Si les Bridgerton m’étaient filmés…

Parce que deux têtes valent mieux qu’une, et que les fêtes sont propices aux réunions au sommet sur les sujets les plus importants, nous avons décidé qu’il était temps de vous présenter quelques détails supplémentaires sur nos chouchous de la romance, la famille qui a scellé notre amitié

Et quand on parle de détails, nous voulons bien sûr dire, le casting idéal pour la future série qui, nous en sommes convaincues, ne devrait pas tarder à voir le jour… 

Sans plus attendre, voici, rien que pour vos beaux yeux, et pour commencer l’année en beauté, la famille Bridgerton…
 
Enjoy, 
Chi-Chi et Tam-Tam
PS : à vous bien sûr de vous prêter au petit jeu de retrouver le nom des acteurs choisis (et non, ce n’est pas du tout parce que l’une de nous a eu la flemme de tout écrire), et de nous proposer vos alternatives, si vraaaaaaiment vous n’étiez pas convaincus… (mais c’est une option trop horrible pour mériter d’être envisagée) (la famille Bridgerton a un potentiel swoonesque assez phénoménal, il faut bien l’avouer…) 
PPS : Inutile de vous préciser que je compte bien jouer le rôle de Kate et que la proposition n’est valable que dans le cas de force majeure où j’aurais les deux jambes dans le platre et ne pourrait assurer la prestation. Mais Anthony is mine et les autres peuvent arrêter de rêver!  T.
PPPS : Et inutile de vous préciser qu’il en va de même pour mon Colin d’amour…  C. 
  


When the duke returns

Je pense être victime d’une conspiration visant à me ralentir le plus possible. L’univers veut me voir échouer. Non, je ne suis pas paranoïaque. Je vous promets, l’univers se ligue contre moi. J’ai commencé Mansfield Park et je suis coincé à 8 % depuis plus d’une semaine.

Pourquoi? Mais parce que je suis aussi étourdie qu’une girouette un jour de grand vent et que j’ai oublié Alfred vendredi au travail. Et que bien entendu, je ne m’en suis rendu compte que vers 23h. Autant vous dire que l’angoisse a été longue pendant le weekend.

Je l’ai récupéré sans une égratignure lundi, mais entre les cadeaux de Noël et ma découverte récente de « Hart of Dixie » (une série qui se passe en Alabama) (merci Stéphanie), Alfred va finir par se  sentir délaissé.

Heureusement pour votre lundi, j’ai profité de mon weekend pour relire un livre en version PAPIER (genre trop wouahhhh, vive la technologie), et c’est donc avec plaisir que je vous présent aujourd’hui « When the Duke returns » de Eloisa James.

Parce qu’il est bon de parler par mots clés, je vais aller droit au but. Cet opus s’articule sur deux éléments: le mariage arrangé et la virginité du héros.

Alors qu’elle n’était qu’une enfant. Lady Isidore a été mariée par procuration au Duc de Cosway. Ce dernier ayant passé un certains nombre d’années à l’étranger à découvrir les charmes de l’aventure, la jeune demoiselle a grandi de manière fort peu conventionnelle.

Je n’entends pas que son bras gauche a grandi avant son bras droit, ou que ses pieds aient arrêtés leur croissance vers l’âge de 9 ans. Non, loin de là. Mais plus que contrairement à certaines jeunes fille en fleurs coccoonées dans le sein protecteur de leur possessive famille, Isidore a joui d’une certaine liberté et a pu découvrir ses capacités, trouver la personne qu’elle était. 

Elle sait ne pas entrer dans le moule préformaté de la haute société Londonienne, mais elle ne semble pas moins bien s’en porter. Bon, l’absence de son époux ont tout de même eu quelques conséquences dont elle se passerait bien, notamment parce que tous les obsédés du royaume semblent croire que cela fait d’elle une proie (consentante) de choix… Mais globalement, la vie d’Isidore est plutôt agréable. 
Et là, Bam!!! Son « mari » mari revient.

Et si Simeon, après toutes ses années passées à amasser une fortune considérable, s’est montré fidèle à sa tendre épouse (comprendre, monsieur est vierge), il s’attendait plus à une créature docile, discrète et soumise, et pas vraiment au feu follet de sensualité que sa femme s’avère être.

Mais nous sommes en romance, et qui dit mariage arrangé, dit dialogues absolument irrésistibles. Eloisa James a toujours le talent de peindre des situations complexes avec beaucoup de style et de goût. La rencontre et la collision entre Simeon et Isidore est absolument délicieuse. D’autant que le traitement de la virginité est un élément que j’affectionne.

Tout d’abord parce qu’il va à contre courant du cliché  « homme hyper doué entre les draps/jeune oiselle pure et innocente ». Mais aussi parce qu’il est intéressant de voir comment l’héroïne réagit à ce genre d’annonce.

En effet, elles sont légion les romances où la jeune fille « omet » de mentionner que son hymen est encore confortablement en place – cet oubli débouchant bien souvent sur une réalisation masculine tardive (comprendre pendant « The » acte) et initiant quasi systématiquement un crise d’hystérie de la part du héros (comprendre « comment! tu ne me l’a pas dit, je suis heurté dans mon âme délicate de mâle »).

Mais aussi rares que soient les romances où Monsieur n’a pas encore connu la douce caresse d’une femme, je n’en ai encore jamais trouvé où l’homme ne dévoile pas cet élément avant; la-dite révélation provoquant des séances « confessions intimes »  (ou comment je te révèle des choses sur moi, homme dur au cœur sensible) qui n’ont pas leur pareil pour me faire swooner à qui mieux mieux.

Si j’admets que c’est sans doute parce que le livre s’adresse à un public féminin, j’aime me bercer de douces illusions et me dire que c’est parce que les vrais hommes n’ont pas peur de la réaction de leur mie (de pain…).

Enfin, mon premier « puceau » était Jamie, du coup, je ne pense plus pouvoir jamais être totalement objective quant à la virginité des hommes (après l’échelle de la sexytude de Hugh Jackman, voici l’échelle de la virginité de Jamie Fraser) (cet article part en sucette) (euh, en vrille…).

Mais revenons à Simeon, sa virginité est abordée avec beaucoup de panache, et je vous recommande la scène où enfin il s’en débarrasse… En bref, sur l’échelle de Jamie Fraser, Simeon se débrouille pas mal et cumule les bon points suivants:


– passif de folie justifiant des choses que je ne vais pas vous dévoilez (faudrait pas spoiler non plus)
– volonté de garder un corps sain (de nos jours, Siméon mangerait bio et vegan) (Simeon, hipster avant l’heure)
– capacité d’apprentissage (très important)
– grande appétence à l’écoute (sur un malentendu, une femme pourrait avoir quelque chose à dire)
– talent (que dire d’autre?)

Allez, pour parfaire votre éducation, ce livre est parfait (comme si il vous fallait encore d’autres arguments).

Bonne lecture,
Tam-Tam

A Night Like This

Quand Chi-Chi a voulu m’initier à la romance, il y a de ça quatre ans environ, elle a choisi de me faire lire une valeur sûre : TheDuke and I

Depuis, je voue un amour sans borne à Julia Quinn qui m’a enchantée alors que j’étais encore jeune, pure et innocente (si si) et que le monde de la romance m’était inconnu. Mon éducation romantico-littéraire a été bien menée, vous pouvez remercier la grande prêtresse (euh, princesse). 

Tard hier soir, j’ai terminé son dernier roman en date, A Night Like This, qui est le deuxième tome de la série du Quatuor des Smythe-Smith.

Notre cher héros n’est autre que Daniel, frère aîné d’Honoria (héroïne de Just like Heaven, souvenezvous). Il revient à Londres après trois longues années d’exil. En effet, suite à une altercation avec un certain Hugh, Daniel s’était retrouvé levé à l’aube pour un duel, et une balle perdu plus tard, Hugh était en sang, flirtant avec la mort. Le père d’Hugh, pas très content, voire même très très fâché (ma verve ce matin m’émerveille) avait juré de se venger et promis à Daniel une mort certaine. Celui-ci n’avait donc pas d’autre choix que de quitter l’Angleterre…

 Mais désormais, il est de retour. Et pas n’importe quel jour ! Il est de retour pour assister au très fameux concert familial donné chaque année par les jeunes filles pas encore mariées de la grande lignée des Smythe-Smith. Concert nocif pour les tympans si l’on en croit les dire de tous, en fait. Cependant, c’est une tradition vieille de quelques dix-sept années et il y a toujours eu des foules de cousines pour prendre place dans ce quatuor. 

Mais cette fois, il semble y avoir eu une entorse à la règle puisque Daniel, discrètement entré par le fond de la pièce, à l’abri des regards, remarque, assise au piano, une fille qui ne fait certainement pas partie de sa famille…

Il s’agit d’Anne Wynter, gouvernante des plus jeunes filles de Lady Pleinsworth. Anne est sublime. Anne a été désignée (de manière pas très démocratique) pour remplacer la fille aînée de Lady Pleinsworthopportunément tombée malade ce jour-là. Anne, est sublime donc, nous l’avons déjà dit (mais apparemment c’est très frappant), seulement, elle est perpétuellement sur ses gardes… Eh oui, elle a un secret ! Surprise ! C’est rare dans une romance, n’est-ce pas ?
 
Mais voilà, Daniel, lui, a un coup de foudre, et dès le premier regard, il est perdu ! Elle dégage un charme sans précédent, comme il n’en a jamais vu chez aucune fille (et s’il n’est pas officiellement un « rake », il en a quand même vu passer). 

Alors, il est vrai qu’habituellementn cette sorte de scénario a tendance à me hérisser le poil, mais là, cela ne m’a pas fait fuir. Et pourquoi donc ? Daniel assume ! Il n’est pas tiraillé entre un désir presque irréfrénable pour Anne et un acharnement à se contrôler, et ne balance pas sans arrêt entre les deux. Non, Daniel est moins compliqué. Il a envie de la voir, il y va. Et si sa cousine/tante voit clair dans son jeu, peu importe. Bref, il assume donc. Et cela me plait.

Ensuite, Anne et lui se comportent en adultes. Elle connait ses responsabilités, sait où est sa place, ne se leurre pas sur son avenir. Quant à lui, il est Comte, il peut plus ou moins faire ce qui lui chante.
Bien entendu, l’humour génial de l’auteure est au rendez-vous, ce qui fait de ce bouquin une autre réussite ! Et pour l’instant, il est très certainement mon tome préféré de cette nouvelle série !
 
 
Bonne lecture,
Lady D.
  

Longtemps j’ai rêvé de toi

Le problème avec les séries formidables en plusieurs tomes, c’est cette sensation de vide quand on aperçoit le mot « fin », quand on sait qu’on va devoir laisser derrière soi des personnages que l’on a appris à aimer, et qu’on considérerait presque comme de vieux amis. 
 


Chez moi, cette sensation prend souvent la forme du syndrome « je sais pas quoi lire »  qui traîne pendant plusieurs jours, semaines et même parfois mois et se ponctue par des crises de « j’ai rien à lire » et autre « j’ai pas envie de lire ».
 
Il traîne jusqu’à ce que quelqu’un, quelque part me tende un nouvel ouvrage et me dise « tiens, lis le, c’est bien », comme si enfin cette personne m’enlevait toute possibilité de choix et me remettait en selle. 
 


Après avoir laissé Alexia et Connal vaquer à leurs occupations à la fin du cinquième tome de la série du « Protectorat de l’ombrelle » (j’avais promis de ne plus en parler, je sais, c’est mal), j’ai reconnu les signes avant-coureur du syndrome. J’ai donc passé de nombreuses heures à lire les articles des copines bloggeuses, à la recherche du « rebound book ». Une sorte de cure de vitamine livresque…

Et l’article de patacaisse sur le récemment sorti « Longtemps j’ai rêvé de toi » d’Anne Mallory est passé par là. On m’annonçait un historique plein de mystère, une vengeance à accomplir, une attraction animale entre les personnages, une héroïne qui a du cran, un héros au passé meurtri. Bref, ça s’annonçait génial.

Du coup je me suis précipité sur l’affaire.

J’ai lu, j’ai vu, j’ai été vaincue…

Ce livre, sans être une horreur, fait clairement parti des « moyens ». Il présentent de très bonnes idées, les personnages sont attachants et leur relation est intrigante, mais il y a ce détail qui chez moi n’a pas fonctionné. J’ai réfléchi au pourquoi du comment. 

Pourquoi un livre présenté comme une grande réussite ne fonctionnait pas avec moi.

Et c’est tout d’abord le rythme:

Le rythme du livre, l’enchainement des actions, les révélations au cours des chapitres… Il y a comme un déséquilibre qui m’a empêché de me plonger complètement dans l’histoire entre Andreas Merrick et Phoebe Pace.

Au début du livre, il est question d’une vengeance. Andreas veut se venger d’on ne sait qui pour une raison qu’on ignore. S’ajoute à l’équation Phoebe, qui pour une raison toujours inconnue, tiendrait un rôle dans cette vengeance (à l’insu de son plein gré).

Cette dernière se retrouve un beau jour dans le bureau d’Andreas pour lui demander une faveur. Elle souhaite trouver une solution pour payer les dettes de sa famille et propose en échange son aide. Quelle aide? On ne sait pas vraiment. Contre tout attente (et à son corps défendant) Andreas accepte.

Et là, je me suis dit, bon, tu es dans le flou le plus artistique, l’auteur t’as fort élégamment harponné en te présentant pléthore de questions, tu n’as plus d’autre choix que de lire le livre pour tout comprendre…
 

Je continue donc la lecture, je comprends qu’Andreas a un passé très sombre et assez douloureux, qu’il doit être usurier, ou quelque chose comme cela, mais on ne sait pas pourquoi tant de violence règne autour de lui. 
On découvre que Phoebe est une femme plein de ressources, mais on ne sait pas vraiment pourquoi elle agit comme elle le fait. Pourquoi elle s’interesse à Andreas.
Et puis on les voit évoluer aux fils des pages. On sent comme un jeu entre les deux, mais un jeu de quoi? Un jeu de séduction, sans aucun doute, puisque je tiens dans mes mains une romance, mais que ce soit dans la pratique ou entre les lignes, aucun de nos héros ne dévoilent pas son jeu (pas même à nous, lecteur supposément omniscient).

Et c’est sans doute cela le deuxième problème majeur. A trop vouloir garder leur « jeu » mystérieux, l’auteur oublie que le narrateur ne devrait pas se sentir complètement exclus, et devrait sentir cette tension sexuelle ou amoureuse.

Les idées étaient bonnes, les héros sont plein d’intelligence, subtiles et assez charismatiques dans leur genre, mais je me suis toujours sentie exclue de leur histoire. 

Je ressors de cette histoire un tantinet decue, et toujours perplexe devant les choix de l’auteur (qui finit par nous donner des explications sur le passé des personnages 2 chapitres avant la fin).

Je vous dirai bien bonne lecture, mais j’ai déjà menti une fois…
Tam-Tam

Acheron, ou la chronique d’un héros de légende

La semaine dernière, alors que j’étais encore sous le contre-coup des embruns et que je cherchais Corto Maltese au coin de ma rue, j’ai pris conscience de deux éléments capitaux qui allaient avoir des répercutions sans précédents sur ma semaine (et donc sur la votre) :

– La série « Le protectorat de l’ombrelle » de Gail Carriger était bien trop géniale pour que je me permette d’en interrompre la lecture un seul instant. J’en suis au tome 5, écrire cet article est un déchirement, parce que j’aimerais bien savoir comment Alexia et Maccon vont bien pouvoir… Mais je m’emballe… Revenons à nos affaires. J’ai donc ouvert les livres de Gail Carriger (sur les conseils avisés de Chi-Chi et le reste du monde littéraire).

– Le tome 12 du Cercle des immortels de Sherrilyn Kenyon sort mercredi 7 novembre. 

Et c’est un peu comme si le finale de la 9ème symphonie s’était mis à résonner dans ma tête. Vous savez, ce passage où les cœurs de sopranos et ténors se mettent à résonner avec l’orchestre sur l’hymne à la joie. Le tome 12 sortait ! Je pouvais continuer à lire tranquillement les aventures d’Alexia, Maccon, Lyall, Akeldama et tous les autres. Il me suffirait juste de vous vanter les mérites du délicieux Acheron et le tour serait joué.

Nous voici donc dimanche, Acheron est à côté de moi (au figuré) et je me délecte à l’idée de vous en parler.

Acheron, dans la tribu des Dark Hunter, c’est le nec plus ultra. Il est le plus vieux, le plus mystérieux, le plus énigmatique, le plus fort, le plus… le plus… Vous l’avez compris, Acheron, c’est une catégorie à lui tout seul.

Sherrilyn a commencé à publier la série des DH en 2002, Acheron est sorti pour la première fois en 2008. En 6 ans, je vous laisse donc imaginer les conjectures qui avaient pu se construire autour du personnage mythique : sa taille, Simi, Artémis, son passé. Parce que bien que personnage récurent de la série, au moment où le tome 12 (ou 14, tout dépend comment on compte – VO vs. VF) s’ouvre, on n’en sais presque pas plus sur lui qu’au début. On sait que son passé est troublé, qu’il est sexy en diable, on sait qu’il a beaucoup souffert, on sait qu’on a envie de le prendre dans nos bras et de lui murmurer des paroles de réconfort…

6 ans, c’est long pour se faire des films impossibles, s’imaginer plein de choses. Voyez donc, il ne m’a fallu qu’un weekend pour retomber dans mon phantasme Corto Maltese, alors 6 ans…

Ce tome, l’auteur l’a bichonné, elle l’a travaillé pour ne pas décevoir ses lecteurs, ses fans, toute une communauté qui avait pendant si longtemps rêvé de la personne qui se cache derrière le regard argenté.

Ainsi, avant de vous en comptez plus j’ai un conseil : partez sans a priori, soyez ouvertes aux possibilités du cosmos et dites vous bien que ce tome, même s’il sera parfois dur, le personnage que vous allez découvrir mérite chaque page.

(là normalement, j’ai fait peur à tout le monde)

Passons à l’histoire : Elle s’articule sur deux parties (qu’on pourrait finalement décider de lire de manière indépendante).

Dans la première, il est question du passé d’Acheron, depuis sa naissance jusqu’à sa « renaissance » en temps que Dark Hunter. Et son passé mes chers sujets, cela va au delà de ce que j’avais personnellement imaginé.


Sherrilyn nous avait bien distillé quelques infos ça et là au fur et à mesure des tomes (attention SPOILERS à suivre) :
  • Acheron a un passé très « torturé » (ou comment finalement, tu te dis que ta vie, c’est sucre d’orge et barbe à papa)
  • Acheron ne sait pas ce qui est bon pour lui (ou comment finalement, même intelligent et tout, on peut tomber sur LA mauvaise personne)
  • Acheron est adepte du secret (ou comment Acheron est la racine de ce même mot, en fait…)
  • Acheron est très possessif (ou comment Simi est bien plus qu’une simple Charonte de compagnie)


Et bien là, toutes les questions qui étaient restées sans réponses trouveront leur signification. D’autre part, une fois la première partie lue, je vous l’annonce, vous ne verrez plus jamais la déesse de la chasse de la même manière (juste pour info).

En résumé, la première partie, c’est très intense, c’est très dur, ça finit mal. 

Oui, parce que je rappelle à notre aimable lectorat que le concept du DH, c’est qu’il est question d’une Trahison (avec un T) qui fait pousser un cri à l’âme tel, qu’il est entendu par les Dieux… (en toute simplicité, bien entendu). Mais cette première partie, si comme Chi-Chi, vous ne vous sentez pas de la lire en entier (ou du tout) parce que votre petit coeur ne s’en remettrait pas, une petite ellipse et puis s’en va (et au besoin, je ne suis qu’à un mail des réponses sans la douleur).

En effet, en fin de seconde partie, on fait un bond de plusieurs milliers d’années, et on atterrît avec élégance à l’époque moderne, à la Nouvelle Orléans, où une menace vient de surgir. 

Contrairement à l’ordinaire, la menace ne prend pas la forme d’un être démoniaque avec pour seule ambition le chaos et la destruction. Non, cette menace à la forme d’un livre découvert par une jeune archéologue (déjà aperçu dans un tome précédent) lors d’une expédition sous marine.

Le savoir est une des formes de pouvoir les plus puissantes, et ce livre, ou devrais-je dire ce journal contient exactement cela, de l’information. Un secret dont la révélation aurait des conséquences si désastreuses que la réapparition du journal entraine une vague déferlante de violence dans la vie de la jeune archéologue…

Vous en révéler plus serait vous gâcher le plaisir. Et du plaisir dans cette deuxième partie, vous en aurez, car Sherrilyn renoue ici avec une histoire plus traditionnelle, celle ou le héros finit avec un sourire sur le visage et où la lectrice pousse un petit soupir de satisfaction au moment de refermer son livre. Cette partie justifie la douleur du passé, et me laisse systématiquement avec une vision optimiste de la vie, des oiseaux, des motos…
 

Mais plus que deux jours mes amis, avant de plonger à votre tour dans cette histoire !
  

 
Bonne lecture,
Tam-Tam

  

Trial by desire

Pffiouuuu… Je suis encore sous le choc du post de Chi-Chi, du coup, je ne sais pas comment je vais réussir à égaler Nora ce lundi. Parce que ce qu’il faut retenir, c’est que sur la masse d’écrits de cette auteur, il y a forcément un roman qui va vous faire vibrer, et que toute princesse passe par une phase Nora. c’est inéluctable… (un peu comme la mort et les impôts, mais en plus rose).

Mais revenons à nos moutons. Car je vous imagine d’ici derrière vos écrans, l’interrogation dans le regard, le sourcil froncés, le doute au coin de la lèvre… « Avons-nous bien lu? Tam-Tam serait-elle tombée malade? Car il n’y a guère que la folie passagère qui la pousserait à travailler dans l’anticipation et non dans l’urgence (oui, parce que si je parle du post de Chi-Chi, nous sommes encore vendredi à l’heure où je vous écris)…

Vous n’êtes pas loin du compte finalement, car seuls des circonstances exceptionnelles arrivent à me sortir de mon schéma « nous sommes dimanche, j’ai ma deadline… »
Ces circonstances exceptionnelles, si tout se passe bien, je vous en parle mercredi, mais en attendant, laissez moi vous présenter la suite de ma série rose paillette de Courtney Milan. (je ne sais pas si vous avez remarqué, mais un suspense de folie règne sur ce post, c’est à noter!)

Dans l’opus précédent, nous avions donc laisser notre duo Jenny/Gareth a plein happy ending (les cloches tintinnabulent, le soleil brille, et les oiseaux chantent), alors que le cousin Ned était…. (comment le présenter pour ne pas ruiner l’image?) …. beaucoup moins épanoui par le tour qu’avait pris les évènements. 

Trial by desire raconte son happy ending, de quoi me faire oublier que sur la 4ème il est question de retrouvailles. Et puis on a eu quelques petits miracles ces derniers temps en matière de retrouvailles, j’avais le droit d’être optimiste.


Il était donc une fois Lady Kathleen Carhart, marié au jeune Ned il y a de cela des années. Mais contrairement à ce que l’on pourrait croire, Lady Kathleen pourrait tout aussi bien être une vieille fille « on the shelve » qu’il n’y aurait pas de différence.

Pourquoi? Parce qu’au lendemain (ou presque) de la noce, le jeune Ned a fait part à sa nouvelle femme de sa volonté de « trouver sa voie » en quittant le Royaume-Uni pour partir en déplacement professionnel pour le compte de son cousin Gareth en Chine. Sauf qu’il aurait out aussi pu dire qu’il allait « chercher au fond de lui même la personne qu’il voulait être », « entrer en profonde communion avec la virilité de son être » ou « faire un voyage initiatique en interaction avec le cosmos » que le résultat aurait été le même. A peine l’encre du registre sèche, l’époux fuyait la scène pour une contrée à l’autre bout de la terre en laissant sa délicieuse femme s’occuper du scandale qu’il créait…

Et dire que j’avais de l’affection pour Ned. Au début de ce roman, je n’étais plus vraiment habité de sentiments altruistes à son encontre (j’imaginais plutôt la rencontre de son profil avec le crépi d’un mur) (mais bon, ca c’est moi).

Et c’est donc à peu près à la page…. 2% (Alfred est de corvée) que j’ai eu comme un mauvais pressentiment. Ned allait partir (et laisser sa femme comme un pauvre dinde)  pour mieux revenir, et s’attendre à ce que tout se page magiquement comme dans les contes de fées… J’allais passer le livre à pester sur les héros pour pas etre fichu de se parler et de se dire qu’ils sont déçus/mécontents/irrités/en colère/tristes/rancuniers/les 6 à la fois.

J’allais m’agacer contre un personnage que j’avais apprécié dans le tome précédent.
J’allais m’agacer contre cette propension qu’on certains héros à croire que lorsqu’ils partent à l’aventure, la personne qui restent regardent les saisons passer sans avoir plus aucun goût à la vie. (oui, vous pouvez y voir une référence, c’est intentionnel).
En effet, pendant les trois ans que Ned a passé à folatrer dans les jungles chinoise, Kate a eu le temps de réfléchir à son avenir. Le scandale ayant ruiné (presque pour toujours) ses chances de « faire fureur », elle a su se trouver des occupations (que je tairai ici, parce que pour une fois je ne suis pas contrainte d’avoir recours au spoiler pour m’expliquer).
Lorsque Ned revient, il réalise que ce qu’il avait envisagé comme « accueil » va bien au-delà de ses prévisions. Car s’il ne s’attendait pas à la fanfare, il est quelque peu désarçonné par la distance qui existe entre sa femme et lui (genre plusieurs milliers de kilomètres). 

Et c’est donc là que je me suis un peu agacé. Clairement, pas autant que je ne m’y attendais (merci Courtney), mais suffisamment pour pouvoir vous dire que si l’histoire du tome un m’a fait vibrer, le second tome moins.

Ned, chéri, je vais te révéler un petit secret: une femme… même si c’est la tienne devant l’église et les hommes, si tu la laisse comme une vieille cravate en soie toute tachée (Tam-Tam en mode j’adapte mon langage à l’homme régence), elle va t’en vouloir BEAUCOUP (voire à mort)! (et non, elle ne te pardonnera pas d’un battement de cils même si ton argumentaire tient la route (et que ton popotin vaut le détour).
Néanmoins, parce que tu es tout de même assez charmant, je te délivre une mention honorable pour ta persévérance (il ne lâchera pas le morceau le bougre) et ta loyauté (option fidélité en plus!).

Ainsi je vous souhaite tout de même une bonne lecture, je m’en vais me plonger dans le protectorat de l’ombrelle (Chi-Chi you are an angel).

Tam-Tam


Les trois soeurs – Born in

Je discutais avec Tam-Tam l’autre jour.

Si, parfois, ça m’arrive. Genre, elle m’a lâchement abandonner pour aller vivre à l’autre bout du monde (et j’exagère à peine) mais je daigne encore lui adresser la parole (quand je vous dis que je suis trop sympa…).

Enfin, on discute, on discute… On discute surtout pour parler de romance, puisque ce petit blog remplit finalement assez bien sa mission, et que je suis régulièrement o-bli-gée d’avoir de longues séances de débriefe téléphonique sur le dernier chef d’œuvre qui secoue le monde de la romance (et non, il ne s’agit pas de Fifty shades, T. ayant déjà décrété qu’elle ne le lirait pas – a moins que ce soit moi qui le lui ai interdit, je ne sais plus bien).

Bref, je disais donc… Je discutais avec T. l’autre jour…

De romance of course ! Et plus précisément, de l’importance de Mrs Nora Roberts dans ce petit microcosme (qui va bientôt conquérir le monde, sachez-le).

Parce que nous sommes un peu vieilles (enfin surtout elle mais chut, ne lui dites rien), ou juste de vieilles lectrices (ce qui est à peine meilleur pour l’ego), nous avons toutes les deux découvert la romance à l’époque ou Nora était la reine incontestée des séries en tous genres. Il y a pffff… ah moins 6 mois ? 6 ans ? Plutôt 16 ans en fait… Gloups… Changeons vite de sujet avant que l’une de nous ne fasse une crise cardiaque devant cette prise de conscience du temps qui passe.

Nora était donc la reine de la romance, dans un univers dominé par le old-school, elle est venu apporter un vent d’air frais (c’est beau, je suis presque poète à cette heure) et je peux m’avancer sans risque en disant qu’elle a vraiment contribué au mouvement de modernisation de la romance dans les années 90. Mais Nora reine de la romance, c’était avant… Avant les premières déceptions, avant les vilaines rumeurs sur l’usage de nègres, avant que l’expérience ne nous rende de plus en plus difficiles dans nos attentes vis à vis des auteurs. Avant qu’elle ne perde son mojo ?

Quoi qu’il en soit, en discutant avec T., nous avons réalisé que nous avions le même parcours avec Nora (Pirouette va encore dire des jumelles séparées à la naissance… Pirouette, si tu nous lis, les preuves s’accumulent un peu plus chaque jour, je songe à contacter la clinique et à demander des explications à mes parents !) : des premières amours intenses, et puis petit à petit, des déceptions. Une, puis deux, puis trois… Et pour finir, plus rien. J’ai arrêté d’acheter le nouveau Nora. Je ne m’y intéresse même plus, je ne sais plus où elle en est. 

Pourtant je la cite toujours en référence ! Mais toujours avec ses vieilleries, ses valeurs sures lues et approuvées. Parce que la romance aujourd’hui ne serait pas la même sans elle dans le paysage et parce que, quoi qu’on puisse lui reprocher, elle reste responsable de mes premiers émois de lectrice romantique.

Et parce qu’elle m’a fait tomber amoureuse de l’Irlande, dans une série dont je vous ai déjà parlé… et dans une autre dont je vous parle aujourd’hui. Les experts auront deviné (enfin surtout T. qui me connaît bien) que je veux parler de la série des Trois sœurs, « Born in » en VO.

Entre Maggie la rebelle (Born in fire), Douce Brianna (Born in ice) et Shannon apprivoisée (Born in shame), Nora nous raconte l’histoire d’une famille qui a planté ses racines, là-bas au fin fond du comté de Clare, dans la campagne irlandaise, un petit village perché près de la mer, battu par les vents et la pluie. Et si la magie n’est pas présente dans sa forme la plus évidente, les mystères du paysage et de la culture locale suffisent à envoûter le lecteur (aidé de quelques rêves prémonitoires, Nora ne serait pas Nora sans un soupçon d’étrangeté paranormale que nul ne peut vraiment expliquer)…

Maggie est une artiste, une souffleuse de verre dont les sculptures sublimes attirent l’œil de Rogan Sweeney, galeriste célèbre bien décidé à faire sa fortune malgré elle. Maggie est la rebelle, l’irlandaise typique à la chevelure de feu et au tempérament ardent, vouée à son art, jusqu’à cette rencontre… Et après ? Eh bien après je ne vous fais pas un dessin, puisque notre héroïne avec son caractère doux et conciliant, apprécie follement de voir débarquer ce citadin, businessman, qui ne peut s’empêcher de lui dire ce qu’elle doit faire. Ou pas. A vous de voir !

Brianna, comme le titre ne l’indique pas, est douce. Comprenez par là qu’elle est ce que sa sœur appelle une « faiseuse de foyer ». Elle tient un B&B charmant où j’irais bien passer mes vacances, et partage son temps entre la confection de scones aux canneberges (Nora, chérie, les canneberges ne sont pas locales d’Irlande, je pense que tu confonds avec le Massachusetts, mais passons… ce n’est pas la première fois que tu nous fais le coup !), l’entretien de son jardin, et le pliage de draps. Mais ne vous inquiétez pas, elle adore ça. Oh et aussi ? Brianna, en bonne fille dévouée, passe un temps fou à écouter les jérémiades et à céder aux caprices de son acariâtre de mère… Et pour elle aussi tout va changer avec un nouvel client qui s’installe au B&B pour quelques semaines, et va lui ouvrir les portes d’un monde où on ne fait pas sa propre lessive….

Enfin, Shannon… Eh bien je ne peux rien vous dire sur Shannon, sous peine de ruiner la surprise pour vous ! Donc, Shannon n’est pas douce, ce n’est pas une rebelle, mais c’est une héroïne qui conclue en beauté cette trilogie, dans la grande tradition de Nora, à l’époque où elle savait encore me faire rêver et où je n’avais pas l’impression d’avoir lu 20 fois les mêmes types de personnages sous sa plumes.

La trilogie Born In est et restera toujours pour moi une recommandation que je fais à tous ceux qui me demandent conseil, je sais qu’il en va de même pour T., et si vous ne l’avez pas encore lue, eh bien vous savez ce qu’il vous reste à faire !
 

 
Bonne lecture,
Chi-Chi
 

Proof by seduction

J’en avais marre d’attendre que le nouveau sorte. Et puis, je n’avais pas envie de faire des tentatives. Je voulais un livre sûr, une auteur qui aurait fait ses preuves. Je voulais une romance label « rose paillette ».


Qu’est-ce que le label « rose paillette »?
C’est une expression que je viens d’inventer, parce que je suis d’humeur de faire de l’esprit, que dehors, la météo boude, et que je suis en train de me laisser convertir à la paillette. Il me manquait aussi une expression pour qualifier le livre que je vous présente aujourd’hui. J’aurais pu l’appeler le label « envolée de poneys », ou « livre doudou », mais non. Après une grande conversation entre ma conscience et moi, « rose paillette » était plus approprié.

Je vous explique pourquoi tout de suite.

Le choix d’un livre se fait souvent sur des critères très personnels. Certaines personnes se laissent d’abord attirer par une couverture (même si on a déjà établi à plusieurs reprises qu’en romance, c’est plutôt un élément que l’on fait en sorte d’oublier), d’autres se laissent tenter par un titre (même si ce mois-ci, je vous ai dévoilé comment on peut encore se laisser duper par les titres), d’autres aiment se laisser tenter par les avis de leurs grandes prêtresses (ces derniers ne sont jamais surpris, ils savent que l’on peut nous faire confiance), enfin il y a ceux qui se laissent tenter par un auteur.

Le label « rose paillette » qualifie les livres des auteurs ayant eu la gentillesse, le talent et la générosité de nous faire découvrir une histoire/série inoubliable, ayant été propulsés directement dans notre panthéon personnel (FYI : référencés sous le mot-clé « must have« ). « Rose paillette » qualifie aujourd’hui les livres de Courtney Milan. Découverte par Chi-Chi, cette auteur a vu sa série des frères Turner me faire vibrer une semaine entière suite aux articles de ma comparse.

J’attribue le label « rose paillette » aux livres qui précédaient cette série. C’est à dire la série « Carhart ». Et en ce début d’automne pluvieux, j’avais besoin d’une lecture rose paillette. J’avais besoin de me tourner vers un livre qui serait à la fois une découverte et une valeur presque sûre!

Proof by seduction remplissait toutes les exigences requises. Et l’histoire de Jenny Keeble et Gareth Carhart tient ses promesse bien au-delà de mes espérances, voyez donc…

Lorsque s’ouvre notre roman, nous découvrons Jenny en diseuse de bonne aventure. Elle qui pourtant a été élevé dans une pension pour jeunes filles comme il faut, vit sur une arnaque. Elle prédit l’avenir des gens fortunés, des bourgeois, des nobles en mal de réponses.
Cette situation, elle l’a choisie. Car elle aurait pu décider à sa sortie de l’école de se tourner vers une profession plus « acceptable » et moins scandaleuse. La carrière de gouvernante et de jeune dame de compagnie lui ouvraient leurs bras. Mais Jenny voulait son indépendance. Et elle l’a trouvée, en Madame Esmeralda, même si cette situation la marginalise. Heureusement, certains clients sont gentils et émouvants…

C’est le cas du jeune Ned, qui vit difficilement son entrée dans l’âge adulte, et qui a donc recours aux services de Madame Esmeralda pour chaque prise de décision. Ce qui n’est pas du gout de son cousin Gareth, lequel arrive un jour en compagnie de Ned, décidé à lui démontrer que celle qu’il a érigé en grande prêtresse du futur n’est qu’une fraude.

Jenny, en plus de craindre pour son gagne-pain, est aussi inquiète pour Ned qui place toute sa confiance en ses prédictions et a quelques tendances dépressives. La révélation de sa supercherie pourrait détruire l’esprit du jeune homme. Elle refuse donc d’admettre quoique ce soit et tient tête au rigoureux et froid Gareth. Enfin, rigoureux et froid, tout dépend des circonstances…

Tout pourrait s’arrêter là, mais nous sommes dans une romance. Nos héros n’ont donc pas dit leur dernier mot. Un jeu de stratège et de séduction va débuter entre les héros et une fois de plus l’auteur aura réussi à ne pas tomber dans les écueils traditionnels dont les histoires « à secret » ont le secret (haha, je suis pleine d’humour ma parole) (le secret étant ici si oui ou non Jenny sait prédire l’avenir).
Je vais m’autoriser quelques spoils dans les phrases qui suivent afin de vous expliquer pourquoi.

Pour développer la relation des personnages, l’auteur gardera l’intrigue du jeu de dupes dont Jenny est coupable au centre de la construction de l’intrigue, mais elle saura ne pas nous résoudre tous les problèmes d’un retournement de situation improbable (comme biens des auteurs savent le faire). Non, dans ce romans tout sera dévoilé au fur et à mesure, les conséquences qui découleront de chaque révélation iront dans le prolongement logique de chaque dénouement. Ainsi, (SPOIL! SPOIL! SPOIL!) Ned ne prendra pas facilement la tromperie et (SPOIL! SPOIL! SPOIL!) cela ne sera pas sans avoir d’impact sur la relation entre Gareth et Jenny.

Toutefois, chaque découverte participera à la construction solide de la relation amoureuse, ce qui reste finalement le but ultime. Un couple improbable qui par le talent de l’auteur prend forme et qui finira par être accepté par les héros d’abord, et par nous autres lecteurs enfin.
 
 
Je vous souhaite donc une très bonne lecture,
Tam-Tam
  

The great escape (bis)

L’article d’aujourd’hui a un peu de retard pour des raisons indépendantes de ma volonté, je vous présente mes plus plates excuses…

Mais pas d’inquiétude, je vous propose pour la peine, en guest-star du vendredi, la réponse d’une de nos lectrices a une autre guest. (oui, ça en fait des guest, on aime bien ouvrir la discussion aux extérieurs, ça apporte un peu de sang neuf a ce blog qui commence a se faire vieux -et nous avec…)
Bref, Pirouette a voulu elle aussi donner son avis sur The great escape, le dernier SEP, en réponse à l’avis de Cat
Je vous laisse le soin de juger par vous-meme, voir de donner votre avis a votre tour!

 

Je partage un peu la déception de Cat, mais bizarrement, mes impressions sont tout le contraire!! Elle est super, ta chronique, Cat, plein de choses à dire, mais plein où je ne suis pas d’accord 😉

– J’ai DETESTE le début du roman. J’ai écouté aussi en audio, et la partie Road-Movie m’a semblé plate, sans intérêt. Au bout d’une heure 26 d’écoute, je me suis vraiment demandé si j’allais pouvoir aller jusqu’au bout. Mais comme c’est SEP, qu’elle a souvent des débuts bizarres / dérangeants / mal écrits, j’ai persisté. Dans la première maison, il ne s’est rien passé. On doit subir pratiquement 2 heures de Panda mal elevé, silencieux, Lucy traumatisé et triste. C’est un peu lourd. J’aurais aimé avoir une toute petite lueur d’affection pour Panda un peu plus tôt dans l’intrigue.

– J’ai bien aimé Lucy. Je suis d’accord qu’elle manque un peu de réflexion. Je trouvais étrange qu’elle parte se planquer pour faire le point, et qu’en définitive, elle n’avance pas beaucoup dans son analyse de sa propre situation. Je m’attendais à ce qu’elle cherche un peu plus longuement pourquoi elle a laissé tomber Ted, mais apparemment les tatouages et les vêtements grunge l’intéressent beaucoup plus.

– J’ai beaucoup, beaucoup aimé, à partir de la deuxième ou troisième heure (parce qu’en audio, le livre est massif et dure 12 heures!!) les personnages secondaires. Les histoires de Bree, de Mike, de Toby et de Temple m’ont ravi! J’ai beaucoup aimé les dialogues entre Lucy et Panda et aussi les échanges des deux avec Temple, qui était un personnage très humoristique.

– La partie apiculture était assez cool! Après, je suis d’accord qu’il y a trop de sujets abordés. La partie où Bree essaie d’intéresser Toby à son « héritage » m’a semblé très étrange! Je ne comprends pas où elle veut en venir, SEP, et je suis plutôt d’accord avec Toby à ce sujet…

– Elle prétend que Panda (oui, d’où vient ce surnom???) est « guéri »? Je ne l’ai pas ressenti comme ça. Il arrivait déjà à gérer son stress d’une certaine façon, en évitant certaines situations, et ensuite il arrive à un moment où il peut se confier à un psy et mieux surmonter. On a déjà vu des « guérisons » moins probables et plus instantanées, notamment de l’alcolisme, mais celle-ci ne m’a pas choquée.

Pour moi, c’est en effet un livre un peu trop long, où SEP n’a pas fait assez preuve de sélectivité. On a l’impression qu’il manque des coupes à la fin et de l’ordre en général. Mais je pense que les fans sont obligés de lire de toute façon! 

 
Pirouette
 

Married by monday

La semaine dernière, je vous dévoilais ma quête inaboutie du Colin inconnu…
Quête qui, à défaut de porter ses fruits, m’avait fait découvrir un roman surprenant, lequel, tout en surfant allégrement sur un des clichés les plus éculés de la romance, avait tout de même réussi à ne pas tomber dans des écueils pourtant très nombreux!
Il faut dire que réussir une romance contemporaine sur le schéma du mariage de convenance n’est pas donné à tout le monde! J’admets que les détracteurs des clichés et les sceptiques en tout genre ne résisteront sans doute pas à l’envie de réduire l’histoire en cendres, mais j’ai choisi pour ma part d’y croire, et d’aller jusqu’à acheter le tome suivant, et de le lire en un temps record pour vous le présenter aujourd’hui.

Married by monday de Catherine Bybee suit plus ou moins le même genre de schéma. Et à bien y réfléchir, je pense pouvoir m’avancer sans trop de crainte et dire que la série entière sera construite sur des unions « flash éclair » de type « mariage arrangé » & Co.
Ce fut d’ailleurs très intriguant pour moi : ouvrir un livre (et pour une fois savoir que c’était un contemporain que je tenais dans les mains) et me demander comment l’auteur arriverait à me faire croire à son histoire de mariage arrangé une nouvelle fois.
Carter Billings est le meilleur ami de Blake, le héros de l’opus précédent. Jeune politicien en plein boum, il a pu assister avec plaisir à la chute de son ami. Car contrairement à Blake qui s’annonçait comme un héros cynique et sombre, Carter fait partie du gang des éternels optimistes et autres personnages solaires qui vous illumine un livre par sa bonne humeur et ses facéties.

Et Carter en pince pour Eliza, l’associée de Sam (oui, on garde les choses dans la famille, c’est plus simple). Mais Eliza ne semble pas intéressée par une relation sérieuse, elle aime rester à l’écart et envisager une relation avec un politicien n’est pas vraiment compatible avec l’ombre (comprendre rester dans l’ombre hein, pas aller en prison)…

Pourtant, les joutes verbales dont ces deux-là nous régalent n’est que la manifestation la plus visible d’une étincelle de sensualité dont ils ont tous deux conscience…

Fort heureusement, le sort passe par là, la réputation et l’image de notre gouverneur en herbe est en danger et voilà Eliza propulsée sur le devant de la scène, liée à Carter dans une union de forme (et j’insiste) (et ce, malgré les fameuses étincelles)…
Je ne vous en dévoile pas plus, mais sachez que des secrets dévoilés vous attendent au bout du chemin, et que si cet opus m’a moins plu que le premier, c’est surtout car j’ai toujours eu un faible pour les bad boy torturés et que la personnalité solaire du héros est moins en accord avec ma tendance à préférer Batman à Superman…
 
Bonne lecture,
Tam-Tam
 

Call me wild

Me voilà de retour avec un peu de contemporain, et une super comédie qui serait parfaite adaptée en film ! Sans oublier of course quelques chansons d’Abba pour la bande originale !

C’est donc le livre que j’ai emmené avec moi à Londres et qui m’a fait rigoler comme une baleine à tel point que la copine qui m’hébergeait est partie se l’acheter dès lundi matin…

Après, moi, je dis ça… Vous êtes surs que vous avez besoin de plus de détails ?

Bon, bon, d’accord…

Call me wild de Robin Kaye est le tome cinq de sa série sur les fées du logis (je ne suis pas sûre qu’il y ait un titre « officiel » alors j’ai décidé de l’appeler comme ça !), série dont je vous ai déjà chroniqué les tomes un et quatre

On retrouve ici les classiques : Jessie est journaliste sportive pour le New York Times, elle adore son job et à un toooout petit peu de mal à bien vivre le fait de se faire virer par email… Vous comprenez ma brave dame, l’économie, tout ça tout ça…

Sur les bons conseils de son meilleur ami Andrew, Jessie sous-loue son appart et part pour Boise, Idaho, où elle a comme projet d’écrire une romance, tout en bossant au Starbucks du coin pour se nourrir, le temps de retomber sur ses pieds et de relancer sa carrière.

Pourquoi une romance me direz-vous ? Eh bien Jessie n’en a jamais vraiment lu, mais elle se dit qu’après tout, cela ne doit pas être trop difficile à écrire, que le marché se porte bien (c’est vrai, c’est le seul secteur de l’édition en expansion actuellement), et que cela lui permettra de se faire de l’argent facilement. A ce stade, lecteur, j’aime bien Jessie mais j’espère qu’elle va sérieusement se rétamer, tellement ce cliché de la romance comme de la sous-littérature m’énerve. Bon, ok, on sent un tout petit peu que l’auteur s’est amusée à mettre ces mots dans la bouche de Jessie pour rétablir un peu la vérité sur la romance. Sauf qu’elle fait ça dans une romance, qui ne sera lue que par des lectrices de romances et qui donc, elles, sont déjà au courant. Enfin je l’espère.

Mais passons, les clichés que Jessie se fait sur la romance m’ont bien fait rire, et heureusement pour elle, elle finit par revenir dessus. D’autant que Fisher, notre héros, lui, a lu des romances. Et il n’a même pas honte de le dire ! A Jessie. Lors de leur première date.

Fisher, je t’aime, épouse moi (malgré ton nom ridicule) !

Fisher, c’est l’homme parfait. Enfin surtout physiquement. Il ressemble à Sawyer dans Lost, mais en version plus propre (quoique, perso, notez bien que je ne me plains pas de la barbe de Sawyer…). Le seul souci avec Fisher, c’est qu’il passe ses journées à ne rien faire (forcément, puisqu’il passe au Starbucks à 11h du matin) et qu’il vit avec sa mère (forcément puisque sa maison est nickel chrome impeccable, CQFD !). Enfin, ça, c’est bien sûr ce que croit Jessie, qui ne va pas manquer d’avoir la surprise de sa vie ! (et non Fisher n’est pas agent de la CIA…)

Le problème entre ces deux-là (outre un statut peu enviable de chômeur vivant avec sa mère, aussi connu sous le nom tant redouté de Grand Malentendu) ? Jessie ne croit pas en l’amour. Mais genre vraiment pas hein ! En mode « c’est un mythe inventé pour que les femmes puissent mieux endurer le mariage quand elles ne travaillaient pas et étaient obligées de se trouver un homme pour subvenir à leurs besoins » ! Rigolez donc un peu, miss-je-ne-crois-pas-en-l’amour qui veut écrire une romance !!!

Heureusement que notre héros, noble et dévoué, va réussir avec classe et patience (et un aspirateur, n’oublions pas que c’est une fée du logis) à persuader notre héroïne du contraire, sous nos yeux ébahis et pour notre plus grand bonheur…

Je disais donc, Call me wild est une romance très sympa, toute légère et douce, super rigolote, où l’on retrouve en filigrane les personnages précédents de la série ! (pas de panique, vous pouvez aussi le lire tout seul, vous ne manquerez aucune information essentielle)

Et maintenant, comme disent les juristes, dont acte.
Je vous dis que ce livre est super, et vous, vous lisez !

  
Bon vendredi et bonne lecture,
Chi-Chi
 

Le flambeur – A rogue by any other name


Parce que la rentrée c’est un peu déprimant quand même et que j’ai envie de vous faire vivre l’été indien, nous allons aujourd’hui parler d’une de mes lectures de l’été.
Car tandis que vous découvriez les flamboyants espions et leurs histoires, je partais en voyage diplomatique.

Tout voyage suppose une organisation livresque très complexe. D’abord, il a fallu que je combatte ma tendance naturelle à tout faire à la dernière minute. J’ai du planifier non seulement les articles du blog mais mes lectures !!!


Une réflexion de toute beauté s’en est suivie, et Chi-Chi m’a métaphoriquement tenu la main pour me soutenir dans cette épreuve. Je ne voulais pas alourdir les malles protocolaires et c’est donc Alfred qui a eu la lourde responsabilité d’assurer la permanence littéraire pendant ce séjour au pays des Stars de SEP.
Et entre deux cocktails, et 3 gratte-ciels, j’ai lu, mes amis, que j’ai lu ! De la régence, du contemporain, du bon et du mauvais.

Et en ce lundi, j’ai envie de vous conter comment le nouveau Sarah MacLean a ravi mon cœur. A rogue by any other name est le premier opus de la nouvelle série de l’auteur. Sa première série, « Love by numbers », avait été une bonne découverte malgré des tomes un peu inégaux. Je me devais donc de laisser une chance à Michael et Penelope. Et j’ai bien fait.

Le roman s’ouvre sur un jeu à l’issue dramatique. Alors très jeune, Michael, Marquis de Bourne perd l’intégralité de sa fortune, ses terres et tout ce qui n’est pas légalement lié à son titre au profit de Langford, qui n’est autre que l’ancien tuteur du jeune homme. Lorsque Bourne réalise qu’il a été piégé par celui qu’il considérait comme son second père, il jure de se venger. Car avec ce jeu, ce n’est pas seulement sa fortune qu’il a perdu, mais ses amis, ses proches, qu’il considérait comme sa famille. Tout ce qui lui était cher.

Des années ont passé, Bourne est devenu un scandale vivant. Propriétaire d’un club où de riches aristocrates viennent perdre leurs fortunes, il n’a pas été vu dans la bonne société depuis ce jour funeste.

Mais tout change le jour où il apprend que la terre ancestrale de sa famille a été incluse dans la dot de Lady Pénélope Marbury, avec laquelle il a grandi. Son attente touche enfin à sa fon, sa vengeance peut commencer.

Lorsque Penelope revoit Michael, il n’est plus ce jeune homme insouciant et rieur qui fut longtemps son confident. Elle retrouve un homme dur, détaché, aux paroles tranchantes.

Elle qui pourtant vit depuis de nombreuses années dans l’ombre de son statut de « vieille fille » et qui sait que la vie vous change et vous modèle à son grè, peine à croire que les années ont transformé à jamais son ami d’enfance. Même lorsque celui-ci la compromet pour mettre la main sur sa dot ou même alors que celui-ci rejette tout ce qu’il fut pour ne se concentrer que sur sa vengeance.

Alors que résonnent encore les cloches de la noce, Penelope découvre qu’un étranger occupe la chambre adjacente…

Un rogue, Michael l’est sans nul doute dans cette histoire, mais on lui pardonne fort aisément son envie de violence. Une trahison telle que celle qu’il a vécu en aurait traumatisé plus d’un. Et heureusement pour lui, et pour nous, Penelope ne va pas l’abandonner et va se découvrir une force de caractère hors du commun. Prouvant ainsi que la vengeance peut être un moteur puissant, mais qu’il n’est rien à coté de l’entêtement féminin (et de l’amour, bien entendu).

Pénélope est brillantissime dans cette histoire, une sorte de walkyrie qui prendrait le thé avec classe et distinction. Loin d’être effondrée par la perspective de sa ruine et de son mariage avec Bourne, elle en prend son parti et va tenir tête à son mari qui s’enorgueillirait presque de n’avoir plus aucun honneur.

Premier tome réussi pour cette nouvelle série qui mêle deux composantes que j’aime beaucoup, le mariage arrangé/forcé et la rédemption. Je n’ai qu’une hâte, que le suivant sorte !


Bonne lecture,
Tam-Tam

  

Sweet nothings – Libre d’aimer

Mes petits lecteurs chéris, il n’aura pas échappé à votre œil de lynx que je ne suis pas suuuuper présente en ce moment… Le boulot, la vie, tout ça tout ça…

Et le résultat, c’est que je ne lis pas. Mais genre vraiment pas. Je n’ai pas lu une seule ligne depuis plus d’un mois. Parlez d’une panne de lecture, c’est une traversée du désert !

Bref, quelle plus belle occasion que cette panne pour revenir vers mes classiques et continuer à reprendre pour vous la série des Kendrick/Coulter ? En plus, on est venu nous reprocher sur Facebook de ne pas être à jour (n’est-ce pas Fabienne…), autant dire que j’ai la pression…
 
Retrouvons donc la série avec Jake Coulter, rancher qui murmure à l’oreille des chevaux. Oui, vous avez le droit de vous imaginer Robert Redford dans le rôle. Juste un peu plus jeune, mais tout aussi sexy dans le genre qui fleure bon les grands espaces, la vie saine et rurale perdue au fin fond de l’Oregon… Sinon vous avez toujours l’option Brokeback mountain, Jake Gyllenhaal et Heath Ledger, ou n’importe quel autre cow-boy de cinéma, bref, Jake Coulter est jeune, riche, beau, sexy, talentueux, et je manque de qualificatifs !

Et quand Jake voit débarquer Molly, au volant d’un van, avec un étalon pour le moins agité (comprendre, complètement traumatisé) à l’arrière, Jake se montre aussi noble et chevaleresque. Un vrai prince charmant. 

Et parce que je suis vicieuse, je ne veux pas en dire plus sur l’histoire en elle-même, et vous obliger à aller lire ce tome 3, qui est mon préféré de la série !

Molly est super sweet, une femme un peu paumée mais attendrissante, qui va vraiment se révéler et prendre un nouveau départ. Jake… est Jake ! Ce qui veut tout dire…

Lisez Sweet nothings (Libre d’aimer) de Catherine Anderson, et vous pourrez apprécier par vous-même !

  
Bon week-end,
Chi-Chi 

 
PS : Oui, cet article est scandaleusement court… Mea culpa, je ferai mieux la prochaine fois (enfin j’espère!!!). Pour me faire pardonner, je vous propose une photo de cupcake, offert par Milady à l’occasion de la sortie de Baiser sucré (Sugar rush), tome 1 de la série Cupcake club de Donna Kauffman… Je vous en parle très vite ! 


Le jardin aux pistolets d’or

Il y a un an environ, Pimpi, entendant mon cri de douleur et de frustration, me faisait découvrir la lumière. Alors que je me lamentais dans le noir de ma panne de lecture, elle m’ouvrait des horizons formidables et m’initiait à Lauren Willig et son jardin.

Un an a passé, et voilà que j’ai épuisé le filon déjà sorti en finissant pour vous cette semaine (et un peu pour moi quand même) « The Garden Intrigue », tome 9 de la série des Pink Carnation. Entre l’œillet, le lilas, l’orchidée ou la tulipe, ces 9 tomes ont affuté mes talents linguistiques en botanique ! 

Aujourd’hui c’est un jardin entier qui s’ouvre à vous. Mais pas que cela, puisque comme à l’ordinaire, cette histoire s’ouvre d’abord sur Eloise et Colin, dont bien entendu je ne peux rien vous dévoiler au risque de vous gacher le plaisir de la découverte sur les tomes précédents…

(petite ellipse pendant laquelle votre princesse médite avec sa conscience)
Moi : Dois-je leur révéler que Eloise et Colin sont ensemble ?
Conscience : Patate ! Tu ne crois pas qu’ils s’en doutent un peu ? Aie deux sous de jugeote voyons ! Tu n’es pas connu pour être des plus subtiles et clairement, cela fait 8 articles que tu les bassines sur la sexytude de Colin et le fait qu’Eloise et lui, c’est chaud bouillant !
Moi : Oui, mais c’est dur de savoir quoi dire ! Autant les spoilers me donne encore plus envie de lire un livre, autant certaines personnes tiennent vraiment à être surprise.
Conscience : Et alors ?
Moi : Bah je me demande si je leur révèle l’avancement de la relation, les obstacles et tout, tu vois ?
Conscience : Mmmmmm…
Moi : J’ai pas envie de leur ressortir la même soupe en permanence, et même si je trouve cela drôle, le « mmmmhhh… ouhhh… ahhh… » devient lassant non ?
Conscience : C’est toi qui vois.
Moi : Comment ça c’est moi qui voit ? Tu es ma conscience ou bien ?
Conscience : …

Je me dois de censurer ce qui s’est passé par la suite, mais disons seulement que ma conscience est moi ne sommes pas en bons termes. Il me reste mon éthique, qui me dit de vous laisser dans l’ombre, et de passer directement à l’histoire d’espion. Oui, parce que c’est quand même le thème du livre et de cette saga estivale (estivale décrivant ici les températures dont certaines régions bénéficient, quand bien même tout le monde est retourné au travail).

A l’honneur dans le jardin, Augustus Whittlesby qui, sous ses airs de mauvais poète, est un agent de Sa Majesté avec une nouvelle mission à remplir pour, une fois de plus, empêcher le nabot corse de faire des siennes. Augustus, vous l’avez peut être déjà croisé dans les opus précédent, vous qui êtes à l’heure dans vos lectures de Lauren Willig. Mais à l’époque, il ne dégageait pas cette image d’espion sexy, il était juste un poète à la rime un soupçon pourri et au jugement condescendant. En un mot, il était parfaitement « horripilant ».

Dans « The Garden Intrigue », il redore son blason et nous dévoile sa personnalité secrète. Celui qu’il est lorsqu’il n’est pas obligé de se faire passer pour ce paon prétentieux qui parle en vers. Car s’il est un médiocre poète, il est un agent infiltré de la plus belle eau. Son déguisement est brillamment exécuté, sa persuasion parfaite, etc.

Toutefois, cela n’est pas sans avoir des conséquences sur sa vie personnelle. Quand personne ne vous connaît autrement que comme le leurre que vous affichez à la société, personne n’arrive à vous atteindre et la solitude peut être rude.

Cette solitude, en un sens, Emma Morris Delagardie la connaît aussi. Depuis la mort de son époux, elle s’est créé un personnage public qui fait fureur pour mieux cacher ses blessures.

A l’occasion de l’anniversaire de la belle-fille de Napoléon, Emma est chargée de l’écriture d’un masque (NDA – alors, j’ai eu beau chercher, je n’ai pas réussi à trouver la définition concrète de cet exercice d’écriture poétique). Et pour la seconder, qui mieux que ce cher Augustus ?

Il va sans dire que l’écriture du-dit masque ne sera pas de tout repos. Car entre les deux personnages qui vont se chercher mutuellement et les conspirations mystérieuses, Lauren Willig aura encore une fois rendu la route vers le happy-end pleine de rebondissements.

Un opus plus léger et très fouillé historiquement mais qui pourtant me plait moins que le précédent. Sans doute parce qu’à trop faire attention à ce qu’ils disent, les personnages en ont perdu une certaine spontanéité.

Cela n’en reste pas moins un très bon livre qui mérite que l’on s’y arrête. Et puis si Augustus et Emma ne vous convainquent pas, il reste toujours Eloise et Colin qui dans ce tome vont faire face à leurs premières épreuves de couple (oups… I did it ! Damn you conscience!).


  
 
Bonne lecture,
Tam-Tam

  

All he ever needed – Kowalski 4

Souvenez-vous, il y a quelques mois, je parlais d’une famille formidable de la romance, pleine de chouchous et de mâles à tomber par terre, les Kowalski.

Bonne nouvelle, trois nouveaux livres sont en cours, et, bien évidemment, je me suis précipitée pour lire celui qui est sorti la semaine dernière, All he ever needed de Shannon Stacey !

Mitch Kowalski est le frère de Sean, héros de Yours to keep et cousin de Kevin et Joe. Et, surprise, surprise, il est doté de deux autres frères et d’une sœur. Des « sequel baits » comme on dit en VO… Les appâts pour les suites. Très bien, j’ai hâte de voir ça !

Je disais donc, Mitch est un Kowalski, et il est de retour dans sa ville natale, Whitford. Certainement pas pour s’y installer, non, mais pour donner un coup de main pendant que son frère Josh se remet d’une jambe cassée. Or, Mitch n’est pas spécialement ravi de revenir, il aime sa ville mais il n’aime pas cette façon qu’ont tous les habitants de le considérer encore comme un adolescent qui fait les 400 coups !

C’est que depuis, 20 ans ont passé, sa société de démolition (oui, un homme habile de ses mains, encore) connait un succès qui ne cesse de grandir et s’il vit sur la route la plupart du temps, c’est par choix, il n’aime pas se sentir lié à un lieu et encore moins à quelqu’un.

Autre chose à savoir à propos de Mitch, ses exploits sexuels sont légion. Et là, je vous le dit tout de suite, moi, cela m’agace. D’autant que l’auteur n’y va pas de main morte. Mitch est beau, Mitch est fort, Mitch est musclé, Mitch est grand de partout et surtout, Mitch est un tombeur dont toutes les femmes de la ville chantent les prouesses. Si Mitch était une femme, Mitch serait une trainée. Mais Mitch est un homme alors Mitch est juste un séducteur qui réussi à ne pas laisser dernière lui des cœurs brisés mais simplement des soupirs d’extase.

Du coup, je n’avais qu’une envie, que Mitch rame sérieusement pour obtenir la fille de ses rêves.

Parlons-en de cette fille, d’ailleurs.
 
Elevée en nomade, au gré des (nombreux) petits copains de sa mère, Paige s’est installée à Whitford depuis deux ans avec comme objectif de planter ses racines. Elle a rouvert le vieux diner en centre-ville et en a fait un succès non négligeable. Et surtout, Paige a juré de ne plus jamais renoncer à ses rêves pour un homme, et cela implique, pour l’instant du moins, de ne pas s’approcher d’un spécimen du sexe opposé. 

Double problème : Mitch trouve Paige très à son gout et se dit qu’elle ferait une parfaite distraction pendant ses quelques semaines de sédentarisme forcé, Paige trouve Mitch charmant mais n’a aucune envie de s’impliquer dans quoi (ou qui) que ce soit qui pourrait la détourner du droit chemin.

Sauf que… sauf que toutes ses copines parlent des exploits de notre héros avec des trémolos dans la voix, que deux ans de célibat, c’est long, et que les mêmes copines l’encouragent à se lâcher un peu.

Heureusement, Shannon a su bien faire les choses et notre Paige ne va pas tomber tête la première amoureuse folle… Ce qui donne une histoire charmante, où j’ai apprécié de voir qu’aucun des deux héros ne renonce à ses rêves et à ses ambitions au nom de l’amour et où le terme de compromis prend tout son sens.

Ceci dit, il n’y a pas ici autant de magie que dans les premiers tomes, Mitch est un personnage auquel j’ai eu du mal à m’attacher, surtout en raison de son passif un peu trop lourd avec les dames (même si on finit par reconnaitre que la plupart des histoires qui courent à son sujet sont largement exagérées, voir inventées), et, me mettant à la place de Paige, je n’aurais pas du tout apprécié que la ville toute entière se charge de me faire savoir qu’elle pense que j’ai besoin de m’amuser un peu dans le lit du play-boy de service. J’ai trouvé ces interventions beaucoup trop intrusives et elles ont gâché une partie de mon plaisir. Enfin, je n’ai pas retrouvé le petit détail, la petite note particulière qui avait permis de faire ressortir toute la tendresse dans les couples précédents.

Bilan, une lecture sympathique et, pour moi, un passage indispensable dans la mesure où je compte bien lire toute la série ! Shannon Stacey reste une de mes références actuelles en matière de contemporaine, malgré ces quelques petites critiques.

 
Bonne lecture,
Chi-Chi
 

Vilain petit canard deviendra cygne

Petite pause dans ma saga estivale sur les espions

Je sais vous êtes déçus, mais considérez que cette interruption est comme une compétition de sport dans une grille de programmation, elle est incontournable.

D’autant que vous allez me remercier puisque j’ai lu pour vous le dernier Eloisa James. L’auteur revisite depuis quelques temps les contes de fées. Après Cendrillon, la Belle et la bête (mon ultimate favori) et la Princesse au petit pois, c’est au tour du Vilain petit canard d’être adapté en romance historique.

Un petit mot sur le conte d’origine avant de poursuivre. Le vilain petit canard est un conte où il n’y a pas de couple. Si bien que je me suis vraiment demandé comment l’auteur allait réussir à me vendre son histoire en allant au-delà du simple physique ingrat de l’héroïne. 

Mais parce que parfois il est bon de se renseigner un peu sur les inspirations de l’auteur, j’ai ainsi découvert que le vilain petit canard est un conte initiatique. Il est question de maturité, d’épreuves à surmonter pour atteindre le bonheur. Et après lecture de « The Ugly Duchess », je peux vous assurer que l’auteur a vu dans le mille, meme si le roman n’est pas sans défaut.

Notre vilain petit canard porte ici le nom de Theodora Saxby, mais elle aime qu’on l’appelle Theo. Son prince charmant se nomme James Ryburn, il est en ligne pour hériter d’un duché et il préfère appeler notre canard Daisy. Je ne vous dis pas pourquoi, ce serait pêcher. 

Leur histoire va se passer en deux temps.

Première partie :
Theo/Daisy n’est pas jolie, c’est un fait. Son visage est trop allongé, son profil trop prononcé, elle a trop d’angles et pas assez de courbes. Elle le sait, la saison londonienne le sait, les journaux le savent… Même sa mère doit le savoir au fond d’elle puisqu’elle persiste à vouloir la couvrir de dentelles et volants, comme si elle craignait que sans cela on ne prenne sa fille pour un jeune garçon.

Heureusement pour la jeune fille, et pour sa valeur pécuniaire sur le marché du mariage, elle est à la tête d’un héritage conséquent. Sauf que le père de James, qui avait en charge la jeune fille, est à ses heures idiot, joueur et escroc. Si bien qu’au début de notre roman, il somme son fils d’épouser la demoiselle afin de lui éviter le scandale et le cachot. La raison est simple, il aurait, à l’insu de son plein gré, dépenser l’argent qui n’était pas le sien (oups).

James aime beaucoup Daisy, mais il l’imagine plus comme sa sœur que comme sa future épouse. 

Mais que ne ferait-on pas pour la famille. Et les voici donc mariés…

Sauf que dans l’histoire, Theo y croyait et qu’elle n’aurait jamais pensé que son compagnon d’enfance, son ami de toujours puisse un jour la trahir ainsi. Blessée en plein cœur, Theo chasse James et la presse à scandale se régale de leur séparation.

Deuxième partie :
James prend la mer, devient un pirate et jure de ne jamais revenir. Theo part panser ses plaies sur le continent. Nos deux héros vont grandir, pour mieux se retrouver…

Je n’en dis pas plus pour ne pas spoiler. Mais à mon avis, c’est de cette division en deux parties que vient le problème majeur du livre. Les parties sont inégales. Alors que la première partie est intrigante, explore les personnages en profondeur, la seconde partie fait « précipitée ».

Dans la première partie, on découvre les personnages, les liens qui les unissent, leur mariage, la découverte de leur sentiments, etc… Et alors que la-dite partie se termine, le livre en est déjà à plus de la moitié. Dans mon esprit, une partie se finissant sur une trahison constituait en un sens une introduction au réel travail d’évolution des personnages.

Car la seconde partie est riche en rebondissements (attention, quelques spoilers à suivre). James devient pirate pendant que Theo devient la coqueluche de Paris. Alors qu’à Londres elle n’était que le vilain petit canard, elle se transforme en cygne de l’élégance et du style dans la capitale française. Sept ans passent avant que les deux ne rentrent à Londres. Et c’est long comme intervalle.

Pourtant peu de chapitres restent pour traiter leurs retrouvailles. Et je vous rappelle que Theo avait chassé James et que ce dernier avait par la suite juré de ne jamais revenir…

Trop rapide. Cette partie n’est pourtant pas bâclée. Sans doute Eloisa a-t-elle trop de talent pour cela, mais les personnages et leur histoire auraient gagné en profondeur si quelques chapitres de plus avaient été alloué à la résolution de leurs différends.

Je suis plus émue par qui ils sont jeunes que par les adultes qu’ils deviennent.

Quoiqu’il en soit, ce livre reste une réussite, puisque l’auteur a réussi l’exploit de ne pas faire de cette histoire une histoire autour du physique de l’héroïne, de sa transformation magique en une beauté fatale. C’était un des écueils que je craignait plus que tout au départ. Mais Theo, ou Daisy, reste fidèle à elle-même (c’est à dire pas vraiment une beauté), et James reste aussi séduisant du début à la fin, malgré ses maladresses.
 

 
Bonne lecture,
Tam-Tam

  

Soulless – Sans âme

La semaine dernière, je vous parlais d’une nouvelle série. Comprendre, je vous parlais d’une série que j’ai commencé à lire récemment, mais qui n’a en fait rien de nouveau puisqu’elle est même déjà terminée !

J’aimerai bien avoir des idées lumineuses sur la façon de vous présenter mes articles… Un peu comme, quand on rédige une dissertation, puis plus tard un mémoire (voir même pour les plus courageux, une thèse), on nous explique qu’il faut amener le sujet en douceur, commencer par une accroche pour cerner petit à petit l’objet de notre attention.

Mais je fatigue, et combien de fois puis-je commencer un article en disant « lecteur, d’habitude je n’aime pas ça, mais là »… Je vous ai fait le coup pour les cowboys, les retrouvailles et là, je vais vous faire le coup pour la bit-lit.

Enfin presque. Des mots mêmes de l’auteur, il s’agit d’un mélange de bit-lit et de steampunk. Ce n’est pas du tout pareil, il faut bien le reconnaitre !

Je vais donc pêcher par mon manque total d’originalité pour parler d’une série que la blogosphère entière a lu depuis belle-lurette.

Lecteur, je n’aime pas spécialement la bit-lit et toute la romance paranormale qui nous envahit depuis quelques années. Ce qui signifie que je ne peux plus la voir en peinture, aussi géniale puisse-t-elle être. J’en ai par-dessus la tête de voir la romance réduite à cette seule catégorie et par principe, je commence à les fuir de plus en plus souvent. Je sais, c’est mal. Comme diraient certaines, je mérite le fouet.

Cela devient presque une affaire de principe. La bit-lit, à l’origine, c’est de la romance. Et la romance, ce n’est pas que la bit-lit. Un état de fait tout simple et pourtant, ignoré… Je désespère ! Alors pour éviter de m’énerver, je détourne le regard et je prétends que cette catégorie n’est pas en train de dévorer la face « publique » de la romance. Pourtant, il fut un temps où j’aimais Gena Showalter, KMM pré-Fever, Marjorie M. Liu ou Larissa Ione. Mais aujourd’hui, à part mes chers Dark-Hunters, je ne lis plus grand-chose avec des créatures fantastiques et il faut sortir l’artillerie lourde pour me convaincre de faire une exception, comme pour Fever.

Et donc, comme pour la série Le protectorat de l’ombrelle de Gail Carriger, avec le tome 1, Soulless (Sans âme en VF).

Dans une Angleterre victorienne où vampires et loups-garous ont fait leur coming-out (un peu comme dans True Blood en fait !), sont connus, recensés et relativement acceptés par la bonne société, Miss Alexia Tarabotti est un être exceptionnel. Car si les créatures surnaturelles peuvent survivre au-delà de la mort à cause d’un excédent d’âme, Alexia, elle, est née sans âme du tout.

Notre Miss essaye de se faire discrète dans la bonne société, une vieille fille de 26 ans, en pleine époque victorienne, à moitié italienne par son père ne devrait surtout pas se faire remarquer. Surtout quand on a hérité du nez paternel et que l’on n’a pas d’âme…

Or, au détour d’un bal fort ennuyeux, Alexia se réfugie fort tranquillement dans la bibliothèque pour prendre le thé… Hélas, un vampire essayant de faire d’elle son casse-croute (et ruine une tarte à la mélasse parfaitement appétissante), c’est armée d’une épingle à chignon et d’une ombrelle meurtrière qu’elle règle (presque par accident) son sort à l’importun.

Et voilà Miss Tarabotti embarquée bien malgré elle dans une aventure endiablée qui la dépasse mais où, en lady bien éduquée, elle ne se laisse jamais impressionner, parsemée de : 

  • visites nocturnes aux reines vampires, 
  • de scientifiques fanatiques, 
  • un homme au visage de cire terrifiant, 
  • beaucoup de sang et d’éther, 
  • du brouillard et une pleine-lune, 
  • des inventions étranges au noms imprononçables, 
  • des personnages secondaires hauts en couleurs 
  • et bien évidemment, puisqu’il faut parler d’amour, de Lord Maccon, mâle alpha loup-garou dans toute sa splendeur, chef de la police surnaturelle de la reine Victoria.
En matière de romantisme classique, certes, on repassera, mais ce Lord a un très fort potentiel swoonesque et il m’a donné des vapeurs au moins autant qu’a notre héroïne !

Voilà pour le tome 1, plus que 4 à lire, je me mets au travail et je reviens très vite vous en parler. Enfin, je reviens… Nous savons tous que très vite chez moi, cela peut aussi bien vouloir dire 2 semaines comme 2 ans mais soyez sympas et faites semblant de rien… Ceci dit, comme il y a une vraie fin au tome 1, cela ne devrait pas trop poser de problème !
 

Bonne lecture,
Chi-Chi
 

The proposal

Après des semaines entières de frénésie contemporaine, j’ai changé de registre à la faveur de quelques régences des plus classiques. Miranda Neville of course, mais aussi deux nouveaux Courtney Milan dans ma PAL, le dernier Mary Balogh et une nouvelle série moins classique dont j’espère vous reparler très vite…

Le Mary Balogh m’a dangereusement évoqué le souvenir d’un des chouchous de mon Top 15 : Slightly dangerous.

Il m’a évoqué cette tendance de la régence à vouloir être un peu plus réaliste, à présenter des situations un peu plus complexes, sans pour autant tomber dans l’angoisse et les périls qui pourraient me distraire de la seule chose importante : l’histoire d’amour. Et il y a un problème similaire autour de la demande en mariage que l’on ne rencontre pas souvent !

Une tendance qui personnellement me ravit, j’aime découvrir de plus en plus souvent des couples où les milieux sociaux se mélangent, même si je suis bien consciente du peu de potentiel réaliste d’une telle chose, dans une société aussi codifiée… Certes, lorsque Courtney marie une courtisane notoire avec un parangon de vertu, les choses s’arrangent étonnement bien, mais j’apprécie l’effort d’imagination et la finesse avec laquelle c’est amené.

Mais je m’égare, ici il n’est pas question d’une courtisane mais d’une lady tout à fait comme il faut, qui se tord la cheville sur une plage, un jour de mars, et de l’homme qui, à contrecœur, se sent obligé de voler à sa rescousse. Il est donc question de Mary Balogh et de The Proposal, tome 1 de la série Survivors’ club.

Je vais commencer par ce que je n’ai pas aimé :

  • Je n’ai pas aimé que ce livre parle encore d’anciens soldats et de leur difficulté à se réadapter après la guerre. Non pas que le sujet me laisse insensible mais ces derniers temps, je croise des anciens soldats au détour de chaque page. Tous les hommes ne sont pas des soldats et tous les héros n’ont pas besoin d’être passés à deux doigts de la mort pour valoir la peine qu’une femme s’intéresse à eux.
  • Je n’ai pas aimé l’aspect info-dump de certains passages. Si l’on était dans un tome plus avancé de la série, je dirais que Mary a voulu faire des rappels des tomes précédents. Comme il s’agit du tome 1, je crois qu’elle a simplement voulu planter son décor rapidement, pour mieux se concentrer sur ses personnages. Et parce que je lui accorde cette intention, j’accepte de passer outre. Même si par moment, j’avoue avoir fait une diagonale sur quelques paragraphes/monologues intérieurs dont le seul objectif est clairement de nous faire passer de l’information, faute d’avoir réussi à la caser ailleurs.
  • Je n’ai pas aimé, conséquence de l’info-dump susmentionné, la présence d’une flopée de membres du fameux Survivors club. Quoi, encooooore un club où tous les membres vont trouver l’amour les uns après les autres en rang bien serrés comme des dominos ? Pff…. Surtout que tous les membres du club ne sont pas très bien personnifiés et que je ne me suis pas spécialement attachée à tous. 
  • Je n’ai pas aimé que l’émotion entre les personnages soit tellement retenue, certes en accord avec ce que l’on peut imaginer de l’esprit de l’époque mais un peu trop timide pour mon petit cœur contemporain… 
Mais…

Mais maintenant que j’ai dit du mal, je vais pouvoir m’attarder sur ce que j’ai aimé : 

  • J’ai aimé Hugo, notre héros. Un protecteur dans l’âme, pensez, il refuse d’abandonner notre héroïne avec une cheville invalide, sur une plage déserte en plein hiver. Anobli à la fin de la guerre pour services rendus à la couronne, il est issu de la bonne bourgeoisie émergente et n’oublie pas ses racines. Pire, il n’aime pas la haute société et la noblesse et considère qu’il n’a rien à y faire. Il vit en quasi-reclus dans la propriété qu’il a acheté à la campagne et ses séquelles de la guerre sont psychologiques. Le pauvre chéri se débat comme il le peut avec ses fantômes et est fermement décidé à aller de l’avant, à ne plus inquiéter sa famille qu’il adore et à se marier, pour lancer sa sœur dans la bonne société et donner un héritier à la fortune familiale (acquise donc dans le commerce, oh so shocking)… Je veux bien le consoler, anytime !
  • J’ai aimé Gwen, l’héroïne. Une veuve, plus très jeune, fermement décidée à ne jamais se remarier après une première expérience qui, sans être malheureuse, n’a pas été spécialement réussie. Une lady, certes sans préjugés mais avec une conscience aigue de sa place dans la société et des barrières qui peuvent se dresser entre les différentes classes. Et une lady qui sait ce qu’elle veut et n’en devient pas pour autant une virago. Une lady qui sait parfois oublier ses bonnes manières pour faire un pas en direction de son héros, et après tout, c’est bien tout ce qui compte.
  • J’ai aimé que leur rencontre soit pleine d’idées reçues l’un sur l’autre et que, étrangement, au lieu de les éloigner, cet antagonisme initial les poussent à être d’autant plus honnêtes l’un envers l’autre et à apprécier les efforts que cela implique.
  • J’ai aimé que Hugo se lance à la conquête de Gwen, non pas comme une lady s’attend à être courtisée mais à sa manière bien particulière, un mélange de franchise brutale, de tendresse instinctive et de maladresse sociale, et qu’il ne se décourage pas au premier signe de difficulté.
  • J’ai aimé que la différence de classe en ces deux-là soit prise en compte, considérée, remise en cause et affrontée, qu’ils ne prétendent pas qu’elle n’existe pas ou que l’intégration de l’un au monde de l’autre et vice et versa sera facile.
  • Enfin, j’ai aimé la manière dont chacun fait ressortir le meilleur de l’autre et la tendresse qu’ils se manifestent, celle qui fait oublier tous les défauts qui peuvent embarrasser l’histoire.
En un mot, et malgré tout, j’ai bien aimé The Proposal et s’il croise votre chemin, vous passerez j’espère un bon moment ! 
  
Bonne lecture,
Chi-Chi
 

Le cercle des menteurs disparus

J’aime bien mes jeux de mots pourris. Là maintenant, tout de suite, j’ai la certitude que vous avez en tête Robin Williams en professeur de littérature, tentant de nourrir de son savoir les futurs tête pensantes de son pays…

Avec un peu de chance, vous finirez par vous rappeler que dans ce film, il y a aussi le délicieux Ethan Hawke, qui ma foi, n’est pas non plus désagréable à regarder. Je vous invite à rester sur cette image. Parce que la série des menteurs de Céleste Bradley est une série où le mâle est beau, le mâle est mystérieux, en un mot comme en cent, le mâle est un espion…

Mais revenons aux origines…

A l’époque où je découvrais cette auteur, j’étais encore une jeune fille naïve qui commençais studieusement et sagement par le premier tome. Et puis vint ce jour maudit où le premier tome ne pu être mis à ma disposition à la bibliothèque. Je commis alors le sacrilège qui allait changer pour toujours la face du monde : j’empruntais le tome 3. Oui, même pas le tome 2, directement le tome 3… positivement médiéval !

Pourquoi ? Quel démon avait alors pris possession de mon corps ?

Je repasse au présent de narration, et je vous explique.

La 4ème de couverture avait tout pour me plaire. Il y était question d’usurpation d’identité,  d’un homme au passé compliqué, d’une mémoire qui fait des siennes, d’un honneur à rétablir et un héros qui s’appelle JAMES. Bref, cela sentait l’espionnage régence à plein nez. Et moi, innocente ou pas, je me suis dit que je tenais là mon prochain livre de chevet.

J’étais bien loin de savoir que Celeste Bradley dédierait non pas 5, mais 7 livres aux espions de la couronne. Que les femmes seraient elles aussi mises à l’honneur, et que les noms de codes seraient chargés en animaux (le renard, le griffon, le lion, etc…).

Mais revenons à James qui, il faut l’avouer, possède quand même un prénom qui le prédestine à participer à cette série. Notre cher James est un espion blessé. Un homme blessé, et a fortiori un espion, cela finit par être ronchon (à défaut d’une autre expression qui me vaudrait les foudre de Chi-Chi). Il ne comprend pas que la convalescence prenne du temps, tout ce qu’il voit, c’est qu’un traître court encore et toujours et que Napoléon et ses sbires menacent le royaume. Du coup, du fond de son bureau au club, il cherche…

Les indices lui laissent entendre que tout part des messages codés, que le maitre du code a la clé du mystère et que trouver le décrypteur permettra de déjouer les plans du traître. Le plan semble parfait, à un détail près. On (comprendre le cosmos entier) a aucune idée de comment mettre la main sur le maître du code.

Heureusement, le maitre en question a une fille qui porte le doux nom de Phillipa. James se dit donc que pour trouver le père, passer par la fille pourrait être une bonne idée… ou pas. Et ce n’est pas le nouveau précepteur de son fils adoptif, un certain Phillip Atwater qui en dirait autrement. Car lui aussi, en un sens est à la recherche de son père. Mouahaha *rire machiavelique* !!!

Dans cette histoire, les masques vont et viennent au gré des visages, personne n’est ce qu’il prétend être. Homme ou femme, espion ou lord du royaume, traître ou victime. Une chose est sûre, quand on cherche quelque chose avec obsession, on finit par oublier de regarder sous son nez. Ni Philipa, ni James ne prétendront le contraire.

Les histoires où les jeunes filles aux abois se transforment en jeunes garçons sont toujours pour moi une source inépuisable de fou rire. Il y a ceux qui sont intentionnellement créés par l’auteur, et tous les autres, qui me viennent quand j’imagine comment, dans la vraie vie, les événement s’enchaineraient.

J’imagine comment, si j’étais une jeune fille taille lutin, j’arriverais à me faire passer pour un jeune garçon en me coupant les cheveux et en baissant le ton de ma voix. J’imagine comment, si j’étais l’espion qui me fait face, je n’aurais pas la puce à l’oreille en me découvrant sous mes traits « masculinisés » (surtout si je suis un super espion de la couronne, le genre qui a tout vu, tout vécu).

Alors entre deux fou rires, je profiterais tellement de cette histoire qui dépeint des héros d’une autre époque. Une époque où l’espionnage n’était pas une affaire de microfilms et de téléphones sur écoute, une époque où finalement, parce que l’homme vit dans cette illusion de supériorité, il ne voit pas arriver le coup de massue et se fait avoir à tous les coups par des femmes qui font la moitié de leur taille.

Entre deux sourires, je voudrais à tout pris lire toutes ces histoires qui racontent comment la femme est le meilleur contre-espion qui soit puisqu’elle finit par sauver tout le monde avec panache.

Enfin, entre deux révélations, je me rendrais compte que, même s’il n’ont pas l’aura mystérieuse de James bond ni son Martini, les espions régence de Céleste Bradley restent quand même dangereux, mais juste pour les nabots corses !

Bonne lecture,
Tam-Tam

Liar’s Club
The pretender – L’espion de la couronne
The imposter – Imposteur à la cour
The spy – Une séduisante espionne
The charmer – Une charmante espionne
The rogue
The Royal Four
To wed a scandalous spy
Surrender to a wicked spy
One night with a spy
Seducing the spy

Qui a parlé du mâle alpha?

Linda Howard, on en a déjà parlé à plusieurs reprises. Entre ma première nuit blanche et l’intemporel Mister Perfect, elle reste un des grands noms de la romance, même si j’admets moins me précipiter sur ses derniers ouvrages.

Toujours une note d’action, souvent avec l’ombre du danger qui guette, elle a gagné sa place dans les canons de la romance en démocratisant son schéma de héros qui  porte même un nom : il est « mâle alpha » (grrrr… mmmmmhhhh). Les autres hommes n’arrivent pas à lui faire de l’ombre, tous sont fades à coté de lui. L’héroïne succombe à sa virilité, son instinct protecteur, sa puissance. Toutes les femmes indépendantes deviennent dépendantes de lui… 

C’est le Chuck Norris des héros de romance. Il a compté jusqu’à l’infini deux fois, il sait réparer une chaudière par -15°C avec une paille, il peut t’improviser une maison et son chauffage central avec des fougères (lui devenant la source du chauffage central, vous aurez compris).

Rien d’étonnant à ce que le mâle alpha de Linda Howard choisisse la voie royale de l’espionnage. Protéger son pays, les jeunes femmes en détresses de la menace terroriste, rien de plus gratifiant pour cet Homme avec un grand… H (oui, j’ai failli, shame on me) que de dévouer son corps au service de son pays ! (oui, dévoue toi pour moi, Ô mâle alpha)

Mais parfois, parce qu’on finirait sans doute par s’ennuyer à toujours lire des histoires de héros magnifique au physique de dieux grecs, l’auteur glisse un élément inattendu : ce n’est plus un espion dont il est question, mais d’une espionne!

Ça change un peu toute la dynamique. Car Lily Mansfield n’est pas une simple espionne, elle est « nettoyeuse » (j’ai aussi des références cinématographiques à la hauteur de ma réputation). Pour ceux qui n’auraient pas compris, Lily élimine les cruels trafiquants/bandits/brigands/malfrats pour le compte de la CIA.

Mais ce genre de travail n’est pas sans laisser des séquelles, si bien que lorsque ses meilleurs amis et leur fille sont assassinés, elle dépasse son ordre de mission et empoisonne le commanditaire, un mafieux notoire nommé Nervi (une vengeance de femme, le poison, parait-il), et manque de mourir dans la foulée.

Tout ceci, bien que tout à fait compréhensible au regard de la situation (dont je ne vous dirait rien de plus, je ne voudrais pas non plus vous priver du plaisir de la découverte), n’est pas vraiment du gout de ses supérieurs. Langley envoie donc l’agent Swain récupérer notre espionne et la ramener à la maison pour un debriefing approfondi (comprendre, elle va se prendre une avoinée).

Sauf que rien ne se passe comme prévu. Entre la colère du fils Nervi qui a vu son père mourir et les trahisons diverses et variées, c’est un parcours semés d’embuches qui attend notre duo CIA.

En parlant de notre duo, quelques mots dessus. Je vous rappelle que Swain a été envoyé pour rapatrier la demoiselle. Il va sans dire qu’elle ne sait pas que le splendide spécimen blond qui se tient devant elle, un sourire canaille aux lèvres, est de la CIA. Mais elle est aux abois, a besoin de toute l’aide qu’elle peut et Swain se trouve là, consentant (comprendre ce que vous voulez)…

Un secret existe donc entre eux, alors même que vous vous doutez bien qu’ils se rapprochent. Car en romance, des circonstances dangereuses riment avec l’attraction des corps !

Un secret, c’est dur à gérer quand les sentiments commencent à prendre le dessus. Lily, clairement décrite comme une femme alpha au bout du rouleau, commence à faire confiance à Swain. Il connait ses failles, il est alpha lui aussi (vous apprendrez que Linda Howard a du mal avec le reste de l’alphabet grec). C’est un alpha qui soutient plutôt qu’il n’étouffe (ce qui, il faut l’admettre, est un changement agréable) et devoir tout cacher à celle qui commence à envahir son esprit et menace de conclure une époque royale de célibat assumé et épanoui, ne pouvoir dire qu’il la comprend bien plus qu’il n’en a l’air, non seulement cela le ronge de l’intérieur (ce pauvre petit) mais cela menace leur relation future…

Mais bon, la menace d’une mort certaine aide à placer les choses dans une perspective de sagesse, d’acceptation et de pardon. La magie de ce livre est d’inverser les rôles stéréotypés et de bousculer le schéma de l’auteur et son mâle alpha (je spoile un peu, beware).

Elle a un lourd passé de la mort qui tue. Il gère son divorce plutôt élégamment.
Elle a coupé tous les ponts avec sa famille. Il voit la sienne au gré de ses affectations.
Elle a renoncé à toute vie de famille (comprendre, le mariage, même pas en rêve). Il a été marié et cela ne l’a pas dégouté (même si clairement, le célibataire sexy au sourire canaille lui va bien comme statut)
Elle mène la danse, elle ne lâche pas un pouce de terrain. Il est patient, il sait qu’il aura gain de cause.

Lily mérite sa place dans la saga de l’été, et cerise sur le gâteau, ce livre clôture la série Medina. Une héroïne à la hauteur du glamour de la fonction combiné à la perspective de 3 livres à lire. Comment ne pas adhérer ?

Bonne lecture,
Tam-Tam
  

The Wild Marquis

Puisque la semaine dernière je vous disais que je n’avais pas le temps d’écrire, cette semaine j’ai fait un effort pour me poser 5 minutes et écrire. Mine de rien, plus de deux ans qu’avec Tam-Tam nous nous tenons à cette discipline d’au moins un article par semaine chacune, cela en fait des pages et des pages écrites !

Et si au début, certaines personnes trouvaient que nos articles étaient d’une longueur démesurée, je réalise aujourd’hui que cette longueur a été sérieusement rallongée !

De 10 things I love about you à Passions captives, nous avons multiplié par 5 la longueur du texte. Alors, bien sur, Passions captives détient le record toutes catégories, mais je n’en ai pas moins l’impression de vous spolier lorsque j’écris moins d’une page.

Cette limite, Tam-Tam m’affirme qu’elle est purement symbolique. Comme si le monde allait s’arrêter si le blog était en pause ou si nous changions quelque chose à sa routine. A votre avis, est-ce si important, la régularité des publications ? La longueur des articles ?

Ou s’agit-il simplement de mes névroses personnelles ?

Quoiqu’il en soit, cette semaine, j’ai fait un effort et je me suis posée 5 minutes (et même un peu plus) pour vous écrire un article sur The Wild Marquis de Miranda Neville.

Je vous ai déjà parlé de Miranda avec Confessions from an arranged marriage que j’avais beaucoup aimé. Et qui était le tome 4 d’une série. Histoire de ne pas perdre le nord et puisque, sous l’influence néfaste des copines de lecture, je lis de moins en moins les séries en entier ou dans l’ordre, il s’agit du tome 1 de cette même série, The Burgundy Club !

Ici, tout commence avec un meurtre. Celui de Joseph Merton, libraire spécialisé dans les livres anciens. Mais pourquoi ? Le lecteur sera laissé dans l’ombre une bonne partie du roman. Pourtant, il ne s’agit pas d’une enquête policière, le meurtre de Joseph est mis sur le compte d’un voleur sans scrupule et classé sans suites, laissant sa veuve en situation délicate et sa boutique en péril.

De son coté, Cain est, comme le titre ne l’indique pas (j’aime ces titres mystérieux), un marquis. Non seulement wild, mais surtout avec une très très mauvaise réputation. Jeté hors de la maison familiale à l’âge canonique de 16 ans par un père que toute la bonne société considérait comme un saint, Cain a vécu dans un bordel, puis chez ses maitresses respectives, avant d’accéder au titre, plusieurs années plus tard (malgré tous ses efforts, son père n’a pas réussi à le déshériter, c’est là que l’on voit que Mrs Neville a bien fait ses recherches en matière juridique, il est extrêmement difficile de déshériter ses enfants, contrairement à ce que la plupart des romances voudraient vous faire croire). Cain hérite donc du titre à la mort de son père mais ne s’en trouve pas mieux accepté par la société pour autant, sa propre mère refusant de poser les yeux sur lui et empêchant qu’il ait le moindre contact avec sa sœur. Des années de débauche, réelle ou supposée, ont laissé sa réputation en lambeaux.

Lorsque Cain se retrouve par le plus grand des hasards, dans une salle d’enchères où il n’aurait jamais du se trouver, devant un ouvrage rarissime, un nouveau mystère s’installe. Car le livre d’Heures du duc de Bourgogne (toute référence aux Très riches Heures du duc de Berry n’est absolument pas fortuite) a été gardé au secret depuis des décennies et ne devrait pas se trouver là. Cain en sait quelque chose puisqu’il s’agissait du joyau de la collection paternelle. Alors pourquoi l’ouvrage est-il vendu pour payer les dettes d’un collectionneur notoire (qui, accessoirement, ne fait pas partie de la famille) ?

Et cette première question en entraine une autre : s’il parvient à ramener les Heures de Bourgogne à ses propriétaires initiaux, sa famille ne serait-elle pas plus encline à l’accueillir de nouveau en son sein ? Il me semble bien évident que d’offrir un livre à sa mère est le meilleur moyen de revenir dans ses bonnes grâces et d’obtenir qu’elle le laisse voir sa petite sœur, non ? Après, je peux me tromper, je fais partie de ces personnes qui pensent qu’un livre est toujours une bonne idée…

Mais on ne s’improvise pas expert en livres anciens, et il faut une certaine habitude pour naviguer les eaux troubles des salles des ventes, surtout lorsque ladite vente s’étale sur plusieurs semaines et que des milliers de livres seront mis à l’enchère. Cain, vite dépassé, se tourne vers J.C. Merton, marchand de livres anciens, pour le guider jusqu’au point culminant, la vente des Heures de Bourgogne.

J.C. Merton qui n’est donc pas Joseph Merton, malheureux assassiné en début de livre, mais sa veuve, Juliana. Juliana qui a bien du mal à joindre les deux bouts, bien qu’elle soit tout aussi, si ce n’est plus, compétente que ne l’était Joseph. Cain et Juliana enfin réunis, je vous laisse lire le livre pour découvrir la réponse à tous ces mystères et apprécier tout le talent de Miranda Neville !

J’ai retrouvé dans ce livre tout ce que j’avais aimé dans Confessions from an arranged marriage : des personnages qui révèlent leur personnalité tout en douceur, qui sont bien plus complexes qu’il n’y parait au premier abord. Une auteur qui a bien fait ses travaux de recherche et qui nous présente une vision de la société anglaise dépassant les salons dorés de l’aristocratie, à la manière de Courtney Milan. La relation entre Cain et Juliana n’est pas simple, et la différence de classe sociale entre eux n’est jamais traitée à la légère. Le poids des obligations familiales de Cain, les conséquences de ses erreurs passées ne sont pas ignorées et il n’est pas simple d’être une femme dans un monde d’hommes…

En un mot comme en cent, The Wild Marquis est une excellente romance régence, et à l’instant où j’écris ces mots, je me remémore le plaisir que j’ai eu à le lire et je me dis qu’il serait peut-être dommage de passer à coté des tomes 2 et 3…

Lira, lira pas… Un avis sur la question ?

  
 
Bonne lecture,
Chi-Chi
 

The Leopard Prince – Liaisons inconvenantes

Je suis en totale communion avec le dieu paillette. Je respire rose bonbon, dors rouge passion, et mange des arcs-en-ciel de happy-end. 
La romance a pris possession de mes journées, je me dévoue pour la science. La science de la romance, bien évidemment ! Pour la science de la romance, j’ai relu « Liaison inconvenante » (The Leopard Prince en VO) d’Elizabeth Hoyt. Parce qu’un seul livre n’était pas suffisant pour appuyer mon argumentation concernant l’évolution du style d’écriture de l’auteur (et aussi, parce que, soyons honnête, ce livre est génial) (pour ceux qui ne comprennent pas de quoi je parle, s’en rapporter aux articles , et ).

C’est fou d’ailleurs à quel point une relecture peut être délicieuse. Contrairement à ma comparse, j’aime relire. Mais revenons à ma relecture. Cette relecture.

J’ai ouvert le livre sans regarder la 4ème de couverture. J’aime être surprise et je me fais des petits suspenses toute seule : A quel moment vais-je me souvenir du pourquoi du comment les personnages décident un jour d’arrêter d’être aveugles ? A quel moment vais-je me souvenir que le vilain méchant est en fait le petit lapin duveteux que je trouvais si mignon au début ? 

C’est mathématique, plus j’ai aimé un livre, plus la mémoire revient vite. Sur une échelle de zéro à la mémoire photographique, à quel point ai-je aimé le livre ? Avouez que cette échelle, quoique super classe de prime abord, risque de ne pas être hyper compréhensible pour le commun des mortels (on est un club très select du côté rose de la force !).

Mais relisons…

Page 5, je me suis souvenue du résumé que m’en avait fait Chi-Chi :

« Georgina Maitland (surnommée George) est la sœur d’un pair du royaume, jeune fille de bonne famille et l’éducation qui va avec. Harry Pye est l’intendant de son domaine, il est de retour dans la région qui l’a vu naitre et cela fait grincer bien des dents. Elle a 27 ans, assez quelconque et aucune intention de se marier dans un futur plus ou moins proche. Il n’est pas beau à en tomber par terre, il est plutôt petit, a une main mutilée où il lui manque l’annulaire, et des yeux très verts.

Mais… Enfin, tu vas voir, ce n’est pas traité avec incohérence. L’auteur ne nous dépeint pas ça comme une simple histoire où une lady se voit soudainement terrassée par le désir et où un homme de basse extraction lui fait découvrir le plaisir jusqu’à lui faire même oublier 27 ans d’éducation. Non, ils ont tous les deux conscience de leur position. 



C’est très bien écrit. Et puis il y a une sombre histoire avec un empoisonnement de moutons (on est dans le Yorkshire, qui n’est pas connu que pour ces minuscules chiens au timbre aigu)… Cela s’entrecroise avec une sombre histoire dans le passé du héros… Tu vas aimer, tiens ! »

Ce n’est sans doute pas ce qu’elle m’a dit au mot près, mais l’esprit est là, je vous assure. A la fin de son synopsis, je me suis ruée sur l’ouvrage et je n’en ai pas démordu avant les lueurs de l’aube. Oui, vous avez bien lu, ce livre fut une « nuit blanche« .

Mais revenons à la relecture…

Page 76, je me suis souvenue que j’avais commenté la progression de ma lecture de manière détaillée : Chi-Chi, riant sous cape sur mes hypothèses, moi y allant de mes traits d’humour pourris et de mes conjectures sorties de nulle part.

Page 123, je me suis souvenue que j’avais deviné (je ne vous dirai pas quoi, ce serait de la triche).

Page 124, je me suis souvenue que Chi-Chi a toutefois refusé de me dire si j’avais vu juste et m’a laissé dans le noir jusqu’à la fin (la bougresse).

Et puis les pages se sont enchainées. Je me suis laissé surprendre à nouveau par certains détails que j’avais oublié. J’ai frémi, j’ai craint, j’ai gloussé (mais avec beaucoup de classe) et j’ai hurlé quand il le fallait !

Ce livre, soyons clair, est mon préféré de la série.

Il y a cette histoire, d’abord. J’aime les couples qui ne tombent pas sous le sens et qui pourtant ont un sens. La différence de classe sociale les éloigne, mais leurs tempéraments vont de paire. Elle parle beaucoup, il écoute (toute ressemblance avec des personnes existants ou ayant existé n’est que pure coïncidence).

Ensuite, il y a ces différents mystères à élucider : Qui tue les moutons ? Pourquoi Silas Grandville déteste-t-il Harry ? Pourquoi manque-t-il un doigt à Harry ? Pourquoi George a-t-elle été appelée dans le nord ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Tant de questions et si peu de chapitres. On en voudrait presque plus…

Ma relecture finie, j’ai repensé à mon épineuse question du langage. Et une fois encore, les mots sont là, éparpillés dans le livre, des membres par ici, des tétons par là, des orgasmes en quantité toute à fait suffisante. Le langage n’est pas plus châtié dans ce tome que dans le premier.

Mais alors pourquoi cela ne me choque pas? Pourquoi ? (Encore un, tiens !)

Bonne lecture,
Tam-Tam
  

Fifty shades, la trilogie

Je vous l’annonçais mercredi, j’ai lu la trilogie Fifty shades d’E. L. James. Et croyez-moi quand je vous dis que cela valait bien Passions captives
 
A moins d’avoir vécu dans une grotte ces six derniers mois, vous avez du voir fleurir des articles un peu partout sur la blogosphère sur ce phénomène éditorial porno-erotico-soft-BDSM honteusement basé sur Twilight. 
 
Twilight qui est, comme vous le savez, un de mes livres préférés… 
 
Fifty shades est donc une trilogie, version corrigée d’une fanfiction de Twilight parue sur le net sous le titre de Master of the universe et vaguement (mais très très vaguement hein) repris pour être publié. En gros, la différence majeure entre les deux, c’est qu’ici, il ne s’agit pas de Bella et Edward, mais d’Anastasia Steele et Christian Grey. 
 
Pour le reste ? Ce qui change ? Pas grand-chose. Enfin, en surface, si, bien sur. Mais pas tellement. Vous voyez ce que je veux dire ? 
 
Christian est un milliardaire self-made man de 27 ans. Anastasia est une étudiante en littérature (je crois) de 21 ans. 
 
Cricri et Ana se rencontrent, elle lui plait, il lui plait, bref, ils se plaisent. Mais c’est surtout elle qui lui plait. En mode je-t’attacherais-bien-au-radiateur, elle lui plait. En mode je-suis-un-dominateur-et-je-te-ferais-bien-signer-un-contrat-pour-que-tu-portes-une-laisse-et-que-tu-me-laisses-te-nourrir-jusqu’à-la-fin-des-temps!
 
Vous avez tous compris, Cricri d’amour est porté sur le BDSM, en est d’ailleurs à sa 15ème soumise à l’âge canonique de 27 ans, et ferait bien d’Ana la numéro 16… 
 
Mais Ana, la belle (enfin pas tant que ça), la merveilleuse (erreur de casting), la pure (ah ça, c’est sur, on ne risque pas de l’oublier, qu’elle est vierge), en un mot, l’HEROIQUE (oui, comme dans, supposément, c’est elle l’héroïne) Ana, ne mange pas de ce pain là (d’ailleurs elle ne mange pas du tout). C’est une femme (enfin une jeune fille) indépendante, une féministe presque, elle refuse d’être dominée. Enfin il semblerait qu’elle ait quand même des tendances submissives, parce que sa meilleure amie la domine complètement, mais sinon, c’est une femme forte, et elle ne signera pas de contrat. Sauf que Cricri est quand même très sexy. Alors notre gourdasse préférée (ou pas) hésite. Il lui offre à diner. Elle hésite encore un peu. Il lui offre une voiture. Elle hésite moins mais ne peux pas accepter, c’est trop. Puis elle accepte. Le cadeau, pas le contrat. 
Puis le contrat. 
Puis change d’avis en réalisant que dominateur SM = j’aime te faire mal. 
Puis elle le quitte, mais Cricri l’aime trop après à peine 3 jours, il veut bien ranger son fouet au placard alors elle revient. 
Puis elle le quitte parce qu’elle a peur que ses menottes lui manquent trop. 
Puis ils se remettent ensembles. 
Puis une ex de Cricri essaye de la tuer, mais chéri arrive et en bon dominateur, donne un bain à la cinglée (WTF ??!). 
Puis il lui offre une maison d’édition mais ne veut pas qu’elle travaille, surtout quand son patron lui fait des avances. 
Puis la gourde décide que c’en est trop pour elle, les cinglées, la jalousie, et le menace de le quitter. 
Puis, terrifié, Cricri la demande en mariage et elle dit oui. 
Puis comme c’est une femme indépendante, elle va travailler quand même, mais après son voyage de noces et au moins 12 heures par semaine. 
Puis il y a une course-poursuite en voiture, un ex-boss qui rumine sa vengeance depuis 25 ans, un oubli de pilule et the end. 
Et au milieu de tout ça, beaucoup, beaucoup, beaucoup, mais alors vraiment BEAUCOUP de scènes de sexe. Plus ou moins réussies. 
 
Pardon, j’ai spoilé la fin. Et vu ce que je viens de vous en dire, vous voulez bien évidemment tous vous précipiter pour lire le livre, non ? Non… Et vous avez bien raison ! 
 
J’ai lu le tome 1 pour rire, poussée par la curiosité et l’avis des copines, survolé le tome 2 (aidée par les résumés imagés de Cess), et le tome 3 devait être une lecture commune avec Fashion, Cess et Marika. Je suis maudite des LC je crois. Surtout celles avec Fashion… 
 
Car finalement je suis la seule à avoir terminé (c’était pour la science et les mails débiles) ! 
 
Comment résumer en quelques mots tout ce qui ne va pas dans ce livre ? 
  • Une héroïne TSTL a un point tel qu’elle donne une définition nouvelle au concept. Gourdinette se mord la lèvre toutes les demi-pages, roule des yeux toutes les pages, dit Holy cow 5 fois par pages, se demande si sa connerie (volontaire sinon ce n’est pas drôle) ne va pas énerver Christian toutes les 2 pages (et elle a raison de s’inquiéter), et je pourrais continuer encore longtemps. 
  • Un style désastreux. Pour commencer, cotisons nous pour offrir un dictionnaire des synonymes à E. L. James ! Pour commencer… Pour continuer, il faudrait retravailler le fil de narration sans queue ni tête (plus de flash-back, pitié !!!), apprendre à donner un peu de substances aux personnages (Mrs Robinson, Mrs Johnson, même combat, n’est-ce pas Cess ?), ou tout simplement arrêter le massacre ? 
  • Un pseudo-érotisme de pacotille. Ok, je reconnais, quelques scènes font monter le rouge aux joues. Mais un livre érotique, tendance BDSM, où ça ?? Moi je veux bien hein, mais si on avait pu nous éviter le copier-coller de l’article Wikipédia sur le sujet, cela aurait été un bon début ! Ceci dit, j’avoue, je reconnais, écrire 1500 pages sur le BDSM et avoir comme scène la plus olé olé une fessée, c’est un exploit en soi. Si vous comptiez faire votre éducation sur la question, il faudra repasser… 
 
Bref, rien à sauver là-dedans. Sauf peut-être Cricri d’amour, un peu… Un enfant maltraité, un homme torturé, un cliché ambulant, mais un cliché finalement plutôt cohérent dans sa manière d’agir et relativement pas trop mal réussi. Juste pas assez pour nous faire supporter tout le reste ! 
 
Maintenant, si vous avez une explication sur pourquoi les médias s’enflamment sur ce truc, qu’ils appellent du mommy porn (porno pour maman quand même !!!), et comment cela a pu se vendre à plus de 12 millions d’exemplaires, surtout, n’hésitez pas à me tenir informée, je suis dépassée ! 
 
Ce chef d’œuvre est en cours de traduction et paraitra en VF chez Lattès au mois de septembre. Les droits cinématographiques ont été vendus et le film sort en février 2015 avec Jamie Dornan pour incarner Cricri d’amour. 
 
En bonus, et toujours en anglais (je voulais vous la traduire mais c’est horriblement long – la traduction, pas la chronique – et je suis désolée, je n’ai pas eu le courage), la review d’Alicia sur Goodreads (pas de panique, même les non-inscrits peuvent les voir), qui vous donnera une autre idée de l’ampleur de la catastrophe… 
 
Et une capture d’écran de la dernière page, pour la creepytude totale du livre : 
 
 
Traduction : Ana dit à son fils Ted que papa peut gouter sa glace. Ted tend la main à son père qui commence à lui lécher les doigts en regardant Ana dans les yeux et dit « Savoureux! ». Exactement comme quand ils sont en pleine action dans la chambre de tortures de Christian. 
Ana est enceinte jusqu’aux yeux, ils viennent de finir une petite « séance », et le bébé danse. Commentaire d’Ana « Je crois qu’elle aime déjà le sexe ». Je suis… sans voix… et pas qu’un peu révulsée… 
Pour résumer, en quelques mots : 
 
J’ai souffert, c’était à périr d’ennui et de platitude, bordeline sur plein de sujets, je plains de tout cœur la traductrice, n’y allez pas! 
 
Tout est dit. 
 
 
Bon vendredi et bon week-end quand même !
Chi-Chi
  
PS : L’avis de Cess
  

Fifty shades à Vera Cruz

Oh la belle couverture!

Teasing de folie, vendredi, je parlerai de la trilogie Fifty shades d’E. L. James (Fifty shades of grey, Fifty shades darker, Fifty shades freed), THE phénomène littéraire outre-atlantique, présenté comme une fiction érotique inspirée de Twilight et bénéficiant du même succès, bientôt publié en français.

Mais en attendant l’article et les révélations fracassantes qui s’ensuivront, je vous envoie regarder la vidéo de cet article, une petite perle d’ironie et de ridicule! (je vous présente mes excuses, encore une vidéo en anglais…)
Et aussi, parce que c’est mercredi et qu’il faut encore supporter deux jours avant le week-end, cette vidéo d’Ellen DeGeneres, qui passe une fausse audition pour l’audiobook du tome 1. Même sans comprendre un traitre mot, elle est à mourir de rire!
Soyez sages en attendant vendredi! 
Chi-Chi

The Raven Prince – Puritaine et catin

Bon, je sais le titre fait peur. Je lui préfère d’ailleurs le titre en version original « The Raven Prince » (Le prince corbeau). C’est plus mystique comme titre, moins connoté… Vous me direz, on peut difficilement faire plus connoté et explicite que « Puritaine et catin ».

Mais n’ayez crainte, malgré son titre… particulier, ce livre est bien. Très bien même.

C’est le premier Elizabeth Hoyt que j’ai lu. Celui-là même que Chi-Chi me porta un soir après le travail en me glissant « Tu vas voir, c’est super chaud ! », tout en rougissant (mais chut, ne lui dites pas, je risque le supplice de la paillette pour vous avoir dévoilé ce détail).

Depuis, Elizabeth Hoyt a sorti 2 autres séries. Et entre mon emploi du temps serré de princesse et le fait que les livres appartiennent à Chi-Chi, je n’avais pas eu l’occasion de les relire. 

Après son dernier livre en date, Thief of Shadows, je me suis posée la question de l’évolution de son écriture. Et c’est ainsi, par dévouement à la cause, que j’ai relu « Puritaine et catin » sur Alfred (mon BatKindle). Bon, mon dévouement s’est arrêté à 3%, moment précis où je me suis une nouvelle fois laissé happer par l’histoire et les personnages. 
Anna Wren, jeune veuve démunie, réussit à se faire embaucher comme secrétaire particulière chez le Conte de Swartingham. Ce dernier, enclin à des sautes d’humeur retentissantes, à fait fuir tous les prédécesseurs qui, plutôt qu’affronter la colère de leur employeur, ont pris leurs cliques et leurs claques et leurs jambes à leur cou.

Mais Anna n’est pas faite du même bois. Elle n’a que faire de la grosse voix, de la haute stature du Comte ni de son visage ravagé par la variole. Il en faut plus pour intimider cette femme qui sait qu’il n’y a que son salaire qui la sépare du dénuement et de la pauvreté.

Étrangement, elle trouve plutôt que ces débordements sont d’une virilité qui la fait frémir, ce qui est d’autant plus étonnant que cela fait bientôt 6 ans que son mari est décédé. Les tracas de la vie quotidienne, les responsabilités du ménage et des personnes à sa charge ont éloigné toute envie de se pencher sur ses désirs personnels. 

L’alchimie n’est pas à sens unique, loin de là. Mais le Comte est le dernier de sa lignée et la jeune veuve est restée stérile pendant les 4 années qu’ont duré son union. Il n’est donc pas envisageable un instant que ces deux-là aient un avenir, même si Edward de Raff est intrigué plus qu’il ne le souhaiterait par cette veuve qui n’a pourtant pas le physique flamboyant qui inspire les poètes.
Et lorsque l’attirance devient trop dure, le Comte décide de se rendre à Londres pour ses affaires professionnels et « autres », laissant Anna en proie à des sentiments nouveaux… Je m’arrête ici. Car vous en dévoiler plus serait ruiner la surprise.

Pour son premier livre, l’auteur a tout de même réussi à me surprendre sur plusieurs niveaux. De tous les scénarios que vous imaginez, et quand bien même vous auriez lu la 4ème de couverture qui, finalement, en dévoile plus que moi ici, vous êtes sans doute encore bien loin d’avoir deviné toutes les ramifications de l’histoire.

Car il n’est pas seulement question d’attirance ou de convenance. Elizabeth n’a rien oublié dans l’élaboration de son histoire. Il y a le passé des personnages, leur entourage, des obstacles, des contretemps, des personnes mal intentionnées, et puis de la sensualité bien sûr, parce qu’on est dans un Hoyt, fusse-t-il le premier.

Et revenons à cette sensualité. Je vous parlais un peu plus tôt d’une interrogation que j’avais eu à la lecture du 4ème opus de la série Maiden Lane. Et la relecture de ce tout premier roman me le confirme. Madame Hoyt, dès le début, appellait un chat un chat, mais utilisait le mot chat, à défaut de matou, et ne l’utilisait pas dès la page 11.

La sensualité des personnages est incandescente et fort bien tournée. Et une grande prêtresse de la romance vous dira qu’une scène d’amour est un art très délicat qui n’est pas donné à tout le monde.

Elizabeth Hoyt le maitrise fort bien ici. Quand enfin la scène arrive, notre attente va de paire avec celle de nos héros. J’ai cherché les mots fuck, cock et bollocks (je frémis rien qu’à les inscrire ici). Et il m’aura fallu les chercher activement pour finalement les trouver dans cet ouvrage, alors que ces derniers m’avaient sauté violemment au visage lors de ma lecture précédente… Il faut croire que ce n’est pas tant le vocabulaire que la manière d’amener la chose.

Je précise à notre aimable lectorat que pour la science, je vais continuer mes recherches dans les tomes suivants de la série, ne serait-ce que parce qu’il faut de toute façon que j’attende avant la sortie de « Lord of Darkness » !

Bonne lecture,
Tam-Tam

Baby it’s cold outside

I really can’t stay… Baby it’s cold outside! I’ve got to go away… Baby it’s cold outside ! 

Un petit chant de Noel pour réveiller avec douceur nos oreilles. Allez, c’est de saison hein ? Il fait gris, il fait pluie… Baby il fait froid dehors, finalement, c’est de circonstance non ?

Ce roman d’Addison Fox, je l’attendais depuis que j’avais entendu Jane et Sarah en parler sur leur podcast « Dear Bitches, Smart author » (Merci Chi-Chi pour cette mine d’or d’ailleurs) ! Et entendre deux chroniqueuses décortiquer avec soin les différents points forts et points faibles de ce roman n’a fait que piquer ma curiosité, quand bien même le livre ne semblait pas exempt de défauts.

Du coup je l’ai commandé en version papier, histoire de pouvoir le faire « voyager » (vous m’aimez hein) (bon, il y a un preum’s de Chi-Chi sachez le tout de même) et je l’ai lu. Et je l’ai aimé. C’est un bon livre, avec de bonnes idées mais penchons-nous un peu sur son cas.

Baby it’s cold outside est le premier tome de la série « Alaskan nights » (Oh Nuit d’Alaskaaaa, mille et une foliiiiieeees, insomnie d’amour…) ( je sais, ça ne rime pas, mais la musique a vraiment résonné dans ma tête à la lecture du titre de la série, alors si je dois avoir cette chanson dans la tête, vous aussi !)

On y découvre Sloan qui, à l’age canonique de 32 ans, n’est toujours pas mariée, au grand désespoir de sa mère qui voit dans cette institution le seul destin possible pour une jeune fille de bonne famille. Pourtant, Sloan n’est pas affublée d’une tare rédhibitoire comme souvent en romance. Elle n’a pas de tache de rousseurs, elle n’est pas petite, ni ronde (OMG, j’utilise de ces mots, moi !), ni rousse, ne porte ni lunettes, ni chaussures Mephisto… 

Sloan est une de ces blondes aux jambes interminables et au regard bleu azur que nous détesterions si elle n’était pas en plus gentille, intelligente et loyale (un peu comme Lassie, oui). Et surtout, elle a vécu une période vilain petit canard qui lui a permis de ne pas être pleine de suffisance quant à sa propre beauté. En plus, notre blondinette a une carrière sympathique à New York. Youpi ! Sloan est le parti idéal. Pourquoi quitter la grande ville pour se rendre en Alaska alors ?

Parce que sa meilleure amie a besoin d’elle. Elle vient de se voir léguer en héritage une maison, par un père dont elle ne connaissait même pas l’existence. Comble du comble, il se trouve que dans le procédé, elle a aussi récolté une sœur qui, de son côté ne veut pas entendre parler de son existence (la famille du bonheur en un mot !).

Voilà donc Sloan en partance pour Indigo, Alaska, parce que Grier est seule et abandonnée de tous (le village ayant pris le parti de la sœur).

Petite parenthèse sur l’Alaska. Tout ce que j’en sais, je l’ai appris dans les romances, ou presque. Il y a eu ce premier Harlequin, intitulé « Lori et le Viking » (que je me garde pour un jour où j’aurais envie de vous faire beaucoup rire), il y a eu Zarek et « Le loup blanc », il y a eu Nora Roberts, il y a eu Balto aussi, et récemment la série « Men in trees » (que je vous recommande grâce à Chi-Chi, encore et toujours elle), ou encore « La proposition » avec Sandra Bullock.

Tous nous montre un pays magnifique, où il fait froid l’hiver, où on peut faire du vélo dans la verdure l’été, où les aurores boréales sont magiques, mystiques, belles, magnifiques, sublimes – les auteurs ont une sources inépuisables d’adjectifs épithètes pour décrire cette manifestation rare – et qui a la particularité d’abriter de very yummys spécimens de la gente masculine avec, en tête aujourd’hui, notre ami Walker.

C’est l’avocat en charge du dossier de succession du père de Grier et petit-fils de Sophie, actuelle maire de la ville. Si Sloan est positivement harcelée par sa vénérée mère sur la question du mariage, Sophie n’est pas en reste vis-à-vis de Walker. Mais elle le fait bien plus affectueusement et son petit-fils lui pardonne ainsi bien plus facilement son absence totale de subtilité.

En revanche, il ne semble pas du tout enclin à envisager ne serait-ce que pour quelques instants qu’il puisse vouloir autre chose qu’une relation dite « sans attaches ». Il aime rester dans le superficiel et léger, notre héros. Et Sloan et son sourire ne rentrent définitivement pas dans cette catégorie.

L’histoire, je ne vous en dévoile pas plus. Sachez qu’au moment où nos héros se rencontrent, le village s’apprête à donner le coup d’envoi de sa course au célibataire.

Si au départ je craignais que cette fête n’embourbe l’histoire dans un déploiement de bons sentiments sirupeux et de clichés, j’ai rapidement soufflé de soulagement. Car si la fête à lieu en même temps, elle n’est pas au cœur de toutes les conversations, et encore moins le centre de la construction de la relation entre nos deux héros (ouf, donc).

Toutefois, lorsque j’ai enfin eu refermé le livre, j’ai marqué un temps d’arrêt, ne sachant pas immédiatement mettre des mots sur mon sentiment d’inconfort. Baby it’s cold outside est une très belle histoire mais l’auteur passe sans doute trop de temps à mettre en place ses personnages secondaires et à se perdre sur les relations annexes pour que je ne ressente pas une certaine frustration. Je voulais plus de Sloan et Walker !

Je suis frustrée ! Heureusement que la suite « Come fly with me » est commandée !

Bonne lecture,
Tam-Tam

PS: Bonne nouvelle pour les lectrices de VF, sa sortie est annoncée pour la fin de l’année… Il faudra juste être patients !
   

Thief of Shadows – Maiden Lane, Tome 4

Oui, en bonne early adopteuse et lectrice de VO, vous pensez bien que j’étais sur le coup. Le 4ème opus de la série Maiden Lane est sorti en ce début de mois, et pour vous chers lecteurs, je l’ai lu…. en une journée. C’est plutôt positif, non ?
Alors normalement, avec ce genre de déclaration, vous pouvez sortir votre optimisme et vous réjouir, mais n’allons pas trop vite en besogne, parce que ce tome est bien certes, mais loin d’être parfait. Pourquoi ?
Revenons sur l’histoire je vous prie. La 4ème de couverture (et votre sens accru de l’observation lors de la lecture des précédents tomes) vous dévoile le secret de polichinelle qui plane encore : Winter Makepiece, frère de Temperance (héroïne du premier opus), et de Silence (héroïne du troisième) mène une double vie.
Directeur de l’école/orphelinat/refuge pour enfants démuni des bas-fonds de Londres le jour, il est le « fantôme de Saint Giles » la nuit. Redresseur de torts et ennemi juré des barons de la pègre ET de l’autorité de sa royale Majesté.
Or, une double vie, c’est 1) chronophage, avec toutes ces heures d’entrainement pour affûter son art et 2) très exigent quand on ne veux pas que son secret soit éventé. Du coup, notre héros ne connaît pas grand chose d’autre que sa vie de dévouement aux pauvres et infortunés.
Comprendre, Winter, cet homme au charisme de prof de Latin et au look de prêcheur (tout comme Mister Collins et autres incompris de la littérature), est aussi innocent et pur que la jeune fille en fleur. Winter, cet homme d’allure taciturne et au sourire rare, n’a jamais connu la douceur de la caresse féminine, le réconfort de la gorge palpitante d’une amante, ni l’abandon sensuel dans les bras du plaisir…
En un mot comme en cent, Winter est vierge. Et ça, mes chère amies, en romance c’est TOUJOURS intriguant. Au-delà de la question du « pourquoi », il y a la grande question du « qui ». Qui sera l’élue imaginée par le cerveau fertile de nos auteurs, qui se dévouera à son corps défendant pour montrer la voie de la luxure à ces chers héros.
Lady Isabel Beckinghall est une des nouvelles « dames patronnesses » de l’orphelinat. Elle est veuve et investit temps et argent dans la noble cause qu’est la protection des moins fortunés. Là, normalement, vous êtes en train de réprimer un bâillement… Mais je vais spoiler un peu, et je vais vous donner envie de lire le livre, vous verrez !
Isabel est certes une veuve fortunée, mais pas une grenouille de bénitier dévouée aux pauvres et laissés-pour-compte. Non, Lady Isabel, est une femme de son temps.
Ce n’était peut être pas déductible des impôts à l’époque, mais cela faisait certainement bien en société de dire que l’on sponsorisait des bonnes causes. De plus, c’est l’une de ses bonnes copines, Lady Hero (héroïne du tome deux), qui l’a entrainée dans l’aventure. Le bénévolat devient une sorte de prétexte pour boire (du thé), manger des biscuits et discuter (si possible de potins et beaux mâles, cela m’arrangerait).
De fil en aiguille, la voilà chargée de donner à notre héros une formation accéléré pour briller en société. Oui, parce que lorsque les grands de ce monde s’intéressent à vous, vous devez bien vous tenir, sinon cela donne une mauvaise image de vous et des gens qui ont choisi de vous soutenir…
Je vous laisse imaginer à quel point Winter est emballé par le projet. Rappelons à notre aimable lectorat que Winter n’a pas que cela à faire…Mais il faut croire que Isabel saura trouver les mots (ou autres) pour le faire fondre.
Et c’est d’ailleurs ces « autres » choses du livre qui valent la peine que je m’arrête un instant dessus. Cela fait bien longtemps maintenant que Chi-Chi et moi-même suivons cette auteur. Elle nous a dès le début montré qu’elle n’avait pas son pareil pour élaborer des scénarios sensuels sans précédent, c’était rouge aux joues et débordement sexy.
Elizabeth est de ces auteurs qui osent. Dans le tome un de cette série, déjà, elle abordait la sexualité particulière du héros sans aucune honte. Et après lecture de ce tome, je me demande si elle n’est pas en train de prendre un virage dans son écriture, osant toujours plus, donnant toute liberté à ses personnages sans aucune inhibition.
En effet, après une grande réflexion et une rapide vérification dans les précédents livres, je ne me rappelle pas qu’elle ait jamais été aussi crue ni explicite. Que les oreilles chastes et les yeux innocents passent leur chemins, je m’apprête à vous citer une phrase scandaleuse de la page 11 (ce n’est presque pas spoiler, non ?) :
His genitals were revealed, his cock thick and long, even at rest, his bollocks heavy.
(Ces parties génitales furent révélées, son membre épais et long, même au repos, ses testicules lourdes.)
Je n’ai pas peur des mots, et j’ai beaucoup aimé cette histoire puisque je n’ai pu reposer le livre avant de l’avoir fini. Mais tant de crudité, je m’interroge. D’autant que je n’imagine pas cette phrase (ni toutes les autres du livre) traduite ainsi dans la version française…
Winter et Isabel, c’est clairement chaud bouillant et il n’y aucune ambiguïté là-dessus, c’est le moins que l’on puisse dire!
Bonne lecture,
Tam-Tam

Night play – Jeux nocturnes

Après le yummy et ténébreux Zarek la semaine dernière, c’est au tour de Vane d’avoir sa place d’honneur au sein d’un article.

Tome 6 de la série du Cercle des immortels, Vane a cependant une particularité. Il n’est pas à proprement parler un Dark Hunter. C’est un Were Hunter.

Kesako mes amis, kesako ?

Par souci de compréhension, et parce que l’auteur elle-même procède à cette explication dans une préface, petit retour sur ce qu’est au juste un Were-hunter :

A l’origine vivait un roi, marié sans le savoir à une Appolite (cette race issue d’Appolon condamnée à mourir à l’âge canonique de 27 sauf si elle bascule du coté « Daimon » de la force). Le roi Lycaon (mouahaha, que d’humour cette racine loup-garouesque) ne savait pas que sa famille était condamnée à mourir. Et je vous laisse imaginer que le jour où il l’apprit enfin, cela ne lui plu point. Il se trouva alors que le roi était un puissant magicien (vous me direz, avec un nom pareil, cela ne m’étonne plus vraiment).

Puissant monarque + magicien talentueux = ego-trip de folie.

A l’aide de sa magie, Lycaon allia l’essence de vie de plusieurs animaux puissants avec la force vitale de ses fils. Il parvint alors à prolonger leur vie, créant une nouvelle race puissante, dotée de qualités magiques sans précédent. Ainsi furent créés ceux qui devinrent par la suite les were-hunters.

Des millénaires plus tard, les descendants du roi sont divisés en deux factions. Ils se battent et se haïssent à qui mieux mieux !

Et c’est au milieu de cette guerre fratricide que nous retrouvons au début de notre histoire Vane, en compagnie de son frère et qui, comme d’habitude, est en mauvaise posture. Entre deux combats (qui te permettent à toi lecteur de te rendre compte à quel point Vane a une plastique de rêve valorisée par la bataille) et une échappée de justesse à une mort horrible (qui crée de l’empathie chez toi pour notre héros et son frère), Vane rencontre Bride McTierney, une jolie jeune commerçante du quartier de la Nouvelle-Orléans. Bride vient de se faire larguer comme une vieille chaussette par un présentateur arriviste qui souhaitait surtout profiter des connections de la belle, quitte à sortir avec, je cite « un boudin » « une grosse » ou encore « un thon ». Même pas la peine de rayer la mention inutile, Taylor le blaireau les a toutes utilisées. Vous pouvez le haïr à plaisir mes amies !

Vane, en bon were-wolf (loup-garou) exsude la sensualité par tous ses pores. Et il en pince sacrément pour Bride (depuis un moment même). Comme c’est un gentleman, il porte secours à la douce lorsqu’elle subit une dernière fois les tourments de Taylor le blaireau. Une chose en entrainant une autre… Disons qu’il découvre en la personne de Bride autre chose que des courbes appétissantes et un sourire angélique.

Bride est sa « mate ». Comprendre, sa compagne prédestinée, son âme sœur, sa moitié… etc.

Un sale coup des Parques qui ont décidé qu’être poursuivi en permanence n’était pas assez sport, Vane avait besoin d’un peu de piment dans sa vie et une compagne complètement ignorante de son monde et ce qu’il est, ça risque d’être un truc fun, genre balade Club Med.

Je m’arrête là pour les détails croustillants sur l’histoire en elle-même. Mais au-delà de la plastique du héros, son âme chevaleresque, sa bonté, son glamour, sa gentillesse, sa sexytude, sa dévotion, son amour inconditionnel, sa loyauté, Sherrilyn réussit à construire une histoire où il est question d’acceptation de l’autre à plusieurs niveaux.

Car si Vane doit se faire accepter de Bride en tant que loup-garou (et tout ce que cela implique), il est surtout question de l’image que Bride porte à son propre corps, des attentes que les femmes pensent que TOUS les hommes ont sur leurs corps, des conséquences qu’une mauvaise relation peut avoir sur la confiance en soi et j’en passe.

Et ne croyez pas avoir ici la simple histoire d’un homme qui aimerait les femmes en chair, l’auteur est bien trop fine pour cela. Je vous laisse découvrir comment, mais vous serez, j’en suis sûre, charmés par Bride, et en adoration devant sont loup.

Bonne lecture,
Tam-Tam

PS: J’admets, la photo n’est pas très régulière. Mais j’ai relu avec délectation Jeux nocturnes ce weekend, les pieds dans le sable et le bruit des vagues en fond… Je ne vois pas d’autre image désormais pour illustrer cette lecture qui est une escapade en elle-même!
  

Dance with the devil – Le loup blanc

J’ai une théorie.

En vrai, j’ai plein de théories, plein d’échelles, de termes et d’expressions sorties de nulle part, j’admets. Mais c’est toujours dans l’intérêt de mon argumentaire, donc je suis pardonnée ?

J’ai donc une théorie. Une théorie qui fait écho à celle de Chi-Chi à propos des Colin de sa vie. Les héros dont le nom finit en « ek » sont des badass sexy en diable devant lesquels je perds tout contrôle de mes glandes salivaires et une partie de mon QI…

Autres points communs : un passé sombre, un problème de confiance dans la race humaine, une capacité à survivre.

Comment je le sais ?

D’abord parce que Derek…*sigh*……

Et ensuite, parce que Zarek……..

Et Zarek, dans la tribu des DH, c’est sans doute le plus dark du lot (humour pourri post week-end, prise 1 !)

Dance with the Devil (traduit sous Xanax par Le loup blanc) est le tome 4 de la série de Sherrilyn Kenyon. Ce tome date de 2003, autant dire de la préhistoire de la romance paranormale. Mais je suis une early-adopteuse, que voulez-vous !

Donc Zarek, chez les DH, n’est pas vraiment Mister Popularité. Du coup, quand un doute plane sur le bien-fondé de ses actions, Artémis ne se pose pas vraiment de questions et exige sa mort. Elle n’est qu’amour et compréhension, notre déesse. Heureusement, Acheron, le mystérieux boss des DH, voit en Zarek plus que l’homme agressif et violent (la psychologue de comptoir qui sommeille ne moi argue qu’il y voit sans doute une partie de lui, toussa, toussa…). Quoiqu’il en soit, il persuade Astrid, nymphe aveugle de la justice impartiale, de se pencher sur le cas Zarek et de déterminer si oui ou non il mérite d’être sauvé.

Voilà le concept du livre.

Comme Sherrilyn est douée, elle nous plante le décor en Alaska. Nous rappelons à notre aimable lectorat que le DH, c’est un vampire. En mieux, certes, mais les rayons du soleil ne sont pas vraiment bénéfique. Du coup, l’Alaska, si près des pôles, cela crée un certain nombre de problématiques liées à la durée du « jour » et de la « nuit ». Par une machination plus ou moins réussie et l’arrivée subite du blizzard, Zarek se retrouve coincé chez Astrid. Qui va alors avoir le temps de tester « la bête »…

Et comme Sherrilyn aime pimenter les choses, elle a lancé après le couple une série de méchants assoiffés de sang et de vengeance, si bien que le jugement de Zarek ne va pas se dérouler dans la paisible béatitude de la maison d’Astrid.

Mais dans un sens, c’est dans les situations désespérées que l’âme profonde des hommes (et des DH) se révèle. C’est là, j’imagine, le message philosophique de l’auteur (oui, moi, dans les DH, entre deux bastons et trois scènes de découvertes des sens, je vois de la philosophie). Astrid saura voir la véritable nature de notre sombre héros lorsque, dans la tourmente, ce dernier fera passer le bien-être des autres avant le sien.

Il est donc question de trahison, de rédemption, et d’acceptation.

Allez le lire, c’est un ordre.

Avant de rendre l’antenne, juste un mot sur la traduction du titre. Astrid, en bonne nymphe qu’elle est, a un animal/compagnon à la digne mesure de son rang : un loup blanc nommé Sacha, qui est en réalité un « were-hunter » – terme de l’auteur qui désigne un être s’apparentant au loup-garou, en mieux, bien évidemment.

Du coup, je me demande ce qui est passé par la tête de l’éditeur pour qu’il se dise soudainement que « Le loup blanc » était un titre parfaitement crédible pour ce livre dont le titre en VO s’apparente plus à « Danse avec le diable ».

Nan, vraiment, je ne sais pas…

Bonne lecture en tous les cas,
Tam-Tam
 

Prince of dreams – Prince de l’éternité

La semaine dernière, j’ouvrais ma chronique avec un aigle. Un aigle voyeur en possession d’une seule et unique tête (et non un aigle bicéphale, ce qui aurait été über plus logique pour une histoire russe, mais passons) qui faisait d’une pierre trois cailloux. (oui, je suis d’une dextérité émérite lorsqu’il s’agit de lancer des cailloux) (autant vous dire qu’il ne faut pas parier avec moi à ricochet, mais je m’égare).

Je vous présentais une couverture des plus… singulières, j’annonçais la nouvelle chronique du mercredi (RDV à Vera-Cruz) et j’ouvrais sur le tome 1 de la vieille série de Lisa Kleypas « les Stokehurst » (pour ceux qui suivent, Stokehurst, c’est le nom du monsieur à qui il manque des doigts dans le tome précédent).

Si bien que je me suis aménagé une autoroute introductive pour ce lundi. Mes aïeux, quelle appétence littéraire n’ai-je pas démontrée là ! (en plus j’utilise des mots de la mort qui tue) (et je le fais même exprès)

Pour déterminer avec acuité si le « Prince de l’éternité » est au niveau de son prédécesseur en matière de kitch et de vintage (oui, parce que du vieux LK, c’est pas du LK des Wallflowers ou des Hathaways hein), je me dois de commencer avec la couverture :

Point d’aigle ici. Mais retenez votre déception, car dans le lointain, on aperçoit un palais russe avec ses toits en crème chantilly maison (wikipédia dort encore, je n’ai pas envie de le réveiller pour partir à la recherche du mot architectural qui définit ces toitures).

Vous ne voyez pas ? Mais si, derrière cette gerbe de fleurs, juste à côté de ce soleil couchant qui fait une auréole de sainteté au héros, tandis qu’il nous dévoile son torse viril. (ouf, j’ai presque cru que l’on n’était pas en romance)

Passons aux héros : on retrouve la fille de Stokehurst (cohérence avec le nom de la série : check) et Nicolas Angelovski, qui avait lui aussi son rôle dans l’opus précédent (spoilers).

Bien des années ont passé. Enfin suffisamment pour qu’Emma soit en âge d’être mariée. Et comme elle est naïve et un tantinet bornée, elle s’amourache d’un coureur de dot (la gourdasse). Heureusement, Nicolas la veut pour lui tout seul depuis des années (on ferme les yeux sur ce que cela implique, s’il vous plait, et on s’ouvre aux possibilités du cosmos) et va sauver la jeune rouquine du scandale et du bannissement social.

Car malgré un exil qui a porté atteinte à son influence omnipotente (il faut bien expliquer l’auréole), il reste un prince de sang russe (traduire par : il entend bien faire tout ce qu’il veut). Si bien qu’il prend sur lui de faciliter la dissolution du couple de tourtereaux, et profite de l’ouverture que lui procure le cœur brisé de la demoiselle pour se lier à elle de la manière la plus définitive qui soit, le mariage.

Un contractuel comme on n’en fait plus : l’héroïne a le cœur brisé par le mauvais homme, se marie au premier venu (un prince, on est en romance). Et comble de la chance, ce dernier est obsédé par elle, tout en ayant bien entendu juré mordicus qu’il ne tomberait jamais amoureux. Ajoutez à cela une dose de dévouement pour les animaux chez l’héroïne, une histoire de réincarnation, la restauration d’un tableau et un débat métaphorique sur la chambre conjugale et ses implications, vous obtiendrez une histoire qui me plait moins que l’autre. Mais alors vachement moins…

Le premier me faisait sourire avec tous ces beaux clichés si bien amenés et si délicieusement kitchs. Cette histoire me fait grincer des dents dans le mauvais sens du terme (voilà qui ne plaira pas à Aquafresh).

Quelques anecdotes d’explication s’imposent:

  • Les doigts en moins de Lord Stokehurst se sont transformés en crochet (tic, tac, tic, tac) : je n’aime pas les erreurs de traduction. Je ne sais pas quelle est la version originale, mais le trauma de devoir s’adapter à la coquille, pas glop !
  • Emma est une rousse végétarienne : Mais. Bien. Sur. Manger de la viande c’est trop mainstream… Elle était hipster avant que ce soit cool notre héroïne.
  • Nicolas a des cicatrices (swoooooonnn… désolée, ça marche à tous les coups) : sauf que j’ai comme l’impression qu’on me fait le coup deux fois coup sur coup, du coup (à grand renforts de lapalissades, je marque mon coup).
  • Emma est butée bornée comme une vieille carne du Larzac un jour de marché : parfois elle vire cruchaude quand même. C’est beau la naïveté, mais il faudrait ouvrir ses grand yeux de Bambi parfois.
  • Nicolas est traumatisé par son passé : sans blague, ça change un homme les geôles russes. (j’ai comme une impression de déjà vu là, non ?) (je vous ai parlé de mon impression de déjà vu?)

Emma et Nicolas, ils me faisaient plus rêver dans le tome 1 en fait. Une fois sur papier ça fonctionne moins bien. Bizarre….

Et vous ?
Bonne lecture… ou pas ?

Tam-Tam
 

L’orchidée qui m’aimait

Il était une fois un jardin. Mais vous le connaissez ce jardin, c’est celui où poussent des hommes qui mènent une double vie. Pas le genre de double vie qui nous amène, nous gracieuses princesses, à sortir de sécateur en rétribution d’une attitude de gougeât, non, loin de là ! C’est plutôt le genre de double vie qui nous fait nous pâmer devant tant de bravoure et de mystère. 
Dans ce jardin poussent en effet l’œillet, la gentiane, la rose, le lilas, la tulipe, le jasmin… et très dernièrement, l’orchidée ! The Orchid Affair (l’affaire Orchidée en français) est le dernier lu de la série de Lauren Willig, et l’avant-dernier sorti (en date). Je me rapproche avec tristesse du moment fatidique où je devrais, tel le commun des mortels, attendre patiemment une année avant de lire la suite des aventures de mes espions préférés.

Quoiqu’il en soit, vous vous rappelez à présent du principe de mes chroniques botaniques (puisque les têtes de linottes ont scrupuleusement été rattraper leur retard dans les archives du blog), je vais passer la première partie de cet article à tourner autour du fait que je ne peux pas vraiment vous raconter ce qui se passe entre Eloïse et Colin puisque ce serait spoiler les tomes précédents. Je vous conterais alors à quel point la situation est Ahhhhh… Ouhhhh… Gniiiii…….. J’ajouterais sans doute un « yummy Colin » et un « sexy! » pour la route et je vous laisserais sur votre faim. Mais non, je ne vais pas faire ça. Aujourd’hui, je ne vais même pas parler de Eloïse et Colin. Puisque voilà, je ne peux rien dire. Chut. Bouche cousue. Motus. Pas même le… ni encore le moment où…………..

Par contre, je peux vous parler du couple que forment André Jaouen et Laura Grey. Oui, ça je peux. Il sont Ahhhhh… Ouhhhh… Gniiiii…….. (Oups, désolée, c’était trop facile !)

Laura est gouvernante, l’Œillet rose l’a recrutée pour être formée à l’infiltration. Car qui de mieux placé qu’un domestique pour recueillir les informations clés chez les proches du nabot corse ?

André a perdu sa femme, ses enfants ont besoin d’une gouvernante pour superviser leur éducation. Il travaille pour le Ministère de la police, bras droit de Foucher, et collègue de Delaroche (des vilains qui puent). Il est très occupé, vous imaginez !

Au début de notre histoire, elle arrive tout juste à l’hôtel du Bac pour se faire engager. Prétendre enseigner le latin et l’arithmétique à Gabrielle et Pierre-André, tout en espérant surprendre l’information qui pourra intéresser l’Œillet rose, voilà qui est nouveau tout en restant exactement dans le même registre que ses précédents postes. Pas grave, espionne cela reste plus glamour que gouvernante !

Et puis, les problèmes arrivent. Parce que ce serait un peu trop simple de pouvoir tout faire facilement. D’abord, André occupe une position compliquée. En effet, la défunte femme du monsieur est apparentée à Fouchet. Ce qui ne plaît qu’à moitié à Delaroche, et ce qui ne va pas simplifier le travaille de notre Orchidée !

Si je m’écoutais, je vous en raconterais plus. Mais la beauté de ce livre se fonde principalement sur cette étonnante surprise que sont André et Laura. Je vais être claire : André travaille pour les méchants. Laura travaille pour les gentils. Et pourtant, pas de triangle caché ici. L’auteur réussi ici un coup de maitre tout en incluant un élément que j’affectionne beaucoup (et je ne suis pas la seule) : le road-trip !

Comment André et Laura vont-ils se rapprocher ? Et leur secrets ? Et les enfants ? Et le ministère de la police ? Et l’Œillet ? Comment, comment ? MAIS COMMENT!!!!???

Et bien, pour tout vous dire, cela se passe comme ca : Ahhhhh… Ouhhhh… Gniiiii……..

Plus sérieusement, dans ce livre il sera question :
–    d’un ouvrage en latin illustré qui nous donnerait envie de réviser Catulle
–    d’une colombine qui s’appelle Cécile
–    d’un homme vêtu de noir qui sait soigner ses répliques macabres
–    d’une paire de lunettes au potentiel de sexytude insolent
–    d’un problème de réservation de chambre
–    d’un blondinet trop choupi et de sa sœur qui boude
–    d’une roulotte
–    d’une tricoteuse
–    d’un recueil de poésie
–    d’un peintre
–    d’une résidence de famille
–    d’une Eloïse et d’un Colin (oui, gardons le meilleur pour la fin)

Un dernier mot avant de vous laisser vous jeter sur l’ouvrage. Ce livre fut une surprise à deux niveaux pour moi. Car, si je mets de coté l’histoire de Turnip, dont le ton est totalement différents des autres ouvrages de l’auteur, j’ai remarqué au fur et à mesures des tomes, que l’auteur s’éloignait de la romance pure pour se rapprocher de plus en plus du roman historique pur.

Cet ouvrage, au-delà de sa trame historique indéniable, marque de nouveau un changement. Ici, c’est le couple phare qui occupe toute la lumière et, finalement, moins les jeux de pouvoir et d’espion. J’aime assez, et j’ai bon espoir que vous aussi.

Bonne lecture,
Tam-Tam

Confessions from an arranged marriage

Ce n’est plus un secret pour personne, j’aime les mariages arrangés. Et je les aime encore davantage quand ils correspondent à une réalité historique (comprendre, les mariages arrangés à New-York en 2010, le coup de la vierge sacrifiée pour sauver la fortune familiale, typique des Harlequin 80’s, ou autre ressort de l’histoire du même acabit, avec comme exemple majeur le mythique Jordan Hayes – si vous ne savez pas encore qui est JH il est urgent de remédier à cette lacune – résultat crédibilité moyenne et quotient sympathie pour les héros encore plus moyen !).

Le dernier livre que j’ai lu, Confessions from an arranged marriage de Miranda Neville ne trompe pas sur la marchandise. C’est un mariage arrangé, le titre le dit ! Et c’est d’ailleurs sur la seule base de ce titre que j’ai choisi le livre. Je ne connaissais pas l’auteur, mais soyons fous (en ce moment j’ai l’impression de dire ça dans chacun de mes articles…). Quelques recherches plus tard, le pari ne me semblait que moyennement risqué et grâce à Isidore, il ne fallait que quelques minutes pour me lancer.

Ici, tout commence quand Miss Minerva Montrose est prise d’une migraine, le soir de son bal des débutantes. Car, qui dit migraine, dit nécessité de s’éclipser discrètement pour se reposer quelques minutes, dans la bibliothèque de la maison. Maison qui n’est pas la sienne mais celle de sa « sponsor » pour la soirée, la Duchesse de Hampton. 

Tout commence quand le marquis de Blakeney, héritier du Duc de Hampton, croise dans les salons de ce même bal, un ancien camarade de classe dont la seule présence lui donne envie de boire plus que de raison. Beaucoup beaucoup plus que de raison. 

Et tout commence quand, sur un malentendu, le Marquis de Blakeney confond Miss Minerva Montrose avec une autre femme, à la vertu et à la réputation bien légère. Ce qui, vu son état d’ébriété avancé, a pour conséquence une situation… pour le moins… embarrassante… genre même moi j’aurais été embarrassée, c’est vous dire ! 

Et dans l’Angleterre de la régence, qui dit situation embarrassante, dit réputation écornée, dit nécessité d’un mariage arrangé pour « réparer ». 

Nous avons donc un mariage arrangé qui débute sous de bien mauvais auspices, Minerva et Blake n’étant pas à proprement parlé des inconnus l’un pour l’autre, mais plutôt des connaissances moins que cordiales… Blake pense que Minerva est une pimbêche prétentieuse et ambitieuse, Minera pense que Blake est un paresseux borderline stupide. Autant dire, un début parfait pour un mariage harmonieux ! 

Et laissez-moi vous dire que, dès les premières pages, l’auteur ne ménage pas ses personnages. J’ai réellement cru Blake indolent, sans aucune considération pour ses proches, Minerva terriblement sûre d’elle pour une jeune fille de 19 ans… Résumons, je ne les ai pas trouvé sympathiques du tout ! Probablement de la même manière qu’eux ne se trouvaient pas mutuellement sympathiques… 

J’ai donc lu les premiers chapitres, jusqu’au mariage, avec une certaine inquiétude. N’allais-je pas lire une énième histoire où l’on nous expliquerait que, de la haine à l’amour, il n’y a qu’un pas et que celui-ci peut être franchi plus vite que l’éclair par la magie d’un bon lit (ou canapé, ou rebord de fenêtre, ou bureau, ou siège de fiacre, ou vraiment, ce que vous voulez, il n’y a que l’embarras du choix !) ? Ce ressort, usé et abusé par trop d’auteurs en mal d’inspiration, est rarement crédible à mes yeux, et je sais que je ne suis pas là seule à le penser ! 

Mais finalement non. Confessions from an arranged marriage est un bon livre. Un très bon livre même ! Miranda Neville mène intelligemment son histoire, la plaçant dans un contexte politique riche (Minerva est passionnée, et Miranda a bien fait ses recherches, la mise en place est plus que crédible…), ses personnages se développent tout doucement, au fil du temps. 

J’ai aimé le personnage de Minerva, très terre-à-terre et passionnée par les jeux du pouvoir (activité hautement inacceptable pour une femme à l’époque et problématique bien gérée), j’ai aimé l’évolution de Blake, qui n’est (en bon héros de romance qui se respecte) pas aussi simple que les apparences pourraient le laisser penser. J’ai aimé que le temps s’écoule dans cette histoire, laissant le temps aux choses de murir, j’ai aimé que, en dépit des écueils, aucun ne reste campé sur ses idées préconçues de l’autre. J’ai aimé que Blake appelle Minerva Minnie, ce qui ne colle pas du tout avec l’image de femme respectable que celle-ci cherche à renvoyer. J’ai aimé que la différence entre leur intérêts propres donne lieu à quelques conversations d’un ennui profond (enfin ennui pour eux hein, pas pour nous, l’auteur n’aurait pas osé nous faire un coup pareil !). Oui, ça peut paraitre ridicule dit comme ça, mais cela permet de voir les choses de façon plus réaliste… 

J’ai aimé retrouver une régence intelligemment écrite, avec des personnages complexes, une histoire tendre et un peu d’humour pour saupoudrer le tout ! 

Et j’aime encore plus pouvoir vous recommander ce livre et vous souhaiter pour cette semaine, une bonne lecture ! 


Chi-Chi

The summer of you

La romance, c’est la confiture sur la tartine du matin, le caramel dans le Mars, la praline dans la brioche, le fromage fondant sur la pizza, le glaçage sur le gâteau d’anniversaire, la guimauve dans le nounours… La romance, c’est ce que les pâtissiers mettent dans le chocolat Lindt pour le rendre assez puissant pour combattre un monde de brutes. J’ai donc droit à mes deux carreaux par jour, sans culpabilité aucune!

Mais aujourd’hui, je couine, je me lamente, je pleurniche, je piaille et je tempête parce que le mars que j’ai mangé (comprendre le livre que j’ai lu) était un Snickers.

J’aime les Snickers, mais je voulais un Mars.

Avant d’avoir perdu tout à fait les 4 lecteurs qu’il me reste, je vais vous expliquer.

Il y a peu, je découvrais Kate Noble et son « Follow my lead« . Rapport au fait qu’il était question de l’appétissant Jason, j’avais lu le livre avec plaisir (malgré un retour acide portant le nom de Sarah). Enfin, considérant que l’ami Jason avait une sœur qui m’avait fait mourir de rire, j’étais prête à risquer l’indigestion chocolatée et me suis presque immédiatement plongée dans « The summer of you ».

Vous l’avez donc compris, une fois encore, j’ai abordé une série dans le désordre le plus total, mais ce n’est pas de ma faute, c’est parce que je n’envisage plus le temps comme  « a non linear, non subjective viewpoint, but more like a big ball of wibbly-wobbly, timey-wimey… stuff » (en français : une simple progression de cause à effet, mais en vérité d’un point de vue non-linéaire, d’un point de vue non-subjectif, c’est plutôt une sorte d’énorme boule où le temps s’enchevêtre, dans un méli-mélo très complexe). Mais je m’égare à nouveau…

Donc, maintenant que je me suis bien justifiée d’avoir lu cette série dans l’anarchie la plus totale, et que vous ne savez toujours pas pourquoi ce livre est un Snickers et pas un Mars, si j’en revenais à mon propos au lieu de me disperser ? Hein ?

J’ai donc ouvert l’histoire de Jane en me disant que cette jeune femme pleine d’esprit et à l’humour épistolaire n’était pas sans me rappeler JQ dans ses plus beaux moments, et bah non, dans son histoire à elle, c’est une pauvre petite chose au bout du rouleau.

Comprenez moi bien, elle a toutes les raisons du monde d’être épuisée. Sa mère est morte, son père commence à sucrer les fraises et brother dearest, Jason, est AWOL, envolé, porté disparu des clubs select de Londres où il se la coule douce pendant que Jane gère tout son monde qui lui file entre les doigts.
Du coup pour l’humour et les répliques ironiques, je pouvais repasser en fait.
Au début de notre histoire, Jane a décidé que trop, c’était trop. La voilà qui débarque à Londres avec toute la maisonnée dans son sillage. Mais Jason craint pour la réputation de la famille (un père qui perd la boule peut avoir cet effet) et c’est toute la famille (Jason inclus) qui quitte ses quartiers londoniens pour rejoindre Merrymere, le domaine où la famille passait ses étés dans leur enfance.

Dès lors, Jane est persuadée qu’elle va passer un été horrible entre les souvenirs, l’absence de son frère et les potins du village. Mais c’est sans compter sur le nouvel habitant du cottage au bord du lac, Byrne Worth.

Byrne a cette aura de l’homme blessé que j’affectionne. Héros de guerre, il en est revenu avec une canne, un caractère d’ermite acariâtre et un gout prononcé pour la solitude. Appelez cela le charisme Dr. House, mais c’est exactement le genre de héros qui me fait swooner à la lune d’ordinaire (surtout lorsque ma dernière relecture audio n’est autre que When the beauty tamed the beast). 

En plus, Byrne ne s’arrête pas aux apparences, il est attiré par la Jane secrète, que personne ne semble voir par-delà les sourires et la bonne humeur; la Jane blessée et fatiguée par ce personnage publique que son éducation la pousse à être en toutes circonstances.

Lui-même pourvu de quelques blessures, ils vont en présence l’un de l’autre pouvoir être enfin libérés du poids qui pèse sur leurs épaules respectives. Une histoire de voleur des grands chemins va les aider à se rapprocher, la torpeur de l’été fera le reste…

Toutefois (oui, parce que sinon cette histoire serait un succulent Mars), ils se rapprochent tellement lentement que j’ai eu le temps de faire ma lessive de la main gauche, de réorganiser ma bibliothèque de la main droite, de deviser avec Chi-Chi sur la traduction la plus appropriée des mots kirtle et codpiece ET d’être perdue 1000 fois dans les détails annexes. A tel point que j’ai eu tout le loisir de grincer des dents (quelques spoilers à suivre) :
  • détail numéro 1 : Jason n’est qu’un sale égoïste pourri gâté et, très honnêtement, si j’avais lu ce tome avant « Follow my lead », jamais je n’aurais eu envie de découvrir l’histoire de Jason.
  • détail numéro 2 : Jane n’est pas drôle. Même lorsqu’elle fait bonne figure. Même en réfléchissant bien. Entre elle et son frère, c’est lassitude et technique de l’autruche. Une relation finalement très normale, mais qui va contredire ce qu’on en découvre par la suite. Incohérence quand tu nous tiens…
  • détail numéro 3 : Voir Jane se baigner toute nue dans un lac. Même au beau milieu de la nuit alors que la maisonnée ne dort pas encore… Pas. Crédible. Du. Tout.
  • détail numéro 4 : Se baigner dans un lac toute nue au début du mois de septembre dans le nord de l’Angleterre !!!!!!!!! (bon, je sais, il y a des warriors, mais statistiquement, une lady bien comme il faut n’en fait sans doute pas partie)
Je m’arrête à 4, pour ne pas vous dégouter d’une histoire qui est tout de même un bon Snickers. Un démarrage lent, une histoire qui prend son temps, et une princesse qui voulait un Mars : de l’humour et du sweet… 
Un Mars et ça repars non?

Bonne lecture,
Tam-Tam
  

Phantom walz – Celle qui avait peur d’aimer

La semaine dernière se voyait dévoilé pour vous un coffre au trésor de lecture (tiens, puisque l’on parle de ce fameux coffre, j’en profite pour vous transmettre le message du prince qui est très flatté par votre admiration devant son cliché).

Pour notre post n°200, je vous avais concocté une booklist en « bonnet de forme » (néologisme du jour, bonjour) pour initier les masses à la religion qui vise à rendre la dentelle obligatoire, à la mise en place du mercredi rouge à lèvres et qui prône le retour du satiné…

Comme vous avez étudié ladite liste avec toute la diligence dont je vous sais capables, vous avez bien entendu noté les quelques (rares) ouvrages qui n’ont pas encore été chroniqués par nos soins (le scandale !). Rassurez-vous chers sujets, cette erreur ne saurait perdurer bien longtemps. Et c’est livre par livre que nous la rectifierons, foi de princesse !

Sur cette note, une fois n’est pas coutume, j’ai mis la procrastination de côté et j’ai attrapé ma version vintage de « Celle qui avait peur d’aimer » de Catherine Anderson. A l’époque, en bas à droite de la 4ème de couverture, il y avait 4 composantes listées et un certain nombre d’étoiles allouées pour chaque composante. La lectrice avertie était normalement en mesure de choisir son livre en fonction du degré de « Suspense », « Sensualité », « Aventure », « Romantisme », etc. … On obtenait ainsi une sorte de carte d’identité du roman que l’on tenait entre les mains.

Pour « Celle qui avait peur d’aimer », cela donne :
Aventure : **
Sensualité : ***
Romantisme : *****
Suspense : **

En y repensant, je crois bien avoir choisi des livres sur la base de ces étoiles uniquement et sans même avoir lu le résumé… Mais je m’égare…

Catherine Anderson donc… et sa saga des Kendrick et des Coulter. Chi-Chi vous avait déjà parlé du tome 1 avec Rafe Kendrick et Maggie Stanley.

« Celle qui avait peur d’aimer » rassemble enfin les deux familles, Ryan Kendrick et Bethany Coulter. Oui, parce que c’est bien beau de nous annoncer que la série s’appelle « les Kendrick et les Coulter », mais j’ai failli crier au scandale après lecture du premier tome, moi ! Et si l’on en croit les étoiles de J’ai lu, l’histoire s’annonce romantique à souhait avec juste ce qu’il faut de sensualité pour faire monter le rose aux joues (pour ce qui est de l’aventure et du suspense, je me gausse, désolée).

Notre histoire s’ouvre sur un Ryan Kendrick sexy en diable mais un tantinet énervé parce que les pièces de son tractopelle/gros camion/Massey Ferguson ne sont pas arrivées. Et les pièces de rechange sont in-dis-pen-sable pour ce rancher aux hanches étroites et aux larges épaules. En plus, au domaine (oui, parce que c’est pas Joe le clodo notre ami Ryan), il a une jument qui va bientôt mettre bas et il a autre chose a faire qu’enfiler des perles à attendre que la jeune demoiselle au guichet lui accorde enfin toute son attention…

Elle est pourtant bien jolie la jeune fille du guichet. Le genre de petit lutin aux grands yeux bleu et aux pommettes constellées de taches de rousseur. Il en oublierait presque l’objet de sa visite…

Une fois les pièces égarées enfin traquées et remises sur le bon chemin, Ryan sort son numéro de charme et tente d’obtenir un rendez-vous et un téléphone. Mais Bethany, quoique flattée se raidit, clairement sur la défensive, pour finir par repousser son fauteuil pour que Monsieur Joli-cœur en ait une vue globale. Qu’il découvre enfin les jambes interminables, la taille de guêpe… Et le fauteuil.

Là, c’est le moment où Ryan va gagner des points. Parce que non seulement il ne fait pas semblant de n’avoir rien vu, mais il persiste dans son invitation, à la grande surprise de Bethany !

Le reste, le reste…

Je m’en vais vous laisser découvrir avec émerveillement comment l’auteur, dans toute sa sagesse et son talent, réussit à nous vendre du rêve à partir d’un postulat qui en aurait fait fuir plus d’un :
– Une héroïne loin d’être parfaite et pleine de doutes sur elle-même et sa capacité à avoir une vie dite normale. Je vous avait déjà conté les aventure d’une paraplégique vue par Didier Van Cauwelaert, mais Catherine Anderson n’a rien à lui envier, loin de là !
– Un héros gravure de mode qui mettrait la puce à l’oreille de toutes les femmes modernes que nous sommes. Il est trop beau pour être vrai et trop parfait pour être honnête, mais il nous donnera systématiquement tort !

Ryan et Bethany forment un couple qui fonctionne, un couple qui émeut et sans jamais tomber dans la niaiserie larmoyante. Les éléments déployés par l’auteur ont su faire battre mon petit cœur d’artichaut. Vous trouverez dans le désordre :
– une course de tracteurs (la sexytude du Massey Ferguson ne pourra que vous faire frémir, croyez-moi)
– une danse (d’où le titre anglais « Phantom danse » la danse fantôme)
– un poulain (gnnniiii les bébés animaux)
– un grand frère protecteur (il en faut toujours un, qui cassera loyalement la binette de tous les goujats qui croiseront notre route avant Hugh Jackman)
– une étreinte pleine de sensualité (oui, parce qu’on finit par tous se poser la question !)

Bonne lecture,
Tam-Tam

Série ou saga ?

Cela fait bien assez longtemps avec Tam-Tam que nous vous parlons de nos goûts respectifs, il est temps aujourd’hui de mettre les choses à plat.

Je n’aime pas les sagas. Voilà une vérité a peu près aussi universelle que mon amour du chocolat et de Hugh Jackman (quoi que Robert Downey Jr… mais je m’égare!).

Je disais donc, j’aime les séries, pas les sagas, Tam-Tam aime les deux. Vous avez déjà entendu ce refrain, il est temps de faire un peu de science de la romance, et de vous expliquer pourquoi !

Je lisais il y a quelque temps « A natural history of romance novel », et j’y ai trouvé tout le matériel nécessaire pour vous faire une explication complète et dans les règles. L’auteur, Pamela Regis, y explique que pour qu’une romance soit catégorisée comme telle, il faut y retrouver 8 éléments narratifs : des personnages définis socialement, une rencontre, un obstacle, une attraction, une déclaration, une « mort rituelle », une « reconnaissance » et un engagement. Le happy-end est bien sur important, mais pas plus que ces autres éléments, et en particulier cette « mort rituelle », qui implique une évolution des personnages, le renoncement à quelque chose pour accéder à une autre. 

Dans une série, ce schéma narratif se porte sur un seul livre. Dans une saga, vous trouverez souvent un cliffhanger, plus ou moins important, qui emmène l’intrigue vers le livre suivant. Dans la saga, le schéma narratif met plusieurs tomes à rassembler ses huit points.
 
Par ailleurs, je ne vous apprend rien en vous disant que en romance, l’évolution de la relation amoureuse se place au premier plan, toute intrigue parallèle n’étant là que pour la soutenir, et non l’inverse. Donc, le principal pour définir la série, c’est que cette narration en 8 points de la relation amoureuse évolue dans un seul livre, même si un autre élément narratif se poursuit tout au long de la série.

Prenez en exemple de série, les Chicago stars, les Hathaway, les Bridgerton, les Dark Hunter, les Kendrick/Coulter, ou n’importe quelle série de Nora Roberts.

Prenez en exemple de saga, Outlander, Les enfants de la terre, Angélique, les Stéphanie Plum ou la mal nommée série Fever de KMM.

En ce qui me concerne, c’est simple. J’aime les séries car j’aime que mon schéma narratif ne s’étende pas trop en longueur. Je n’ai pas l’énergie pour l’ascenseur émotionnel des sagas. Ce n’est pas seulement une question de patience, je n’aime pas non plus voir souffrir mes personnages. Et quoi de pire pour eux que d’être séparés pendant des livres et des livres ? C’est pour cela que je n’aime pas non plus quand les livres, même au sein d’une série, se déroulent pendant trop longtemps… Quelques mois, une année, constituent le maximum de ce que je suis prête à supporter. Au-delà, il me semble que l’auteur cherche à torturer, soit moi, soit ses personnages, et j’abandonne !

Heureusement pour les auteurs, tout le monde ne pense pas comme moi, et ma comparse de blog est finalement assez complémentaire… 

Tam-Tam adore les sagas. Il n’y a qu’à voir celles qu’elle a déjà chroniqué pour vous… Tam-Tam est patiente aussi. Les séries trop longues, je n’aime pas trop non plus. Je me perds dans les ramifications de l’histoire, mes personnages chéris disparaissent ou pire, l’auteur juge nécessaire de les remettre en danger. Exemple, j’ai abandonné les DH le jour où Kennyon a eu le malheur de faire subir un coup pas catholique à Amanda…

Depuis le temps que j’écris ici, je me dis que vous devez en avoir marre de m’entendre dire que je n’aime pas ci ou ça, pour mieux me contredire toute seule quelques mois plus tard. Ne citons pas les retrouvailles ou les nouvelles et admirons plutôt comme je vais vous parler d’une saga (oui oui vous avez bien lu, une saga) que j’ai lu récemment !

Mon Dieu, le ciel ne devrait plus tarder à nous tomber sur la tête !

Et comme en plus, je suis une princesse super audacieuse, vous allez voir que ladite saga, c’est vraiment une révélation du tonnerre, un truc totalement inconnu donc vous n’avez jamais entendu parler.

Ou peut-être bien que si…

Parce que je suis trop une early adopteuse en fait…

Ou peut-être bien que non…

J’ai nommé… la série mal nommée, la saga Fever de Karen Marie Moning ! 

Je pense qu’avec Tam-Tam, nous sommes les dernières de toute la blogosphère a ne pas avoir encore perdu des heures et des heures de notre vie à baver sur Barrons (mais sont-ce vraiment des heures perdues, je vous le demande ?), à nous extasier sur ce personnage mythique et mystérieux, et à ne pas avoir trépigné d’impatience hystérique à l’idée de ne pas savoir tout de suite ce qui allait advenir de Mac et à nous arracher les cheveux en nous demandant comment notre monde allait être sauvé.

Mais comme il s’agissait d’une saga, je ne voulais absolument pas m’en approcher. Non non non, on ne me ferait pas mentir une fois de plus. Ce n’est pas moi, d’habitude, qui dit « jamais » pour mieux voir les choses se réaliser quelques mois plus tard ! (d’ailleurs, je peux vous promettre que je ne partagerai jamais un lit avec Hugh Jackman… comment ça, cela n’a rien à voir ?)

Bref, il a donc fallu le lobbying combiné de 472 personnes pour me convaincre de leur laisser une chance. Pimpi, Cess, Fashion et Karine, pour ne citer qu’elles, m’ont rendu la vie impossible pendant des mois et des mois. Je n’en dormais plus la nuit, un véritable enfer !

Enfin, j’ai déjà dit que je n’aimais pas les sagas, j’ai une réputation à tenir ! Ce n’est pas pour rien que je résiste à encore et toujours à Angélique et Jamie…

Enfin, j’ai… j’avais une réputation.

Mais au milieu de toutes ces pressions, je me suis dit qu’après tout, j’avais aimé les Highlanders de KMM et je n’étais pas contre les revoir, même brièvement Et j’étais un peu en panne d’inspiration. Et je voulais que l’on me laisse enfin dormir la nuit. Et j’avais tous les tomes en e-book..

J’ai donc lu Dark Fever cette semaine. Et comme cet article est déjà trop long, je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour en savoir plus !

 
 
Bonne semaine,
Chi-Chi
 

Follow my lead

Je suis une princesse influençable… avec plus ou moins de réussite.

A 7 ans, je voulais un blouson rose fluo, choix que j’ai été amené à regretter amèrement par la suite, enfin pas autant que mon auguste frère qui s’est vu refiler le-dit manteau pour les « jours de jeu » (niark niark, qu’il est bon d’être l’ainée).

Je suis une princesse un tantinet obstinée… avec plus ou moins de réussite.

A 2 ans, j’ai voulu une souris rouge (pas verte), un poney rouge et une chambre rouge, choix de couleur dont je n’ai jamais varié si l’on en juge le canapé, la pédicure et la souris (toujours là) qui trônent dans mon appartement (la liste étant bien entendue non exhaustive).

On pourrait croire que je suis une princesse impossible, mais j’aime me dire que je suis un compromis… une sorte de princesse flexible.

Quand Pimpi m’a proposé une nouvelle lecture commune, je me suis dis pourquoi pas. Ceci dit, j’avais envie de changer de registre, de passer au contemporain pour changer de ces dernières semaines où je vis régence, je mange régence et je dors régence…

Mais elle m’a parlé de Kate Noble, rapport au fait que Lauren Willig aurait recommandé un certain opus sur son blog à elle. Du coup, je me suis laissé influencer, rapport au fait que la dernière fois que j’ai écouté Pimpi, j’ai découvert une collection d’espions qui me donnent des vapeurs, et la dernière fois que j’ai écouté Lauren, j’ai découvert Nathaniel et des références à Jamie (*hurlement à la lune*).

Du coup j’ai suivi son exemple, j’ai attrapé Alfred Pennyworth, l’ai ouvert avec décision et me suis plongée avec délectation dans « Follow my lead » de Kate Noble.

Le roman s’ouvre sur un échange de lettres entre Jason Cummings, Duc de Rayne et sa sœur. Cette dernière l’invite à attendre qu’elle soit disponible pour l’accompagner pendant la saison afin qu’il puisse faire le meilleur choix d’épouse possible et qu’il évite les pièges tendus par les jeunes filles à marier aux dents longues et leur ambitieuses mamans…

En quoi cet échange est important? Parce qu’il nous en apprend beaucoup sur notre héros:  1) Jason est un Duc, 2) il a beaucoup d’humour (et sa sœur et moi pourrions être les meilleures amies du monde), 3) il cherche une femme, 4) il aime les listes ET 5) il est ROUX !!!!!

Il va sans dire que notre Duc pense ne pas avoir besoin de sa chère grande sœur, mais ô combien va-t-il se mordre les doigts d’avoir balayé d’un revers négligeant de la main la sagesse sororale ! Heureusement, une certaine Sarah Forrester saura l’aider à se sortir du pétrin dans lequel il se retrouve bien évidemment dès son premier bal. Après ce fiasco, notre héros reconnait la supériorité incontestable des grandes sœurs de par le monde (et je m’inclue dans le lot, toute modeste que je suis), plie bagage et rentre dans ses quartiers d’été…

Saison suivante, sa sœur est disponible, les voilà de retour sur Londres. Jason est plus décidé que jamais à trouver sa future épouse. Mais voilà, c’est compliqué de savoir faire la part des choses entre les minauderies de ces petites dindes et le franc intérêt. C’est que Jason est jeune, titré, plutôt bel homme, sans vice apparent. Du pain béni pour toutes les débutantes qui déferlent sur le marché du mariage chaque Saison.

Heureusement, le hasard fait bien les choses, le hasard remet sur sa route la jeune Sarah qui se trouve être la fille d’un éminent intellectuel et membre de la « Société Historique » dont Jason est un membre actif. Qu’à cela ne tienne, une cour discrète se met en place et bientôt, Jason sollicite un rendez vous avec le papounet pour lui faire sa demande officiel…

Sauf que… Sauf que… Ce dernier empêche notre héros à la crinière de feu d’exposer le but de sa venue mais lui demande un service.

Il a besoin d’une escorte pour aider Winnifred Crane, qui se fait appeler Winn, historienne aspirante à devenir un membre de la société. Winn doit en effet prouver que la réputation qu’elle prétend avoir sous un pseudonyme est véritablement la sienne et s’est engagée à authentifier une peinture d’Adam et Eve, au grand dam d’un certain George qui ne voit pas d’un très bon œil que celle qu’il prévoit de prendre pour femme soit plus brillante que lui…

Le rôle de Jason dans cette histoire, accompagner la jeune fille jusqu’à Douvres, où l’attend une escorte qui l’amènera en Suisse, où elle doit trouver des preuves pour étayer son argumentaire.

Nous avons donc Sarah, Jason, Winn et George… Cela fait beaucoup de monde avec plein de jolis plans!

Mais rien ne se passe comme prévu mes chers sujets. Par une machination du destin et un concours de circonstances dont seuls les auteurs de romance ont le secret, Winn prend le mauvais bateau, Jason la suit et tout deux se retrouvent séparés de George, qui comptait tirer parti de la traversée pour persuader Winn de rentrer au pays.

Jason est un gentleman qui n’envisage pas un moment laisser Winn sans la protection d’une escorte. Et au lieu de rentrer directement pour Londres, où l’attendait Sarah et son cher papa, le voilà qui part en road trip improvisé avec une jeune femme à l’esprit brillant mais au sens pratique… qui l’est bien moins. Appelez cela l’effet road trip, mais notre duo apprend à se connaître, à s’apprécier et à se faire confiance.

Bien sûr, rien n’est simple car à mesure que le temps passe et que Jason et Winn se découvrent, une question se fait de plus en plus pressante dans nos esprits : et Sarah ? Et George ?

Ces questions, c’est sans doute ce qui fait que ce livre, malgré une histoire entre les deux héros qui se construit avec finesse et dont la relation est tout à fait crédible, laisse une amertume glisser sur le couple que forment Jason et Winn. Car si George est facile à détester, Sarah, elle semble n’avoir rien fait.

Que les détracteurs du triangle amoureux se rassurent, jamais il n’est question de sentiments qui se tiraillent mais plus d’un timing mal ajusté et d’une fenêtre d’opportunités qui aurait pu être mieux calculée.

L’auteur a cependant su m’accrocher. Le livre est à présent refermé, Jason a gagné ses lettres de noblesse en déclaration de la mort qui tue (je dis cela, je ne dis rien) mais je veux désormais connaître l’histoire de Jane, qui m’a tant fait rire dans ce livre, et je veux savoir ce qu’il adviendra de Sarah…

On me dit dans l’oreillette qu’il s’agit d’une série. Qu’à cela ne tienne, je vais reconsidérer mon envie de contemporain et me recentrer sur la régence. On ne lit jamais assez de régence non ?

Bonne lecture,
Tam-Tam

Note : j’anticipe vos questions, pour celles et ceux qui s’interrogent, Alfred est mon BatKindle, et oui, le prince pas si charmant n’est autre que Batman !

Opération Navet, The mischief of the mistletoe

Je ne sais si c’est l’arrivée des beaux jours et l’appel de la nature, ou simplement un besoin passager en fibres, mais j’ai ces derniers temps des envies de légumes.


Certains diront que c’est de n’avoir que trop souvent affaire à des héros au charisme de loukoum, ou que Pâques et son chocolat sont passés par là, mais mon corps réclame de la  nourriture saine pour évacuer le trop plein hivernal.


Et c’est chose faite, puisqu’après la merveilleuse Mélisande et son preux Jasper, j’ai passé la semaine à manger du navet. Mais un navet de qualité j’entends. Un navet qui à sa place dans un trois étoiles du Michelin. Un navet… un Turnip… un Reginald Fitzhugh… soupir…


The Mischief of the Mistletoe (en français, littéralement, La malice du gui) de Lauren Willig est une ode à ce légume, et au personnage éponyme. Car Reginald « Turnip » Fitzhugh est un récurrent dans le paysage des espions aux noms fleuris.


Mais d’ordinaire, disons que je suis plus concentrée sur l’intrigue principale : qui espionne qui, qui porte atteinte à l’intégrité physique de qui, qui finit avec qui ? Ce genre de considérations bassement terre à terre et pourtant inhérentes à la lecture d’un livre d’espionnage. Enfin, quand je ne suis pas en hystérie intérieure quant au dernier développement de l’histoire Eloïse/Colin bien entendu…


Vous l’aurez compris, une fois arrivée devant mon écran avec pour tache capitale de vous faire mourir d’envie de lire le livre, je me concentre sur « the bigger picture » et je dois admettre dans la foulée, j’ai omis jusqu’à présent de vous parler de Turnip. Erreur de débutante que je compte bien rattraper aujourd’hui. 


Parce que Turnip, c’est un légume qui vaut le détour. Lorsque qu’on le rencontre pour la première fois pourtant, il vous ferait presque sourire. Il est le bon copain, toujours là, un peu pataud, bien brave même. Il est le personnage qui met en valeur le héros. Celui qui n’est pas aussi brillant, ni aussi courageux que Richard. Qui n’est pas aussi malin ni aussi intrépide que Miles, qui n’est pas aussi sarcastique ni aussi éblouissant que Lord Vaughn, etc.


Turnip, c’est l’enfant caché de Mister Bingley et de Rory Williams. 


Mister Darcy est plein de mystère et de panache, mais finalement, il y a quelque chose de rassurant dans la loyauté de son camarade Bingley. Il ne lui aura pas fallu tout le satané livre pour savoir que la demoiselle Bennet lui plaisait, à lui !


De son côté, The doctor est tout simplement parfait, nous sommes bien d’accord, mais un homme capable d’attendre 2000 ans pour s’assurer que celle qu’il aime est en sécurité, c’est atteindre un sacré level en terme de dévouement amoureux (*soupir*).


Mais trêve de digressions, rentrons dans le vif du légume, et laissez-moi vous séduire…


Arabella Dempsey est dans une situation compliquée au début de notre livre. Jeune fille de bonne famille, quoique plutôt désargentée, elle se trouve à un croisement de sa vie. La couguar… euh, tante chez qui elle officiait comme dame de compagnie vient de se remarier avec un homme de 15 ans son cadet. Et puis, pour que le tableau soit bien rempli, l’étalon…euh, l’oncle par alliance se trouve être un ancien crush de l’héroïne.


Arabella sait que sa famille compte sur elle, mais plutôt mourir que de continuer dans sa situation actuelle. Il lui faut s’en trouver une autre. Ça tombe bien, l’enseignement lui tend les bras.


Son amie Jane Austen (gniiiiiiii, elle est copine avec Jane !!!!) l’a bien mise en garde et prévenue que l’idée que la société se fait de l’enseignement et la réalité sont deux choses diamétralement opposées, mais Arabella est aux abois, et se dit que 15 jeunes adolescentes sous hormones doivent être plus simples à gérer qu’une vieille tante lubrique qui a redécouvert les plaisirs de la vie (comprendre ce que l’on veut, tout dépendra de l’heure à laquelle vous lirez ces lignes – je ne voudrais pas vous gâchez l’appétit).


Sa chance voudra que parmi ses élèves gloussantes et bondissantes se trouve Sally Fitzhugh, petite sœur de notre cher Navet ; que les fêtes de Noël apportent leur lot de représentations, bals et autres distractions dont la haute société londonienne est particulièrement friande (sans oublier bien-sûr le traditionnel pudding qui saura orner les tables du buffet) ; et que Reginald prenne ses obligations de grand frère très au sérieux…


Ce qui n’était pas prévu au programme en revanche, c’est que nos héros se retrouvent mêlés à des machinations d’espionnage. Car il semblerait que même lorsque les fleurs n’ont pas encore éclos, les espions du vil nabot corse essayent toujours de bouter les anglais hors de… ah non, ce n’est pas la bonne histoire. Bref, les sbires de Napoléon conspirent…


Heureusement pour Sally, Arabella et l’empire britannique lui-même, Turnip qui ne brille peut-être pas par son esprit, dévoilera dans ce livre sa plus belle qualité : la force de son attachement et de sa gentillesse, ce qui aura d’autant plus de valeur qu’il finira par sauver tout ce beau monde, et remporter le cœur de la belle au passage!

Car à quoi bon être intelligent si c’est pour faire le mal ou à quoi bon être brillant si c’est pour faire souffrir les autres. Turnip, j’en veux pour le petit déjeuner, le déjeuner et le dîner. Il est l’homme que l’on veut pour partager nos jours, pour s’occuper de nos futurs enfants. C’est le genre d’homme que la gentillesse sublime, on ne finit par ne voir que cela, un peu comme une aura… Voilà ! L’aura du navet !




Bonne lecture,
Tam-Tam


Note : Pour ceux qui s’interrogeraient encore sur l’origine du fameux Doctor et de Rory Williams, je vous invite à vous plonger avec délice dans les épisodes de la série « Doctor Who ».

Baby love

Chers lecteurs, il ne vous aura pas échappé que, depuis la semaine dernière, nous avons un bel index de nos lectures sur ce blog… Un index qui vous permet bien sur de retrouver tous nos articles plus facilement, mais qui nous a également permis, à Tam-Tam et moi-même, de faire un petit bilan sur tout ce que nous avions pu vous présenter depuis presque 2 ans et bientôt 200 articles !
Conclusion, parmi nos classiques, il y en a encore un sacré paquet dont nous ne vous avons jamais parlé ! C’est qu’il n’est pas si facile de rassembler ici l’essence de 15 ans de lecture assidue, multiplié par deux, même si la plupart de nos références se croisent (ce n’est pas pour rien si nous avons fait bibliothèque commune pendant si longtemps) !

Enfin, pour aujourd’hui, sur les bons conseils de ma comparse, j’ai décidé de parler de Catherine Anderson, et du tome 1 de sa série emblématique, les Kendrick/Coulter, puisque cette dernière sera très prochainement rééditée ! 

 
Baby love commence mal pour Maggie, notre héroine… Qui s’est enfuie de chez elle avec son bébé, à peine âgé de quelques jours (voir de quelques heures), en pleine nuit, en plein hiver. Et qui, pour couronner le tout, se sait poursuivie. Obligée donc de faire profil bas, ce qui n’est pas chose aisée avec un nouveau-né. C’est que ces petites choses, il faut les nourrir (et quand Maman est épuisée, la montée de lait ne se fait pas très bien j’ai appris), les changer (mais Maggie a oublié les langes dans sa précipitation) et accessoirement leur trouver un coin pour qu’ils dorment tranquilles, sinon ils pleurent et font du bruit. Et ça, ce n’est pas discret. Maggie monte donc dans un train bondé, mais en plus d’avoir tout laissé derrière elle, elle ne peux utiliser les moyens de paiement habituels, cela laisse des traces. C’est donc dans le wagon à marchandises qu’elle tente de s’installer. Manque de chance (vous constaterez vite que Maggie n’a pas eu beaucoup de chance dans la vie jusque là), le wagon est malencontreusement déjà occupé par une bande de clochards, tous assez mécontents d’être dérangés.
 
Heureusement, alors que quelques-uns essayent de voler à Maggie le paquet qu’elle tient si précieusement caché sous son manteau (cela s’appelle un bébé messieurs, mais je comprends qu’après 5 ou 6 bouteilles de scotch vous ayez du mal à vous en rendre compte), l’un des vagabonds moins énervé que les autres s’interpose.
 
Rafe Kendrick, pas du tout contente d’être dérangé dans son tête-à-tête tranquille avec sa bouteille, se dit que tout de même, laisser dépouiller sous ses yeux une femme, ce serait mauvais pour son karma ! Et encore, il n’avait pas réalisé qu’il y avait un bébé dans l’histoire (on parle beaucoup du bébé là, vous commencez à voir un lien avec le titre peut-être?)…
 
Mais voila, malgré la bouteille, malgré le mode de transport, malgré tout, Rafe n’est pas vraiment un vagabond. Il a une famille (les Kendrick, cf. le titre de la série, hint hint!) et si il s’est retrouvé dans cette situation c’est car il fait une sacrée dépression bien dans les règles de l’art. Dépression dont il va sortir comme par magie, sous l’influence miraculeuse de Maggie et de son bébé.
 
Laquelle Maggie est tout de assez méfiante de voir cet ivrogne décider de s’attacher à ses pas, alors qu’elle cherche plutôt à voyager discrètement. Mais Rafe est un homme qui a de la volonté et de la ressource et il saura la convaincre de lui faire confiance, pour mieux la sauver…
 
Pas d’erreur, Rafe est bien notre héros, qui a besoin de son héroïne pour le guérir de ses maux. Maggie aussi de son coté a été durement marquée par la vie, et tous deux vont tout doucement apprendre à s’aimer mais surtout, à avoir confiance, ce qui est probablement le plus difficile pour eux !
 
Et maintenant que j’ai pu bien vous effrayer avec ce pitch, laissez moi vous dire que cette série vaut vraiment le détour ! Catherine Anderson s’intéresse pour ses personnages à des problématiques qui sont complexes, lourdes, sans jamais tomber dans le sordide ou le misérabilisme. Je ne vous dirait évidemment pas quel est le problème de Maggie, mais vous avez bien compris que Rafe est dépressif et alcoolique, c’est pourtant un héros dans toute sa splendeur, et il saura vous faire rêver !
 
Le chemin de la guérison serait presque parsemé de petits cœurs roses et d’arc-en-ciels amoureux, tout en conservant assez de réalisme pour y croire finalement. Dans ce livre, tout est centré autour du personnage de Maggie, la rédemption de Rafe ne passant que par sa guérison à elle et, dans la série entière, on retrouvera ce schéma. Le personnage le plus important de l’histoire sera toujours l’héroine, et son héros, son fidèle chevalier servant, pour ma plus grande satisfaction.
 
Catherine Anderson est parmi celles qui ont amorcé la tendance des séries contemporaines à rallonge qui n’en finissent pas et j’avoue avoir décroché après le tome 6, My Suhshine (Le soleil de ma vie), quand la religion a commencé à prendre une place centrale dans la morale des personnages, parfaite illustration d’une certaine idée de l’Amérique puritaine… C’est bien dommage car cette auteur, aidée par un style d’écriture fluide et agréable, nous invite à explorer des romances qui, basées sur des personnages un peu abimés, sont pleines d’espoir et de confiance en l’avenir.
Pour aujourd’hui, et en attendant la suite de la série, je vous souhaite donc une bonne lecture en compagnie de Rafe, Maggie, et des multiples personnages qui gravitent autour d’eux !

Bonne lecture,
Chi-Chi

  

Les immortels de la nuit

Au programme d’aujourd’hui, pas un mais cinq livres chroniqués! C’est le retour des marathons lecture avec une envie, ces derniers jours, chez moi, de canines, de loups et autres créatures fantastiques.

Vous le savez, sans être des fans absolues de Bit-Lit, nous nous laissons parfois tenter, Chi-Chi et moi-même, par le monde obscur et mystérieux des chasseurs de la nuit.

La série de Kresley Cole, Immortals after Dark, compte à ce jour pas loin de douze ouvrages. Il fut un temps pas si lointain où j’aurais trouvé le temps de tous les lire à temps pour ma chronique, or, j’ai fini le cinquième cet après-midi, et j’ai du renoncer au rêve de tout lire ce weekend. Mais ce n’est que partie remise, car sitôt cet article rédigé, je me plonge dans le suivant…

Comme vous êtes toutes dotées d’un sens de la déduction plus que développé, vous aurez conclu du paragraphe précédent que j’aime beaucoup la série. Mais pourquoi ? Et qu’a-t-elle de plus que toutes ces histoires de vampires à la sexualité débridée ? Qu’est ce qui a fait que dans cette série a su sortir du lot ?

Je me suis plongée dès le tome un sur cette question. Et j’ai étudié les suspects habituels :

  • Le style : je mentirais sans doute un peu en vous disant que Kresley Cole est la prochaine Jane Austen. Son style se lit facilement, en VO tout du moins, je ne saurais m’avancer quand à la qualité de la traduction. L’auteur mène son histoire de manière efficace, établit même un petit glossaire à notre intention, ce qui est bien pratique dans une lecture fantastique parfois, mais rien de bien transcendant ici. Pas de hurlement de rire, qui font que j’aime d’amour Julia Quinn ; pas de moments Nutella Kristan Higgins qui me font pousser des petits soupirs de satisfaction ; et pas non plus de gorge qui se serre comme à la lecture de Courtney Milan
  • Le suspense : oui, on se rapproche. Lire du fantastique, si l’auteur sait s’y prendre, c’est se donner l’occasion d’être surprise. Sherrilyn Kenyon avait le don de me surprendre à chaque chapitre lors de la lecture de ses premiers tomes, et puis c’est devenu plus dur à mesure que je me suis acclimatée au style de l’auteur.
  • Les personnages : on brûle! Kresley Cole a mis en place tout un système de Panthéon. La série va bien au-delà du vampire de base et du loup garou syndical. Ici, on rencontre des « Valkyries ». Et si, comme moi, vous vous attendiez à de plantureuses créatures blondes qui arrivent sur scène dans des chevauchées épiques de type wagnériennes, attendez-vous à quelques surprises. Pas de macarons blonds sur chaque oreille, point d’accent « chermanique », point de gorge palpitante, mais des êtres à l’allure de petits lutins matinées d’elfes, qui, sous cette apparence fragile et délicate, sont des guerrières sans pitié. J’aime bien les contrastes. J’ai adoré celui-là !
  • Le pitch des histoires d’amour : bingo ! Ici, l’amour c’est un peu le mariage arrangé par excellence. Vous vous souvenez de la théorie de Chi-Chi : un mariage arrangé, c’est comme un road trip, on ne découvre les personnes qu’une fois la route prise et il faut bien se débrouiller avec ses compagnons de voyage pour arriver à destination. Ici, c’est exactement cela. Sauf que nos héros ne sont pas mariés de force, c’est encore plus vicieux. Il sont destinés l’un à l’autre par des forces contre lesquels ils ne peuvent rien. Et laissez moi vous dire que c’est n’est pas le pays des petits poneys quand ils se découvrent une destinée commune. Ils auraient plutôt tendance à dire « plutôt mourir » que « youpi, sautons dans un lit et faisons plein de petits bruits! ». L’auteur prend un malin plaisir à mélanger des êtres fantastiques avec une antipathie séculaire l’un pour l’autre. C’est formidable, les Capulet vs. Montaigus, sans l’histoire pourrie d’ados qui veulent mourir au milieu! 

    Je m’emballe, passons à quelques synopsis, histoire de vous mettre en canine…

    The warlord wants forever, pas traduit à ce jour, ouvre la série des immortels avec une valkyrie et un vampire. Les deux races ennemies… Nicolai Wroth fait pourtant partie d’une race de vampire particulière qui a renoncé à boire du sang à partir de la source, cette pratique étant à l’origine de la folie meurtrière et de la cruauté légendaire de la race par la suite.

    Mais ce petit détail, Myst the Coveted (la Convoitée) n’en a pas grand chose à faire. Pas question qu’elle soit la Bride (épouse prédestinée par le destin et qui permet au vampire de récupérer l’usage de son système sanguin, et donc de certaines fonctions masculines) d’un vampire, reformé ou pas ! Qui dit Bride, dit excitation permanente pour le vampire. Il passera cinq ans à lui courir après. Pour enfin la retrouver à la nouvelle Orléans avec un sérieux compte à régler.

    A hunger like no other (Morsure secrète en VF) raconte l’histoire de Lachlain MacRieve, roi loup-garou emprisonné pendant des siècles par les vampires et condamné à la torture constante (les vampires étant on le sait, un race pleine d’amour et de gentillesse dans leur cœur), et Emmaline Troy, hybride à moitié Valkyrie, à moitié Vampire (oui, il y a des mélanges étrange qui se font chez les immortels).

    Notre histoire s’ouvre à Paris, où dans les profondeurs des souterrains, le roi lycan souffre, quand tout à coup il sent l’odeur de sa « mate » (épouse prédestinée chez les loup-garous qui fait naitre chez eux un sentiment de possessivité et de besoin de protection au-delà de tout entendement). Ses forces décuplées par le choc, il brise ses chaînes et fuit (bien pour lui) et par à la recherche de celle qui l’a libéré : Emmaline (moins bien pour elle). Devenir la compagne über-protégée d’un puissant mâle, ce n’était pas dans son programme. Pas plus que de voir la moitié de son héritage trainé dans la boue… Scènes cocasses et autres mises au point machistes au programme. Un délice.

    No rest for the wicked (Valkyrie sans cœur en VF) nous refait le coup du duo valkirye/vampire. Sebastian Worth (frère de…) et Kaderin the Cold-hearted (Sans-cœur) se rencontrent brièvement au début du roman, juste assez pour que la guerrière agite le sang du vampire, ce qui m’a fait craindre un bis du premier tome.

    Mais c’était sans compter sur le passif des deux héros qui finissent par nous emmener dans une épopée digne d’Indiana Jones appelée « the Hie » et qui a très modestement lieu tous les 250 ans. C’est une sorte de Survivor/Koh Lanta pour les êtres surnaturels en manque de sensations fortes. Kaderin y participe depuis des siècles, et compte bien remporter encore une fois la récompense. Mais c’est sans compter sur les autres compétiteurs et Sebastian qui se mettent dans ses jambes (en tout bien tout honneur bien entendu).

    Wicked deeds on a winter’s night (Charmes en VF) se passe lui aussi pendant la « chasse au trésor ». Mais cette fois-ci, nous découvrons la course du point de vue de Bowen MacRieve (cousin de…) et Mariketa the Awaited (l’Attendue), sorcière de son état.

    Si je vous dit que dans son passé, Bowen a déjà eu à faire à des sorcières et que ça s’est très mal passé, vous me croyez ? N’ayez crainte, l’histoire est un peu plus complexe que cela. Au-delà du fait qu’il est question d’une « mate » perdue et de réincarnation, se lève aussi le voile sur une prophétie qui lie Bowen et Mariketa, au grand désespoir des deux intéressés.

    Dark needs a dark edge (Ame damnée en VF) est à ce jour celui que j’ai le moins aimé. Il y est question de Conrad Worth (l’auteur aime les histoires de famille), vampire tombé du coté obscure de la force (comprendre, il boit le sang à la source) et que ses frères essayent de sauver à son corps défendant en l’enchaînant à un lit dans une maison désertée.

    Ce qu’ils ne savent pas c’est que dans la maison vit Néomi Laress, ancienne ballerine et fantôme de son état, morte il y 80 ans de cela. La culture urbaine voudrait que les fantômes puissent être visible par nous autres mortels, sauf qu’en fait, ici, pas du tout. Néomi vient de passer 80 ans à observer sans jamais être vue ni entendue. Quelle n’est pas sa surprise quand Conrad semble très clairement la percevoir…

    J’aime et je conseille quatre sur cinq, c’est un bon début. Je m’en vais de ce pas commencer le sixième.

    En attendant la suite, bonne lecture,
    Tam-Tam

    PS : l’ordre n’est pas capital à la compréhension, juste pour info. J’en veux pour preuve que la traduction n’a pas cru bon de passer par le premier tome…

    Edit du 30/05: j’ai tenté de poursuivre…mais finalement, les premiers tomes sont les meilleurs. Il y a la surprise, la mise en place du monde. Les tomes suivants s’essoufflent très rapidement, et ils ont même fini par me lasser!

    Les Kowalski, une autre famille formidable

    Allez pour une fois, je ne suis pas avant-gardiste… (ah ah, parce que d’habitude si… quelle blague ! non ne croyez pas que j’ai pris la grosse tête mais il fallait bien trouver un moyen d’introduire le sujet…) 

    La série dont il est question aujourd’hui était dans ma PAL  depuis un moment, mais c’est l’avis de Fashion qui m’a finalement décidée… Et à cause d’elle, à l’insu de mon plein gré, j’ai fait une entorse à ma règle de lire les séries dans l’ordre. Après les Turner, et les Bedwyn, cela commence à faire beaucoup. Je crois que ce n’est plus une règle en fait. Un genre de principe fait pour être ignoré peut-être ? C’est tragique, je crois que je suis en train de perdre toute crédibilité à vos yeux, toute légitimité à vous faire la morale en disant que non non non lire les séries dans le désordre c’est très mal ! 

    Bon, je maintiens, pour la plupart des séries, cela reste vrai ! 

    Enfin, pour les Kowalski, j’ai fait très fort. J’ai donc lu le tome 3 en 1er. Puis j’ai pris le suivant au hasard, il était tard, j’avais la flemme de rallumer l’ordi pour vérifier l’ordre… Manque de chance, je me suis trompée, c’était le tome 2. J’ai donc lu cette série scrupuleusement à l’envers, avouez que c’est un exploit pour une psychorigide comme moi ! Nous avons donc, dans l’ordre, Exclusively yours, Undeniably yours et Yours to keep…

    Revenons à nos moutons, et parlons maintenant de Shannon Stacey, l’auteur. Ce n’est pas une petite nouvelle, elle a commencé en écrivant d’autres livres qui ne m’inspiraient pas. J’ai vu passer son nom plusieurs fois, pour des erotica, pour des westerns historiques, pour des nouvelles de Noël, pour des justiciers/soldats/enquêteurs/je ne sais trop quoi réunis en ligue, à chaque fois, bof, je passais mon tour. 

    Et puis une série contemporaine. Depuis mes premiers Nora Roberts, je garde une affection particulière pour les séries contemporaines soft. Malheureusement, les auteurs ont senti le filon et se sont mises à faire des séries à rallonge. Shame… On se fatigue des meilleures séries après un moment ! Et Nora n’est plus ce qu’elle était, ou j’ai trop changé… Je suis donc en permanence à la recherche de substituts pour cette catégorie de romance que j’aime particulièrement. 

    Et voila comment, après avoir découvert avec enthousiasme Abigail Strom (et lu et aimé, depuis cet article, tous ses autres livres), j’ai lu le tome 3 des Kowalski. Et cette semaine, le 2, puis le 1. Et comme j’ai aimé, j’ai pensé qu’il était de mon devoir de vous en parler ! 

    Le tome 1, autour de Joe et Keri, aborde le sujet tant redouté des retrouvailles. J’ai aimé, rien à dire. Comme Kristan Higgins, Shannon Stacey en fait un sujet crédible, où le lecteur comprend les motivations derrière la rupture, et où les protagonistes agissent de manière adulte quand ils se retrouvent. Le tome 2 met en avant Kevin, frère de Joe, et le tome 3, Sean, leur cousin. Voila des résumés alléchants, n’est-ce pas ? Je n’ai pas envie de vous en dire plus pour ne pas spoiler l’histoire… 

    Shannon Stacey nous offre donc trois romances bien faites, divertissantes, des contemporains très réussis, où (mon dieu que c’est reposant) les personnages ne passent pas les trois quarts du livre à se mentir à eux-mêmes et à s’aveugler sur leurs sentiments. Particulièrement les hommes d’ailleurs. J’ai adoré voir tous ces hommes Kowalski à l’œuvre, sachant souvent très vite qu’ils ont rencontré une femme avec laquelle ils veulent construire quelque chose. J’ai aimé que leurs épreuves passés qui n’en aient pas fait des hommes brisés (si si, comme les héros de Courtney Milan – je crois que je suis vraiment fatiguée des héros torturés en ce moment, point d’inquiétude, cela reviendra). 

    Et si chaque tome a bien son couple star, il se penche aussi sur la vie des autres membres de la famille. Puisque c’est une série, nous avons la chance de voir évoluer les couples formés dans les tomes précédents, ainsi que ceux formés avant le début du tome 1. Si l’amour et la formation d’un nouveau couple sont bien sur des sujets abordés, il est aussi question de couples mariés depuis longtemps, de leurs difficultés à maintenir leur mariage, de l’élevage d’enfants (oui oui, l’élevage, parfaitement). 

    J’ai une tendresse particulière pour cette famille nombreuse, unie comme les doigts de la main, bruyante et compliquée. Comme tant de familles en littérature (et je ne vous ferais pas l’affront de toutes les citer), ils représentent tout ce que j’aimerais que ma propre famille soit, quand nous avons fini de nous disputer le 25 décembre au soir pour savoir qui allait faire la vaisselle (vous remarquerez que dans les livres, ils ne se battent jamais pour la vaisselle, elle se fait magiquement toute seule) ! 

    Petit détail pour la route, l’auteur a le don pour donner à chacun de ses personnages une petite touche, une manie ou un détail, qui les rendent particulièrement vivants à mes yeux. Une habitude de danser dans la cuisine, des baisers sur des serviettes en papier, des post-it laissés un peu partout… Les traces quotidiennes de l’amour en un mot !  
    Bonne lecture,
    Chi-Chi

    Unraveled, la consécration

    Voici l’heure fatidique du dernier épisode des aventures de la fratrie Turner, Unraveled, et du dernier frère à marier, Smite. Smite qui est doté d’un nom terrible, puisqu’il signifie «châtiment»… Mais comme vous avez lu les tomes précédents, vous connaissez à présent la signification des prénoms de chacun des frères, lourds de symbolisme… Teaser, teaser, je ne veux pas du tout que vous lisiez cette série!
    Et Smite est incontestablement celui qui porte le symbole le plus lourd. Les années se sont écoulées, nous avons fait connaissance avec Ash et Margaret, avec Mark et Jessica, mais ce troisième frère reste toujours cette figure énigmatique, venant à la rescousse de ses frères s’ils en font la demande, mais se tenant résolument à l’écart du noyau familial.
     
    Si Ash a pu fuir rapidement l’emprise de leur mère, si Mark était assez jeune pour que le pire lui soit épargné, Smite a subi de plein fouet les brimades et autres «traitements» destinés à sauver son âme perdue, et c’est assurément chez lui que les effets en sont les plus visibles. Smite est donc le prototype classique du héros de romance torturé par son passé. Et pourtant, une fois de plus, l’auteur ne nous présente pas l’ombre d’un homme se lamentant sur son enfance misérable. Elle nous présente un homme complexe mais entier, lucide et volontaire qui n’attend pas son héroïne pour le sauver de son destin tragique.
     
    Le nœud du problème familial est d’ailleurs là. Mark est très proche de Smite, ils ont vécu beaucoup d’épreuves ensembles, tandis que de son coté, Ash voudrait soulager sa culpabilité d’être parti et réparer le mal qui a été fait, alors que Smite considère qu’il n’y a rien à réparer. Il n’est pas « cassé ». Les conversations entre ces deux-là sont un témoignage poignant des relations entre frères, et d’une volonté farouche de consolider le lien qui les unit, malgré tout.
     
    Je ne sais pas si j’ai assez insisté sur la relation entre les frères dans mes articles précédents… Car en dépit de tout, il existe entre ces trois-là une affection profonde, un lien indescriptible que l’on ne trouve que trop rarement en littérature, et surtout en romance, qui se concentre principalement sur la relation héros/héroïne. J’apprécie d’autant plus les romans où l’auteur sait parler d’amitié autant que d’amour, les deux allants souvent de pair. Et si les amitiés féminines sont un peu rares (ce qui tient surtout au statut de chacune des héroïnes), l’amitié entre Ash, Mark et Smite occupe une place importante. Et c’est pour mieux apprécier le développement de ce lien que je ne peux qu’insister encore une fois en vous recommandant de ne pas lire cette série dans le désordre ! Si vous n’aurez pas de mal à comprendre les histoires individuellement, vous risqueriez de passer à coté de cet aspect fraternel qui se forge lentement au fil des tomes…
     
    Mais revenons à Smite, magistrat à Bristol. Il a bien mérité son surnom de «Lord Justice», tant il semble marié à son métier, entièrement dévoué à sa mission et férocement déterminé à poser sa marque dans le monde, en faisant une différence, aussi minime soit-elle, dans la vie de ceux qui se retrouvent devant lui. Il écoute, il prend le temps, il ne considère jamais que le pauvre sera coupable du simple fait de sa pauvreté.
     
    C’est un homme plein de principes, et c’est devant lui que Miranda Darling doit se présenter un jour, sous un faux nom, une fausse apparence. Mentir et se parjurer donc. Et ce n’est pas la première fois… Mais Miranda n’a pas le choix, elle est fille d’acteurs, vit de petits boulots et a chèrement acheté sa sécurité dans les quartiers malfamés de Bristol en prêtant allégeance au Patron de la mafia locale.
     
    L’inconvénient étant que Smite, en plus d’être impitoyable, est doté d’une mémoire à toute épreuve et qu’il n’est pas un instant dupe de la comédie que Miranda essaye de lui jouer. Bien décidé à mettre les choses au clair, il la suit à la sortie de la salle d’audience… Quand à ce qui arrivera par la suite, je vous laisserai le découvrir.
     
    De fil en aiguille s’établit entre ces deux-là une relation étrange, faite de petits services et de relations ambiguës. Les liens entre Miranda et le Patron ne leur faciliteront pas la vie, l’intransigeance de Smite non plus… Là encore, Courtney Milan fait de ses personnages des êtres capables de réflexion, capables de confiance mutuelle, qui se serrent les coudes dans l’adversité au lieu de se dresser l’un contre l’autre.
     
    Si Smite est moins original que son frère Mark avant lui (ne mentez pas, je sais que l’idée du héros vierge a éveillé plus d’une curiosité), il vaut plus que le détour, et je vous laisserai découvrir le chemin que devront parcourir ensemble ces deux-là, avec un mot de conclusion sur la série elle-même.
     
    J’ai dévoré les trois tomes en moins d’une semaine, et je suis définitivement conquise, j’ai eu autant de mal à quitter les Turner que les Hathaway en leur temps. Chacun des livres est de qualité égale à mes yeux, ce qui dans une série, est assez rare pour être souligné, et j’ai été séduite, tant par la plume de l’auteur, qui sait faire preuve d’un humour sarcastique sans jamais sonner faux ou forcé, que par la richesse de ses personnages, tous un peu abîmés par la vie mais tous assez forts pour ne pas laisser leurs traumatismes influencer leur vie entière, et enfin par le fait que ces histoires ne se déroulent pas dans les salons dorés de l’aristocratie mais mélangent les milieux sociaux et nous ouvrent une fenêtre (bien documentée) sur d’autres aspects de la société anglaise et du début de la révolution industrielle.
     
    Deux autres livres de Courtney Milan attendent sagement dans ma PAL, je ne manquerai pas de vous tenir informés, puisqu’elle fait maintenant officiellement partie de mes auteurs « must-read » !
    Excellente lecture,
    Chi-Chi
     

    Unclaimed, un héros pas comme les autres

    Aujourd’hui, le tome 2 des aventures des frères Turner qui, si vous avez bien suivi ce que j’ai dit les dernières fois, se place après le tome 1, Unveiled, et la nouvelle Unlocked (qui est officiellement très détachée de la série par ailleurs, aucun des Turner n’y faisant une apparition !).

    Unclaimed nous raconte donc l’histoire de Mark, le benjamin de la fratrie.

    Mark, ou plutôt Sir Mark, a été anobli par la reine. Souvenez-vous, les Turner ne sont pas nobles, mais Mark a été fait chevalier, en remerciement de services rendus à la nation. Le service en question, c’est d’avoir écrit un best-seller, faisant la promotion de la chasteté. Un essai philosophique qui a eut un succès si retentissant qu’il a été édité à plusieurs reprises, qu’une association en fait la promotion, que les membres de ladite association paradent dans tout le pays avec une cocarde bleue pour indiquer leur statut « chaste », et que Mark est une véritable star qui déclenche des émeutes partout où il va.

    Mark, qui est un homme de presque trente ans, est le champion de la chasteté en Angleterre. Ce qui signifie, et ce détail est assez fondamental pour la suite de l’histoire pour que je ne laisse aucun doute planer dans votre esprit, qu’il est vierge.

    Souvenez-vous, en des temps lointains, j’avais promis de vous écrire un article sur les héros vierges. Ils sont rares mais existent bel et bien en romance. Après tout, pas de raison que ce soit toujours l’héroïne qui demeure pure et délicate. Mais ce n’est pas le sujet d’aujourd’hui, car après Jamie et Mark, il y a encore un héros dont je veux vous parler. La dissertation sur la virginité masculine attendra encore un peu !

    Je dois vous avouer que je n’avais encore rencontré aucun héros chez qui ce statut soit aussi bien justifié, aussi bien mené, aussi bien géré. La jeune fille vierge est légion dans les historiques (encore qu’elle le reste rarement), en contemporain, c’est un phénomène plus rare. Mais, dans la plus pure tradition, cette virginité est le symbole de son innocence, et il est présumé, jusqu’à preuve du contraire. Pour un héros, la virginité, si elle signifie innocence, serait donc un trait anti-sexy. Qui a envie d’un héros naïf qui découvrirait la vie au contact de l’héroïne? Pas moi, personnellement. Comme Tam-Tam, j’aime mon héros viril et sûr de lui.

    Eh bien soyons directes, ici, Mark est vierge, certes, mais il n’est pas innocent, il n’est pas naïf. Lui aussi traîne quelques bagages un peu lourds, hérités de sa mère et d’autres problèmes dans son enfance. Ce qui ne l’empêche pas, comme son frère Ash avant lui, d’être intelligent et de vivre la vie qu’il a choisi. Il est chaste par choix. S’il accepte de flirter, il sait aussi ne pas dépasser les limites qu’il s’est fixé, en attendant le mariage.

    Si Mark a choisi de ne pas être « familier » avec les femmes, c’est car il n’est que trop conscient en ces temps reculés, où contraception et MST sont des mots bannis, du risque que cela pourrait présenter pour sa partenaire. Il est question de religion, mais pas dans le sens strict et bigot du terme, il est question de respect et d’amour dans la façon dont Mark voit les choses. Il est question de féminisme. Et j’ai trouvé cette vision profondément touchante et tendre, en totale opposition avec les rakes qui sont si souvent les héros de mes romances ! 

    Je vous le dit tout de suite, j’ai adoré Mark. A-DO-RÉ !!!

    Il est la preuve flagrante pour moi que le héros viril et sûr de lui de mon cœur peut aussi être un type bien… Maintenant que c’est dit, j’avouerai avoir aussi aimé son héroïne.

    Jessica est courtisane depuis l’adolescence. Et je veux dire, le tout début de l’adolescence. Très nettement mineure lors de ses débuts dans la « profession », victime du comportement d’un homme, le parfait exemple ce que Mark cherche à empêcher par sa philosophie. Son exact opposé, une vraie femme perdue qui vient de passer sept ans à passer d’un protecteur à un autre. Mise au ban de la société, isolée, sérieusement abîmée par ses expériences, et quelque peu désespérée.

    Et Jessica se trouve à présent dans une situation délicate… Pour s’en sortir, elle accepte un contrat : séduire l’inaccessible Sir Mark puis ruiner sa réputation en vendant les détails croustillants aux journaux.

    Un plan qui marcherait comme sur des roulettes si notre héroïne n’avait pas un semblant de conscience morale, lequel se manifeste de plus en plus fort à mesure qu’avance notre histoire. Un plan qui ne s’arrête pas à l’instant où notre héros apprends avec fracas la réelle raison de l’entrée de Jessica dans sa vie. 

    J’ai un peu de mal à articuler mon idée là, tant je soupire d’aise en repensant à Mark et Jessica ensembles, à une certaine scène quand il la rejoint à Londres, aux sacrifices qu’il fait pour elle et elle pour lui….

    Vous vous doutez bien qu’avec un début d’histoire comme je vous l’ai décrit, les choses sont compliquées entre eux, mais comme elles en valent la peine ! Car évidemment, entre l’homme qui, plus que tout autre, représente la vertu, et la femme qui symbolise le vice, toute alliance paraît compromise. Et même s’ils le voulaient, même si Jessica n’allait pas au bout de son plan, même si Mark acceptait qui elle est réellement, comment sauver une relation bâtie sur un mensonge, comment résister à un scandale qui ruinerait tout sur son passage ?

    Je vous laisse comme il se doit le découvrir en lisant Unclaimed, et vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour le 3ème et dernier tome, Unraveled. Un dernier détail, en parallèle, nous en apprenons ici davantage sur la famille Turner en général, sur le passé des trois frères, sur la relation qu’ils s’efforcent de construire comme adultes et qui est l’une des meilleures descriptions de fratries que j’ai pu lire depuis longtemps (aussi bien que les Bridgerton, quoique dans un style différent).

     
    Je ne sais que dire de plus, à part bien sur, bonne lecture !
    Chi-Chi
     

    La saga des MacGregor – Nora Roberts

    Il y a deux semaines, alors que la France s’était subitement retrouvée sous l’ère glacière, le Prince pas si charmant et moi-même avons décidé que la neige, c’était beaucoup trop « mainstream », et avons bravé les éléments pour goûter le temps d’un weekend aux embruns, iodes et autres vents glacés qui fouettent le visage. Entre deux cris de mouettes, j’ai obéi à une tradition millénaire chez les princesses qui veut que, lorsqu’une librairie se présente devant nous, nous y entrions, faibles lectrices que nous sommes, en quête du Saint-Graal littéraire
    Entre deux gondoles, quelle ne fût pas ma surprise de tomber sur une réédition de la saga des MacGregor, « Les héritiers ennemis », par notre prolifique Nora Roberts. « Que de souvenirs! », me suis-je exclamée, à un Prince pas si charmant peu ému par ma déclaration.
    Car voyez-vous, avant de se quasi-spécialiser dans la trilogie, notre amie Nora s’est essayée à des séries en 4 à 10 tomes. Et les MacGregor rassemblent deux éléments qui me font fondre quasi systématiquement : Famille et Écosse.
     
    Histoire de changer un peu du traitement que nous réservons aux séries ici, je vais m’occuper des quatre premiers opus en ce lundi, et c’est Chi-Chi, bless her little heart, qui s’occupera des tomes suivants. Il fallait bien deux princesses pour s’attaquer à Daniel MacGregor. J’admets, point de kilt ici, mais de l’écossais rouquin, oui !
    Daniel MacGregor – donc – est un magnat de la finance à qui tout a réussi. Arrivé de son Écosse natale il y a quelques décennies, il a monté son empire, rencontré la femme de sa vie et fait 3 superbes enfants en moins d’une vie… Son projet à présent ? Se mêler de la vie de ses trois chérubins et faire en sorte que Serena, Caine, Alan, etc – le etc. incluant une grande partie de la population célibataire de la Nouvelle-Angleterre, tenons-nous le pour dit – trouvent leur douce moitié et s’appliquent à régler le problème des retraites en croissant et se multipliant. En bref.
    Je ne pense pas à avoir à vous réexpliquer pourquoi l’Écosse et ses habitants ont sur ma personne un effet des plus impressionnant : dilatement des pupilles, sourire en coin et gloussement ne sont pas sans être devenus une habitude à la lecture des histoires de nos highlanders préférés. Et ce n’est pas l’aspect contemporain de la série qui m’a freiné, bien au contraire.
    Le premier tome (La fierté des MacGregor) s’ouvre sur Serena, qui après de brillantes études a décidé de travailler pendant un an en temps que croupière sur un paquebot de luxe. En sa qualité de fille unique et adorée du patriarche à la crinière de feu, il va sans dire que l’annonce d’une absence d’un an n’a pas été accueillie avec un débordement de joie. Mais Serena est aussi déterminée que son Papounet, et restera sourde à ses désirs de descendance. 26 ans, elle a le temps, elle est large, et n’est pas prête à se laisser dicter sa vie par Dear Daddy !
     
    Justin Blade est le propriétaire fortuné de plusieurs casinos, parti en vacances sur l’insistance d’un ami écossais absolument pas bien intentionné qui lui trouvait bien mauvaise mine. C’est avec le plus grand naturel du monde que Justin se trouve attiré par la salle de jeu du paquebot. Son instinct et son sens de l’observation vont reconnaître en Serena le talent dont il a besoin dans ses établissements… et dans sa vie.
    Le deuxième tome (Un mariage au château) raconte l’histoire de Caine et de Diana, la sœur de Justin. Leur rencontre, quoique non orchestrée par le MacGregor, n’en porte pas moins sa patte. Flairant l’entente entre son cadet et la jeune sœur de son nouveau gendre, il n’aura de cesse de les pousser dans les bras l’un de l’autre, avec tout le tact et la discrétion d’un éléphant en kilt. 
     
    Caine et Diana, tout deux avocats, posent un regard différent sur la vie, sans doute le résultat d’une enfance sans aucune similitude. Diana, comme Justin, n’a pas vraiment eu le soutien et l’amour du clan MacGregor pour grandir, et lorsqu’elle se découvre attirée par le golden boy de Harvard et le juriste à qui tout sourit, elle n’a pas la nonchalance de Caine. Le cadet de la portée MacGregor va devoir apprivoiser la jeune femme, et Diana devra apprendre à s’accepter avant de pouvoir saisir ce que la vie lui propose…
    Deux casés, encore un dernier célibataire. Et pas des moindre puisque dans « Les héritiers ennemis », il s’agit de son ainé. L’héritier, Alan, sénateur du Massachussetts. C’est que la famille MacGregor ne produit que de la qualité nec plus ultra. Pas de demi-mesure chez les écossais. Excessifs et volubiles, ils faut les entendre parler des vieilles histoires de famille, comme cette haine ancestrale entre les Campbell et les MacGregor. 
     
    Mais pour Shelby Campbell, la haine entre les deux clans, ce n’est pas vraiment ce qui la fait résister au charme du beau politicien. Son père, Robert Campbell, politicien en son temps, a été assassiné alors qu’elle n’était qu’une petite fille. Et une fois n’est pas coutume, elle a décrété que jamais au grand jamais elle ne se lierai avec un politicien. Que ce dernier soit intègre, intelligent, sexy en diable et absolument irrésistible n’y change rien. 
    Mais notre ami Daniel n’a pas dit son dernier mot. Et celle qui refusera son fils n’est pas née ! Non non !
    Le trio MacGregor nage en plein bliss marital. Daniel pourrait enfin laisser tout ce beau monde vivre en paix, croître et se multiplier. Mais Shelby a un frère, Grant. Et il ne sera pas dit que Daniel, ou même notre chère auteur, laissent un personnage sur le carreau. 
     
    Dans « Le secret des MacGregor », Grant vit à la pointe des vents, au bord de l’océan en Nouvelle-Angleterre en quasi-ermite. Chaque personne développe des processus de défense différents face aux évènements traumatisant me direz-vous. 
    Et Grant, la mort de son père, c’est comme cela qu’il l’a géré, en se recoupant du monde. Mais à trop vivre isolé, il en est devenu quelque peu ronchon et fort irritable. Appelons-le Schtroumpf Grognon, cela lui va comme un gant.
    Par un soir de tempête, Gennie Grandeau atterrit chez notre schtroumpf pour lui demander asile, sa voiture étant tombée en panne. Gennie (cousine éloignée de Diana et Justin, histoire que la boucle soit bouclée) aura bien du travail pour gagner la confiance de Grant, mais Daniel passera par là, n’ayez crainte !
    L’intérêt de cette série, au-delà des personnages qui, somme toute, sont assez agréables à voir évoluer, est le personnage central de Daniel, qui représente tout ce que l’on aimerait retrouver chez un chef de clan : bruyant, colérique, expansif, possessif, mauvais perdant, mais profondément aimant.

    Après relecture, je n’ai qu’une question : Harlequin a-t-il fait modifier quelque peu la traduction ? Parce que c’est une série avec du « morbleu », du « ma poulette » et de la « vitupération » à l’intérieur, ha ha !
    Comme en atteste la photo, j’ai en ma possession une version « vintage » de cette série dont je ne vous ai présenté que la première génération. Accordons à Daniel un peu de répit. Juste ce qu’il faudra à Chi-Chi pour vous présenter la suite et l’histoire de la génération suivante…  
    Bonne lecture,
    Tam-Tam
      

    Pour information, l’ordre de la série est le suivant :

    • La fierté des MacGregor (Playing the odds), Serena et Justin
    • Un mariage au château (Tempting fate), Caine et Diana
    • Les héritiers ennemis (All the possibilities), Alan et Shelby
    • Le secret des MacGregor (One man’s art), Gennie et Grant
    • Les liens du coeur (For now, forever)
    • Trois mariages chez les MacGregor (The MacGregor brides)
    • L’orgueil du clan (The winning hand)
    • Trois fiancées pour les MacGregor (The MacGregor grooms)
    • Le triomphe de la passion (The perfect neighbor)



    Deux spin-off historiques : 

    • Serena la rebelle (Rebellion)
    • Contre vents et marées (In from the cold)

    Unveiled, la révélation

    La semaine dernière, je vous parlais de Unlocked, la nouvelle de Courtney Milan. Chose promise, chose due, je parle aujourd’hui du tome 1 de la série, Unveiled, et la confirmation de mon intérêt pour cette nouvelle auteur !
    Ash, Smite et Mark Turner sont frères. Et comme pour tout héros qui se respecte, dans mon catalogue particulier de la romance, ils ont un lourd passif. Très très lourd le passif. Mais à la différence de bien d’autres héros, ils n’ont pas décidé de devenir complètement stupides par la même occasion.
     
    Je ne parlerai que d’Ash aujourd’hui. Chez lui, cela se traduit par le fait que, malgré son lourd passif (une mère folle à lier), il n’a pas décidé qu’il  ne se marierait jamais, il n’a pas décidé que les femmes sont toutes des créatures perverses à fuir en toute circonstances (sauf bien sûr les activités de rigueur pour tout gentleman qui se respecte, quand sa seule compagnie ne lui suffit plus) (Tam-Tam ne va pas être contente de me voir écrire des choses pareilles, moi, la maîtresse de l’étiquette) (où va le monde, je vous le demande…). Bref, Ash est un être intelligent.
    Sauf quand il s’agit de se venger. Car Ash a une vengeance à exercer contre le Duc de Parford. C’est que, en plus d’avoir eu une mère complètement folle, les Turner ne sont pas nobles. Ash a amassé sa fortune aux Indes et n’est relié à la famille du Duc que par un vague ancêtre qui avait lui-même été renié. Le contentieux entre les deux familles remonte à loin, mais je vous laisserai découvrir pourquoi, exactement, Ash est aussi déterminé à détruire tout ce qui se rapporte au duché de Parford !
     
    Ce que je vous rélève ici n’est rien de plus que ce que vous pourrez apprendre en lisant la 4ème de couverture, les évènements qui suivent se déroulant avant le début de l’affaire…
      
    C’est pour cela que, quand le hasard et sa bonne fortune le mettent en travers de la route de la première épouse dudit Duc, Ash s’empresse d’intenter un procès pour bigamie. En effet, tous les enfants du Duc, les héritiers sont issus de son second mariage. Or, la première épouse n’étant pas tout à fait morte, le lien de filiation n’est pas exactement légal. Et, quel heureux hasard, devinez qui est l’héritier du duché, si ce n’est pas le fils aîné du Duc ? Eh bien notre cher Ash justement ! La nouvelle fait l’effet d’un cataclysme, le Duc fait une crise d’apoplexie, la Duchesse qui n’en était pas une, meurt de chagrin, et les enfants, deux garçons et une fille, ruminent de leur coté une vengeance possible.
     
    L’affaire étant peu commune, tout ce petit monde est suspendu à une décision du Parlement qui pourrait légitimer les enfants du second mariage, et ainsi ruiner les plans de vengeance d’Ash.
     
    Mais nous sommes en plein été, le Parlement n’est pas en session et en attendant, Ash débarque au château, un de ses petits frères sous le bras, pour faire le tour du propriétaire et vérifier que le Duc n’essaye pas en représailles de ruiner son héritage, du fond de son lit de malade.
     
    Voilà tout ce petit monde dans les meilleures conditions du monde pour vivre en harmonie, quand commence notre histoire. Margaret, fille du Duc, a décidé de rester incognito au domaine, pour veiller à ce que le Duc ne s’étouffe pas mystérieusement dans son sommeil (sait-on jamais de quoi sont capables les hommes ?) et tenter de recueillir de précieuses informations pour décrédibiliser Ash dans son entreprise. Déguisée en infirmière pour le Duc, elle s’attendait à pouvoir passer inaperçue, au milieu des domestiques… C’était compter sans l’instinct redoutable de Ash, qui voit en elle la femme de sa vie, dès la première seconde. Et Ash écoute toujours son instinct, c’est sa grande force, la raison de son succès. Il est donc bien déterminé à séduire Margaret, et y emploie toute son énergie et une bonne dose de talent. Et quand je dis séduire, je ne parle pas de la mettre dans son lit !
     
    Mais que se passe-t-il quand deux de ses instincts s’opposent en un cas de conscience ? Quand il tombe amoureux de la femme dont il cherche à détruire la famille ? Encore faudrait-il qu’il soit au courant…
     
    Courtney Milan campe des personnages qui sont crédibles dans leurs réactions, cohérents. Margaret est intelligente, et c’est un trait suffisamment rare pour mériter d’être souligné. Elle est un pur produit de son éducation, légèrement snob et enfermée dans son système de classes sociales. Mais elle est aussi une femme forte, projetée en dehors de tout ce qu’elle croyait être sa vie, privée de tout ce qu’elle pensait lui être dû. Ash et Margaret ensembles, forment un couple irrésistible, touchant, en un mot, très très réussi ! 
     
    Je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour le tome 2 des aventures des frères Turner !
      
    Bonne lecture,
    Chi-Chi
     

    Mariés par devoir, amants pour toujours – Les frères Malory, Tome 10

    Cet article pourrait s’appeler « Le théorème du Biactol », mais comme une preuve de retenue sans borne de ma part, et parce que je souhaite que tout le monde sache bien de quel livre je parle aujourd’hui, je me suis abstenue.

    Le titre reste donc le tome 10 des frères Malory.
    Sur le papier ça donne quoi ? Ça donne une famille qui me plait bien à l’origine. Une série que je suis en audiobook depuis quelques années maintenant. Je ne suis pas à la pointe de chaque sortie, mais je me tiens au courant. J’ai mes favoris, mais je reste ouverte d’esprit lorsqu’un nouveau tome m’est présenté.

    Cet opus, Chi-Chi me l’a offert pour mon anniversaire. J’étais d’ailleurs ravie. Vous pensez, un tome qui m’avait échappé ET un « classique » qui devait me plaire presque à coup sûr…

    Un Johanna Lindsey. Cette auteur est à l’origine d’un des pirates que je chéris, portant le doux nom de James Malory. Je me le garde pour le jour où les marins d’eau douce seront mis à l’honneur dans une chronique spéciale, sachez néanmoins que Johanna a le chic pour créer des hommes virils, un brin caractériels, qui savent bien mieux régler leurs problèmes à coup de poings qu’à coup d’arguments. Des héros comme je les aime. Grands, forts et musclés de partout…

    Revenons d’ailleurs à notre tome 10, puisqu’il est le sujet de ce lundi. En l’ouvrant, je me suis dit « Chic » ! Un héros Malory. En plus, il s’appelle Richard. Un Richard, on est d’accord, ce n’est pas le potentiel de sexytude d’un Colin, mais parfois, un Richard, ça suffit pour nous accrocher à une série fleurie !

    Sauf que…
    Beware, spoilers à suivre…

    Bah Richard, ce n’est pas un Malory, pour commencer ! Je n’ai rien contre les « valeurs ajoutées » aux familles des séries que nous aimons d’amour. Mais là, en plus de ne pas être un Malory, il a des vues sur la femme d’un Malory. Genre, le crime absolu !

    Le Malory, vous l’aurez compris, est légèrement borné. Ils ont tous décrété, dans leur stupidité partagée, qu’ils ne se marieraient JAMAIS. Et bien sûr, un livre après l’autre, ils se sont tous fait avoir un par un. Ce qui fait qu’ils sont tous un brin possessif maintenant qu’ils ont trouvé LA perle. Vous imaginez donc comment un homme qui a des vues sur leur chère et tendre peut leur faire voir rouge…

    En plus, ce canaillou de Richard, il est marié! Avec Julia Miller, notre héroïne. 

    Un pacte a été signé entre leurs deux familles alors que les deux héros n’étaient que des enfants. Ce n’est pas un simple contrat que l’un des deux époux pourrait faire annuler une fois l’âge légal atteint. Non, c’est un pacte qui ne peut être dissout qui si les deux familles l’ayant contracté sont d’accord. Pourquoi cela a son importance ? Parce que le père de Richard tient absolument à ce que ce mariage ait lieu.

    Et c’est ainsi que Julia et Richard vont grandir en se vouant une haine féroce. Une antipathie telle, qu’ils vont en venir aux mains, se bagarrer comme des chiffonniers. Elle va lui briser le nez. Il va la faire tomber dans un lac gelé… Et je vous en passe et des meilleures.

    Ils passeront leur enfance et leur adolescence entière à se détester avec toute la hargne dont sont capables les jeunes à cet âge. Il va se moquer de sa silhouette maigrichonne, elle va ricaner à chaque fois qu’elle est meilleure que lui dans quelque domaine que ce soit. Ils ne trouveront jamais de terrain d’entente. Richard prendra la fuite pour échapper au mariage mais il deviendra pour Julia celui qui représente tout ce qui n’allait pas dans sa vie pendant son adolescence.

    Vous savez que les mariages arrangés peuvent donner lieu à de très belles histoires, mais à cette histoire s’ajoute des retrouvailles, et pas des moindres.

    Imaginez qu’on vous ait marié au berceau avec celui qui s’est fichu de votre absence de poitrine à l’âge de 15 ans. Celui qui a fait que vous pleuriez intérieurement lorsque le cours de sport arrivait parce qu’il hurlait « hey, gras du bide !».

    Imaginez que vos parents aient signé pour vous un contrat qui vous oblige à passer le reste de vos jours aux côtés de celui qui fait ressortir chez vous une partie primaire de votre personne. Cette partie que je nomme la partie Hulk et qui se manifeste chez moi par une envie de violence incontrôlée envers les automobilistes qui ne mettent pas leur s***** de clignotant sur un rond point ou qui déboitent à 40km/h sur une autoroute. Je voue encore une haine féroce à tous mes tourmenteurs (imaginés ou réels) de l’adolescence, j’appelle cela le théorème du Biactol (j’ai un nom pour tout, ou presque).

    Donc imaginez…
    Vous pourrez alors peut-être commencer à entre-apercevoir ce qui a pu animer nos deux héros toutes ces années et pourquoi, malgré les péripéties que l’auteur a placé sur leur route pour les rapprocher, je n’ai jamais pu croire en leur amour. Non. Désolé. Trop de choses à surmonter.

    Je vous dirai bien bonne lecture, mais ce serait mentir.
     
     
    A défaut, bonne semaine…
    Tam-Tam
      

    Unlocked, la clé du succès

    Vous vous souvenez que je n’aime pas trop les nouvelles?
    Eh bien c’est comme les Harlequin, ou les cow-boys, aussitôt écrit,  le livre suivant me fait mentir ! Je vais bientôt déclarer que je n’aime pas les régences, pour le plaisir de voir le destin mettre sur mon chemin un exemplaire particulièrement réussi du genre qui me donnera tort !

    Dans la lignée de ma mission de découverte de nouveaux auteurs, après le steampunk post-apo, je suis revenu à… eh bien à la régence justement… Aventureuse mais pas trop ! (Ce que je peux radoter quand même avec mes régences…)

    Le nom de Courtney Milan, je l’avais déjà vu passer plusieurs fois, dans des chroniques sur des blogs américains, souvent enthousiastes. Mais avec un résumé qui ne me tentait que moyennent. Je suis un peu fatiguée des histoires ridicules où l’auteur semble n’avoir eu qu’un seul but : faire en sorte que les protagonistes finissent dans un lit, avec un maximum de scènes sexy à la clé.

    C’est pour cela que j’ai porté mon choix sur une nouvelle. Pire, cette nouvelle se place entre le tome 1 et le tome 2 d’une série de 3 ! Certaines personnes ignorent-elles encore ici que je suis légèrement psychorigide sur les bords, et suis capable de faire des leçons de morale sans fin aux malheureux qui essayent de lire une série dans le désordre?

    Je me suis dit qu’une nouvelle, ce ne serait pas trop grave, en cas de déception, mon agacement ne durerait pas trop longtemps… Et surtout, elle était presque gratuite sur la boutique Kindle ! (Isidore a changé ma façon de lire de manière incroyable, il faudra que je vous en parle plus longuement un de ces jours)

    Bien, assez de suspens, j’ai lu Unlocked de Courtney Milan et j’ai trouvé ça si chouette que j’ai récupéré le tome 1, le 2 et le 3. J’ai lu le 1 et le 2 en 48h, je garde le 3 pour demain. Oups…

    Nous avons donc dans l’ordre, Unveiled, Unlocked, Unclaimed et Unraveled ! Et puisque, en ce qui me concerne, l’essai est transformé avec Unveiled, vous aurez droit à un article sur les autres tomes de la série, dans les semaines qui suivent, tandis les autres livres de l’auteur sont tout en haut de ma liste de livres à acheter…

    Pour aujourd’hui, je vous parle de Lady Elaine Warren, une amie de Margaret, héroïne du tome 1. La nouvelle peut sans problème se lire indépendamment du reste de la série, comme chaque tome de la série peut être compris sans avoir lu les autres (mais ne suivez pas mon exemple, il est bien plus sage de respecter l’ordre).

    Lady Elaine, donc, a le malheur d’avoir un physique plutôt commun assorti d’un rire de cheval, très très moche et fort peu discret. Si moche que, dès sa première saison, elle s’est retrouvée la risée d’un groupe de petits plaisantins, mené par Evan Carlton, Earl de Westfled. Un grand amour se profile entre les deux, assurément ! En réalité, après avoir fait de la vie d’Elaine un enfer pendant une saison entière, et avoir ainsi assuré qu’elle fasse à tout jamais tapisserie dans les soirées chics, Evan disparait de la bonne société, attiré par les voyages sur le continent. 

    Flash forward quelques années, Elaine a fait de la discrétion une carrière, mettant de son côté toutes les chances de ne pas attirer sur elle les moqueries de ses tourmenteurs, pas exactement découragés par l’absence de leur leader et menés par l’amie d’enfance d’Evan en personne. Mais voilà qu’Evan est de retour, et Elaine tremble à l’idée que son calvaire ne recommence. Cette fois pourtant, elle est bien décidée à ne plus se laisser faire. Les années ont passé et Elaine en a par-dessus la tête d’être le souffre-douleur d’un petit groupe de snobs qui ne cherchent qu’à s’amuser sans considération pour les sentiments d’autrui…

    Mais Evan semble différent…

    Pas un mot de plus, vous savez bien que ces deux-là vont finir ensembles, comme dans toute romance qui se respecte ! Mais comment? Comment Elaine peut-elle pardonner à celui qui l’a tourmenté pendant si longtemps? Comment peut-elle lui faire confiance? Comment croire que ce n’est pas là un plan cruel pour l’humilier comme tant d’autres fois par le passé?

    L’intelligence de l’auteur ici est de ne pas essayer de brusquer le rythme de son histoire. Oui, c’est une nouvelle, mais une nouvelle relativement longue, une nouvelle où le temps s’écoule, où l’histoire ne se déroule pas sur quelques jours.

    Et, c’est une histoire très touchante (en même temps j’ai un faible particulier pour les histoires de bad-boys et de rédemption), Elaine est une héroïne de caractère avec un héros qui saura lui prouver qu’il en vaut la peine et j’ai vraiment adoré, et dévoré cette nouvelle en quelques heures !

    Je n’ai donc rien de plus à vous en dire que, n’hésitez pas, Courtney Milan est en train de devenir une de mes références, à grande vitesse !

    Bonne lecture,
    Chi-Chi
      

    From India with love

    Mes chers sujets, aujourd’hui j’ai un rêve, pas celui de Martin, non, un rêve beaucoup plus égoïste… Je rêve que Lauren Willig soit traduite en français. Une vague d’espions fleuris ne peut être qu’une bonne chose pour la croissance économique.
    Imaginez, vous commencez le premier tome (pour empêcher Pimpi de mourir d’étouffement), vous tombez amoureuse de Richard et surtout de Colin… Et ça y est, vous avez signé pour une dizaine de tomes (l’auteur ne les a pas encore tous écrit, mais en comptant le délai de traduction, il y en aura bien dix d’ici là).

    C’est mathématique !

    Et comme ça, vous pourrez enfin vous réjouir avec moi (et Pimpi) de la suite des aventures d’Eloïse et son sujet de thèse. C’est que chaque article me demande de puiser dans des ressources d’imagination pour ne pas spoiler le fil rouge…

    Aujourd’hui, 6ème tome « The Betrayal of the Blood Lily » et, encore une fois, Colin et Eloïse ont happé mon attention dès les premières minutes de l’audiobook. Colin, dont la sexytude ne prend que plus de profondeur à mesure que se dévoile son passé, son caractère, et Eloïse, à qui nous pouvons sans doute toutes nous identifier lorsque, comme elle, nous vivons les premiers mois d’une romance avec un magnifique spécimen britannique.

    Mais voilà, Lauren Willig n’est pas traduite. Et sous peine de vous spoiler le plaisir des tomes précédents, je ne peux pas vraiment vous expliquer pourquoi l’histoire prend du corps, pourquoi Eloïse et moi, on pourrait être amies, pourquoi la famille de Colin m’est carrément familière… Non… Je dois me retenir (mais c’est très dur).

    Heureusement, il y a l’autre histoire, celle qui supposément aide Eloïse à avancer dans sa thèse. Pas que depuis le début, on n’en ait vu une ligne de cette thèse (je ne suis même pas sûre qu’elle ait fait valider son plan), mais passons.

    Trêve de divergences, cette fois-ci Lauren et ses espions nous emmènent en Indes avec Pénélope. Dans le « Jasmin de la nuit », nous avions quitté la jeune fille dans une situation précaire. Et dans les historiques, la précarité sous-entend bien souvent scandale, réputation ruinée, et mariage précipité.

    Pénélope ne fait pas exception. Pour éviter la honte et la déchéance, la voilà mariée à Lord Frederick Staines, et en route avec ce dernier pour sa prise de poste. Mais si la société londonienne peut sembler périlleuse avec son étiquette, ses scandales et la peur de la ruine, c’est une partie de pique-nique par rapport aux relations complexes de la cour du Nizam de Hyderabad. Autre culture, autres mœurs.

    Bien décidée à revenir à Londres la tête haute, Pénélope s’est mise en tête de découvrir l’identité d’un espion local appelé le Marigold (pour info, en langage floral, Marigold est l’anglais pour souci, mais vraiment, le traduire ici, ce serait ouvrir la porte à un nombre infini de jeux de mots pourris, je vais m’abstenir), envers et contre Freddie, pour qui espionnage rime avec parties de cartes dans des clubs enfumés jusqu’aux premières heures de l’aube et parties de chasse dans les étendues exotiques de l’Inde.

    Ce n’est pas au goût d’un certain capitaine Alex Reid qui a d’autre choses à faire qu’assister l’épouse du dignitaire britannique local nouvellement nommé dans sa lubie d’espionnage et de contre-espionnage. Elevé en Inde, il n’a aucune patience pour cette Lady anglaise qui se donne de grands airs. Il n’a aucunement l’intention de passer derrière elle ou son mari pour rattraper leurs écarts de conduite. Il a d’autres choses à faire. Bien plus importantes… 

    Sauf que… sauf que notre cher Alex ne sait pas à qui il se frotte. Pénélope ne lui laissera pas un instant de répit. Elle ira bousculer ses a priori, chambouler sa vision des femmes et détruire ses résolutions d’homme pragmatique.

    Ahhhhh le pragmatisme ! Si j’avais une autruche, je l’appellerais pragmatisme, parce que c’est exactement l’attitude des héros qui se veulent pragmatiques. Bon, vous me direz, Alex a des raisons de vouloir s’agripper à son pragmatisme, entre le fait qu’elle soit anglaise et le fait qu’elle soit mariée, je ne sais quel facteur est le plus contrariant pour notre sombre héros !

    Cet opus se rapproche énormément du roman historique. On quitte quelque peu la romance pure pour se plonger dans les machinations du pouvoir dans les colonies. C’est haletant, c’est trépidant. J’ai adoré!

    Mais n’ayez crainte, entre deux excursions dans la pampa indienne en compagnie de notre couple improbable, vous aurez le fin mot de leur histoire, avec en prime, quelques news de Colin !!!

    Bonne lecture,
    Tam-Tam

    PS: et encore une fois, j’ai réussi a glisser ma référence James Bondienne…. Challenge completed!

    Cross my heart

    Pfiouh, j’ai eu chaud ! Après les déceptions de ces derniers livres, j’étais un peu en peine de lecture… Je suis comme ça, un mauvais bouquin et je ne veux plus rien toucher sans avoir l’assurance de ne pas être déçue !

    Mais comme Kristan Higgins et Julia Quinn ne sortent pas de nouveauté tous les mois, (oui je radote et vous reparle toujours des mêmes auteurs finalement…) et qu’Eloisa James a déjà prévu d’arriver chez moi dans la hotte du bonhomme en rouge, j’ai un peu tâtonné… La semaine dernière je vous ai parlé d’un livre bien plus vieux, mais cela ne pouvait pas durer, vous êtes d’accord !

    Et j’ai fini par prendre, un peu au hasard, et parce qu’il n’étais pas cher dans la boutique Kindle, Cross my heart d’Abigail Strom.

    Voilà, c’était mon cadeau de Noël en avance…

    C’est un petit livre court, un Silhouette Harlequin, qui ne paie pas de mine, mais il est bien écrit, très agréable et, indice non négligeable, drôlement bien classé à l’échelle de mes papillons dans l’estomac !

    Je vous fait un petit topo : Michael est chirurgien, pas désagréable à regarder, et entièrement dévoué à son travail. Sauf quand sa fille de 14 ans vient lui rendre visite, 2 semaines par an. Le souci, c’est qu’il a aussi la fâcheuse réputation (méritée) d’être un peu froid et distant et que Claire étant une ado dans toute sa splendeur, Michael, comme tout père célibataire qui se respecte, n’a pas l’ombre du début d’une idée de comment s’y prendre avec elle !

    Michael, c’est donc Dr McDreamy avec une fille adolescente.

    Et Michael a aussi une très jolie nouvelle voisine, qui répond au doux nom de Jenna. Et qui, sa fille fraîchement débarquée s’empresse de le lui annoncer, est aussi une ancienne star du rock. Pas star genre U2, avec émeutes et fans hystériques, mais tout même relativement connue.

    Jenna est assez compliquée de son coté, elle est en pleine reconversion professionnelle après la séparation de son groupe et a prévu de ne passer que quelques mois dans cette ville où elle a grandi. Plus que tout, elle est attachée à sa liberté, et souhaite continuer à vivre pour son art, lequel devrait l’emmener de l’autre coté du pays bientôt. L’amour n’est donc pas au programme pour elle, surtout avec un voisin, père de famille et bien sous tout rapport, qui va vouloir quelque chose de plus stable qu’une histoire d’un soir. L’alchimie qui se développe entre eux n’arrange donc pas du tout ses affaires.

    Entre ces trois-là, l’alchimie est pourtant certaine et immédiate, Jenna n’ayant pas son pareil pour arrondir les angles entre le père et sa fille, qui tombent tous deux sous son charme. La situation entre Claire et son père, faite de non-dits, est également plus compliquée qu’il n’y parait au premier abord…

    J’avoue que, même moi qui aime sincèrement la romance, j’ai des préjugés sur certains livres. Et notamment, j’ai souvent tendance à considérer que les nouvelles Harlequin sont trop simplistes pour mon goût, parce que trop courtes, et souvent écrites à la va-vite. Et vous savez ce qui arrive avec les livres écrits trop vite. Souvent, je ne les regarde même pas… Voilà un parfait exemple qui m’a donné tort, puisque j’ai été impressionnée par la capacité de l’auteur à me plonger dans son histoire en peu de mots, et à me garder intéressée tout du long. Quand apprendrais-je enfin qu’il ne faut se fier à aucun signe extérieur de présentation en matière de romance??!

    C’est un livre simple, c’est un Harlequin, et pourtant, il n’y a, à mon humble avis, pas de fausses notes dans cette histoire, qui est charmante, douce et sexy à la fois, avec juste ce qu’il faut de complications pour être intéressante, et juste assez peu pour ne pas tomber dans la caricature.

    Hélas, information tragique, maintenant que je vous ai bien appâté, ce livre n’existe qu’en e-book… Mais il existe deux autres livres de cette auteur en version papier et je vais me pencher sur la question dans les semaines qui suivent ! Je crois bien que l’un d’entre eux raconte l’histoire de la sœur de Jenna d’ailleurs… Un autre cadeau à me faire peut-être?

    Je vous souhaite une bonne lecture, et, pour ceux qui ont cette chance, des bonnes vacances de Noël et plein de livres au pied du sapin (que des romances, bien entendu) !

      
    A la semaine prochaine donc, bonne lecture et bonnes fêtes !
    Chi-Chi

    The next always

    Nora Roberts, c’est un peu la papesse de la romance contemporaine. Non pas qu’elle écrive forcément ce qui se fait de mieux (vous savez déjà que je ne jure que par Julia Quinn pour l’historique et Susan Elisabeth Phillips ou Kristan Higgins pour le contemporain), mais parce que c’est incontestablement celle qui écrit le plus. Et également parce que, rendons à César ce qui est à Nora, elle a largement contribué à faire évoluer le genre de la romance old-school à ce que nous connaissons aujourd’hui.

    Et puis, c’est un peu avec Nora que j’ai exploré la romance durant mes folles années d’adolescente, aussi, quand je vois qu’elle a sorti un nouveau titre, c’est un réflexe un peu pavlovien, il faut que je vois de quoi il s’agit, et notamment s’il saura me rappeler pourquoi, à l’époque d’Une femme dans la tourmente et de La fortune des Sullivan, cette auteur était pour moi incontournable.

    Hélas, il y a eu plusieurs déceptions, et je vous confirme à présent que Nora n’est pas une auteur vers laquelle on peut se diriger en toute confiance. Il n’y a qu’a voir la différence entre la Trilogie irlandaise, les MacKade et le quartet des Wedding-planners.

    Et comme vous ne pouvez pas vous précipiter aveuglément sur le dernier Nora, je me suis empressée de le lire pour vous donner mon avis ! Pour l’occasion, j’ai (re)fait lecture commune avec Pimpi. Avant, à l’époque où je n’avais pas de blog, je faisais lecture commune avec Tam-Tam… Maintenant cela ne fonctionne plus, nous essayons de lire des choses différentes pour mieux vous en parler ! Mais, je disais donc, j’ai lu The next always en même temps que Pimpi…

    Alors alors…

    Eh bien voilà une trilogie qui débute dans la droite ligne de la série précédente… Et de toutes ses autres séries en fait ! Le schéma de la série chez Nora est toujours très classique…

    Trois frères décident de rénover, avec l’aide de leur mère, un Bed and Breakfast de la petite ville de Boonsboro, Maine. Pour la petite anecdote, Boonsboro est la ville où Nora habite depuis plus de 30 ans et la plupart des boutiques, noms de rues et autres lieux notables, sont fidèles à la réalité.

    Le B&B donc, approche de la fin des travaux, le gros œuvre est fait, on en est à poser les parquets et à choisir le mobilier… Beckett, l’architecte du trio supervise tout cela avec une grande efficacité, tout en continuant de bosser sur quelques petits projets à coté et en mettant la main à la pâte dans l’atelier de menuiserie hérité de son père Entre deux journées de 18h, il trouve le temps de partager une pizza avec sa mère, boire des bières avec ses frères, et aller soupirer après Clare, qu’il aime depuis l’adolescence sans jamais le lui avoir dit, dans la librairie qu’elle tient…

    Voilà un homme occupé, à qui il ne manque qu’une femme pour être heureux. Et Clare, veuve et maman de trois garçons, ne va pas avoir beaucoup de travail à faire pour attirer son attention !

    Maintenant que le décor est planté, je vais vous dire ce que j’ai aimé :

    • J’ai aimé que Clare ne soit pas une veuve éplorée. Six ans après la mort de son mari, elle a fait son deuil et est prête à refaire sa vie si un homme bien se présente.
    • J’ai aimé qu’elle soit présenté profondément et avant tout comme une maman, avec une routine à un train d’enfer que j’ai reconnu.
    • J’ai aimé Avery, la meilleure amie de Clare, qui change de couleur de cheveux au gré de ses humeurs et prépare des pizzas fort appétissantes.
    • J’ai aimé que l’esquisse des tomes suivants soit suffisamment légère pour que je m’interroge un moment sur le « qui finira avec qui ».
    Malheureusement, il y a plus de choses que je n’ai pas aimé :
    • Je n’ai pas aimé retrouver encore une fois ces descriptions à n’en plus finir de chaque détail de chaque pièce du B&B, qui me font penser que Nora cherche surtout à remplir ses pages et non pas à approfondir son histoire. Surtout qu’il s’agit des gouts décoratifs typiquement américains, et que je ne suis souvent que moyennement convaincue. Encore plus quand on m’évoque les merveilles de toilettes qui font bidet en même temps, comme summum du luxe… et du glamour?
    • Je n’ai pas aimé la perfection parfaite de ce monde idyllique où tous les gentils sont super gentils et il n’y a qu’un ou deux méchants histoire de remplir les quotas, un monde en noir et blanc, sans zone intermédiaire.
    • Je n’ai pas aimé que Beckett n’ait jamais une minute pour souffler, se reposer, se concentrer et réfléchir à ce qu’il faisait. Vivre à ce train d’enfer, ce n’est pas une vie ! Et personne ne peut tenir avec 4h de sommeil pendant aussi longtemps.
    • Je n’ai pas aimé le manque cruel de scènes entre Clare et Beckett, me frustrant d’assister au développement de leur relation. Bien que l’on nous dise qu’ils ont passé du temps ensembles, le lecteur n’a pas le privilège d’y assister Là encore, j’ai l’impression que Nora cherche à remplir sans trop se fatiguer.
    • Je n’ai pas aimé le conflit entre nos héros, tellement léger au début qu’il n’est qu’un détail anodin, avant de prendre des proportions énormes – dont les conséquences sont expédiées en 5 lignes top chrono. 
    • Je n’ai pas aimé les descriptions de scènes « sexy » qui sont si ampoulées et fleuries que l’on frise le ridicule sans provoquer la moindre émotion.
    • Je n’ai pas aimé la présence incongrue de Lizzie le fantôme, qui m’a parue superflue, avant que je ne me rende compte qu’elle n’était qu’un prétexte pour faciliter le déroulement de l’histoire – sans avoir à penser à autre chose !
    Pour conclure, je vous dirait que, même si j’ai passé un bon moment, et que j’ai lu The next always sans déplaisir, je ne peux m’empêcher de penser qu’il s’agit là d’un livre écrit certes agréablement, mais trop vite et sans profondeur.

    Nora elle même dit qu’il lui faut en moyenne 45 jours pour écrire un livre. Hélas, avec les années, cela se ressent de plus en plus et je me lasse d’être déçue.

    Sans aller jusqu’à dire que l’on ne m’y reprendra plus, je ne suis pas particulièrement sûre d’avoir envie de lire la suite de cette série et, vous l’aurez compris, je ne vous recommande pas ce livre, trop superficiel et facile…

    Chi-Chi

    The Night Jasmine dies another day

    J’ai enfin fini les 4 maudites heures qui m’ont empêché de vous faire un article au pied levé alors que sa majesté Chi-Chi était on ne sait où (bon, en vrai, je le sais bien, mais j’aime bien faire monter le suspense).
    Et d’ailleurs puisque l’on parle de suspense, je suis en plein débat avec ma conscience. Et que ce soit moi ou ma voix intérieure (avec laquelle j’ai des conversations très intéressantes, merci de vous inquiéter), nous ne savons pas jusqu’à quel point vous révéler des choses sur le livre de Lauren Willig fini pas plus tard que vendredi.

    Parce que c’est bien simple, il s’ouvre par une révélation, que dis-je une révélation, une bombe atomique sur le couple fil rouge. Pour ceux qui n’auraient pas appris leur leçon, le couple fil rouge, c’est Éloïse et Colin (Colin…*soupir*), dont l’auteur ne nous donne que 6 chapitres à chaque livre à dévorer, histoire de bien nous faire mariner.

    Et même si dès le tome 1, on se doute bien qu’il y a une baleine sous le gravillon de la romance, une partie de moi ne veut pas vous gâcher la surprise. Disons donc que pour ceux qui sont tombés amoureux de ce couple, « The temptation of the Night Jasmine » est LE tome à lire, le tome des révélations et des découvertes.

    Voilà, ma voix intérieure semble satisfaite, passons à l’autre histoire : Charlotte et Robert.

    Petite fiche d’identité, histoire de bien situer qui est qui. Charlotte, c’est l’une des BFF d’Henrietta. Cette jeune demoiselle bien sous tous rapports vit depuis le décès de ses parents chez sa grand-mère (un peu folle-dingue). Feu son papounet n’était autre que le Duc de Dovedale. Sauf que, règle de la transmission des biens et titres oblige, ce dernier étant mort sans héritier mâle, le duché est passé au « cousin Robert ».

    Robert, cousin de son état, n’a pas vraiment supporté le poids des responsabilités d’un duché et les trois calèches de culpabilité qui allaient de paire avec la certitude qu’il n’était qu’un usurpateur et que ce duché « n’aurait jamais du lui revenir »… Bla, bla bla… Robert était jeune, il était perdu, et là où d’autres auraient noyé leur désarroi dans la bouteille de cognac la plus proche, il a choisi la fuite, aux Indes (histoire de bien mettre des kilomètres entre lui et le duché de la culpabilité).

    Or, le voilà de retour bien des années plus tard, avec en tête, la vengeance !  Pourquoi, on ne sait pas vraiment, mais ce que l’on sait, c’est que cela va l’amener à revoir Charlotte, ce qui est plutôt une bonne nouvelle… Enfin, c’est ce que je pensais au début.

    Imaginez la scène :
    Charlotte assiste à un bal, Robert aperçoit Charlotte, Charlotte tombe sous le charme, Robert est sans voix – à base de « qu’est ce qu’elle a grandi ma parole ». Charlotte et Robert se rappellent leurs chasses aux licornes et les appâts de tartes à la confiture (enfance de folie !), Robert fond devant la jeune fille, oubliant culpabilité et scrupules…

    Et là, je me suis dit, bingo, c’est un livre où nous avons deux individus intelligents qui savent reconnaître leurs sentiments, prennent leurs responsabilités, et vont de l’avant.

    Sauf que, pas tout à fait. Alors que Charlotte est appelée au service de la Reine (une obligation/honneur que doivent remplir les femmes de la famille Dovedale depuis des générations), Robert se retrouve de plus en plus englué dans sa vengeance.

    C’est que la vengeance est une bête compliquée, qui entraine les hommes sur des chemins que l’on n’aurait jamais pu soupçonner. Par exemple, elle peut entrainer un individu lambda, appelons-le Robert, sur la piste d’un complot contre le trône fomenté par des traitres. Et comme c’est vicieux une vengeance, cela peut soudainement mettre en danger une autre personne, appelons-la Charlotte, qui n’avait au départ aucun lien avec les motifs originels de cette vengeance.

    Une machination complexe, des ramifications inattendues et une fin royale pour un couple qui m’aura inquiété quelques instants… Mais pas plus.

    Bonne lecture,
    Tam-Tam
      

    Crimson rose never dies…

    C’est parti pour un début de semaine sous le signe de l’espionnage, cela faisait si longtemps.

    Bon, on arrive à un stade de la série où trouver un titre en référence avec James Bond devient un véritable challenge, mais impossible n’est pas romance, et si Lauren Willig a su encore une fois trouver les mots pour m’embarquer dans une histoire menée tambour battant, je me devais de faire un effort pour mentionner l’espion le plus sexy de sa majesté.

    Au programme de notre leçon de botanique du jour, The seduction of the Crimson Rose, qui nous raconte les aventures de Mary Alsworthy (rencontrée dans l’opus précédent, puisqu’elle est la grande sœur de Letty) et du mystérieux et séduisant Lord Vaughn.

    Petits rappel des faits pour ceux qui seraient un peu perdus. Il était une fois Mary, « belle du bal », qui par un concours de circonstances, se retrouve délaissée au pied de l’autel par son prétendant au profit de sa petite sœur.

    Notre Mary, bien que quelque peu décontenancée par un tel revers de fortune (c’est la grande honte mais elle sait garder la tête haute), est vaillante, et ce n’est pas un petit échec qui va lui faire peur (c’est pas comme si, coté prétendant, elle n’avait pas une file d’attente devant son perron de toute façon). Ainsi elle décide de se remettre en chasse d’un futur mari qui pourra la mettre à l’abri du besoin.

    Lord Vaughn, qui passait par là, lui fait remarquer que bon, c’est sympathique son petit plan, mais concrètement, elle ne pourra jamais être assurée du fait que le futur « Monsieur Mary Alsworthy » ne décide pas un jour, dans un excès de stupidité, de jouer toute sa fortune au jeu. Donc côté sécurité, en fait, elle peut aller se rhabiller.

    Du coup il lui propose un marché. La Tulipe Noire courant toujours, Mary s’engage à jouer l’appât contre salaire. C’est qu’elle a le physique de l’emploi : sublime, une cascade de cheveux noirs sur une peau d’albâtre (je parie qu’elle n’a pas de pore tellement sa peau paraît douce !), tout à fait le genre de la Tulipe !

    Mary, Lord Vaughn, elle n’apprécie pas l’apprécier autant qu’elle l’apprécie (si je vous dis que moi par contre j’apprécie, vous appréciez ?). Mais il marque un point le bougre, et alors qu’elle réfléchit, la Tulipe fait son apparition…..

    Arrrgh ce suspense est insoutenable, n’est ce pas ? Je suis machiavélique, niark niark !

    Plus sérieusement, je ne vais pas tout vous dévoiler, mais sachez seulement, que ce tome là, c’est sans doute le plus sérieux de tous ceux que j’ai lu jusqu’à présent.

    Mary est une pragmatique. Le mariage pour elle est une véritable transaction. Tu m’offres le confort de ton toit et ton nom, je t’offre une descendance. Exactement comme ce que représentait réellement le mariage à cette époque.

    Une grande réussite pour l’auteur, prendre deux personnalités dénuées de tout romantisme, les faire évoluer dans une atmosphère dangereuse où les conversations ont lieu à voix basse et où l’intimité est de rigueur, sans tomber dans les écueils du revirement de situation improbable.

    Je m’explique. Il arrive régulièrement qu’un auteur nous présente des héros pragmatiques, qui pensent avec leur tête et analysent leurs actions de manière rationnelle. Là n’est absolument pas le problème, le souci vient bien souvent du fait qu’à peine lesdits héros ont-ils posé le regard l’un sur l’autre qu’une force maléfique les force à se tomber dans les bras l’un de l’autre, bien souvent dans une profusion de sentiments roses, licornes, petits cœurs et angelots (histoire que le tableau soit bien complet).

    Pas de cela chez Mary et Vaughn. Chez eux cela va prendre du temps, la Tulipe ne leur laissant pas beaucoup de répit. Mais c’est tant mieux, l’intrigue n’en est que plus complexe et, enfin, vous saurez qui est cette infâme Tulipe !

    Avant de vous laisser vous ruer sur l’ouvrage, un dernier mot sur Éloïse et Colin… *soupir* … ou peut-être pas finalement, certaines choses se passent de commentaires !

    Bonne lecture
    Tam-Tam
     

    Encore une histoire de couverture…

    Il y a quelques années, j’ai décidé par décret royal de fêter indéfiniment mes 25 ans, et ce que j’aime, c’est lorsque l’une de mes auteurs fétiches sort pile pour mon anniversaire son nouveau livre. 
    Ce n’est pas tant le nombre de bougies qui me chagrine, mais les protestations de Chi-Chi qui essaye de me persuader d’ajouter une bougie à mon gâteau. Mais rassurez-vous, elle aura beau me menacer avec sa lourde clé anglaise rouillée, je resterai éternellement une princesse jeune…

    Cela étant établi, passons à mon auto-cadeau d’anniversaire et à la sortie littéraire magique de ce début de mois. Elizabeth Hoyt et le troisième opus de sa série « Maiden Lane » qui est arrivé dans ma boite aux lettres à l’heure où les citrouilles s’illuminaient sur les bords de fenêtres. Et c’est donc bien au chaud devant ma cheminée imaginaire que j’ai dévoré Scandalous Desires.

    Elizabeth Hoyt est de ces auteurs dont l’œuvre demande une mise en condition. En bonnes routières de la romance, nous saurons, Chi-Chi et moi-même, reconnaître l’erreur du néophyte si, par hasard, nous la croisons dans un train/bus/panda-taxi… Ou tout autre lieu public. Rappelez-vous, lire un Elizabeth Hoyt, c’est rougissements et palpitations assurés !

    Et comme Elizabeth est une personne qui aime ses lecteurs, elle s’est appliquée avec son nouveau livre à nous mettre en condition dès la couverture. Enfin, quand je parle de couverture, je parle bien-sûr de la sous-couverture qui existe dans la romance anglo-saxonne. Cette même sous-couverture qui dévoile bien souvent des scènes très « Ouh-La-La ! ».

    Une baignoire, un baiser langoureux à la lueur des chandelles, une main virile qui remonte sensuellement le long de la jambe d’une demoiselle qui profite de la propriété physique magique de la mousse (qui semble savoir quelles parties du corps recouvrir en priorité) pour se laisser aller à la langueur d’un bain avec ce que je suppose être son amant… Notez la présence de la bagounette au doigt du viril monsieur, c’est d’un goût parfait…

    *soupir* (oui, je suis quand même très impressionnable)

    Tournons le livre, c’est plus sûr. Et plongeons nous enfin dans le synopsis : Mickey O’Connor… bla bla bla… Silence Hollingbrook… bla bla… pirate… bla … widow (NDLR: Veuve en français)… love. Des ingrédients prometteurs ma foi. Je reprends mon souffle pour ouvrir à nouveau le livre et résister à l’appel de la sous-couverture et entame la lecture du livre…

    Silence Hollingbrooke, est désormais en charge de la maison pour les enfants nécessiteux. Depuis le décès de son mari, elle a pris la suite de sa sœur Temperance qui a nettement mieux à faire depuis qu’elle a convolé en justes noces avec le délicieux Lord Caire.
    Mais le veuvage n’a pas été tendre avec notre Silence. Heureusement, la petite Mary Darling, trouvée une nuit sur son pas de porte, lui permet de sortir doucement de la torpeur dans laquelle la mort de Monsieur Hollingbrooke l’avait plongé (la pauvre petite).

    Mais comme il faut bien un élément perturbateur pour enfin réunir les deux héros, la voilà contrainte de quitter la maison pour aller s’installer chez le Lord du crime, Mickey O’Connor. Je vais vous laisser tout le loisir de découvrir les arguments de ce bandit au charme insolent mais leur rencontre, c’est un peu le choc des cultures. Silence est une veuve bien comme il faut, élevée à la puritaine avec une notion plus qu’établie de ce qu’est le bien et le mal. Mickey (aucun lien de parenté avec une souris) est un enfant des rues, qui a été élevé par la loi impitoyable que la pauvreté dicte aux habitants des bas quartiers. Mickey, en plus d’être un leader beau et viril, il sait ce qu’il veut. Ces derniers temps, il est d’ailleurs étonné par la nature de ses envies. C’est qu’il n’est pas habituel d’avoir envie d’une petite veuve comme Silence. Et puis, sous son costume de souris, elle a du répondant.

    Cette histoire, en plus de répondre à la question éternelle « pourquoi les bad boys sont-ils toujours irrésistibles », est la rencontre entre deux âmes torturées. Et si vous pensez que seuls les thrillers peuvent vous laisser sur la brèche, attendez de voir la tension qu’Elisabeth a su créer autour de ce couple…

    J’ai retenu mon souffle, au moins jusqu’à la fin. Et je n’ai qu’une hâte, que le dernier sorte pour enfin en avoir fini avec la famille des prénoms les plus hippy de l’éré victorienne! (je vous rappelle qu’après Temperance et Silence, nous aurons l’histoire de Winter)

    Bonne lecture,
    Tam-Tam

    Note du prince pas si charmant : ce dernier a l’œil de lynx. Il a remarqué qu’en plus de la sous-couverture, le livre possédait aussi un flashcode.  Alors que je reprenais mon souffle, il a cracké le code et m’a dévoilé une vidéo qu’il va vous falloir voir puisqu’il s’agit du making-of de la sous couverture. Un bijou d’art ! 

     

    Les émeraudes sont éternelles

    L’aube est enfin là, la fête de la veille résonne encore dans mes oreilles, et mon estomac se rappelle dangereusement à moi… Je n’aurais peut être pas du reprendre une troisième part de brownie…

    Mais que voulez vous, ce n’est pas tous les jours que l’on fête l’anniversaire d’une princesse ! Chi-Chi a soufflé hier ses bougies avec brio, et le temps d’une soirée, nous avons pu gouté aux charmes d’un bal à notre image. Pas de quadrille, mais des vieux tubes des années 80, pas de valse, mais des classiques des années 90.

    Ce matin, mon esprit vogue vers d’autres soirées, irlandaises cette fois-ci. Car après nous avoir ouvert les portes du salon de Joséphine Bonaparte et invité aux bals les plus demandés de la Saison londonienne, notre œillet favori et sa joyeuse bande de d’espions nous emmènent en verte Erin dans « The Deception of the Emerald RIng ».

    Et parce qu’il ne fait pas bon folâtrer dans l’herbe verte ces derniers temps en Irlande, du renfort arrive en la personne du stratège de l’ex-ligue de la Gentiane, Lord Geoffrey Pinchingdale-Snipe. NDLR : Pour ceux qui ne suivent pas, retenez que c’est une fois encore un espion superbement formé, d’une intelligence rare et d’un charisme à faire se pâmer les plus coriaces des vieilles filles.

    Ce qui le différencie de Miles et Richard, me demanderez vous ? Lord Geoffrey Pinchingdale-Snipe, ou Geoff pour les intimes, est amoureux. Il est amoureux ET n’a absolument pas honte de le crier sur les toits, de réciter à qui veut l’entendre des sonnets composés par son brillant esprit en honneur de la beauté de la belle Mary.

    D’ailleurs, il a prévu de fuir avec la belle pour se marier en douce. Seulement, comme dans bien des scénarios parfaitement huilés, un seul grain de sable suffit à grimper le mécanisme. Et ce jour là, le grain de sable a un nom : Letty Alsworthy, qui n’est autre que la petite sœur de la fameuse Mary. Deux ou trois quiproquos plus tard, voilà nos héros mariés pour sauver les apparences.

    Écœuré d’avoir perdu l’amour de sa vie, et pas vraiment décidé à se montrer courtois avec sa nouvelle femme, Goeff part en Irlande porter main forte à l’Œillet dès le lendemain de la noce. Bien décidée à ne pas laisser cette situation en l’état, Letty le suit…

    Il ne sera pas trop d’un livre pour qu’enfin ces deux-là se décident a établir une communication « constructive », car entre les apparences, l’insurrection irlandaise, l’Œillet, la Tulipe et le fantôme de Mary, Lauren Willig n’aura pas rendu la situation facile pour notre rouquine à la tête bien vissée sur les épaules et son nouveau mari !

    Bonne lecture,
    Tam-Tam

    PS: Je commence à me prendre au jeu des références James Bondiennes dans le titre!!

    Goldfinger aurait un faible pour les tulipes…

    Programme du jour… La suite des aventures d’Éloïse et son jardin aux espions. Vous allez voir, d’ici peu, vous serez incollables sur les différentes espèces de fleurs qui y fleurissent.
    La semaine dernière, nous avions quitté Amy et Richard en plein bliss marital, tandis qu’à notre époque, Éloïse découvrait le charme anglais (le syndrome Colin Firth a encore frappé j’en ai peur) chez tante Arabella.
    En ayant fini avec le coffre de correspondance, notre universitaire s’est arrangée pour se faire inviter dans la maison ancestrale des Selwick afin d’explorer les archives et de continuer sa quête de vérité sur « the pink carnation »…
    Elle ouvre un ouvrage poussiéreux, et nous voilà plongés une fois de plus dans un jeu d’espionnage à la mode napoléonienne. Et c’est à travers les yeux de Henrietta et de Miles que nous découvrirons les dessous du contre-espionnage car figurez-vous que la rumeur est arrivée à Londres. La Tulipe noire, un opératif français des plus meurtrier est de retour après une longue absence.
    Espion parmi les meilleurs, la Tulipe a toujours filé entre les doigts de la Gentiane et du Mouron. Et cette fois-ci, c’est au cœur même de la haute société londonienne qu’elle semble vouloir frapper…
    L’Œillet rose n’est pas disponible, qu’à cela ne tienne, Henrietta a plus d’un tour dans son réticule et entend bien prouver à sa mère, à son cher frère, et à tous autour d’elle qu’elle n’est plus une enfant et qu’elle est tout à fait à même de démasquer l’espion le plus redoutable du royaume, un Goldfinger napoléonien si vous me permettez l’allusion.
    Miles de son côté, a promis à Richard qu’il garderait un œil sur celle qu’il considère comme sa petite sœur, enfin sauf ces derniers temps, où il semble se découvrir des pensées fort inconvenantes (mais qui nous arrangent bien, nous lecteurs) à l’égard de la jeune fille.
    Sans vous en dévoilez plus sur ses aventures, quelques détails tout de même, histoire de vous faire saliver. Des deux histoires, ma préférence va pour le moment à l’histoire entre Henrietta et Miles. Plus spontanés, plus natures, c’est avec plaisir que j’ai pu observer les deux personnages pester contre ces nouveaux sentiments qui ne sont pas les bienvenus.
    Et puis, ils ont tous les deux cette qualité « next-door » qui rend un héros accessible. Richard est chevaleresque certes, Amy donne dans les plans rocambolesques et la tragédie grecque, mais il est confortable de savoir qu’un esprit logique et cartésien peut aussi se « faire avoir » par l’aiguillon de l’amour.
    Miles aura tout fait pour ne pas succomber, tandis qu’Henrietta aura longtemps gardé la tête dans le sable… hilarant lorsque de notre confortable position de lecture omniscient, nous « savons » !
    Et la Tulipe dans l’histoire ? Ohhhh, elle est aussi maline qu’elle est vilement brillante ! Préparez vous à la détester !
    Bonne lecture,
    Tam-Tam
    PS : J’ai commencé le troisième tome qui semble m’emmener en Irlande. Je ne peux pas plus résister à l’appel des verts leprechauns que Miles n’aura pu résister aux charmes de Hen’… La suite la semaine prochaine, hopefully !

    Dans une autre vie, James Bond était horticulteur

    Vous ne le saviez pas ? Ce n’est pas grave, j’ai lu un livre où tout est bien expliqué : James Bond, dans un autre vie, avait Napoléon pour ennemi.  Il ne vivait que pour protéger sa chère Grande-Bretagne des griffes du Mini-Pouce corse! Il était courageux, il était vaillant et avec ses compères, il avait un nom de code « botaniquement chargé ». Au revoir monsieur Bond et bonjour à « l’œillet rose », « le mouron rouge » et la « gentiane violette » !

    Ce jardin aux espions ouvre une nouvelle série de livres qui, pour changer, ne m’ont pas été recommandés par Chi-Chi (le monde continue de tourner? vraiment?) mais par une de nos lectrices qui a la fièvre de la romance au corps et un gout prononcé pour le sirop d’érable, j’ai nommé Pimpi.

    Cette dernière, apprenant que je traversais une phase peu enviable de désert de lecture (40 livres en souffrance, mais aucune envie d’en prendre un et de l’ouvrir) s’est mise en tête de me redonner « le goût » et s’est mise à me parler de sa série chouchoute par Lauren Willig.

    Vous serez rassurée d’apprendre que je ne me suis pas laissée persuader comme ça. Je ne suis pas une princesse facile! Elle a du recourir à tout son talent de persuasion, se montrer tour à tour charmeuse et catégorique… Tant et si bien que je me suis résolue à me procurer le premier de la série en audiobook (dans la vraie vie, votre Tam-Tam passe pas mal de temps au volant, l’audiobook, c’est la garantie que je puisse lire plusieurs heures par jour !) et j’ai passé la semaine à découvrir ce nouvel univers… Imaginez…

    Il ne fait pas encore jour, me voici donc au volant de ma batmobile, et sur les conseils de Pimpi, l’audiobook « The Secret History of the Pink Carnation » résonne dans l’habitacle. Je découvre Eloïse… Universitaire en mal de matériel pour sa dissertation de thèse, elle nous raconte comment et pourquoi elle a décidé de lever le mystère qui plane au dessus de ce groupe d’espions de l’aire napoléonienne et de découvrir enfin l’identité secrète du plus valeureux d’entre eux : the Pink carnation aka l’œillet rose (sexy le nom de code hein?).

    Mais Éloïse a un problème, elle a compulsé toutes les archives possibles et inimaginables, elle a passé un nombre d’heures incroyables le nez penché sur des rapports insipides du ministère de la Défense, mais pas la moindre mention de l’espion le plus connu de Grande-Bretagne, après James et son martini bien sûr!

    Pour tacher de retrouver la piste du furtif bouton (c’est le jour de la métaphore filée sur le thème du jardin, qu’on se le dise!), elle s’est résolue à contacter les descendants des autres espions du jardin, ceux dont l’identité à été découverte par les français à l’époque même des faits. Et c’est donc avec la motivation du désespoir qu’elle se rend chez Arabella Selwick-Alderly, pour découvrir…………… un coffre entier de correspondance entre les divers fleurs du jardin des espions (quand vous en aurez marre des allusions botaniques, vous me ferez signe hein?) !

    La voilà donc plongée dans la correspondance d’Amy, au grand dam d’un certain Colin, neveu de cette chère Arabella, qui ne voit pas la présence de notre américaine d’un si bon œil (NDLA : Je flaire une affaire entre ces deux-là sur plusieurs volumes, mais passons). Nous découvrons donc avec elle l’univers napoléonien de la jeune fille.

    Française par son père, Amy Balcourt a beaucoup souffert de la révolution qui lui a ravi son père, plongeant sa mère dans une « mélancolie » qui l’a précipitée vers la tombe elle aussi. Elle a grandi avec les histoires des prouesses du Mouron Rouge (oui, vous l’avez bien compris, l’auteur fait une référence directe aux livres de la Baronne Orczy) et de son successeur, « The Purple Gentian ». Elle caresse depuis toujours l’espoir de rejoindre sa ligue et de combattre à ses côtés le joug Napoléonien et profite d’une invitation lancée par son frère resté en France pour traverser la manche avec sa cousine…

    Mais qui est ce fameux espion ? Je ne souhaite pas tout vous dévoiler, mais sachez juste qu’iI est grand, blond, sait se mouvoir avec discrétion (surtout sur les balcons) et possède un sens de l’honneur digne de tous les espions de sa majesté… Et puis, avec un nom de code de la mort qui tue : the Purple Gentian, il ne peut qu’être irrésistible non ?

    Entre le bel espion et sa « Gentian Girl », l’avenir de la monarchie est entre de bonnes mains. Enfin, pas tout à fait…

    De l’aventure, du mystère, de l’humour, j’ai béni les kilomètres parcourus cette semaine et j’ai enfin résolu le mystère de la gentiane violette…

    Je n’ai qu’une hâte, découvrir la suite avec le masque de la Tulipe Noire…

    En attendant, bonne lecture !
    Tam-Tam

    PS : La photo, c’est un peu Colin, un peu la Gentiane… Et c’est toujours très agréable à regarder, surtout qu’il a de la bonne lecture à portée de main, héhé! 
    PS 2 : pour les myopes, notre ami Alexander lit « The Secret History of the Pink Carnation »!!!

    Diane chasseresse (aucun rapport)

    Le retour ce matin de notre chère Lady V qui a bien voulu prendre la relève en mon absence avec l’un de ses livres favoris !
    Soyez bien gentils avec elle, et je reviens dès la semaine prochaine,
    Chi-Chi
     
    Quand Jeremy Trescott, comte de Kendall, est réveillé en pleine nuit par des coups à la porte de sa chambre, il ne s’attend pas à ce que Lucy, la petite sœur de son hôte et meilleur ami Henry et l’incarnation pour Jeremy des sept plaies d’Egypte, lui saute soudainement au cou et l’embrasse fougueusement!
     
    Flashback : déjà orpheline de père avant même sa naissance, Lucy perd sa mère à l’âge de 11 ans et se retrouve sous la tutelle de son frère Henry, 20 ans. Ce dernier, un peu perdu, invite alors ses trois meilleurs amis depuis la pension à le rejoindre dans leur propriété pour la saison de chasse (en automne): Félix, gentil et calme (qui fait surtout de la figuration dans l’histoire mais passons), Jeremy, le plus riche et titré des quatre, mais aussi froid et sérieux qu’il cache un douloureux secret (il faut bien un peu de mystère dans l’histoire) et enfin Toby, sympathique et grand séducteur de la bonne société londonienne. Leur première partie de chasse tourne presque au drame quand Toby manque de tirer sur Lucy. Pas traumatisée pour deux sous, la fillette tombe éperdument amoureuse de lui.
      
    Huit ans plus tard, Henry est marié, père d’une famille qui ne cesse de s’agrandir et débordé par la gestion du domaine a élevé Lucy sans autorité ni réel enthousiasme en suivant une règle implicite: elle peut faire ce qui lui chante, mais pas de larmes. Jamais. Pas de problème pour la jeune femme qui est devenue presque un garçon manqué, les cheveux mal coiffés, avec plus d’intérêt pour la chasse et la pêche que pour la couture et qui n’a jamais quitté la propriété où elle est née. En effet, son entrée dans la bonne société a déjà été repoussée deux fois.
      
    Mais tout déraille le jour où Félix ramène non seulement sa toute jeune épouse à leur annuelle réunion, mais aussi Sophia, la parfaite petite sœur de celle-ci, dont Toby est tout de suite sous le charme. Lucy, désespérée à l’idée de voir celui qu’elle adore depuis si longtemps (ce dont tout le monde, y compris et surtout le principal intéressé se rend compte!) s’engager avec une autre, décide de tenter le tout pour le tout: séduire Toby et le forcer ainsi à l’épouser. Mais afin d’être un minimum préparée, elle décide de s’entraîner sur le seul disponible à proximité: Jeremy. Et tant pis s’ils passent l’essentiel de leur temps à s’envoyer des piques, elle est tout ce qui a de plus déterminé, même s’il est évidemment aux yeux de tout le monde que Toby ne l’a jamais vu et ne la verra jamais autrement que comme une petite sœur. Le jeu se complique encore plus quand Henry et Toby, qui veut attendre la fin du séjour pour demander Sophia en mariage, demandent à Jeremy de «distraire et occuper l’attention de Lucy». Ils ne se rendent alors pas compte qu’ils viennent de déclencher de très nombreux changements dans leur relation à tous et de bouleverser la vie de tous les invités…
      
    «Goddess of the Hunt» est le premier d’une série de trois livres de Tessa Dare, chacun étant des points de vue des personnages principaux du roman. Le deuxième est narré par Sophia, que personnellement j’ai trouvé insupportable ( alors qu’elle apparaissait comme sympathique dans le premier) et est nettement moins drôle que l’histoire de Lucy. Car les tentatives absolument pas subtiles pour apparaitre plus ladylike et féminine aux yeux de Toby sont ridicules à souhait (et donc hilarantes) et les différents personnages ne manquent ni de répartie ni d’ironie. Enfin, on s’attache rapidement à tous ces personnages, loin d’être parfaits, jaloux, parfois égoïstes et immatures (Henry, Lucy et Toby en sont les plus beaux exemples) mais qui cachent une certaine fragilité et une affection les uns pour les autres (enfin certains plus que d’autres quand même, n’exagérons rien) et c’est justement ce qui les rendent si réalistes.
      
    Bonne lecture,
    Lady V. 
    PS : La série est actuellement en cours de traduction chez J’ai Lu sous le titre de Trois destinées (L’impulsive, L’aventurière et L’idéaliste – dernier tome qui sortira en décembre).

    Bienvenue dans l’impénétrable société Arcane

    La société Arcane, je vous en avais parlé lors de mon étude sur l’auteur à mille facettes qu’est Jayne Ann Krentz… Alias Amanda Quick… Encore connue sous le nom de Jayne Castle.Je vous avais alors raconté que, si tous ces livres ne sont pas inoubliables, il en est certains qui vous restent en tête, qui vous suivent et vers lesquels vous revenez un jour de nostalgie. C’est le cas de « Absolutely, Positively » que j’avais chroniqué à cette occasion, ou « Ravished » qui est le « all time favourite » de Chi-Chi, pour le versant « Amanda Quick » de la personnalité de l’auteur.

    De mon côté, en grande fan du fantastique, j’ai une affection particulière pour le secret, l’obscure, le paranormal qui règne dans la série de la société Arcane.

    Pour les néophytes, je vais tacher tout d’abord de vous faire un topo rapide sur le concept de « sensibilité paranormale » développé par l’auteur dans ladite série.

    Jayne a construit une échelle de mesure de sensibilité paranormale expliquant la facilité naturelle de certaines personnes avec les chiffres, avec l’équilibre des couleurs ou encore cette capacité à savoir au premier regard « qui » est en face de vous.

    Vous l’avez compris, sous ce nom assez obscur, se cache en réalité une explication simple de l’intuition que certains semblent avoir en quantité.

    Partant de ce postulat, l’auteur a extrapolé, elle a crée une véritable échelle de mesure (youpiiiii !!! une échelle de mesure) pour aboutir à la création de certains êtres qui, non contents de posséder ce talent, l’on en telle quantité qu’il s’apparente plus au super pouvoir qu’à la simple intuition.

    Cela étant dit, en fan inconditionnelle de Batman, de Hugh Jackman et d’un certain nombre de super-men, un peu de supers pouvoirs ne me fait pas peur, bien au contraire…

    C’est donc avec enjouement que je me suis lancée dans la lecture de la série. Si bien qu’aujourd’hui, j’ai pris sur moi d’aller me replonger dans mon préféré « White Lies », traduit en français par « La couleur du mensonge » pour vous en faire l’apologie aujourd’hui.

    On y découvre l’histoire de Clare Lancaster, détecteur de mensonge vivant, notée 10 sur l’échelle Jones, et de Jake Slater, lui aussi noté 10, mais dans un domaine plus primitif. Monsieur est un « hunter ». Si dans le jargon de l’auteur cela veut dire qu’il a un sens du bien et du mal super développé, que ses réflexes sont accrus et qu’il émane de lui une sensualité débridée, perso, je traduis cela par un score très très très élevé sur mon échelle personnelle de la sexytude – mais est-il seulement nécessaire de vous rappeler l’existence de l’échelle de Hugh Jackman ?

    Au début de notre histoire, Clare est invitée à une réception donnée par son paternel. L’accueil est froid, la demoiselle n’était pas attendue. Et puis, vous imaginez, la demoiselle est illégitime, alors…

    Les raisons de sa venue semblent être des plus obscures, surtout pour Jack qui « lit » en elle l’arrivée de problèmes dans son enquête – pour une société qui donne dans l’obscure, elle sait envelopper les mondanités d’une aura de mystère, c’est le moins que l’on puisse dire.

    Car Jack a une mission : déjouer les plans d’une organisation qui s’est infiltré au sein même de l’Arcane et stopper les vilains méchants. Si dans le même temps il arrive à ravir le cœur de ce détecteur de mensonge sur pattes qu’est Clare, qu’à cela ne tienne!

    Bon, c’est la version simplifiée, mais toute tentative d’explication de ma part entrainerait un paragraphe entier de spoilers et je m’en voudrais de vous gâcher le plaisir de la découverte. Parce que Jack et Clare, c’est un duo qui fait des étincelles. Deux caractères forts. Deux « talents  paranormaux » atypiques et délicieusement sensuels dans l’abandon. Deux êtres solitaires qui se trouvent enfin… Bref, un très bon moment.Bonne lecture,
    Tam-Tam

    La rebelle attitude

    Argh, mais ce n’est pas possible! Que m’arrive-t-il en ce moment??!

     
    Pas d’inspiration, pas envie de lire, pas envie d’écrire… C’est la fin des haricots mes amis (ou des courgettes hallucinogènes comme dirait Tam-Tam)!

     

    Bref, puisque je n’ai pas de nouveautés à vous faire découvrir, je vais me rabattre sur une vieillerie. Enfin vieillerie, tout est relatif… Disons assez vieux pour être un classique de la romance! Tender rebel de Johanna Lindsey a été publié pour la première fois en 1988. Et pour toute personne qui fréquente un peu le genre, vous savez que la romance a bien changé depuis ce temps! Ce livre appartient à la série des Malory, et les Malory, c’est ce que l’on appelle en science de la romance, une série « old school »… Genre qui est donc marqué par un coté parfois un peu (mais juste un peu n’est-ce pas…) excessif  à l’occasion (comment ça, il y aurait des clichés dans la romance? Est-ce possible?).

     

    Mais quand l’histoire est bien menée, quand l’auteur a du talent, ces héros savent rester savoureux. Ils sont « too much » mais qu’ils sont drôles dans leurs excès!

     

    Johanna Lindsey fait partie de ces auteurs dont les œuvres ont vieilli. Légèrement. Elle est « old school » mais pas trop. Juste assez pour savoir que ses livres ont été écrits il y a plus de 20 ans pour certains!

     

    On y retrouve un héros, homme fort, un rake sans scrupule, aristocrate imbu de sa personne, dont l’assurance confine à l’arrogance, ce qui l’empêche d’écouter quoi que ce soit autour de lui. On y retrouve aussi une héroine, faible femme dans une situation délicate, ayant besoin au plus vite de la protection dudit homme fort et viril (si il pouvait être beau, cela ne gâcherait rien bien sur – sauf que notre héroine veut un mariage de raison et que notre héros ne veut pas tomber amoureux, non non jamais, c’est pour les omelettes ces histoires!).

     

    En résumé, Roslynn est une riche héritière menacée par une terrible menace (parfaitement), sans compter la horde de ses admirateurs un peu trop pressants. Oui, sachez Messieurs Dames, qu’une fortune importante poussera des jeunes hommes (autrement biens sous tout rapport) à tenter de vous compromettre dans tous les coins d’une salle de bal, avec l’espoir de vous forcer à l’épouser.

     

    Comme Roslynn est une fille intelligente, elle va demander la protection d’Anthony Malory, débauché notoire. Normal. Pourquoi se met-elle en tête qu’Anthony n’essayera pas de faire comme les autres, mystère et boule de gomme. Peut-être parce qu’il est encore plus riche qu’elle, ou parce qu’il est encore plus beau qu’elle? Toujours est-il que Roslynn se rebelle fermement contre le sort que la société lui réserve, un beau mariage et une vie de soumission à son mari. La rebelle attitude version « old school » veut simplement dire que notre héroïne n’a pas la langue dans sa poche, la plupart du temps, mais si on compare avec ce qui se faisait à la même époque, c’est déjà un gros progès!

     

    Et si vous mettez une forte tête avec un débauché, vous obtenez des étincelles! Ces deux-là entrent alors dans un rapport de séduction qui ne va pas vraiment arranger les plans de Roslynn pour éviter de se retrouver compromise, puisqu’ils manquent de se faire découvrir toutes les 10 minutes! Rassurez-vous, malgré son caractère rebelle, notre cher Anthony ne manquera pas d’occasion de prouver sa virilité en la sauvant des griffes de ses ennemis… Rebelle, mais pas indépendante, il ne faut pas exagérer!

     

    C’est donc une régence 80’s pur sucre, pleine de clichés et de caricatures, mais une romance qui fonctionne malgré tout car Johanna Lindsey sait écrire! Certes, si vous êtes réfractaires à ce style de personnages et à ces intrigues cousues de fil blanc, vous n’aimerez pas Tender Rebel, mais personnellement, j’aime bien retrouver l’ambiance si particulière de mes premières romances!

     

    Petit détail à noter, il s’agit du tome 2 de la série des Malory, récemment traduite en français chez J’ai Lu pour votre plus grand bonheur (encore que, ne me demandez pas ce que vaut la traduction, je n’en ai pas la moindre idée)!

     

     

    Bonne lecture,
    Chi-Chi
     
     
    PS : La série est composée, dans l’ordre de :
    • Love only once (Le séducteur impénitent)
    • Tender rebel (Tendre rebelle)
    • Gentle rogue (Passagère clandestine)
    • The magic of you (Magicienne de l’amour)
    • Say you love me (Une femme convoitée)
    • The present (La faute d’Anastasia)
    • A loving scoundrel (Voleuse de coeur)
    • Captive of my desires (Les trésors du désir)
    • No choice but seduction (Confusion et séduction)
    • That perfect someone (Mariés par devoir, amants pour toujours)

    Sally, la trilogie, Francine Pascal

    Vous connaissez ce sentiment d’avoir subitement envie de lire, mais sans savoir quoi? Alors vous faites les cents pas devant la bibliothèque en espérant qu’un livre va vous appeler et dire « Eh oh ! Lis-moi ! Lis-moi ! ». Mais si les livres nous parlent, ce n’est pas à haute voix (heureusement parce que, personnellement, ça me ficherait la trouille)…
    Eh bien, l’histoire de ma rencontre avec le personnage de Sally a commencé comme ça. Mes yeux se sont arrêtés sur ces bonnes vieilles couvertures des années 1980, la première de la trilogie Le Drame nous montre une jeune fille digne des séries américaines, visiblement très inquiète ; sur le deuxième Les Remords Sally (oui, visiblement c’est elle !) porte des lunettes de soleil avec un air grave ; enfin, Le Bonheur, nous dévoile une jeune fille radieuse, souriante ! Donc on a tout compris : au début ça va péter, elle va le regretter, mais finalement tout va aller pour le mieux. Sally poursuit ici le traditionnel parcours initiatique.

    Présenté comme ça, vous allez penser que je veux vous dégouter. Mais non ! Malgré l’apparente banalité de la trilogie il n’en est rien et j’ai adoré ! Dès les premières pages, Francine Pascal nous fait comprendre très clairement que son héroïne, Sally, est une véritable peste. C’est la reine du lycée, nouvelle présidente du conseil des étudiants, et elle compte bien le rester. Pour cela, elle n’hésite pas à magouiller et à s’approprier les idées des autres filles, celles-ci ayant trop peur de sortir du groupe pour oser dire quoi que ce soit. A côté de ça, tout en faisant les yeux doux à tous les plus beaux mecs du lycée qui n’ont d’yeux que pour elle, cette chère Sally n’en pince que pour le beau Jed Michaels, tout nouveau arrivé dans leur lycée de Highgate, typiquement le genre de garçon qu’il faut à Sally. Laquelle va tout faire pour qu’il la remarque et craque, lui aussi, comme les autres, ce qui ne va pas marcher aussi facilement…
    Même si Sally est une chipie, dès le début on se prend d’affection pour elle, sans vraiment savoir pourquoi. Puis, au fur et à mesure, on commence à comprendre et à lui trouver des circonstances atténuantes. Cette jeune fille n’a plus de parents, est élevée (à distance, elle est en pension) par sa grand-mère, Regina Ryan, une femme très haut placé avec de grandes attentes en ce qui concerne son unique petite fille. Si Sally règne sur la vie de Highgate, Regina Ryan règne sur la vie de Sally. Alors, même si on aimerait dire à Sally de se comporter autrement au lycée, on ne peut s’empêcher d’être de son côté.
    Bien sûr, beaucoup de choses se passent dans cette histoire : mensonges, manigances, accidents, rencontres… Sally va tout faire pour conquérir Jed, et parfois s’en mordre les doigts, puis petit à petit  elle va prendre conscience que son comportement est loin d’être idéal…
    Mais je ne veux pas tout vous dire (faisant moi-même partie de ceux qui ne lisent même pas le quatrième de couverture…). Toutefois, outre l’histoire en elle-même, j’ai aimé lire les trois livres en français. En règle générale, je préfère toujours les versions originales, que ce soit au cinéma ou dans toute lecture ; mais dans ce cas précis, la traduction était particulièrement bonne. Pas de college qui devient « collège » ni de actually devenant « actuellement » ! Vous allez me dire que c’est la moindre des choses, mais ce n’est pas toujours le cas… La version française peut même laisser penser au lecteur qu’elle est la version originale (!) et que l’auteur écrit bien.
    En résumé, avec Sally, vous pourrez lire une histoire très bien écrite, vous attacher à cette jeune starlette et apprécier de la voir grandir auprès du beau Jed… 
     
     
    Duchess Virginia

    Rendons à Mozart…

    Lire l’écrit d’un auteur, c’est apprécier l’univers qu’elle créé le temps de 20 chapitres. Indépendamment des héros, il est très facile de s’attacher à toute cette ribambelle de personnages secondaires qui gravitent en bordure des histoires centrales. Comment ne pas fondre devant l’arrière grande-tante Mauricette du héros, qui, non contente d’être sourde, répond toujours à côté ? Comment ne pas sourire devant les bêtises toujours renouvelées des cousins issus de germain de l’héroïne? C’est d’ailleurs ce qui fait que j’apprécie autant les séries.
    Mais nul besoin parfois de lire une série complète pour repérer les indices que l’auteur sème dans ses histoires et qui nous rappellent qu’il s’agit de la même époque, des mêmes gens et du même univers.

    Je sens que je vous perds, prenons donc un exemple : Julia Quinn.

    Nous sommes nombreux à avoir découvert Julia Quinn avec la famille Bridgerton. Et c’est tant mieux, puisqu’elle est formidable.

    Nombreuses sont les choses qui font que Julia Quinn est une auteur d’exception. Son talent dans les histoires, le charmes de ses personnages, ses dialogues pleins d’esprit, l’humour des situations qu’elle dépeint.

    Mais ce n’est pas tout, chaque livre est une occasion de retomber dans son univers, et de retrouver, comme des clins d’œil à notre intention, certains personnages qui ont fait chavirer nos cœurs il y a bien longtemps.

    Lorsque j’ai pour la première fois ouvert « The Duke and I », j’ai découvert Daphné, Simon et le quatuor Smythe-Smith.

    Alors que les livres de l’auteur s’accumulaient sur ma pile de livre lus, mon envie de découvrir les membres de ce fameux quatuor se faisait grandissante.

    Et comme Julia est une personne formidable, elle a répondu à mes prières dernièrement en publiant « Just Like heaven », qui raconte l’histoire d’Honoria Smythe-Smith, violoniste du quatuor.

    Si le livre se met place avec lenteur, j’ai beaucoup aimé l’installation de la dynamique du groupe musical : les différentes musiciennes, leurs instruments, leur relation avec l’événement mondain qu’est le « Smythe-Smith musical ».

    Le concert en question est une tradition de la saison dans l’univers de JQ, qui rythme chacun de ses livres. Il est toujours question de cacophonie, de douleur auditive et d’acharnement musical. Et si les Bridgerton se font un honneur d’être présent, nombreux sont ceux dans l’assistance dont les oreilles saignent dès les premières mesures.

    18 ans de tradition. Et cette année encore, Honoria devra jouer avec la certitude qu’elle insulte Mozart à chaque note qu’elle fait grincer sur son instrument. Sur les 4 du quatuor, seul Daisy, l’autre violoniste, semble avoir les oreilles remplies de coton pour ne pas réaliser à quel point leur prestation est mauvaise. Cette année encore, Honoria va sourire pendant que le public « entendant » espère la fin du morceau.

    Comment intervient notre héros dans ce tableau « musical » ? Il se trouve tout d’abord que seul le mariage peut permettre à Honoria de quitter l’orchestre. Mais ce n’est pas tout.

    Marcus est un ami de la famille, et alors que le frère d’Honoria s’apprêtait à quitter le pays, ce dernier lui fait promettre de veiller sur la jeune fille. Et par veiller, il faut entendre « l’empêcher de se marier avec un imbécile » (les mots du frère, pas les miens).

    Sa promesse faite à un ami va l’emmener plus loin qu’il ne l’aurait pensé au départ. Et entre deux fausse notes, Honoria montrera bien plus de résolution et de courage que je n’en attendais d’elle au début de notre histoire.

    Une histoire qui démarre doucement, mais dont la fin est à la hauteur d’une famille qui va sans aucun doute nous révéler bien des surprises !

    Mozart n’a plus qu’à se procurer des boules Quies, Les Smythe-Smith sont « in da place » !

    Bonne lecture
    Tam-Tam

    Le retour de la fée du logis

    Lecteurs, j’ai une grande nouvelle!
     
    Je crois avoir mis le doigt sur une nouvelle tendance de la romance, un nouveau sous-genre qui devrait faire fureur sans tarder si vous voulez mon avis. 
     
    J’ai nommé, les héros fées du logis…
      
    Mais si, vous savez, ce héros doué de ses dix doigts (et je ne veux pas dire seulement sous une couverture – encore que ce soit utile). Celui qui cuisine comme un chef, aime passer l’aspirateur, manie le fer à repasser avec art et pense à faire les carreaux une fois par an. Comment-ça, une fois par an cela ne suffit pas??!
      
    Ce héros, vous pensiez qu’il n’existait pas. Vous pensiez que vous devriez engager une femme de ménage ou adopter Cendrillon (mais cela vous couterait cher en graines à oiseaux et fromage à souris)… Eh bien, ce héros est né, sous la plume de Robin Kaye! Après Roméo, Roméo, voici Yours for the taking…
    Ben est, comme Nick avant lui, un maitre ès arts ménagers. Mais un maitre avec un gros problème… Son grand-père, un magnat (on ne sait pas trop de quoi, mais il est riche, ça c’est sur), son grand-père donc le menace de ne pas le laisser hériter du ranch où il a grandit et auquel il est attaché plus que tout, si Ben ne se dépêche pas de se marier.
      
    En bon héros de romance qui se respecte, Ben se met donc en tête de faire un mariage moyennant finances (oui, il est riche aussi, ce n’est pas drôle sinon). Non non, il ne cherche même pas à trouver une fille qu’il pourrait supporter, il ne se dit pas non plus qu’il pourrait envoyer balader son grand-père (qui n’est pas un monstre du tout, juste un vieillard trop gâté à qui personne ne dit jamais non), Ben se dit qu’il va conclure un contrat avec une femme pour l’épouser et divorcer après un an. 
      
    Après avoir proposé sans succès à une ou deux de ses amies, en tout bien tout honneur, il se met en tête que Gina, qu’il a rencontré une fois, est la candidate idéale. Gina, qui n’est autre que la collègue de Rosalie, héroïne de Roméo, Roméo! Laquelle Rosalie est amie avec Anabelle, l’associée de Ben… Vous avez bien suivi les liens? Ben a du talent je dois admettre, car, de toutes les femmes de New-York, il trouve le moyen de tomber sur son héroïne avec un plan aussi ridicule que ça! 
      
    Et Gina, pour des raisons assez complexes et que j’ai trouvé, somme toute assez valables, accepte la proposition de Ben. Les voilà donc mariés… Je dois avouer, c’est plus fort que moi, j’aime bien les livres où les héros sont mariés (ou en tout cas obligés de vivre ensembles/voyager ensembles/se supporter) assez rapidement. C’est un ressort de l’histoire peu crédible, j’en suis consciente, mais j’aime voir les personnages obligés d’apprendre à communiquer, faute de pouvoir s’ignorer…
      
    Une fois mariés évidemment, l’histoire commence! Car Gina et Ben vont apprendre à se connaître, et on retrouve exactement la patte de Robin Kaye : galerie de personnages secondaires pittoresques, humour pétillant, quelques moments d’émotions et de jolis retournements de situation… Ben est une fée du logis comme j’aimerais bien en avoir une à domicile, et Gina est une petite boule d’énergie, piquante et acide, un personnage à l’évolution fort intéressante… 
      
    Je note cependant que Roméo, Roméo et Your’s for the taking m’ont été prêtés par une amie qui ne me veut pas que du bien (non, ce n’est pas Tam-Tam), puisqu’elle a omis de préciser qu’entre ces deux livres, il en existe deux autres de la même série : Too hot to handle et Breakfast in bed.
      
    Je vous laisse, je vais essayer de mettre la main dessus de ce pas! 
     
     
    Bonne lecture,
    Chi-Chi
     

    Souvenez-vous des Lucky Charms…

    Vous qui suivez tous religieusement notre blog, semaine après semaine, et ce, depuis le premier jour, savez tous que ma romance number one absolue est Ain’t she sweet de Susan Elisabeth Phillips.

    Et si vous ne le saviez pas, soyez rassurés, cette grave lacune a maintenant été réparée…

    Pour mon plus grand bonheur, SEP a aussi eu la bonne idée de vouloir écrire des séries (il faudra un jour que je développe la différence que je fais entre série et saga, et pourquoi j’aime tant l’un et pas l’autre)… SEP a donc écrit une série, 7 tomes que vous allez absolument devoir lire vous aussi !

    Dans l’ordre de la série :

    Nulle autre que toi (It had to be you)
    Une étoile en plein coeur (Heaven, Texas)
    C’est lui que j’ai choisi (Nobody’s baby but mine)
    Ensorcelée (Dream a little dream)
    Folle de toi (This heart of mine)
    Parfaite pour toi (Match me if you can)
    Tout feu, tout flamme (Natural born charmer)
     

    Posons le décor : Phoebe Somerville, renversante beauté blonde à la réputation sulfureuse, quitte New York pour Chicago, où elle vient d’hériter de l’équipe de football américain locale, les Chicago Stars (et là, vous commencez à vous douter de quelque chose, puisque les Chicago Stars est le nom de la série!). 
    Phoebe est le parfait stéréotype de la bimbo décérébrée, emmenant partout avec elle son toutou chéri, qui tient dans son sac à main. Enfin c’est ce que tout le monde veut bien croire, mais qu’en est-il en réalité? Et surtout Phoebe ne connait rien, mais alors rien de rien du tout au football, américain ou autre. En fait, elle n’y connait même rien en sport d’aucun genre. Et la voilà qui débarque, le sourire aux lèvres, perchée sur des talons de 12 cm, le brushing parfaitement agencé, bien décidée à s’investir dans la gestion de l’équipe. Je vous laisse le plaisir d’imaginer la réaction des athlètes, et surtout, celle de Dan Calebow, coach de l’équipe, ancien joueur et légende vivante de son état. Rien que ça. Et n’oublions pas de mentionner que Dan est aussi parfaitement misogyne, et n’a aucune intention de faciliter la vie à Phoebe… 
    Voilà comment commence notre histoire, entre ces deux-là qui ne vont pas tarder à faire des étincelles dans tous les sens !
     
    S’ensuit toute une série, s’intéressant successivement à différents membres de l’équipe des Chicago Stars, tous pourvus d’héroïnes hautes en couleurs. 
    Dans le lot, je ne vais parler que de mes chouchous : j’aime bien sur Phoebe et Dan, mais aussi Jane  et Cal, de Nobody’s baby but mine, qui m’ont fait pleurer de rire à plus d’une occasion. Jane est un génie au QI scandaleusement élevé, mais qui a souffert toute son enfance d’être si brillante. Aussi, quand son horloge biologique s’emballe, elle décide de faire un bébé toute seule. Mais, et c’est là le nœud de l’intrigue, il faut que le géniteur soit stupide, pour contrebalancer ses gènes à elle. Son choix se porte sur Cal, footballeur professionnel, qui n’avait rien demandé à personne ! Oui, vous avez bien lu, nous avons donc un docteur en physique réputé pour être l’un des esprits les plus brillants de la planète qui concocte un stratagème si stupide scientifiquement que même un élève de seconde verrait qu’il est voué à l’échec. 
    Et pourtant, en dépit de ce plan absurde, Jane et Cal forment un couple touchant, qui passe un bonne partie du livre à se jouer des tours pendables pour le plus grand bonheur du lecteur. Pour ceux d’entre vous qui ont le bonheur d’avoir déjà lu le livre, je n’ai qu’une chose à dire : Lucky Charms. Et si vous n’avez pas compris, c’est qu’il vous faut vous précipiter chez votre libraire !
      
    Enfin, dans This heart of mine, Molly use elle aussi de procédés peu recommandables pour parvenir à ses fins avec Kevin Tucker, quaterback de l’équipe des Chicago Stars, qui a osé ignorer son existence alors qu’elle est amoureuse de lui depuis… eh bien presque depuis toujours ! Que se passe-t-il quand vous vous montrez un peu trop entreprenante afin de vous faire remarquer par quelqu’un qui ne vous voit pas? Rien de bon… en tout cas pas au début !
     
    C’est là que se trouve la grande force de SEP dans cette série : malgré des situations complètement aberrantes, parfois même inconvenantes, même si ses personnages se comportent d’une façon pour le moins étrange, l’auteur parvient à nous faire entrer dans son univers, à nous convaincre que tout cela est plausible (tant que l’on ne lève pas le nez du bouquin en tout cas) et à nous amuser avec autant de talent qu’a nous émouvoir.
     
    La série des Chicago Stars est un must-have de toute lectrice de romance qui se respecte. Au moins pour pouvoir s’en faire une idée, car SEP reste une référence en la matière. Ce cocktail d’humour et d’amour, tout en finesse, c’est la raison exacte pour laquelle j’aime la romance… Et je ne saurais en dire plus, car comme toujours quand j’aime un livre ou un auteur, les mots me manquent…
    Bonne lecture,
    Chi-Chi
     

    Rougissons de plaisir

    « Je te laisse, je veux trop finir ce livre que j’ai commencé hier. Il est chaud, chaud. J’en rougirais presque… ». C’est sur cette petite phrase sibylline que Chi-Chi m’a présentée Elizabeth Hoyt un soir d’automne. Elle lisait alors l’un des livres de sa série des Trois princes (Puritaine et catin – The raven prince – ou Liaison inconvenante – The leopard prince – , ma mémoire n’arrive plus vraiment à savoir).
    Chi-Chi est toujours pleine de bonnes idées. Son génie s’est traduit dès le lendemain par un petit crochet à mon bureau pour me déposer un paquet, contenant deux livres (je vous laisse deviner lesquels).
    Ce détour en apparence anodin a eu deux répercussions. La première à court terme, de magnifiques cernes, et l’autre beaucoup plus durable puisque Elizabeth est devenue une incontournable de ma bibliothèque. Je suis tombée sous le charme de ses héros loin d’être parfaits et j’ai moi aussi rougi à profusion de ses scènes sexy si bien tournées.
    Pourquoi donc, me direz vous ? Qu’est-ce qui, dans ces livres fait que je vais immanquablement piquer un fard comme la jeune fille en fleurs que je ne suis plus vraiment ? Comment se fait-il que les clichés que je retrouve dans les histoires de la romancière ne me font pas lever les yeux au ciel, mais me donne une envie furieuse de finir le livre dans la minute ?
    Pour répondre à toutes ces interrogations, petite étude de cas avec Notorious Pleasures, le deuxième tome de la troisième série de l’auteur, « Maiden Lane », dont le premier est chroniqué ici.
    Ce livre s’ouvre sur la rencontre entre nos deux héros. Lady Hero Batten (oui, je vous l’accorde, le prénom n’est pas des plus réussi) et Griffin Remmigton, Lord Reading, alors que ce dernier s’apprête à batifoler avec une femme qui n’est pas la sienne. D’ailleurs, voici le mari en question qui s’approche et menace de découvrir le trio. Lady Hero ne saurait supporter une telle chose, aussi prend-elle sur elle d’interrompre les deux personnages.
    Lord Griffin n’apprécie que fort peu d’être interrompu pendant un interlude qui s’annonçait si bien, et qui plus est, par une jeune miss à la perfection ennuyeuse (ses mots, pas les miens).
    Car Lady Hero est la fiancée irréprochable de son frère, elle brille par son élégance et son sens des mondanités. Et comme toutes les jeunes Ladies, elle s’occupe avec zèle de ses œuvres caritatives. Mais sa Lady Perfect n’a pas fini de le surprendre, car sous des apparences bien comme il faut, la demoiselle cache un cœur passionné que son Lord Shameless (sans honte) va s’atteler à dévoiler.
    Elle doit se marier au Marquis de Mandeville. On l’a élevée dans cette optique, elle ne saurait rêver d’autre chose que d’un mariage de convenances. Et pourtant, le jour où la passion vient frapper à sa porte, la voilà qui sort des sentiers que lui impose son rôle de Lady et se laisse aller à la séduction.
    Le héros aussi dissimule bien des choses derrière son voile de scandale. On le dit immoral, sans honte, séducteur impénitent, sans honneur, son plus grand défaut est sans doute de ne pas se perdre dans les politesses hypocrites de sa classe. Mais à trop compter sur sa réputation de débauché, il en oublie que certaines personnes arrive à percer à jour un jeu bien ficelé et à découvrir l’homme bien qui se cache derrière.
    Nos deux héros se sont appliqués à se cacher derrière un masque. A l’image de la réputation que leur a accordé le monde. Et rien de mieux que la passion pour lever l’illusion.
    La passion. C’est le maître mot chez Elizabeth Hoyt. Grâce à elle, ses héros assument leurs travers et semblent toujours être sauvés par l’honnêteté de leurs sentiments.
    Comme si l’amour rachetait tout. Ce qui n’empêche pas non plus l’histoire d’être finement menée, dans la lignée de l’intrigue du premier tome (ce qui fait que je ne vous dévoilerai rien pour ne pas spoiler, bande de petites canailles!).
    Cliché me direz vous ? Oui, cliché sans doute. Mais si bien dépeint que j’en rougis… et en redemande !
    Bonne lecture
    Tam-Tam

      

    Du réalisme chez les Highlanders

    Une fois n’est pas coutume, le (les) livre dont je vais parler aujourd’hui m’a été dicté par l’actualité littéraire du moment…

    Si vous vous promenez un peu sur les blogs de lecture, ou même simplement entre les rayonnages de la première librairie venue, vous constaterez que nous sommes envahis par les histoires fantastiques. Et par fantastique, je veux dire, ayant trait aux vampires, elfes, fées, « were », et autres créatures légendaires…

    Depuis un peu plus de trois ans maintenant (d’après mon opinion experte, depuis Twilight et mais encore plus depuis l’adaptation de True blood en série télé), la romance fantastique a déchaine les vocations, et les fans se comptent par milliers (oui, par milliers, n’ayons pas peur des mots)!!! Le genre a gagné ses lettres de noblesse. Pourquoi celui-là plutôt qu’un autre? Peut-être parce que l’aspect mythique des créatures que l’on y trouve permet d’écarter tout argument sur le réalisme de l’histoire. Peut-être parce que cela permet d’assimiler (presque) ces livres à de la fantasy ou à de la SF, genres qui sont nettement moins discriminés que la romance…

    Quoi qu’il en soit, cet engouement existe bel et bien, et je ris toujours un peu de voir autour de moi des lecteurs qui n’approcheraient pas une « vraie » romance à moins de 50 mètres se prendre de passion pour ces histoires de loup-garou, ignorant (volontairement ou non) que ce sont, d’abord et avant tout, des romances de la plus pure espèce! La romance fantastique démocratise le genre et je ne désespère pas qu’un jour, ce soit la romance dans son ensemble qui connaisse un tel destin…

    Pourtant, nous ne parlons pas souvent ici de fantastique, ni Tam-Tam ni moi-même ne sommes des grandes expertes en la matière, et naturellement nous préférons parler de ce que nous connaissons bien! Parfois je me dis que c’est un peu dommage, que nous sommes très similaires sur trop de points et que nous négligeons des pans entiers de la romance. Mais après tant pis, nous n’avons pas la prétention de pouvoir parler de tout.

    Ceci dit, parmi les romances dont on parle beaucoup maintenant, j’ai relevé le nom de Karen Marie Moning, et de ses Highlanders. Et pour une fois, je me suis dit, « Chouette, une série que j’ai déjà lu, je vais pouvoir en parler »!

    En effet, j’ai découvert les Highlanders lors de leur première édition française, c’est à dire 2003 pour le premier tome (qui est en fait le 4ème de la série – J’ai Lu ayant décidé d’être facétieux et de ne pas publier toute la série). J’ai commencé ma lecture en 2006, et lu un peu dans le désordre, en VF puis en VO, la série entière. Cela ne m’a heureusement pas trop gênée pour comprendre l’histoire, car même si il y a une trame de fond qui court tout au long de la série, chaque histoire peut se lire individuellement! Les trois premiers tomes sont centrés autour d’Adam Black et des Highlanders, les 4 tomes suivants autour d’Adam Black (toujours) et de la famille MacKeltar. Enfin, la nouvelle parue en dernier introduit la prochaine série de l’auteur, les Fever.

    On récapitule donc dans l’ordre :
    Beyond the highland mist
    To tame a highland warrior
    The highlander’s touch
    Kiss of the highlander (Une passion hors du temps)
    The dark highlander (Le pacte de MacKeltar)
    The immortal highlander (La punition d’Adam Black)
    Spell of the highlander (La vengeance de MacKeltar)
    Into the dreaming (nouvelle indépendante)

    Je ne parlerais ici que des tomes qui ont été traduits car, n’ayant plus les autres sous la main, il m’est plus difficile de me rafraichir la mémoire…

    Kiss of the highlander (Une passion hors du temps), raconte l’histoire de Drustan MacKeltar, Highlander du 16ème siècle, et de sa douce et tendre Gwen, une américaine du 20ème siècle. Cherchez l’erreur… Drustan est la belle au bois dormant en fait, par la magie d’un sortilège, il est resté endormi pendant cinq siècles dans une grotte en Écosse, où Gwen le trouve et le délivre (de façon tout à fait accidentelle bien sûr). S’ensuit pour eux une grande aventure, assortie de quelques voyages, puisque Drustan, héritier des druides (et donc pourvu des pouvoirs qui vont avec) et guerrier redoutable (sinon ce ne serait pas un vrai Highlander), veut remonter le temps pour sauver son peuple.

    Une fois cette tache accomplie (non sans quelques obstacles), nous passons au tome suivant (The dark highlander – Le pacte de McKeltar), où Dageus, frère de Drustan, se trouve à son tour en situation difficile. Il rencontre à notre époque Chloé, historienne d’art, et utilise pour la séduire des méthodes pour le moins… cavalières… C’est qu’il cherche à obtenir quelque chose d’elle, et il a apparemment choisi la bonne méthode car Chloé, qui est évidemment l’âme sœur de notre héros, tombe dans le panneau. Elle accepte de l’accompagner en Écosse pour tenter de l’aider à récupérer son âme, qu’il a perdu quelques siècle auparavant sous l’effet d’un sortilège. Normal quoi! Évidemment, les choses commençaient sous de trop bons auspices pour nos tourtereaux, Dageus va avoir du mal à récupérer son âme, malgré la présence de Chloé, arme fatale…

    Décidément, la magie ne fait pas bon ménage avec les frères MacKeltar! Mais rassurez-vous, ils ne sont pas les seuls à en souffrir car le héros du tome suivant (The immortal highlander – La punition d’Adam Black) n’est pas de la même famille et pourtant, lui aussi rencontre quelques problèmes… Lui n’est pas un Highlander du 16ème siècle, mais un faë, bien plus vieux et bien moins sage… Ceci dit, il aime bien prendre l’apparence d’un Highlander à l’occasion, mais que voulez-vous, c’est facile quand il suffit d’un claquement de doigts pour changer d’apparence! Adam Black aura lui aussi besoin de l’aide précieuse de sa belle Gabrielle pour venir à bout de ses problèmes et remettre en bon ordre son univers. Que seraient tous ces vaillants guerriers sans leurs précieuses demoiselles, je vous le demande?

    Enfin, dans Spell of the highlander (La vengeance de McKeltar), Cian MacKeltar est délivré de sa prison magique par Jessi St James, étudiante en archéologie. A cause de lui, elle se retrouve embarquée dans une sombre histoire, manque de se faire assassiner, découvre les avantages des pouvoirs magiques, et est réquisitionnée pour mettre fin à une malédiction vieille de onze siècles. Rien que ça! En jeu, l’avenir du monde, et une histoire d’amour comme il n’en existe que dans les légendes. J’ai une question, à force, toutes ces histoires d’amour digne de légendes, ces malédictions, ces voyages dans le temps, cela ne manquerait pas un tout petit peu de crédibilité? A se demander comment les écossais ont survécu tous ces siècles sans nos héroïnes modernes pour assurer le renouvellement des générations…

    Allons, je m’arrêterais là, autant vous laisser le plaisir de découvrir par vous-même (si ce n’est pas déjà fait) les aventures de ces Highlanders perdus (enfin façon de parler car le Highlander viril n’est jamais perdu – cela nuirait à son aura) dans notre monde contemporain. L’histoire n’est pas réaliste, ce dont vous ne vous seriez jamais doutés bien sûr, mais elle est racontée de main de maître, Karen Marie Moning n’a pas son pareil pour nous tenir en haleine d’un tome sur l’autre (personnellement j’étais contente d’avoir les livres à disposition pour pouvoir les enchainer et ne pas attendre trop entre chaque!). Les héros sont drôles dans leur rôle de mâle alpha protecteur, face à des héroïnes très dynamiques et pas du tout décidées à se laisser faire par ces machos venus d’un autre âge. Cela donne lieu à des moments pleins d’humour mais aussi quelques scènes très émouvantes, pour vous livrer au final un cocktail réussi de romance, de légendes et d’aventures!

    Je précise tout de même que je recommande vivement à tous ceux qui le peuvent de lire cette série en VO, comme c’est hélas trop souvent le cas, l’histoire perd de sa saveur avec la traduction, l’humour est moins pétillant, les réparties moins bien vues et d’après des avis bien informés, certains passages ont été carrément coupés…

    Vous n’avez donc aucune excuse pour ne pas rejoindre à votre tour la cohorte de lectrices de romances fantastiques, et KMM (comme l’appellent les expertes) est un excellent choix pour commencer!

      
      
    Bonne lecture,
    Chi-Chi
      
    PS : Bon, je me moque un peu, mais sérieusement, vu mon obsession pour les légendes en tous genres, et mon attraction pour les hommes beaux et virils (même en jupe), vous ne pensiez pas que j’allais laisser passer une occasion pareille?!
     

    La mode est aux canines

    Cela faisait longtemps qu’on avait pas parlé vampires… Qu’ils soient Dark Hunter, qu’ils habitent en Louisiane, ou qu’ils soient parents célibataires, ils sont sur toutes les lèvres et peuplent les étalages des meilleures librairies. Il me coûte de l’évoquer, mais mon éthique morale de chroniqueuse me pousse à parler du tsunami qu’a été la sortie des quatre opus de la série Twilight. A elle seule, cette série témoigne de l’engouement de l’édition et de ses lecteurs pour nos héros de la nuit.

    Ce mouvement a un nom. La bit-lit.

    N’en déplaise à ma chère Chi-Chi qui, il y a quelques semaines, me catapultait fantasy experte de notre duo, si j’admets fort volontiers aimer ce genre, je n’en fais pas ma lecture systématique. Je suis encore loin du doctorat en bit-lit, mais mon esprit curieux a cherché à se renseigner sur la question. Qu’est-ce que la bit-lit ?

    Si j’en crois les différents textes qui en parlent, la bit-lit est un sous-genre de l’urban fantasy. Il s’agit donc de livres fantastiques dont l’histoire se déroule dans un contexte contemporain. Leur valeur ajoutée ? Les vampires, garous et autres gnomes sont des personnages appartenant à la réalité de ces histoires.

    Le marché nous propose un nombre impressionnant de nouvelles histoires et auteurs spécialisés dans ce sous-genre. Je suis une lectrice difficile mais MaryJanice Davidson a su gagner mon cœur avec sa série « Queen Betsy », à l’humour léger avec une pointe girly.

    Dans « Vampire et Célibataire », Besty, secrétaire au chômage est tuée dans un accident de voiture le jour même de son anniversaire. Mais Besty, au lieu de mourir proprement et de manière définitive, se réveille dans son cercueil, à la morgue.

    La voilà donc sans travail, sans pouls, et condamné au régime liquide. Mais si on lui a appris qu’il ne fallait pas mâcher la bouche pleine, elle ne sait rien de cette nouvelle existence qui s’impose à elle, ni de l’étiquette à suivre en matière de hiérarchie vampire.

    N’en déplaise aux chasseurs de la nuits à l’aura sombre et ténébreuse, les histoires de vampires où le chaos, l’obscurité et la fatalité d’un avenir sombre transparaissent à chaque page ont eu tôt fait de me lasser, et c’est avec soulagement et joie que l’on m’a fait découvrir cette héroïne qui n’a pas choisie de devenir un vampire, qui trouve que boire du sang n’est pas vraiment sa tasse de thé et qui considère qu’une prophétie écrite à l’encre de sang dans un manuscrit qui rend fou si on le lit trop longtemps n’est pas vraiment dans son idée du fun.

    Assortie d’une flopée de truculents personnages pour lui donner la réplique (mot du jour, truculent, ça change de haut en couleurs), les aventures de cette jeune blonde sont exactement ce dont j’ai besoin en hiver : de l’humour, de l’esprit et un sens de style et de la réplique acéré.

    Sans même me connaitre, l’auteur sait déjà comment me faire plaisir puisqu’elle a déjà écrit plus d’une demie douzaine de volumes pour cette série. Les mois d’hiver sont longs, j’ai mené un combat rangé contre mon envie compulsive de tous les lire d’une traite et je m’en suis gardé quelques-uns pour les grands moments de disette.

    En attendant, le bilan de la lecture des trois premiers tomes parle de lui-même : 17 sourires, 6 éclats de rire et 3 ricanements, me valant au passage de nombreux regards menaçant de la part de ma voisine dans le train. Une histoire de vampire simple qui fonctionne. Tout cela, sans fin du monde prévue par une voyante borgne vouant les héros à un combat  légendaire dont l’issu déterminera de l’avenir du monde!

    Bonne lecture
    Tam-Tam

    Rendez-moi mes petits!

    Aujourd’hui, je complexe. Eh oui, après le magnifique article de Tam-Tam lundi, la relève va être difficile à assurer pour moi. Vous avez vu, dès le 2ème jour, il est entré par la magie des statistiques dans la liste des Articles-stars, les 5 plus lus de tout le blog! Tam-Tam, je suis fière de toi…
    Difficile donc, surtout que je voulais profiter de cet article pour vous faire partager une de mes névroses de lectrice, pas un sujet des plus glam, vous avouerez. Mais tant pis, je ne peux pas décemment laisser passer un jeudi sans écrire, vous devrez donc vous contenter de ma plume !
    Ma névrose je disais… Vous savez tous, vous qui venez ici, que la vie d’une lectrice est pavée de difficultés : budget mensuel qui explose, PAL qui menace de crever le plafond, étagères qui croulent sous le poids de la littérature, et surtout, surtout, les autres. Les extérieurs. Ceux qui ne sont pas nous. Donc pas les propriétaires de nos livres. Ceux qui viennent chez nous et touchent à nos précieuses affaires. Sortent un tome pour lire la 4ème de couverture. Et là, catastrophe, sont intéressés. Ne vous méprenez pas, je suis toujours heureuse de faire découvrir un auteur ou un livre que j’aime. Mais j’aime mes livres comme s’ils étaient mes bébés, et j’ai toujours du mal à les prêter. Anatole France disait « Ne prêtez jamais vos livres : personne ne les rend jamais. Les seuls livres que j’ai dans ma bibliothèque sont des livres qu’on m’a prêté ». Voila ma hantise : ne jamais revoir mes livres.
    Quand on me demande de prêter un livre, j’ai toujours un frisson d’angoisse. Tu veux l’emmener? Mais où? Et pour combien de temps? Y feras-tu bien attention? Ces questions, je me les pose à chaque fois. Imaginez mon angoisse devant ces emplacements vides dans ma bibliothèque (gros mensonge, ma bibliothèque est un fouillis innommable que je me promets de classer depuis des mois, je ne sais même plus ce que j’ai !).
    Pourtant, Tam-Tam affirme que cela ne se voit pas du tout. Et c’est vrai, je prête volontiers mes livres, sachant parfaitement à chaque fois que je cours le risque de ne jamais les revoir. Les séquelles de la famille nombreuse où il fallait tout partager peut-être ? Toujours est-il que je suis un peu schizophrène : la première fois que j’ai rencontré Tam-Tam, je lui ai proposé de venir m’emprunter des livres. Spontanément ! Le truc complètement improbable pour moi. Prêter si on me le demande oui, mais carrément proposer ??! Elle est repartie avec une valise entière… C’était l’épreuve du feu, après ça, si un malheur arrivait à mes livres je ne lui aurais sûrement plus jamais parlé. Nous l’avons échappé belle, elle m’a rendu mes petits rapidement et en bon état…
    Depuis, j’ai fait un long travail sur moi-même, je prête beaucoup plus facilement et c’est de sa faute : pour chaque livre prêté, elle m’en a rendu deux. Et comme je suis parfaitement horrible, je garde ces livres en otage depuis parfois deux ans. Ma PAL est trop grosse, je ne m’en sors plus… Tam-Tam, merci pour ta patience, je jure qu’un jour je te rendrais tes petits ! D’ici là, tu vas devoir rester amie avec moi pour t’assurer qu’il ne leur arrive pas malheur…
    Et en attendant, je vous parlerais aujourd’hui d’un livre qui est actuellement retenu en otage chez une personne que je ne nommerai pas ici (je programme à l’heure actuelle ma vengeance, il ne faudrait pas qu’elle se doute de quelque chose)… Il s’agit donc d’un autre livre de mon Top 15 : Slightly dangerous de Mary Balogh.
    Comme je suis sympa, je vous préviens tout de suite qu’il s’agit du dernier tome d’une série de 8 tomes qui n’a pas été traduite en français, mais vous trouverez plein d’autres bons livres de cet auteur chez J’ai Lu si la VO vous rebute…
    Pourquoi avoir choisi le dernier tome? D’abord parce que je n’ai pas lu tous les tomes de cette série. Après plusieurs déceptions avec les séries, j’avais à l’époque décidé de ne plus lire que ceux dont les résumés m’intéressaient…  Pour cette série, je n’ai donc lu que les tomes  2 et 8.
    Et parce que j’ai eu le coup de foudre pour son héros. Wulfric, Duc de Bewcastle est l’ainé de six. Déjà, les familles nombreuses, cela me parle… Ensuite, c’est un héros comme je les aime : énigmatique, solitaire, enfermé dans le rôle que les convenances de son époque et de son rang lui imposent. Aperçu dans le tome 2, et apparemment très présent dans le reste de la série, il se distingue par la distance qu’il maintient toujours entre lui et le reste du monde. Célibataire sans intention de se marier (il a des frères qui feront bien des héritiers pour le titre), il se retrouve encore plus seul après la mort de sa maîtresse, qu’il fréquentait depuis 10 ans avec une indifférence teintée d’affection, pour des raisons purement pragmatiques. Alors oui, ce n’est pas très romantique comme personnalité, dans le genre grand anglais glacial, on a trouvé plus enthousiasmant, et pourtant… Et pourtant, Wulf, malgré son prénom ridicule (Mesdames les auteures, par pitié, arrêtez de croire que plus le prénom est original plus le héros a une aura mystérieuse – la seule conséquence est que je ne peux pas m’imaginer prononcer le nom du héros dans l’intimité sous peine de fou rire !), je disais donc, Wulf me fait rêver ! Parce que j’aime à m’imaginer que sous cette apparence froide et détachée, il y a une personne qui mérite la peine que l’on s’intéresse à lui. Parce que j’aime me dire que dans la romance, l’adage « Ne nous fions pas aux apparences » est plus vrai encore que dans la réalité.
    Mais revenons à notre histoire. Lorsqu’il rencontre Christine, son héroïne, Wulf est donc à la recherche d’une nouvelle maîtresse. Christine est une veuve plus très jeune et franchement modeste, mais dotée d’un caractère résolument heureux et optimiste. Elle est parfois gaffeuse, parle un peu trop fort pour les salons élégants de la haute aristocratie, rit en public, et surtout, surtout, elle se moque gentiment de notre Duc, qui trouve tout cela fort inconvenant.
    Je vous mentirais en disant que nos héros font des étincelles. Christine fait des étincelles, elle pétille, elle attire les regards par son comportement peu discret, sa joie de vivre, mais aussi sa dignité, son esprit qu’elle ne cherche pas à dissimuler comme il convient aux dames de l’époque. Le Duc, devant un tel spectacle, reste de glace, comme il sied à son rang, sa position sociale, son éducation… Ici, pas d’attirance inexplicable et incontrôlable dès les 15 premières minutes de leur rencontre, et Mon Dieu comme c’est agréable !!! La relation entre eux va se développer doucement, tout en finesse. Notre Duc de glace ne fond pas à la première occasion, il reste parfaitement cohérent dans son rôle, et aura beaucoup de chemin à parcourir pour toucher le cœur de Christine qui, de son côté, ne cherchait pas du tout à attirer sur elle l’attention d’un personnage aussi désapprobateur de tout ce qu’elle est !
    Voilà donc l’aspect le plus frappant et le plus appréciable de ce livre, c’est justement que nos héros sont crédibles et que, sans caricature, sans excès, l’auteur nous amène à croire que leur histoire est possible. Et moi, les histoires d’amour entre des personnes que tout oppose à ce point et qui parviennent malgré tout à se comprendre et à me convaincre, c’est ce que je préfère ! C’est ainsi que ce livre s’est trouvé classé dans mon Top 15 et c’est pour cela que je vous conseille aujourd’hui de le lire…

    Et quand à moi, je m’en vais dès cet instant mettre en route mon plan diabolique pour récupérer mon petit chéri chez sa kidnappeuse, voila trop longtemps que je ne l’ai pas relu!

    Chi-Chi

    P.S. : Vous pouvez évidemment aussi choisir de lire la série en entier, pour culminer avec Slightly Dangerous, j’ai entendu dire qu’ils étaient tous bien ! ^_^

    Here comes the bride

    Noël est presque là, et j’ai décidé de changer d’ambiance avant l’overdose (comme si il était possible de faire une overdose d’esprit de Noël…) pour parler mariage! Spécifiquement, de la nouvelle série de Nora Roberts, The Bride Quartet ou Quatre saisons de fiançailles. Les 4 tomes sont parus en anglais, les 2 premiers ont été traduits et le 3 est attendu pour mai prochain…
    Mon avis sur la série est mitigé. Je suis plutôt une adepte de Nora Roberts, mais en toute franchise, voilà longtemps qu’elle n’a pas écrit une vraie bonne série, où j’ai apprécié tous les personnages du début à la fin. L’île des trois sœurs peut-être? Et encore, il y avait une affaire de retrouvailles et vous savez ce que je pense des retrouvailles… Mais après avoir lu les 4 tomes de cette dernière série, je me devais de vous faire un rapport!

    Mac, Emma, Laurel et Parker sont comme les 4 doigts de la main (oui, 4, parfaitement). Elles se connaissent depuis leur plus tendre enfance. Devenues adultes, Mac est photographe, Emma fleuriste, Laurel pâtissière, et Parker… Eh bien Parker avait de l’argent, elle aurait pu ne pas travailler mais finalement, elle a préféré proposer à ses amies d’ouvrir avec elle une entreprise de Wedding Planner, « Vœux de bonheur ». Entreprise qu’elle dirige d’une main redoutablement efficace, et qui est évidemment spécialisée dans le mariage de grand luxe…

    Ne vous attendez pas à de grandes histoires d’amour romanesque ici. Si, dans Magie irlandaise le vrai point central était l’Irlande, ici, c’est le mariage. Et plus précisément la cérémonie du mariage… Sous toutes ses formes possibles et imaginables, et avec tout le raffinement et la sobriété que l’on peut imaginer dans un cliché de mariage de riche  fiancée américaine hystérique (oui, l’homme n’a qu’un seul but ici, signer les chèques, et surement pas avoir une opinion sur la couleur des serviettes de table)… Que l’auteur se fait un plaisir de nous raconter jusque dans les moindres détails.

    Elle ne nous épargne rien de ces préparatifs, depuis le premier rendez-vous des fiancés avec nos amies, jusqu’au ménage post-cérémonie… En passant par toutes les discussions minutieuses sur les mérites des roses oranges versus les dahlias blancs, et tous les problèmes que peuvent poser l’odeur trop forte des lys, il vaudrait donc mieux opter pour du lilas, et puis c’est bien lourd à porter tous ces pots de fleurs, et la mère de la mariée est une alcoolique notoire, comment gérer la situation en toute discrétion, et que faire lorsqu’un couple débarque avec ses enfants non prévus dans le plan de table, et comment remettre à sa place l’oncle libidineux aux mains baladeuses, et où placer dans la cérémonie la nouvelle bimbo du père du marié, et un gâteau génoise citron avec une crème au chocolat et glaçage à la framboise peut-il être teint aux couleurs de l’arc-en-ciel pour mieux s’accorder aux rideaux de la salle de réception, oui, mais attention il ne faut pas non plus que cela jure avec la couleur des yeux de la cousine de la mariée, etc, etc, etc.
    En parlant d’overdose, je ne veux plus voir une robe de demoiselle d’honneur en peinture pendant au moins six mois. A trop vouloir nous allécher avec les descriptions somptueuses des cérémonies, Nora Roberts écœure ses lecteurs, même les plus fervents. Un peu moins de compositions florales et un peu plus de dialogues aurait été bénéfique à nos héroïnes. Héroïnes qui, selon la grande tradition de la série, auront chacune droit à leur histoire d’amour, je ne vous dirais pas avec qui pour ne pas tout vous révéler!
    Mac est selon moi la plus sympathique des quatre, j’ai vraiment aimé et son histoire et le héros auquel elle a droit! Et je n’en dirais pas plus pour vous obliger à aller le lire…
    Emma… Emma présente à mes yeux un défaut majeur : elle confond grands gestes pseudo-romantiques et amour. Du genre à considérer que si son chéri n’a pas au minimum privatisé un jardin pour le décorer de bougies partout (quelqu’un lui déjà parlé de consigne de sécurité pour les incendies??!), sans compter les tonnes de fleurs, le champagne, les fraises au chocolat et le quatuor à cordes, le tout pour lui faire sa demande en mariage, eh bien c’est qu’il ne l’aime pas assez, et donc elle refuse! Chez moi, il y a un mot pour désigner ce genre de personne : superficielle (ou complètement cruche, au choix). Donc, je ne suis pas une grande fan d’Emma…
    Laurel : qui parmi vous a déjà gouté un gâteau américain, ces empilages de génoises sans goût couvertes de fondant, un genre de pâte de sucre parfaitement écœurant? Ce sont souvent des œuvres d’art, car il faut beaucoup de dextérité pour manier le fondant et il permet de créer des décors très fins et complexes. Alors, même si les descriptions ne m’ont pas du tout mis l’eau à la bouche (comme je suppose que cela aurait du être le cas), Laurel a un sacré caractère et beaucoup de volonté et son histoire m’a intéressée. De plus, connaissant personnellement une pâtissière, je n’ai pas été déçue!
    Enfin, Parker, dans le genre psycho-rigide qui veut tout contrôler, est parfaitement crédible! Le parfait prototype de la success woman américaine, qui, en plus d’être brillante dans son travail, est toujours perchée sur des talons de 9cm, met un point d’honneur à courir une heure tous les jours pour entretenir son corps de rêve, a le brushing parfaitement lissé et les ongles toujours manucurés… Et comme son histoire arrive en dernière, on a le temps de voir s’esquisser sa relation avec le héros, et d’avoir envie d’en savoir plus. C’est probablement, avec Mac, le personnage le plus complexe du groupe et son héros est à la hauteur!
    Pour conclure, une série agréable à lire, bien qu’inégale, et quelques longueurs dans les innombrables descriptions de mariages. Allez Nora, courage, cette série est déjà bien meilleure que les précédentes, la prochaine marquera le retour de ta grande époque…
    Sur ces entrefaites, il me reste à vous souhaiter un Joyeux Noël, riche en livres (le livre étant l’objet de désir numéro 1 de ma liste au père Noël, je ne peux pas vous souhaiter autre chose!)… 
    Chi-Chi

    Ô Roméo! Roméo!

    Le retour des arts ménagers… Après The undomestic goddess, voici encore une histoire de fée du logis, mais au masculin cette fois, avec Romeo, Romeo, de Robin Kaye!
    Rosalie vit à Brooklyn, et elle est dotée d’une famille italienne légèrement envahissante, qui n’attend qu’une chose : la voir accomplir le but ultime dans la vie de toute personne de souche italienne, c’est-à-dire se marier et faire des bébés, plein de bébés italiens, que toute la famille pourra gâter outrageusement, pendant que la mamma (qui aura renoncé à toute activité professionnelle pour s’occuper de la maison) fera la cuisine pour 12. Trois fois par jour. Jusqu’à ce que mort s’ensuive. En tout cas, c’est la vision qu’en a Rosalie!
    Seulement voilà, Rosalie est plus intéressée par sa carrière que par le projet que ses parents ont conçu pour elle. D’autant qu’elle n’a pas trop les talents nécessaires pour devenir la parfaite femme d’intérieur. Elle est plutôt du genre à ranger ses chaussures sous la table de la salle à manger, ses sous-vêtements sur la tringle de la douche, et ses provisions dans le four!
    De son coté, Nick a beaucoup de succès avec les femmes. Mais il à un grave problème : son compte en banque aurait tendance à inciter les femmes qu’il fréquente à parler mariage très vite. Or, Nick n’a aucune envie de se marier! Ah l’éternel dilemme de l’homme riche qui n’est jamais sur que l’on l’aime pour lui-même et non pour son argent…
    Quand Nick et Rosalie se rencontrent, on pourrait donc croire qu’ils sont faits l’un pour l’autre : dès leur premier rendez-vous, il est décidé que ce sera une relation sans engagement, qui prendra fin dès que l’un des deux ne s’amusera plus. Et vu les étincelles qu’ils font, cela doit être très très amusant…
    Nick est tout ce que Rosalie n’est pas, à commencer par un cordon-bleu/maniaque de l’aspirateur. Aspirateur qu’il achète d’ailleurs lui-même pour Rosalie, puisqu’elle n’en a pas (dans mes bras ma fille, toi et moi, nous étions faites pour nous entendre!!!). Et aspirateur qui, non content d’être violet, est spécialement étudié pour les gens qui ont des animaux, car il aspire mieux les poils de chiens et chats!!!
    Quelqu’un peut m’indiquer où trouver un tel phénomène? Mon appartement a justement besoin d’un grand ménage de printemps! Oui, j’ai pris un peu de retard sur le programme…
    Évidemment, l’histoire ne serait pas drôle sans quelques soucis qui viendront entraver le déroulement parfait de la destinée de nos héros : une dissimulation d’identité, une pneumonie, un passé de délinquant, un mafioso de pacotille…
    A défaut de drame shakespearien, voici une comédie romantique bien enlevée, dynamique, un de ces livres qui se lisent tout seuls… Et puis un homme qui apporte le petit déjeuner au lit, cela ne se refuse pas!
    Et ça tombe bien, je n’ai encore rien demandé au Père Noël, voila qui sera très joli sur ma liste…

    Bonne lecture, 
    Chi-Chi

    De l’art de gérer la déception

    Vous vous souvenez, il n’y a pas si longtemps, je parlais de l’importance de prendre des risques pour découvrir de nouveaux auteurs? Eh bien, après une série épouvantable de mauvais livres, romances ou autres, j’avais fini par décider de me tourner vers une valeur sure. Lisa Kleypas. Après l’avoir découverte (merci La loterie de l’amour – Derek restera toujours un de mes petits chéris), elle était devenue une incontournable à mes yeux. Et ce n’étaient pas ses séries récentes, les Wallflowers, les Hathaway, qui allaient me faire changer d’avis!
    Seulement voilà, depuis quelques temps, Lisa a changé. Elle s’est essayée au contemporain. La série des Travis, vraiment, je n’étais pas tentée. Écrite à la première personne, un contexte dont je ne suis jamais vraiment fan, quelques critiques mitigées sur les forums… Et puis je me suis lancée, j’ai pris le risque. Sugar Daddy n’était à mes yeux pas une réussite, mais pas une catastrophe non plus. Je n’ai pas insisté, et je n’ai pas lu la suite de la série. Pas pour l’instant en tout cas, ma pile de livre à lire est déjà assez importante!
    Et puis, la semaine dernière, j’ai voulu prendre un autre risque, je me suis dit que je devais continuer d’avoir confiance en Lisa. Le facteur m’a donc gentiment apporté Christmas eve at Friday Harbour, premier tome de sa nouvelle série.
    Cadeau empoisonné, que je vais spoiler allègrement, soyez prévenus!
    Ce tout petit livre de 211 pages est plus proche de la nouvelle que du roman. Et Lisa n’est pas une bonne nouvelliste, si j’en crois ce que je viens de lire! Tout était réuni pour annoncer un ratage…
    Mark, le héros est si impressionnant que, une semaine après la lecture, j’ai du reprendre mon exemplaire pour vérifier si il s’appelait Mark, ou Matt, ou Mike. Oui, j’ai vraiment été marquée par ce personnage. En dehors de ça, je serais bien incapable de vous dire s’il est sympathique, s’il a des hobbies dans la vie, s’il est drôle, ou sportif, s’il collectionne les canards empaillés ou s’il sait tricoter. Rien, le vide total. Aucune substance, une coquille vide. A mon avis, un robot à la solde de l’auteur, pour donner la réplique à notre héroïne.
    Tiens justement, parlons-en de cette héroïne! Maggie… Il faut savoir qu’au début du livre, Mark se retrouve en charge de sa nièce orpheline de 6 ans, Holly. Et depuis la mort de sa maman (la demi-sœur de Mark donc), Holly ne parle plus. Les psys n’ont rien pu y faire, MAIS, Maggie a un pouvoir magique. Ça, ou elle est la réincarnation de la maman défunte, parce que 12 secondes après avoir rencontré Maggie, Holly se remet à parler, comme si de rien n’était! Les psys ont dit de faire comme si tout était normal, alors Mark prétend que rien d’exceptionnel ne s’est passé, parce que c’est un type bien et qu’il ne veut que le bonheur de sa nièce. C’est tout à son honneur.
    Ah mais au fait, Holly voudrait une maman à Noël, comment faire? C’est simple, Mark se dit qu’il n’a qu’a épouser sa petite copine, dont il n’est pas vraiment amoureux, mais si c’est pour le bien de Holly, tous les sacrifices sont bons, non? Seulement voilà, Mark veut tout savoir sur Maggie, il est fasciné par elle (après 7 minutes de conversation). Son plan soigneusement élaboré va donc légèrement dérailler, d’autant que Maggie, qui est veuve, n’a aucune intention de s’investir dans une relation, et ne veut surtout s’attacher à personne, parce qu’elle ne veut pas risquer d’avoir le cœur brisé de nouveau. Ce qui ne l’empêche pas de débarquer quand Holly est malade (à ce stade, elle l’a rencontrée 2 fois, 10 minutes à chaque fois), ou de plaquer sa famille à la dernière minute le jour de Thanksgiving pour dîner avec eux! Logique à tout épreuve si vous voulez mon avis…
    Et donc, en moins de 200 pages, et moins de 3 mois, Mark va réussir à convaincre Maggie de l’épouser, juste à temps pour réaliser le vœu de Holly le matin de Noël! J’ai beau savoir que le happy-end est une obligation en romance, et apprécier cette certitude, ici, j’ai eu la sensation que l’auteur essayait de me faire avaler des couleuvres toutes plus grosses les unes que les autres, pour m’amener à une conclusion dont je n’avais absolument rien à faire, tant les personnages qu’elle me présentait étaient fades et inconsistants!
    Ajoutez à cela que Mark est pourvu de deux frères qui ne semblent pas avoir d’autre rôle que celui de potiches décoratives, en attendant que Lisa puisse écrire leur histoire dans les tomes suivants, et des descriptions à n’en plus finir du paysage, de la boutique de Maggie, de la maison de Mark, de son métier… Par contre, pas la moindre conversations entre nos protagonistes (mais on nous dit fréquemment à quel point ces conversations sont passionnantes, j’aurais bien aimé en profiter moi aussi, cela aurait animé un peu toutes ces descriptions). J’ai du me contenter de 50 lignes sur les reflets du coucher de soleil sur la baie, 70 sur les divers travaux de maçonnerie à envisager pour ravaler la façade de la demeure familiale de Mark, 35 sur l’arôme du café que Mark apporte à Maggie, et j’en passe… Proprement palpitant tout cela, moi je vous le dit!
    Tout au long du livre, je n’ai pu me débarrasser de la sensation désagréable que j’avais déjà lu cette histoire ailleurs, en mieux. Et j’ai trouvé : la série des frères Quinn de Nora Roberts! Que je vous recommande vivement, soit-dit en passant, je ne voudrais pas que vous repartiez les mains vides, sans idées à ajouter à la liste de vos livres à lire!
    C’est en discutant avec Tam-Tam que la lumière s’est faite en moi. Lisa Kleypas a écrit un mauvais Nora Roberts! Et Nora Roberts peut parfois écrire de très mauvais livres, ce n’est pas un auteur vers lequel on peut se diriger aveuglément…
    Les fans inconditionnels me pardonneront ma chronique un peu acide, la déception de ce livre aura été proportionnelle à l’affection que je porte à Lisa en temps normal. Hélas, ce n’est pas encore cette semaine que je vais rompre la malédiction des livres nuls qui me poursuit en ce moment!
    Chi-Chi

    Géométrie analytique de la série

    Ce samedi, je réceptionnais un colis Amazon contenant les deux premiers tomes d’une série dont j’espère vous vanter bientôt les mérites. Deux jours plus tôt, après lecture de l’article de Chi-Chi, je devenais accro à la série White Collar. Hier dans la nuit, un personnage fort patibulaire essayait de me voler mon carrosse, abimant le barillet de ma serrure et apportant la touche finale à une longue série de d’infortunes.
    La loi des séries est partout…
    Je ne reviendrais pas sur l’intérêt d’une série littéraire, d’autres l’ont fait avant moi. Néanmoins, je  m’interroge. Comment une série fonctionne-t-elle ? Celui qui me répond, tu prends un premier tome, tu lui accoles 4 autres livres qui se suivent et tadaaa voilà une série, il sort !
    Non, ma question porte plus sur le fonctionnement de la série en temps qu’œuvre complète.
    Un fait extraordinaire a en effet été porté à mon attention : rares sont les gens à commencer une série par un tome au hasard. Par ailleurs, s’il n’est pas rare de trouver des personnes assumant parfaitement ne pas avoir aimé tel ou tel tome dans une série, elles ne nieront pas non plus les avoir lus, ne serait-ce que parce que l’histoire suivait le livre d’avant et précédait celui d’après.
    Comme quoi, suivre une série, c’est mathématique. Il est entendu qu’une série commence par le premier tome… et se poursuit dans l’ordre (et la discipline) croissant des livres.
    J’en ai donc tiré les conclusions suivantes : une série, bien que composée de plusieurs livres aux personnalités individuelles, est une entité à part entière. Les tomes pris dans leur ensemble forment une nouvelle œuvre à apprécier.
    Il existe deux corolaires à ce théorème :
    – Si l’on apprécie une série dans son ensemble, il ne sera pas rare d’en avoir un tome préféré. J’ai un tome préféré dans la série des Hathaway et des Bridgerton, ce qui ne m’empêche pas de chanter les louanges de ces séries dans leur ensemble.
    – Si une série dans son ensemble ne sait retenir votre attention, il vous sera difficile d’en retenir un tome, fut-il bon.
    C’est une alchimie délicate, la série. Ma grand-mère vous ferait sans doute l’analogie culinaire avec la mayonnaise…
    D’où mon interrogation ? Une bonne série, c’est quoi ?
    Afin de parfaire ma démonstration, j’ai relu la série des frères MacKade, de notre très chère Nora Roberts, laquelle est une coutumière du fait. Les séries, sagas et autres trilogies sont presque devenues sa marque de fabrique ! Et je suis bien placée pour le savoir, ayant déjà avoué au public la monomanie dont j’ai souffert il y a quelques années pour cette auteur…
    En refermant le dernier tome, j’ai réalisé que certaines séries de l’auteur ne fonctionnent pas (le quatuor MacKade n’en fait heureusement pas partie), et que, malgré les années, ce cordon bleu de la série peut encore rater une mayonnaise !
    Mais aujourd’hui est un jour de logique, voici donc mon théorème de la réussite :
    Une série fonctionne si, et seulement si, l’auteur nous présente un très bon premier tome, de très bons personnages secondaires/futurs héros et un très bon fil conducteur.
    Dans le premier tome, l’auteur nous appâte. Un bon premier tome est capital. C’est le déclencheur de notre envie de lire la suite. Si le deuxième tome le surpasse, c’est encore mieux, car le lecteur n’aura alors de cesse de mettre ses mains sur les suivants (quitte à le faire passer à la VO). Il faut rendre le lecteur dépendant.
    Chez les MacKade, le premier tome suit le manuel à la lettre. Outre la rencontre des personnages, Rafe et Reagan, la romancière plante le décor dans une petite ville avec ses ragots, ses piliers de bars et ses légendes locales. Sur fond d’histoire de guerre de sécession et saupoudré d’un zeste de fantomatique, elle place ça et là des indices qui nous interpellent, nous font hurler intérieurement « mais que va-t-il se passer !?! » – NDLR : à la relecture, mes ardeurs étaient bien plus modérées, mais à l’époque j’ai hurlé ! Je me souviens de mon impatience à l’achat de l’opus suivant, mon angoisse avant de le trouver…
    Une bonne histoire n’est pas suffisante car « une bonne histoire » peut se découvrir dans un « one shot ». Non, il faut aussi de très bons personnages, tous liés les uns aux autres de manière rationnelle. Dans une série de 4 livres, vous aurez donc minimum 8 personnages centraux qui a un moment ou un autre ont été des personnages secondaires. L’idéal est d’en avoir d’autres afin de ménager le suspense et rendre les choses plausibles. Les personnages doivent avoir une histoire, une famille, des amis. L’histoire d’un ermite rencontrant une solitaire est assez délicate à faire durer sur plusieurs livres… et tout personnage catapulté dans l’œuvre fera l’effet d’un cheveu sur la soupe.
    Et puisqu’on parle de recette, notre auteur a sa recette personnelle pour ses protagonistes. On retrouve souvent les même « profils » :
    Il y a le mauvais garçon, l’artiste, la douce aimante/petite chose fragile, le col blanc au physique de charpentier, la beauté fatale, la fille-mère, le serviteur de l’ordre, l’amoureux de sa terre, la scientifique, le voleur, l’indépendante, le charmeur, le cerveau… Il est bien entendu qu’un seul personnage peut porter plusieurs casquette et que les genres sont interchangeable.
    Ce qui nous donne ici Rafe, mauvais garçon revenu au pays, au sourire ravageur ,qui tombe sous le charme de Reagan, la beauté glacée traditionnelle à l’esprit indépendant.
    Le second couple est formé de Savannah, fille-mère, un corps à damner un saint, de longues boucles qui dégringolent avec sensualité dans son dos (rahhhhh… la garce), qui se laisse prendre au jeu de Jared, l’avocat de la fratrie.
    En troisième position arrive Devin, le sherif de la ville. C’est un faux calme intimidant mais qui cache un fond aussi tendre qu’un nounours à la guimauve. Ce dernier est amoureux depuis toujours de Cassie fraichement divorcée de son violent mari.
    Enfin on assiste à la chute de Shane. Et l’instrument de sa chute se nomme Rebecca, scientifique brillante dont le cerveau sur-développé lui assure un certain nombre d’années d’avance sur ses compatriotes au niveau académique, mais un certain nombre d’années de retard sur le plan relationnel.
    Sans parler bien sûr de tous les autres personnages qui gravitent autour de nos héros : la commère locale toujours au courant de la dernière rumeur, une tripotée d’enfants et de bébés cadum, un méchant facilement détestable, une patronne de café haute en couleurs et saturée de nicotine, un bar local avec son billard et son tenancier…
    Enfin, pour rendre le tout cohérent, il est essentiel d’avoir un fil conducteur. Il permet au lecteur de se laisser porter par une histoire de fond tandis que les personnages évoluent autour d’un problème central. Nul besoin d’aller très loin pour trouver le fil parfait, il suffit d’un mystère à résoudre, d’une vengeance à accomplir, d’une enquête à mener, ou tout simplement une histoire de famille à suivre.
    Car s’il est évident dès le prologue que la conclusion se fera sur un happy-end, le chemin emprunté pour arriver à cette conclusion est lié au fil conducteur. Le chemin suivi par les personnages est une conséquence de l’histoire par-delà leur histoire. Chez les MacKade, Nora Roberts joue sur plusieurs tableaux, avec une fratrie à découvrir, la petite ville  d’Antietam à explorer et une légende locale à dévoiler – La légende des deux caporaux.
    Mais ne comptez pas sur moi pour vous dévoiler le mystère de ces deux soldats. Allez plutôt le découvrir par vous-même !
    Bonne Lecture
    Tam-Tam
    PS: pour ceux qui s’interrogent, l’image est une illustration de la bataille d’Antietam durant la guerre de Sécession.

    Aujourd’hui, en guest-star…

    Scroll down for english
    … Lady V. qui nous fait l’honneur de sa présence, elle a pris le temps de rédiger, de sa plus belle plume, depuis le bord de sa piscine, quelques petits conseils à l’intention de nos chers lecteurs…
     
    Mes amis, roulements de tambour et applaudissements pour Lady V. !
     
    Cinq règles à l’attention des novices en romance
     
    1) Savoir surmonter ses préjugés
     
    Pour être parfaitement honnête, j’étais pleine d’idées reçues sur la romance. Pour moi, ce genre n’était composé que de ces livres à couverture bleue que l’on trouve au Monoprix et autres grandes surfaces, et que l’on a tous feuilleté en attendant que Maman ait fini de choisir entre des Mielpops et des Chocapics. Oui, oui, ces livres avec des titres et des couvertures si kitchs qu’il fallait se mettre à genoux pour les lire sans que les autres les voient. Heureusement, Chi-Chi, qui a vu dans ceci une sorte de blasphème, a décidé de me faire lire certains de ses ouvrages pour me prouver que la romance ne se limitait pas à des textes mal traduits et remplis de clichés et pour cela, je lui suis très reconnaissante.
     
    2) Eviter les navets
     
    Alors oui, certains (quelques, je ne suis encore que très loin derrière Chi-Chi et Tam-Tam) des livres sont vraiment très mauvais, certaines des intrigues franchement minables. J’ai lu notamment trois livres aux intrigues très similaires, dont The Girl most likely to de Susan Donovan, racontant comment une très jeune femme s’est enfuie de sa ville natale juste après avoir été plaquée par son amoureux – lequel a toujours une excellente excuse par ailleurs, et finit par apparaitre comme une grosse victime de la vie – et revient vingt ans plus ans plus tard avec, ô surprise, un enfant caché, lequel, évidemment formidablement intelligent, ne sait rien de son géniteur. Alors quand l’ex finit par découvrir sa paternité, généralement après avoir renoué avec la mère, il se ligue automatiquement avec sa progéniture contre la mère, qui, bien qu’elle se soit débrouillée seule pour élever son enfant, abandonnée de tous, est évidemment traitée comme la pire des catins. Mais heureusement, le héros finit par lui pardonner et en prime ils finissent par refaire un bébé. Heu, excusez-moi, mais ce n’était pas lui qui l’avait plaquée comme une moins que rien par le passé? Et, grand seigneur, il accepte de LUI pardonner??!! En bref, s’en référer à la règle suivante.
     
    3) Avoir un Maitre, un Yoda, un mentor
     
    Comme je l’ai dit plus tôt, c’est Chi-Chi qui m’a fait découvrir la romance, elle a su me faire partager sa passion, m’a ouvert sa bibliothèque, et surtout m’a sélectionné des livres. Un Maitre, dans sa grande sagesse et culture, saura quoi te faire lire. Il sera ton Pygmalion, ton Obi-wan Kenobi (oui c’est ma deuxième référence à Star Wars mais j’ai des excuses, mon père et mes frères sont des geeks irrécupérables, cela finit par déteindre), le Batman de ton Robin… « Non, non, ça vraiment tu veux pas le lire,c’est le cinquième tome d’une série, il faut juste que tu lises le troisième, le sixième puis le premier ils sont dans mon top 15 parce qu’on ressent vraiment les influences post années 80 du nouveau mouvement contemporain de la romance ». Euh d’accord si tu le dis…
     
    4) Trouver LE livre qui vous fera aimer le genre
     
    Ou dans mon cas, la série « The Wallflowers » de Lisa Kleypas, en quatre tomes. En Angleterre, pendant la régence (donc début du 19ème siècle), quatre jeunes filles se rencontrent lors d’un bal et deviennent amies car elles sont des « wallflowers », c’est à dire plus ou moins des potiches, jamais invitées à danser et donc sans grand espoir de trouver à se marier. En effet, malgré le fait qu’elles soient belles, plus ou moins éduquées et gentilles, elles ont toutes quelque chose qui repoussent les prétendants : Lillian et Daisy, deux sœurs, sont américaines ce qui, malgré leur fortune, est terriblement shocking pour la haute société anglaise ; Annabelle, bien que noble, a perdu toute fortune familiale ; enfin, la pauvre Evie, en plus de bégayer, a le mauvais gout d’être la fille d’un propriétaire de casino. Mais, sachant qu’il s’agit pour Annabelle de sa dernière saison, sa dernière chance de trouver à se fiancer, les quatre jeunes femmes décident de s’allier pour, chacune à leur tour, se dégoter un mari. Chacun des livres raconte donc l’histoire d’une de ces quatre héroïnes extrêmement différentes et, chose que j’aime particulièrement, ne s’arrete pas forcément sur le « You may kiss the bride », mais montre également le début de leur vie maritale. Et on continue à voir les personnages évoluer à travers d’autres livres que ceux qui leur est consacré. Une série très bien écrite, qui se lit facilement et que je recommande à tous.
     
    5) L’important, c’est de lire pour soi
     
    Malgré tout le respect que l’on doit à son Maitre, on n’est pas forcé d’aimer les mêmes choses, les mêmes livres. J’aime particulièrement les romans historiques, les contemporains ne me tentent pas plus que ça et les romans avec des vampires, encore moins. Certaines de mes cousines, dont la Wallflower préférée est Evie, ne comprennent pas du tout mon affection pour Lillian, la peste du groupe. And so what? Le plus important, c’est de trouver ce qui vous plait, et puis si vraiment ce n’est pas votre truc, reposez le livre, retournez à Millénium et économisez de la salive.
     
    Et il est peut-être temps que j’arrête, parce que je commence à parler comme dans un mauvais épisode des Frères Scott, la musique pop en moins.
     
     
    Lady V.
     

    Today’s guest appearance…

    … Lady V. who is honouring us with her presence. She has taken the time, from the side of her private pool, to write a few pieces of advice straight from the heart for our dear readers…

    Five rules for newcomers to romance

    1) Learn to overcome your prejudices.

    To be perfectly honest, I had lots of preconceived ideas about romance. I thought that the genre was full of those books with blue covers which you find in superstores, which we have all had a glance at while waiting for mum to choose between Cheerios and Fruit Loops. Ah yes, the books with the soppy titles and with such corny covers that you had to kneel down to read them, just so that none could see what you were reading. Fortunately, Chi-Chi, who thought this was practically blasphemy, decided to make me read some of her books, to show me that romance was not just a bunch of bad translations, full of clichés. I am most grateful to her for that.

    2) Avoid duds

    So yes, some of the books we read are awful, (or in my case, a few, because I am a long way behind Chi-Chi and Tam-Tam) and some have really useless plots. For example, I read three books with very similar plot-lines, including Susan Donovan’s « The Girl Most Likely », where a very young woman runs away from her home town, just after being dumped by her boyfriend – who always has an excellent excuse, by the way, and turns out to be a poor victim – and comes back twenty years later with a secret child in tow, what a surprise! Of course, despite the offspring being a child genius each time, he or she still knows nothing about his or her biological father. Then, when the ex finds out he is a father, usually after getting back together with the mother, the kid takes his dad’s side against his mother. Yes, the same mum who has struggled to bring up her child for years, all by herself, is suddenly treated like some kind of harlot. Fortunately, the hero ends up by forgiving her and they have another baby into the bargain. Um, excuse me, but wasn’t it he who abandoned her like a nobody in the distant past? And now he deigns to forgive HER??!! Anyway, to avoid this, see the next point. 

    3) Have a mentor, a Yoda, a guru

    As I said earlier, it was Chi-Chi who introduced me to romance. She talked to me about her passion, let me share her bookshelf and above all, she picked out books for me. A guru, in all his or her wisdom and culture, will know what to give you to read. He or she will be your Pygmalion, your Obi-Wan Kenobi (yes, I know, another Star Wars reference, but I have an excuse: My father and brothers are hopeless geeks, and it rubs off on you), Batman to your Robin… « No, no, you really can’t read that! It’s the fifth volume of the series, you just have to read the third, the sixth then the first. They are in my Top 15 because you can clearly detect signs of the post-80s influence of the new contemporary romance movement ». Well, um, okay, if you say so…

    4) Find THE book which will make you love the genre

    Or, in my case, the series. It was « The Wallflowers », a series in four volumes by Lisa Kleypas. In England, during the regency period, at the start of the 19th century, four young girls meet at a ball and become friends because they are all « wallflowers », who are rarely invited to dance and so have little chance of finding a husband. In fact, despite being beautiful, fairly well-educated and kind, they each have something which scares off potential suitors. Lillian and Daisy, two sisters, have a great fortune, but they are American, which is terribly shocking for the English fashionable society; Annabelle, although noble, has lost her family fortune, and finally there is poor Evie, who not only stammers, but has the poor taste to be the daughter of a casino-owner. Despite these obstacles, since it is Annabelle’s final season, her last chance to get engaged, the four young ladies decide to join forces and find husbands, one after the other. Each book tells the story of one of these unusual heroines and does not stop at « You may kiss the bride », but shows us the start of their married life, too, which I particularly appreciated. Plus we continue following the characters through the other volumes, not just their particular story. The series is well-written, easy to read and I highly recommend it.

    5) The most important thing is to read for yourself

    Despite all the esteem in which you must hold your guru, you are not obliged to like the same things or the same books. I am particularly fond of historical romances; contemporaries do not do much for me and vampire stories even less. Some of my cousins, who like Evie best of all the Wallflowers, can not understand my affection for Lillian, the pest, but so what? The point is to find what YOU like, and if the book you are reading is really not your style, put it down, go back to Millenium and do not waste your breath explaining.

    And now it is probably time for me to stop, because I am starting to talk like a bad episode of On Tree Hill, but without the pop music.

    Lady V.

    Ces romances qui se cachent

    Certaines personnes autour de moi s’amusent de mes lectures, d’autres sont franchement méprisantes. Moi, j’ai choisi : je lis ce que j’aime. Et ce que j’aime, c’est refermer mon livre, un sourire aux lèvres, en me disant que si quelqu’un a voulu raconter cette histoire, c’est que le monde n’est pas aussi gris que ce que le journal de 20h aimerait me le faire croire. Est-ce que cela fait de moi une naïve? Une personne moins intelligente? Je ne crois pas… Je connais mes classiques, et je ne suis pas embarrassée. J’ai choisi et j’assume. Un livre bien écrit reste un bon livre, que ce soit une romance ou non.



    Et plus je gagne en expérience (et en cheveux blancs, mais chut, c’est un secret bien gardé entre L’Oréal et moi), et plus je réalise que j’aimais la romance bien avant de lire des livres estampillés « romance ». Eh oui, vous en avez tous lu, de ces livres un peu sentimentaux, avec une jolie histoire, qui finit bien. Souvent, ce sont des romances qui se cachent derrière un roman policier, ou un drame historique ou quelque autre prétexte. Je peux vous en citer des exemples ! Anna Gavalda, Jane Austen, Mireille Calmel, Jean Auel, Marc Levy, pour ne citer qu’eux. Le succès de leurs livres me prouve que la romance plait, et qu’elle se cache dans toutes sortes d’histoires, bien au-delà des publications de certains éditeurs qui s’y sont consacré.


    Les premiers livres de ce genre, qui n’en étaient pas vraiment, la période pré-Harlequin, c’est ma mère qui me les a offerts, à l’insu de son plein gré la pauvre. Si elle avait su le futur qu’elle me préparait, elle aurait sans doute été plus prudente! Maintenant, on sent chez elle un vague regret, tout ce talent pour la lecture gâché dans des romances… Ah, mais je lui serais toujours reconnaissante de m’avoir ouvert cette porte, toutes ces lectures inoubliables, c’est à elle que je les doit! Merci maman de m’avoir mis entre les mains Les 4 filles du Docteur March de Louisa May Alcott, Le jardin secret de Frances H. Burnett, Papa longues-jambes de Jean Webster et bien évidemment, tous les contes de fées possibles et imaginables!


    De cette époque, l’un des livres qui m’a le plus marqué, c’est Anne of Green Gables, ou Anne, la maison aux pignons verts de Lucy Maud Montgomery. Ce livre est le premier d’une série, écrite par une canadienne entre la fin du 19ème siècle et le début du 20ème siècle, et par la suite adapté pour la télévision, d’abord en films puis en série et enfin en dessin animé. Autour de ce livre s’est créé tout un univers, centré sur le village d’Avonlea, et les multiples particularités qui font tout le charme de cette histoire.


    Anne est une jeune orpheline qui entre dans l’adolescence, et tout commence pour elle lorsqu’elle est adoptée par Matthew et Marilla, un frère et une sœur d’un certain âge, lesquels vivent dans la maison « des pignons verts » sur l’ile du Prince Édouard, à l’est du Canada. Ils pensent avoir adopté un garçon pour aider Matthew aux travaux de la ferme, mais c’est Anne, avec ses nattes rousses, sa gouaille et sa philosophie de la vie qui débarque. Et qui restera. L’adaptation ne se fait pas sans mal, mais au fil des livres, on a la joie de la suivre dans sa découverte de la vie, entourée de Matthew et Marilla évidemment, mais aussi de Diana, sa meilleure amie, de Gilbert Blythe, son ennemi de cœur, et une ribambelle de personnages secondaires savoureux.


    La plume de Lucy Maud Montgomery est charmante, elle décrit avec tendresse et poésie son pays, la nature canadienne. Tout passe par les yeux d’Anne, qui n’a pas son pareil pour décrire ce qui l’entoure, avec le sens du mélodramatique d’une enfant au début, et puis, au fur et à mesure que passent les années et les tomes, la sagesse d’une femme, qui se marie et a des enfants, lesquels héritent de sa personnalité pour le moins originale, et nous racontent à leur tour des histoires qui font rêver. La série s’achèvera d’ailleurs sur le mariage de la dernière fille d’Anne, comme une passation de flamme, l’ouverture vers une autre histoire que l’auteur n’a pas eu le temps de nous raconter.


    Pour la petite anecdote, l’histoire d’Anne a eu tant de succès à son époque que durant la 1ère guerre mondiale, le gouvernement canadien avait offert à ses soldats partis au front en Europe un exemplaire du premier livre, pour leur rappeler leur pays et leur remonter le moral! Et si cette histoire est un peu moins connue en Europe aujourd’hui, elle reste encore un des monuments de la littérature canadienne, que je ne peux que vous encourager à lire à votre tour!

     

    Bonne lecture,

    Chi-Chi