Chers lecteurs, il ne vous aura pas échappé que, depuis la semaine dernière, nous avons un bel index de nos lectures sur ce blog… Un index qui vous permet bien sur de retrouver tous nos articles plus facilement, mais qui nous a également permis, à Tam-Tam et moi-même, de faire un petit bilan sur tout ce que nous avions pu vous présenter depuis presque 2 ans et bientôt 200 articles !
Conclusion, parmi nos classiques, il y en a encore un sacré paquet dont nous ne vous avons jamais parlé ! C’est qu’il n’est pas si facile de rassembler ici l’essence de 15 ans de lecture assidue, multiplié par deux, même si la plupart de nos références se croisent (ce n’est pas pour rien si nous avons fait bibliothèque commune pendant si longtemps) !
Enfin, pour aujourd’hui, sur les bons conseils de ma comparse, j’ai décidé de parler de Catherine Anderson, et du tome 1 de sa série emblématique, les Kendrick/Coulter, puisque cette dernière sera très prochainement rééditée !
Baby love commence mal pour Maggie, notre héroine… Qui s’est enfuie de chez elle avec son bébé, à peine âgé de quelques jours (voir de quelques heures), en pleine nuit, en plein hiver. Et qui, pour couronner le tout, se sait poursuivie. Obligée donc de faire profil bas, ce qui n’est pas chose aisée avec un nouveau-né. C’est que ces petites choses, il faut les nourrir (et quand Maman est épuisée, la montée de lait ne se fait pas très bien j’ai appris), les changer (mais Maggie a oublié les langes dans sa précipitation) et accessoirement leur trouver un coin pour qu’ils dorment tranquilles, sinon ils pleurent et font du bruit. Et ça, ce n’est pas discret. Maggie monte donc dans un train bondé, mais en plus d’avoir tout laissé derrière elle, elle ne peux utiliser les moyens de paiement habituels, cela laisse des traces. C’est donc dans le wagon à marchandises qu’elle tente de s’installer. Manque de chance (vous constaterez vite que Maggie n’a pas eu beaucoup de chance dans la vie jusque là), le wagon est malencontreusement déjà occupé par une bande de clochards, tous assez mécontents d’être dérangés.
Heureusement, alors que quelques-uns essayent de voler à Maggie le paquet qu’elle tient si précieusement caché sous son manteau (cela s’appelle un bébé messieurs, mais je comprends qu’après 5 ou 6 bouteilles de scotch vous ayez du mal à vous en rendre compte), l’un des vagabonds moins énervé que les autres s’interpose.
Rafe Kendrick, pas du tout contente d’être dérangé dans son tête-à-tête tranquille avec sa bouteille, se dit que tout de même, laisser dépouiller sous ses yeux une femme, ce serait mauvais pour son karma ! Et encore, il n’avait pas réalisé qu’il y avait un bébé dans l’histoire (on parle beaucoup du bébé là, vous commencez à voir un lien avec le titre peut-être?)…
Mais voila, malgré la bouteille, malgré le mode de transport, malgré tout, Rafe n’est pas vraiment un vagabond. Il a une famille (les Kendrick, cf. le titre de la série, hint hint!) et si il s’est retrouvé dans cette situation c’est car il fait une sacrée dépression bien dans les règles de l’art. Dépression dont il va sortir comme par magie, sous l’influence miraculeuse de Maggie et de son bébé.
Laquelle Maggie est tout de assez méfiante de voir cet ivrogne décider de s’attacher à ses pas, alors qu’elle cherche plutôt à voyager discrètement. Mais Rafe est un homme qui a de la volonté et de la ressource et il saura la convaincre de lui faire confiance, pour mieux la sauver…
Pas d’erreur, Rafe est bien notre héros, qui a besoin de son héroïne pour le guérir de ses maux. Maggie aussi de son coté a été durement marquée par la vie, et tous deux vont tout doucement apprendre à s’aimer mais surtout, à avoir confiance, ce qui est probablement le plus difficile pour eux !
Et maintenant que j’ai pu bien vous effrayer avec ce pitch, laissez moi vous dire que cette série vaut vraiment le détour ! Catherine Anderson s’intéresse pour ses personnages à des problématiques qui sont complexes, lourdes, sans jamais tomber dans le sordide ou le misérabilisme. Je ne vous dirait évidemment pas quel est le problème de Maggie, mais vous avez bien compris que Rafe est dépressif et alcoolique, c’est pourtant un héros dans toute sa splendeur, et il saura vous faire rêver !
Le chemin de la guérison serait presque parsemé de petits cœurs roses et d’arc-en-ciels amoureux, tout en conservant assez de réalisme pour y croire finalement. Dans ce livre, tout est centré autour du personnage de Maggie, la rédemption de Rafe ne passant que par sa guérison à elle et, dans la série entière, on retrouvera ce schéma. Le personnage le plus important de l’histoire sera toujours l’héroine, et son héros, son fidèle chevalier servant, pour ma plus grande satisfaction.
Catherine Anderson est parmi celles qui ont amorcé la tendance des séries contemporaines à rallonge qui n’en finissent pas et j’avoue avoir décroché après le tome 6, My Suhshine (Le soleil de ma vie), quand la religion a commencé à prendre une place centrale dans la morale des personnages, parfaite illustration d’une certaine idée de l’Amérique puritaine… C’est bien dommage car cette auteur, aidée par un style d’écriture fluide et agréable, nous invite à explorer des romances qui, basées sur des personnages un peu abimés, sont pleines d’espoir et de confiance en l’avenir.
Pour aujourd’hui, et en attendant la suite de la série, je vous souhaite donc une bonne lecture en compagnie de Rafe, Maggie, et des multiples personnages qui gravitent autour d’eux !
Bonne lecture,
Chi-Chi