that loving a book is as much about the context you find yourself in when you read it as it is about the story itself.

The book is Homeport, by Nora Roberts. I fished it out of its hiding place, and started reading again. There is no discussing that fact that it aged. So did I. I could not resent it for that. It still makes me dream. I must not be so much older after all!

On one side, we have one Miranda Jones, an art expert, who works for the Stanford-Jones Institut. That would be Jones as in Miranda Jones, as in Elisabeth Stanford-Jones, her famous mother who owns the Institut, as in the town of Jones Point, Maine, where she lives. Let’s just say that Miranda knows all there is to know about family pressure. Especially since Mrs Jones senior is not really a warm person, and she asks her daughter to come give her professional opinion on some antique statuette. Miranda is sure that this will be a turning point for her career, and that, at last, her mother will acknowledge her talent. Because, you see, Miranda, despite that fact that she is not 15 anymore, craves her mother’s good opinion. Don’t you dare tell me that this is not realistic, you could be 75 and still feel that desperate need for your parents approval.

So that would be the key to understanding Miranda : on the outside, a very beautiful, very strong, very cold woman, on the inside, a little girl wanting to please her mom.

There is just one teeny tiny problem : some people doubt Miranda’s expertise, and when some more tests are run, it appears that the statuette is a fake! Mrs Jones is really, really very upset about that. And Miranda cannot believe that she could have made such a mistake. But then, what happened??! Well, my dear friends, that is why you must read the book, to find out!

Did I forget to talk about anything? Apart from a few minor details, such as death threats and darks family secrets? The hero you say? Well, I should probably talk about the hero. After all, I have heard that he is supposed to be half of the book’s interest…

About the hero… One of my first crushs… Ryan… Ryan Boldari… A gorgeous irish-italian thief from New-York, a real time Robin Hood, as would have it any thief worth his salt (well, at least if he is the hero). That is the bare minimum for the author to justify glorifying someone breaking the law on a regular basis. Only difference with Robin Hood is that Ryan steals for himself. Because thiefs have mortgages too. Well, not Ryan really. But who’s counting? At least he steals only from the rich! Oh, of course, his family is not needy, nobody kidnapped his daughter, his granny or his chihuahua to force him into becoming a thief. On that matter, he has a very nice theory : if God gave him such a talent for stealing things, he should use it. But, if you overlook those small details, he is really just like Robin Hood. Or at least, a knight, the kind of knight that would come to the rescue of some fair maiden, riding a dashing stallion. Except that in the book, what he really wants to do is steal the statuette. Let’s not get distracted by those details, what really matters is that Ryan wants to help Miranda out of the goodness of his heart… Oh hell no, he wants to help her restore her reputation in exchange for the statuette! Whitch of course Miranda has no intention of letting him have, but since he is a thief, she has no qualms about lying to him until he has helped her.

Really, who ever said that lies and deception were not a good basis for a healthy relationship? Because let me tell you that Ryan and Miranda are a great couple together… But, after all, there had to be a reason for this book to be on my keepers’ list since I first read it, don’t you agree?  

Chi-Chi

Les deux ducs de Wyndham

photo-1Julia Quinn, c’est la lecture parfaite pour une rentrée pluvieuse. Bon, il fait encore très beau au moment où je vous parle, mais j’ai confiance en la capacité de la météo à décevoir et nous régaler de nuages, d’averses et autres coups de vent à l’aube de l’automne.

Je vais donc me la jouer pythie grecque, et vous prédire des journées suffisamment pluvieuses pour que le combo Julia Quinn-chocolat chaud soit d’actualité. D’autant que ce n’est pas un mais DEUX livres que je vous présente aujourd’hui, de quoi occuper un weekend entier! Et s’ils n’ont pas encore eu la chance de passer par la case « traduction », ils ont été publié en VO en 2008, j’ai donc bon espoir que les lectrices VF puissent toutes très bientôt se jeter sauvagement sur ce duo de livres.

Et il s’agit bien là d’un vrai duo et pas tout à fait d’une série. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’ai choisi de vous les présenter joints! Car si je les ai lu « dans l’ordre » à l’époque de leur sortie (c’est à dire l’ordre de publication), j’ai fait un truc complètement sauvage et scandaleux, je les ai relu dans le sens inverses 5 ans plus tard. Et c’est donc pleine de confiance que je vous annonce que vous pouvez les lire de manière complètement indépendante. Certains iraient même jusqu’à vous conseiller de laisser passer quelques temps entre la lecture des deux, pour ma part, en grande afficionado des relectures, j’ai adoré les lire (et relire) les deux dans la foulée.

Mais je sens que vous commencez à craindre pour ma santé mentale. Pourquoi cette insistance sur l’ordre de lecture? Pourquoi? Pourquoi?

C’est simple mes agneaux, « The lost duke of Windham » et « Mr. Cavendish, I presume » sont une seule et même histoire racontée de deux points de vue différents. L’une se penche sur le fameux « lost Duke » (duc perdu) et l’autre se concentre sur le-dit « Mister Cavendish ».

Il est bien évident que ces deux messieurs se verront pourvus d’une amoureuse en cours d’histoire (faut pas pousser mémé dans les orties, on est en JQ-land quand même), mais pour ne pas spoiler, et sans doute aussi parce qu’il vous suffira d’ouvrir un des deux ouvrages pour découvrir l’hippopotame sous le caillou, je vais me contenter de vous brosser un portrait général:

Nous avons Thomas et Jack, l’un est un rogue à la parenté complètement oubliée, l’autre a été jusqu’à présent le très estimé duc de Wyndham. Par un caprice du destin dont les auteurs de romance ont le secret, leur destinée se verra changée par une tentative de vol sur les grands chemins… La réaction des deux personnages au tsunami qu’une inversion de rôle va amener dans leur vie, le chemin qu’ils décideront de prendre, ou encore la gestion du deuil de leur ancienne vie, autant de questions dont vous trouverez les réponses en lisant ce duo de livre.

En parallèle, vous découvrirez aussi Amelia et Grace. L’une aurait pu être une héroïne de tragédie grecque, et l’autre aurait pu ne jamais se relever du coup bas dont elle est victime, mais c’était sans compter sur Julia Quinn qui en a fait des femmes fortes et décidée. Pas de TSTL ni de greluche qui minaude, non, deux femmes finalement très modernes, compréhensives et amoureuses (*soupirs*)…

Beaucoup de lecteurs de JQ se sont avoués déçus par cette série pour des raisons qui leurs sont personnelles. Il est vrai que l’aura des Bridgerton a (à jamais) placé la barre très haute dans nos attente JQuiennes. Mais personnellement, je trouve l’exercice très intéressant et plutôt bien réussi, même si j’ai un duo fétiche (mon petit cœur bat pour les bad boys). Je suis beaucoup plus réservée (et déçue) par les derniers nés de l’auteur. La série Smithe-Smith ne m’inspire pas vraiment alors que c’est sans réserve que je vous conseille ce duo.

J’ai à nouveau envie de relire mon chouchou, c’est un signe non?

Bonne lecture,
Tam-Tam

Comme un air de déjà-vu

J’ai déjà évoqué mon addiction aux séries télévisées. Et quand je dis addiction, je pèse mes mots. Au fil de l’année, je regarde entre 15 et 20 séries différentes. Comment, me direz-vous? Simple, je n’ai pas de vie sociale! Non, en fait, j’ai établi un ordre de priorité des séries à suivre chaque semaine, et de temps en temps, je m’accorde des séances de rattrapage où je peux enchaine 5 ou 6 épisodes dans la soirée. Plus les mois d’été où rien n’est diffusé, c’est tout de même une organisation minutieuse qui s’écroule dès que j’ai un peu trop de travail. Comme cette année… Où je suis épouvantablement en retard pour presque tout… Je songe à une cure de désintoxication très prochainement… Mais revenons à nos moutons, ce n’est pas de cela dont il est question aujourd’hui!
Aujourd’hui, il est question du fait que, dans mes séries sacrées, dans mon top trois, se trouve Castle. Pourquoi?

D’abord parce que Rick Castle/Nathan Fillion… *soupir*

Lui, c’est simple, je l’ai aimé dans tous les rôles où je l’ai vu…

Ensuite parce que Kate Beckett, Ryan, Esposito, Alexis, Martha, Lanie, … Bref, vous l’aurez compris, parce que je trouve que c’est une galerie de personnage géniale (je suis sans mots en fait, me voilà réduite à parler comme une adolescente de 14 ans), parce que les enquêtes sont plutôt bien ficelées et surtout, surtout parce que j’adore la relation entre nos deux héros, les étincelles, et l’humour!!!

Et récemment, pour mon plus grand bonheur, j’ai lu un livre qui m’évoque furieusement l’univers de Castle. Dans Money, Honey, de Susan Sey, j’ai retrouvé tous les éléments qui me font aimer la série.

Vous avez donc d’un coté Liz, aka Agent Elisabeth Brynn du FBI. Liz est jolie mais pas renversante, des cheveux vaguement blonds mais pas vraiment, les yeux noisette (Tam-Tam, ça c’est pour toi), elle a le physique de son métier, musclée et pas très grande. Pas minuscule non plus. Solide. Portant des tailleurs en polyester noir qu’elle n’a pas peur de salir et des chaussures pratiques pour courir. Avouez, on ne rencontre pas souvent des héroïnes au physique banal. Et cela change de Kate Beckett qui fait toujours ses courses-poursuites en talons de 12, ce que je trouve parfaitement improbable. Ou alors elle a déjà eu 27 entorses à la cheville depuis le début de la série et on nous l’a caché… Enfin, Liz n’est pas perturbée par son physique, son manque de goût vestimentaire ou que sais-je encore. Elle est carrée, dévouée à son métier, elle sait ce qu’elle veut et ce qu’elle vaut, elle ne se raconte pas d’histoires. En un mot, Liz me plait. Beaucoup. Et Liz dissimule beaucoup de choses derrière son apparence de parfait petit soldat du FBI…

De l’autre coté, vous avez Patrick O’Connor. Patrick vient d’une famille de mafieux notoires, c’était un voleur incroyablement doué. Un faussaire, un arnaqueur. Mais de grande classe, à la Arsène Lupin ou Neil Caffrey! Le physique aussi, la classe, le goût du luxe, toute la panoplie… Je dis était car, 6 ans avant le début de notre affaire, Patrick s’est livré au FBI pour sauver sa sœur de la prison. Il a travaillé pendant 3 ans (dans la joie et la bonne humeur) sous les ordres de Liz, et considère qu’il a payé sa dette. Enfin payé, façon de parler, car les vieux réflexes ont la peau dure. En apparence, Patrick s’est reconverti dans l’écriture de scénarios de films à grand succès (vague similitude avec Rick Castle peut-être?), mais une fois encore sa petite sœur l’appelle à la rescousse. En apparence, certes, mais qu’en est-il en réalité?…

Pour aider sa sœur, Patrick est prêt à beaucoup de choses. Même à retravailler avec Liz. Qui n’est pas convaincue que Patrick soit tout à fait blanc dans cette affaire… Nos héros se connaissent bien dès le début du livre, et c’est agréable en un sens car, non, ce ne sont pas des retrouvailles, mais on plonge très vite dans le cœur du sujet. Ce n’est pas la guerre entre eux, mais pas le grand amour non plus, forcément, le voleur et la policière. Liz voit le monde en noir et blanc et Patrick, avec son passé de voleur ne peut appartenir qu’à la première catégorie. J’étais vraiment curieuse de voir comment l’auteur allait s’en tirer pour expliquer le changement d’opinion de Liz sur la moralité de Patrick, comment elle allait accepter de voir une situation en nuances… Je dois avouer que c’est pour moi un retournement mené brillamment.

Je ne vous en révèle pas plus, car le livre ouvre avec le retour de Patrick, venu mener l’enquête pour le compte de sa sœur. L’intrigue policière fonctionne bien, le suspens n’est pas insoutenable mais l’histoire est prenante, et sans être franchement un thriller, Money, Honey présente plus de substance « policière » qu’un Julie James avec notamment un méchant qui m’a quelque peu inquiétée par moments.

Enfin, on retrouve entre Liz et Patrick les étincelles qui annoncent un couple intéressant, et tout autour d’eux, la galerie de personnages secondaires savoureux qui permettent au lecteur (donc nous) de profiter d’un décor bien posé pour voir se dérouler notre histoire…

Si vous aimez les policiers contemporains légers et pétillants, je vous recommande donc (avec enthousiasme) de mettre la main sur Money, Honey!

Et si vous ne connaissez pas encore Castle, allez tout de suite réparer cette erreur!
(tu as vu Tam-Tam comme je suis trop forte à réussir à parler de ma série chérie alors qu’on ne devrait normalement écrire que sur des livres?) ^_^
(lecteurs, je sens qu’il va y avoir des représailles ici bientôt!)
(gardons l’œil ouvert…)  
  
Bonne lecture,
Chi-Chi
  

Hiawatha et Pandora

De retour avec les chroniques au 72ème degré, après SFALO et Carissa, grosse menteuse
Pleine d’enthousiasme, j’avais décidé de détester « Pandora et l’enchanteur », de Suzanne Ashley. La couverture, le résumé, tout me laissait penser que j’avais mis la main sur une perle, et c’est armée de mon plus beau stylo que je me suis lancée dans la lecture, telle un chevalier partant en croisade, et prête à prendre des notes féroces.
Autant vous le dire tout de suite, j’ai été déçue. C’est vrai, Pandora et l’enchanteur est un livre complètement désuet, avec tant de péripéties en si peu de pages qu’il en est ridicule. Mais après Jordan Hayes et Ben l’aveugle, le héros, Clark Spencer, était un véritable bisounours, à la limite de la carpette, et je n’ai pas pu m’empêcher de trouver cela appréciable, encore toute traumatisée que j’étais par mes expériences précédentes!

C’est bien simple, Clark est un saint. Déjà, quand il embrasse Tania la premier fois et qu’elle le repousse, il est désolé car c’était déplacé. Quand elle l’embrasse puis change d’avis, il se confond en excuses de l’avoir brusquée. Il est aux petits soins pour elle, lui offre des roses à tous les coins de couloirs, lui demande comment elle va, remarque ses cernes et lui demande ce qui la préoccupe au point de l’empêcher de dormir. Bilan : même une histoire cousue de fil blanc peut être lisible tant que les personnages sont supportables!

Posons le décor : Tania est programmatrice pour une société informatique. Son patron est un méchant, il lui demande de faire de l’espionnage industriel chez Clark, son concurrent, mission que Tania ne peut refuser car elle a emprunté de l’argent à son patron pour payer les frais de santé de sa sœur jumelle chérie adorée qui est dans le coma depuis 2 ans. Plan diabolique mis en place par un méchant machiavélique par des moyens peu honorables, check! Tania déploie donc une ingéniosité considérable pour se faire embaucher chez Wizac, la compagnie de Clark. Mais à peine est-elle engagée qu’elle se rend compte que Clark lui plaît beaucoup et elle se demande comment elle pourra le trahir.
De son coté, Clark, qui aime bien Tania, se fait un plaisir de lui expliquer par le menu comment fonctionne le système de sécurité du bâtiment (pour qu’elle puisse revenir en pleine nuit voler des plans ultra-secrets, c’est mieux). Puis, il l’emmène dans la serre qu’il cultive sur le toit de l’immeuble pour lui servir une coupe de champagne et discuter de la fin de sa période d’essai. Il bat des cils, lui fait du charme et compare son corps à de la soie fluide sous ses tailleurs stricts (sic). Cet homme est un génie de l’informatique, il cultive des roses et en plus il parle comme un poète! C’en est trop, je défaille d’émotion, et Tania aussi! Du coup, ils s’embrassent, mais Tania trouve gênant de mélanger travail et plaisir (et espionnage et trahison).

Chacun rentre donc chez soi, même si Clark a quelque soupçons sur les véritables motivations de Tania. Tania qui nous explique par ailleurs que dormir est une perte de temps et qu’elle trouve les émissions de télé nocturnes plus intéressantes que celles de la journée. C’est sur, Chasse et pêche est de loin l’émission la plus palpitante que j’ai jamais vue. Enfin, vue, façon de parler car moi, la nuit, j’aime bien perdre mon temps à dormir, mais passons…

Quelques jours plus tard, Clark emmène Tania dans sa maison de campagne (pourquoi mon patron ne m’a jamais invitée dans sa maison de campagne, je peux savoir? Je ne dois pas avoir les cils assez longs…). On apprend au passage que Clark a créé Wizac dans son garage. Toute ressemblance avec Apple n’est absolument pas fortuite. Arrivés à la maison de campagne, tout est saccagé. Clark, lui aussi a des soucis avec sa famille, son frère est un drogué irresponsable, c’est lui qui a transformé les lieux en porcherie. Tania aide donc Clark à faire le ménage. Oui, il faut bien qu’elle se rende utile un peu!

Oh, on apprend aussi au passage que le second prénom de Clark, c’est Hiawatha. Oui oui, comme le petit indien, c’est-y pas trop mignon? Petit secret embarrassant partagé entre les protagonistes, créant entre eux une sensation d’intimité factice, check! Vous apprendrez également que le correcteur orthographique de mon ordi chéri propose de remplacer Hiawatha par Nathalie. Je ne suis pas sure que Clark gagne au change…

Par ailleurs, Tania, qui rend régulièrement visite à sa jumelle dans sa clinique privée qui coûte deux bras, explique au médecin en charge du service qu’elle peut communiquer par télépathie avec sa sœur, et donc, cela signifie que tout espoir n’est pas perdu. quoiqu’en  dise les spécialistes consultés aux quatre coins du pays. Le médecin l’écoute sans sourciller et admet le concept de télépathie sans aucun problème. Bien sur… D’ailleurs, c’est un médecin très compétent, parce qu’il a le portrait de ses petits-enfants sur son bureau. Preuve infaillible s’il en est! Et en prime, il s’inquiète beaucoup de la vie amoureuse de notre héroïne, et lui prodigue des conseils avisés sur la nécessité ne pas s’enfermer dans sa solitude. C’est fou, cette sollicitude… Figure paternelle de remplacement pour la jeune orpheline qui n’a plus personne au monde que sa jumelle dans le coma, check!
Nous touchons maintenant au cœur de l’histoire : Tania, rongée par les scrupules (et perturbée par ses hormones en folie) décide de rendre visite à Clark pour tout lui révéler de la mission dont elle a été chargée, elle ne supporte plus le mensonge. Mais avant, Clark veut lui montrer sa nouvelle invention.

Clark est un génie. Un maestro. Un dieu vivant parmi les hommes. Il a inventé l’intelligence artificielle, qui répond au doux nom de Pandora. Pandora est merveilleuse, à l’image de son créateur, c’est un ordinateur, mais elle peut RESSENTIR les émotions humaines, faire la différence entre la perplexité et l’étonnement. Elle peut aussi demander à Clark s’il est amoureux de Tania. Trop fort non, l’ordinateur qui devine les sentiments de nos héros avant eux? Par contre, Pandora est un peu stupide, quand on lui demande la capitale du Dakota du Sud, elle n’en sait rien. Il y a là une logique imparable : apprendre à l’ordinateur à distinguer les émotions humaines (on se demande bien par quel miracle, l’auteur ne s’attardant pas sur le sujet), mais ne pas lui donner accès à des informations aussi factuelles que la capitale de l’État où se déroule l’histoire!!!

Bouleversée par cette révélation, Tania en oublie de tout avouer à Clark et à la place, elle décide d’essayer de forcer le système de sécurité (et elle réussit, notre génie ayant utilisé son 2ème prénom en mot de passe). Clark la surprend et elle lui révèle enfin la vérité.

C’est là que toute la sainteté de Clark est mise en lumière : à compter de ce moment, il n’aura de cesse de faire confiance à Tania, au seul prétexte qu’il l’aime. Il lui demande de l’aider à coincer son patron, pour faire cesser l’odieux chantage dont elle est victime. Par la suite, chaque fois qu’il semble douter de la loyauté de Tania, et qu’elle s’en trouve blessée, il va s’excuser. Encore. Et encore. Et encore! Quand son bureau est mis à sac, et qu’il ose demander à Tania où elle se trouvait la nuit précédente (ce qu’elle prend très mal « Comment, tu ne me fais pas confiance??! – Mais si voyons ma chérie, ce n’est pas comme si tu t’étais faite embauchée sous de faux prétextes pour me voler mes inventions géniales que ton patron crève d’envie de posséder, ni que tu étais obligée de lui obéir à cause de la somme faramineuse d’argent que tu lui dois…»), il se confond en excuses. Quand son laboratoire secret est cambriolé, et qu’il s’avère que c’est Tania qui a par inadvertance laissé échapper sa localisation, il s’en veut de ne pas avoir deviné tout seul qu’elle ne l’avait pas fait exprès (Bah non, laisser échapper par mégarde le lieu d’un laboratoire secret, ça peut arriver à n’importe qui… Cette Tania est encore plus géniale que son Clark chéri!). Quand il surprend Tania avec son ancien patron, et que sa première réaction est de la soupçonner de jouer un double jeu, il se reproche son égoïsme, son incapacité à comprendre que Tania voulait seulement rassembler des preuves contre le méchant patron/maître-chanteur.

Mais rassurez-vous, tout est bien qui finit bien, le méchant est capturé (non sans avoir tenté de tuer Tania pour mieux donner à Clark l’occasion de la sauver)…

En guise de bouquet final, nous avons droit à une ultime dispute entre Clark et Tania. Tania croit que tout est fini entre eux, et en réaction, sa jumelle fait une crise cardiaque. C’est que elle aussi a le cœur brisé PAR TÉLÉPATHIE!!! Apprenant la nouvelle, Clark rapplique ventre à terre, et, par miracle, dès que ces deux là se réconcilient, la jumelle va mieux. J’ai sincèrement cru que l’auteur allait nous la réveiller, en point d’orgue de notre histoire, mais non. Il ne faudrait pas que les choses soient trop parfaites, sinon on n’y croirait pas, n’est-ce pas? On se contentera de conclure sur une petite explication de Tania à Clark sur les mérites de la télépathie entre jumelles, et de l’avantage que cela peut représenter quand l’une est dans le coma… C’est à se demander comment la médecine n’y a pas pensé plus tôt!

Suzanne Ashley va révolutionner, non seulement l’informatique, mais aussi la médecine. Et grâce à moi, vous êtes parmi les premiers informés! Ne me remerciez pas, ce fut un honneur de partager cette nouvelle avec vous!
Chi-Chi

Gentleman cambrioleur

Il était une fois une princesse qui avait attrapé la grippe… Confinée chez elle, avec l’interdiction de sortir, elle faisait passer le temps en regardant des séries télés. Beaucoup de séries télés. Parce que les livres demandent trop de concentration quand on est malade… C’est ainsi que j’ai découvert récemment une série qui s’appelle White collar. Le héros est un malfrat pas vraiment repenti, qui se retrouve « obligé » de travailler pour le FBI. Et il faut bien l’avouer, au-delà du physique plus que charmant de l’acteur principal, l’idée d’un héros moins-que-parfait marche toujours très bien avec moi. Pourquoi? L’attrait du mauvais garçon sans doute… Tant qu’il ne s’agit que de vol (et pas d’autres crimes sordides), il y a un potentiel de romantisme dans tout hors-la-loi. Robin des bois, Arsène Lupin, pour ne citer qu’eux… Ryan Boldari… Et puis, du fond de mon lit, le gentleman cambrioleur m’entraîne dans ses aventures et me sauve d’un ennui mortel!
Dans la romance, le héros voleur a un grand cœur, une démarche très sexy (une vague analogie avec le félin, silencieux et insaisissable étant de rigueur), et surtout, surtout, il ne se repend que très moyennement de ses méfaits!


Il en serait même plutôt fier. Et moi, lectrice, j’aime qu’il assume son choix de carrière. Même si souvent, hélas, la fin du livre sonne le glas de ses activités illégales et le héros rentre dans le rang pour prendre femme et produire quelques bébés. Il gardera toujours la nostalgie de sa jeunesse débridée… et moi aussi!


Alors que bon, soyons sérieuses deux minutes, si un jour je croise au détour d’une maison mal éclairée un beau jeune homme en train de vider le coffre-fort, mon premier réflexe (ou mon second, ou mon troisième) ne sera sûrement pas de le considérer comme fiancé potentiel! Après une bonne crise cardiaque, je vais surtout me précipiter sur mon portable pour appeler la police et me planquer derrière le canapé… Et quand bien même je le rencontrerai au café du coin et que j’apprenais par la suite ses occupations, je doute que je trouverais cela très attirant. Je vois d’ici le déjeuner de présentation à mes parents « – Et sinon, vous faites quoi dans la vie? – Je cambriole les musées… Vous aimez la peinture? ». Non, vraiment, j’ai comme le pressentiment que mon père ne me donnerait pas sa bénédiction!


Mais pour en revenir à nos moutons, il semblerait qu’il y ait dans la romance une concentration particulièrement élevée de voleurs. Et je dois avouer que j’ai un petit faible pour cette catégorie socio-professionnelle…


Le voleur devrait être une figure négative, l’auteur le romance littéralement, c’est un anti-héros parfaitement héroïque. Il a souvent des raisons tout-à-fait rocambolesques pour expliquer ses agissements :
  • Ryan (Une femme dans la tourmente – Homeport, Nora Roberts) a reçu un don de Dieu,
  • Nick (Libre à tout prix – Worth any price, Lisa Kleypas) a eu une enfance traumatisante,
  • Davy et Tilda (Faking it, Jennifer Crusie) ont une famille de doux-dingues,
  • Jade (Guardian angel, Julie Garwood) a une revanche à prendre,
  • les Sullivan (La fortune des Sullivan – Three fates, Nora Roberts) ont un héritage familial à récupérer,
  • Luke (Les illusionnistes – Honest illusions, Nora Roberts) est victime de chantage,
  • Samuel (The shadow and the star, Laura Kinsale) est en mission secrète,
  • Jack (The lost Duke of Wyndham, Julia Quinn) aimerait juste ne pas mourir de faim…
Oui, quelques femmes se sont perdues dans mon exposé… Mais peu importe, ce qui compte, c’est que toutes les excuses sont recevables, du moment que le voleur, qui a un métier à priori immoral, reste en toutes circonstances, fidèle à un certain code d’honneur.


Car, ce qui fait la différence entre nos voleurs de romance et le type qui nous arrache notre sac à main dans le métro, ce sont les 5 commandements de Robin des Bois :
  • tu ne voleras que les riches
  • tu ne voleras que les méchants
  • tu pratiqueras la non-violence (tout en sachant te défendre avec un art martial redoutablement efficace si tu es attaqué)
  • tu ne voleras pas pour ton enrichissement égoïste (différentes options sont acceptables : entretenir toute ta famille sur 27 générations, financer une ONG dans le tiers-monde de façon anonyme…)
  • tu offriras toujours ton aide aux demoiselles en détresse qui croisent ton chemin
Un peu selon la même logique qui veut qu’un homme qui aime les chiens soit un homme bien, quoi qu’il arrive, un homme qui reste chevaleresque envers une demoiselle en détresse (ou pas en détresse) ne peut être entièrement mauvais, et il aura droit à toutes les excuses de la terre pour justifier sa carrière! Finalement, cela permet de donner un défaut à un héros qui est autrement parfait à tout point de vue, et l’auteur y trouve un ressort particulièrement facile pour son histoire.


Le voleur en romance est donc un magnifique cliché, que je retrouve toujours avec autant de plaisir! Et si vous ne devez choisir qu’un seul des livres que je vous ai cité… Eh bien ne choisissez pas, ils sont tous très bien! Mais si vraiment, un voleur s’introduisait chez vous, et que vous ne pouviez en sauver qu’un seul, ce serait La fortune des Sullivan.


Parce que c’est trois histoires pour le prix d’une, une histoire de voleurs qui n’en sont pas vraiment : deux frères et leur sœur partent en quête d’une statuette, héritage familial que l’on leur a volé. Cette œuvre d’art légendaire représente l’une des trois Parques mythologiques. Nos héros se lancent dans une véritable chasse au trésor, non seulement pour récupérer ce qui leur a été dérobé, mais aussi pour trouver les deux autres Parques. Au début, ils tâtonnent, ne savent pas trop comment s’y prendre, sont maladroits et manquent plus d’une fois de se faire repérer! Et puis, au fur et à mesure des rencontres, ils deviennent bien plus habiles, et de rebondissements en retournements de situation, chacun de nos trois Sullivan va rencontrer son âme sœur, leurs histoires s’entremêlant à leur quête. Ce livre fait partie de mon Top 15, et c’est sans l’ombre d’un doute mon préféré de Nora Roberts.


Ce n’est pas pour autant une raison pour négliger mes autres recommandations, le voleur en romance ayant à mes yeux un potentiel de sexytude sur l’échelle de Hugh Jackman inégalé à ce jour. Et que celle qui n’a pas rêvé de Pierce Brosnan dans L’affaire Thomas Crown me jette le premier livre!

Chi-Chi

Classique du genre

 

Lorsqu’on parle de classique en littérature, on fait souvent référence à des auteurs dont la qualité et le mérite font l’unanimité. On parle de Victor Hugo, James Joyce, Shakespeare, Cervantès ou Goethe… On parle d’auteurs qui sont (ou seront) au programme du Baccalauréat…

 
De mon côté, j’ai toujours trouvé cela assez réducteur de ma définition personnelle du classique de bibliothèque :
Dans ma bibliothèque, un classique est un livre que j’ai lu, relu, re-relu… offert, conseillé… C’est le livre vers lequel ma main est attirée les jours où ma PAL ne me tente pas.
C’est mon remède contre la morosité un jour de grisaille, ou mon fixe de bonne humeur…
 
La chose étrange avec mes classiques, c’est que non contents d’évoluer au cours du temps, c’est une liste qui peut contenir des titres surprenant… J’ai relu hier Naked in Death (Lieutenant Eve Dallas) de J.D. Robb et j’ai regoûté les plaisirs d’une enquête en compagnie d’Eve Dallas. Pourtant, ma relation avec notre lieutenant préférée n’était pas gagnée, loin de là !
 
Mais je sens votre perplexité, aussi vais-je tout vous expliquer…
 
La première fois que je suis tombée sur un Nora Roberts Eve Dallas, ce dernier était dans une collection J’ai Lu des plus rose Barbie et le synopsis en 4ème de couverture situait l’action dans le futur, ce qui a eu le don de me faire reposer l’ouvrage, au profit de ma première nuit blanche dont je vous ai déjà parlé… Dans mon esprit, Nora Roberts est restée pendant longtemps associée avec cette série futuriste de thrillers.
Il a fallu l’arrivée de la première trilogie irlandaise chez J’ai Lu pour réhabiliter cette auteur prolifique, sans parler du fabuleux Three Fates – La fortune des Sullivan dont nous parlerons un jour… Mais alors même que je me jetais sur tous les ouvrages de Madame Roberts, je ne pouvais me résoudre à essayer la série de Mademoiselle Robb.
 
Jusqu’à un lundi pluvieux de Cornouailles (ouhhh la belle redondance ^^), où ma bibliothécaire me glisse en aparté qu’elle a lu un livre magique pendant le weekend qui lui a fait oublier que son chat a des problèmes de goutte (là encore, je vous ai déjà parlé d’Alice).
Je m’enquiers du titre de la merveille… et là, stupeur, il s’agit de Naked In Death de J. D. Robb. Alice, ma chère Chi-Chi, c’était un peu toi, mais en version fleurie à l’anglaise, avec de petites lunettes et un cardigan grenat couvert de poils de chat qu’elle portait systématiquement sur ces frêles épaules par temps pluvieux (i.e. en permanence). Et tout comme je suis les conseils de Chi-Chi les yeux fermés, j’ai fait fi de mes réserves, j’ai emprunté le livre, et je suis rentrée chez moi… sous la pluie…
 
Par pur esprit de contradiction, je n’ai pas sauté sur le livre pour le lire… loin de là. Je m’y suis résolue le dimanche, n’ayant plus que cela à ma disposition…
Et ce fut la révélation !
 
J’ai découvert une ambiance bien particulière. J’avais fait la grimace à l’idée de lire une histoire se situant dans le futur, ce détail a finalement participé à me faire entrer dans l’histoire.
Nous découvrons avec délices dans ce premier tome Eve, lieutenant de la police de New York sur une enquête de meurtres en série de prostituées. Au détour de ses investigations, elle tombe sur le millionnaire Roarke. D’interrogatoires en alibis, des liens se tissent (à son esprit défendant, Ltd. Dallas n’est pas du genre à donner dans le sentiment !).
Par-delà l’enquête, qui au demeurant est bien menée, c’est la découverte de l’héroïne de la série et du couple mythique qu’elle va former avec Roarke qui m’a intriguée.
 
Eve est un personnage « mille feuilles », quand on a enlevé une couche, on en découvre une nouvelle. Elle est complexe, même pour les narrateurs omniscients que nous sommes. Et le premier livre de cette série nous titille juste ce qu’il faut de curiosité pour nous donner l’envie de la découvrir un peu plus dans chaque livre. On y découvre une femme qui se veut forte, qui pour se sentir maître de sa vie, tient les gens à distance. On y découvre une femme qui, en dépit de la prudence dont elle fait preuve, se retrouve « envoutée » par le charismatique Roarke.
 
Roarke… Comment ne pas tomber sous le charme ? Il est comme Cher ou Madonna, il est Roarke et rien d’autre. D’origine irlandaise, il s’est construit une fortune et un nom. Et croyez-moi, sur l’échelle Hugh Jackman, il se place définitivement en bonne position (même si la traduction le rétrograde quelque peu en l’appelant Connor, irk…) :
Il est beau, il est grand, il est musclé… coté corps de rêve, nous sommes parées.
Pour le côté mystérieux, la rumeur dit qu’il aurait acquis sa fortune de manière pas tout à fait légale. Mais qu’importe, chez Nora Roberts, les voleurs sont toujours des gentlemen, c’est bien connu.
 
Nous aurons bien des tomes en leur compagnie pour découvrir les différentes facettes des ces deux personnages et de leur comparses. Car c’est sans doute là tout le talent de l’auteur, de très bons personnages secondaires. Le capitaine Feeney (la figure paternelle de la série), le docteur Mira (la figure maternelle), la sympathique et musicale Mavis (on a toujours besoin d’une meilleure amie), et sans oublier le très coincé/antipathique/efficace Summerset, envers lequel j’ai une affection particulière – ce qui doit être un truc de maître d’hôtel, car déjà à l’époque de Batman, je fondais littéralement pour les « Master Bruce » d’Alfred…
 
Si le suspense version 2050 vous tente, Eve Dallas saura vous séduire !
 
Bonne Lecture
Tam-Tam

Un livre pour les oreilles

Il est des jours où mes yeux, ces traitres, refusent de lire les petites caractères imprimés sur les pages de mes romans. Ils piquent, pleurent, floutent le monde autour de moi.

Il est des jours où j’ai des milliers de choses à faire avec mes deux mains, des choses passionnantes comme passer l’aspirateur, conduire, faire des courses, finir de tricoter le châle de tatie Suzanne, rattraper mon retard dans les épisodes de Glee…


Bien souvent ces jours-là, prendre un livre, m’asseoir et me plonger avec délice dans l’histoire des personnages est un luxe qui m’échappe…

Ces jours là, lorsque l’envie de lire est trop forte, j’empoche mon ipod rouge et j’appuie sur play. Les deux mains, les deux jambes et les deux yeux libres, j’écoute mon livre tandis que je vaque à mes occupations manuelles…

Ahhhh qu’il est bon d’être une princesse qui multitache (néologisme du jour, multitâcher! ou faire plusieurs chose à la fois…)


Le livre audio – ou audiobook – est assez controversé dans son utilisation. Nombreux sont ceux qui ne supportent pas d’entendre la voix du narrateur donner une intonation particulière à un dialogue, surtout lorsque le narrateur est un homme et qu’il prend la voix d’une femme. Il est aussi argué par les détracteurs du livre audio (oui, Chi-Chi c’est bien à toi que je pense ^_^) que la narration orale peut être dérangeante lors de la description de certaines scènes particulières – les scènes sexy pour ne citer qu’elles.

Pour ma part, j’aime à entendre les voix graves et sensuelles des narrateurs masculins décrire avec précision la manière qu’à le héros de dévorer l’héroïne du regard… Cela ne date pas d’hier, déjà enfant, je réclamais à ma chère maman l’histoire de Winnie l’Ourson racontée par Jean Rochefort – je pense qu’à l’époque ma mère n’a pas réalisé les implications de ma requête …

Et lorsqu’il arrive que la voix n’ait pas ce timbre suave qui me fait vibrer, j’arrive très facilement à en faire abstraction et je me concentre sur l’histoire pendant que mes doigts agiles écossent les petits pois…


Mon emploi du temps de princesse active m’a ces dernier temps éloigné de ma bibliothèque, et c’est donc avec plaisir que j’ai réécouté pour vous « Libre à tout prix » de Lisa Kleypas.
C’est le dernier opus de la série des « Bow Street Runners », cette police de Londres ayant œuvré à la sureté de la capitale britannique avant la mise en place de la police métropolitaine ou même de Scotland Yard…


Dans les deux premiers tomes, nous découvrions l’histoire de Grant Morgan et de Sir Ross…Dans le dernier, nous est révélé la chute de Nick Gentry, alias Lord Sydney.


Autrefois maître incontesté des bas-fonds de Londres, à la tête d’une solide équipe de malfrats et autres voleurs, il a troqué son costume de Baron du crime pour celui de « Runner » à la solde de Sir Ross… et ce costume lui va encore mieux !

Imaginez, tout le potentiel de testostérone du bad boy dans un homme qui œuvre pour le bien des populations… mon petit cœur d’artichaut est en émoi à la lecture de la description du héros au passé troublé.


NDLR – Je vous ai déjà dit que j’aimais les héros aux passés troublés ? Ils sont sexy, intenses, torturés… je vous ai dit sexy ? Bref, ce sont des hommes que la vie à rendu plus fort mais plus méfiant… et ces handicapés du cœur semblent toujours bien décidé à ne jamais se marier/faire confiance à un être humain/s’attacher à tout être avec un pouls… ce qui rend leur chute bien plus délicieuse.

Et donc je parle ici de chute, parce que pour des hommes si déterminés à ne pas tomber dans le piège de l’amour, ces derniers font souvent preuve d’un aveuglement inversement proportionnel à la circonférence de leurs biceps…


Et dans le rôle de l’instigatrice de la chute de Nick, je vous présente Charlotte Howard.

Cette jeune fille est depuis l’enfance promise à Lord Radnor. Or ce dernier, non content d’être aussi attirant qu’un troll en pleine crise acnéique, est un psychopathe avéré qui a décidé de faire de Charlotte sa « chose ». Charlotte a plus de caractère qu’elle n’en laisse paraitre, et pour échapper à son destin de « chose », elle fuit…

Mais Lord Radnor est un psychopathe persévérant. Il achète les services de Nick Gentry pour retrouver sa promise.

Et Nick la retrouve… précipitant sa propre chute… haha !


C’est étrange d’ailleurs à quel point une partie de moi SAIT que le bad boy inaccessible le reste bien souvent dans la vraie vie.

Comment je le sais ? Je ne suis toujours pas mariée à Batman et je n’ai pas passée une nuit avec Hugh Jackman… alors que je suis une princesse Morbleu !

Si le cliché m’ennuie ? Non, bien au contraire, je le balaye bien souvent d’un geste négligeant de la main (oui, j’arrive à faire le geste négligeant avec beaucoup de classe… noblesse oblige!) , surtout lorsqu’il s’agit d’un historique et que l’auteur a beaucoup de talent, comme ici Lisa Kleypas.


Charlotte réussit à passer les barrières, que dis-je la forteresse de protection de Nick. Bon, encore une fois, monsieur a tout de même besoin d’échapper à la mort pour réaliser qu’il s’est fait avoir comme tous les autres « rakes » au passé sombre et est tombé la tête la première dans les filets de la douce et aimante Charlotte…


En parlant de Charlotte, notez que ce n’est pas mon héroïne préférée, loin de là !

Elle est trop…. douce, sucrée et délicate… Et ces qualités que j’apprécie très facilement dans une autre héroïne, ici… non.

J’imaginais Nick avec un autre genre de femme.

C’est sans doute le problème des séries… on s’attache aux personnages et on apprend à les connaitre avant d’en rencontrer leur moitié. Notre imagination travaille bien avant de découvrir la perle qui saura faire flancher ces personnages qui ont résisté sur plusieurs romans. Et l’imagination est une chose bizarre, elle va dans des directions étranges parfois. En l’occurrence, j’imaginais Nick avec une femme plus énergique, moins conventionnelle… c’est étrange, mais dans ce genre de cas, je me sens comme trahie…


Mais que cela ne vous empêche pas de profiter du tome de clôture de cette série, elle en vaut le détour – comme bien des séries de l’auteur d’ailleurs !


Bonne écoute !


Tam-Tam

Une femme dans la tourmente

Le livre dont je veux parler aujourd’hui est probablement l’une de mes premières « vraies » romances… Pour vous dire, le prix inscrit à l’arrière indique 37 francs! C’est un classique du genre, par une star du genre, réédité en VO comme en VF plus de fois que je ne me suis amusée à compter.

Quand je l’ai ressorti de son étagère, j’ai réalisé depuis combien de temps je ne l’avais pas relu. Au moins 4 ans je crois. Et pourtant, comme j’ai pu adorer ce livre!!! Mais, et c’est le cas pour de nombreuses romances lues en pleine adolescence, je réalise que mes goûts ont changé. Aurais-je autant aimé ce livre si je le découvrais aujourd’hui? Finalement, ce qui fait que l’on aime un livre, c’est autant le contexte dans lequel on le lit que la qualité de l’histoire elle-même.

Une femme dans la tourmente (Homeport) de Nora Roberts. Je l’ai ressorti de son coin, et je me suis mise à lire. Pas de doute, il a un peu vieilli. Comme moi. Je ne peux pas lui en tenir rigueur. Il me fait toujours rêver. Je n’ai pas du tant vieillir finalement!

Nous avons donc notre héroine, Miranda Jones, historienne d’art, travaillant comme experte pour l’Institut Stanford-Jones. Jones comme Miranda Jones, comme Elisabeth Stanford-Jones, son illustre mère, comme la ville de Jones Point dans le Maine où elle vit. Autant dire que Miranda n’est pas n’importe qui, et que dans le genre « pression familiale », elle en connaît un rayon! Surtout que Mme Jones mère n’est pas franchement chaleureuse, et qu’elle convoque sa fille pour expertiser une statuette datant de la Renaissance. Miranda accourt, cette expertise sera la consécration de sa carrière, et enfin, sa mère reconnaîtra sa valeur. Car oui, Miranda, bien qu’ayant dépassé l’âge de 15 ans, cherche l’approbation parentale. Et que personne ne vienne me dire que ce n’est pas réaliste, on peut avoir 75 ans et se désespérer d’entendre ses parents vous dire qu’ils sont fiers de votre réussite.

Voilà, la clé pour comprendre Miranda : l’apparence d’une femme forte, très belle et glacée, et à l’intérieur, une petite fille qui veut que sa maman l’aime.

Petit hic : l’expertise de Miranda est remise en cause, et lors de la contre-expertise, il s’avère que la statuette est un faux. Maman Jones n’est pas du tout, mais alors, pas du tout contente!!! Et Miranda refuse d’admettre qu’elle ait pu se tromper à ce point. Que s’est-il donc passé??! Cela, chers amis, vous le saurez en lisant le livre!

Ais-je oublié de parler de quelque chose? Des détails, comme quelques menaces de mort et de sombres secrets de famille. Sans importance. Le héros? Ah, oui, évidemment, si je ne dis rien sur le héros… Comme si le héros devait constituer la moitié de l’intérêt du livre. Enfin, admettons…

Le héros donc… Mon premier émoi de jeune fille… Ryan… Ryan Boldari… Un beau voleur italo-irlandais, qui, comme tout voleur qui se respecte (quand il est le héros en tout cas) est un véritable Robin des Bois des temps modernes. Il faut au moins ça pour justifier que l’auteur glorifie un personnage qui enfreint la loi. A ceci près qu’il vole pour lui-même, et non pas pour donner aux pauvres. Eh oui, les voleurs aussi ont un crédit à rembourser à la banque! Ah non, pas Ryan. Mais c’est tout comme! Bon, il ne vole que les gens riches quand même! Alors oui, sa famille n’est pas dans le besoin, personne n’a kidnappé sa fille, sa grand-mère ou son chihuahua pour le forcer à devenir voleur… Il a d’ailleurs une théorie bien particulière sur la question : si Dieu a voulu qu’il soit aussi habile à ce qu’il fait, c’est que Dieu ne voit pas d’objection à ce qu’il devienne voleur. Mais à ce tout petit détail près, Robin des Bois, je vous jure. Ou au moins un chevalier! Du style qui débarque sur son preux destrier pour sauver la damoiselle en détresse. Sauf qu’à l’origine, il veut surtout voler la fameuse statuette… Mais bon, ce ne sont encore et toujours que des détails, vous en conviendrez! Et surtout, Ryan décide d’aider Miranda a découvrir la vérité, par pure bonté d’âme… Ah non, zut, en fait, il veut bien l’aider en échange de la statuette. Que Miranda n’a évidemment aucune intention de lui donner, mais c’est un voleur, elle n’a pas de scrupules à lui mentir pour obtenir son aide.

Qui a dit que mensonges et duplicité étaient de mauvaises bases pour une relation de couple saine et équilibrée? Car laissez-moi vous dire que ces deux là se trouvent parfaitement assortis… En même temps, il devait bien y avoir une raison pour que ce livre me suive depuis aussi longtemps, non?

Bonne lecture,

Chi-Chi

The book I would like to talk about today is probably one of the first « real » romance I ever read. Just so you realise, the price is still written in francs! When I took it off the shelf, I thought about the fact that I probably hadn’t read it in more than 4 years. Ah, to remember how I adored this book!!! But, same as many romances I read when I was a teenager, I realise how much my taste has changed since. Would I have loved this book as much as I did, if I were to read it for the first time now? In the end, it makes me realise that loving a book is as much about the context you find yourself in when you read it as it is about the story itself.

The book is Homeport, by Nora Roberts. I fished it out of its hiding place, and started reading again. There is no discussing that fact that it aged. So did I. I could not resent it for that. It still makes me dream. I must not be so much older after all!

On one side, we have one Miranda Jones, an art expert, who works for the Stanford-Jones Institut. That would be Jones as in Miranda Jones, as in Elisabeth Stanford-Jones, her famous mother who owns the Institut, as in the town of Jones Point, Maine, where she lives. Let’s just say that Miranda knows all there is to know about family pressure. Especially since Mrs Jones senior is not really a warm person, and she asks her daughter to come give her professional opinion on some antique statuette. Miranda is sure that this will be a turning point for her career, and that, at last, her mother will acknowledge her talent. Because, you see, Miranda, despite that fact that she is not 15 anymore, craves her mother’s good opinion. Don’t you dare tell me that this is not realistic, you could be 75 and still feel that desperate need for your parents approval.

So that would be the key to understanding Miranda : on the outside, a very beautiful, very strong, very cold woman, on the inside, a little girl wanting to please her mom.

There is just one teeny tiny problem : some people doubt Miranda’s expertise, and when some more tests are run, it appears that the statuette is a fake! Mrs Jones is really, really very upset about that. And Miranda cannot believe that she could have made such a mistake. But then, what happened??! Well, my dear friends, that is why you must read the book, to find out!

Did I forget to talk about anything? Apart from a few minor details, such as death threats and darks family secrets? The hero you say? Well, I should probably talk about the hero. After all, I have heard that he is supposed to be half of the book’s interest…

About the hero… One of my first crushs… Ryan… Ryan Boldari… A gorgeous irish-italian thief from New-York, a real time Robin Hood, as would have it any thief worth his salt (well, at least if he is the hero). That is the bare minimum for the author to justify glorifying someone breaking the law on a regular basis. Only difference with Robin Hood is that Ryan steals for himself. Because thiefs have mortgages too. Well, not Ryan really. But who’s counting? At least he steals only from the rich! Oh, of course, his family is not needy, nobody kidnapped his daughter, his granny or his chihuahua to force him into becoming a thief. On that matter, he has a very nice theory : if God gave him such a talent for stealing things, he should use it. But, if you overlook those small details, he is really just like Robin Hood. Or at least, a knight, the kind of knight that would come to the rescue of some fair maiden, riding a dashing stallion. Except that in the book, what he really wants to do is steal the statuette. Let’s not get distracted by those details, what really matters is that Ryan wants to help Miranda out of the goodness of his heart… Oh hell no, he wants to help her restore her reputation in exchange for the statuette! Whitch of course Miranda has no intention of letting him have, but since he is a thief, she has no qualms about lying to him until he has helped her.

Really, who ever said that lies and deception were not a good basis for a healthy relationship? Because let me tell you that Ryan and Miranda are a great couple together… But, after all, there had to be a reason for this book to be on my keepers’ list since I first read it, don’t you agree?  

Chi-Chi