Un peu plus de Colin dans ma vie

Êtes-vous superstitieux ? Moi non… enfin pas trop… je ne crois pas à l’astrologie, et si je lis mon horoscope, c’est le lendemain, pour savoir s’il avait raison. Je n’ai pas peur des chats noirs et en passant sous une échelle je me dis juste que j’espère que le gars qui se trouve en haut ne me fera rien tomber sur la tête ! 13 à table ? Pas de souci. Par contre, je touche du bois. Tout le temps. Voilà ma superstition.

Et les prénoms. Je crois que les prénoms influencent la personnalité. C’est logique quand on y pense, un prénom, c’est une sonorité, une histoire, et donc forcément une influence. Voilà pourquoi je ne pourrais jamais appeler un de mes enfants du nom de mon (mes) ennemie(s) jurée(s) d’adolescence. Voilà pourquoi quand j’étais petite, je reprochais à ma mère de ne pas m’avoir appelée Sarah. Comme dans « Une petite princesse ». Je trouvais qu’elle était drôlement cool et je pensais que si j’avais eu son prénom, je lui aurais davantage ressemblé.

Mais mes parents m’ont donné un autre nom, choisi d’ailleurs parce qu’elle était sainte patronne de quelque chose qu’ils auraient bien aimé que je devienne (aha, devinette, saurez-vous trouver de qui il s’agit?).

Je crois donc que les prénoms influencent la personnalité, en romance comme ailleurs.

Tam-Tam vous avait parlé de ses Nicolas, mais pour moi, le héros de romance ultime porte un prénom bien moins sexy. Enfin, au premier abord. Car après avoir lu toutes ces histoires avec des héros parfaits et ce prénom un peu moins parfait, je ne saurais plus les dissocier. Si j’en rencontre un  dans la vraie vie, mon a priori sera plus que positif, of course.

Voilà, je veux un Colin dans ma vie. Non, pas le poisson ! D’ailleurs, Colin se prononce Coline. C’est mignon non ? Et tous ces petits Colins, ils sont sagement réunis sur ma table de chevet, à la place d’honneur, à portée de main en cas d’urgence.

Mon premier Colin, c’est celui du Jardin secret. « Le jardin secret » de Frances H. Burnett, comme pour la Petite princesse. Pour l’anecdote, ce livre est le premier que j’ai été prise à lire un livre dans un lieu où je n’aurais pas dû… Pendant un cours de math en CM2 ! Il raconte l’histoire de trois enfants, à l’aube de leur adolescence. Mary, enfant trop gâtée qui a grandi aux Indes, vient de perdre ses parents et est envoyée pour vivre en Angleterre chez un lointain oncle. Dans ce manoir perdu au milieu des Landes, elle fait la connaissance de Dickon et de Colin, avec lesquels elle va apprendre à vivre, à sortir de son cocon et de ses certitudes. Le Colin de ce roman est un enfant malheureux, colérique, enfermé dans sa souffrance… au début en tout cas. On retrouvait déjà ici les prémices des héros que j’aime tant aujourd’hui, sombres et ténébreux… jusqu’à ce qu’ils rencontrent leur héroïne !

Mais Colin, c’est bien plus que ça… Colin, c’est le héros de ma romance ultime, ma romance préférée de tous les temps, celle que je conseille systématiquement à tous les novices qui veulent bien se lancer… et même à ceux qui ne veulent pas lire de romance ! Colin c’est le héros à la hauteur de Sugar Beth dans Ain’t she sweet. Et parce que, à chaque fois que je veux en parler, je tombe inévitablement dans un babillage inarticulé de couinements et d’adjectifs dithyrambiques, je vous supplie de cliquer sur le lien pour lire ce que j’en ai déjà dit.

Colin c’est aussi, bien sûr, mon Mister Bridgerton préféré, celui qui a l’insigne honneur de remporter la main de Pénélope Featherington, et qui se montre à la hauteur de cet honneur en lui offrant une scène de déclaration tellement… tellement belle que j’en perds mes mots… à la hauteur des plus belles comédies romantiques, à la lueur des chandelles, au son d’un orchestre symphonique, avec une salle de bal entière comme spectateurs. Colin qui a tellement d’humour, qui se montre charmant et charmeur avec toutes les femmes, des vieilles duchesses douairières aux amies de ses sœurs, des  jeunes débutantes inexpérimentées aux tristes vieilles filles. Colin qui est un véritable prince charmant dans tous les sens du terme, et qui perd la tête pour la dernière femme qu’il aurait imaginé être faite pour lui. Colin que Pénélope aura attendu si longtemps… et comme elle a eu raison !

Colin, c’est mon héros préféré de Julie Garwood… Dans le 4ème tome de sa série Lucifer (je n’ai jamais compris le nom de cette série mais passons), Castles (traduit par Le voile et la vertu, titre que je comprends encore moins que Lucifer), Colin et Alessandra forment un couple dans la plus pure tradition de la romance old-school version Garwood. Par un curieux hasard du destin, Colin se retrouve tuteur d’une jeune princesse russe, qui n’a qu’une idée en tête : se trouver un mari, pour éviter d’être renvoyée dans son pays en guerre. Et par un hasard encore plus curieux, c’est finalement Colin lui-même qui se porte volontaire pour le rôle de mari… Mais Alessandra n’a rien d’une princesse au petit pois. Elle est redoutable en affaires, férocement intelligente et en même temps, légèrement étrange. Elle est plus que belle et fait des listes de tout… même des listes de listes (ma sœur fait pareil, j’adore)… Colin est un vrai héros de Garwood, tentant de manière hilarante d’affirmer son autorité de mâle et échouant complètement face à sa petite femme, pour le plus grand bonheur du lecteur.

Sans oublier que Colin, c’est le très charmant golden boy horriblement impoli que Lauren Willig nous offre en fil conducteur dans sa série Pink Carnation. Et si je suis plus en retard que Tam-Tam dans cette lecture, laissez-moi vous dire que je me meurs d’impatience à l’idée d’en connaître plus sur la romance entre Colin et Éloïse ! Quelques chapitres seulement par tome, et tellement de frustration à imaginer ce qu’il va se passer entre eux…Vite, la suite !

Avouez que vous avez là une belle brochette de héros, des héros qui partagent leur prénom, des héros que j’ai tous aimé de manière inconditionnelle depuis le jour où je les ai rencontrés. Si, avec tout cela, je n’ai pas réussi à vous convaincre que Colin est le plus beau prénom de l’univers, alors je rends mon tablier… Car personnellement, quand je vois une 4ème de couverture où le héros s’appelle Colin, je m’empare du livre et l’ajoute aussitôt à ma PAL, qui en a bien besoin.

Je considère que l’on n’a jamais assez de Colin dans sa vie !

Et parce qu’un signe du destin ne vient jamais seul, je n’oublie pas que Colin, est et restera toujours Colin Firth, notre inégalable Mr Darcy, le seul, l’unique, celui que personne ne saura détrôner.

Alors maintenant, à vous de jouer… Que pouvez-vous me recommander comme livre avec un héros nommé Colin? J’envisage de rédiger une thèse sur la question…

Bonnes lectures,
Chi-Chi